Un appart’ en bordel, des bouteilles de bières vides à même le sol, une bouteille de vodka entamée sur une table basse, et Boucle d’or, endormie sur son canapé. Everleigh avait bu. Trop bu. Pour oublier, pour se reposer, pour ne plus se soucier de rien. Seulement il y a toujours quelque chose qui vous ramène à la réalité plus tôt que prévu. Son portable sonna. Non pas d’une sonnerie d’appel, elle venait de recevoir un message. Ne prenant pas la peine de se retourner, elle laissa son bras atterrir sur la table basse de son salon, et bam, un verre par terre. Putain. Elle jura à voix basse bien qu’elle soit seule ce soir. De la vodka jonchait désormais sur sa moquette blanche hors de prix. Se retournant totalement, pour finalement s’asseoir correctement sur son canapé, elle attrapa son téléphone. Jonah. Merde elle avait la tête qui tourne. Seulement ce n’était pas seulement à cause de l’alcool qu’elle avait dû mal à comprendre le message. Une adresse, et dans le Bronx qui plus est. Putain que foutait-il là bas. Elle passa ses mains sur son visage, avant de se souvenir d’un léger détail. Facebook. Son pseudo. Soudainement toute trace d’alcool dans le sang, ou du moins ses effets dans son corps disparurent.
Ever’ se leva brusquement, allant chercher son sac à main dans sa chambre avant de revenir dans l’entrée. Fermant sa porte dans un claquement, elle sortit dans la rue, pour attraper un taxi. Direction le Bronx.
Dans le taxi, la jeune Matthews ne tenait pas en place. Elle gigotait dans tous les sens, jurait à voix basse de la lenteur à laquelle les véhicules se déplaçaient et du monde qu’il pouvait y avoir. Mais c’était ça New York. Cette ville ne dormait jamais.
Après vingt minutes qui lui semblèrent une éternité, Everleigh arriva à l’adresse que lui avait donné Jonah. C’était paumé, mal fréquenté, elle ne s’y sentait pas à l’aise. Mais peu importe, elle devait le trouver.
Un hangar qui semblait abandonné, des dealers un peu partout, et des mecs complètement défoncés qui la regardaient comme un bout de viande. Putain rassurant. Ses talons claquaient sur le bitume de ce quartier sensible, jusqu’à arriver au bâtiment. La belle blonde ouvrit la porte d’un coup sec, avant d’apercevoir une silhouette sur le sol. Pas besoin de réfléchir des heures… Même sans réussir à distinguer parfaitement les traits de son visage, elle savait très bien que c’était le jeune Hermès. Son cœur fit un bond, alors qu’elle restait figée sur place, avant de courir dans sa direction. Ever’ s’agenouilla prenant sa tête entre ses mains.

Jonah putain !! Laissa-t-elle échappée à mi-voix, alors qu’elle tentait de le réveiller. En vain. Fouillant dans son sac elle attrapa son téléphone pour composer le numéro des urgences.
… … … Et ça s’appelait service des urgences ! C’était beaucoup trop long à son goût. Au bout de quelques secondes une standardiste répondit. Parlant plutôt vite, puisque paniquée, Ever’ du répéter trois fois où elle se trouvait et ce qui s’était passé. Sauf que la belle n’était pas sur les lieux au moment où s’était arrivé… Mais heureusement des restes de poudre étaient présents, et puis elle n’avait pas besoin d’être devin pour savoir, plus ou moins, ce qui s’était passé. Une fois raccrochée, elle balança son téléphone dans son sac, alors qu’elle laissa sa tête retombée sur le torse de Jonah, tandis qu’un « merde reviens » s’échappa de sa bouche tel un murmure.

Sans savoir réellement combien de temps était passé depuis qu’elle avait passé l’appel, Ever’ releva la tête, les yeux légèrement rougis, en entendant des sirènes. Ils débarquèrent en trombe vers elle. C’était pas trop tôt.

Everleigh était paumée, totalement paumée. Certains éléments de son passé avaient refait surface, et ça l’avait perturbé. Peter qui était de nouveau rentré dans sa vie. Le père de Madie, qui lui-même ignorait qu’il avait une fille. A vrai dire, seul Lewis était au courant pour la paternité de Sparks… Après quatre ans, ils s’étaient revus. Juste comme ça. Bien que leur histoire était du passée, la belle blonde ne pouvait nier que le revoir l’avait chamboulé. Après tout, elle en avait été amoureuse. Puis il y en avait eu un deuxième. Les deux seuls pour qu’il avait éprouvé des sentiments amoureux… Dont un qui ne l’avait jamais su. Jonah… Une relation qui n’en était pas une. Et pourtant, les sentiments étaient là. C’est ça qui l’avait flippé. Elle n’avait pas été prête à construire quoique se soit… Tout comme elle n’avait jamais su si lui l’aurait été ou non. Mais peu importe, elle s’était barrée. Essayant de le rayer de sa vie. Un échec. Certes elle ne l’avait pas revu durant plusieurs mois… Mais elle ne l’avait absolument pas oublié. Il avait fini par réapparaitre. Des retrouvailles comme eux seuls savaient les faire… Et ils avaient repris le même chemin qu’avant. En plus compliqué encore aux yeux de la belle blonde. Ce mec la rendait dingue. Dans tous les sens du terme. Seulement elle n’arrivait pas à savoir ce qu’il voulait, alors qu’en général elle lisait dans les gens comme dans un livre ouvert, avec lui, ça s’avérait beaucoup plus difficile. Et puis, elle devait bien avouer que cette connerie de facebook n’arrangeait rien. Des pseudos dans tous les sens, des commentaires regorgeant de sous entendus sur tous les profils, et cette histoire, soi disant passée entre Isis & Jonah… Ca l’embrouillait, tout l’embrouillait. Et ça la touchait plus que ce qu’elle ne voulait admettre. Mais que dire ? Tout le monde avait un passé, Ever’ y compris. Seulement, elle doutait que le passé de son amie reste vraiment passé. Miss Matthews s’était alors résignée… A tout laisser tomber. Encore une fois. D’où sa soirée avec sa bouteille, improvisée. Sauf que rien ne se passe jamais comme prévu. Un simple message suffisant à la faire flipper, et à la faire bouger son cul jusqu’à cette adresse qu’il lui avait indiqué.
Le Bronx. Un hangar dans un quartier pas franchement fréquentable. Jonah gisant sur le sol. Il n’en fallut pas plus pour qu’elle fasse passer sa nouvelle « résolution » à la trappe. Elle ne pouvait laisser tomber Hermès. Qu’il le veuille ou non.
Une fois les secours appelés, la jeune femme était recroquevillée sur elle-même. Ne pouvant rien faire d’autre qu’attendre qu’ils ne daignent venir. La tête posée sur le torse de Jonah, elle trouvait l’attente interminable.

Treize heures. Ca peut être court… Ca peut paraître une éternité. Jonah était entre la vie et la mort. Les médecins ne pouvaient rien faire d’autre que d’attendre, et ne souhaitait pas se prononcer. Ce qui avait provoqué une colère chez la jeune femme, qui s’était faite passée pour la fiancée de celui-ci pour pouvoir rester à ses côtés.
La tête appuyée sur le rebord du lit, Everleigh avait fini par s’endormir. Difficilement. Mais elle ne dormait pas d’un sommeil profond. Elle était simplement tombée de fatigue. C’est pourquoi, lorsqu’elle sentit les doigts de Jonah bouger, aussi minime soit ce geste, elle se réveilla instantanément, relevant la tête vivement. Serrant un peu plus la main du beau brun dans la sienne, elle le fixait.

Jonah ? Un léger murmure sortit de sa bouche. Ses paupières bougeaient faiblement. Et même s’il avait l’air de s’en sortir, la belle blonde n’en était pas pour autant rassurée. Le voir ainsi lui était difficile.

j'ai mal partout ... & j'ai soif comme jamais. qu'est ce ... pourquoi je suis ; ici

Elle n’aimait pas le voir comme ça. Il semblait si… fragile. Alors qu’elle était habituée à voir un mec sûr de lui et actif. En même temps, après ce qu’il venait de vivre, c’était plutôt normal de le trouver dans cet état. D’ailleurs, elle voulait savoir ce qu’il lui avait prit. Le pourquoi du comment. Enfin pour le moment, la première question qui lui venait en tête était de savoir si elle se souvenait de pourquoi il était là…
Jonah lui serra la main un peu plus fort et la blonde lui sourit timidement alors que les machines commençaient à s’affoler. En quelques secondes toute une armée de médecins arrivèrent en trombe dans la chambre, la priant d’attendre dans le couloir. N’ayant pas franchement le choix, Everleigh s’exécuta, ne quittant pas des yeux le jeune homme. Matthews faisait les cent pas dans le couloir. Elle ne tenait pas en place. Elle les voyait s’agiter, discuter, ne rien faire. Putain ils foutaient quoi ?! C’est seulement au bout d’une heure qu’ils sortirent tous de la chambre, pour finalement lui préciser qu’elle pouvait y retourner, mais de ne pas trop le fatiguer. Non sans blague ?! Certes Jonah était terriblement canon, et ce, même avec la gueule qu’il affichait au moment présent, mais elle n’allait pas lui sauter dessus dans l’heure qui venait.
Rentrant dans la petite pièce, Ever’ eut face à elle un Jonah plus réveillé, et légèrement plus présentable que celui qu’elle avait vu une heure auparavant. C’était quand même mieux comme ça.

je suis désolé ; de te faire subir cela mais apparemment ; tu es la seule à cet instant ... & je suis navré que tu me vois ainsi ; mon but n'est pas de te faire fuir pourtant

La jeune Matthews lui fit un sourire timide. A vrai dire, elle ne pouvait être que la seule. Du moment où elle avait reçu son message et le moment présent, elle n’avait contacté personne. Du moins, mis à part les secours. Alors sauf si Jonah avait un quelconque don pour la télépathie, pour le moment, personne ne pouvait savoir que le bel italien se trouvait à l’hôpital.

En même temps… J’suis la seule à être au courant que tu es à l’hôpital. Mais t’en fais pas, que quand les autres vont être au courant, t’aura une bande de furies autour de ton lit, rajouta-t-elle en rigolant.
T’en fais pas… Tu vas encore devoir me supporter. Moi et mes humeurs. Mais c’est vrai que je t’ai déjà vu sous un meilleur jour… Lança-t-elle sur le ton de la plaisanterie.

Ever’ se leva, allant cherchant un verre pour le remplir d’eau et le lui rapporter, une mine plus sérieuse sur le visage. Sérieuse, mais néanmoins inquiète. Son manque de sommeil ainsi que son inquiétude se lisait sur son visage. Certes, elle était nettement moins marqué que le beau brun, mais tout de même.

Plus jamais tu me fais une frayeur pareille hein. Parce que si jamais tu te loupes… je te préviens que je serais tellement remontée contre toi que c’est moi qui t’achèverais !

Hum une menace ? Non… Simplement une manière de lui faire comprendre qu’il lui avait vraiment fait peur et qu’elle tenait à lui. Un peu… Beaucoup. Beaucoup trop.

Si ça n’avait tenu qu’à elle, Jonah serait resté encore quelques jours à l’hôpital, non pas qu’elle voulait s’en débarrasser, bien au contraire, surtout qu’elle allait le voir. Mais elle trouvait sa sortie bien trop rapide vis-à-vis de son état et de ce qu’il venait de subir. Mais jouant soit de son pouvoir de séduction, soit de son don pour taper sur le système des gens, les infirmières l’avaient autorisé à sortir plus tôt. Bin voyons ! Mais en même temps, plus vite il sortait, plus vite elle l’avait avec lui, et ça, c’était pas négligeable. Se doutant fortement qu’il serait prêt largement avant l’heure que lui avait indiquée la jeune Matthews, Everleigh avait décidé de venir en avance. Bingo. Mister Hermès se trouvait devant l’hôpital, avec ses affaires à côté, une clope à la bouche. Descendant de son petit bijou, la belle blonde s’approcha, ses talons claquant contre le bitume.

je crois que l'infirmière ne s'est pas faite prier quand je lui ai demandé si je pouvais sortir une heure avant ; car j'avais trop envie de fumer ;

Everleigh rigola à la réflexion du beau brun avant qu’il ne dépose ses lèvres sur les siennes. Bordel ce que c’était bon. Ces derniers temps elle avait un besoin hallucinant de tendresse … et de Jonah. Une addiction ? Possible. Mais elle au moins, elle ne risquait pas l’overdose.

Ouais je vois… T’as été tellement insupportable qu’ils t’ont foutu dehors ?! Demanda-t-elle le sourire aux lèvres alors qu’elle attrapait ses valises pour les mettre dans le voiture.

ça te dérange si c'est moi qui conduit ; je sais bien que je viens tout juste de sortir mais ... c'est une manière de me sentir revivre un peu & juré je te l'abime pas ... au pire je t'en repaie une autre à tes goûts ;

Ever’ jeta un coup d’œil sur sa voiture. Une magnifique Carrera GT grise qu’elle chérissait énormément. Une simple égratignure sur son petit bijou et elle pouvait entrer en pleine crise d’hystérie. Elle savait que Jonah appréciait sa voiture, et encore plus, la faire grimper très haut. Alors qu’elle ne lui avait pas encore répondu, il lui attrapa les clés des mains. Un sourire amusé s’installa sur les lèvres de la belle alors qu’il lui ouvrit la porte côté passager.

Fais toi plaisir… Dit-elle amusée. Mais aucune égratignure ! C’est mon bébé hein, rajouta-t-elle un peu plus sérieuse.

Alors qu’elle s’attachait, Jonah fit vrombir le moteur, avant de finalement passer la première et de s’insérer rapidement dans la circulation. Ils avaient la même passion pour la vitesse et les courses de voitures clandestines… Bien qu’Ever n’y participait, il y a de cela quelques mois, elle avait prit pour habitude d’aller avec le bel Italien lorsqu’il y participait… Que de bons souvenirs.

tu comptes passer la journée avec moi j'espère ; & puis si tu veux je te libérerais pour que tu ailles récupérer maddie à l'école ; tu peux pas refuser de toute façon car ... je dois dire que j'ai prit goût à ta présence à mes côtés ; ça serait dommage que je sois en manque tu trouve pas

La jeune femme sourit, ça lui faisait toujours bizarre quand quelqu’un lui parlait de Madison. Certes c’était sa fille, mais elle ne s’était jamais réellement habituée au fait qu’elle était mère. Enfin même si la réalité la attrapait bien souvent. Mais pour aujourd’hui, elle était dépourvue de ses obligations de mère parfaites. La blondinette était chez son oncle, et ce pour la journée. L’aîné des Matthews la ramenait à la maison aux environs de six heures…

T’en fais pas pour Madie. Elle est chez Rayan. Donc c’est lui qui va la récupérer à l’école. Conclusion, j’suis tout à toi.

En entendant la suite de sa phrase, un sourire amusée s’installa sur les lèvres d’Ever’, alors qu’il glissait sa main le long de sa joue. Arf la prendre par les sentiments et elle cédait à tout. Ou presque. Il avait trouvé son point faible. Se servir de son overdose pour qu’elle reste avec n’était pas très sympa… Mais elle en rigola, et puis, il n’avait pas besoin de ça pour la faire rester.

Jonah, c’est dégueulasse ça, dit-elle en rigolant. Surtout quand t’as besoin de te servir de ton overdose pour me garder avec toi. La main du beau brun vint retrouver le levier de vitesse tandis qu’Ever’, s’approcha un peu plus de lui. Lui soufflant légèrement dans le cou, elle en approcha ses lèvres, avant de les poser, l’embrassant délicatement alors qu’il conduisait, plutôt vite, dans les routes de New York.

ça fait du bien de se défouler un peu de bon matin ; & puis de toute façon ce n'était pas comme si tu n'étais pas déjà monter avec moi hein

Une chose était sûre, la belle blonde le comprenait totalement. Conduire vite, trop vite, défoulait. C’était une des rares choses qui permettait de vraiment se sentir envie… L’adrénaline, la mort pouvant survenir à n’importe quel moment. Il n’y avait pas meilleur moyen pour se sentir envie que de frôler la mort. Et à vrai dire, Ever en était une adepte lorsqu’elle était avec Jonah.

n'aie pas peur si je l'abime je t'en payerais une exactement pareil ; & puis depuis des années que je fais des courses ; je n'ai eu que trois accidents dont un seul où j'ai faillit vraiment y laisser ma peau ; c'est qeudale

Que trois ? Hum ouais c’est vrai que sur tout ce que t’as fait, c’est rien… Mais quand même. Fais gaffe Jonah… Je tiens pas à te retrouver une fois de plus à l’hopital, dit-elle un peu plus sérieuse.

Ever’ parcourait le cou du beau brun de ses baisers, descendant sa main toujours un peu plus le long de son torse, vers ses parties intimes. La température au sein de la voiture augmentait considérablement. « t'as envie de moi ; hein »
La jeune femme sourit. Hum il la connaissait bien… Bien que dans ce cas là, pas besoin de la connaître parfaitement pour savoir ce qu’elle avait en tête, ou savoir l’effet qu’il lui faisait. Hum… tu crois ? Dit-elle en apposant délicatement sur son entre-jambe.

Jonah freina soudainement, faisant arrêter tous les gestes, tendres, de la belle blonde. Alors qu’elle allait lui demander ce qu’il foutait, il ouvrit la bouche avant, lui expliquant le pourquoi du comment. Tournant la tête vers l’extérieur, Ever’ aperçut un Starbuck Coffee. Avant qu’il n’ouvre sa portière, elle glissa sa main sur sa joue, déposant ses lèvres sur les siennes.

un petit déjeuner ; t'es obligé d'accepter babe ; & puis c'est moi qui régale alors profites-en d'accord ;

Et bah comme j’suis obligée… Allons y ! dit-elle souriante. Everleigh sortit de la voiture, en fit le tour pour rejoindre Jonah qui était du côté conducteur. Il se colla à elle, l’obligeant à se reculer légèrement conte la voiture, avant de ne se coller elle aussi. Ses mains baladeuses lui avaient manqué… A un point qu’elle ne soupçonnait pas. Tout comme ses baisers. C’était fou comme un mec que vous pensiez pouvoir oublier était indispensable à votre avis. Ever n’était pas médium, elle ne savait donc pas de quoi son futur, et le leur, serait fait. Mais elle était certaine d’une chose. Jamais elle ne referait, avec lui, son erreur passée.

tu as de la chance que ma faim passe vraiment avant le reste sur ce coup là ;

Alors qu’il rentrait dans le petit établissement, Ever’ sourit. De la chance ? Hum ça dépend de la façon dont on voit les choses. S’envoyer en l’air dans sa propre voiture alors qu’elle était garée dans une rue très fréquentée était loin de la déranger. En fait, peu importe le lieu, ou même le moment de la journée, tant que c’était avec lui, elle savait qu’elle prendrait son pied.
De la chance ? Hum… je trouve pas. Dit-elle malicieuse.

L’odeur des patisseries étaient alléchantes, et pourtant avant d’y rentrer, la faim ne la tiraillait pas franchement… Mais là, elle ne pouvait nier que ça lui donnait envie. Les deux jeunes gens s’installèrent à une table, l’un en face de l’autre. Jonah la dévisageait, ça l’amusa.

prend des forces ; je pense qu'on risque d'en avoir besoin ;

La jeune femme se débarassa négligemment de sa chaussure droite, avant de glisser son pied, nu, jusqu’à l’entre-jambe de Jonah. Massant délicatement son intimité, elle s’amusait de la tête qu’il faisait, et par conséquent de l’effet qu’elle lui faisait. En fait, elle avait envie de s’amuser. Je crois que t’as raison… On risque d’en avoir besoin.

c'est le risque ; de toute façon ce n'est pas plus dangereux que de traverser sur un passage piéton et de se faire renverser ; ... un accident peut se produire n'importe quand ; volontairement ou pas ; on sait jamais à quelle sauce ; la vie nous a

Hum il n’avait pas tort. Ever’ n’aimait pas vraiment ce genre de discussion. Parce qu’on finissait toujours par se rendre que l’on pouvait y rester n’importe quand, n’importe où. Sans même risquer réellement sa vie des fois. Alors en fait c’était débile. Que signifiait vivre ? En fait on devrait plutôt dire survivre. La belle blonde n’y voyait aucun intérêt. Sauf qu’en rentrant dans ce genre de conversation, elle finirait par avoir un sérieux mal de crâne. Et pour rien, personne n’avait de réponse.
Enfin pour le moment, il n’était pas question de débat philosophique ou de tout autre activité dans le genre… Ever’ s’occupait de faire monter la température. Sauf que Jonah avait l’air d’avoir d’autres plans en tête. Ce qui avait le don de l’énerver à vrai dire, d’où sa moue boudeuse enfantine.

aller boude pas ; j'en ai aussi envie & c'était bien partit ; fallait juste que je ne passe pas devant ce machin là ... & ne pense pas qu'il remporte sur toi ; loin de là & tu seras bien assez tôt que je te désire plus que ce SB

Hum mouais. J’suis pas convaincue… Dis le si je te fais plus d’effet, dit-elle malicieuse.

Elle savait que ce n’était pas le cas, elle voulait juste s’amuser un peu. Sauf que lui sortir qu’il avait faim et qu’il voulait manger alors qu’elle avait fortement envie de lui, l’avait quelque peu vexé. Enfin, elle devait bien reconnaître que l’odeur qui se dégageait de l’établissement était fortement alléchante…
Assise à une table face à Jonah, la belle blonde ne lâchait pas l’affaire quant à s’occuper du plaisir du jeune Italien.

tu sais que tu me fais du bien là ; ever'

Un sourire amusé se dessina sur les lèvres de la jeune femme. Evidemment qu’elle savait l’effet qu’elle lui faisait. Mais c’était amusant de le savoir. La serveuse débarqua à l’improviste, forçant Jonah à agir comme si de rien n’était, ce qui faisait rire la jeune Matthews. Une fois qu’il eut passé commande, Ever’ demanda un simple cappuccino accompagné d’un croissant.

la vengeance te va si bien ; dommage que la faim me tiraille toujours autant ;

Everleigh ne supportait pas qu’on lui résiste… Ou du moins ça l’agaçait légèrement. Surtout lorsqu’elle avait dans l’idée de s’amuser dans son joli bolide. Sa voiture en elle-même était excitante, alors mettez y Jonah et la jeune Matthews, et ça donnait quelque chose d’explosif ! Alors forcément, qu’il lui parle de bouffe et qu’il veuille manger l’avait quelque peu contrarié.

Tu m’emmerdes avec ta faim… Dit-elle pour elle-même mais sans arrêter son petit jeu.

ne me crois pas vaincu. Il avait son pied entre ses mains, et merde ce qu’il lui faisait du bien. Qui aurait cru qu’appuyer simplement à des endroits stratégiques de la plante des pieds pouvaient procurer d’aussi agréables sensations ?! N’imaginez tout de même pas qu’elle se tapait un orgasme au milieu de ce starbuck rien qu’en se faisant masser le pied, mais le plaisir ressenti n’était pas négligeable. Il la stimulait. Plus que ce qu’elle n’aurait pensé. Oh non. Ca serait te sous-estimer répondit-elle en se mordant la lèvre inférieure.