« Plus sexy que ça, ça n’existe pas bordel ! » Non, Lynn ne s’extasiait pas le moins du monde devant le miroir de sa chambre alors que Caine venait tout juste de quitter leur appartement pour retrouver son cabinet flambant neuf. En vérité, la jolie canadienne cherchait à se donner du courage. Oui, elle, l’inébranlable chieuse parmi les chieuses, était en pleine remise en question. Après avoir passé pas moins de dix coups de fil en imitant diverses voix à la perfection afin de remplir la journée complète sur l’agenda de son mari auprès de sa secrétaire, Lynn essayait aussi fièrement qu’elle le pouvait un magnifique ensemble commandé auprès d’une jeune japonaise de talent. Pour un peu, la piquante brune se serait presque surprise à hésiter encore et encore avant de n’enfiler définitivement son manteau, des talons aiguilles et, après avoir coiffé sa longue chevelure brune en un chignon serré, elle prit ses clefs de moto pour être persuadée d’être là avant Caine. Il serait capable de la renvoyer chez eux dans le cas contraire ! Au lieu de ça, Lynn fut en mesure de se frayer un chemin directement dans le bureau du psychologue, inventant un bobard aussi gros qu’elle pour rentrer directement sans passer par la case salle d’attente : « Je n’aime pas les trop grands espaces aseptisés, je préfère attendre à l’intérieur » avait-elle énoncé, armée de son fameux culot avant de ne venir attendre Caine jambes croisées contre l’un des fauteuils en face de son grand bureau. C’était classe, comme pièce. Un peu trop épuré à son goût mais il faut de tout pour faire un monde ! Autant dire que Lynn eut un mal fou à ne pas éclater de rire en entendant la secrétaire, au bord de la syncope, faire comprendre à son boss qu’une jeune patiente avait forcé la porte de son bureau en donnant un prétexte fumeux. Elle n’était pas peu fière d’elle, la canadienne… « Faut dire que si elle avait dû me rattraper celle-là, elle aurait eut du mal ! » reprit-elle fièrement, s’attendant à deux types de réaction de la part de Caine : soit il allait hurler, soit il allait accueillir la chose avec plaisir. Peut-être aurait-elle droit à un mélange des deux. « Curiosité c’est mon deuxième prénom tu sais bien ! Je pouvais pas rester sans venir tester la marchandise… tu peux faire une petite analyse chéri ? »

« De toute façon tu ne peux pas m’analyser je suis bien trop puissante ! » Lynn haussa les épaules sans pour autant se relever de la chaise, analysant de son côté les moindres faits et gestes de Caine. Manifestement, il n’avait pas encore compris le but de la manœuvre et c’était tant mieux… dans le cas contraire, tout le charme de la chose aurait été automatiquement rompu ! Mais l’envie de lui confier l’objet de sa visite immédiatement n’y était pas : où était le fun dans tout ça ? Certes, ils se trouvaient sur le nouveau lieu de travail de l’écossais mais il était proprement impossible que Lynn ne vienne pas y faire son tour du propriétaire. Que ce soit par inquiétude ou possessivité, ou encore un brin des deux, la jolie canadienne prenait plaisir à marquer son territoire en quelques sortes… tout en faisant comprendre à Caine qu’elle n’était jamais loin, qu’il ait besoin ou pas. « T’es presque trop sérieux fallait que je mette un peu de folie dans tout ça bordel ! » La jeune femme releva les mains et émit une expression telle que cela frisait l’évidence : bon, d’accord, l’idée de lui arracher sa chemise tout de suite maintenant lui avait traversé l’esprit mais là encore… trop de précipitation tuerait tout le côté fun de la manœuvre. « J’suis curieuse de voir comment tu bosses, c’est tout. Faire choper une putain de crise cardiaque à ton assistante c’était le bonus du jour ! » s’exclama-t-elle fièrement alors qu’elle s’était félinement relevée de son propre fauteuil, parcourant avec une sorte de démarche provocante l’espace du bureau. « Ca manque de perso tout ça… c’est normal le côté éteignoir du truc ? » Délicatement, comme pour annoncer la cerise sur le gâteau, Lynn ôta la ceinture de sa veste pour mieux l’ouvrir très légèrement. Suffisamment pour annoncer la couleur de ce qu’elle portait en dessous, mais pas suffisamment pour tout dévoiler. « Il faut chaud ici, non ? » Il n’y avait vraiment qu’elle pour avoir ce genre d’idées, surtout dans un moment pareil… « Admettons que j’ai réussi à faire péter toute ta journée en réservant chaque horaire, tu vas me dézinguer de suite ou tu vas attendre un peu pour te faire veuf ? »

A peine Caine eut-il prononcé son prénom qu’un sourire diablement mutin prit possession des lèvres de Lynn. Enfin il avait compris ! Mais il faut dire que la jolie canadienne n’était pas quelqu’un de particulièrement prévisible et le pire était toujours certain en sa compagnie. Elle était presque ravie qu’il lui résiste, sa victoire n’en serait que plus éclatante et la bataille précédant celle-ci nettement plus délectable. « Bien sûr que j’y pense attends ! Si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi ! Enfin moi c’est Lynn mais bon, même bordel. » Le pire, c’est que la piquante brunette n’avait aucun scrupule à poursuivre son petit manège on ne peut plus cruellement, ouvrant davantage les deux pans de son imperméable, s’éventant avec le premier flyer qui lui tombait sous la main… si Caine continuait à lui résister, alors elle n’était plus une Maryweather ! « Tu peux toujours essayer de me virer tu sais que c’est moi qui vais avoir le dessus ! Merde, tu connais mes états de service bordel… cela dit j’te confirme c’est pas une annexe de notre chambre, impossible, j’ai trop de goût en matière de déco bordel ! Mais au risque de te désillusionner considérablement chéri, je suis ta seule patiente… c’était tellement jouissif de berner ta secrétaire, haha je suis tellement fiérote de moi ! » D’accord, c’était un peu cruel lorsque l’on sait le mal qu’était en train de se donner Caine à faire marcher son cabinet… mais d’un autre côté, Lynn ne venant jamais à la guerre sans biscuit, il était proprement impossible qu’elle soit venue sans connaissance de cause. Elle savait parfaitement ce qu’elle faisait… comme toujours d’ailleurs ! « Figure-toi que le Shield m’a recrutée pas plus tard qu’hier. C’est pour ça que j’ai demandé à la nounou de venir en mode mission commando urgence pour s’occuper des petits ! Donc tu peux relâcher la pression et donc tu as en face de toi leur nouvelle analyste en chef. Tu peux détendre ton caleçon Armani now ? Non parce que j’ai mis le paquet et je serais vraiment… hargneuse si tu refusais tout ce que tu vois actuellement sois tes p’tits yeux ! » Lynn tourna de façon sensuelle pour mieux lui montrer l’intégralité de l’ensemble qu’elle portait actuellement sous son imper, sans pour autant l’enlever. S’il l’obligeait à partir… autant qu’elle n’ait pas à le remettre. « T’es au courant que y’a des milliers de gars qui voudraient ce que tu as en face de ton pif ? Et toi tu fais la fine bouche, j’hallucine ! »

Lynn était prête à beugler de façon aussi délicate que d’habitude mais lorsqu’il la serra dans ses bras à l’annonce de son nouveau poste, sa colère fut mise en stand-by pour quelques instants. « C’est un crime de te faire une surprise maintenant ? » maugréa-t-elle plus pour la forme qu’autre chose avant de soupirer car Caine lui donnait du fil à retordre : ils n’avaient malheureusement pas eu une seule minute à eux depuis le retour de l’écossais et n’avaient eu que de brefs baisers sans conséquences jusqu’ici… ce n’était pas un crime contre l’humanité que de vouloir se donner corps et âme à son époux après ces longs mois d’enfer, comme si c’était la cerise sur le gâteau pour effacer tout le mal leur ayant été fait. Par chance, le petit manège de Lynn parvint à se frayer un chemin dans les instincts les plus primaires de la piquante brunette et c’est avec fougue qu’elle accueillit son baiser, ceinturant les hanches de Caine à l’aide de ses cuisses musclées alors qu’il venait tout juste de la déposer contre son bureau, abdiquant manifestement qu’importent les conséquences. Après tout, elle avait réservé l’intégralité de sa journée, pas vrai ? Très bientôt, ils n’auraient plus du tout à se préoccuper des soucis financiers et il fallait bien fêter cela dignement… sauf que Lynn ne voulait pas être en mode maman cette fois. Elle voulait qu’il la regarde comme la femme fougueuse qu’il avait désirée dès le premier regard. « Je t’aime aussi, Caine McDouglas… mais relègue le prince charmant au placard, on doit se retrouver autrement toi et moi… j’veux de la sueur, j’veux voir du désir dans tes yeux… sois à moi. Tu en meurs d’envie alors arrête de te retenir Caine… » Comme si elle ne voulait pas de réponse, Lynn prit possession de ses lèvres, s’amusant à commencer à le déshabiller aussi vilement que possible, espérant de tout cœur qu’il n’en viendrait pas à hésiter à la dernière minute. « Me repousse pas » murmura-t-elle à son oreille avant de la mordiller, ne lâchant pas une seconde ses hanches qu’elle tenait toujours entre ses cuisses, tandis que son imper venait de heurter le sol, ôté par les bons soins de Lynn.

Ah, la pilule ! Autant dire que cela était passé totalement au dessus de la tête de Lynn au cours de ces dernières semaines. On ne pouvait pas dire que la vie sexuelle du couple McDouglas ait été réellement active, les deux époux étant bien trop préoccupés par leurs problématiques diverses et urgentes pour se concentrer là-dessus. La piquante brunette n’y avait plus pensé par la suite et surtout pas alors qu’elle fomentait son petit plan pour faire LA surprise du jour à son mari. Et elle n’y pensait toujours pas maintenant, alors qu’elle frissonnait littéralement entre ses doigts et qu’ils s’effeuillaient l’un l’autre avec empressement, envie et amour. « Le canapé est trop loin, bureau ! Rien à foutre ! »[/color] D’autant que ledit canapé était susceptible de recevoir plus tard de vrais patients avec de vrais soucis tout à fait véridiques. Impossible de faire semblant de ne pas être dans un cabinet de psychologie, après tout. Mais plus que toute autre chose, Lynn n’était pas une voyeuriste. Elle n’avait pas la moindre intention de tout faire pour que la secrétaire de Caine ne se chope une nouvelle syncope en les entendant s’octroyer une crapuleuse séance de câlin… chose qui risquerait de devenir véridique s’ils optaient pour le canapé. Non, vraiment, la jolie canadienne était bien trop empressée pour perdre ne serait-ce qu’une seconde de plus, et resserra son étreinte contre les hanches de l’écossais à l’aide de ses cuisses pour le lui faire comprendre : elle le voulait maintenant, tout de suite, sans équivoque possible. Ses baisers tous plus furieux les uns que les autres le laissaient clairement entendre… « Je suis un putain de génie ! » se glorifia-t-elle avant de se surprendre à griffer légèrement le dos de Caine pour contenir les premières caresses fougueuses de son mari, caresses qu’elle s’était surprise à voir dans ses rêves les plus audacieux depuis son retour. Elle attendait, attendait et attendait encore le fait qu’il ne fasse ne serait-ce qu’un pas vers elle… et au final, comme d’habitude, il avait fallut qu’elle se tape la moitié du boulot avec l’audace en prime ! « Merde j’ai trop envie de toi Caine… fallait vraiment que j’te secoue pour que tu te souviennes de ton sex appeal, c’est dingue ! Enlève ton caleçon ou j’en fais des confettis bordel !! »

Quel délice ! Lynn avait l’impression que sa vie allait enfin dans le bon sens et qu’il n’y avait plus grand-chose à craindre désormais : Caine comme elle possédait un boulot, certes Connor était toujours sauvage mais petit à petit son père parvenait à récupérer un peu de cette confiance qui les avait liés autrefois, et enfin, ils se redécouvraient une intimité que la canadienne avait crue à jamais perdue. Il faut dire qu’on ne les avait pas oubliés au niveau des emmerdes et qu’il était presque étonnant qu’ils s’en soient aussi bien sortis. A croire qu’ils finissaient par avoir la peau dure à force… en tout cas, la belle brune constata non sans un indescriptible plaisir à quel point ils venaient de faire trembler ce foutu bureau, Caine s’abandonnant autant qu’elle à cette étreinte sulfureuse qui leur faisait atteindre des sommets de plaisir. Lynn n’aurait pas voulu être ailleurs, et n’avait de cesse de se féliciter pour avoir fait preuve d’autant d’audace. Dans le cas contraire, l’écossais serait-il réellement revenu vers elle ? Sans doute, mais en combien de temps… « Ta mort ? Mourir de plaisir, ça pète son string rose léopard bordel ! Avoue que tu adores que j’te tue ! » Avec Caine dans ses bras, la jeune femme se sentait puissante, invincible même. Ils s’offraient mutuellement un horizon neuf, dépourvu de nouvelles problématiques douloureuses même si Lynn n’avait pas du tout conscience de la panique qui serait bientôt la sienne. Comme quoi, l’absence de son tendre époux avait laissée plus de séquelles qu’elle ne se plaisait à le penser… « C’est un bon début de journée non ? Au moins tu commences sur les chapeaux de roues ! D’accord j’ai réservé toute ta journée parce que j’pensais que tu allais me résister à fond… je devrais jamais douter de mes charmes bordel c’est mauvais pour la santé ! » La canadienne se redressa subitement, aussi nue qu’à sa naissance et pourtant, plutôt que de se jeter sur ses vêtements comme il lui arrivait parfois de le faire, Lynn se colla encore à l’écossais de son cœur pour capturer longuement ses lèvres, poursuivant de fait leur échange amoureux mais continuant également à faire perdurer leur petit cocon protecteur. A vrai dire, si elle s’écoutait elle ne partirait pas avant ce soir, main dans la main avec son mari… mais quelque chose lui disait qu’il risquait de désapprouver grandement ! « Diiis… j’ai un putain de soucis en fait. Je m’aperçois que mon imper est troué ! J’espère que personne a vu mon ensemble de déglingo parce que c’était prévu pour toi, pas pour le Pape… et dire que je suis la championne des plans b normalement ! Ca fait un peu ancien agent en mousse là !! »

Vouloir partir, Lynn ? Jamais de la vie ! Elle préférait mille fois profiter de l’entièreté de cette journée en compagnie de Caine, loin de leurs problématiques récentes et loin de tout problème. Ils les avaient dernièrement enchaînés mais d’un autre côté, vouloir s’imposer n’était pas du tout son intention… l’écossais pouvait vouloir reprendre le contrôle de son agenda après leur petit interlude sulfureux ! Même si la chose aurait probablement choqué la piquante brunette… « A moins que tu ne me vires à grands coups de pompe dans le cul tu peux être sûr que je vais te coller au train toute la journée ! » s’exclama-t-elle avant de déposer un baiser léger comme une brise printanière sur ses lèvres. « D’une, nous avons tout le temps, de deux, ça fait une plombe que tu ne m’as pas invitée au restau ! J’avais oublié de te préciser que je sais être une femme vénale, non ? » Lynn s’en amusait d’avance et par principe car en vérité, elle avait bien l’intention de camper dans le bureau de Caine, où ils étaient protégés de tous les regards et autres jugements de la société. Elle avait même l’idée de commander de la pitance pour qu’ils ne soient aucunement dérangés dans leurs retrouvailles ! « Ca va, fait pas cette tête de trois pieds de long ! Tu sais que je plaisante… un peu ! Naaan on va se faire livrer un bon truc de déglingo et je te kidnappe toute la journée, interdiction de sortir de ce foutu bureau sinon j’te refais le portrait, vu ? » La canadienne laissa échapper un léger rire tandis que Caine lui donnait un plan B au niveau de son habillage : il valait mieux, sinon avec sa jalousie habituelle il était parti pour la syncope… à moins qu’il ne propose de la raccompagner une fois la fin de son boulot venue. Possibilité toute aussi alléchante… « Avant que tu me dises un peu comment tu te sens vis-à-vis de Connor, laisse-moi te dire que ce n’est pas la peine d’espérer t’échapper pour faire du sport à ta pause déjeuner… c’est moi ta pause sport, capisco ? En plus m’est avis que tu t’es déchaîné pour au moins une petite heure… au moins. T’as même droit à un câlin maintenant. »

« Un contrat de mariage ?? Pourquoi ?? T’en as pas marre de sortir des conneries plus grosses que toi sérieux ! » Un contrat de mariage, et puis quoi encore… « J’t’en foutrais tiens ! » maugréa-t-elle alors qu’il se dirigeait justement vers la pièce d’à côté pour raisonner sa secrétaire et faire en sorte que celle-ci prenne sa journée… il valait mieux qu’il s’éloigne car dans le cas contraire, c’est elle qui l’aurait foutu dehors à grands coups de pompe dans le cul, même si cela ne devait rester que verbal ! Mais contrairement aux idées reçues, Lynn n’était pas du tout en colère et prenait plutôt cette journée pour une nouvelle chance à donner à leur couple. L’espace d’un instant, elle avait craint qu’ils ne parviennent pas à revenir à autre chose qu’une simple routine consistant à veiller sur leurs enfants sans jamais se préoccuper d’autre chose. Ils avaient besoin de se retrouver l’un avec l’autre, seuls, c’était devenu vital désormais. « Mais elle a fini par abdiquer parce que je suis irrésistible ou au contraire qu’elle a eu peur de ma grande gueule… » souffla-t-elle non sans détailler son mari pour lui faire comprendre que le sex-appeal de Caine n’était plus à prouver et qu’il avait sûrement pu user de son charme sur son adorable secrétaire. Qu’il se rende compte de sa veine, la canadienne ne l’avait même pas gratifié de l’un de ses fameux élans de jalousie ! Ils avaient suffisamment été secoués par celui de Caine lorsqu’il avait découvert son ancien boulot nocturne… mais en parlant de job, la discussion finit par virer vers ce sujet en particulier et autant dire que le sourire de Lynn se fit légèrement plus arrogant, comme si elle n’avait jamais été aussi fière de son avancée professionnelle. Au moins autant que lors de sa nomination en tant qu’agent terrain pour la CIA. « Oh mais elle l’a fait cette vieille bique ! Et encore tu es très loin du compte sur tu savais le nombre de saloperies qui mériteraient que je la dézingue… mais passons ! J’ai postulé à énormément de cellules différentes et je ne pensais pas que le SHIELD répondrait. Mais tu sais pourquoi ils l’ont fait ? Parce que mon père a sauvé la vie du big boss et qu’il avait follement envie de rencontrer la fille de son sauveur. On est restés cinq heures dans son bureau à décortiquer mes états de service, j’en pouvais plus j’ai cru que j’allais l’étrangler… mais il m’a embauchée tout de suite derrière et je suis son bras droit donc ! Je commence après demain. Hein que tu es fiérot de ta femme, avoue ! » Lynn avait besoin de l’entendre de sa bouche, peut-être…

« Si elle chopait pas une crise cardiaque celle là tu peux me dire où est le fun ? » maugréa Lynn juste pour le fun, tenant ABSOLUMENT à ce que Caine mette au moins quelques photos de famille… exactement comme il l’avait fait à la CIA en mettant une photographie de son fils. La canadienne comptait bien faire de même avec son bureau au SHIELD, déjà pour décourager d’éventuels abrutis souhaitant obtenir des faveurs de sa part alors qu’elle ne serait, évidemment, jamais disposée à les leurs donner. « La prochaine fois j’me déguise en mec et j’ouvre mon imper pour lui prouver que j’en suis pas un, na ! Non mais oh, on apprend pas à Lynn McDouglas à faire la grimace ! » Aouch. La discussion tourna bientôt vers la maladie de Tommy, ou LE sujet provoquant d’indicibles cauchemars à la brunette, mais surtout vers les « retrouvailles » avec son ex. Diable, s’il y avait bien une personne au monde qu’elle avait espéré ne jamais recroiser, c’était bien lui. Il n’était plus rien pour Lynn et encore moins pour son petit bout, mais Tommy avait besoin de son foie et s’il fallait le torturer pour l’obtenir, autant dire qu’elle en tirerait une extraordinaire satisfaction. « Je dois aller lui secouer les puces après-demain vu que je serais en rendez-vous tout près d’où ce cafard puant habite. Mais je vais gérer, t’inquiètes pas. S’il pense m’attendrir avec ses excuses il se flanque le doigt là où je pense jusqu’aux orbites et bien profond en prime !! T’inquiètes donc pas Caine… j’ai commandé Thaï pour remonter le moral des troupes ! »