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❝These violent delights have violent ends ω Alec & Azylis

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MessageSujet: ❝These violent delights have violent ends ω Alec & Azylis ❝These violent delights have violent ends ω Alec & Azylis EmptySam 26 Mai - 23:15

Je ne sais pas pourquoi mais en ouvrant les yeux ce matin, j'ai eu l'impression que quelque chose allait se passer aujourd'hui. « Réveille-toi la Belle au Bois dormant ! » Oh, réfléxion faites, c'est sûrement le fait que j'ai un nouveau réveil qui me perturbe, c'est à dire, la douce voix d'un de mes colocataires de chambre. La voix d'Ashton me paraît noyée dans le brouillard mais j'ouvre peu à peu les yeux. C'est bien son visage qui apparaît peu à peu en face de moi. Putain, c'est quoi son problème pour me réveiller alors qu'on n'a pas cours aujourd'hui ? « Ton père va faire une attaque cardiaque si t'es en retard. » a-t-il continué. J'ai juste envie de le faire taire à ce moment précis. J'adore ce mec comme j'adore Matthias mais parfois, il me tape sur le système, surtout en ce moment. Je sais pas ce qu'il a ces derniers temps, Matthias m'a dit que Drake lui prenait la tête du matin en soir ... Oh putain ! Soudain, je comprends pourquoi il m'a réveillé. Mon cerveau a fait tilt. Sortie du brouillard. Je me suis redressé en une seconde sur mon lit, absolument horrifié par ma propre connerie. Enfin non, j'exagère peut-être un peu. Disons que si j'avais voulu m'attirer des ennuis, c'est exactement ce que j'aurais fait. Et je l'ai fait. « Pourquoi mon réveil n'a pas sonné ? » ai-je lancé. Pourquoi ? Non mais pourquoi ce genre de merde m'arrive toujours ?Voyant que je suis bel et bien réveillé, Ashton s'est écarté pour aller s'asseoir sur son lit qui se trouve en face du mien. Il est déjà totalement habillé et sûrement préparé à sortir je ne sais où. Matthias n'est même pas là, il doit sûrement être avec Kay. Bref, y a que moi qui suis encore en pyjama, à pioncer comme si c'est un dimanche normal. « Parce que ton portable était presque déchargé quand t'es rentré hier soir et qu'il s'est éteint dans la nuit Einstein. » explique Ashton avec un sourire narquois. Fuck. FUCK ! Oh et puis merde, pourquoi je m'en soucie ? Mon père gueulera un bon coup après moi, comme d'habitude. Il sait faire que ça de toute façon. Quoi que je fasse, il a toujours un truc à redire. Ce n'est pas nouveau, je suis la brebis galeuse de la famille Carter. Enfin, si on oublie Romeo.

J'ai écarté draps et couverture à la volée. Je suis en retard pour le briefing. Ce dimanche n'est pas comme les autres parce que j'ai une mission, en solitaire en plus. Les Ghosts comptent sur moi pour avoir des informations sur une affaire qui piétine depuis deux mois. C'est la première fois qu'on a une chance depuis tout ce temps de faire avancer une affaire de trafique d'armes qui dure depuis trois longtemps. Paraît que le FBI est sur le dos des Ghosts adultes vingt-quatre heures sur vingt quatre. Raison pour laquelle je ne comprends pas pourquoi on m'a choisi pour être celui qui surveille la transaction. Ça doit cacher quelque chose. Les types qu'on surveille depuis des mois ont enfin bougé une oreille. Ils ont un rendez vous en fin de matinée pour rencontrer des acheteurs. Bref, c'est un truc important et je ne suis pas le plus important. Je bondis de mon lit pour aller enfiler la première chose qui me tombe sous la main. Mon vieux t-shirt des Beatles et un jeans. Ca aurait pu tomber sur pire. J'ai échangé mon bas de jogging qui me sert de pyjama contre ça puis, j'ai enfilé une veste et mis des chaussures. A un moment, je me suis même dit que je pouvais encore traîner un peu. En retard de quelques minutes ou un peu plus ... qu'est ce que ça change ? Et puis, ce n'est pas comme si j'étais pas habitué aux colères de mon père et à sa manie de me rabaisser. Je veux dire, par rapport à mon frère Noam, je suis pas grand chose. « Je croyais que tu t'en foutais de ton père depuis la dernière fois ... » a-t-il continué en me regardant de son lit m'agiter comme un con. je lui ai lancé un regard noir. C'est compliqué. Mon père et moi c'est ... compliqué. Vraiment, ça fait une minute que je suis réveillé donc pour le moment, je n'arrive pas à trouver d'autres mots pour qualifier notre relation. Ma maladie y est définitivement pour quelque chose. Sûr que quand vous vouliez le parfait petit soldat et que vous vous retrouvez avec quelqu'un qui est supposé avoir une maladie respiratoire ... dommage hein ?

Je suis surtout de ma chambre un peu précipitamment en saluant Ashton une dernière fois puis, je me suis dirigé en direction de la salle de briefing qui se trouve au sous-sol du manoir. Les étages où les chambres se trouvent sont souvent calmes à cette heure-ci, en plus un dimanche. les gens dorment encore, sont en mission ou passent leur temps au rez-de-chaussée ou bien en ville. Je me suis retrouvé rapidement dans l'ascenseur pour aller au sous-sols. Soupir. L'impression que cette journée ne va pas être simple revient. Je me pose à nouveau des question sur la raison pour laquelle je suis celui qui va surveiller la transaction pour avoir de nouvelles info. Depuis que mon frère est de retour d'entre les morts, c'est lui qui a toute l'attention, j'étais persuadé qu'il irait. Ou du moins, qu'il airait avec moi pour me chaperonner mais apparemment, il fallait quelqu'un de totalement nouveau pour ça. Quelqu'un qui ne pourra pas être reconnu pour sur place. Apparemment c'est tombé sur moi. Je suis arrivé en salle de débriefing avec dix minutes du retard. Mon père et mon oncle Victor sont là, tous les deux le visage fermé et les bras croisés. Il a bien sûr gueulé un bon coup mais il a fini par s'en remettre, comme d'habitude, et j'ai laissé passé l'orage. J'ai eu le droit à tout le récapitulatif depuis le début de l'affaire. Les hommes que je vais trouver sur place ne seront que des sous-fifres de l'homme qui est à la tête de ces trafiques d'armes. Il revend aux ennemis des États-Unis leurs propres armes. Quand j'ai demandé à mon père et mon oncle comment on pouvait échanger en pleine rue, en public, de l'argent contre des armes, ils m'ont répondu que le FBI et nous pensons qu'ils ont diversifié leur trafique. Soit armes plus petites, soit ... autre chose d'aussi dangereux comme des secrets militaires et tout ça. Ils m'ont redit et redit que je dois seulement observer et surtout, les suivre histoire de voir où ils vont ensuite. Mon père et mon oncle n'ont tellement pas confiance en moi, on dirait qu'ils pensent que je vais faire une connerie de débutant. Ils oublient les trois quarts du temps que je suis entraîné à être un Ghost depuis toujours.

En sortant du manoir, j'ai croisé Isaac. Il me souhaite bonne chance pour aujourd'hui. Putain, pourquoi tout le monde me souhaite bonne chance comme si j'allais à un tournoi de foot ou passer un examen de fin d'année ? Je sais que ça fait longtemps que je n'ai pas eu de mission en solo mais quand même ! J'ai été récupéré ma voiture sur le parking du manoir. L'air est étouffant aujourd'hui. Même un simple t-shirt me donne trop chaud. Le soleil est déjà haut. Le ciel est bleu. Bref, une belle journée en soi. Je parie que beaucoup vont la passer étendu sur les pelouses ou à la plage. Ouais en fait ça me fait chier de devoir rester trois plombes en ville à attendre le moment où ils vont se pointer. Parce que bien sûr "en fin de matinée" est la seule indication qu'on a. Je monte dans ma voiture et la démarre pour partir vers Staten Island. Bien sûr l'échange de ne peut pas se passer à Manhattan, non faut que ce soit à Staten Island, en rase campagne. Nouveau soupir. Mais forcément au bout d'un moment, mon esprit commence à penser à une certaine blonde et tout de suite, je me suis mis à sourire. C'est comme si penser à elle était ... réconfortant. Réconfortant si on oublie tout le reste, c'est à dire qu'elle est une Spy et moi un Ghost, ce qui signifie gros problèmes en perspective. J'ai secoué doucement la tête. Je suis en mission, ce n'est pas le moment de penser à elle. J'ai toujours du mal à me reconcentrer ensuite. Si Noam savait, il se foutrait bien de ma gueule. Je débarque sur l'île après quelques minutes de trajet. J'ai garé ma voiture à quelques mètres du lieu de la transaction. Oui parce qu'on a le lieu mais pas l'heure évidemment. Du coup j'ai marché un peu. Vraiment pas l'habitude d'aller dans ce coin de New-York, mais je suppose que je vais devoir faire avec. D'un oeil discret, je regarde les passants avec l'envie d'en finir au plus vite. Bien, nous y voilà. Le lieu dont on m'a parlé est juste sur le trottoir d'en face, à un coin de rue, devant une librairie. Heureusement, il y a un arrêt de bus sur le trottoir où je suis et donc, un banc. Ce qui fait que je peux observer l'endroit sans trop attirer l'attention. Enfin normalement. Je vais voir les horaires de bus. Le prochain arrive dans vingt minutes. Autant dire que si la transaction se passe après ... parce qu'un type qui attend le bus et au final, ne le prend pas, ça fait suspect. Tant pis. Je trouverai une solution quand le moment viendra. Du coup je me suis assis, et j'ai sorti mes oreillettes et mon Ipod, mais je ne l'ai évidemment pas allumé. J'ai juste mis les oreillettes pour mieux me fondre dans la masse. Silence. Même son avis de me casser parce que le banc est en plein soleil et que je crève déjà de chaud me tente, je reste concentré au maximum sur mes objectifs du jour. Maintenant, reste plus qu'à attendre.
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MessageSujet: Re: ❝These violent delights have violent ends ω Alec & Azylis ❝These violent delights have violent ends ω Alec & Azylis EmptyMar 5 Juin - 0:53

Il était plutôt exceptionnel pour Azylis de se coucher aussitôt. Ne pas sortir, rien avoir de prévu et surtout, ne s’incruster nulle part. Sa journée avait été relativement épuisante, mais par-dessus tout, le moral n’était pas au top. En tout cas, elle avait connu nettement mieux. Toute cette histoire de fiançailles d’Alec la fatiguait au plus haut point. Elle avait beau dire à qui voulait bien l’entendre que ça ne la touchait pas le moins du monde et que c’était ses affaires à lui, c’était un sacré tissu de conneries. Ca la travaillait et l’angoissait. Il était hors de question que le mec qu’elle aime épouse une autre femme seulement parce que leurs parents n’avaient définitivement pas changé d’époque. Parce que oui, elle aimait toujours Alec. Et ça serait sans doute encore le cas pour un bon nombre d’années, même si l’avouer avait tendance à l’agacer plus qu’autre chose.
Calée dans son lit, son chat allongé à ses côtés, les yeux rivés sur la télé, la jeune Ukrainienne s’assoupit doucement sur les images du soap qui passait. Un épisode qu’elle avait bien vu une dizaine de fois tant les diffusions étaient fréquentes.

DREAM


Azylis émergea doucement de son sommeil en sentant les rayons du soleil lui chatouiller le visage. Etouffant un bâillement, elle s’étira avant de relever le drap qui la couvrait. C’est en nuisette qu’elle se rendit jusqu’à une chambre où attendait sagement, assise dans son lit, une adorable petite tête blonde. Des anglaises dorées, des yeux azurs et un regard qui lui rappelait définitivement son père. La jeune Ukrainienne ne put s’empêcher de sourire en voyant sa fille. Dès qu’elle posait les yeux sur elle, elle voyait Alec –en partie du moins- et toutes les bonnes choses qui avaient pu lui (leur) arriver malgré tous les obstacles qu’ils avaient pu rencontrer et qu’ils rencontreraient. Parce qu’elle le savait, ils n’étaient pas au bout de leur peine même s’ils tentaient de garder cette paternité secrète.
Prenant sa fille dans ses bras, Azylis se dirigea jusque dans la cuisine où elle posa Isobel dans son siège. Makena débarqua alors, fraichement réveillée, elle aussi dans la cuisine. Les deux jeunes femmes avaient été colocataires à l’université. Et elles avaient prolongé l’expérience après la naissance d’Isobel, mais délaissant leur petite chambre pour une adorable maison à Staten Island, non loin –évidemment- du manoir des Spies. Makena déposa une bise sur la joue de la tête blonde ainsi que sur celle de son amie. « Dis moi, t’as rien aujourd’hui ? Ni mission ni entrainement ? » demanda Azylis à sa colocataire. « Non pas que je sache, pourquoi ? » lui répondit-elle curieuse. « Ca t’embêterait de t’occuper de la petite disons quelques heures ? J’avais totalement oublié qu’il fallait que j’aille voir mon père. » La brune secoua alors la tête, lui précisant ainsi qu’il n’y avait aucun soucis.

A peine une heure plus tard, la jeune Sadovski quitta la maison, nan sans un pincement au cœur, il lui était toujours aussi difficile de laisser sa fille, et ce, même à Makena en qui elle avait pourtant une totale confiance. Seulement elle avait aussi appris que prendre sa fille avec elle constamment n’était pas la meilleure des solutions vu ses activités. Et aujourd’hui, la visite à son paternel n’avait rien d’une visite de famille.
Se rendant à pied jusque dans le centre ville, Azylis ne se pressa pas, préférant de loin profiter du soleil qui tapait. S’arrêtant devant une librairie, elle examina les livres en vitrine. Hunger Games. Ca la faisait sourire tous ces bouquins où il était question de survie. Mais rapidement son regard fut attiré par le reflet qu’elle vit dans la vitrine. Elle y voyait une silhouette largement connu. Son cœur fit un bon et un sourire s’installa sur ses lèvres. Ni une, ni deux, elle traversa la rue pour le rejoindre dans l’abri bus. Il semblait distrait. A quoi pensait-il ? Que regardait-il ? Peu importe, Azylis se posta devant lui comme si c’était la chose la plus naturelle et normale à faire. Ils étaient censés se détester, voire même ne pas se parler. Mais la réalité était tout autre. Et pour le moment, peu lui importait que l’un des deux camps ne les surprennent. « Alec… » dit-elle avec un sourire. « Je te dérange ? » demanda-t-elle en se mordillant la lèvre inférieure.

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MessageSujet: Re: ❝These violent delights have violent ends ω Alec & Azylis ❝These violent delights have violent ends ω Alec & Azylis EmptyDim 10 Juin - 21:02

Je repense à mon père. Ashton a eu raison de me rappeler que je répète souvent que je n'en ai plus rien à faire de lui. Quand on a une famille comme la mienne, c'est impossible de dire qu'on s'en fout et de vraiment le faire. Ma famille est comme la famille royale d'Angleterre sauf que c'est au niveau des Ghosts. Et j'avoue que la plupart du temps, ça me fait bien chier, parce que bonjour les principes à la con. Mais j'ai beau dire ... Je me passerais bien de la partie dite "adulte" de ma famille et à la rigueur, j'accepterais de garder mon frère et mes cousins. Ouais, même Romeo, parce que sans lui Vega serait totalement malheureuse. Même Romeo n'a pas pu se défaire des Carter après tout ce qui est arrivé, alors je doute pouvoir réussir. Je suis un Carter, pur Ghost comme le reste de ma famille depuis plusieurs générations. J'ai l'impression de n'être personne d'autre. Enfin si, quand je suis avec Azylis, je me sens différent, mais la famille ... nos clans sont toujours en arrière-fond. J'ai levé les yeux vers le ciel dégagé en pensant à Isobel et elle. Les choses ont bougé depuis les premiers regards et les premières paroles échangées, c'est presque affolant. Je secoue légèrement la tête et me mord l'intérieur de la joue pour revenir sur terre et enlever les images de ma fille et de sa mère que j'aie dans la tête. Ma fille ... Bref. La mission. La rencontre. Le trafic. C'est ce que j'ai dit, la famille et le clan, on en revient toujours à ça. Même si le terrain me manque souvent ces derniers temps, je me dis que des fois, je m'en passerais. Rien ne remplace l'adrénaline du terrain, dirait ma cousine Madeleine. Elle n'a pas tort, mais le truc c'est qu'elle n'a pas encore de gosse elle. Ma cousine a des gros problèmes de toute façon à gérer sa vie privée. Je peux bien parler, à une époque, j'étais pire avec Azylis. Notre histoire a été un bordel sans nom avant que les choses ne prennent des allures plus ... calmes. Hum ... oui, j'ai dit qu'il fallait que je me concentre sur cette fichue mission.

Du coup je me suis installé à mon poste d'observation, autrement dit un vulgaire banc d'arrêt de bus, oreillettes vissées sur les oreilles pour faire croire que ... laissez-tomber. Il fait juste hyper chaud et faut vraiment que la transaction se passe au plus vite pour que je puisse bouger et les suivre. Si je réussis à mener ce projet à bien, mon père et mes oncles me fouteront peut-être la paix. Ce qui voudrait dire plus de liberté et plus d'occasions de les voir toutes les deux. Mais non, dans ce coin paumé de New-York, rien d'inhabituel. Juste des passants, des gens du coin qui se baladent un dimanche matin. Soupir. C'est la phase la plus chiante d'une mission : l'attente. Et puis faut dire que je suis moins patient que par le passé. Tout change avec le temps. Il y a une librairie juste devant mon poste d'observations. J'irais bien y faire un tour mais ce n'est pas vraiment le moment. Mes yeux ont fait le tour des environs pour la énième fois d'une façon la plus naturelle possible. Mon esprit est focalisé sur une seule chose : la mission, raison pour laquelle e dois rester attentif. Attentif au moindre mouvement, à la moindre personne qui sortirait du lot comme cette blonde qui traverse la rue ... Hein ? « Alec… » a-t-elle fait en s'avançant vers moi. Azylis. Ouah ... J'étais tellement dans mon truc que je mets un certain temps avant de réaliser qu'elle est bien là, devant moi. Tout simplement parce que je ne pensais pas la voir aujourd'hui, pas du tout, que du coup, je suis surpris et que ... « Je te dérange ? » a-t-elle demandé. Je suis revenu sur terre. Elle se mordille la lèvre inférieure, qu'est ce que je peux aimer quand elle fait ça. J'ai enlevé mes oreillettes et un large sourire est apparu sur mon visage. C'est quand même très surprenant mais le moindre moment où on peut se voir et un moment à saisir. On ne sait jamais quand sera exactement le prochaine. Je me suis levé du banc.« Bien sûr que non. » ai-je soufflé car c'est la première réponse qui me vient à l'esprit. Seulement en prononçant les mots, j'ai senti que c'était comme qui dirait, une mauvaise réponse. Mission de merde. Famille de merde. Mon sourire a légèrement disparu, remplacé par une espèce de grimace. « En fait ... je suis en pleine mission. » ai-je avoué en levant les yeux au ciel pour lui faire comprendre que je m'en passerais bien si je pouvais. Je m'en passerais bien surtout si elle est là. Je me suis approché d'elle pour l'embrasser mais un vieux réflexe m'a fait stopper net. L'habitude de ne jamais vraiment se laisser aller en présence d'autres personnes et à New-York. Le nombre de fois où à l'université, on s'est croisés en devant faire attention à ne rien laisser paraître. Jamais libres de ses mouvements, toujours sous contrôle pour ne pas déclencher la troisième guerre mondiale. Je sais qu'on n'est pas les seuls dans ce cas mais à mon avis, on est les seuls avec un enfant. D'ailleurs, la seule seule personne qui manque pour que tout soit parfait, c'est Isobel. Malgré mon sale réflexe, mes lèvres sont parvenues jusqu'aux siennes avec certes, quelques secondes de retard mais je me suis repris. J'ai même fait durer les choses si ça peut me faire pardonner, avant de m'écarter un peu. « Et c'est une très mauvaise chose pour ma concentration que tu sois là. » ai-je souri. Ça c'est peu de le dire. La transaction aurait eu lieu maintenant, j'aurais tout foiré mais en même temps, impossible de ne pas réagir autrement. Je me rassois sur le banc sans la quitter des yeux. La voir est tout ce dont j'ai besoin. « Ça va toi ? Et Isobel ? »
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MessageSujet: Re: ❝These violent delights have violent ends ω Alec & Azylis ❝These violent delights have violent ends ω Alec & Azylis EmptyDim 1 Juil - 19:29

« Bien sûr que non. » dit-il rapidement avant que son sourire ne s’efface alors qu’elle lui demandait si elle ne gênait pas. « En fait ... je suis en pleine mission. » avoua-t-il finalement en levant les yeux au ciel ce qui la fit sourire. Les missions… Leur quotidien. Quotidien qui avait d’ailleurs été allégé depuis la venue d’Isobel. Les Spies considéraient qu’il était important ‘pendant un temps’ –à comprendre ici, pas trop longtemps non plus- que la jeune femme s’occupe de sa fille comme il se le devait. Alors elle devait se contenter de mission zéro danger, enfin autant que ça pouvait exister. De la surveillance de débutant ou superviser les nouvelles recrues. C’était d‘ailleurs cette dernière tâche qui l’emmerdait au plus haut point. Azylis n’avait jamais eu l’âme d’une baby-sitter et encore moins d’un mentor. Elle détestait les flemmards, les gens imbus d’eux-mêmes et es grandes gueules, bien qu’à une certaine époque elle aurait très bien pu se retrouver dans ces trois catégories à la fois. Elle ne supportait pas ces jeunes recrues qui pensaient tout savoir et qui se croyaient meilleurs que tout le monde. Certains étaient pourtant vraiment bons et réellement prometteurs, mais leurs egos l’exaspéraient au plus haut point.
Cependant, la jeune Ukrainienne avait besoin de ses missions, elle avait besoin d’action et d’être sur le terrain. C’est ce qu’elle avait toujours connu. Et même si désormais les choses étaient différentes de par la venue au monde d’Isobel, elle ne pouvait se résigner à faire une croix sur l’autre partie de sa vie. « Hum ça va être drôle ! » lâcha-t-elle avec un grand sourire alors qu’Alec se rapprochait d’elle pour l’embrasser. Elle le vit pourtant hésiter. Les bonnes vieilles habitudes qui repointaient le bout de leur nez. Ne pas s’embrasser, se toucher, se sourire en public… Constamment surveiller ses arrières, la moindre oreille qui traîne ou le moindre regard suspect. Mais finalement ses lèvres vinrent se poser sur les siennes. « Beau rattrapage » dit-elle amusée en parlant du baiser. Ils en avaient parcouru du chemin depuis leur premier échange. Elle se demandait d’ailleurs comment ils avaient fait pour y arriver ou même pour être toujours en vie. Elle se demandait comment ils avaient fait pour avoir ce petit ange blond nommé Isobel… Si on lui avait peint ce tableau il y a quelques années de cela, elle vous aurait rigolé au nez et n’y aurait pas cru. Qui l’aurait imaginé mère ? Azylis Sadovski, un caractère bien trempé, une belle garce mais qui ne garde aucune attache. Comme on dit, no feelings, no pain. Ca avait rythmée sa vie pendant des années. Jusqu’à c’que cette gueule d’ange de Ghost ne croise sa route. Elle n’arrivait toujours pas à déterminer si c’était une bonne ou une mauvaise chose, mais peu importe, elle ne regrettait rien. Azylis avait toujours foncé sans réellement se soucier des connaissances. Elle fonçait et ensuite elle s’accommodait des quelques conséquences.
Le beau Carter se rassit sur son banc sans la lâcher du regard. Avait-il peur qu’elle ne s’évanouisse dans la nature en un battement de cils ? « Et c'est une très mauvaise chose pour ma concentration que tu sois là. » Un grand sourire vint illuminer le visage de la jolie blonde alors qu’elle se plaça en plein dans le champ de vision d’Alec. « … vraiment bête hein… » lâcha-t-elle en se mordillant la lèvre inférieure. Toujours avec son air malicieux, Azylis vint s’assoir sur le jeune Carter, à califourchon, face à lui. Attrapant ses mains, elle les plaça sur ses propres hanches avant de glisser ses mains autour du cou d’Alec. « Ou on pourrait faire beaucoup mieux que de la surveillance… » La provocation… Sans doute la marque de fabrique de la jeune Ukrainienne. Et c’est ce qui les avait conduit jusque là. Elle l’avait provoqué, encore et encore, elle l’avait poussé à bout, pour qu’ils en arrivent là où ils étaient aujourd’hui. « Ça va toi ? Et Isobel ? » Un sourire plus doux vint se poser sur les lèvres de la jeune femme. « Ca va… Je tiens pas en place mais ça va… Et Isobel… » elle rigola « elle te ressemble de plus en plus. Ton regard. Cette lueur que t’as… Vous avez la même. » Une lueur espiègle, attendrissante et qui faisait craquer tout le monde.
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MessageSujet: Re: ❝These violent delights have violent ends ω Alec & Azylis ❝These violent delights have violent ends ω Alec & Azylis EmptyJeu 12 Juil - 23:45

Tout ce qu'on a pu traverser tous les deux ces derniers mois. Tout seuls en plus, sans personne pour nous soutenir. Toujours à garder le secret, toujours à faire attention. Dans les coups durs qui concernaient l'autre ... toujours obligé de mentir, toujours obligé à garder toute la douleur en nous sans possibilité de la faire sortir. Au bout d'un temps, ça peut rendre fou et j'ai eu l'impression que ça m'arrivait un certain nombre de fois d'ailleurs. De toute façon, on savait dans quoi on s'engageait. Justement, ça aurait dû nous faire peur, comme un panneau sens interdit devant une ruelle. Ne vous aventurez pas là-dedans parce que vous risqueriez gros. C'est exactement ça en fait. On a risqué gros et on risque toujours gros. Personne ne sait et personne ne doit savoir, parce que sinon ... Ça serait le chaos, surtout avec Isobel. Bon je sais bien qu'elle n'est pas la première enfant à être née en ayant un parent dans chaque camp mais ... Enfin quand je n'ai jamais pensé vivre cette situation un jour. Moi, avec une Spy ? Pas question que je tombe dans ce piège comme d'autres. J'ai jamais aimé Roméo et Juliette et tous leurs potes du même genre. Tout ça pour dire que c'est la merde et pourtant ... pourtant Isobel est là. Encore aujourd'hui, j'ai du mal à y croire et quand j'y pense, j'ai souvent un sourire crétin accroché au visage. Je ne sais pas comment on a fait n'empêche, malgré tout ça, malgré la guerre entre nos clans, trouver le moyen d'avoir un enfant. Et les autres ne sont toujours au courant de rien. Enfin je soupçonne Vega de se douter d'un truc. En grande pro des histoires d'amour, foireuses ou pas, ma cousine a tendance à avoir du nez pour ce genre de chose. Il y a eu des moments très difficiles à vivre mais il y a aussi des moments plus tranquilles, presque de paix -presque car dans notre situation, on l'est jamais vraiment-. Des moments comme celui actuellement. Malgré ma mission, il n'y a personne, ni Ghost ni Spy pour nous empêcher d'agir normalement. Parce que ce qu'il y a de normal c'est elle et moi, quoiqu'en dise les listes et tous les autres papiers de l'administration. Alors la voir, juste devant moi, alors que nous sommes juste tous les deux, comme si nous étions des gens normaux ... C'est souvent tout ce que je demande dans une journée.« Hum ça va être drôle ! » a-t-elle dit quand je lui ai parlé de ma mission. Bien sûr, elle s'en fiche, je m'en suis douté. Azylis a toujours eu un certain goût pour le danger. Avec un sourire, j'ai levé les yeux au ciel. Peu importe que j'essaie de lui faire comprendre que cette mission est importante, je sais déjà que ce sera inutile. De toute façon, maintenant qu'elle est près de moi, aucune chance que je la laisse s'éloigner.

Du coup je me suis levé pour l'embrasser mais mes vieux réflexes ont repris le dessus quelques instants. On a tellement été conditionné, on a tellement été habitué à faire attention et à se retenir en présence des autres que parfois ... agir naturellement n'est pas facile. « Beau rattrapage » a-t-elle murmuré quand nos lèvres se sont finalement séparées. Nouveau sourire en ayant la confirmation qu'elle a remarqué mon hésitation. Il faut que je me relaxe. Personne ne peut nous voir. Les Spies comme les Ghosts ne vont pratiquement jamais à Staten Island le dimanche. Enfin faut que je me détende mais complètement non plus. Je me force à garder la mission en tête, même si avec Lily à proximité ... ça risque d'être plus compliqué que prévu. Moi qui ai voulu vraiment assurer sur ce coup, je commence à avoir des doutes. J'ai fini par me rasseoir sur le fameux banc. Remettre de l'ordre dans ma tête, repenser à l'objectif ... Bordel, comment encore après tout ce temps a-t-elle le pouvoir de me mettre la tête en vrac ? Julian dirait que je suis fragile comme garçon. Il peut bien parler vu comme Cleo le mène à la baguette. Tout ça pour dire que tout ça, malgré tout le temps qui a passé, malgré Isobel ... rien ne s'est atténué. Ni les sentiments, ni les sourires, ni le bonheur à chaque fois qu'on se voit, ni la douleur. C'est étrange quand j'y repense. Ça s'explique peut-être par le fait que nous ne pouvons pas nous voir quand on veut comme la plupart des couples, et que quand on se voit la plupart du temps, on est obligés de rester à l'écart, de faire semblant de ne pas savoir alors que c'est tout le contraire. Du coup, à chaque fois qu'on se retrouver, c'est comme si on avait beaucoup de temps à rattraper. Azylis et moi manquons toujours de temps, encore plus depuis l'arrivée d'Isobel et malheureusement, ça n'est pas près de changer.

Quand je lui fais partager mon "problème" de concentration quand elle est là, elle ne fait que sourire, mais quel sourire ... J'espère que la petite en héritera. En tous les cas, elle semble prendre la situation très bien, voire trop bien. « … vraiment bête hein… » murmure-t-elle en se mordillant la lèvre. Nous nous sommes fixés quelques instants. Sa manie de se mordiller la lèvre, je ... Okay mon grand, calme-toi. Il fait déjà chaud alors n'en rajoute pas. Ouais, c'est à Azy qu'il faut dire ça. C'est dingue que ... enfin elle me fait toujours autant de ... trucs qu'au premier jour. Je suis vraiment perdu hein ? Je l'ai regardée, les yeux légèrement plissés à cause du soleil, pour répondre sur le même ton qu'elle a employé, c'est-à-dire plein de sous-entendus. « Ça tu l'as dit ... » ai-je fait tout aussi malicieux. Puis, je l'ai regardée commencer à mettre son plan en marche. Cette aveux sur ma déconcentration en sa présence va me couter très cher je le sens. Je l'ai laissée faire, souriant légèrement et encore, je me mords l'intérieur de la joue pour me retenir. Je sens avec délice les courbes de son corps contre les miennes, son odeur. A califourchon sur moi, sur un banc en plein New-York, on a presque l'air d'un couple d'étudiants normal. Si les gens savaient ... Je me laisse faire, je la laisse me posséder comme c'est le cas depuis des mois, comme un mec pourrait laisser faire sa copine, comme un père qui laisserait faire la mère de sa fille. Elle place mes mains sur ses hanches et enroule ses bras autour de mon cou. Je ne la quitte pas des yeux. « Ou on pourrait faire beaucoup mieux que de la surveillance… » fait-elle d'un ton provoquant en rapprochant son visage très près voire trop près du mien. J'aime ce moment de jeu qui me rappelle nos débuts, quand on se tournait autour sans jamais vraiment sauter le pas. « Qu'avez-vous en tête mademoiselle ? » ai-je demandé tout en sachant très bien ce qu'elle a en tête. Han, si elle savait que ce qu'elle a en tête me tente beaucoup plus que cette saleté de mission. Ma motivation a tout faire bien pour une fois vient de retomber d'un coup. Mais nos moments tous les deux sont tellement espacés, tellement irréguliers parfois que quand la chance s'en mêle ... comment refuser une telle opportunité ? Toutes mes barrières pour résister sont en train de tomber. Ç’a a été à mon tour de me mordre la lèvre. Elle est vraiment la plus forte à ce niveau, y a pas de doutes. C'est sûrement de cette façon que nous en sommes arrivés là aujourd'hui. Quand je mentionne Isobel, son sourire change et se fait plus doux, plus maternel. Le genre de sourire que je n'aurais jamais pensé voir un jour sur son visage quand on s'est rencontrés et encore moins, en quelque sorte, le partager. « Ça va… Je tiens pas en place mais ça va… Et Isobel… » dit-elle presque en riant. Ça, le fait qu'elle ne tienne pas en place, je l'imagine sans trop de mal la connaissant. Sa grossesse et l'arrivée d'Isobel l'ont mise un peu sur le banc de touche de Spies. Sauf qu'elle n'est pas du genre à se tourner les pouces et à ne pas être sur le terrain. « elle te ressemble de plus en plus. Ton regard. Cette lueur que t’as… Vous avez la même. » murmure-t-elle. Sourire, presque gêné, je baisse les yeux quelques instants. Gêné n'est pas vraiment le mot, c'est juste que ... je sais pas. Ça m'a fait quelque chose à l'intérieur, ça m'a perturbé quelques secondes. Azylis ne s'est jamais imaginée devenir mère, je ne me suis imaginé devenir père. Quel couple on fait hein ... Parfois je me dis qu'on ressemble à deux ado un peu paumés dans un monde d'adultes. Après, je me dis qu'avec tout ce qu'on a vécu ... et puis Lily qui s'occupe toute seule d'Isob ... Ma plus grande douleur dans tout ça c'est la sensation d'être spectateur. De ne pas avoir pu être présent à chaque instant de sa grossesse, de ne pas pouvoir l'aider à s'occuper de la petite au quotidien ... C'est douloureux de la voire une heure toutes les semaines un peu près et de m'en séparer ensuite. J'aurais aimé qu'elle soit ici, avec Azy et moi mais ... tant pis. Au moins, Azylis est là. « Faut pas qu'elle me ressemble trop ... Je veux qu'elle ait ton sourire ... » Et un tas d'autres trucs mais ça serait trop long de faire la liste. J'ai pris une légère bouffée d'air en me disant que, si on oublie la mission et tout le reste, il faut profiter de ce moment tous les deux avant qu'on soit obligés de reprendre nos vies chacun de notre côté. Elle est toujours à califourchon sur moi. « T'es le Diable en personne, tu le sais ça ? » ai-je susurré lentement. On dit souvent que les Ghosts sont des anges -ce qui est totalement faux- d'ailleurs- et que les Spies sont des démons. Pour moi, elle est carrément la tentation incarnée et je parie qu'à cet instant où elle essaie de me détourner du droit chemin de ma mission, elle le sait très bien. Mes mains ont commencé à bouger, quittant ses hanches pour remonter dans son dos sans rompre le contact. Il n'y a pas de raison pour qu'elle soit la seule à s'amuser. Mes mains ont caressé son dos par-dessus le tissu des vêtements avant qu'une ne remonte progressivement pour s'arrêter sur sa nuque. « Si je rate cette mission, je vais me faire tuer ... tu devras vivre avec ça sur la conscience jusqu'à la fin de ta vie, j'espère que tu y es préparée. » ai-je murmuré avec un sourire mais néanmoins ... sérieux. Voilà la principale différence entre elle et moi. Différence source de nombreuses disputes entre nous. Azylis, en force de la nature a toujours su passer outre les règles sans trop le regretter, à agir en se moquant des limites imposées par les adultes. Moi malheureusement c'est différent, j'ai l'art de me prendre la tête à cause de ça et de le prendre au sérieux.
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MessageSujet: Re: ❝These violent delights have violent ends ω Alec & Azylis ❝These violent delights have violent ends ω Alec & Azylis EmptyMar 7 Aoû - 18:07

Azylis et Alec étaient aussi différents que l’on pouvait l’être. Elle était l’impulsivité même, alors que lui réfléchissait à ses moindres gestes, à sa moindre action. Elle se foutait des conséquences tandis qu’il ne pensait qu’à ça. Ils étaient le Ying et le Yang. L’un chez les Spies, l’autre chez les Ghosts. Les premiers étaient comparés à des démons, alors que les seconds faisaient offices d’anges. Elle était la passion, il était la raison. Autant d’éléments comparatifs qui les opposaient mais qui, aussi, les faisaient se compléter. Cependant, jamais, Azylis ne se serait imaginé une telle vie, encore moins la partager avec Alec. Eux, avec un enfant ? Qui l’aurait cru… Certainement pas elle, pas eux. Ils en auraient rigolé, se moquant de l’imagination un peu trop fertile de la personne qui leur aurait balancé ça. Et pourtant, Isobel était bel et bien là. Un petit ange blanc qui avait tenait autant de son père que de sa mère. Malheureusement pour la petite, elle ne voyait son père que rarement. Leur travail les y contraignait. Personne ne savait qu’Alec était le père d’Izzie. Ca n’aurait fait qu’empirer les choses pour eux. Et pour elle. C’était donc Azylis qui s’en occupait la majeure partie du temps. Sans pour autant oublier les droits qu’avait Alec. Elle savait que la situation était loin de lui convenir. Tout comme à elle d’ailleurs. Elle aimait le jeune Carter plus que ce qu’elle ne l’avait jamais avoué. A ses yeux aucun mot n’était capable de retranscrire la force et la passion de ses sentiments… Alors forcément, le voir seulement quelques par semaine tout en restant sur ses gardes était douloureux. Qui plus est, elle voulait que leur fille connaisse aussi bien son père qu’elle-même. Elle voulait qu’elle ne manque de rien. Et puis, Alec avait tout autant le droit de profiter de leur fille. Cette foutue situation était ce qu’elle était qu’à cause d’une foutue liste, à cause des clans, et d’une guerre qu’ils se livraient depuis des décennies. Il ne fallait pas se leurrer, Azylis aimait ce qu’elle faisait. De toute façon, elle était faite pour ça. Se battre, missions, l’espionnage… Et même tuer. Qu’on se le dise, certains étaient faits pour aider les autres, et bien la jeune Ukrainienne était faite pour mettre fin à des vies. Sans grand remord jusqu’à maintenant. C’est ce qui l’avait amené chez les Spies : un manque de moral et de compassion flagrant. Mais ce qui lui faisait défaut, Alec en débordait. Ils se complétaient vraiment. Seulement, cette guerre qu’ils se livraient, elle n’en comprenait plus tellement les motivations qu’ils avaient. Les Ghosts censés faire des missions pour le bien de tous, de la population, et pas pour le plus offrant… Quelle belle connerie. Ils se perdaient tous, et au final cette opposition dans laquelle ils s’étaient retrouvés pendant des années n’étaient plus aussi nettes. Ca n’était plus blanc et noir, mais un sacré nuancé de gris.
Cependant ils étaient loin de pouvoir décider ou même de changer les choses à ce niveau là. La seule chose qu’ils pouvaient faire, vivre leur vie tout en étant prudent. Prendre des risques mais toujours regarder par-dessus son épaule. C’est le choix qu’ils avaient fait. C’est le choix qu’Azylis les avait forcés à faire. Après tout, c’était elle la plus irréfléchie et impulsive des deux. C’était elle qui prenait des risques inconsidérés et qui jouait la carte de la provocation à longueur de temps.

Alec lui avait avoué qu’il était mission. Grosse erreur. Elle se donnait presque pour mission de l’en déconcentrer et il s’en rendit compte bien vite. « Ca tu l’as dit… » lui répondit-il avec autant de sous-entendus qu’elle. C’est alors qu’elle prit place sur lui, à califourchon, en prenant soin de placer les mains d’Alec sur ses propres hanches. L’allumer en pleine mission ? Ca serait loin d’être la première fois. Et elle se foutait plus ou moins totalement de l’importance –ou du peu d’importance, elle n’en savait rien- qu’avait cette mission pour les Ghosts. La jolie blonde avait toujours aimé jouer, surtout à leurs débuts. Elle était passée maître dans l’art d’engager des jeux. « Qu’avez-vous en tête mademoiselle ? » « Hum… » lacha-t-elle en passant sa main dans les cheveux du Ghost pour finalement rapprocher son visage du sien. Elle posa ses lèvres sur les siennes pour l’embrasser tendrement. « Quelque chose comme ça. » ajouta-t-elle avant de l’embrasser avec plus d’entrain. Son corps s’était naturellement collé à celui d’Alec. Comme un rituel qu’elle n’était pas prêt d’oublier, le corps du jeune homme appelait inlassablement –et toujours avec la même passion- le sien. « Puis encore ça, et je te laisse imaginer la suite… » dit-elle finalement, malicieuse, avant de l’embrasser une nouvelle fois. La jeune Sadovski aurait pu rester ainsi pendant des heures ou même des jours, la seule chose comptant étant Alec. Leurs moments étaient si rares que chacun de leurs moments devenaient en quelques sortes de plus en plus douloureux à chaque fois. Elle aurait voulu que juste une fois, le temps s’arrête et qu’ils ne soient que tous les trois : Alec, Isobel et elle. Une famille normale, tout ce qu’il y a de plus banal. Aucune menace de mort ou de torture. Pas de métier dangereux dans lequel on risquait sa vie à chaque pas en ville. Pas de supérieurs qui avaient un droit sur chacune de leurs décisions. Elle aurait voulu que le temps s’arrête et qu’ils profitent de ce qu’ils avaient réussi à accomplir malgré toutes ces foutues statistiques qui leur démontraient que c’était voué à l’échec.
Alec baissa les yeux, presque gêné, lorsqu’elle lui avoua que leur fille avait son regard. Ce regard pétillant qui la faisait fondre –elle autant que les autres à vrai dire. Ca fit sourire la jeune femme d’autant plus. Il était craquant. C’était dans ce genre de moment que son cœur s’emballait. Des moments simples mais qui lui prouvait qu’elle n’était pas qu’une simple machine horriblement douée pour combattre. En fait, elle savait ce qui la rattachait encore son humanité. Elle savait que ce qui ne l’avait pas rendu tel un robot, c’était Alec.Et plus récemment Isobel. « Faut pas qu’elle me ressemble trop… Je veux qu’elle ait ton sourire… » Un sourire en coin s’afficha sur les lèvres d’Azylis. Elle se retint de ne pas balancer ‘Pour briser des cœurs ?’ seulement à la place, elle dit, amusée « elle va en faire des ravages… » Ca pouvait paraitre prétentieux… Peut-être bien. Mais c’était surtout réaliste. Azylis avait toujours été consciente du physique dont la nature l’avait doté. Elle en avait souvent pour avoir ce qu’elle désirait. Mais peu importe si sa fille tenait plus d’elle ou de son père, elle ferait des ravages. Aucun des deux n’avait à se plaindre. Ils avaient sérieusement été gâtés. La petite ne pouvait qu’en hériter. « T'es le Diable en personne, tu le sais ça ? » a-t-il murmuré, la faisant ainsi sourire. Oh oui, elle le savait. Au-delà de la comparaison habituel des Spies au démon, ainsi que des Ghost aux anges, Azylis savait qu’elle était la tentation incarnée. Pour n’importe quel homme, mais encore plus pour Alec. Depuis qu’ils se connaissaient, elle avait toujours tout fait pour qu’il cède, pour qu’il lui cède. « Et c’est seulement maintenant que tu t’en aperçois ? » demanda-t-elle en se mordillant la lèvre inférieure. Elle sentit les mains d’Alec remonter le long de son dos avant de s’arrêter sur sa nuque. « Si je rate cette mission, je vais me faire tuer ... tu devras vivre avec ça sur la conscience jusqu'à la fin de ta vie, j'espère que tu y es préparée. » murmura-t-il avec un sourire même si au fond, elle savait qu’il était sérieux. Elle pencha légèrement la tête, ne cessant de l’observer. Elle approcha son visage du sien pour l’embrasser tendrement. « J’y suis pas préparée, et je ne le serais jamais. Alors fais juste gaffe à ton cul Carter. » lacha-t-elle avec un demi sourire avant de s’approcher du creux de son oreille. « Il te tue, je les tue. » murmura-t-elle totalement sérieuse. Personne ne toucherait à Alec, encore moins ces gens qu’il était censé servir et aider.

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MessageSujet: Re: ❝These violent delights have violent ends ω Alec & Azylis ❝These violent delights have violent ends ω Alec & Azylis EmptySam 25 Aoû - 0:48

Difficile d'imaginer qu'on ait pu faire un enfant dans ces conditions. Difficile de nous imaginer parents Azylis et moi. Pourtant c'est le cas. Ce n'était pas vraiment prévu au départ mais à présent, comment regretter après avoir pris Isobel dans mes bras ? Comment regretter après avoir vu ses grands yeux bleus ? Ouah ... avant tout ça, j'aurais pensé ce genre de choses. Devenir complètement gaga d'un bébé. Pas n'importe quel bébé, le mien. Ca me semble être à des années lumières de celui que j'étais avant. J’ai toujours été le maillon faible de la famille Carter, même si Romeo est souvent en concurrence avec moi. J’ai toujours passé ma vie dans l’ombre de mon frère aîné et ce, encore plus depuis qu’il est revenu d’entre les morts. C’est comme ça, je ne me suis jamais vraiment plaint, j’ai toujours connu ça. J’imagine que mes problèmes de déficiences respiratoires n’y sont pas pour rien. Tout ça pour dire que même si ce n’est pas facile tous les jours, je ne souhaiterais revenir à cette époque avant pour rien au monde. Avant Azylis. C’est la vérité. Aujourd’hui, je me rends compte que ma vie avant elle ne valait pas grand-chose. Je me contentais de faire bonne figure au possible dans ma famille, même ça n’a jamais payé auprès de mes parents et des adultes de ma famille. Disons que je n’ai fait que m’entraîner, aller en cours, participer aux réunions, en mission puis, aller me coucher le soir. Plus ou moins. Les journées passaient, les unes après les autres. Aucun but précis. Non, aucun. Les journées défilaient … et puis c’est tout. C’est étrange à expliquer. Et puis un jour, les listes. Et puis un jour, je croise le regard d’une blonde à l’université. C’est comme ça que ça a commencé, que j’ai trouvé une raison pour laquelle me battre. Azylis, puis Isobel. Un parcours chaotique, fait de hauts et de bas. Je me souviens de cet après-midi, où assommé de somnifères, je ne l’avais pas entendue s’infiltrer dans ma chambre. S’en était suivi … Hum, disons des choses assez similaires à ce qu’il se passe maintenant. Des choses qui, même après tout ce temps, me font toujours autant d’effet. Quand j’y pense, j’aimerais voir la tête de nos familles s’ils apprenaient tout ça, quand ils comprendront qu’on leur appartient et qu’on les a bernés pendant tout ce temps. On les a tellement bernés que Isobel est là. Bon bien sûr je ne veux pas qu’ils l’apprennent, jusque ça serait le pied de voir cet infime moment où ils comprendraient qu’ils ne peuvent pas tout contrôler. Mais oui, on va éviter. Connaissant le père d’Azylis, les Ghosts auront sûrement besoin de mon dossier dentaire pour m’identifier. S’ils en ont quelque chose à faire bien sûr, à ce niveau je compte sur mes cousins.

Le calme avant la tempête, c’est l’effet que me fait ce délicieux moment. Garder la mission à l’esprit n’est pas facile mais je fais mon possible. Comment garder les idées claires quand on a un quelqu’un comme elle à califourchon sur vous ? Quand j’ai dit que c’était le diable en personne, je le pensais. Elle me fait perdre totalement la raison … Mais je m’y suis habitué d’une certaine façon. Elle semble en tous les cas trouver la situation très amusante. De toute façon, je savais bien que lui dire que je suis occupé n’allait pas lui faire grand-chose. Et j’imagine que c’est un peu beaucoup ce que je souhaitais, sauf que je ne vais pas lui dire. A mon avis elle le sait. Azylis prend don ses aises sur moi, plaçant mes mains sur ses hanches, ça tombe bien elles aiment beaucoup cette partie de son corps. Sachant toutes les difficultés qu’on a à se voir, je veux profiter de cet instant malgré tout. « Hum… » murmure-t-elle faussement pensive quand je lui demande ce qu’elle peut bien avoir en tête. Elle passe sa main doucement dans mes cheveux en rapprochant son visage du mien. Okay, si on commence comme ça … Mon cœur accélère un peu tandis que nous ne nous quittons pas des yeux. Elle fait disparaître les quelques centimètres qui séparent nos lèvres. « Quelque chose comme ça. » continue-t-elle doucement. Docile, je me laisse totalement faire, comme si j’étais une marionnette à sa merci. La température monte encore plus quand, avant que je n’ai pu dire quoi que ce soit, Azylis recommence, avec un baiser beaucoup plus franc cette fois, plus fort, plus puissant, plus … tout ce que vous voulez. Mes mains enserrent un peu plus ses hanches, mon souffle est comme coupé. Le genre de truc qui me donne l’impression de décoller. C’est tellement frustrant d’avoir envie de ce genre de moment alors que vous ne pouvez pas. Oui, elle et moi on ne peut pas s’embrasser dès qu’on en a envie, c’est peut-être en partie pour ça que quand on se retrouve … ça fait toujours le même effet. Une certaine urgence entre nous, on sait très bien que ce genre de moment, il ne faut pas les gâcher. A nouveau, ses lèvres de détachent des miennes. « Puis encore ça, et je te laisse imaginer la suite… » Je souris légèrement aussi. C’est la torture la plus douce du monde et jamais je ne m’en laisserai. Azylis semble lire dans mes pensées puisque, encore une fois, nos lèvres se soudent, encore et toujours. Comme si elles étaient faites pour être à jamais comme ça, soudées. Nos corps aussi. Juste tous les deux, pour toujours. Le baiser continue. J’ai toujours le souffle court. Et j’ai mal au creux du ventre, comme souvent quand on est tous les deux. Le manque d’air nous fait nous séparer mais nos visages sont restés près l’un de l’autre. « Ca m’a l’air d’être un bon programme … mais pourquoi juste imaginer la suite … » ai-je murmuré. Pas besoin d’être plus clair. Même si je sais que ça va être difficile avec ma mission … c’est clairement ce dont j’ai envie. Seulement comme on dit, on n’a pas toujours ce qu’on veut. Au moins elle est là.

Ce n’est pas que parler d’Isobel est douloureux, c’est juste que … enfin si, un peu. La force des sentiments qui m’attachent à sa mère et à elle me fait mal, en plus du fait de ne pas les voir aussi souvent que je voudrais. Je n’ai pas eu beaucoup de chance avec mes parents alors forcément, j’aurais aimé être un meilleur père pour ne pas être comme eux. Seulement voilà, souvent je me demande si Isobel réalise qui je suis ou si elle me prend pour un visage quelconque appartenant à une connaissance de sa mère. Cette idée me soulève le cœur. C’est drôle, notre conversation nous fait ressembler à des parents normaux, alors que c’est loin d’être le cas. « Elle va en faire des ravages… » J’ai souri à cette phrase, imaginant Isobel dans quelques années, à l’adolescence, enfin essayant d’imaginer. Sans le vouloir, j’ai froncé les sourcils. « Pas trop non plus hein … j’y veillerai. » ai-je fait amusé, malgré une part de vérité. Ça m’a fait penser à autre chose. Je ne sais pas combien de temps notre histoire clandestine va durer, mais en tout cas, il y a beaucoup de chance qu’Isobel grandisse … chez les Spies et même si elle saura qui je suis, si rien ne change, elle sera élevée dans la haine de ce que je représente. Cette autre idée déclenche une nouvelle douleur, j’essaie de l’effacer le plus rapidement possible de mon esprit. Ce n’est pas le moment de me prendre la tête avec ça, il faut juste profiter. Mais si ça se trouve, je ne pourrais même pas protéger ma fille comme tout bon père se doit de le faire, contre les garçons mal attentionnés et autres criminels en puissance. Oui, c’est vrai qu’elle saura sûrement se défendre … mais c’est un principe. Peu importe. Elle sourit quand je la compare au Diable. C’est tellement vrai pour moi. Je sais même pas comment c’est possible. A nouveau, je me souviens de ce jour où elle s’est infiltrée dans ma chambre pendant que je dormais et avec, comment elle a profité du fait que je sois diminué pour … me torturer. C’était nos débuts, quand on se tournait autour en se disant qu’on n’avouerait jamais à l’autre à quel point il nous plaisait. Faut dire qu’avant, Azylis et moi n’avons pas été très stable niveau cœur. « Et c’est seulement maintenant que tu t’en aperçois ? » demande-t-elle en se mordillant la lèvre inférieure, geste qui me fait craquer. Ma main prend place dans ses cheveux quelques instants avant de basculer sur sa joue. « Oh ça non, tu peux me croire ! Je le sais depuis ce jour où t’es monté dans ma chambre au manoir pendant que je dormais et que t’as profité de moi parce que j’avais pris des somnifères. » ai-je répondu avec un léger sourire amusé en me mordant l’intérieur de la joue. Ce jour a été la première fois qu’on a couché ensemble. Azylis ne m’a pas violé hein, mais elle reste quand même le Diable. « On va dire que t’es mon Diable personnel. » ai-je fait pour résumer. Dieu sait que je me retiens. Si ça ne tenait qu’à moi … enfin là tout de suite, je n’ai qu’une envie c’est de me lever de ce banc, de la prendre par la main et m’éloigner d’ici avec elle. Marcher un peu en profitant du beau temps, comme tous les couples normaux. Seulement on n’est pas normaux et j’ai une trop bonne conscience pour faire un tel truc. Je lui ai dit, je lui ai dit clairement que cette mission est importante. Elle sait déjà que j’ai des problèmes avec ma famille … Je n’ai rien à leur prouver mais là, j’aimerais bien tout de même leur montrer que je suis capable de faire les choses bien. Azylis sourit. Azylis me regarde. Azylis se rapproche de moi et m’embrasse. Doucement, tendrement. Comme si elle veut me rassurer, me dire qu’elle comprend quand même. Que tout va bien se passer. C’est le genre de baiser qui a le pouvoir de vous faire vous sentir mieux, de vous faire oublier toutes les mauvaises choses, même si ce n’est que pour quelques instants. « J’y suis pas préparée, et je ne le serais jamais. Alors fais juste gaffe à ton cul Carter. » Mes lèvres, encore chaudes de ses baisers, s’étirent encore une fois. « Et comme je sais que tu l’aimes mon cul je vais particulièrement y faire attention, c’est promis. » ai-je répondu avec un large sourire à cause des sous-entendus de ma réponse. Puis soudain, elle se rapproche de mon oreille pour y murmurer : « Il te tue, je les tue.» A son ton, je sais qu’elle est tout à fait sérieuse. Je sais que c'est sa manière à elle de dire qu'elle tient à moi. J'ai mis tellement de temps à réussir à ce qu'elle me dise un minimum sur ce qu'elle peut ressentir. Sur le coup je préfère ne pas répondre parce que je ne sais pas quoi répondre. C’est tellement compliqué. Bien sûr que mes oncles et mon père ne vont pas me tuer si je rate ma mission mais … c’est tout comme. Mais je sais ce qu’elle a voulu dire, je … Encore une fois, c’est tellement compliqué. Mais savoir qu’elle me soutient est quelque chose qui compte beaucoup à mes yeux. Donc je n’ai rien répondu, j’aurais pu blaguer pour dédramatiser mais je doute que ce soit une bonne idée. Alors je l’ai regardée, dans les yeux, sans un mot, le visage légèrement inexpressif. Juste la regarder, capturer son regard, me noyer dans la profondeur de ses yeux pour lui dire tellement de choses et en même temps rien du tout. Tout peut être dit en un regard.

L’instant dure quelques secondes quand soudain, je vois quelque chose bouger du coin de l’œil. Trois types en costards et lunettes de soleil. Par ce temps-là les costards font tâche. Tout se passe bien sur le trottoir d’en face. Les trois types arrivent du côté gauche et en jetant un coup d’œil du côté droit, j’aperçois nos deux sous-fifres du vendeur d’armes arriver. Ils sont habillés plus négligemment mais l’un d’entre eux tient une valise à la main, comme l’un des trois costards. Pour faire clair, à gauche, les acheteurs et à droite, les vendeurs. Mon corps s’est raidi, comme s’il se préparait à se mettre en action. Les deux groupes vont se rencontrer et je ne les quitte pas des yeux par-dessus l’épaule d’Azylis. Doucement, j’ai sorti mon Iphone de ma poche. « Ca bouge. Ne te retourne pas. » ai-je fait doucement. La connaissant, je ne sais pas si elle va se retourner juste pour m’emmerder ou ne pas le faire. Elle sait les dangers qu’il y a dans une mission et ce qu’elle risquerait pour nous en le faisant. Concentré, le plus discrètement possible je prends plusieurs photos des trois acheteurs, en parti caché par Azylis. Voilà, notre moment est fini. Je le regrette, j’aurais aimé qu’il dure plus longtemps, qu’il dure toujours, mais me voilà redevenu Ghost en pleine mission. J’ai envoyé la photo des trois hommes à mon père. Je l’imagine déjà transférer les photos sur le grand écran de la salle des opérations dans le sous-sol du manoir. Toujours du coin de l’œil, j’observe la transaction s’effectuer. Acheteurs et revendeurs s’échangent leurs mallettes. Argent contre les armes. Le tout se passe en quelques secondes et je sais qu’il va falloir que j’agisse vite. Déjà, les deux groupes se séparent, continuant leur chacun leur chemin, comme si de rien était. Ce sont les revendeurs que je dois suivre, pour avoir un espoir d’atteindre leur chef. Les acheteurs … je parie que les recherches ont déjà été lancées pour découvrir leurs identités. J’attends quelques secondes pour qu’ils s’éloignent un minimum et ainsi, m’assurer d’être un minimum discret. Ma main se pose sur la cuisse d’Azylis. « Je suis désolé, je dois y aller … » ai-je murmuré à son oreille avec regrets. Doucement, je la fais basculer sur le côté pour qu’elle se retrouve assise à côté de moi sur le banc. J’ai mal, mal à l’idée que notre moment se termine aussi vite et de cette façon. Je regrette tellement. Une fois libre de tout mouvement, j’ai embrassé Azylis une dernière fois. Baiser volé. Je me suis retenu de faire plus. Il faut être rapide avant que les cibles ne quittent mon champ de vision. Je me me lève du banc et m’élance donc à leur poursuite en traversant la route puis en partant à gauche pour les suivre, d’un pas qui se veut normal tout en maintenant une distance minimum. Ne pas me retourner vers elle, ne pas me retourner vers elle.
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MessageSujet: Re: ❝These violent delights have violent ends ω Alec & Azylis ❝These violent delights have violent ends ω Alec & Azylis EmptySam 7 Sep - 18:13


« Ca m’a l’air d’être un bon programme … mais pourquoi juste imaginer la suite … » A ces quelques mots, c’était comme si une étincelle venait d’apparaitre dans le regard de la jeune femme. Où était passé le sage et droit monsieur Carter ? Celui qui ne se détournait jamais d’une mission, celui dont le sérieux inébranlable avait le don de l’agacer. Par qui avait-il été remplacé ? Qui était cet adorable jeune homme, joueur et taquin ? Il n’allait pas le dire deux fois. Ces occasions étaient trop rares pour qu’elle n’en profite pas pleinement, même si elle savait pertinemment qu’ils n’iraient pas bien loin… Ils étaient en pleine rue, totalement exposés, mais surtout… surtout, elle savait que la conscience professionnelle d’Alec n’allait pas tarder à repointer le bout de son nez. Les mains d’Azylis glissèrent sous le t-shirt du jeune Ghost, sans grande retenue, elle ne connaissait que très peu la pudeur. Elle appréciait et se rassasiait de chaque parcelle de sa peau, avant que l’une de ses pains ne viennent se poser sur le haut de son jean, à l’endroit où se trouvait son bouton. D’un geste habile –mais surtout expert il fallait l’avouer, elle déboutonna son jean avant de capturer une nouvelle fois ses lèvres. Seulement, au lieu de l’embrasser, elle joua avec la lèvre inférieure du beau Carter. « Oh, mon adorable Carter serait prêt à abandonner une mission pour mes beaux yeux ? Quel honneur ! » lança-t-elle quelque peu moqueuse. Oui, il fallait l’avouer, elle aimait le taquiner, plus encore sur cette manie qu’il avait de tout prendre au sérieux. Elle se mordilla la lèvre inférieure avant de l’embrasser furtivement et de sourire. « Alec Carter, oublie cette mission et viens avec moi. » ordonna-t-elle solennellement sans franchement une réponse positive très convaincante. Elle posa alors son front contre celui du Ghost et se colla un peu plus contre lui. Une fois de plus, elle fut surprise de voir à quel point leurs courbes s’épousaient parfaitement. Même là, assis sagement, ou presque. Azylis se rappela alors que le jean d’Alec était déboutonné. Elle glissa alors sa main jusqu’à l’élastique de son boxer qu’elle voyait désormais apparaitre, et joua légèrement avec, le faisant claquer contre sa peau. « Tu sais, si t’as besoin d’une motivation supplémentaire… » Elle savait qu’elle n’avait pas besoin d’en dire plus. Alec comprendrait parfaitement le message.  

Azylis se doutait que parler d’Isobel n’était pas sans conséquence sur Alec. Il ne voyait pas sa file aussi souvent qu’il l’aurait voulu et aussi souvent qu’elle l’aurait désiré. Elle savait que cette situation ne convenait à personne, mais ce n’était pas comme s’ils avaient franchement le choix, ils devaient s’en accommoder. Seulement parfois, c’était juste un peu plus difficile que ce qu’ils avaient pu imaginer. Souvent, lorsque la petite n’était pas avec eux, ils s’amusaient à s’imaginer comment elle serait plus tard, ce qu’elle ferait… Même s’ils n’avaient jamais abordé la question du camp dans lequel serait Isobel. En toute logique, du moins, dans la logique de ceux qui leur étaient extérieur, il serait normal qu’elle soit élevée selon les principes des Spies. Seulement, Azylis était consciente que ça ne ferait que l’éloigner de son père. A vrai dire, elle ne voulait rien de tout ça pour sa fille. Pas de Spies ou de Ghosts. Juste elle et ses propres choix. Non, eux, ils imaginaient plus tôt les études dans lesquelles elle pourrait se lancer, le genre d’adolescente qu’elle deviendrait et le nombre de cœurs qu’elle briserait. Ils étaient tous les deux d’accords pour dire que peu importe de qui elle tenait de plus, le résultat serait le même, leur fille serait magnifique. « Pas trop non plus hein … j’y veillerai. » Un sourire amusé se dessina sur ses lèvres. Elle n’avait aucun mal à imaginer une scène où Alec se mêlerait des débuts de vie sentimentale de sa fille, sans se gêner de l’embarras que ça pourrait être. Elle n’avait aucun mal à l’imaginer car elle voyait déjà se comportement avec elle. Elle le connaissait jaloux, possessif mais aussi protecteur alors elle n’avait aucun mal à imaginer ce genre de scène avec sa propre fille. « J’en doute pas… » répondit-elle en affichant un sourire malicieux. A vrai dire, elle ne doutait pas un seul instant qu’il trouverait un moyen de mettre son grain de sel dans la vie de sa fille quand ils trouveraient que la gente masculine deviendrait un peu trop pressante autour de son adorable et innocente merveille. Innocente oui, certainement pas comme sa mère. Alec et Azylis se souvenaient aussi bien l’un que l’autre comment tout cette histoire avait commencé. Comment elle avait provoqué les choses en le poussant à bout lors de cette belle après-midi. « Oh ça non, tu peux me croire ! Je le sais depuis ce jour où t’es monté dans ma chambre au manoir pendant que je dormais et que t’as profité de moi parce que j’avais pris des somnifères. » La jolie blonde secoua la tête de gauche à droite. « Je ne vois vraiment pas de quoi tu parles. » affirma-t-elle d’un air innocent et faussement vexée. « On va dire que t’es mon Diable personnel. » « Ok peut-être qu’en fait… Ca me plait bien. » avoua-t-elle avant de l’embrasser une nouvelle fois. Ca devenait de plus en plus difficile de rester assis bien sagement sur ce banc, ou plutôt sur Alec. Tout ce qu’elle voulait, c’était partir loin d’ici, lui faire oublier sa mission, qu’ils profitent d’un après-midi bien à eux. Ils n’en avaient que rarement l’occasion, et ça lui manquait sérieusement. Ce qui ne lui manquait par contre, c’était qu’il lui rappelle qu’ils risquaient leur vie à chaque mission, mais surtout en étant ensemble. Si quiconque apprenait pour eux, leur relation… Ca allait mal finir, très mal finir. Et elle détestait qu’on le lui rappelle. Seulement, une chose était sure : s’il arrivait quoique ce soit à Alec, ils pouvaient être sûr qu’elle viendrait pour eux. Et ils savaient tous les dégâts qu’elle pouvait faire lorsqu’elle se laissait diriger par son impulsivité. « Et comme je sais que tu l’aimes mon cul je vais particulièrement y faire attention, c’est promis. » Elle hocha la tête en signe d’approbation, presque détendue par ce subtil humour vis-à-vis de son adorable postérieur. Enfin ça, c’était avant de lui dire clairement ce qui arriverait aux Ghosts s’il s’en prenait à lui. Elle ne pouvait être plus sérieuse. Depuis quelques temps maintenant, Alec était devenu sa raison de vivre, de continuer –avec leur fille désormais- alors qu’il lui soit enlevé, elle ne pouvait le concevoir. Encore moins par ses gens qu’elle avait appris à détester pour la plupart. Le jeune Carter ne répondit rien, et il n’y avait pas grand-chose à rajouter. Il savait très bien qu’elle était sérieuse. Ils étaient restés quelques secondes, front contre front, juste à se regarder. Et Dieu sait que tout pouvait être dit en un regard. Sur les leurs
C’est quelques secondes après qu’elle sentit Alec se raidir de tout son corps. Elle savait que quelque chose venait de changer de la part de son sujet d’observation. « Ca bouge. Ne te retourne pas. » Gagné. Elle se retenait contre l’envie de se retourner, mais elle savait que si elle le faisait, ça pouvait compromettre sa mission, mais surtout le compromettre lui. « Je suis désolé, je dois y aller … » murmure-t-il à son oreille avant de la faire doucement mais surement basculer sur le côté. Elle fronce les sourcils. Pensait-il sérieusement qu’elle allait le laisser tout seul ? Il lui vola un baiser avant de se hâter de traverser la rue. Elle le suit du regard, comme si elle avait du mal à réaliser que leur moment était fini. Elle revint sur Terre après quelques secondes avant de se lever d’un bond pour courir après Alec. Elle manqua de provoquer un accident en sautant sur le capot d’une voiture qui arrivait pour atterrir de l’autre côté de la rue. Elle arriva rapidement à sa hauteur, reprenant une allure qui se voulait normale. « T’as quand même pas cru que t’allais continuer tout seul ? Tu te ferais tuer sans moi. » lança-t-elle en rigolant.

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