It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
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passer ton visage à tabac, qu'enfin plus personne n'en veule ✖ ALEC & AZYLIS

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MessageSujet: passer ton visage à tabac, qu'enfin plus personne n'en veule ✖ ALEC & AZYLIS passer ton visage à tabac, qu'enfin plus personne n'en veule ✖  ALEC & AZYLIS EmptyDim 4 Mar - 22:51

New York défile devant mes yeux indifférents. Je erre depuis ce matin en ville. Oui je sèche les cours mais en même temps, ce n'est pas la première fois. Faut dire que je suis majeur, je fais ce que je veux et mes justificatifs c'est moi qui les faits. Si je veux sécher je sèche. Malade. Problème familial. Problème personnel. Il y a plutôt le choix. Ce matin en ouvrant les yeux dans mon appartement, j'ai su qu'aujourd'hui ça n'irait pas. Okay, je l'ai peut-être décidé tout seul, mais y a eu un truc. Ça doit être mon sixième sens. Paupières lourdes. Mal de tête. Un poids dans la tête. Julian à l'esprit. Le fait d'être fiancé aussi. Ouais mon réveil a été assez douloureux et même si ce n'est pas la première fois que je fais ça, je n'ai pas pu aller à l'université ce matin. Impossible. J'étais dans le brouillard total, comme un con à traîner au lit et dans mon appartement. Car bien sûr, impossible aussi de refermer l'oeil, quand vous pensez à votre frère aîné mort, c'est assez difficile de se rendormir comme si de rien était. Oui j'en suis encore à ce stade, ça ne fait qu'un peu plus d'un mois et j'ai vraiment du mal à me dire qu'un jour je pourrai le faire. Que je pourrai penser à Julian en ouvrant un oeil puis, me rendormir comme si de rien était. L'oublie m'effraie. Oublier son rire, sa voix, son sourire, ses blagues de merde et la force de sa poignée de main ... Comment on peut arriver à faire ça ? A tourner la page ? Je suis resté une bonne heure au lit à me tourner et me retourner. Ce même lit où je me suis écroulé le soir où j'ai été me bourrer la gueule à cause de lui et que j'ai hurlé comme un crétin. En tous les cas, j'ai mis un certain temps à comprendre que d'accord, je n'étais pas capable d'aller en cours aujourd'hui, mais que si je restais chez moi, j'allais virer complètement fou avant la fin de la journée ... ou alors complètement dépressif.

Raison pour laquelle je suis sorti en fin de matinée, le temps de bien émerger et croyez-moi quand je vous dis qu'il m'a fallu beaucoup de temps. Je suis retourné au bout de deux semaines et demi à l'université. Toujours cette même histoire de ne pas devenir complètement fou, mais en ce moment, rester tout seul j'ai du mal aussi. Nora m'a appelé ce matin. Je n'ai pas décroché. Voir son nom sur l'écran de mon portable m'a foutu un nouveau coup. Je me suis senti mal avant de reprendre de l'assurance. Je n'ai pas répondu et je suis parti en voiture, histoire de conduire. Je n'arrive pas à croire que je suis devenu l'une de ces personnes qui conduisent au hasard parce qu'ils ont besoin de réfléchir. Enfin moi j'ai plutôt besoin de ne pas réfléchir. Donc me voilà, errant comme une âme en peine dans la ville qui m'a vu naître. J'aurais pu faire un tour à pied, pour prendre l'air mais mes jambes m'ont paru trop lourdes. La chose qui fait le plus mal dans tout ça quand vous avez perdu quelqu'un, c'est de voir que le monde continue à tourner malgré tout. Vous aimeriez que ... le soleil devienne noir et que plus personne ne parle dans la rue. Que tout s'arrête. Mais non. Ouais en ce moment, je dois faire gaffe. Quand je suis avec d'autres personnes, ça va je donne le change mais quand je suis seul ... J'ai du mal à penser à autre chose.

Ca fait quatre fois que je tourne dans la même rue. Respire doucement Alec. J'ai allumé la radio histoire d'essayer de penser à autre chose et ça marche assez dans un premier temps. Mon esprit se met à divaguer et j'essaie de me laisser aller. Ou plutôt, j'essaie de me concentrer sur la route et de ne penser qu'à ça. La chose fonctionne pendant une dizaine de minutes, le temps de sortir de Manhattan puis, l'autre problème du moment revient au galop. Nora et le fait que je sois fiancé aux yeux de tout le monde. Nora et moi nous nous sommes vus deux fois depuis la nouvelle. Elle est plus emballée que moi à cette idée mais reste très modérée. Il faut dire que je la connais, elle est assez docile, bien plus que moi et si ça se trouve je lui plais ... Mais moi, fiancé de façon arrangé ? Comment ça a pu arrivé bordel ? Alors automatiquement, le fait de songer à ça m'a fait penser à une autre personne. Azylis. Je ne lui ai toujours pas dit. Une semaine qu'on ne s'est pas parlés ou vus. Il va falloir que je lui dise mais je sais pas pourquoi, je sais que ça va mal se passer. Honnêtement je n'ai pas besoin qu'elle me tourne le dos maintenant, surtout pas maintenant. Mais elle doit le savoir de ma bouche avant que ce ne soit de celle d'une autre personne. Et avant que je ne m'en rende vraiment compte, je suis dans Brooklyn en train de conduire vers son quartier. Un psy aurait été sur le siège du passager, il aurait trouvé la situation très intéressante. Faut croire que mon subconscient ou peu importe, meurt d'envie de dire la vérité aussi. Et que j'ai envie de la voir, ça a été une semaine très difficile. Sursaut de courage. Mon esprit essaie de faire un discours tout préparé mais en est incapable. Malgré tout, je reste décidé à aller lui parler Coney Island est maintenant tout près et puis, je finis par me garer, et là je réalise. Azylis et moi ne sommes pas ensemble, alors pourquoi ça me met dans cet état ? Je reste un long moment garé devant sa petite maison, assis dans ma voiture, comme bloqué. Le courage est en train de me quitter alors, je finis par ouvrir la portière et sortir. Une brise pourtant légère me donne l'impression de me frapper le visage. Les mains dans les poches de ma veste, je traverse la rue et me retrouve sur le perron de sa maison, avec la peur au ventre. Putain, ce n'est pas souvent qu'une fille me met dans cet état, pas souvent autant dire jamais. Me voilà devant la porte et avant que je n'ai eu le temps de frapper, la porte s'ouvre. Elle m'a sûrement vu quand je suis resté dans la voiture. Voilà Alec, tu y es.
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MessageSujet: Re: passer ton visage à tabac, qu'enfin plus personne n'en veule ✖ ALEC & AZYLIS passer ton visage à tabac, qu'enfin plus personne n'en veule ✖  ALEC & AZYLIS EmptyLun 5 Mar - 23:09

Deviner est synonyme de prédire le sort. On peut affirmer que dans ce sens, l’humanité, du péplum à la mini-jupe, n’a jamais changé. C’est toujours la même insécurité, le besoin-crainte de savoir, la même angoisse en ce qui concerne l’avenir. Si la pythie d’aujourd’hui reçoit sur rendez-vous, si la sibylle de Cumes a échangé son antre contre un grand appartement en zone résidentielle, le besoin de connaitre le futur est toujours le même. Il y a ceux qui ont le don –en imaginant un tant soit peu qu’il existe, et ceux qui font semblant. Tout comme Scarlett, Azylis faisait partie de cette deuxième catégorie. Et elle n’en avait pas honte. Bien au contraire. Il fallait être attentif, observateur et doué d’une intelligence que peu suspectaient. Même si désormais la voyance est en désaffection, ou que l’on se fait prédire l’avenir en affichant une désinvolture totale, les clients restent. Tout comme le Grec de Delphes et le Romain de Cumes, on a peur et on espère, on croit et on attend. C’est pourquoi Azylis avait fini par se lancer. Tout le monde en demandait et en redemandait, et ce peu importe ses croyances à la base. La jeune Ukrainienne se prêtait à croire qu’elle aidait les gens –malgré l’arnaque- dans son métier. La divination donne naissance à l’herbe précieuse de l’espoir. Un espoir qui est accompagné d’une attitude mesurée, plus adaptée à tout situation, active ou défensive, inflexible ou souple, combative ou résignée selon la nécessité, une attitude capable de rendre l’homme un peu plus sûr de lui et un peu plus heureux. Seuls qui ne font pas confiance à leurs propres ressources, aux autres et à l’indulgence de la loi cosmique, qui porte toujours à l’équilibre, souffrent d’une peur aveugle face au destin. Ceux qui au contraire cherchent d’une façon ou d’une autre à lever le voile, donnent une preuve de leur inquiétude, de leur crainte et ceci est à cent lieues de l’attitude méprisante et insolente de celui qui défie l’imprévu en riant.
Les plus féroces ennemis de la divination, soutiennent que l’extra-lucidité n’est pas du tout une vision réceptive de l’avenir mais qu’elle est au contraire une véritable… usine à fabriquer le futur. Le fait de savoir par avance qu’on est prédestiné à un évènement donné, déclencherait d’obscurs mécanismes qui feraient que l’évènement en question finira bien par se produire. Et à vrai dire Azylis se foutait totalement des différentes croyances vis-à-vis de la divination. Elle croyait simplement et fermement qu’elle aidait les gens. Elle avait observé Scar’ tirer les cartes une jeune mère aujourd’hui. La femme en question avait semblé retenir son souffle durant toute la durée de la séance. Comme si son avenir dépendait réellement des cartes qui sortaient. Et il n’avait pas été bien difficile pour la jeune Ukrainienne de deviner que la client en question passait par tout un tas d’épreuves difficiles en ce moment même, et qu’elle attendait de voir le bout du tunnel dans ses cartes, que la fin heureuse qu’elle attendait était proche. Azylis était simplement observatrice et intuitive. Elle remarquait les détails et leur donnait une signification. C’est comme ça qu’elle avait réussi –avec l’aide de Scar’- à faire une réputation à leur petite boutique.

Exceptionnellement Azylis avait pris son après-midi. Et ça avait bien des avantages d’être son propre patron, mais ce n’était pas pour autant dans ses habitudes. Elle avait juste envie de… tranquillité. Profiter de sa nouvelle maison, qu’elle avait acquis grâce à ce nouveau travail et de ses quelques économies qu’elle avait réussi à faire lorsqu’elle était call-girl. Elle était assise sur sa petite terrasse, à regarder l’océan, les vagues… tout ce qui était à perte de vue. Mais ne l’imaginez pas pour autant en bikini à siroter un cocktail. C’était plutôt, un pull et un thé dans les mains qui les lui réchauffaient. Un bruit la sortit cependant de sa contemplation. Il lui avait semblé avoir entendu un bruit de moteur. Se levant de sa chaise, elle rentra, prit soin de fermer sa porte fenêtre et se dirigea vers la fenêtre près de la porte d’entrée. Elle n’avait pas rêvé. Et la personne qu’elle vit était bien la dernière qu’elle imaginait trouver se garer devant chez elle. Alec… Les engueulades, la passion, la colère, le désir. Ca faisait partie d’eux, de ce semblant de relation qu’ils entretenaient depuis des années. Et pourtant, en le voyant, elle ne ressentit rien de tout ça. Enfin peut-être un peu, mais elle ressentit surtout de la peine. Pas de la pitié… Juste de la peine et de la compassion pour ce qu’il traversait. La mort de son frère… elle n’osait imaginer ce qu’il ressentait. Elle ne voulait pas se l’imaginer à vrai dire, c’était comme revivre la propre mort de ses parents. Le meurtre de sang froid en moins. Mais le résultat était le même.
Restant derrière la porte, elle respira un bon coup avant de l’ouvrir. Avant même qu’il n’ait frappé. Un léger sourire se dessina sur les lèvres de l’Ukrainienne. « T’as une seule gueule Alec. » lacha-t-elle sans pour autant être méchante. C’était sa manière à elle de compatir à ce qu’il vivait. Elle compatissait, elle savait ce qu’il ressentait. Du moins elle en avait une idée assez proche, mais le montrer ou l’exprimer, c’était autre chose. C’était juste au-delà de ses forces, au-delà de ce qu’elle pouvait faire. La jeune Sadovski se décala légèrement pour le laisser entrer, en lui faisant un signe de tête. Le voir là, chez elle… C’était étrange. Une petite voix à l’intérieur lui hurlait de lui avouer qu’il lui avait manqué et qu’elle était là pour lui. Mais elle n’arrivait à se résoudre à le faire. Lui dire qu’il lui manquait ? Impensable. Pas maintenant, pas comme ça, et surtout, ce n’était pas elle. Lui dire qu’elle était pour lui ? Il le savait surement.
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MessageSujet: Re: passer ton visage à tabac, qu'enfin plus personne n'en veule ✖ ALEC & AZYLIS passer ton visage à tabac, qu'enfin plus personne n'en veule ✖  ALEC & AZYLIS EmptyMar 6 Mar - 20:19

Ma tête est en vrac. Pire, elle va exploser. Une cigarette pourrait me calmer mais j'ai oublié mon paquet à l'appartement. Quel crétin. J'en ai une envie mortelle. Mortelle, c'est le mot. Julian fumait comme un pompier, depuis un mois, j'ai pris le relais. Nora déteste la cigarette, du coup je vais devoir faire gaffe. Tout le monde veut que j'arrête du coup, pour lui faire plaisir ... et faire plaisir à ses parents. Mais je peux juste pas. Je ne dis pas que j'aimerai pas arrêter, seulement pas maintenant. En fait je crois qu'arrêter ne me dérangerait pas, mais comme pour le reste, je n'ai pas le courage. Et puis merde, il faut bien mourir de quelque chose comme on dit ! Je les envoie tous se faire foutre, mentalement, pendant que je reste immobile dans ma voiture. Garé devant chez elle comme le pire des voyeurs. Tout va bien. Il ne s'agit plus de mon frère maintenant mais de la situation avec Nora, et de la façon dont je vais le dire à Azylis. Honnêtement, sachant ce qui risque de suivre, ça ne m'est d'aucun réconfort. Je soupire doucement. Il faut que je me reprenne. Mon père dirait "Tu es un Carter, tu ne peux pas te montrer faible". Le pire c'est qu'il a réussi à m'inculquer toutes ses conneries le con ! En repensant à Azylis, je songe à repartir pendant quelques secondes où le courage a disparu. L'idée de faire pitié à quelqu'un me donne envie de briser une vitre. Je ne veux pas inspirer compassion et pitié. Tous ces regards et ces sourires gênés, polis auxquels j'ai dû faire face avec Kara. Alors je me force à construire un mur entre moi et tout ça, à prendre du recul pour paraître plus fort. Néanmoins, mon air de déterré est toujours présent sur mon visage, même s'il y a du mieux.

En sortant de la voiture, j'ai abandonné l'idée de préparer ce que je vais lui dire. Ma tête est toujours un bordel sans nom. Une voix me souffle à l'oreille que nous ne sommes plus ensemble. Elle me répète ça sans cesse mais aucun effet. Quand je me suis dit ce matin en ouvrant les yeux que ça n'irait pas aujourd'hui, c'était vrai, je l'ai senti. Et tant qu'à continuer dans la lancée, autant annoncer à Azylis que je suis fiancé, histoire de bien m'enfoncer encore plus. Les bruits courent vite en ville et si jamais elle l'apprend d'une autre bouche, elle me le fera payer au centuple. Nous ne sommes plus ensemble et pourtant ... les choses sont beaucoup plus compliquées qu'une simple relation qui n'a pas marché. Si ça pouvait être aussi simple. J'ai fait les derniers pas me séparant de la porte d'entrée de la petite maison qu'Azylis a réussi à se trouver à Brooklyn. De brefs flashs me rappellent avec quoi elle a réussi à se payer ça et automatiquement, ma mâchoire se crispe. J'ai espéré avoir encore quelques minutes avant de me lancer dans l'arène seulement, la porte s'ouvre bien trop vite et tôt à mon goût. Je la regarde. Elle me regarde. Mon coeur est douloureux. Ma gorge s'est asséchée. « T’as une seule gueule Alec. » Malgré tout, elle réussit à m'arracher un léger sourire qui signifie que peut-être, je ne suis pas complètement perdu. A croire que cette fille qui vient de l'autre bout du monde fait ressortir à la fois le meilleur et le pire de moi. « Pas besoin d'être voyante pour savoir ça, même moi je l'avais deviné. » Sans méchanceté non plus, juste avec un petit sourire. Puis elle m'a laissée entrer. Dire qu'elle va sans doute le regretter dans peu de temps ... Je la regarde encore en ayant l'impression que je ne pourrai jamais m'en lasser. Toute notre histoire me revient en tête de façon violente et je dois faire un effort surhumain pour tout refouler. Je dois rester lucide pour lui dire et pas retomber dans les sentiments, sinon je ne vais pas réussir à lui dire. Mes mains s'agitent dans mes poches. Le besoin de la clope. Non, non, pas la nervosité. Je suis un mec fort, merde. Il y a de la compassion dans ses yeux, et ça me bloque. Alors je reste planté là, sans rien dire avec la gorge aussi sèche que le Sahara. Pourtant je dois dire quelque chose, commencer par lui demander comment elle va, mais c'est une perte de temps et je sais que je ne vais pas la leurrer longtemps. Mais rien ne sort de ma bouche et la seule chose que j'arrive à faire c'est la fixer. Nos engueulades peuvent être des moments monstres mais elle m'apaise, comme si rien ne s'était passé, seulement là je doute que ça se passe ainsi.
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MessageSujet: Re: passer ton visage à tabac, qu'enfin plus personne n'en veule ✖ ALEC & AZYLIS passer ton visage à tabac, qu'enfin plus personne n'en veule ✖  ALEC & AZYLIS EmptyMar 6 Mar - 23:46

Voir Alec sur le perron de sa porte l’avait touché plus qu’elle ne l’aurait voulu. Oui elle avait eu des sentiments, et oui elle aurait voulu dire qu’elle n’en avait désormais plus. Seulement avec eux, tout semblait plus… compliqué. Et le voir en si piteux état ne fit qu’intensifier cette sensation, cette impression que son cœur se serrait dès qu’elle posait ses yeux sur lui ou dès qu’il osait posé son regard dans le sien. Mais elle encaissait, elle gardait tout pour elle. Un jour, plus tard, elle extérioriserait tout ce qu’elle ressentait. Pas maintenant, c’était loin d’être le moment. Et puis, ça faisait quelques temps qu’ils ne s’étaient pas vus. A vrai dire, depuis l’annonce de la mort de son frère, Alec se faisait rare, et elle le comprenait totalement. Elle n’avait jamais insisté, c’était pas son genre. Du moins, pas dans un cas comme ça. Son genre, c’était d’emmerder et de s’imposer lorsque les gens étaient heureux, pas lorsqu’ils étaient au fond du trou et qu’ils galéraient à se relever. Azylis était une emmerdeuse, pas une sadique.
Le laissant finalement entrer elle lui signifia qu’il avait une sale gueule, ce qui lui arracha un sourire. C’était déjà ça. Pourtant, la jeune femme n’était pas bien douée pour remonter le moral ou tout ce qui s’y rapprochait. A vrai dire elle n’était pas bien douée dans touchait aux domaines des sentiments et des rapports entre les personnes… « Pas besoin d'être voyante pour savoir ça, même moi je l'avais deviné. » Ce fut à son tour d’afficher un sourire en coin. Ah, son métier faisait parler… Nombreux étaient ceux qui trouvaient son choix professionnel particulièrement étrange. Mais elle savait aussi que le beau Carter avait une nette préférence pour celui-ci plutôt que le précédent. Il préférait qu’elle arnaque les gens plutôt qu’elle en vende son corps. Il ne lui avait jamais réellement dit, mais il le lui avait clairement fait comprendre il y a de cela quelques années déjà.

Son regard c’était posé sur Alec. Une vieille habitude. Elle le détaillait de la tête au pied. Quelque chose n’allait pas. Enfin, en plus du deuil qu’il faisait déjà. Parce que ça, elle reconnaissait les signes, elle savait par quoi on passait. Son cœur était brisé, mais il ne s’arrêtait pas de battre, et c’était sans doute le plus douloureux. Il ne pouvait rien oublié, il avait encore un pied coincé dans le passé. Tout lui rappelait son frère. Un coin de rue, une chanson, un simple mot, une odeur… Il ne lui restait plus que ses souvenirs. Il ne se raccrochait plus qu’à des choses qui n’existaient désormais que dans sa mémoire. Il se pouvait même qu’il arrive encore à l’entendre rire aux éclats, lui donner des conseils et lui dire que tout ira bien ou encore sentir sa présence à côté de lui lorsqu’il marchait dans la rue. Azylis se souvenait bien de tout ça. De tout ce qu’une perte provoquait. Elle avait cru devenir folle. Les cris, les larmes, s’étouffer dans son oreiller tant elle avait voulu hurler. Le plus dur dans tout ça, c’était de se rendre compte que votre univers s’écroulait sous vos yeux, mais que le reste du monde continuait de tourner comme si c’était la plus banale des journées et que vous étiez la plus insignifiante des créatures.

Alors oui, Azylis savait qu’il y avait autre chose qui perturbait Alec. Parce que jamais elle n’avait connu le stress ou l’anxiété lors de son deuil. Certes, chaque personne agit différemment. Mais elle le connaissait… Ca se voyait. Quelque chose n’allait pas. « Alec… qu’est ce que tu fais ici ? » demanda-t-elle simplement. Elle n’aimait pas qu’on tourne du pot. Ca rendait les choses toujours plus compliquées et plus désagréables. « Qu’est ce que t’as ? » ajouta-t-elle en se doutant qu’il comprendrait la question en sachant qu’elle ne parlait pas du décès de son frère. Ils se fixaient, toujours debout, dans son salon, plus ou moins tendus, comme si une bombe allait être lachée.
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MessageSujet: Re: passer ton visage à tabac, qu'enfin plus personne n'en veule ✖ ALEC & AZYLIS passer ton visage à tabac, qu'enfin plus personne n'en veule ✖  ALEC & AZYLIS EmptyDim 11 Mar - 22:10

J'ai le souffle court et l'impression d'avoir été démoli par un boxeur international. Cette sensation ne me quitte plus depuis la mort de Julian. Il me manque tous les jours, tout le temps, continuellement. C'est juste que plus le temps passe, plus ... je m'y habitue. On s'habitue à la douleur à force, et on vit avec, simplement. J'essaie juste d'accélérer le processus. L'idée de paraître faible, de devoir me confier met debout les poils de mes bras. Alors j'essaie d'accélérer le processus de deuil, du temps qui seul peut apaiser la douleur et tout le tralala. Mais parfois, ça ressort. Parfois, ça devient trop dur, trop violent ... trop. Ca arrive quand je suis seul, mais aussi en présence de rares personnes. Azylis fait partie de ce club très fermé. Je la fixe, l'observe et la dévore des yeux en ayant du mal à rester discret. En sa présence, je confonds tout. Je ne sais plus si la douleur dans mon ventre est causée par le souvenir de Julian ou par sa simple présence. Je ne sais plus si mon esprit s'embrouille à cause du manque de sommeil et des quelques somnifères que j'ai pris, ou parce que ses yeux croisent les miens. Putain. Quel con. A quoi ça sert de se dire tout ça ? A rien. On n'appartient pas au même monde et ça ne changera jamais. Dans le mien, on est resté à l'âge de pierre à organiser des trucs arrangés et dans le sien, on a vécu toute une vie de malheurs et on se démerde pour survivre. Pourquoi je me plains ? Ma famille est pleine aux as, je suis plein aux as. Mise à part Julian, mon seul problème est que mon cher papa a fiancé son fiston sans son accord. Il y a pire dans la vie. Azylis ne m'a pas tout raconté de son passé mais je sais qu'elle a vécu des choses terribles. Cette idée me renforce dans le fait d'arrêter de faire ma chochotte et d'agir comme si tout le poids du monde est sur mes épaules.

« Alec… qu’est ce que tu fais ici ? » Sa voix me ramène à la réalité et m'envoie à des kilomètres d'ici en même temps. Son accent m'a toujours fasciné, impossible d'expliquer pourquoi. Comme s'il avait un quelconque pouvoir mystique. Je prends une profonde inspiration. Qu'est ce que je fous là ? Je sais pas, je sais plus. Ah oui, Nora. Mon géniteur. Mon esprit ne peut s'empêcher de la comparer à Azylis. Nora n'a pas à avoir honte physiquement. Je n'ai pas de type de femme en particulier, je trouve ça con de s'arrêter à des critères. Nora aurait pu avoir une chance si mon chemin n'avait pas croisé celui de cette blonde ukrainienne à cette fameuse soirée. Après ça beaucoup de choses ont changé. Nora est tellement fade en comparaison. Elle me fait penser à Brenda. Brenda et ses lèvres pincées planquée derrière son mari. Brenda et ses yeux qui vous fuient dès que vous cherchez à lui demander de l'aide dans les disputes. Mon coeur se sert violemment quand je me souviens de la scène d'il y a une semaine, quand mon père a balancé la nouvelle de la même façon dont il demande passe moi le sel. « Qu’est ce que t’as ? » Elle le sent, elle me connaît. Depuis tout ce temps qu'on se connaît ... Je sais qu'elle me sent différent, qu'elle sait que la mort de mon frère m'a changé mais pas au point d'être ainsi. Nora est le contraire d'Azylis. Le feu et la glace. Je vous laisse deviner qui est qui. La vérité c'est que je me sens aussi lié à Nora qu'un poisson rouge peut être lié à un hippopotame. Y a rien. Le néant. Alors qu'on se connaît depuis très longtemps. C'est triste. Je sais. Allez Alec. Prouve que t'as encore des couilles et que tu es encore bon pour autre chose que t’apitoyer sur ton sors. J'ai pris une autre respiration. Mon visage est redevenu neutre et j'ai fini par lâcher d'une voix blanche, alors que mon coeur s'est tout juste juste arrêté. « Je suis fiancé. » Bombe lâchée. Voilà. J'essaie de ne pas la quitter des yeux, histoire de ne pas donner l'impression que je me défile mais c'est douloureux. Putain pourquoi c'est moi qui paie tous les pots cassés ? Mon menton émet un bref tremblement. La haine absolue et la rage envahissent mon corps à ce moment précis mais je fais un effort surhumain pour maîtriser. Là tout de suite, j'ai envie de détruire tout ce qui me tombe sous la main. De me tirer en courant, de reprendre ma voiture et d'aller me planter dans un arbre. Sur que ça serait plus simple de faire ça mais ce n'est vraiment pas mon genre. Mais c'est quoi mon genre. « Mon père me l'a annoncé y a une semaine. » ai-je poursuivi sur le même ton. Elle va me haïr. Autant qu'elle le fasse maintenant, qu'elle me frappe si ça peut la soulager. Je la connais aussi bien. Ca a été parfois violent entre nous. Autant qu'elle fasse tout ça maintenant, qu'on en finisse. Et s'il faut que je me comporte en véritable salaud durant les prochaines minutes ... si ça peut nous aider tous les deux à passer à autre chose ... Mais alors quoi ? Je rentre dans le jeu de mon père ? Je le laisse encore avoir la domination sur moi, comme quand j'étais gosse ? Je le laisse démolir tout ce que je veux construire ? C'est ce que je disais, Julian est né avec des couilles et pas moi. Seulement avec Azylis, tout a tellement été toujours si compliqué que je me demande si ça nous mènera à quelque chose un jour. Et pourtant, elle ne saura peut-être jamais qu'à chaque fois que je la regarde, c'est comme si Rambo essayait toutes ses armes et que j'étais devenu une de ces cibles en carton. Comme disait mon frère, quand tu regardes quelqu'un comme si un millier d'épées te traversent le corps, ça peut rarement en happy end.
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MessageSujet: Re: passer ton visage à tabac, qu'enfin plus personne n'en veule ✖ ALEC & AZYLIS passer ton visage à tabac, qu'enfin plus personne n'en veule ✖  ALEC & AZYLIS EmptyMer 14 Mar - 18:53

Once upon a time,

I was falling in

love. Now I'm only

falling apart.
« Je suis fiancé. » Azylis eut un mouvement de recul, comme si elle venait de se prendre la plus grosse gifle de sa vie. Avait-elle seulement bien entendu ou même compris ce qu’il avait dit ? Oh oui, il n’y avait aucun doute là-dessus. Le regard d’Alec était toujours fixé sur elle et elle cherchait dans le sien un quelconque signe de mensonge ou quoique ce soit qui aurait pu lui faire penser que c’était une horrible connerie. Qu’il jouait avec ses nerfs une fois encore. Mais non, rien. Elle n’y voit rien d’autre qu’un profond sérieux qu’elle détestait. La jeune Ukrainienne était paralysée, ou tout comme. Un peu comme si les mots qu’il avait prononcé ne voulait pas s’intégrer et l’avaient automatiquement mis hors service. « Mon père me l'a annoncé y a une semaine. » Elle combla le peu d’espace qu’il y avait entre eux en avançant vers lui et avant même qu’elle n’eut le temps de réellement réaliser ce qu’elle faisait sa main vint violemment atterrir sur la joue d’Alec. Elle était haletante, comme si son corps répondait de nouveau, mais elle n’en aimait pas la réponse. Elle avait l’impression de suffoquer et de plus pouvoir respirer correctement. Sa main la démangeait sous l’effet de la gifle qu’elle venait de lui mettre. Elle serra le poing comme pour se calmer. « C’est la seule excuse que t’as trouvé Alec ? » lacha-t-elle presque hurlant. « Ton père qui t’a forcé à te fiancer ?! » rajouta-t-elle sur le même ton. Elle avait envie de pleurer, de courir, de le frapper. De frapper dans n’importe quoi et n’importe qui à vrai dire. Tout aurait fait l’affaire. Et maintenant elle savait aussi que l'on pouvait détester chaque être aimé. Par instants. Par douleur. La douleur est nettement plus importante que tout ce qu’elle avait pu imaginer jusqu’à elle. Comment en est-elle arrivée là ? Elle avait la nette impression que son monde s’écroulait. Et pourtant… Ils n’étaient pas ensemble ? Oh non, mais rien n’était si simple. Si seulement ça se limitait : on est ensemble, c’est parce que je t’aime, et si on ne l’est plus, c’est parce que j’ai cessé de t’aimer. Loin de là. Ca faisait mal, elle se sentait abandonnée, seule et la seule personne par laquelle elle souhaitait être consolée était celle qui l’avait blessé. Elle ne voulait pas entendre des phrases bateaux comme, ça va aller, ça passera, le temps fera son devoir… Ou la pire d’entre toutes, un de perdu, dix de retrouvés. Parce que la seule chose qu’elle aurait désiré, c’était cette personne perdue. Et pourtant, Azylis était la meilleure personne pour savoir qu’avec le temps on se remettait de tout, ou presque. Des mensonges, des trahisons, des déceptions. On s’en remet toujours, quoiqu’il arrive. Le temps répare toutes les blessures, mêmes les plus profondes, même celles qui nous suivent pendant des années, pendant des mois, des semaines. On se remet de tout, mais question qu’elle allait finir par se poser, était est-ce qu’elle allait finir par se remettre de lui, de ses sourires. Ses putains de sourires. Elle aurait même dire que oui, mais la vérité était qu’elle n’en avait pas la moindre idée.

Alec et Azylis, ça avait commencé fort. Un regard, un coup de foudre. Aussi con et aussi simple que ça. Un regard passionné et c’est le drame. Des joies, des rires, on croit à une belle histoire et un jour il y a un brusque retour à la réalité, comme une pelle prise en pleine gueule. Sa plus grosse erreur a seulement été d’y croire. D’y croire un peu trop fort, un peu trop naïvement, et surtout trop aveuglement. Elle y a cru parce que c’était beau, parce qu’elle était persuadée d’avoir raison. Personne n’a tenté de lui faire ralentir la cadence, personne ne l’a avertie. « Alors c’est ça ? T’es venue me prévenir que t’allais te marier avant que je l’apprenne dans les journaux ? Trop gentil, fallait pas te donner cette peine ! » lacha-t-elle amère.

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MessageSujet: Re: passer ton visage à tabac, qu'enfin plus personne n'en veule ✖ ALEC & AZYLIS passer ton visage à tabac, qu'enfin plus personne n'en veule ✖  ALEC & AZYLIS EmptyMer 14 Mar - 22:15

Il fallait que je le fasse. Il fallait que je le dise parce que notre relation est déjà assez compliquée comme ça. Il le fallait parce que je ne peux simplement pas le lui cacher indéfiniment. La vérité ? Ca fait une semaine que j'ai envie d'aller la voir et de me mettre à hurler comme un taré que tout ça n'est qu'une monumentale connerie inventée de toute pièce. Envie de péter un câble, encore et toujours. Sauf que je ne fais que ça, me contenir. Je suis un pro depuis toujours dans ce domaine. Dans notre enfance, Julian était le préféré, mais j'étais le plus docile, ça a évolué ensuite mais je me rends compte que pas tellement, en fait. Et me voilà comme un con, chez Azylis, à devoir jouer les enfoirés sans coeur alors que je n'ai rien demandé à personne. Ma vie doit ressembler à une blague géante. Après avoir lâché la nouvelle, je n'arrive pas à la quitter des yeux. Il faut affronter ses problèmes en les regardant droit dans les yeux, dit mon paternel.Ma mâchoire se crispe à l'idée que même si je le hais, il y a des choses en moi qui viennent de lui. Je regarde Azylis, je lis le choc dans ses yeux et vois son mouvement de recul. C'est parti. Troisième Guerre Mondiale. En une seconde, tout bascule. C'est comme tout dans la vie. Il suffit d'une seconde pour dire adieu à tout ce que vous avez et pur tout perdre. Il suffit d'une seconde pour passer du septième ciel au quarantième sous-sol. Je vois la gifle arriver, je la vois à des kilomètres mais malgré tout, je ne fais rien pour l'éviter. Dans un sens, je le mérite sûrement, de son point de vue en tout cas, et du mien aussi. Son regard se durcit et en effet, je vois sa main s'envoler vers mon visage. Le bruit est cinglant. Ma joue chauffe, mais je m'étais préparé. Je ne bronche pas et ne bouge pas d'un millimètre. C'est peut-être sadique et étrange de ma part mais qu'elle réagisse de cette façon me rassure. C'est crétin mais ça prouve que ça lui fait quelque chose. Je ne sais pas comment j'aurais fait si elle s'était montrée indifférente.

« C’est la seule excuse que t’as trouvé Alec ? » hurle-t-elle. Si ses yeux étaient des armes, je serais déjà mort. La haine que j'y lis me vrille le coeur. Nos regards se défient l'un et l'autre et soudainement, l'air de la maison semble être devenu plus lourd. Mon esprit malade ne peut s'empêcher de faire un parallèle entre ce moment et l'instant où on s'est vus pour la première fois. Cette soirée. On dirait qu'elle date de plusieurs siècles. La rage a déformé son visage d'ange blond. «Ton père qui t’a forcé à te fiancer ?! » Et c'est moi qui en suis la cause. J'ai voulu lui répondre la première fois mais rien n'est sorti de ma bouche. Comment lui expliquer ? Mais de toute façon, là il va bien falloir dire quelque chose. La douleur au niveau de ma joue s'est apaisée. On ne vient pas du même monde, c'est une des raisons pour laquelle nous ne sommes plus ensemble aujourd'hui. Dans le mien, le père faire ce qu'il veut et le reste de la famille ferme sa gueule. « C'est pas une excuse. C'est un fait. » Ton neutre mais assez bas. La vérité vraie. Mais je dois trouver un moyen, ma vie ne peut pas devenir comme ça. Fiancé ? Moi ? Pas moyen. Pas avec Nora. Pas de cette façon. La conversation avec mon père sur le sujet n'arrive plus à quitter mon esprit, et m'en souvenir me fait un mal de chien. "Félicitations cher père. Tu as perdu un fils il y a tout juste un mois, tu viens officiellement de perdre le deuxième." Ce que je lui ai dit avant de partir de la maison, mettant un terme à notre conversation, si on peut appeler ça comme ça. Et cette phrase me fait encore plus mal que toutes les autres.

J'ai l'impression de me noyer, que quoique je fasse, tout est déjà réglé. Alors j'ai beau me débattre dans l'eau, ça ne sert à rien, je coule toujours vers l'obscurité. Depuis la mort de Julian, Azylis et moi nous nous sommes moins vus mais je comptais ... Dans ma tête, j'allais revenir vers elle. Je suis allergique à l'idée d'être loin d'elle trop longtemps. Seulement là, un ravin vient de se creuser entre nous et honnêtement, je ne vois rien pour le moment qui pourrait arranger les choses. A moins que ... mais à moins que quoi ? On n'est plus ensemble merde ! Alors pourquoi ? Pourquoi ça nous mets dans cet état ? Pourquoi ne m'a-t-elle pas répondu 'tant mieux pour toi, tu peux repartir !' ? Pour la même raison que je me suis senti obligé de venir lui dire pour Nora. Pour la même raison que tout mon être, à cet instant, est en vrac, et pas seulement qu'à cause de Julian. Entre nous, c'est quelque chose de tellement ... inexplicable, quelque chose de puissant et dangereux à la fois. Même nous on ne pourrait expliquer. Je ... je l'ai dans la peau. « Alors c’est ça ? T’es venue me prévenir que t’allais te marier avant que je l’apprenne dans les journaux ? Trop gentil, fallait pas te donner cette peine ! » J'essaie de rester calme et neutre, seulement ce n'est pas évident. J'ignore comment agir, parce que ma fierté m'empêche d'agir comme je voudrais. La fierté, l'incapacité à parler de nos sentiments, incapacité à envisager le fait que c'était sérieux à l'oral, autres raisons pour lesquelles nous avons fini par nous séparer. Mais en fait, en se séparant, on n'a rien résolu du tout, au contraire. Sa réaction déclenche une certaine colère en moi. « J'y tenais, mais on n'est plus ensemble, non ? » Je sais pas ce que j'espère en disant cela. Ça pourrait l'énerver encore plus. Ou bien un recoin de mon esprit toujours malade espère qu'elle dise le contraire ... franchement, qu'est ce qui ne va pas chez moi ? J'ai été trop brutal, elle va se mettre en colère. Et puis je me contredis tout seul. Si dans ma tête, on était vraiment séparés, pourquoi fallait-il que je le dise ? Pourquoi l'idée même de lui dire m'a rendu nerveux comme jamais ? On n'est plus ensemble certes, mais il faut plus que des mots pour séparer deux personnes. Et puis merde ! Mes nerfs ont commencé à lâcher, parce que tout se prendre dans la gueule au bout d'un moment ...« Bordel ! Tu crois que ça me plaît ou quoi cette situation ?! »
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MessageSujet: Re: passer ton visage à tabac, qu'enfin plus personne n'en veule ✖ ALEC & AZYLIS passer ton visage à tabac, qu'enfin plus personne n'en veule ✖  ALEC & AZYLIS EmptyMer 21 Mar - 18:35

La gifle qu’elle venait de lui mettre lui brulait encore la main, tout autant que la joue du beau Carter était encore rougie. Elle n’y était pas allée de main morte. Mais il n’avait pas bronché, ni même réagi. « C'est pas une excuse. C'est un fait. » déclara-t-il simplement. Oh et c’était censé la faire se sentir mieux ? C’était loin de fonctionner. Azylis était hors d’elle. Il se pointait là, comme ça, chez elle, pour lui annoncer de but en blanc qu’il était fiancé parce que son père l’y avait obligé. Elle ne savait pas pourquoi ça l’étonnait tant que ça. En y réfléchissant un peu –et en se calmant- elle aurait dû s’en douter. Ils ne venaient définitivement pas du même monde, et que son père la marie –s’il avait été toujours vivant- était inconcevable dans son esprit. Parce que ça n’avait jamais marché comme ça chez elle. Dans son monde, s’ils se mariaient, c’est parce qu’ils s’aimaient, ou tout au moins parce qu’ils le désiraient pour une raison ou pour une autre, et non parce qu’une tierce personne en avait décidé ainsi. Mais même s’ils n’étaient pas issus du même milieu, elle avait eu un aperçu du monde d’Alec. Surtout lorsqu’ils avaient été ensemble. Elle savait comment pouvait réagir son père et l’absence d’intérêt envers les désirs de son fils. Alors non, qu’il le fiance pour une quelconque raison comme dans les siècles précédents n’auraient pas dû l’étonner. Les aristocrates et les anciennes fortunes –à différencier des nouveaux riches- n’avaient pas évolué. Ils voulaient le retour de la monarchie et des anciens préceptes. Ils étaient pour l’inégalité… Parce que sans pauvre, il n’y avait plus de riches. Plus le fossé était apte à se creuser, plus ils s’enrichissaient.
Dans tous les cas, elle n’imaginait pas Alec fiancé… Du moins avoir le comportement qui allait avec. Et elle ne voulait surtout pas penser qu’il serait un fiancé parfait. C’était une image écœurante. La jeune Ukrainienne se demandait comment les choses pouvaient s’empirer ? Ca ne pouvait plus maintenant non ? Alec et elle avaient déjà un problème relationnel sans que rien d’autre ne vienne interférer. Mais là, une troisième personne, quatre si on tenait compte de son père, venait interférer dans leur histoire assez tordue comme ça. Son esprit s’était mis à vagabonder… Imaginant le futur. Alec, une bague au doigt, avec sa miss parfaite choisie par les bons soins de son paternel, et elle, dans l’ombre de leur pseudo histoire. Un peu trop intense pour être réellement vécue mais beaucoup trop pour être oubliée. Elle se demandait comment seraient leurs rapports ? Se salueraient-ils ? Seraient-ils amis ? Ou feraient-ils en sorte de ne plus jamais se recroiser ? Connaissant Azylis, c’était sans doute la dernière option la plus envisageable. Elle connaissait ses réactions, et il lui serait impossible de voir Alec quotidiennement, heureux, avec une autre. Pourtant, n’était-ce pas censé être ce que l’on devait souhaiter aux personnes nous étant chères ? Etre heureux, peu importe avec qui, peu importe comment, juste leur bonheur étant important. Plus facile à dire et à croire qu’à réellement mettre en pratique. Elle se demanda par la même occasion quel était le con qui avait pondu cette phrase totalement débile.

Sa colère ne s’atténuait pas, à vrai dire elle ne faisait qu’accroitre avec les minutes qui passaient. Elle lui demanda si c’était simplement pour faire bonne figure et qu’elle ne l’apprenne pas d’un autre qu’il lui avait fait le plaisir de se rendre jusqu’à Brooklyn pour lui annoncer la nouvelle. « J'y tenais, mais on n'est plus ensemble, non ? » Et bam, elle se prit une autre claque dans la gueule. Seulement elle ne put s’empêcher de rire. C’était nerveux. Et lui qui était toujours aussi calme, en apparence en tout cas. Ca l’énervait d’autant plus. Ne ressentait-il donc rien ? Tout ceci lui était-il égal ? « Vu qu’on n’est plus ensemble, comme tu le dis si bien… T’as aucune raison d’être là. T’as aucune raison de t’être donné cette peine de venir me l’annoncer en personne. De me l’annoncer tout court en fait. J’aurais pu l’apprendre en même temps que tout le monde… Vu que je ne suis qu’une ex… » siffla-t-elle à deux doigts d’exploser de nouveau. Elle n’aimait définitivement pas qu’il lui ressorte en pleine face qu’ils n’étaient plus ensemble, même si leur histoire ne se limitait pas à ça. Il avait voulu la blesser ? C’était réussi. « Bordel ! Tu crois que ça me plaît ou quoi cette situation ?! » Elle resta interdite pendant quelques instants avant de reprendre la parole. « Franchement ? J’en sais rien ! J’en sais rien. Dis le moi ! » Puis elle s’avança vers lui, le regard toujours aussi noir, avant de le pousser, légèrement, puis plus fort, comme pour le faire réagir. « T’es un sale con Alec tu sais ça ? Tu te pointes et tu m’annonces tes fiançailles. Et j’suis censée te dire quoi ? Félicitations ? » Elle avait envie de lui dire dégager, et pourtant, elle ne voulait pas le voir partir par peur que ça ne soit la dernière fois qu’elle ne le voit.

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MessageSujet: Re: passer ton visage à tabac, qu'enfin plus personne n'en veule ✖ ALEC & AZYLIS passer ton visage à tabac, qu'enfin plus personne n'en veule ✖  ALEC & AZYLIS EmptyMer 21 Mar - 22:24

Mon père vient d'un milieu modeste. C'est sûrement le détail ironique de la situation. Dit de façon vulgaire, ce n'est qu'un bouseux qui vient d'un village digne du trou du cul du monde, perdu au fin fond du Canada et qui a eu de la chance. Pourtant, il agit comme si notre famille avait du sang bleu dans les veines et qu'il fallait ... garder notre lignée pure ? Je ne peux m'empêcher de sourire à cette idée délirante. Délirante si ça avait été à propos d'un autre, si ça avait été dans les films qu'on va voir au cinéma. Sauf que cette fois, c'est de ma vie dont il est question. Cette grosse blague. J'ai beau essayé de me dépêtrer de l'influence de mon père, on en revient à chaque fois au même point. Lui s'arrangeant pour me gâcher la vie. Maintenant, il s'attaque à ma vie personnelle et je le laisse faire. Parce que la vérité est que c'est ce que j'ai fait toute ma vie. En regardant la fureur d'Azylis et son incapacité à enchaîner au sujet de mon père, je me rends compte que c'est ce que j'ai toujours fait, tomber dans ses pièges qui me donnent à chaque fois envie de me flinguer quand je réalise les conséquences. Je détecte de l'incompréhension dans ses yeux bleus. Elle a beau dire mais depuis tout ce temps, j'ai appris la connaître, et plutôt bien. J'aimerais lui dire d'arrêter de se torturer, qu'il n'y a rien à comprendre mais rien ne sort. Je suis comme statufié sur place face à la situation. Mon esprit construit des barricades hautes comme la Tour Eiffel pour ne pas me laisser atteindre par tout ça. Pour ne pas me laisser atteindre par Azylis et sa réaction. Je disais la même chose quand on a commencé à sortir ensemble, ne pas me laisser atteindre ...

Il n'y a rien à dire. Ma mâchoire reste crispée pendant l'échange, enfin si on peut appeler ça comme ça. J'ai espoir qu'elle se mette suffisamment en colère pour pouvoir partir d'ici. Autant ne pas éterniser ce moment qui me paraît déjà trop long. Pourquoi je suis venu ici déjà ? Mon coeur a d'énormes ratés. Ouais je me suis décidé à jouer les connards de service, ça dérange quelqu'un ? Pourquoi en faire tout un drame hein ? Pourquoi se faire plus de mal ? Autant se détacher, directement, ça sera moins douloureux et tout le monde repartira chez soi en bonne santé, n'est ce pas ? Putain, quelles conneries d'en venir à se dire ça. J'ai fini par sortir la phrase qui tue, évoquer notre passé en ce terme n'était pas la solution pour apaiser les choses. Ses yeux me foudroient sur place. « Vu qu’on n’est plus ensemble, comme tu le dis si bien… T’as aucune raison d’être là. T’as aucune raison de t’être donné cette peine de venir me l’annoncer en personne. De me l’annoncer tout court en fait. J’aurais pu l’apprendre en même temps que tout le monde… Vu que je ne suis qu’une ex… » siffle-t-elle de plus en plus remontée. A mon tour de m'en prendre une. Il y a cette toute petite voix au fond de moi qui me crie de lui dire que non, ce n'est pas qu'une ex mais qu'elle est bien plus que ça. Elle est celle qui peut me faire tout oublier. Seulement, cette voix est réprimée rapidement par ce qu'on appelle l'orgueil masculin. Ne pas craquer maintenant, non, ne pas craquer maintenant. Et pourtant j'en ai envie, même si je doute que ça serve à grand chose. L'idée qu'elle pense être une vulgaire ex pour moi produit une vive douleur au creux de mon ventre. Rajoutez à ça que je me mets à repenser comme un con à ces nombreux moments qu'on a passé ensemble ... C'est la merde. Dans un sens, je la hais de me faire ressentir autant de trucs. Normalement ça ne se passe pas comme ça. C'est vrai que normalement, je n'aurais même pas cherché à l'en informer, mais plutôt que crever de lui dire ça maintenant. A la place, j'ai poursuivi dans ma logique et un sourire cynique est venu s'accrocher à mes lèvres contre ma volonté. « Oh je t'ai pas dit ? Je suis en train de faire la tournée de mes ex là, vous êtes toutes invitées au mariage d'ailleurs ! » ai-je fini par sortir. La vérité ? Je veux qu'elle me haïsse, je veux croire de toutes mes forces qu'il n'y a plus rien entre nous pour réussir à tourner la page. Sinon ... L'autre vérité c'est que j'aurais aimé qu'elle me soutienne. Je sais, c'est con de penser ça pour quelqu'un qui prétend la connaître comme je la connais, mais c'est pourtant vrai. J'aurais aimé qu'elle comprenne tout de suite que je ne peux tout simplement pas laisser les choses continuer ainsi.

M'imaginer passer le restant de mes jours avec Nora me donne envie de fuir en Australie. Parce qu'avec elle, il n'y a rien, tout est simplement sans intérêt avec elle. Ca, j'aurais voulu le dire à Azylis, lui gueuler s'il fallait mais à nouveau, tout reste coincé. Mais malgré tous mes efforts, j'ai fini par perdre mon calme en ayant l'impression qu'elle pense que le fait d'être fiancé est un truc qui me plaît. « Franchement ? J’en sais rien ! J’en sais rien. Dis le moi ! » me répond Azylis. Ma mâchoire se crispe deux fois plus, comme si c'est possible. Je sais ce qu'elle pense mais beaucoup plus compliqué qu'elle l'imagine. Sans fric et terré au fin fond du Canada dans un pensionnat de merde, loin de tout et tout le monde ... Impossible. Et puis mon père est un homme influent. Je n'ose même pas savoir comment il compte envoyer son fils majeur dans un pensionnat du Canada. Enfin si, il lui suffit de me faire virer et de me transférer dans les heures qui viennent. Aussi simple que ça. Bref. La colère monte de plus en plus, mais je me concentre pour rester un minimum calme ... ou pas. On adore, Azylis et moi, se prendre la tête mais là, nous avons tous les deux que c'est différent des autres fois. Elle s'avance vers moi et se met à me pousser, toujours sur le coup de la colère. « T’es un sale con Alec tu sais ça ? Tu te pointes et tu m’annonces tes fiançailles. Et j’suis censée te dire quoi ? Félicitations ? » Je recule légèrement sous les impacts mais reste stable dans l'ensemble. Elle n'a pas tort dans un sens, mais il fallait que je lui dise. Encore une réaction égoïste de gosse de riche sûrement à ses yeux. Mon esprit s'embrouille en pensant à ça. Mon problème n'est qu'un truc de gosse de riche à ses yeux, c'est sûr qu'en comparant ce qu'elle a vécu ... On en revient encore aux mondes différents auxquels on appartient. Il est difficile d'espérer qu'elle comprenne, ai-je fini par me dire pour renforcer cette idée de faire ça rapidement, oubliant le fait que j'ai besoin ... pas qu'elle comprenne mais d'en parler. J'ai ce putain de besoin de parler de toutes ces merdes à quelqu'un. Mais le moment n'est pas encore venu. Elle me pousse dans mes retranchements pour me faire réagir. Okay, je réagis, donc il est temps de se tirer d'ici et tourner la page. « Quoi ?! T'aurais préféré l'apprendre au café du coin ?! Oh c'est sûr, vu ta réaction actuelle, ça me semble être une très bonne idée ! Et puis oui, vu qu'on n'est plus ensemble, je pense avoir droit à des félicitations ! » Conneries, conneries, conneries ! Et histoire d'arrêter ce massacre, j'ai poursuivi. « Donc voilà, on va continuer à vivre chacun de note côté et tout le monde sera content ! Je te souhaite une belle et longue vie Lily ! » Merde. Bordel de merde. Le "Lily" n'était pas prévenu au programme. C'est comme si mon corps vient de révéler ce que je pense vraiment, ce qui est l'exact opposé de ce que je viens de dire à voix haute. Au début de notre relation jusqu'à un peu près qu'on ne soit plus ensemble, j'adorais l'appeler comme ça. Bam, les souvenirs reviennent en pleine gueule, notamment cette journée qu'on avait passé chez elle à rester sous la couette. Mon ventre se noue tellement fort en y repensant que j'ai l'impression d'exploser. Preuve qu'il faut vraiment que j'y aille, c'est pourquoi j'ai fait demi tour vers la sortie pour rejoindre ma voiture.
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MessageSujet: Re: passer ton visage à tabac, qu'enfin plus personne n'en veule ✖ ALEC & AZYLIS passer ton visage à tabac, qu'enfin plus personne n'en veule ✖  ALEC & AZYLIS EmptyMar 10 Avr - 22:28

« Oh je t'ai pas dit ? Je suis en train de faire la tournée de mes ex là, vous êtes toutes invitées au mariage d'ailleurs ! » Elle ne le croit pas un seul instant. Elle sait pertinemment qu’il dit ça seulement pour l’énerver. Mission accomplie, ça marche à merveille. Il a le don de l’énerver en moins de dix secondes. Et lorsqu’elle pense qu’elle ne peut pas être plus remontée qu’elle ne l’était, il lui prouve le contraire. Elle le hait. Ou du moins c’est ce qu’elle aimerait. Ça serait plus simple, beaucoup plus simple. Sa main la démange. Différemment d’il y a quelques instants. Ce n’est plus dû à la gifle qu’elle lui avait mise, mais plutôt à l’envie de lui en remettre une deuxième sous l’assaut de tous ces mots plus blessants les uns que les autres. Il essaie de faire quoi ? L’énerver le plus possible pour qu’elle le haïsse définitivement et ainsi mieux dormir la nuit ? S’il la connaissait si bien, il savait que c’était peine perdue. « Dégage Alec. Sérieusement, dégage de chez moi. » lacha-t-elle à voix basse mais tout aussi énervée.

La jeune Ukrainienne se demanda subitement ce qu’il pensait de sa miss parfaite. La trouvait-il jolie ? Ou même intelligente. L’appréciait-il ? Evidemment, elle aurait préféré que toutes les réponses à ces questions soient négatives. Elle aimerait qu’elle soit totalement idiote et pas désirable. Elle souhaitait qu’elle soit une cruche égocentrique qu’il ne pouvait supporter plus de trente secondes. Mais sans savoir vraiment pourquoi, elle se doutait que c’était loin d’être le cas. Et s’il finissait par réellement l’apprécier et prendre gout à leur mariage forcé ? Ca deviendrait son pire cauchemar. Non, elle était déjà en plein dedans. Sa colère et son exaspération ne faisaient qu’accroître, alors que le jeune Carter semblait rester toujours aussi calme. Elle se demandait s’il l’était vraiment, ou si ce n’était qu’une façade histoire de sauver les apparences et de ne pas sembler toucher le moins du monde. A vrai dire, ça l’énerve d’autant plus de le voir aussi calme. Elle aurait préféré qu’il s’énerve, qu’il frappe dans les murs ou dans n’importe quoi. Elle aurait préféré qu’il fasse n’importe quoi qui lui aurait un tant soit peu montrer que cette situation ne lui plaisait vraiment pas, autre que parce que son père choisissait pour lui. C’était surement égoïste, mais elle aurait voulu qu’il lui montre que ça le foutait en l’air d’être avec une autre fille qu’elle. Sous le coup de la colère, et aussi un peu pour espérer qu’il ne réagisse, Azylis se mit à le pousser. Une fois, deux fois, puis encore, jusqu’à ce qu’il recule avant de réellement réagir. « Quoi ?! T'aurais préféré l'apprendre au café du coin ?! Oh c'est sûr, vu ta réaction actuelle, ça me semble être une très bonne idée ! Et puis oui, vu qu'on n'est plus ensemble, je pense avoir droit à des félicitations ! » Elle n’eut pas le temps de répondre qu’il reprit la parole tout aussitôt. « Donc voilà, on va continuer à vivre chacun de note côté et tout le monde sera content ! Je te souhaite une belle et longue vie Lily ! » Elle reste figée, interdite, à la seule entente de ce surnom ‘Lily’. Il est bien l’un des rares à l’appeler ainsi. Elle avait toujours trouvé ce surnom trop doux, trop personnel, et elle avait fini par s’y habituer lorsqu’il sortait de sa bouche. Le simple fait de l’entendre prononcer ça lui fait rapidement comprendre qu’il y a un sacré décalage entre ce qu’il dit et ce qu’il pense réellement. Il a fini par se trahir tout seul. Elle aurait presque envie d’en sourire. Presque. Seulement il tourne les talons pour se diriger vers la porte, et sa colère réapparait tout aussi vite. La jolie blonde attrape la première chose à porter de main : un vase, vide, qui l’a toujours été et qui visiblement ne sera jamais rempli. Ni une, ni deux, elle le balance contre la porte, à quelques centimètres de la tête d’Alec. Elle n’a pas voulu le blesser, elle ne l’a même pas visé. La jeune Sadovski a seulement une manière un peu particulière de montrer son mécontentement et de lui dire de rester. Ou plutôt de l’y obliger. C’était seulement histoire de le faire réagir. Et visiblement ça a marché, puisqu’il s’est retourné, presque choqué du fait qu’elle aurait pu le blesser. Elle aurait pu oui, si elle l’avait voulu. « Tu continues de m’appeler Lily ?! » hurla-t-elle sans même s’en rendre compte. « T’as pas le droit Alec putain ! T’as pas le droit si je ne représente plus rien pour toi ! » Elle avait envie de pleurer. Et d’hurler. Encore plus fort que ce qu’elle ne faisait déjà. Elle avait envie de crier l’atroce réalité de cette vie de merde. Cette vie qui donne puis qui reprend sans préavis. Seulement elle ne cèderait pas, elle ne pleurerait pas. Pas devant lui. Ca n’était jamais arrivé, aujourd’hui ne serait pas la première fois. Finalement Azylis se rapprocha de lui, et ce n’est que lorsqu’elle fut quasiment collée à lui qu’elle s’arrêta. « C’est ce que tu crois ? Qu’on sera tous content et heureux ? C’est ce que tu veux ? » demanda-t-elle simplement, sans la moindre trace de colère dans la voix. « J’ai envie de te haïr, pour ce que tu es, ce que tu me fais ressentir en général et là maintenant. Mais j’y arrive pas. » laissa-t-elle échapper à mi-voix malgré elle.

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MessageSujet: Re: passer ton visage à tabac, qu'enfin plus personne n'en veule ✖ ALEC & AZYLIS passer ton visage à tabac, qu'enfin plus personne n'en veule ✖  ALEC & AZYLIS EmptyJeu 12 Avr - 20:53

Ne pas craquer devient de plus en plus dur. Je sens que tout est en train de s'écrouler mais tente encore de résister. J'aurais dû me douter que venir ici était une mauvaise idée. Trop de souvenirs. Trop de bons moments. Tous avec elle. Cette époque où tout allait encore bien -disons mieux que maintenant- parce qu'il n'y avait pas Nora. Enfin si, il y avait Nora en tant que pseudo amie, mais pas en tant que fiancée. « Dégage Alec. Sérieusement, dégage de chez moi. » C'est l'ironie de la vie. Un jour vous êtes ensembles et tout va bien, et le lendemain, la vie est devenue telle que c'est le Troisième Guerre Mondiale. Le fait qu'elle prononce ces mots à voix haute fait mal. Ça veut dire que j'ai atteint mon but, mais comme je m'y suis attendu, aucune satisfaction. Ça aurait trop simple sinon. Mais par automatisme, je reste de marbre. J'aimerais lui expliquer, lui expliquer tout ce que je ne peux lui dire mais y a pas moyen. Pourtant, je sais que j'en ai besoin et que c'est la bonne personne pour le faire, en vue des circonstances. Je hais me sentir aussi faible. Il y a toujours, malgré tous mes efforts, la voix de mon père, comme le sifflement d'un serpent, derrière moi qui me murmure quoi faire et qui me fait garder mes vieux réflexes. Je suis vraiment trop con. Espérer qu'elle comprenne tout en me montrant de marbre face à la situation ... mais tant qu'à faire, autant s'enfoncer jusqu'au bout. J'arrive pas à croire qu'une telle merde puisse arriver. Ça ne peut pas se terminer ainsi. Impression qu'à chaque fois, je fais le mauvais choix, que tout le monde sera blessé de toute façon. Je hais mon père pour ce qu'il me fait faire et je me hais moi-même pour au final, faire ce que dit mon père. Pourtant, quand je vois la fureur et la haine dans ses yeux, je me dis que c'est impossible que ça se finisse de cette manière. La perdre en plus de tout le reste ... Y penser empire les choses, juste y penser, alors en vrai ... Je ne sais plus ce que je fais, je ne sais plus pour quoi je le fais. Ma tête est un telle bordel en contraste avec mon attitude qui se veut totalement fermé. Ne pas se laisser toucher, c'est exactement. Rester insensible. T'essaies de tromper qui là, aurait dit Julian. C'te blague ! Dommage pour Azylis qu'elle ne soit pas plutôt tombée sur l'autre frère Carter à cette soirée mondaine il y a des années. Julian aurait su se battre pour elle, moi je fais n'importe quoi. Je me suis foutu un coup de poing mental pour arrêter de faire mon pleurnichard. Mon coeur bat trop fort et mes tempes sont en feu. Merde ! Il faut vraiment que tout ça s'arrête avant que je devienne complètement taré. Enfin ça je crois que c'est trop tard.

J'ai été stupide de A à Z en venant ici avec l'intention de simplement lui dire. Je sais pas ce que j'attendais de ce moment en fait. Comme si elle allait me sauter dans les bras pour me consoler ou je ne sais quoi ... Pure folie. Harper et moi avons nos passages à vide, mais ils ne m'ont jamais paru insurmontables, on l'a prouvé de nombreuses fois, que rien ne nous séparerait. En quoi ça serait différent maintenant alors ? Bonne question. Julian. Depuis la mort de Julian les choses ont changé. J'ai l'impression que tout devient foireux sans lui et au final, ça s'est révélé être vrai. Entre lui, mon père et Nora ... Je peux plus. C'est ce qu'il faudrait que je dise à Azylis à ce moment mais au lieu de ça je fais demi tour en la laissant sur place. Lily. Lily. Pourquoi ça me fait quelque chose ? Pourquoi je l'ai appelée comme ça merde ? Le nombre de fois où j'ai pu le murmurer à son oreille, Lily ... Mon coeur s'emballe. Il s'emballe en même temps que le vase vient s'écraser sur le mur devant moi avec un bruit du tonnerre. J'ai sursauté. Je peux jurer l'avoir entendu siffler à mon oreille. Putain ! Elle a voulu me faire quoi là ? Je me suis retourné, lentement, la bouche ouverte sur le coup de la surprise. Me revoilà face à elle. « Tu me fais quoi là ? C'est ça ta façon de me faire rester ? Me démolir la tête ? » Je sais que je ne devrais pas rajouter quelque chose sur le vase mais ça a été plus fort que moi. J'ai pensé qu'elle me retiendrait pas alors oui, le vase, ça m'a surpris. Mais je sais pourquoi elle l'a lancé. Faudrait être con pour ne pas le savoir, du coup faut croire que le vase m'a fait redevenir lucide. C'est sa façon à elle de dire que non, on en n'a pas fini. J'ai regardé le vase démoli pas loin de mes pieds en ayant réellement conscience que je peux risquer la même chose. « Tu continues de m’appeler Lily ?! T’as pas le droit Alec putain ! T’as pas le droit si je ne représente plus rien pour toi ! » Mon souffle est coupé par ce qu'elle vient de me lancer au visage. C'est le Lily qui m'a donné le droit au vase. Je sais que ce surnom est spécial pour elle. J'ai eu le privilège de pouvoir l'utiliser, ce qui n'est pas donné à tout le monde, je le sais bien. Alors oui, ça m'a échappé, parce que ça m'a rappelé toutes les fois, tous les moments où je l'ai appelée comme ça. Voilà ma première erreur dans mon plan de faire tout ça rapidement. Et quelle erreur ! Ma gorge se noue tellement fort que j'ai à nouveau du mal à respirer. Incapable de répondre. Croit-elle vraiment ne plus rien représenter pour moi ? Soudain, je la vois s'avancer à vive allure dans ma direction. Ma mâchoire se serre en attendant la suite du choc, parce qu'elle n'a pas fini. Là commence les choses très sérieuses. Elle colle presque à moi pour continuer. « C’est ce que tu crois ? Qu’on sera tous content et heureux ? C’est ce que tu veux ? » Ses lèvres, putain ses lèvres ! J'ai relevé les yeux en quatrième vitesse en espérant qu'elle ne s'en est pas aperçue. La sentir à quelques centimètres ... Son odeur ... Toutes mes barrières cassent une à une. Le bateau coule mesdames et messieurs. Sa voix ne contient aucune émotion, comme si elle me demande froidement ce que je veux, ce qui n'est clairement pas la bonne question à poser. Non je ne le crois pas. Ça me tuerait de savoir qu'elle est heureuse sans moi. « J’ai envie de te haïr, pour ce que tu es, ce que tu me fais ressentir en général et là maintenant. Mais j’y arrive pas. » murmure-t-elle toujours aussi proche de moi. Réflexion faite, ce qu'elle vient de dire m'a déjà tué. Une attaque en plein coeur. Mesdames et messieurs, le bateau a coulé. Tous mes remparts se sont brisés en millier de morceaux. Comment ai-je pu croire que je pouvais la laisser aussi simplement ? Contrairement à ce qu'elle peut penser, elle n'est pas une simple ex, elle est tellement plus que ça, comment peut-elle croire le contraire ? Parce que, mon con, tu l'as laissé sous-entendre. Sans changer de position, je finis par murmurer, comme si la pièce est remplie de monde, d'intrus et qu'elle doit être la seule à entendre, comme si l'espace se résume à nous deux. « Ça serait tellement plus facile pour moi de te haïr aussi ... » Sous-entendu que j'en suis tout autant incapable qu'elle. J'ai envie de toucher sa joue, c'est comme un besoin urgent. Depuis Nora, j'ai l'impression que chaque moment que je peux passer avec Azylis sera le dernier. Mais sachant qu'elle peut très mal réagir, je me retiens à grande peine. Là, près d'elle, mon esprit semble récupérer ... à moins que ce ne soit le contraire ? Je sais pas, je sais plus. Mon coeur bat tellement fort que je n'entends plus que lui et la phrase que j'aie en tête va me rendre fou si je ne l'a lui dit pas. Seulement elle est bien trop ... trop. « Ça me tue l'idée que tu puisses être heureuse sans moi ... Ça te donne une idée de ce que tu peux représenter à mes yeux ? » Je peux plus faire semblant. Toutes les barrières sont tombées. Avec son visage aussi près du mien, son odeur ... impossible de faire le cynique désormais. Impossible de faire celui qui est fort, qui donne l'impression que ça ne le touche pas. Mon coeur bat tellement fort en pensant à tout ce que j'aimerais lui dire. Est-ce qu'elle se doute une seconde ce qu'elle peut me faire ressentir ? Une autre question arrive ensuite et avant que je m'en rende compte, elle franchit le seuil de mes lèvres. « Est-ce que tu sais ... » ai-je commencé alors que ma voix ressemblait plus à un gémissement, une plainte qu'autre chose. Mais je me suis arrêté, incapable de lui demander si elle sait à quel point dans quel état de faiblesse je me sens quand elle est près de moi. J'ai pris peur, mais vraiment peur. Pire qu'avec le vase, c'est pas comparable d'ailleurs. J'ai planté mes yeux tellement profondément dans les siens que je me dis que l'idée de rester ainsi indéfiniment ne me fait pas peur. Dans ma lancée, j'ai poursuivi, comme en transe et l'esprit embrumé. « Julian ... Les fiançailles ... Mon père ... J'arrive plus à me battre contre tout ça ... »
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MessageSujet: Re: passer ton visage à tabac, qu'enfin plus personne n'en veule ✖ ALEC & AZYLIS passer ton visage à tabac, qu'enfin plus personne n'en veule ✖  ALEC & AZYLIS EmptyMer 18 Avr - 17:07

Paumée. Totalement paumée. C’était ce qu’elle était à l’instant même. Elle ne comprenait pas, elle ne comprenait plus. Et à vrai dire elle n’était pas sûre de vouloir comprendre. Que faisait-il là ? Quel en était le but ? La faire souffrir ? Ou qu’elle l’oblige à rester et se battre pour elle, pour eux ? Il jouait l’enfoiré de service, le mec vide, une simple coquille qui se foutait de tout, d’elle ou de leur histoire. Il jouait le mec qui se laissait porter en toute indifférence. Mais il était tellement plus que ça. Et Azylis le savait. Ils le savaient tous les deux. Alec avait beau être arrogant et un véritable sale con, il était tout sauf une simple enveloppe charnelle. Et pourtant… Il a bien réussi son coup. Il l’a mise hors d’elle. Enervée comme rarement, elle ne tenait plus. Le voir là, debout devant elle avec nonchalance l’exaspérait. Elle voulait qu’il dégage, qu’il soit hors de son champ de vision, mais d’un autre côté, cet espace entre eux la tuait à petit feu. Elle aurait préféré qu’il lui parle, qu’il lui explique, qu’il lui présente les choses d’une manière plutôt que de se replier derrière ces murs qu’il venait de placer. Elle aurait aimé qu’il lui explique ce qu’il ressentait. Elle aurait voulu apercevoir un minimum d’humanité, de sentiments, d’inquiétudes ou de colère. Pas seulement de l’exaspération face à sa réaction. Au lieu d’avoir une quelconque explication, Carter préfère tourner les talons et repartir comme il était venu. Elle meurt d’envie de lui hurler qu’il n’est qu’un lâche, mais au lieu de ça, elle lui fait comprendre son énervement d’une manière un peu plus violente. Comme à chaque fois. Une engueulade avec Azylis ne ressemblait en rien aux engueulades qu’il pouvait avoir avec d’autres personnes. Elle était impulsive, et surtout incontrôlable. Elle avait pris la première chose qui était à portée de main. Ce vase vide qui l’est depuis qu’elle a emménagé. Elle n’avait jamais acheté de fleurs et on ne le lui en a jamais offert. Elle ne s’en plaignait pas pour autant. Elle était difficile, même en matière de fleurs. Le vase s’écrasa alors violemment à côté de la tête d’Alec. Et cette fois, il réagit. Il se retourna, furibond, comme si elle avait failli le tuer. Non, si elle l’avait voulu, le vase aurait bel et bien atterri dans sa tête. « Tu me fais quoi là ? C'est ça ta façon de me faire rester ? Me démolir la tête ? » Elle ne put s’empêcher d’hausser les épaules, comme si elle avait réellement réussi le blesser. « Si ça peut te faire réagir et rester, alors oui ! » C’est vrai qu’elle pouvait avoir tendance à être violente. Mais il l’avait cherché. Il l’avait appelé Lily. Et il n’y avait que lui qui savait ce que ça représentait pour elle, tout comme il savait que ça pouvait réellement la mettre hors d’elle de l’appeler ainsi.

Rapidement, elle s’était rapprochée, jusqu’à n’être qu’à quelques centimètres de lui. Elle pouvait sentir son souffle contre sa peau. Son odeur, son parfum, toutes ces sensations qui lui avaient beaucoup trop manqué. La jeune Ukrainienne avait toujours eu du mal à mettre des mots sur ce qu’elle ressentait ou éprouvait. Ou même lorsqu’elle les trouvait, les dire, les avouer à haute voix restait une tâche difficile. Et pourtant, là, le lui dire qu’elle aurait préféré le détester, et sous-entendre par la même occasion qu’elle tenait à lui plus que de raison, sembla sortir sans la moindre difficulté. « Ça serait tellement plus facile pour moi de te haïr aussi ... » Son cœur se serra en entendant ces quelques mots. Elle le savait, elle l’avait toujours su : ce petit jeu où il ne ressentait rien était faux. Il tenait à elle, même s’il avait réussi à semer le doute dans sa tête pendant quelques instants. « Ça me tue l'idée que tu puisses être heureuse sans moi ... Ça te donne une idée de ce que tu peux représenter à mes yeux ? » Toutes leurs barrières étaient tombées, elle pouvait le sentir. Autant pour elle que pour lui. Il n’y avait plus aucune trace de colère dans le regard de la jeune femme. Alors il l’avouait enfin ? Il avouait enfin qu’elle comptait plus que les autres à ses yeux ? Elle se foutait du nombre d’ex qu’il pouvait bien avoir. Elle voulait seulement être un peu plus spéciale qu’elles à ses yeux. « Est-ce que tu sais ... » Il ne finit pas sa phrase, et elle ne l’attendait. Elle se doutait plus ou moins de la fin, parce qu’elle ressentait la même chose de son côté. Etre faible et ne plus répondre de ses actes lorsqu’il était à côté. Ne plus pouvoir réfléchir convenablement, laisser son cœur prendre le contrôle plutôt que sa raison… Voilà ce qu’il lui faisait faire. « Julian ... Les fiançailles ... Mon père ... J'arrive plus à me battre contre tout ça ... » Azylis posa alors doucement sa main contre la joue d’Alec. Un geste qui se vouait réconfortant face à ce qu’il endurait. Surtout pour le décès de Julian en fait. Elle ne pouvait qu’imaginer. Elle a vu sa souffrance, son désespoir. Elle le voyait se perdre toujours un peu plus depuis cette horrible annonce. Pour ce qui était des fiançailles, elle ne savait pas quoi faire, pas quoi dire, mise à part bats toi. Ca valait aussi pour son père. Elle ne comprenait définitivement pas pourquoi il avait encore tant d’influence sur son fils. Ne lui suffisait-il pas de l’envoyer balader une bonne fois pour toute ? Ce n’était sans doute pas aussi simple. Après tout, qu’en savait-elle ? Ils n’étaient définitivement pas du même monde et ça faisait des années maintenant qu’elle avait perdu ses parents. « Bats toi Alec. Pour toi, pour nous… » lâcha-t-elle en espérant qu’il le fasse vraiment. Pas tout de suite, pas un claquement de doigt elle le savait bien. Mais elle voulait qu’il essaie, et pas seulement qu’il subisse. Elle avait réussi à se relever, malgré tout ce que cette chienne de vie lui avait fait endurer, Alec n’avait pas le droit d’abandonner. « Ton père… ouais c’est ton père, mais ça lui donne pas le droit de bousiller ta vie. Pas à nos dépends. »


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MessageSujet: Re: passer ton visage à tabac, qu'enfin plus personne n'en veule ✖ ALEC & AZYLIS passer ton visage à tabac, qu'enfin plus personne n'en veule ✖  ALEC & AZYLIS EmptyVen 27 Avr - 22:13

Je suis fatigué de tout ça, impressionné et dépité de voir à quoi ressemble ma vie maintenant. C'est ce que je disais, ça pourrait être drôle tout ça, si ça arrivait à quelqu'un d'autre. Julian aurait dit que le coup des fiançailles forcées lui faisaient penser à un épisode d'une série latino dont j'ai perdu le nom. Il aurait pu m'aider. Il adorait tenir tête au paternel, parce qu'il réussissait tandis que moi, j'échoue lamentablement à chaque face à face. Il y a des jours où j'ai l'impression qu'il s'est amusé, après notre naissance à tous les trois, à faire plouf plouf pour savoir lequel de ses enfants il allait faire le plus morflé dans le futur. Me voilà. J'ai mal à la tête maintenant ... C'est le cadet de mes soucis actuellement mais à croire que j'attire le mauvais karma. Mon coeur bat trop fort, j'aimerai lui dire d'arrêter mais ce n'est pas vraiment le genre de chose qu'on commande. Si c'était le cas, je lui aurais ordonné, lors de cette soirée il y a quatre ans, d'arrêter ses conneries, d'arrêter de battre aussi fort pour cette blonde que je croisais pour la première fois. On n'en serait pas là aujourd'hui. Du coup j'ai repensé encore et encore à cette soirée où nous nous sommes rencontrés. A son regard. A sa robe. A son visage. Au tiraillement au creux de mon ventre quand Julian m'a balancé, avec toute sa classe, la nature de son métier et aussi, quand elle était avec son client. La première fois que j'ai u Azylis a été un moment unique dans ma vie, un moment qui ne ressemblait et ne ressemble toujours à aucun autre. Peut-être qu'un jour je lui dirai, un jour où toutes ces conneries seront derrière nous. Un jour où la voix de mon père cessera de me hanter en me soufflant de ne pas être faible et que dire ce genre de chose, c'est justement l'être. C'est vrai triste de prétendre vouloir couper les ponts avec lui et pourtant, d'être toujours autant conditionné. Alors oui, j'ai la haine contre mon père et contre ce monde pourri qui m'enlève peu à peu tout ce que j'aime. S'en est à un tel point que j'en viens à faire n'importe quoi, même si j'ai toujours été un professionnel pour tout foutre en l'air. Mais j'ai passé ce dernier mois à essayer de maintenir mon visage hors de l'eau, ça laisse des traces, beaucoup plus que d'habitude. Faire semblant d'être solide par rapport à tout ça est si facile parfois mais à d'autres moments, tout s'effondre et il n'y a plus rien à faire pour arrêter la chute.

« Si ça peut te faire réagir et rester, alors oui ! » Et parfois, ceux qui provoquent votre chute sont aussi ceux qui vous rattrapent en plein vol. Ils réussissent l'étrange exploit d'être le bourreau et le sauveur en même temps. J'ai serré la mâchoire, encore et toujours. Réagir. Je jure que j'essaie, à croire que je n'essaie pas assez fort. J'ai relevé la tête. Réagir, faire quelque chose. C'est toujours ce que je veux faire quand mon père veut me faire des sales coups, mais c'est l'échec à chaque fois. C'est quelqu'un de très ... puissant, avec un sens des affaires très particulier. Il réussit toujours à obtenir ce qu'il veut dans son boulot de merde. Mais il prend très à coeur son deuxième travail qui est de me pourrir la vie. Mon mal de tête augmente. Azylis s'approche de moi. Mon esprit part dans tous les sens entre elle, mon père, Julian, Nora ... J'aimerais juste appuyer sur le bouton off, arrêter de penser au reste du monde pendant que je suis là, avec elle. Normalement j'y arrive très bien, mais la réalité extérieure vous rattrape toujours. C'est un fait. Personne ne peut échapper à sa réalité. Elle n'aurait pas dû venir si près. Elle l'a fait exprès. Pourquoi je dis ça déjà ? Mes yeux descendent beaucoup trop sur ses lèvres à mon goût. Tout s'embrouille dans ma tête. J'ai chaud et froid en même temps. Je suis con. Si elle réagit de cette façon, c'est qu'elle n'en a pas rien à foutre de la situation. Ça a juste été stupide de ma part d'espérer qu'elle comprenne. Le fait qu'on n'appartienne pas au même monde ne m'a jamais arrêté mais parfois, ça ressort malgré tout. Je l'envie de ne pas vivre dans mon monde. C'est sûrement une des choses qui m'a attiré chez elle. Azylis est tellement différente de toutes ces filles. Jamais elle ne rentrerait dans les critères de mon père, et pour ça je ... enfin c'est encore une chose que j'aime chez elle. J'ai commencé à parler. J'ai froid, malgré sa proximité, j'ai l'impression d'être gelé à l'intérieur mais fiévreux à l'extérieur. Ma bouche s'est ouverte, des mots en sont sortis. La vérité, toute simple, bien loin de ce que j'ai prétendu il y a quelques minutes. Elle fait partie de cette catégorie très fermée de gens avec qui c'est impossible de faire semblant. Le psy de Brenda dirait que c'est inconsciemment pour ça que je suis venu la voir, parce que j'avais besoin de parler à quelqu'un. J'ai eu un très long frisson. Je sais pas pourquoi ... La présence d'Azylis peut-être. Mais j'ai froid, et tout se mélange dans ma tête. J'ai fermé les yeux quelques instants. Les mots pour lui faire comprendre à quel point je tiens à elle ne viennent pas, enfin pas de la bonne façon. Tout cela me semble juste trop ... ouah. Sensation indescriptible. Je sais plus où j'en suis tout d'un coup. Mal de tête. Tout s'embrouille. Puis soudain, sa main sur ma joue. Je me suis senti mieux. Éclaircie parmi les nuages. Là encore, j'ai frissonné. Ma relation avec Nora n'atteint pas le quart de tout ça. « Bats toi Alec. Pour toi, pour nous… » murmure-t-elle soudain. Il n'y a pas de mots pour dire ce que sa phrase m'a fait. Bon sang, j'ai l'impression de devenir tellement niais parfois quand je suis avec elle. Me battre. Je suis crevé de me battre mais je sais qu'elle a raison. Il est hors-de-question que je me laisse encore piégé, mais c'est juste que ... Je repense à l'arrangement qu'on avait passé avec mon paternel quand j'allais commencer mes études. Chantage. Il avait déjà cette idée de fiançailles en tête à l'époque. J'avais le choix entre faire des études en littérature et perdre ma liberté, ou étudier un domaine qui me laisse toujours indifférent et rester libre. Quel genre de père propose ça à son propre fils hein ? J'ai refermé les yeux, histoire de mieux profiter de la sensation de sa main sur ma joue. Okay, là j'ai l'impression d'être complètement stone. Froid à l'intérieur et chaud à l'extérieur. Qu'est ce qu'elle a foutu avec son chauffage ? Je suis tellement hors du coup que je ne pense même pas à vérifier si elle a aussi froid que moi. « Ton père… ouais c’est ton père, mais ça lui donne pas le droit de bousiller ta vie. Pas à nos dépends. » J'ai souri et ai rouvert les yeux. Nous. Nos. Ça m'a fait bizarre sur le coup. On n'est plus ensemble. On n'est plus ensemble mais ... Son "nous" a eu un gros effet sur moi. « Tu ... Il y a toujours un nous pour toi ? » Mon coeur se soulève tandis que je pose la question. C'est pas que je suis surpris mais ... je veux être sur de ce qu'elle a voulu dire. Mon père se donne tous les trois, aux dépends de qui il veut. J'ai froid. J'ai mal. « C'est pas aussi facile que ça. Mon père adore bousiller ma vie ... Tu sais, il m'a déjà fait le coup des fiançailles quand j'ai commencé les études ... » Je sais plus si je lui ai dit, impossible de m'en rappeler tout d'un coup. Qu'est ce que j'ai merde ? Je l'ai regardée quelques instants, absent de temps à autre. C'est étrange mais avec elle je me sens mieux, malgré tout ce que je viens de dire. Il y a quelques minutes on était presque en train de se battre et maintenant ... « T'as des problèmes avec ton chauffage en ce moment ? » Nan mais parce qu'il faut vraiment que je sache si c'est moi ou pas. Peu importe. Il y a encore tellement de choses que je voudrais lui dire mais tout se mélange dans ma tête. Un vrai festival. Je me suis perdu dans ses yeux. Faut que j'oublie mon père et le reste pour me concentrer sur l'essentiel. Mentalement, j'ai essayé de me battre contre tout ça mais sans le savoir, je suis en train de perdre le contrôle. « Je ... t'ai déjà dit à quel point la robe que tu portais à cette soirée t'allais bien ? Non mais parce que je sais plus si ... Enfin elle était faite pour toi et ... » J'ai froncé les sourcils. Même moi je n'ai rien compris à ce que je viens de dire.
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MessageSujet: Re: passer ton visage à tabac, qu'enfin plus personne n'en veule ✖ ALEC & AZYLIS passer ton visage à tabac, qu'enfin plus personne n'en veule ✖  ALEC & AZYLIS EmptyDim 13 Mai - 19:42

L'amour n'était pas sucré et léger,

il était viscéral et irrésistible.

L'amour n'était pas patient,

l'amour n'était pas plein de bonté.

L'amour était féroce,

l'amour ne jouait pas toujours franc jeu.

« Tu ... Il y a toujours un nous pour toi ? » Azylis ne put s’empêcher de baisser la tête. C’était sorti tout seul, sans rien contrôler. Elle se sentit rougir, et ça ne lui avait que rarement, voire jamais en fait. Il y avait toujours un « nous » pour elle. Toujours, elle n’y avait jamais renoncé, et ce peu importe ce qu’elle voulait bien raconter. Elle avait même fini par se mentir à elle-même pendant un temps, racontant à qui voulait bien l’entendre qu’elle en avait fini avec le fils Carter. Aux oubliettes, de l’histoire ancienne. Le dire à haute voix, et aux plus de personnes possibles… Sans doute une manière désespérée et vaine de s’en convaincre elle-même. « Hum… Ouais. Je … J’y ai pas renoncé Alec. J’peux pas. » répondit-elle simplement avant de relever la tête pour planter son regard émeraude dans celui du jeune homme.

« C'est pas aussi facile que ça. Mon père adore bousiller ma vie ... Tu sais, il m'a déjà fait le coup des fiançailles quand j'ai commencé les études ... » Elle se souvenait. Comment oublier ? Mais elle avait mis ça de côté. Après tout, ne lui avait-il pas obéit une fois encore ? N’avait-il pas fait tout ce que son foutu père lui avait demandé ? Si. Alors il n’y avait plus de raison d’avoir à entendre parler de cette ridicule histoire de fiançailles. Azylis avait toujours eu du mal à comprendre les rapports d’Alec avec son père. Elle n’avait plus le sien, mais elle ne pouvait imaginer qu’ils soient ainsi. Son père avait toujours été si… simple. Il avait toujours laissé à ses enfants une certaine liberté. Assez pour ne pas se sentir étouffés et prisonniers, sans pour autant les laisser livrer à eux-mêmes. Alors cette histoire de fiançailles était totalement hallucinante à ses yeux. Ca ne se faisait plus, ça ne pouvait plus se faire. Elle ne le voulait pas. « C’est pas aussi facile ? J’en sais rien. Vraiment. Mais fais quelque chose... Envoie le chier, émancipe toi, j'en sais rien... » Non là, ça la dépassait totalement. Le problème était relativement simple dans sa tête, mais sans doute n’avait-elle pas toutes les données ou tous les détails à sa disposition. Le père Carter avait beau se donner à fond dans sa tâche de bousiller la vie de son fils, peut-être que ce dernier l’aimait pourtant profondément. Elle n’en savait rien. Ce qu’elle voyait, c’était le mec qu’elle aimait, totalement perdu. Et elle n’appréciait pas tant que ça. Elle préférait de loin l’espèce d’abruti arrogant qu’elle avait connu. Certes insupportable, et pourtant tellement attachant. Elle ne comprendrait d’ailleurs jamais, non plus, l’intensité des sentiments qui la liaient à Alec. « T'as des problèmes avec ton chauffage en ce moment ? » lacha-t-il brusquement. La jolie blonde fronça les sourcils ne comprenant pas tellement ce que son chauffage venait faire ici. A vrai dire, il n’était même pas déclenché. « Euh non. Il est pas en marche… » répondit-elle tout de même se demandant cependant s’il allait bien. Il avait l’air ailleurs, absent. Il la regardait, mais son regard était lointain. Elle se rapprocha de nouveau comme pour vérifier que tout allait bien. « Je ... t'ai déjà dit à quel point la robe que tu portais à cette soirée t'allais bien ? Non mais parce que je sais plus si ... Enfin elle était faite pour toi et ... » Okay, il n’allait définitivement pas bien. Ils parlaient d’un sujet relativement important et sensible, puis voilà qu’il se mettait à divaguer au sujet d’une quelconque robe. « Quelle robe ? » demanda-t-elle sans franchement comprendre. Et quelle soirée ? Seulement lorsque les mots furent sortis de sa bouche, elle trouva la réponse toute seule. CETTE soirée. La leur. La première. Le début de la fin. Leur rencontre, ce coup de foudre, ou en tout cas ce coup de quelque chose. Elle se souvenait parfaitement de la robe qu’elle portait. Une robe bleue nuit qui mettait ses formes en valeur. En fait quelle robe ne le faisait pas ? Elle le savait, elle avait été gâtée par la nature, et elle en prenait soin. Mais cette robe… Il était difficile de faire mieux. Elle se souvenait tout autant du regard d’Alec lorsqu’ils se regardèrent la première fois. Le souffle coupé et l’impression d’être hors du monde. Une sensation étrange, aussi électrisante que flippante. La jeune ukrainienne posa délicatement sa main sur le visage d’Alec, toute trace de colère s’étant évaporer à l’évocation de cette soirée. Merde, il était brulant. Affreusement brulant. Elle fronça alors une fois de plus les sourcils. « Alec t’es sûr que ça va ? T’as pas l’air… au mieux de ta forme. » C’était peu dire. C’était compréhensible vu tout ce par quoi il était passé dernièrement… Mais elle voulait dire, en plus de tout ça.

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MessageSujet: Re: passer ton visage à tabac, qu'enfin plus personne n'en veule ✖ ALEC & AZYLIS passer ton visage à tabac, qu'enfin plus personne n'en veule ✖  ALEC & AZYLIS EmptyLun 14 Mai - 22:38

Je sais plus du tout où on en est ... Avec elle, chaque jour semble être différent du précédent. Elle me fait me sentir perdu et surtout, elle me fait me sentir mal à chaque fois que je pose les yeux sur elle. C'est cliché, je suis au courant de ça mais faut avouer que c'est la vérité, même si pour l'instant, faut que je me l'avoue à moi-même. Julian, ce grand philosophe de la vie, avait coutume de dire que quand on regarde quelqu'un comme si un millier de couteaux nous transpercent le corps, ça ne peut que mal se terminer. J'ai jamais su quoi lui dire quand il me sortait cette phrase digne d'une réplique de film. Peut-être parce qu'il y n'y avait rien à dire. C'est inexplicable. Mon frère a été le premier témoin du commencement avec Azylis. Cette énième soirée où aucun des trois enfants Carter n'avait envie d'y aller et voilà où ça nous a menés. Je me souviens encore de mon frère en train de me demander si j'étais amoureux en voyant la tête que je faisais en fixant Azylis. Il a été, sans le savoir, le premier d'entre nous à réaliser. Bien sûr j'ai nié et c'est encore le cas aujourd'hui, même si c'est devenu un peu plus compliqué avec le temps. « Hum… Ouais. Je … J’y ai pas renoncé Alec. J’peux pas. » Ouah. C'est le premier mot, ou plutôt le premier son qui me vient à l'esprit. Elle et moi ne sommes pas vraiment des professionnels dans l'art d'exprimer nos sentiments. Pour moi, en plus de faire peur, les trois petits mots ont un côté trop commun et surtout trop ... enfin pas assez forts pour décrire l'exactitude des choses que je peux ressentir quand elle est là. Mais là pour l'instant, je suis trop abasourdi par ce qu'elle vient de dire. C'est ... beaucoup, enfin ça signifie beaucoup parce ... Putain ça me perturbe tellement tout ça. J'arrive même pas à lui répondre, à dire que je n'y ai pas renoncé non plus mais vraiment rien ne sort de ma bouche. Non c'est pas que je suis surpris, enfin si mais non ... c'est ce que ça veut dire. C'est le fait de l'entendre le dire à voix haute qui me donne l'impression d'avoir été transpercé. Un tas de sentiments étranges en moi se réveille.

Puis j'ai réalisé que nous sommes là, tous les deux presque enlacés, chez elle et seuls. Impression que malgré les apparences, c'est un moment de tranquillité dans ce que nous sommes en train de traverser. C'est la première fois que nous nous voyons depuis les fiançailles et en prenant conscience de l'instant présent, j'ai l'impression, qu'à partir de ce jour, le moindre moment passé avec elle ... il faudra en profiter. Cette pensée me congèle littéralement, à moins que ce soit le froid qu'il fait. Je sais pas, je sais plus. Tout s'embrouille. Il y a tant de choses que je voudrais lui dire mais rien ne sort. Je me dis qu'il faut que j'arrête de jouer les victimes. Ne surtout pas jouer les victimes. C'est la faute de papa. C'est tout la faute de papa. Et si je ne m'étais pas laissé faire depuis le début ? Cette idée empire quelque peu voire beaucoup les choses. Garde le contrôle merde, montre toi fort ! « C’est pas aussi facile ? J’en sais rien. Vraiment. Mais fais quelque chose... Envoie le chier, émancipe toi, j'en sais rien... » dit-elle après que je lui ai redit à quel point mon père mérite le prix de meilleur paternel de l'année. Ma tête s'est légèrement penchée tandis que je ne la quitte pas des yeux. Mon cerveau fonctionne réellement au ralenti parce que je me rends compte que je me transforme en un de ces personnages de séries que ma soeur adore regarder, mais maintenant, impossible de freiner les choses ou de les arrêter. Ça fait une semaine que je supporte pas mal de trucs sans broncher, faut que je vide mon sac, même si je n'ai pas dit grand chose depuis le début de cette conversation. Je suis vraiment con. Pourquoi j'ai parlé de mon père déjà ? J'aurais aimé qu'on ne parle pas de lui, mais il faut croire que c'est un sujet inévitable. Impression qu'il continuera à me faire chier partout où j'irai de toute façon. « Je .. » ai-je commencé comme un crétin, incapable d'aligner plus ... d'un mot visiblement. Je les ai justement cherchés les mots, pour lui répondre quelque chose. Mais que lui répondre au juste ? Dans le monde d'Azylis, les pères ne font pas de telles choses. En plongeant mes yeux dans les siens, je sais qu'elle ne comprend pas vraiment mon comportement. Je lui donne sûrement l'impression du mec qui ne se bat pas, du mec qui, malgré ce qu'il dit, accepte la situation. Plus grande gueule qu'autre chose en gros. Mais j'aimerais tellement lui dire à quel point c'est plus compliqué que ça pour moi ... ça fait des années que je subis ses coups tordus et qu'il gagne toujours. Je pense qu'à force, j'ai fini par être conditionné, à ... me sentir toujours plus faible que lui. Toute résistance est inutile. Bien sûr, je n'ai pas dit ça à Azylis. [ acolor=darkslateblue]« J'en ai très envie, crois-moi. Je veux plus rien avoir à faire avec lui ... »[/color] ai-je commencé en caressant sa joue avec mon pousse et en plongeant mes yeux dans les siens. Il faut que je sois plus explicite. « C'est juste que souvent, j'ai l'impression qu'avec lui tout est perdu d'avance. Il gagne toujours ... » Ce qui ne veut pas dire que je vais arrêter de me battre, c'est juste que ... autant lui dire clairement les choses sur ce coup, ce qui me fait penser que je ne lui ai pas encore parlé des chouettes menaces de mon chouette papa.

Mais j'ignore ce qui est arrivé ensuite. Ca doit être environ à ce moment que j'ai commencé à perdre les pédales, ou alors c'est à ce moment que je m'en suis rendu compte. Parce que quand même, il fait hyper froid et j'ai la tête dans un état très proche du chaos. Tout se mélange. Mon père, Julian, Azylis, les menaces, le Canada, Nora, les Norwood, Kara, les moments avec Azylis, nos dernières entrevues avec Nora, les dernières engueulades avec mon père ... tout . Ouah, pourquoi j'ai l'impression d'avoir bu deux shots de vodka avant de venir alors que ce n'est pas du tout le cas ? Ma question sur son chauffage semble la perturber. Faut dire que ça n'arrive pas tellement au bon moment mais il fallait que je la pose, histoire de savoir si je suis en train de devenir fou ou pas. « Euh non. Il est pas en marche… » J'ai froncé les sourcils, perplexe. Toute cette histoire a dû me monter à la tête, y a pas d'autres explications. Le chauffage est éteint donc c'est normal que j'ai froid, fin de l'histoire. Pourtant, il y autre chose, malheureusement et je m'en suis rendu compte assez vite quand j'ai commencé à déblater sur la robe. Déblater quoi ? Ah déblatérer, c'est comme ça qu'on dit. Seulement la robe vous voyez, c'est tout un truc ... Okay, là je me mets à parler comme un mec bourré, de mieux en mieux. C'est juste que tout ça ... qui me rend vraiment taré. J'ai pas dormi depuis plusieurs jours en plus alors ça n'arrange rien et .. « Quelle robe ? » Me dites pas qu'elle s'en souvient plus quand même , mais le temps que mon cerveau capte la question sur le sujet, je réussis à voir qu'elle a fini par comprendre de quoi je parle. Puis, sa main se pose sur mon front. « Alec t’es sûr que ça va ? T’as pas l’air… au mieux de ta forme. » Je ne réponds pas tout de suite. Sa main sur mon front m'envoie au septième ciel parce que ça me donne une soudaine impression de fraîcheur qui ... une minute, j'avais pas plutôt froid moi ? Une grimace est apparue sur mon visage. « Bof, j'ai connu mieux ... J'ai froid, j'ai chaud en même temps et dans ma tête c'est comme un after à Ibiza. » J'ai fermé les yeux un moment mais rien n'y a fait. Putain je suis malade ! J'y crois pas ! Comment je peux être malade à un moment pareil ! Juste après avoir réalisé, j'ai eu comme un sursaut de conscience. « Mais on s'en fout au pire. On va dire que je vais très bien et que tout va absolument bien ... enfin je parlais pas de la situation bien sûr mais ... » Okay ta gueule. Mes yeux se sont levés vers le ciel en signe d'exaspération avant d'enchaîner directement. « J'étais chaud quand tu m'as touché ? Hum ... le front je veux dire. Je suis malade ? »
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MessageSujet: Re: passer ton visage à tabac, qu'enfin plus personne n'en veule ✖ ALEC & AZYLIS passer ton visage à tabac, qu'enfin plus personne n'en veule ✖  ALEC & AZYLIS EmptyDim 5 Aoû - 16:51

Azylis ne savait pas vraiment comment ils avaient réussi cet exploit. Celui de passer des mots sympathiques qu’ils s’étaient balancés quelques minutes plus tôt, usant de sarcasmes et d’ironie comme à leur habitude, à ce moment de réelles inquiétudes qu’ils avaient l’un pour l’autre et leur avenir. Non vraiment, elle ne savait. Et ça leur était propre. Il n’y avait qu’eux pour parvenir à un tel exploit en un temps record. « J'en ai très envie, crois-moi. Je veux plus rien avoir à faire avec lui ... » commença-t-il en caressant doucement sa joue. « C'est juste que souvent, j'ai l'impression qu'avec lui tout est perdu d'avance. Il gagne toujours ... » Azylis baissa légèrement la tête. Elle ne pouvait définitivement pas comprendre la relation, ou le peu de relation qu’il entretenait avec son père, puisque le sien avait été assassiné. Et même s’il avait été en vie, elle ne l’aurait jamais imaginé décidé de choses aussi importantes à sa place. « Je sais vraiment pas c’que c’est… » relevant la tête, elle continua « mais j’ai appris une chose, c’est que rien n’est perdu d’avance. Rien n’est joué. Il te sous-estime Alec, et c’est ça qui te fera prendre l’avantage. » sous-estimer quelqu’un, c’était lui donner la victoire, Azylis ne le savait que trop bien. Détestant d’abord qu’on la sous-estime, elle avait finalement appris à s’en amuser.

« Bof, j'ai connu mieux ... J'ai froid, j'ai chaud en même temps et dans ma tête c'est comme un after à Ibiza. » lui répondit-il lorsqu’elle lui demanda s’il se sentait bien. Là il l’inquiétait vraiment. Peut-être la situation était-elle pire que ce qu’elle n’imaginait. Peut-être n’arrivait-il réellement pas à gérer tout ce qui lui arrivait. Et elle le comprenait. Comment se remettre de la mort d’un proche ? Azylis elle-même en cherchait toujours la réponse. Peut-être devait-elle se considérer comme chanceuse, enfin façon de parler, que le décès de ses parents soit arrivé lorsqu’elle était jeune. Vu sa réaction de l’époque, elle n’osait pas imaginer celle qu’elle aurait eu si c’était arrivé il y a quelques mois. Elle se serait sans doute foutu en l’air. Surement même. Alors elle ne pouvait qu’imaginer ce par quoi passait Alec. En plus de ce foutu mariage arrangé. Rien que d’y penser elle avait l’impression de suffoquer, de manquer d’air. « Mais on s'en fout au pire. On va dire que je vais très bien et que tout va absolument bien ... enfin je parlais pas de la situation bien sûr mais ... » Azylis fronça les sourcils. Non non, elle ne s’en foutait, et on n’allait pas dire que tout allait bien. « J'étais chaud quand tu m'as touché ? Hum ... le front je veux dire. Je suis malade ? » « Ouais. Qu’est ce qu’il t’arrive ? » Demanda-t-elle réellement inquiète. Avant même qu’il n’ait le temps de répondre, elle l’attrapa par la main et l’entraina jusque dans le cœur de la maison. Là, elle le traina jusqu’au canapé, dans lequel elle le poussa sans ménagement. « Tu bouges pas ! » Le prévint-elle avant même qu’il n’ouvre la bouge. Allant jusqu’à la cuisine elle prépara une poche de glace qu’elle enroula dans un torchon. Elle revint alors vers lui, en lui tendant le sac de glace. « Pose ça sur ton front, ça devrait te faire du bien. » Dit-elle en s’essayant sur le canapé à côté de lui. Pendant quelques instants, la jolie blonde le regarda, soucieuse de son état, de sa santé… Soucieuse de tout ce qui le concernait et de tout ce par quoi il pensait. « Hum… Tu sais tu devrais penser à toi… Alec tu perds les pédales. » lacha-t-elle sans ménagement. Azylis et la délicatesse ne faisait définitivement pas bon ménage. Mais elle ne savait pas comment lui faire comprendre qu’elle s’inquiétait réellement pour lui et qu’il devait faire attention. « T’as besoin de faire un break, de te déconnecter de tout… Surtout de ta famille. Peut-être même de moi. » Lacha-t-elle à contre cœur. Puis en baissant la tête, elle ajouta plus bas « non pas que j’en ai envie. » Puis relevant la tête, elle posa son regard sur le beau Carter. « J’ai vraiment pas envie que tu te foutes en l’air. Alors si le seul moyen c’est que tu partes je ne sais où pour une durée déterminée, je m’y ferai. »


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MessageSujet: Re: passer ton visage à tabac, qu'enfin plus personne n'en veule ✖ ALEC & AZYLIS passer ton visage à tabac, qu'enfin plus personne n'en veule ✖  ALEC & AZYLIS EmptyVen 7 Sep - 18:30

« Je sais vraiment pas c’que c’est… » a-t-elle soufflé en relevant la tête vers moi. Ca non, elle ne sait pas ce que c’est, et elle a bien de la chance, me suis-je dit sur le moment avant de me rappeler une fois de plus qu’elle a perdu son père il y a des années. A partir du moment où je l’ai appris, ça m’a fait réfléchir. Je lui ai parlé de mon père, de ma belle-mère et de ma mère un certain nombre de fois, enfin surtout de mon père en fait. Je me suis plaint un certain nombre de fois, disant à quel point notre relation est tendu et que je le hais tellement parfois qu’il peut m’arriver d’avoir envie de le … tuer. Dire ça à quelqu’un qui a perdu son père en plus assassiné, ça vous remet les pieds sur terre parce qu’évidemment, en ce qui me concerne ce n’est que des mots qui traduisent plutôt bien ma colère et ma frustration. Du coup je finis toujours par m’excuser quand j’en parle à Lily. Même si mon père est le plus parfait des enfoirées, je n’imagine pas ce que ça doit être pour elle de m’entendre me plaindre de lui alors que je sais qu’elle donnerait tout pour avoir le sien toujours avec elle. Alors je fais attention à ne pas trop aborder le sujet même si parfois, c’est plus fort que moi, il faut que j’en parle pour que ma frustration ne me fasse pas devenir complètement fou. A sa phrase, je baisse la tête à mon tour tandis que ma main retombe mollement. Je ne lui demande pas de comprendre tout ça de toute façon, même moi je n’y comprends rien. Y a rien à comprendre de toute façon. « mais j’ai appris une chose, c’est que rien n’est perdu d’avance. Rien n’est joué. Il te sous-estime Alec, et c’est ça qui te fera prendre l’avantage. » continue Azylis. J’ai envie de croire à ce qu’elle dit, c’est pour ça que je ne réponds rien, me contentant de garder la tête baissée, pensif, histoire d’arrêter de paraître comme un défaitiste de première. Il me sous-estime. Rien n’est perdu d’avance oui mais avec lui, tout semble l’être. Ca fait des années que ça dure et aujourd’hui, en plus de la disparition de Julian, je manque d’idées lumineuses pour faire que les choses changent.

Mes pensées s’embrouillent, je ne sais plus exactement pourquoi je suis venu ici dans un premier lieu. Nora. Julian. Et puis une excuse pour la voir. Je me sens pas bien. Ca fait des mois que je me sens pas bien et que j’essaie de faire croire au reste du monde que si. Même devant Kara, je ne peux pas me le permettre parce que je veux me montrer fort pour elle. Toutes ces conneries sur la douleur qui disparait avec le temps. Kara m’avait conseillé d’aller voir un psy, bien sûr, j’ai dit non. A quoi ça aurait servi ? A rien. Mais au lieu de ça, toutes les barrières sont en train de tomber face à elle. J’aurais dû le savoir, j’aurais dû m’en douter que ça ne tiendrait pas face à Azylis. Pas longtemps en tout cas. « Ouais. Qu’est ce qu’il t’arrive ? » Génial, voilà que je me mets à avoir de la fière à un moment pareil. Normalement, j’aurais sorti une mauvaise blague en disant que si je suis ‘chaud ‘, c’est de sa faute mais je n’en ai rien fait. Je la regarde, un peu hébété, essayant de mettre de l’ordre dans tout ça. « Je sais pas … une baisse de régime peut-être. » ai-je murmuré pour toute réponse. Un frisson glacé me parcourt l’échine. C’est tout ça, tout ce qui se passe qui me rend malade, la mort de mon frère en tête. Depuis qu’il m’a laissé, tout va encore plus mal que d’habitude. Je suis juste totalement perdu et garder la tête hors de l’eau quand on a plus de force, c’est un calvaire. Et puis je dors mal et certains jours, j’enchaîne clope sur clope, ça doit compter dans mon état actuel. Elle prend la main et me mène au salon, comme si j’étais vraiment un gamin malade qu’elle doit soigner à tout prix. La tournure que prend notre entrevue est étrange parce que je regrette qu’elle me voit dans cet état. Aussi faible. Elle me pousse dans le canapé du salon sur lequel je tombe lourdement. J’ai failli lui dire que la dernière fois qu’elle m’a poussé de cette façon sur le canapé, ç’a été pour faire une toute autre chose mais je me suis retenu, ce n’est pas le moment d’évoquer nos ébats, même si … j’aurais préféré ça. J’aurais préféré que ça se passe comme d’habitude plutôt que d’en être réduit à jouer les malades. «Tu bouges pas ! » a-t-elle ordonné avant de disparaître dans une autre pièce. J’ai failli lui demander de ne pas partir parce que la solitude en ce moment, ça ne me réussit pas mais elle ne m’a laissé aucune chance pour répondre. Je me suis affalé dans le canapé, mains sur le visage. Il faut que je me reprenne. Des goûtes de sueur sous mes doigts. Mieux vaut éviter d’ouvrir la bouche avant de dire n’importe quoi comme tout à l’heure. Elle revient, avec quelque chose dans la main. « Pose ça sur ton front, ça devrait te faire du bien. » Je prends ce qu’elle me tend, c’est-à-dire une poche de glace enveloppé par un torchon. Je sais pas si ça va faire grand-chose mais autant essayer. Ca fait longtemps que j’ai pas été malade comme ça, je sais plus comment ça se passe, quels sont les remèdes … Impuissant face à tout ça, j’essaie de dédramatiser la situation, et de me redonner un peu d’allure. « L’infirmière de mes rêves ... Tu ferais des ravages dans leur tenue de travail. » ai-je dit avec un petit sourire avant de me poser la poche de glace sur le front. Référence au fantasme de l’infirmière toute nue sous sa blouse, forcément. Mmm vaut peut-être mieux que je continue de me taire finalement. Elle s’installe à côté de moi et nous restons quelques instants silencieux. J’évite de la regarder mais sens son regard soucieux sur moi. J’aimerais bien être dans sa tête à ce moment. Il y a encore quelques minutes, elle voulait sûrement m’étriper à cause de Nora et maintenant, la voilà en train de s’inquiéter. Preuve que notre relation nous fait vraiment part tout. « Hum… Tu sais tu devrais penser à toi… Alec tu perds les pédales. » reprend-t-elle. Je ne peux pas m’empêcher de sourire en l’entendant dire ça. Pourtant, je suis le premier au courant que la délicatesse et elle, ça fait deux. Ce n’est pas un reproche hein, de toute façon, je doute que la délicatesse puisse faire la différence dans la situation actuelle. Nouveau frisson glacé. La poche sur mon front me fait néanmoins du bien. Je sais pas trop en fait, j’essaie de pas y penser. « Merci de ta franchise. » ai-je fait un peu amusé mais aussi désabusé. Je perds les pédales, autrement dit, je deviens taré. C’est vraiment ce qu’elle pense de moi ? Ce que tout le monde pense de moi ? Que je perds pied ? Soupir. La situation devient de plus en plus critique on dirait, et je me sens de plus en plus démuni. Ma vie devient un bordel sans nom. Malgré notre relation tumultueuse, j’arrivais encore à y trouver un sens en présence d’Azylis, mais même si nos moments ensemble commencent à être perturber par mes problèmes … elle a raison, je vais vraiment devenir complètement fou. « T’as besoin de faire un break, de te déconnecter de tout… Surtout de ta famille. Peut-être même de moi. » J’ai écouté sa proposition en regardant le néant en face de moi. Me déconnecter de tout, de ma famille. Je n’ai pas réagi tout de suite. Pas à la première partie en tout cas, mais en l’entendant me suggérer de me déconnecter même d’elle aussi, mes yeux se sont soudainement braqués sur elle, comme par réflexe. Comment ça me déconnecter d’elle ? Surpris et sourcils froncés, je la regarde histoire de savoir ce qu’elle entend par faire un break avec elle. « non pas que j’en ai envie. » continue la jeune femme en baissant la tête. Oh. Je n’arrive pas à trouver les mots pour lui répondre, tout simplement parce que je ne sais pas quoi lui répondre. Partir. Partir très loin, de mon père, de mes fiançailles, de Julian, de cette ville … Ça semble être une bonne idée, au moins pour me reprendre. Mais Azylis … J’en profiterai pour faire le point sur notre relation, la tête reposée parce que faire le point sur notre relation en ce moment, c’est la prise de tête assurée. Mais partir, ça veut dire tout laisser derrière moi, la laisser derrière moi, laisser ma sœur derrière moi. Est-ce que c’est possible ? Est-ce que c’est ce que je veux vraiment ? La seule réponse qui me vient à l’esprit c’est : je sais pas, comme toujours. Je suis incapable de savoir ce que je veux vraiment. « J’ai vraiment pas envie que tu te foutes en l’air. Alors si le seul moyen c’est que tu partes je ne sais où pour une durée déterminée, je m’y ferai. » finit Azylis. Je regarde encore le vide, secoué intérieurement par ses mots. Ma main qui tenait la poche de glace retombe mollement sur le canapé, la poche avec. Un cerveau congelé ne va pas aider beaucoup plus. Me foutre en l’air, cette expression me trotte dans la tête quelques instants. Tout ça est en train de me foutre en l’air et partir … enfin je n’y avais pas pensé. Tout continue de s’embrouiller dans mon esprit. M’éloigner me semble être une bonne idée mais d’un autre côté, je ne suis pas sûr, comme je l’ai dit, que la solitude soit une très bonne idée. Dit celui qui habite tout seul dans son appartement. C’est ce que je disais, je n’ai aucune idée de ce que je veux et étant malade encore moins. « Je sais pas,je sais plus … Je sais plus ce que je veux. Je plus comment faire face à tout ça … » J’ai envie de dormir. Me sentir aussi impuissant me désespère. Toutes les barrières sont tombées, je n’aime pas ça, je n’ai jamais aimé me confier. Je sais plus ce que je dois faire pour essayer d’aller mieux. Je me désespère en fait. La sensation de chaleur revient. J’ai tellement envie que ça s’arrête. « Elle s’appelle Nora, au fait … Ma supposée fiancée. » ai-je dit tout d’un coup en ne sachant pas très bien pourquoi. Pourquoi je viens de remettre ça sur le tapi ? Je perds les pédales. Mes mains tremblent. « Lily … » ai-je soufflé douloureusement, comme si quelque chose bloquait ma gorge. « Je me sens pas bien … et je sais pas comment faire pour que ça s’arrête. »
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MessageSujet: Re: passer ton visage à tabac, qu'enfin plus personne n'en veule ✖ ALEC & AZYLIS passer ton visage à tabac, qu'enfin plus personne n'en veule ✖  ALEC & AZYLIS EmptyMer 12 Sep - 13:16

Du plus loin qu’elle s’en souvienne, Azylis n’avait jamais vu Alec dans un état pareil, aussi faible et mal en point. « Je sais pas … une baisse de régime peut-être. » « Sans aucun doute tu veux dire ! » lacha-t-elle du tac au tac. Et c’était compréhensif. Il y avait d’abord eu la mort de son frère. Puis cette histoire de fiançailles. En oubliant même cette dernière partie, comment était-on supposé se remettre de la mort d’un être cher ? Azylis aurait beau dire ce qu’elle voulait, jamais elle ne se remettrait de la mort de ses parents. Certes avec le temps la douleur s’atténue, mais elle ne disparait jamais complètement. Il y avait cette douleur causée par le choc. La mort, les accidents… aucun préavis, rien. Ça vous surprend et ça vous laisse seul avec votre douleur. Puis il y avait ce sentiment de manque qui ne vous quitte jamais vraiment. Il fallait apprendre à vivre avec le vide laissé par l’absence. Alors il faut du temps. Il parait que le temps guérit toutes les blessures. Tous autant que nous sommes, nous voulons plus de temps. Du temps pour se relever, du temps pour grandir, du temps pour lâcher prise. Du temps. « L’infirmière de mes rêves ... Tu ferais des ravages dans leur tenue de travail. » La jeune femme baissa la tête tout en souriant légèrement alors qu’il posa la poche de glace sur son front. En règle générale, les compliments sont loin de la faire rougir ou même de l’embarrasser. Elle y était habituée, peut-être même qu’elle n’y faisait plus attention les trois quarts du temps. Mais là c’était Alec. Et puis lui rappeler qu’elle faisait des ravages c’était lui rappeler qu’elle en causait tout autant sur sa petite personne et se remémorer les dernières fois qu’il avait franchi cette porte. Ce canapé et un tout autre scénario. Une étreinte passionnée et une température qui grimpait à une vitesse folle. Des gestes précis tout en étant maladroits, des baisers fougueux et fiévreux. Y repenser la faisait sourire même si c’était loin d’être la même ambiance aujourd’hui. « Merci de ta franchise. » « Quand tu veux… » lacha-t-elle en rigolant. Lui dire qu’il avait une sale gueule ou qu’elle avait envie de lui, Azylis n’y voyait pas une grosse différence. Elle le sortait franchement sans réellement réfléchir.
La jeune Ukrainienne finit par lui expliquer sa proposition lacher prise, s’éloigner se reposer… Elle n’affirmait pas que c’était la solution la plus agréable, pour elle comme pour lui, mais si c’était ce dont il avait besoin, elle prendrait sur elle. Après quelques minutes Alec laissa retomber la poche de glace sur la table. « Je sais pas, je sais plus … Je sais plus ce que je veux. Je plus comment faire face à tout ça … » Et elle détestait se sentir aussi impuissante, ne pas pouvoir l’aider, ne rien pouvoir faire de concret pour qu’il ait de nouveau la tête hors de l’eau. « Elle s’appelle Nora, au fait … Ma supposée fiancée. » lacha-t-il subitement. Elle faillit lui demander ce que ça refoutait dans la conversation, pourquoi il en reparlait. Pourquoi même, il mentionnait son nom… Seulement il la coupa avant que quoique ce soit ne sorte de sa bouche. « Lily … » Ce surnom. C’est comme si c’était lui qui la calmait avec ce simple Lily. Parce qu’il n’y avait que lui qui l’avait appelé comme ça et qui l’appellerait toujours comme ça. Lui et seulement lui. Qu’un autre essaie et elle s’énerverait immédiatement. « Je me sens pas bien … et je sais pas comment faire pour que ça s’arrête. » Elle avait presque la sensation que les larmes lui montaient aux yeux. Depuis quand souffrait-elle face à la douleur des autres ? Sans réellement réfléchir elle attrapa Alec de manière à le caler tout contre elle, à la manière d’une mère qui viendrait réconforter son enfant. A cet instant elle se foutait de ce que représentait Alec, elle voulait seulement qu’il se sente mieux, ne serait-ce qu’un peu. Tous deux calés dans le canapé, le corps d’Alec reposant tout contre elle, la jeune femme glissa doucement sa main dans ses cheveux avant de l’embrasser sur le front. « Je te promets que ça ira mieux. Je te le promets. »

FIN

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