Mason avait grandement besoin de vacances. Ça allait un peu mieux avec son père depuis quelques temps : par exemple il n’avait pas fait opposition à ce qu’il arrête le droit et c’était un gigantesque pas en avant donc le jeune homme considérait vraiment que tout allait bien. En réalité ils n’avaient toujours rien à se dire mais au moins il n’y avait plus tellement d’animosité entre eux. Mason avait remarqué un « adoucissement » depuis qu’il avait demandé Grace en mariage. Il savait que c’était ce que son père avait toujours voulu donc bon. Mais il était heureux avec la jeune femme, il n’aurait pas pu espérer mieux dans sa vie, c’était la seule chose qui allait bien en fait. Et ça ne pouvait pas continuer comme ça. Le finlandais avait parfois l’impression d’être un de ces héros tragiques de la Grèce Antique, tout ne pouvait pas bien aller au même moment et quelque chose devait forcément finir par clocher, tôt ou tard. La chose qui clochait là, c’était Connor. Connor était de retour à New York après trois ans d’absence. Mason avait réussi à s’y faire, il avait réussi à être heureux et à faire que tout aille bien pour lui. Il avait Grace, il allait faire histoire comme il l’avait toujours voulu et son père commençait à le laisser tranquille. Et Connor était en train de faire vaciller ce fragile équilibre qu’il avait retrouvé. Il étouffait tellement à New York qu’il avait eu l’idée d’emmener Grace en vacances. Un moment rien qu’à eux deux, loin de tout ça, ça ne pouvait que lui faire du bien. Leur faire du bien à tous les deux et à leur couple. Le jeune homme aurait pu tout à fait leur payer un voyage n’importe où dans le monde pour n’importe quelle durée. Mais en lisant le Times un matin, il était tombé sur une espèce de concours pour un voyage. Enfin il n’avait pas lu les détails, il avait juste vu qu’on pouvait lui offrir un voyage et que la destination serait connue au dernier moment… C’était parfait ! Il lui suffisait juste de s’abonner au magasine et de se rendre au kiosque du Times à l’aéroport. Le jeune homme avait donc prévenu sa fiancée qu’il l’emmenait quelque part pour une semaine et que la destination serait une surprise. Ils s’étaient donc tous les deux rendus à JFK à une heure matinale avec des tas de valises, prêt à affronter n’importe quel climat. Et le résultat était tombé : Madrid ! L’Espagne. Mason n’y avait jamais mis les pieds et ne connaissait pas tellement l’endroit pour être honnête, mais il avait vraiment de ces vacances et il était très ouvert. Le voyage en avion qui suivit se passa très bien et le lendemain matin, ils se réveillaient dans leur chambre d’hôtel après une courte nuit. Mason se réveilla en premier. Il essaya d’être discret, déposa un léger baiser sur le front de Grace qui dormait encore et sortit prendre l’air sur leur balcon.

Lorsqu’elle se réveilla ce matin-là, il fallut quelques secondes à Grace pour resituer où elle se trouvait. Enfin, elle ne tarda quand même pas à reconnaître le décor de la chambre d’hôtel où ils étaient arrivés la veille. En effet, quelques jours plus tôt, Mason l’avait prévenu qu’il l’emmenait en vacances pour une semaine. Il n’avait pas voulu lui dire où et Grace avait vite compris que c’était parce qu’il n’en savait encore rien. Mais ça lui convenait quand même, elle ne disait jamais non à des vacances et encore moins quand il s’agissait de partir avec Mason d’ailleurs. A l’aéroport, ils avaient découverts que leur destination était l’Espagne et c’est ainsi qu’il se retrouvait maintenant dans la capitale, Madrid. Grace était déjà venue en Espagne une fois. C’était pendant des vacances avec ses parents mais ceux-ci avait choisi une des stations balnéaires les plus chocs et Grace n’avait vraiment pas vu grand-chose à part leur hôtel. Il était super certes, la piscine était parfaite et les chambres luxueuses à souhait. Sa mère avait même insisté pour qu’elles se rendent au spa une bonne dizaine de fois et la blonde n’avait jamais protesté à cause des massages divins. Mais soit, à part ça, on ne pouvait pas dire que Grace avait vraiment vu grand-chose du pays. Elle espérait que ce serait mieux cette fois. Elle avait même pris son appareil photo avec ce qu’il fallait de batteries et de mémoires pour ne rien manquer.

Comme Mason semblait encore une fois disparut, la jeune femme ne tarda pas à se lever pour aller le retrouver. Elle ne mit fort heureusement pas bien longtemps à le trouver. Le jeune homme n’était pas allé plus loin que le balcon de la chambre d’hôtel. Après l’avoir rejoint, Grace s’approcha de lui et l’embrassa tendrement. Elle s’appuya ensuite contre la rambarde. « A peine arrivé et je te cherche déjà partout. Décidément. » fit-elle un peu moqueuse. Elle le regarda ensuite, le sourire aux lèvres histoire qu’il voit qu’elle n’était pas vraiment sérieuse. Même si elle n’aurait pas été totalement contre le fait qu’il reste au lit un peu plus longtemps. Elle reporta ensuite son attention sur la vue du balcon, vue qui, elle devait bien l’admettre, était vraiment superbe. Rien que pour ça, elle était vraiment contente d’être là. « T’es réveillé depuis longtemps ? » demanda-t-elle ensuite.

Mason n’avait pas réussi à dormir énormément malgré la fatigue. Il n’était jamais venu en Espagne et il avait hâte de découvrir ce nouveau pays. Sa capitale en plus, pouvait-il rêver de mieux ? Avec le concours, il aurait pu tomber sur n’importe quel pays et ça l’aurait tout autant contenté, peu importe la destination. Mais il avait quand même la sensation d’avoir touché le gros lot avec Madrid. Et Grace semblait contente aussi, que pouvait-il demander de plus ? Il était vraiment bien avec Grace ici, il savait que ce séjour leur ferait du bien. Lui, il en avait grandement besoin en tout cas il, il étouffait à New York et s’éloigner un peu était plus que nécessaire. Leur couple, quant à lui, allait on ne peut mieux. Ils venaient d’acheter un magnifique appartement à Manhattan et ils allaient se marier. Il ne manquait plus qu’un enfant pour parfaire le tableau même si Mason n’était pas tellement pressé sur ce point. Il n’avait que vingt et un ans pour le moment et n’avait même pas fini ses études. Il allait même recommencer à zéro à la rentrer alors il n’avait vraiment pas le temps pour ça et il était convaincu que Grace aussi. Ils avaient de toute façon bien assez à faire avec les préparatifs du mariage même si pour le coup, Mason n’était pas vraiment impliqué. Sa mère et celle de Grace avaient pris les choses en mains. Enfin, soit, tout ça était bien loin pour le moment. Ils étaient tous les deux en Espagne et ils n’avaient emmené aucune préoccupation de leur vie new yorkaise dans leurs bagages.

Mason s’était réveillé en premier. L’excitation sans aucun doute. Il voulait sortir de la chambre et partir visiter la ville. Cela dit, il devait attendre que sa fiancée se réveille et il ne voulait pas la réveiller lui-même. Le plus discrètement possible, il était sorti pour se rendre sur le balcon de leur chambre. L’air frais lui faisait le plus grand bien. Quelques instants à peine plus tard, il entendit des bruits de pas et se retourna le sourire aux lèvres pour accueillir Grace. « A peine arrivé et je te cherche déjà partout. Décidément. » le taquina-t-elle après l’avoir embrassé, comme si elle voulait que ça passe mieux. Mais bon, elle n’avait pas non plus tort. « On ne change pas les bonne habitudes. » répondit-il le sourire aux lèvres, tout en haussant les épaules. « Puis là, franchement, je n’étais pas loin. Tu as eu tant de mal que ça à me retrouver ? » Il se mit ensuite à rire et reporta son attention sur le paysage. Il allait d’ailleurs faire une remarque mais la blonde avait déjà repris la parole. « T’es réveillé depuis longtemps ? » « Pas tellement. Une dizaine de minutes ? Peut-être plus. Je ne voulais pas te réveiller. » Il s’approcha ensuite une nouvelle fois d’elle et l’embrassa à son tour. Il nicha ensuite sa tête dans le cou de la jeune femme, qu’il couvrit de petits baisers. « Mina rakastan sinua*» lui murmura-t-il ensuite, dans le leur langue natale. Ils parlaient anglais en général entre eux mais il arrivait que quelques mots ou expressions en finnois se glissent dans leurs paroles. « Je suis content d’être ici avec toi. Cette semaine va être parfaite. »

*Je t'aime

Grace était vraiment heureuse d’être là maintenant, en Espagne. Des vacances ne pourraient pas maintenant leur faire de mal. Enfin pas à elle en tout cas parce qu’elle avait beau ne pas être à plaindre, Grace avait été fatiguée par les dernières semaines avec la recherche d’un appartement et l’installation. Sans compter sa mère qui la harcelait de plus en plus avec les préparatifs du mariage. Non vraiment, cette pause tombait à point nommé. Et puis, être seul avec celui qu’elle aimait ne pouvait vraiment pas lui faire du mal. Sauf que quand elle se réveilla, Grace découvrit qu’elle était juste toute seule en fait. Mason n’était en effet plus dans le lit. La blonde prit quand même bien le temps de s’étirer et de se réveiller complétement avant de partir à la recherche du jeune homme. Une chance, il n’était pas parti très loin et la finlandaise le trouva sur le balcon. Elle commença alors par se moquer du fait qu’à peine arrivé, il l’abandonnait déjà. C’était terrible quand même. Mais bon, même en se plaignant à ce propos, elle consentit à l’embrasser. « On ne change pas les bonne habitudes. » Le jeune femme lui lança un regard un peu désespéré pour le coup et fit une moue boudeuse. « T’es le pire fiancé au monde, je te l’ai déjà dit ça ? » demanda-t-elle en grimaçant. Elle exagérait à peine. Enfin peut-être très très légèrement. « Puis là, franchement, je n’étais pas loin. Tu as eu tant de mal que ça à me retrouver ? » La blonde hocha gravement la tête. « Si, tellement de temps. J’ai failli me perdre dans la chambre tu ne te rends pas compte, c’est terrible. » Ok, elle exagérait peut-être encore, une fois de plus. « Et puis ne cherche pas d’excuses ! Tu m’as abandonné quand même et je suis très triste maintenant. » Mais en réfléchissant bien, il y avait de très fortes chances qu’elle s’en remette. La finlandaise lui demanda par la suite s’il était réveillé depuis longtemps. Question de la plus haute importance. Ou peut-être pas tellement en fait. « Pas tellement. Une dizaine de minutes ? Peut-être plus. Je ne voulais pas te réveiller. » « C’est trop gentil de ta part. » répondit-elle sur un ton moqueur. Il l’embrassa à nouveau avant de nicher sa tête dans son cou. « Mina rakastan sinua*» Un petit sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme. « Minäkin rakastan sinua. » souffla-t-elle à son tour. Ils restèrent quelques minutes comme ça avant que Mason ne reprenne la parole. « Je suis content d’être ici avec toi. Cette semaine va être parfaite. » La blonde s’écarta de lui avant de hocher la tête. « Sans aucun doute. » En même temps, une semaine en Espagne ne pouvait que l’être. « Alors, on fait quoi aujourd’hui ? »

Pour ne pas changer ses bonnes habitudes, Mason avait disparu sur le balcon de la chambre qu’il partageait avec Grace tandis que celle-ci dormait toujours. Il ne voulait pas sortir sans elle mais il n’avait pas non plus envie de la réveiller en s’agitant tout comme il n’avait pas envie de rester au lit alors qu’il était entièrement réveillé. Ce qu’il voulait c’était découvrir la ville et il pouvait en avoir un aperçu depuis le balcon, alors pourquoi pas ? Grace n’avait pas tardé à le rejoindre et il l’avait accueillie tendrement, très heureux qu’elle soit réveillée, très heureux d’être là avec elle. Tout était tellement simple avec elle, elle était vraiment parfaite pour lui. Mason pensait sérieusement à lui demander s’ils pouvaient quitter New York et rentrer chez eux, en Finlande par exemple. Tant pis pour ses études là-bas, tant pis pour son père. Il serait bien mieux loin de lui et de tous ses ennuis new yorkais. Et puis aussi, il n’y aurait aucun risque pour qu’il croise Connor à Espoo. « T’es le pire fiancé au monde, je te l’ai déjà dit ça ? » Mason baissa la tête d’un air coupable. Il s’empara ensuite de la main de la jeune femme et la porta à sa bouche pour y déposer un baiser. « Je sais. Mais je serais un mari parfait tu verras. » Il allait faire plus d’efforts, vraiment. Bon, il savait que la jeune femme ne lui faisait pas vraiment un reproche mais il avait de toute façon la sensation de ne pas être à la hauteur. Grace méritait tellement mieux que lui et pourtant elle l’avait choisi. Mason se moqua ensuite d’elle qui lui reprochait d’avoir encore disparu. La chambre n’était pas bien grande pourtant et elle n’avait pas mis bien longtemps à le rejoindre. « Si, tellement de temps. J’ai failli me perdre dans la chambre tu ne te rends pas compte, c’est terrible. » Il éclata de rire. « Tu mènes une vie tellement difficile ma pauvre, je te plaindrais presque. Mais bon tu m’as retrouvé finalement, c’est tout ce qui compte. » Il allait faire des efforts sur ce point aussi, ne plus disparaitre. Il pouvait bien faire ça pour elle. « Et puis ne cherche pas d’excuses ! Tu m’as abandonné quand même et je suis très triste maintenant. » Sans quitter son sourire, il lui lâcha la main pour aller caresser sa joue. « Je suis horrible, je sais ! Mais tu devrais t’en remettre, tu es une femme forte. » Comme pour s’excuser, il s’approcha d ‘elle et commença à l’embrasser sur les lèvres et dans le cou. Il ne résista pas à l’envie de lui dire je t’aime dans leur langue natale et elle lui répondit exactement la même chose. Cela le fit sourire et c’est serein qu’il s’écarta d’elle. Vraiment, cette semaine serait parfaite et le jeune homme n’avait aucune envie qu’elle se termine. « Sans aucun doute. » Il hocha la tête, convaincu. « Alors, on fait quoi aujourd’hui ? » « Hmm, par où pourrait-on commencer ? » Il prit un air faussement pensif alors qu'il avait déjà une idée derrière la tête. « On pourrait faire monter le petit-déjeuner dans la chambre ? Je meurs de faim. Après, on verra, tu choisiras. Mais d'abord on mange. »

Grace était vraiment parfaite et trop forte, elle avait réussi à retrouver Mason très vite, en un temps record même ! En même temps, il était sur le balcon. A à peine cinq mètres d’elle. Ca n’avait donc rien d’un exploit tout ça. Mais soit. Juste après avoir retrouvé Mason, la blonde ne se gêna pas pour lui reprocher d’être le pire fiancé au monde. A raison bien sûr. Le jeune homme eut au moins le mérite de prendre un air coupable en l’entendant lui dire ça. Et puis après, il lui embrassa la main, cherchant visiblement à l’amadouer. « Je sais. Mais je serais un mari parfait tu verras. » La jeune femme lui lançait un regard un peu sceptique quand même sur le coup. Elle exagérait franchement parce que Mason n’était pas si pire que ça en vrai. Il était même parfait du point vue de la finlandaise, elle n’aimait juste pas trop lui dire (au cas où il prendrait la grosse tête). « D’accord. Je t’accorde le bénéfice du doute alors. J’attends de voir. » fit-elle avec un petit sourire. « Note à quel point je suis généreuse. » Il ne le méritait pas vraiment en plus parce qu’à cause de lui, elle avait failli se perdre dans la chambre (qui n’était en vérité pas si grande que ça, c’était juste son talent pour l’exagération qui ressortait). Mason ne trouva rien de mieux à faire à ce moment-là que d’éclater de rire. « Tu mènes une vie tellement difficile ma pauvre, je te plaindrais presque. Mais bon tu m’as retrouvé finalement, c’est tout ce qui compte. » La jeune femme fit la moue. « Tu ne devrais pas te moquer de moi comme ça. C’est vrai que ma vie est très difficile. » Tellement qu’il y avait sûrement un tas de gens qui aurait voulu prendre sa place. Mais il ne fallait pas croire ! Mason l’avait rendu très triste en l’abandonnant comme ça. « Je suis horrible, je sais ! Mais tu devrais t’en remettre, tu es une femme forte. » La jeune femme hocha la tête avant de s’éloigner un peu de lui. « Oui je sais, mais il le faut bien. Pour te supporter. » La dernière précision était juste obligatoire en fait.

Finalement, la finlandaise s’intéressa au fait de savoir ce que Mason voulait faire aujourd’hui. C’était très important ça. Pour sa part, tout lui convenait du moment qu’elle pouvait voir un peu du pays et qu’elle était avec son fiancé. « Hmm, par où pourrait-on commencer ? » Grace connaissait assez Mason pour savoir qu’il avait déjà une idée derrière la tête mais il avait l’air de vouloir se la jouer et faire du suspense. La jeune femme patienta donc simplement le temps qu’il se décide à parler. « On pourrait faire monter le petit-déjeuner dans la chambre ? Je meurs de faim. Après, on verra, tu choisiras. Mais d'abord on mange. » Oh oui ! C’était la meilleure idée du monde ! « Tu viens d’avoir la meilleure idée au monde-là tu sais. » fit-elle en s’approchant de lui pour l’embrasser. « Je suis affamée. » Elle s’éloigna ensuite de lui et retourne à la chambre pour appeler le room-service. Elle passa la commande rapidement et se tourna pour voir si Mason l’avait suivie pour une fois. Elle eut le plaisir de constater que c’était bien le cas. « Voilà, tu ne vas bientôt plus mourir de faim. Je suis géniale hein ? Par contre, ça reste toujours toi qui choisis ce qu’on fait aujourd’hui. »

Grace venait d’accuser Mason d’être un mauvais fiancé. Le pire au monde pour être exact. Il pouvait bien le lui accorder, il était loin d’être parfait. Mais il allait se rattraper, il se le promettait. Il promit d’ailleurs à la jeune femme qu’il allait être le meilleur des maris. Il ne pouvait pas vraiment faire pire de toute façon. « D’accord. Je t’accorde le bénéfice du doute alors. J’attends de voir. » Le jeune homme secoua la tête d’un air amusé, c’était déjà ça et il ne pouvait pas se montrer trop difficile. « Ce n’est pas comme si tu avais le choix de toute façon. » Ils n’allaient clairement pas se marier tout de suite donc elle aurait à attendre pour voir quel genre de mari il serait. Sinon, il lui restait la solution de le quitter tout de suite mais il n’allait pas lui proposer ça parce que c’était la dernière chose dont il avait envie. Il avait vraiment besoin d’elle dans sa vie. « Note à quel point je suis généreuse. » Et elle s’attendait à quoi en fait, à ce qu’il se mette à genoux et commence à la se prosterner devant elle ? Il ne le ferait pas mais l’intention y était. « Tu es parfaite et je ne te mérite pas. » répondit-il d’un air solennel, espérant que cela suffirait à l’apaiser. Visiblement pas vu qu’elle ne tarda pas à dramatiser le fait qu’il l’ait laissée dormir tranquillement. Vraiment, il était pire que le diable ! «  Tu ne devrais pas te moquer de moi comme ça. C’est vrai que ma vie est très difficile. » « Tu es très à plaindre, c’est vrai. » répondit-il d’un ton moqueur. « J’aurais dû te réveiller en fait, si j’avais su. Quoi que là encore tu aurais trouvé le moyen de m’en vouloir… C’est peut-être toi la pire fiancée au monde en fait ! »  Elle lui faisait tellement de peine qu’il avait envie de la prendre dans ses bras. A la place, il tenta de lui remonter le moral en lui accordant qu’elle était forte et qu’elle pouvait tout surmonter. « Oui je sais, mais il le faut bien. Pour te supporter. » Outré, sa bouche pris la forme d’un O.  « J’étais prêt à retirer ce que je viens de dire mais en fait non, tu es vraiment la pire fiancée du monde. » répliqua-t-il avec une moue boudeuse. Cela ne dura cependant pas bien longtemps puisque la jeune femme, se calma et finit par s’intéresser à ce qu’il voulait faire. Manger bien évidemment !  « Tu viens d’avoir la meilleure idée au monde-là tu sais. Je suis affamée. » Il fit une mini révérence avec la tête et la laissa aller s’occuper de la commande tout rentrant de nouveau dans la chambre pour allonger s’allonger dans le lit. Il était tout le temps affamé lui, la nourriture, quelle qu’elle soit, était ce qu’il préférait au monde.  « Voilà, tu ne vas bientôt plus mourir de faim. Je suis géniale hein ? Par contre, ça reste toujours toi qui choisis ce qu’on fait aujourd’hui. » « Géniale, parfaite, tout ce que tu veux. » Dès que la nourriture entrait en jeu, il n’était plus maitre de ses actions et on pouvait faire de lui ce qu’on voulait. « Et pourquoi je dois choisir ? Je voulais être galant. Il n’y a rien que tu veuilles faire en particulier ? » Il fit la moue mais l’invita tout de même à venir le rejoindre. Quoi de mieux qu’un petit-déjeuner au lit ?

Mason venait de promettre qu’il serait le meilleur mari (à défaut de savoir être un bon fiancé) mais Grace avait quand même quelques doutes sur ce point. Des doutes tout à fait raisonnables. Elle décida néanmoins de croire en ses paroles et d’attendre de voir ce qu’il en serait réellement.  « Ce n’est pas comme si tu avais le choix de toute façon. » Ce n’est clairement pas la réponse qu’elle attendait et la blonde prit un air déçu. « Pas forcément. » fit-elle en fronçant les sourcils. « Je pourrais décider que t’es trop nul et juste te quitter. » Comme si elle pouvait vraiment faire ça ! Elle aimait vraiment beaucoup trop Mason. En tout cas, elle décidé quand même de faire comme si elle venait de faire un des actes les plus généreux au monde. « Tu es parfaite et je ne te mérite pas. » Well, elle sentait bien qu’il n’était pas tout à fait sincère avec elle mais elle décida de se contenter de ça et lui flatta la tête. « Bien, tu as mis le temps mais tu as fini par comprendre. » Il n’était peut-être pas autant un cas désespéré que ça en  fin de compte. Mais il recommença bien vite à se moquer d’elle et de sa pauvre vie tellement difficile. « Tu es très à plaindre, c’est vrai. » Oui, avec lui, elle était très à plaindre, c’était certain. « J’aurais dû te réveiller en fait, si j’avais su. Quoi que là encore tu aurais trouvé le moyen de m’en vouloir… C’est peut-être toi la pire fiancée au monde peut-être ! » Oh pauvre chéri, c’était lui qui était très malheureux avec ça. « Comme si je me plaignais tout le temps. » Ce n’était pas le cas honnêtement, elle était même plutôt très facile à vivre. « Enfin non, ce n’est pas moi. » Mais elle retenait bien qu’il ait dit ça alors qu’elle était un ange. C’est pour ça qu’elle ajouta qu’elle était obligée d’être forte pour le supporter. Il fallait bien qu’elle se venge un peu.  « J’étais prêt à retirer ce que je viens de dire mais en fait non, tu es vraiment la pire fiancée du monde. » Pas du tout, elle était juste géniale. Grace roula des yeux devant sa moue boudeuse  et s’approcha de lui pour l’embrasser et l’amadouer. « Mais je serai la meilleure des femmes. » souffla-t-elle en reprenant ce que le jeune homme avait lui-même dit plus tôt. Elle le questionna ensuite sur ce qu’il voulait faire de leur journée et le jeune homme fit preuve de beaucoup d’ambition en disant qu’il voulait prendre un petit-déjeuner. Ils allaient aller très loin avec ça ! Mais bon, comme Grace avait faim, elle reconnut que c’était une bonne idée et s’occupa même d’appeler le room-service. En raccrochant, elle vit qu’il l’avait rejointe. Elle l’informa alors que la commande était passée et qu’il devrait quand même choisir ce qu’ils feraient de la journée. « Géniale, parfait, tout ce que tu veux. Et pourquoi je dois choisir ? Je voulais être galant. Il n’y a rien que tu veuilles faire en particulier ? » La finlandaise plissa les yeux. « Et je peux savoir depuis quand tu es galant ? » Non parce qu’elle avait beau aimé Mason, elle savait bien que c’était loin d’être sa qualité première. « Non rien. Donc si tu ne choisis pas, on risque de devoir passer la journée ici. Et on fait mieux. » Elle se posa ensuite à son tour sur le lit. « Même si je suis sûre qu’on trouverait quand même à s’occuper même là. »

Grace ne semblait pas vouloir croire Mason quand il disait qu’il serait un mari parfait. Elle voulait attendre de voir par elle-même, ce qui était la seule solution selon le jeune homme. Ça ou le quitter sur le champ mais comme il ne voulait pas que ça arrive il se retint bien de le lui dire. « Pas forcément. » L’air de la jeune femme ne présageait rien de bon. « Je pourrais décider que t’es trop nul et juste te quitter. » Oh. Il était tellement doué, il l’avait vu venir celle-là. « Très bien, quitte-moi. Je serais là à t’attendre quand tu te rendras compte de ton erreur. » répliqua-t-il en croisant les bras, l’air très amusé. Intérieurement, il ne faisait pas trop le malin. Ce risque existait dans tous les couples et parfois la sentence tombait au moment où on s’y attendait le moins. Pour éviter ça, le finlandais se mit à la complimenter. Elle ne trouva pas d’autre moyen pour le remercier que de lui flatter la tête comme s’il était un enfant sage. « Bien, tu as mis le temps mais tu as fini par comprendre. » « Je suis parfait, que veux-tu. » répondit-il en haussant les épaules d’un air innocent. Si les dieux l’avaient doté de qualités exceptionnelles, il n’y était pour rien et les autres devaient faire avec. Il était par exemple très doué pour se moquer des autres et il venait une nouvelle fois de le prouver en se moquant de Grace. Elle le cherchait tellement qu’il ne pouvait pas s’en empêcher. « Comme si je me plaignais tout le temps. » Il se mordit la tête et secoua la tête de gauche à droite, un peu désespéré. « Non mais le peu de fois où tu le fais me suffit amplement. » Franchement, il n’était pas à plaindre avec elle mais il ne pouvait pas la complimenter trop souvent par peur qu’elle se rende compte qu’elle était vraiment trop bien pour lui et qu’elle finisse par le quitter pour une autre. S’il ne voulait pas ça il n’aurait peut-être pas dû l’accuser d’être la pire fiancée du monde – juste retour des choses à son humble avis. « Enfin non, ce n’est pas moi. » Elle ne semblait vraiment pas apprécier. « Mais je serai la meilleure des femmes. » l’imita-t-elle après l’avoir embrassé seulement pour l’amadouer. Elle était redoutable. « J’attends de le voir pour le croire. » se moqua-t-il, une fois de plus. « Et ce n’est pas avec tous ces baisers que tu vas réussir à m’amadouer. Je resterais sur ma position ! » Quoique, ses baisers étaient très agréables quand même et… il était extrêmement faible. A cause de ça et à cause de la nourriture. La nourriture était clairement sa plus grande faiblesse et il salivait déjà à l’idée de prendre son petit-déjeuner au lit. Par contre le fait de choisir lui plaisait un peu moins. Il aurait préféré que Grace le fasse mais non, elle n’était une fois de plus pas contente ! Il ne comprendrait jamais les femmes. « Et je peux savoir depuis quand tu es galant ? » Le jeune homme lui tira la langue de façon enfantine. « Je m’entraine à être un bon mari, comme je te l’ai promis. Tu devrais essayer aussi ! » Elle était désespérante parfois. Elle avait de la chance qu’il l’aime énormément. « Non rien. Donc si tu ne choisis pas, on risque de devoir passer la journée ici. Et on fait mieux. » Mason soupira bruyamment pour montrer son mécontentement. « Mais je suis sûr que ce que je vais choisir ne te plaira pas, parce que tu aimes me contrarier. Tu ne fais que ça depuis tout à l’heure. » répondit-il avec une mine d’enfant triste. Quant à rester toute la journée ici… « Même si je suis sûre qu’on trouverait quand même à s’occuper même là. » Ils pensaient exactement la même chose. « On n’est quand même pas venus jusqu’ici pour rester enfermés dans une chambre. » Ils avaient une magnifique chambre dans leur nouvel appartement à New York qui était parfaite pour ça. « Tu peux toujours demander au gars du room service ce qu’il nous conseille de faire quand il nous apportera notre repas. » Comme ça, aucun des deux ne choisirait et c’était parfait.

Grace avait trouvé un autre alternative au fait de d’attendre de voir si Mason pouvait effectivement être un mari parfait. Elle pouvait tout aussi bien le quitter. C’était une autre solution ça, non ? Mais ce n’était pas une idée qui convenait vraiment à Grace quand même. Elle aimait Mason même s’il était très nul. « Très bien, quitte-moi. Je serais là à t’attendre quand tu te rendras compte de ton erreur. » La jeune femme roula des yeux. « Genre ce serait une erreur. » fit-elle sur un ton peu convaincu. Oui, clairement ça en serait une mais elle ne voulait juste pas le reconnaître devant lui. Elle avait sa fierté quand même. Mason reconnut finalement (sans pour autant avoir l’air trop convaincu) qu’il ne la méritait pas et qu’elle était parfaite. Il était temps qu’il le dise ! Pour le récompenser, Grace lui flatta la tête gentiment. « Je suis parfait, que veux-tu. » Uh. Tout de suite. « Je n’irais pas jusque là non plus. » fit-elle en secouant la tête. « Disons que t’es… pas mal. » Voilà. Pas mal ça sonnait bien. Elle aurait pu dire presque parfait aussi non mais c’était déjà trop. Le jeune homme eut ensuite l’air de dire qu’elle se plaignait souvent et cela ne convenait pas vraiment à la finlandaise. Personnellement, elle se trouvait très facile à vivre en fait. « Non mais le peu de fois où tu le fais me suffit amplement. » « Et bah heureusement que je me plains pas autant que toi alors. Sinon tu serais vite las. » Oui parce que c’était bien connu, Mason était un bébé qui n’était jamais content. Ce qu’elle venait de dire contribua sûrement à la conclusion du jeune home comme quoi elle était la pire des fiancées. Mais en parfaite imitation de son fiancé un peu plus tôt, Grace promit d’être la meilleure des femmes et tenta de l’amadouer avec des baisers. « J’attends de le voir pour le croire. » La jeune femme laissa échapper un petit rire avant de l’embrasser à nouveau. « Et ce n’est pas avec tous ces baisers que tu vas réussir à m’amadouer. Je resterais sur ma position ! » Elle le regarda un peu blasé et secoua la tête avant de se rapprocher à nouveau de lui. « Je sais que c’est faux. Et tu le sais aussi. » souflla-t-elle à son oreille. « Tu n’es pas capable de résister à mes baisers. » Elle faillit ajouter qu’il était faible mais elle décida de s’abstenir au moins-là-dessus.

Après avoir appelé le room-service, il fut question de ce qu’ils allaient faire aujourd’hui et Mason refusait de choisir sous prétexte de galanterie. Grace ignorait bien avant aujourd’hui que le jeune homme savait être galant, c’était nouveau ça. « Je m’entraine à être un bon mari, comme je te l’ai promis. Tu devrais essayer aussi ! » La blonde fit la moue. « Un bon mari ferait sûrement ce que sa femme lui demanderait dans ce cas-là. » lui fit-elle remarquer. Ca l’arrangeait de dire ça en fait. « Et j’essaierais peut-être un jour, faut voir. » Elle était déjà merveilleuse de toute manière. Elle n’avait donc pas réellement besoin de s’améliorer. La jeune femme tenta d’argumenter par la suite en faisant valoir que si Mason ne décidait pas de ce qu’il faisait, ils devraient sûrement passer la journée ici. « Mais je suis sûr que ce que je vais choisir ne te plaira pas, parce que tu aimes me contrarier. Tu ne fais que ça depuis tout à l’heure. » « Hey ! » La jeune femme frappa l’autre sur l’épaule. « Ce n’est pas vrai. » fit-elle en croisant les bras. « Je ne te contredis pas juste pour le plaisir. » Enfin si peut-être un peu en fait. Soit, maintenant qu’elle y pensait, ce n’était peut-être pas si dramatique même s’ils restaient ici, il trouveraient quand même de quoi s’occuper. « On n’est quand même pas venus jusqu’ici pour rester enfermés dans une chambre. » « C’est toi qui fais tout pour me contredire tu vois là. » Elle essayait pourtant de se montrer un peu plus conciliante pour une fois en cherchant une autre solution à leur problème. « Tu peux toujours demander au gars du room service ce qu’il nous conseille de faire quand il nous apportera notre repas. » Bah oui, bien sûr. La finlandaise roula des yeux. « Tu sais quoi ? Tu lui demanderas toi-même hein. » fit-elle en soupirant.

Grace menaça Mason de le quitter. Elle n’était pas patiente visiblement et elle préférait ça plutôt que d’attendre de voir à quel point il serait parfait en tant que mari. Parce que lui en était tout à fait sûr, il serait le meilleur des maris parce que de toute façon il ne pourrait pas faire pire que ce qu’il avait fait jusque-là. Sa performance en tant que fiancé ne resterait pas dans les annales mais il comptait bien prouver à Grace qu’elle aurait eu raison d’attendre. « Genre ce serait une erreur. » Ou qu’elle avait fait une erreur. « Erreur. C’est tout à fait le mot que j’utiliserais oui. » Il était clair qu’elle allait le regretter. Mais bon tant pis pour elle quoi, elle n’avait qu’à prendre le risque. Quoi que franchement, il aurait beaucoup à y perdre aussi mais il préférait celui que tout cela n’atteignait pas pour ne pas que Grace comprenne qu’elle était en position de force. A la place il préféra dire qu’il était parfait. « Je n’irais pas jusque-là non plus. » Le jeune homme fronça les sourcils et sa bouche prit la forme d’un O. « Disons que t’es… pas mal. » « Pas mal ? » répéta-t-il quelque peu choqué. « Je suis plus que pas mal et tu le sais très bien. Mais ça te ferait trop mal de reconnaitre que tu as tort et que j’ai raison. » C’était aussi simple que ça, elle faisait preuve de mauvaise foi. Il était parfait contrairement à elle qui ne faisait que se plaindre depuis tout à l’heure. « Et bah heureusement que je me plains pas autant que toi alors. Sinon tu serais vite las. » Il soupira et secoua la tête, faisant celui qui n’entendait pas. Il finit même par lui tirer la langue parce que c’était la seule chose intelligente qu’il ait trouvé à lui répondre. Elle était vraiment la pire des fiancées ! Elle pouvait bien dire de lui ! Du coup pour se moquer, elle lui répéta qu’elle serait la meilleure des femmes. Ça aussi il attendait le voir pour le croire tiens. « Je sais que c’est faux. Et tu le sais aussi. » dit-elle tout en l’embrassant. Elle était pire que le diable à essayer de l’amadouer comme ça… Parce que contrairement à ce qu’il prétendait, il ne pouvait pas vraiment y résister. « Tu n’es pas capable de résister à mes baisers. » Il voulut la contredire, vraiment. Mais il ne réussit qu’à hocher doucement la tête pour approuver. « Je suis bien trop faible pour ça. » répondit-il à voix basse avant de tourner la tête pour l’embrasser à nouveau. Cela aurait pu continuer comme ça toute la journée et cela ne l’aurait pas dérangé. Mais il se rappela bien vite qu’ils étaient en Espagne et qu’ils n’allaient pas avoir l’occasion de revenir si souvent que ça. Ils devaient donc en profiter et s’occuper autrement que de rester dans leur chambre toute la journée. Comme il était galant, il proposa à Grace de choisir ce qu’elle voulait faire. Seulement, et il aurait dû s’y attendre, cela ne convainc pas à la jeune femme qui préférait le laisser choisir lui. Gosh qu’elle était difficile ! Et après elle s’étonnait qu’il soit si difficile à vivre parfois. « Un bon mari ferait sûrement ce que sa femme lui demanderait dans ce cas-là. » Il ne voulait toujours pas choisir parce que bien sûr, peu importe ce qu’il choisirait, cela ne lui irait pas. Et dire qu’il avait voulu faire un effort pour elle et que cela ne lui toujours pas… Il était totalement perdu pour le coup. « Et j’essaierais peut-être un jour, faut voir. » Mason se contenta de lever les yeux au ciel pour toute réponse. « T’es vraiment loin d’être la femme parfaite si tu commences comme ça. » Si elle ne voulait pas faire d’efforts eh bien il n’en ferait pas non plus, et voilà, tout le monde serait content. Mais il ne voulait pas choisir pour ne pas lui donner raison. Elle aimait tellement le contrarier qu’il pouvait bien lui rendre la monnaie de sa pièce un peu. « Hey ! » Il se reçut un coup sur l’épaule, sorti de nulle part. « Ce n’est pas vrai. » Mason ne l’écouta pas, trop occupé à se frotter l’épaule. Il n’exagérait même pas le pire. « C’était pour quoi ça ? Tu ne peux pas me frapper parce que je dis la vérité ! » Il n’y a que la vérité qui blesse, c’est bien connu. « Je ne te contredis pas juste pour le plaisir. » Le finlandais se mit à rire. « Bien sûr. » Mauvaise foi une fois de plus. « C’est toi qui fais tout pour me contredire tu vois là. » Ce n’était pas juste pour la contredire, il s’agissait juste de bon sens ! Sérieusement, qui faisait des milliers de kilomètres pour faire quelque chose qu’il pouvait faire chez lui ? Certainement pas Mason. Comme ils n’étaient pas décidés, aucun des deux, à trouver ce qu’ils allaient faire, le jeune homme finit par dire à Grace qu’elle n’aurait qu’à demander conseil au mec du room service. « Tu sais quoi ? Tu lui demanderas toi-même hein. » La seconde d’après, on frappa à la porte. « Tu ne vas vraiment faire aucun effort, hein ? » demanda-t-il désespéré avant de se lever pour aller ouvrir la porte. Il récupéra le plateau de petit-déjeuner et donner un pourboire au gars avant de le laisser partir. Il revint ensuite s’asseoir aux côté de sa fiancée dans le lit et posa le plateau sur les genoux de celle-ci avec précaution. « Madame est servie ! » fit-il avec un grand sourire. Bien évidemment, il n’avait rien demandé au garçon d’étage.

Apparemment, l'idée que Grace avait eu de quitter Mason était une erreur. Il avait bien voulut le souligner plusieurs fois-même. Soit, elle ne le quitterait donc pas et attendrait patiemment de voir le jeune homme se transformer en mari parfait. Par contre, elle refusait de reconnaître qu'il était parfait et ce, même s'il avait dis pareil d'elle juste avant. Elle voulait bien lui accorder à la limite qu'il était pas mal. Pas mal c'était mieux que nul. Il était en progrès déjà.« Pas mal ? » Hmm, il fallait croire que ça ne lui suffisait pas parce qu'il avait l'air choqué. « Je suis plus que pas mal et tu le sais très bien. Mais ça te ferait trop mal de reconnaitre que tu as tort et que j’ai raison. » Gosh, quelle modestie. La jeune femme roula des yeux le plus discrètement possible et soupira. « Bien sûr. » dit-elle alors. « Parce que j'ai toujours raison. » Et ça, c'était lui qui avait beaucoup de mal à le reconnaître. Elle pouvait toujours essayer de lui faire reconnaître ça sous la torture. Ou en l'embrassant sinon. Elle avait déjà remarqué qu'il ne savait pas résister à ses baisers. Il était beaucoup trop faible pour ça. Elle en eu la preuve lorsqu'elle réussit à le faire arrêter de bouder juste après juste en l'embrassant justement. « Je suis bien trop faible pour ça. » La jeune femme eut un petit sourire tandis que Mason l'embrassait à nouveau. « Je pense pouvoir te pardonner ça. » souffla-t-elle lorsqu'il s'écarta d'elle. Elle le pouvait d'autant plus que ça l'arrangeait qu'il soit si faible comme ça. Ils débattirent ensuite de ce qu'ils allaient faire. Ou plutôt, de qui allait choisir ce qu'ils allaient faire aujourd'hui. Mason voulait qu'elle choisisse et elle refusait. Il fallait croire que ça faisait d'elle une fiancée horrible. Hmm, tant pis, elle vivrait avec ça. Elle se rattraperait et deviendrait une femme parfaite après. Comme lui. Quant à cette histoire de choix, Mason joua la carte de la galanterie et Grace l'informa qu'un mari parfait ferait ce que sa femme lui demandait. « T’es vraiment loin d’être la femme parfaite si tu commences comme ça. » « Mais je suis encore dans la peau de la fiancée horrible là. » Elle comptait la garder jusqu'au mariage même, que ça lui plaise ou non. Le jeune homme laissa ensuite entendre qu'elle le contredisait toujours juste pour le plaisir et la blonde se vengea en le frappant. « C’était pour quoi ça ? Tu ne peux pas me frapper parce que je dis la vérité ! » Pour la peine, elle le frappa une fois de plus, il pourrait se plaindre d'être battu en plus comme ça. « Tu ne dis pas la vérité. C'est pour ça que je te frappe ! » Elle était choquée qu'il dise du mal d'elle ainsi. C'était terriblement méchant. Finalement, dans sa lâcheté énorme de ne pas choisir, Mason déclara que Grace pouvait demander au mec du room-service de choisir pour eux. Il pouvait toujours rêver ! Qu'il se débrouille tout seul. « Tu ne vas vraiment faire aucun effort, hein ? » La jeune femme secoua la tête. « Non. Tu vas devoir vivre avec. » Il était vraiment à plaindre. Enfin... ou pas. Le jeune homme alla finalement ouvrir la porte et revint bientôt avec le plateau de nourriture. « Madame est servie ! » Grace se redressa avec un grand sourire aux lèvres. « Parfait ! » Elle mourrait vraiment de faim ! Elle se servit d'abord à un café et commença à la boire avant de souvenir que Mason devait demander quelque chose au type du room-service. « Alors ? » l'interrogea-t-elle alors. « On fait quoi aujourd'hui du coup ? »


Et j'ai raccourci