« De tout Karina. Tu es assez vieille pour voir à quoi ressemble le danger non ? » Karina retint un soupir. Elle n’était pas plus avancée et en fait elle ne savait même pas pourquoi elle s’entêtait à lui poser des questions, elle savait qu’elle n’obtiendrait rien. « Si tu as besoin de savoir quelque chose, tu seras mis au courant. Peut-être. Si tu te montres apte. » Qu’on ne lui en veuille pas alors si elle ne se méfiait pas des bonnes personnes et si elle les mettait tous dans le pétrin. Elle hocha la tête puis sourit. « Très bien. » se contenta-t-elle de répondre. Après quoi lui demanda si elle pensait qu’elle était assez préparée pour faire face à tout ça. « Évidemment que non, tu n’es pas assez préparé. » Elle ne savait même pas pourquoi elle avait posé la question puisqu’elle connaissait déjà la réponse. Elle savait qu’elle pas prête, elle n’avait pas envie de faire face à tout ça. « Mais c’est ta propre faute tout ça non ? Tu es née avec les mêmes chances, privilège que nous, tu as tourné le dos à ton éducation pour en choisir une autre et maintenant tu dois vivre avec. Je peux te montrer quelques trucs. Évidemment. Mais tu as dit toi-même que tu ne serais jamais comme nous. » Elizaveta lui ressortait le même discours habituel. Elle l’avait déjà entendu tout ça et elle avait compris qu’elle n’était pas digne d’être une Mikhailov. Si ça pouvait lui sauver la vie, elle était prête à faire ce sacrifice. Même si elle en arrivait à se dégouter elle-même. N’empêche, elle n’avait rien demandé de tout ça. Elle s’était éloignée d’eux pour éviter tout ça mais tout bien réfléchissant choisir New York n’avait peut-être pas été très loin. Elle aurait mieux fait de choisir un village perdu au Pérou ou en Sibérie pour être réellement tranquille. Et encore. « Soit seulement sûr que si ‘on’ a promis* de te garder en vie, ce n’est pas le cas de tout le monde… Et puis une fois ton père mort, les promesses disparaissent avec lui. Donc, sois sure de te montrer digne de notre confiance et de choisir le bon côté. » Son père mort… C’était uniquement grâce à lui qu’elle était encore en vie et elle le savait. « Entraine-moi encore plus alors. Je vais faire des efforts. » Elle n’avait pas le choix… C’était apparemment sa seule chance de rester en vie et elle devait la saisir.

« Entraine-moi encore plus alors. Je vais faire des efforts. » Un sourire dangereux se dessina sur le visage de la blonde et elle releva la tête doucement. C’était si rare qu’on s’offrait à elle pour la laisser joué, elle voulait bien en profiter un petit peu. « Je vais te montrer quelque chose que Nadia m’a appris quand j’avais quatre ans. » Sa grande tante avait toujours veillé sur son éducation particulière et avait partagé avec elle et Oksana, son amour pour les poisons. Avant qu’elle ne perde complètement la tête, Nadia avait été le genre de femme qu’Elizaveta aurait bien voulu devenir. Elle plongea la main dans sa poche et sortit une petite bouteille en vitre. « Tu es rapide et tu vises bien. Tu hésites encore un peu trop, mais je pense que dans un combat un à un, tu ne serais pas totalement sans défense. Tu serais au moins capable de blesser ton ennemi avant de mourir. Par contre, t’as aucune idée comment te protéger de tout le reste. » Feliks et Maksym étaient des brutes épaisses, mais peut-être qu’un de leurs hommes de main montrait plus de têtes. « Maintenant, t’as étudié assez, tu dois savoir que certains poisons ont des antidotes naturels, mais en vrai, tu auras le temps de mourir vingt fois avant de te rendre à l’hôpital si un travail est bien fait. Tu dois apprendre à les reconnaitre, les tracés, dans ce que tu manges, ce que tu bois… Tu dois connaitre leurs gouts et ce qu’ils font à ton corps, rapidement, avant qu’il commence à t’achever. » Elle tourna la capsule entre ses doigts et la déboucha doucement. « Celui là est facille, il a un gout sucré, assez distinct. En grande dose, tu te sentirais endormie, tu fermerais les yeux et ne te réveillerais plus. En petite dose, tu ferais une sieste de quelques jours. Une goute… Bah tu verras ce que fait une goutte. » Elle sortit le compte goutte de la bouteille. « Ouvre la bouche Karina. »

« Je vais te montrer quelque chose que Nadia m’a appris quand j’avais quatre ans. » Karina hocha la tête, s’attendant au pire. Elle avait beaucoup entendu parler de Nadia petite, personne n’était entré dans les détails mais elle savait qu’elle avait viré folle. C’était sans doute ce qui allait lui arriver aussi si elle continuait sur ce chemin. « Tu es rapide et tu vises bien. Tu hésites encore un peu trop, mais je pense que dans un combat un à un, tu ne serais pas totalement sans défense. Tu serais au moins capable de blesser ton ennemi avant de mourir. Par contre, t’as aucune idée comment te protéger de tout le reste. » La jeune femme arqua un sourcil. Tout le reste ? Elle posa son regard sur le flacon que tenait Elizaveta. « Maintenant, t’as étudié assez, tu dois savoir que certains poisons ont des antidotes naturels, mais en vrai, tu auras le temps de mourir vingt fois avant de te rendre à l’hôpital si un travail est bien fait. Tu dois apprendre à les reconnaitre, les tracés, dans ce que tu manges, ce que tu bois… Tu dois connaitre leurs gouts et ce qu’ils font à ton corps, rapidement, avant qu’il commence à t’achever. » Elle n’était pas tout à faire sûre où elle voulait en venir… Un entrainement sur les poisons ? Elle était censée faire quoi ? « Celui-là est facille, il a un gout sucré, assez distinct. En grande dose, tu te sentirais endormie, tu fermerais les yeux et ne te réveillerais plus. En petite dose, tu ferais une sieste de quelques jours. Une goute… Bah tu verras ce que fait une goutte. Ouvre la bouche Karina. » Elle voulait l’empoisonner ? Elle n’avait pas promis de la garder en vie ?! « Tu n’es pas sérieuse ? » Elizaveta avait pourtant l’air tout à fait sérieuse. Karina se rappela alors qu’elle s’était promis d’être plus docile et de faire des efforts. Elle ouvrit donc la bouche, son regard ne voulant pas quitter le flacon.

« Tu n’es pas sérieuse ? » La blonde attrapa la mâchoire de sa tante et serra entre ses doigts. « Bien sûr que si. Comment tu arriverais à les reconnaitre sinon. Ne bouge pas, ou je pourrais renverser plus d’une goutte. » Elle leva l’autre main et mit le compte goutte droit devant la langue de Karina. « Un…Deux… » Elle appuya sur le bouchon et laissa tomber une goutte seulement. « Trois. » Elle relâcha sa prise et lui passa une main dans les cheveux. « Souviens-toi du gout, prends note de l’odeur et concentre-toi. Sinon il va falloir recommencer. » Elle se souvenait quand les rôles avaient été inversés, à quatre ans. Sa tante lui avait fait gouter tous les poisons, elle avait essayé de les habituées, à petites doses, pour qu’elle soit résistante. Elle n’aurait pas le temps de faire tout ça à Karina, mais elle pouvait lui donner un avant-gout. « Comment tu te sens ? »

« Bien sûr que si. Comment tu arriverais à les reconnaitre sinon. Ne bouge pas, ou je pourrais renverser plus d’une goutte. » Karina se laissa faire. Elle n’avait pas bien le choix de toute façon et elle n’avait pas non plus envie de se voir verser plus d’une goutte alors… Mais son cœur qui battait la chamade dans sa poitrine n’aidait, ce n’était pas comme si elle avait l’habitude de boire du poison. « Un…Deux… » La jeune femme fixa le compte-goutte en face de ses yeux tout en s’attendant au pire. Ce n’était qu’une goutte après tout et Elizaveta ne la tuerait pas donc elle pouvait surement se détendre un peu. « Trois. » La goutte tomba sur sa langue et elle se concentra sur tous les points soulignés par sa nièce. Le gout était particulier et elle était certaine de ne pas pouvoir l’oublier. Son premier « empoisonnement » n’était sans doute pas quelque chose qu’on oubliait facilement de toute façon. « Comment tu te sens ? » La jeune femme se racla la gorge et attendit quelques secondes avant de répondre. Elle n’avait pas de vertiges ou de nausées donc c’était surement bon signe. « Je pense que ça va. C’est spécial quand même… » Elle se doutait qu’il y allait en avoir d’autres. « J’imagine que c’est toujours plus agréable que de tuer quelqu’un. » dit-elle en fixant le bac dans lequel l’homme était toujours en train de fondre.

« Je pense que ça va. C’est spécial quand même… » La blonde sourit doucement. Elle avait gouté tous ses poisons au moins une fois. Parfois un goute était suffisant pour la rendre malade pendant des journées entières. Mais bon, ce n’était pas quelque chose qu’elle risquait avec celui qu’elle venait de donner à Karina, mais l’effet général était le même. Tu pouvais le sentir agir sur ton corps et ton système essayer de combattre le produit étranger. C’était toujours… intéressant. « J’imagine que c’est toujours plus agréable que de tuer quelqu’un. » La blonde rigola, en se cachant la bouche derrière les mains. « Tu penses ça maintenant… » Peut-être que la prochaine fois elle lui donnerait deux goute, juste pour voir. Enfin pas aujourd’hui, elle ne pouvait pas jurée qu’une goute d’un autre produit agisse bien avec ce que Karina venait d’ingurgité, et elle ne voulait pas aller expliquer à son grand-père qu’elle avait ‘accidentellement’ tué sa fille. « Quand tu sais ce qu’ils sentent ou goutent, tu peux te protéger un peu. Mais tu peux surtout savoir avec quoi les mélanger pour qu’il passe inaperçu. » Il n’avait rien de mieux qu’un gouteur après tout. Elle n’avait jamais songé aller jusqu’à là, mais depuis les récents évènements, c’est quelque chose qui lui semblait inévitable. Elle s’était fait venir un esclave, un pauvre enfant d’un pays sans importance. En ce moment il était enchainé quelques parts chez elle tandis qu’elle le préparait à la tâche. Elle devait tester sa résistance, le rendre tellement faible qu’une seule goute lui serait fatal, qu’elle ne risque rien. « And stop being sorry for yourself. C’est pas attractif du tout. » Elle soupira. Elle était trop gentille avec elle quand même. Elle devait faire quelque chose. « Nikolay. Другой. » Son garde du corps hocha la tête et les laissa seules. « Je vais te donner un choix Karina. Sois tu laisses trois goute descendre au fond de ta gorge et tu regardes ce qui arrive, ou bien, tu observes ses effets sur une autre personne. Réfléchis-y bien. » Quelques minutes plus tard, Nikolay franchit de nouveau la porte de l’usine, trainant dans ses bras une femme qui vraisemblablement, venait de trouver dans la rue. L’homme de main l’attache à un pillard et la gaga pour l’empêcher de crier. « Ton choix Karina ? »

Karina venait de gouter une goutte d’un poison d’Elizaveta. Le gout était spécial et pour le moment elle se sentait plutôt bien… Mais elle n’était pas rassurée pour autant, elle connaissait l’effet de certains poisons sur l’organisme et comme elle ne savait pas à quoi s’attendre pour celui-ci, elle avait un peu peur. Enfin, elle n’eut pas le temps de trop s’inquiéter sur ce sujet puisqu’Elizaveta donna une instruction à l’un de ses gardes du corps. Elle le vit disparaitre avant de reporter son attention sur sa nièce. « Je vais te donner un choix Karina. Sois tu laisses trois goute descendre au fond de ta gorge et tu regardes ce qui arrive, ou bien, tu observes ses effets sur une autre personne. Réfléchis-y bien. » Quelques instants plus tard, elle vit l’homme d’Elizaveta revenir avec une femme qu’il immobilisa et empêcha de crier. Encore une innocente… Elle la fixa quelques instants… Mieux valait cette femme qu’elle-même… Elle venait déjà de tuer un homme, alors quelqu’un d’autre ? « Ton choix Karina ? » La jeune femme déglutit puis regarda la captive d’un air désolé. Après quoi, elle se remit à regarder sa nièce. « Elle. » Elle avait déjà des problèmes avec sa conscience alors un de plus, un de moins, à ce stade c’était pareil.

« Elle. » Misha sourit en se tournant vers sa nièce. « Bien. » Elle se leva et fit signe à Karina de la suivre. La Russe s’avança tranquillement vers la femme et se pencha pour être à sa hauteur, lui enlevant son bâillon de la bouche. L’inconnue se mit tout de suite à crier, mais Elizveta lui passa une main au visage et dans les cheveux, avant de lui embrasser le front. « Chut… Chut… Ça va aller. » La femme se tue, mais Misha pouvait encore la sentir trembler sur ses bras. Bien. Si elle n’avait pas peur, elle serait tout simplement stupide. Elle se redressa et tendis la bouteille de poison à Karina. « Trois goute, je la veux encore en vie…. Pour maintenant. » Elle avait d’autres idées de ce qu’elles pourraient faire après. Elle fouilla dans son sac et trouva sa bouteille de comprimé de farine. « Une goute par pilule, comme ça tu es obligée de la forcé à avaler. »

« Chut… Chut… Ça va aller. » Karina avait rejoint la prisonnière avec Elizaveta celle-ci était en train de la « rassurer » pour ne pas qu’elle fasse trop de bruit et attire trop d’attention sans doute. Tout n’allait pas bien se passer du tout, au contraire. Mais bon si ce n’était pas cette femme, c’était elle-même, alors elle resta silencieuse. Sa nièce lui tendit alors la bouteille de poison. « Trois goute, je la veux encore en vie…. Pour maintenant. » Karina s’en empara sans attendre. C’était comme avec un pansement, il fallait s’en débarrasser le plus vite possible pour être tranquille. Cela dit, elle se doutait bien qu’elle n’en aurait pas fini de sitôt, connaissant la blonde, elle devait avoir encore trois tonnes d’idées pour son entrainement. Elle lui jeta un regard puis s’avança vers la femme, serrant fermement la petite bouteille dans sa main. De son autre main, elle attrapa le menton de la femme et fit de son mieux pour le maintenir ouvert. Après quoi, elle fit tomber la première goutte sur la première pilule et mit celle-ci dans la bouche de la prisonnière. Celle-ci essaya de se défendre mais Karina réussit à la lui faire avaler. Elle répéta l’opération deux nouvelles fois puis tourna vers sa nièce et lui rendit le flacon de poison, sans un mot.

Elizaveta resta à la droite de la femme pendant que Karina l’empoisonnait. Elle continuait à passer ses doigts dans ses cheveux délicatement, un peu presque que sa tante finisse ce qu’elle avait à faire. Ce n’était rien du tout, la femme était attachée et sans défense, elle devrait prendre moins de temps que ça. Après la troisième pilule avalée, l’étrangère essaya de se pencher par avant, sans doute pour recracher, mais la blonde serra ses cheveux dans son poing et la força a rester en place. Quelques minutes plus tard, elle se mit à trembler, son corps entier rempli de spasme et puis plus rien, elle tomba, molle comme une poupée de chiffon. Endormie. Misha se pencha et la détacha calmement. « Good, tu la neutralisé. Maintenant il faut finir ce que tu as commencé. » Elle souleva la femme sous les bras et l’amena un peu plus loin, adossée contre un mur. « Tantôt, tu as réussi à faire ce que tu avais à faire. Mais un tel dégât est trop dangereux à laisser sur place. » Elle se tourna vers Karina, les mains dans le dos et un sourire un visage. « Now Karina, nomme-moi une méthode, pour achever quelqu’un, sans faire couler son sang et ne laisser aucune trace. » Elle pourrait s'y plaire à aider son prochain finalement.

« Good, tu la neutralisé. Maintenant il faut finir ce que tu as commencé. » Karina reporta son attention sur la femme qui semblait dormir paisiblement. Sauf qu’elle était certainement tout sauf paisible. Toujours silencieusement, elle suivit sa nièce qui portait le corps inerte de la prisonnière. « Tantôt, tu as réussi à faire ce que tu avais à faire. Mais un tel dégât est trop dangereux à laisser sur place. » Elizaveta lui faisait vraiment peur quand même. Elle avait l’air si douce, si innocente et on ne pouvait pas soupçonner toutes les horreurs dont elle était capable. Et pourtant elle était diabolique. Elle la laissa continuer. « Now Karina, nomme-moi une méthode, pour achever quelqu’un, sans faire couler son sang et ne laisser aucune trace. » L’empoisonner ? Elle ne savait pas si sa nièce voulait en venir là vu que c’était ce qu’elle allait faire mais bon, entre ça et l’étouffer un oreiller, elle n’avait pas beaucoup d’idée. « Je ne vois pas » finit-elle par répondre tout en haussant les épaules.

« Je ne vois pas » Elizaveta poussa un soupir et se cacha la tête entre les mains. Finalement non, elle ne voulait plus aider son prochain. Son prochain était stupide et sans imagination. Elle offrait à Karina un meutre sur un plateau d’argent, dans un endroit sécurisé et la pauvre fille n’avait aucune idée quoi faire. C’était pire qu’une vierge lors de sa nuit de noces. « Casse-lui le cou. » Elle n’allait pas lui donner le choix. Elle fit quelques pas en arrière et revient se placer près de sa tante. « C’est plus dur à faire qu’on croyait. Donc c’est mieux de t’entrainer sur des personnes inconscientes pour commencer. Casse. Lui. Le. Cou. Karina. » Avant que l’idée lui prenne de faire le même.

La preuve que Karina n’était pas digne d’être une Mikhailov, elle n’avait aucunement la fibre meurtrière et était incapable de citer une manière d’achever cette pauvre femme. Elle savait qu’elle aurait à la tuer, elle ne savait juste pas comment. « Casse-lui le cou. » Lui casser le cou ? Elle avait vu plusieurs fois des scènes de ce genre dans des fictions et ça semblait facile comme ça mais elle savait que ça demandait beaucoup de force. Enfin, elle s’en doutait quoi. « C’est plus dur à faire qu’on croyait. Donc c’est mieux de t’entrainer sur des personnes inconscientes pour commencer. Casse. Lui. Le. Cou. Karina. » Elizaveta avait semble-t-il lu dans ses pensées puisqu’elle les lui confirma. Il valait mieux qu’elle s’exécute en tout cas puisque sa nièce semblait perdre patience et elle était bien capable de lui casser son cou à elle si elle continuait à la désespérer comme ça. Karina s’avança donc vers la femme inconsciente et se plaça derrière elle. Elle coinça son bras autour de son cou et posa sa main libre sur sa joue. Après quoi elle essaya de ramener la tête vers elle pour lui casser le cou mais elle avait plus l’impression de l’étrangler qu’autre chose. Elle réessaya plusieurs fois avant de réussir. Enfin, elle pensait avoir réussi quoi, elle avait le cou tordu en tout cas. « Satisfaite ? » lui demanda-t-elle alors qu'elle laissait tomber la femme au sol.

Karina prit tellement de temps et manquait tellement de technique qu’Elizaveta du regarder ailleurs pendant un moment. C’était mal fait, c’était dégoutant et ça ne valait pas son attention. « Satisfaite ? » La blonde releva la tête et s’approcha avec le pressentiment que non, ça ne lui satisferait pas. Elle n’avait entendu aucun ‘crack’. En effet quand elle se pencha vers l’inconnue, la jeune femme respirait encore. Difficilement et ne survivrais pas longtemps, mais elle était encore vivante maintenant. « Non. » Elle laissa le corps tombé par terre, dos contre le sol, posa un de ses pieds sur l’épaule et avec l’autre, poussa la tête de quelques centimètres encore. Juste ce qu’il fallait pour achever la pauvre femme. « Je sais plus comment essayer de te faire comprendre Karina. Tu dois être précise, au point. Tu dois te rendre jusqu’au bout et tu dois le faire rapidement. Ce n’est pas une question de volonté. Tu n’as pas le choix. C’est eux ou toi. Qu’est-ce que tu ne comprends pas là dedans ? »

« Non. » lui répondit Elizaveta après avoir vérifié son « travail ». Karina ne put s’empêcher de soupirer. Elle commençait à être fatiguée et à en avoir marre de tout ça. Pourtant elle y mettait de la bonne volonté, elle essayait vraiment. « Je sais plus comment essayer de te faire comprendre Karina. Tu dois être précise, au point. Tu dois te rendre jusqu’au bout et tu dois le faire rapidement. Ce n’est pas une question de volonté. Tu n’as pas le choix. C’est eux ou toi. Qu’est-ce que tu ne comprends pas là-dedans ? » Gosh, elle savait tout ça, elle lui avait dit plusieurs fois au cours de cette même soirée, et plusieurs personnes le lui avaient dit avant. « Je fais des efforts ok ? Je n’ai pas hésité avant de choisir cette femme, avant de lui faire avaler le poison ou avant de foutre l’homme dans le bac d’acide. C’est la première fois que je fais ça d’accord ? Alors j’ai beau faire des efforts, tu l’as dis toi-même ça va prendre du temps avant que j’arrive à votre cheville à tous. Laisse-moi réessayer et je finirais par y arriver mieux et plus rapidement. » Elle n’arrivait pas à croire qu’elle demandait une autre victime là.

« Je fais des efforts ok ? Je n’ai pas hésité avant de choisir cette femme, avant de lui faire avaler le poison ou avant de foutre l’homme dans le bac d’acide. C’est la première fois que je fais ça d’accord ? Alors, j’ai beau faire des efforts, tu l’as dit toi-même ça va prendre du temps avant que j’arrive à votre cheville à tous. Laisse-moi réessayer et je finirais par y arriver mieux et plus rapidement. » Elizaveta regarda sa tante sans réagir pendant un moment et finit par hocher la tête. Si elle le demandait…. Elle se tourna vers Mikhail et lui fit signe d’aller chercher quelqu’un d’autre. Il valait mieux la pousser à bout aujourd’hui et la briser un bon coup, les prochains entrainements pourraient être plus sérieux. Rapidement, la Russe sortit un couteau de sa manche et le tendit vers sa nièce, la lame en avant. « Maitenant, montre-moi où tu dois viser pour avoir un résultat rapide. » Ça allait sans doute faire beaucoup de dêgat, mais Misha avait déjà organiser les choses pour que ce soir, deux iténérant mette l’usine en flamme. Accidentellement.

Karina s’était exprimée et Elizaveta ne répondit rien, se contentant d’hocher la tête. Elle l’avait mieux pris qu’elle l’aurait cru même si au fond elle n’avait rien dit qui aurait pu l’énerver. Elle vit un de ses hommes sortir surement pour aller chercher un autre innocent à tuer. Elle savait encore dire que c’était et elle se dégoutait vraiment mais sa nièce l’avait dit, elle n’avait pas le choix. Alors c’était très égoïste mais tant pis. « Maintenant, montre-moi où tu dois viser pour avoir un résultat rapide. » La jeune femme attrapa la lame qu’elle lui tendait et la serra fermement. C’était un peu plus facile ça, le premier venu aurait été capable de répondre à cette question : il fallait viser la carotide. Enfin c’était la réponse logique qui lui vint en premier. Dès que l’homme de sa nièce revint, il lui amena directement sa prochaine victime. Karina compta jusqu’à 3 et planta le couteau dans le cou de la femme. Elle s’écroula immédiatement tandis qu’un jet de sang sortit d’elle, venant tout éclabousser. Karina laissa alors tomber l’arme au sol et se tourna.

Misha avait ordonné à Karina de frapper. Elle voulait simplement s’assurer qu’elle puisse se servir de ses études de médecine dans la vie de tous les jours. Mais elle voulut que sa tante tente son coup sur le cadavre de la femme au cou cassé. Elle ne c’était pas attendue à ce que Karina envoie directement son couteau se planter dans la nouvelle venue. Pour le coup, elle était impressionner. Enfin un peu ennuyé aussi, car elle avait prévu quelque chose d’autre pour cette personne et quatre corps faisaient tout simplement trop pour un début de journée. « That was very impressive Karina. Je crois que tu es prête pour ta récompense. » Oh et puis, elle avait bien tué 10 hommes l’autre soir. « Prête à jouer ou bien t’as besoin de quelque temps pour te remettre ? » Elle sourit doucement, comme si sa réponse importait.

Karina avait enfoncé le couteau dans le cou de la nouvelle victime et celle-ci s’écroula immédiatement, morte sur le coup. En même temps, vu la quantité de sang qui avait giclé en une fraction de seconds, il n’y avait rien d’étonnant là-dedans. Après tout, elle était une professionnelle et connaissait le corps humain par cœur. « That was very impressive Karina. Je crois que tu es prête pour ta récompense. » La jeune femme était loin d’être fière. Elle s’attendait au pire pour la récompense, il aurait été stupide de sa part de penser qu’elle puisse avoir quelque chose qu’elle considérait comme une récompense. Elle avait peur de la définition qu’Elizaveta donnait à ce concept. « Prête à jouer ou bien t’as besoin de quelque temps pour te remettre ? » Un peu plus ou un peu moins maintenant… Sa nièce se fichait bien de son état de fatigue ou de son état mental, elle n’allait pas lui laisser le choix. « Vas-y. » lui répondit-elle alors simplement.

« Vas-y. » « Viens. » Elle prit sa tante par le bras et se mit à avancer. L’usine devenait trop dangereuse pour elles. Elle laissa Mikhail s’en occuper, tandis que Nikolay les devançait, amenant l’arbalète avec lui. Sa prochaine idée devait se faire à grande échelle. Un genre de voyage scolaire spécialement pour Karina tient. Elle la poussa dans la voiture et s’assit en face d’elle dans la limousine noire de ville. « Je me souviens de la première fois que j’ai ordonné de tuer, tu sais. J’avais six ans, c’était comme un jeu. » Elle pencha la tête doucement. « Alors, je crois que tu devrais jouer aussi. » Et il n’avait pas meilleur terrain que Time Squares en heure de pointes. « En sortant de la voiture, JE vais choisir quelqu’un au hasard et te donner un ordre précis à suivre. Tu n’hésites pas. Tu n’as aucune arme, tu devrais être… resourceful.»

« Viens. » Karina n’eut pas d’autre choix que de suivre sa nièce. Elle aurait pu être soulagée d’enfin sortir de cette usine mais elle savait qu’elle allait sans doute dans un endroit encore pire, ou en tout cas où quelque chose de pire l’attendait. « Je me souviens de la première fois que j’ai ordonné de tuer, tu sais. J’avais six ans, c’était comme un jeu. » La jeune femme regarda Elizaveta avec un peu d’appréhension quand même. Et elle n’était toujours pas à l’aise dans cette voiture. « Alors, je crois que tu devrais jouer aussi. » Jouer. Elles n’avaient certainement pas la même définition du verbe jouer mais bon… Puis elle savait qu’elle n’allait pas du tout s’amuser. « En sortant de la voiture, JE vais choisir quelqu’un au hasard et te donner un ordre précis à suivre. Tu n’hésites pas. Tu n’as aucune arme, tu devrais être… resourceful.» Uh. Karina eut du mal à déglutir et chercha à voir si Elizaveta était sérieuse, ce qui était inutile au fond. « Quoi ? En plein milieu de New York, comme ça ? » Elle la croyait vraiment capable de prendre de tels risques ? Et en fait, elle ne pensait même pas sa nièce capable de ça non plus.

« Quoi ? En plein milieu de New York, comme ça ? » Elizaveta leva le regard vers sa nièce. Elle ne savait pas si c’était l’heure ou quoi que ce soit. Mais elle était vraiment de plus en plus exaspérante. « Sers-toi de ta tête Karina. C’est une chasse à l’homme. Tu attrapes ta proie où tu le veux, mais tu gagnes. Ou tu meurs en essayant. » Un de thème de leurs familles. « C’est ta première fois donc… Je ne te donne pas de limite de temps. » Elle fouilla dans son sac et sortie deux comprimés en gel et les déposa au creux de la paume de Karina. « Si tu te fais attraper en mauvaise posture… » C’était mieux que la prison déjà. Moins honteux et moins encombrant pour ceux qui restaient derrière. Elle était assez sotte pour craquer et donner leurs noms à tous.

Karina était quand même inquiète. Dans l’usine personne ne pouvait la voir, elle était « protégée » et pouvait agir sans trop s’inquiéter. Mais là c’était complètement différent, surtout en à Times Square, ce n’était pas un trou perdu à l’autre bout du monde. « Sers-toi de ta tête Karina. C’est une chasse à l’homme. Tu attrapes ta proie où tu le veux, mais tu gagnes. Ou tu meurs en essayant. » Karina soupira intérieurement. Toujours la même rengaine. Elle avait compris à force. « C’est ta première fois donc… Je ne te donne pas de limite de temps. » Elizaveta était trop généreuse tiens. Si elle continuait comme ça, elle allait peut-être voir un cœur lui pousser dans la poitrine. « Si tu te fais attraper en mauvaise posture… » La jeune femme baissa la tête et vit des gélules. Son cœur manqua un battement. Bah oui, sa nièce n’avait pas confiance en elle, elle allait se faire attraper et elle allait tous les livrer. « Rassurant. » répliqua-t-elle ironiquement. Elle s’en empara tout de même et les mis dans sa poche. « Bon, quelle est ma mission ? » Inutile de trop attendre, ça n’allait pas avoir l’air mieux plus tard donc.

« Rassurant. » Elle baissa les yeux vers les pilules et souris. « To me. It is. » Son grand-père était beaucoup trop généreux avec les traites. Juste parce qu’il aimait sa fille, il laissait la menace vivre de son plein grès. C’était une erreur, Misha l’avait appris très jeune. Vallait toujours mieux s’en débarasser au plus vite. « Bon, quelle est ma mission ? » La blonde haussa des épaules et attendit que la voiture s’immobilise. Elle n’avait pas choisi encore, elle voulait faire quelques choses sur mesure, selon son inspiration du moment. Elle sortit et s’assura que sa tante la suive et marcha pendant un moment, pour se fondre encore mieux à la foule. Bien vite, elle repéra ce qu’elle cherchait. Elle attrapa le bras de la brune et se pencha vers elle, comme pour lui confier un secret. « La femme là. » Elle pointa une femme qui poussait un landau un peu plus loin. « Tu la tus elle, tu me ramènes le bébé. Et je vais t’apprendre comment vendre un esclave, va. » Elle la poussa vers l’avant, comme une mère qui essayait d’apprendre son enfant a joué avec les autres.

Karina se laissa entrainer dehors par Elizaveta et suivit celle-ci en silence tandis qu’elles marchaient à travers la foule pendant un assez long moment. Enfin, sa nièce se pencha vers elle, la forçant à s’arrêter aussi. « La femme-là. » Karina laissa aller son regard là où Elizaveta pointait et elle tomba sur une femme avec son landau. Elle n’était pas absolument sûre que c’était d’elle dont il s’agissait. « Tu la tus elle, tu me ramènes le bébé. Et je vais t’apprendre comment vendre un esclave, va. » La blonde le lui confirma et elle resta immobile un instant, réalisant ce qu’elle lui demandait… Tuer une mère et faire de son bébé un esclave… « Non. Trouve quelqu’un d’autre. » Elle avait tué deux personnes ce soir, trois si on comptait celle que sa nièce avait achevé. « Quelqu’un d’autre. Pas d’enfant. »