Le Bronze, un petit bar de Brooklyn , lieu incontournable pour tout les motard du coin était presque plein à craquer ce soir là. L’endroit n’avait rien de chic et de raffiné, c’était même carrément tout le contraire. La propreté y était douteuse, l’odeur teinté de transpiration et de bière et les non tatouer presque autant courant que les musulmans dans une église catholique. Les hommes y étaient bien plus présents que les femmes. Les paris allaient bon train et les parties de billard s’enchainait. Autour d’une table s’était rassemblait un certain nombre de personne qui semblait regardait quelque chose. Ce qu’il regardait ? Ted et Edgard, deux des habituées du bar qui s’étaient lancées dans un concours de hot dog. Chacun enrageait leurs favoris. De chaque côté d’un des concurrents se trouvait une fille, une blonde et une brune. Emma et Laly. Les deux meilleures amies étaient venus au Bronze dans l’idée de s’amuser, comme toujours. Sourires aux lèvres elles ne s’étaient pas inquiétés du genre d’hommes qui fréquenter l’établissement. Laly était ceinture noir de Karaté. Elle saurait donc les défendre en cas de besoin. Elles ne jugeaient pas, tout ce qu’elles voulaient c’était profiter de la vie. Voilà comment elles s’étaient retrouver embarquer dans ce paris. Emma soutenait Ted tandis que Laly soutenait Edgard. Si la foule encourageait les deux hommes ce n’était pas seulement par préférence concernant l’un ou l’autre mais en rapport avec Emma et Laly. En effet, les filles avaient promit d’enlever le haut. Si Ted gagnait ça serait Emma qui se déshabillerait. Si c’était Edgard serait Laly… Loin d’être inquiète du résultat finale, les deux amies encourageait pourtant leurs favoris avec ardeurs. Emma adorait ce genre de soirée où elle se sentait absolument libre de tout, de tout essayer, un peu comme une vraie adolescente. Peut-être qu’au fond c’était ce qu’elle était une adolescente, une adulte effrayer à l’idée que sa vie soit trop ennuyante, monotone… Si elle adorait tant ses sorties avec Laly c’était sans nul doute parce que ça la faisait sortir de son quotidien. Emma la faisait sortir de son quotidien…
La foule poussa un cri de joie lorsque Ted se mit à vomir. Il ne serait pas le gagnant ! Laly et Emma formulèrent un « Beeeeurk » avant que les clients ne scandent le prénom d’Emma. « Emma ! Emma ! Emma ! Emma ! Emma ! » La principale intéressé se mit à rire, amusé de la situation. « Okays okays » finit-elle par dire en capitulant avant d’être acclamer. Elle enleva son tee-shirt et se retrouva en soutien-gorge sous les applaudissements des hommes présents.
Courir, il fallait courir pour m’échapper mais mon rire n’arrivait pas à me lâcher si bien que je me sentais rapidement à cours de souffle. Qu’il était jouissif de fuir les hommes de mon frère qui s’était mis en tête qu’une personne de mon rang avait besoin de protection. Certes, j’étais unique et au-dessus de tout mais je n’appréciais guère être suivi comme un toutou. Après tout, je préférais de loin mes groupies. La dernière en date avait voulu que je lui peigne un autoportrait sur la poitrine. Bien sûr, si j’avais eu mon matériel sur moi, je le lui aurais fait avec plaisir surtout en plein milieu d’un restaurant huppé de New York. Cela aurait dérangeait. Cela aurait été donc parfait. Depuis un mois, je m’étais mis dans l’idée de contrarier le plus possible Père et Mère ainsi que mon frère ainé. La raison d’une telle rébellion ? Eux. Ils voulaient nuire à mon intelligence en me consignant derrière un bureau à régler les soucis de l’entreprise familiale. Autant dire que je n’en avais aucune envie. Enfin, pour retourner à l’histoire de ma groupie, j’avais heureusement pu lui donner une photo de moi dédicacée. Certaines personnes ont des cartes de visite, moi, je possédais des photos de moi. J’étais si magnifique, si parfait, je ne pouvais qu’être une carte de visite des plus efficaces.
Malheureusement, je n’avais aucune idée d’où j’étais mais je n’en avais cure. J’étais libre. Et me fondre dans la masse des ignorants ne pouvait qu’être bénéfique à mon inspiration malmenée. Quand je songeais qu’on voulait que je renonce à mon Art sous prétexte qu’il fallait que moi Lord Dastan, j’endosse enfin les responsabilités échouant à mon rang. Où allait le monde ? Qu’on me le dise ! Je poussais donc la porte du premier bar que je trouvais. Il y avait toujours la flore d’une ville dans un bar et ce soir, ne faisait pas exception. « Emma ! Emma ! Emma ! Emma ! Emma ! » scandaient les hommes me rendant on ne peut plus curieux jusqu’à ce qu’une voix féminine résonne dans l’établissement. Cette femme était d’une rare beauté et je ne pus que déglutir difficilement en la voyant enlever ce haut. Certes, c’était très osé pour une lady mais j’appréciais le spectacle du jeu de la lumière sur son corps dénudé, laissant mon palpitant dans un drôle d’état. Jamais femme n’avait un tel effet sur ma personne que j’en restais perplexe et totalement ahuri. Emma. Cette femme que je venais d’élever au rang de muse s’appelait Emma. Discrètement, j’observais la suite des évènements loin de toute autre préoccupation.
Accueil 
