lyanna & caine ⊹ let's be professionnals, right ?

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Le baiser était tellement intense en émotion que je sentis mon cœur se mettre à battre la chamade comme jamais. Je me sentais comme en paix avec moi-même après des années d’errance et de solitude. Lyanna était-elle celle que j’avais fini par ne plus espérer rencontrer ? Je savais que cela faisait très fleur bleue de penser ainsi mais j’étais un incorrigible romantique et je ne sais pas quelque chose en elle me donnait envie de plus. J’avais pourtant juré qu’on m’y reprendrait plus, que je ferais en sorte d’apprendre à connaitre la personne avant de laisser mon cœur s’exprimer en toute quiétude mais voilà, elle venait de faire voler mes résolutions en éclat. Alors lorsque le baiser prit fin, je sentis une intense frustration. « Je n’ai pas l’intention de le répéter à qui que ce soit » lui affirmais-je car j’étais bien désireux de garder toute cette histoire pour moi. Jalousement même. « Et qu’est-ce qui t’en empêche de demander plus ? » l’interrogeais-je d’une voix douce en posant mes mains sur ses hanches pour l’attirer à moi. « Nous sommes deux adultes pleinement consentant et célibataire à moins que tu n’aies déjà quelqu’un ? » m’inquiétais-je car je savais que si elle avait un homme quelque part, je quitterai la partie. J’avais été trop souvent cocu pour le faire subir à un autre homme sans qu’on en vienne à cette foutue solidarité masculine. « Sinon, on pourrait commencer par une invitation au restaurant ? » lui demandais-je un peu timide sur le coup car cela faisait longtemps que je n’avais pas essayé de séduire une femme.

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Pour le coup, Lyanna était surprise car un homme ne cherchait manifestement pas à obtenir juste un moment agréable avec elle mais bien davantage. A croire que Caine soit définitivement une rareté, et pourtant dieu sait à quel point l’italienne était exigeante en matière d’homme… « Tu voudrais que j’en demande plus ? » murmura-t-elle à son oreille alors qu’il venait de l’attirer à lui, la faisant à nouveau frissonner de délice. Effectivement, ils étaient deux adultes consentants mais on ne pouvait pas dire que Lyanna était un modèle de normalité et n’ait rien à cacher. Mais ça, c’était un secret qu’elle n’était pas prête de dévoiler pour l’heure. « Je n’ai personne »énonça-t-elle avec assurance tandis qu’elle embrassait sa joue, s’étonnant qu’il ne s’écarte légèrement d’elle pour lui proposer de l’inviter au restaurant. Un sourire amusé et éclatant pris bientôt place contre ses lèvres alors qu’elle se penchait pour déposer un baiser aussi frêle qu’une brise contre celles de Caine. « Bonne idée le restaurant… j’achète, mais pour ce soir ! Pour le moment, vois-tu, mon genou me fait atrocement souffrir et il faut que tu joues au docteur avec moi sinon je ne pourrai pas remarcher… »Lyanna se mordit légèrement la lèvre inférieure en signe de provocation tandis qu’elle ceinturait les hanches puissantes de Caine de ses cuisses musclées et nues. « J’ai envie d’en demander plus… maintenant… » murmura-t-elle à son oreille qu’elle ne manqua pas de lui mordiller alors qu’elle commençait à déboutonner lentement, très lentement sa chemise d’uniforme tout en caressant son torse à portée du bout de ses doigts, juste dans le but de le faire frissonner.

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« Oui » répondis-je simplement. Je voulais qu’elle demande plus que des simples échanges qui se perdraient dans le temps. Je désirais qu’elle accepte de faire un bout de chemin avec moi, qu’elle se laisse amadouer par mes caresses et mes mots afin de lui montrer qu’elle n’était pas qu’une belle plante mais qu’elle savait faire chanter mon cœur comme personne avant elle –même ma danseuse n’avait pas réussi l’exploit de le faire chanter bien qu’elle l’ait éveillé de son si long sommeil. « Ça tombe bien parce que je n’ai personne non plus » lui souriais-je avec tendresse tandis qu’elle déposait un baiser sur ma joue. Ciel, cette femme savait jouer les nuances pouvant devenir flamme que glace ou d’une douceur légère comme une plume. Oui, j’étais sûr de ce que je voulais et c’était elle si bien que je lui proposais de l’inviter au restaurant mais il semblerait que Lya avait d’autres plans en tête et la laissait faire, un peu gêné quand même car on était dans l’infirmerie et sur mon lieu de travail mais comment résister à une femme qui vous regardait de façon si provocante. Je posais donc mes mains sur ses chevilles pour la faire lâcher prise juste le temps d’aller fermer la porte à clé. Hors de question de jouer les exhibitionnistes en herbe pensais-je en déboutonnant complétement ma chemise pour mieux la jeter sur une chaise, me présentant torse nu à elle. « Tes désirs sont des ordres » me plaisais-je à répondre avec une certaine malice. Décidément, il était écrit que cette femme me ferait faire les pires conneries mais qu’importe, je voulais la combler si bien que je repris ses lèvres tandis que mes doigts venaient mettre à mal son chemisier.

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Lyanna éclata de rire alors qu’il la faisait lâcher prise pour s’occuper de fermer la porte à clef. Voilà bien un détail auquel elle n’aurait pas pensé alors qu’elle savait être la prudence incarnée quand elle s’y mettait… mais la piquante italienne était avant tout une tête brûlée et dans le feu de l’action, elle en oubliait ce genre de détail technique ayant pourtant son importance. « Homme prudent ? C’est bon à savoir… » Bien que ce soit d’une logique particulièrement implacable pour un officiel de police. Elle n’allait pas jusqu’à lui en faire la réflexion, s’abandonnant littéralement à ses caresses alors qu’il mettait à mal son chemisier, qui partit rejoindre la chemise de Caine en deux temps trois mouvements. Lyanna sentit la température monter d’autant alors qu’elle reprenait ses lèvres, ne s’écartant pas d’un millimètre bien que ses mains se soient faites plus provocatrices, plus exigeantes en frôlant le fessier musclé du lieutenant écossais. Bientôt, elle lui ôta sa ceinture d’un coup sec, la balançant au loin sans violence juste pour qu’elle ne soit plus encombrante le moins du monde, faisant tomber d’un même temps ses propres chaussures à talons devenues gênantes. « Des ordres, hein ? Oh mais je suis toute à toi Caine… je te veux, ici, maintenant… j’en veux plus, je te veux toi tout entier. »Il faisait couler une telle lave au sein des veines de Lyanna qu’elle poussait des gémissements de plus en plus évidents, se cambrant même sous ses doigts alors qu’elle avait pratiquement terminé de l’effeuiller, ne se faisant qu’une joie de jouer avec l’élastique de son caleçon pour voir combien de temps il résisterait sous ses doigts.

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« J’assure toujours mes arrières » plaisantais-je « Et puis, je ne suis pas vraiment prêteur et je n’ai surtout pas envie qu’on vienne nous interrompre donc oui, prudent est mon second prénom » ajoutais-je non sans reprendre ses lèvres sans la moindre prudence cette fois-ci. La température montait doucement et je me rappelais plus combien tenir une femme dans ses bras pouvait être agréable et enivrant. Avec Lya, c’était comme remonter à cheval après une chute sans savoir si la jument allait nous faire valser au loin. L’image n’était pas terrible mais témoignait bien du chaos de mes pensées alors qu’elle virait ma ceinture à l’autre bout de la pièce. « Je suis tout à toi » murmurais-je avant d’arrêter de réfléchir, de comprendre mes sentiments. Je me laissais simplement aller en terminant de la mettre à nue à mon regard, l’allongeant sur le lit pour mieux venir la surplomber de mon corps, me retenant sur mes avant-bras pour ne pas peser de tout mon poids sur elle. Je la désirais tellement dans un certain sens, je ne voulais rien précipiter entre nous. Je désirais la découvrir petit à petit, du bout des doigts et des lèvres. Alors, doucement mais sûrement, je partis à la conquête de ce corps qui n’avait eu de cesse d’allumer un incendie au creux de mes reins jusqu’à la gouter au cœur même de sa féminité comme pour repaitre de son désir de nous. Et quand, n’y tenant plus, je cédais enfin à mon envie de la faire mienne, ce fut comme une explosion de sensations, un maelstrom d’émotions toutes plus contradictoires les unes que les autres mais c’était tellement bon que je n’attendis pas pour entamer un lent va et vient, ravissant ses lèvres pour taire nos gémissements.

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« En l’occurrence tu assures nos arrières, j’adore ça… et puis t’inquiètes de rien, s’il y a bien quelqu’un qui a follement envie d’être une sale égoïste ici, c’est bien moi ! » s’exclama Lyanna avant de ne s’abandonner littéralement à leur étreinte, le laissant à la fois l’allonger sur le lit pour mieux lui prodiguer des attentions auxquelles elle n’avait jamais été habituée. Oh bien sûr, l’italienne avait perdu sa virginité très jeune – à l’âge de quatorze ans pour être exact – mais on ne lui avait jamais ‘fait l’amour’ à proprement parler. Elle découvrait d’ailleurs des plaisirs jusqu’ici inconnus à ses yeux alors que Caine se coupait en quatre pour la préparer à le recevoir avant qu’il ne se décide enfin à la faire sienne, la poussant à se cambrer sous l’avalanche d’émotions aussi diverses qu’intenses qu’il lui fit aussitôt éprouver. « Tu veux me donner un argument en plus parmi la liste déjà longue pour tomber amoureuse de toi, c’est ça ? »plaisanta-t-elle juste avant qu’ils n’atteignent des sommets de plaisir à l’unisson, Lyanna ayant le réflexe de s’emparer fougueusement des lèvres de l’écossais en un dernier baiser comme pour prolonger encore quelques secondes cette étreinte parfaite qui risquait de lui revenir en mémoire à longueur de temps… jusqu’à ce qu’elle n’ait l’occasion de le revoir, s’il le lui permettait. L’italienne était encore tremblante après ce moment si intense et pourtant, elle lui offrit son sourire le plus éclatant et sincère. « Dîne avec moi ce soir ! »

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Lya tombant amoureuse de moi, cela relevait plus du fantasme que de la réalité mais j’aimais me dire que cela pourrait être possible. Du moins, je me persuadais que j’avais une chance qu’une magnifique et extraordinaire femme comme elle l’était puisse être non seulement attirée par moi mais m’aimer. Ma confiance en moi ne reviendrait sûrement pas en quelques minutes mais déjà, je me sentais légèrement plus confiant. Je fantasmais sur une telle idée alors que normalement, jamais, je ne me serais laissé aller à de telles rêveries ce qui prouvait qu’il y avait une amélioration. En tous le cas nous venions de vivre un moment des plus intenses et fabuleux et je ne regrettais pas le moins du monde. Au contraire, si je ne me retenais pas, je la séquestrerai dans l’infirmerie pour n’en sortir qu’à la fin de mon service. « Avec plaisir » soufflais-je à son invitation avant de l’embrasser avec douceur tout en la gardant dans mes bras. Je ne voulais pas la lâcher mais des coups à la porte eurent raison de ma passivité. « Il faut qu’on se rhabille et qu’on retourne travailler » grimaçais-je en me relevant pour mieux commencer à me rhabiller sans pour autant m’empêcher de déposer des baisers fugaces sur ses lèvres. J’étais définitivement accro à cette femme que même ma danseuse me passa au-dessus de la tête. « Tu veux que je vienne te chercher chez toi ? Je connais un petit restaurant italien qui ne paie pas de mine » lui proposais-je avec un léger sourire. « Tu sais que ça va être dur d’être dans le même bureau que toi cet après-midi ? »

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Tandis qu’elle se rhabillait, Lyanna ne fut pas la dernière à déposer de fugaces baisers contre les lèvres de Caine, dont elle ne pouvait désormais plus se détacher. Il l’attirait tel un aimant, tant et si bien qu’il aurait été bien cruel que de ne pas céder à cette délicieuse tentation. « Voilà mon adresse Casanova, ton heure sera la mienne » lui murmura-t-elle avant de ne lui mordiller le lobe et de sortir un stylo de son pantalon pour mieux noter ladite adresse contre sa paume. « Parce que tu crois que t’as pas un petit cul absolument irrésistible ? Merde, va falloir que je me domine et crois-moi, ça va être LA torture du siècle ! » énonça-t-elle avec culot non sans lui mettre une petite classe aux fesses pour le faire détaler de l’infirmerie. Mais l’après-midi fut d’une longueur ennuyeuse… oh ils n’arrêtaient pas de se frôler en feignant ne pas faire exprès mais vu les œillades brûlantes qu’ils se lançaient, difficile de ne pas additionner a+b. Lyanna quitta la brigade bien avant Caine, non sans lui faire un clin d’œil comme pour lui faire comprendre qu’elle avait grande hâte d’être à ce soir et pour la peine, elle ne manqua pas de mettre une petite robe noire courte lui faisant un corps aux courbes divines. La jeune femme s’était coiffée, maquillée, parfumée, bref, elle avait cherché à s’approcher autant que possible de la perfection pour ne pas paraître trop fade face à Caine… [color=palevioletred]« Bonsoir beau brun »[/colror] murmura-t-elle non sans embrasser fougueusement ses lèvres, ayant grande hâte de se rendre dans ce fameux restaurant, bien qu’elle ne manqua pas d’en saluer le responsable, qu’elle connaissait très bien, dans leur langue maternelle commune.

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Effectivement Lya n’avait pas tort, cette après-midi-là fut une véritable torture car si nous étions aussi discrets que possibles, nos corps eux, réclamaient davantage de contact entre eux. Je crois que si quelqu’un était entré dans notre bureau, il aurait senti toute la tension sexuelle qui y régnait mais au-delà de l’aspect purement physique, il se serait rendu compte de notre nouvelle complicité car les regards que nous nous échangions valaient tous les discours du monde. Alors, l’attende de la soirée fut très longue même pour quelqu’un d’aussi patient que moi. D’ailleurs, je dus trouver rapidement une baby-sitter pour mon fils car mine de rien, je ne pouvais pas le laisser tout seul à la maison à six ans à peine. Heureusement, Judy accepta au pied levé de le garder ce qui m’ôta une épine considérable du pied. Il ne me restait plus qu’à me préparer et surtout à passer chez un fleuriste car il était hors de question que j’arrive les mains vides. Un gentleman n’agissait pas ainsi et j’étais déterminé à effacer ces années où aucun homme n’avait pris soin d’elle. « Bonsoir beauté fatale » répondis-je sur le même ton avant de recevoir son baiser fougueux qui ne fit que provoquer un désir des plus vivaces en moi. « Tu es magnifique » la complimentais-je tout en lui tendant le bouquet de roses rouges que j’avais acheté avant de venir. Nous nous rendîmes après coup au restaurant où je fus surpris qu’elle en connaissait le responsable et surtout qu’elle le salue en italien. Le limier en moi ne put s’empêcher d’ajouter ce nouvel élément dans la case des ressemblances étranges avec ma danseuse. « Tu sais qu’il est impossible de s’ennuyer avec toi ? » plaisantais-je en essayant de chasser une nouvelle fois cette idée saugrenue de ma tête. « Tu es toujours pleine de surprise » ajoutais-je tandis que je tirais sa chaise pour qu’elle s’y assoit.

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« Les roses rouges sont mes préférées vil charmeur » énonça Lyanna, à la fois amusée et on ne peut plus charmée par ce genre d’attention qu’elle n’avait jamais reçue auparavant de la part d’un homme. Il n’était pas rare qu’elle n’offre des fleurs à sa mère par exemple, ou que sa mère ne lui en offre, mais ce n’était pas pareil. Là, Caine semblait être décidé à se plier en quatre pour la séduire et diable… c’était tellement bon qu’elle devenait tenter d’en redemander encore, encore et encore. « Ennui c’est pas mon deuxième prénom, j’suis pas faite pour une vie pépère j’crois… mais je dois dire qu’en même temps, je suis avec un Apollon alors j’ai doublement un standing à respecter ! »Certes, il ne fallait pas s’attendre à recevoir un compliment conventionnel de la part de quelqu’un comme l’italienne, mais cela venait du fond du cœur et Caine pouvait le prendre pour argent comptant. Mais il disait vrai : Lyanna était pleine de surprise, mystérieuse et tellement choquante à la fois qu’il était proprement impossible de la confondre avec une autre. « Pourquoi, tu n’aimes pas être surpris, lieutenant ? » le défia-t-elle avant de ne s’emparer de ses lèvres juste avant de s’asseoir, sachant pertinemment qu’il ne s’attendait certainement pas à la voir parler italien d’une part, avec un accent aussi pur d’autre part et, pour finir, à ce qu’elle ne connaisse le responsable du restaurant. « Je suis née aux USA mais j’ai passé énormément de temps en Italie, mon père en vient. Ce qui explique mon accent british, en revanche, c’est que ma mère est anglaise. Mais assez parlé de moi ! Tu connais presque beaucoup de choses sur moi et je veux que l’inverse soit vrai ! Comment se fait-il qu’un homme comme toi soit encore sur le marché des célibataires ? »

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Un sourire ravi prit place sur mes lèvres lorsque Lya m’informa que j’avais tapé dans le mille avec les roses rouges puisque ces dernières étaient ses fleurs préférées « Tu m’en vois d’autant plus heureux de te les offrir dans ce cas » lui répondis-je sans que mon sourire ne me quitte un seul instant tant j’étais tout simplement comblé de passer une soirée en sa compagnie. Pour moi, c’était plus qu’une attirance sexuelle sans oser parler d’amour mais à qui je voulais faire croire du contraire ?! Je n’avais fait que penser à elle, à imaginer comment se déroulerait cette soirée, quelle idiotie allais-je pouvoir prononcer simplement pour la faire rire ou encore combien j’allais me montrer attentionné pour qu’elle comprenne qu’elle avait le droit comme une autre de recevoir de l’attention, de l’amour et du respect de la part d’un homme. Alors oui, je désirais la combler mais pas seulement d’un point vue sexuel : je désirais qu’elle se sente bien auprès de moi. « Si je suis un Appollon alors tu es une Aphrodite car tu es réellement sublime Lya » murmurais-je non sans l’embrasser car ses lèvres me manquaient bien que je tiquais sur le fait qu’elle ne désirait pas une vie pépère. Qu’entendait-elle par-là ? Je rêvais de me poser avec une femme, de pouvoir enfin être moi-même mais je n’étais pas très porté sur le fait d’avoir une vie à deux cents à l’heure quoique avec cette femme, j’étais prêt à aller jusqu’au bout du monde surtout lorsque même les petites choses du quotidien n’étaient que surprise. Pour preuve, elle connaissait le gérant du restaurant où j’aimais bien souvent déjeuner pour faire une pause dans une enquête. A croire que nous étions réellement faits pour nous rencontrer. « Si et il vaut mieux car avec toi, c’est de surprise en surprise que je vais mais j’aime ça. Tu es un mystère que je vais prendre plaisir à découvrir » rétorquais-je avec un tendre sourire tout en prenant place à la table, l’écoutant me confier des petites anecdotes de sa vie. Seulement, je ne pus m’empêcher de grimacer lorsqu’elle me posa la question que je redoutais entre toutes. « J’ai eu quelques petites-amies après mon divorce mais cela n’a jamais fonctionné. Il n’est pas évident de fréquenter un flic qui peut être appelé en pleine nuit pour un meurtre. Et puis, j’ai un fils de six ans et pour beaucoup, c’est comment dire, rédhibitoire alors au final, j’ai préféré ma carrière à des histoires qui ne mèneraient nulle part. Et toi ? »

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Pour Lyanna, ne pas vouloir d’une vie pépère ne signifiait pas nécessairement qu’elle aimait se lancer du haut d’un train en marche, faire sans arrêt des choses dangereuses ou ne plus vivre normalement du tout… oh elle aimait bien l’adrénaline, elle n’irait pas jusqu’à dire le contraire, mais elle en avait suffisamment entre son boulot et ses concours de danse, il n’y avait rien à craindre à ce sujet pour ainsi dire. Mais en tant que bonne insomniaque qui se respecte, il valait mieux savoir l’intéresser ne serait-ce que de part son discours, sans quoi Lyanna était capable de fuir en sens inverse à la vitesse d’un avion à réaction. « Tu vas vite voir que je ne suis pas si mystérieuse hein ! Puis bordel, t’es un enquêteur, je suis dans la merde et j’ai plutôt intérêt à rester intéressante sinon je vais vitre être flanquée au rancard ! » plaisanta Lyanna avait de ne redevenir presque sérieuse alors que Caine s’exprimait à son tour, lui confiant une donnée qui aurait pu la faire baliser mais qu’elle se décida à ne pas prendre au premier degré. Il avait un fils de six ans, et alors ? Ce n’était pas la peine de le rejeter pour ça, l’italienne n’était pas comme ça ! « Pourquoi rédhibitoire ? S’il est aussi adorable que toi, moi j’achète et j’veux bien dévorer ses joues ! Bordel j’adore les joues potelées… genre j’vais devenir dévoreuse de joues, de pieds et de mains de bébés ! Hem… t’inquiètes petite pulsion passagère, j’suis pas un serial killer pour autant !! » s’exclama Lyanna avant de ne boire une gorgée de vin pour se calmer. Elle avait toujours tendance à parler énormément et très fort dès qu’elle balisait. « Moi pas d’enfant. Enfin j’aurais pu mais je l’ai perdu. Mais on va pas pleurer dans les chaumières hein ! J’suis une warrior moi laisse tomber ! » Tu parles. A chaque fois que la date anniversaire du drame arrivait, Lyanna s’enfermait dans un placard à balai pour pleurer toute la journée, et n’en ressortait que le lendemain aux premières lumières du jour.

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« Je crois qu’il n’y a aucun risque de ce côté-là. Tu es de loin la femme la plus intéressante qu’il m’a été donné de rencontré » la complimentais-je avec un léger sourire avant de lui confier un pan de ma vie à savoir la présence de mon fils. Bien sûr, sa réaction fut à son image à savoir détonante mais je sentais sa nervosité. J’étais habitué à tous les cas de figures dès que l’existence de Connor était mise sur le tapis. Il y avait celles qui faisaient style de s’en fiche mais qui ne me rappelaient jamais ; Celles qui s’extasiaient sur mon fils et oubliaient totalement ma propre existence ; Et celles qui finalement me quittaient en me confiant qu’elles n’avaient pas l’intention de jouer les belles-mères et qu’elles ne supportaient pas l’idée d’avoir mon fils dans les pattes. Dans tous les cas, la relation se terminait et je craignais grandement qu’il en soit de même avec Lya ce qui me désespérait par avance. Toutefois, je comprenais beaucoup mieux son comportement lorsqu’elle évoqua son passé douloureux de mère et je posais par instinct ma main sur la sienne. « Tu n’es pas obligée de faire semblant avec moi Lya… Je ne te jugerai pas et puis, tu sais, tu n’es pas obligée de sauter de joie à l’idée que je sois père. Je comprenais tout à fait que l’existence de mon fils soit quelque chose qui te perturbe, j’ai l’habitude. Après tout, je ne t’ai pas encore parlé de l’adopter » plaisantais-je en ne faisait pas le moins du monde attention à la manière dont mes paroles pouvaient être interprétées. Je tenais tellement à la rassurer et qu’elle se sente à nouveau bien dans notre conversation que je faisais peut-être beaucoup plus de dégâts qu’autre chose. « Tu as de la famille en ville ? » demandais-je histoire de changer de sujet.

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Lyanna ne savait même pas pourquoi elle était subitement si nerveuse, elle qui savait se contrôler comme personne et qui pensait avoir fait le deuil de tout ça… huit ans après, il était plus que temps ! Mais il faut croire que certaines plaies ne cicatrisent jamais et continuent inlassablement de creuser le cœur de leur victime. A croire que l’italienne ne serait jamais en paix de ce côté-là, même si la main de Caine posée sur la sienne lui fournit une vague de chaleur tout à fait fabuleuse… « Naaaan mais ça ne me dérange pas du tout ! J’adore les enfants et les enfants m’adorent, je devrais pas être aussi sensible après huit ans c’est débile en plus ça me ressemble même pas ! Comment ça « encore » ? » Finalement, la jeune femme vit un nouveau vent de panique s’emparer de ses entrailles alors que la fin du discours de Caine n’était guère pour la rassurer. « Ce n’est pas un peu… rapide ? » s’étrangla-t-elle à moitié avant de prendre une grande inspiration et de prendre une nouvelle gorgée de vin pour mieux se lever mais non pas dans l’intention de partir, plutôt pour tirer la chaise de l’écossais, s’asseoir sur ses genoux et s’emparer tendrement de ses lèvres. Là ! Ca valait toutes les thérapies du monde parce qu’il parvenait à la calmer de ce simple contact, là où tous les autres avaient lamentablement échoué. « Désolée si t’aime pas qu’on t’accapare en public, mais t’es un vrai antidépresseur, McDouglas… » Ses mains tenant le visage du lieutenant entre ses mains, en coupe, tout en caressant ses joues à l’aide de ses pouces, elle obtint dès lors une respiration nettement plus régulière, et parvint à sourire avec sincérité. « J’ai balisé, je sais, je crains. Mais à ma décharge non, pas la moindre famille en ville. Enfin… mon est une épave alors je ne le compte pas de lot et puis ma mère est repartie à Londres pendant quelques mois pour affaires. Il n’y a que moi, seule et unique ! Je vais quitter tes genoux sinon tu vas finir par m’en virer » plaisanta-t-elle soudainement avant de ne regagner sa place, l’air nettement plus sereine. Elle s’était tout de même payé une sacrée crise de nerfs…

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Hein ?! Je n’avais jamais dit ça dans ce but là… « Non enfin je ne veux pas dire que tu vas l’adopter dans la seconde ni même que tu l’adopteras hein enfin je veux dire que tu n’as aucun lien avec mon fils. En fait ce n’est pas ce que je veux dire » me perdais-je dans mes tentatives de me faire comprendre avant de prendre une grande inspiration « Je veux simplement dire que tu n’as pas à te sentir obligée de quoique ce soit par rapport à mon fils » osais-je m’exprimer ainsi en espérant qu’elle comprenne ce que moi-même je n’arrivais pas à laisser entendre. Je ne voulais pas qu’elle se sente menacée par l’existence de mon fils ni même qu’elle s’imagine que je suis désespéré au point de le lui coller dans les bras. Bien sûr, cela me ferait plaisir qu’elle s’entende avec lui car bien que Connor soit un enfant sage et discipliné, il n’avait jamais supporté les femmes étant passé dans ma vie. Alors, quand je la vis se lever, je crus que j’avais bousillé toutes mes chances dès le premier rendez-vous. Je m’attendais presque à ce qu’elle s’en aille et je baissais la tête en signe de reddition avant de la relever brusquement quand elle s’assit sur mes genoux. Décidément, elle ne ferait jamais rien comme le commun des mortels. « On ne m’avait jamais qualifié d’antidépresseur donc je vais le prendre pour un compliment » plaisantais-je en posant une main sur sa hanche et l’autre sur sa cuisse, tapotant des doigts sans m’en rendre compte. Je faisais toujours cela quand j’étais stressé et cette histoire était pour le moins stressante. En fait, j’avais l’impression d’être à un oral important et de tout foirer sans pouvoir rien y faire. « Cela me gênait pas mais on risquait d’être rapidement arrêté pour attentat à la pudeur » rétorquais-je en me sentant presque frustré de ne plus sentir sa chaleur contre moi. « Pour ma part, j’ai mon petit-frère qui vit à New York sinon notre sœur habite avec nos parents dans le New Jersey » lui confiais-je avant que nous passions commande de nos plats auprès du serveur. « Qu’est-ce qui t’a poussé à devenir médecin légiste ? » lui demandais-je curieux « Ce n’est pas courant d’avoir un doc’ aussi charmante que toi » la taquinais-je.

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« Il fallait le prendre pour un compliment sinon je n’aurais pas sorti un truc positif, patate ! » souffla Lyanna sans pour autant mettre la moindre violence dans le fond de sa voix. Il fallait savoir la déchiffrer, certes, mais l’italienne savait complimenter contrairement aux idées reçues, et si la personnalité de Caine l’incommodait, elle n’aurait jamais fait l’amour avec lui et aurait encore moins accepté son invitation à dîner. « Faut pas m’en vouloir, on va dire que j’suis une cata dès qu’il s’agit de relations personnelles et que généralement, les mecs me fuient » avoua-t-elle sans pudeur car ce n’était rien d’autre que la pure vérité. Lyanna avait tant de tempérament qu’elle effrayait la gente masculine. On ne la supportait jamais sur la longueur parce qu’elle avait réponse à tout, ne savait pas se taire et surtout pas rester à sa place. Un vrai fléau, en somme… mais résultat, personne ne connaissait jamais la véritable brunette se cachant sous ces traits de porcelaine. « Bah en fait… techniquement parlant, je pourrais être pédiatre ou chirurgien et mon vrai job c’est anatomopathologiste. C’est un peu plus que médecin légiste. Mon paternel avait un culte de l’excellence et comme il voulait un mec, il m’a poussée jusqu’à ce que j’ai un choix de carrière. C’était ça ou j’avais l’armée d’un côté avec mon père ou la CIA pour ce qui concerne ma mère. Autant dire que je me suis vite barrée vers autre chose ! Mais je suis une plaie pour mon boss. Dès qu’il en a marre de moi il me « punit » en me flanquant dans un autre service… sauf que j’apprends jamais. Ca me barbe vite les conventions et puis on est pas sur terre pour s’emmerder ! » Lyanna avait conscience qu’elle pouvait choquer mais elle pensait hélas chacune des paroles qu’elle venait de prononcer. « C’était un vrai compliment ou tu te fous juste de moi ? Cela dit j’te retourne le truc : que fait un sexy papounet chez les flics ? Pardon… à la criminelle votre honneur. »

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Si Lyanna avait un problème avec la gente masculine, je ne savais pas quoi dire de mon cas propre avec le sexe opposé. Je n’étais pas du tout l’archétype du séducteur beau parleur et j’avais tendance à commettre des impairs plus gros que moi. Mes parents se désespéraient que je leur trouve une nouvelle belle-fille étant donné qu’ils n’avaient jamais aimé Cassidy. « Et bien portons un toast à nos problèmes avec le sexe opposé » lançais-je à la cantonade avant que la conversation ne s’oriente sur nos familles respectives ainsi que notre métier. J’avouais pour le coup me demander ce qu’elle faisait en médecin légiste car j’étais assez surpris –à croire qu’elle avait juré de passer la soirée à me faire aller d’étonnements en stupéfactions. « Tu as quand même pratiquement émasculé mon capitaine donc pour le coup, je suis au courant du fait que tu aimes pas les conventions » rigolais-je doucement toujours autant amusé par cette situation bien qu’une partie de moi plaignait considérablement l’homme en question. C’est que ça faisait mal voire terriblement mal. « Pour te répondre, en fait, quand j’étais jeune, je me prédestinais à une carrière de rugbyman dans mon pays natal mais je me suis bousillé le genou bêtement et j’ai dû dire adieu à mes rêves de gosse. Alors, je me suis tourné vers ma deuxième passion, la psychologie appliquée à la criminalité. En fait, j’ai toujours rêvé d’intégrer le FBI dans leur cellule spéciale en tant que profiler mais mon fils est né et il fallait que je m’en occupe le temps que mon ex-femme termine ses études alors j’ai intégré la NYPD » lui expliquais-je avant de boire une gorgée de vin. « Si je comprends bien, tu es un peu une touche à tout ? »

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« J’ai du mal à blairer quand on me considère juste comme un cul appétissant » lâcha-t-elle sans douceur tout en levant son verre pour adhérer au toast proposé par Caine. Effectivement, Lyanna n’était pas la femme la plus habile avec la gente masculine et ses relations s’en ressentaient fatalement. Ceci dit, elle n’en n’éprouvait pas la moindre honte contrairement aux idées reçues. Elle regrettait de ne pas encore avoir fondé de famille à vingt-huit ans mais cela finirait par venir… peut-être. « Rugby… si j’additionne bien a+b tu dois être écossais non ? Je déconne, rien que ton nom le laisse bien entendre ainsi que ton accent. Faut pas être Sherlock pour s’en rendre compte ! » reprit-elle, non sans prendre une grande gorgée de vin. « C’est dommage du coup pour le FBI… d’après Weatherfield vous êtes une belle brochette de trous du cul, mais c’est une famille quand même. Pour ça que tu postules pas maintenant ? Tu pourrais… d’après ce que j’ai vu, tu as oublié d’être un élément pourri, t’es même tout l’inverse. » Venant de l’italienne, il s’agissait d’un compliment comme elle en faisait peu et Caine pouvait s’en sentir hautement flatté. Cela dit non seulement elle souhaitait qu’il ait davantage conscience et confiance en ses capacités, mais aussi qu’il sache qu’elle les avait immédiatement remarquées. « Touche à tout c’est le mot… bah disons que contrairement à toi je n’ai jamais été mariée, personne n’a été assez cinglé pour me passer la corde au cou alors j’ai eu du temps pour ça. Bah, ça finira par venir, peut-être ou plutôt sûrement pas mais j’me console en me disant que j’ai un boulot de déglingo et bientôt une maison sur une plage. On se console comme on peut ! »

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« Tu n’es pas un cul appétissant pour moi » assurais-je avant de me rendre compte qu’elle pouvait se méprendre sur mes propos ou ma façon de la voir « Je veux dire que je te trouve désirable, n’en doute pas une seule seconde. Je veux dire, j’aime passer du temps en ta compagnie pour autre chose que le sexe » bafouillais-je un peu maladroitement en tenant de lui faire un compliment et la rassurer quant à mes nobles intentions à son égard. Je fus presque soulagé que la conversation revienne sur un sujet bien moins sensible et plus terre à terre. Je me sentais de ce fait bien plus à l’aise « Oui, un fier écossais débarqué à New York, il y a dix ans » lui souriais-je « Comme tu l’as dit, c’est une famille et je répugne à la quitter. Je me sens bien à la brigade mais j’aspire à d’autres choses qu’elle ne pourra pas m’offrir donc j’hésite. J’ai toujours eu plus d’ambition que je ne veux bien le montrer et qui sait, peut-être que dans quelques années, je ferais le grand saut mais j’ai encore des choses à faire à la brigade et puis, McNamara risque de finir dans une ruelle sordide si je n’allais pas le chercher dès qu’il finit au pub O’Connor pour cuver son whiskey » plaisantais-je même si j’adorais ce crétin d’irlandais. C’était juste que des fois, j’aimerai qu’il se soigne enfin de son alcoolisme mais autant demander la lune. Toutefois, je comprenais ses raisons bien que je ne les accepte pas mais qui étais-je pour interférer dans sa vie. « En fait, c’est mon ancien co-équipier et je ne peux pas m’empêcher de veiller sur lui comme une mère poule »

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Lyanna éclata de rire alors que Caine tentait de lui faire un compliment. Même maladroit, elle le trouvait aussi touchant que désirable. Elle ne répondit pas immédiatement cependant, dégustant une nouvelle gorgée de vin sans pour autant le quitter des yeux alors qu’il continuait son discours, se dirigeant vers un sujet nettement plus professionnel en prenant ainsi la suite de ses propres paroles. « J’ai jamais dit que tu n’étais là que pour mon exceptionnel petit cul, Caine… je disais surtout que par le passé on me prenait surtout pour un morceau de bidoche et pas pour une épouse potentielle. C’est tout ce que j’ai dis. J’me suis fait une raison tu sais ! Je suis un roc » ajouta-t-elle avec un brin d’insolence même si Lyanna était surtout un colosse aux pieds d’argile. « C’est pas comme si t’étais un vieux chnoque ! Au pire, tu peux acquérir de l’expérience à la brigade, profiter de tes coéquipiers et ensuite bah… tu avises. Qui a dit que tu devais être pressé ? Surtout que le FBI et ton fils risquent d’être deux emplois du temps hardos à mener de front. » Leur conversation se poursuivit longuement sur les deux coéquipiers de Caine, comme s’ils refusaient de parler de quelque chose de plus personnel de peur de faire un impair, l’un comme l’autre. Le serveur, en fin de repas, vint complimenter longuement la tenue de l’italienne dans leur langue maternelle respective avant de ne présenter ses respects à l’écossais. « Si tu n’as pas le droit de découcher je te raccompagne après mais avant… tu vas venir voir ma future baraque » décida Lyanna tout en s’emparant du bras de Caine pour l’emmener jusqu’à cette maison qu’elle avait justement fait construire sur la plage, avec une vue imprenable et un calme plat… surtout sans voisin. Bien sûr, à l’intérieur ce n’était encore guère aménagé mais la jeune femme était fière de partager ça avec quelqu’un. « Ma baraque d’éternelle célibataire ! Ca en jette hein ? J’ai beaucoup investi dedans mais j’me suis dit… pourquoi pas. A part ma moto je n’ai rien à moi alors une baraque, c’est quand même pas mal non ? »

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« C’est dommage » lâchais-je avant de détourner le regard en rougissant faiblement car l’espace d’un instant, j’avais imaginé un futur heureux où une bague trônerait fièrement à sa main. C’était de la folie pure et simple car nous ne nous connaissions pas le moins du monde même si nous avions couché ensemble une fois. C’était simplement comme une évidence qui s’imposait à mon esprit, comme si nous étions faits pour être ensemble qu’importe la vie que nous vivions. Sur le coup, j’en fus un peu déstabilisé car c’était bien la première fois que je ressentais cette certitude presque viscérale d’être tombé sur la bonne. La suite du repas ne fit que me conforter dans mon opinion même si pour le coup, nous évitions d’un commun accord toute discussion sur des sujets trop personnels ou tabous. L’ambiance n’en était pas moins agréable et chaleureuse et je ne résistais donc pas à la suivre jusqu’à sa maison sur la plage. « Je peux demander à mon frère de passer prendre Connor pour le garder cette nuit » l’avais-je informé avant que nous quittions le restaurant comme pour nous laisser une solution de replis ou au contraire nous donner la liberté d’être ensemble. Je ne savais pas encore dans quel sens cette phrase serait appréciée. « Pas mal ? Ta maison est juste à ton image, je craque complétement » la taquinais-je avec un léger sourire car j’étais sincèrement charmé par la bâtisse et puis, j’avais toujours beaucoup aimé la mer. Son emplacement ne pouvait donc que me faire rêver. « En parlant d’éternelle célibataire » commençais-je assez mal à l’aise pour le coup car ce n’était jamais évident de discuter de ce genre de choses –surtout pour moi ; « J’aimerai… Enfin je veux dire, ce qui s’est passé cet après-midi, ce n’était ni anodin ni pour une seule fois en ce qui me concerne. En fait, ce que j’aimerai te dire, c’est que j’aimerai vraiment former un couple avec toi » bégayais-je à moitié en me traitant de crétin. J’en étais tellement stressé que je me passais la main sur la nuque.

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« Tu peux découcher ? » lança-t-elle avec un enthousiasme qui n’était ni feint ni dissimulé, bien au contraire. Lyanna n’avait pas envie de le ramener ou de se dire que cette soirée allait cesser un jour. Elle voulait pouvoir continuer à le côtoyer toute la nuit durant voire même avoir l’opportunité de se réveiller dans ses bras, même si elle n’avait pas été capable de formuler cette requête avec des mots simples et directs. Autant dire que face au discours de Caine, l’italienne fut la première à attraper la main qu’il se passait contre sa nuque avec nervosité pour la serrer dans la sienne. Un réflexe qu’elle-même ne comprenait pas mais pour lequel elle ne ressentait pas le moindre regret. « Tu veux être en couple avec moi ? Alors tu es encore plus cinglé que je ne le suis Caine McDouglas… j’adore ça ! » s’exclama-t-elle avant de ne s’emparer de ses lèvres avec un mélange d’empressement et de passion, comme si cela pouvait parfaitement constituer une réponse concrète face à ce qu’il venait de lui proposer. « J’achète direct… même si je crois qu’avec ça c’était plutôt clair… mais pourquoi tu as dit « dommage » tout à l’heure ? » se permit-elle de demander alors qu’elle n’était qu’à quelques millimètres de lui, sondant la moindre de ses expressions comme s’ils allaient se quitter bientôt. « J’ai follement envie d’un bain de minuit avec toi… » murmura-t-elle à son oreille avant de n’embrasser chastement sa joue, se traitant intérieurement de folle alors qu’elle s’imaginait emménager ici avec Caine, un jour, s’il acceptait…

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J’hochais la tête à sa question. Il suffisait juste que j’appelle mon frère pour qu’il passe chercher Connor chez moi et s’il n’était pas disponible, exceptionnellement, je pourrais demander à Quinn voire à Jeremiah de le garder. Dans les trois cas, il serait parfaitement en sécurité. Je m’excusais donc cinq minutes histoire d’aller faire le nécessaire pour me libérer et revint vers elle. « C’est arrangé, j’ai la permission de découcher M’Dame » plaisantais-je avant de perdre mes moyens car il me tenait à cœur d’obtenir une autre sorte de réponse pour un problème tout aussi différent. Je désirais être en couple avec elle et pas seulement que cela repose sur une expérience sexuelle. Je désirais bien plus avec elle que je n’avais désiré avec quiconque. « Oui… J’aimerai enfin si tu es d’accord, je ne te force pas, c’est juste que j’aime passer du temps avec toi et je.. enfin j’aimerai bien faire un bout de chemin avec toi voire toute la route » marmonnais-je au comble de l’embarras si bien que mon tic nerveux revint mais Lya attrapa ma main. Son baiser ne fit que m’envoyer au septième ciel car je comprenais qu’elle acceptait ma demande. « Un bain de minuit… pourquoi pas ! » répondis-je en sentant me pousser des ailes, la soulevant pour la faire tournoyer dans mes bras avant de tout simplement la porter jusqu’au rivage de l’océan sans pour autant oublier sa question. « J’ai dit dommage parce que tu as dit t’être fait une raison concernant ton non statut d’épouse potentielle… J’ai une devise dans la vie : ne jamais dire jamais » lui souriais-je avec tendresse avant de ni plus ni moins rentrer dans l’eau encore tout habillé, Lyanna dans les bras. « J’hésite entre te jeter dans l’eau maintenant ou y aller en douceur et avant que tu ne poses la question, je suis parfaitement au courant qu’un bain de minuit, c’est nu mais te déshabiller dans l’eau me parait être un challenge intéressant » Oui, sous mes allures romantiques, il existait bel et bien un être passionné qui ne demandait qu’à se réveiller.

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Autant dire que Lyanna fut la première à éclater singulièrement de rire alors que Caine lui annonçait avoir la permission de découcher. Oh elle n’en n’était pas au point de lui sauter encore au cou, comme si cela risquait de devenir une habitude, mais ce n’était pas loin. De toute façon, l’écossais la pris de court en la faisant subitement tournoyer tout en la gardant dans ses bras, lui arrachant un grand frisson de délice alors que jamais personne n’avait dévoilé une telle joie devant ses yeux. L’italienne était davantage utilisée comme un vulgaire sextoy, jamais comme une femme à part entière. Mais Caine, rien qu’en l’amenant jusqu’au rivage, il lui donnait l’impression d’être la princesse des contes de fées qu’elle aimait tant lire étant enfant. Elle ne s’était jamais sentie ainsi de toute son existence et pour la première fois, elle goûtait à une béatitude qu’elle n’osait même pas entrevoir par le passé. « Je disais juste que jusqu’ici personne n’était assez fou pour lier sa vie à la mienne. Alors ouais on m’a souvent fait vibrer lors de parties de jambes en l’air mais point barre. Etre aimée j’sais pas ce que c’est. » Lyanna haussait les épaules alors qu’il les faisait pénétrer dans l’eau en homme passionné qu’elle ne l’imaginait pas être et si l’eau avait oublié d’être fraîche, la piquante brunette ne descendit de ses bras qu’ensuite pour l’arroser joyeusement. Oh elle se faisait pardonner par quelques baisers mais toujours légers comme des brises, jamais appuyés. « Essaye donc de me déshabiller, Caine… vais faire mourir tes fringues de leur belle mort avant ! Dommage, et dire que je m’imaginais princesse… merde ça m’irait bien comme métier en prime ! Espèce de prince à la gomme, viens z’ici !! »

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« Alors je t’apprendrais » déclarais-je d’une voix grave et profonde tant j’étais convaincu de ce que je lui disais. Je voulais lui apprendre à être aimée, qu’elle comprenne à quel point, c’était fantastique d’aimer et d’être aimé en retour. Je voulais lui faire ce cadeau car je sentais qu’il ne me faudrait pas beaucoup pour tomber complétement amoureux de cette femme. Je ne sais pas, c’était comme une intime conviction d’être tombée sur la bonne, d’être devant la femme de ma vie comme si nous étions unis au-delà des mots et du temps. Cela ne m’étonnerait même pas si dans une vie antérieure, nous nous étions déjà connus et aimés. Un jeu se mit en place entre nous deux, fait de baisers et d’éclaboussures, je rigolais beaucoup surtout lorsqu’elle me provoquait honteusement avant de tout simplement me jeter sur elle, nous entrainant sous l’eau pour mieux prendre ses lèvres dans un baiser avant de remonter. « Prince à la gomme que tu dis ! Ne sous-estime pas le pouvoir d’un homme ordinaire » parodiais-je un film que j’avais vu récemment sur les tribulations d’un indien rencontrant la femme de sa vie sans même le savoir. « Tu parles de mes vêtements mais les tiennes vont aller se suicider sur le sable car je ne veux pas d’elles sur toi » murmurais-je en mordillant sa lèvre inférieure. « Tu es en train de me transformer en véritable volcan, tu es au courant ? » soupirais-je non sans amusement car je me sentais l’âme d’un gosse à cet instant précis et la déshabiller fut aussi éreintant que passionnant surtout lorsqu’elle se débattait –sans compter qu’une fringue mouillée, c’était la croix et la bannière à retirer ; « La prochaine fois, je te déshabille avant de te faire entrer dans l’eau »

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