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Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo

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MessageSujet: Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo EmptyDim 30 Mar - 22:21

Abigail & Milo ₰  Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe.

Cherchez l'erreur. Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe. C'est le phénomène des vents contraires, pleurez, pleurez la risée du ciel. L'homme sans nouvelle. ▲ Kyo


Ca allait déjà faire un mois que je bossais pour Abigail et que, du coup, je vivais à ses côtés. Je devais bien admettre que si les choses n'étaient pas aussi naturelles que ce que je voulais bien montrer, ça ne se passait pas vraiment mal non plus. Je ne trouvais pas la cohabitation très difficile. Mais ce n'était quand même pas si facile que ça. Parce que, surtout, je tâchais de l'éviter tant bien que mal. Histoire d'éviter toute situation gênante ou j'allais encore me taper une honte monumentale en lui laissant entrapercevoir mon attirance pour elle. C'était une mauvaise idée pour mon ego et ma fierté, que de lui montrer ce genre de chose, je le savais bien. Et je savais que je ne pouvais pas supporter davantage en ce sens là. Mais je n'avais pas non plus mis des distances folles entre nous. Il me semblait que je n'étais pas tout à fait capable de ça non plus. Et puis je ne souhaitais vraiment pas lui mettre la puce à l'oreille. A la base, nous étions tout de même de bons amis. Et j'espérais pouvoir sauver notre amitié justement. Donc je gardais mes distances, mais pas trop non plus. Il fallait un juste milieu. Est-ce que j'y étais ou est-ce que j'étais loin de l'être ? Bon sang, je me tourmentais vraiment trop à ce sujet. Heureusement, ça ne m'empêchait pas de trouver facilement le sommeil le soir, une fois que j'étais allongé dans la chambre d'amis.

Enfin, je parvenais à me reposer comme il se devait et à avoir des nuits normales, comme tout le monde. De bonnes nuits de sommeil et trois repas par jour, ça n'avait que de bons effets sur ma petite personne. Une forme retrouvée et quelques kilos de plus. Je tâchais de ne pas penser au fait que ce n'était temporaire et qu'à un moment ou à un autre, j'allais bien devoir retrouver ma foutue rue. Je parvenais quand même  à faire durer la chose. Je devais bien reconnaître ça, oui ... Je faisais durer mon boulot. Je prenais tout mon temps tout en donnant quand même l'impression de bosser vraiment beaucoup, en prenant peu de pause. En réalité, je flânais. J'avais presque terminé la devanture du magasin maintenant. Et bientôt, il me faudrait m'occuper de l'intérieur. J'ignorais encore si je devais faire les murs et tout, avant, ou plutôt les meubles. Parce que je n'aurais évidemment pas le temps de faire tout ça durant trois jours de fermeture. Et en un sens, je préférais ne pas avoir le temps en trois jours justement ! Parce que ça signifierait alors, pouvoir prolonger encore un peu mon séjour à ses côtés. J'espérais vraiment qu'elle ne s'en rendait pas compte. Elle croirait que je voulais seulement toucher un peu plus d'argent. Alors que l'argent, je m'en foutais .Ce n'était rien à comparer du plaisir que c'était d'avoir un minimum de confort comme tout à chacun. Et le fait de vivre avec une personne que je considérais comme une amie, c'était également un point non négligeable. Et pourtant, je continuais quand même de l'éviter tant que possible. Comme ce soir là où je rentrai un peu plus tard. Je m'étais simplement promené, comme je le faisais parfois. Les nuits étaient plus douces. Mon retour dans la rue ne devrait donc pas être vraiment horrible. Mais penser à ça me dérangeait beaucoup pour l'instant. Et j'entrai donc doucement dans l'appartement, pour ne pas la réveiller. Mais elle l'était déjà. Et je fus surpris de la voir et l'entendre jouer du piano. Je me doutais qu'elle en jouait, puisque j'avais vu le piano. Je n'étais pas complètement idiot encore. En tout cas, je fermai la porte derrière moi et allai poser mon sac dans la chambre, avant de revenir me poster à quelques pas d'elle, pour l'écouter jouer.
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MessageSujet: Re: Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo EmptyLun 31 Mar - 21:20

Milo & Abigail
Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe.



Cela faisait un mois que Milo vivait chez moi. Un mois qu’il travaillait pour moi. Un mois où nous passions, malgré tout, la plus grande partie de nos journées, à proximité l’un de l’autre. Et cela n’avait rien de désagréable… Et je n’avais de cesse de compter les jours. Ce n’était pas que je ne le supportais plus… Bien au contraire ! Le temps passait, le travail de Milo avançait…Et d’ici peu, il partirait. Car je doutais franchement qu’il reste « gratuitement ». Pourtant, cela ne me dérangeait pas. Je m’étais faite à sa présence et je devais bien avouer que je commençais à appréhender le moment où il partirait. Et puis, c’était peut-être stupide, mais j’avais vraiment envie qu’il reste… Parce que cela me laissait encore espérer que, peut-être, il finirait par se passer quelque chose entre nous. Durant ce mois de cohabitation, je m’étais largement rendue compte de mon attirance grandissante pour lui. Et j’en avais fini par espérer que cela serait réciproque… Et qu’éventuellement, nous dérapions durant cette colocation. Malgré tout, je m’étais contenté d’espérer secrètement cela, sans jamais tenter quoi que ce soit. Non, ça, ça aurait été ridicule. Parce que je n’étais pas du tout sûre du fait qu’il pouvait ressentir les mêmes choses. Et j’avais bien trop peur de me planter, pour me jeter à l’eau. Il y avait très certainement une part de fierté là dedans… mais soit ! Cela n’allait pas changer au bout d’un mois. Et c’était peut-être mieux ainsi.  

Profitant de l’absence de Milo, je venais de m’installer devant le piano, prête à jouer. Cela faisait une éternité que je n’avais pas touché un piano.. Et c’était en rangeant que j’étais retombée sur de vieilles partitions. Et cela avait suffit à me donner envie de rejouer un peu. Mais devant Milo, c’était impensable.  Cela l’était en public, de manière générale. Mais encore plus devant lui… C’était un artiste. Il savait faire tout un tas de choses et avait réellement beaucoup de talent… Alors évidemment, je me sentirais ridicule, à jouer devant lui. Non, vraiment… J’avais honte rien qu’en y pensant. Parce que je n’avais pas un niveau exceptionnel et même si je savais qu’il ne me jugerait pas, cela me gênait un peu. Et constatant qu’il n’était toujours pas rentré, malgré l’heure qui commençait à se faire tardive, je me décidais à jouer. Je remarquais toutefois que l’italien passait de moins en moins de temps ici, chez moi. Il rentrait souvent plus tard, bien après la fermeture du salon… Sans doute avait-il rencontré quelqu’un. Oui, ça devait être ça… Il avait peut-être rencontré une femme avec qui il était. Ou s’apprêtait à former un couple… Et alors que je commençais à jouer, retrouvant bien vite mes réflexes, le jeune homme arriva dans l’appartement, me stoppant dans mon élan. Je lui adressais un léger sourire et me remit à jouer, le voyant partir dans sa chambre… Je voulais juste terminer ces quelques notes. Puisqu’il était rentré, il allait sans doute se coucher et je ne voulais pas le déranger. Pour une fois qu’il avait du confort et des conditions de vie un peu plus agréables, je n’allais pas l’empêcher de dormir en jouant du piano. Et puis, cela m’aurait vraiment gêné qu’il puisse entendre ce que je faisais. J’étais peut-être dure avec moi, mais j’avais sans cesse l’impression de ne pas être à la hauteur. Que ce que je pouvais jouer n’était pas top. Et que j’avais encore à progresser. Trop concentrée sur le piano, je ne réalisais pas immédiatement que Milo était là, à quelques mètres. Et ce fut seulement en tournant légèrement la tête et apercevant ainsi sa silhouette, que je m’arrêtais brusquement de jouer en me tournant totalement vers lui. « Ah… Désolée, je n’avais pas vu que tu étais là… Je… J’arrête, je ne veux pas t’empêcher de dormir ou te déranger…. » glissais-je rapidement en me passant la main dans les cheveux, légèrement nerveuse. « Sinon, tout va bien ? Les travaux avancent comme tu veux ? » demandais-je afin de changer de sujet…



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MessageSujet: Re: Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo EmptyLun 31 Mar - 21:50

Abigail & Milo ₰  Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe.

Cherchez l'erreur. Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe. C'est le phénomène des vents contraires, pleurez, pleurez la risée du ciel. L'homme sans nouvelle. ▲ Kyo


Plus je découvrais qui était véritablement Abigail et plus j'appréciais la personne qu'elle était. Elle était vraiment quelqu'un d'unique, pour ne pas dire complètement hors normes. Elle était très intéressante dans son genre. Et je ne disais pas cela uniquement de mon point de vu d'artiste. Physiquement, elle était incroyable, c'était certain. Et puis elle avait un charme fou. Ce quelque chose qui ferait fondre même le plus froid et le plus dur des êtres sur cette terre. Elle savait imposer sa présence par la douceur, sans avoir à se montrer 'de trop' pour ça. Elle n'avait besoin de rien pour que sa présence se fasse remarquer. En un sens, tout ça m'aidait à un peu mieux comprendre pourquoi des types, du genre égrillards, pouvaient dépenser une fortune pour simplement l'avoir à leur bras le temps d'une soirée, d'un gala. Je comprenais même très bien. Mais ce n'était évidemment pas tout. Elle était bien plus qu'une jolie gueule sur un corps parfait. Elle était bourrée d'humour -et j'adorais la faire rire juste pour le plaisir de la contempler dans ces moments là-, elle était intelligente et cultivée et j'en passais. Mais une chose que j'appréciais beaucoup chez elle, c'était son ouverture d'esprit et le fait qu'elle semblait s'intéresser vraiment à tout. Pour quelqu'un de curieux de nature comme moi qui aimais à découvrir sans cesse de nouvelles choses, c'était une très grande qualité que je savais apprécier à sa juste valeur chez les gens. De nos jours, malheureusement, il me semblait que c'était devenu vraiment rare. Tout le monde se contentait de sa petite vie, son petit confort et son petit savoir, sans chercher à avoir plus. Alors qu'avec un peu d'effort, on pouvait avoir tout ! Mais les gens étaient juste tellement fermés. Je trouvais ça frustrant. Et c'était d'autant plus vrai dans cette immense ville qu'était New-York.

C'était pour toutes ces choses que je prenais autant de plaisir à passer du temps en sa compagnie. De façon tout à fait innocente d'ailleurs. Juste le plaisir d'être avec elle et de partager à propos de tout et de rien. Et ce soir là, après être rentré d'une promenade plutôt longue et après avoir abandonné mon sac dans la chambre, j'allai me poster dans les parages pour l'écouter jouer. Elle se débrouillait vraiment bien. Mais elle réalisa ma présence, elle se stoppa aussitôt. De toute évidence je dérangeais. Elle n'aimait peut-être pas jouer devant qui que ce soit. « Ah… Désolée, je n’avais pas vu que tu étais là… Je… J’arrête, je ne veux pas t’empêcher de dormir ou te déranger…. » Est-ce qu'elle était nerveuse ? Parce que c'était l'impression qu'elle donnait. A cette pensée, je fronçai les sourcils. C'était sans doute qu'elle n'aimait pas qu'on l'entende jouer. Doutait-elle à ce point d'elle ? Ca ne m'étonnerais pas venant d'elle. Parce que depuis un mois, j'avais pu me rendre compte du fait qu'elle doutait facilement d'elle et de ses compétences diverses et variées. « Sinon, tout va bien ? Les travaux avancent comme tu veux ? » Et la voilà qui changeait de sujet. Elle me faisait parfois le coup quand j'osais la complimenter de façon plus ou moins détournée, sur ses qualités en tous genres. Un sourire fini par se dessiner sur mes lèvres alors que je l'observais attentivement. « Oui très bien. Je voulais justement te prévenir que j'aurais fini la devanture d'ici à quelques petits jours. » Lui indiquai-je avant de faire un pas vers elle. « Tu joues vraiment très bien, tu sais ? » Lui fis-je remarquer en désignant le piano d'un bref mouvement de menton. « Je peux te montrer ... ? » Proposai-je en faisant un nouveau pas vers elle, sans m'en rendre compte ce coup ci. J'avais appris à ma fille quelques bases. Apprendre aux autres, quelque chose que j'adorais, ça me plaisait.
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MessageSujet: Re: Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo EmptyMar 1 Avr - 22:45

Milo & Abigail
Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe.



J’avais beau être, en général, quelqu’un d’assez confiant et sur de soi, c’était tout autre chose lorsque j’étais avec Milo. Avec lui, je perdais presque tous mes moyens. Dès qu’il s’intéressait un peu à moi – même de façon amicale et innocente – je devenais nerveuse. Sans doute parce qu’il me plaisait et que, le temps passant, j’avais de plus en plus envie de tenter quelque chose avec lui…  Et puis, plus je le découvrais, plus je devenais admirative. Il était véritablement un homme extraordinaire. Pas seulement en tant qu’artiste, par son talent… Mais aussi par l’homme qu’il était, tout simplement. Sa façon de voir les choses, de vivre sa vie… Il était vraiment passionnant. Et même après un mois à ses côtés, j’arrivais encore à être surprise et fascinée par lui. C’était quelqu’un d’hors normes que j’appréciais de plus en plus. Et bien sûr, le côté artiste ne faisait qu’amplifier cela. Il semblait réellement doué dans tout ce qu’il faisait. De ce fait, je me sentais bien ridicule, moi, avec mon petit salon de beauté. Ainsi, je me sentais vraiment gênée à l’idée qu’il puisse m’entendre jouer du piano. Ce n’était pas comme si j’étais une professionnelle, ou que je jouais extrêmement bien… Cela faisait longtemps que je n’avais pas touché un piano. Et je savais jouer, mais j’avais guère plus que les bases. Ce fut donc tout naturellement que je m’arrêtais de jouer en réalisant qu’il était là, juste derrière moi… Je n’aimais déjà pas jouer en public. C’était un fait indéniable. Mais jouer devant Milo était encore pire… Peut-être parce que son avis m’importait bien plus que les autres. Et qu’il savait sans doute bien mieux jouer que moi… Je risquais donc simplement de me ridiculiser. Et je n’avais vraiment pas envie de cela…

Immédiatement, je m’excusais donc pour la possible gêne occasionnée. Oui, s’il était là, c’était bien pour une raison. Probablement pour me demander d’arrêter de jouer, s’il envisageait de se coucher. Ou alors pour m’écouter. Je n’aimais pas trop cette seconde option. Ce fut donc pour cela que, sitôt les excuses faites, je changeais de sujet et fis mine de m’intéresser à sa journée et à l’avancement des travaux. « Oui très bien. Je voulais justement te prévenir que j'aurais fini la devanture d'ici à quelques petits jours. » J’affichais alors un léger sourire en hochant la tête, tentant de masquer cette légère déception qui venait d’apparaître. Si la devanture était presque terminée, cela signifiait qu’il allait bientôt partir… Parce que les travaux intérieurs seraient sans doute un peu plus rapides. Sauf si je refusais de fermer le salon. Oui, c’était une idée ça… Ainsi, il ne pourrait avancer que le soir et les week-end, ce qui réduirait considérablement son allure. C’était horrible. Enfin, pas franchement honnête. Mais qu’importe ! C’était pour son bien ! Du moins, cela lui permettait de bénéficier, un peu plus longtemps, d’un logement décent… Tout le monde était gagnant, non ? « Oh vraiment ? C’est super ! Pour l’intérieur, comme je te l’ai dit, ça risque d’être un peu plus long étant donné que je ne pourrais pas trop fermer le salon… » rappelais-je doucement en esquissant un léger sourire. « Tu joues vraiment très bien, tu sais ? » Mon sourire s’élargit légèrement tandis que je levais les yeux vers lui. « Tu le penses vraiment ? Enfin… je joue comme ça, occasionnellement… Je n’ai pas trop d’expérience et ça faisait un bail que je n’avais pas touché un piano… » expliquais-je en détournant légèrement le regard lorsqu’il s’avançait à nouveau vers moi. « Je peux te montrer ... ? » Je me décalais aussitôt, lui laissant ainsi de la place pour s’assoir.  « Oui, bien sûr, vas-y ! » répondis-je, enthousiaste à l’idée d’en apprendre plus grâce à lui, et encore un peu gênée à l’idée de jouer devant lui.



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MessageSujet: Re: Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo EmptyMer 2 Avr - 17:56

Abigail & Milo ₰  Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe.

Cherchez l'erreur. Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe. C'est le phénomène des vents contraires, pleurez, pleurez la risée du ciel. L'homme sans nouvelle. ▲ Kyo


Je devais quand même bien reconnaître que j'appréciais tellement de vivre aux côtés d'Abi, que j'avais bien du mal à penser au jour où j'allais devoir partir. Et ce n'était pas uniquement du au confort que ça représentait d'être dans un appartement. Même si je ne pouvais pas nier que c'était tout de même un point non négligeable. La dernière fois que j'avais vécu dans un véritable appartement, parfaitement entretenu et avec tout le confort, ça remontait à l'époque où j'étais encore en Italie. Alors autant dire une véritable éternité ! Et c'était la seule chose qui me manquait vraiment.Enfin, ça et ma fille bien sûr. Mais ma fille était à un tout autre niveau encore. Il n'était même pas utile de le préciser me semblait-il. Tant c'était une évidence. Comme je savais qu'Abigail, en tant que personne, allait vraiment me manquer quand j'aurais déserté son appartement. J'ignorais ce qu'il en était de son côté. Ma fierté me poussait à espérer que ça allait quand même lui faire un peu bizarre de ne plus m'avoir constamment dans les pâtes. Tout comme j'espérais qu'elle n'allait pas non plus être outrageusement folle de joie d'être enfin de nouveau tranquille chez elle. Même si je pourrais bien comprendre ça aussi. Et l'accepter, par dessus le marché ! Je n'étais pas assez chiant ni assez fermé d'esprit pour ne pas pouvoir comprendre ce genre de choses, entre autres. Finalement, j'aimais même tellement passer du temps en sa compagnie, que je me sentais de plus en plus à l'aise à l'idée d'occuper un peu plus de son temps. Comme c'était le cas ce soir là quand, en rentrant d'une petite promenade seul, je demeurai dans les parages pour l'écouter jouer du piano. Jusqu'à ce que, semblant vouloir totalement changer de sujet, elle mentionna les travaux. « Oh vraiment ? C’est super ! Pour l’intérieur, comme je te l’ai dit, ça risque d’être un peu plus long étant donné que je ne pourrais pas trop fermer le salon… »

Oh si ça me permettait de prolonger encore plus la chose, ce n'était pas moi qui allais m'en plaindre. Mais je n'aurais jamais le culot fou de le lui avouer non plus. Il ne fallait pas trop m'en demander. Je n'osais déjà pas m'éterniser chez elle de peur de la déranger de trop. « Oh tu sais, moi j'ai le temps. C'est toi qui vois. » Me contentai de lui signifier, en haussant les épaules. Je ne mentais pas sur le fait que j'avais le temps .Vraiment tout mon temps même. Et si ça pouvait s'éterniser, ce n'était pas moi qui m'en plaindrait. C'était même tout le contraire ! Je fini par revenir au sujet qui m'intéressait le plus à l'instant présent. A savoir, ses talents de pianiste. « Tu le penses vraiment ? Enfin… je joue comme ça, occasionnellement… Je n’ai pas trop d’expérience et ça faisait un bail que je n’avais pas touché un piano… » Si je le pensais vraiment ? Le simple fait qu'elle puisse douter à ce sujet, me fit rouler des yeux. Quelle question tout de même ! « Est-ce que je t'ai déjà donné l'impression de mentir en te complimentant sur quoi que ce soit ? » Demandai-je sur un ton amusé, avant de hocher positivement la tête. « Non vraiment, tu te débrouilles pas mal du tout. Surtout si tu n'as pas touché à un piano depuis longtemps ! » Je souris quand elle me donna son accord et que je la rejoignis donc sur le petit banc, prenant place à ses côtés. J'eus une légère hésitation quand nos corps se frôlèrent. Mince, j'avais oublié ce détail ! Je parvins pourtant à conserver un air le plus détaché possible. Je ne supporterais pas de la mettre encore une fois mal à l'aise, à cause de mon incapacité à lui cacher l'attirance que j'éprouvais pour elle. « En fait ... Tu devrais laisser tes doigts courir sur les touches. Les caresser plutôt que d'appuyer vraiment très fort. » Hm ... Oui oui, je parlais bien d'un piano. Et ce fut tout naturellement que je m'emparai de ses mains pour les lui poser sur le clavier. Je repris les notes qu'elle avait joué un peu plus tôt, avec plus de lenteur, en conservant mes mains au dessus des siennes.
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MessageSujet: Re: Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo EmptyMer 2 Avr - 22:18

Milo & Abigail
Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe.



En un mois, les choses avaient un peu évoluée entre Milo et moi. Mais simplement sur le plan amical, ce qui, en soi, était déjà pas mal. Personnellement, j’étais déjà bien plus à l’aise avec lui. Et Milo avait aussi prit confiance. Si, au début, il tentait de se faire tout petit et de me déranger le moins possible, il s’était finalement permit de partager un peu plus de moments avec moi. Et cela me convenait parfaitement ! A vrai dire, outre le fait que sa présence me faisait du bien, et que mon attirance pour lui était grandissante, j’aurais presque pu me vexer s’il était resté cloitré dans sa chambre… Je me serais d’ailleurs très certainement remise en cause, supposant que je devais l’effrayer ou du moins, le pousser à agir de la sorte. Or, ce n’était pas le cas. Et j’avais l’impression que nous nous étions tous deux plutôt bien faits à cette colocation. A tel point que tous les prétextes étaient désormais bons pour le pousser à rester. « Oh tu sais, moi j'ai le temps. C'est toi qui vois. » Oh, si cela n’était que de moi, il pourrait rester et ce, même bien après les travaux… Je le lui avais déjà dit mais il ne s’était pas montré partant, plutôt gêné à l’idée de rester chez moi trop longtemps. Enfin… peut-être que les choses avaient changées.. Je n’y croyais pas vraiment. Ce n’était pas trop le genre de Milo, de profiter ainsi d’une situation. Sa fierté avait tendance – semblait-il – à le pousser à se débrouiller par lui-même. « Ce n’est pas un soucis pour moi non plus, l’essentiel est que les choses avancent… Puis, je ne vois aucun inconvénient à ce que tu restes ici donc bon… » expliquais-je rapidement en esquissant un léger sourire. « Et… après ? Quand ce sera fini ? Tu repartiras, je suppose… Dans la rue.. ? » demandais-je légèrement gênée d’aborder ce sujet, mais voulant vraiment savoir.

L’italien dévia alors sur un sujet tout aussi gênant pour moi, à savoir, mes talents de musicienne. Pianiste plus précisément. « Est-ce que je t'ai déjà donné l'impression de mentir en te complimentant sur quoi que ce soit ? » Non, bien sûr que non… Mais il était tellement doué qu’un compliment de sa part, à ce sujet, ne pouvait qu’être déstabilisant. Surtout que je n’avais pas joué depuis un moment et étais loin d’être une parfaite pianiste… « Non mais tu pourrais dire ça simplement par politesse… » remarquais-je l’air de rien avant d’accepter sa proposition et de le laisser s’installer à mes côtés. Ca pouvait être sympa, ce petit cours improvisé ! « Non vraiment, tu te débrouilles pas mal du tout. Surtout si tu n'as pas touché à un piano depuis longtemps ! » Un large sourire se dessina sur mon visage, tandis que je le remerciais d’un léger mouvement de tête. « Merci beaucoup… » répondis-je en baissant légèrement le regard. Merde, Abi, ressaisit toi ! Ce n’était tellement pas moi, d’être aussi peu sûre de moi… A croire que Milo avait réellement un pouvoir sur moi. Ou du moins, un sacré impact. « En fait ... Tu devrais laisser tes doigts courir sur les touches. Les caresser plutôt que d'appuyer vraiment très fort. » Un léger frisson parcourut tout mon corps, lorsqu’il s’empara de mes mains. Oui, après m’avoir parlé de « caresses », cela faisait un drôle d’effet… Toutefois, je le laissais faire, reprenant les notes que j’avais joué auparavant en suivant ses conseils et en le laissant me guider. « Comme ça … ? » demandais-je en continuant de jouer, appréciant par-dessus tout la douce chaleur de ses mains, sur les miennes, et la proximité de son corps. J’essayais, malgré tout cela, de me concentrer sur ce que je faisais, ce qui, clairement, n’était pas évident. Mais je prenais sur moi pour ne rien montrer du trouble que je pouvais actuellement ressentir.




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MessageSujet: Re: Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo EmptyJeu 3 Avr - 18:29

Abigail & Milo ₰  Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe.

Cherchez l'erreur. Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe. C'est le phénomène des vents contraires, pleurez, pleurez la risée du ciel. L'homme sans nouvelle. ▲ Kyo


Finalement, Abi avait l'air tellement peu agacée ou surprise par ma présence chez elle jour après jour, que j'avais moi même fini par m'y sentir nettement plus à l'aise. Presque comme chez moi dans le fond. Enfin encore mieux en réalité, puisque je n'avais pas eus de véritable chez moi depuis des lustres, sans exagération de ma part. Alors ça faisait forcément un bien fou et j'espérais que ça allait durer encore un peu. Tout en sachant bien que ça n'allait pas durer une éternité non plus. Quand j'en aurais terminé avec ce contrat, j'allais devoir quitter également son appartement. « Ce n’est pas un soucis pour moi non plus, l’essentiel est que les choses avancent… Puis, je ne vois aucun inconvénient à ce que tu restes ici donc bon… Et… après ? Quand ce sera fini ? Tu repartiras, je suppose… Dans la rue.. ? » La réponse n'était-elle pas évidente ? Je ne voyais pas bien ce que je pourrais faire d'autre. J'allais commencer par faire un allé et retour pour aller voir ma fille, c'était une certitude. Ensuite ... Ensuite je me paierais peut-être quelques nuits d'hôtel pour ne pas retrouver la rue trop rapidement. Mais ce cercle infernal finirait forcément par reprendre, je le savais bien. Pour la simple et bonne raison que les rentrées d'argent n'étaient pas assez régulières pour faire autrement. « Eh bien ... oui ... oui ! Il ne fait plus si froid la nuit. Ca ne sera pas trop difficile. » Tentai-je difficilement de faire de l'humour. Je ne savais pas pourquoi elle m'interrogeait là dessus. Me proposerait-elle encore une fois de m'héberger plus longtemps, par pitié ? Parce que je ne doutais pas que c'était la pitié qui la pousserait à me faire une telle offre alors qu'elle ne me devrait plus rien du tout. Or, c'était un sentiment qui me mettait mal à l'aise.

Pour changer de sujet, je finis par lui proposer de l'aider un peu du côté du piano. Elle maîtrisait déjà pas mal selon moi. Et je lui en fis part. Mais comme à chaque fois que je la complimentais sur quelque chose, elle ne semblait pas certaine de la véracité de mes paroles. Comme si je pouvais complimenter juste pour faire plaisir ! « Non mais tu pourrais dire ça simplement par politesse… » Je ris doucement en hochant la tête de gauche à droite et en la regardant d'une façon presque désespérée. Ce qu'il ne fallait pas entendre tout de même ... « Je ne fais et ne dis jamais rien par pure politesse. Quand je fais ou dis un truc, c'est que je le pense vraiment et que j'en ai, également, vraiment envie. » Lui fis-je remarquer, presque surpris quand même qu'elle ne s'en soit pas encore rendu compte. Mais quand ça la concernait, la donne changeait sensiblement. Parce qu'elle doutait d'elle au point d'avoir du mal quand on la complimentait. C'était une chose de laquelle j'avais déjà pu me rendre compte. J'étais surpris qu'une femme dans son genre puisse douter autant d'elle. Je trouvais ça dingue ! J'insistai donc finalement sur le compliment et souris quand elle me remercia. Je vins ensuite tout naturellement m'asseoir à côté d'elle pour lui montrer comment faire. Si j'étais troublé par cette soudaine proximité, je tâchais de ne rien en montrer pour ne pas la mettre encore une fois mal à l'aise. Je cru la sentir frissonner contre moi, quand je vins glisser mes mains sur les siennes. Un frisson de dégoût !!!? Non mais n'importe quoi, quelle idée. Je ne pensais quand même pas que c'était à ce point là. Enfin je l'espérais. En tout cas, elle ne me repoussa pas et poursuivit donc sur mes conseils. De mon côté, je laissais mes mains sur les siennes pour la guider. « C'est parfait ... » Lui répondis-je d'une voix douce. De quoi parlait-on déjà ? Mais du piano bien sûr ! Bon sang ! Je fus si troublé, qu'involontairement je lui fis faire une fausse note. Je ris de bon coeur en retirant mes mains des siennes. « Finalement c'est moi qui te fais faire n'importe quoi. » Commentai-je en souriant franchement.
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MessageSujet: Re: Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo EmptyJeu 3 Avr - 22:23

Milo & Abigail
Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe.



Alors que nous parlions de l’avancée de travaux, je finis par le questionner sur ses intentions. Enfin, sur la façon dont il allait vivre une fois tout cela terminé. Même si je ne me leurrais pas… Il n’allait pas vouloir rester ici et finirait par retourner à la rue. « Eh bien ... oui ... oui ! Il ne fait plus si froid la nuit. Ca ne sera pas trop difficile. » Je ne pu décrocher un simple sourire à ces mots. Cela me dérangeait vraiment qu’il retourne vivre dehors… En fait, cela me paraissait même totalement inconscient et irresponsable de ma part, de le laisser agir ainsi. Et après tout, n’importe qui aurait sans doute réagi comme moi… Personne n’apprécie de voir l’un de ses proches aller vivre dans la rue. Qui plus est lorsque ce proche en question, vous attire de plus en plus… « Restes… » murmurais-je d’une voix à peine audible avant de me ressaisir et de reprendre, d’un ton plus assuré. « Enfin… Si tu veux, tu peux rester autant que tu le désires… » proposais-je en me doutant qu’il refuserait… Mais je ne supportais pas l’idée qu’il puisse retourner vivre dehors. Ce n’était pas une vie… Il ne méritait pas cela… Et puis, ce n’était pas l’idéal non plus vis-à-vis de sa fille… Il valait mieux qu’il garde un logement un minimum confortable, où il pourrait l’accueillir occasionnellement. Mais je pouvais comprendre qu’il n’avait pas envie de vivre éternellement ici, à mes dépens. Pourtant cela semblait être actuellement la meilleure solution. Mais je ne pouvais pas l’obliger à quoi que ce soit… Juste espérer. Puis, la conversation dévia sur le piano et, lorsqu’il me complimenta, je ne pu m’empêcher d’être un peu gênée. Parce que c’était vraiment touchant un tel compliment, de la part d’un artiste. « Je ne fais et ne dis jamais rien par pure politesse. Quand je fais ou dis un truc, c'est que je le pense vraiment et que j'en ai, également, vraiment envie. » J’acquiesçais doucement en souriant. Ce type était vraiment adorable… Plus j’apprenais à le découvrir, plus je m’en rendais compte… Et mois j’avais envie de le laisser m’échapper.

D’ailleurs, si je fus troublée par ce soudain rapprochement qu’impliquait le mini cours de piano qu’il s’apprêtait à me donner, j’en étais vraiment ravie. C’était certainement stupide, étant donné qu’il n’y avait rien d’ambigu là-dessous… Au contraire, cela partait d’une bonne intention de sa part. Mais ce rapprochement ne me dérangeait pas et avait plutôt tendance à me laisser rêveuse… Du moins, cela me faisait de l’effet. Il n’y avait qu’à voir la vitesse avec laquelle mon cœur s’était emballé, lorsqu’il s’était emparé de mes mains… Suivant ensuite ses conseils, je me remis à jouer, le laissant me guider. « C'est parfait ... » Oui, ce moment était parfait. Son corps, tout près du mien… Je sentais presque son souffle dans mon cou, tandis que ses mains dirigeaient les miennes. Qui plus est, cette voix douce avec laquelle il venait de me répondre… Non, clairement, si j’avais été certaine qu’il ne me voit pas, j’aurais très certainement fermé les yeux pour profiter pleinement de ce moment. Toutefois, tout cela me troubla suffisamment pour que je continue à jouer et fasse une fausse note, sans vraiment m’en rendre compte. « Finalement c'est moi qui te fais faire n'importe quoi. » Je ris également à sa remarque, secouant légèrement la tête. « Non, ce n’est pas toi… Je me suis laissée distraire… » Par qui, tiens ? Par lui, évidemment !  Je tournais alors légèrement le visage vers lui, pas trop non plus par peur de créer un rapprochement encore une fois, trop déstabilisant. Evitons toute situation trop gênante ou difficile à gérer. « Et, hormis du piano, de quels instruments sais-tu jouer ? » demandais-je avec une réelle curiosité, réalisant que nous n’avions pas encore abordé ce sujet là.





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MessageSujet: Re: Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo EmptyJeu 3 Avr - 23:08

Abigail & Milo ₰  Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe.

Cherchez l'erreur. Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe. C'est le phénomène des vents contraires, pleurez, pleurez la risée du ciel. L'homme sans nouvelle. ▲ Kyo


Je ne savais pas pour quelle raison, au juste, elle était en train de remettre sur le tapis le fait que je comptais retrouver la rue quand je serais parti de chez elle. Par contre, je devais bien reconnaître que ça me touchait qu'elle puisse à ce point s'inquiéter pour moi. Parce que c'était bien ce qu'elle faisait non ? Elle s'inquiétait de ce que j'allais devenir quand j'aurais quitté son chaleureux appartement et tout le confort qui s'y trouvait. « Restes… » Quoi !? Ce n'était pas un ordre du tout, non. C'était ... Comme une supplication. Elle ne me suppliait pas vraiment non plus. Disons que c'était entre la supplique et la demande simple. Est-ce que c'était une façon de me dire qu'elle voulait que je reste ? Que je reste réellement parce qu'elle en avait envie, ou juste par pitié ? Je pris le temps de l'observer, sourcils froncés. Je ne voulais pas me faire de faux espoirs. Ce serait quand même douloureux. « Enfin… Si tu veux, tu peux rester autant que tu le désires… » Oui mais elle, que désirait-elle exactement ? Est-ce qu'elle avait tout simplement envie que je demeure encore quelques temps ici ? Ou est-ce qu'elle ne pensait, gentiment, qu'à mon confort ? Je n'arrivais pas à le savoir. Elle était bien trop mystérieuse sur ces points qui me concernaient. Je ne savais pas du tout ce qu'elle pensait de moi en tant qu'homme. Est-ce qu'elle m'appréciait au moins un peu ? J'avais cru comprendre que je ne l'attirais pas plus que ça. Mais sans penser à une relation amoureuse, est-ce qu'elle m'appréciait, au moins en tant que véritable ami ? Si je ne le lui demandais pas, je ne le saurais sans doute jamais. « Est-ce que tu en as envie ? » Demandai-je finalement, de la façon la plus simple qui soit. Avant de tourner cent ans autour du pot et de faire trois pas en arrière. Au moins je saurais. Ca me semblait maintenant nécessaire.

La gêne ne se dissipa pas vraiment alors que je prenais place contre elle pour lui montrer quelques trucs sur le piano. Nos corps se frôlaient et c'était ... Vraiment agréable. Enfin, ça l'était pour moi. Encore une fois, je ne savais pas ce qu'il en était pour elle. Mais je pensais que ça ne lui faisait ni chaud ni froid. A maintes reprises le premier soir, mon attrait physique pour elle s'était lourdement étalé sous ses yeux. Et elle n'avait pourtant pas réagit du tout. Ca me semblait donc clair. Et il m'avait fallut quelques jours avant de parvenir à dissiper la honte que j'avais pu ressentir ce soir là. Maintenant je parvenais à prendre sur moi pour ne plus rien montrer et c'était sans doute bien mieux. Mais ce fut en partie à cause de ça qu'involontairement, je lui fis faire une fausse note. Je m'excusai en riant doucement. « Non, ce n’est pas toi… Je me suis laissée distraire… » Distraite, elle ? Par quoi au juste ? Je fronçai de nouveau les sourcils en tournant à demi le visage vers elle. Elle s'était laissée distraire ? A quoi pensait-elle ? Ou à qui ? Est-ce qu'elle aurait un petit ami depuis peu et aurait été gênée par ce rapprochement physique entre nous ? Si vraiment elle avait un petit ami, elle devait le voir bien peu. Parce que je ne l'avais pas souvent vu sortir depuis que j'étais là. Quoi que c'était moi qui sortais le plus souvent. Alors je ne savais pas ce qu'elle faisait quand je n'étais pas là. Et honnêtement, je ne voulais pas penser à ce qu'elle faisait en fait. Parce que ça ... m'embêtais beaucoup de l'imaginer avec un autre homme en mon absence. Je n'étais pas vraiment jaloux non plus. Elle ne m'appartenait pas. « Tu étais distraite ? Pour une fois, je ne racontais même pas de connerie pourtant ... » Tentai-je de plaisanter en souriant en coin. « La guitare est mon instrument fétiche. Même si j'ai du vendre la mienne en arrivant ... Je sais aussi jouer de la basse, de la batterie et du clavier. J'aurais adoré jouer du violon mais c'est un instrument qui demande trop de douceur. » Non pas que j'étais une brute non plus. Mais il fallait que ça envoie, pour moi.
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MessageSujet: Re: Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo EmptyDim 6 Avr - 22:35

Milo & Abigail
Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe.



En mettant de côté toute l’attirance que je pouvais ressentir pour lui, je n’étais pas un monstre capable de le laisser retourner vivre dans la rue. Je considérais désormais Milo comme un ami, et cela suffisait amplement à faire qu’il me soit impensable de le laisser retourner vivre dehors. Et je supposais que, n’importe qui dans ma situation, réagirait exactement de la même manière. En tout cas, clairement, après ce mois passé en compagnie de l’italien, je ne me voyais vraiment pas le laisser repartir… Surtout pour retourner vivre dehors. Je préférais encore qu’il reste chez moi, même sans contrepartie. Après tout, c’était ça aussi, l’amitié, non ? Aider l’autre sans attendre quoi que ce soit de sa part… Ainsi, après une légère supplication, je me repris et lui proposais de rester vivre ici, autant de temps que nécessaire. Vivant seule, rien ni personne ne m’empêchait de lui faire une telle proposition… Et personnellement, je n’y voyais vraiment aucun inconvénient. Ces dernières semaines s’étaient vraiment bien passées et je ne voyais aucune raison de le mettre dehors. « Est-ce que tu en as envie ? » A sa question, je ne pu m’empêcher de détourner un instant le regard. Bien sûr que j’en avais envie… Sans doute bien plus qu’il ne pouvait l’imaginer. Et cette envie influait très certainement sur ma demande. Si je n’avais pas vraiment envie qu’il reste, je n’insisterais pas autant… Or, je venais presque de le supplier de le faire. D’ailleurs, vu sa réaction, il m’avait très certainement entendu. Et il risquait de finir par se douter de quelque chose… « Oui, j’en ai envie… » répondis-je alors en le fixant intensément, réalisant que mes paroles ne concernaient pas uniquement le fait qu’il reste vivre ici… Mais ça, il ne pouvait pas s’en douter, hein ? « Tu sais, je me suis habituée à vivre avec toi et je dois avouer que j’apprécie de plus en plus cela… Enfin, tu es quelqu’un que j’apprécie et tout se passe plutôt bien… A tel point que ça risque de me faire un sacré vide si tu pars. Puis, je ne peux vraiment pas me résoudre à te laisser retourner dehors, alors que je peux encore t’héberger ici autant de temps que tu le voudras… Donc si tu le veux, tu pourras rester. Ca ne me dérangera pas, bien au contraire… » confiais-je avant de détourner le regard pour le poser sur le piano.

Il ne tarda alors pas à s’installer à côté de moi afin de me donner quelques conseils pour améliorer ma façon de jouer. Et je finis par me laisser distraire, au point de faire une fausse note. La proximité de nos corps était plutôt troublante, pour moi. Ils se frôlaient même, tandis que ses mains étaient  carrément sur les miennes, pour me guider. Il n’en fallu pas plus pour que je perde en partie le contrôle de mes actes. Je me laissais donc guider par Milo, incapable de réfléchir ou de porter la moindre attention aux notes que je jouais. Jusqu’à ce qu’une fausse note se fasse entendre. Et, tout naturellement, lorsqu’il prit la faute sur lui, je lui avouais avoir été distraire. J’omis cependant de préciser par quoi… Cela me semblait préférable. « Tu étais distraite ? Pour une fois, je ne racontais même pas de connerie pourtant ... » Il n’avait pas besoin de raconter de connerie pour me distraire… Sa simple présence suffisait à me troubler. Mais lorsque nos corps étaient aussi proches, c’était bien pire. « Je… Je me suis juste perdue dans mes pensées… » Pensées le concernant. Nous concernant. Mais soit, passons ! Voulant oublier ce moment gênant, je le questionnais à propos des autres instruments dont il savait jouer car, je n’en doutais pas, il avait plusieurs cordes à son arc. « La guitare est mon instrument fétiche. Même si j'ai du vendre la mienne en arrivant ... Je sais aussi jouer de la basse, de la batterie et du clavier. J'aurais adoré jouer du violon mais c'est un instrument qui demande trop de douceur. » Je l’écoutais attentivement, l’observant avec une grande attention tout en souriant et hochant vaguement la tête. « C’est déjà pas mal ! La guitare aussi, m’attirait… Mais j’ai finalement choisi d’apprendre le piano… Ceci dit, c’est vraiment bien de savoir jouer de plusieurs instruments ! » répondis-je avec un réel enthousiasme, songeant que j’aurais bien aimé savoir jouer d’autres instruments moi aussi. « Pourquoi ne donnes-tu pas des cours particuliers ? Cela te permettrait de gagner un peu d’argent supplémentaire… » proposais-je simplement pour l’aider.




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MessageSujet: Re: Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo EmptyDim 6 Avr - 23:28

Abigail & Milo ₰  Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe.

Cherchez l'erreur. Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe. C'est le phénomène des vents contraires, pleurez, pleurez la risée du ciel. L'homme sans nouvelle. ▲ Kyo


J'avais l'étrange mais pas désagréable du tout, impression, qu'Abigail voulait me voir rester chez elle quelques temps de plus. Et pas uniquement parce qu'elle se sentait obligée de me venir en aide en m'évitant un retour violent dans la rue. Je me faisais peut-être un film, soit ... Mais par besoin d'être tout à fait sûr à ce sujet, je finis par l'interroger directement. Au moins je le saurais. Ca me semblait préférable plutôt que de m'imaginer je ne savais trop quoi et de me faire des espoirs fous et stupides. « Oui, j’en ai envie… » Un lent sourire prit finalement place sur mon visage. Voilà qui était donc dit et avait au moins le mérite d'être clair ! Ca faisait du bien de le savoir. Même si je n'oubliais pas le détail le plus important qui était qu'elle en avait envie, parce qu'elle devait me considérer comme un ami aujourd'hui. C'était parfaitement normal en effet. Et je n'étais pas en droit d'exiger quoi que ce soit de sa part. Ni d'espérer plus. Je m'étais déjà fais une raison à ce sujet de toute façon. Et puis d'ailleurs, le fait qu'elle m'ait dit ça en gardant son regard planté dans le mien, était un plus. Et pas uniquement parce que j'adorais ses yeux, qu'on se le dise ! « Tu sais, je me suis habituée à vivre avec toi et je dois avouer que j’apprécie de plus en plus cela… Enfin, tu es quelqu’un que j’apprécie et tout se passe plutôt bien… A tel point que ça risque de me faire un sacré vide si tu pars. Puis, je ne peux vraiment pas me résoudre à te laisser retourner dehors, alors que je peux encore t’héberger ici autant de temps que tu le voudras… Donc si tu le veux, tu pourras rester. Ca ne me dérangera pas, bien au contraire… » Venant d'Abigail, tout ça ne me surprenait pas le moins du monde dans le fond. Enfin, rien ne me surprenait. J'étais seulement ravi de savoir qu'elle m'appréciait à ce point et que ma présence ait pu lui être si plaisante. Je ne pensais pas que c'était à ce point. Alors l'apprendre me faisait évidemment plaisir.

« Je vais rester quelques temps encore, alors ... » Soufflai-je doucement en reposant les yeux sur le clavier du piano. « Si ma présence ne te dérange pas, je ne vais pas m'en plaindre. Cette cohabitation ... Est vraiment chouette ! » M'exclamai-je en reposant les yeux sur elle et en affichant un incroyable et sincère sourire. C'était évidemment complètement sincère de ma part. de toute façon, j'étais trop franc et trop honnête pour pouvoir mentir, cacher un truc ou prétendre le contraire de ce que je pensais réellement. Ce n'était vraiment pas dans ma nature en tout cas. Et Abigail devait déjà être en train de s'y faire ! Je reportai toute mon attention sur le morceau que j'étais en train de lui faire jouer sur le piano. Mais bien vite, elle fit une fausse note et s'excusa en affirmant avoir été distraite. Je ne voyais pas par quoi. Surtout que, ce coup ci, je n'avais vraiment rien fais ! « Je… Je me suis juste perdue dans mes pensées… » J'arquai un sourcil mais ne fis pas de commentaire. Elle semblait gênée. Alors j'étais inquiet à l'idée que ce soit de ma faute. Raison pour laquelle je m'éloignai légèrement d'elle en glissant sur le banc. Je ne voulais pas la gêner d'une quelconque façon que ce soit. Evidemment, sourire aux lèvres, je tâchais de faire mine de rien. Je ne voulais pas empirer davantage encore sa gêne, cela va s'en dire ! Nous parlâmes finalement de tout et de rien et je lui mentionna les autres instruments de musique que je maîtrisais. « C’est déjà pas mal ! La guitare aussi, m’attirait… Mais j’ai finalement choisi d’apprendre le piano… Ceci dit, c’est vraiment bien de savoir jouer de plusieurs instruments ! » C'était plus que pas mal quand même. « Une fois qu'on connaît les bases, c'est assez facile en fait. » Lui indiquai-je en souriant quelque peu. Et c'était à force d'entraînement que ça entrait plus encore en tête d'ailleurs ! Mais ça, c'était comme pour tout finalement. « Pourquoi ne donnes-tu pas des cours particuliers ? Cela te permettrait de gagner un peu d’argent supplémentaire… » C'est vrai que l'idée était plutôt bonne. Pourtant, je fis la moue. « Je ne suis pas fais pour apprendre quoi que ce soit aux autres. Exemple : je t'ai fais rater une note ! Mais au delà de ça ... Ce n'est pas vraiment dans mon tempérament.»
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MessageSujet: Re: Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo EmptyMar 8 Avr - 7:58

Milo & Abigail
Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe.



Sur le coup, la question posée par l’italien me gêna un peu… Parce que je ne pouvais pas lui dire toute la vérité. Ou du moins, je ne le voulais pas. En fait, j’avais trop peur de ce qui pourrait advenir, si Milo découvrait que j’avais de plus en plus de mal à le voir comme un simple ami… J’avais peur qu’il décide de fuir. Ou qu’à l’inverse, cette attirance soit réciproque. Parce qu’il fallait bien l’avouer, je m’étais, au début de notre colocation, posée quelques questions. Certes, aujourd’hui, il agissait tout à fait normalement à mon encontre… Mais je ne pouvais pas oublier cette première soirée. Et même si cela me redonnait un léger espoir, je ne voulais pas y croire. J’avais peur d’être finalement déçue. Ou que cette histoire brise notre amitié… Bref, malgré tout ça, je finis par répondre avec honnêteté à sa question, lui avouant que j’avais effectivement envie qu’il reste. Je taisais cependant les raisons exactes de ce désir… D’ailleurs, je ne tardais pas à mettre en avant notre amitié, pour justifier cette soudaine volonté de le voir rester. « Je vais rester quelques temps encore, alors ... » J’esquissais alors un doux sourire, acquiesçant vaguement. Ca, c’était une bonne nouvelle… Sauf que tôt ou tard, la question de son départ se poserait. Cela allait de soi. Et le problème serait toujours le même… Sauf si d’ici là, il avait trouvé une situation plus stable, lui évitant de retourner vivre dehors… C’était, dans le fond, tout ce qui importait. « Si ma présence ne te dérange pas, je ne vais pas m'en plaindre. Cette cohabitation ... Est vraiment chouette ! » Chouette ? Oui… Si on voulait. Enfin, elle n’avait, effectivement, rien de déplaisant… Mais « chouette » était un peu trop simpliste à mon goût. Même si cela correspondait plutôt bien à une colocation purement amicale. Et c’était exactement notre cas, non ?

Je reportais alors bien vite mon attention sur son sourire. Et quel sourire ! Il semblait vraiment sincère et avait de quoi en faire fondre plus d’une… « C’est rien de le dire ! Ceci dit, je ne veux pas que tu te sentes obligé de quoi que ce soit… mais si tu désires vraiment rester, alors je n’y vois aucun souci. » déclarais-je en tentant de faire abstraction de son sourire. Ce dernier ne me laissait vraiment pas indifférente… Mais, ne voulant pas montrer mon trouble, je relevais aussitôt le regard vers lui, avant de le poser sur le piano. Et, après avoir fait une fausse note en jouant, je prétextais être distraire. A vrai dire, c’était la stricte  vérité. J’étais distraite, par lui. Et même si je ne lui dis pas clairement, il dû s’en douter, puisqu’il s’éloigna légèrement de moi… Sauf que de toute évidence, je préférais largement que ce trouble demeure, et qu’il reste contre moi… Mais c’était sans doute mieux ainsi. Cela éviterait toute gêne ou ambiguïté. J’en vins même à le questionner sur les instruments dont il jouer, et à entamer une discussion là-dessus. Histoire de vraiment oublier tout ça et faire comme si tout allait parfaitement bien. « Une fois qu'on connaît les bases, c'est assez facile en fait. » J’hochais lentement la tête. Oui, comme tout en fait. Mais déjà, apprendre les bases, ce n’était pas évident pour tout… Et il avait donc tout de même du mérité à manier autant d’instruments. Je soumis ensuite l’idée qu’il pouvait peut-être donner des cours. Cela lui permettrait de gagner un peu d’argent, tout en restant dans le domaine de l’art… Ce n’était pas que je voulais qu’il gagne suffisamment d’argent rapidement, pour partir. Simplement, je voulais le meilleur pour lui. Et surtout, qu’il finisse pas trouver une situation un peu meilleure. « Je ne suis pas fais pour apprendre quoi que ce soit aux autres. Exemple : je t'ai fais rater une note ! Mais au delà de ça ... Ce n'est pas vraiment dans mon tempérament.» J’haussais les épaules, l’air de rien. Après tout, il fallait une certaine patience, un certain caractère pour faire cela. Et peut-être qu’il ne s’en sentait pas capable… « Oui, tout dépend du caractère… Je crois que moi non plus, je n’aurais pas eu le courage d’enseigner aux autres… » Parce qu’il fallait être sacrément patient, doux, prêt à répéter, encore et encore… Non, cela semblait vraiment trop contraignant.



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MessageSujet: Re: Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo EmptyMar 8 Avr - 20:58

Abigail & Milo ₰  Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe.

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J'étais bien conscient du fait que ma question risquait de beaucoup gêner la jeune femme. Dans le sens où c'était quand même assez intime. Quand bien même il était malgré tout question de moi là dedans. Il n'empêche que c'était assez intime de dire ce qu'elle voulait ou ne voulait pas. Mais tant pis, j'avais réellement besoin et envie de savoir ce qu'il en était. Et puis contre toute attente, je ne fus vraiment pas déçu de la réponse qu'elle me donna. Elle voulait que je reste. C'était une excellente nouvelle non ? Elle ne faisait pas ça parce qu'elle s'y sentait forcée pour une raison ou pour une autre. Elle en avait envie. Et c'était évidemment une bonne chose pour moi. Ca m'évitait d'être de nouveau aux abois. Enfin, ça retardait plutôt qu'autre chose l'instant. Parce que ça finirait tout de même par revenir tôt ou tard et je le savais bien. Je m'y étais déjà préparé. C'était nettement préférable ! « C’est rien de le dire ! Ceci dit, je ne veux pas que tu te sentes obligé de quoi que ce soit… mais si tu désires vraiment rester, alors je n’y vois aucun souci. » Me sentir forcé ? Moi ? Quelle idée bizarre ! D'où tenait-elle un truc pareil ? Est-ce que je lui donnais parfois l'impression de me forcer à demeurer dans son appartement ? J'étais surpris et la moue que j'arborais, bouche en léger O et sourcils haussés, le démontrait bien. Non vraiment, je ne voyais pas pourquoi elle pensait un truc pareil. Je ne me sentais pas du tout obligé. Si ça avait été le cas, je serais parti depuis une éternité maintenant. Je ne faisais jamais rien que je ne voulais pas véritablement faire. Il me semblait pourtant le lui avoir fait remarquer à plusieurs reprises ! « Est-ce que j'ai l'air de me sentir obligé ? » M'étonnai-je finalement à voix haute. Si je donnais cette impression, je préférais encore qu'elle me le dise directement et maintenant tant qu'à faire !

S'il y avait bien un truc que je faisais avec le plus grand des plaisirs sans trop le montrer par contre, c'était bien ces rapprochements entre nous. Et quand il était, en plus, physique, j'étais au paradis. Juste un peu gêné quand j'avais l'impression que ça l'embêtait. Mais je tâchais toujours de m'éloigner en faisant mine de rien. Comme ce fut le cas à ce moment là, quand je m'éloignai quelque peu sur le petit banc, pour ne pas être trop en contact avec elle. Ce n'était pourtant pas l'envie de faire durer ça, qui manquait. Mais soit, je ne tenais pas à la gêner. Surtout pas ! Je me concentrais complètement sur la conversation pour ne plus penser à ça. Mais fis quelque peu la moue quand elle émit une idée de travail tout à fait intéressante ... Mais qui ne me correspondait pas du tout. J'avais appris à ma fille parce qu'elle était justement ma fille et qu'elle voulait tout ce que moi je voulais. Et je lui avais montré à elle ... Euh ... Juste pour le plaisir d'être proche d'elle. Ok, je devais bien l'avouer. Mais pas besoin qu'elle le sache. C'était vachement gênant tout de même ! « Oui, tout dépend du caractère… Je crois que moi non plus, je n’aurais pas eu le courage d’enseigner aux autres… » Je me contentai de lui adresser un énième incroyable sourire, avant de reposer les yeux sur le piano. C'était la raison pour laquelle j'étais venu à côté d'elle, à la base. « Je peux te jouer un morceau ? » Demandai-en laissant mes doigts flotter au dessus du clavier, sans toucher véritablement les touches. « C'est la berceuse que j'ai composé à ma fille. Et qu'elle sait maintenant jouer d'ailleurs. » Signalai-je avec un sourire de pure fierté. Un instant plus tard, je revins me loger contre elle sans réellement m'en rendre compte. Et entrepris de lui jouer ce morceau.
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MessageSujet: Re: Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo EmptyMer 9 Avr - 22:29

Milo & Abigail
Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe.



Ce qui me mit mal à l’aise, dans sa question, c’était surtout le fait que ça le concerne directement. Il ne s’agissait pas d’une question banale, afin de savoir si je voulais ceci ou cela. Mais plutôt si je voulais qu’il reste vivre chez moi. C’était donc un peu intime. Et surtout, ma réponse risquait de lui laisser comprendre qu’il ne me laissait pas indifférente… Pourtant, je lui répondis avec franchise. Après tout, il n’y avait rien de mal dans le fait d’apprécier sa compagnie à tel point de vouloir qu’il reste encore… Et il ne pouvait pas deviner que c’était en partie dû à l’attirance que je ressentais pour lui. Peu après cet aveu, je lui indiquais qu’il n’avait pas à se sentir obligé de rester ou quoi… Même si cela ne semblait pas être son genre, j’avais peur que ma réponse l’ait mit en porte-à-faux. En sachant que je voulais qu’il reste, il se sentait peut-être mal à l’idée de partir… Enfin, cela était possible. Et je ne voulais pas que ce soit le cas. S’il restait, c’était aussi car il en avait envie. Cela allait de soi. « Est-ce que j'ai l'air de me sentir obligé ? » J’esquissais un léger sourire amusé en voyant sa mine étonnée. Et puis, ce que j’avais dit était peut-être un peu stupide… Je commençais à bien connaître Milo. Suffisamment pour savoir que ce n’était pas son genre… « Non… Mais tu aurais pu… Et ça me paraissait logique que, si tu restes, ce soit aussi parce que tu en as envie…. » Etait-ce une manière détournée de lui poser la question ? Oui, en quelques sortes. Même si, puisqu’il avait décrété qu’il resterait, je supposais qu’il en avait bel et bien envie. Et tant mieux !

Et, après qu’il m’ait donné quelques conseils et m’ait aidé à améliorer ma façon de jouer du piano, je soumis l’idée qu’il pourrait éventuellement donner des cours. Certes, il était plus un artiste qu’autre chose mais cela aurait pu le faire. Et surtout constituer une rentrée d’argent supplémentaire… Il ne roulait toujours pas sur l’or, que je sache… Alors, donner quelques leçons de musique pouvait peut-être être une bonne idée pour lui permettre de s’en sortir. Mais il ne semblait pas vraiment intéressé, m’expliquant qu’il n’était pas fait pour ça… Pourtant, il venait de se proposer, pour me montrer quelques bricoles… Mais soit. Peu importe. J’avais peut-être eu ce privilège. Et ça m’allait. Surtout que cela avait impliqué un rapprochement physique plus qu’agréable… mais trop court. J’avais fini par laisser entrevoir ma gêne… Et il ne lui en avait pas fallu plus pour reprendre un peu ses distances. Sans doute pour m’éviter d’être trop mal à l’aise… Mais cette proximité ne me gênait pas tant que ça. « Je peux te jouer un morceau ? » Sans répondre verbalement, j’acquiesçais vivement. Bien sûr qu’il pouvait jouer ! J’avais d’ailleurs très envie de l’entendre, de voir ce qu’il savait faire… Je me décalais alors légèrement, lui laissant ainsi plus de place. « C'est la berceuse que j'ai composé à ma fille. Et qu'elle sait maintenant jouer d'ailleurs. » Le sourire qu’il affichait montrait bien sa fierté. Et je trouvais ça vraiment génial qu’un père soit aussi fier de sa fille. On voyait bien tout l’amour qu’il lui portait, et c’était vraiment craquant. « Oh, c’est mignon ! » lâchais-je avec un sourire attendri, avant qu’il commence à jouer cette fameuse berceuse. Que bien sûr, j’écoutais avec beaucoup d’attention. C’était beau… Vraiment très beau. Et je parlais bien sûr uniquement de la berceuse ! Bien que l’auteur le soit tout autant… « C’est magnifique… » me contentais-je de glisser doucement, passant mon regard de son visage à ses doigts, effleurant avec douceur les touches du clavier… « D’ailleurs, en parlant de Marina, ma proposition tient toujours… Tu peux la faire venir ici, si c’est possible… Je serais ravie de la rencontrer ! » remarquais-je en adressant à Milo un regard complice. Depuis le temps que j’en entendais parler, je devais bien avouer qu’effectivement, j’avais envie de faire la rencontre de cette demoiselle…




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MessageSujet: Re: Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo EmptyJeu 10 Avr - 21:25

Abigail & Milo ₰  Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe.

Cherchez l'erreur. Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe. C'est le phénomène des vents contraires, pleurez, pleurez la risée du ciel. L'homme sans nouvelle. ▲ Kyo


« Non… Mais tu aurais pu… Et ça me paraissait logique que, si tu restes, ce soit aussi parce que tu en as envie…. » Est-ce que c'était une façon détournée de me demander si moi j'avais réellement envie de rester vivre chez elle à ses côtés, encore quelques temps ? Si oui, elle pouvait toujours courir pour que je lui dise clairement les choses ! Non mais, moi j'avais posé la question franchement et sans prendre de pincettes. J'avais pris mon courage à deux mains. Alors si de son côté elle souhaitait savoir ce dont j'avais sincèrement envie ou non, elle n'avait qu'à le demander. Dans ma tête, je tirais la langue dans sa direction tel un gamin. En réalité, je n'en fis rien mais ne pu retenir un léger sourire amusé. Elle me faisait sourire. Elle m'amusait vraiment dans son genre. Mais pas question que je lui mâche le travail non plus. Ce serait trop fort ça, tiens. « T'inquiète pas pour moi, va. » Me contentai-je finalement de lui répondre sur un ton des plus désinvoltes, en haussant même les épaules comme si de rien n'était. Oh je savais bien que si elle venait à me poser directement la question, je n'oserais pas tout lui dévoiler d'un coup. Enfin, je lui dirais que oui j'avais envie de rester. Mais je ne lui expliquerais évidemment pas pour quelle raison exactement. Même si elle se douterait tout de même bien que c'était en grande partie grâce à elle. Parce que je l'appréciais sincèrement. ce qu'elle continuerait toutefois d'ignorer, c'était le reste de mes sentiments et cette attirance sincère. Je ne tenais pas à tout gâcher et à me tourner au ridicule en lui avouant tout ça ou en tentant carrément ma chance. Je verrais bien le jour où je serais parvenu à me faire une vie stable.

En tout cas, s'il y avait bien une chose qui semblait ne pas vraiment la déranger dans ma vie, c'était bien le fait que j'ai une fille. Au contraire, elle semblait beaucoup s'intéresser à celle ci. Et c'est pour cette raison, en partie, que je lui mentionnai la berceuse que j'avais composé pour elle et lui avais appris. « Oh, c’est mignon ! » Si je fus d'abord surpris par cette exclamation au point de penser que c'était ironique, je fus rapidement rassuré par son sourire. Le fait est qu'elle ne savait pas mentir ni jouer la comédie, j'avais déjà pu m'en rendre compte. Et en cet instant, elle semblait vraiment attendri. L'imaginer sourire de cette façon en regardant ma fille jouer, me fit étrangement chaud au coeur. En tout cas l'idée me plaisait bien. En attendant, je lui jouai donc cette berceuse et sourit grandement quand elle s'exclama que c'était magnifique. « D’ailleurs, en parlant de Marina, ma proposition tient toujours… Tu peux la faire venir ici, si c’est possible… Je serais ravie de la rencontrer ! » Surpris, je fis une fausse note. Que je rattrapai pour poser les dernières notes, en plongeant mon regard dans le sien. J'avais oublié sa proposition, pensant que c'était uniquement une idée en l'air comme ça mais pas vraiment sérieuse. Mais le fait qu'elle me rappelle ça, me fit changer un tant soit peu d'avis. Je m'arrêtai de jouer sans la quitter du regard, réalisant enfin que nous étions toujours très proches l'un de l'autre. Sauf que si je me reculais maintenant, elle allait sans doute se poser des questions, ce qui me gênerait pas mal. « Vraiment ? C'était ... Sérieux alors ? » M'étonnai-je vivement. Si j'avais eus le pouvoir de créer un portoloin avec le sortilège portus, je l'aurais fais depuis uen éternité, pour pouvoir voir Marina à volonté en lui rendant visite directement à Londres. Mais à défaut, je me contentais de quelques week ends de ci et de là. « C'est bientôt les vacances scolaires là bas. Est-ce que ... Si je la prenais plus d'un week end ... Ca te dérangerais ? » Demandai-je doucement, avec un sentiment de gêne malgré moi. Mais il était question de ma fille et j'étais prêt à tout pour elle. Je n'étais même pas certain de me rappeler de la dernière fois où je l'avais vu pendant plus d'un week end. C'était évidemment avant la séparation de sa mère et moi même. Quand on vivait encore tous en Italie, ensemble ...
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MessageSujet: Re: Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo EmptyVen 11 Avr - 18:49

Milo & Abigail
Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe.



Je tentais, de manière détournée, de savoir de quoi il avait réellement envie. Sans doute pour savoir si cette envie de rester – puisqu’il ne semblait pas contre l’idée – ne pouvait pas, comme pour moi, être motivée par autre chose qu’une simple amitié. Oui, j’essayais doucement de savoir s’il ne pouvait pas ressentir les mêmes choses que moi… Sait-on jamais ! Ce serait dommage de passer à côté de quelque chose… Surtout que, j’avais beau me dire que cela n’avait pas d’importance, je n’avais de cesse de repenser à la toute première soirée que nous avions passé ici. Son attitude m’avait vraiment laissé penser que je pouvais lui plaire… Et puis ce sentiment s’était estompé avec le temps. « T'inquiète pas pour moi, va. » Cela aurait été bien trop simple, qu’il me dise clairement qu’il voulait rester. Et parce que je lui plaisais. Et puis, peut-être n’était-ce absolument pas le cas… Peut-être profitait-il simplement d’un logement confortable, tant que je lui en laissais l’opportunité. Après tout, à sa place, j’aurais pu faire exactement la même chose. A choisir entre la rue et un appartement plutôt agréable, le choix devait être vite fait. Mais soit. Le simple fait qu’il reste me ravissait. J’allais pouvoir partager encore quelques jours avec lui, et même si c’était en tout bien tout honneur, ça n’avait pas de prix. Parce que même en oubliant cette attirance, j’appréciais beaucoup Milo. C’était quelqu’un de formidable et j’étais ravie de prolonger cette colocation.

Ainsi, lorsqu’il proposa de me jouer la berceuse qu’il avait composé pour sa fille, je ne pu être qu’enthousiaste à cette idée. Après tout, il m’avait entendu jouer et il n’y avait aucune raison que je n’ai pas l’occasion de l’entendre jouer à son tour. Puis, le fait qu’il l’ait composé pour sa fille rendait cette berceuse vraiment particulière. Et si, sur le coup, je soulignais que c’était mignon, je le complimentais rapidement sur le morceau qu’il jouait, que je trouvais vraiment très beau. Et après le lui avoir dit, je rappelais la proposition que je lui avais faite concernant sa fille. Bien sûr, cela tenait toujours. Et depuis le temps qu’il me parlait de sa fille, j’avais réellement envie de la rencontrer. Et je ne doutais pas du fait qu’il avait sincèrement envie de la voir et passer du temps avec elle. Cela semblait plus que normal. Et puisqu’il avait un endroit où l’accueillir, cela me semblait normal qu’il veuille en profiter. Et sa réaction montrait bien sa surprise, ce qui me fit légèrement sourire. « Vraiment ? C'était ... Sérieux alors ? » Il avait le regard tourné vers moi, et je constatais avec grand plaisir que nous étions physiquement très proches. Presque trop. « Bien sûr ! Tant que tu es ici, tu as la possibilité de la faire venir, c’est normal que tu en profites ! » glissais-je en lui adressant un sourire sincère. « C'est bientôt les vacances scolaires là bas. Est-ce que ... Si je la prenais plus d'un week end ... Ca te dérangerais ? » J’affichais alors un léger sourire en levant les yeux au ciel. Quelle question ! Quelle femme horrible serais-je si je l’empêchais de passer quelques jours avec sa fille ! Surtout après autant de temps loin d’elle… « Mais non Milo, cela ne me dérange absolument pas ! » répondis-je doucement en plongeant mon regard dans le sien, sans chercher à remettre un peu de distance entre nous… Non… J’étais suffisamment près de lui pour sentir son parfum et réaliser que celui-ci suffisait à me troubler. Je finis alors par détourner légèrement le regard, l’air de rien, incapable de m’éloigner de lui.



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MessageSujet: Re: Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo EmptyVen 11 Avr - 20:02

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Plus le temps passait et plus je me persuadais qu'Abigail n'était pas le moins du monde intéressée par moi. Pas dans le sens du terme, que j'aurais voulu. Je m'y étais fais. Ce n'était pas comme si j'avais d'autre choix. C'était juste ... Dommage. Parce que pour ma part, j'étais bien incapable de passer tout à fait outre cette attirance. J'avais vraiment envie de plus avec elle. Mais pour ça, il faudrait que l'on soit deux à le souhaiter. Or, je ne pensais pas que ça puisse être réciproque. Elle m'avait quand même plus ou moins dit à sa cliente. C'était compliqué et elle me trouvait juste un peu charmant. Rien de bien intéressant quoi. Si je l'intéressais, ce n'était qu'amicalement. Et je n'avais pas d'autre choix que d'accepter ça et de faire avec. C'était mieux que rien. Et puis nous étions quand même un train de nouer une complicité fort plaisante et que je ne voulais surtout pas prendre le risque de perdre. Pas alors que je venais d'accepter de rester chez elle quelques temps encore, après que j'aurais terminé les travaux dans sa petite boutique. Je me sentais d'ailleurs de plus en plus à l'aise chez elle. Et comme si ce n'était pas encore assez, elle mentionna cette offre qu'elle m'avait déjà faite quelques temps plus tôt. Elle n'était pas contre l'idée que je fasse venir ma fille ici, chez elle, pour quelques jours. Et elle semblait sincère quand elle affirmait qu'elle voulait faire sa connaissance. C'était ... Vraiment inattendu.

Et en même temps, venant d'elle, ce n'était pas si surprenant que ça non plus. Elle était la sympathie et la générosité même. Or, elle savait que c'était sans doute là mon souhait le plus cher, que de pouvoir passer un peu de temps avec ma fille. Et cette fois ci, aux Etats-Unis plutôt qu'à Londres où je devais la voir uniquement en journée puisque je logeais alors dans des hôtels miteux. J'espérais qu'elle allait accepter. De toute façon, j'étais parfaitement en droit de demander une chose pareille. Marina était autant ma fille que la sienne. « Bien sûr ! Tant que tu es ici, tu as la possibilité de la faire venir, c’est normal que tu en profites ! » Troublé autant par son sourire que par son regard, et même ses dires, je souris grandement et hochai la tête de haut en bas. J'étais encore sous le coup de la surprise d'une telle annonce. Et l'idée de pouvoir avoir ma fille ici, me comblait de joie et d'euphorie. J'avais sacrément hâte ! « C'est vraiment ... C'est génial, merci ! » M'exclamai-je, tout sourire. je ne pouvais pas cacher combien j'étais heureux et excité par avance. En même temps, à quoi bon le cacher ? Ce n'était que pure vérité. Je lui demandai quand même si je pouvais la garder plus qu'un simple week end. A la voir lever les yeux au ciel, je compris que la réponse était évidente. « Mais non Milo, cela ne me dérange absolument pas ! » Je plissai le nez en roulant des yeux « Mais on sait jamais ! » Lui fis-je remarquer en riant doucement. Avant de réaliser qu'elle ne détournait pas le regard du mien, toute proche de moi qu'elle était. Enfin si, elle fini quand même par le faire. Mais après quelques longues secondes qui me firent hésiter. « Abi, est-ce que ... » Commençai-je avant de m'arrêter. Est-ce que quoi ? Est-ce que je peux t'embrasser ? Est-ce que, par hasard, tu pourrais un jour envisager de me voir autrement que comme un pauvre mec perdu que tu veux sauver à tout prix ? Non. Non ! « Non rien. » Soupirai-je en détournant le regard, sourire nerveux aux lèvres.
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MessageSujet: Re: Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo EmptyVen 11 Avr - 20:37

Milo & Abigail
Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe.



« C'est vraiment ... C'est génial, merci ! » Il n’y avait qu’à voir son visage, et ses yeux brillants, pour comprendre qu’il était réellement heureux. Et ça me faisait vraiment plaisir de le voir ainsi. Rien que pour ça, j’étais prête à accueillir Marina tous les week-end s’il le fallait. Rien que pour voir Milo aussi enthousiaste et heureux. Parce que je savais que cela n’était pas feint du tout. Il avait pour habitude d’être sincère, j’avais pu le constater depuis quelques temps déjà. Et puis, il n’y avait aucune raison qu’il mente à ce propos… Je savais qu’il ne voyait pas souvent sa fille et que c’était quelque chose qui le minait. C’était tout à fait normal et humain. En tout cas, aussi souriant et joyeux, il était encore plus attirant. J’avais même du mal à détacher mon regard de son sourire. Même son regard pétillant de joie était troublant. Et tout naturellement, lorsqu’il me demanda si elle pouvait rester quelques jours de plus, je répondis par l’affirmative. Manquerait plus que je lui refuse ça, tiens ! Ce serait stupide et injuste pour lui… « Mais on sait jamais ! » Je ris doucement à sa remarque. Comme s’il ne me connaissait pas déjà suffisamment pour savoir que je ne pouvais pas lui refuser cela. D’une part, car cela aurait été vraiment horrible de ma part. D’autre part, car j’étais incapable de lui refuser quoi que ce soit. Et à voir sa mine réjouie, je n’étais que trop heureuse d’en être en partie responsable. « Franchement, tu penses vraiment que j’aurais pu te refuser une chose pareille ? » demandais-je d’un ton amusé. Empêcher un père de voir son enfant ? Non, vraiment, je trouvais cela intolérable et n’étais pas capable d’agir de la sorte.

Et pour une fois, je fus bien incapable de m’éloigner de lui, ou tout simplement de détourner le regard, alors que nous étions très proches l’un de l’autre. En général, craignant de déraper, je tentais de reprendre les choses en main… Mais là, non. J’aimais cette sensation de danger. Comme si tout pouvait déraper et changer à tout moment. Et cette tentation de plus en plus forte. Celle de goûter à ses lèvres. Oh oui, j’en mourrais d’envie !! « Abi, est-ce que ... » Je venais tout juste de détourner le regard, pourtant, je le braquais à nouveau immédiatement sur lui. Est-ce que quoi ? Mon sang venait de ne faire qu’un tour et mon cœur s’était soudainement emballé. Je me faisais peut-être des films, mais j’avais cru – durant un instant – il était prêt à me demander s’il pouvait m’embrasser. Ou quelque chose du genre. Et puis non. Déception. Enfin, il s’était coupé dans son élan. Comme gêné par avance de sa question… Alors peut-être que je n’étais pas si à côté de la plaque que ça… Mon regard planté dans le sien, je me mordais doucement l’intérieur des lèvres, espérant une suite. « Non rien. » Bon… A voir sa réaction, ce n’était pas ‘rien’. Et si c’était bien ce que je pensais, cela pouvait tout changer. Ou alors, il lui avait semblé voir mon attirance pour lui. Et il voulait juste s’en assurer, sans que ce soit réciproque. Oui, ça aussi, c’était fort probable… « Non, vas-y, dis-moi… Qu’est-ce que tu voulais ? » demandais-je doucement. Je voyais bien qu’un truc clochait. Et je n’allais pas lâcher le morceau de sitôt. Et cette fois encore, je gardais mon regard ancré dans le sien, nos visages étant toujours relativement proches. Si je n’avais pas eu peur de perdre un ami, je lui aurais très certainement volé un baiser, à cet instant précis. Mais je ne pouvais pas… Pas sans être sûre que ça ne briserait pas notre complicité…




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MessageSujet: Re: Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo EmptySam 12 Avr - 2:08

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Alors que j'avais mentionné Marina quelques minutes plus tôt, Abigail fini par me rappeler que je pouvais l'inviter à passer quelques jours ici. Euphorie et heureux comme je ne l'avais pas été depuis des lustres, j'eus le culot de demander l'autorisation de la garder là plus qu'un simple week end, vu que les vacances scolaires arrivaient à grand pas. Evidemment, elle accepta. Non sans me faire comprendre qu'elle ne pouvait tout bonnement pas me refuser une chose pareille et qu'il était sans doute même stupide de seulement le croire. Mais sait-on jamais ! « Franchement, tu penses vraiment que j’aurais pu te refuser une chose pareille ? » Amusé à mon tour, j'eus un léger sourire en coin. Il semblait évident que non, elle n'était pas le moins du monde de la sorte. Je commençais à bien la connaître maintenant et je savais donc sans vraiment me tromper, quelle genre de personne elle était. Or, elle n'était pas du tout du genre à faire ce genre de chose. Sans doute parce que même si elle n'avait elle même pas d'enfant, elle devait bien se douter un minimum de combien ça pouvait être dur de se trouver autant éloigné de son enfant. Son unique enfant qui plus est. C'était dur à vivre, pour sûr. « Non ... Pas toi, non... » Confirmai-je d'une voix douce, sans me départir un seul instant de mon sourire. Oh et de toute façon, je comptais bien sur Marina pour faire littéralement fondre le coeur de mon hôte.

Quand je tournai à nouveau la tête vers elle, mon regard rencontra le sien et je réalisai combien nous étions physiquement proches l'un de l'autre. Et ce que je notai le plus, ce fut le fait que cette fois elle ne se détournait pas à la hâte ni rien. Au contraire, elle affrontait sereinement mon regard. Ce qui me poussa à vouloir l'interroger sur ce que je pouvais ou ne pouvais pas tenter la concernant. Mais je manquai aussitôt de courage quand elle retourna vivement la tête vers moi, après s'être brièvement détournée. Je battis complètement en retraite et me rétractai. Non je ne pouvais pas tenter ma chance comme ça et pas maintenant non plus. C'était bien trop gênant et beaucoup trop risqué. Je ne voulais pas prendre le risque de tout gâcher. Certainement pas ! « Non, vas-y, dis-moi… Qu’est-ce que tu voulais ? » Je tentai de reposer les yeux sur elle, sourcils légèrement froncés. Elle semblait attendre quelque chose. Et un quelque chose de bien précis. Regard planté dans le mien, elle attentait. Mais quoi au juste ? Se pourrait-il que cela soit réciproque ? Qu'elle même éprouve une certaine attirance pour moi ? Je continuais d'hésiter sans la quitter du regard et ouvris la bouche pour parler. Mais que dire ? Bon sang tout ça était trop compliqué et n'avais que trop duré. Je ne supportais pas de tourner autant du pot. A quoi bon ? Autant que je tente le tout pour le tout pour savoir ce qu'il en était, non ? Oui ! Ce fut avant de réfléchir trop longtemps et de prendre le risque de me rétracter, que je me penchai vers elle pour déposer un baiser très léger sur ses lèvres. Puis un autre un peu plus appuyé et un autre ... Je m'attendais à la voir s'éloigner à tout instant.
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MessageSujet: Re: Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo EmptyDim 13 Avr - 22:48

Milo & Abigail
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Même si nous nous connaissions désormais plutôt bien, Milo semblait réellement surpris que je sois prête à accueillir sa fille quelques jours dans mon appartement. Je trouvais vraiment sa réaction mignonne et adorable ! Ainsi, je lui fis gentiment remarquer que j’étais loin d’être comme ça. C’est-à-dire du genre à lui refuser une telle demande. Je pouvais aisément comprendre qu’il avait envie de passer le maximum de temps avec sa fille, même si je n’avais moi-même pas d’enfant. Cela paraissait plutôt logique. « Non ... Pas toi, non... » Même lui semblait amusé d’avoir pu penser une telle chose. Il était évident que jamais je n’allais l’empêcher de voir sa fille. De quel droit le pourrais-je d’ailleurs ? Puis, j’étais une amie de Milo. Et en tant qu’amie, j’étais plus censée l’aider qu’autre chose… Manquerait plus que je réduise à néant les quelques chances qu’il avait de voir sa fille, tiens ! Et après avoir évoqué Marina, il fut question d’une chose qu’il entreprit de me demander, avant de s’interrompre et se taire. Pourtant, l’espace d’un instant, j’avais cru certaines choses. J’avais peut-être tout simplement prit mes désirs pour des réalités. Quoi qu’il en soit, je ne pu m’empêcher d’insister. Après tout, s’il avait quelque chose à me demander, il pouvait très bien le faire sans craindre quoi que ce soit de ma part. J’avais beau avoir un sale caractère, c’était surtout avec certaines personnes. Et Milo n’avait strictement rien fait qui pourrait lui attirer mes foudres. Ainsi, je plongeais intensément mon regard dans le sien, attendant la suite de sa question, essayant vainement de lire quelque chose dans son regard. Mais je ne le connaissais peut-être pas encore assez pour ça…

Cela devait être un minimum intime ou gênant, pour qu’il se soit si brutalement arrêté. Surtout qu’il ne semblait pas être du genre à tourner autour du pot. Je supposais donc que, lorsqu’il avait quelque chose à dire, il le faisait sans trop s’interroger. Je ne comprenais donc pas pourquoi il s’était soudainement rétracté. Et je comptais bien l’interroger pour qu’il aille au bout de sa pensée. Après tout, s’il avait un quelconque doute, ou s’il y avait un problème, il fallait évidemment qu’il m’en parle. Regard rivé vers lui, j’attendais qu’il termine sa phrase, me demandant ce qu’il pouvait bien vouloir me demander. Et au final, sa réponse ne fut pas verbale. Non… Lorsque je vis qu’il se rapprochait de moi, mon cœur s’emballa une nouvelle fois. Je fus cependant incapable de me reculer. Le moment que j’espérais depuis plusieurs semaines était sur le point d’arriver ! Et je fermais aussitôt les yeux en sentant ses lèvres frôler doucement les miennes, pour un premier baiser tout en délicatesse. Suivi d’un autre baiser, cette fois ci un peu plus appuyé… Et encore un autre… C’était magique. J’avais l’impression que nous étions tous deux dans une bulle. Et que mes sens s’étaient soudainement développés tant ce que je ressentais était fort. Avais-je seulement ressenti cela un jour ? J’en doutais. Peut-être parce que je n’avais jamais attendu quelqu’un avec autant de désir et pendant si longtemps… D’ailleurs, jusqu’à présent, j’étais persuadée que c’était impossible entre nous. Que je ne pouvais pas véritablement l’intéresser… Mais il semblait que ce soit finalement le cas. Sauf s’il s’agissait simplement d’un moment d’égarement. Et même dans ce cas là, je comptais bien en profiter… Ainsi, je lui rendais ces baisers avec doucement et avec une envie qui se faisait de plus en plus présente. Je finis même par glisser doucement ma main sur sa joue, continuant de laisser nos lèvres valser.




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MessageSujet: Re: Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo EmptyLun 14 Avr - 18:58

Abigail & Milo ₰  Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe.

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C'était fréquent, depuis que je vivais chez Abi, que je me sente gêné par telle ou telle chose. J'avais l'éternelle crainte d'être de trop et de prendre trop de place dans son appartement. Et c'était bien pour ça que je tentais d'y passer le moins de temps possible. Sans pour autant en faire trop, pour ne pas l'alerter. Sans quoi, elle pourrait bien me gronder, comme on gronderait un enfant. Même si elle était la bonté et la gentillesse même, elle pouvait aussi être autoritaire. Du moins, je pensais qu'elle pourrait l'être à mon encontre, si elle pensait que c'était pour mon bien. Elle ferait une bonne mère. J'étais surpris qu'elle ne le soit pas d'ailleurs. D'un côté, ce n'était pas si choquant que ça non plus. De nos jours, les gens étaient souvent parents à la trentaine. Et puis elle était peut-être trop indépendante pour se pencher sur la question d'avoir ou non un enfant. Et même trop indépendante pour se caser de façon sérieuse et durable avec un homme. Mais tout ça, je l'ignorais complètement. Et je me voyais assez mal l'interroger. Ca ne me regardait sans doute pas. Je n'étais qu'un ami après tout. Un accessoire, en quelque sorte. Même si bien vite et, encore une fois, la pensée d'autre chose me gagna. Et si mon attirance était partagée ? C'était l'impression qu'elle me donnait de plus en plus, alors que je croisai son regard et l'y laissai durant de longues secondes. Cette fois ci, elle ne tentait pas de détourner les yeux comme elle le faisait si souvent. Elle ne semblait même pas plus gênée que ça. Ce qui me poussa, avant même que je n'y réfléchisse tout à fait, à vouloir lui demander l'autorisation de l'embrasser. Oui, je voulais demander l'autorisation ! Sans doute par crainte de me prendre une gifle retentissante si je tentais le tout pour le tout.

Mais finalement, j'abandonnai l'idée de demander, quand mon regard croisa encore une fois le sien et s'y attarda longuement. Et contre toute attente, j'approchai mon visage du sien pour lui voler un baiser, puis un autre et encore un autre. Ce ne fut que lorsqu'elle fini par me répondre, que mon coeur loupa un battement avant de s'affoler sérieusement. Un frisson me parcourut tout entier alors que tous mes sens semblaient se réveiller en même temps. Le toucher, la douceur de ses lèvres. L'odorat avec son parfum qui me frappait de plein fouet. Le goût, avec le parfum de sa bouche. Même l'ouïe était réquisitionnée, exacerbant mon désir par le son de notre baiser et de nos souffles qui se mêlaient. Seule la vue ne m'était pas utile alors que je conservais les yeux fermés. En même temps, le fait d'en être 'privé' ne faisait qu'amplifier tous les autres sens. Peu à peu, le baiser prit en intensité alors que je l'approfondis bien vite. Ma langue parti à la conquête de sa bouche, pour trouver sa langue à elle et entamer une danse sensuelle et lente. Je ne pensais pas avoir déjà ressenti ce tumulte de sensations et émotions folles. C'était ... Passionné, fou, débridé, à en perdre la raison. Et j'étais à bout de souffle quand je finis par interrompre le baiser, faute de pouvoir respirer en même temps. Essoufflé comme si je venais de courir un marathon, à cause de ce baiser et de ce déferlement de sensations, je posai mon front contre le sien en conservant les yeux fermés. « Je pensais que tu me mettrais à la porte. Mais vraiment pas que tu me répondrais. » Avouai-je d'une voix à peine audible, le souffle toujours compliqué.
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MessageSujet: Re: Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo EmptyLun 14 Avr - 22:10

Milo & Abigail
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A force de me montrer gênée à chaque fois que nos regards se croisaient, où que nous nous trouvions physiquement plutôt proches, je risquais de l’alerter. Enfin, il risquait de se poser des questions, à me voir sans cesse réagir ainsi. Ce n’était pas que ce genre de situation me dérangeait… Bien au contraire… C’était surtout que je craignais de ne pas être capable de rester à ma place longtemps. Je préférais donc généralement me détourner de lui, pour ne rien laisser transparaître de mon attirance et éviter de me ridiculiser. Oui, j’étais plutôt fière. Et prête à passer à côté de quelque chose, plutôt que de lui dire qu’il m’attirait. Pourtant, je ne pouvais pas nier que son attitude, à plusieurs reprises, m’avait semblée ambigüe. Pas volontairement… Mais qui portait malgré tout à confusion. Ou alors, c’était moi. Peut-être que je prenais simplement mes désirs pour des réalités. Quoi qu’il en soit, afin de ne pas paraître trop suspecte, je me fis violence pour ne pas détourner le regard, cette fois-ci, alors que nous étions vraiment proches. Et je réalisais que cette proximité était vraiment importante lorsqu’il entreprit de me poser une question, et se rétracta finalement. Avant de venir m’embrasser. De plus en plus intensément. Je ne tardais d’ailleurs pas à lui répondre avec le même désir. Merde, depuis le temps que j’attendais cet instant !! D’ailleurs, mon cœur s’était aussitôt emballé, tandis que tous mes sens étaient désormais en éveil. Chaque seconde, chaque sensation semblait extraordinaire et inoubliable… Je n’étais d’ailleurs même pas capable de réfléchir, ni même de réaliser ce qui était en train de se passer. J’avais même totalement oublié tout ce qui me poussait à me tenir éloignée de lui… Non, je ne pensais plus du tout au fait que cela pouvait briser notre amitié. Ou que j’étais, jusqu’à quelques secondes auparavant, persuadée qu’une femme banale, comme moi, ne pouvait pas réellement intéresser un artiste.

Mais soit. Peu importe. J’étais incapable de penser à quoi que ce soit. Juste à ce qu’il se passait. A toutes ces sensations qui m’envahissaient, tandis qu’il venait chercher ma langue de la sienne, pour un baiser des plus intenses. Que je lui rendais avec la plus grand application, après avoir glissé ma main sur sa joue, pour approfondir ce baiser. Et celui-ci dura un long moment. C’était absolument parfait. Peut-être parce que j’avais réellement attendu ce moment pendant longtemps… Peut-être aussi parce qu’il était doué. Quoi qu’il en soit, c’était divin. Et même à bout de souffle, je fus légèrement frustrée lorsqu’il interrompit finalement cet échange, posant son front contre le mien. « Je pensais que tu me mettrais à la porte. Mais vraiment pas que tu me répondrais. » J’esquissais un vague sourire amusé avant d’ouvrir doucement les yeux et les poser sur lui. Quelle idée ! Vraiment, il était adorable… Et j’étais presque étonnée qu’il n’ait rien soupçonné. J’avais donc du bien cacher mon jeu… « Et moi, je m’étais faite à l’idée que je ne devais pas être le genre de femmes qui pouvait te plaire… » confiais-je doucement, sans me détacher de lui. Je n’étais vraiment plus capable de reprendre mes distances. Je n’en voyais même pas l’utilité. Au point où nous en étions…  Mais c’était peut-être encore un peu tôt pour lui dire que j’attendais ce moment depuis le début de notre colocation. Et puis, peut-être allait-il se ressaisir et regretter son geste, s’excuser et tenter de repartir à zéro. Simplement comme amis. Je n’espérais vraiment pas cela – et ça n’en prenait pas le chemin – pourtant, je préférais n’exclure aucune possibilité, par peur d’y croire et finalement, d’être déçue.






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MessageSujet: Re: Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo EmptyMar 15 Avr - 17:14

Abigail & Milo ₰  Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe.

Cherchez l'erreur. Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe. C'est le phénomène des vents contraires, pleurez, pleurez la risée du ciel. L'homme sans nouvelle. ▲ Kyo


J'ignorais depuis combien de temps Abigail souhaitait qu'une chose pareille se produise entre nous. Une éternité ou juste quelques minutes. Je n'en savais strictement rien. Mais une chose était sûre, c'est que moi j'en avais sacrément envie et pas depuis la veille tout juste. J'en avais sérieusement envie depuis des lustres. Raison pour laquelle je fus finalement incapable de me contenir plus longtemps. Surtout alors que son regard était resté plongé dans le mien pendant un petit moment. Elle semblait presque attendre que j'agisse. Ce que j'avais donc fini par faire, sans plus tarder. Et je le regrettais de moins en moins, alors qu'elle venait de me répondre avec une réelle passion et une envie évidente. Si elle n'avait pas souhaité que je l'embrasse, elle m'aurait déjà repoussé. Elle en avait eut tout le temps, avant même que mes lèvres ne touchent les siennes. Mais elle ne l'avait pas fait. Elle ne s'était aucunement reculée. Et j'avais pris un plaisir fou à tout simplement l'embrasser. Ce n'était peut-être qu'un baiser ... Mais c'était un baiser. Avec une femme que je désirais depuis plusieurs semaines maintenant. Et de plus en plus. Au point de finalement craquer donc ça voulait tout dire. J'avais quand même du prendre mon courage à deux mains. Ce n'était pas que j'étais trop du genre à douter de moi ou je ne sais quoi. Mais compte tenu de ma situation personnelle, actuellement, j'aurais pu comprendre que ça la fasse reculer de plusieurs pas. Elle aurait eut toutes les raisons du monde de craindre un rapprochement entre nous alors que je n'étais finalement pas grand chose. Juste un bohème qui ne vivait que pour sa fille et qui ne prenait même plus la peine de chercher un emploi qui lui rapporterait un salaire décent. Contrairement à elle qui, de son côté, réussissait plutôt pas mal.

Mais dans l'instant que nous étions en train de partager tous les deux, tout ça ne comptait vraiment plus. Seule l'intensité de notre baiser avait une importance réelle. Et je ne souhaitais d'ailleurs pas qu'il s'interrompt. Mais après de longues minutes à s'embrasser avec cette ardeur, il le fallut bien. Sans quoi, je risquais de faire un malaise par manque d'air dans les poumons, sans déconner ! Alors que ma respiration redevenait difficilement régulière, je posai mon front contre le sien en lui faisant part des inquiétudes que j'avais eus jusque là. Et qui étaient en grande partie la raison pour laquelle je m'étais autant tenu à l'écart, depuis tout ce temps. Il n'y avait pas de secret, c'était bien par peur de tout foutre en l'air que je m'étais comporté de façon aussi sage. « Et moi, je m’étais faite à l’idée que je ne devais pas être le genre de femmes qui pouvait te plaire… » Le genre de femme qui pourrait me plaire ? Surpris, je me redressai légèrement pour pouvoir planter mon regard dans le sien. Sans pour autant me détacher tout à fait d'elle. Pour la simple et bonne raison que je n'avais que trop attendu le contact de son corps contre le mien, pour m'en passer finalement aussi aisément. « Oh parce que selon toi, j'ai un genre de femme ? » M'amusai-je, tout sourire et sans la quitter du regard. « Et selon toi, c'est quoi mon genre au juste, hein ? » Lui demandai-je ensuite sans pouvoir me séparer de mon immense sourire. Elle venait de me rendre sacrément curieux pour le coup. Je me demandais vraiment avec quelle genre de femme elle pouvait bien m'imaginer, si ce n'était pas une femme comme elle. D'ailleurs, quel genre de femme était-elle, elle ?
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MessageSujet: Re: Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo EmptyMar 15 Avr - 22:59

Milo & Abigail
Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe.



En fait, la situation de Milo m’importait peu. Enfin, pas dans le sens où j’aurais pu m’intéresser à lui pour l’argent, etc… A l’inverse, le savoir en difficulté me gênait un peu. Mais cela était loin d’être suffisant pour me dissuader de quoi que ce soit. Peut-être que si j’avais eu également des problèmes, cela m’aurait dérangé… Et encore, j’en doutais. Mais le fait était que j’avais une situation, certes modeste, mais tout de même convenable. Suffisamment pour qu’il puisse rester auprès de moi sans s’inquiéter pour quoi que ce soit. Donc si nous venions à nous mettre ensemble, il semblait que nous pourrions trouver une certaine stabilité grâce à ma situation. C’était tout ce qui importait… Même si le principal aurait été que nous puissions simplement être heureux ensemble. Mais je me projetais peut-être un peu trop rapidement. Nous venions juste d’échanger un baiser. Et même s’il ne semblait pas regretter ou vouloir reculer, je n’excluais pas cette possibilité là. On ne sait jamais… Peut-être qu’après avoir un peu réfléchi, prit du recul ou je ne sais quoi, il préfèrerait tout arrêter là. Peut-être ne souhaitait-il tout simplement pas continuer. Enfin, ne pas s’engager et se lancer dans une histoire… Non, clairement, je ne savais pas ce qu’il y avait réellement derrière ce baiser. Sans doute de l’attirance. Et après ? Je ne savais pas du tout s’il y avait la moindre chance que cela débouche sur quelque chose de plus sérieux… Je n’étais pas contre du tout. J’avais juste peur que, si cela ne fonctionnait pas, notre amitié ne soit perdue. Enfin, je tentais de prendre exemple sur Leo et moi… Même après avoir, pendant un temps, formé un couple, nous étions aujourd’hui amis et il n’y avait aucun problème entre nous.

Mais pour l’instant, je ne pensais pas vraiment à tout cela. J’étais encore bien trop sonnée par le baiser que nous venions d’échanger. Il était d’une telle force, d’une telle intensité… J’aurais aimé qu’il ne s’arrête jamais. Pourtant, il le fallait bien. A bout de souffle, tout comme Milo, je demeurais mon front posé contre le sien. Et, amusée par sa remarque, je finis par lui faire remarquer que moi non plus, je ne m’attendais pas à cela. Qu’au contraire, je pensais même ne pas être son type de femme. Et je lui confiais tout cela d’une voix douce, tandis que nous étions toujours aussi proches l’un de l’autre. Toutefois, je notais qu’il s’était légèrement redressé à ma remarque, comme surprit par cette révélation. « Oh parce que selon toi, j'ai un genre de femme ? Et selon toi, c'est quoi mon genre au juste, hein ? » Je ris doucement à sa question, comprenant que je venais d’attiser sa curiosité. Mais étant donné l’immense – et ô combien craquant – sourire qu’il affichait, il s’amusait plus de la situation qu’autre chose. « Je ne sais pas exactement… Je te voyais plutôt t’intéresser à une artiste, une femme sortant de l’ordinaire, un peu comme toi… » soulignais-je doucement, me trouvant trop « banale » pour ce que je pensais être son type de femme. Mais visiblement, je m’étais trompée… Et c’était, dans le fond, plutôt une bonne chose. Enfin, heureusement que nous nous étions finalement permis ce dérapage… Sinon, nous aurions pu passer à côté de cela. Et ça aurait tout de même été fort dommage !






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MessageSujet: Re: Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo EmptyMer 16 Avr - 21:08

Abigail & Milo ₰  Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe.

Cherchez l'erreur. Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe. C'est le phénomène des vents contraires, pleurez, pleurez la risée du ciel. L'homme sans nouvelle. ▲ Kyo


J'étais encore complètement sonné par le baiser incroyable que nous venions de partager. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que j'avais beaucoup aimé ça et désirais même reprendre au plus vite. Au moins pour voir si le baiser suivant pouvait être aussi passionné et aussi fougueux. Mais je ne voyais pas de raison pour laquelle ça ne serait pas le cas. Ce n'était pas uniquement sous le coup de la surprise que ça avait été aussi parfait, j'en étais certain. Il y avait peut-être tout simplement le fait que c'était prévu, quelque part, que nous partagions ça. Et j'osais maintenant espérer que ça n'allait quand même pas s'arrêter à un unique baiser. J'en voulais d'autres. Plein d'autres. Et je voulais plus encore, bien sûr. J'avais envie de tenter une relation avec elle. Sérieuse, bien sûr. Personnellement, j'avais passé l'âge des amourettes de passage "juste pour s'amuser". Mais je n'allais pas non plus mettre un genoux à terre et lui demander de m'épouser. Je n'étais même pas certain de souhaiter retenter l'expérience du mariage un jour, au vu de mon premier et édifiant échec. Forcément, c'était le genre de truc qui ne donnait pas vraiment envie d'essayer à nouveau. De toute façon, pour l'instant, c'était fort loin de mes préoccupations. Et je ne doutais pas qu'il en allait de même pour elle. Je n'étais même pas certain du fait qu'elle soit tentée par une relation longue durée. Elle semblait tellement indépendante, que c'était à s'en poser la question !

Evidemment, je n'allais pas lui demander cash, ce qu'elle attendait de moi, ce qu'elle attendait tout court de la part d'un homme. JE n'étais même pas certain d'avoir le droit à une place à ses côtés. Quand bien même elle pourrait penser et dire que oui, moi je doutais tout de même un peu. Pour la simple et bonne raison que j'étais sans le sou et sans toit. Contrairement à elle qui avait un emploi stable et un appartement vraiment pas mal du tout. Je ne voulais pas avoir l'impression de profiter d'elle et de sa gentillesse. Et je ne supporterais pas non plus qu'elle pense que c'était ce que je faisais. Parce que loin de moi cette idée, bon sang ! « Je ne sais pas exactement… Je te voyais plutôt t’intéresser à une artiste, une femme sortant de l’ordinaire, un peu comme toi… » Sortant de l'ordinaire ? Donc, selon elle, je sortais de l'ordinaire ? j'eus un sourire à cette idée. Décidément, elle savait vraiment comment me parler ! « Je ne supporte pas les artistes. Ils sont tellement la tête dans les nuages et l'esprit ailleurs, tout le temps ! Incapable de se concentrer ! » Lui appris-je avec humour et sérieux à la fois. Parce que oui, j'étais tout à fait comme ça et que je trouvais même ça agaçant, parfois. « Non ... deux artistes ensemble ça ne colle pas. Pas pour ... Ce genre de relation. » Ajoutai-je en souriant quelque peu et en laissant courir mes doigts sur sa joue. « Et toi, tu sors de l'ordinaire ... »
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MessageSujet: Re: Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo Quand on a le cœur exposé, explosé aux quatre coins du globe ~ Abi & Milo Empty

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