James était assis à sa table personnelle. Il détestait vraiment les gala et ce genre de cérémonie en tout genre et il n'avait qu'une hâte : partir à toutes jambes. Il tentait de repousser un maximum de gens parce que de un il n'aimait pas spécialement la compagnie des paysans, et de deux, il n'avait pas envie que des personnes égoïstes leur parle de leur projet splendide et magnifique qui n'attendait qu'un donateur généreux pour pouvoir se lancer. Il roula des yeux juste en pensant à ça et il secoua la tête légèrement désespéré. Il n'était ici que parce qu'il était un Darcy mais sincèrement, il aurait préféré que Gigi s'occupe du côté visuel de leur clan. Mais sous prétexte qu'elle devait aller à l'école le lendemain c'est lui qui écopait des vieux croulant. Ô joie.

Du coup, il était vraiment content d'avoir du champagne à disposition, au moins, avec l'alcool, la cérémonie pourrait lui paraitre ne serait-ce qu'un peu intéressante. Peut-être. Cela dit, la soirée s'annonça tout de suite plus amusante quand il repéra une amie de longue date. Un sourire fendit pour la première fois ses lèvres et il se leva sans trop de cérémonie pour rejoindre Bonnie. Il bouscula une personne sur son passage et il lui lança un regard outré même si c'était lui qui venait de la bousculer, il était juste comme ça. « Bobo ! » s'exclama-t-il avant d'attirer sur lui plusieurs regards surpris, il se racla la gorge et lança un regard noir autour de lui. « Bonnie » rectifia-t-il alors plus proche de son amie avant de la prendre dans ses bras pour la serrer. Depuis le temps qu'il la connaissait il avait tout à fait le droit de faire ça sans que ça paraisse suspicieux. « Comment tu vas ? T'es... » il chercha les mots pour la décrire avant de finalement hausser les épaules. « T'es un peu plus grosse mais t'as l'air heureuse » finit-il donc par conclure avec franchise. Sa franchise n'était pas toujours la qualité que les autres préférait en lui. Loin de là. Mais on s'habituait à tout avec lui.

Bonnie était assise à sa table, seule. Elle sirotait une coupe de champagne tout en observant ce qui se passait sous ses yeux. Il se passait tellement de choses qu’elle savait à peine où donner de la tête, mais elle avait le don pour repérer ce qui en valait la peine, en général. Là par exemple, elle s’était fixée sur un couple plutôt mal assorti : un vieux chef d’entreprise qui avait l’air de croire qu’il était George Clooney avec une jeune poupée blonde à son bras. Elle avait l’air tellement mal à l’aise que s’en était très drôle. Bonnie se délectait du malheur des autres – enfin des gens qu’elle ne connaissait pas ou n’aimait pas bien sûr, elle avait un cœur quand même – et elle prenait plaisir à assister à un tel spectacle. Après, elle vit une jeune femme se faire refouler sans ménagement vers l’entrée. Il y avait vraiment des gens sans gêne et qui ne doutaient de rien : avec une tête pareille, il était évident qu’elle ne pourrait jamais rentrer à un tel événement. Pourquoi alors faisait-elle perdre du temps aux gens qui travaillaient ici ? Il y avait une place spéciale en enfer pour ces gens-là. Quand bien même elle pouvait s’adonner à une de ses activités favorites, elle en voulait à son frère de l’avoir trainée ici alors qu’elle aurait pu sortir avec Sweva ou regarder les feux de l’amour avec Lynch. Elle avait assisté à des galas bien meilleurs et elle était à deux doigts de partir. Elle foudroya Michael du regard bien qu’il ne puisse la voir. Elle souhaitait très fort que quelqu’un lui renverse son verre dessus tiens. « Bobo ! » Une voix familière attira son attention. Elle tourna alors la tête et reconnu son ami Darcy. Souriant, elle se leva alors qu’il se rapprochait. « Bonnie ». Elle répondit à son étreinte lorsqu’il la serra dans ses bras. « Darcy. » Elle était contente de le voir, sa soirée allait prendre un meilleur tournant avec lui, c’était certain. « Mon cher Darcy. » Ils prirent place à table. « Comment tu vas ? T'es... » Il marqua une pause et la jeune femme le regarda intriguée. On pouvait s’attendre à tout avec lui et elle ne savait pas du tout ce qu’il pourrait bien lui sortir. « T'es un peu plus grosse mais t'as l'air heureuse » L’américaine éclata alors de rire. Elle appréciait tout particulièrement sa franchise, principalement parce qu’elle possédait la même qualité. « Je suis toujours heureuse quand tu es là ! Et ça va, enfin je commençais à m’ennuyer, je te vois un peu comme le messie du coup. » Elle le regarda ensuite avec une moue pensive. « Toi par contre tu n’as pas l’air en forme. » constata-t-elle en lui tâtant le bras. « Tu as l’air tout maigrichon, faut pas oublier d’aller à la salle de sport ! »

« Darcy. » Darcy adorait son nom de famille, classe, on l'associait souvent au livre de Jane Austen en plus, les gens préféraient pour la plupart se référer à lui sous son nom de famille que son prénom et ça ne dérangeait absolument pas James. Il trouvait ça amusant quand on l'appelait "Mr Darcy". « Mon cher Darcy. » oui en effet, ça sonnait si bien dans ses oreilles, surtout quand ça venait d'une de ses plus vieilles amies. Il avait toujours adorée "Fitz" comme il la surnommait la plupart du temps, c'était une femme remplie de franchise à la langue bien pendue, ça changeait des bimbo poupées Barbie sans personnalité. Au moins avec elle, il ne s'ennuyait jamais et sa compagnie était plus agréable que n'importe quelle autre. Puis un gros plus, elle avait la langue aussi bien pendue que lui-même. Darcy s'enquit auprès d'elle pour savoir comment elle se portait avant de lui faire une remarque générale sur elle. Il le faisait toujours, c'était plus fort que lui. « Je suis toujours heureuse quand tu es là ! Et ça va, enfin je commençais à m’ennuyer, je te vois un peu comme le messie du coup. » il hocha la tête, oh gosh, oui, il comprenait tout à fait. « C'est d'un chiant, il n'y a que des pingouins poussiéreux ici » bouda-t-il alors comme un enfant alors qu'il voyait un papy se retourner vers lui l'air outré. Il lui offrit son sourire le plus innocent avant de lever une coupe de champagne comme pour narguer le vieil homme. Ce dernier continua sa route non sans se plaindre de la jeunesse dégradante. « Et oui, je suis le Messie, mes parents ont loupé la coche en m'appelant James, j'aurais été tellement plus parfait avec Jésus. » dit-il très sérieusement avant de faire un clin d'oeil entendu à la brune. Bonnie prit alors l'air penseur et se mit à lui tâter le bras. « Toi par contre tu n’as pas l’air en forme. Tu as l’air tout maigrichon, faut pas oublier d’aller à la salle de sport ! » il attrapa aussi tôt la main de Bonnie pour la porter à ses abdominaux. « Touche comme c'est ferme ! Ne dis pas ça, je ne suis pas maigrichon, je suis parfait ! J'ai un corps parfait, je ne suis pas un paysan ! » dit-il légèrement outré qu'on juge son physique. Non mais. Il était parfait, il se le disait souvent. Il regarda autour de lui avant de pointer du doigt un homme au ventre bedonnant et à la tête déjà en partie dégarnie. Cet homme devait avoir leur âge en plus, une désolation à lui tout seul. « Lui est imparfait ! D'ici 5 ans il aura une perruque... ou mieux, une cagoule pour cacher sa tête en entier ! » puis il tourna la tête vers un autre homme fort grand, mince à l'air passablement maladroit... il osait à peine bouger. « Et lui il est maigrichon ! Je n'ai rien à voir avec lui ! » il fronça un instant les sourcils légèrement inquiet quand il vit le maigrichon manqué de renverser un plateau d'un serveur... « Je n'ai rien à voir avec lui n'est-ce pas ? » s'assura-t-il légèrement inquiet.

« C'est d'un chiant, il n'y a que des pingouins poussiéreux ici » Bonnie ne pouvait qu’approuver. Même en additionnant leurs deux âges, ils étaient de loin les plus jeunes ici. A quelques exceptions près bien sûr, rien que parce que Michael était là aussi, mais ils en étaient proches quoi. C’était cruel de leur faire perdre du temps comme ça. Elle aurait eu tellement mieux à faire et elle était certaine que Darcy aussi. Surtout que pour le moment, elle n’avait rien eu à faire de spécial. Elle n’avait parlé à personne, s’étant contentée de sourire quand il le fallait et de boire du champagne assise sur sa chaise. « Et dans quelques années ce sera toi le pingouin poussiéreux. » répliqua-t-elle narquoise. Cela ne lui arriverait jamais à elle par contre. Elle était bien trop belle pour ça. Elle resterait toujours jeune et surtout, elle aurait bien vite appris à déléguer ce genre de tâche ingrate. Il y avait toujours des pigeons pour accepter de faire les choses à sa place. « Et oui, je suis le Messie, mes parents ont loupé la coche en m'appelant James, j'aurais été tellement plus parfait avec Jésus. » Elle pouffa une nouvelle fois. Heureusement que son ami était là, elle aurait fini par sombrer dans la dépression sinon. « N’en fais pas trop non plus… Enfin, s’il n’y a que ça pour te faire plaisir, je peux t’appeler Jésus et forcer tout le monde à faire de même. » Tout le monde lui mangeait dans la main et elle avait de toujours de bons moyens de pression pour obtenir ce qu’elle voulait. La jeune femme se mit ensuite à le taquiner un peu. Elle adorait faire ça, il prenait toujours un peu la mouche et c’était très drôle. Après qu’elle l’ait taquiné sur la maigreur de ses bras, Darcy prit sa main et la posa sur ses abdominaux. « Touche comme c'est ferme ! Ne dis pas ça, je ne suis pas maigrichon, je suis parfait ! J'ai un corps parfait, je ne suis pas un paysan ! » Bonnie s’exécuta alors et s’y attarda, faisant mine de prendre sa tâche très au sérieux. « Ah oui en effet, ici c’est mieux. C’est juste dommage que ça ne se voit pas quoi. Parce que franchement, tes bras dans ce costume, c’est pas fameux… Tu devrais te promener torse nu tout le temps en fait, ça permettrait aux gens de ne pas douter comme je l’ai fait. » fit-elle pensive. Puis elle haussa les épaules d’un air de dire « ce n’est qu’une idée, je dis ça je ne dis absolument rien. » « Et non tu n’es pas un paysan voyons. Je ne t’adresserais pas la parole si tu en étais un. » Les paysans lui donnaient de l’urticaire et elle avait mal à la tête en leur présence. Une sorte de réaction allergique. Darcy se mit ensuite en tête d’observer les autres personnes de la pièce et se mit ensuite à les pointer du doigt tout en les critiquant, prouvant qu’il n’était pas comme eux. S’en était presque touchant de voir à quel point il doutait de lui, à cause d’une simple boutade. Elle le pensait un peu plus sûr de lui que ça. « Je n'ai rien à voir avec lui n'est-ce pas ? » Bonnie se mordit la lèvre, décidant qu’elle n’allait pas le torturer encore plus. Il avait l’air tellement inquiet le pauvre petit… « T’es sérieux là ? Est-ce que tu t’es bien regardé ? Je serais un homme, non, je serais toi, je ne me poserais aucune question. Je serais fier de mon corps. Après… qui me dit que ce n’est pas déjà le cas pour toi et que tu fais le pauvre petit enfant blessé juste pour que je te complimente ? » demanda-t-elle, légèrement indignée. Darcy était fourbe, il en était grandement capable.

« Et dans quelques années ce sera toi le pingouin poussiéreux. » Darcy ouvrit la bouche, offusqué des propos de son amie. Comment osait-elle l'insulter de la sorte ? C'était méchant et vil, tout à fait elle en somme. Il bouda sans se faire prier. Il n'était pas vieux ! Et il ne serait pas poussiéreux, il serait un vieux sexy que toutes les petites jeunes voudraient se taper. Voilà, ça c'était mieux, ça ça ressemblait un peu plus à l'avenir qu'il s'était toujours imaginé. « Absolument pas, je resterai super cool et tout le monde m'enviera tellement je serais classe et parfait. Toi par contre tu seras défraichie et fripée, ma pauvre amie » rectifia alors James afin de donner une meilleure image de son futur. Puis pour elle... il devait bien se venger quoi. Non mais ! Ils continuèrent de parler sans trop de problème, il n'y avait rien à faire, Bonnie était une vrai brise de fraicheur dans cette soirée. Elle était comme l'allumette salvatrice dans un noir profond, elle apportait un peu de lumière et déjà Darcy se sentait mieux et plus détendu. Tellement qu'il décréta être le Messie. « N’en fais pas trop non plus… Enfin, s’il n’y a que ça pour te faire plaisir, je peux t’appeler Jésus et forcer tout le monde à faire de même. » il fit mine de réfléchir. « Hum. Non, James c'est plus sexy comme prénom. » finit-il par confier. Surtout quand son prénom était susurré par une très jolie fille à son oreille, mais ça, il pouvait éviter de lui dire.

Ensuite, Bonnie l'insulta carrément ! Maigrichon, c'était presque un blasphème là ! Il n'était pas maigrichon, il était sportif, il courrait énormément, il se dépensait toujours. Mens sana in corpore sano était son crédo depuis toujours. Quoiqu'il en soit, il se devait de prouver à la brune de son tord ! Et il prit la main de Bonnie pour la guider au niveau de ses abdominaux pour qu'elle sente par elle-même sa dure labeur ! « Ah oui en effet, ici c’est mieux. C’est juste dommage que ça ne se voit pas quoi. Parce que franchement, tes bras dans ce costume, c’est pas fameux… Tu devrais te promener torse nu tout le temps en fait, ça permettrait aux gens de ne pas douter comme je l’ai fait. » il eut un petit sourire sur les lèvres. « J'ai pas spécialement envie que les femmes tombent en syncope devant tant de perfection, c'est si rare à l'époque Hamburger en folie » se moqua-t-il légèrement. « Et non tu n’es pas un paysan voyons. Je ne t’adresserais pas la parole si tu en étais un. » « Si j'étais un paysan, je ne serai même pas ici » répondit-il simplement. Parce qu'il fallait être avantagé par sa naissance pour participer à ce genre de soirée. C'était injuste mais ça avait toujours été ainsi. N'empêcha, la remarque de Bonnie l'avait un peu trop chamboulé et il voulait s'assurer qu'elle ait menti... juste pour que son esprit repose en paix quoi. « T’es sérieux là ? Est-ce que tu t’es bien regardé ? Je serais un homme, non, je serais toi, je ne me poserais aucune question. Je serais fier de mon corps. Après… qui me dit que ce n’est pas déjà le cas pour toi et que tu fais le pauvre petit enfant blessé juste pour que je te complimente ? » il prit aussi tôt un air innocent, il était désormais rassuré mais il ne voulait pas passer pour un idiot. « C'est pas comme si je ne vivais que pour les compliments des gens, j'aime qu'on me rappelle ma perfection. » dit-il tout en faisant un clin d'oeil amusé à sa vieille amie. Il lui attrapa ensuite le bras pour la guider vers une table libre, il tira la chaise pour qu'elle puisse s'installer. Oui il était arrogant, mais il avait des manières et les mettaient toujours en application. « Alors très chère, des choses intéressantes dans ta vie ? » l'interrogea curieusement Darcy, ils ne se voyaient pas non plus très souvent, alors les retrouvailles étaient toujours agréable car ils avaient toujours quelque chose à se dire ou à se confier.

« Absolument pas, je resterai super cool et tout le monde m'enviera tellement je serais classe et parfait. Toi par contre tu seras défraichie et fripée, ma pauvre amie » Bonnie se mit à rire de bon cœur. Darcy devait toujours se venger de la sorte pour consoler son ego quand il était piqué au vif. Et c’était très drôle, il avait ce besoin de toujours prouver qu’il était la perfection incarnée et qu’il était supérieur aux autres. La jeune femme appréciait – elle était un peu pareille – et elle ne se privait donc jamais pour le taquiner. Sa vie serait beaucoup moins drôle sans James n’empêche, elle avait de la chance de le connaitre. Il était par exemple le seul à pouvoir la sauver d’une soirée ennuyeuse comme celle-ci. « C’est sans doute ce qui va finir par m’arriver si je continue à moisir dans des soirées comme celle-là. » constata-t-elle tout en soupirant. Elle but ensuite une gorgée de champagne pour se réconforter un peu. S’en suivit ensuite une discussion légèrement animée sur le fait de savoir quel prénom irait mieux au jeune homme. Peut-être n’aurait-elle pas dû le comparer à un messie, il allait jouer d’orgueil toute la soirée après ça. Bonne joueuse, Bonnie lui proposa néanmoins de le renommer Jésus et de forcer tout le monde à l’appeler de la sorte. « Hum. Non, James c'est plus sexy comme prénom. » La jeune femme considéra la chose puis hocha lentement la tête. Il n’avait pas tout à fait tort. « Moui, je m’en fiche moi, c’est pas comme si je t’avais déjà appelé par ton prénom. » dit-elle tout en haussant les épaules. Pour elle, Darcy n’était pas James, il était Darcy. Bonnie continua ensuite de le taquiner comme elle aimait si bien le faire. Et bien évidemment, elle s’attaqua à son physique, chose très importante pour lui. Que serait Darcy sans sa plastique de rêve ? Il protesta immédiatement et dut une nouvelle fois lui prouver qu’il valait mieux que ce qu’elle disait de lui. Ceci la fit rire une nouvelle fois, c’était tellement facile de le déstabiliser… « J'ai pas spécialement envie que les femmes tombent en syncope devant tant de perfection, c'est si rare à l'époque Hamburger en folie » L’américaine toussota gentiment. « Oh, mais quel altruisme ! Tu es un exemple pour tous les gentlemen du monde. Franchement, ta générosité et ta dévotion pour autrui te perdront. » Elle se fichait à peine de lui. Mais c’était drôle alors pourquoi s’en priver ? Drôle et tellement facile. Franchement, il rendait sa soirée vraiment meilleure, il faudrait qu’elle pense à le remercier plus tard. Darcy semblait avoir été vraiment piqué par cette remarque sur son physique. Bonnie ne comprenait pas trop pourquoi parce qu’honnêtement il n’avait pas de quoi avoir honte. Elle ne l’avait jamais connu aussi « insecure ». Devant sa panique et se sentant un peu coupable – ce qui arrivait très rarement – elle se sentit obligée de le rassurer. « C'est pas comme si je ne vivais que pour les compliments des gens, j'aime qu'on me rappelle ma perfection. » La jeune femme leva les yeux au ciel et soupira bruyamment tout en se resservant une coupe de champagne. « Tu es désespérant, vraiment. » Bon, au fond, elle était pareille. Mais elle n’avait pas besoin qu’on le lui dise pour savoir qu’elle était parfaite. Il la guida vers une table libre et elle put remarquer qu’il n’avait rien oublié des manières qu’on lui avait apprises durant son enfance. « Alors très chère, des choses intéressantes dans ta vie ? » Il était vrai qu’ils ne se voyaient que très peu souvent et qu’ils avaient du coup beaucoup de choses à se raconter à chaque fois qu’ils se retrouvaient. « Hum non, pas vraiment. Ma vie est vraiment d’un profond ennui, comme cette soirée. Ça doit être parce que je ne te vois pas assez ça. Et toi ? Qu’à tu à me dire ? Divertit moi un peu, aller ! »

« C’est sans doute ce qui va finir par m’arriver si je continue à moisir dans des soirées comme celle-là. » James opina de la tête en prenant un air compatissant, il fallait bien faire semblant parfois. Il déposa ensuite sa mais sur l'épaule de son amie avec un sourire au coin. « Heureusement pour toi, ma compagnie t'épargne des cheveux blancs, rien qu'en me voyant tu prolonges ta vie de 3 ans là. Je ne comprends d'ailleurs pas pourquoi tu ne cherches pas plus ma compagnie sincèrement, tu finiras par être immortelle un jour » dit-il sans aucune exagération aucune. Kuf kuf. Il déconnait évidemment, et il en faisait trop aussi, mais il était ainsi surtout en compagnie de Bonnie, elle était son amie après tout et il pouvait se permettre de faire ou dire ce qu'ils voulaient, ils étaient tellement plus cruels à leur adolescence que tout ce qu'ils diraient aujourd'hui ne seraient jamais comparable. Ensuite, Bonne le compara au Messie, logique. Cela dit, il préférait nettement son prénom. Jésus vs James, c'était tout de même James qui gagnait. « Moui, je m’en fiche moi, c’est pas comme si je t’avais déjà appelé par ton prénom. » il rigola franchement, et ce n'était pas la seule, tant de gens l'appelaient Darcy plus souvent que James, ça ne le dérangeait pas, ça rendait l'emploie de son prénom beaucoup plus "intime" du coup.

Ensuite, Bonnie fit l'erreur de s'en prendre à sa plastique de rêve, il ne fallait pas y toucher. Il n'était pas du genre à... enfin, si, il faisait très attention à son physique et était du genre sportif juste pour être sûr de rester parfait, il était l'image d'une société et il était jeune, il se devait d'être irréprochable en tout lieu et tout moment. Pour remédier au mensonge de la jeune femme, il fit preuve d'arrogance, typique de sa part. « Oh, mais quel altruisme ! Tu es un exemple pour tous les gentlemen du monde. Franchement, ta générosité et ta dévotion pour autrui te perdront. » il pouffa de rire, même dans ses oreilles ça sonnait incroyablement faux. « Je sais, c'est pour ça que j'ai été nominé au prix Nobel de l'altruisme cette année » dit-il en déposant une de ses mains sur son coeur. C'était faux, ça n'existait pas mais bon, s'il le fallait, il financerait la chose pour qu'elle se fasse et s'auto donnerait le prix, juste pour voir la tête des gens lors de la réception du prix Nobel, ce serait immanquable, il devait vraiment y réfléchir à ce plan. James par après dramatisa tellement que Bonnie se sentit obligée de le rassurer, ce qui le fit sourire de fierté. « Tu es désespérant, vraiment. » il attrapa la main de Bonnie pour la porter à ses lèvres. « C'est comme ça que tu m'aimes » dit-il tout en lui faisant un clin d'oeil complice. Ils allèrent s'installer à une table pour parler plus librement et en toute quiétude. Il l'interrogea alors sur sa vie pour prendre des nouvelles plus en profondeur d'elle. « Hum non, pas vraiment. Ma vie est vraiment d’un profond ennui, comme cette soirée. Ça doit être parce que je ne te vois pas assez ça. Et toi ? Qu’à tu à me dire ? Divertit moi un peu, aller ! » il fit une légère révérence pour montrer qu'il allait obtempérer. Il fit mine de réfléchir avant de se mettre à parler. « Hum, rien de spécial, je me suis marié, j'ai eu un enfant, ma femme m'a quitté avec la moitié de ma fortune pour une autre femme en me laissant notre enfant, j'ai sombré dans l'alcoolisme et le jeu et voilà en gros » dit-il simplement d'un air très sérieux. Finalement un sourire moqueur s'inscrit sur ses lèvres et il secoua la tête. « Rien de spécial en vrai, j'ai juste adopté un petit chiot, je bosse toujours autant mais heureusement, j'ai enfin terminé mes études d'économie alors je peux me concentrer entièrement sur l'entreprise familiale. Ma soeur est en troisième année en droit, ma mère revoit un homme même si elle ne l'a pas clairement dit et voilà en gros la petite vie de James Darcy » finit-il par dire en levant la main pour commander une nouvelle coupe de champagne, cette chose partait si vite.

« Heureusement pour toi, ma compagnie t'épargne des cheveux blancs, rien qu'en me voyant tu prolonges ta vie de 3 ans là. Je ne comprends d'ailleurs pas pourquoi tu ne cherches pas plus ma compagnie sincèrement, tu finiras par être immortelle un jour » Bonnie eut une moue pensive. Trois ans ? C’était toujours ça de pris ! Mais il soulevait un point important là, elle ne le voyait pas assez à son gout. Elle s’en rendait compte dès qu’elle le retrouvait, elle avait besoin de lui pour se sentir bien aussi. Il n’y avait qu’à voir la façon dont il la sauvait de soirées ennuyeuses et la joie avec laquelle elle le rejoignait toujours. Son existence serait bien fade sans lui. Et si elle aimait tant sa compagnie c’était surement parce qu’elle voyait en lui son double masculin et qu’elle ne voulait côtoyer que la perfection incarnée. La jeune femme coinça son bras dans le sien et leva la tête pour le regarder dans les yeux d’un air très sérieux. « J’ai considéré plusieurs fois la question, tu sais ? Je veux dire, j’ai longtemps rêvé de passer ma vie à tes côtés, tu es tellement merveilleux, parfait… Et j’ai envie d’être immortelle. Il n’y a pas de raison pour que les générations futures ne puissent pas profiter de ma fabuleuse personne. Ce serait injuste pour eux. » dit-elle tout en hochant la tête d’un air toujours sérieux avant de continuer sur un ton un peu plus léger. « Si jamais on ne trouve personne dans vingt ans, tu me promets qu’on se mariera ? Comme ça on sera toujours ensemble et je pourrais devenir immortelle. Et j’ai toujours rêvé de me marier avec moi-même, ce sera un peu pareil avec toi. » Elle avait tellement de gens à épouser… La première personne avec qui elle voulait se marier c’était Sweva bien évidemment mais depuis qu’il y avait Lynch elle devait le faire passer en priorité pour ne pas trop heurter ses sentiments. Puis il y avait Darcy. Elle n’était pas sure de vouloir divorcer une fois mariée à Sweva mais bon… Elle avait tout le temps de voir ça plus tard. Pour le moment, ils avaient une conversation passionnante et très importante. « Je sais, c'est pour ça que j'ai été nominé au prix Nobel de l'altruisme cette année » Bonnie prit un air faussement impressionné. « Prix Nobel, rien que ça ? Je pense que tu peux ajouter celui de la modestie à ton palmarès, je vais soumettre ton nom au jury. » A n’en pas douter, après l’altruisme, la modestie était la seconde passion du jeune homme. Et elle la partageait avec lui. Son second était modeste, c’est pour dire. Après avoir rassuré son ami et lui avoir montré tout son amour en lui disant qu’il la désespérait, celui-ci l’accompagna tel un gentleman à une table libre de façon à ce qu’ils puissent parler un peu plus tranquillement. Ils avaient quand même pas mal de temps à rattraper tous les deux. Darcy commença par demander à la jeune femme ce qu’il se passait d’intéressant dans sa vie mais elle ne trouva aucune réponse intéressante. Ce fut donc à lui de parler. « Hum, rien de spécial, je me suis marié, j'ai eu un enfant, ma femme m'a quitté avec la moitié de ma fortune pour une autre femme en me laissant notre enfant, j'ai sombré dans l'alcoolisme et le jeu et voilà en gros » Faussement crédule, l’américaine hocha la tête tout en le regardant avec un air faussement compatissant. « Ah oui, ça explique tout alors… J’espère au moins que tu as envoyé le gosse en pensionnat pour ne pas trop l’avoir dans les pattes. » Darcy revint cela dit bien vite aux choses sérieuses et se mit à lui raconter ce qu’il se passait vraiment dans sa vie. « Rien de spécial en vrai, j'ai juste adopté un petit chiot, je bosse toujours autant mais heureusement, j'ai enfin terminé mes études d'économie alors je peux me concentrer entièrement sur l'entreprise familiale. Ma sœur est en troisième année en droit, ma mère revoit un homme même si elle ne l'a pas clairement dit et voilà en gros la petite vie de James Darcy » La jeune femme finit sa coupe de champagne avant de répondre. « Tu as un chien ? C’est toujours mieux qu’un gosse ! » Elle aimait Walter, son chien depuis un peu plus d’un an, comme son propre enfant et ne l’échangerait pour rien au monde. « L’entreprise tourne bien, ça va ? Félicitations pour ton diplôme alors, ça mérite de boire un coup. » Elle attrapa une coupe sur un plateau qui passait par là et trinqua avec son ami avant de boire une longue gorgée de champagne. Elle aimait tellement ça ! « Et comment va Gigi ? En tout cas je peux dire que ta vie est plus passionnante que la mienne. » A part son appartement qui avait brûlé il y a quand même plusieurs mois, sa vie était devenue… banale. Elle alternait entre le travail et les soirées avec Lynch. Elle allait vite commencer à s’ennuyer.

Modesty était le second prénom de Darcy, enfin, non, mais ça aurait pu quoi, il avait tant la main sur le coeur, la plupart du temps il faisait passer les autres avant lui-même et évidemment il ne supportait pas être le centre de l'attention. Ou pas hein, pour dire vrai, il aimait ça, il avait été élevé dans ce genre de choses et il était très imbu de lui-même quand il le voulait. Enfin après, il avait tout de même muri mais sa maturité ne se voyait jamais quand il était en compagnie de Bonnie, il pouvait être tout à fait odieux avec elle, elle ne lui en tiendrait jamais rigueur, du coup, elle exagérait encore plus son comportement parce qu'il le pouvait et que c'était très drôle à ses yeux. « J’ai considéré plusieurs fois la question, tu sais ? Je veux dire, j’ai longtemps rêvé de passer ma vie à tes côtés, tu es tellement merveilleux, parfait… Et j’ai envie d’être immortelle. Il n’y a pas de raison pour que les générations futures ne puissent pas profiter de ma fabuleuse personne. Ce serait injuste pour eux. » James hocha plusieurs fois la tête, oui, tout à fait, il comprenait réellement le sentiment quoi. « Si tu savais comme je vois tout à fait ce que tu veux dire ! Enfin, des gens comme nous, ça ne se rencontre qu'une fois dans une vie, il faut être né sous une bonne étoile pour fréquenter des gens si merveilleux. » dit-il en posant la main sur son coeur, comme pour montrer que les propos qu'il tenait était dit avec sincérité. « Si jamais on ne trouve personne dans vingt ans, tu me promets qu’on se mariera ? Comme ça on sera toujours ensemble et je pourrais devenir immortelle. Et j’ai toujours rêvé de me marier avec moi-même, ce sera un peu pareil avec toi. » Darcy éclata aussi tôt de rire avant de redevenir sérieux, il fit mine de réfléchir tout en observant Bonnie avec une moue appréciative. « On aura sans doute divorcer au moins une fois d'ici là mais oui, pourquoi pas, tu n'as pas tord puis tu devrais toujours être relativement belle d'ici 20 ans, t'avoir à mes bras ne seraient pas trop pesant en somme. Puis oui, être avec toi c'est comme être narcissique, m'enfin, on côtoiera la perfection au moins » c'était toujours ça de gagner. Puis ça pourrait être amusant pour dire vrai, il était sûr qu'ils s'entendraient bien.

Ensuite comme à son habitude, Darcy en fit trop, il s'auto-attribua le prix de l'altruisme. Il allait rendre sa mère fière ainsi. « Prix Nobel, rien que ça ? Je pense que tu peux ajouter celui de la modestie à ton palmarès, je vais soumettre ton nom au jury. » James avait les yeux qui brillaient d'amusement. « Très bonne idée, pendant ce temps je poserai ta candidature dans la catégorie "Bonté" pour toi, ça rime bien avec ton prénom, ça devrait beaucoup plaire » dit-il tout aussi sérieusement que possible.

Ils prirent ensuite des nouvelles l'un de l'autre et James monta une histoire de toute pièce où il s'inventa femme lesbienne, enfant etc... « Ah oui, ça explique tout alors… J’espère au moins que tu as envoyé le gosse en pensionnat pour ne pas trop l’avoir dans les pattes. » Darcy fit mine de réfléchir tout en fronçant les sourcils. « Ah oui tiens le gosse, je l'avais oublié. ça vit combien de temps sans boire et manger ces choses-là ? » demanda-t-il alors avec ironie dans la voix. Gosh, il espérait sincèrement ne pas être père d'aussi tôt. « Tu as un chien ? C’est toujours mieux qu’un gosse ! » James hocha la tête bien content que Bonnie le comprenne, enfin, il n'avait pas vraiment douté de ça, puis son chiot était si cute quoi ! « L’entreprise tourne bien, ça va ? Félicitations pour ton diplôme alors, ça mérite de boire un coup. » il leva sa coupe pour la terminer. « J'ai fait tellement de choses bien si tu savais, on devrait se garder directement une ou deux bouteilles ! Par exemple aujourd'hui, je n'ai pas écraser une petite vieille sur un passage pour piéton. Self-control quoi » dit-il tout en appelant un garçon de salle pour réclamer une bouteille de champagne, il revint rapidement avec celle-ci et Darcy remplit les deux coupes. « Et comment va Gigi ? En tout cas je peux dire que ta vie est plus passionnante que la mienne. » une lueur de fierté s'alluma dans son regard à la simple évocation de sa petite soeur. « Elle va bien, étude de droit pour elle, elle est en 3ème année » dit-il alors tout en bombant le torse fier comme un phoque. Il finit par enfoncer son doigt dans les côtes de son amie. « Et je ne sais pas pour ta vie ! Tu as refusé de me dire quoique se soit pour toi ! Tu as quelque chose d'honteux à m'avouer ? » demanda-t-il tout en levant un sourcil, curieux tout de même d'en savoir plus sur Bonnie.

« Si tu savais comme je vois tout à fait ce que tu veux dire ! Enfin, des gens comme nous, ça ne se rencontre qu'une fois dans une vie, il faut être né sous une bonne étoile pour fréquenter des gens si merveilleux. » Une fois n’est pas coutume, Bonnie et Darcy était complètement sur la même longueur d’ondes. Ils étaient tellement semblables que ça pouvait faire peur. Longtemps, la jeune femme s’était demandée s’il n’était pas son jumeau et qu’ils avaient été séparés à leur naissance. Mais elle doutait grandement que ses parents aient pu se résoudre à se séparer d’un être aussi exceptionnel que lui… Ou alors ils n’avaient pas voulu qu’il fasse de l’ombre à leur petite fille chérie. Il restait une autre solution, tout aussi plausible et à laquelle Bonnie préférait croire : Darcy était son double, pas machiavélique cette fois, mais angélique. On l’avait traitée tellement de fois de démon ou de fille de Satan qu’elle s’y était faite et commençait même à apprécier ce « rôle. » James ne le lui volerait pas. Elle préférait que ce soit cette option donc, parce que s’il avait été son jumeau elle n’aurait pas pu l’épouser. Elle n’était pas très portée sur l’inceste… Et c’était bien ça son plus grand problème, ils devaient se marier ! « On aura sans doute divorcer au moins une fois d'ici là mais oui, pourquoi pas, tu n'as pas tort puis tu devrais toujours être relativement belle d'ici 20 ans, t'avoir à mes bras ne seraient pas trop pesant en somme. Puis oui, être avec toi c'est comme être narcissique, m'enfin, on côtoiera la perfection au moins » « Tout le monde rêve de m’avoir à son bras. Même les femmes. Franchement, tu y gagnerais plus qu’autre chose. » Elle savait qu’ils s’entendraient bien et que leur relation seraient idylliques, ils étaient pareils après tout et savaient ce dont l’autre avait besoin pour être bien. Après, il y avait Lynch et elle l’aimait vraiment beaucoup… S’il l’aimait aussi, peut-être accepterait-il qu’elle soit polygame. « Nous avons un accord alors, Monsieur Darcy. » conclut-elle tout en lui serrant la main.

Les deux amis d’enfance continuèrent ensuite à s’auto-complimenter, parlant des différents prix qu’ils pourraient recevoir si ces prix existaient. Pourquoi ils n’existaient pas restait un mystère d’ailleurs, il allait falloir qu’ils remédient à ça avec urgence. James commença par dire qu’il recevrait le prix de l’altruisme, ce à quoi Bonnie ajouta celui de la modestie. C’était bien connus, ils étaient tous les deux modestes et humbles et n’aimaient absolument pas se vanter. « Très bonne idée, pendant ce temps je poserai ta candidature dans la catégorie "Bonté" pour toi, ça rime bien avec ton prénom, ça devrait beaucoup plaire » Bonnie échappa un rire quelque peu sarcastique. « Bonté ? Hum. » Elle afficha une moue pensive. Elle n’était pas connue pour être une femme généreuse et bonne, au contraire. Cela était une preuve de faiblesse et elle n’aimait pas spécialement qu’on l’assimile à un tel défaut. « Permet moi d’être sceptique pour celui-là mais il y a beaucoup d’autres prix auxquels je peux prétendre. » Un air rêveur mêlé à un air fier avait à présent pris place sur son visage. « La perfection, l’humilité, le courage, la détermination… Tant de qualités qui me caractérisent parfaitement ! »

Darcy l’entraina ensuite un peu plus loin pour qu’ils puissent parler et prendre des nouvelles de l’un et de l’autre en toute tranquillité. Ils s’installèrent donc à une table. Le jeune homme commença par lui faire croire qu’il avait une femme et un enfant et que tout ceci l’avait envoyé en dépression et l’avait rendu misérable. L’américaine fit alors semblant de mordre à l’hameçon. « Ah oui tiens le gosse, je l'avais oublié. Ça vit combien de temps sans boire et manger ces choses-là ? » « Hum j’en sais trop rien… Tu verras bien jusqu’où il tient. C’est une bonne expérience à tenter ça d’ailleurs, tu pourrais rendre service à des tas de parents ayant du mal à joindre les deux bouts. » répliqua-t-elle tout en haussant les épaules, pas du tout concernée par la chose. Déjà qu’elle n’aimait pas spécialement les enfants, pourquoi perdrait-elle du temps à s’inquiéter pour un gosse imaginaire ? Darcy se corrigea bien vite cela dit et lui confia ce qu’il se passait réellement dans sa vie : son entreprise, sa famille et même son chien. La jeune femme le félicita pour toutes les bonnes choses qui lui étaient arrivées. « J'ai fait tellement de choses bien si tu savais, on devrait se garder directement une ou deux bouteilles ! Par exemple aujourd'hui, je n'ai pas écraser une petite vieille sur un passage pour piéton. Self-control quoi » Bonnie approuva pour les bouteilles de champagne, il n’y en avait jamais trop. Quant au reste… Elle prit un air choqué et dramatique. « En plus de tous ces prix, tu vas bientôt te faire canoniser. Je passe pour quoi à côté ? Je n’aime pas vivre dans l’ombre de quelqu’un d’autre, tu devrais le savoir ! » Elle jouait à la femme vexée à présent. Après quoi, elle dut reprendre un peu de sérieux lorsque Darcy lui parla de sa petite sœur. Elle aimait beaucoup la jeune femme même si ça avait moins accroché entre elles qu’avec son frère. « Elle va bien, étude de droit pour elle, elle est en 3ème année » Tout en buvant une gorgée de champagne, Bonnie hocha la tête, admirative. « Si tout va bien pour elle alors, je suis contente. Tu la salueras pour moi. » Elle posa ensuite sa coupe vide, signe qu’il devait la remplir à nouveau. Il ne s’exécuta pas tout de suite et préféra lui enfoncer un doigt dans les côtes. « Et je ne sais pas pour ta vie ! Tu as refusé de me dire quoique se soit pour toi ! Tu as quelque chose d'honteux à m'avouer ? » « Outch ! » s’écria-t-elle tout en lui donnant une tape sur la main pour la repousser. Elle soupira ensuite. Elle ne savait réellement pas quoi lui dire. « Bah tu sais, je travaille beaucoup. J’espère que Michael va me promouvoir vite parce que j’en ai un peu marre de ne pas avoir de poste vraiment défini. C’est sympa mais il me faut plus. » Son frère ne niait pas non plus son travail et il lui arrivait de la féliciter assez souvent. Mais il lui fallait plus de responsabilités et encore plus de reconnaissance. « Et puis tu sais ? J’ai fait quelque chose de pas bien. Mais quand je dis pas bien, c’est vraiment pas bien. Même pour moi. » Elle n’était pas connue pour avoir des scrupules mais son mensonge vis-à-vis de Lynch commençait à lui peser sur la conscience et Darcy était la personne idéale pour la rassurer sur ça. Il serait également la première personne à qui elle en parlerait, même Sweva n’était pas au courant.

« Tout le monde rêve de m’avoir à son bras. Même les femmes. Franchement, tu y gagnerais plus qu’autre chose. » James haussa un sourcil, curieux et intéressé. « On dirait que tu parles en connaissance de cause, tu as quelque chose à m'avouer ? Tu as virée de bord ? Pas que je vais te juger, sache juste que si un jour vous avez besoin d'un homme je suis là heureux de participer à quoique se soit » dit-il avec un sourire ironique accroché à ses lèvres. C'était un fantasme assez intéressant et il restait un homme de 23 ans à peine, il était encore très partant pour vivre ce genre d'aventures. Enfin les deux amis d'enfance décidèrent de faire un accord simple : se marier d'ici 20 ans, ça semblait être plutôt chouette comme plan, surtout qu'ils se connaissaient depuis suffisamment longtemps pour savoir qu'ils se supporteraient, ils avaient presque le même caractère. Parfois pour décrire la jeune femme, Darcy disait qu'elle était comme lui sauf qu'elle avait des cheveux long et des nichons. « Nous avons un accord alors, Monsieur Darcy. » il hocha plusieurs fois d'affilés la tête. « Je pense aussi Miss Fitzgerald. » dit-il tout en serrant la main de la brune pour ainsi conclure leur accord.

Ils parlèrent ensuite des prix Nobel qu'ils mériteraient de recevoir, normal, des gens aussi bien avaient tout à fait le droit de parler des Prix Nobel, surtout les trophées que le petit peuple auraient dû leur remettre. James donna la bonté à Bonnie, principalement parce que rimait bien avec son prénom pour dire la vérité. « Bonté ? Hum. Permet moi d’être sceptique pour celui-là mais il y a beaucoup d’autres prix auxquels je peux prétendre. La perfection, l’humilité, le courage, la détermination… Tant de qualités qui me caractérisent parfaitement ! » « Tut tut tut » reprit aussi tôt Darcy en fronçant les sourcils, il plissa le nez avant de regarder son amie de haut. « La perfection est à moi ! Tu n'as aucune chance face à moi dans ce domaine, rêve toujours ! » assura alors James avec une arrogance effroyable. Non mais, on ne volait pas si facilement son titre quoi !

Le jeune homme consentit néanmoins à emmener son amie à une table histoire d'être servi de façon convenable. Ils le méritaient, puis un peu d'alcool pour supporter tout ce "gratin" de la société était la moindre chose qu'ils pouvaient réclamer. James s'inventa une vie pour faire croire à Bonnie qu'il s'était passé plein d'événement dans sa vie. Il alla jusqu'à feinter un enfant. « Hum j’en sais trop rien… Tu verras bien jusqu’où il tient. C’est une bonne expérience à tenter ça d’ailleurs, tu pourrais rendre service à des tas de parents ayant du mal à joindre les deux bouts. » heureusement qu'ils n'avaient pas vraiment d'enfants. Enfin, Darcy plaisantait évidemment, fin, ça ne lui faisait pas spécialement plaisir d'avoir un gosse entre les bras, mais il savait plutôt bien se débrouiller pour dire la stricte vérité, mais bon, il n'allait pas non plus le crier sur tous les toits ça. Darcy se vanta ensuite de ses très nombreuses qualités, normal. « En plus de tous ces prix, tu vas bientôt te faire canoniser. Je passe pour quoi à côté ? Je n’aime pas vivre dans l’ombre de quelqu’un d’autre, tu devrais le savoir ! » James éclata de rire sans pouvoir s'en empêcher. Il attrapa néanmoins la main de son amie avant de la porter à ses lèvres. « Voyons chérie, quand on sera marié tu ne seras pas dans mon ombre mais à mes côtés » répondit-il avec assurance. Ils parlèrent rapidement de sa soeur et le jeune homme donna les nouvelles qu'il fallait de Gigi. « Si tout va bien pour elle alors, je suis contente. Tu la salueras pour moi. » il leva son verre à ça, il le ferait. Cela dit l'américain fit remarquer à sa vieille amie qu'elle avait réussi à ne pas mentionner quoique se soit de sa vie. « Outch ! Bah tu sais, je travaille beaucoup. J’espère que Michael va me promouvoir vite parce que j’en ai un peu marre de ne pas avoir de poste vraiment défini. C’est sympa mais il me faut plus. » « On travaille beaucoup dans ce milieu... » et c'était vrai, mais en même temps, on ne restait pas riche en se tournant les pouces, bâtir une fortune prenait du temps, mais la démolir pouvait se faire tout aussi vite si on n'y prenait pas garde. « Et puis tu sais ? J’ai fait quelque chose de pas bien. Mais quand je dis pas bien, c’est vraiment pas bien. Même pour moi. » James se pencha alors légèrement vers Bonnie pour se mettre à lui murmurer. « Tu peux me dire ton secret dans mon oreille, comme ça aucun paysans n'entendra ton horrible secret ! » souffla-t-il avec un sérieux profond. De toute façon, peu importait le crime, il savait qu'il serait toujours du côté de Bonnie au final, il l'avait toujours été depuis l'adolescence donc bon, les bonnes vieilles habitudes ne se modifiaient pas comme ça d'un claquement de doigt.

« On dirait que tu parles en connaissance de cause, tu as quelque chose à m'avouer ? Tu as virée de bord ? Pas que je vais te juger, sache juste que si un jour vous avez besoin d'un homme je suis là heureux de participer à quoique ce soit » Bonnie leva les yeux au ciel puis frappa Darcy à l’épaule. « Tu peux toujours rêver mon vieux ! Au mieux tu pourras regarder, et encore… » Elle ne disait pas ça simplement pour le plaisir de le taquiner et de le frustrer. C’était juste qu’elle voyait Darcy comme un frère et si elle aurait pu se laisser tenter par une telle chose avec n’importe qui d’autre, le concevoir avec le jeune homme lui donnait des frissons. « Tu ne serais pas à la hauteur. » ajouta-t-elle d’un air narquois. Il allait prendre la mouche c’était sûr, mais c’était trop drôle alors elle n’avait pas pu s’en empêcher. Les deux amis d’enfance conclurent bien rapidement leur accord : ils se marieraient dans vingt ans, c’était décidé et rien ne pourrait changer. Conclure un accord avec Bonnie revenait plus ou moins à conclure un accord avec le diable.

« Tut tut tut. La perfection est à moi ! Tu n'as aucune chance face à moi dans ce domaine, rêve toujours ! » Bah voyons. La jeune femme leva les yeux au ciel une nouvelle fois. Il ne pouvait pas se contenter de ce qu’elle voulait bien lui donner ? Elle se trouvait déjà exceptionnellement généreuse, il ne pouvait pas tout avoir non plus. « Tous tes autres trophées sont à moi alors ! »répliqua-t-elle un peu vexée. Non mais pour qui il se prenait lui, à vouloir lui voler ses prix imaginaires ? Parce que c’était bien ça le plus triste dans l’histoire, personne n’allait jamais leur remettre ces prix qu’ils méritaient pourtant. Enfin, ils passèrent à autre chose rapidement. Darcy avait encore fait preuve d’une grande bonté en n’écrasant pas une vieille femme sur son passage. La jeune femme s’inquiéta aussitôt qu’il devienne meilleur qu’elle, elle n’aimait pas être à la seconde place. « Voyons chérie, quand on sera marié tu ne seras pas dans mon ombre mais à mes côtés » Oui, ou juste au-dessus quoi. « Il y a intérêt parce que sinon tu ne seras plus nulle part toi. » Elle avait dit ça avec le ton le plus doux qu’elle était capable de prendre accompagné d’un air angélique.

Enfin installés à leur table à l’écart, ils commencèrent à boire du champagne puis à vraiment parler d’eux. Darcy lui parla de Gigi et Bonnie lui parla de son travail. Il avait voulu qu’elle lui parle de sa vie et comme son travail c’était sa vie, de quoi pouvait-elle bien lui parler d’autre ? « On travaille beaucoup dans ce milieu... » Comme si c’était un problème. C’était justement quand elle ne travaillait pas qu’elle était malheureuse. Bonnie finit par trouver quelque chose d’intéressant à lui dire. Elle n’avait jamais parlé de son mensonge vis-à-vis de Lynch à personne et bien qu’il ne lui arrivait jamais d’avoir des crises de conscience, c’était le cas ici parce qu’elle le gardait pour elle depuis longtemps et cela commençait à lui pesait. Elle savait que James ne la jugerait pas. « Tu peux me dire ton secret dans mon oreille, comme ça aucun paysans n'entendra ton horrible secret ! » Elle haussa les épaules, comme si quelqu’un allait se risquer à les espionner. « J’ai menti à quelqu’un qui compte beaucoup pour moi. Notre relation est plus ou moins basée sur un mensonge et il faudra que je lui en parle tôt ou tard mais je ne sais pas comment le faire. » Pour la première fois de sa vie elle avait vraiment peur de blesser quelqu’un. Ce quelqu’un était la personne la plus importante pour elle en plus, ce n’était pas une mince affaire. « Parce que plus j’attends pour le dire plus ce sera difficile non ? »

« Tu peux toujours rêver mon vieux ! Au mieux tu pourras regarder, et encore… » James se fit frapper ! Bonnie était une vraie brute avec lui ! Cela dit, le jeune homme eut un sourire carnassier avant de soulever un de ses sourcils de façon particulièrement amusée. « Regarder ça me va aussi. Je peux même apporter la caméra sans aucun soucis » ajouta-t-il l'air de rien tout en se regardant les ongles. Il s'amusait beaucoup de cette situation. « Tu ne serais pas à la hauteur. » il siffla aussi tôt entre ses dents. « C'est complètement faux ça ! Tu me sous-estime ! » répliqua-t-il légèrement vexé et touché dans son orgueil.

Ils parlèrent ensuite des prix qu'ils méritaient. James réclama la perfection. Normal quand on y pensait, mais Bonnie bouda évidemment, il soupira à s'en fendre l'âme, qu'elle était difficile celle-là. « Tous tes autres trophées sont à moi alors ! » il haussa les épaules, tant qu'il avait le trophée de la "perfection" il pouvait bien délaisser les autres. « Deal » finit-il par accepter en tendant la main vers Bonnie pour "signer l'accord". Ils parlèrent ensuite de leur mariage, il fallait se mettre d'accord quoi. Et Bonnie exigeait de ne pas être dans son ombre, il lui accorda ça en lui disant que quand elle serait sa femme, elle serait à ses côtés, nul part ailleurs. « Il y a intérêt parce que sinon tu ne seras plus nulle part toi. » il rigola avant de déposer sa main sur son coeur dans un geste purement dramatique. « Voyons, même pas encore marié que tu prévois déjà ma mort ! »

C'est une fois seuls et assis à une table avec une bouteille de champagne pour les accompagner qu'ils parlèrent réellement "d'eux", ils étaient amis depuis des années et ils se faisaient entièrement confiance. Ce n'était pas quelque chose de facile dans leur milieu, les coups bas finissaient toujours par voler. Mais James estimait que Bonnie était mieux que la moyenne, et ils avaient traversés tant de choses qu'il pouvait lui faire entièrement confiance. Évidemment, ça marchait aussi dans l'autre sens, James était présent pour Bonnie et si elle devait se confier, il pouvait être une oreille attentive. Et justement, Bonnie semblait avoir quelque chose sur la conscience. « J’ai menti à quelqu’un qui compte beaucoup pour moi. Notre relation est plus ou moins basée sur un mensonge et il faudra que je lui en parle tôt ou tard mais je ne sais pas comment le faire. » James fronça un instant les sourcils, est-ce que Bonnie avait quelqu'un dans sa vie ? C'était... surprenant comme nouvelle. Enfin, oui, il savait que Bonnie était jolie et qu'elle pouvait attirer l'attention de pas mal de mecs... mais là, elle avait dit "notre relation", ça voulait donc dire que cette relation comptait énormément pour la jeune femme. « Parce que plus j’attends pour le dire plus ce sera difficile non ? » James prit le temps de réfléchir avant de répondre. « ça dépend l'importance du mensonge je suppose... qu'est-ce que tu as raconté à ce pauvre bougre ? » demanda curieusement le jeune homme.

« Regarder ça me va aussi. Je peux même apporter la caméra sans aucun soucis » James ne perdait vraiment jamais le nord. Il arrivait à se sortir de n’importe quelle situation en fait, il était redoutable. Bonnie pensait avoir trouvé une « parade » mais non, il arrivait toujours à trouver un moyen de s’en sortir. Il mériterait tellement qu’elle le frappe encore ! La jeune femme plissa les yeux et prit un air mauvais, secouant la tête. « C’est sans camera ou c’est rien, sinon je me verrais dans l’obligation de te tuer et de brûler la caméra avec ton corps. » C’était dit avec tout l’amour du monde. De toute façon cela n’était pas prêt d’arriver, et encore moins avec James, il était comme son frère. Pour se venger, elle insinua qu’il ne serait pas capable de satisfaire deux femmes en même temps. « C'est complètement faux ça ! Tu me sous-estime ! » Bonnie émit un rire un peu machiavélique. « Si tu le dis… » Néanmoins, elle finit par afficher une mine dégoutée. « Mais je ne veux jamais savoir d’accord, je m’en fiche. » Tout ce qu’elle voulait de lui, c’était ses trophées hypothétiques. Il accepta même de tous les lui donner sauf celui de la perfection qu’il se gardait égoïstement. Mais ça convenait à la jeune femme, elle était tellement généreuse quand elle le voulait. James aussi d’ailleurs, il lui promit qu’elle ne vivrait pas dans son ombre quand ils seraient mariés. Vraiment trop généreux quoi. « Voyons, même pas encore marié que tu prévois déjà ma mort ! » Bonnie pinça ses lèvres et prit un air angélique. « Je suis innocente votre honneur je vous le jure. » Et il ne pouvait que la croire tant elle avait l’air sincère. Les deux amis redevinrent ensuite sérieux. Ils ne s’étaient pas vus depuis un moment et ils avaient bien du temps à rattraper. Ils prirent donc des nouvelles de l’un et de l’autre et Bonnie s’empressa de demander de l’aide à son vieil ami. Il était la seule personne à qui elle pouvait en parler donc elle ne s’en était pas privée. Il ne la jugerait pas. Enfin… Elle l’espérait. « ça dépend l'importance du mensonge je suppose... qu'est-ce que tu as raconté à ce pauvre bougre ? » La jeune femme soupira. Pour une des rares fois dans sa vie, elle n’était pas fière d’elle. « Je lui ai menti sur qui j’étais ? Sur toute la ligne en fait. » Lynch allait la quitter, elle le savait. Mais elle devait lui dire, hein ? « C’est Michael il voulait… Tu connais Greenwalt, la marque ? Je devais me faire engager en tant qu’assistante auprès de son PDG pour « espionner » et je me suis fait prendre à mon propre jeu. » Elle lança un regard désespéré à son ami. « Je ne suis même pas allée jusqu’au bout en plus, je me suis fait renvoyée après deux mois mais il ne sait toujours pas la vérité et je ne sais pas comment lui dire. Il va me tuer hein ? » Ou en tout cas elle allait y laisser beaucoup de plumes.

« C’est sans camera ou c’est rien, sinon je me verrais dans l’obligation de te tuer et de brûler la caméra avec ton corps. » James eut un petit sourire sarcastique accroché aux lèvres. « Pas de caméra alors... tant que je peux voir, j'ai une très bonne mémoire de toute façon » s'amusa-t-il à répondre, légèrement moquer. Parce que bon, si elle voulait vivre une expérience lesbienne, ça ne le dérangeait pas vraiment de voir. Même si ça pouvait être étrange de voir Bonnie nue, il pouvait toujours faire abstraction. Après, son amie se mit à sous-entendre qu'il ne pourrait pas satisfaire deux femmes en même temps ! C'était totalement faux ! « Si tu le dis… Mais je ne veux jamais savoir d’accord, je m’en fiche. » James éclata de rire en voyant sa tête. « Gênée ? Est-ce que te mets mal à l'aise de m'imaginer en pleine action ? » la charria-t-il encore plus.

Ils se mirent alors d'accord pour un mariage s'ils étaient l'un et l'autre célibataire à 40 ans, pourquoi pas après tout... mais la brune prévoyait déjà sa mort !!! Quelle femme cruelle tout de même, il n'était pas si terrible quoi. « Je suis innocente votre honneur je vous le jure. » Darcy eut une moue sceptique. « T'as plutôt la tête d'une coupable hein. Surtout que... » James se racla la gorge à ce moment-là et prit la voix du parrain. « Je brulerai en enfer pour te protéger... » il eut un air satisfait avant d'une nouvelle fois reprendre la parole de sa voix normale. « Donc aime-moi futur femme ! » exigea-t-il alors avant de pincer le nez de son amie.

Mais bon, même s'ils plaisantaient beaucoup, il arrivait toujours ce moment où ils devenaient sérieux, et Bonnie semblait vouloir se confier, il l'écouta donc attentivement en redevenant concentré sur la conversation. « Je lui ai menti sur qui j’étais ? Sur toute la ligne en fait. C’est Michael il voulait… Tu connais Greenwalt, la marque ? Je devais me faire engager en tant qu’assistante auprès de son PDG pour « espionner » et je me suis fait prendre à mon propre jeu. » oh... James se gratta dans la nuque avec malaise... ça s'annonçait difficile et compliquer ça, réellement... « Je ne suis même pas allée jusqu’au bout en plus, je me suis fait renvoyée après deux mois mais il ne sait toujours pas la vérité et je ne sais pas comment lui dire. Il va me tuer hein ? » James préféra ne rien répondre tout de suite... il prit le temps d'enregistrer les paroles de la brune avant de réfléchir mûrement à la chose... « Il va t'en vouloir oui... ça fait longtemps que tu lui mens ? » il pouvait toujours tenter de se raccrocher à ça, si ça ne faisait pas si longtemps... ça pourrait sans doute passer...

« Pas de caméra alors... tant que je peux voir, j'ai une très bonne mémoire de toute façon » Bonnie roula exagérément des yeux et soupira bruyamment pour faire comprendre à son amie à quel point il était désespérant. Elle avait même envie de le frapper pour la peine mais cela ne servirait à rien, il ne ferait qu’en rajouter une couche. « Je devrais peut-être te crever les yeux alors. » Si elle ne voulait pas qu’il la voie dans une telle situation, le contraire était également vrai. Et très perturbant aussi, elle ne voulait pour rien au monde voir James en pleine action, rien que l’imaginer la dérangeait. « Gênée ? Est-ce que te mets mal à l'aise de m'imaginer en pleine action ? » Il se moquait d’elle en plus ! Elle n’hésita pas à l’envie de le frapper du coup, et lui donna une petite tape sur l’épaule. « Bien sûr que oui ! T’es comme mon frère ! » Elle était quand même loin d’être prude ou du genre à être choquée facilement mais il y avait des limites à tout. La jeune femme le menaça ensuite qu’il pourrait perdre la vie s’il continuait comme ça. Le fait qu’ils étaient supposés se marier dans vingt ans lui avait échappé. Elle prit donc un air innocent et jura qu’elle ne lui voulait aucun mal. « T'as plutôt la tête d'une coupable hein. Surtout que... » Bonnie fronça les sourcils, observant son ami qui s’apprêtait visiblement à faire l’idiot. « Je brulerai en enfer pour te protéger... » L’américaine secoua la tête d’un air désespéré, à nouveau. « Donc aime-moi futur femme ! » « Quelle imitation… Vraiment bluffant ! » répliqua-t-elle sur un ton moqueur. « Mais c’est clair que tu n’iras pas au paradis. » Et elle non plus de toute façon, donc ils se retrouveraient là-bas. « Et je t’aime tu le sais très bien. Plus que tout même. » Ça se voyait qu’elle exagérait ? « Qui aime bien châtie bien, c’est tout. » ajouta-t-elle en haussant les épaules, pas certaine que cet argument jouerait en sa faveur. De toute façon elle s’en fichait, elle était déjà bien enfoncée alors un peu plus ou un peu moins… Il s‘agissait de Lynch et de son mensonge bien évidemment. Et qui était mieux placé que James pour l’aider et la conseiller là-dessus ? Elle avait vraiment besoin d’en parler et déballa donc tout à son ami, attendant avec appréhension ce qu’il allait lui répondre. « Il va t’en vouloir oui... ça fait longtemps que tu lui mens ? » La jeune femme soupira de dépit. Elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même. « Un an et demi… Plus ou moins. » Si elle avait pu, elle se serait évanouie à la manière des grandes tragédiennes. Malheureusement, la vie n’était pas une pièce de théâtre. « J’ai besoin de quelque chose de plus fort que du champagne. »

« Je devrais peut-être te crever les yeux alors. » James plaça aussi tôt ses mains devant son corps et fit un signe de croix avec ses deux index. « Vade retro Satanas » s'écria-t-il ! Il n'avait pas envie de ne plus voir parce qu'elle refusait qu'il la voit s'envoyer en l'air avec une femme ! Si elle refusait si vivement le plan à trois, c'était uniquement parce qu'elle était gênée de le voir en pleine action, il en était sûr. « Bien sûr que oui ! T’es comme mon frère ! » il éclata de rire sans se retenir. Évidemment, il aurait dû se douter. « Pauvre enfant. Moi je ne te vois pas comme ma soeur, donc je suis sauvé du dégoût que tu ressens, na. » se venta-t-il avec une arrogance non feinte. Cela dit, même si elle le considérait comme un "frère", ça ne l'empêcha pas de menacer sa vie ! Alors qu'elle venait d'accepter de l'épouser d'ici 20 ans... elle était tordue et ne savait définitivement pas ce qu'elle voulait à la fin. Il lui fit remarquer qu'elle avait une tête de coupable et pour rajouter plus de poids à ses propos, il fit une imitation parfaite du parrain. « Quelle imitation… Vraiment bluffant ! » il eut un petit sourire et fit une légère révérence passablement exagérée. « Je me suis entrainé pour réussir ça » répondit-il tout en lui faisant un clin d'oeil complice. « Mais c’est clair que tu n’iras pas au paradis. Et je t’aime tu le sais très bien. Plus que tout même. Qui aime bien châtie bien, c’est tout. » Mouais... James était loin d'être convaincue, elle semblait juste trop en faire pour dire la vérité. Cela dit, ils redevinrent sérieux au moment où la jeune femme le demanda, James écouta attentivement la confession de Bonnie et il était un peu sceptique... il se demandait depuis quand la jeune brune mentait à... son copain, si le mensonge était ressent peut-être que... « Un an et demi… Plus ou moins. » ok non, il allait être furieux... complètement anéanti... et il n'avait pas envie que Bonnie soit blessée... mais elle l'aurait tout de même cherchée pour la peine... « J’ai besoin de quelque chose de plus fort que du champagne. » Darcy leva aussi tôt le bras dans un geste nonchalant et il commanda du Bourbon au premier serveur qui arriva. Alcool fort, elle en aurait besoin. « Pourquoi tu lui as menti aussi longtemps ? » voulut tout de même savoir Darcy. Il ne comprenait pas pourquoi elle avait caché aussi impunément la vérité...

« Vade retro Satanas » James était ridicule d’avoir peur d’elle… Comme si elle allait se salir les mains ! Si elle devait lui crever les yeux, elle engagerait quelqu’un pour le faire. Elle se mit quand même à rire dans un rire diabolique tout en affichant une expression dans le même ton. « Ne fais pas l’enfant, tu sais très bien que je ne pourrais pas te faire de mal. » se justifia-t-elle avec un air qui se voulait innocent. Sauf que selon le point de vue il pouvait être assez inquiétant. Mais il méritait qu’elle lui fasse peur comme ça, elle ne savait plus comment ils en étaient venus à parler de ça mais il voulait un plan à trois avec elle maintenant. Ou au moins regarder… Mais non ! Elle le connaissait depuis trop longtemps pour le voir de cette façon. A la limite elle voulait bien se marier avec lui dans vingt ans vu que cela n’engageait à rien de ce genre mais ça, non. « Pauvre enfant. Moi je ne te vois pas comme ma sœur, donc je suis sauvé du dégoût que tu ressens, na. » « Good for you. » répliqua-t-elle en lui tirant la langue d’un air enfantin. « Mais tu vas quand même devoir trouver deux autres filles. » Elle ne doutait pas qu’il n’ait aucun mal à le faire. Elle voulait juste qu’il arrête de l’embêter avec ça en fait. James lui offrit ensuite une imitation du parrain vraiment… bluffante. Elle se moqua légèrement de lui sur ça d’ailleurs. « Je me suis entrainé pour réussir ça » Le sourire moqueur de la jeune femme se fit encore plus grand. « Tu veux une médaille pour ça aussi ? » Non parce qu’ils se décernaient tout un tas de prix depuis tout à l’heure alors tant qu’à faire, un de plus ou un de moins ne ferait aucune différence. Après ça, les deux amis redevinrent un peu plus sérieux et Bonnie finit par lui confier ce qu’elle avait fait avec Lynch. Toute cette situation était difficile et elle n’avait pu la garder pour elle plus longtemps, il était la première personne à qui elle en parlait. Elle avait besoin de quelque chose que du champagne et Darcy eut la bonne idée de demander du bourbon. Elle en but un verre cul sec qui lui brûla la gorge mais lui fit quand même du bien. « Pourquoi tu lui as menti aussi longtemps ? » Bonnie soupira et secoua la tête. « Hum… Je pense que j’ai eu peur au début. Puis avec le temps c’est devenu de plus en plus difficile et voilà… » Et ils ne se voyaient pas assez souvent pour qu’elle  ait trouvé le bon moment pour lui parler de ça même s’il n’y aurait jamais de bon moment en fait.