It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
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On the Top of the World. Tim&Thom.

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MessageSujet: On the Top of the World. Tim&Thom. On the Top of the World. Tim&Thom. EmptyJeu 1 Déc - 1:16

On the Top of the World. Tim&Thom. Addd17
Is there anybody out there, that wakes up with a bitter taste? It's a king that we put up there, and he's a short way to fall from grace. It's slowly filling upward. You can stand but you have no ground. I hear it from the lost words.. They say it's time that you lost your crown. Don't be so greedy: A dollar's a penny to you. When hearts are beating, say what you want 'em to do. Wasting away... I see you. When the top of the world falls on you.

Savez vous ce que c'est de se tenir sur un toit de New York? Contempler le jour qui commence à tomber sur une ville où la lumière ne cesse pourtant jamais d'éclairer certains quartiers, alors que d'autres, même en plein jour, se trouvent être dans l'ombre perpétuelle. Survoler en avion la skyline New-yorkaise n'a rien à voir avec le fait de se trouver sur un toit de la ville. Rien du tout. Il manque alors tellement de chose : les bruits de la ville rendus inaudible par le bruit de l'avion, les embruns du vent venant vous caresser les joues ou vous faire frissonner de froid, et aussi cette impression d'être un peu, maître de ce monde de fous. Limite Leonardo Dicaprio dans Titanic, oui mes références sont assez impressionnantes, je sais. D'où je me tenais, je distinguais parfaitement Manhattan. De mémoire, depuis que ma famille avait acheté ce duplex au dernier étage d'un immeuble sur Park Avenue, j'étais toujours monté sur ce toit où je me trouvais maintenant. Je n'avais jamais compris ce qui m'attirait là dessus, alors que beaucoup de personnes n'auraient jamais eut le courage de se pencher au dessus du fin rebord et de contempler la rue en bas. Je m'étais appuyé contre la rembarre, admirant les fourmis humaines qui se trouvaient des étages plus bas. Park avenue était une de ces rues extrêmement passante et mon loisir le plus commun était de laisser aller mon esprit en fixant les taxis jaunes et leur ballet incessant. C'était mon exutoire, et si j'avais eut un peu moins de sens moral que j'en avais actuellement, j'aurais balancé des bombes à eau – ou des bouts de ferrailles – par dessus cette rembarre. Je pense qu'observer depuis mon perchoir la réaction des gens aurait été aussi divertissante pour moi qu'un gamin regardant les fourmis se disperser et paniquer des qu'il avait versé quelques goutes d'eau dans une fourmilière. Etait ce cela la raison finale, à savoir, faire comme si je pouvais sortir de ce monde pour un instant, comme me donner le pouvoir de m'élever au dessus de la mélasse?

Est ce que les gens d'en bas pouvaient me voir? Si oui, pensaient ils que j'allais sauter d'un moment à l'autre? Je n'en savais rien, persuadé au fond de moins qu'ils ne pouvaient pas m'observer de la manière dont moi je les voyait à ce moment là. Le regard dans le vide, je me disais que je devrais peut être plutôt être en train de réviser maintenant, plutôt que de ne rien faire sur ce toit. Mais c'était plus fort que moi en ce moment, j'avais d'autres choses en tête que mes études. Bien sur, celles ci me plaisaient, je ne regrettais pas mon choix. J'aurais été malheureux de suivre mon père et ses traces trop dépourvues de contact humain. Il m'arrivait bien trop souvent de ne pas me sentir à l'aise dans ce monde dans lequel pourtant toute ma famille et mes amis évoluaient avec un talent des plus impressionnant. Alors je m'en étais éloigné, tout du moins pendant la journée. Pas de métier d'analyste financier, de trader ou d'avocat pour moi, pas plus qu'une place de proche de PDG. L'argent, en lui même, même s'il était une des bases solides de ce monde, ne m’intéressait que très peu rapport à ce que la médecine m'apporterait si j'arriverais un jour à devenir vraiment médecin. Sauver des gens, et non pas seulement donner de l'argent à des galas dont je ne connaissais même pas la cause pour laquelle on devait généreusement donner. Et si ces idées, ces bonnes motivations, cet esprit me passaient? Alors je deviendrais comme tous les autres, et je suppose que je n'aurais plus besoin de venir sur ce même toit pour réfléchir. Mon havre de paix, secret. Ou presque. J'avais laissé plutôt dans la journée un message à l'une des personnes que je préférais à New York, un ami depuis longtemps, même si notre amitié pouvait être clairement datée. Je n'avais pas prévenu le portier que j'aurais de la visite; depuis tout ce temps, le visage de Tim lui était rentré dans la tête. Il avait du retenir ses dents particulièrement blanches et longues, comme beaucoup de gens j'imagine. J'avais juste prévenu le non-originaire de New York que je serai chez moi, ne précisant pas où. Depuis dix ans, il avait bien compris qu'avant de chercher dans le placard de la cuisine, il fallait aller faire un tour sur le toit. Il m'était arrivé d'y passer des nuits, emmitouflé dans un gros manteau et une écharpe qui me faisaient gagner vingt kilos, mais les sensations que cet endroit m'offraient n'avaient pas leur pareil. Enfin, maintenant, si. J'avais trouvé une fille dont la simple proximité me laissait voir monts et merveilles, mais elle s’éclipsait telle une ombre insaisissable des que la simple idée de la prendre dans mes bras me venait. Elle occupait souvent mes pensées qui n'en devenaient que plus lointaines. Et il y avait ensuite le retour à la réalité, brutal, fracassant, comme une chute du vingtième étage d'un immeuble de standing. Ou alors le bruit d'une porte qu'on referme violemment.

Je descendais de mon perchoir en me retournant, un saut parfaitement réalisé pour quelqu'un d'aussi nul en sport que moi. Tim était arrivé, je ne savais pas s'il était en retard ou en avance, je m'en moquais en fait assez. J'aimais perdre le cours du temps ici, même si je savais au fond de moi que ce n'était pas sérieux. Pour une fois, j'avais besoin de détente. J'avançai vers lui, un sourire sincère flottant au coin de mes lèvres, à vrai dire je ne faisais que rarement dans l'hypocrisie. «  Monsieur McDouglas... Ravi que tu aies pu te libérer! ». En vérité, cela ne faisait pas si longtemps que nous ne nous étions pas vu, mais la compagnie de Tim se faisait toujours trop rare, même lorsqu'elle était fréquente. C'est là souvent le propre des meilleures compagnies après tout. Le soleil commençait à tomber sur New York, les lumiéres s'allumaient doucement à l'horizon. «  J'aurais du te donner rendez vous au bar du coin, la vue aurait surement été meilleure... ». L'ironie, quand j'en faisais, elle était toujours parfaitement décelable. Il savait bien que parmi tous mes amis, lui seul avait jamais eut la permission de monter sur ce toit dominant presque la ville, et je le soupçonnais d'aimer cette vue au moins autant que moi.
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MessageSujet: Re: On the Top of the World. Tim&Thom. On the Top of the World. Tim&Thom. EmptyJeu 1 Déc - 19:02


Le monde ne tourne pas rond ; tout le monde le sait, c’est une pure évidence. L’être humain a été créé pour engendrer des problèmes par millier, parfois, parfois sans importance. Et, étonnamment, la population new yorkaise -ces humains obnubilés par le temps, accrochés à leur montre pour suivre le temps qui passe décidément trop vite- ces humains là ont tendance à ne se concentrer que sur des futilités. À quoi bon penser à la guerre ou à la faim dans le monde quand l’homme de la cafétéria de notre travail nous tend un sandwich au poulet alors que nous avions demandé un jambon fromage ? Timothy n’était pas le type d’hommes se plaignant sans arrêt pour des broutilles. Mais il faut avouer que, ces derniers temps, il avait plutôt une tendance égocentrique à se concentrer sur ses propres problèmes plutôt que d’élargir son regard sur le monde afin de voir qu’il n’était pas si malheureux qu’il le pensait… et pourtant, qu’est-ce que son cœur lui faisait mal ! Un mal de chien ! Alors ne lui en voulez pas, s’il vous plait.

Le temps de New York était grisâtre depuis quelques temps déjà. De gros nuages obscurcissaient le ciel, laissant les feuilles mortes se décrocher des branches d’arbre pour entamer leur dans macabre jusqu’au sol. Non, ces derniers jours n’avaient rien d’un automne flamboyant de couleurs, et c’était loin d’améliorer l’humeur déjà bien morose des habitants de la grosse pomme. Vous comprendrez par là que le temps n’était pas un soutien pour Timothy qui était dans une mauvaise passe, un mauvais tournant de sa vie. On ne peut pas toujours tout voir en rose, la vie est constituée, par définition, de hauts et de bas. Cela dit, l’animateur radio se serait parfaitement passé de ces jours noirs qui commençaient à se faire un peu trop nombreux à son goût. Depuis un certain temps, il ne trouvait plus la motivation pour se rendre à son travail, quand bien même ce dernier représente une véritable passion pour lui. Mais la présence de la femme à qui il avait fait sa demande en mariage trois mois auparavant -demande qui, au passage, avait été refusée- le faisait chaque jour tomber un peu plus dans son fossé de démotivation. Elle nourrissait tellement de doutes en lui, surtout depuis ce fameux jour où ils avaient fini par s’embrasser passionnément dans les couloirs de leur travail. Noah se forçait à prendre sur lui et se rendait au studio, évitant au maximum son ex, et s’efforçant à paraître normal durant la matinale à laquelle ils participaient tous les deux. Croyez-le ou non, c’était loin d’être facile. Mais comme si tout cela n’était pas assez compliqué comme ça, il fallait qu’une autre fille vienne semer la pagaille dans la vie du brun. Mais pour ce coup, cela n’avait rien de vraiment négatif. Juste une voisine de dix-neuf ans qui lui faisait clairement comprendre qu’elle entretenait des sentiments amoureux à son égard. Timothy tenait beaucoup à Olivia, mais en raison de leur différence d’âge et de son entêtement pour Azure, il ne se sentait pas prêt à commencer quelque chose avec cette jeune fille. Pourtant, une part de lui en mourrait d’envie et lui hurlait de foncer. Mais les hommes se prennent la tête autant que les femmes, il restait donc plongés dans ses problèmes de cœur sans prendre de vraies mesures pour les régler.

Aujourd’hui n’avait pas été une bonne journée. Timothy s’était levé en retard et avait tout juste eu le temps de s’habiller pour ensuite enfourcher sa moto et filer en quatrième vitesse au studio de radio. Une fois arrivé, il avait tout juste eu le temps de lire le programme de la matinale et avait dû se mettre en place derrière son micro pour commencer l’émission avec ses collègues. Tout s’était bien passé jusqu’à ce qu’un auditeur les appelle pour parler d’un sujet actuel, s’emportant dans ses paroles et allant jusqu’à critiquer les animateurs de la matinale. À cran, Timothy avait répliqué et avait fini par couper l’appel pour ensuite rendre l’antenne à la demande de son supérieur. L’émission s’était donc terminée sans lui et il en avait profité pour attraper sa veste et aller boire un café au coffee shop du coin. La caféine n’était peut-être pas la meilleure solution pour calmer ses nerfs, mais il avait eu besoin de quitter son lieu de travail pour s’aérer l’esprit. C’est là qu’il avait reçu un message de la part de Thomas, son meilleur ami, et il faut dire que ce fut le premier élément positif de sa journée. Il lui proposait de venir le voir en fin de journée, quand il aurait du temps. Pour lui, il en avait déjà ; c'est donc sans attendre qu'il lui renvoya un sms en guise de réponse pour lui annoncer qu'il serait là. Ayant retrouvé un semblant de motivation, il quitta le coffee shop et retourna sur son lieu de travail dans le but de programmer l'émission du lendemain. Mais il resta neutre, silencieux et laissa ses collègues parler. Ce n'est pas dans ses habitudes, lui qui aimait mettre son grain de sel partout quand ça touchait son travail. Mais là, il en avait plus que marre de toutes ses têtes qu'il croisait sans arrêt, particulièrement celle d'Azure. C'est donc en soufflant de soulagement qu'il quitta définitivement le studio vers les 17h pour aller retrouver sa moto et rentrer chez lui au plus vite. Une douche et il s'habilla pour quitter les lieux rapidement. Comme Thomas n'habitait pas bien loin, il opta pour une marche dans le froid de ce premier jour de décembre. Rien de tel que de marcher alors que la nuit est en train de dévorer la ville de New York, laissant ainsi la beauté de ses lumières prendre le relai du soleil.

Les jours étaient tellement courts en cette période de l'année que, lorsque Timothy arriva sur le pas de porte de chez son ami, la nuit était déjà complètement tombée. Certes, il avait fait un léger détour pour passer à l'épicerie du coin dans le but d'acheter une bouteille de rhum, alcool vénérée des soirées entre les deux meilleurs amis. C'est donc bouteille d'alcool -fermée !- en main qu'il débarqua dans l'entrée principale, rencontrant ainsi le portier. « Bonsoir Barnabé! » L'homme en question le salua à son tour en le gratifiant d'un sourire et le laissa entrer sans autre, habituer à le voir débarquer à l'improviste. Timothy s'engagea donc à l'intérieur et constata rapidement que son ami n'était pas là. Un fond de musique résonnait, de la lumière illuminait plusieurs pièces, mais tout était trop silencieux pour que Thomas s'y trouve. Le brun n'attendit donc pas et, après être allé chercher deux verres en cuisine, il se dirigea vers la baie vitrée pour sortir afin d'emprunter l'escalier de secours et monter sur le toit. Il aperçut directement Thomas qui s'empressa de descendre du bord de la toiture pour s'avancer vers lui. Lui souriant, l'animateur radio ouvrit la bouteille d'alcool et en versa dans les deux verres qu'il s'était permis d'attraper. « Monsieur McDouglas... Ravi que tu aies pu te libérer ! » Le concerné lui tendit un des deux verres et versa le rhum dans le second, tout sourire. « J'aurais du te donner rendez vous au bar du coin, la vue aurait surement été meilleure... » Un rire amusé s'échappa d'entre ses lèvres alors qu'il refermait la bouteille et la posait au sol. « Mmmh, tu as raison. Qui supporterait cette vu sur New York qui scintille de toute part au milieu de la nuit ? » Il se redressa, regarda son meilleur ami et tendit son verre vers lui en lui adressant un clin d'oeil. « Cheers ! » Tout était si simple entre eux. Pas de longs discours, tout était presque dit en un simple regard. C'était ça qui rendait leur amitié si précieuse, si unique. D'ailleurs, Timothy se doutait qu'il n'aurait pas besoin d'attendre longtemps avant que l'étudiant lui demande de déballer ce qui n'allait pas. Thomas lisait en lui comme dans un livre ouvert, si bien que cela devenait frustrant de ne rien pouvoir lui cacher. Après avoir avalé une gorgée de rhum, l'animateur glissa sa main libre dans une des poches de son pantalon et garda son regard fixé sur le visage du futur médecin. « Vu qu'il n'y avait rien d'alarmant dans ton message, je suppose que tu survis tant bien que mal dans ce monde de fous ? » Une manière comme une autre d'engager la conversation tout en lui demandant comment il allait.
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MessageSujet: Re: On the Top of the World. Tim&Thom. On the Top of the World. Tim&Thom. EmptyJeu 1 Déc - 23:11

    Et si le monde tournait rond? On entendait partout et depuis des années que le monde n'était plus ce qu'il aurait du être, cette entité où la perfection de l'homme devait resplendir. Seulement, même si on croyait en Dieu, il était difficile de voir le monde d'une autre façon qu'à travers son propre regard humain. Or le prisme de ce regard est très serré, ne sachant absolument pas se détacher de ses propres connaissances, de sa propre manière de penser pour regarder un monde qui n'est pas uniquement à notre image. Moi, New Yorkais des beaux quartiers depuis toujours, ne connaissant pas grand chose de la misére, comment pouvais alors comprendre que les rails de cocaine que je voyais sniffés dans les clubs chics qu'il m'arrivait de fréquenter, alimentait une guerre à des milliers de kilométres de chez moi. Aucun humain, aucune personne, ne peut dire qu'elle a l'esprit assez ouvert et assez grand pour englober le monde dans son entièreté. Quoi qu'il arrive, on jugera toujours les gens, et surtout, on le fera à notre maniére, sans chercher à comprendre avant. C'est l'être humain qui est fait comme cela, lui donnant à la fois sa grandeur et sa décadence, les deux se télescopant allégrement. Si on essayait d'ouvrir un peu plus les yeux sur le monde qui nous entoure, le verrait on différemment? Assurément, oui, pourtant, je ne suis pas sur qu'on le trouverait plus rond pour autant. La misère restait la misère, la violence et la brutalité aussi, quelque soit le prisme par lequel on tentait de les capter. C'était en parti pour cela que je n'ouvrais plus le journal le matin au petit déjeuner. Je ne me voile pas la face, au contraire, c'est juste que si commence la journée en voyant des photos de scénes de crimes, j'aurais cela en tête pour la journée. En général, pour avoir l'humeur dont j'ai besoin pour aller en cours tôt le matin – vous ai je déjà dit que dans une autre vie, je devais très certainement être une chauve souris?-, il n'y avait rien de mieux que les séries débiles ou pseudos véridiques que nous vendaient, comme des parts de rêves, les grandes chaines américaines. Ces séries commençaient avec le postulat que le monde ne tournait pas rond, puis dans l'avant dernier épisode de la saison, les protagonistes faisait en sorte que tout aille mieux, jusqu'à ce que tout, encore une fois, flanche dans le dernier épisode. Et si les scénaristes hollywoodiens avaient raison, et si le monde n'était qu'une répétition encore et encore d'un état de bonheur, suivi d'un état de depression, suivi de bonheur, suivi de dépression – je pense que vous avez compris l'idée, vous pouvez continuer comme cela en écoutant Nyan Cat pendant vingt quatre heures. Non, j'ai vraiment du mal à croire que ma vie, une fois que je serais médecin, sera un pastiche de Grey's Anatomy. Pourtant, au fond, ce ne serait pas si mal, car je serai qu'au final, tout s’arrangerait et que le monde, ou au moins le miens, tournerait toujours plus ou moins rond. Les méchants seraient toujours punis et virés de la série ou en l’occurrence de ma vie, mes conneries seraient réparées et moi je serais entouré que de gens qui m'apprécie. Qu'est ce que je peux être con de regarder ce genre de chose.

    Je ne suis pas quelqu'un de pessimiste, enfin pas plus que la moyenne. Je vis dans le même monde que tout le monde, même si le miens est peut être fait avec un peu plus de dorure. Pourtant, ne vous trompez pas, pour moi il n'a rien de meilleur. Il se base sur une qualité qu'on travaille tous : notre aptitude à se voiler la face. Beaucoup le font vraiment mieux que moi, c'est à dire qu'ils voient dans une couche de la société très élitiste, un club à faire perdurer et protéger, un groupe de privilégiés qui doivent le rester, et surtout rester entre eux, peu importe l'état du monde. La vérité est que j'ai du mal à me croire supérieur au monde entier, comme la majorité des amis de mes parents. Bien sur, je joue la comédie, fréquente ces cercles pour ne pas perdre les seuls repères sociaux que je connais, mais au fond, je n'ai rien du gosse de riche infect dépeint actuellement par tous ces traders avares de Wall Street. Disons que comparé à eux, je ne me voile la face que moyennement, et cette différence fait que je n'arriverais surement pas aussi bien à dormir la nuit si je les prenais pour modèles. La médecine, mes idéaux, sont clairement ce qui me permet de me regarder dans un miroir et de sombrer dans un sommeil confortable – ok dans des draps faits dans un mélange de soie et de coton du Nil. Ca et la vodka, le whisky, et le rhum. Quelle jeunesse décadente! Et pourtant, je n'en suis pas le pire exemple. Mes études m'obligent à faire figure d'exception dans ce monde de fausseté, la médecine appelle la vérité. Mentir à un patient ne sert à rien, et a fortiori, qu'un patient nous mente est dangereux. Au fil du temps, j'ai pris le goût de la vérité, et les demi-vérités pratiques de mon monde me venues en horreur. Plus que cela, j'ai réussi à voir la vérité en chacun, développant un sens aigu de détection de mensonges et autres faux semblants. Chez les patients, c'est facile, le regard est évasif, les mots se confondent, les doigts s'agitent; et au final, un patient n'est rien de plus qu'un être humain, comme tous ceux que je fréquente. Lire en l'homme n'est plus vraiment compliqué quand on sait regarder quelqu'un d'autre que soit même, et je m'y suis fait. Le tout est alors de mettre de coté son propre égo, la tache la plus compliquée pour l'Homme.

    Je détaillais Tim, pas vraiment parce que je le voulais, plus parce que c'était devenu un reflexe. Il avait les traits quelque peu tirés mais je ne lui en ferais pas la réflexion, s'il avait des problèmes il m'en parlerait de lui même s'il le voulait. De toute manière, le rhum menait toujours aux confessions, peu importaient la nature de celles ci. J'attrapais le verre que me tendais mon ami, cette boisson ayant toujours été notre traits distinctifs à tous les deux. Je pense qu'au fond de nous, nous avons toujours rêvé secrètement d'être Jack Sparrow, sans se l'avouer. Un sourire flottait sur mes lèvres, sa présence le tirait de mes réflexions tortueuses, et ça faisait franchement du bien. J'approchais mon verre du sien, et répondait à son cheers par la même chose. Nous n'avions pas besoin de raison de célébrer quelque chose pour se retrouver, encore moins pour entamer une bouteille de rhum. «  Survivre, oui, on peut dire cela. Je commence à faire la part des choses parmi les cons. Ce n'est pas encore ce soir que j'enjamberai la rembarre, ne t'en fais pas.  » J'étais même plutot heureux en ce moment, penser à Billie me laissait sur les lèvres ce petit sourire débile que je tachais de contenir au mieux, en ne pensant pas au fait qu'elle s'était évaporée. En essayant de ne pas penser en fait. Grâce, ou à cause d'elle, je n'avais pas encore décidé, j'avais appris que ne pas penser à quelqu'un était très difficile, le cerveau se révélant ainsi votre ennemi pour la première fois de votre vie. Je fronçais légèrement les sourcils, activant le mode Sherlock Holmes de mon esprit rapide «  Par contre, tu n'as pas réussi à éviter les cons toi on dirait? C'est ça ou ce con de Morphée qui ne te rend plus visite à toi aussi? » L'insomnie était devenue une de mes grandes amies depuis quelques temps. Je tournais dans mon lit, fixant mon plafond, pianotant des doigts sur la surface douce des draps, lisant des articles sur tout et rien sur des sites internet : en vain. Je buvais de nouveau une gorgée du liquide qui m'emplissait de chaleur l'intérieur de mon corps frigorifié. J'aimais le froid, ce n'était pas nouveau. Je me retournais un instant vers l'immensité New Yorkaise. «  Tes confessions resteront entre toi, moi, et l'immensité New Yorkaise mon enfant. »
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MessageSujet: Re: On the Top of the World. Tim&Thom. On the Top of the World. Tim&Thom. EmptyVen 2 Déc - 14:33

Spoiler:

« Survivre, oui, on peut dire cela. Je commence à faire la part des choses parmi les cons. Ce n'est pas encore ce soir que j'enjamberai la rembarre, ne t'en fais pas. » Enfin une personne qui semblait s'en sortir ! De quoi faire sourire Timothy. Voilà un point positif dans le fait de compter le futur médecin dans ses amis proches : il portait toujours un regard positif sur la vie et arborait sans arrêt un sourire sincère. Il était une des rares personnes que connaissait l'animateur qui dégageait quelque chose d'aussi positif, malgré les années passées. Et dieu ce que cela pouvait faire du bien d'avoir le droit à des zygomatiques étirés plutôt qu'à une moue désespérée ou en colère ! C'est fou comme un simple sourire peut réchauffer un coeur blessé, celui de Timothy entre autre. Cette lueur de bonheur est quelque chose de tout à fait contagieux : la preuve, les lèvres du brun s'étiraient déjà un peu plus, alors qu'il avait passé la journée dans un tourbillon de noirceur. Un seul être peut vraisemblablement tout changer autour de vous, il suffit juste que cette personne se soit procuré la bonne baguette magique et le super pouvoir des paroles réconfortantes. Le visage donc légèrement plus illuminé, Noah porta son verre à ses lèvres et avala une gorgée de rhum. Le liquide réchauffa immédiatement son corps, de sa gorge jusqu'à ses intestins. Un souffle de chaleur au milieu du froid new yorkais et de son coeur sanguinolent. « Par contre, tu n'as pas réussi à éviter les cons toi on dirait? C'est ça ou ce con de Morphée qui ne te rend plus visite à toi aussi ? » Merde, c'était si voyant que ça que sa journée s'était mal passée ? Le jour où il parviendra à dissimuler son mal être à son meilleur ami -pardonnez-moi pour le remaniement de cette expression-, les moules auront des gants ! Démasqué, il baissa la tête et fixa le sol, qui s'avérait également être le toit dans ces circonstances, et souffla bruyamment. Son souffle se transforma en un nuage condensé qui s'en alla valser dans la légère brise hivernale et il la regarda avec un intérêt neutre, avant de relever la tête et de fixer l'immensité lumineuse de la ville qui s'offrait à ses pupilles. Pas d'esquive possible et de toute manière, il avait bien l'intention de tout expliquer à Thomas. Après tout, les amis sont là pour ça aussi, non ? Des oreilles ambulantes prêtes à avaler tous les soucis des autres. Cela dit, Timothy décida de grappiller encore quelques secondes de repis avant son récit. Il posa ses yeux noirs sur l'étudiant et lui demanda d'une voix presque innocente « Tu dors mal ? » Timothy avait, en effet, bien compris le message subliminal de son ami, suggérant que Morphée ne se montrait pas vraiment charitable avec lui. Les insomnies, il connaissait aussi, heureusement que très rarement. Il était plutôt le genre à avoir un sommeil agité et à se réveiller plusieurs fois par nuit à la suite de cauchemars incessants plutôt que ceux qui n'ont de cesse qu'à se retourner dans leur lit et comptant les moutons dans le but de s'endormir.

Quoi qu'il en soit, Noah était tout à fait conscient que cette bête question n'allait pas suffire à berner Thomas. Il n'eut d'ailleurs à attendre que quelques secondes, le temps de ravaler une gorgée d'alcool, pour que le futur médecin le relance. « Tes confessions resteront entre toi, moi, et l'immensité New Yorkaise mon enfant. » Une phrase qui eut le don de faire gentiment rire l'animateur. Oui, il savait que son ami était une véritable tombe. Et pour preuve, rien de tout ce qu'il lui avait raconté en dix ans d'amitié n'était sorti de leurs échanges verbaux. Timothy lui faisait entièrement confiance et c'est pour cette raison qu'il soupira un bon coup pour s'apprêter à raconter sa journée, puis ses problèmes. Autant commencer par le plus amusant, soit les galères qu'ils venaient de vivre. « Je suis content que cette journée touche à sa fin. Ça ne me réussit pas de me lever en retard... je me suis attiré les foudres d'un auditeur qui m'a offert le droit d'aller me calmer hors du studio pour la fin de l'émission. Et puis il y a Azure... » Azure. Combien de fois Thomas avait-il entendu ce prénom de la bouche de son meilleur ami ? Un nombre incalculable. Depuis leur premier baiser, le brun n'avait d'yeux que pour elle et n'avait cesse de parler de cette femme. Et tout s'était décuplé le jour où, sans prévenir, Azure l'avait laissé seul, il y a de ça trois mois. Noah était un âme sensible, ce genre d'homme ayant passé son adolescence à jouer avec le coeur des demoiselles et qui se prend une claque magistrale le jour où il croit avoir trouvé la femme de sa vie. Cette histoire lui avait apporté énormément de bonheur, c'était évident. Jamais il n'avait été plus heureux que lorsqu'il était avec Azure. Mais cette diablesse avait fini par le transformer en zombie humain à la perpétuelle recherche de ce bien qu'il chérissait tant. Timothy était un somnambule qui vivait au travers de ses espoirs inaboutis, de son amour débordant mais insatisfait. Le pire était qu'il en était pleinement conscience mais qu'il continuait à foncer tête droit dans le mur. Il ne faisait rien pour s'en sortir.
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MessageSujet: Re: On the Top of the World. Tim&Thom. On the Top of the World. Tim&Thom. EmptySam 3 Déc - 3:37

    L'amour. Depuis combien de temps nous bassinait on avec ce même concept encore et encore? L'amour touchait tous les domaines : littérature, cinéma, mode, peu importait ce qu'était ce domaine à la base, l'amour s'y infiltrait insidieusement. Tous les ans, en février, on nous rabâchait les oreilles de à quel point l'amour était capital, et pourtant, l'amour faisait souffrir. Il me suffisait de regarder dans les yeux de Tim pour voir à quel point il n'était plus à l'aise sur ce chemin plus que glissant et épineux. Les relations amoureuses étaient censées mener au bien, au bonheur, à une vie parfaite, un peu comme dans tous ces contes de fée que l'on nous racontait des notre plus tendre enfance. Seulement dans ceux ci, la princesse ne se séparait jamais du prince, jamais le divorce n'était demandé, et les gens ne se trompaient pas entre eux. Ce monde parfait était l'image fausse avec laquelle on grandissait, avec laquelle on bâtissait notre propre monde, nos propres pensées, avant de se faire doubler, de voir que tout ceci n'était rien d'autre que du vent. Mais, après tout, on aurait du se douter, au lieu de croire à ces mensonges en bonne et due forme, que la vie ne pouvait pas être aussi belle, non? Est ce qu'on ne se complaisait pas trop dans nos illusions? Franchement, ma première réponse aurait été que oui, seulement, je me rendais compte qu'il ne fallait pas s'arrêter à cette vision simpliste, réductrice, de la manière de réagir du cerveau humain. L'homme n'est rien de plus qu'un animal, et à son instar, il a ce qu'on appelle un instinct de conservation surdéveloppée. Ainsi, si vous voyez un feu devant vous, vous n'allez pas vous précipiter à l'intérieur de celui ci pour y faire la danse de la pluie et y mourir brûler vif. Et bien voilà, c'est la même chose pour l'esprit qui dans un premier temps, avant que le malheur ou la trahison arrive, ne souhaite pas voir, ne pas réaliser, que tout ce qu'on a pu nous raconter sur l'amour et le bonheur, est en partie faux. Apres tout, qu'y avait il de mal à aspirer au bonheur plus qu'à tout autre chose? Rien en soi, surtout si on aimait se complaire de faux semblants. Seulement, il existe une nuance à ce propos, c'est à dire des gens qui ont la chance de trouver l'amour directement, et de vivre une vie à la «  ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfant. » Evidemment, dans un monde où l'avidité dicte en général assez bien sa loi, ce genre d'histoire n'arrive que très rarement. Mais elle arrive. Alors, certes, le réveil après une rupture peut être brutal, mais il ne faut jamais désespéré. Tout du moins, c'est ma philosophie, moi amoureux transis d'une fille qui a disparut après notre premier baiser. Cependant, j'étais bien moins mal-en-point sentimentalement que mon meilleur ami. Ses propres passions violentes n'avaient pas eut de fin violente, comme l'avait suggérer Shakespeare, il souffrait de revoir encore et encore l'objet de son affection. Je pense que c'était bien pire que mon cas, où moi, j'étais juste fuit sans savoir pourquoi.

    En toute circonstance, je préférais affiché un visage joyeux, même si au fond de moi la morosité pouvait régner. Enfin, en général, j'étais de bonne humeur. À cela il fallait apporter une nuance : pendant les examens de médecine, je devenais vraiment imbuvable : pendant deux semaines je ne contactait personne car je savais que je me ferais détesté immédiatement dans le cas où quelqu'un viendrait à me fréquenter durant ce temps. Je réagis très mal au stress, c'est pour cela. Je ne crois surement pas assez en moi, pensant toujours que je vais foirer l'examen en question alors que je me retrouve en course pour les hôpitaux les mieux classés et surtout les plus demandés. Cette année est cruciale, et pourtant je suis là à boire du rhum avec mon meilleur ami. Pourquoi? Deux choses peuvent expliquer cela. J'ai toujours été un très bon élève, ce qui fait que je n'ai pas besoin de passer des nuits entières, shooté à la caféine, pour apprendre trois principes de bases. Et ensuite, car je ne veux pas renoncer à ma vie sociale. Fréquenter de vrais amis est la chose qui me fait tenir debout, qui me fait penser que non, je ne suis pas seul – même si dans mon Penthouse j'ai tendance à me le dire, bref-. Sur le toit, contemplant l'immensité de New York en écoutant Tim me raconter à quel point la chance l'avait abandonné aujourd'hui, je fus pris d'un véritable sentiment de compassion pour lui qui fit s'étirer ma bouche en un mimique assez connue. Demain serait un jour meilleur. Oui, c'est facile de dire cela, surtout que demain peut toujours s'avérer pire. «  On parlera de mon sommeil après tes problèmes, c'est moins important. » Je préférais toujours écouter mes amis parler de leur problème avant de parler des miens. En fait, cela faisait paraitre les miens beaucoup moins important à mon sens, ce que je trouvais mieux, et puis, j'avais ce sens de l'écoute qui faisait que je ne pouvais pas laisser quelqu'un qui aller mal attendre. «  Azure... Tu l'as encore dans la peau, n'est ce pas? » Ma remarque n'était pas du tout désobligeante, c'était un simple constat. Sa rupture avec elle lui avait été difficile, et on avait pour l'occasion vidé pas mal de bouteilles de différents alcool. Je n'aimais pas voir Tim ainsi, morose, ayant la plus pure forme de chagrin d'amour, de pseudo dépendance à une histoire qu'il se refusait à clore. «  La vraie question en fait c'est veux tu vraiment tourner la page Azure ou pas? Je me doute que la croiser tous les jours doit être une torture, et j'ai peur que le rhum ne suffise pas à te guérir mais autant essayer! » J'attrapais la bouteille par terre et resservais mon ami. Il en avait plus besoin que moi sur le moment. Timothy savait parfaitement que s'il avait besoin de la moindre chose, il pouvait compter sur moi, mais sentimentalement, il devait faire face à ses démons lui même. «  Quand à cet auditeur... Oublie le! Tu reçois des dizaines de compliments par jour, ne te laisse pas toucher par un abruti. Si tu veux, j'enverrai demain une lettre à la radio dans laquelle je te déclare tout mon amour. Je serais ta groupie numéro une! » Le ton était à la plaisanterie évidemment, mais je voulais que mon ami retrouve ce sourire qui le caractérisait tellement en temps normal. Et puis, si vous aviez vu ses dents blanches... Avalant une nouvelle rasade de rhum, je sentais la température extérieure diminuer alors que celle à l'intérieure de mon corps augmentait du fait de l'alcool. " Pour ton information, non en ce moment, je ne dors pas beaucoup. Pour ne pas dire presque plus du tout. Je rêve d'être une marmotte qui hibernerait, tu ne sais pas à quel point. " C'était une belle nuit qui s'annonçait, je savais par avance qu'aucune insomnie ne m'attendais apres celle ci.
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