Si c'était ce qu'il récoltait en taquinant Sutton sur sa soeur jumelle, il n'était pas prêt d'arrêter. La jeune femme, piquée au vif, n'avait pas hésité avant de se mettre à califourchon sur le jeune homme, prenant possession de son territoire comme pour remettre les choses au clair. « T’aviseras rien du tout… » Effectivement, il n'avait nullement l'intention de tenter quoique ce soit avec la jumelle de la californienne, même si l'idée d'y penser n'était pas exclu. Mais ce n'était pas ça qui le faisait vibrer, qui le faisait vibrer vraiment. Entourant la silhouette de Sutton de ses bras sous le drap, il répondit avec engouement au baiser, pressant la jeune femme contre lui dans un combat pour savoir lequel aurait le dessus sur l'autre. « La seule personne avec qui t’avisera quoique ce soit, ça sera moi… » Pour une fois, ses pensées et ses paroles étaient raccord. « Deal. » lâcha-t-il avant de l'attirer contre lui, déjà prêt à repartir pour une nouvelle séance de plaisir intensif.

Bien vite cependant, la conversation repartit sur Mia et Sutton proposa l'hypothèse d'une rencontre dans le cadre d'une soirée, ce qui arracha un rire franc à Ronon, qui répliqua aussitôt. « Oui, parce que les soirées nous réussissent tellement, ces derniers temps. » lâcha-t-il en haussant les sourcils, un sourire moqueur en coin collé sur les lèvres. Il n'était pas très tenté à l'idée de retenter l'expérience de leur passage à l'Awesome, plus tôt dans la soirée, et si en plus la jumelle de Sutton n'était pas fêtarde, elle les enfonçait tous dans un beau bourbier.

Alors qu'il lui lançait sur le ton de l'humour une réflexion sur le mariage, Sutton répliqua aussitôt. « Ajoute à ça que je pourrais tomber enceinte d’ici la fin de l’année à ce rythme là… » D'abord dans l'ambiance, Ronon la suivit dans son rire et ne remarqua le changement dans son attitude qu'au bout d'un petit instant. La première chose qui lui sauta aux yeux fut que peut-être, elle avait peur d'avoir fait une bourde et fait croire qu'elle voulait des enfants... Ou alors était-elle déjà enceinte ? La panique s'empara du brésilien. Son rire se fana légèrement et se termina dans un « ... Ahah ! Non. ». Il prit une profonde inspiration avant de reprendre. « Enfin, ça pourrait pas arriver. Je veux dire, tu prends... enfin, tu fais ce qu'il faut, n'est-ce pas ? » demanda-t-il en s'embrouillant, s'empêchant de trop froncer les sourcils pour ne pas trahir son inquiétude. Les enfants... C'était totalement hors-sujet, et ça ne comptait pas seulement pour Sutton. Même avec Gaby, la discussion était restée au stade de l'embryon, une idée lointaine de "quand ils s'raient grands", quand ils pourraient l'assumer, quand il se sentirait prêt aussi. Le gamin, dans tout ça, c'était tout de même lui, et il n'était définitivement pas prêt à laisser la place de roi dans son quotidien.

« Deal. » lacha-t-il alors que Sutton venait de lui dire que la seule personne avec qui il pouvait faire quoique ce soit, c’était elle et seulement elle. Un brin possessive ? Totalement, et elle l’assumait. Déjà il l’attirait de nouveau vers lui, capturant ses lèvres une fois de plus. Pourtant, rapidement il rigola avant de commenter les propos de la californienne. « Oui, parce que les soirées nous réussissent tellement, ces derniers temps. » lacha-t-il en haussant les sourcils, avec un sourire moqueur. Sutton ne put s’empêcher de rigoler. Elle avait déjà presque oublié le fiasco qu’avait été leur première partie de soirée. Elle s’approcha de nouveau de ses lèvres, l’embrassa puis sourit. « Une réussite totale… » commenta-t-elle à son tour en souriant alors que ses lèvres étaient toujours collées à celle du brésilien. Leur petite escapade de ce leur début de soirée leur avait prouvé qu’ils étaient absolument incapable de bien se tenir, ensemble, dans un lieu public tellement que l’Awesome. Donc il était vrai qu’y emmener Mia n’était pas la meilleure des idées, surtout lorsque l’on savait qu’elle serait loin d’y être comme un poisson dans l’eau.

Etre mariée… Sutton n’y avait jamais pensé sérieusement. Elle se trouvait bien trop immature, bien trop instable pour penser à un engagement pareil. Le mariage restait sacré à ses yeux. Un engagement que l’on ne brise pas sur un coup de tête. On devait être sûr. Et vu ses relations précédentes, la question ou l’idée même de se marier ne lui avait jamais traversé l’esprit. Mais lançant le sujet avec humour, la californienne ne prit pas peur. A vrai dire, elle se demandait même si Ronon pouvait lui faire changer d’avis quant à se marier un jour. Une question qui ne trouva pas de réponse, puisqu’elle enchaina du tac-au-tac dans leur histoire de rapidité, et se retrouver avec un gosse sur les bras d’ici la fin de l’année. Elle avait parlé trop vite. Non, elle n’était pas enceinte, loin de là. Seulement, c’était un sujet qui la touchait particulièrement dont elle n’avait jamais parlé à Ronon. A quasiment personne en fait. « ... Ahah ! Non. » Il prit une profonde inspiration avant de reprendre, en ayant remarqué e changement de comportement de Sutton, qui n’avait pourtant pas été volontaire. « Enfin, ça pourrait pas arriver. Je veux dire, tu prends... enfin, tu fais ce qu'il faut, n'est-ce pas ? » Elle fronça les sourcils avant de secouer la tête pour lui signifier qu’elle n’était définitivement pas enceinte. « Oh t’en fais pas… » répondit-elle alors qu’elle se penchait vers sa table de nuit pour en ouvrir le tiroir. Elle en sortit une plaquette de pilules et revint droite, face à lui, lui montrant la plaquette. « Je suis équipée ! Et c’est pas prévu au programme. » Lacha-t-elle en souriant. A vrai dire, tomber enceinte était loin d’être au programme. En partie pour les mêmes raisons que le mariage… Et que l’immaturité n’avait franchement pas sa place lorsque l’on avait un enfant. Sutton était à mille lieux d’être responsable, c’était même tout le contraire. C’était comme si deux gamins devaient en prendre en charge un troisième. Ca les conduirait droit à la catastrophe. Il pouvait y avoir des surprises, mais c’était peu probable. Aucun des deux ne changerait aussi vite, s’ils en avaient même l’envie.

Lorsque la conversation était partie sur le fait d'avoir un bébé, Sutton avait tout de suite rassuré Ronon, et à vrai dire, il apprécia ça. Qu'ils aient des avis différents sur si oui ou non ils pouvaient voir d'autres personnes, ou de quel côté dormait l'un ou l'autre, il y avait toujours moyen de trouver un compromis. Mais un enfant ! C'était tout simplement inconcevable, et si Sutton en avait pensé autrement, Ronon aurait probablement eu un puissant mouvement de recul sur leur relation qui, il fallait l'avouer, avançait à une vitesse qu'il n'avait jamais connue auparavant. « Oh t’en fais pas… » lui lança Sutton en s'éloignant de lui pour sortir ce qu'il n'identifia pas d'abord comme étant des pilules. « Je suis équipée ! Et c’est pas prévu au programme. » En l'entendant, le jeune homme se contenta de hocher la tête : on ne pouvait pas vraiment dire qu'il s'y connaissait, il avait que ça existait mais ni sa mère, ni sa soeur, ni Gaby ne lui avaient jamais vraiment expliqué comment ce truc marchait, c'était très flou dans son esprit. M'enfin, si Sutton disait que ça marchait, il lui faisait confiance. « Oh, tant mieux. » dit-il avec un sourire rassuré. « Je suis partant pour essayer tous les jours, à condition de pas réussir. » tempéra-t-il avec un sourire entendu.

Dès que la jeune femme reposa la plaquette, Ronon l'attira de nouveau contre lui. Cette position, elle tout contre lui dans l'espace restreint du lit qu'il connaissait désormais par coeur, lui plaisait plus que de raison, et il n'était tout simplement pas prêt à abandonner ça pour le moment. Sa main retrouva sa place dans le dos de la jeune femme et il posa son menton contre sa tête, calé comme il le voulait. Toujours pas fatigué, le fil de ses idées repartit sur l'hypothèse de rencontrer la soeur jumelle de Sutton. « Donc, pas en soirée... » reprit-il en réfléchissant. Ce qu'il savait, c'était qu'il ne voulait pas provoquer de nouveau scandale en présence de Mia - quelle image donnerait-il ? Son image... C'était bien l'une des premières fois qu'il y portait une quelconque importance, mais c'était un fait, et encore une preuve du fait qu'il tenait beaucoup plus à sa relation avec Sutton qu'il ne voulait bien l'avouer. Son seul avantage, c'était qu'en dehors du fait que Sutton & lui étaient insortables lorsqu'ils étaient ensemble, il avait plutôt confiance en lui et une facilité d'expression et d'attitude qui lui faisait prendre beaucoup de situations avec un degré plus élevé qu'il ne le devrait. « On a qu'à faire ça ici ? Enfin, pas besoin non plus de faire ça en grande pompe. » lança-t-il finalement en haussant doucement les épaules.

Désolée, c'est court ><

« Oh, tant mieux. » lacha-t-il avec un sourire sourire avant de reprendre. « Je suis partant pour essayer tous les jours, à condition de pas réussir. » un sourire malicieux se dessina sur les lèvres de la californienne alors que son esprit n’eut aucun mal à imaginer les scènes à venir. Ca ne leur demanderait vraiment aucun effort. Et puis, ce n’était pas comme s’ils n’avaient pas déjà commencé. « Ca me va… » répondit-elle en souriant. Sutton avait toujours aimé le sexe, le corps de l’autre, les étreintes, elle ne pouvait le nier. Mais avec Ronon, ça avait prit une toute autre ampleur. Elle ne pouvait controler ses pulsions et ses envies. Elle en avait constamment envie. Dès qu’elle le voyait, croisait son regard, ou apercevait son sourire en coin. En un rien de temps, il arrivait à l’exciter, et parfois même sans franchement le vouloir. Elle s’en était inquiétée… Mais maintenant ? Elle vivait bien avec.

Une fois la plaquette de pilules reposée, Sutton se retrouva de nouveau contre Ronon, ce qui était loin de lui déplaire. Lovée contre son corps, sa tête se cala naturellement tandis que l’une des mains du brésilien retrouva sa place dans le dos e la jeune femme. Elle aurait pu rester posée ainsi pendant des heures. Rapidement Ronon repartit sur le sujet de rencontre avec sa sœur jumelle. Elle avait presque oublié. « Donc, pas en soirée... » Réflexion faite, définitivement pas. Ils étaient insortables et l’avaient prouvé un peu plus tôt dans la soirée. Elle ne comptait pas s’afficher devant Mia aussi vite. Il fallait trouver autre chose. Un autre endroit où ça ne tournerait pas… comme ça. Il fallait un endroit où elle n’aurait pas envie de sauter sur la première fille qui poserait son regard sur le brésilien… Mais il fallait aussi qu’elle puisse contrôler ses envies. Pas facile. Elle pensa même que ce lieu mystère n’existait pas. Elle avait toujours envie de lui. Non, il y avait bien quelque part où ils pouvaient agir normalement ? « On a qu'à faire ça ici ? Enfin, pas besoin non plus de faire ça en grande pompe. » Sutton sembla réfléchir à la proposition du brésilien. Ca paraissait pas mal. Après tout, il avait raison. Elle avait beau tenir à sa jumelle, et vouloir bien faire les choses, elle ne recevait pas pour autant le roi d’Angleterre. Son appartement était plutôt spacieux, il pouvait donc aisément les accueillir tous les trois. Et puis, Mia serait en terrain connu, pas trop de foule, pas de musique à lui casser les oreilles… Ca serait sans doute un environnement plus familier que n’importe quelle boite de nuit. Seulement Sutton avait aussi peur que ça coince. Et si ça ne marchait pas ? Et si… cette fameuse rencontre était un bide total ? Non, ça ne pouvait pas. Ca ruinerait tout. Ronon avait une facilité déconcertante à parler ou même amuser la galerie. Pour ce qui était de Mia, elle avait beau être assez timide, elle pouvait tout aussi aller facilement vers les gens. Puis elle savait que c’était important elle, qu’il était important pour elle. Ca ne pouvait pas ne pas marcher. « Tu crois ? » demanda-t-elle un peu hésitante. Puis au bout de quelques secondes, cette idée finit par lui sembler vraiment bonne. « Ouais, je crois que t’as raison. Tu cuisineras ? » lança-t-elle en rigolant en ne s’imaginant définitivement pas se mettre derrière les fourneaux. Oh oui, elle était plutôt douée pour faire du bacon. Mais ses talents culinaires n’allaient pas beaucoup plus loin…

« Ca me va… » Bwaha, il ne doutait pas que ça aille à la jeune femme ! Sans qu'il ne s'emporte à vouloir trop se vanter, Ronon savait qu'il avait certains talents qui le rendait plutôt... agréable de compagnie. Pour ce qui était des enfants... Au moins, ils étaient sur la même longueur d'onde. Les gosses, de toute façon, ce n'était que des ennuis, surtout à leur âge ! C'était une chose en plus sur laquelle ils ne s'engueuleraient pas.

Ses bras entourant de nouveau le corps de Sutton pour le blottir contre le sien, le jeune homme laissa ses doigts se balader sur la peau de la californienne en reprenant la conversation axée sur Mia, la jumelle de Sutton. « Tu crois ? » lui demanda-t-elle en référence à la proposition de Ronon de faire la rencontre ici-même, dans l'appartement de la jeune femme. Le brésilien haussa brièvement les épaules comme il put, allongé qu'il était, et fit une moue avant de répondre. « Bah, pourquoi pas ? » Après tout, c'était peut-être l'endroit le plus neutre qu'ils pourraient trouver. Un lieu public n'était pas vraiment envisageable, de toute façon, du moins pas tant qu'ils n'auraient pas réglé cette histoire de jalousie mutuelle maladive. « Ouais, je crois que t’as raison. Tu cuisineras ? » Cette fois-ci, le jeune homme fronça les sourcils, moqueur, et lâcha un léger rire avant de se redresser légèrement. « Ouais, bien sûr, si tu veux que j'empoisonne ta sœur ! » s'exclama-t-il, très lucide. Peut-être un peu trop, d'ailleurs, il n'était pas si mauvais cuisinier que ça ; à Rio, lorsque sa mère était trop fatiguée pour faire à manger, c'était Ronon qui s'y collait, et même si à New York il mangeait plus souvent au fast-food que n'importe où ailleurs, il savait se débrouiller pour avoir quelque chose de correct dans le ventre lorsqu'il cuisinait. Soit, c'était loin d'être parfait.

Après un moment, le jeune homme se redressa un peu plus et finit par pousser un peu Sutton pour pouvoir s'asseoir et se glisser jusqu'au bout du lit. Il y prit son jean, fouilla dans toutes les poches et fronça les sourcils en remarquant que quelque chose manquait. Se levant brusquement, il se dirigea vers le couloir et y trouva, non loin de la porte, ce qu'il avait laissé tomber dans l'excitation du moment. Il reprit la parole en revenant dans la chambre. « Non, sinon on commande un truc, normal ! » déclara-t-il en se rasseyant. Dévoilant le petit sachet d'herbe qu'il était allé chercher, il le montra brièvement à Sutton avant de lui demander « Ça te dérange pas ? », certain que ça ne la dérangerait pas. Il s'affaira donc à faire un petit cône, ce qui ne lui prit qu'une minute, et resta silencieux et concentré durant tout le protocole. Ce ne fut que lorsqu'une flamme jaillit de son briquet pour faire grésiller le joint et qu'il eut tiré deux bonnes barres qu'il reprit la parole. « Et tu comptes me présenter comment ? » reprit-il avec un sourire en coin, réellement intrigué. « Oh, tiens, je te présente Ronon, le mec que je me tape depuis quelques temps. C'est sûr, elle va m'adorer. » reprit-il avec un sourire amusé sur les lèvres, se tournant à demi vers Sutton avant de recracher la fumée qu'il venait d'inhaler.

« Bah, pourquoi pas ? » Sutton se contenta, elle aussi, d’hausser les épaules, ne sachant quoi répondre. Oui, pourquoi pas ? C’était sans doute le meilleur endroit pour éviter d’avoir affaire à leur jalousie maladive. De toute façon, il serait hors de question qu’ils sortent tant qu’ils n’auraient pas réglé cette question, si bien sûr elle se réglait un jour. Ronon se mit alors à froncer les sourcils, moqueur, avant de se mettre à rire lorsque la jeune californienne lui demanda de cuisiner pour cette fameuse soirée. « Ouais, bien sûr, si tu veux que j'empoisonne ta sœur ! » Cette fois, ce fut Sutton qui rigola. Elle était persuadée qu’il n’était pas si mauvais cuisinier que ça. Et puis, il était surement meilleur qu’elle. Il était sans doute difficile de faire pire. Ca existait surement… Mais quand même. Heureusement qu’il ne demandait pas grand-chose de ce côté-là. Il semblait se satisfaire des quelques plats –horriblement simples- qu’elle savait concocter. Autrement dit, du bacon grillé et une plâtrée de pâtes. « Ca sera toujours mieux que si c’est moi qui me mets aux fourneaux » répondit-elle avec un sourire amusé.

L’une des mains de la jeune femme s’était glissée sur le torse du brésilien, entamant de lent mouvement de va et viens sur abdos bronzés impeccablement dessinés. Son esprit était ailleurs. Où ? Aucune idée. Elle était seulement absorbée par la parcelle de peau qui était sous ses doigts. Elle était hypnotisée par cette peau dorée qui l’appelait un peu plus. Cependant elle le sentit bouger avant qui ne la décale pour se hisser jusqu’au bord du lit. Enfilant son jean, il semblait chercher quelque chose. Elle fronça les sourcils en le voyant quitter le chambre. Mais tout aussi rapidement elle connut la raison de son départ. Un sachet d’herbe. « Non, sinon on commande un truc, normal ! » lacha-t-il en se rasseyant sur le lit. Elle hocha la tête en signe de confirmation. C’était sans doute la solution la plus sûre. « Ça te dérange pas ? » Elle secoua la tête en signe de négation alors qu’il commençait déjà à faire son cône. Sutton remonta totalement le drap sur elle, de manière à se couvrir totalement, ayant presque froid sans le corps du brésilien collé au sien. Après avoir tiré deux fois sur son joint, il reprit la parole. « Et tu comptes me présenter comment ? » lacha-t-il avec un sourire en coin alors qu’elle le regardait fixement, ne s’attendant franchement pas à cette question. A vrai dire, elle n’y avait pas vraiment réfléchi. « Oh, tiens, je te présente Ronon, le mec que je me tape depuis quelques temps. C'est sûr, elle va m'adorer. » Un sourire amusé se dessina sur les lèvres de la Californienne. Elle ne savait vraiment pas ce qu’elle allait dire. Le présenter comme son copain ? Non, sans doute pas. En fait, elle n’en savait rien. Pourquoi pas après tout ? Ils en avaient le parfait comportement. Mais au fond, ils n’en avaient jamais réellement parlé. Et si ça ne lui plaisait pas ? A vrai dire, elle n’était même pas sûre de ne pas paniquer en lui posant l’étiquette de petit ami officiel.
Le drap collé contre son corps, Sutton se rapprocha du brésilien qui était dos à elle et posa ses mains sur ses épaules avant de les laisser glisser le long de ses bras. Elle déposa un baiser dans son cou avant de se reculer légèrement. « Hum c’est un peu réducteur… » lacha-t-elle en l’embrassant de nouveau dans le cou. « Je dirais plus quelque chose comme… Tiens je te présente Ronon… Le mec que je me tape et qui me rend dingue depuis des mois. » Elle glissa sa tête jusqu’au creux de son oreille pour y murmurer quelques mots. « En fait, j’aimerais qu’elle comprenne à quel point je tiens à toi… Et que tu le comprennes aussi, par la même occasion… » ajouta-t-elle presque soulagée de l’avouer à voix haute pour la toute première fois.

Ronon était bien : en général, il lui en fallait peu pour être heureux, mais comparé à ce dont il se contentait auparavant, il pouvait se considérer au paradis, là. Un joint entre les doigts parcourant le chemin jusqu'à sa bouche à intervalles réguliers, le goût si particulier qu'avait l'herbe lorsqu'il en fumait les premières taffes, l'odeur de la fumée qui envahissait ses environs directs, on pouvait trouver ça bizarre mais Ronon s'en délectait. Surtout, il ne tarda pas à sentir le corps de Sutton se rapprocher de nouveau de lui et le sourire qui était né sur son visage s'élargit lorsqu'il sentit les mains de la jeune femme se reposer sur lui. La jeune femme avait un effet sur lui qu'il ne parvenait toujours pas à contrôler. Un premier frisson parcourut son échine lorsqu'elle fit courir ses mains le long de ses bras, un second lorsque ses lèvres effleurèrent son cou. « Hum c’est un peu réducteur… » Probablement. Sûrement, même. Ronon ne trouvait même pas les mots pour définir la relation qui les unissait. « Je dirais plus quelque chose comme… Tiens je te présente Ronon… Le mec que je me tape et qui me rend dingue depuis des mois. » Voila, il n'en fallait pas plus pour que Ronon ne se sente de nouveau plus péter. Il la rendait si dingue que ça ? C'était réciproque, il ne voulait pas revivre le mois qu'il avait vécu avant de la retrouver. Ouais, bon, il fallait avouer qu'il avait des qualités qu'il ne pouvait pas nier ! se dit-il. « C'est pas mal comme introduction, ça. » dit-il en fermant les yeux, ressentant un nouveau frisson en la sentant se coller contre lui pour rapprocher ses lèvres de son oreille. « En fait, j’aimerais qu’elle comprenne à quel point je tiens à toi… Et que tu le comprennes aussi, par la même occasion… »

Le jeune homme ouvrit brusquement les paupières, surpris. Ses muscles se tendirent légèrement mais il n'esquissa aucun mouvement de recul. A vrai dire, il ne savait tout simplement pas comment réagir à ça : cette révélation, aussi touchante soit-elle - et il la trouvait touchante, tout son corps en était électrisé, c'était là toute l'inquiétude -, le perturbait au plus haut point. Evidemment, il se doutait qu'elle tenait à lui, il tenait à elle aussi... tellement, d'ailleurs ! Mais il n'aimait tout simplement pas en parler, il n'aimait pas parler tout court, surtout pas de ses sentiments. Pas qu'il ai peur de se sentir faible, non ! Il se dévoilait bien assez durant leurs parties de jambes en l'air, en redoublant d'attentions, c'était sa façon à lui de lui dire qu'il tenait à elle, qu'il ne voulait qu'elle. Les paroles, justement trop explicites, n'étaient pas son point fort, et face à ça, il ne savait pas comment se comporter. Sortant rapidement de sa léthargie, il tira une nouvelle taffe de son joint et fit lentement ressortir la fumée par ses lèvres légèrement entrouvertes.

Et en un instant, en pivotant et en attrapant la jeune femme par la taille, il l'avait pratiquement fait voler de derrière à devant lui, face à lui, sur ses genoux et contre son torse. La main tenant son joint posée en bas du dos de la jeune femme, il leva la tête et son visage se perdit dans ses cheveux. Il embrassa la poitrine de la jeune femme, remonta dans son cou et son autre bras vint l'enserrer comme s'il pouvait la coller encore plus contre lui. « Je le savais déjà... » sourit-il en s'écartant légèrement, en profitant pour remonter le bras qui enserrait sa taille dans son dos, découvrant doucement le drap d'un doigt alors que la main qui retenait son joint retrouva son chemin jusqu'à ses lèvres. « ... Depuis la première fois que tu m'as fait du bacon. » reprit-il en laissant la fumée s'échapper de ses lèvres, un sourire malicieux et enfantin sur les lèvres.

LOL PARDON XD
Je sais pas d'où est sorti le bacon encore une fois, parce qu'en plus moi j'aime pas ça, mais c'est Ronon T_T

S’il y avait bien une chose à laquelle elle ne s’était pas attendue, c’était qu’il lui demande comment elle allait le présenter auprès de Mia. Bonne question. Elle n’y avait tout simplement pas réfléchi. Finalement, elle pensait s’en sortir pas trop mal. Enfin, elle l’espérait. « C'est pas mal comme introduction, ça. » Sutton ne put s’empêcher de sourire en sentant le brésilien frissonner contre son corps. A vrai dire, elle raffolait littéralement de l’effet qu’elle produisait sur Ronon et sur son corps. Elle aimait le voir réagir, gémir, frissonner sous ses baisers, ses caresses ou même sous l’effet léger de son souffle.

Sans réellement savoir ce qu’elle faisait, ou plutôt ce qu’elle disait, Sutton avoua au brésilien qu’il comptait pour elle. Certes, il le savait déjà, de par ses gestes, son regard ou son attitude. Mais le lui dire à haute voix, c’était une grande première. Ca pouvait le faire flipper, elle en était consciente. Cependant, une fois les mots sortis, c’est elle que ça fit presque paniquer. Elle, qui avait toujours eu un mal hallucinant à exprimer ses sentiments ou toute émotion qu’elle pouvait ressentir, venait de dire avec une facilité déconcertante à quel point elle tenait à lui. Juste comme ça. Elle l’avait pensé, et les mots s’étaient alignés aussitôt.
Après quelques instants de silence, Ronon attrapa la jeune Californienne par la taille pour la porter et ainsi la poser sur ses genoux, face à lui. Collée contre son torse, elle ne put s’empêcher de sourire. Elle aimait plus que de raison cette position et cette vue. En fait, elle se demandait bien ce qu’elle n’aimait pas chez lui. Ah si… Qu’il se fasse allumer par toutes les chaudasses de cette ville. Par habitude, l’une de ses mains vint se glisser dans la tignasse brune du brésilien, tandis qu’il l’enserrait d’une main, l’autre tenant toujours son précieux joint. Il la couvrait de baisers, la collant un peu à lui comme si c’était physiquement possible, et elle ne faisait qu’en redemander. Elle voulait sentir, à chaque fois, une fois encore ses lèvres sur sa peau. C’était électrisant. « Je le savais déjà... » lacha-t-il en s’écartant légèrement. D’un doigt, il découvrit doucement le drap qui était contre le corps de Sutton, alors que de son autre main, il porta une fois de plus son joint à ses lèvres. « ... Depuis la première fois que tu m'as fait du bacon. » La jeune femme ne put s’empêcher d’éclater de rire. Le bacon. Le fameux bacon. Elle se demandait ce qu’il ferait sans son bacon grillé. C’était sans doute l’une des rares choses qu’elle savait faire. Oh vous vous dites sans doute qu’il n’était pas bien dur de réussir du bacon grillé ? Détrompez-vous. Ne pas le laisser cramer était une tâche des plus difficiles dans les débuts de cuisinière de la jeune femme. Le griller assez pour que le meilleur en ressorte, mais pas trop pour ne pas avoir à se poser la question de ce que ça pouvait bien être. Sutton était désormais devenue maitre dans l’art de faire griller le bacon. Et ce pour le plaisir du brésilien. « J’avais oublié à quel point le bacon était une preuve d’un attachement profond et sincère… » lança-t-elle malicieuse avant de rire une fois de plus. Sutton attrapa alors le joint, des lèvres de Ronon, pour le porter, souriante, à ses propres lèvres. Tirant dessus, elle en recracha la fumée inhalée après quelques secondes et le tendit de nouveau au brésilien. « J’avais presque oublié… » lacha-t-elle en parlant du joint. Ca faisait un moment qu’elle n’y avait pas touché. En fait, sans doute depuis qu’elle était à New York. Elle n’en avait pas ressenti un quelconque besoin. Mais avec Ronon, là, à côté d’elle –ou plutôt collé à elle- et l’odeur qui commençait à réellement embaumer la pièce, ça lui avait sérieusement redonné envie.

okay, j'suis vraiment désolée du temps que ça a pris ;__;
j'étais longue, et c'est naze ;__;
vraiment désolée ><

Depuis qu'ils s'étaient retrouvés, Ronon et Sutton passaient un temps incalculables serrés l'un contre l'autre. D'abord, ils baisaient beaucoup, donc forcément... Mais surtout, toutes les occasions étaient bonnes pour goûter la peau de l'autre, la sentir contre la sienne, … Après tout ce temps, on aurait pu penser qu'ils s'en seraient lassés, mais que nenni. En sentant la main de Sutton se perdre dans sa tignasse, le jeune homme avait ressenti ce même frisson qu'il ressentait à chaque fois, toujours aussi puissant. Il avait toujours autant envie d'elle, lui qui avait été un véritable adepte des femmes à utilisation unique.

Et lorsque sous ses yeux, la jeune femme éclata de rire après qu'il ai mentionné son précieux bacon, le regard du brésilien s'agrandit et il ne put qu'admirer ce à quoi il ne cessait de faire face depuis qu'il avait tapé à la porte de l'appartement où il se trouvait aujourd'hui, quelques semaines plus tôt : il trouvait Sutton magnifique. Elle ne s'était pas regardée dans un miroir depuis qu'ils étaient allés à l'Awesome, elle était passée par la chaleur moite de la boîte, le vent des rues de New York, un sexe sauvage, et elle restait à ses yeux magnifique. Comme un enfant pris en faute, Ronon ne tarda pas à baisser légèrement la tête pour embrasser le buste de la jeune femme et remonter dans son cou, préférant cacher ses pensées une nouvelle fois sous une forme d'affection bien à lui. « J’avais oublié à quel point le bacon était une preuve d’un attachement profond et sincère… » Soudainement mis à l'aise par la réplique de la jeune femme, Ronon rit à son tour et hocha la tête avant de s'éloigner de nouveau légèrement, tirant une dernière fois sur son joint avant que Sutton ne s'en empare directement en le tirant d'entre ses lèvres. Évidemment que c'était important ! Le bacon, c'était probablement la meilleure chose au monde. Déjà, c'était la seule chose que savait correctement cuire Ronon et ça, c'était forcément un signe.

« J’avais presque oublié… » murmura Sutton au bout d'un moment. D'abord perplexe, Ronon ne tarda néanmoins pas à faire le rapport avec le joint. Soudainement curieux, il plaça sa main libre derrière lui pour s'y appuyer et éloigna donc légèrement son torse de la jeune femme en l'observant un instant. « C'était quand, la dernière fois ? » lui demanda-t-il, ne jugeant pas nécessaire de préciser qu'il attendait une vraie histoire et pas une simple date : son regard devait parler pour lui. Pour sa part, le jeune homme avait toujours vécu entouré de drogues de toutes sortes et sa mère n'y avait jamais rien redit : ça avait toujours été banal, et il en avait souvent toujours quelques part sur lui ou chez lui au cas où il aurait envie, comme ça avait été le cas un instant plus tôt. En général, il fumait sur le chemin pour le boulot, ou durant les soirs qu'il passait avec ses potes, chez lui, et il se rendit compte qu'effectivement, il avait rarement fumé en compagnie de Sutton. Voilà qui était chose faite : c'était peut-être elle qui le connaissait mieux que personne, maintenant.

mah t'inquiètes, c'était très bien !
MEUF au passage je voulais te parler d'un truc '-' en rapport avec le Metro '-' et j'ai oublié >< mais du coup j'ai une autre question spontanée, ça a pas changé de nom le Metro récemment pour devenir le something-Club ou un truc du genre ?

« C'était quand, la dernière fois ? » Sutton sembla réfléchir quelques instants pour ne pas dire de bêtises. C’était avant New-York, il n’y avait pas de doutes. Puis tout lui revint rapidement en tête. Sa dernière grosse soirée à Beverly Hills, ou du moins sur l’une de leur plage. Un sourire naquit immédiatement sur son visage en repensant à cette époque. « En avril de l’an passé… » L’an passé. Le temps filait définitivement trop vite. Elle n’avait pas l’impression d’être sur la Côte Est depuis autant de temps, et pourtant, elle avait déjà ses petites habitudes. « A l’une des dernières grosses soirées à laquelle j’ai assisté avant de partir… » ajouta-t-elle toujours souriante. Cependant en voyant le regard de Ronon elle comprit bien rapidement qu’il n’attendait pas seulement une date plus ou moins précise de son dernier joint, mais plutôt l’histoire, le contexte, qui allait avec. Se tournant un peu plus pour mieux faire face à Ronon, elle inspira un grand coup, prête à entamer son histoire ; En y repensant, elle ne lui avait jamais tant parlé que ça de sa vie là-bas. Elle lui avait parlé de la façon dont elle agissait, de son caractère, et de son possible changement d’attitude en rencontrant de nouvelles personnes. Mais jamais elle ne lui avait réellement mentionné ses habitudes, ses amis ou sa vie là-bas. « En fait, j’avais annoncé, peu de temps avant, à tout le monde que je partais pour New York. Raison officielle : Columbia et mes études. En fait c’était plus pour rejoindre Mia… » lacha-t-elle en souriant. Personne n’avait su pour l’existence de Mia, si ce n’est Trinity, sa meilleure amie. Qui avait d’ailleurs été plutôt réticente à ce qu’elle ne se lance, comme ça, dans la vie New Yorkaise avec une fille qu’elle ne connaissait pas tant que ça. « Soirée sur la plage… Plein de monde. Et je dois avouer qu’il y en avait une bonne moitié que je ne connaissais pas. Et pourtant, Dieu sait que j’en connaissais du monde » dit-elle en rigolant. « Du coup mon départ était une bonne occasion de faire une fête de plus. Et c’était plutôt réussi… Malgré mes quelques prises de tête… » ajouta-t-elle en fronçant le nez. Elle s’était engueulée avec Tyler… Il ne la croyait pas. Il ne croyait pas à son excuse de quitter la Californie à cause de ses études, dans le but d’avoir une meilleure université ailleurs. Et puis, sans doute c’était-il rendu compte qu’elle n’était plus vraiment la même depuis sa fausse couche. Fausse couche qu’il ignorait d’ailleurs. Elle ne lui avait rien dit. Ni pour sa grossesse, ni pour sa sœur jumelle. A ce moment-là, elle s’était totalement sentie déconnectée de tout. Elle avait besoin de connaitre Mia, seule. Et elle savait que si elle avait tout raconté à Tyler, il aurait fini par venir avec elle. Et puis, il y avait Trinity, qui malgré ses encouragements apparents, avait toujours eu du mal à accepter le fait que sa meilleure ne parte à l’autre bout du pays à la rencontre d’une sœur jumelle tombée de nulle part. « Ma meilleure amie qui ne comprenait pas mon choix… Et mon ex-copain non plus… Mais lui, enfin, c’était différent. Il savait pas. » lacha-t-elle un peu hésitant sachant qu’elle n’avait jamais mentionné l’existence de Tyler. Inspirant profondément, elle continua son récit. « Et là, mon sauver… Mon frère est arrivé avec sa bande de potes et surtout… Ses joints ! » dit-elle en rigolant. « A partir de là, on se foutait de tout, on a fumé, on a bu… Et la seule chose dont on se souciait, c’était de profiter du moment présent. T’aurais du voir ça… La plage, le feu immense qu’on avait fait… Les trois quarts des gens qui ne savaient même pas ce qu’ils racontaient ou faisaient…. » en racontant ça, Sutton avait un sourire sur les lèvres. Un vrai, sincère, quelque peu nostalgique aussi. Les douces soirées Californiennes lui manquaient… ne pas se presser, seulement profiter… New York était différent.
Son regard se posa finalement Ronon, consciente qu’elle ne lui avait jamais parlé autant de sa vie Californienne, préférant la mettre de côté pour mieux avancer. Et puis, elle n’avait pas à se plaindre. Ici, elle avait Ronon, elle avait ses amis, elle avait Aloysia, Mia… Elle était loin d’avoir perdu au change. Si ce n’est peut-être sur le paysage.

désolée du retard ma VS ;___;

La fumée envahit bien vite leur entourage immédiat et Ronon inspira profondément : cette odeur était pleine de souvenirs, bons comme mauvais. Lui qui était déjà un flemmard avait parfois du mal à se lever du lit après une soirée passée à fumer, et il savait parfaitement d'où ça venait, ce que ça contenait et combien ça coûtait vraiment : et pourtant, il continuait. Lorsqu'il demanda à Sutton la dernière fois qu'elle avait fumé, il s'attendait bien évidemment à une vraie histoire, et il ne fut pas déçu. « En avril de l’an passé… A l’une des dernières grosses soirées à laquelle j’ai assisté avant de partir… En fait, j’avais annoncé, peu de temps avant, à tout le monde que je partais pour New York. Raison officielle : Columbia et mes études. En fait c’était plus pour rejoindre Mia… Soirée sur la plage… Plein de monde. Et je dois avouer qu’il y en avait une bonne moitié que je ne connaissais pas. Et pourtant, Dieu sait que j’en connaissais du monde. Du coup mon départ était une bonne occasion de faire une fête de plus. Et c’était plutôt réussi… Malgré mes quelques prises de tête… Ma meilleure amie qui ne comprenait pas mon choix… Et mon ex-copain non plus… Mais lui, enfin, c’était différent. Il savait pas. » Absorbé par le récit de Sutton, Ronon fronça les sourcils en l'entendant parler de prises de tête. Le cubano-brésilien ne savait pas vraiment quelle avait été la vie qu'avait mené Sutton en Californie ; un peu comme elle savait sans entrer dans les détails la vie qu'il avait à peu près eu à Rio de Janeiro. Et étrangement, alors qu'il pouvait être le mec le plus je m'en foutiste du monde, il était réellement intéressé par son passé, par ces petites choses qui avaient fait son quotidien avant qu'ils ne se rencontrent. « Et là, mon sauver… Mon frère est arrivé avec sa bande de potes et surtout… Ses joints ! A partir de là, on se foutait de tout, on a fumé, on a bu… Et la seule chose dont on se souciait, c’était de profiter du moment présent. T’aurais du voir ça… La plage, le feu immense qu’on avait fait… Les trois quarts des gens qui ne savaient même pas ce qu’ils racontaient ou faisaient…. » Malgré le peu de fois où elle en parlait, il semblait clair que Sutton avait vécu de bons moments en Californie. A ce qu'il entendait, ça ressemblait beaucoup aux soirées sur les plages ou les hauteurs de Rio, lorsqu'il se retrouvait avec ses amis de la favela ou tout simplement pour fêter un retour de Danjel avec Gabriela et Naya.

Lorsqu'elle s'arrêta pour le regarder, Ronon plongea son regard dans le sien et lui adressa un sourire probablement plus tendre que jamais. Sa main vint effleurer sa joue, qu'il caressa, et prit finalement le joint pour le porter de nouveau à ses lèvres, pensif. Il enserra un peu plus la taille de Sutton de son bras, et lorsque la fumée qui sortait de ses lèvres entrouvertes se dissipa totalement, il reprit la parole. « Alors déjà à cette époque t'étais dans les excès... » dit-il d'abord avec un sourire avant de reprendre. « C'est bien, que tu me parles de ton "autre vie". Enfin, ta vie d'avant quoi. » Il se mordit la lèvre inférieure et leva la tête comme pour quémander un baiser. « Je suis curieux de savoir ce qui a fait la Sutton d'aujourd'hui... » souffla-t-il doucement avant de se concentrer pour jeter le joint par la fenêtre entrouverte. Il esquissa une mimique fière & satisfaite en réussissant et, sans laisser le temps à Sutton de réaliser, il l'avait une nouvelle fois allongé sur le lit pour couvrir son corps de baisers.