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Quand la solitude pèse ||Free`

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MessageSujet: Quand la solitude pèse ||Free` Quand la solitude pèse ||Free` EmptyMer 9 Sep - 21:50

Quand la solitude pèse ||Free` 34sql1h
« Quand la solitude pèse. »


    Mercredi 9 septembre ; 14h30.
    Cela faisait maintenant quelques semaines que Morgan s’était installé à New-York et il devait bien avouer qu’il n’était pas aussi épanoui que lorsqu’il vivait encore en Allemagne. Ah l’Allemagne… Berlin… Maël. Son frère jumeau lui manquait terriblement et à vrai dire, il se sentait de plus en plus oppressé au fur et à mesure que les jours s’écoulaient. Tous les deux avaient toujours eu une relation plus que fusionnelle alors forcément, quand l’un des deux était loin, un trou béant se formait dans leur poitrine. Un vide. C’est exactement cela. Morgan, autant que son double avait l’impression qu’il leur manquait une partie d’eux même ; qui leur permettait de vivre correctement. Alors comment y remédier ? C’était simple… L’androgyne avait comptabilisé ses heures passées au téléphone et il y en avait plus d’une centaine en une semaine seulement. Maël était décidemment toute sa vie. Soit.
    Niveau social, le jeune homme n’avait pas rencontré énormément de monde ; hormis deux ou trois garçons avec qui il avait sympathisé, ou pas d’ailleurs, puisque l’un d’entre eux lui cherchait sans cesse des noises. Entre les « Qu’est c’que tu fais tout seul ? Personne veut de toi ?! » et les « Tu m’fais mal au cœur Morgan… Rentre chez toi ! » ; ça commençait sérieusement à l’ennuyer et à devenir plus que lourd. Mais heureusement, le jeune allemand n’était pas du genre à se laisser abattre par le premier imbécile qui lui barrait la route ou qui cherchait à le déstabiliser. Certainement pas. Depuis tout petit, l’androgyne s’était montré fort et courageux alors pourquoi baisserait-il les bras maintenant ? Pourquoi démissionnerait-il alors qu’ici, à New-York, il effectuait le boulot de ses rêves et gagnait plutôt bien sa vie ? Car en effet, Morgan avait ouvert son magasin de vêtement dans une petite rue tranquille de Manhattan. A l’intérieur, il exposait sa marque personnel et prenait même le temps d’effectuer des commandes attitrées aux clients qui le souhaitaient. En bref, l’androgyne s’investissait à fond, non seulement pour se prouver à lui-même qu’il n’avait pas travaillé pour rien, mais aussi pour que ses proches soient fières. D’ailleurs, l’idée que son double ne soit pas impressionné lui donnait tout simplement la nausée. Quant à son père, Aileen s’en moquait totalement… Ce dernier ne comptait plus vraiment à ses yeux, malgré tout.

    Aujourd’hui, l’androgyne s’était levé aux alentours de huit heure et demie dans le but d’ouvrir sa boutique très tôt, puis il avait effectué quelques bonnes affaires. Trois de ses jeans étaient partis pour 75€ chacun, en plus de 5 de ses t-shirts dont les prix variaient entre 25 et 40€. Cela pouvait paraitre cher pour certains mais n’oublions pas que le magasin se trouvait à Manhattan et que la vie était de plus en plus dure, pour tout le monde. Et puis, il fallait bien que Morgan se fasse un peu d’argent pour continuer à investir et à créer ses vêtements. Comment ferait-il sinon ? Soit. Après avoir prit sa pause déjeuner à midi pile, l’androgyne avait décidé de faire un petit tour dans la ville, sans vraiment savoir où il allait. L’essentiel était de se repérer et de prendre ses marques, le reste viendrait tout seul. Un parc lui avait d’ailleurs tapé dans l’œil si bien qu’il était resté installé sur un banc pendant les deux heures qui ont suivi. La tranquillité, le chant des oiseaux, les enfants qui riaient et qui courraient ensemble pour échapper à l’étreinte de l’autre, les couples qui marchaient main dans la main. Tout cela faisait rêver le garçon qui avait hâte de prendre ses aises, et d’emmener son jumeau ici. Lui faire visiter tout cela serait magique. Mais en attendant, une longue après-midi attendait Morgan, qui devait rapidement retourner travailler. Sa boutique se trouvait à une vingtaine de minutes de marche de son emplacement actuel alors il valait mieux qu’il parte dès maintenant. Ce qu’il fit sans rechigner.

    Mains dans les poches arrières de son pantalon, crée par lui-même, Morgan marchait sans vraiment regarder devant lui. Ses pensées vagabondaient on ne sait où, son esprit était ailleurs ; en bref, le brun se sentait terriblement seul. Lui qui était de nature très sociable, qui aimait le contact, qui aimait rire et qui passait son temps avec les gens… se retrouver ici lui changeait littéralement ses habitudes et c’était, malheureusement, un coup à lui faire faire une dépression. Mis à part à ses clients, l’androgyne n’avait adressé la parole à personne… et dieu sait à quel point il aimait raconter sa petite vie, sans forcément entrer dans les détails. Soit. Au bout de vingt longues et tristes minutes, le beau brun vit sa boutique, devant lequel se trouvait une bande de quelques jeunes. Trois pour être parfaitement exact. Ceux-ci devaient avoir entre 17 et 20 ans, pas plus et certainement pas moins. Quoi que maintenant, il était très difficile de donner un âge au adolescent, ou jeune adulte. L’un d’eux siffla et s’approcha de l’androgyne. Si seulement il savait…
    En Allemagne, au début, on prenait souvent le jeune Màïcky pour une fille. Ca aurait pu vexer quiconque mais Morgan s’en moquait éperdument. Il savait qui il était, alors pourquoi se préoccuper du reste, et des autres ? Les gens qui n’étaient pas satisfait n’avaient qu’à tracer leur chemin.

    -Hé ! T’as une cigarette ?
    -Ouais… Attends.

    La voix de Morgan n’était pas féminine. Bon, elle n’était pas très grave non plus mais tout de même, cela pourrait évincer les doutes qui restaient. Quoi que visiblement, vu le regard noir d’envie qui bordait les yeux de ce maudit dragueur, on pourrait croire qu’il ne faisait attention à rien.
    Peu importe…
    Le brun plongea donc sa main vernie dans son sac à main -quitte à être efféminée, autant l’être jusqu’au bout- puis sortit son paquet de cigarettes. Il en tendit une au jeune homme puis rangea son bien avant de passer à ses côtés pour aller ouvrir sa boutique, tranquillement.

    -C’est toi qui tient ça ?
    -Oui.

    Sans dire un mot de plus, Morgan ouvrit sa boutique et rangea soigneusement ses clés dans son sac à main. Il n’avait pas confiance en ce genre de personnes. Oui, cela illustrait peut-être le principe des préjugés mais que pouvait-il penser d’autre ? Cette façon de se montrer sur de soi, ce regard dérangeant ; sans oublier le fait qu’ils soient trois car évidemment, en bande, tout le monde se sent plus fort. L’androgyne soupira donc silencieusement et retira sa veste en cuir, qu’il plaça sur le dos de sa chaise, avant de détourner son regard. Et là, il crut halluciner. L’adolescent était tout simplement en train d’allumer sa cigarette en plein milieu du magasin.

    -Va fumer ailleurs.
    -Sois décontract’ chéri…

    Commençant à sentir la colère l’envahir, Morgan se leva brutalement de sa chaise et marcha en directement du provocateur avant de lui agripper le bras. Le mettre vulgairement dehors fut d’ailleurs plus facile que ce qu’il aurait pensé puisqu’en quelques secondes seulement, il était sur le trottoir.

    -DEGAGE !

    Et heureusement, des gens commençaient à arriver progressivement vers la boutique. Du moins… une personne s’approchait ; ce qui rendait l’androgyne plus serein et plus calme. Seul, le pauvre commençait à baliser et à se demander comment il allait s’en sortir. Et il fallait le comprendre, la solitude le pesait sérieusement, ce qui le rendait parfois agressif et excécrable. Depuis que son frère n'était plus là pour le tempérer un peu, Morgan sentait qu'il était à fleur de peau, par moment.
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MessageSujet: Re: Quand la solitude pèse ||Free` Quand la solitude pèse ||Free` EmptySam 12 Sep - 14:30

    Quand la solitude pèse ||Free` 6-11Quand la solitude pèse ||Free` 7-12

    Mercredi 9 septembre ; 8h30.
    La journée avait assez mal commencé pour Cloud. En effet, tête en l'air comme toujours, elle avait oublié de couper son réveil la veille. Ainsi réveillée par la sonnerie stridente et agaçante alors qu'elle n'avait rien de prévu, elle s'était levée du pied gauche. Mauvaise habitude que de ne pas savoir se rendormir une fois éveillée. Il faudrait qu'elle prenne des cours ou quelque chose comme ça un jour. Elle se leva donc, dans un état semi-amorphe, et se dirigea vers la salle de bain pour prendre une bonne douche revigorante qui lui redonnerai un peu de pep's pour cette journée notée "tourisme-shopping" dans son agenda. Ye-ster-day (comme disent les gens ici) elle avait visité Chinatown et s'était bien amusée, retrouvant l'ambiance de sa bonne vieille Asie ; mais elle n'avait pas eu sa dose de shopping pour le mois. De plus, elle avait quelques costumes à terminer ce qui incluait l'achat d'accessoires divers. Cloud mit quelques instants pour se décider à quelle tenue enfiler. Elle finit par choisir quelque chose de simple, des chaussettes hautes blanches et une chemise blanche avec salopette bleue turquoise ornée d'un ruban rouge. Avec ses cheveux restés roux, elle était comme une réplique d'Asuka dans Evangelion Neon Genesis... mais qui parmi ces américains toujours en retard saurait reconnaitre qu'il ne s'agissait pas d'une nouvelle mode mais d'un costume fait main pendant de longues heures de travail?

    Mercredi 9 septembre ; 11h30.
    Cloud sortit en hâte de son hôtel après avoir pris un délicieux petit déjeuner. Il fallait l'avouer, si les américains n'avaient aucune culture niveau manga, ils savaient manger. Elle se dirigea vers la station de métro la plus proche pour aller à Downtown. Elle avait prévu, à l'aide du guide du routard remasterisé, de fouiner à Tribeca pour y dénicher des accessoires qui pourraient convenir. Mais où trouver une baguette magique en forme de papillon? Ou un katana géant? Ou encore une peluche de lion? Cloud fit la grimace mais ne perdit pas espoir : en cherchant bien, on trouve toujours! Souriante et enjouée, elle attirait les regards des autres voyageurs (en métropolitain) qui s'étonnaient de voir une jeune japonaise habillée en turquoise en train de siffloter alors qu'eux portaient des costumes et tailleurs d'un noir de jais et ruminaient leurs prochain discours devant le patron de leur entreprise. Lorsqu'elle sortit de la rame à son arrêt, elle entendit des commentaires tels que "wtf, is this a joke?", "go home, you're annoying", "what's the hell is this outfit?", "did you see her face?". Elle rit joyeusement, se retourna dans un voluptueux mouvement de cheveux et tira la langue à toutes personnes tristes, inutiles et sans intérêt. Oui, c'était une attitude de gamine. Mais ne l'était-elle pas?

    Mercredi 9 septembre ; 13h00.
    Après avoir visité deux trois boutiques où elle n'avait rien trouvé, Cloud se dirigea vers un subways pour remplir son estomac qui criait famine (oui, déjà). Assise à une table en extérieur, elle dégustait un gros sandwich de 30 centimètres quand une personne s'assit en face d'elle. Elle releva la tête : c'était un asiatique certes. Mais un chinois. Et celui-ci se mit à discourir tout seul devant elle. Etonnée, amusée par ce type étrange, la jeune fille eut un fou rire incontrôlable qui désarçonna le pauvre garçon qui devait avoir la quarantaine environ. Il reparti comme il était venu après quinze minutes de monologue intense et Cloud put enfin finir son sandwich. Cette petite aventure la remit d'un coup d'aplomb. Elle était dans un bon jour (enfin, si on oubliait le réveil). Elle trouverait ce qu'elle cherchait. Et c'est ainsi qu'elle se releva de sa chaise et déambula de magasin en magasin, déterminée à ne pas repartir sans avoir acheté quelque chose d'utile.

    Mercredi 9 septembre ; 14h30.
    Cloud sautillait de trottoir en trottoir risquant à chaque fois de se faire renverser sans vraiment y prendre garde (les gens ne connaissaient vraiment pas la circulation japonaise ici). Et alors qu'elle s'approchait d'une nouvelle boutique de vêtements, elle vit que celle-ci était fermée. Déçue parce que la vitrine lui semblait d'enfer, elle s'assit sur un banc pas loin, attendant impatiemment que la boutique ouvre. Quelques minutes seulement après qu'elle se soit posée, elle vit un groupe de trois jeunes se poster pile devant le magasin qu'elle "épiait" et stagner.
    "Qu'est-ce qu'ils font là, eux? Je ne suis pas la seule à attendre que ça ouvre?" pensa-t-elle.
    Mais quand elle vit une quatrième personne arriver. Une fille semblait-il vu que les trois jeunes s'approchaient d'elle sans vergogne comme pour la séduire (peu élégamment soit dit en passant), elle se rendit compte qu'en fait non, ils s'étaient mit là parce qu'ils cherchaient à séduire la jeune demoiselle. Demoiselle qui, après leur avoir donné une cigarette, s'avança vers la boutique, des clés à la main.

    _ Hourra! s'écria Cloud en se relevant, ça ouvre!

    Elle s'avança mais pâlit en voyant un des jeune rentrer à la suite de la propriétaire et commencer à allumer sa cigarette.
    "Il va abîmer les vêtements" ne put s'empêcher de penser l'asiatique.
    Mais elle fut soulagée en voyant que la jeune fille (peut être pas si fille que ça) se débarrassait du jeune comme d'un chiot en le jetant sur le trottoir. La bande s'enfuit alors en courant, ramassant au passage leur ami au sol. Cloud s'avança vers la boutique à grands pas, impatiente de découvrir ce que pouvait créer une fille si masculine. Elle passa alors la porte avec un grand sourire.

    Quand la solitude pèse ||Free` 9-10Quand la solitude pèse ||Free` 8-11



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Dernière édition par Cloud K. Kurosaki le Dim 13 Sep - 6:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Quand la solitude pèse ||Free` Quand la solitude pèse ||Free` EmptySam 12 Sep - 22:48

Quand la solitude pèse ||Free` 34sql1h
« Quand la solitude pèse. »


    C’était extrêmement facile de critiquer Morgan ; sa façon de se maquiller, de se coiffer, de se comporter. Tout y passait de toute façon et énormément de monde lui trouvait des défauts sans qu’il y en ai forcément. Malgré tout, peut-on critiquer son look et sa façon de s’habiller ? L’androgyne est quelqu’un de créatif, qui ose mettre les vêtements qu’il aime sans se soucier du regard des autres et en plus de cela, cela lui va à merveille. Sa taille filiforme accepte absolument tout type de vêtements, faisant enrager les plus enveloppés qui s’avèrent être donc totalement ridicules lorsqu’ils enfilaient un jean un peu trop moulant. « Tu t’es vu ? On dirait une fille ! Tapette va ! » ; « Arrête de te maquiller et habille toi mieux ! » Mieux ? Mais qu’est ce que ça veut dire « mieux » ? Chacun met ce qu’il souhaite et Morgan l’a bien comprit puisque depuis quelques années déjà, le jeune homme se sent libre et lui-même. Il a son propre style et à vrai dire, il admire les gens qui osent s’affirmer avec leur style personnel. L’originalité est tellement agréable à regarder…
    Soit.
    Maintenant devant sa boutique, Morgan ne supportait pas qu’on le traite comme un imbécile, et quitte à se prendre une gifle, il avait préféré s’affirmer directement auprès des garçons. Et heureusement, aucun n’avait insisté ou ne s’était montré violent. Heureusement oui… Parce qu’avec sa petite corpulence, le pauvre se serait très certainement retrouvé par terre avec une certaine dose de sang -émanant de son corps- éparpillée sur le trottoir.

    -Hourra ! Ca ouvre !

    Ca faisait plaisir à entendre, autant d’enthousiasme provenant d’une seule et si petite personne. Morgan sourit, inconsciemment, puis se posa tranquillement derrière sa caisse unique, soulagé que les faux et misérables dragueurs soient partis. A présent, une longue après-midi l’attendait et il n’avait qu’une envie : Discuter avec son jumeau, le prendre dans ses bras, l’embrasser partout et lui dire à quel point il l’aimait et à quel point il lui manquait. Cette relation pouvait être difficile à comprendre mais de toute façon, il restait inexplicable.
    Soit. Màïcky alluma son ordinateur, en regardant de temps en temps la jeune asiatique qui venait d’entrer dans sa boutique et inévitablement, il la regardait de haut en bas. Elle avait son style, elle était originale et ça, ça plaisait énormément à l’androgyne qui soudain, avait l’impression d’être comprit… ou pas d’ailleurs. Mais quoi qu’il en soit, il ne se sentait plus seul et totalement exclu de la société.

    -Bonjour.

    La saluer était déjà un signe de politesse, lui qui ne pouvait s’empêcher d’être gentil et de sourire sans cesse… Mais également par rapport à son image. Qui voudrait entrer dans une boutique où l’accueil était négligé ? Qui aurait envie d’acheter quelque chose à un homme qui ne prenait même pas la peine de se préoccuper de ses clients ? Personne. Morgan était donc prévoyant, bien que souvent, la politesse et la gentillesse soient la « cause » de tous ses sourires. Néanmoins, il savait parfaitement qu’il ne fallait pas en faire trop, et que souvent, les clients n’aimaient pas qu’on les colle et qu’on leur demande sans arrêt s’ils avaient besoin d’aide, ou s’ils préféraient voir un autre modèle. Morgan le premier, détestait ce genre de vendeurs qui en fait, faisaient plus fuir leurs clients potentiels qu’autre chose. Ainsi et sans plus attendre, le garçon ouvrit le logiciel qui lui permettait d’enregistrer ses ventes, avant d’envoyer un e-mail, rapidement, à son homologue. Un bref « Je travaille. Je t’appelle ce soir, comme d’habitude c’est promis. Je t’embrasse très fort et je t’aime plus que tout au monde, j’t’interdis de l’oublier. Je t’aime. Je t’aime ! » fut envoyé ; et bien évidemment, l’androgyne se sentit soulagé. Décidemment…

    -J’vous laisse regarder. Mais j’suis là si vous avez besoin d’aide.

    C’était la moindre des choses. Morgan sourit rapidement à la jeune femme, qui ne devait pas avoir beaucoup d’années d’écart avec lui d’ailleurs. Et c’est justement pour cette raison-ci qu’il eut du mal à se dire qu’il était dans l’obligation de la vouvoyer.
    Au fur et à mesure, les gens entraient et sortaient dans la boutique. Certains achetaient, d’autres se contentaient de regarder ou de repérer ; et d’autres allaient jusqu’à demander du sur-mesure. Morgan s’empressait donc de noter les demandes de ses clients, en leur promettant de faire au plus vite. Après tout, pour lui qui adorait le stylisme et qui réalisait tout simplement son rêve en ouvrant cette boutique, il devait bien avouer que créer des vêtements n’était absolument pas une corvée ou quelque chose d’agaçant. Et encore et toujours ce sourire qui illuminait son visage. Inconsciemment, le jeune homme souriait et montrait son bonheur à qui voulait le voir. De toute façon, n’avait-il pas le droit d’être heureux ? La roue ne faisait que tourner… Après presque 20 ans de souffrance, Aileen respirait enfin. La seule pièce manquante était son frangin.
    Soit. La jeune asiatique était toujours là. C’est qu’elle semblait intéressée… ce qui confirmait bien des choses : Morgan avait eu raison de ne pas favoriser les vêtements masculins. Etant donné qu’il avait un peu de temps devant lui quotidiennement, il avait réalisé quelques croquis de vêtements féminins, puis même pour les enfants, avant de finalement, les réaliser sans peine. Des robes, des jupes, des shorts, des accessoires. Tout y était. Malgré tout, il devait bien avouer que réaliser des vêtements pour les enfants ne le passionnait pas vraiment ; ceux-ci n’avaient pas encore leur style, sans oublier le fait que les parents préfèrent souvent habiller leurs progénitures de manière soft : Jean et t-shirt banal. Peu importe... Cela ne coutait rien d’essayer.



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MessageSujet: Re: Quand la solitude pèse ||Free` Quand la solitude pèse ||Free` EmptyDim 13 Sep - 6:04

Quand la solitude pèse ||Free` 3-19 && Quand la solitude pèse ||Free` 14-8 Quand la solitude pèse ||Free` 15-9
Elle passa alors la porte avec un grand sourire.


    Alors que Cloud entrait, elle vit la jeune vendeuse se placer derrière un ordinateur et taper sur son clavier. Toujours souriante, l'asiatique s'avanca vers le milieu de la boutique, tournant la tête dans tous les sens. L'endroit était exactement comme elle les aimait. Ni trop chargé, ni trop simple, il reflétait tout à fait l'originalité qu'elle avait aperçu dans les articles exposés en vitrine. Cela lui plaisait beaucoup, on était pas déçu lorsque l'on s'aventurait à l'interieur du magasin et cela constituait un très bon point. Après avoir jeté ce premier regard sur les lieux, Cloud s'interressa alors à la vendeuse. Elle la fixa et, quand celle-ci rencontra son regard (ce qui arriva à plusieurs reprises), la jeune touriste se rendit compte de son erreur ; c'était un garçon. Quelle idiote, se laisser berner ainsi par une simple apparence androgyne! Elle avait pourtant l'habitude au Japon et la plupart de ses amis ressemblaient plus à des filles que ses amies de sexe féminin. Peut être ne s'attendait-elle tout simplement pas à en voir à New York. Une analyse plus poussée la renseigna un peu sur le "staï-le" (style) du garçon qui semblait avoir à peu près son âge : des cheveux assez longs noirs agrémentés de mèches blondes, des habits noirs et gris, un perfecto, un slim ou un leggins (caché par la caisse, c'est pas bien simple à discerner), le tout très rock'n'roll.

    _ Bonjour, dit-il après quelques instants, souriant à la jeune fille.

    _ Bon-jour ! répondit Cloud, elle aussi souriante, sa petite voix résonnant comme une petite clochette.

    Enfin un vendeur poli! Dire que cela n'arrivait pas souvent. C'était peut être même le premier vendeur qui la saluait depuis le début de la journée! Etait-ce si diffile de prononcer un mot de deux syllabes qui, même murmuré, rend heureux les gens? Savoir que l'on n'est pas ignoré, peut être même que l'on est accueilli et que notre visite est appréciée. A croire que certaines personnes préféraient passer des journées sans vendre plutôt que d'être agréable au moins une fois dans leur vie. Bien sûr, un vendeur envahissant et dont on ne pouvait pas se débarasser n'était pas mieux mais trouver un juste milieu : était-ce si compliqué?

    _ J’vous laisse regarder. Mais j’suis là si vous avez besoin d’aide. prononça le vendeur en même temps qu'il tapait sur une touche de son clavier ; sûrement [entrée] vu qu'il semblait écrire des mails à quelqu'un à qui il tenait car un grand sourire sincère et débordant d'amour lui débordait du visage.

    _ Oh! Merci beaucoup.. répondit Cloud, quelque peu désarçonnée par le fait que le garçon la vouvoyait ; et elle ajouta : C'est une très jolie boutique que .. vous avez là.

    Après ce court échange de paroles, qui pourtant illumina la journée de la petite asiatique, celle-ci se tourna vers les rayons et commença sa recherche. Très pointilleuse et perfectionniste, elle examinait chaque pièce avec une attention méticuleuse, vérifiant les mesures, les coutures, essayant parfois de placer les habits devant elle pour évaluer de quoi elle aurait l'air en les portant. Elle avait décidé de regarder en premier les vêtements féminins qui semblaient moins nombreux mais n'était même pas encore arrivée à la moitié que des gens entrèrent dans la boutique. S'adressant au vendeur, ils demandaient parfois du sur-mesure ce qui étonna Cloud. C'était lui le designer? Il avait fait ces tenues? "Tiens, si c'est bien lui, ça nous fait un point commun" pensa la jeune fille en riant discrètement. Elle aimait à se découvrir des points communs avec des inconnus, cela lui rappellait à quel point le monde était petit que même si tout le monde était unique, il arrivait bien souvent que certaines personnes se remssemblent.

    Elle gambadait joyeusement dans les rayons, regardant attentivement les étalages pour être sûre de ne rien manquer et posant sur son bras les articles qui lui plaisaient. Lorsqu'elle arriva chez les hommes, elle se déplaça avec plus de liberté, de ce côté là, elle savait plus précisément ce dont elle avait besoin. Enfin, le rayon enfant la ravit. C'était vraiment trop migon! Il est bien rare de trouver des habits de ces tailles un peu originaux! N'ayant pas d'enfants elle même, elle hésita à piocher dans les piles de vêtements comme elle l'avait fait précédement. Mais après tout, elle était là pour acheter.
    Finalement, quand Cloud releva la tête, elle avait une bonne vingtaine de tenues dans les bras. Un peu étonnée d'en avoir choisi autant (en général dans une boutique, elle n'en pioche qu'une dizaine qui sont vraiment des coups de coeur), elle écarquilla les yeux mais dit rien. Elle soupira en souriant et s'avança vers un fauteuil placé dans des coins de la boutique, proche de la caisse. Y déposant tous les vêtements sélectionnes, elle entreprit alors de les examiner et de choisir plus sérieusement. Pendant ce temps, elle s'adressa au vendeur qui ne semblait pas avoir grand chose pour s'occuper.

    _ Est-ce que vous avez créé ces vêtements? J'aime beaucoup!
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MessageSujet: Re: Quand la solitude pèse ||Free` Quand la solitude pèse ||Free` EmptyDim 13 Sep - 13:07

Quand la solitude pèse ||Free` 34sql1h
« Quand la solitude pèse. »



    _ Bon-jour !

    De la fraicheur, de la légèreté, de la gentillesse, des sourires. Toutes ces choses se regroupaient en une seule et même personne et Morgan devait bien avouer que ça le déstabilisait. Oh non, ce n’était pas un élément négatif ; c’est juste que, depuis son arrivée à New-York, l’androgyne n’avait pas repéré un seul individu qui donnait autant le sourire que cette jeune asiatique. D’ailleurs, il n’est pas difficile de se souvenir des trois adolescents de tout à l’heure… C’était l’exemple parfait du genre de personnes que Morgan avait du mal à supporter, et malheureusement pour lui, il ne croisait que cela. Si seulement il pouvait leur montrer ce qu’il avait entre les jambes…néanmoins, comment être sur que la réaction des concernés serait positive ? Sait-on jamais. De nombreux hommes seraient énervés de savoir qu’ils avaient « flashé » sur une personne du même sexe, ce qui les pousserait certainement à utiliser les poings… Lâches !
    Soit.
    Morgan s’était empressé de lui faire savoir qu’il était là, à disposition au cas où elle aurait besoin d’aide, ou de conseils. Après tout, l’androgyne débutait seulement dans le métier et malgré le fait que sa boutique soit très bien rangé, une faille ou une erreur était tout à fait humaine. Un vêtement mal rangé, un prix mal collé… tout était possible même s’il avait prit le temps de vérifier les moindres détails. Un perfectionniste comme lui ne devait jamais se tromper.

    _ Oh! Merci beaucoup.. C'est une très jolie boutique que .. vous avez là.

    Morgan n’effectuait que son travail. Et évidemment, la suite des paroles de la jeune femme le touchait profondément. C’était vraiment joli ? Elle aimait donc ce qu’il faisait ? En fait, la plupart des clients achetaient, sans adresser un mot de plus mais en réalité, un compliment pouvait égayer une journée et redonner confiance en soi. L’androgyne se sentait mieux, soulagé de savoir que finalement, son travail et ses créations plaisaient aux gens. Ainsi, le garçon sourit largement, dévoilant ses dents étrangement blanches mais légèrement en avant, tout en faisant un signe de tête.

    -Merci beaucoup. Ca me fait plaisir.

    Oui, ça lui faisait plaisir et il ne pouvait pas s’empêcher de le dire ouvertement. Malgré tout, il avait remarqué que l’asiatique avait eu du mal -tout comme lui- à le vouvoyer. Peut-être pourraient-ils y remédier mais cela serait certainement mal vu… quoi que… tous les deux avaient sensiblement le même âge alors pourquoi pas ? L’androgyne sourit à cette pensée. La plupart de ses clients étaient jeunes, mais très peu prenaient la peine de le regarder ; ou alors leur regard était inutile et gênant.
    Finalement, pendant que la jeune femme faisait le tour de la boutique, Morgan prit le temps de sortir un énorme classeur dans lequel il regroupait tous ces croquis en plusieurs catégories : Femmes, Enfants, Hommes. Ce n’était pas très compliqué. Il alla ensuite sur le site internet de sa boutique et vérifia les résultats des sondages qu’il proposait. Souvent, il demandait l’avis des internautes quant à certaines créations et parfois même, il leur laissait proposer des nouvelles choses. Qu’aimeraient-ils voir prochainement dans la boutique, par exemple. C’était important de le savoir, d’autant plus qu’Aileen était très proche des gens, et donc de ses clients. Les satisfaire était sa priorité. Soit. Il publia de nouveaux croquis, de nouveaux projets et s’apprêta à terminer son dernier dessin quand la jeune femme s’adressa à lui.

    _ Est-ce que vous avez créé ces vêtements? J'aime beaucoup!

    Décidemment. C’était sa journée. Morgan sourit de nouveau très largement puis fit tourner son crayon de papier entre ses doigts fins avant d’hocher la tête positivement. Rien ne pouvait lui faire plus plaisir que ces quelques mots ; sans oublier le fait que la jeune fille avait en sa possession, une vingtaine de vêtements. C’était vraiment flatteur car même si elle n’achetait pas tout, elle avait repéré ces habits, et ils lui plaisaient.

    -C’est gentil. Oui, j’ai tout créé. Je dessine depuis mon plus jeune âge en fait, et puisque je suis assez compliqué et … différent des autres quand je m’habille, j’ai décidé de faire ma propre marque… Ca à l’air de plaire pour le moment, ça me fait plaisir.

    Pipelette.
    Morgan était une vraie pipelette ; c’était très difficile de l’arrêter de parler quand il commençait mais de toute façon, puisqu’il était à l’aise avec tout le monde -dès l’instant où l’on ne le rabaissait pas- il ne pouvait s’empêcher de bavarder encore et encore, racontant sa vie à tout le monde. Enfin… « Raconter sa vie » était un bien grand mot. L’androgyne n’entrait jamais dans les détails de sa vie privée mais pourquoi se cacher quant à sa vie professionnelle ? Morgan aimait les vêtements, il aimait dessiner et montrer ce qu’il savait faire, ce n’était absolument pas un secret qu’il fallait garder.
    Soit. Il finit par rire silencieusement, faisant alors sortir un souffle saccadé de ses narines, puis hocha la tête négativement.

    -Je parle trop. J’te… vous laisse regarder.

    Morgan sourit faiblement, se rendant compte qu’il avait failli la tutoyer, puis posa la mine de son crayon sur son croquis. A vrai dire, il n’aimait pas dessiner quand il y avait ses clients. Ca donnait l’impression qu’il ne s’intéressait pas à ce qu’il se passait autour de lui alors qu’en réalité, c’était totalement faux. Bien au contraire.
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MessageSujet: Re: Quand la solitude pèse ||Free` Quand la solitude pèse ||Free` EmptyLun 14 Sep - 2:35

    Quand la solitude pèse ||Free` 13-8 && Quand la solitude pèse ||Free` F5e09
    Est-ce que vous avez créé ces vêtements?
    J'aime beaucoup!


    Tout ce que Cloud disait était toujours sincère. La jeune asiatique ne savait pas mentir, elle n'avais jamais réussi à prononcer un mensonge sans devenir toute rouge et balbutier. Ce qui signifiait qu'elle appréciait vraiment ce qu'elle voyait dans ce magasin. De plus, elle ne pouvait s'empêcher de prononcer ce qu'elle pensait. Après tout, si on ne dit pas ce que l'on ressent, on oublie bien souvent de le retranscrire dans nos actes et la personne concernée n'en sait jamais rien. Cloud détestait ce genre de situation. Devoir deviner ce que la personne pense alors que cela serait tellement plus simple si elle le disait, c'est presque idiot. Cela détruit tout lien social. (reflux des cours d'économie de la jeune fille)

    -Merci beaucoup. Ca me fait plaisir. répondit le vendeur.

    Cloud sourit et hocha la tête pour montrer qu'elle avait entendu. Quel vendeur agréable, qui répondait aux clients et ne les ignorait pas. Durant le petit tour d'horizon de l'asiatique, celui-ci semblait travailler sur son ordinateur. Il lui donnait envie d'aller sur le net. Voilà bien longtemps que Cloud n'est pas allée passer le bonjour à tout le monde sur les sites interactifs comme facebook ou msn. Elle secoua la tête et se reconcentra sur sa tâche : choisir des vêtements. Lorsqu'elle s'adressa au vendeur, elle fut ravie de voir qu'il lui souriait à nouveau. Elle avait eu peur de le déranger dans son travail en lui posant des questions ainsi. En le voyant hocher de la tête, elle eut un rire bref et pensa "Bingo, j'avais raison".

    _ C’est gentil. Oui, j’ai tout créé. Je dessine depuis mon plus jeune âge en fait, et puisque je suis assez compliqué et … différent des autres quand je m’habille, j’ai décidé de faire ma propre marque… Ca à l’air de plaire pour le moment, ça me fait plaisir.

    Impressionnant. Ce garçon ne devait pas être plus âgé qu'elle mais il avait déjà réussi à monter sa boutique et à devenir styliste. Et à bien entendre son anglais, il n'avait pas l'air d'être de NY. S'installer à son compte dans un pays étranger? La jeune fille y arriverait-elle un jour? Intriguée, elle baissa les yeux sur l'article qu'elle avait dans les mains. Une robe. Sans le vouloir, elle étudia les finitions, regarda les coutures et s'interroga sur ses propres capacités. En effet, son rêve, encore plus que de pouvoir continuer à faire du cosplay, était de pouvoir créer ses propres pièces, ses propres vêtements.

    _ Sugoii... murmura-t-elle pour elle même. "omae no baka baka".

    _ Je parle trop. J’te… vous laisse regarder. dit-il finalement en riant et avant que Cloud n'ait eu le temps re répondre, il rabaissa son regard sur une feuille de croquis et se mit à dessiner.

    _ Oh, non non, c'est moi qui n'aurait pas du te.. vous déranger pendant votre travail. lança-t-elle. Quitte à l'embêter, autant le faire pour de bon, non? C'est pourquoi elle continua à parler : ... peut être que l'on peut se tutoyer? On a l'air un peu bêtes à se vouvoyer ainsi alors qu'on doit avoir le même âge... Je m'appelle Cloud Kurosaki, enchantée!

    C'était quitte ou double. Soit il acceptait de lui parler et dans ce cas il lui répondait, soit il en avait déjà marre d'elle et il l'ignorait. Cloud espérait de tout coeur qu'il choisisse la première option. Baissant les yeux sur les vêtements qu'elle avait piochés, elle se rendit compte qu'elle n'avait rien retiré du tout de la pile de vingts 'items'. Bien décidée à ne prendre que le plus important, elle se mit alors à trier sérieusement. Au bout de cinq minutes, elle n'avait plus que 12 vêtements à payer. Méticuleuse, elle plia soigneusement les habits qu'elle ne prenait pas en respectant les coutures de façon à ne rien abîmer, et alla les reposer chacun à leur place puis, revenue à sa place, elle se tourna vers le jeune homme toujours occupé à son croquis et sourit.

    _ C'est peut être indiscret mais puis-je te demander comment tu as fait pour créer ta propre marque? lui dit-elle sur un ton sérieux. Pour tout avouer, je ne connais pas grand monde sur New York et je n'ai pas pu me renseigner par moi-même.

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MessageSujet: Re: Quand la solitude pèse ||Free` Quand la solitude pèse ||Free` EmptyLun 14 Sep - 12:00

Quand la solitude pèse ||Free` 34sql1h
« Quand la solitude pèse. »


    Le croquis de Morgan n’en était qu’au commencement. Les contours étaient fait, mais il manquait encore tous les détails et tout ce qui rendrait le vêtement original. En voyant l’androgyne, il est facile de s’imaginer qu’il n’aime pas la banalité puisque lui-même -en dehors de son style vestimentaire- fait tout pour se faire remarquer et pour être différent des autres. Maquillage à outrance, longs cheveux noirs et lisses sur lesquels il s’est permis d’y ajouter quelques extensions blanches, mais aussi ongles vernis en noir et blanc. Et pourquoi s’arrêter là ? Les tatouages et les piercings font également partis de sa personnalité. Soit. Morgan voulait que ses vêtements soient tout aussi différent que lui, ou que tous les gens un peu excentriques.

    _ Oh, non non, c'est moi qui n'aurait pas du te.. vous déranger pendant votre travail.

    Morgan failli sursauter, tellement ses pensées commençaient à l’envahir. Doucement, il détourna son visage angélique vers la jeune asiatique, et l’écouta parler de nouveau, le sourire aux lèvres.

    _ ... peut être que l'on peut se tutoyer? On a l'air un peu bêtes à se vouvoyer ainsi alors qu'on doit avoir le même âge... Je m'appelle Cloud Kurosaki, enchantée!

    En voilà une qui osait clairement dire ce qu’elle pensait ; et Cloud avait totalement raison. Morgan esquissa un léger sourire, puis s’humidifia les lèvres -récupérant au passage un léger gout de cerise, du à son gloss- avant de poser définitivement son crayon sur sa feuille de papier. Cette jeune fille était certainement très gentille, pétillante et agréable au possible alors pourquoi ne pas répondre positivement ? L’androgyne était de toute façon quelqu’un de très sociable alors, même s’il y mettait toute sa bonne volonté, il ne parviendrait pas à se taire.

    -Tu as raison. C’est beaucoup mieux comme ça… Enchanté Cloud. Je m’appelle Morgan. Morgan Màïcky.

    Inutile d’ajouter son deuxième prénom. Aileen. Pourquoi ses parents eurent la bonne idée d’ajouter ce foutu prénom ? Non seulement Morgan était un garçon extrêmement efféminé mais en plus de cela, ses géniteurs lui donnaient un prénom féminin en plus d’un prénom déjà mixte. A croire que tout cela était entièrement calculé et fait exprès. Soit.
    L’androgyne finit par faire pivoter sa chaise, pour se retrouver face à la jeune Cloud, puis croisa ses interminables jambes. Et oui, avec son mètre quatre vingt cinq, voire quatre vingt dix, il était difficile d’en voir le bout. Son regard se posa ensuite sur la pile de vêtements qu’avait choisi la cliente ; et il n’y en avait pas qu’un peu, ce qui touchait encore plus l’allemand : Ses affaires plaisaient et là, il devait bien avouer qu’il n’avait jamais vu quelqu’un choisir autant d’articles en une seule fois. Finalement, Morgan finit par se mettre debout afin de ranger ses croquis dans son classeur, et placer ce dernier tout en haut de l’étagère qui se trouvait derrière la caisse. De cette façon, il ne serait pas gêné.

    _ C'est peut être indiscret mais puis-je te demander comment tu as fait pour créer ta propre marque? Pour tout avouer, je ne connais pas grand monde sur New York et je n'ai pas pu me renseigner par moi-même.

    Indiscret ? Pas du tout. Du moins, Morgan n’avait aucun sujet qu’il n’aimait pas traiter ; évidemment, pipelette comme il est. Ainsi, le garçon finit par se rassoir doucement sur sa chaise et toucha son « bracelet éponge » -placé sur son poignet droit- du bout des doigts. Et maintenant ? Comment lui expliquer ? Par où commencer ? Déjà, le jeune homme plongea son regard dans celui de la jeune femme, montrant alors qu’il était du genre à regarder les gens à qui il s’adressait, puis lui répondit en essayant d’être le plus simple possible.

    -Ca fait des années que je dessine déjà… Puis internet m’a beaucoup aidé puisque j’ai crée un site sur lequel je met mes croquis, ou des photos des vêtements terminés. Au début, je n’avais que ça pour savoir si les gens aimaient c’que j’faisais. Puis finalement, j’ai crée ma société et j’t’avoue que ce n’était pas si cher que ça…

    Cloud ne connaissait pas beaucoup de monde sur New-York ? Morgan non plus de toute façon. A vrai dire, il avait l’impression d’être seul ou monde, ou invisible…cela dépend de la vision des choses. Ca leur faisait un point commun ; en plus de leur passion pour les vêtements, apparemment.
    La culture ici était différent de celle des allemands. D’ailleurs, la jeune asiatique avait sûrement remarqué que l’androgyne n’était pas d’ici. Son accent était perceptible très rapidement, et parfois, il était même maladroit malgré tous les efforts qu’il faisait pour parler correctement américain. Ce n’était pas de sa faute. Il faisait de son mieux pour éviter les fautes trop lourdes et finalement, il ne s’en sortait pas si mal que ça, si ?

    -Tu voudrais créer ta marque ? Si tu veux, j’pourrais t’aider. La procédure est assez longue et barbante mais au final, tu auras ce que tu veux donc… Puis comme on est deux à ne pas connaitre énormément de monde ici, j’me ferais un plaisir de t’aider.

    Morgan finit par sourire largement, puis glissa ses mains manucurées sous ses longs cheveux pour gratter légèrement et délicatement sa nuque.
    De temps en temps, il détournait son regard pour saluer les clients qui entraient et sortaient ; prononçant alors de nombreux « Bonjour » ou « Au revoir ». Ca lui faisait du bien de travailler dans cette boutique : Il voyait du monde et ne se sentait pas seul, bien que, on l’aura remarqué : Parler longuement est indispensable pour lui.
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MessageSujet: Re: Quand la solitude pèse ||Free` Quand la solitude pèse ||Free` EmptyJeu 17 Sep - 3:38

    Quand la solitude pèse ||Free` 13-8 && Quand la solitude pèse ||Free` F5e09
    Pour tout avouer, je ne connais pas grand monde
    sur New York et je n'ai pas pu me renseigner par moi-même.


    Cloud aurait bien aimé voir ce que le jeune homme dessinait mais n'osa pas se pencher pour regarder de peur de passer pour une fille indiscrète et irrespectueuse. Après tout, elle lui avait parlé pendant son travail et le forçait presque à se présenter, elle n'allait pas aussi le pousser jusqu'à ses retranchements en essayer d'épier ce qu'il faisait. Cloud avait l'habitude de dire et faire tout ce qui lui passait par la tête mais cette ville inconnue l'intimidait. Elle n'osait pas se lâcher complètement, elle sentait déjà suffisamment qu'elle était plus franche que les autres. Elle devait déjà se répeter constamment de se la boucler pour ne pas poser des questions tout le temps ou commenter tout ce qu'elle voyait mais en voyant que ce jeune homme était poli et un peu bavard comme elle, elle eut envie de discuter. Elle le vit le lécher les lèvres et poser son crayon.

    _ Tu as raison. C’est beaucoup mieux comme ça… Enchanté Cloud. Je m’appelle Morgan. Morgan Màïcky.

    _ Enchantée de même murmura-t-elle par pure politesse. Cette tournure de phrase faisait précieux et elle détestait ça mais n'avait rien trouvé de mieux à répondre.

    Cloud n'avait pas donné son deuxième prénom car elle trouvait cela prétentieux et un peu ridicule. Pourtant elle l'aimait bien son "Kagami". Cela siginifiait miroir en japonais. Ce qu'elle avait trouvé un jour mais avait perdu par la suite. Celle qui était le troisième amour à émerger dans sa vie. Celle qui lui avait brisé le coeur. La jeune fille secoua la tête pour ne pas ressasser de vieux souvenir enterrés depuis longtemps et regarda son interlocuteur. Celui-ci s'était tourné face à elle jambes croisées pendant qu'elle choisissait et re-rangeait les affaires qu'elle ne prenait pas. Il se leva lorsqu'elle eut fini et ranga son classeur de croquis. "Je les verrai pas. Dommage." pensa la jeune asiatique. Il se rassit lorqu'elle s'adressa à lui et son regard rencontra celui bleu ciel de la jeune fille.

    _ Ca fait des années que je dessine déjà… Puis internet m’a beaucoup aidé puisque j’ai crée un site sur lequel je met mes croquis, ou des photos des vêtements terminés. Au début, je n’avais que ça pour savoir si les gens aimaient c’que j’faisais. Puis finalement, j’ai crée ma société et j’t’avoue que ce n’était pas si cher que ça…

    On sentait que le jeune homme aimait parler mais sans qu'il éxagère ou devienne insupportable. Cloud sourit. Il avait l'air réellement passionné par ce qu'il faisait. "pas si cher" ? Cela étonna la jeune fille. Elle était persuadée que cela lui couterait bonbon si elle se lancait dans l'aventure. Bon, oui, ses parents lui versaient une rente colossale qu'elle n'utilisait jamais mais de là à l'investir sans avoir si elle allait percer... Pourtant Cloud voulait croire en les paroles de ce Morgan. Etranger comme elle, il devait s'y connaître tout de même. Elle avait remarqué sans le vouloir le léger accent que prenaient les phrases dans la bouche du vendeur/styliste et en avait déduit qu'il venait d'un autre pays. Mais lequel, là n'était pas la question et elle n'aurait su le dire.

    _ ...tu voudrais créer ta marque ? Si tu veux, j’pourrais t’aider. La procédure est assez longue et barbante mais au final, tu auras ce que tu veux donc… Puis comme on est deux à ne pas connaitre énormément de monde ici, j’me ferais un plaisir de t’aider.

    Cloud sourit lorsqu'il finit de parler. Le fait qu'il ait dit "comme on est deux à ne pas connaitre énormément de monde" la réconforta sans vraiment le faire exprès. Elle se sentait seule dans cette ville remplit d'anonymes associables et méprisants.

    _ En vérité je cherche seulement à m'informer. Je crée des vêtements moi même et les couds mais en ce moment - et c'est mon emploi - je fais essentiellement du cosplay. répondit-elle très naturellement. Il était rare qu'elle puisse annoncer son métier sans que son interlocuteur soit étonné mais en disant cela à Morgan, elle se sentait en confiance. Non pas qu'elle ait honte de son emploi, elle en avait juste marre de répondre aux questions diverses des gens. C'est pas une activité très créatrice vu qu'elle consiste en du recopiage pur et simple mais bon, il faut bien respecter le job qui paie le loyer. Je ne pense pas avoir le talent nécessaire pour ouvrir boutique aujourd'hui mais peut être plus tard, quand je me sentirai plus en confiance avec mes propres idées. Ton concept de site internet est vraiment très intéressante! Je n'y avais pas pensé. Est-ce que les gens sont loquaces? Tu as beaucoup de visites? Tu affiches beaucoup de croquis à la fois? Haha, pardon, je parle beaucoup mais c'est ça quand je parle de mes deux passions ; la couture et l'internet.

    Elle rougit légèrement et entreprit de ramasser les affaires posées sur le fauteuil. Une fois les 12 pliées sur son bras, elle s'approcha du comptoir alors que Morgan saluait les clients qui entraient et sortaient sans même le regarder. Alors que la jeune fille posait la pile de vêtements devant lui, elle dit :

    _ Tout de même, ils pourraient te saluer en retour... Je n'arriverai jamais à comprendre les attitudes des habitants de New York...

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MessageSujet: Re: Quand la solitude pèse ||Free` Quand la solitude pèse ||Free` EmptyJeu 17 Sep - 15:10

Quand la solitude pèse ||Free` 34sql1h
« Quand la solitude pèse. »


    Parler était un élément primordial pour Morgan. Depuis sa plus tendre enfance, le jeune garçon s’exprime librement, sans se demander s’il énervait les gens qui l’entouraient ou s’il ne ferait pas mieux de se taire au lieu de raconter n’importe quoi. Enfin, il faut bien avouer qu’il s’était calmé, et ce, dès l’instant où son père avait commencé à être très désagréable avec lui. Cette difficile période lui avait fait comprendre que la vie n’était pas toujours rose, et que l’on ne pouvait -malheureusement- pas plaire à tout le monde. Soit. Aujourd’hui, l’androgyne faisait de son mieux pour se montrer sous son vrai visage, et que ça plaise ou non, il refusait d’être quelqu’un d’autre.

    _ Enchantée de même.

    Visiblement, Cloud n’avait pas de préjugés pathétiques concernant les gens qu’elle croisait. Après tout, de multiples questions pourraient traverser son esprit en voyant le physique de Morgan. Par exemple, comment lui était venu cette idée de se donner cette apparence ? Certains même se demandaient ouvertement si le styliste voulait changer de sexe. Quelle idée stupide. Pourquoi les gens ne comprenaient pas qu’il se sentait bien comme ça ? Qu’il n’avait jamais été aussi bien que maintenant ? La mentalité de beaucoup de personnes dérangeait Morgan, mais malheureusement, il ne pouvait absolument rien faire.
    Soit. Inutile de se plonger dans d’aussi tristes pensées. Aileen sourit faiblement à la jeune femme, maintenant qu’il avait terminé son récit, puis l’écouta répondre avec des oreilles attentives. C’était toujours comme ça avec lui : Quiconque pouvait s’adresser à lui, il se montrait très réceptif et très attentionné.

    _ En vérité je cherche seulement à m'informer. Je crée des vêtements moi même et les couds mais en ce moment - et c'est mon emploi - je fais essentiellement du cosplay.

    Le « Cosplay ». En faisant ses recherches sur internet -dans le but d’ouvrir sa boutique- Morgan était tombé sur cette notion. Visiblement, malgré le fait qu’il ai rarement entendu ce terme, pas mal de gens s’intéressaient à cet emploi. A vrai dire, il serait tout simplement incapable de donner plus d’explications quant à ce job - puisqu’il ne s’était pas attardé là-dessus - mais il s’y intéressait, comme à beaucoup d’autres choses. Ainsi, quand Cloud se mit à lui expliquer plus en profondeur en quoi cela consistait, un large sourire illumina son visage aux traits fins.

    C'est pas une activité très créatrice vu qu'elle consiste en du recopiage pur et simple mais bon, il faut bien respecter le job qui paie le loyer. Je ne pense pas avoir le talent nécessaire pour ouvrir boutique aujourd'hui mais peut être plus tard, quand je me sentirai plus en confiance avec mes propres idées. Ton concept de site internet est vraiment très intéressante! Je n'y avais pas pensé. Est-ce que les gens sont loquaces? Tu as beaucoup de visites? Tu affiches beaucoup de croquis à la fois? Haha, pardon, je parle beaucoup mais c'est ça quand je parle de mes deux passions ; la couture et l'internet.

    Tiens, une bavarde. Morgan rit silencieusement ; non pas qu’il se moquait, loin de là. C’est juste qu’autant de mots prononcés en un temps limité l’amusait : Il comprenait maintenant quand son jumeau lui disait qu’il était pire qu’une pipelette, qu’il parlait très vite et que c’était dur de le suivre. Evidemment, Morgan avait enregistré les moindres paroles de Cloud, et il ne comptait pas oublier une seule de ses questions. Là, il était dans son élément, avec quelqu’un qui semblait avoir les mêmes passions que lui, et qui -en plus de ça- parlait énormément. Ainsi, le jeune androgyne racla sa gorge, et comme toujours, se lécha les lèvres avant de parler.

    -Je n’ai pas osé tout de suite montrer mes créations mais, il fallait absolument que j’ai un avis extérieur. J’avais mon frère mais il n’était pas très objectif… Sur le site, j’ai mis des sondages en place à côté de chaque croquis et les gens s’expriment librement. J’ai souvent des commentaires constructifs, des suggestions, et ça m’aide même si je fais rarement ce qu’on me dit de faire.

    Morgan sourit légèrement, repensant à ses nombreuses fois où son père avait levé sa main sur lui lorsqu’il ne faisait pas ce qu’on lui demandait de faire. Certes, ce n’était pas le même contexte, ni les mêmes personnes mais le résultat était le même. Sans oublier que les séquelles et les souvenirs seraient présents à vie, malheureusement. Soit. Morgan regarda de nouveau la jeune asiatique, avant de reprendre là où il s’était arrêté.

    -Les visites sont de plus en plus nombreuses. Au début, je distribuais des petites cartes dans la rue, avec son frère… Puis après, j’ai fais de la pub sur internet. Quant aux croquis, je les affiche par trois ou quatre. J’évite d’en mettre trop à la fois, pour que les gens prennent le temps de les étudier tranquillement.

    Les croquis étaient parfois abstraits pour certains internautes, et c’est donc pour cette raison que Morgan faisait de son mieux pour dessiner un maximum de détails. En temps normal, il mettait plusieurs heures, plusieurs jours voire plusieurs semaines sur un même croquis. Il y mettait tout son cœur ; ce qui n’était pas étonnant vu l’ambition qu’il avait. Il aurait bien montré son site, ainsi que son immense classeur, à Cloud, mais il ne voulait vraiment pas passé pour un vendeur lourd et insupportable qui cherchait absolument à « faire de la lèche » pour collectionner les clients.
    Finalement, la jeune fille déposa les vêtements choisi devant Morgan. Ce dernier sourit légèrement puis posa sa main sur le premier, prêt à passer le code barre devant sa machine.

    _ Tout de même, ils pourraient te saluer en retour... Je n'arriverai jamais à comprendre les attitudes des habitants de New York...

    Ils pourraient, oui. Certains le saluaient. Néanmoins, il n’y en avait qu’un sur cinq qui prêtait de l’attention à la politesse. Les autres étaient irrespectueux et mal élevés. Morgan se contenta d’hausser les épaules, soupirant légèrement, avant de répondre d’une voix douce avec un brin de tristesse malgré tout.

    -J’ai l’habitude tu sais. Les gens ne savent pas s’ils doivent dire « Monsieur » ou « Madame » alors ils préfèrent se taire. Mon apparence les trouble et fait remonter certains préjugés. Les New-Yorkais sont comme ça visiblement… Ils jugent sur l’apparence sans se demander si ça blesse les gens. Honnêtement, je m’en fiche… J’suis comme je suis. Mais c’est sur que ça ne doit pas les empêcher de dire « Bonjour » ou « Au revoir ». C’est pas si compliqué et pas besoin de connaitre le sexe de la personne pour le dire.

    Souvent, Morgan cachait sa déception et sa tristesse derrière de telles paroles, mais ce n’était pas si difficile de desceller toutes ses émotions au travers de ses yeux.
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