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Xander ∞ Bridget

Une semaine, une semaine que j’avais croisé Xander, et une semaine que j’étais complètement chamboulée. Heureusement, une affaire m’avait tellement occupée à la brigade des mineurs, que je n’eus pas le loisir de me poser et de réfléchir. D’autant plus que j’avais mis un ami flic sur la piste de la famille de Xander, non pas de gaïeté de coeur, loin de là, plutôt contrainte et forcée, mais au vu du déroulement des choses, il devait bien y avoir une explication. Mais j’avais posé une condition : il ne devait en aucun cas accuser Xander de quoique ce soit. Je sais qu’il serait incapable du moindre mal. Et que tout cela soit fait en toute discrétion pour ne pas inquiété Xander, ni alarmer les paparazzis. Il devait simplement obtenir de plus amples informations concernant le père de celui-ci. Les bureaux de la brigade des mineurs se trouvaient dans les même locaux que la crim’, là où était mon ami. Il ne me fallut pas deux secondes pour comprendre que le grabuge que je voyais dans le commissariat était dû à des journalistes. Journalistes qui devaient certainement exécuter la tâche ingrate de nous mettre des bâtons dans les roues. Il ne m’en fallu pas plus non plus pour me mettre en colère, me frayant un chemin parmi les journalistes, je rentre et me dirige vers les salles d’interrogatoire, j’avise rapidement celle où est situé Xander et Marc, le fameux ami. Tapant au carreau, j’attends qu’il sort pour lui passer un savon. Lui ordonnant d’aller éloigner ces infâmes de nos locaux, j’en profite pour entrer dans la salle. posant mon regard sur Xander, je soupire doucement sans dire un mot. Et ce, pendant au moins cinq minutes. Marc revient dans la salle et me chuchote, assez près qu’il a réglé l’affaire. Je hoche la tête et pose de nouveau mon regard sur Xander. « Je m’en occupe Marc... » Il me regarde assez hébété « Tu en es.. Certaine ? » Je lève les yeux au ciel en soupirant. « Dis-moi que tu as obtenu quelque chose de lui, et je te laisse faire... Mais je crois que ça vaut mieux si c’est moi... » Il lève les mains et abdique, me laissant seul avec Xander. Je soupire en m’installant face à lui. « Je suppose que tu veux savoir ce que tu fais ici... »

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Son supérieur à mon ami n’allait certainement pas être ravi d’apprendre que ces requins ont mobilisés une bonne partie de l’après-midi à envahir le commissariat. Surtout quand il allait apprendre que ce n’était pas franchement pour une enquête officielle. Bon j’en aurais certainement pour mon grade car j’étais personnellement concernée par cette affaire. Apercevant Xander dans la salle d’interrogatoire, mon sang ne fait qu’un tour. Et c’est encore pire quand je voir son air renfrogné, bon apparemment mon ami n’avait pas su s’y prendre. Et ça ne m’étonne guère. Je connaissais assez bien Xander pour savoir que si on le braquait on n’obtiens rien. Décidant d’interrompre cet interrogatoire en arrivant dans la salle, je suis étonnée que Xander ne réagisse pas plus que ça à ma vue au premier regard. Mais la surprise se lu son regard dès la deuxième seconde. Je finis par éviter son regard en me concentrant sur Marc. M’installant en face de Xander, je croise mes jambes et posent mes mains sur la table. Je ne savais pas par où commencer. Je ne voulais pas lui annoncer de but en blanc que c’était à propos de mon père, mais en même temps je ne pouvais pas le laisser dans l’ignorance. Soufflant et commençant à jouer avec mes doigts, qui commencèrent d’ailleurs à trembler signe de mon trouble. « Je... Je ne sais pas par où commencer pour te dire... C’est une longue histoire... » Commençant à dessiner avec mes doigts sur la table, je trouve cela très intéressant. Reparler de cette histoire allait être difficile, et cela ne changerait jamais. « Je... Lorsque, la dernière fois tu m’as parlé de cette menace qui planait sur ma famille... ». Serrant mes mains entre elles, je souffle un bon coup... « Je, j’ai fait le lien avec un évènement qui a eu lieu le lendemain de ta disparition. ». Les larmes commencèrent à couler sans même que je ne contrôle quoique ce soit. « ce jour-là... Mon père est décédé... Par la force de coups qu’il a reçu alors qu’il était sur la route pour rentrer chez nous... » Je renifle un bon coup... « Alors quand tu m’as dis que ton père menaçait ma famille, ça m’a fait tilt, je ne le pense pas capable de mettre la main à la pâte, mais est-ce qu’il n’aurait pas pu engager des hommes de mains...? »

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Voir Xander dans cette cellule me donne des hauts le coeur. Surtout que ce n’était pas censé se passer ainsi. Non il n’était pas censé subir un tel interrogatoire de la part de mon ami, ce n’était pas ce qui était prévu à la base. Il était censé simplement nous donner quelques informations sur son père, rien d’autres, et il ne devait surtout pas avoir connaissance du pourquoi on l’interrogeait Mais voilà que mon ami avait fait tout le contraire, ce qui avait provoqué ma colère au début contre mon ami. Mais, je n’étais pas rancunière. J’avais donc fini par m’installer en face de lui, demeurant silencieuse durant les premières secondes, me demandant comment j’allais lui dire, de toute façon maintenant je n’avais plus trop le choix. Mais j’avais beau réfléchir, tournant les choses dans tous les sens dans ma tête, je n’y arriverais pas. Je balbutiais, ma confiance perpétuelle en moi c’était envolé bien loin, surtout quand le sujet concernait mon père. En même temps le lien qui m’unissait avec mon père avait toujours été très fort. Alors oui, la mort de mon père m’avait totalement détruit, anéantie. Et depuis ce temps je cherchais à venger la mort de mon père... C’était ça qui m’avait poussé à devenir flic, même si j’avais choisi d’être dans la brigade des mineurs... Mais j’avais noué un lien très fort avec Marc qui m’avait promis de tout faire pour le ou les retrouver. Mais, alors que je m’attendais à un minimum de compassion de la part de Xander, sachant combien il adorait mes parents.... Je vois que tout ce qu’il l’inquiète c’est que sa petite personne. « Décidément tu es retombé bien bas, malgré ta célébrité... Ca ne t’ai pas venu à l’esprit qu’on avait peut-être un peu besoin de matière, de savoir des choses sur ton père avant d’y aller, justement ? » J’étais soudainement en colère, j’essuyais rageusement mes larmes, décidément il ne changerait jamais... « Tu aurais au moins pu faire preuve d’un minimum de compassion... Je pensais que tu adorais mon père, mais apparemment je me trompe. » Me levant, je le regarde furieusement « Tu peux partir.. » Je quitte la salle en claquant les talons et claquant la porte derrière moi. Je lui avais montré ma douleur et lui avait fait preuve d’une froideur que je ne lui avais connu qu’au tout début de notre rencontre.

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J’avais quand même bien du mal à le croire qu’il était à ce point insensible, mais c’était pourtant ce qu’il donnait l’impression d’être. Il n’avait même pas une réaction quelconque, ni même dit quoique ce soit. J’aurais au moins dû avoir quelques paroles, car je savais combien il appréciait mon père, combien il y était attaché. Pourtant j’avais l’impression qu’il venait d’apprendre la mort d’un inconnu, j’avais cru pendant quelques secondes qu’il allait sortir de cette torpeur, mais je m’étais apparemment trompée. Et je n’avais pas envie de rester là à le fixer dans le blanc des yeux alors que l’on n’a plus rien à se dire. Ce n’était pas mon genre non plus. Apparemment il n’a rien à nous apprendre, alors je ne vois pas pourquoi le garder, et surtout pourquoi le retenir. Claquant la porte, je repars dans mon service après avoir signalé à Marc qu’il n’avait rien à nous dire de plus. Je n’avais pas envie de rester une minute de plus dans cette pièce. Me réinstallant au bureau, je fus cependant étonnée de voir revenir Marc qui m’avoue que Xander a apparemment des choses à me dire. Je le renvoi, lui précisant bien qu’il signale à Xander qu’il peut se mettre ses révélations où je pense, il ne faut pas se foutre de la tronche du monde non plus ! Il n’en avait pas il y a deux minutes ! S’il croît que je vais accourir parce qu’il me le demande, et bien il rêve !! Prenant un dossier, je commence par le feuilleter rageusement. Je m’étais investis la sueur au front dans ce dossier, au moins cela me changerait les idées. J’avais tellement de mal à lire que lorsque j’entendis des pas s’approcher je ne peux que relever la tête.. « Mais c’est pas possible... » Soufflais-je d’exaspération. M’adossant à ma chaise, je croise mes bras sous ma poitrine « Que veux-tu Xander ? » J’aurais bien sorti quelques paroles bien sentie, mais je m’abstiens, me contentant simplement de le fixer d’un air sévère.

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Bon je sais que j’ai été dure avec lui, vraiment. Et le pire c’est que j’en ai conscience et que je ne le regrette pas. Pas après plus de seize longues années de souffrance. J’avais bien le droit d’être un peu aigrie non ? Surtout quand je vois le peu de réaction qu’il a eu, même deux minutes après mon annonce. Mais en le quittant, je remarquais bien ses traits tirés, signe distinctif qu’il était tendu et qu’il réfléchissait certainement à toute vitesse. Mais en refusant de m’aider, il venait très certainement de perdre sa dernière chance de revenir vers moi. Parce que je ne lui pardonnerais jamais de ne pas m’aider dans la résolution du meurtre de mon père. Même si peut-être son père n’a rien à voir dans le tabassage à mort du mien, j’avais besoin d’en être certaine. C’était presque la première fois en seize ans que l’on a peut-être une piste concrète. Alors même si c’était une fausse piste, au moins on aurait avancé d’au moins un pas. Mais, il avait décidé de rester muet comme une carpe. Je finis donc par retrouver mon bureau et essaie tant bien que mal de me plonger dans ce fichu dossier. Mais Xander vint me déranger dans mon travail, ce qui m’exaspérait encore plus. Levant mon regard en lui lançant des paroles bien senties. Mais il ne partait pas, ce qui me fit froncer les sourcils. Au contraire il semblait même vouloir s’installer. Et il semblait également changer d’avis et vouloir répondre à mes questions. Je referme brutalement mon dossier avant de m’affaler sur le dos de ma chaise. Croisant mes bras sur ma poitrine, je lève un sourcil interrogateur « Et...? » Je me redresse soudainement, sentant qu’i allait certainement me dévoiler des choses importantes. Et surtout quand je remarquais cette lueur apeurée dans ses yeux. Posant un regard plus doux contre lui, je pose mes mains sur la table. « Raconte-moi Xander... » Murmurais-je d’une voix douce. J’avais beau lui en vouloir plus que tout, je ne pouvais m’empêcher de m’inquiéter pour lui, parce que j’avais l’impression de revoir le Xander dont je suis tombée amoureuse.

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En seize ans on peut changer du tout au tout? Ce qui était mon cas, surtout que j’avais vécu quelques bouleversements depuis son départ. Tout d’abord le meurtre de mon père et ensuite la découverte du cancer de ma mère, qui empire de jour en jour. Je ne sais pas combien de temps elle va encore tenir sur cette terre avant de rendre l’âme. Je passais la voir chaque soir après mon boulot, pour l’aider à manger et qu’elle est un peu de compagnie. C’était le dernier membre de ma famille,, et je n’avais vraiment pas envie de la perdre, pas maintenant, alors que je commençais seulement à me reconstruire... Mais revoir Xander, c’était aussi un sacré bouleversement dans l’équilibre fragile de ma vie actuelle. Alors j’étais agressive, hargneuse, mais au fond c’était surtout pour me protéger. Je sais que si je le laisse entrer de nouveau dans ma vie, il deviendrait à la fois ma force et ma faiblesse. Je sais que je l’aime toujours, je n’ai jamais cessé de l’aimer en seize ans. Mais pour une fois, je sentais qu’il avait réellement besoin que quelqu’un lui tende la main. Et si je faisais ce métier, c’était aussi pour cela. J’adorais rendre service, aider les gens. Être policière ce n’est pas seulement arrêter les malfrats et criminels, c’est aussi faire preuve d’une certaine écoute des victimes. Me radoucissant immédiatement, je pose mes mains sur mon bureau et m’avance vers lui, pour l’inviter à se confier. Faire preuve de pitié, ce n’était pas mon genre, surtout dans l’exercice de mes fonctions. Je me retiens d’attraper ses mains, habitudes que l’on avait tous les deux quand on avait besoin de soutien. Mais en ce moment-là nous étions encore un couple, ce que nous n’étions plus aujourd’hui. Mais mon regard s’agrandit au fil de ses révélations. J’étais littéralement sur le cul. Je ne peux plus résister et lui prend la main. « Merde.. Pourquoi tu ne m’en as jamais parlé... J’aurais juste pu être là pour t’écouter... » Posant un regard triste sur lui, je laissais tomber l’affaire qui me contrariait pour m’occuper de lui. « Tu aurais dû m’en parler Xander, j’aurais pu être là pour toi, nous aurions pu être là ... » Soupirant, je cherche son regard. « Juste... Est-ce que tu penses que ton père aurait pu commandité l’agression de mon père ? » Serrant ses doigts, je soupire doucement, le sujet était bien trop sérieux et lourd pour que l’atmosphère soit légère.

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En entendant son historie, je comprends au fond qu’il ai désiré n’en parler à strictement personne. Mais zut, j’étais sa petite amie, ce n’était pas rien quand même ! Surtout quand on sait combien on était complémentaires tous les deux ! Il aurait au moins pu m’en toucher deux mots, tout en m’avertissant de ne pas agir. Je savais quand même réfléchir non ? Ce n’est pas parce que je suis blonde que je ne sais pas réfléchir quoi ! J’aurais pu seulement l’écouter, car il faut bien avouer que je n’était pas idiote au point de m’interposer entre Xander et son père. Et que de toute façon je n’avais guère d’autre chose à faire que de l’écouter. Mais bon, il ne faut pas que je sois trop tranchante, il m’en parle, certainement pour la première fois à quelqu’un, alors je me devais d’être présente, réellement, sans même le juger, mais être une oreille attentive. Serrant sa main, je le regarde sans prendre la parole, parce qu’il n’y a pas besoin de parole en ce moment là. Je faisais simplement preuve de présence. « Et juste parler, ce n’est peut-être pas grand chose, mais ça t’aurait certainement fait beaucoup de bien tu sais ! Ton père n’en aurais rien su... Tu sais très bien que je ne le portais pas dans mon coeur...» Frottant avec délicatesse sa main, je cherche son regard alors qu’il fuit le mien sans arrêt. Je sens aussi qu’il ne me disait pas tout, mais je ne voulais pas le forcer à me dire à me dire ce qu’il ne souhaitait pas me confier, il venait déjà de faire un énorme pas, ce n’est pas moi qui allait m’en plaindre. Mais il sait désormais qu’il peut se confier à moi, je ne suis pas du genre à aller m’épancher sur ce que me dit une personne, surtout si elle si chère à mon coeur que l’est Xander. Je soupire profondément, ses dernières paroles finissent de me convaincre, qu’il doit bien être impliqué dans l’agression de mon père. « Tu sais qu’on va devoir l’interroger, enfin pas moi mais mon collègue. Mais je ferais tout pour que tu ne sois pas impliqués dedans, comme c’était prévu au départ. » Approchant ma seconde main sous son menton, je le force à poser son regard sur moi. « Tu n’avais pas à vivre tout cela seul, tu n’es pas responsable des actes et des paroles de ton père Xander.... » Plantant mon regard dans le sien, j’étais bien déterminée à lui faire comprendre que malgré nos divergences actuelles, je serais toujours là pour lui, au moins pour le souvenir de notre histoire d’amour.

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C’était un vraie tête de mule quand il s’y mettait, mais c’était aussi tout ce qui faisait son charme. C’est bien une des choses qui avait fini par me faire craquer en étant adolescente. Même si au départ c’était plutôt mal parti. Je l’avais pris pour un adolescent arrogant, trop sûr de lui, et vantard. En somme tout ce que je détestais chez un gars. Surtout que, n’ayant pas cédé à ses avances de bourgeois orgueilleux, lui et ses amis avaient fini par m prendre en grippe et à en faire leur souffre-douleur. Ca a été mes pires années, j’avais frôlé la dépression à plusieurs reprises. Mais, un jour, sans que je ne comprenne pourquoi, Xander avait finalement pris ma défense. Et on s’était finalement rapproché avant de se mettre en couple et de vivre une belle histoire d’amour. Mais même les belles histoires d’amour ne sont pas assez forte pour le traitement qu’il a dû subir par son père, et cela je ne peux pas lui en vouloir. J’étouffe un rire alors qu’il m’avoue sa fierté. Je ne suis pas aveugle au point de ne pas l’avoir remarqué. Secouant la tête « Comme si je n’avais as pu remarquer cela, c’est aussi gros que ton nez au milieu de ta figure, immanquable ! » Un peu d’humour ne peut pas faire de mal. Pour autant ça fait partie de sa personnalité, et c’est quelque chose que je ne peux pas et ne veux pas changer. Parce que sinon ce n serait plus Xander, et ce ne serait plus l’homme que j’aime encore. Et aujourd’hui, je le trouvais courageux, car peu de personnes aurait pu se livrer après tant d’années. « Tu n’auras pas à l’affronter, je m’en chargerais personnellement. Je pense qu’on va plutôt essayer de trouver ses hommes de mains, si jamais tu as des pistes... Elles seraient les bienvenues. Mais on ira pas sans un minimum de matière pour le trouver. » Le forçant à me regarder, je hausse simplement les sourcils, lâchant son menton lorsqu’il me regarde enfin. « Ce n’est pas toi qui a commandité cela, et jamais je ne le penserais Xander. Je sais que tu n’as jamais voulu cela... »

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Je n’avais pas pu m’empêcher de rire. Sérieusement, je n’avais jamais douté de ses talents d’humour. Je dirais même qu’il avait ça dans la peau. Pendant toute ma période où j’étais avec lui, j’avais vécu les meilleurs moments de ma vie. J’avais parfois l’impression d’être une petite fille de quatre ans en sa compagnie. J’avais toujours l’impression que rien n’était grave, et puis c’était vraiment la vérité : quand il était dans mon entourage, plus rien ne m’effrayait, et tout allait parfaitement bien. Tout était tellement léger, même si ma vie n’était pas un cauchemar comme certains peuvent en vivre, non j’avais vraiment de la chance et j’en avais conscience. Et j’avais encore plus de chance d’avoir eu la chance d’avoir un petit ami extraordinaire. Et même si aujourd’hui ce n’était plus le cas, et que ça ne le serait probablement plus jamais, j’avais fini par surpasser la douleur de notre séparations et à me rappeler les bons moments qu’on n’avait pu vivre. La surprise de notre première entrevue depuis des années étaient passé, maintenant j’essayais de faire bonne impression. Mais aujourd’hui, plus rien n’était pareil, et même si je plaisantais avec lui. Je souris, amusée « Si tu rêves, je ne penses pas que tu te trouverais dans un commissariat.... si?! Bon il est pas aussi imposant que celui de Cyrano de Bergerac, mais moi je le trouve mignon. » Je termine *ma phrase par une moue amusée. Mais je retrouve rapidement mon sérieux, abordant un sujet plus que sensible. Maintenant que j’avais au moins quelques éléments en ma possession, je commençais à mieux comprendre le personnage. Je secoue la tête à ses paroles tout en faisant un maigre sourire. « J’ai un flingue maintenant, et je t’assure, c’est une belle arme de dissuasion.... » Bon d’accord, je ne vais pas avouer, mais je n’en mène vraiment pas large. Mais, j’étais flic, et je savais désormais faire preuve d’un certain sang-froid, ce qui me sauvait de pas mal de situations, je dois bien l’avouer. arrivant enfin à trouver son regard, je soupire, il venait de rappeler une période très douloureuse de ma vie, même plus que leurs insultes lorsqu’il ne me fréquentait pas encore. « Tu sais ce que je pense de la décision que t’as prise, et je ne changerais jamais d’avi. La preuve ça n’a servi à rien, s’il est vraiment impliqué dans l’agression de mon père... Même lorsque tu as respecté sa demande... » Je soupire doucement, ça n’avait servi à rien à part nous faire souffrir... Et de ce côté-là, il avait plutôt excellé.

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C’était incroyable comme le naturel pouvait revenir très rapidement entre nous. Mais ce n’était pas moi qui allait m’en plaindre. Si l’on pouvait peut-être trouvé un petit terrain d’entente, parce que même si l’on était amené à ne plus se côtoyer, après tout l’on n’était pas du même monde tous les deux : il était un artiste reconnu du grand public et moi j’étais une simple flic. Adolescent, c’était déjà ainsi, mais par amour on pourrait déplacer des montagnes. Hors je ne sais plus trop ce que l’on est actuellement tous les deux. Je sais que malgré tout ce qui s’est passé en six ans d’absence de sa part, je ne cesserais jamais de l’aimer, mais il ne fallait pas se leurrer, nous ne serions plus jamais un couple. Au vu de son physique il doit avoir une ou même des copines, le contraire m’étonnerait. Et puis je ne pouvais décemment pas retrouver une relation normale, je n’arrive même pas à savoir si je lui en veux ou non, et surtout si je dois lui pardonner, parce qu’au fond, même si je ne dis rien, même si je ne réagis pas, je comprends pourquoi il a fait ça, et ça me prouve qu’il m’aimait au point de certainement se sacrifier pour me protéger. Mais j’étais trop fière pour le reconnaître désormais. Mais peut-être pouvais-je lui accorder une chance. Toujours est-il que maintenant j’avais ma vie à m’occuper et mon boulot me prenait tout mon temps. Puis je passais mon temps libre à résoudre l’affaire de mon père ou à le passer au chevet de ma mère. « Hum, mais il n’est pas petit non plus ! » Je rigole franchement en e voyant faire, pour une fois que j’arrivais un tant soit peu à le faire marcher. Mais maintenant c’était fini la plaisanterie parce qu’on partait sur un sujet épineux. J’étais capable de faire n’importe quoi du moment que ça avançait. Je sais que le terrain est miné et que j’y risquais mon poste, mais ça n’avait aucune valeur par rapport à celle de voir le meurtrier de mon père sous les barreaux. Je soupire alors qu’il essaie de justifier le fait qu’il soit responsable, alors que moi je ne le pense pas une seule seconde. « Et qui te dit qu’il ne l’aurait pas fait malgré tout ? Tu n’es en rien responsable des actes de ton père, quoique tu en penses. Et je suis sûre que mon père t’aurait botter les fesses pour tes paroles s’il était là... » Je souris doucement avant de sentir mon portable vibrer « Attends ... » Je réponds au téléphone, tout en blêmissant au fil de la conversation... « Je... J’arrive tout de suite... » JE soupire avant de passer une main sur mon visage... "Je dois y aller, je peux te déposer quelque part si tu veux..."

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C’était quand même étrange la facilité avec laquelle on retrouve nos petites habitudes, c’est comme le vélo, ça ne s’oublie jamais. Mais même si aujourd’hui, c’était des plus plaisant, il y a des moments où j’aurais aimé ne jamais me souvenir de tout cela. Parce que s’il y avait les bons souvenirs, il y avait également les mauvais... Toute cette douleur que j’ai ressentie lors de son abandon, même si maintenant je savais pourquoi, ce n’est pas pour autant que je le lui ai pardonné. Mais je ne faisais pas partie de ces personnes aigries qui balancent toutes sortes de méchancetés à la figure de l’autre dans le simple et seul but de faire du mal. Je n’étais pas de ce genre-là, même si j’avais mon caractère. Et un sacré caractère quand je veux. Xander en avait parfois fais les frais. Mais généralement il lançait une boutade bien sentie pour détendre l’atmosphère. Mais si aujourd’hui il en lançait une, je n’étais pas certaine de le prendre aussi bien qu’auparavant. Je lève un sourcil à ses mots avant de sourire doucement. Je secoue la tête avant de prendre la parole « Ne le fais pas trop chauffer, il va court-circuiter sinon ! » Je rigole quand je remarque sa réaction, il avait l’air d’avoir vu un extraterrestre. Et c’était franchement à mourir de rire. Mais nous n’avions pas franchement le temps de rire. Je sais que la révélation de la mort de mon père l’a bouleversé plus qu’il n’a voulu le faire voir. Ce n’est pas *comme si on se connaissait depuis mon enfance. Mais je ne réagis pas plus que cela, tout simplement parce que je n’avais pas envie de paraître trop curieuse, et que ça soit déplacé. Je soupire en remarquant qu’il ne changera pas d’avis, ce qui m’embête sérieusement pour dire la vérité. « J’y arriverais un jour, j’en suis certaine, puis de toute manière j’en suis convaincue... » Mais la conversation fut interrompue par la sonnerie stridente de mon portable. Appel dont je me serais bien passé, puisqu’il me révéla que l’état de ma mère s’est encore dégradé. C’était ma peur la plus forte en ce moment. Quand je n’étais pas au boulot, je passais mon temps soit à l’hôpital soit chez ma mère. J’avais d’ailleurs l’intention d’abandonner mon appartement pour rester constamment avec elle. Je relève la tête à sa question. « Non, ne t’inquiète pas. » Je fais un sourire, mais complètement faux. Pas que je le veux, mais je n’avais pas vraiment dit toute la vérité, mais j’estimais avoir assez inquiété comme cela Xander. Mais, comme une abrutie, je lui propose de le déposer quelque part... Alors que en temps normal je me serais sauvée en quatrième vitesse pour retrouver ma mère. Opinant de la tête, j’attrape ma veste et me lève sans répondre à son approbation. Me dirigeant vers mon collègue, je lui touche deux mots sur mon départ imprévu, lui apprenant que je restais tout de même joignable sur mon portable. Jetant un coup d’oeil à Xander, je me dirige vers le parking privé de la police.

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J’avais acquis une certaine routine au fil des années : j’allais au boulot et ensuite je m’occupais de ma mère. Ce qui fait que je n’ai que très peu de temps à consacrer pour moi. Alors dans cette routine il n’y avait que très peu de place aux amies, et puis de toute manière j’en avais peu. Il n’y avait, par contre, aucune place pour l’amour. Et vu comment ça m’a fait souffrir, je m’en passe largement. Mais j’évitais d’y penser alors que Xander se trouve en face de moi. Je n’oublie pas tout le passé que l’on a ensemble, comment l’oublier de toute manière. Et même si on retrouvait un semblant d’entente, je lui en voulais encore, mais je n’étais pas arrogante au point de lui lancer encore et encore des piques dans les dents, de toute manière ça ne servait à rien. Mais au contraire je le taquine de nouveau. Je pouffe légèrement tout en secouant la tête « Genre tu vas te vexer pour ça.. Je te connais quand même » Enfin je connaissais l’adolescent qu’il était, et peut-être qu’il avait totalement changé. On verra bien, après tout on était quand même en train de ré-apprendre à se connaître. Mais bon, si déjà on se tendait pour une remarque futile, on était pas sûre de continuer à se côtoyer. Parce qu’au fond je ne l’avais jamais oublié, je l’avais compris lorsque j’avais de nouveau les yeux posés sur son visage. C’était peut-être idiot, mais j’avais toujours eu l’impression que notre histoire n’avait pas eu la fin qu’elle méritait, si fin y avait. Alors j’avais, sans même m’en rendre compte, évoquer que je pourrais le convaincre un tant soit peu un jour. Et si jamais il m’en avait fait la remarque, je pense simplement rougir mais ne pas nier le fait que j’avais une toute petite envie de le revoir assez régulièrement, mais bon je préfère pour le moment voir ce que l’avenir me réserve et nous réserve. Parce que la priorité allait à ma mère de toute manière. En parlant d’elle, je dois d’ailleurs filer en urgence à l’hôpital, là où elle vient d’être transportée. Je blémis parce que je sais que le cauchemar va encore s’amplifier, ce qui est loin de me ravir. Proposant à Xander de le raccompagner, je le fais parce que ça me fais plaisir, mais surtout parce que je recule ainsi l’échéance de savoir ce qu’il se passe. Arrivant à ma voiture, je l’ouvre. Bon c’était loin d’être un bolide comme devait en avoir l’habitude Xander, mais tant qu’elle roulait et bien ça me convenait. Grimpant au volant, je me tourne vers lui afin de lui demander : »Je te dépose où ? » Tout en démarrant la voiture.