Bobo était vraiment contente aujourd’hui. Plus que contente en fait, elle était faite de joie des pieds à la tête et elle n’avait jamais été aussi joyeuse de sa vie. Ou alors si, mais cela ne lui semblait rien comparé à ce qu’elle vivait. Son frère l’avait convoqué dans son bureau aux aurores, sans lui dire de quoi il s’agissait avant. Elle s’était donc posée tout un tas de questions et avait bien eu le temps de paniquer avant qu’il lui dise de quoi il s’agissait. Michael était assez dur avec elle en général et elle voulait toujours plus l’impressionner. Elle avait l’impression de n’arriver à rien et c’était frustrant, elle voyait vraiment ses chances d’obtenir une promotion se réduire et elle détestait ça. Malheureusement, elle n’avait aucun pouvoir là-dessus et aucun pouvoir sur son frère surtout. Il était le PDG, il était son ainé, elle devait lui obéir, c’était comme ça. Michael était la seule personne avec qui la jeune femme était si docile d'ailleurs, elle était une toute autre personne avec lui. Enfin, juste depuis qu’elle était intéressée par le poste de vice-présidente quoi.

Bonnie était ressortie du bureau de son frère avec ce qu’elle avait toujours voulu. Elle n’y avait pas cru sur le moment et elle n’arrivait toujours pas à y croire d’ailleurs mais elle l’avait eue sa promotion ! Elle l’avait eu ce poste de vice-présidente ! Elle avait tellement donné qu’elle savait qu’elle le méritait, elle était la seule à le mériter. Elle n’avait pas pu laisser exploser sa joie convenablement. Pas devant son frère. Et pour des raisons évidentes, elle ne pouvait pas le faire devant Lynch… Avec ses nouvelles responsabilités, il allait se poser des questions et elle ne pourrait pas lui cacher encore plus longtemps. Il fallait qu’elle lui avoue tout mais elle n’était pas sure de le vouloir… C’était bien quelque chose qui risquait vraiment d’éloigner le jeune homme et elle le refusait catégoriquement. Enfin, ôtant toute mauvaise pensée de son esprit, la jeune femme décida qu’elle allait aller en parler à Sweva. Elle était bien la seule avec qui elle pouvait fêter tout ça sans rien cacher et c’était exactement ce qu’il lui fallait. Elle passa prendre une bouteille du meilleur champagne et rentra directement chez elle, espérant y trouver la jeune femme.« Swevaaaa ? ! »s’écria-t-elle à peine entrée dans l’appartement. Ne la trouvant pas tout de suite, elle s’aventura un peu plus loin dans l’appartement toujours en criant son nom. « Déesse Sweva, vous êtes priée de ramener vos jolies fesses ici tout de suite ! J’ai une excellente nouvelle et j’ai du champagne ! » Lui laissant le temps de la rejoindre, Bonnie alla chercher deux coupes et ce n’est qu’en sortant de la cuisine qu’elle tomba sur la péruvienne. « J’ai été promue ! »s’écria-t-elle de nouveau.

Les nausées ce n'était vraiment pas cool - you don't say. Elle avait passé sa matinée dans la salle de bain avant de migrer dans sa chambre et de se rendormir. Elle avait entre temps, dans un moment de lucidité, appeler à son travail pour prévenir qu'elle ne viendrait pas aujourd'hui. Elle était trop perdue, déprimée et en même temps énervée. Peut-être qu'en restant allongée sur son lit toute la journée elle finirait par se réveiller de ce mauvais rêve. Elle finit surtout par s'endormir comme une masse et se réveilla en milieu de l'après midi encore plus dans les vapes. Finalement elle prit une douche et décida de se bouger un petit peu. C'est à dire qu'elle se décida enfin à faire la vaisselle qui traînait depuis une semaine. Tant que ça lui changeait les idées, elle pourrait faire n'importe quoi. Bon peut-être pas rangé son armoire à vêtements, elle n'avait pas perdu la tête non plus. Elle était dans sa chambre en train de ramasser les quelques affaires qui traînaient par terre quand il lui sembla qu'on l'appelait. Elle se redressa et tendit l'oreille. « Déesse Sweva, vous êtes priée de ramener vos jolies fesses ici tout de suite ! J’ai une excellente nouvelle et j’ai du champagne ! » Bonnie. Elle ne lui avait toujours pas dit. Elle avait pris soin de ne pas la croiser ce matin... Elle essaya de se composer un visage normal et alla rejoindre sa parfaite meilleure amie. Elle se demandait qu'elle était la bonne nouvelle mais elle n'eut pas à attendre longtemps pour l'entendre. « J’ai été promue ! » Un sourire se forma aussitôt sur le visage de la péruvienne. Elle n'eut pas à se forcer pour le coup. « Han c'est super ! » Elle serra sa meilleure amie dans ses bras et se recula pour la regarder en souriant. « Je suis super fière de toi mais je ne doutais pas un seul instant que tu y arriverais. » Elle n'était pas parfaite pour rien. La péruvienne regarda les deux coupes et c'est là qu'il y eut un petit hic. Déjà qu'elle avait bu au début de sa grossesse quand elle n'était pas encore au courant, elle ne pouvait pas se le permettre encore une fois. « On peut pas fêter ça avec du jus d'orange plutôt, j'en ai un très grand cru dans le frigo ? » Elle dit ça sur le ton de la plaisanterie, se doutant bien que ça ne marcherait pas. Elle pourrait toujours faire semblant de boire le champagne et le jeter dans une de ses plantes quand Bonnie ne regarderait pas. « Viens dans le salon, s'empressa-t-elle de dire ensuite, raconte moi comment tu as écrasé tout tes concurrents. » Elle pourrait aussi la faire parler pour lui faire oublier de boire. Ce qui ne marcherait pas non plus, elle en avait parfaitement conscience.

Bonnie n’avait pas perdu de temps à rentrer chez elle pour fêter sa promotion. Il n’y avait qu’avec Sweva qu’elle pouvait le faire, Lynch n’était pas une option envisageable. Enfin pas pour le moment quoi, elle devait trouver comment lui avouer qu’elle travaillait pour la concurrence. Ce n’était pas une mince affaire d’avouer un mensonge qui durait depuis un an et demi. Enfin, ce n’était pas la question, elle était bien trop contente pour laisser une chose pareille lui miner le moral. Elle dût appeler Sweva plusieurs fois avant que celle-ci ne daigne lui faire honneur de sa présence. Le fait de la qualifier de déesse fonctionnait à chaque fois, c’était vraiment une arme infaillible. Dès qu’elle arriva, elle ne lui laissa pas le temps de réagir et lui annonça sa bonne nouvelle. « Han c'est super ! » Elle se laissa serrer dans les bras de sa meilleure amie et n’hésita pas à répondre à son étreinte. « Je suis super fière de toi mais je ne doutais pas un seul instant que tu y arriverais. » Bonnie releva le menton avec arrogance. « Ce n’était qu’une question de temps. Michael a pris le sien mais mieux vaut tard que jamais non ? » Puis elle sourit et entreprit de remplir ses deux coupes de champagne. Le champagne était sa boisson préférée et il n’y avait pas un de meilleur moyen de fêter les bonnes nouvelles selon elle. C’était un passage obligé ici et Sweva n’allait pas y échapper. Ce ne serait pas un problème de toute façon. « On peut pas fêter ça avec du jus d'orange plutôt, j'en ai un très grand cru dans le frigo ? » « Du jus d’orange ? » Sérieusement ? du jus d’orange ? Elle lui faisait quoi comme genre de blague là ? Parce que ce n’était pas très drôle et pas très crédible non plus. « Très drôle. T’es malade non ? Parce qu’autrement je ne vois pas pourquoi tu refuserais une coupe de champagne. » Quoi que même être malade n’était pas une excuse. Elle lui tendit alors sa coupe et la fit tinter avec la sienne. « Viens dans le salon, raconte-moi comment tu as écrasé tout tes concurrents. » Bonnie but une gorgée de sa boisson puis la suivit jusqu’au salon où elle se laissa tomber sur le canapé. « Je les ai tous empoisonné. Ce fut ridiculement simple. » Ils ne lui arrivaient tout simplement pas à la hauteur. Même sa sœur n’avait pas réussi à berner leur frère.

Elle aurait du s'attendre à ce que Bonnie arrive mais ce truc dans son utérus lui déglinguait le cerveau, clairement. Elle ne savait plus quoi penser et ses hormones semblaient se la jouer hardcore. Elle était obligée de se montrer heureuse pour sa meilleure amie, elle l'était réellement mais elle éprouvait du mal à encore lui mentir. « Ce n’était qu’une question de temps. Michael a pris le sien mais mieux vaut tard que jamais non ? » Elle acquiesça avant de dire : « Prochaine étape : reine du monde. » C'est vrai que ça ne pouvait qu'être ça. Elle en avait bien la prestance et comme Sweva était sa femme, elle le serait aussi. « Ne m'oublie pas quand tu deviendras célèbre. » Elle dit ça l'air de rien même si elle savait que sa Bobo ne pourrait pas l'oublier. Bonnie voulait bien évidemment fêter ça et Sweva, en temps normal n'aurait eu aucun mal à le faire. Pour faire la fête, elle était TOUJOURS partante. Mais plus maintenant. Qui avait inventé cette loi stupide qui empêchait de boire quand on était enceinte ? Non mais franchement, ça ne pouvait que lui faire du bien de s'habituer dès le plus jeune âge. Sweva tenta d'y échapper en proposant du jus d'orange – lolilol – en sachant que ça ne marcherait pas. « Du jus d’orange ? Très drôle. T’es malade non ? Parce qu’autrement je ne vois pas pourquoi tu refuserais une coupe de champagne. » Elle s'empressa de répondre, prenant un air « normal » : « Non je vais très bien, finissons vite cette bouteille ! » Et puis oui tant qu'à faire. Qu'est ce qu'elle n'allait pas raconter. Elles allèrent au salon, la péruvienne n'ayant toujours pas posé ses lèvres sur le verre. Elle le tenait en main comme en espérant qu'il finirait par se vider tout seul. Histoire de changer de sujet elle lui demanda comment elle avait fait pour se débarrasser de tous ses adversaires. « Je les ai tous empoisonné. Ce fut ridiculement simple. » Elle rigola avant de hocher la tête pour approuver. « Le poison c'est toujours le plus simple. Même si y en avait pas besoin. » Bonnie était clairement la meilleure de toute manière, elle n'avait pas besoin de s'abaisser à quoique ce soit d'aussi vil. La jeune femme s'était assise à côté d'elle, et regardait ici et là un endroit où elle pourrait discrètement et petit à petit vider sa coupe. Elle pourrait aussi faire semblant de la faire tomber par terre mais il faudrait nettoyer and she was way too lazy to do it.

« Prochaine étape : reine du monde. » Bonnie fronça les sourcils et afficha une mine boudeuse. « Mais je suis déjà la reine du monde ! » rectifia-t-elle, son orgueil gravement touché. Elle était la reine du monde depuis qu’elle était née, c’était comme ça et pas autrement. Enfin… Elle était une princesse plus tôt parce que les reines étaient vieilles et moches et elle n’était pas vieille et moche. Elle était jeune et parfaite et elle resterait belle et parfaite pour toujours même à l’âge de quatre-vingt ans. « Hein que je suis déjà la reine du monde ? » finit-elle par lui demander avec des yeux de petit chien. Si Sweva n’était pas d’accord peut-être qu’elle avait tort de penser qu’elle l’était… Il fallait donc qu’elle éclaircisse tout cela au plus vite, elle ne voulait pas que sa vie toute entière soit basée sur un mensonge. « Ne m'oublie pas quand tu deviendras célèbre. » L’américaine prit alors un air choqué. « T’oublier ? » Sweva devait mal la connaitre – ou très bien en fait, tout dépend de quel point de vue on se place – pour penser une chose pareille. Comme si c’était une chose possible ça. Sweva serait même la seule personne à monter sur le trône avec elle. « Tu sais très bien que c’est impossible. On est mariées après tout. » Dans sa tête en tout cas elles l’étaient. Elles étaient parfaites l’une pour l’autre et à ce point de leur relation être mariées ou non ne faisait aucune différence. « Enfin on devrait l’être quoi. » Ainsi elle serait reine avec elle et personne ne pourrait contester son accès au trône. Enfin pour l’instant elles avaient un tout autre problème : Bonnie avait apporté le champagne pour fêter sa promotion et Sweva voulait remplacer le champagne par du jus d’orange. Quelque chose ne tournait pas rond chez elle et Bonnie s’inquiéta quelque peu. « Non je vais très bien, finissons vite cette bouteille ! » Ah, elle était un peu rassurée à présent. La péruvienne voulait peut-être juste lui faire une blague… Elles allèrent s’installer au salon et Bobo n’attendit pas pour boire d champagne tout en expliquant comment elle avait réussi à éliminer ses adversaires. « Le poison c'est toujours le plus simple. Même si y en avait pas besoin. » Bonnie haussa alors les épaules. « On n’est jamais trop prudents. » Sur ces mots elle avala d’une traite ce qu’il restait de champagne dans sa coupe puis la posa sur la table basse. Après ça elle put constater que Sweva n’avait toujours pas touché à la sienne. « Tu es sûre que tu vas bien ? » lui demanda-t-elle un peu plus inquiète que précédemment. « S’il y a quelque chose qui ne va pas tu sais que tu peux m’en parler hein. C’est juste que je ne t’ai jamais vu refuser du champagne… »

« Mais je suis déjà la reine du monde ! » Bien sûr qu'elle l'était. Quand on était aussi parfaite, on l'était forcément. Les autres qui clamaient l'être aussi n'étaient que des imposteurs, des jaloux. « Hein que je suis déjà la reine du monde ? » Elle fit semblant de songer à la question avant d'afficher un grand sourire. « Bien sûr que tu es déjà la reine du monde, mais est ce que tu crois que les gens en abzerdjikistan – c'est un pays ? - le savent ? Je veux une grande cérémonie pour toi, diffusée même dans le désert. » C'était bien ce qu'elle méritait de toute manière. Il fallait toujours voir les choses grands. Quand elles seraient riches elles pourront faire tout ça. La péruvienne laissa ensuite échapper, l'air de rien, qu'elle espérait que Bonnie ne l'oublierait pas quand elle serait célèbre. Elle apprécia déjà l'air choqué de sa meilleure amie. « T’oublier ? Tu sais très bien que c’est impossible. On est mariées après tout. » Elle le savait parfaitement, elle voulait juste se l'entendre dire. « Je voulais vérifier, c'est tout. Dit-elle malicieusement. » Ça faisait du bien au moral ce genre de choses, elle savait qu'elle pouvait toujours compter sur sa Bonnie pour ça. « Enfin on devrait l’être quoi. » Sweva hocha la tête et ajouta l'air songeuse : « Je suis sûre qu'on est mariée dans un monde parallèle. Et qu'on est aussi vénérées comme des déesses. » Enfin c'était sûrement déjà le cas dans ce monde mais les gens n'osaient clairement pas déclarer leur fascination pour les jeunes femmes. Elle imaginait bien les gens avoir des petits sanctuaires cachés dans leurs maisons à leurs effigies.
Mais Bonnie était venue pour célébrer sa promotion, ce qui était normal, Sweva aurait aimé faire la même chose en temps normal. Mais ça devenait compliquer de cacher le fait qu'elle ne pouvait pas boire, même si elle tentait de détourner la conversation. « On n’est jamais trop prudents. » Elle leva le verre à ça, mais ne le porta pas ensuite à sa bouche. Ce n'était pas aussi facile de se débarrasser du contenu de son verre discrètement finalement. Ça semblait pourtant tellement facile dans les films. Encore un mensonge d'Hollywood. « Tu es sûre que tu vas bien ? » Elle ne s'était pas rendue compte que Bobo la regardait pendant sa réflexion et releva la tête comme si elle était prise sur le fait quand elle lui adressa la parole. « S’il y a quelque chose qui ne va pas tu sais que tu peux m’en parler hein. C’est juste que je ne t’ai jamais vu refuser du champagne… » Elle poussa un soupir. Elle ne pouvait pas lui cacher plus longtemps de toute manière. Sweva posa son verre sur la petite table avant de se tourner vers son amie. « Bon promet moi de pas te fâcher pour ne pas te l'avoir dit la seconde où je l'ai appris. » Elle ne savait même pas pourquoi elle lui avait caché aussi longtemps. Elle aurait du être la première à qui elle devait en parler. Mais bon maintenant elle allait être au courant de la super nouvelle elle aussi. « En fait... je suis en enceinte. » Tadam.

« Bien sûr que tu es déjà la reine du monde, mais est-ce que tu crois que les gens en abzerdjikistan – c'est un pays ? - le savent ? Je veux une grande cérémonie pour toi, diffusée même dans le désert. » Bonnie hocha doucement la tête, rêveuse. Si seulement c’était vrai… Tout serait bien plus facile pour elle. Elle aimait le croire, cela faisait du bien à son moral et à son égo. Au moins elle était la reine de SON monde, c’était le principal et personne ne la contredisait, là. « Ça doit être un pays… » Il y avait tellement de pays qui finissaient en –stan qu’elle en oubliait toujours. « Dans le désert pour les chameaux ? » Parce qu’elle doutait qu’il y ait beaucoup de monde vivant dans le désert quand même. Elle voulait être reine du désert aussi de toute façon. Sweva s’inquiéta ensuite du fait qu’elle puisse l’oublier quand elle serait reconnue reine du monde partout dans le monde. Comme si c’était possible, elles étaient mariées après tout, et elle était la seule personne avec qui elle voudrait partager son trône. « Je voulais vérifier, c'est tout. » L’américaine secoua la tête de gauche à droite, regardant son amie comme si elle était devenue folle. « Je suis sûre qu'on est mariée dans un monde parallèle. Et qu'on est aussi vénérées comme des déesses. » Elle préférait nettement ce monde parallèle à celui dans lequel elle était présentement. « Tu crois qu’il y a un moyen de s’y rendre ? » Elles seraient tellement, tellement mieux là-bas. Enfin, tout bien réfléchi, celui-ci n’était pas si mal que ça. Bobo avait enfin eu sa promotion tant désirée et elle allait fêter ça avec sa meilleure amie. Le champagne était une des choses qu’elle préférait au monde et elle n’avait pas attendue avant de boire une première coupe. Sauf que Sweva n’avait pas encore touché à la sienne, ce qui n’était pas normal. En fait, la péruvienne agissait assez bizarrement et Bonnie avait fini par le remarquer. « Bon promet moi de pas te fâcher pour ne pas te l'avoir dit la seconde où je l'ai appris. » L’américaine fronça les sourcils, appréhendant ce qui allait suivre. « Me fâcher ? » Elle se fâchait assez facilement, un peu trop facilement même, mais elle ne s’était jamais fâchée contre Sweva encore et elle ne voyait pas comment cela pourrait arriver. « En fait... je suis en enceinte. » Ce n’était clairement pas ce à quoi elle s’était attendue. « Tu es enceinte ? » Un air d’étonnement avait pris possession de son visage. Elle regardait sa meilleure amie un peu perdue. « Tu es enceinte ? » répéta-t-elle pour essayer de mieux réaliser la chose. Elle n’était pas en colère en tout cas. Elle ne savait pas tellement quoi dire en fait, elle se souvenait de sa réaction quand elle avait appris qu’elle était enceinte l’an dernier et elle n’aurait pas aimé qu’on la félicite par exemple. « Tu l’as dit à qui avant moi, que j’aille me débarrasser d’eux ? » Autant faire ce qu’elle savait faire de mieux. « Comment tu prends la chose ? »