« Genre, les stripteaseuse ont plus de fric dans le string que dans les nichons mon ami. Et ce n’est pas inconfortable, sauf si tu places mal les billets, ça peut te couper la peau. »m’annonça-t-elle, me faisant lâcher une petite grimace. Non, pour moi, ça faisait vraiment stripteaseuse, y’avait rien à dire. « Je peux t’assurer qu’après leur service, c’est ici où elles mettent les pourboires qu’elles ont gagnés. » lui affirmais-je, me rappelant de mon enterrement de vie de garçon. Nous étions restés jusqu’à la fermeture, et j’avais bien pu voir où elles rangeaient leur argent. Bizarrement, elles ne pensaient pas à s’encombrer d’un sac. « On verra bien. Enfin ça serait trop beau. Mais bon comme on dit l’espoir fait vivre. »Je haussais doucement des épaules. En même temps, c’était lui qui était venu à moi, en quelque sorte. Peut-être que mon regret était qu’il ne soit pas venu à moi plus tôt. « Et tu n’as pas d’informations sur lui, qui pourraient t’aider à le chercher ? Je sais que quand j’étais gamin, je voyais le grand Jeremiah Avery à la télévision, et déjà là je me disais qu’il était mon père. Bon, à l’orphelinat on se foutait bien de moi … Mais voilà, mon deuxième prénom était Jeremiah et mon nom de famille Avery … Et au final j’ai eu raison. » lui répondais-je, même si j’avais rapidement abandonné cette idée, à l’époque. En même temps, les surveillants avaient bien vite tenté de me faire abandonner tout espoir. Je lui demandais ensuite comment cela ser faisait qu’elle en soit à voler, alors que sa mère avait apparemment eu de l’argent. « Parce que j’ai une grande sœur qui a vendu l’appartement sans me le dire et m’a tout prit. Elle a même vendu mes fringues et s’est barré. Sans aucun remord. Cette salope m’a tout pris et ne m’a laissé qu’une caravane pourrit dans laquelle je vis. Enfin je suis contente de l’avoir cette caravane sinon je dormirais dehors. » m’expliqua-t-elle, me faisant écarquiller les yeux. « Heu … C’est légal ça ?  » fut la seule chose qui sortit de ma bouche.

« Ça sent les habitudes. » ria la jeune femme. Je haussais simplement des épaules. « Si les stripteaseuses n’avaient pas de clients, ce métier n’existerait pas.  » lui répondais-je simplement. Ce n’était pas comme si c’était une honte de toute façon. D’ailleurs, rien n’était honteux, il suffisait juste d’assumer et de ne pas se mentir et personne ne se permettait de remettre en question nos choix. La conversation dériva alors sur son père. Je lui expliquais comment j’avais fait le lien entre mon père et moi. Retrouver un père, c’était bien simple qu’une mère. Tout simplement à cause du nom de famille. « Je devrais peut-être faire des recherche sur le net sur mon nom de famille. Grimmjow ce n’est pas commun. Alors si je trouve un truc, peut-être que je serais éclairée ? » expliqua-t-elle. Je ne savais même pas pourquoi je tentais de l’aider. Avouons-le, la vie des autres m’importait peu, tant qu’elle n’avait aucune incidence sur la mienne. Mais peut-être que c’était parce que nous avions une histoire assez similaire. « Oui, tente de faire ça. Comme tu dis, il ne doit pas y en avoir beaucoup, et s’il habite aux USA, tu ne devrais pas avoir trop mal à le retrouver.  » affirmais-je avant de porter mon verre en bouche et d’en prendre une gorgée. Après, est-ce qu’il voudrait reprendre contact avec lui, c’était une autre question. Mais si elle n’essayait pas, elle ne le saurait jamais, c’était certain. Elle m’expliqua alors comment elle en était arrivée à cette situation. Je me demandais si c’était légal, et je ne cachais pas longtemps ma surprise. « De quoi ? Le fait que ma sœur ait tout vendu et m’ait abandonné ? Ou le fait de vivre dans une caravane ? Je loue le jardin d’un pépé pas très cher, si c’est ça ta demande. Sinon pour ma sœur… Je ne sais pas trop. Etant orpheline et ayant seize ans, je me suis fait émancipé pour éviter les orphelinats. Et je t’avoue que je n’ai pas vu d’avocat pour savoir. Je n’ai pas de fric alors payer un avocat non merci. Mais si un jour je la retrouve… elle a intérêt à courir vite… sinon elle finira à la morgue. » Je ne pus que lever les yeux au ciel à sa réponse. « Ça l’est probablement pas. Quelle connasse sérieux !   »