Rosalie c’était assise sur le rebord de la fontaine, pour pouvoir se prélasser au soleil, elle revenait de trois semaines de vacances, après avoir passé quelques jours à Paris avec ses frères et sa sœur, elle s’était envolée seule pour l’Afrique du Sud. Les heures en safari ou bien sur la plage privée de son loft, lui avait laissé un teint d’enfer qu’elle aimait bien pavané au New-Yorkais blanchâtre et encore malade. Elle était rayonnante, radiante même. Et de bonne humeur pour fois ! Elle souriait aux passants et aux enfants qui couraient tout partout autour d’elle, profitant aussi du beau temps et menaçant de tacher sa robe avec leurs glaces collantes et dégouliantes.

Le bout de ses doigts effleurait l’eau de la fontaine, tandis qu’elle textait sa sœur de l’autre main. Sofia l’engueulait par message texte, à savoir quand est-ce qu’elle allait recevoir la dent de lion que Rosalie lui avait ramené d’Afrique, et s’assurant que le bijou ne compte pas comme un de ses cadeaux d’anniversaire. Comme la blonde était d’humeur patiente, elle lui répondait gentiment, ne s’énervant pas contre son ainée plus qu’il le fallait. C’était vraiment une de ces journées à marquer d’une pierre blanche.

Rosalie regarda sa montre au bout d’un moment, Artémis était un peu en retard, et bonne journée ou pas, elle ne pouvait pas supporter les retards. Sans en prendre conscience, elle se mit à taper du pied et pianoter des doigts. Il avait une place spéciale en enfer pour tous les gens qui n’était pas à l’heure. Elle était parfaite évidemment, mais bon, de toutes les choses que les gens trouvaient à lui reprocher (faussement !), jamais quelqu’un ne pourrait dire qu’elle était retardataire… Enfin… Pas si souvent quoi… pas sans raison, c’est sure… Enfin, elle faisait attention quoi. Le plus souvent. Elle était certaine qu’Artémis faisait juste flâné quelque part.

Au moment où elle allait l’appelée pour lui demander ce qu’il en était, elle vit la tête familière de la brune se pointer à l’horizon. La De La Vega se leva, les pieds joignent sur le rebord de la fontaine et firent de grands signes de la main à son amie. « CHÉRIE JE SUIS ICIIIIIIIIIIII ! » Comme si elle n’allait pas le remarquer, il y n’y avait qu’une dizaine de personnes aux alentours, tout au plus. La blonde ouvrit les bras, tendis vers Artemis, sans bouger, un peu comme une statue de la sainte vierge elle-même (ou Jesus peut-être ? Enfin, un des deux, peut importe.), mais pour quémander un calin. « Peste, t’aurais plus prendre encore plus de temps tu crois ? J’ai faillie mourir ici moi. » Non, mais c’est vrai, après cinq minutes d’attente, elle faisait pratiquement partie du décor quoi. Un peu plus et sa peau se mettais à se fondre à la pierre de son banc improvisé.

Elle sauta par terre et les deux femmes se mirent à marcher tranquillement dans le parc, sans but précis. Rosalie était encore en congé, et cette fois, elle n’avait aucune intention de tombée malade. Elle était contente de retrouver Artemis, qu’elle n’avait pas vue depuis plus de trois semaines. Ce qui était énorme dans leurs agendas respectifs. Toutes les deux se connaissaient depuis pratiquement le jardin d’enfant et mis à part les membres de sa famille, c’était Artemis avec qui la blonde se sentait le plus proche. Une initiée, une vraie de vraie, qui ne c’était jamais enfuie devant ses humeurs, une perle rare quoi. « Un peu plus, j’aurais pensé que tu t’étais fait croquer par un chat ! » Elle rigola, croyant à moitié cette histoire débile d’animaux en liberté dans la grande ville. Qu’est-ce qu’il ne fallait pas inventé pour vendre des journaux, elle était même à peu près certaine que sa sœur y était pour quelque chose.

HJ; T'AS VUUUEEEEE. ELLE EST MÊME PAS BITCH POUR UNE FOIS. JUSTE POUR TOI .

Artémis marchait d’un pas lent dans les rues. Il faisait beau aujourd’hui et elle ne voyait pas pourquoi elle se serait donné la peine de se presser. Elle prenait donc bien le temps de flâner, admirant les vitrines des magasins. Elle faillit même entrer dans l’un deux pour essayer une jolie robe noire mais se souvint juste à temps que Rosalie l’attendait. A défaut de lui faire accélérer le pas, cela la dissuada quand même de perdre encore plus de temps. Mais ce n’était pas de sa faute, elle avait l’impression que ça faisait une éternité qu’elle n’avait pas marché comme ça dans les rues de sa ville. C’était un peu le cas d’ailleurs parce qu’avec l’épidémie, elle avait mis les voiles très vite et s’était pris un billet d’avion pour n’importe quelle destination qui était plus sécurisée. Il aurait été hors de question qu’elle tombe malade bien sûr.

Un coup d’œil à sa montre indiqua à la jeune femme qu’elle était déjà en retard. Mais ce n’était vraiment pas grave, elle était presque arrivée. Au pire, elle pourrait toujours inventer une excuse bidon même s’il y’avait peu de chance que Rosalie la croit. Elle la connaissait depuis assez longtemps maintenant pour savoir exactement comme elle était. Tant pis, elle lui raconterait quand même une histoire, genre qu’elle s’était fait arrêté par exemple et que ça l’avait retardé. C’était à peine un mensonge ça en plus, ça lui était arrivé il ya deux jours. Tout ça parce qu’elle avait conduit une voiture sans permis ! Il y avait plus dramatique dans la vie franchement, surtout qu’elle n’avait écrasé personne. Bon elle avait bien failli foncer dans une petite vieille habillée en vert et rose mais elle l’avait évité au dernier moment. Et puis même si elle l’avait renversé, ça aurait été lui rendre service. On n’avait pas idée de s’habiller aussi mal. Etre vieux n’excusait pas tout.

« CHÉRIE JE SUIS ICIIIIIIIIIIII ! » La jeune femme reconnut aussitôt cette voix, comme elle reconnut aussitôt la personne qui se trouvait sur la fontaine à faire de grands gestes de la main. Il aurait été difficile de passer à côté de toute manière, surtout qu’il n’y avait pas foule ici. Elle prit donc aussitôt la direction de la fontaine et serra son amie dans ses bras en arrivant à sa hauteur. Ca faisait longtemps qu’elle ne l’avait pas vu en fait. « Peste, t’aurais plus prendre encore plus de temps tu crois ? J’ai faillie mourir ici moi. » Artémis haussa les épaules et prit un air innocente. « Je me suis pressée pourtant ! » Bon d’accord c’était faux, mais même si ça avait été le cas, Rosalie était tellement peu patiente qu’elle aurait réussi à lui reprocher son retard donc bon.

Les deux jeunes femmes se mirent en marche. C’était vraiment la journée idéale pour se promener, en plus du beau temps, il n’y avait pas trop de monde dans les environs et c’était tellement bien. « Un peu plus, j’aurais pensé que tu t’étais fait croquer par un chat ! » Artémis secoua la tête. Elle avait bien compris que Rosalie faisait référence à ce qui était paru dans le journal et qu’elle trouvait complètement ridicule. Elle restait persuadée que c’était totalement faux et que c’était juste une blague digne du premier avril. Elle avait toujours détestait ce jour-là. « Comme si ! J’ai pas peur des chats moi ! Jamais ils me mangeraient, je suis trop géniale pour ça. » Absolument. Elle ne le savait pas encore mais elle allait bientôt avoir l’occasion de vérifier la véracité des ses paroles. En effet, au détour d’un chemin, Artémis aperçut au milieu d’un espace vert quelque chose qui n’aurait pas du s’y trouver : un très très très gros chat noir et orange. « Tu crois qu’il a l’intention de se servir de nous comme déjeuner ? » demanda-t-elle alors simplement à Rosalie en pointant le tigre du doigt.

Leurs talons claquaient sur le sol du parc, la journée était vraiment parfaite et l’effet du soleil sur sa peau seul, donnait à la jeune femme envie de sourire. L’hiver était toujours pénible. Elle avait beau avoir grandis une partie en Angleterre, avoir connue quelques semaines perdues dans le fond de la campagne anglaise chaque hiver, elle ne ci était jamais habitué. De ce côté, elle favoriserait toujours ses origines paternelles. Elle avait besoin de chaleur, de soleil et de couleurs pour vivre ! Sinon elle devenait maussade, et tout le monde s’accordait pour dire qu’elle n’était pas un cadeau quand elle était de mauvaise humeur. Allez savoir pourquoi.

Rosalie prit le bras d’Artémis en marchant. Elle se montrait toujours affectueuse et câline avec ceux qu’elle aimait vraiment. Son frère l’avait appelée ‘son petit koala’ pendant un bon bout de temps, elle grimpait toujours sur les genoux de Fred et s’attachait a son cou ou sur son dos. Une vraie sangsue. Ça n’avait pas tellement changé en fait. Quand il était à New York, elle devait toujours le voir et demandait sa dose de calin. Quand il n’était pas là, elle passait voir sa nièce le plus souvent possible et c’était impossible de lui enlever des bras. D’ailleurs, elle passerait voir sa filleule plus tard, c’était une journée à manger de la glace. « Comme si ! Je n’ai pas peur des chats moi ! Jamais ils ne me mangeraient, je suis trop géniale pour ça. » La blonde tourna la tête vers Artémis la jugeant du regard. « C’est que tes trop toxiques, une bouchée et on s’empoisonne. Les chats le sentent, puis tu pus un peu en fait !» Elle donna un léger coup d’épaule à son amie.

« Tu crois qu’il a l’intention de se servir de nous comme déjeuner ? » Hm ? La blonde releva la tête et regarda dans la direction montrée par Artémis. Un tigre se prélassait tranquillement au soleil, au beau milieu du parc, sans demander son reste à personne. « Oh ! Un chat ! » Elle pencha la tête de côté, le temps que l’information se rendre à son cerveau. « OH. UN CHAT. » Elle regarda l’animal avec les yeux ronds. Qu’est-ce qu’elle était censée faire maintenant ? Elle n’avait pas vraiment porté attention aux nouvelles du jour, croyant tout de suite au canular, son attention c’était porté ailleurs. Est-ce qu’elles devaient appelées un numéro spécial ? Est-ce qu’elle devait le chasser? Elle avait bien un fusil dans le fond de son sac, mais elle doutait grandement que ça soit suffisant pour un tigre. « Tu crois que si on appelle, on peut le garder? Enfin … Ça fait quand même un manteau au moins quoi… Ou bien un foulard je sais pas. Je sais que le tigré c’est un peu démodé, mais bon, sa se vend au pire, et juste pour dire que j’en aie un véritable alors que d’autre non… »

Ce qu’Artémis venait de dire était complètement vrai. Jamais un chat n’oserait s’en prendre à elle parce que, eux, reconnaissaient sa supériorité. Ce n’était malheureusement pas le cas de tout le monde, elle était malheureusement trop peu reconnue à sa juste valeur. Tout ça parce qu’elle pouvait se montrer très légèrement pénible par moment quoi. Dans le fond les gens étaient tous jaloux. Et puis, elle se moquait pas mal de ce qu’ils pouvaient penser du moment que les quelques personnes qui comptaient pour elle avait une bonne image d’elle. « C’est que tes trop toxiques, une bouchée et on s’empoisonne. Les chats le sentent, puis tu pus un peu en fait !» Artémis songea très franchement à revoir le fait que Rosalie soit une personne importante pour elle. Parce qu’elle n’était franchement pas sûre que toxique soit vraiment un compliment, ni tu pues d’ailleurs. Cette fille ne méritait sûrement pas qu’elle lui prête attention. Heureusement qu’elle savait que Rosalie ne pensait pas réellement ça, même si ça ne l’empêcha pas de prendre un air faussement vexé. « Je suis pas plus toxique que toi d’abord bitch ! Tu mérites pas que je t’aime bien franchement. » Elle s’écarta alors de la blonde et lui tira la langue exactement comme l’aurait fait une gamine de cinq ans. Artémis avait toujours l’art et la manière de se montrer très mature.

L’attention de la jeune femme était toujours portée sur le tigre. Elle se disait que peut-être qu’elle aurait du vaguement paniqué, un tigre en liberté comme ça sur l’herbe, ce n’était pas un bon présage. Mais là, il avait l’air vraiment inoffensif. A tel point qu’elle avait presque envie d’aller jusqu’à lui pour le caresser et le serrer dans ses bras : elle avait toujours rêvé de pouvoir avoir un tigre en animal de compagnie. « Oh ! Un chat ! » Effectivement, ça en était un. Rosalie était vraiment super forte, elle savait reconnaître un chat quand elle en voyait un. « OH. UN CHAT. » Elle était aussi vraiment lente à capter mais bon, comme elle l’aimait bien, Artémis s’abstint de faire toutes remarques à ce sujet. « Tu crois que si on appelle, on peut le garder? Enfin … Ça fait quand même un manteau au moins quoi… Ou bien un foulard je sais pas. Je sais que le tigré c’est un peu démodé, mais bon, sa se vend au pire, et juste pour dire que j’en aie un véritable alors que d’autre non… » Artémis réfléchit un moment à la question. Elle pensait qu’il y avait peu de chance qu’elles puissent le garder non, les gens étaient beaucoup trop égoïstes ! Et puis elle ne voyait vraiment pas qui Rosalie voulait appeler, il y avait quelqu’un à appeler ? Elle n’en savait vraiment rien en fait. Quant à en faire un manteau ou un foulard, ça aurait été vraiment du gâchis. Rosalie avait vraiment des envies étranges parfois. Après tout, qui pouvait bien vouloir un tigre mort quand on pouvait l’avoir vivant ? Certes, c’était moins dangereux mais bon. « Je pense que si on veut le garder faudra le capturer nous-mêmes. C’est bête, je me balade pas avec ma cage et mon piège à tigre sur moi tout le temps. Tu crois que si je repasse le chercher chez moi et que je reviens, il sera toujours là ? » Il y avait peu de chance à son avis. Et puis, elle aurait sûrement dû s’inquiéter de questions plus préoccupantes comme celle de savoir si elles pouvaient gagner dans une course contre le tigre au cas où son attention se porterait sur elles par exemple.

Rosalie répondit à la grimace d’Artémis en tirant la langue à son tour, croisant les bras sur sa poitrine et se tournant un peu de côté pour bouder. « Je ne suis pas toxique. Je suis poison. Trop délicieux pour le commun des mortelles, une bouchée et ils perdent la tête. Je suis digne que des dieux est des surhommes. » Elle eut un grand mouvement de tête pour ramener ses cheveux en arrière et releva le menton, fièrement. « Je suis beaucoup trop bonne pour être de la bouffe à chat, je ne viens pas en canne moi ! Et tu m’adores, je suis irrésistible chérie. » Elle haussa les épaules, c’était un fait fondenmental après tout. Tout le monde devrait être au courant, personne ne pouvait lui résister longtemps, pas si elle en avait vraiment envie.

Quand Artémis se mit à parler de cage à tigre, Rosalie fronça des sourcils un léger moment, se demandant si elle était sérieuse. Parce que sincèrement, elle ne serait pas étonnée. Mais en réfléchissant bien, l’appartement de son amie avait beau être grand, elle ne voyait pas où elle pouvait ranger une cage à tigre, ou bien comment elle pouvait s’en servir … Quoi que… avec un ou deux amants…. Elle prit une note mentale de s’acheter une cage à lion plus tard. « On peut peut-être le trainer jusque chez toi ! » La blonde se pencha en avant et tendit la main vers le tigre sauvage. « Minou, minou, viens ici mon bébé, allez viens petit chat… Mon gros chaton vient voir Rosalie, bébé poilu. » L’animal se leva sur ses quatre pattes, il était énorme ! Rosalie ne broncha pas, essayant encore de l’amadouer. « Tu crois qu’il aime les tic tac ? C’est tout ce que j’ai dans mon sac. » C’était fou quand même, elle revenait de deux semaines en Afrique du Sud, donc une semaine perdue dans la savane et elle n’avait pas vu de tigre aussi proche que celui çi. Les guides gardaient des distances réglementaires et vachement ennuyante. Elle c’était plein de long en large à ce sujet d’ailleurs, elle aurait aimée jouée avec un bébé éléphant. Sur leurs îles, les habitants du village avait un éléphant, et elle c’était amusé à voyagé sur son dos tout les étés depuis toute petite, elle savait très bien comment s’y prendre ! Les guides et leurs règles ‘pour protéger la faune et les touristes’ ne savaient rien du tout ! « Tu crois que sa mange quoi des tigres ? » Elle n’avait pas vu de gazelle dans le coin, il devait bien avoir faim le pauvre. D’ailleurs, en y repensant, elle n’avait vu aucun écureuil de toute la journée. Yikes.

Ce qui était bien, c’était que Rosalie ne se comportait pas de manière plus mature qu’Artémis. Ainsi, elle tira la langue exactement comme l’avait fait la brune juste avant de croiser les bars pour bouder. Artémis roula des yeux, il n’y avait qu’une personne qui avait le droit de bouder là tout de suite et ce n’était certainement pas Rosalie ! C’était elle qui avait commencé après tout, l’américaine n’avait fait que se défendre, c’était normal. « Je ne suis pas toxique. Je suis poison. Trop délicieux pour le commun des mortelles, une bouchée et ils perdent la tête. Je suis digne que des dieux est des surhommes. » Et blablabla. Artémis n’écouta qu’à moitié ce que disait Rosalie. Et puis elle faisait bien de faire comme ça, si c’était pour entendre des bêtises. « Ouais, si tu veux. C’est la même chose mais bon. » Elle haussa les épaules. Elle n’était de bonne humeur aujourd’hui, elle n’allait pas contredire Rosalie alors qu’elle divaguait complètement et lui briser son rêve. C’est fou ce qu’elle pouvait être gentille et généreuse quand même ! « Je suis beaucoup trop bonne pour être de la bouffe à chat, je ne viens pas en canne moi ! Et tu m’adores, je suis irrésistible chérie. » « Ok, t’es irrésistible j’avoue. Mais moins que moi ? » Un sourire supérieur se dessina sur son visage même si elle se doutait fort que Rosalie n’arrive à être d’accord avec elle là-dessus.

Bon d’accord, Artémis n’avait pas réellement une cage à tigre chez elle mais à partir maintenant, elle songerait vraiment à s’en procurer une. C’était essentiel, elle s’en rendait bien compte maintenant. Il fallait donc qu’elle réfléchisse à une meilleure solution pour pouvoir garder le tigre. « On peut peut-être le trainer jusque chez toi ! » Ouais c’était une solution. Sûrement la meilleure depuis qu’elles avaient maintenant. Et puis ce qu’était bien, ce que ce n’était pas risqué le moins du monde. Ce n’est pas comme si elles risquaient de perdre un bras, une jambe ou de finir dévoré en entier. « D’accord. T’as une laisse ? » Parce qu’elles n’allaient pas pouvoir tirer le tigre par la patte quand même. Elles pouvaient toujours essayer de monter sur son dos pour qu’il les porte jusqu’à son appartement mais elle n’était pas certaine qu’il soit d’accord. Rosalie tendit alors la main en direction du tigre. « Minou, minou, viens ici mon bébé, allez viens petit chat… Mon gros chaton vient voir Rosalie, bébé poilu. » Artémis fronça les sourcils, dubitative. « Tu crois vraiment qu’il va venir ? » Parce que personnellement, quand elle faisait ça avec son chat, ça ne marchait jamais. Il se contentait de rester à sa place à la regarder fixement pour bien la narguer. Elle avait le chat le plus crétin du monde. Le tigre, lui, semblait plus intelligent que ça. Il avait compris que Rosalie s’adressait à lui et s’était redressé sur ses quatre pattes. « Oh mais c’est un gros bébé intelligent ça. » fit-elle admirative. Elle le voulait pour elle, c’était définitif. « Tu crois qu’il aime les tic tac ? C’est tout ce que j’ai dans mon sac. » La jeune femme grimaça. Des tic-tac, vraiment ? Qui Rosalie comptait-elle nourrir avec ça ? « Non je ne crois pas. Je pense qu’il faudrait qu’on prenne un appât pour l’attirer… t’aurais pas de gazelle cacher dans ta poche par hasard ? » Maintenant qu’elle y pensait, elle n’était même pas certaine que les tigres mangent des gazelles. Il lui semblait plus que c’était les lions. Elle ne savait même pas où vivait les tigres en fait. Dans la savane, il y avait les lions et puis les tigres… dans la jungle ! Avec les panthères. La brune se sentit immédiatement plus intelligente, elle avait vu le livre de la jungle quoi, elle connaissait les tigres ! « Tu crois que sa mange quoi des tigres ? » Maintenant, elle pouvait donner un début de réponse à Rosalie mais elle n’était pas sûre d’apprécier vraiment cette réponse. « Je pense… je ne suis pas sûre mais je pense, qu’ils peuvent manger des gens quand ils en croisent… Entre autres.» C’était fâcheux, vraiment. Surtout que le tigre les regardait maintenant alors. « S’il vient là ce ne sera pas parce qu’il est intéressé par tes tic-tac. »

Si Rosalie et Artémis pouvaient aussi bien s’entendre, c’était surement parce qu’elle venait de la même sorte de moule. Toutes les deux étaient des filles pourries gâtées par la vie en général, chacune avait ses problèmes, c’était certain, mais un caractère bien trempé pour leurs faire face. Elles étaient tout aussi immatures et imbues de leur nombril comme seules les filles riches de Manhattan pouvaient l’être. Personnes ne pouvaient vraiment les apprécieras a moins d’être un initié ou bien un sadomasochiste. « Ok, t’es irrésistible j’avoue. Mais moins que moi ? » Rosalie pencha la tête de côté, comme pour l’évaluer du regard. « On s’entend pour autant d’accord ? » Elle savait que si elle commençait à s’astiner sur ce détail, elles en auraient pour des heures de ‘oui/non/oui/non’. Rosalie gagnerait surement, mais c’était épuisant. Elle se contenta de rire un peu et de prendre la main d’Artémis pour avancer un peu.

« D’accord. T’as une laisse ? » La blonde ne répondit même pas, se contenta de regarder son amie avec un long regard qui disait tout. Elle croyait vraiment qu’elle trainait une laisse dans son sac ? Elle avait bien eu des chiens quand elle était petite, des presque loups en vrai, mais c’était il y a longtemps et ses surtout ses parents qui en prenaient soin. Elle avait de la difficulté à garder ses plantes d’appartement en vie, elle payait un jardinet pour qui le fasse à sa place. D'ailleurs, le pauvre homme ne semblait pas comprendre pourquoi Rosalie l’engageait pour ses plantes d’intérieur, mais bon, il n’avait encore jamais refusé un chèque.

Quand Rosalie essayait d’appeler le chat, la brune se montra plutôt sceptique. Elle ne put s’empêcher de frimer un peu quand le tigre leur montra un peu d’intérêt. « Tu vois, il m’aime bien, il reconnait son supérieur ! » Quand elles commencèrent à s’interroger sur ce que mangeaient les tigres, Rosalie essaya de se rappeler tout ce qu’elle avait pu lire sur l’animal plus petit. Le mammifère pouvait faire jusqu’à trois mètres de long et peser jusqu’à 670 livres. C’était beaucoup plus qu’elle et Artémis combiné, elle en était certaine. « Tu sais que leurs dents peuvent faire jusqu’à pratiquement 10 centimètres de long ? Et courir 55 kilomètres l’heure. » Oui, probablement qu’Artémis avait raison. Il pouvait sans problèmes les croquer en un rien de temps. L’air de rien, Rosalie se mit un peu à paniquer. « Artémis….. Qu’est-ce qu’on fait ? » L’animal était toujours à les fixé, la queue battante. Il n’avait pas encore avancé, mais Rosalie était sure que si elle clignait des yeux, ils seraient devant elle prêts à la dévorer. Elle attrapa la main d’Artémis de nouveau, serrant ses doigts dans les siens. « C’est un gros chat quand même, non.. ? » Tout d’un coup, tout semblait moins drôle.

« On s’entend pour autant d’accord ? » Artémis soupira. Elle n’obtiendrait pas mieux de la part de Rosalie, qu’elle ait renoncé à la contrarier directement c’était déjà beaucoup. Peut-être qu’elle était devenu raisonnable et qu’elle avait sagement décidé de ne pas perdre de temps alors qu’elle savait qu’au final Artémis aurait raison. La brune n’allait pas vraiment s’en plaindre. « Bah oui. » Les deux jeunes femmes reprirent ensuite leur marche.

Il s’avéra que finalement, elles ne pourraient sûrement pas capturer le tigre. Tout ça bien sûr, c’était uniquement la faute de Rosalie qui n’avait pas de laisse dans sac. Quelle idée aussi ! Néanmoins, Artémis cessa vite de se préoccuper de ça pour se concentrer sur un autre détail plus important. Suite à l’appel de Rosalie, le tigre s’était redressé et les fixait à présent d’une manière que la jeune brune n’aimait pas. « Tu vois, il m’aime bien, il reconnait son supérieur ! » Artémis secoua la tête, elle était très sceptique là-dessus. Elle n’était pas vraiment certaine que si le chat l’aimait c’était parce qu’il reconnaissait son supérieur. Et la question que Rosalie lui posa après confirma sa pensée. Oui, s’il aimait bien la blonde, c’était juste parce qu’il reconnaissait de la bouffe potentiel. Ca, ce n’était vraiment mais alors vraiment pas une bonne nouvelle pour elle. « Tu sais que leurs dents peuvent faire jusqu’à pratiquement 10 centimètres de long ? Et courir 55 kilomètres l’heure. » Ca non plus d’ailleurs. Artémis fronça les sourcils. « Comment ça se fait que tu saches ça maintenant alors que tu n’était même pas capable de dire ce que mangeait un tigre tout à l’heure ?! » En tout cas, si ce que disait Rosalie était vrai – et Artémis n’en doutait pas vraiment, elles risquaient fort de servir de déjeuner au gros chat. « Artémis….. Qu’est-ce qu’on fait ? » Bah… rien. Si encore Rosalie n’avait pas eu la bonne idée d’attirer l’attention du tigre, elles auraient pu espérer s’en aller discrètement mais maintenant. Si elles faisaient le moindre mouvement, le tigre leur sauterait directement dessus. De toute façon, elles n’auraient eu aucune chance de le battre à la course. Elles pouvaient toujours grimper dans un arbre mais il semblait bien à Artémis que ça aussi les tigres savaient faire. En somme, elles étaient dans une impasse. Elles n’avaient plus qu’à espérer qu’il avait déjà mangé ou encore qu’un autre imbécile allait attirer son attention plus loin, leur laissant à toutes les deux l’opportunité de s’en aller. « C’est un gros chat quand même, non.. ? » Oh ça oui… C’était même un très très gros chat. « On capture quelqu’un et on le donne à manger au tigre pendant qu’on s’en va. C’est la seule chose que je vois à faire pour qu’on arrive à s’en sortir toutes les deux. »

« Comment ça se fait que tu saches ça maintenant alors que tu n’étais même pas capable de dire ce que mangeait un tigre tout à l’heure ?! » La blonde hocha la tête légèrement. Sa mémoire était une chose étonnante et particulière, tout le monde s’entendait pour le dire. Mais elle n’était pas un ordinateur non plus. Elle retenait tout ce qu’elle voulait bien retenir, avec autant de détail qu’elle se donnait la peine de se rappeler. Mais elle devait quand même réfléchir un brin. Elle avait dû lire le livre sur les tigres quand elle avait huit ans, Artemis lui en demandait trop tout de même. « Au moins, je me rappelle de quelque chose moi ! » Dommage que le livre ne contenait aucun moyen d’échapper à la bête. Cela aurait été bien trop utile. Si elle survivait à l’après-midi, elle allait d’ailleurs faire une plainte à la compagnie de livre pour enfants. « On capture quelqu’un et on le donne à manger au tigre pendant qu’on s’en va. C’est la seule chose que je vois à faire pour qu’on arrive à s’en sortir toutes les deux. » La blonde hocha la tête. Certaine qu’en cas d’urgence, elle n’hésiterait pas à le faire. Dommage qu’elle soit avec Artemis et qu’elle aimait son amie – presque – autant qu’elle s’aimait elle-même. Si elle avait été avec une connaissance moindre, ou bien un collègue de bureau, elle n’aurait eu aucun problème à le laisser là lui*. Artémis c’était différent, il n’était pas question qu’elle la laisse derrière. Elle espérait seulement que la brune se dise la même chose de son côté.

La bête ne bougea toujours pas, mais elle émit un rugissement féroce qui fit reculer Rosalie d’un pas. Chouette. C’était de plus en plus invitant comme petit chat. La blonde eu quand même la présence d'esprit de glisser la main dans son sac et ressortir son petit fusil, juste au cas où. Si elle le visait dans les yeux, elle pourrait garder la fourrure intacte pour se faire un manteau.

Le temps qu’elle se tourne vers Artemis, dans le but de lui suggérer d’appeler la police, just for da fun, elle entandie des bruits se rapprocher. Elle osa regarder le tigre avancer vers elles. La bête fut rapidement devant eux, elle se posa le derrière au sol et se mit a les regarder, presque gentiment. « Hey chat… » Elle faisait de son mieux pour garder de l’assurance devant l’énorme boule de poil, mais ce n’était pas gagner. « T’as vu Artemis, le chat est là. C’est un brave chat, petit minon. » D’une main presque pas tremblante, elle tapota la tête du félin, qui ne réagissait pas vraiment. Après tout, si l’animal venait du zoo, il devait être habitué aux humains, du moins, en partie, et s’attendait surement à ce que quelqu’un lui fasse faire des tours pour le nourrir. « Tu le veux toujours dans ton appartement ? »

« Au moins, je me rappelle de quelque chose moi ! » Artémis fusilla Rosalie du regard. Elle aussi se souvenait des choses d’abord ! Après tout, c’était bien elle qui avait suggéré l’idée que le tigre pouvait manger des personnes comme elles. Et Rosalie pouvait dire ce qu’elle voulait, c’était certainement plus utile que de savoir qu’ils pouvaient avoir des dents de dix centimètres de long et qu’ils couraient à 55 kilomètres heures. « Moi aussi d’abord ! C’est pas parce que je ne ressens pas le besoin d’étaler mon immense savoir que je me rappelle de rien ! Je sais des trucs aussi ! » Oui, des trucs qu’elle sortait tout droit des dessins-animés. Mais ça, Rosalie n’avait en aucun cas besoin de le savoir. Et puis, il n’y avait pas que ça, Artémis était tellement merveilleuse qu’elle trouvait même des solutions à leur problème. Alors si après ça, Rosalie trouvait encore le moyen de critiquer. Après avoir proposé de donner quelqu’un à manger au tigre, Artémis regarda autour d’elle à la recherche d’une quelconque potentielle victime mais elle découvrit vite qu’il n’y avait personne. Pas même un gosse en train de jouer au ballon. En fait, il y avait juste elle et Rosalie. L’idée de pousser Rosalie vers le tigre et de s’en aller en courant effleura très vaguement la jeune femme mais elle abandonna l’idée. S’il y avait bien une personne dont la vie lui importait presque plus que la sienne, c’était bien celle de la blonde et elle n’aurait pas pu se résoudre à l’abandonner de cette manière. C’était fort triste quand même, ça aurait été tellement plus simple si elle avait pu.

Artémis finit par se dire qu’elles paniquaient peut-être pour rien. Depuis le temps qu’elles étaient là à se demander quoi faire, le tigre aurait eut largement le temps de les dévorer s’il l’avait vraiment voulue. Après tout, il avait peut-être déjà mangé son quota d’humains pour la journée et là, il s’amusait juste à les terrifier parce qu’elles avaient osées le déranger pendant sa sieste. Enfin pas elles, c’était juste Rosalie en fait mais la brune n’était pas sûre que ça fasse grande différence pour le petit chat. Elle songeait sérieusement qu’elles pouvaient s’en aller sans crainte et sans le moindre problème quand le tigre s’avança. Il avait vraiment l’air menaçant et Artémis se demanda pourquoi elle ne s’était pas inquiéter plus tôt. Mais au moment où il aurait du leur sauté dessus pour les manger, il s’assit simplement devant elle. Ce chat était vraiment un chat très étrange, ça ne faisait aucun doute. « Hey chat… » Ok, Rosalie l’était sûrement autant que lui. Ce chat ne pensait qu’à faire d’elles leur dîner et elle, elle lui parlait. Artémis ne connaissait pas grand-chose au sujet des tigres mais elle était pratiquement certaine qu’on ne pouvait pas négocié avec eux le fait qu’il laisse la vie sauve à leur proie. « T’as vu Artemis, le chat est là. C’est un brave chat, petit minon. » Simple question de point de vue hein. Comme si elle n’en avait pas déjà assez fait, Rosalie alla même jusqu’à tapoter le front de son nouvel ami. « Hum… s’tu veux je te laisse avec ton pote et on en rediscutera quand il t’aura bouffé hein. » Ouais, autant dire jamais quoi. Mais au moins Artémis saurait qu’elle avait raison, elle irait même le dire à Rosalie sur sa tombe s’il le fallait. « Tu le veux toujours dans ton appartement ? » Sérieusement ? Ce n’était vraiment pas sa principale préoccupation en ce moment. Enfin oui, elle le voulait toujours mais bon elle n’était pas sûre qu’elle aurait jamais l’occasion de le ramener jusqu’à son appartement. N’empêche ! Ca ferait très classe de dire qu’elle avait un tigre pour animal de compagnie. Artémis secoua la tête, ce n’était pas important pour le moment. « Là, tout de suite, je préférerais le voir mort en fait. » Elle se tut et réfléchit un peu. « Ca se trouve, il veut juste jouer ! T’as pas un truc à lui lancer, on pourrait filer en douce pendant qu’il va le chercher hein. » Elle jeta un regard au chat et lui sourit. « Hein que t’as très envie de jouer petit chat ! »

Rosalie se mit à gratter le gros chat derrière les oreilles. La bête se laissait étrangement faire, alors elle en profita. Elle avait toujours voulu avoir un tigre après tout. « T’es qu’un gros bébé en fait, mais oui ! » Elle s’attendait presque à voir le machin ronronner, comment est-ce qu’elles avaient pu en être effrayer autant la dépassait complètement. « Hum… s’tu veux je te laisse avec ton pote et on en rediscutera quand il t’aura bouffé hein. » TSEUH. Comme çi. Elle jeta un regard noir à Artemis. « Row, il ne me bouffera pas ! » La blonde se tourna de nouveau vers le félin et reprit la voix débile que les gens utilisaient souvent avec les enfants un peu lents. « Ein, comment tu me boufferas pas petit chat, tu m’aimes bien non ? Grosse boule de poil, tu ne me ferais pas mal ein ? » Elle prit la main d’Artemis dans la sienne (celle qui tenait toujours son arme) et la posa sur la tête de l’animal. « Regarde comment il est doux le petit chat. » Non, mais, Artemis devait bien s’habiter à son nouveau chat après tout, elle trouverait le choc moins grand quand il viendrait se coucher au pied de son lit.

« Là, tout de suite, je préférerais le voir mort en fait. » La blonde releva la tête avec un air de défis. Elle arrêta de cajoler le tigre et se tourna vers Artemis pour lui mettre son arme à feu entre les mains. « Bah vas-y alors. T’as aucune raison de le rater. » Enfin, sauf si la bête se le mettait à sentir le danger et essayait de lui arracher le bras, mais bon, c’était une autre histoire ça.

La blonde se mit à rire quand son amie commença, à son tour, à traiter la bête comme un petit bébé, elle ne pouvait pas lui résister bien longtemps elle le savait. « Est-ce que j’ai l’air de trainer des balles dans mon sac ? » Elle se mit quand même à fouiller, juste au cas. Elle portait un de ses sacs géants, personne ne pouvait vraiment être certain de ce qu’il y avait au fond. Elle finit par trouver un porte-clef qui n’était pas le sien, se rappelant vaguement de l’avoir trouvé dans la salle de repos, elle avait dû le prendre pour montrer une bonne leçon a ses collègues trainards. Avec des gestes très lents, elle sortit les clefs de son sac pour les faire cliquer devant l’œil de la bête. « Tu veux joué bébé ? » Elle fit bouger les clefs pendant plusieurs secondes et les lança le plus loin possible. Le félin bougea la tête pour suivre le mouvement, mais resta planté là. Elles avaient affaire à un gros paresseux. « Bon… Un autre plan ? »

Depuis le temps qu’elle connaissait Rosalie, c’était dingue qu’Artémis ne se soit pas rendu compte avant que son amie était complètement dérangée. Là, elle était visiblement en train de confondre le tigre avec une peluche. Bon, il était vrai que quelques minutes plus tôt elle pensait à peu près la même chose que la blonde mais bon, elle n’avait alors pas conscience du danger que la bête représentait. C’est vrai qu’un tigre sauvage comme ça qui se baladait, ça n’avait rien de bien effrayant aux premiers abords. « T’es qu’un gros bébé en fait, mais oui ! » Artémis leva les yeux au ciel. On aurait dit une mamie gâteuse avec son chat. Elle se retint cependant de le dire à Rosale, elle n’était pas sûre que celle-ci aurait trouvé la comparaison à son goût. Surtout qu’elle était déjà en train de lui lancer un regard noir et tout ça simplement parce que la brune avait osé dire qu’il allait la manger. « Row, il ne me bouffera pas ! » En plus d’être gâteuse, elle était sénile. De mieux en mieux. « C’est ce qu’on verra… » Elle était presque désolé de devoir s’en aller et de ne pas pouvoir assistée au spectacle. Elle secoua la tête, se rendant bien compte que ce qu’elle pensait était horrible. Mais elle aimait beaucoup Rosalie. Vraiment. Malheureusement, elle aimait presque autant avoir raison. Les deux n’étaient clairement pas compatibles là, il allait donc falloir qu’elle fasse un choix. Un choix qui allait lui briser le cœur. « Ein, comment tu me boufferas pas petit chat, tu m’aimes bien non ? Grosse boule de poil, tu ne me ferais pas mal ein ? » Mais elle n’était pas possible ! Artémis soupira, elle devait vraiment lui dire maintenant, c’était devenu vital. « On dirait une mamie gâteuse avec son chat. D’ailleurs je devrais peut-être te ramener à la maison de retraite là, déjà que tu as manqué l’heure de la sieste ! » Comme si cela ne suffisait pas, Rosalie attrapa la main de la brune pour la poser sur la tête du tigre. Si elle sortait vivante de cette expérience, Artémis pourrait toujours se vanter d’avoir caressé un tigre. Ce n’était pas donné à tout le monde après tout ! Juste aux personnes exceptionnelles comme elle. « Regarde comment il est doux le petit chat. » Ca allait oui. Elle avait encore plus envie d’en avoir un chez elle maintenant. « Hum… Tu crois qu’on devrait lui donner un petit nom ? »

Comme elle avait dit qu’elle aurait préféré voir le chat mort, Rosalie lui tendit son arme. « Bah vas-y alors. T’as aucune raison de le rater. » La brune lui lança alors un regard horrifié. Comme si elle aurait réellement pu lui tiré dessus comme ça ! Même si ça ne se voyait pas toujours, elle avait un cœur et tirer comme ça sur un animal sans défense. Bon ok… il n’était pas réellement sans défense mais il ne faisait rien de mal pour l’instant. Quand il aurait arraché un bars à Rosalie, elle pourrait tirer. En plus, elle avait toutes les raisons du monde de le rater. C’était bien d’Artémis qu’on parlait quoi, elle aurait été capable de se tirer une balle dans le pied en voulant viser le tigre. « Non merci, ça ira. » fit-elle en secouant la tête.

Finalement, Artémis avait décrété que le tigre n’était pas si pire. Elle voulait bien qu’il soit son bébé. Et puis, c’était toujours mieux qu’un vrai bébé hein, au moins un tigre ça ne passait pas son temps à pleurer et à réclamer qu’on lui change ses couches ou qu’on lui donne à manger. Même si, pour sa propre survie, il vaudrait mieux qu’elle pense à le nourrir régulièrement. Elle avait quand même gardé l’idée qu’elle ferait mieux de s’éloigner un peu, histoire de. D’où la question qu’elle avait posé à Rosalie sur les balles. « Est-ce que j’ai l’air de trainer des balles dans mon sac ? » Bah, elle traînait bien une arme dans son sac alors bon, ça ne l’aurait pas beaucoup étonné si elle avait aussi eu des balles ou une batte de base-ball ou un frigo. « T’es nulle ! Je pensais que t’avais de tout dans ton sac. » A défaut de balles, son amie lança au tigre ses clefs. Ouais, ce n’était sûrement pas la meilleure chose à lancer quoi. Ca pouvait toujours être utile des clefs quand même. Enfin, ça n’avait pas grande importance puisque le chat ne prêta pas la moindre attention à ça. Enfin, il bougea juste la tête. « Ce chat est aussi peu courageux que toi Rosalie c’est dingue ! C’est pour ça qu’il ne t’as pas encore mangé, t’es son portrait craché ! Il s’est reconnu en toi je crois. » En vérité, d’elles d’eux, la moins courageuse c’était sans aucun doute Artémis mais ce n’était pas le genre de chose qu’elle allait admettre. « Bon… Un autre plan ? » Non, là elle avait trouvé son quota de plans foireux. Elle avait proposé pas mal de choses depuis tout à l’heure mais tout s’était soldé par un échec, à son plus grand désespoir. Elle haussa donc les épaules. « J’en ai déjà trouvé pleins des plans… A ton tour. »

Rosalie avait toujours voulu un tigre. Enfin, elle avait toujours voulu beaucoup de choses, évidemment. On lui avait appris à toujours demander le meilleure. Sa tante Lena notamment, avait des gouts précieux et très originaux et Rosalie avait sans doute hérité ce gène d’elle. Éléphant (qu’elle avait eu, plus ou moins, quand ses parents avaient acheté l’ile.), girafe, mouton, bébé chèvre, paresseux, koala, tout y passait. Et les crises qu’elle faisait quand ses parents ne lui donnaient pas ce qu’elle désirait vraiment. Plusieurs fois elle avait même ‘fuguer ’, allant en courant chez sa tante – qui elle, la comprenait toujours sur ce genre de chose – et passait la nuit a manger des gâteaux avec Shanti, dans un fort fait en draps et en oreiller. Le lendemain matin, ses parents venaient la chercher, et lui amenait toujours une ou deux peluches de l’animal désirées. Une concession qu’elle n’avait, souvent, pas le choix d’accepter. « On dirait une mamie gâteuse avec son chat. D'ailleurs, je devrais peut-être te ramener à la maison de retraite là, déjà que tu as manqué l’heure de la sieste ! » Rosalie garda la tête la plus naturelle qui soit, mais pilla de tout ses forces sur les oreteilles d’Artémis. Elle allait regretter ça plus tard. Vraiment. Et dire qu’elle avait hésité à la jeter devant le tigre affamé. Elle était beaucoup trop gentille avec cette petite ingrate. « Hum… Tu crois qu’on devrait lui donner un petit nom ? » La blonde pencha la tête de côté, réfléchissant à un nom intelligent pour un tigre. C’était plus difficile qu’on pouvait croire. « C’est une fille ou un garçon, tu crois ? » Non parce que c’était vachement important quoi…

Quand elle donna son arme à Artémis, celle-ci changea de couleur, de tête et de discours. Apparemment, c’était plus important de tuer les félins sauvages. Tant mieux, elle avait pratiquement adopté le tigre, encore sans nom. Elle n’aurait pas voulu l’abimer. Elle était certaine que ça valait cher ce genre de truc.

Artémis semblait s’habituer à la bête aussi, l’adopter presque. Victoire ! Bientôt elle en serait aussi gaga que Rosalie. Tsk, ce qu’elle pouvait être snob des fois celle-là. « T’es nulle ! Je pensais que t’avais de tout dans ton sac. » Ou pas, elle était en forme et s’entrainait régulièrement, mais elle n’avait toujours pas des épaules d’aciers quoi. « C’est toi le sac. » Oui, c’était définitivement la chose la plus mature qu’elle avait plus répondre en ce moment. Quand elle lança les clefs et que la bête ne bougea pas, les deux filles furent assez non impressionnées à vrai dire. C’était un gros béta paresseux qui n’avait pas envie de jouer et franchement, la blonde s’attendait à mieux de sa part. « Ce chat est aussi peu courageux que toi Rosalie c’est dingue ! C’est pour ça qu’il ne t’as pas encore mangé, t’es son portrait craché ! Il s’est reconnu en toi, je crois. » Nan, mais ce qu’elle pouvait être chiante celle-là aujourd’hui ! « Oui bah. Attend pas que je lance mon portrait craché sur tes orteils, tu vas voir que m’insulter est bien moins plaisant ! »

En plus d’être insultante, Artémis ne servait pas à grand-chose et n’avait plus aucune idée pour le tigre. Encore une fois tout lui revenait sur ses épaules à elle. C’était pareille comme au collège, quand elle faisait les travaux de sa copine et lui récoltait que des A. Elle bossait alors qu’Artémis se faisait les ongles ! Heureusement qu’elle était particulièrement brillante, sans elle, Artémis ne s’en serait pas sortie. « Si c’est comme ça. » Rosalie se tourna dos à la bête, prenant la main libre d’Artémis encore une fois. « Viens petit chat » elle commença à avancer doucement. Elle ne fut pas surprise quand le tigre vient se placer à côté d’elle et avançait a leur rythme. « Brave petit, on va t’acheter un gros steak tu vas voir ! » Elle le gratta une nouvelle fois derrière l’oreille. « Mais notre premier arrêt sera l’animalerie, on a besoin d’une laisse. »

Heureusement qu’il n’y avait personnes dans les environs parce que s’il y avait eu quelqu’un, elle serait vraiment passé pour des folles. Pas seulement parce qu’elles caressaient le tigre et qu’elles n’avaient toujours pas eu la sagesse de s’éloigner de lui. Elles seraient passées pour des folles parce qu’en plus de ça, maintenant elles étaient tranquillement en train de discuter du nom qu’il conviendrait de donner au tigre. Logique bien sûr ! En tout cas, si on lui demandait, Artémis refuserait d’admettre que c’était elle qui avait posé la question du nom la première. En revanche, elle voudrait bien admettre que le tigre lui importait plus que n’importe qui sur terre. A l’exception d’elle-même et de Rosalie bien sûr. « C’est une fille ou un garçon, tu crois ? » C’était une bonne question. Une très bonne question même. « T’es une fille ou un garçon toi ? Dis-moi. » Demanda alors Artémis au tigre. Bizarrement, celui-ci ne se donna pas la peine de lui répondre. On ne lui avait pas vraiment appris la politesse à celui-là. « Bon bah… faut regarder du coup. Vas-y Rosalie, fais-le. »

A cause de Rosalie, elles allaient devoir trouver une autre solution pour ramener le tigre dans l’appartement d’Artémis. Cette dernière lui fit d’ailleurs part du fait qu’elle était vraiment nulle de ne pas avoir tout dans son sac. C’était vrai quoi ! A quoi ça servait d’avoir un sac aussi grand si elle ne mettait même pas une laisse dedans. La blonde ne semblait tout de même pas partagé son point de vue. «C’est toi le sac » Artémis secoua la tête, vaguement désespérée. Elle n’avait jamais entendue réponse plus nase. Elle décida donc de ne pas relever. La prochaine fois, elle le ferait. Et la prochaine fois arriva vite. Là, c’était à cause du chat qui ne voulait pas aller chercher la clé. Artémis voyait tout de suite sa ressemblance avec Rosalie du coup. Malheureusement, elle était la seule dans ce cas-là. « Oui bah. Attend pas que je lance mon portrait craché sur tes orteils, tu vas voir que m’insulter est bien moins plaisant ! » Artémis aurait presque pu être effrayé par sa menace si ça n’avait pas été si ridicule. Elle éclata alors de rire. « Et tu comptes le lancer comment ? Je serais vraiment très curieuse de le savoir. » Ce n’était pas qu’elle ne croyait pas en la force de Rosalie mais… si en fait, c’était exactement ça.

Oui, elle n’avait plus d’idées pour le tigre mais jusque là c’était surtout elle qui en avait trouvé hein ! « Si c’est comme ça. » Rosalie attrapa la main d’Artémis « Viens petit chat » Elles commencèrent à avancer et le tigre les suivit. Artémis fronça les sourcils. « Brave petit, on va t’acheter un gros steak tu vas voir ! » Elle n’était pas certaine qu’un gros steak soit suffisant pour le rassasier mais bon, elle n’en dit rien et laissa faire Rosalie. Si, elle ne disait rien, Rosalie ne pourrait rien lui reproché si il arrêtait de les suivre ou quoi. Sinon, elle pouvait parier n’importe quoi que ça serait forcément de sa faute. « Mais notre premier arrêt sera l’animalerie, on a besoin d’une laisse. » Ca semblait être un bon plan tout ça ! Très, très, bon plan même ! Il y avait quand même un léger problème. « Rosalie ! Si on sort dans la rue avec le tigre et qu’on nous voit, les gens vont appeler les gens du zoo ou la police pour qu’il le récupère ! Il faut qu’on le cache. » Elle regarda le tigre un moment en réfléchissant. « On peut le déguisé en buisson non ? Ca passera totalement inaperçu je pense. »

Ce que ça pouvait être doux un tigre ! Sans blague, elle n’était peut-être plus prête à l’achever elle-même, mais s’il s’avinait à mourir, de cause naturelle diront nous, elle ne dirait définitivement pas non au manteau! Elle en demanderait peut-être à son prochain anniversaire ! Mais un bébé, tout petit ! Ses parents n’avaient jamais su lui dire non après tout. « Bon bah… faut regarder du coup. Vas-y Rosalie, fais-le. » Elle fronça des sourcils. Elle était médecin ! Pas vétérinaire ! Enfin, elle avait quand même à peu près une idée de comment vérifier, mais elle n’avait pas du tout envie de le faire. « Tout ce que je sais, c’est que les tigres mâles sont plus gros que les tigres femelles, et plus agressifs, donc bons… Il est très gros lui, ça doit être un mâle ! Mais si tu tiens à te pencher, vas-y ein. »

Quand elle menaça de lancer l’animal sur Artémis, celle çi comprit tout de travers ! Enfin, rien de vraiment étonnant, Rosalie avait l’habitude de tout lui expliquer, mais quand même ! « Je vais lui dire, on se comprend lui et moi ! » Pour montrer son point, la blonde tendit la main et dit simplement ‘patte !’ Le chat leva sa grosse patte de devant et la déposa droit dans sa main. Bon, c’était carrément de la chance, mais Artémis n’avait pas besoin de le savoir. « Bon petit chat ! » N’empêche, cette patte était lourde et les griffes carrément énorme. Rosalie la reposa au sol, essayant d’être prudente. « Tu devras sans doute le faire dégriffé, sinon tu peux dire adieu à tes meubles quoi. » Elle ne voudrait pas être la vétérinaire chargée de s’occuper des griffes non plus. Oh que non. Mais bon, c’était leurs emplois après tout !

Elles marchaient avec le tigre que depuis quelques secondes quand Artemis trouva quelques défauts à son plan génial. « On peut le déguiser en buisson non ? Ça passera totalement inaperçu, je pense. » Elle en pensait surtout que la première qui essayait de le cacher sous un tas de branches qui pique allait finir en steak. « Essaye, on verra. » Avec chance, elle remarqua un chapeau laissé sur un banc plus loin, un grand truc en paille à volant ! Parfait ! « J’ai trouvé ! » Elle alla chercher le chapeau, avec le tigre qui lui collait toujours au basque. Et tranquillement, elle lui déposa sur la tête, nouant le foulard sous son cou, pour le faire tenir en place. « On aura qu’à dire que c’est ta grand-mère un peu poilue ! Personne ne verra la différence ! » M’ouais. Ou pas. Mais elle aimait bien faire sa stupide avec Artemis ! Et puis soyons honnêtes, personne n’oserait les faire trop chier alors qu’elle avait un tigre sous les bras. « Tu crois que ça va dans la litière ce truc ? »

Artémis attendait que Rosalie vérifie le sexe de l’animal. C’était devenu une question crucial pour savoir quel nom elles allaient pourvoir lui donner. Mais celle-ci était très lente à réagir et à la manière dont elle fronça les sourcils, Artémis comprit avant qu’elle le dise qu’elle n’avait pas l’intention de regarder. Qu’est-ce que cette fille pouvait être nulle parfois ! « Tout ce que je sais, c’est que les tigres mâles sont plus gros que les tigres femelles, et plus agressifs, donc bons… Il est très gros lui, ça doit être un mâle ! Mais si tu tiens à te pencher, vas-y ein. » Artémis secoua la tête. C’était cool, la blonde ramenait encore son immense savoir sur le tapis. Mais il y avait un petit problème quand même, très léger hein. C’était juste que les deux filles ne disposent pas de point de comparaison. Elles auraient eu un mâle et une femelle côte à côte, elles auraient pu dire sans problème lequel était un mâle et lequel une femelle avec ça. Mais là, non. D’ailleurs, c’était préférable, parce que déjà un tigre ça craignait alors si elles en avaient eu deux, elle n’aurait probablement pas survécu à la rencontre. « T’es nulle Rosalie. Tellement, tellement nulle. Et puis ça nous sert strictement à rien de savoir ça, tu veux juste te la péter. Tant pis, puisque c’est ça, on va dire que c’est un mâle et puis c’est tout. » C’était totalement arbitraire comme choix, mais il était gros alors bon. Et puis, Artémis était certaine qu’il était plus facile de trouver un nom à un tigre mâle plutôt qu’à une femelle.

Après ça, Rosalie menaça Artémis de lancer l’animal sur ses pieds. Cette menace amusa beaucoup l’américaine. Elle demandait à voir vraiment, comme si Rosalie pouvait avoir ce pouvoir là quoi. « Je vais lui dire, on se comprend lui et moi ! » Bah voyons ! Cette fille était vraiment dérangée parfois. Souvent en fait, Artémis se demandait comment elle n’avait pas pu s’en rendre compte avant, ça crevait les yeux pourtant. Elle tendit alors la main en disant simplement patte et le tigre déposa celle-ci dans la main de la blonde. Artémis fronça les sourcils. C’était que de la chance, elle en était sûre. Enfin presque… « Bon petit chat ! » Artémis roula des yeux tandis que Rosalie reposait prudemment la patte du tigre par terre. Elle était énorme d’ailleurs, sa patte. « Tu devras sans doute le faire dégriffé, sinon tu peux dire adieu à tes meubles quoi. » Bah oui bien sûr, elle allait aller voir le premier vétérinaire qu’elle trouvait pour lui demander les pattes de son tigre, normal quoi ! « Mais oui, mais oui, je ferais ça… »

Le déguiser en buisson, c’était vraiment la meilleure solution qu’elle voyait pour le cacher. Même si c’était un peu nul. Ca pouvait toujours marcher. Rosalie n’avait pas l’air vraiment convaincue. « Essaye, on verra. » Artémis secoua la tête négativement, ce n’était pas elle qui allait essayer ça. Il fallait quelqu’un dont le tigre soit proche, quelqu’un avec qui il se comprenne. Et ce n’était pas le cas d’Artémis. « Je pensais plutôt que tu devrais le faire, vous vous comprenez tellement bien lui et toi. » déclara-t-elle alors d’un ton moqueur. C’était bien ce que Rosalie avait dit peu avant non ? « J’ai trouvé ! » Artémis regarda Rosalie aller chercher un chapeau posé sur un banc un peu plus loin avant de le déposer sur la tête du chat. Celui-ci ne broncha pas et se laissa faire. Artémis l’observa un moment incrédule. Une chose était sûre, si c’était ça son déguisement, c’était encore plus pathétique que l’idée de la brune de le déguiser en buisson. « On aura qu’à dire que c’est ta grand-mère un peu poilue ! Personne ne verra la différence ! » La jeune femme éclata de rire avant de frapper Rosalie derrière la tête. « T’es encore plus bête que moi. » Elle alla ensuite retirer le chapeau de la tête du tigre et alla reposer à sa place. Elle aurait pu le garder mais il était vraiment trop laid. « Bon tant pis, on y va comme ça alors. » fit-elle en haussant les épaules. Il arriverait, ce qu’il devait arriver. « Tu crois que ça va dans la litière ce truc ? » Rosalie avait de ces questions parfois. C’était elle qui était censé tout savoir ici en plus hein ! Artémis réfléchit quelques secondes avant de répondre. « Hmm, une très très grosse litière alors. Je pense que vaut mieux le sortir en liasse. Comme les chiens quoi. » Sauf que c’était beaucoup plus gros et fort qu’un chien. Et plus dangereux aussi, quand même. « En l’ayant ben nourrit avant. »

La façon donc Artemis avait à se secouer la tête fit comprendre à la blonde que son histoire de taille ne lui suffisait pas et qu’elle avait trouvée quelque chose à en redire. Elle en soupirait d’avance, agacée. « T’es nulle Rosalie. Tellement, tellement nulle. Et puis ça ne nous sert strictement à rien de savoir ça, tu veux juste te la péter. Tant pis, puisque c’est ça, on va dire que c’est un mâle et puis c’est tout. » Rosalie leva les yeux au ciel. Et puis quoi encore ? Ce n’était pas de sa faute à elle si elle n’était pas zoologiste ou bien vétérinaire! Artémis lui posait des questions et elle répondait du mieux qu’elle pouvait après tout ! C’était de sa faute! « Non, mais tu te prends pour qui ? Je n’ai pas besoin d’étaler mon savoir. C’est très clair déjà que – » Le reste de sa phrase fut enterrer sous un rugissement féroce. Apparemment, le tigre, peut-importe qu’il soit un mâle ou une femelle, n’aimait pas quand on élevait la voix. L’Anglaise lança un regard plein de reproches à Artemis et se tourna vers le félin. « Chut, chut, c’est okay bébé, maman était pas fâchée contre toi tu sais, mais non, mais non… » Elle l’entoura de ses bras, pour lui faire un calin et lui donna un bisou sur la tête. God, elle voulait vraiment un tigre maintenant ! Elle ne savait pas qui avait libéré les animaux du zoo, mais c’était la meilleure idée au monde ! « Et t’as raison, on peut bien dire que c’est un mâle…. On a qu’à l’appeler…. Hmm…. Raja ! » Ce qu’elle était originale quand même, nommée la bête d’après un tigre dans son film préféré. Soit, elle pourrait toujours dire à Shanti qu’elle l’avait nommé en son honneur, ça devrait lui faire plaisir.

Pour une raison ou pour une autre, Artemis ne semblait pas prendre son conseil de faire dégriffer Raja au sérieux. Ce qu’elle pouvait être têtue quand même ! Un vrai enfer celle-là ! Soit, tant pis pour elle, c’était ses meubles et son appartement après tout. Ça ne la regardait pas. Elle pourrait toujours essayer de lui acheter un énorme poteau pour se faire les griffes, mais a moins de planter une petite forêt dans sa cour, la blonde était à peu près certaine que sa ne marcherais pas. Et ce n’était pas comme si New York avait la place requise pour planter des petites forêts un peu partout. Encore moins derrière un appartement de l’upper east side. Soit. Son problème. Elle n’étalerait surement pas son savoir pour elle encore !

« Je pensais plutôt que tu devrais le faire, vous vous comprenez tellement bien lui et toi. » Elle roula les yeux encore une fois. « Vraiment ? Est-ce que je dois toujours tout* faire ? » Elle ne comprenait pas pourquoi la brune s’entêtait à toujours voir Raja comme un danger potentiel. Franchement, comme si. Ça se voyait bien que l’animal était doux comme un agneau ! Complètement inoffensif. « C’était ton idée, un point, c’est tout. Et puis franchement, un arbuste qui marche ! Comme si les gens allaient pas tout de suite remarquer ! » C’était pour ça que son idée était la meilleure ! Le chapeau avait beau être très laid, au moins, c’était plus facile à croire qu’un arbuste sur patte ! Mais Artemis, encore une fois, n’avait pas l’air convaincue. Comme si le seule désire de l’Américaine était de la contredire à tout bout de champ. Elle la frappa même derrière la tête. Ce qui provoqua une plainte enfantine chez la blonde. Son amie enleva le chapeau au félin et déclara qu’elles feraient avec. Bon ok, comme elle veut. « Hmm, une très très grosse litière alors. Je pense que vaut mieux le sortir en liasse. Comme les chiens quoi. » Pas bête. C’était d’ailleurs là où elles s’en allaient. Acheter une laisse. « En l’ayant ben nourrit avant. » La blonde hocha la tête en accord. « Tu ferais peut-être mieux de demander à ton père d’investir dans une ferme de mouton tient… » Ou de bœuf même.

Artémis était certaine que Rosalie pensait que la brune ne servait à rien. Mais elle ne partageait en aucun cas sont point de vue, pour elle, d’elles deux, c’était Rosalie la plus inutile et elle le lui fit clairement comprendre en lui disant qu’elle ne faisait que se la péter. Evidemment, Rosalie n’était encore pas d’accord avec ça, mais ça Artémis l’avait prévue avant même de parler et elle n’avait en aucun cas besoin de voir la jeune femme lever les yeux au ciel pour être au courant. « Non, mais tu te prends pour qui ? Je n’ai pas besoin d’étaler mon savoir. C’est très clair déjà que – » Artémis ne sut jamais ce que Rosalie voulait dire à la fin parce que leur très cher tigre préféré se rappela à elles en rugissant. Toute façon, Artémis savait déjà ce que la blonde voulait dire, elle la connaissait par cœur. En revanche, le tigre l’inquiétait un peu plus, être toute à l’heure et maintenant, elle avait presque réussi à oublier que c’était une bête sauvage et elle s’inquiéta de nouveau à l’idée qu’il pourrait avoir envie de les manger. Si c’était le cas, elle pousserait Rosalie dans sa gueule ! C’était décidé, la blonde ne méritait pas qu’elle soit gentille avec elle, elle l’agaçait bien trop depuis tout à l’heure. Surtout que cette-dernière lui lança un regard de reproche, comme si Artémis était responsable de ce qui venait d’arriver. « Chut, chut, c’est okay bébé, maman était pas fâchée contre toi tu sais, mais non, mais non… » La brune leva les yeux au ciel, c’était juste pathétique à voir. Enfin Artémis n’avait encore rien vu, puisque juste après, Rosalie l’entoura de ses bras et lui fit un bisou. « Et t’as raison, on peut bien dire que c’est un mâle…. On a qu’à l’appeler…. Hmm…. Raja ! » Un sourire moqueur se dessina sur le visage de l’américaine. Raja… bah voyons ! « C’est que t’es super originale hein ! Enfin soit, va pour Raja. » dit-elle en haussant les épaules.

Il fut ensuite question du déguisement du tigre. Artémis n’était pas satisfaite à ce sujet, elle ne voulait courir aucun risque mais Rosalie lui avait bien fait comprendre ce qu’elle pensait de son idée en voulant laisser la brune courir tous les risques. Comme quoi, quand la brune disait que Rosalie ne servait à rien, elle avait totalement raison. C’était elle qui se vantait d’être pote avec le tigre et tout, elle pouvait bien faire ça. Artémis lui fit donc part de cette réflexion. « Vraiment ? Est-ce que je dois toujours tout* faire ? » La brune leva les yeux au ciel. Pourquoi est-ce qu’elle ne pouvait jamais être d’accord avec elle vraiment ? C’était un peu pénible à la fin. En plus, elle racontait vraiment n’importe quoi. « Excuse-moi mais… depuis quand, TOI, tu fais tout ?! C’est sûrement une des pires bêtises que j’ai entendu aujourd’hui. » dit-elle d’un ton exaspéré. Mais bon, la journée n’était pas finie et Rosalie avait le temps encore pour sortir un tas d’autres bêtises. Elle était bien parti pour en tout cas. « C’était ton idée, un point, c’est tout. Et puis franchement, un arbuste qui marche ! Comme si les gens allaient pas tout de suite remarquer ! » La jeune femme soupira, un arbuste qui marchait c’était très bien et pas du tout voyant. Elle en croisait souvent dans les rues. Enfin non, c’était faux bien sûr, elle n’en croisait pas mais les gens faisaient tellement peu attention à ce qui se passait autour d’eux qu’un arbuste qui bouge ne les aurait pas choqué. Enfin moins qu’un tigre en tout cas. Et moins qu’un tigre avec un chapeau aussi (la merveilleuse idée de Rosalie). « Et bien, saches que, mes idées sont toujours meilleures que les tiennes hein. » Soit, elles feraient sans déguisement, Artémis venait de le décider et puis maintenant, elle était plus occupée à réfléchir au sujet de la litière. Il lui semblait plus simple de le sortir comme un chien mais bon, il fallait le nourrir avant quand même. Rosalie suggéra alors une excellente idée. « Tu ferais peut-être mieux de demander à ton père d’investir dans une ferme de mouton tient… » Artémis lui fit un grand sourire. « Mais oui ! Une ferme de mouton ! Quelle excellente idée ! » Il fallait juste qu’elle arrive à convaincre son père quoi et ça c’était loin d’être gagné. « Tu crois que si je menace mon père de lâcher mon tigre affamé dans ses bureaux, ce sera suffisant pour le convaincre d’investir là-dedans ? » Parce qu’elle ne voyait pas de meilleur plan honnêtement. Son père pouvait vraiment se montrer très rabat-joie parfois.

Rosalie était très fière d’avoir trouvé le nom de son nouveau bébé elle-même. Raja était un tigre génial et Jasmine avait toujours été sa princesse préférée (oh les crises qu’elle avait fait à Shanti quand la brune se déguisait en la princesse et ne laissait pas Rosalie la joindre sous prétexte ‘qu’elle était blonde donc, devait se déguiser en cendrillon, cette pute.) Soit, Jasmine avait toujours été sa préférée, elle méritait donc d’avoir son propre Raja. « C’est que t’es super originale hein ! Enfin, soit, va pour Raja. » Blah Blah Blah. Elle leva les yeux aux ciels, les bras toujours autour du félin. C’était très original Raja, enfin, ce n’est pas comme si elle l’avait appelé ‘miss tigrie’ ou une débilité du genre. Elle était sure que c’était le genre à Artemis après tout. Vieilles femmes aux chats. Un jour, elle allait retrouver son amie dans son appartement et elle aurait remplacé tous ses souliers haut de gamme par des chats puants. C’était certain même, personne d’autre ne pouvait endurer son caractère de cochon. Elle se contenta de lui faire un doigt d'honneur.

Après le nom, c’est le déguisement qui causa problème. Non, mais vraiment, arbuste contre chapeau. Le choix semblait évident quoi. « Excuse-moi mais… depuis quand, TOI, tu fais tout ?! C’est sûrement une des pires bêtises que j’ai entendu aujourd’hui. » Oh et puis quoi encore. La blonde se redressa et compta sur ses doigts, parlant à Artemis comme si elle avait un léger retard mental (comme d’habitude quoi.) « C’est moi qui ait appeler le tigre, c’est moi qui l’as amadouer – soyons honnête, sans moi tu serais déjà dans son estomac - , c’est moi qui lui aie trouvé le nom et un chapeau. Vraiment j’ai tout fait Artemis. » Voilà, tous les faits étaient là. Rosalie était une déesse, Artemis n’était capable de rien faire ! Elle n’inventait rien après tout ! « Et bien, saches que mes idées sont toujours meilleures que les tiennes hein. » Ce qu’elle était désespérante. Pourquoi est-ce qu’elle voulait lui sauver la vie déjà ? L’Anglaise promena son regard entre Raja et la brune, se demandant ce qu’il fallait pour qu’il saute sur son amie et en fasse qu’une bouchère. Elle pourrait surement hériter de quelques une de ses robes de cette manière. « T’en a tellement peu, encore heureuse que les quelques truc à quoi tu penses ait de l’allure ! »

Rosalie ELLE avait toujours de brillantes idées, comme d’investir dans une ferme de mouton. « Tu crois que si je menace mon père de lâcher mon tigre affamé dans ses bureaux, ce sera suffisant pour le convaincre d’investir là-dedans ? » Elle pencha la tête d’un côté. « Surement. Ou pas en fait, parce qu’après bah, il y aura pu intérêt à acheter une ferme si le tigre les bouffes tous. » Elle attrapa le bras de la brune. « Sinon promis, je t’acheter une ferme à noël. »

Evidemment, Rosalie trouva encore quelque chose à redire lorsque Artémis déclara ne pas avoir entendu pire bêtise aujourd’hui. C’était à parier ça et la jeune femme n’aurait pas du être étonné : Rosalie avait TOUJOURS réponse à tout. C’était assez agaçant parfois. Souvent en fait. Voire tout le temps. Bref. « C’est moi qui ait appeler le tigre, c’est moi qui l’as amadouer – soyons honnête, sans moi tu serais déjà dans son estomac - , c’est moi qui lui aie trouvé le nom et un chapeau. Vraiment j’ai tout fait Artemis. » Comme si cela ne suffisait, en même temps, Rosalie comptait sur ses doigts comme si Artémis était une attardée mentale. Cette fille était vraiment trop bête. « Peut-être mais c’est moi qu’est trouvé ce qu’un tigre manger et c’est pour ça que t’as décidé de l’amadouer. Sinon il t’aurait bouffé. Et c’est moi qui ait décidé que c’était un mal pour que tu puisses trouver un nom. Et l’idée du déguisement, c’était la mienne aussi. Si je l’avais pas eu, t’aurais pas eu besoin de trouver un chapeau. Donc… j’ai fait plus que toi. C’est tout. » C’était la vérité et devant une telle démonstration, Rosalie serait forcée d’accepter l’évidence. Même si c’était bien le genre à s’enfoncer dans le mensonge et le déni. Enfin, maintenant, Rosalie en était rendu à critiquer ces idées. « T’en a tellement peu, encore heureuse que les quelques truc à quoi tu penses ait de l’allure ! » Artémis secoua la tête, complètement blasée et comme elle ne savait plus quoi répondre à l’autre imbécile, elle lui tira juste la langue. Voilà comme ça, c’était bien.

Artémis était toujours rendue à réfléchir au meilleur moyen de convaincre son père d’investir dans une ferme à mouton. Parce qu’elle n’était vraiment pas sûre qu’il juge ça comme étant une bonne source d’investissement. Heureusement, elle avait beaucoup d’imagination et venait ENCORE d’avoir une formidable idée que Rosalie s’empressa de démonter. « Surement. Ou pas en fait, parce qu’après bah, il y aura pu intérêt à acheter une ferme si le tigre les bouffes tous. » Artémis soupira, la blonde était vraiment trop stupide. « C’est pour ça que je compte juste le menacer Rosalie. Au départ quoi, pour éviter que ça arrive quoi. Et comme c’est quelqu’un de raisonnable et qu’il sait que je suis capable de tout, il cédera et investira pour éviter la catastrophe. Tu te donnes des airs mais tu comprends vraiment rien à rien en fait hein. » Non parce que pour qu’elle douve réexpliquer un truc aussi simple, il fallait le faire quoi. Rosalie attrapa alors le bras de la jeune femme. « Sinon promis, je t’acheter une ferme à noël. » Noël… bah bien sûr. « Non mais… c’est dans une éternité Noël quoi ! »

Elle ne comprendrait jamais pourquoi les gens prenaient un plaisir à la contredire à tout bout de champ. N’était-elle pas qualifiée de génie? N’avait-elle pas un Q.I qui dépassait les 140 ? Elle faisait partie de Mensa depuis qu’elle avait 13 ans bon sang. Tout le monde – et par là, elle voulait dire, surtout Artémis. – devrait prendre ce qu’elle disait pour du cash. Ils étaient tous abominables de la mettre en colère comme ça. Insupportable. « Peut-être, mais c’est moi qu’est trouvé ce qu’un tigre manger et c’est pour ça que t’as décidé de l’amadouer. Sinon il t’aurait bouffé. Et c’est moi qui ai décidé que c’était un mal pour que tu puisses trouver un nom. Et l’idée du déguisement, c’était la mienne aussi. Si je l’avais pas eu, t’aurais pas eu besoin de trouver un chapeau. Donc… j’ai fait plus que toi. C’est tout. » Elle lui passa affectueusement une main au visage. « Oh ma chérie, une chance pour toi dont je faisais tous tes devoirs au lycée. » À peine les mots sortirent de sa bouche, elle était certaine que sa phrase passerait mal. Tant pis, ce n’est pas comme si elle avait pu l’éviter… « La prochaine fois que tu me tires la langue, je te la mords! »

La brune expliqua son plan tout en marchant à côté du tigre et l’Anglaise ne put s’empêcher de froncer des sourcils. « Et comment tu vas empêcher Raja de sauter sur les tonnes d’inconnues comme ça ? Je présume qu’ils ne seront pas contents de sa présence et qu’ils vont essayer de l’abattre le pauvre petit chat. » Elle continuait de gratter la bête derrière les oreilles en avançant. Peu importe ce qu’Artémis pouvait en dire, elle avait compris son plan, elle se doutait seulement qu’il était un peu, beaucoup, pourri dans le genre. Elle promit alors d’acheter à son amie, la ferme dont elle avait besoin, mais encore là, il semblerait qu’elle trouve quelque chose à redire dessus. « Non mais… c’est dans une éternité Noël quoi ! » Rosalie soupira gravement. « Ton anniversaire est déjà passé et tes pas assez gentille pour que je t’offre un cadeau sans raison. »

Plus elles marchaient dans le parc, plus elles se mettaient à croiser des gens. Leurs réactions étaient tellement étranges, Rosalie aurait bien aimé pouvoir les filmer. Les mères de famille attrapaient leurs gamins, les gens se tassaient du chemin, leur laissant le champ libre. Toute la même tête scandalisée. De quoi lui rappeler le lycée. « J’espère qu’aucun d’eux ne va avoir le réflexe d’appeler la police. »

Artémis venait de faire une longue tirade, essayant de prouver à quel point elle avait raison et donc, à quel point elle avait plus que Rosalie. Au final, elle aurait tout autant pu se taire, ça aurait eu le même résultat. « Oh ma chérie, une chance pour toi dont je faisais tous tes devoirs au lycée. » La première réaction d’Artémis fut de frapper Rosalie. C’était souvent sa première réaction en fait mais avec un tigre non loin d’elle, il aurait sûrement mieux valu qu’elle évite d’avoir des réactions aussi ‘violentes ‘. Mais c’était de la faute de Rosalie aussi qui venait encore de se la ramener de façon à mettre encore en avant son savoir et son intelligence. C’était tellement agaçant. « J’aurais très bien pu les faire toute seule tu sais, c’est juste que t’avais tellement l’air de manquer d’occupation que je pouvais pas te refuser le plaisir de le faire. » Bah oui, évidemment ! Pour quoi ça aurait pu être d’autres ? Même si ce n’était pas l’impression que ça donnait, Artémis s’était toujours sacrifié pour le bonheur de Rosalie. Elle aimait tellement faire ses devoirs que ça avait été déchirant pour elle de les laisser à son amie. « La prochaine fois que tu me tires la langue, je te la mords! » Artémis leva les yeux au ciel. « Je suis morte de peur. »

La brune avait pu expliquer et réexpliqué son plan pour convaincre son père d’acheter la ferme à mouton par son père. Rosalie n’avait soit pas l’air de comprendre, soit pas l’air de le trouver à son goût. Dans le premier cas, elle était bête, dans le deuxième, juste trop pénible et difficile. Mais le résultat était le même, Artémis pensait que son amie était vraiment une chieuse. « Et comment tu vas empêcher Raja de sauter sur les tonnes d’inconnues comme ça ? Je présume qu’ils ne seront pas contents de sa présence et qu’ils vont essayer de l’abattre le pauvre petit chat. » Artémis était certaine que si elle s’était forcée un peu et qu’il y avait mis de la bonne volonté, Rosalie aurait pu trouver la réponse toute seule. Mais soit. « Bah c’est simple ! Je lui mettrais une muselière et une laisse. Comme ça, pas de problème. Et puis, pour les gens, j’aurais une arme. Genre, si vous l’abattez, je vous abats aussi. Un jeu d’enfant quoi ! » Elle se mit alors à sourire, fière d’elle, préférant faire semblant d’ignorer toutes les failles de son plan génial. Elle préférait ça que de se dire qu’elle devrait attendre Noël que Rosalie daigne bien lui offrir une ferme. « Ton anniversaire est déjà passé et tes pas assez gentille pour que je t’offre un cadeau sans raison. » Artémis soupira. « D’abord, je suis très gentille, je mériterais d’avoir des cadeaux à chaque seconde qui passent ! Ensuite, tu m’as pas offert de cadeau à mon anniversaire je te signale. » Ou en tout cas, elle ne s’en souvenait pas ce qui voulait dire que ce n’était pas un cadeau suffisant.

Elles avançaient dans le parc et les gens avaient des réactions un peu excessives en les voyant. Réaction totalement non justifiée, d’après Artémis. Elles avaient juste un chat entre elles deux. Un tout mignon et tout gentil petit chat. De quoi ils avaient peur ? Il n’allait quand même pas les bouffer quoi ! « J’espère qu’aucun d’eux ne va avoir le réflexe d’appeler la police. » Oh si, ils allaient l’avoir. C’était du moins l’avis de l’américaine. « On devrait leur voler leurs téléphones ! » Elle venait, encore une fois, d’avoir une merveilleuse idée.

Artémis la frappa sans qu’elle ait le temps de réagir. « OW ! » En fait, elle n’avait pas senti grand-chose, mais mieux vaut faire à semblant, au cas où. « T’es dingue, je n’ai rien fait ! » Qu’elle frustrée quand même, tout ça parce qu’elle avait tort… Tellement immature ! « J’aurais très bien pu les faire toute seule, tu sais, c’est juste que t’avais tellement l’air de manquer d’occupation que je ne pouvais pas te refuser le plaisir de le faire. » La blonde leva les yeux au ciel. Elle aurait bien aimé voir ça. Elle ne doutait pas de l’intelligence d’Artémis, pas du tout, elle aurait très bien pu facilement faire ses devoirs seuls. Mais bon, quelques choses lui disaient qu’à un moment ou un autre, la flemme lui aurait prises. Et deux ans d’écart étaient déjà beaucoup trop ! Elle n’aurait pas voulu allonger le calvaire ! En fait, petite, elle avait cru pendant un moment que si elle faisait tous les travaux d’Artemis et Shan’, elles la rejoindraient dans la classe des grands. Malheureusement pour elle, elle avait très vite déchanté. Elle était donc en cours, seule, avec son frère, Muwgli et Ana. Comment elle en avait voulu au monde entier. « Si tu y crois, j’y crois aussi. » Après tout, si ça pouvait lui faire plaisir.

Plaisir ou pas, l’Américaine n’eut pas l’air de prendre sa menace au sérieux. L’audace ! « Je suis morte de peur. » Rosalie lui lança un de ses regards les plus menaçants. « Oui, oui tu devrais. » Elle rigola un moment puis ajouta ; « Tu sais cette semaine, un mec était à l’urgence parce que sa copine lui avait arraché la langue avec ses dents. C’était trop dégueulasse. Si ça se trouve, vous pourriez partager la même chambre et vous marié et tout ça. Un couple sans langue…. De longues nuits sans orgasmes t’attendent ! » Elle avait ri cet après-midi. L’homme n’arrêtait pas de se plaindre en gueulant comme un cinglé et tout ce qu’elle avait pu lui dire pour le consoler était ‘soit heureux qu’elle ne fût pas en train de te sucer.’. Ça eut le mérite de le faire taire.

La blonde eut la confirmation médicale, Artemis était vraiment dingue. Non, c’était clair maintenant, tous les psys se rangeraient du même avis. Elle parlait de mettre une muselière sur son tigre. Elle allait y perde plus que la langue. « D’accord, tu me rappelles quel genre de fleurs tu voulais à tes funérailles ? Je demande ça comme ça ein, rien à voir. » Heureusement que le noir lui allait bien. Elle pourrait même porter un petit voile en filet devant ses yeux, ça serait tellement chic, ou un grand chapeau de couturier et des gants noirs ! Gosh ! Elle espérait être invitée à des funérailles bientôt ! « Eh non, tu n’es pas gentille ! Tu es la pire peste qui soit ! Sinon je ne t’adresserais même pas la parole ! Les gens gentils sont ennuyeux. Et bien sûr que je t’ai offert un cadeau ! » Elle n’oubliait jamais rien après tout. Spécialement la fête à Artemis, qui était le lendemain de l’anniversaire des monstres. Avril lui coutait cher. « Tu te souviens ? La vente privée – après fermeture – chez D&G ? Tu m’as couté une fortune. » C’était presque insultant que la jeune femme la mette en doute ! Comme si elle ne l’aurais pas retrouver et liquider le 15 à minuit et une, si elle avait OSÉ oublier son anniversaire. Idiote.

Décidant d’adopté l’idée de son amie sans broncher, pour une fois. Rosalie profita du premier moment où elle passait près d’un jeune, pour lui attraper son téléphone et l’écraser sous ses talons, avant de se remettre a marcher sans la moindre hésitation. « M’ouais. Ça risque d’être long quand même. Tu sais où ils se trouvent l’animalerie? »

N’empêche, frapper Rosalie avait énormément soulagé Artémis. Les personnes qui disaient que la violence ne résolvait rien avait bien tord, c’était toujours bon pour les nerfs au moins. « OW ! » Rosalie avait un sens inné pou l’exagération en tout cas, parce qu’Artémis l’avait à peine touché quoi. « T’es dingue, je n’ai rien fait ! » La brune se mit à rire, Rosalie aurait sûrement eu un grand avenir en tant que comique. « Bien sûr que si, tu fais TOUJOURS quelque chose. » Et c’était rarement quelque chose de bien. C’était la règle numéro un pour Artémis : quoiqu’il arrive, c’était toujours la faute des autres qui ne faisait jamais que l’embêter. Elle l’appliquait à tout le monde et Rosalie ne faisait pas exception. Enfin si, ça arrivait de temps en temps mais pas souvent quoi. Elles évoquèrent ensuite les devoirs d’Artémis et Rosalie. Enfin non, Rosalie les évoqua afin de montrer à quel point elle était la plus intelligente et tout et tout et Artémis répondit un truc bidon pour ne pas perdre la face. « Si tu y crois, j’y crois aussi. » Bah oui bien sûr. Heureusement qu’Artémis savait très bien se mentir à elle-même et était la reine de la mauvaise foi quoi. « Cool ! »

Son nouveau plan excellent était de mettre une muselière au tigre, ça devait bien se faire non ? Rosalie ne semblait pas partager cette idée en tout cas. « D’accord, tu me rappelles quel genre de fleurs tu voulais à tes funérailles ? Je demande ça comme ça ein, rien à voir. » Comme si allait mourir quoi ! Elle voulait juste mettre une muselière à un tigre quoi, c’était pas grand-chose. « Tfaçon tu seras pas invitée à mes funérailles. » Ouais, elle ne voulait surtout pas de gens aussi méchants sur sa tombe quoi. Elle voulait reposer en paix quand elle serait morte et ce n’était pas avec une fille comme Rosalie à son enterrement qu’elle y arriverait. « Je demanderais à quelqu’un d’y veiller pour moi.» Oui parce que, logiquement, il ne lui serait pas trop possible de vérifier ça elle-même quoi. « Eh non, tu n’es pas gentille ! Tu es la pire peste qui soit ! Sinon je ne t’adresserais même pas la parole ! Les gens gentils sont ennuyeux. Et bien sûr que je t’ai offert un cadeau ! » Soit, ça se tenait. C’est vrai qu’il n’y avait pas plus chiant que des gens gentils. Mais au moins, eux, on ne les montrait jamais du doigt. Artémis essaya de s’imaginer l’espace de quelques secondes dans une planète où elle serait gentille et où les gens passeraient leur temps à le lui dire. Elle n’en retira aucun plaisir. Elle cessa donc de penser à ça, aussi parce que l’histoire du cadeau d’anniversaire était plus importante. « Tu te souviens ? La vente privée – après fermeture – chez D&G ? Tu m’as couté une fortune. » Oh ça… Gosh, ce n’était QUE ça son cadeau d’anniversaire ! C’était à peine croyable. « Bah c’était pas assez. Puisque je m’en souviens pas. » répondit-elle en haussant les épaules.

Elles croisèrent un gars avec son téléphone et à la grande surprise d’Artémis, Rosalie suivit pour une fois son plan sans critiquer. Elle attrapa donc le téléphone de l’autre et le détruisit. C’était cool ! « M’ouais. Ça risque d’être long quand même. Tu sais où ils se trouvent l’animalerie? » Long peut-être, mais c’était leur seul plan donc. « J’ai une tête à aller à l’animalerie ? » demanda Artémis en soupirant. Bien sûr que non, c’est pour ça qu’elle ignorait parfaitement la direction à prendre maintenant. De toute façon, elles n’allaient jamais avoir l’occasion d’atteindre l’animalerie puis que quelqu’un avait visiblement quand même prévenu la police qui se dirigeait droit vers elle. « On n’a pas été assez vite. » soupira Artémis. Et c’était de la faute de Rosalie, bien évidemment. Elle s’adressa ensuite au tigre. « Je t’ai aimé Rajah . »

ҩ Fin