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jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞

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MessageSujet: jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ EmptyDim 12 Mai - 16:40

JD & Maïa

❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort...❞

Les jours s’étaient suivis et se ressemblaient tous au bout du compte. Maïa ne parvenait même plus à être désespérée face aux discours fatalistes des médecins qu’elle voyait quatre fois par semaine pour son traitement… elle avait l’impression de n’être plus qu’une vulgaire coquille vide, incapable d’éprouver la moindre émotion, la plus petite sensation. Les rendez-vous s’étaient multipliés et pour chacun d’eux, la jolie brune avait refusé d’être accompagnée, même de sa mère. Celle-ci était au comble de l’inquiétude d’ailleurs, et bien que Maïa refuse de lui donner les résultats de chacun de ses passages à l’hôpital, elle voyait son état se dégrader de jour en jour en se trouvant dans l’impuissance la plus totale. A de nombreuses reprises, elle avait appelé JD pour le tenir au courant et notamment lui faire comprendre que malgré les conseils des médecins elle refusait d’arrêter de travailler. Maïa devait continuer à faire quelque chose d’utile pour ne pas sombrer dans cette tristesse latente qui lui sciait littéralement l’intégralité de son corps… et cette journée n’avait pas fait exception à la règle. Darryl étant parti pour une conférence sur le métier de vétérinaire à Washington, la jeune colombienne était seule pour tenir la boutique, et jusqu’ici, elle ne s’était pas trop mal démerdée. Mieux, elle avait géré toutes les urgences possibles et imaginables jusqu’à ce que la nuit ne tombe et que sa fatigue physique et mentale ne la rattrape. Juste avant de fermer les yeux pour la première fois depuis des lustres, Maïa fut la victime d’une impressionnante quinte de toux mêlée à un peu de sang. L’un des effets secondaires de sa chimio d’après son médecin, mais ces manifestations se rapprochaient un peu trop à son goût… et pourtant, elle parvint à fermer les yeux tout de même, son mouchoir tâché dans sa main, tout en ayant oublié de fermer la porte principale de la clinique et de remettre l’alarme.

Ce n’est qu’au bout d’une heure qu’elle eut l’impression de sentir une main chaleureuse se poser contre son épaule, alors qu’elle était affalée sur le fauteuil de son patron. Maïa mit un moment avant d’ouvrir un œil, et, tandis qu’elle ne s’attendait aucunement à voir quelqu’un et encore moins JD, elle tomba à la renverse tout en poussant un cri d’épouvante. « Mais que… oh flûte j’ai dû oublier de tout fermer. Mais qu’est-ce que tu fais ici ? » Maïa n’était pas vraiment virulente, elle n’en n’avait pas l’énergie et tout ce dont elle avait envie, c’était le voir décamper vite fait bien fait. Sa pâleur était maladive et effrayante, au moins autant que la présence du mouchoir taché de sang dans sa main. « La clinique est fermée, il est plus de onze heures du soir… si c’est pour une urgence, il y en a une autre sur la cinquième avenue qui est de garde aujourd’hui. Tu as besoin de l’adresse ? » Hors de question de parler d’autre chose, de toute manière. Maïa excluait déjà sa mère de sa vie privée et de sa maladie, ce n’était certainement pas pour s’ouvrir à nouveau à quelqu’un l’ayant… vulgairement piétinée quelques semaines plus tôt.
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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ EmptyDim 12 Mai - 18:10

« On reprend bande de feignasses ! » m’écriais-je en reprenant l’entrainement avec une dureté encore jamais égalée. Je pétais tout simplement un câble tant j’étais accablé par la tristesse et la culpabilité. Voilà des semaines que je n’avais plus de nouvelle de Maïa et si dans un premier temps, je m’étais dit que c’était mieux ainsi, mon cœur continuait de saigner, me rendant totalement imbuvable aux yeux des autres. J’avais ce besoin de hurler, de crier mon désespoir aux yeux des gens, de leur dire que j’étais qu’un connard qui méritait pas une femme aussi extraordinaire que Maia Denali mais que j’étais incapable de renoncer à elle. Non, tout simplement impensable. « Vous me faites chier, on reprendra demain ! Que tout le monde se casse » ordonnais-je avant de grimper quatre à quatre les marches menant vers mon studio pour mieux en claquer la porte. Je n’en pouvais plus, j’allais exploser si cela continuait ainsi. Me déshabillant, je filais sous une douche froide histoire de calmer mes nerfs mais la seule chose que je réussi, c’est à m’énerver au point de frapper le mur carrelé face à moi. La douleur me vrillait les phalanges mais j’en avais cure, plus rien ne semblait m’apaiser depuis cette nuit où j’avais vu Maïa disparaitre de ma vie. Le seul souvenir que je conservais était ce pendentif où l’anneau brillait au bout, bijou que j’avais récupéré dans la poubelle comme si je me refusais à faire une croix sur notre histoire. J’avais merdé ! Cette pensée me fit courber l’échine tandis que pour la seconde fois de ma vie, je laissais les larmes se déverser sur mes joues. La dernière fois que j’avais pleuré, c’était le jour de l’enterrement de ma mère. Comme j’aurais aimé pouvoir avoir ses conseils. Brisé par le chagrin d’avoir perdu la seule femme que j’aimais, je me laissais aller sous la douche jusqu’à ce que le téléphone ne se mette à sonner. L’appel quotidien. La seule éclaircie de ma journée bien que les nouvelles étaient toujours aussi triste mais le fait de parler de Maïa avec sa mère me donnait l’impression de toujours faire partie de sa vie. Seulement, son état devenait de plus en plus inquiétant que je me décidais d’agir. Tant pis si elle ne m’aimait plus mais il était hors de question que je la laisse bousiller ses chances de guérison.

Une demi-heure plus tard, ce fut un spectacle bouleversant qui m’attendait alors que je m’approchais d’elle. Le mouchoir, la pâleur, tout me donnait envie de la secouer et de la prendre dans mes bras pour la protéger du monde, de la maladie. « Maïa, réveilles-toi » murmurais-je en la secouant doucement mais peut-être aurais-je mieux valu que je dépose la lettre que je comptais lui laisser avant de la réveiller car je n’aurais pas eu à faire à ce regard qui me retournait le cœur. « C’est pour une urgence mais pas celle que tu crois. Je m’inquiète pour toi Maïa et à juste titre, tu te tues à la tâche, s’il te plait avant que tu m’envoies chier sur les roses et que tu me dises que tu ne veux plus rien savoir de moi et que je devrais la fermer et repartir d’où je viens. Laisse-moi une chance, une petite chance. Je te promets que je te foutrais la paix, que je ne dirais plus un mot mais pitié, je t’en conjure, laisse-moi une chance de te redonner l’envie de te battre, d’arrêter tes conneries qui mettent ta vie en danger. Juste une petite chose, lis cette lettre. Juste lis-là, je ne te demande rien d’autre que de lire cette lettre » la suppliais-je avant de déposer l’enveloppe devant elle et de reculer pour aller me réfugier devant la clinique, stressant au possible qu’elle comprenne les mots que j’avais couché sur le papier à défaut de pouvoir les exprimer à voix haute.
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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ EmptyDim 12 Mai - 21:01

JD & Maïa

❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort...❞

Effectivement, JD énonçait des paroles qu’elle n’était aucunement prête à entendre et Maïa se renfrogna aussitôt, prête à le mettre dehors en utilisant le peu de force qu’elle avait s’il la poussait jusque là. Mais au lieu de cela, il déposa sur le bureau de son patron une lettre qu’il avait écrite à son attention, piquant sa curiosité au vif sans même qu’elle n’ait le temps de dire quoi que ce soit. La jolie colombienne se retrouva à nouveau seule dans le bureau et hésita longuement avant de jeter son mouchoir taché et d’empoigner le morceau de papier lui tendant littéralement les bras. Bien sûr que ses mots la touchaient, bien sûr qu’elle sentait son cœur se briser plus encore que lors de son silence, mais Maïa n’oubliait pas l’humiliation, elle n’oubliait pas les pleurs, la solitude, le mal qu’il lui avait fait simplement en conservant ses lèvres closes et en gardant un silence parfait depuis lors. Cela aurait été plus simple si elle ne l’aimait plus. Mais sa présence lui manquait terriblement, et plus les jours passaient, plus sa faiblesse mentale empiétait sur sa faiblesse physique on ne peut plus évidente. La jeune femme ne sut pas quelle mouche la piquait puisqu’elle se dirigea bientôt vers l’entrée de la clinique, dont elle ouvrit la porte à la volée en pointant face à JD la lettre qu’il venait de lui remettre. « Qu’est-ce que tout ceci veut dire, hein ? Qu’à chaque nouvelle étape, il faudra que je prenne des risques et que tu prennes soigneusement la fuite en te déchargeant de toute responsabilité ?! Ce n’est ça, vivre, JD ! C’est aller de l’avant, ne pas avoir peur de se prendre des murs de pierres ni de se faire mal ! Mais on ne regarde pas dans la même direction je suppose. »

Maïa n’émettait pas de réel jugement au bout du compte. Elle aurait aimé comprendre, qu’il lui dise simplement qu’il avait besoin de temps au lieu de se fermer comme une huître et de la laisser seule face à sa demande en mariage qui, en prime, était d’un romantisme proprement inhabituel chez elle ! Les efforts qu’elle avait faits pour lui plaire ne se comptaient plus. Mais aujourd’hui, bien qu’elle soit touchée par sa lettre, elle se rendait compte qu’il n’était même pas en mesure de lui dire ces mots à voix haute, comme elle l’avait fait de son côté il y a quelques semaines. « Justement, tu n’as rien dit. C’est bien ça tout le problème… tu n’as rien dit. Aujourd’hui, je gère ma vie comme je peux et que tu le crois ou pas j’essaye de me battre à ma façon ! Je refuse d’arrêter de travailler parce qu’il me reste au moins ça. Au moins, je suis douée pour ça et j’évite de me concentrer sur tout le reste qui me fait mal ou qui me désespère. »
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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ EmptyLun 13 Mai - 12:18

Je l’avais perdu, c’était aussi simple que cela ! Pas la peine de chercher plus loin, la vérité était déjà suffisamment cruelle car j’avais été incapable de dire quoique ce soit. Rien. Les mots étaient restés bloqués au fond de ma gorge car j’avais peur. Tout simplement. Maïa m’avait surpris avec sa déclaration et sa demande en mariage mais plus que cela, c’était l’interprétation que j’en avais fait qui m’avait définitivement coupé les ailes. Oui, c’était l’effroyable vérité qui m’avait saisi en plein vol pour mieux me faire m’écraser comme une merde au sol avec perte et fracas. Elle pensait qu’elle allait mourir. Pourquoi me faire une telle déclaration avec ces beaux discours sur je ne veux rien regretter, on ne sait jamais. Mais merde, je ne voulais pas de ça entre nous, je ne voulais pas d’épée de Damoclès au-dessus de notre couple. Je ne voulais pas me marier parce qu’elle pensait mourir, au contraire, je voulais que ce mariage s’il devait avoir lieu, serait là pour célébrer la vie, notre vie à deux. Alors, j’avais fui. J’avais fui cette idée noire qui me paralysait et je l’avais perdu. Ces semaines sans elle m’avaient montré ce que serait mon existence entière à savoir vide. Vide de sens, vide d’envie, vide d’amour. Maïa était la seule que je pouvais aimer, la seule qui arrivait à me transcender encore plus assurément que la musique. Elle était mon tout, mon univers, mon essentiel. « J’ai eu peur oui ! Peur de te perdre, peur de perdre tout espoir avec ton foutu discours. Mais merde, tu t’es entendu Maïa ? Cela sonnait comme un adieu comme si tu savais que tu n’allais pas survivre et que tu voulais te marier pour ne rien regretter, pour partir libérée ! Et moi dans tout ça, qu’est-ce que je suis ? Je t’aime comme un dingue mais je ne peux pas. C’est au-dessus de mes forces de t’aider à faire tes dernières volontés comme si tu allais m’être arrachée. Je ne peux pas » ma voix se brisa sur ses dernières paroles car je refusais l’idée même qu’elle puisse mourir. « Je ne te demande pas d’arrêter de bosser mais de te donner toutes les chances de te battre contre cette foutue maladie, de te ménager et non de te tuer à la tâche. Je voudrais pouvoir te demander pardon, te dire que je serais toujours là pour toi mais j’ai besoin de savoir que tu vas te battre aussi de ton côté, que tu vas pas m’abandonner. J’ai vu ma mère partir d’un cancer, tu ne peux pas savoir l’effet que ça fait de voir la résignation dans le regard de ta propre mère. Elle n’a pas cherché à lutter, elle s’est laissée mourir et je la déteste pour cela !!! Je ne veux pas te détester toi non plus, je ne veux pas te perdre toi non plus… Alors j’ai bloqué, j’ai rien pu dire parce que je ne savais pas quoi dire. Je t’aime comme un dingue et ça me rend fou de te voir si faible, d’être si impuissant face à ta maladie. Si je pouvais, je donnerai tout ce que j’ai de plus cher pour te soigner, je te donnerai ma vie si cela pouvait m’assurer que tu gardes la tienne » m’écriais-je cette fois-ci avant de rester là, les bras ballants, hésitant entre tristesse et colère. « Je veux juste que tu vives » murmurais-je, perdu.

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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ EmptyLun 13 Mai - 19:56

JD & Maïa

❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort...❞

Les paroles de JD ne faisaient qu’empirer les choses. Non seulement Maïa était effrayée à l’idée de mourir mais maintenant, elle se sentait coupable. Coupable de ne pas être capable de faire les choses autrement, et coupable d’avoir si peu de temps pour tout dire. Ne pouvaient-ils pas seulement vivre heureux sans qu’une foutue maladie ne foute tout par terre ? Hélas celle-ci faisait partie de la problématique de la jeune brune et elle ne pouvait guère s’y soustraire, quoi qu’elle fasse. Cette foutue maladie l’empêchait de penser avec discernement, d’agir avec son habituel calme olympien et de ne pas prendre les choses avec philosophie… sauf que là, le discours culpabilisant mettait définitivement à mal le peu de calme qui lui restait, aussi n’hésita-t-elle pas à se ruer aussi pour le pousser avec toute la force demeurant encore présente dans ses muscles. Oh bien sûr, il n’avait pas dû sentir grand-chose mais la symbolique de ce genre était lourde. Oui elle s’énervait, oui elle perdait le contrôle ! Qu’il puisse penser qu’elle avait cessé de se battre la rendait malade… plus encore qu’elle ne l’était déjà en tout cas. « Comment tu peux penser une chose pareille, hein ?! Comment tu peux croire que j’ai cessé de me battre et que je vais t’abandonner !! Je voudrais que cette maladie parte de moi, avoir du temps pour faire tout ce que je veux faire mais je ne me voile pas la face non plus. Je suis lucide, mais je suis vivante ! Et tant qu’il me restera encore une once d’énergie je me battrais, tu entends ?! Je me battrais parce que je sais que quelqu’un me regretterait si je partais !! »

Maïa se mit légèrement à tousser, s’imposant de s’écarter de JD afin de passer sa main contre sa bouche tandis qu’elle reprenait son souffle devenu considérablement court. Elle n’avait pas envie de se battre contre lui non plus mais s’il le fallait, alors elle le ferait… du moins tant qu’elle ne serait pas en mesure de tenir debout sans craindre de tomber. « Je ne t’ai pas demandé ta main parce que je suis mourante. Je le voulais bien avant que tout ceci n’arrive mais je ne voulais pas risquer que tu ne saches jamais mes sentiments. Je voulais que tu en aies conscience pour que tu puisses les garder, voilà !! Si c’est un crime alors je plaide coupable. » La jeune brune se calmait progressivement, passant sa main contre son front devenu légèrement plus humide, parfaitement consciente du fait qu’il serait mal venu qu’elle s’écroule en pleine dispute. « Il me reste un mois, un petit mois si je ne trouve pas de donneur. Je fais face à la vérité JD je ne me mets pas d’œillère mais j’ai de l’espoir. J’essaye juste de continuer à vivre comme je le peux parce que je suis une scientifique, et que je ne crois pas aux contes de fées ! Peut-être vaudrait-il mieux que tu t’en ailles au moins pour cette nuit. Je ne suis pas en état de me battre contre toi aussi, je t’aime bien trop pour ça. Si tu dois me détester, alors ne me déteste pas pour ça car je n’ai pas encore rendu les armes. » Maïa l’avait dit maladroitement, mais les trois mots étaient sortis… les circonstances n’étaient pas paradisiaques et certes, elle referma la porte de la clinique derrière elle alors qu’elle titubait à moitié, mais elle les avait dit. Restait à savoir ce que JD en ferait… et si sa cavale allait cesser.
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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ EmptyMar 14 Mai - 20:58

« Vous êtes en état d’arrestation pour le meurtre de Marcus Zayne, vous avez le droit de garder le silence, si vous ne voulez pas exercer ce droit, tout ce que vous direz pourra être utilisé contre vous. Vous avez le droit à un avocat, si vous n'en avez pas les moyens un avocat d'office pourra vous être accordé par la cour. Avez-vous compris ce que j'ai dit ? » cette phrase tournait en boucle dans mon esprit depuis trois jours. Trois longues journées à me cacher chez des proches, à éviter la police comme un vulgaire criminel, un fugitif. Maïa se serait marré de cette fâcheuse ironie : moi le plus grand fuyard était devenu un fugitif recherché par la police mais plutôt crever que de finir derrière les barreaux pour un meurtre que je n’avais pas commis. Je connaissais le système américain : j’étais cubain, sans le sou, et sans boulot fixe. Un danseur des rue accusé d’avoir tué un gosse de riche, je ne donnais pas cher de ma peau alors non, je préférais fuir toute une vie s’il le fallait mais rien ne me ferait changer d’avis. « Bon sang JD, j’étais morte d’inquiétude, où tu es ?? » me demanda ma sœur paniquée alors que je l’appelais depuis une cabine téléphonique. « Ecoute j’ai pas beaucoup de temps, comment va Maïa ? » m’inquiétais-je aussitôt pour la seule femme que je n’avais jamais aimé. Voilà des semaines que je n’avais pas donné signe de vie, respectant la promesse que je m’étais faite de ne plus la faire souffrir, veillant de loin sur elle. Le silence de ma sœur m’inquiéta au plus haut point. « Tonia ?! » lui demandais-je inquiet. « Elle est dans le coma depuis trois jours, les médecins disent que sans une greffe, elle ne survivra pas longtemps. Je suis désolée Juan Domingo » pleura-t-elle à moitié avant que je lui demande si une lettre du laboratoire où j’avais fait mes tests de compatibilité était arrivée. A sa réponse positive, je lui demandais de l’ouvrir et c’est un cri plein d’espoir qui me répondit « JD !! C’est un miracle, tu es positif !! Tu es compatible mais.. oh JD si… » n’osa-t-elle pas terminer. « Si je veux la sauver, il faut que je me rende, je sais » terminais-je pour elle en fermant les yeux. « Même innocent, tu finiras ta vie derrière les barreaux, c’est de la folie JD ! S’il te plait non… » me supplia-t-elle avant que je ne lui dise « Je l’aime Antonia, je ne peux pas continuer de vivre libre si c’est au prix de sa vie. Je préfère cent fois passer le restant de ma vie derrière les barreaux en la sachant vivante » et c’est ce que je fis. Pour la première fois de ma vie, je cessais de fuir, je renonçais à ma précieuse liberté en contrepartie d’avoir la possibilité de la soigner. C’était il y a plus d’une semaine. Depuis, je comptais les jours, attendant mon jugement. « Maïa ?? Tu es réveillée ? » s’exclamait ma sœur, au même moment, lors de sa visite quotidienne à la jeune femme. Une visite que je lui avais demandée pour que quelque part, elle sente que son rétablissement était attendu.

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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ EmptyMar 14 Mai - 21:00

JD & Maïa

❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort...❞

La mère de Maïa était dans tous ses états depuis l’annonce du coma de sa fille. Elle avait même fermé l’école de danse à laquelle elle ne pouvait plus accorder la moindre attention, pas alors que la chair de sa chair souffrait et risquait la mort. Tous les tests étaient revenus négatifs, qu’ils s’agissent des siens, de ceux d’Abraham ou même de ceux d’Augusto, son frère. Personne ne semblait pouvoir donner sa moelle mais Maïa semblait paisible, comme endormie. Elle était à des lieues d’imaginer que pendant ce temps, non seulement JD était accusé de meurtre mais venait également de troquer sa précieuse liberté pour la sauver, elle. Cette jeune brune lui ayant hurlé dessus alors que l’énergie lui manquait, juste pour lui faire comprendre qu’elle n’avait pas abandonné la lutte et qu’elle rêvait d’avoir du temps. Juste du temps en sa compagnie. Mais contrairement à ce à quoi elle s’attendait à son réveil, ce fut nulle autre qu’Antonia qui vint lui rendre visite, poussant son étonnement à son paroxysme alors que pour l’heure, ses jours n’étaient plus en danger. Bien sûr, elle aurait besoin d’un suivi constant et de ne pas en faire trop d’un seul coup mais Maïa refusait de rester allongée sur un vulgaire lit d’hôpital alors que JD risquait d’aller en prison pour le restant de sa vie. Avec l’aide de Tonia et de son frère, la jeune femme parvint à reprendre le dessus suffisamment vite pour obtenir une sortie provisoire de l’hôpital afin de chercher des preuves, n’importe quoi… histoire de ne pas venir les mains vides une fois qu’elle se déciderait à se rendre au parloir.

Ce n’est pas sans être armée d’un conséquent dossier et d’une tenue mettant parfaitement sa beauté naturelle en valeur que Maïa se présenta justement à la prison où était détenu JD en attendant son jugement. Antonia l’avait habillée, coiffée et maquillée sans même que la jeune brune ne saisisse réellement le but de la manœuvre mais qu’importe. Ainsi, le fait qu’elle soit amaigrie était un peu moins véridique et elle put lire une intense surprise dans les yeux de son beau danseur. Elle savait que les contacts physiques étaient proscrits mais ce fut une torture de tous les instants que de ne pas céder à cette diable tentation. « Bonjour, troublemaker… je crois que je t’avais dit que je ne t’abandonnerais pas. » L’émotion était lisible sur l’intégralité du visage fatigué de Maïa, d’autant plus car elle revenait de loin et c’est grâce à lui qu’elle le devait. « JD tu m’as sauvé la vie… à mon tour de faire de même. J’ai des preuves de ton innocence et je compte bien te sortir d’ici. » Malgré toutes les règles, la jolie scientifique plaça sa main contre sa table et l’approchant progressivement du jeune homme, sans le quitter une seconde des yeux…
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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ EmptyMar 14 Mai - 21:01

Une semaine que j’étais enfermé, tournant comme un lion dans sa cage, ne supportant déjà plus d’être privé de ma liberté. Et pourtant, je ne regrettais pas mon choix car dans le fond, il n’y avait jamais eu de choix à faire, cela avait toujours été et le serait toujours : Maïa. Cette femme était ma liberté, celle à laquelle j’aspirais depuis des années et il avait fallu qu’elle soit aux portes de la mort pour le comprendre. Je ne la méritais pas et j’espérais qu’elle profiterait de la vie désormais. Peut-être pourrais-je l’apercevoir dans une vingtaine d’années qui sait. Je me sentais en paix avec ma décision même si je supportais que trop mal cet enfermement volontaire. Je lui avais promis de la protéger, de trouver un moyen de l’aider et je l’avais fait. Fin de l’histoire. « Cruz, une personne désire te voir dans la salle des visites, bouge tes fesses » m’ordonna un des gardiens avec l’amabilité d’une porte de prison. Je sortis de ma cellule, tendant les poignets pour mieux grimacer de douleur quand les anneaux de métal me mordirent la chair des poignets. Quelle douceur, j’en rêvais ! Puis, je me rendis sous escorte au parloir où je m’attendais à voir ma sœur ou même mon père car miracle, il avait fallu que je sois accusé de meurtre pour que monsieur se souvienne qu’il avait un fils. J’étais ironique mais c’était pour mieux dissimuler l’émotion qui me nouait la gorge en repensant à la longue conversation que j’avais eu avec lui. Malheureusement, elle arrivait que trop tardivement. « Maïa ?! » soufflais-je totalement estomaqué de voir ma petite-amie –ou mon ancienne, j’avouais avoir du mal à savoir où nous en étions ; être devant moi. Et surtout aussi magnifique. Je n’en revenais pas. « Mais qu’est-ce que tu fais là ? Tu devrais être à l’hôpital ! » Repris-je toujours aussi surpris « Attends… Je ne comprends pas…Ecoute, je voulais m’excuser pour tout ce que j’ai dit ou fait qui a pu te blesser. Je ne voulais pas te faire de mal et… Ecoute, toute cette histoire m’a fait réfléchir car quand ma sœur m’a annoncé que tu étais dans le coma et que j’étais compatible, j’ai compris que la liberté que je recherchais tant, je l’avais déjà trouvé. Auprès de toi. Je ne dis pas ça pour que tu me sortes de là, je te le dis avec mon cœur. J’ai cru mourir et je préfère être emprisonné 100 ans que de te savoir aux portes de la mort » me lâchais-je en voulant l’étreinte comme pour m’assurer qu’elle allait bien mais mes menottes m’en empêchèrent. « Je te jure que je n’ai tué personne Maïa »

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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ EmptyMar 14 Mai - 21:02

JD & Maïa

❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort...❞

Effectivement, Maïa devrait être à l’hôpital pour poursuivre ses soins et s’assurer ainsi une complète guérison mais sortir JD de prison lui semblait être encore plus important. Il ne lui fallut d’ailleurs guère de temps pour obtenir les informations dont elle avait besoin, la jeune brune ayant déjà sauvé les animaux chéris de grands juges, d’avocats mais aussi d’enquêteurs, chose qui lui avait permis d’avoir un intéressant carnet d’adresses mais aussi un bon nombre de services en suspend que Pierre, Paul ou Jacques pourraient lui fournir en cas de besoin. Ce jour était arrivé. Maïa avait besoin du service le plus important de sa vie et bien que sa faiblesse physique lui paraisse encore handicapante, elle se trouvait en mesure de soulever de véritables montagnes à l’heure actuelle. La preuve, non seulement elle lui avait dégoté le meilleur avocat de New York, mais le dossier qu’elle portait à la main rassemblait un nombre de preuves plutôt impressionnant. Une seule de celles-ci aurait suffit à disculper JD, d’ailleurs. Mais alors qu’elle avait répété un discours tout préparé pour quand elle lui ferait face, Maïa avait l’impression de perdre ses mots et tous ses moyens. Il ne semblait pas avoir été molesté certes mais ses traits étaient tirés et l’inquiétude de la jeune brune n’en fut que plus évidente. Sa surprise lui arracha cependant un sourire, toute persuadée qu’elle était qu’il ne devait aucunement s’attendre à la voir débarquer elle… lui restait-il seulement un petit espoir de sortir de cette mauvaise passe ou serait-elle son salut au même titre qu’il avait été le sien ? Soudainement, l’humiliation qu’elle avait subit lui paraissait lointaine… vraiment lointaine. « Je retournerai en soins intensifs après avoir dit tout ce que j’ai à dire, tu as ma parole » commença-t-elle sans pourtant se souvenir du discours qu’elle avait préparé d’avance… comme quoi, l’émotion dépassait parfois de très loin l’intelligence, même si celle-ci était vertigineuse.

« J’avais répété un discours et bien que j’ai une très grande mémoire… je n’arrive pas à m’en souvenir » énonça-t-elle, sans pour autant perdre de vue tout ce qu’il avait pu lui dire précédemment. Maïa aurait voulu qu’ils puissent s’étendre l’un comme l’autre sur leurs sentiments mais le lieu était clairement mal choisi et la jolie scientifique avait du mal à s’ouvrir depuis ce fameux jour. « Je sais que tu n’as rien fait. J’en étais déjà persuadé lorsque j’ai parlé avec ta sœur mais je n’ai plus aucun doute désormais. JD tu es beaucoup de choses mais tu n’es pas un meurtrier. J’ai fais appel au meilleur avocat de la ville et il va passer te voir d’ici une heure. J’ai avancé l’audience à aujourd’hui et rassemblé dans ce dossier, que ton avocat a déjà entre les mains, toutes les preuves qui te disculpent. Toutes sont légales, je te rassure… si mes calculs sont exacts, ce qui est toujours le cas, tu seras sorti d’ici aujourd’hui ou demain dans le scénario le plus pessimiste. Tu tiendras jusque là ? » Maïa savait qu’elle avait peu de temps et se concentrer sur l’essentiel lui paraissait plus important encore que le fait de s’étendre sur ses propres sentiments. Il lui avait sauvé la vie… elle faisait de même à sa façon.
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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ EmptyMer 15 Mai - 18:30

« Je veux que tu prennes soin de toi querida, je ne plaisante pas, j’ai cru mourir quand Tonia m’a annoncé que tu étais dans le coma » soupirais-je, laissant transparaitre toute l’inquiétude qui m’avait gagné et qui, jusqu’à encore quelques minutes n’avait eu de cesse de me hanter. Durant cette semaine enfermée dans ma cellule, j’avais eu tout loisir de penser et de repenser à toutes mes conneries. Je me souvenais que trop bien du secret que je cachais depuis des années et qui avait fait de moi cette personne qui ne désire aucune responsabilité. Je pensais avoir été au-dessus de cela mais visiblement, l’enfermement avait eu raison des murs que j’avais dressés entre ce secret et mon esprit. Et depuis, il me rongeait, comme par le passé, ravi d’avoir été libéré. « Je.. ouaw » fut la seule réponse d’ailleurs que je réussi à formuler devant la foule d’informations que me livra Maïa. J’étais innocent et mieux, mon innocence allait être prouvée et reconnue si bien que je prenais conscience que Maïa m’avait rendu la seule chose que je désirais : ma liberté et je ne comptais pas gâcher cette chance si elle m’en laissait l’occasion. « Je donnerai cher pour pouvoir te serrer dans mes bras et t’embrasser. En fait, je donnerai tout ce que j’ai car Maïa, tu me sauves la vie. Je tiendrais ne t’inquiète pas mais est-ce que je te reverrais, à l’extérieur ? je sais que tu m’en veux et je ne veux pas que tu prennes en compte mon don. Je l’ai fait car je t’ai promis de veiller sur toi et de te protéger et non pour regagner ton amour. J’aimerai juste, si tu m’en donnes le droit, d’essayer de te séduire à nouveau. Te prouver que je peux être autre chose qu’un lâche et un fuyard » la suppliais-je avant qu’un gardien ne vienne nous signaler que la visite était terminée. Malheureusement, je ne pus avoir ma réponse et c’est en rongeant mon frein que je patientais jusqu’à mon audience, le lendemain.

Deux jours plus tard, j’étais un homme libre et revêtir des vêtements civils étaient un plaisir que je ne pensais jamais ressentir, tout comme celui de sentir le vent sur mon visage ou encore la chaleur du soleil. « Evite de revenir bonhomme » me conseilla gentiment un gardien avec qui j’avais sympathisé et j’hochais la tête. « Compte sur moi, j’aime pas la bouffe de la cantine » plaisantais-je bien que je n’en menais pas large. La prison, ce n’était franchement pas pour moi. Je franchis alors les doubles portes métalliques, m’attendant à être accueilli par ma sœur et/ou mon père mais la surprise fut à nouveau au rendez-vous tandis que je voyais au loin, Maïa. Un sourire heureux étira mes lèvres. Elle était venue. Pour moi. Pour ma libération.


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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ EmptyMer 15 Mai - 18:54

JD & Maïa

❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort...❞

D’un côté, Maïa était évidemment touchée par le discours de JD mais de l’autre, une petite voix lui hurlait de ne surtout pas prendre le risque de s’ouvrir trop vite. Son cœur avait été au bord du supplice et quoi qu’elle dise, quoi qu’elle fasse, il n’était rien qu’elle ne soit capable de mettre en place pour secourir le beau danseur cubain mais quelque chose en elle s’était tout de même brisé cette nuit là. La jeune brune restait une scientifique ne croyant aucunement aux contes de fées et pourtant, elle s’était jetée à l’eau sans retenue aucune, sans condition, sans volonté de revenir en arrière… et elle ne le pouvait pas justement. Là résidait tout le problème… Maïa aurait rêvé que cette nuit n’ait jamais lieu, qu’elle n’ait jamais ouvert à son cœur à ce point pour mieux le sentir saigner la minute qui avait suivi. Pour un peu, la fin de la visite sonna comme le glas de sa libération car de toute évidence, la jolie scientifique n’aurait pas été capable de formuler une réponse convenable, satisfaisante au jeune homme. Elle se contenta de lui offrir un dernier sourire, tout en sentant son organe vital se serrer en le voyant partir. Deux jours durant, la demoiselle eut beaucoup de mal à trouver le repos et à réfléchir avec discernement. Devait-elle effectivement venir le retrouver ou plus garder soigneusement ses distances ? Sa raison et sa logique la poussaient vers la seconde option mais son cœur, lui, éternel entêté, ne souhaitait plus qu’une chose : le retrouver.

La voilà devant la prison, à attendre sagement que JD ne soit libéré, voulant avant toute chose être assurée qu’il ne lui était rien arrivé. Maïa était encore pâle certes mais elle tenait debout, ses pensées n’étaient plus aussi chaotiques et elle se surprenait même à pouvoir à nouveau résoudre des équations diablement complexes pour tester ses réflexes neuronaux. A vrai dire, ce genre d’exercice restait du gâteau pour quelqu’un d’aussi intelligent qu’elle… mais rester stoïque face à JD fut nettement plus délicat. Elle lui offrit un sourire bien sûr, et l’espace d’une seconde, elle voulut faire un pas vers lui mais fini cependant par se raviser, l’incitant à monter à l’intérieur de sa voiture. Maïa avait promis à Antonia de le ramener à bon port, dans le hangar aménagé où il vivait et où sa troupe ainsi que sa famille dans son intégralité –son père compris– l’attendait. « Je suis contente que tu aies pu sortir. Il aurait été illogique que l’avocat que tu avais ne puisse pas mettre en avant les preuves que j’ai pu dénicher. » La jeune femme avait brisé le silence, certes, faisant un premier effort de communication mais elle peinait à poursuivre dans ce but… « Je suis chargée par ta sœur de te ramener dans ce cocon que tu aimes tant. Je ne serais pas surprise qu’elle souhaite faire une petite fête pour ton retour. » Mais Maïa ne comptait pas rester. Les fêtes, les grandes embrassades familiales… tout ceci ne faisait que lui rappeler amèrement ce qu’elle aurait pu avoir et qu’elle n’avait pas au bout du compte. « Tu es content de respirer à l’air libre ? L’oxygène extérieur est toujours meilleur que l’artificiel que l’on trouve dans les buildings, après tout. » Sentiments = 0 ; Physique = 1.
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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ EmptyJeu 16 Mai - 9:07

Enfin libre. Jamais liberté n’avait eu un goût exquis surtout quand vous pouviez la partager avec l’être aimé pensais-je en regardant Maïa. Bien sûr, dans mes rêves les plus fous, ma petite-amie (enfin il n’y avait bien que dans mes fantasmes qu’elle m’appartenait) courrait jusqu’à mes bras pour m’embrasser, et je la faisais ensuite tourner, riant aux éclats avec elle. Là, ce fut simplement une portière qui claque qui m’accueillit avant que je ne prenne place dans la voiture à mon tour. Le rêve était brisé comme j’avais brisé ses espérances. Cela faisait mal. Excessivement mal mais j’aimais me dire que je ne souffrirais jamais assez comparé au mal que je lui avais fait. Il faut croire qu’une semaine de prison, cela vous changeait en homme à moins que la lumière s’était enfin faite à tous les étages de mon cerveau. « Je te remercie pour l’avocat. Ecoute, je te rembourserai les frais, ça va de soi » répondis-je calmement avec l’envie de disparaitre six pieds sous terre. Envolée ma belle confiance en moi, j’étais réduit à n’être qu’un vulgaire pantin aux fils coupés. Maïa me manquait : son amour, sa tendresse, son sourire et même ses théories scientifiques. Elle m’informa que ma famille et mes amis m’attendaient pour une fête et je sentis qu’elle n’en ferait pas partie. Elle me fuyait. Les rôles sont inversés pensais-je avec ironie et ça faisait mal de la voir me fuir. Etait-ce qu’elle ressentait toutes ses fois où elle m’avait couru après sans savoir si ses efforts seraient récompensés ? Je n’étais qu’un connard. Depuis le début. J’avais cru que tout m’était acquis. Après tout, elle m’aimait depuis des années alors pourquoi cela changerait-il ? Cela avait changé car j’avais joué aux cons. « Arrête Maïa » lui demandais-je presque comme une supplique quand elle me posa sa foutue question bateau « Arrête ! Je t’en prie. Ne fais pas ça. Si tu ne veux pas me parler c’est ok. Si tu m’en veux aussi. Si tu n’es pas à l’aise non plus mais je t’en prie, ne fais pas ça. Ne te coupe pas de tes sentiments à cause de moi » repris-je avant de lui demander d’arrêter la voiture et de se garer sur le bas-côté de cette route déserte. Nous étions un peu en dehors de la ville en même temps. Je sortis précipitamment de la voiture, faisant quelques pas avant de jurer en donnant un coup de pied dans un caillou. « Libre ?? FOUTAISE ! » hurlais-je à la face du monde à savoir l’horizon. Je savais que Maïa était dans mon dos, m’écoutant. « Je ne suis plus libre depuis le jour où je t’ai perdu. Je ne suis plus libre le jour depuis le jour où je t’ai coupé tes ailes. Tu m’as fait la plus belle déclaration d’amour et je n’ai rien dit alors que je t’aimais car j’avais des œillères, parce que je me cachais de tous même de moi-même. Si j’ai bien compris une chose avec tout ce merdier, c’est que je courrais après une liberté alors que je l’avais déjà trouvé » continuais-je avant de me retourner vers elle, m’approchant pour mieux tomber à genou devant elle, la tête baissée. « Tu es ma liberté, celle que je recherchais tant. Je n’ai jamais été autant libre que depuis le jour où tu m’as confié ton cœur et je ne l’avais pas compris. Je t’ai fui parce que je refusais la responsabilité qu’une autre personne dépende de moi alors que tu ne demandais rien d’autre que de m’aimer. Je ne l’avais pas compris et j’ai pris peur. J’ai eu peur face à cette liberté que tu m’apportais alors que je l’avais toujours désiré. Tu es celle que je désire, celle que j’aime et celle avec qui je veux être pour le restant de mes jours et si jamais il y a encore un peu d’amour en toi pour moi, si jamais j’ai la chance que tu ne m’aies pas fermé définitivement ton cœur, que tu puisses réapprendre à me faire confiance, à ne plus avoir peur que je courre loin de toi alors j’aimerai te répondre… Oui… Oui Maïa. Oui, je veux t’épouser, oui je veux faire ma vie avec toi. Oui je veux t’aimer et être présent pour toi dans la richesse comme dans la pauvreté, dans la santé comme dans la maladie. Tu es ma vie Maïa Denali, ma vie. Celle d’aimer et d’être aimé en retour. Ma réponse arrive bien trop tard j’en ai conscience mais qu’importe, la réponse est oui »

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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ EmptyJeu 16 Mai - 13:15

JD & Maïa

❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort...❞

Il n’y avait pas grand-chose capable d’impressionner Maïa Denali, mais JD parvint à ce miracle en lui demandant de se garer d’une façon particulièrement décidée. Il quitta précipitamment la voiture en hurlant, forçant la jeune brune à le rejoindre aussitôt, les yeux écarquillés de stupeur et les membres tremblants. Elle n’osa pas poser la moindre question ou même émettre le plus petit bruit, se contentant d’écouter tout ce qu’il retenait manifestement depuis un moment déjà… sans doute n’aurait-elle pas été capable d’émettre le moindre son, à vrai dire. Sa gorge se serra en même temps que son cœur, transformant l’expression de son visage en un sérieux où se mêlaient tendresse et tristesse, passion et frayeur, appréhension et compréhension. Tous deux étaient passés par la case enfer lors de ces dernières semaines et Maïa prenait pleinement conscience de cette vérité. Mais son palpitant se souleva soudainement lorsqu’elle le vit se mettre à genoux, craignant ce qu’il s’apprêtait à dire alors qu’il comblait l’intégralité de ses veines d’une chaleur qu’elle avait crue disparue à jamais. La glace qui s’y était formée se mit à fondre avec délicatesse et assurance, portant son être vers une béatitude qu’elle ne pensait plus possible une seule seconde. Depuis qu’elle était sortie du coma, et à plus forte raison depuis qu’elle l’avait revu, Maïa était persuadée qu’elle ne serait plus en mesure de ressentir ce qu’il avait pourtant fait naître chez elle des années plus tôt… une chaleur humaine. Un sentiment aussi total qu’effrayant et auquel elle faisait face sans faillir, bien qu’il soit à des lieues de cette logique scientifique qu’elle gardait toujours en ligne de mire. Bientôt, elle sentit plusieurs larmes se mettre à couler le long de ses joues pâles et froides, expression de toute cette tension ayant pensé contre ses frêles épaules et dont elle se libérait enfin… ce lien toxique l’ayant éloignée de JD s’amoindrissait de seconde en seconde, au fil des mots dont son ouïe s’emparait délicieusement. « Même si je le voulais je ne pourrais pas être capable d’arrêter de t’aimer, JD… tu n’as pas idée de la noirceur dans laquelle j’ai été plongée pendant tant d’années ni même de la lumière que tu as mis dans ma vie. Dès lors que je t’aperçois, tout devient plus clair… »

Maïa mit de côté les traditions de façon implacable pour se mettre à son tour à genoux, au niveau du jeune homme, dans le but ultime de caresser ses joues tout en collant son front au sien. Tout cet intermède l’avait fait trembler comme une feuille morte mais elle ne se sentait pas faible, bien au contraire… une grande force irradiait l’intégralité de son corps désormais. « Tu heurtes et annihile toute ma logique JD Cruz… je n’arrive plus à penser avec discernement ni même à me dire que c’est mieux de museler tout ce que tu me fais ressentir ! Il va falloir que je m’habitue au fait que ma tension augmente exponentiellement, au même titre que les battements de mon cœur. Mais j’ai compris une chose importante… quand je suis avec toi je suis plus calme, je respire plus lentement, même si mon cœur bat plus vite. La Science me semble nettement moins attrayante quand tu n’es pas là pour ne pas la comprendre… » Bientôt, un sourire à la fois moqueur et tendre prit place contre les traits de la jolie colombienne avant qu’elle ne lie ses lèvres aux siennes, en un baiser qu’elle avait désiré de toutes ses forces et dont elle avait même rêvé, bien qu’elle se soit juré de ne jamais l’avouer. Pour un peu, elle espérait qu’il ne veuille pas se rendre immédiatement à cette fête en son honneur, afin qu’elle puisse profiter ne serait-ce que quelques minutes supplémentaires de sa présence… « Il va falloir que je trouve un nouveau métal non poreux pour forger un autre anneau, j’ai jeté l’autre ! » s’exclama-t-elle, alors qu’une sorte de peur panique grandissait dans le fond de son regard et sur l’intégralité de ses traits…
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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ EmptyVen 17 Mai - 19:25

Le cœur au bord des lèvres, j’avais tout donné pour lui confier mon amour, mes doutes mais aussi mes espérances. Pour la première fois de mon existence, je m’étais livré comme jamais malgré les risques de voir ma déclaration tomber dans l’oreille d’une sourde ou d’avoir le cœur brisé. Maïa valait ce risque –surtout quand on songeait qu’elle l’avait pris. Je ne sais pas où elle avait pu trouver ce courage insensé de me livrer son cœur alors qu’elle se trouvait dans une situation aussi délicate mais j’étais fière d’elle. Fière de celle qui deviendrait ma future femme si jamais, elle voulait bien m’accorder… j’avais perdu le fil des secondes chances qu’elle avait eu le bon cœur de m’offrir même si je ne le méritais pas. L’avenir lui dirait si elle avait fait ou non le bon choix mais une chose était certaine : je ferais tout ce qui était en mon pouvoir pour la mériter. « Je ne le sais peut-être pas mais une chose est certaine Maïa Denali, c’est que plus jamais, je ne te laisserai retourner dans ta noirceur même s’il me faudra des années et des années pour regagner ta confiance et réparer les dégâts que j’ai causé » déclarais-je avec empressement avant qu’elle ne se mette à genoux devant moi, caressant mes joues en collant son front contre le miens « tu peux pas savoir combien t’avoir près de moi m’a manqué » murmurais-je en entourant sa taille de mes bras, la serrant tout contre moi. Maïa se lança alors dans une diatribe qui m’arracha un sourire ému et amusé quand elle fit référence à mon manque de compréhension concernant ses longues tirades scientifiques. Je crois que j’étais perdu pour la science car je ne comprendrais jamais rien à rien dans ce domaine et c’était tant mieux car cela lui permettrait de m’expliquer encore et encore jusqu’à ce que je craque et que je lui fasse oublier toute volonté de faire de moi un rat de laboratoire. C’est alors qu’elle se désola d’avoir jeté l’anneau qu’elle comptait m’offrir. « Je crois que cela ne sera pas nécessaire querida » lâchais-je énigmatiquement avant de tirer la chaine sous mon haut. Durant cette longue semaine, elle m’avait manqué atrocement mais le règlement interdisait tout bijou pour les prisonniers. « Quand, ce soir-là tu es parti, je n’ai pas pu m’empêcher de te suivre sans trouver la force de te retenir alors j’ai été ramassé l’anneau car j’avais dans l’espoir qu’un jour, nous pourrions être à nouveau réunis » lui confiais-je avant de prendre sa main et d’y glisser l’anneau dans sa paume « Il m’a accompagné depuis lors pour ne plus me quitter. Je n’ai pas le cœur à faire la fête mais ça ferait tâche si je n’allais pas les rejoindre sauf que je suis rarement ponctuel donc si tu veux bien, j’aimerai qu’on reste juste tous les deux un instant. Là, ici au milieu de nulle part »

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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ EmptySam 18 Mai - 1:04

JD & Maïa

❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort...❞

Maïa ne savait pas qu’elle allait à nouveau être frappée par la surprise car au lieu de devoir forger un autre anneau à la manière des forgerons d’antan la Physique en plus, JD lui dévoila bientôt qu’il avait conservé l’anneau ainsi que la chaîne pour que ces deux éléments ne quittent plus sa personne… alors de cette façon, elle avait aussi été avec lui d’une certaine manière ? Cette révélation la fit sourire de façon on ne peut plus émue, tandis qu’elle sentait ses anciennes émotions la parcourir à la vitesse grand V, comme si elles s’étaient simplement mises en sommeil durant ces quelques semaines. Elles n’auraient pas pu disparaître en sachant que JD avait besoin de son aide et que de son côté… il l’aimait réellement. Ce constat l’avait pour ainsi dire frappée lorsqu’il avait fait don de sa moelle pour la sauver. Une sorte de lien implicite et indestructible s’était mis à les rapprocher insidieusement depuis lors… « Nous sommes liés scientifiquement depuis que tu m’as donné ta moelle, JD. Pour la physicienne que je suis… c’est un peu comme si l’on s’appartenait l’un l’autre. » Mais symboliquement, Maïa, sans brutalité aucune, délia ses doigts des siens pour retirer l’anneau que son beau danseur venait tout juste de placer contre son annulaire. « C’est moi qui ait osé te faire cette demande… l’anneau était pour toi et non l’inverse. » Ce fut la raison pour laquelle, non sans le couver du regard, elle s’empara de sa main gauche pour lui enfiler ledit anneau qu’elle avait forgé et gravé avec tout son amour avant même que de déposer un frêle baiser contre ses doigts.

« On va rester le temps que tu veux mais à une condition : puisque je sens mon annulaire subitement nu, après la fête, tu viendras avec moi à ma caravane pour que je puisse en fabriquer un autre. » Cela sonnait presque drôlement qu’elle vive dans une caravane alors qu’elle avait passé un temps incalculable à l’hôpital lors de ces dernières semaines. Mais ce qui allait surprendre plus encore, c’est le fait qu’elle ne se relève avant te tendre ses deux mains en direction de JD : « Je crois que je vais avoir bien besoin de cours de danse, monsieur le danseur… mes muscles me semblent être excessivement froids à cause de ces semaines d’hôpital. » Curieuse invitation à danser, mais elle venait de Maïa alors elle ne pouvait sonner que de façon romantique !
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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ EmptyDim 19 Mai - 19:23

« Merde, j’ai donné mon sang la semaine dernière, ne me dis pas que scientifiquement, je me suis lié à un routier de 140kg se nommant Léon ? » plaisantais-je avec tendresse car je me sentais ému du moment et comme à mon habitude, lorsque cela devenait trop chargé émotionnellement, je m’en sortais avec une pirouette humoristique. Seulement, Maïa me surprit quand elle glissa l’anneau à mon annulaire. Franchement, je commençais à paniquer à la limite de la crise d’angoisse quand je vis ce bijou glisser à mon doigt. J’avais l’impression d’être un autre homme, d’avoir mûri en l’espace de quelques secondes et ça me fichait la trouille. Toutefois, contrairement à mon habitude, je me fis violence pour accepter ce lien, cette responsabilité parce que j’aimais cette femme et que rien ne me ferait plus plaisir que de me lier à elle. Dans mon esprit cependant, l’idée d’avoir été demandé en mariage me posait problème. Peut-être mon côté macho qui ressortait mais je ne fis aucune réflexion à ce sujet. J’avais suffisamment merdé dans notre couple pour prendre une petite pause dans ce domaine. A la place, je me contentais de lui demander de rester ici, au calme n’ayant pas envie pour le moment de me mêler à ma famille. J’avais besoin de retrouver une paix intérieure que seule cette femme pouvait m’apporter. « Oui, pas de souci. Tu sais que tu me fais penser à ce film, le seigneur des anneaux.. En fait, t’es mon petit hobbit » rigolais-je avant de déposer un baiser sur ses lèvres. Maïa se releva et m’invita à danser. Je ne me fis pas prier, l’attirant à moi. « Je n’ai pas dansé depuis des lustres. Depuis notre rupture. J’étais incapable de danser » murmurais-je tandis que je glissais une main au creux de ses reins avant de la faire ployer en arrière pour mieux la ramener contre mon torse, nous faisant danser une danse lente et lascive. Autant commencer en douceur surtout qu’elle était encore affaiblie. « Je ne sais pas qui je dois remercier pour avoir la chance de te tenir dans mes bras mais je te promets de prendre soin de toi, d’arrêter de me conduire comme le plus parfait des crétins. Y a du boulot encore, j’en ai conscience mais j’ai vraiment envie que nous formions un couple solide et uni » confiais-je ma pensée même si pour cela, je devais me trouver un job stable, me sédentariser en quelque sorte. Dieu que je n’en avais pas envie tant les boulots dans un bureau me faisaient horreur mais pour cette femme, j’étais prêt à faire des sacrifices.

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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ EmptyDim 19 Mai - 21:59

JD & Maïa

❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort...❞

La danse. Maïa n’avait pas davantage eu l’occasion ou même la moindre envie d’esquisser quelques pas pour la simple et bonne raison que son partenaire idéal n’était plus à ses côtés. Cette idée la rendit presque nostalgique alors qu’elle s’abandonnait pourtant littéralement à cette union parfaite de leurs deux corps agiles, comme s’ils étaient enfin complets. « Je ne peux pas être un hobbit ! Je n’ai pas les pieds nus ni recouverts de poils et je suis beaucoup plus grande que la moyenne de cette race… parfaitement inventée, du reste. » Maïa n’avait pas pu s’en empêcher. Comme à chaque fois que JD la taquinait ou la titillait sur quelque chose, il fallait qu’elle trouve une explication, qu’elle prouve son contraire… tout en prouvant au passage qu’elle avait adoré dévorer les œuvres de Tolkien à maintes reprises. Pour un peu, on aurait presque pu la qualifier d’incollable… « C’était un compliment et je l’ai pris au premier degré, n’est-ce pas ? » demanda-t-elle finalement alors que le danseur de son cœur la faisait tourner sensuellement pour mieux la ramener tout contre son torse avec une extraordinaire facilité. Vraiment, elle n’avait jamais ressenti autant d’aisance qu’en présence de JD, pour la simple et bonne raison qu’il restait son partenaire idéal en danse, au même titre qu’elle ne pourrait jamais aimer que lui dans son existence toute entière… pour un peu, le romantisme commençait à se frayer gentiment un chemin dans son être pourtant si logique et réfractaire à ce genre d’idée.

« Finalement je deviens capable de… comment tu disais cela, déjà ? Ah oui j’y suis ! Savourer l’instant présent et tu te retrouves à fomenter des équations sans avoir toutes les variables en main. Tu ne veux pas prendre une grande inspiration et juste… vivre chaque minute après l’autre ? » Diable, Maïa avait considérablement changé des suites de son séjour insupportable à l’hôpital. Elle avait en prime dû se jeter dans une bataille juridique considérable pour faire sortir JD de prison mais elle ne regrettait rien. Pour la première fois de sa vie, elle avait été en mesure de vivre une minute après l’autre, sans tout planifier jusqu’au dernier millimètre… et ce fut sans nul doute la raison pour laquelle elle le fit taire d’un baiser, d’abord doux, prenant en profondeur au fil des secondes avant qu’elle ne se sépare de lui pour tourner plusieurs fois sur elle-même. « Je crois que je vais préférer imaginer que tu n’es lié, même scientifiquement, qu’à moi. La jalousie que tu fais naître en moi n’y survivrait pas dans le cas contraire… »
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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ EmptyLun 20 Mai - 17:09

J’éclatais de rire. « Oui, tu as pris tout cela un peu trop au sérieux querida mais tu n’en restes pas moins mon hobbit préféré tu sais pourquoi ? Parce que tu me fais penser au film le seigneur des anneaux et ne dit-on pas que tout ce qui est petit est mignon ? » la taquinais-je bien que je savais qu’elle n’allait pas trop comprendre ou alors me répondre qu’elle n’était pas petite mais de taille moyenne ou je ne sais quelle théorie scientifique ou études de je ne savais quoi. Ce petit bout de femme qui allait devenir la mienne ne payait pas de mine et j’étais heureux de l’avoir auprès de moi-même si je ne la méritais pas. Je crois que même au bout de cinquante années, je continuerai à mesure toute la chance qu’une telle femme ait pu poser les yeux sur moi et m’aimer. Lentement, nous continuions de danser, nos corps enlacés sur une musique imaginaire. « Où est ma femme ? Qui êtes-vous et qu’avez-vous fait d’elle ? » Repris-je sur le même ton en la couvant d’un regard de tendresse. « Je crois que nous nous influençons l’un l’autre. Tu m’apprends à me poser, à accepter d’être aimé et d’aimer en retour alors il faut bien que je t’apprenne à te détendre non ? » Lui demandais-je avec douceur pour mieux déposer un chaste baiser sur ses lèvres. C’est alors que Maia me confia qu’elle expérimentait la jalousie, ce qui me rendit à la fois bêtement heureux et fier. J’aimais l’idée de la rendre possessive et jalouse, qu’elle ne veuille que je lui appartienne qu’à elle. Mon expérience d’Escort m’avait rendu blasé. Les hommes étaient échangés comme de la vulgaire marchandise, si bien que j’avais fini par me considérer ainsi et dès lors qu’une telle pensée vous prenait, il ne vous restait plus qu’à vous détacher émotionnellement pour ne pas être dégouté. « Bienvenue dans mon monde. Je suis jaloux de tous les hommes qui osent t’approcher dans le but de te séduire. La première fois que nous avons dansé, j’avais menacé ton partenaire de lui briser les genoux car après ton numéro sur le bar, il n’avait qu’une envie, celle de coucher avec toi. Déjà, tu avais réussi à me prendre dans tes filets et je refusais qu’un autre homme te touche » me confessais-je « Maïa, avant d’aller plus loin, il faut que je te confie un secret que personne ne connait et que je traine comme un boulet à mon pied. Peut-être comprendras-tu pourquoi j’ai fui toutes les responsabilités depuis » finis-je par lui dire en arrêtant de danser. Etait-elle prête à l’entendre ?

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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ EmptyLun 20 Mai - 17:26

JD & Maïa

❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort...❞

Maïa adorait le Seigneur des Anneaux. Il s’agissait pratiquement de son livre de chevet si l’on excluait de nombreux ouvrages sur la Physique Quantique, laissant à s’endormir en cas d’insomnie car cela fournissait à son cerveau sa part d’énigmes mathématiques à résoudre. Mais il fallait admettre l’amère vérité : la jolie brune restait incapable de prendre un compliment pour argent comptant sans le décortiquer en des dizaines de formes différentes, juste pour le rendre plus logique, plus exploitable pour son intelligence aussi extraordinaire qu’envahissante. Voilà la raison pour laquelle elle émit une très légère moue navrée, car elle tentait de se dominer sur ce point précis, mais chassez le naturel il revient au galop malheureusement… « Ma taille est dans la norme. Je ne suis ni trop petite, ni trop grande mais plutôt en parfaite courbe de fin de croissance et… il fallait juste que je prenne cela comme un compliment bien évidemment. Je dois en déduire que je suis jolie ? » Maïa se rattrapa avec un sourire à rendre aveugle un parfait voyant, mais JD allait probablement s’amuser de son incapacité flagrante à recevoir de simples phrases gentilles… au moins, il aurait toujours de quoi la charrier car elle aurait toujours une fâcheuse tendance à voir ses travers sauter à nouveau à pieds joints sur le devant de la scène. « A me défendre ? Je ne serais jamais capable de blesser ne serait-ce qu’une mouche… tu savais que c’est un animal particulièrement inoffensif et même utile pour l’écosystème ? Bien que l’abeille soit plus utile encore puisqu’elle régule tout un système sans lequel l’écologie risque d’être perturbée… »

Maïa se racla légèrement la gorge avant d’accueillir avec une stupeur non dissimulée la première confidence de JD concernant son partenaire. Pas étonnant qu’il ne lui ait plus demandé son aide après la soirée ! La jolie scientifique s’était longtemps demandé pourquoi avant de passer machinalement à autre chose, mais tout devenait extrêmement clair à présent… « Voilà qui explique tout ! Je me demandais pourquoi il me fuyait… je préfère penser que nous nous sommes mutuellement pris dans nos filets. Tu as bien dit femme ? » Mais rien ne fut plus important que le soudain sérieux qui glaça littéralement Maïa, surtout qu’il avait brusquement cessé de danser de son côté. Son rythme cardiaque avait subit une envolée qu’elle n’avait pas prévue et fatalement, sans en être essoufflée, elle voyait sa respiration augmenter d’un même temps. « Je suis toute ouïe… je veux bien tout entendre surtout si ça peut t’aider à te soulager… » Une légère appréhension persistait mais la jolie demoiselle se mit à serrer les deux mains du jeune homme dans les siennes, comme si cela pouvait constituer une quelconque aide…
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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ EmptyMar 21 Mai - 21:25

"Nous sommes fiancés non? Du moins c'est ce qui se passe quand une femme demande à un homme de l'épouser querida" la taquinais- je car dans le fond, je sentais qu'elle n'y croyait pas encore et cela me plaisait car cela voulait dire que j'aurais tout le loisir de la convaincre que j'avais répondu oui malgré des semaines de retard. Mais pour l'heure, je ressentais le besoin de me confesser, de me libérer d'un fardeau qui me hantait depuis 11 ans désormais. "J'ai tué ma mère" lâchais-je de but en blanc avant de me détacher d'elle pour faire quelques pas, commençant une longue explication.

/FLASHBACK/
Cela faisait huit longs mois que ma mère luttait contre un cancer généralisé et son état s'aggravait de jours en jours si bien que nous avions du la placer sous assistance respiratoire car elle n'y arrivait plus toute seule. J'avais 14a à l'époque et je passais la plupart du temps auprès d'elle. Les médecins la jugeant condamnée, mon père avait eu l'autorisation de la ramener à la maison. "Je suis fatiguée mon Juan" m'avait elle dit ce jour-là. "J'aimerai tant que tout cela s'arrête". Elle souffrait tellement mais je ne voulais pas qu'elle meurt. "Tu vas guérir" avait été ma réponse. Son sourire était si triste et si serein en même temps. "Juan, je suis usée, je n'ai plus la force. Je veux m'envoler loin, retrouver ma liberté. J'ai besoin de ton aide mon enfant. Ton père ne me laissera jamais partir mais tu es comme moi mon fils, tu sais combien notre liberté nous est chère. J'ai donné les plus belles années de ma vie à ton père et il m'a donné deux beaux enfants que j'aime par-dessus tout mais je veux danser à nouveau... M'aideras-tu?" m'avait-elle demandé. Déjà je me souvenais de cette douleur dans mon cœur. Je n'étais qu'un gamin, jamais une mère n'aurait dû demander cela à un enfant, son enfant. "Je t'aime mon fils, ne perds jamais ta liberté et surtout ne cesse jamais de danser" avait été ses dernières paroles alors que je serrais dans mes mains, le fil d'oxygène, le fil de sa vie. Ma mère est partie danser avec les anges et moi, j'ai commencé à fuir la vie sans cesser de danser.
/FIN DU FLASHBACK/

"Ma mère avait tort, la liberté ne vaut rien si nous avons personne avec qui la partager. Elle nous a aimé mais son rêve été plus fort que son amour et je crois qu'elle n'attendait que cela. Elle n'a jamais lutté contre la maladie, elle m'a infligé cela. Lorsque tu m'as demandé en mariage, j'ai paniqué car je ne voulais pas revivre cela" soupirais-je en essuyant les larmes que ce souvenir avait fait couler. Je n'osais pas regarder Maia.


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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ EmptyMar 21 Mai - 21:27

JD & Maïa

❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort...❞

Maïa était restée résolument silencieuse, ne sachant guère si elle serait capable de prononcer le moindre mot avec ce que s’apprêtait à lui confier JD. La première phrase lui avait certes glacé le sang, mais bien loin de le juger, elle voulait en savoir davantage. Elle commençait à connaître son danseur… il n’était pas un meurtrier capable d’ôter la vie de quelqu’un de sang froid, qui plus est de son propre chef. La suite de ses paroles, bien loin de lui glacer le sang, firent monter des larmes dans le fond de ses yeux puissamment sombres. Maïa partageait la douleur de JD comme si elle était en mesure de la faire sienne, s’approchant finalement pour le serrer aussi fort qu’elle le pouvait contre elle. La jeune brune voulait qu’il sente à quel point il pouvait se reposer sur elle en cette seconde précise… il ne fallait pas qu’il doute du fait qu’ils soient deux désormais pour affronter les aléas de l’existence, y compris si cela revenait à dire qu’ils devaient tous deux se battre face aux fantômes de leurs passés respectifs. « Elle n’aurait jamais dû te demander cela » répéta Maïa tout en pesant chacun de ses mots alors que les larmes continuaient silencieusement de couler sans qu’elle ne s’éloigne d’un millimètre pour autant. La jolie scientifique n’avait pas beaucoup à offrir, surtout d’un point de vue sentimental, mais elle restait quelqu’un de fondamentalement altruiste et voulait bien lui remettre mille fois son cœur si cela pouvait lui permettre d’aller mieux. « Mais je n’aurais jamais cessé de lutter tant qu’il me restait une petite parcelle d’énergie, JD… et je me bats toujours. Je ne t’aurais jamais abandonné à moins que l’on ne m’arrache ma vie. Mes éventuels rêves ne seront jamais plus fort que l’amour que je te porte. »

Maïa se découvrait finalement des métaphores à offrir au danseur, guidée par tout ce qu’avait pu lui apprendre son père… bien qu’elle ne soit pas une experte, loin s’en faut, elle voulait qu’il sente combien elle était là, présente. « Tu veux savoir une bonne chose, JD Cruz ? Nous devrions nous marier à Las Vegas. Pas de grande cérémonie, pas de famille… juste toi et moi. » La jolie colombienne s’était écartée de JD et, d’un geste doux, avait effacé les dernières larmes perlant contre les joues du danseur avant d’effacer les siennes. Il fallait qu’il sache à quel point elle était sérieuse et combien cette révélation la rapprochait de lui plutôt que de l’éloigner.
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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ EmptyJeu 23 Mai - 13:56

Non effectivement, avec le recul je savais qu’une mère n’aurait jamais dû demander à son fils de mettre un terme à sa vie. Pas quand le fils était à peine âgé de quatorze ans et une part de moi continuez de lui en vouloir, de la haïr pour cela. J’avais l’impression qu’elle nous avait abandonné, que son rêve avait été le plus fort et qu’égoïstement, elle avait attendu le meilleur moment pour se faire la male. « Tout le monde retient le souvenir d’une femme aimante, d’une grande danseuse et devant tout le monde je fais impression d’être d’accord mais est-ce que c’est mal de la haïr pour ce qu’elle a fait ? J’ai toujours retourné cette colère contre mon père mais au final, je crois que je n’assumais tout simplement pas mes ressentiments contre elle. La prison ça vous change un homme hein ?! » Notais-je avec une ironie mordante tout en serrant ma fiancée contre moi. Fiancée, c’était si… bon et en même temps si flippant. Maïa m’assura alors qu’elle ne ferait pas comme ma mère, qu’elle ne baisserait jamais les bras et je voulais la croire, j’avais besoin de la croire. « Est-ce que tu es guérie ? Je peux te refaire autant de don que tu veux ! » Lui assurais-je avec conviction bien que mon regard de chien battu à cause des larmes que je venais de verser devait amoindrir l’effet. Un petit rire secoua mes épaules mais je crois que c’était sûrement dû à la nervosité. Le mot mariage continuait de me faire flipper mais j’assumais et puis dans le fond, il me tardait de m’unir à cette femme, de lui offrir ma liberté. « J’en dis que oui mais à une condition : je veux Elvis comme prêtre, j’ai toujours pensé que si un jour, je devais sauter le pas, je voulais une cérémonie avec Elvis » plaisantais-je avant de redevenir sérieux « Querida, tu sais quoi : Allons rapidement faire un saut au hangar histoire de les remercier de leur soutien puis nous passons la nuit à la caravane où demain tu nous feras un deuxième anneau pour que nous puissions prendre la route de Las Vegas. Il est hors de question que je t’épouse sans un deuxième anneau… et puis aucun ne pourra être plus beau que celui que tu créeras mon petit hobbit » et je crois que ce surnom allait rester dans les mémoires car j’adorais l’appeler ainsi. « Qu’en penses-tu ? »

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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ EmptyJeu 23 Mai - 21:36

JD & Maïa

❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort...❞

« Tu es moins en colère contre ton père » tenta Maïa sans en avoir l’air, bien que la réponse soit diablement importante à ses yeux. Elle avait cru comprendre que son ressentiment pour son père était vif et même sans connaître tous les tenants et aboutissants de l’affaire, la colombienne savait de source sûre que cela bouffait JD à petits feux. Autant de haine ne peut rien engendrer de bon, à n’en point douter… « Guérie n’est pas le terme que j’emploierais. Mais je suis en bonne voie… ce genre de maladie est longue et en purger totalement le corps prend du temps. Mais si j’ai besoin d’un autre don je te promets de te faire signe » ajouta-t-elle malicieusement, bien qu’elle soit la première à savoir qu’une rechute était malheureusement possible. Elle espérait de tout cœur que ce ne serait pas le cas, qu’elle aurait enfin la possibilité de vivre sa part de bonheur en compagnie de JD sans qu’aucune problématique ne vienne pervertir ce désir profond et inébranlable. D’ailleurs, elle émit un petit sourire entendu face à la requête du beau danseur : se marier devant Elvis ? Qui ne l’a jamais souhaité ! Bon, d’accord, Maïa n’avait jamais imaginé la chose ni même pu y penser une seule fois pour la simple et bonne raison qu’elle n’avait pas conscience que ce genre de choses puisse exister. A sa décharge, elle n’avait jamais mis les pieds à Vegas et sa proposition, si merveilleuse soit-elle, lui était venue aussi spontanément que de façon surprenante. « Je ne savais pas que c’était possible… je veux dire, le vrai Elvis étant mort c’est forcément une copie mais… oublie ce que je viens de dire c’est oui. » Maïa ou l’art et la manière de s’emmêler les pinceaux en deux leçons !

Lentement, Maïa entoura le cou de JD de ses bras, un sourire malicieux sur ses lèvres alors qu’elle déposait un baiser aussi frêle qu’une brise contre celles du beau danseur. Il lui tardait d’être seule avec lui, de profiter de sa présence et de rattraper tout le temps qu’ils avaient pu perdre de différentes manières… oui, elle avait grande hâte. « Deux anneaux qui nous ressemblent, au moins. Uniques en leur genre, j’entends… alors allons vite à cette fête, car je veux vite me retrouver seule avec toi. Nous avons beaucoup de choses à rattraper… » Chez la colombienne, cette phrase était dite en pure innocence bien évidemment. Rien que le fait de rester enlacée en sa compagnie lui convenait…
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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ EmptyVen 24 Mai - 21:18

Maia tenta de me lancer sur le sujet de mon père et je consentis à satisfaire sa curiosité. Qui plus est, nous étions censé nous unir rapidement alors peut-être qu’il était temps qu’au moins pour une personne, je n’ai plus aucun secret. Ma fiancée –dieu que c’était de plus en plus grisant de penser ainsi de Maïa ; ne pouvait qu’être cette personne. « Disons que nous avons beaucoup parlé lorsqu’il est venu me rendre visite et nous avons mis carte sur table. Je ne dis pas que notre relation va changer du jour au lendemain mais il n’est peut-être pas trop tard pour réapprendre à avoir une relation père/fils. Je pense que j’aimerai vraiment bien que ça se fasse » lui confiais-je ne sachant pas encore si mon père et moi arrivions à enterrer définitivement la hache de guerre et à mettre un voile sur tout ce qui nous avait séparés. Dans tous les cas, je ne voulais pas avoir ce regret dans ma vie alors je faisais en sorte que de mon côté, cela fonctionne. Tout comme j’espérais que Maïa puisse guérir afin que sa maladie ne soit plus qu’un mauvais souvenir « compte sur moi mon hobbit, je serais ton grands pas » la taquinais-je en faisant toujours référence au seigneur des anneaux. Je ne sais pas, elle me faisait tellement penser à cette œuvre que je n’avais pas du tout lu mais découvert au cinéma comme beaucoup de monde. Le mariage, notre mariage même commençait doucement à se dessiner et nous nous mettions d’accord sur les petits détails. Je voulais une cérémonie avec Elvis, chose que m’accorda Maïa avant qu’elle nous incite à nous hâter d’en finir avec cette petite sauterie qui nous attendait depuis maintenant quelques minutes. « Des choses à rattraper ? J’aime quand tu parles comme ça » la taquinais-je loin des pensées innocentes de ma douce. Les miennes étaient on ne peut moins innocente comme en témoignait le sourire niais qui ornait mes lèvres. L’embrassant une dernière fois, je sonnais le départ pour le hangar où nous restâmes deux bonnes heures avant de nous enfuir en catimini jusqu’à sa caravane. « J’ai cru qu’ils allaient jamais me lâcher, je n’ose pas imaginer si j’y étais resté plus d’une semaine » râlais-je bien que j’étais ravi d’avoir eu autant de chaleur humaine en si peu de temps. Mes amis m’avaient fait une belle fête et pour fêtard que j’étais, c’était le plus beau des cadeaux. « Alors mon hobbit, tu m’avais parlé de choses à rattraper non ? » plaisantais-je maintenant que nous étions enfin seul, me glissant dans son dos pour la tenir dans mes bras, mes doigts entrelacés sur son ventre. « Je sais, je suis un incorrigible pervers ! »

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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ EmptyVen 24 Mai - 23:10

JD & Maïa

❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort...❞

Durant ces deux bonnes heures, Maïa se fit relativement discrète, ne voulant surtout pas être une entrave aux retrouvailles de JD avec sa famille et ses amis. Oh bien sûr, elle ne joua pas la carte de la complète transparence, dans le sens où elle eut d’entrée de jeu une longue embrassade de la part d’Antonia, évidemment au courant des nombreuses démarches faites par la colombienne en vue de libérer JD. Mais quelle ne fut pas le soulagement de la jolie scientifique lorsque son danseur donna le coup d’envoi de leur départ en catimini… elle se mit aussitôt à ressentir une plénitude qui continua de la parcourir jusqu’à ce qu’ils ne soient arrivés à sa caravane, lieu où elle n’avait guère mis les pieds ces derniers temps mais qui avait manifestement été rangé par sa mère avant qu’elle ne rentre. Celle-ci n’avait que trop conscience de l’extraordinaire maniaquerie de sa fille et s’était doutée qu’elle apprécierait particulièrement de retrouver son petit cocon bien rangé, n’attendant qu’elle pour reprendre son rôle attitré de refuge pour âme intelligente désolée… bien qu’elle ne soit plus ni seule ni désolée à vrai dire. « On pouvait y rester plus longtemps si tu le souhaitais ! » s’exclama-t-elle aussitôt, bien qu’elle ait conscience du fait que JD avait sûrement besoin de se retrouver seul avec elle également. Ils avaient vécu un moment extrêmement fort en émotion dans cette espèce de terrain vague alors qu’il sortait à peine de détention, mais maintenant le moment était propice à d’autres choses, manifestement…

« Je suppose que tu avais pris la chose sous cet angle alors que ma phrase était générale… mais je doute que la Physique t’intéresse alors nous allons peut-être nous intéresser AU physique » ajouta malicieusement Maïa qui, pour une fois, saisissait toute la subtilité d’une phrase et le manque cruel de prévenance dont elle avait preuve précédemment, en énonçant qu’ils avaient du temps à rattraper. Elle émit un petit soupir dès lors qu’il l’eut touchée, la jeune brune ayant espéré qu’il la serre à nouveau dans ses bras chaque minute durant des deux heures qu’ils avaient passées sans ne serait-ce que se frôler. « Tu serais pervers si je n’étais qu’une femme de passage… mais je ne le suis pas, n’est-ce pas ? » Crainte ? Non. Mais c’était délicieux à entendre, à vrai dire, et pour le lui faire comprendre, Maïa entremêla ses doigts aux siens avant de tourner légèrement son visage pour démarrer un langoureux baiser faisant frissonner l’intégralité de son corps.
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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ jd & maïa ❝ quand le corps est fatigué, quand la solitude brûle plus fort... ❞ Empty

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