Un peu de repos

Je venais de passer plus de 24heures avec mes baleines. Trois exactement. La première baleine était une jeune milliardaire qui adorait jouer au crabs. Elle avait perdu plus de 500 000 dollars, je lui avais alors offert un manucure, pédicure dans le centre du casino. On aimait bien papoté toutes les deux tout en nous laissant faire pas l'esthéticienne. Puis je l'avais quitté le midi pour me diriger vers ma deuxième baleine qui elle était un couple de deux jeunes femmes. Elles venaient mais ne voulaient pas jouer tout de suite et préféraient manger dans le restaurant du casino. Je les avais quittés pour ma troisième baleine qui elle était super adorable, un jeune homme très agréable à regarder. Lui jouait au poker, je lui avais alors ouvert une table privé avec d'autres joueurs de poker. Je le laissais à son occupation en lui indiquant que si besoin j'étais présente, il me fessait appelé ou tout simplement qu'il m'appelle sur mon portable. Et pour finir ma quatrième baleine qui elle était un vieux pervers qui aimait bien de toucher les fesses, je m'en fichais un peu le client est roi. Je restais avec lui à coté pendant qu'il jouait aux machines à sous.Puis celui ci décide de rentrer dans sa chambre pour se reposer.

21h. J'avais enfin un peu de temps pour moi et de repos, c'est pour cela que j'avais décidé de partir hors du casino pour penser à autre chose. Je prenais donc ma voiture et quittais le parking du casino pour me diriger vers un bar que je connaissais plutot bien.

J'arrivais donc dans ce bar et je rentrais avec mon portable au niveau de mon oreille comme j'étais en communication avec une de mes baleines, le jeune homme, il voulait des billets pour le concert de Rihanna. Je lui avais alors indiqué qu'il les aurait demandé à la première heure.

La conversation finit, je vais en direction d'une table du bar et m'installe posant mon portable sur la table. Je regarde alors Dillon le barman en souriant legerement sans rien dire et faire juste le regarder comme je l'avais toujours fait pendant ses matchs de basket

« Je me demande pourquoi tu t’obstines à travailler dans ce bar Dillon. » s’exclama mon père tout en me couvant d’un regard à la fois réprobateur et paternel. Notre relation était ainsi faite alliant avec grâce le reproche et l’amour filial. Par certains côtés, mon père me rappeler le coach que j’avais connu au basket durant mes années de lycée. Un type bien mais qui ne pouvait s’empêcher de vouloir me sauver de tout et de n’importe quoi et surtout de moi-même. « J’aime le danger » répondis-je calmement, m’attirant un regard noir. Il est vrai que travailler dans un bar quand cela fait huit mois que vous êtes inscrit aux alcooliques anonymes, ça fait tâche. Que voulez-vous, j’adorais les défis, j’avais besoin de ça dans ma vie pour me sentir vivant. « Ce n’est pas raisonnable, tu vas bientôt prendre les rênes de tout un empire hôtelier, tu n’as pas le temps pour ce genre de distraction » répéta-t-il avec obstination. Je soupirais, avachi sur le fauteuil en cuir en face de son bureau. « Ecoute, je veux bien faire des sacrifices mais j’ai besoin d’une soupape sinon je retourne en taule dans la foulée et puis… C’est une très bonne approche pour soulever des nanas ! » Rigolais-je. Père devint rouge aussitôt et s’exclama que je devais me comporter en gentleman et que j’étais fiancé et blablabla. Avisant l’heure, je le coupais dans son monologue sur les convenances sociales et tout le tointoin, l’embrassait rapidement et sorti de son bureau en l’espace de quarante-cinq secondes sans oublier de saluer d’un petit clin d’œil son assistante.

A 20 heures et quelques bonnes vingtaines de minutes de retard, je prenais enfin mon service tel un condamné à mort. Ce job était peut-être une façon pour moi de rester moi-même mais c’était quand même une véritable torture tant la tentation de prendre un verre était forte. Toutefois, je me contrôlais, servant les boissons les unes après les autres jusqu’à ce qu’elle arrive. Je l’avais remarqué depuis quelques temps. Elle venait, commandait une boisson et passait la soirée à me regarder sans rien dire. C’était relativement perturbant surtout qu’elle ne m’était pas étrangère. Or, je n’arrivais pas à mettre le doigt sur qui elle était. La seule chose par contre, c’était qu’elle était du genre canon ! « Laisse, je m’en charge ! » en attrapant au vol une des serveuses du bar qui allait justement se charger de la commande de l’inconnue. Je m’approchais d’elle donc, jetant le torchon blanc qui me servait pour essuyer les verres en travers de mon épaule droite, je me présentais à elle. « La demoiselle boit quoi ce soir ? » lui demandais-je en la toisant d’un regard appréciateur.

A chaque fois que je venais dans ce bar, les souvenirs revenaient dans mon esprit, je me revois dans les estrades entrain de regarder mon frère et Dillon jouaient au basket, ils étaient fort tous les deux ensemble un duo d'enfer. Mais le plus fort c'était bien Dillon et mon frère ne l'acceptait pas plus d'une fois celui ci roumait comme quoi il en avait marre d’être pris pour le plus faible. Et moi j'étais à l'écouter et je m'en fichais un peu c'était son problème pas le mien. J'avouais que je m'en fichais aussi parce que Dillon me plaisait aussi c'est pour ça que je venais souvent voir jouer mon frère. Mais pour Dillon je n'étais que la sœur de son meilleur ami alors leur code d'honneur devait surement dire " Touche pas à ma soeur". Mais le jour où mon frère avait décidé de faire un coup foireux à Dillon avait tout changé puisque j'avais perdu à la fois mon frère et Dillon. Je ne savais pas ce qu'était devenu mon frère j'avais juste des nouvelles de la part de ma grand mère qui me disait qu'il allait bien et que leur enfant aussi.

Enfin bref, j'étais alors assise à le regarde comme à mon habitude, quand celui ci vient et de demande ce que j'aurais aimé boire. C'était la première fois que celui ci prenait ma commande ce qui me fait sourire largement.

_ Euh j'aimerais un double whisky coca s'il vous plait

Je n'allais pas le tutoyer et surtout encore moins lui dire qui j'étais. J'avais appris que par la faute de mon frère il avait fait de la tôle. Alors je me doutais que même si j'étais pour rien celui ci allait m'en vouloir et surement vouloir me faire du mal le connaissant.

_ Enfin non je préférais une vodka cerise avec de la limonade si c'est possible

Cette femme m’intriguait au plus haut point. Elle semblait attendre quelque chose de moi sans avoir l’air décidé à le demander. Si elle voulait coucher, pas de souci, je disais rarement non à une belle plante dans son genre. J’espérais simplement qu’elle n’était pas du genre fleur bleue à m’imaginer en preux chevalier et tout le bordel qui va avec. Je n’étais pas le genre d’hommes à tomber amoureux ou à vouloir une vie rangée. J’aimais ma liberté, j’aimais le sexe et mes cigarettes. Le reste, ce n’était pas pour moi. Alors, rien que le fait d’être fiancé à Jenny me mettait au supplice ayant l’impression d’être de nouveau en prison. Peut-être que cette nana pourrait me sentir libre l’espace d’une nuit. J’informais donc une des serveuses que je m’occupais de cette cliente et m’approchait d’elle. A chaque pas que je faisais, l’impression de déjà-vu me faisait frissonner. J’avais beau chercher dans ma mémoire, rien nada. Qui est-elle ? Pourquoi cette impression de la connaître ? Je lui demandais donc ce qu’elle voulait boire et elle commença par me demander un double whisky avant de se rétracter. Je la regardais donc avec un air assez peu amène, me demandant si j’avais le droit à ce genre de client indécis qui avait le don d’énerver les serveurs et autre barman. « Une vodka cerise avec de la limonade. Ouais c’est possible ! Je reviens » lui dis-je avant de retourner derrière mon bar pour servir les autres clients. Cinq minutes plus tard, je revenais avec sa commande et une petite écuelle de cacahuète. « ça sera tout ? » lui demandais-je sans un sourire. Je ne souriais que jamais et quand je le faisais, c’était toujours le même rictus comme pour me foutre de la gueule du monde entier. Il n’y avait qu’avec ma meilleure amie que je me montrais sous un autre jour. Ma meilleure amie, ma jumelle, mon âme sœur et la seule femme que je ne désirais pas mettre dans mon pieu. Un exploit en soi. Ayant eu ma réponse, je retournais derrière le bar et continuait de jouer au barman tandis que je sentais le regard de cette femme qui ne me quittait pas. L’envie d’aller lui reparler était forte mais je ne pouvais pas quitter mon poste de travail. Aussi, lui fis-je un signe d’approcher si elle le désirait. Cela serait plus commode pour discuter. Allait-elle mordre à l’hameçon ou rester bien sagement à sa table ?! J’espérais qu’elle viendrait car ses formes commençaient à me rendre dingue et puis je devais avouer qu’elle représentait un défi de taille : découvrir qui se cachait derrière ces courbes féminines si tentantes.

Je le regardais toujours autant bordel qu'il était sexy, il l'avait toujours été même jeune. Mais si seulement il savait qui j’étais réellement il n'aurait surement pas pris ma commande non il m'aurait surement fait du mal ou autre chose gueuler comme pas possible.
Il prends alors ma commande et je le remercie avant de recevoir un sms venant du boulot. "Sam j'ai besoin de toi dis moi pour ta baleine Stensen je lui accorde une rallonge de 15000 dollars" Je soupire doucement et lui réponds alors " Accepte et s'il demande plus appelle moi. Je fermais mon portable alors que Dillon arrivait avec ma commande. Il ne devait surtout pas voir la photo se trouvant sur mon portable en fond d'écran puisque c'était une photo de moi et un ami quand on était jeune. Je regarde Dillon et lui dis

_ Merci , tenez et oui ça sera tout

Je lui donne l'argent pour la boisson. Il part et je le regarde toujours autant tout en me mordant la lèvre. Il fallait vraiment que j’arrête de le mater puisque c'était à mes risques et périls s'il découvrait qui j'étais. Puis Dillon me regarde et me fait signe de venir le voir, je me lève avec mon verre et le rejoins au comptoir. Je bois un peu de celle ci avant de lui dire

_ Qu'es ce que je peux faire pour toi Dillon?

Oui je disais son nom et s'il me demandait comment je savais, je lui mentirais en lui disant que je l'avais entendu dans le bar

Cette femme était dérangeante dans la mesure où je n’arrive décidément pas à la replacer. Bordel pourquoi j’avais l’impression de la connaître alors que ce n’était effectivement pas le cas. Tout ce que je savais d’elle, c’est qu’elle était souvent là, qu’elle me lâchait jamais du regard comme si elle me vénérait ou quelque chose dans le genre –ce qui était aussi flippant qu’extrêmement érotique à y bien réfléchir ; et que son téléphone ne la quittait pas. Avait-elle déjà couché avec elle ? J’avais beau fouiller dans ma mémoire, rien ne me venait mais ce n’était pas si inhabituel que ça puisque je me souvenais rarement des prénoms de mes conquêtes. Toutefois, une fille aussi bien foutue qu’elle aurait dû me marquer. Quoi que tu me veuilles ma jolie, je découvrirais qui tu es ! Pensais-je bien décidé à ne pas me faire rouler par ses formes voluptueuses bien que l’envie de plonger en elle me taraudait l’esprit. « Ok ma jolie » lui répondis-je avant de m’éloigner pour m’installer derrière le bar, mes questions en tête. La plupart concernaient cette inconnue mais bien d’autres étaient au sujet de James. Ce connard m’avait-il envoyé une nana pour faire le sale boulot ou était-ce une de ses journalistes avides de scoop sur l’héritier du groupe Wolf ?! Depuis que mon père m’avait reconnu, certains journaux avaient voulu m’interviewer mais j’avais toujours décliné. Je ne désirais pas être sur la scène publique. En aucune façon et si elle était journaliste, elle allait le comprendre facilement. Je lui fis donc signe d’approcher, ce qu’elle fit avant de me demander ce qu’elle pouvait faire pour moi. Problème, elle avait employé mon prénom. Le vrai. Ici, par souci d’anonymat, j’utilisais mon second prénom : Jeremiah. « Commence par me dire qui tu es et comment tu connais mon prénom » répondis-je froidement tout en posant mes mains sur le comptoir du bar approchant mon visage du sien. « Et évite de mentir, cela a le don de m’énerver. » ajoutais-je rapidement avant qu’elle n’ait eu le temps d’ouvrir la bouche. Est-ce une journaliste ? Une ancienne maîtresse ? ou autre ?! Quoi qu’il en soit, je la toisais avec froideur et mépris comme j’avais l’habitude de faire quand j’étais en position de faiblesse par rapport à une tierce personne. De plus près, elle me faisait penser à quelqu’un. Ce regard ne m’était pas inconnu.

Alors qu'il venait me donnait ma boisson, je le remercie comme il se doit et je le payais en même temps. Bon ça n'allait pas être le dernier, j'avais besoin de décompresser surtout que le boulot me rappelait déjà à l'ordre alors que cela fessait à peine 10 minutes que j'étais parti du casino. Je commençais à boire un peu de mon verre quand celui ci me demande de venir au bar, je me doutais qu'il voulait surement savoir qui j'étais et pourquoi je le regardais toujours ainsi.

Je me lève alors en fessant attention à ma robe, je prends en main mon verre et puis ma pochette que j'avais mis mon portable, il fallait être prudent avec lui. Je m'installe alors au comptoir et je pose mon verre sur celui ci avant de le regarder0 Il commence alors un interrogatoire presque comme un flic ce qui me fait rire surtout en voyant son regard que je connaissais assez bien, mon frère l'utilisait souvent tout comme lui. Ce regard qui est censé faire peur mais en faite la personne est en position de faiblesse

_ Hey calme ta joie Dillon. Je m'appelle Naya et je suis ici pour décompresser après une journée de folie en tant qu’hôtesse dans un casino. J'ai bien répondu à ton interrogatoire où tu va me passer les menottes

dis je en riant légèrement. Tout comme lui j'avais utilisé mon deuxième prénom que personne ne connaissait à part ma famille. Je ne lui mentais pas, j'oubliais juste de dire mon vrai prénom. Si je lui avais dis sure et certain il aurait trouvé qui je suis et ca pour le moment je voulais pas oh non.