It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
Sujets similaires
Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

Partagez

Manuela&Jeremiah •• Un patient difficile? A peine !

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
MessageSujet: Manuela&Jeremiah •• Un patient difficile? A peine ! Manuela&Jeremiah •• Un patient difficile? A peine ! EmptyJeu 11 Juil - 13:04

« Officier de police à terre, je répète : officier de police à terre » gueulait le bleu dans la radio. « Oh la ferme, je vais bien, j’ai juste glissé sur cette foutue plaque pas besoin d’ameuter tout le quartier crétin ! » grognais-je en essayant de me relever mais il fallait que je me rende à l’évident, ma jambe refusait d’obéir. Faites que je ne me sois pas cassé quelque chose, je refusais d’être alité ou quoique ce soit dans le genre. Néanmoins, ce n’était pas encore ma jambe qui m’inquiétait le plus, mon dos en avait pris un sacré coup –sans parler de mon égo qui s’était fait la malle par la même occasion. « Charly-915, je vous envoie une ambulance et des renforts ! » grésilla la voix féminine du 911. Excédé, j’arrachais la radio des mains de ce connard de bleu que le Capitaine m’avait foutu dans les pattes. « 911, il Charly-915, pas besoin de renfort, je me suis juste vautré comme une merde ! Tu as repris du service Sally ? » Demandais-je sur un ton badin. Ah Sally, une des rares femmes que je comptais dans mes amis. « Salut beau brun alors comme ça, on ne tient plus debout, je te manquais tellement ? » me demanda-t-elle sur un ton faussement séducteur « Toujours ma belle, toujours ! » rétorquais-je avec un certain amusement « Tiens le coup mon trèfle, l’ambulance arrive ! »

« DEGAGEZ DE MON APPARTEMENT » éructais-je ne tenant plus alors que cette connasse d’infirmière continuait de vouloir me faire sa foutue piqure. Rien à secouer que c’était les soins nécessaires à mon bon rétablissement, je ne voulais que ma bouteille de scotch mais cette bonne femme refusait de me la donner et coincé dans mon canapé, je ne pouvais guère aller la chercher moi-même. « Monsieur McNamara, soyez raisonnable voyons ! » râlait-elle pour la énième fois. « Rien à foutre, vous êtes aussi douce qu’un mec alors arrêtez les œstrogènes et foutez le camp de mon appartement espèce de transsexuel de mes couilles ! » m’écriais-je avant qu’outrée et vexée, elle ne décide de m’abandonner à mon triste sort. « Putain et ma bouteille, elle va se ramener  toute seule peut-être ? » m’écriais-je mais j’étais seul dans l’appartement. Eh merde ! Interdiction de bouger pendant trois jours sans compter mon entorse au genou. Franchement génial ! On en redemanderait ! « Ah enfin, vous êtes revenue m’apporter ma bouteille, pas trop tôt ! J’ai cru que vous étiez réellement plus conne que mon balai à chiotte » marmonnais-je avant de tourner la tête vers ce que je pensais être mon infirmière. « Qu’est-ce que tu fous ici ? » m’étonnais-je en voyant ni plus ni moins que Manuela, ma voisine.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Manuela&Jeremiah •• Un patient difficile? A peine ! Manuela&Jeremiah •• Un patient difficile? A peine ! EmptyDim 21 Juil - 17:58

Je pousse la porte de l’immeuble et me précipite dans l’ascenseur avant que ce dernier ne se referme. Les bras chargés de paquets, je jette un regard furtif à mes voisins et attend bien sagement d’être conduite à mon étage. Une fois chose faite, je me faufile chez moi et m’empresse de ranger ce que je viens d'acheter. Comme Soraya n'est pas à la maison et que j’ai exceptionnellement fermé la boutique, j’en profite pour faire du tri dans les vieilles affaires de ma fille et les glisse dans un carton à destination d’une de mes amies. J’ai rencontré la jeune maman à l’école et nous avons tout de suite sympathisé. Comme son fils aîné est dans la classe de ma petite princesse, nous sommes souvent amenées à nous voir et c’est tout naturellement que je lui ai proposé de lui refiler des vêtements pour sa cadette. Surprise de ne pas avoir eu de ses nouvelles, je décide de lui passer un coup de fil, mais fais chou rond lorsque je tombe sur sa messagerie. « Elsa ? Bonjour c’est Manuela. Je t’appelais pour savoir si  tu voulais passer boire un café cet après-midi ? J’ai mis du linge de côté pour Erica. Rappelle-moi… » dis-je dans le vide avant de me laisser tomber dans le canapé. N’ayant rien de mieux à faire pour l’instant, j’envisage de me plonger dans un bon bouquin, mais finis par fermer les paupières, littéralement morte de fatigue.

« DEGAGEZ DE MON APPARTEMENT » Je me réveille en sursaut et mon cœur bat à tout rompre tant j’ai été surprise par ce cri. Agacée, je laisse échapper un ou deux jurons et rejoins le couloir histoire de découvrir ce qui se passe. Ma curiosité l’emportant sur ma raison, je m’approche discrètement de l’appartement de Jeremiah (duquel j’ai cru reconnaître la voix) et me fais alors bousculer par une jeune femme. « Ce type a de sérieux problèmes ! Il est complètement malade » s’insurge-t-elle en quittant les lieux, visiblement folle de rage. Intriguée par ce remue-ménage, je décide d’entrer. « Ah enfin, vous êtes revenue m’apporter ma bouteille, pas trop tôt ! J’ai cru que vous étiez réellement plus conne que mon balai à chiotte » Je lève les yeux au ciel et secoue la tête. Mr. McNamara est désespérant et s’il est aussi brutal avec toutes les femmes qui ont le malheur de croiser son chemin, ce n’est pas étonnant qu’il n’ait encore jamais refait sa vie. « Qu’est-ce que tu fous ici ? » Non, mais il n’a pas bientôt fini d’agresser son monde ?! « Je pourrais tout aussi bien te retourner la question » je réplique du tac-au-tac en faisant allusion au fait qu’il soit cloîtré chez lui. « Qu’est-ce qui s’est passé ? Et qu’as-tu fait à cette pauvre femme ? » je demande, sur un ton plus léger. « Si c’est de cette manière que tu traites toutes tes conquêtes, je suis bien contente de ne pas en faire partie ! Mon rire raisonne dans son salon et vient égayer un peu la pièce -jusqu'alors ternie par sa mauvaise humeur.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Manuela&Jeremiah •• Un patient difficile? A peine ! Manuela&Jeremiah •• Un patient difficile? A peine ! EmptyLun 22 Juil - 11:18

Franchement, se vautrer comme une merde sur une plaque d’égout et se faire une entorse du genou ainsi qu’un tour de rein, il fallait le faire et bien sûr, il fallait que cela me tombe dessus. J’exécrais d’être coincé sur mon canapé, sans alcool en prime ! D’ailleurs, je n’aimais pas être malade car dans ces cas-là, je n’avais aucun contrôle sur mon esprit et celui-ci prenait un malin plaisir à me torturer. « Connard de travelo » jurais-je tout bas tandis que j’entendais les pas de mon infirmière s’éloigner au même titre que ma soif se faisait plus présente. Les vases communicants ?! Putain, elle m’avait même pas donné de quoi dessiner ou même de regarder la télévision quoique dans ce dernier cas, ce n’était pas plus mal. Je n’étais pas friand des merdes qui passaient à la télévision surtout si c’était pour m’en rappelait encore dans trente ans. Heureusement, la bonne femme dû retrouver son cerveau en route car des bruits de pas se firent à nouveau entendre. Je tournais donc légèrement la tête pour fusiller du regard l’infirmière quand je tombais sur ni plus ni moins que ma voisine. Merde, je m’attendais à tout sauf à elle car ce n’était pas tant que je n’avais pas envie de la voir mais je ne voulais pas qu’elle me voit dans cet état d’infirmité. « Je pourrais tout aussi bien te retourner la question » me répliqua-t-elle une fois que je lui ai aboyé dessus. « Je te signale que je suis chez moi alors j’ai quand même le droit de crécher sur mon canapé ! Je le trouvais confortable alors voilà ! » Répondis-je sur un ton marmonnant et légèrement agressif « Qu’est-ce qui s’est passé ? Et qu’as-tu fait à cette pauvre femme ? Si c’est de cette manière que tu traites toutes tes conquêtes, je suis bien contente de ne pas en faire partie ! » Et en prime, elle se foutait de ma gueule en rigolant au beau milieu de mon salon. J’attrapais le premier truc qui me tombait sous la main –à savoir un coussin ; et je lui balançais du mieux que je pouvais avant de gémir de douleur. « Par ta faute, j’ai mal ! Et puis, mes conquêtes sont bien traitées en général pour le peu que j’en ai ! Tant qu’elles me saoulent pas avec le mariage et tout le tralala et puis je fais pas dans les gamines » grognais-je toujours aussi heureux d’être ainsi coincé devant son regard un tantinet moqueur. « Je me suis vautré, ça arrive à tout le monde » bougonnais-je.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Manuela&Jeremiah •• Un patient difficile? A peine ! Manuela&Jeremiah •• Un patient difficile? A peine ! EmptySam 27 Juil - 18:10

« Je te signale que je suis chez moi alors j’ai quand même le droit de crécher sur mon canapé ! Je le trouvais confortable alors voilà ! » Je lève les bras en l’air et secoue la tête. Je l’ai connu plus inventif. Qui plus est, je ne crois pas une seule seconde à sa petite histoire. Nous ne sommes peut-être pas les meilleurs amis du monde, mais je le connais suffisamment bien pour savoir que ce n’est pas son genre de lambiner dans le canapé. Ou en tout cas, pas sans une bonne bouteille de scotch. Désormais habituée à ses sautes d’humeurs, je décide de ne pas relever la remarque et reviens sur ma rencontre avec la mystérieuse jeune femme. La pauvre avait l’air tellement outrée en quittant l’appartement que je n’ai pas pu m’empêcher de demander à mon cher voisin ce qui s’était passé entre eux. Comme il est un peu maussade, je profite de l’occasion pour le taquiner gentiment et sa réaction ne se fait pas attendre puisqu’il attrape un coussin et me le lance en pleine figure. Amusée par le geste, je réceptionne l’objet et le pose sur mes genoux, après m’être installée sur l’un des deux fauteuils. « Par ta faute, j’ai mal ! » gémit-il en grimaçant. Pour toute réaction, je me contente d’hausser les épaules. « Et puis, mes conquêtes sont bien traitées en général pour le peu que j’en ai ! Tant qu’elles ne me saoulent pas avec le mariage et tout le tralala et puis je fais pas dans les gamines » Cette fois, je prends un air faussement choqué et le toise avec sévérité. « Tu sais ce qu’elle te dit la gamine ? » dis-je en souriant. Tout en soupirant, Jeremiah lève les yeux au ciel et nous finissons par échanger un regard complice. C’est bizarre, mais à force de multiplier nos rencontres, j’ai fini par le trouver attachant. Même s’il est bourru, grognon et parfois même de mauvaise foi – j’apprécie sa compagnie et je crois pouvoir dire sans trop m’avancer qu’il en va de même pour lui. « Je me suis vautré, ça arrive à tout le monde » consent-il à m’expliquer et j’étouffe un rire pour ne pas le vexer. « Comment t’as fait ton compte ? Tu as glissé sur quelque chose en poursuivant un criminel ou bien tu es juste incroyablement maladroit ? » Comment ça, je cherche la petite bête ? « J’en déduis que la fille furax est ton infirmière ou plutôt était vu la manière dont tu l’as traité ! Sans vouloir jouer les rabat-joie, tu comptes faire comment ? Parce que c’est bien beau d’envoyer chier le monde, mais tu risques d’avoir du mal à t’en sortir tout seul ! »
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Manuela&Jeremiah •• Un patient difficile? A peine ! Manuela&Jeremiah •• Un patient difficile? A peine ! EmptyMer 31 Juil - 19:55

« Tu sais ce qu’elle te dit la gamine ? » me répondit-elle et je levais les yeux au ciel avant de laisser un léger sourire venir étirer le coin de mes lèvres. J’appréciais de plus en plus la compagnie de cette femme –peut-être un peu trop d’ailleurs ! Je ne pouvais pas m’empêcher de me dire qu’il faudrait que je mette un terme à ce qui se passait entre nous avant que cela ne dérape ou que je ne lui fasse du mal. Je n’étais pas quelqu’un de très fréquentable. Après tout, j’étais un flic qui avait passé la majorité de sa carrière à être un ripou et je ne parlais même pas de mon alcoolisme. D’ailleurs, je n’avais qu’une envie, me descendre une rasade de whiskey mais pas devant elle. Oh elle n’ignorait pas mon problème avec la bouteille, il faudrait être sourd, aveugle pour ne pas le savoir car je m’en cachais pas le moins du monde. Je n’avais pas de compte à rendre de tout de manière. En parlant de compte à rendre, je ne pus m’empêcher de lâcher le fait que je m’étais vautré comme une merde. « C’est ça marre toi » marmonnais-je tout en me renfrognant sur le canapé, boudant comme un gamin car merde, je ne voulais pas passer pour un crétin à ses yeux. Voilà, je commençais à merder, aussi valait-il mieux pour elle qu’elle se barre ! « Comment t’as fait ton compte ? Tu as glissé sur quelque chose en poursuivant un criminel ou bien tu es juste incroyablement maladroit ? » Mais le pire, c’est qu’elle me cherchait en prime. Foutue gamine à la con qui ne savait pas quand est-ce qu’il valait mieux se barrer. A moins qu’elle était tout simplement maso « J’en déduis que la fille furax est ton infirmière ou plutôt était vu la manière dont tu l’as traité ! Sans vouloir jouer les rabat-joie, tu comptes faire comment ? Parce que c’est bien beau d’envoyer chier le monde, mais tu risques d’avoir du mal à t’en sortir tout seul ! » Termina-t-elle et j’haussais les épaules. « Je peux très bien me démerder tout seul comme un grand. J’ai juste besoin d’alcool, le reste se calmera tout seul » grognais-je « et puis, elle avait qu’à pas me faire chier cette grognasse ! Une vraie transsexuelle bourrée aux anabolisants, elle piquait comme un mec ! Et je ne suis pas maladroit, ça arrive de glisser sur une plaque » maugréais-je tout en grimaçant. « Au lieu de te foutre de ma gueule, ais un peu pitié de moi et donne-moi une bouteille ! Je n’ai pas besoin de plus » marmonnais-je car de tout de manière, ça se saurait si j’avais besoin de quelqu’un. J’étais seul et le resterait. « Tu as pas mieux à faire ce soir ? Je sais pas, un amant à satisfaire, un gnome à occuper, bref emmerder quelqu’un d’autre » grognais-je tout en évitant de la regarder car je ne l’avouerai jamais mais dans le fond, j’étais content qu’elle soit là.

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Manuela&Jeremiah •• Un patient difficile? A peine ! Manuela&Jeremiah •• Un patient difficile? A peine ! EmptyDim 11 Aoû - 14:08

Si on m’avait dit il y a encore quelques semaines que j’allais me lier d’amitié avec mon voisin de pallier, cet homme taciturne et têtu comme une mule, j’aurais probablement éclaté de rire. J’ai beau être une personne tolérante et compréhensive, je ne suis tout de même pas du genre à m’embarrasser de ce type de fréquentations que je considère comme nocives pour l’évolution et le bien-être de ma fille. Inutile de se voiler la face : Jeremiah est alcoolique. En plus d’être grossier, renfrogné et lunatique, le lieutenant de police a également de gros problèmes avec l’alcool et je ne suis pas convaincue que sa présence soit bénéfique pour une fillette de cinq ans. La pauvre a déjà connu son lot de drames et en étant en partie responsable, je refuse de la perturber davantage. Pourquoi, dans ce cas, m’obstiner à rendre visite à Jeremiah ? Pourquoi ne pas avoir passé mon chemin, faisant fi des grognements qui émanaient de son appartement ? Je ne saurais l’expliquer. Tout ce que je sais, c’est que je n’ai pas pu m’en empêcher. Même si ça me semble totalement invraisemblable, quelque chose m’attire chez cet homme, si bien que je finis toujours par revenir vers lui. Si j’ai conscience qu’il n’est pas l’homme qu’il me faut ? Evidemment, je ne suis pas complètement stupide, mais on ne fait pas toujours ce qu’on veut dans la vie ! Parfois, on croise le chemin d’une personne et sans même s’en rendre compte on finit par s’y attacher. Certains disent que c’est le destin, d’autres préfèrent y voir une coïncidence –quant à moi, je qualifierais plutôt cette rencontre de cadeau empoisonné. « Je peux très bien me démerder tout seul comme un grand. J’ai juste besoin d’alcool, le reste se calmera tout seul ! Et puis, elle n’avait qu’à pas me faire chier cette grognasse ! Une vraie transsexuelle bourrée aux anabolisants, elle piquait comme un mec ! » Même si les traits de son visage étaient effectivement très masculins et qu’elle semblait plus musclé et mieux bâtie que la moyenne, je le trouve quand même un peu dur avec cette pauvre infirmière. D’ailleurs, quand j’entends ça, je ne suis pas surprise qu’elle ait pris la fuite. « Et je ne suis pas maladroit, ça arrive de glisser sur une plaque » Oh, easy touchy ! je songe, amusée, car monsieur supporte plutôt mal qu’on se moque de lui. « Au lieu de te foutre de ma gueule, ais un peu pitié de moi et donne-moi une bouteille ! Je n’ai pas besoin de plus » marmonne-t-il et en guise de réponse, je me contente de lui adresser un regard réprobateur. « Tu as pas mieux à faire ce soir ? Je sais pas, un amant à satisfaire, un gnome à occuper, bref emmerder quelqu’un d’autre » Cette fois, un petit rire m’échappe. « Je vois que tu apprécies ma compagnie, ça fait toujours plaisir » je lance, un poil ironique, avant de poursuivre, sur un ton plus posé « Malheureusement pour toi, je n’ai rien de mieux à faire ce soir ! Soraya passe la nuit chez une copine, quant à ma vie sexuelle, elle est pour ainsi dire inexistante en ce moment… » Il détourne le regard et sa réaction me fait froncer les sourcils. L’aurais-je mis mal à l’aise ? C’est pourtant lui qu’il m’a lancé sur la question, non ? « Quoi qu’il en soit, tu vas devoir me supporter ce soir et je te préviens ne compte pas sur moi pour te regarder te saouler ou y participer de quelque manière que ce soit ! Depuis quand n’as-tu pas pris un vrai repas ? En dehors des plats que tu te fais livrer, j’entends ? » Il hausse les épaules. « Je pourrais te faire la cuisine ce soir… Ce serait ma manière de te remercier de m’avoir aidé avec le cambriolage… »
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Manuela&Jeremiah •• Un patient difficile? A peine ! Manuela&Jeremiah •• Un patient difficile? A peine ! EmptyLun 12 Aoû - 18:53


« Je vois que tu apprécies ma compagnie, ça fait toujours plaisir » me lança-t-elle provoquant en moi une réaction des plus matures, je lui tirais la langue. Elle me cherchait en même temps et si ça continuait ça allait finir en version moins politiquement correct tel que je me connaissais « Malheureusement pour toi, je n’ai rien de mieux à faire ce soir ! Soraya passe la nuit chez une copine, quant à ma vie sexuelle, elle est pour ainsi dire inexistante en ce moment… » Ajouta-t-elle me faisant ainsi détourner le regard car je ne voulais pas trop savoir si elle couchait avec un mec sans savoir pourquoi cette pensée me déplaisait. C’est vrai, elle fait ce qu’elle voulait de son cul, ça ne me regardait pas mais j’étais bêtement content qu’elle ne couche avec personne. Simple égalité, ce n’était pas couché sur le canapé que j’allais pouvoir me lever une petite nénette. « Quoi qu’il en soit, tu vas devoir me supporter ce soir et je te préviens ne compte pas sur moi pour te regarder te saouler ou y participer de quelque manière que ce soit ! Depuis quand n’as-tu pas pris un vrai repas ? En dehors des plats que tu te fais livrer, j’entends ? » J’haussais les épaules à sa question car je crois que cela remontait à Mathusalem la dernière fois que j’avais mangé quelque chose de préparé –enfin si on ne comptait pas cette soirée que j’avais passé avec mon amie Blaithin. « Je pourrais te faire la cuisine ce soir… Ce serait ma manière de te remercier de m’avoir aidé avec le cambriolage… » Me proposa-t-elle et je la regardais de haut en bas. « Ok. J’espère que tu sais cuisiner sinon tu peux te brosser pour que je mange ton truc déjà que ça m’emmerde d’être coincé dans ce canapé, je n’ai pas envie de finir à l’hosto pour une intoxication » marmonnais-je en essayant de me redresser pour aller chercher une bouteille mais j’étais forcé de constater que c’était peine perdue. Impossible pour moi de m’extraire de mon sofa et j’allais pour ainsi dire devoir rester sobre. « Putain je n’ai pas envie d’être sobre, tu ne sais pas ce que tu me demandes là » me lamentais-je car la sobriété n’était pas un rempart suffisamment fort pour me protéger de mes souvenirs. « Pourquoi tu restes ? Je veux dire pourquoi tu perds ton temps avec moi ? Je veux dire regarde-moi, je suis une épave et une femme de ton âge à mieux à faire qu’à trainer avec un cas soc’ comme moi. Je ne vois pas ton intérêt dans tout ce bordel » marmonnais-je car je savais pourquoi moi, je la supportais. Elle était belle, agréable et solaire. Tout mon contraire en somme et je n’en étais que moins indifférent à ses charmes. « Deux ans, trois mois et quatorze jours. Pour répondre à ta question de mon dernier vrai repas » avouais-je dans une grimace.


Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Manuela&Jeremiah •• Un patient difficile? A peine ! Manuela&Jeremiah •• Un patient difficile? A peine ! EmptyDim 18 Aoû - 17:37

« Ok. J’espère que tu sais cuisiner sinon tu peux te brosser pour que je mange ton truc déjà que ça m’emmerde d’être coincé dans ce canapé, je n’ai pas envie de finir à l’hosto pour une intoxication. » Je ne relève même pas. A quoi bon ? Jeremiah passe son temps à se plaindre de toute façon. Ce qui me chagrine, c’est plutôt son problème avec l’alcool. Je sais qu’il a traversé des épreuves difficiles, mais je trouve ça regrettable qu’il gâche sa vie de cette manière. S’il s’en donnait les moyens, s’il prenait sur lui et faisait quelques efforts, je suis certaine qu’il pourrait refaire sa vie et construire quelque chose de stable, une relation dans laquelle il s’épanouirait pleinement –mais je doute qu’il en ait vraiment envie. Lorsqu’il essaye de se redresser pour aller chercher sa bouteille, mais finit par abandonner tant la douleur est insoutenable, j’en aurais presque un pincement au cœur. Je sais bien que ce n’est pas mon problème, mais je m’inquiète pour lui. Même si rien ne nous destinait à devenir amis, j’ai comme l’impression que c’est en bonne voie. Nous avons passés un bon moment l’autre soir et en passant la soirée en tête-à-tête avec lui ; j’ai découvert un homme entier et sympathique, un homme à des années lumières du lieutenant de police détestable que tout le monde connaît. J’ai réalisé que je l’avais jugé trop vite et il a été si gentil lors du cambriolage qu’aujourd’hui, je me sens redevable envers lui. « Putain je n’ai pas envie d’être sobre, tu ne sais pas ce que tu me demandes là » se lamente-t-il avant d’enchaîner sur un sujet totalement différent. « Pourquoi tu restes ? Je veux dire pourquoi tu perds ton temps avec moi ? » Je reste interdite quelques secondes. Sa question, pourtant banale, m’a fait l’effet d’une bombe. « Je veux dire regarde-moi, je suis une épave et une femme de ton âge à mieux à faire qu’à traîner avec un cas soc’ comme moi. Je ne vois pas ton intérêt dans tout ce bordel. » Sur le coup, je reste bête. J’ouvre la bouche à plusieurs reprises et essaye de formuler une réponse plus ou moins convaincante, mais rien ne sort. Il m’a coupé l’herbe sous le pied, je ne sais plus quoi dire. « Je n’ai pas l’impression de perdre mon temps avec toi. Au contraire. Même si tu es loin d’être un rayon de soleil, que tu passes ton temps à râler et qu’il t’arrive d’être très désagréable, voire limite blessant, j’apprécie ta compagnie. Je sais que ça peut paraître étrange, mais c’est comme ça » je réplique en souriant. « L’autre soir, j’ai passé un très bon moment et… tu as été si serviable et gentil avec moi que j’aie eu envie de te rendre la pareille. J’ai juste profité de l’occasion… Mais si ça te met mal à l’aise ou si ça t’ennuie, je te prépare à dîner et je m’en vais, promis ! » La vérité, c’est que je n’ai aucune envie de rentrer chez moi. Je suis bien ici. Je me sens en sécurité. « Deux ans, trois mois et quatorze jours. Pour répondre à ta question de mon dernier vrai repas » reprend-t-il quelques minutes plus tard en réponse à la question que je lui ai posé un peu plus tôt. « Je suis désolée… Je ne voulais pas raviver de mauvais souvenirs » dis-je en me pinçant les lèvres. « Quoi qu’il en soit, ce soir tu vas te régaler. Un plat typiquement espagnol, ça te tente ? »
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Manuela&Jeremiah •• Un patient difficile? A peine ! Manuela&Jeremiah •• Un patient difficile? A peine ! EmptyLun 19 Aoû - 19:50


« Je n’ai pas l’impression de perdre mon temps avec toi. Au contraire. Même si tu es loin d’être un rayon de soleil, que tu passes ton temps à râler et qu’il t’arrive d’être très désagréable, voire limite blessant, j’apprécie ta compagnie. Je sais que ça peut paraître étrange, mais c’est comme ça » me répondit-elle en souriant et malgré moi, je lui retournais son sourire –en moins flagrant, faut pas déconner, j’avais une réputation à tenir. Cette femme ne me laissait pas de glace bien au contraire et c’était dérangeant car je ne faisais que penser à elle quand je n’étais pas occupé sur une affaire. Si ça continuait j’allais réellement m’interroger sur mes sentiments à son égard et cela ne promettait pas d’être folichon car j’avais tendance à repousser toutes les personnes devenant trop proches de moi. Egoïstement, je ne voulais pas l’éloigner mais la garder près de moi seulement en avais-je réellement le droit ? « L’autre soir, j’ai passé un très bon moment et… tu as été si serviable et gentil avec moi que j’aie eu envie de te rendre la pareille. J’ai juste profité de l’occasion… Mais si ça te met mal à l’aise ou si ça t’ennuie, je te prépare à dîner et je m’en vais, promis ! » Ajouta-t-elle et je soupirais, conscient que c’était peut-être le moment où jamais de lui dire de foutre le camp de chez moi et de ma vie mais je n’en trouvais pas la force ni même l’envie. A la place, je lui confiais combien de temps je n’avais pas mangé un véritable repas préparé dans l’unique but de me faire plaisir. « Je suis désolée… Je ne voulais pas raviver de mauvais souvenirs…Quoi qu’il en soit, ce soir tu vas te régaler. Un plat typiquement espagnol, ça te tente ? » Termina-t-elle par me proposer mais je l’arrêtais « Attends, viens ici ! » Lui demandais-je en tendant la main pour la faire s’asseoir sur le canapé. Je n’eue même pas conscience d’avoir gardé sa main dans la mienne. « Tu ne sais rien de moi… Je veux dire qu’il y a peu de personnes qui comprennent réellement pourquoi je me bourre la gueule à longueur de journées. Tout le monde pense que c’est parce que ma femme me manque mais la vérité est que c’est le seul moyen pour moi d’anesthésier ma mémoire. Je suis atteint d’hypermnésie disons que pour faire simple, ma mémoire est un gouffre sans fin. Tout reste gravé dans ma tête pas seulement ce que je lis, ce que je vois, ce que j’entends mais tout. Je pourrais te dire avec exactitude la tenue que tu portais lorsque nous nous sommes vus pour la première fois. Je pourrais te réciter mon premier cours de mathématique quand je suis entré au collège. J’emmagasine tout que ce soit les bons ou les mauvais souvenirs et je ne fais que les revivre sans cesse. Si je n’aime pas être sobre, c’est parce que je me retrouve coincé avec mes souvenirs sans avoir la possibilité de les chasser. Je ne peux rien oublier Manuela » me confiais-je avec sérieux avant de me relever avec difficulté pour être assis à sa hauteur. « Si je t’embrassais là maintenant, je me souviendrais toute ma vie du gout de tes lèvres par exemple » la provoquais-je en plongeant mon regard dans le sien. « Mais un plat espagnol me va tout aussi bien ! »

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Manuela&Jeremiah •• Un patient difficile? A peine ! Manuela&Jeremiah •• Un patient difficile? A peine ! EmptySam 24 Aoû - 18:05


Je n’ai pas l’intention de m’imposer. Si tel est son souhait, je vais me contenter de lui faire à dîner et rentrer chez moi. Bien sûr, j’appréhende un peu à l’idée de me retrouver seule, car la solitude est quelque chose que j’ai fini par redouter, mais je saurais m’en accommoder. Un soupir m’échappe lorsque je réalise que je n’ai aucun projet pour la soirée à venir. D’ailleurs, depuis combien de temps ne suis-je pas sortie ? Aux jours actuels, mon existence toute entière est centrée autour de ma fille et à moindre échelle : de ma carrière de styliste. Chaque matin je me lève, prépare Soraya, l’emmène à l’école et travaille toute la journée à la boutique pour subvenir à ses besoins. Je ne bois plus, je ne sors plus, je ne charme plus, c’est bien plus simple : je ne fais plus rien. Encore échaudée par ma rupture avec Malik, j’ai pour ainsi dire décidé de mettre ma vie sentimentale en suspens. De toute manière, depuis Aidan, j’ai comme l’impression d’être incapable de m’engager sérieusement. Pourtant, je me sens seule et j’en souffre. Bien que ça ne fasse pas tout, j’aimerais pouvoir me blottir dans les bras d’un homme quand ça ne va pas. J’aimerais pouvoir lui confier mes doutes et mes appréhensions. Je voudrais qu’on me console, qu’on m’aime, qu’on me protège. Je voudrais juste compter pour quelqu’un. Évidemment, j’ai un tas d’amis. Attentifs et à l’écoute, ils prennent grand soin de moi, mais c’est différent. Je voudrais un homme à même de me faire vibrer, un homme qui éveille mes sens et mes désirs cachés. Je voudrais qu’on me prouve que je suis toujours capable d’aimer. J’ai peut-être peur de me lancer, mais je sais ce que je veux. Ce que j’ignore, en revanche, c’est pourquoi il a fallu que ça tombe sur mon voisin de palier. Nous n’avons strictement rien en commun, nous ne sommes pas faits l’un pour l’autre, je sais tout ça, mais les sentiments ne se contrôlent pas. Même si cela a été difficile à admettre au départ, je ne peux pas nier l’évidence : il y a quelque chose qui m’attire chez Jeremiah. Quelque chose de profond et d’indescriptible. Quelque chose qui m’échappe. Malgré ses impaires, il me touche. La tristesse et la douleur qu’il dégage m’ont irrémédiablement attirée vers lui et même si je n’en suis pas très fière, il m’arrive assez régulièrement de songer à lui. Je me souviens de mon amie Willow qui me taquinait souvent à ce sujet. J’avais beau faire la sourde oreille à l’époque, force est de constater qu’elle disait vrai. Mon voisin de palier ne me laisse pas indifférente, c’est clair, mais dois-je m’en réjouir pour autant ? Je n’en suis pas certaine.

A quoi bon se bercer d’illusions ? C’est tout juste s’il supporte ma compagnie de toute manière… Je secoue la tête et redescends sur terre. Il faut que je sorte d’ici. Je vais lui préparer ce fichu dîner et m’enfuir. M’enfuir avant de faire un faux pas ou de me rendre ridicule. Tout en lui adressant un énième sourire, je tourne les talons, prête à rejoindre la cuisine, lorsqu’il attrape ma main.  « Attends, viens ici ! » Mon corps se fige. Je me sens toute chose tout à coup. Tout en exerçant une légère pression sur ma paume, il me contraint à prendre place à côté de lui. S’en suit un long discours que j’essaye d’écouter d’une oreille attentive, bien que sa main, restée accrochée à la mienne, me perturbe au plus haut point. « Je suis atteint d’hypermnésie […] Si je n’aime pas être sobre, c’est parce que je me retrouve coincé avec mes souvenirs sans avoir la possibilité de les chasser. Je ne peux rien oublier Manuela » Mon sourire se fane. Ce doit être vraiment horrible. Contrairement à nous autres, Jeremiah ne peut pas refouler les souvenirs douloureux, il ne peut jouer avec impudence de ce qu’on appelle « la mémoire sélective ». J’ai vraiment de la peine pour lui. « Si je t’embrassais là maintenant, je me souviendrais toute ma vie du goût de tes lèvres par exemple. » Il plonge son regard dans le mien et me provoque ouvertement. « Mais un plat espagnol me va tout aussi bien ! » Je me mords la lèvre inférieure et tente de refréner le désir qui grandit en moi, cette envie de plaquer mes lèvres contre les siennes. J’ai chaud, mon rythme cardiaque s’accélère. Le plat que je voulais lui concocter ? Je ne m’en souviens même pas. En l’espace d’une fraction de secondes, il m’a fait perdre tous mes moyens. Que faire ? Une partie de moi voudrait fuir, là, maintenant, tout de suite. L’autre… L’autre finit par prendre le dessus et c’est sans m’en rendre compte que je pose ma bouche sur la sienne. Je voudrais reculer, me détacher de lui, mais l’attraction est trop forte. Je sais que c’est mal et que je vais le regretter au moment-même où ce sera fini, mais j’en avais trop envie.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Manuela&Jeremiah •• Un patient difficile? A peine ! Manuela&Jeremiah •• Un patient difficile? A peine ! EmptyDim 25 Aoû - 23:32


Cela ne partait que d’une provocation et pourtant, je venais de me faire prendre à mon propre jeu. Il faut dire que je ne m’étais pas attendu un seul instant à celle qu’elle m’embrasse. Merde, elle était masochiste ? Et pourquoi diable venais-je de glisser une main sur sa nuque pour la faire doucement ployer afin d’approfondir le baiser ? Elle me rendait dingue et j’avais tout fait pour lutter contre mes sentiments afin de la préserver. Je n’étais pas un homme pour elle, au pire, une simple passade, un petit coup dans les chaussettes pour mieux repartir comme en l’an quarante. Seulement, parmi tous mes défauts, il fallait que possessif en face partie. Je savais qu’à partir du moment où je céderai à la tentation de la faire mienne, il me serait impossible de faire machine arrière. Alors, un simple baiser me paraissait être un compromis dès plus attrayant, un peu comme pour dire : tu m’attires mais ne va pas t’imaginer un happy end avec moi gamine, ça marchera pas. Malheureusement, plus ses lèvres frôlaient les miennes et plus j’avais envie de davantage d’elle. Je n’étais pas le genre d’homme à se contenter d’un baiser et à conter fleurette durant de longs mois avant de passer l’étape supérieure. Je vivais l’instant présent comme si c’était le dernier et je devais arrêter ce massacre tant qu’il en était encore temps. Manuela méritait largement mieux que de se fourvoyer avec un homme tel que moi. Je ne changerai pas même par amour –du moins était-ce ce que je m’étais toujours dit avec une certaine fierté. Or, n’étais-je pas déjà en train de commencer à amorcer un changement ? Mes mains restaient sages, bien trop à mon goût mais je ne voulais pas gâcher ce baiser avec un geste déplacé et puis avec mon dos en vrac, je me voyais franchement pas faire des cabrioles à moins qu’elle était du genre à aimer chevaucher l’étalon. Voilà que je m’exprimais de manière cru pour ne pas céder à la tentation d’approfondir mes pensées quant à mes émotions. Sinon, j’aurais peut-être remarqué que mes mains tremblaient légèrement, que mon cœur battait la chamade et que mes lèvres glissèrent rapidement à son cou que je butinais avec tendresse et sensualité. « Pars maintenant sinon je te préviens, même bloqué du dos, y a pas grand-chose qui va m’empêcher de te faire l’amour, là maintenant sur ce putain de divan parce que je fais pas dans le romantisme à deux balles » terminais-je par murmurer en la relâchant, essoufflé. Je me passais une main sur le visage, rêvant de pouvoir noyer ma frustration dans l’alcool mais ça aussi, ça m’était interdit. Du moins pour cette fois. « Je ne vais pas te mentir, tu me laisses pas le moins du monde indifférent gamine et c’est bien là le cœur du problème. T’as beaucoup mieux à faire qu’à t’amouracher d’un gars comme moi, crois-moi, fais preuve de bon sens mais si jamais tu fais la connerie de rester, va pas te plaindre le jour où je te briserai le cœur car il y a de fortes chances pour que cela se termine ainsi entre nous »


Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Manuela&Jeremiah •• Un patient difficile? A peine ! Manuela&Jeremiah •• Un patient difficile? A peine ! EmptyLun 2 Sep - 22:12


Contrairement à ce que j’avais pu imaginer, Jeremiah ne me repousse pas. Au contraire, il s’accroche même plutôt à mes lèvres, faisant durer ce baiser plus que de raison. Je ne comprends pas ce qui nous arrive. Il y a encore quelques heures, j’étais convaincue de m’être fait un ami et me voilà désormais pendue à ses lèvres. Ma raison voudrait pourtant que je mette un terme à cet échange et que je rentre chez moi sur-le-champ, mais désormais ; c’est mon corps tout entier qui le réclame. Ma peau, pourtant recouverte de tissu, frémit au contact de sa bouche. Suis-je en manque au point de me jeter dans les bras du premier venu ou bien est-ce plus profond que ça ? « Pars maintenant sinon je te préviens, même bloqué du dos, y a pas grand-chose qui va m’empêcher de te faire l’amour, là maintenant sur ce putain de divan parce que je fais pas dans le romantisme à deux balles. » Au moins, cela a le mérite d’être clair ! Je me mords les lèvres, hésitante. Que dire ? Que faire ? « Je ne vais pas te mentir, tu me laisses pas le moins du monde indifférent gamine et c’est bien là le cœur du problème. T’as beaucoup mieux à faire qu’à t’amouracher d’un gars comme moi, crois-moi, fais preuve de bon sens mais si jamais tu fais la connerie de rester, va pas te plaindre le jour où je te briserai le cœur car il y a de fortes chances pour que cela se termine ainsi entre nous… » Un petit rire m’échappe. Visiblement, mon voisin de palier me connaît très mal. « Premièrement, sache que je n’ai pas besoin qu’on me materne ! Je suis une grande fille au cas où tu ne l’aurais pas remarqué. Deuxièmement, ça fait belle lurette que j’ai cessé de croire au prince charmant ! Alors, t’es gentil, mais si jamais ça tourne mal, je rebondirais, car c’est ce que je fais toujours ! Enfin, je n’attends rien de toi ! » Même si je suis intimement convaincue que ce qui est en train de se passer est un peu plus profond qu’une simple histoire de cul, je préfère mettre les choses au clair d’entrée de jeu. J’ai beau l’apprécier, autant être honnête : je ne compte pas passer le restants de mes jours à ses côtés. Le courant passe bien entre nous, le désir est là, pourquoi chercher plus loin ? « Nous sommes deux adultes consentants, je ne vois vraiment pas où est le problème » je lance avec un sourire en coin. « Et comme tu es très fragile en ce moment, je te promets d’être douce… » j’ajoute en m’asseyant sur ses genoux.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Manuela&Jeremiah •• Un patient difficile? A peine ! Manuela&Jeremiah •• Un patient difficile? A peine ! EmptyMar 3 Sep - 10:25


Je commettais la plus grosse connerie de toute ma vie mais en réalité, je m’en foutais car je la désirais. En me voyant taciturne et râleur, on pourrait s’attendre de moi à ce que je sois juste un homme aigri et asexué mais manque de bol, ce n’était pas le cas. Je ressentais des besoins et vivais de mes pulsions comme chacun des hommes peuplant la terre –religieux exceptés quoique ; et Manuela était une tentation vivante des plus délicieuses. Toutefois, je me connaissais suffisamment pour comprendre que ce n’était pas qu’une question de sexe et c’était ce qui m’effrayait le plus. Est-ce pour cela que je lui offrais une porte de sortie ? Pour qu’elle se casse et m’épargne des tracas qui ne manqueraient pas de survenir ? « Premièrement, sache que je n’ai pas besoin qu’on me materne ! Je suis une grande fille au cas où tu ne l’aurais pas remarqué. Deuxièmement, ça fait belle lurette que j’ai cessé de croire au prince charmant ! Alors, t’es gentil, mais si jamais ça tourne mal, je rebondirais, car c’est ce que je fais toujours ! Enfin, je n’attends rien de toi ! » Me répondit-elle et je grognais de frustration. Bon sang, si elle n’y mettait pas du sien, je n’allais jamais m’en sortir. « Moi qui rêvais de te donner le biberon, tu casses mon fantasme gamine » répondis-je avec insolence « mais va pour l’anti-prince charmant, ça c’est dans mes cordes » ajoutais-je avant qu’elle ne reprenne la parole. « Nous sommes deux adultes consentants, je ne vois vraiment pas où est le problème » lance-t-elle avec un sourire au coin. Allumeuse en prime, c’est du joli tout ça. « Et comme tu es très fragile en ce moment, je te promets d’être douce… » Termina-t-elle en s’installant sur mes genoux. Je levais les yeux au ciel « Je t’en fouterai de la fragilité, m’épargne pas, j’encaisse très bien les coups » plaisantais-je en venant cueillir un baiser passionné après avoir pris son visage en coupe. Si elle était consentante, il n’y avait vraiment aucun mal à prendre ce qu’elle voulait bien me donner et puis qui sait, en cédant à la tentation, je finirais par l’oublier –mais avis qu’il y avait peu de chance que ça se produise. Le hic, c’est que coincé comme je l’étais, j’avais réellement l’impression d’être infirme et ça me saoulait grave. « J’ai pas choisi le meilleur moment pour coucher avec toi mais tant pis, ça va le faire car pas envie de te laisser repartir à ton appartement » grognais-je en butinant son cou de baisers tandis que mes mains partaient à la conquête de ses hanches, se glissant sous son haut pour venir caresser sa peau chaude et douce, remontant lentement vers sa poitrine dont je n’avais toujours fait qu’imaginer la fermeté et la douceur du touché.

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Manuela&Jeremiah •• Un patient difficile? A peine ! Manuela&Jeremiah •• Un patient difficile? A peine ! EmptyMer 11 Sep - 21:37

« Je t’en fouterai de la fragilité, m’épargne pas, j’encaisse très bien les coups… » J’ai à peine le temps de réagir à sa remarque que ses lèvres viennent déjà trouver les miennes. « J’ai pas choisi le meilleur moment pour coucher avec toi mais tant pis, ça va le faire car pas envie de te laisser repartir à ton appartement » ajoute-t-il quelques secondes plus tard tout en caressant mes hanches. Ses doigts remontent ensuite le long de mon buste pour terminer leur course sur mes seins – et déjà, je sens le désir s’emparer de moi. Je n’ai plus aucun contrôle sur mon corps, je suis incapable de réfléchir. Tout ce que je veux, tout ce dont j’ai besoin : c’est lui. Je veux sentir son souffle dans mon cou, sa peau contre la mienne, je veux, je suis prête à être sienne. Après lui avoir dérobé un énième baiser, j’enlève mon haut et déboutonne son pantalon. Ma main droite effleure son entrejambe, mais je m’arrête brusquement, car je viens de réaliser que la porte n’était pas enclenchée. Surpris par ma réaction, Jeremiah me lance un regard incrédule, auquel je réponds par un petit sourire. Au diable les convenances ! Les voisins peuvent bien nous surprendre, je m’en moque complètement. Nous ne faisons rien de mal après tout.

Mes gestes se font plus assurés et je l’aide à ôter son caleçon. Mes mains finissent par caresser son torse et je lui lance un sourire complice. La situation n’est pas idéale, c’est sûr, mais ce ne sont pas ses problèmes de dos qui nous empêcheront d’arriver à nos fins. C’est con, mais j’ai l’impression d’avoir attendu cet instant toute ma vie. Le sexe m’a-t-il manqué à ce point ? Je ne pensais pas en avoir autant besoin, pourtant, je me montre de plus en plus entreprenante. De son côté, mon partenaire n’est pas en reste, car il commence à jouer de va-et-vient. Pas fan des préliminaires ? Disons plutôt que les circonstances ne s’y prêtent pas vraiment. Ce soir, nous allons faire l’amour comme des bêtes ! Un sourire m’échappe à cette pensée, mais je le réprime aussitôt, de peur qu’il ne l’interprète mal. Je sais comme monsieur peut-être susceptible et je ne veux surtout pas risquer de gâcher cet instant. Un premier gémissement m’échappe. Puis, un autre. Dieu que c’est bon…

Un peu plus tard.
J’ouvre les yeux et me détache doucement de Jeremiah. Dehors, il fait nuit noire. Postée devant la fenêtre du salon, je regarde dans le vide en songeant à ce qui vient de se passer. Ou plutôt devrais-je dire : à l’énorme connerie que l’on vient de faire… Qu’est-ce qui m’a pris ? Même si ce moment était fantastique, je suis mal à l’aise. Le plus étrange dans tout ça, c’est que l’ancienne Manuela ne se serait pas sentie coupable. Mais je ne suis plus cette fille… Aujourd’hui, je sais que mes actes ont des conséquences et je n’ai vraiment pas envie que ça tourne mal. Même si Jeremiah est quelqu’un de bien, en plus d’être un merveilleux amant, je sais qu’il n’est pas fait pour moi… Mal à l’aise, je décide de rentrer chez moi. Comme il dort à point fermé, je quitte la pièce sur la pointe des pieds, avec pour seule explication ; un petit bout de papier sur lequel est inscrit « merci pour cette merveilleuse soirée ».
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Manuela&Jeremiah •• Un patient difficile? A peine ! Manuela&Jeremiah •• Un patient difficile? A peine ! Empty

Revenir en haut Aller en bas

Manuela&Jeremiah •• Un patient difficile? A peine !

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» Jeremiah&Manuela - in the moment we're lost and found
» Un matin difficile | Caine
» c'ian & jeremiah ⊹ please... say yes !

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
i have a dream ::  :: Archives :: Anciennes Archives-