Josephine avait eu une semaine un peu folle au boulot. Elle avait enchainé les vols ces derniers jours et avait pratiquement posé un pied sur chaque continent. Elle était très fatiguée en général quand elle terminait des semaines semblables à celle-ci, mais ça voulait dire qu’après elle avait plus de temps à passer d’un coup avec son fils. Elle allait être libre pendant plusieurs jours là… Et elle pourrait aller voir Thiago là. Elle n’avait plus de nouvelles de lui depuis la nuit qu’ils avaient passée ensemble. Elle avait dû partir très vite le lendemain matin comme elle travaillait et qu’elle avait voulu voir son fils avant de partir pour l’Europe. Elle n’avait pas eu à cœur de le réveiller, il dormait comme un bébé… Puis elle n’avait pas voulu prendre le risque qu’il lui en veuille d’avoir faire ça. Alors elle lui avait juste laissé un mot lui expliquant qu’elle devait aller travailler et qu’elle le rappellerait rapidement. Sauf qu’elle n’avait pas trouvé le temps de le faire et sept jours plus tard, elle ne lui avait toujours pas donné de nouvelles. Elle devait rien avouer qu’elle avait eu hâte de le revoir. Pas autant que Milo, mais quand même. C’était la faute à ses baisers tout ça, il était effectivement très doué et c’était bien plus agréable que de se chamailler avec lui. C’était drôle certes, mais quand même moins bien. Elle ne savait pas ce qu’il en était pour lui. Honnêtement. Elle avait beau dire qu’il était fou d’elle, c’était plus pour l’embêter qu’autre chose. Alors peut-être qu’il n’avait pas apprécié leur moment autant qu’elle et que ce n’était que l’histoire d’une fois. Mais ce n’était pas en restant dans son coin qu’elle allait le savoir. Plutôt que de l’appeler, elle décida donc d’aller le voir. Elle ne savait pas comment elle allait se faire recevoir encore mais elle allait prendre le risque. Elle ne risquait sans doute pas grand-chose hein… Mais bon, elle préférait rester prudente avec Thiago. Après avoir passé une bonne nuit de sommeil, la jeune femme prit donc la direction de son appartement, après être allée acheter des croissants et des cafés. Des offrandes lui feraient gagner des points et… Ça ferait une continuité à leur nuit, mieux valait tard que jamais. « Hey. » fit-elle dès que Thiago ouvrit la porte. « J’avais un café et des croissants en trop alors je me suis dit que ce serait une bonne idée de te les apporter… » continua-t-elle d’un air innocent qui se voulait attendrissant. Elle avait toujours autant peur de sa réaction en fait. « Possiblement pour m’excuser d’être partie comme une voleuse la dernière fois et de ne pas avoir donné de nouvelles depuis. »

Thiago était sorti tard la veille au soir. Il avait vu Yoshi et, pour une fois, le japonais n'était pas parti à l'heure des poules. Il devait en avoir marre de mener une vie de papy et le black trouvait que c'était plutôt une bonne nouvelle. Il était donc rentré dans la nuit et après avoir un peu bu. Mais tout seul. Il trouvait ça bien triste mais bon, il n'avait trouvé aucune jolie fille à son goût à ce moment-là. C'était comme ça. Il s'en remettrait. Soit, du coup, ce matin, le réveil avait été difficile. En principe, il aurait du aller courir mais l'effort lui avait paru surhumain. Tout ce qu'il avait été en mesure de faire était de se traîner péniblement jusqu'à la cuisine où il avait pu prendre les deux choses dont il avait le plus besoin à cet instant présent : de l'aspirine et une tasse de café.

Le jeune homme venait de prendre son aspirine quand on sonna à la porte. Hmm, il était tôt pour une visite quand même. Enfin... non, en fait, pas tellement. Il le constata en regardant l'heure. Il était une heure normale, c'est juste lui qui vivait en décalé aujourd'hui. Il bougea donc jusqu'à la porte d'entrée et eut alors la surprise de se trouver face à Jo. Ca alors, s'il avait cru qu'il la reverrait là. Elle était partie sans attendre qu'il se réveille la dernière fois qu'ils s'étaient vu et le black n'avait pas tellement aimé ça. Enfin, il avait eu le droit à un mot mais celui-ci disait qu'elle allait l'appeler et elle ne l'avait pas fait non plus donc bon... Elle exagérait un peu quand même. « Hey. J’avais un café et des croissants en trop alors je me suis dit que ce serait une bonne idée de te les apporter… Possiblement pour m’excuser d’être partie comme une voleuse la dernière fois et de ne pas avoir donné de nouvelles depuis. » Oh oui, elle pouvait bien s'excuser. Et il trouvait que des croissants et un café ce n'était pas vraiment assez. Enfin, bon, il imaginait qu'il allait devoir se contenter de ça. « Je prends les croissants, j'ai déjà du café chez moi. Mais merci d'être passée. » lui fit-il alors avant de faire mine de lui refermer la porte au nez. Il interrompit néanmoins son geste et lui lança u regard critique. « Tu sais que je ne pensais plus te revoir. » lui fit-il alors savoir en faisant la moue. Et ça l'avait un peu attristé. Mais ça, bien sûr, il n'allait pas le lui dire.

Josephine avait enfin quelques jours de congé. Elle avait été prise tous les jours depuis une semaine et elle avait à peine pu voir son fils. Juste rapidement entre deux vols. Elle allait pouvoir souffler un peu et passer du temps avec Milo, il lui avait tellement manqué… Aussi, elle allait pouvoir donner des nouvelles à Thiago. Elle lui avait promis de l’appeler sur le mot qu’elle lui avait laissé avant de partir la dernière fois qu’ils s’étaient vus mais elle n’avait pas vraiment trouvé le temps. Elle aurait pu le faire là mais elle s’était dit que ce serait mieux d’aller le voir directement. Il ne pourrait pas lui raccrocher au nez comme ça. Ce n’était pas son genre de partir comme une voleuse comme elle l’avait fait et elle l’avait beaucoup regretté mais elle n’avait pas eu le choix. Elle avait un vol et elle avait bien failli être en retard… Surtout qu’elle aurait cent fois préféré rester avec lui. La nuit avait été très agréable et la prolonger l’aurait été tout autant. Elle avait peut-être tout gâché – très certainement, le connaissant, il avait dû être vexé – et elle espérait que ce ne soit pas le cas. Ils avaient enfin réussi à s’entendre et à cesser de se lancer des piques à tout bout de champ. Elle ne voulait pas perdre ça. Puis elle mentirait si elle disait qu’elle n’avait pas envie de passer une nouvelle nuit avec lui. Au pluriel.

C’est donc munie de croissants et de café que la jeune femme se présenta à l’appartement de Thiago. Elle ne savait pas si ses excuses et ses offrandes allaient suffire mais elle comptait grandement dessus. Elle n’avait pas tant d’arguments en sa faveur à part ça, elle en était bien consciente. « Je prends les croissants, j'ai déjà du café chez moi. Mais merci d'être passée. » Ok. Elle s’était attendue à ce qu’il boude mais pas à ce qu’il la traite comme ça. Elle ne le méritait pas ! Josephine fronça donc les sourcils avant de faire la moue. « Il y en avait un pour moi dedans. » répliqua-t-elle alors. « Parce que le but était de les partager avec toi. » Ça aurait pu être sympa. Mais il lui en voulait visiblement plus qu’elle ne le pensait. Elle allait devoir trouver autre chose. Peut-être même donner de sa personne. « Tu sais que je ne pensais plus te revoir. » ajouta-t-il ensuite en ayant l’air d’un pauvre malheureux. Oh. Ca l’avait beaucoup touché visiblement, et il ne lui en voulait pas parce qu’elle avait touché son égo mais parce qu’il avait aimé le temps qu’ils avaient passé ensemble et qu’elle lui avait manqué. Il avait eu peur qu’elle l’ait oublié, c’était mignon ! La jeune femme se mit alors à sourire. « Je t’avais dit que je te donnerais des nouvelles, je n’avais juste pas dit quand. » Evidemment qu’elle l’aurait fait. Comment avait-il pu penser le contraire ? Elle s’approcha ensuite lentement. « J’ai beaucoup aimé notre soirée. Et notre nuit aussi. » Comme elle ne pouvait avancer, elle approcha son visage du sien. « Tu as vraiment pensé que j’aurais pu ne pas en vouloir plus ? » Sans transition, elle l’embrassa doucement et eut le plaisir de constater qu’il ne la repoussait pas. Alors elle se mit à sourire alors que leurs lèvres étaient toujours collées. « C’est mieux comme ça ? » souffla-t-elle en s’écartant, très sûr d’elle.

Thiago était un peu fatigué à cause de sa soirée de la veille. Elle n'avait rien eu d'exceptionnelle pourtant, c'était juste une soirée avec un vieux pote comme ça. Mais ça avait été bien. Il n'avait pas fait grand-chose en dehors de ça sinon durant la semaine donc bon. Comme il était fatiguée, il avait décidé de faire l'impasse sur le jogging aujourd'hui. Il allait se contenter de prendre un café devant la télé ou en lisant son journal. C'était bien aussi de faire changement comme ça. Il devait prendre une aspirine aussi. C'était même essentiel ça. Il venait de prendre son cachet quand on sonna à sa porte. Il alla donc ouvrir et se trouva face à Josephine. Oh tiens, ça pour une surprise.... vu comment elle était partie comme une voleuse la dernière fois, il ne s'était pas attendu à la revoir de sitôt. Elle avait pourtant laissé un mot où elle disait qu'elle le rappellerait mais comme en une semaine elle n'en avait rien fait. Alors il s'était dit qu'il ne la verrait plus. Enfin là, elle était là avec des croissants et du café. Hum, il avait déjà du café de fait chez lui mais il volait bien prendre les croissants. C'était bon ça. « Il y en avait un pour moi dedans. Parce que le but était de les partager avec toi. » Le jeune homme fit la moue. « Oh, bah, on peut faire comme ça aussi j'imagine. Ca va juste être dommage que ça en fasse moins pour moi mais tant pis. » Il arriverait à vivre avec. Enfin peut-être, il l'espérait en tout cas. Le black fit ensuite part à la jeune femme du fait qu'il ne pensait pas la revoir de sitôt. Et il n'allait pas lui avouer ça mais ça l'avait un peu attristé quand même. Il avait bien aimé leur moment. « Je t’avais dit que je te donnerais des nouvelles, je n’avais juste pas dit quand. » Thiago fit la moue. Elle jouait franchement sur les mots là. « J’ai beaucoup aimé notre soirée. Et notre nuit aussi. » Enfin, il était au moins content d'entendre ça. « Tu as vraiment pensé que j’aurais pu ne pas en vouloir plus ? » Il haussa les épaules. « Je ne sais jamais trop avec toi, t'es un peu bizarre comme fille hein. » Et puis, elle aimait tellement le contrarier et tout qu bon. Elle aurait pu ne pas en vouloir plus juste pour ça. Josephine fit néanmoins quelque chose de très bien par la suite en décidant de l'embrasser. Tout de suite, il aimait bien mieux ça. Il ne lui vint même pas à l'idée de la repousser en tout cas. « C’est mieux comme ça ? » « Bien mieux. » souffla-t-il alors. « Tu veux entrer ? » lui demanda-t-il d'ailleurs tout de suite de bien meilleur humeur.

Comme prévu, Thiago n’avait pas l’air très enchanté de voir Josephine. Il avait l’air très remonté contre elle et n’était pas très agréable. Ça ne changeait pas vraiment des autres fois où ils s’étaient vus donc ça n’aurait pas dû l’embêter autant que ça. Sauf que… compte tenu de la façon dont s’était déroulé leur dernier moment tous les deux, elle s’était attendue à autre chose. Un accueil plus agréable, un peu plus d’enthousiasme, un baiser aussi pourquoi pas – parce que pour le coup c’était vraiment très agréable. Mais non. Elle n’eut droit à rien de tout ça. D’ailleurs la jeune femme crut qu’il allait la planter là et lui fermer la porte au nez. Elle s’était trompée en pensant que c’était mieux d’aller le voir directement au lieu de l’appeler. Il se ravisa cela dit au dernier moment… pour lui dire qu’il voulait bien des croissants mais qu’elle pouvait partir. Quel goujat. Elle avait prévu d’en manger aussi et elle ne le laisserait pas tous les prendre. En fait, il devait la prendre avec les croissants sinon il n’en aurait aucun. « Oh, bah, on peut faire comme ça aussi j'imagine. Ça va juste être dommage que ça en fasse moins pour moi mais tant pis. » Josephine fronça les sourcils. Il était ingrat en plus d’être un goujat. Les bonnes habitudes revenaient très vite, elle pouvait le constater avec lui. « Au pire tu n’as qu’à aller t’acheter tes propres croissants et j’irai partager les miens avec mon fils. » Elle n’était sans doute pas en position d’être exigeante mais le naturel restait très ancré en elle aussi. Elle put par la suite constater que Thiago était en fait très triste de ne pas avoir eu de ses nouvelles pendant une semaine. Oh, c’était donc ça. Et ça expliquait tout, il ne lui en voulait pas parce qu’il ne supportait pas de s’être fait planter comme ça – question d’ego – mais parce qu’elle lui avait manqué. Aw. « Je ne sais jamais trop avec toi, t'es un peu bizarre comme fille hein. » lui répliqua-t-il après qu’elle lui ait expliqué qu’elle avait beaucoup aimé leur nuit et qu’elle en voulait plus. Elle était revenue vers lui, c’en était bien la preuve. « Pas bizarre, juste chiante. Avec toi exclusivement. » Il rendait la chose tellement facile qu’elle n’arrivait pas à s’en priver. Mais pas là. « Enfin t’es prévenu comme ça au moins. » C’était le seul avantage à ce qu’il venait de se passer. Si quelque chose devait de nouveau arriver entre eux, il ne devrait pas se formaliser de ses absences ou du fait qu’elle parte comme une voleuse. Elle avait d’autres priorités. Enfin, elle avait d’autres choses importantes dans sa vie plutôt. Pour l’achever, la jeune femme finit par l’embrasser. C’était censé l’adoucir un peu, parce qu’il n’était qu’un gros bébé capricieux au fond. Il n’avait pas besoin de grand-chose pour être de bonne humeur. « Bien mieux. » Elle était tellement douée et lui tellement faible. « Tu veux entrer ? » « Enfin ! Pourquoi tu crois que je suis venue jusqu’ici hein ? » Elle l’aurait simplement appelé sinon. Elle entra donc dans l’appartement et se dirigea jusqu’à la cuisine, faisant comme chez elle. « Tu m’as manqué aussi tu sais. » dit-elle avec un sourire malin lorsqu’il entra dans la pièce à son tour.

Apparemment, Josephine avait amené les croissants dans le but qu'elle et Thiago les partage. Mouais, le jeune homme aimait moins bien cette idée. Enfin, il aimait bien le fait de rester un peu plus longtemps avant la jeune femme. En revanche, il aimait beaucoup moins l'idée d'avoir moins de croissants à manger au final. Parce qu'il avait vraiment très faim. Tant pis... il arriverait peut-être à vivre avec ça. « Au pire tu n’as qu’à aller t’acheter tes propres croissants et j’irai partager les miens avec mon fils. » Le jeune homme fit la moue. « Ou tu peux me laisser ceux-là et aller en racheter pour les partager avec ton fils. » répondit-il avec un petit sourire malin. Il était très fier de lui sur ce coup-là. Il n'y avait aucune chance qu'il la laisse repartir avec le petit-déjeuner comme ça. « Mais je sais que tu ne partiras pas parce que tu préfères rester avec moi. » Et il préférait qu'elle reste aussi en fait. Parce que bon, il avait été triste de la voir repartir de cette manière-là. Et il n'avait pas tellement aimé qu'elle ne le rappelle pas pendant aussi longtemps (il était décidément pire qu'une fille sur ce coup). Il pensait que leur moment ne lui avait pas plu simplement. Vu comme elle état une fille bizarre, c'était tout à fait possible. « Pas bizarre, juste chiante. Avec toi exclusivement. Enfin t’es prévenu comme ça au moins. » Thiago eut un petit sourire. « Juste avec moi ? Vraiment ? » lui demanda-t-il alors. « C'est... assez difficile à croire. » Il s'imaginait plutôt qu'elle était une chieuse avec tout le monde. Il avait du mal à l'imaginer en se comportant autrement. Enfin... si elle le disait. « Et d'où me vient ce privilège ? » La jeune femme eut ensuite la bonne idée d'embrasser le black et celui-ci se sentit immédiatement de meilleure humeur. Il lui en fallait décidément bien peu. Quand la brune s'écarta de lui, il lui proposa même d'entrer. Il était trop aimable sur ce coup. « Enfin ! Pourquoi tu crois que je suis venue jusqu’ici hein ? » Le jeune homme haussa les épaules. « Pour me supplier de bien vouloir te parler ? » Il aurait bien aimé la voir se mettre à genou devant lui comme ça. Il l'avait décidément pardonné bien trop facilement. Il avait suffit d'un baiser pff. « Tu m’as manqué aussi tu sais. » Thiago secoua la tête, un peu désabusé. « Mais je n'ai pas dit que tu m'avais manqué. » lui fit-il alors savoir. Il ne l'avait même presque pas pensé.

« Ou tu peux me laisser ceux-là et aller en racheter pour les partager avec ton fils. » Josephine secoua la tête. Thiago prenait un peu trop ses désirs pour des réalités mais elle allait très vite s’occuper de le faire redescendre sur terre. « Non. » répliqua-t-elle les sourcils froncés. Il n’allait pas se débarrasser d’elle aussi facilement, et son fils avait sans doute déjà eu droit à un bon petit déjeuner, son père était une vraie mère poule… « Mais je sais que tu ne partiras pas parce que tu préfères rester avec moi. » Décidément, il avait le don pour la faire grimacer. Elle allait avoir des rides avant l’heure à cause de lui ! Rien que pour ça il méritait qu’elle le laisse en plan, là. Parce que contrairement à ce qu’il prétendait, lui aussi préférait rester avec elle. « Déjà, il n’y a personne que je préfère à mon fils. » C’était évident pour elle mais visiblement pas pour lui. « Et il y a beau avoir du vrai dans ce que tu dis, je pourrais repartir juste pour te contrarier. » Elle aurait encore plus de mal à se rattraper après mais elle était prête à prendre le risque. Elle aimait trop l’embêter… D’ailleurs s’il ne l’avait pas encore compris il n’y avait qu’avec lui qu’elle était comme ça. Il recevait un traitement spécial. « Juste avec moi ? Vraiment ? » La jeune femme hocha la tête, c’était ce qu’elle venait de dire oui. « C'est... assez difficile à croire. » « Pourtant c’est vrai. » Elle le répéterait jusqu’à ce qu’il comprenne. « Et d'où me vient ce privilège ? » C’était une bonne question ça. D’où venait-il ? Elle ne s’était jamais posé la question. Enfin… Elle avait très vite remarqué qu’il démarrait au quart de tours et que c’était très drôle de le contrarier, alors elle n’avait pas arrêté. « Disons que… qui aime bien châtie bien. » C’était la seule explication claire qu’elle avait pu trouver et ça résumait parfaitement la situation, alors. Cette technique ne fonctionnait plus, quoi qu’il en soit. Elle devait passer à l’étape supérieure et être un peu plus douce et gentille avec lui, pour l’affaiblir en le prenant par les sentiments. C’est pour ça qu’elle l’embrassa. Pas seulement pour pouvoir entrer et l’apaiser, elle aimait beaucoup ça. Il lui proposa alors d’entrer… Ce n’était pas trop tôt ! Elle n’était pas venue ici pour rien quand même. « Pour me supplier de bien vouloir te parler ? » Josephine se mit à rire, il était tellement drôle. Supplier, elle ? Jamais elle ne tomberait aussi bas et jamais elle ne lui donnerait ce plaisir. « Je n’ai même pas eu besoin de le faire, tu as flanché au premier petit baiser. » En sachant ça, elle n’allait plus avoir besoin de trop batailler pour obtenir quelque chose de lui. Elle connaissait son talon d’Achille. La jeune femme entra ensuite et avança jusqu’à la cuisine. Lorsque Thiago arriva à son tour, elle lui avoua qu’il lui avait manqué lui aussi. Elle n’avait pas peur de l’avouer comme elle savait que c’était réciproque. « Mais je n'ai pas dit que tu m'avais manqué. » Mouais, elle n’était pas dupe. « Tu n’as pas eu besoin, ça se voit c’est tout. C’est tout à fait normal en plus, mais promis à l’avenir je ne serai plus aussi longue. »

Jo avait ramené des croissants et Thiago était presque triste de devoir partager avec elle. Ca en faisait moins pour lui du coup, c'était trop triste. Comme il se plaignait, l'australienne déclara qu'elle pouvour toujours repartir et les partager avec son fils. Hum, non. Elle ne pouvait pas. Ce qu'elle pouvait faire en revanche, c'était lui laisser ses croissants là et aller en racheter d'autres pour son fils. C'était une bonne solution ça aussi. « Non. » Roh, quel rabat-joie. De toute façon, il savait bien que la jeune femme n'allait pas partir. Elle était bien trop contente d'être là avec lui en cet instant. Normal, il était merveilleux. C'était normal d'être content de se retrouver auprès de lui. « Déjà, il n’y a personne que je préfère à mon fils. Et il y a beau avoir du vrai dans ce que tu dis, je pourrais repartir juste pour te contrarier. » Le jeune homme fit la moue. « La dernière fois m'a presque fait oublié que tu étais une chieuse. » répondit-il sur un ton blasé. Et apparemment, ça lui était réservé juste à lui. C'est en tout cas ce que Josephine lui fit savoir en suite. Hmm, là, comme ça, c'était assez difficile à croire pour le black. Dans un univers parallèle peut-être que ça aurait été possible mais dans celui-ci... hmm, il était sceptique. « Pourtant c’est vrai. » « Si tu le dis. » répondit-il en haussant les épaules. Il n'avait pas d'autres choix que de la croire au final parce qu'il ne pourrait probablement jamais vérifier ça. Il voulait quand même savoir d'où lui venait un tel privilège. « Disons que… qui aime bien châtie bien. » Thiago fronça les sourcils, réfléchissant à ce que la brune venait de dire. Un large sourire ne tarda pas à s'étaler sur son visage. « J'ai toujours su que tu m'aimais bien. » Il était content qu'elle le lui dise comme ça. Et il eut ensuite l'occasion d'être encore plus content parce que la jeune femme l'embrassa. Hmm, c'était très bien ça, il en était plus qu'heureux. Il lui demanda donc si elle voulait entrer. Apparemment oui, elle était venue là pour ça. Hmm, lui qui pensait qu'elle voulait juste qu'elle le supplie de bien vouloir lui parler. « Je n’ai même pas eu besoin de le faire, tu as flanché au premier petit baiser. » « Oui vrai. » fit-il alors. « Mais c'est parce que tu embrasses trop bien ça. » Ce n'était pas de sa faute à lui. Il n'était pas faible pour autant. Il ne pensait pas que quiconque aurait pu résister à la jeune femme bien longtemps en vrai. « J'aurais du résister un peu plus longtemps pour avoir le droit à un deuxième baiser ? » voulut-il alors savoir. Soit, elle entra par la suite et déclara que Thiago lui avait manqué aussi. Well, il n'avait même pas dis une chose pareille, il ne savait pas trop d'où elle tenait ça mais bon. « Tu n’as pas eu besoin, ça se voit c’est tout. C’est tout à fait normal en plus, mais promis à l’avenir je ne serai plus aussi longue. » « Et en quoi c'est normal ? » lui demanda-t-il. Parce qu'elle était une chieuse, il l'avait déjà dis ça. « Alors dis-moi, qu'est-ce qui t'as à ce point retenu toute cette semaine ? »

« La dernière fois m'a presque fait oublier que tu étais une chieuse. » Josephine releva fièrement le menton. Elle avait choisi d’ignorer délibérément l’énième commentaire désagréable qu’il venait de faire à son sujet. Elle en avait l’habitude et puis… il venait quand même de la complimenter, en quelque sorte, et elle n’allait pas laisser passer ça. Tant pis pour lui. « Je sais, je suis douée comme ça. » Surtout qu’en réalité, elle n’était pas une chieuse. Elle était adorable et douce avec tout le monde – pas seulement parce que son travail l’y obligeait, bien que certains passages mettaient ses nerfs à rude épreuve – et était chiante juste avec lui. Il avait droit à un traitement spécial. Elle ne savait pas pourquoi, elle trouvait drôle de le voir s’énerver au début parce qu’il ne méritait que ça vu son comportement envers elle. Mais maintenant, ce n’était plus tellement vrai. Peut-être qu’elle préférait ça plutôt que d’être gentille avec lui, c’était plus facile parce qu’elle ne voulait pas lui avouer qu’elle l’aimait bien. Elle finit néanmoins par le faire pour lui expliquer son attitude, elle n’avait pas eu beaucoup d’autres choix. « J'ai toujours su que tu m'aimais bien. » Et voilà, c’était exactement pour ça qu’elle préférait être une chieuse avec lui. Elle ne supportait pas son arrogance. « Ne te méprends pas, je t’ai vraiment haï au début. » Il avait rendu la chose tellement facile… Mais maintenant ça allait bien. Et pour lui aussi c’était le cas. Elle voyait bien qu’il l’aimait beaucoup lui aussi, sinon il ne l’aurait pas laissée entrer si facilement alors qu’il était supposé lui en vouloir. « Mais c'est parce que tu embrasses trop bien ça. » La jeune femme eut à nouveau l’air fier. Elle n’avait jamais eu droit à autant de compliments en si peu de temps ! « J’ai toujours su que tu étais faible. » répliqua-t-elle d’un air moqueur. Ça ne faisait que renforcer sa certitude : il l’aimait plus que beaucoup. « J'aurais dû résister un peu plus longtemps pour avoir le droit à un deuxième baiser ? » Oh, c’était une excellente question. Elle ne savait pas comment elle aurait agi s’il avait résisté. Elle aurait sans doute été vexée mais elle n’aurait pas non plus abandonné. « Possible. » répondit-elle très évasivement, comme elle savait si bien le faire. « Il y aurait eu le risque que tu ne me donnes plus jamais envie de le faire aussi. » Ca paraissait un peu improbable comme ça mais elle n’était pas encore trop faible, elle, alors elle aurait pu faire semblant pendant un petit moment, juste le temps de le faire revenir vers elle en rampant. « Tu sais, si tu veux m’embrasser, pas besoin de me demander la permission, tu es un grand garçon. » Il avait pu constater que ce n’était pas quelque chose qu’elle détestait alors elle ne lui ferait aucun mal s’il tentait quoi que ce soit. Il pouvait également admettre qu’elle lui avait manqué, elle n’allait pas trop s’en servir contre lui. Surtout que c’était normal alors nier l’évidence était tout simplement stupide. « Et en quoi c'est normal ? » « Parce que c’est difficile de se passer de ma présence très longtemps. » Surtout pour lui. « Alors dis-moi, qu'est-ce qui t'as à ce point retenu toute cette semaine ? » Josephine soupira. Elle pensait lui avoir dit sur le mot qu’elle lui avait laissé qu’elle devait partir travailler. « Le travail. » répondit-elle alors. « Je suis à New York depuis hier soir. » Donc elle n’exagérait pas quand elle disait qu’elle n’avait pas pu venir ou lui donner des nouvelles plus tôt. Enfin… « J’aurais dû venir hier soir ? »

Après ce qui s'était passé la dernière fois entre eux, Thiago avait presque réussi à oublier à quel point Josephine était une chieuse. Mais bon, elle l'avait rappelé à ce bon souvenir aujourd'hui sans aucun problème. Elle était vraiment une spécialiste en la matière en même temps. « Je sais, je suis douée comme ça. » Le jeune homme secoua la tête. « Pas tant que ça. Parce que je m'en souviens maintenant. » lui fit-il gentiment savoir. « Si t'étais si douée t'arriverais à me le faire oublier pour toujours. » La jeune femme l'informa alors qu'elle n'était pas comme ça avec tout le monde. C'était quelque chose d'assez difficile à concevoir par la jeune homme parce que bon, il avait du mal à imaginer l'australienne autrement que comme une chieuse. Mais bon, si elle le disait... il était d'accord pour la croire sur parole. Par contre, il voulait bien savoir quand même d'où il tenait son privilège. Et il s'avéra en fait que la jeune femme l'aimait bien. Il avait toujours su ça ! « Ne te méprends pas, je t’ai vraiment haï au début. » Oui, il avait bien cru remarquer ça. Et c'était sans raison d'ailleurs qu'elle l'avait haï. « Je n'avais rien fait pourtant. » répondit-il en fronçant les sourcils. C'est vrai qu'à la base, elle était aussi responsable que lui de leur collision. Mais bon, après, ça et l'accident de voiture, il avait un peu joué avec ses nerfs exprès, il devait bien l'avouer.

Josephine l'embrassa par la suite et Thiago oublia instantanément tout le ressentiment qu'il pouvait éprouver à son égard. Ca n'avait rien avoir avec le fait qu'il était faible ou quoi. Non, il n'était pas faible du tout ! Mais elle embrassait vraiment très bien quand même. Ca n'aurait pas du être permis. « J’ai toujours su que tu étais faible. » « Non, non, je ne suis pas faible du tout. » répéta-t-il alors. Elle n'avait pas le droit de dire une chose pareille, c'était scandaleux. Il avait presque envie de la remettre à la porte pour le coup. Juste pour lui prouver qu'elle avait tort et qu'il n'était pas si faible que ça. Mais il n'en fit rien. Aussi parce qu'il avait très envie d'un autre baiser. Il se demandait d'ailleurs s'il n'aurait pas du résister plus longtemps à la jeune femme pour qu'elle l'embrasse encore. « Possible. Il y aurait eu le risque que tu ne me donnes plus jamais envie de le faire aussi. » Le jeune plissa les yeux. « Ca aurait pu arriver ça vraiment ? » demanda-t-il aussitôt. Il était vaguement horrifié à cette idée quand même. « Heureusement que je n'ai pas eu l'idée de résister comme ça du coup. » Il avait échappé au pire là quand même. Enfin, il était déçu qu'elle n'ait pas compris ce qu'il sous-entendait par là. Il voulait juste qu'elle l'embrasse à nouveau mais elle n'en avait rien fait. C'était trop triste. « Tu sais, si tu veux m’embrasser, pas besoin de me demander la permission, tu es un grand garçon. » Le black eut un petit sourire. « C'est que... je ne suis toujours pas certain de ne courir aucun risque. » avoua-t-il alors. Il s'approcha néanmoins d'elle et l'embrassa lentement. « Mais d'accord. » souffla-t-il alors. Il prenait note de ça à l'avenir. Ca pouvait toujours lui servir de savoir ça. Finalement, le jeune homme refusa de reconnaître que Jo lui avait manqué. Il la trouvait par contre bien présomptueuse de prétendre que c'était le cas ainsi. Il ne voyait pas ce qu'il lui faisait dire ça franchement. « Parce que c’est difficile de se passer de ma présence très longtemps. » Oh ça oui, mais il n'allait sûrement pas le reconnaître en fait. A la place de ça, il préféra demander à l'australienne ce qui l'avait à ce point retenu toute la semaine. Il avait au moins le droit de savoir ça. « Le travail. Je suis à New York depuis hier soir.  J’aurais dû venir hier soir ? » Le jeune homme hocha la tête. « Evidemment oui. » La question ne se posait même pas. « Sauf que je n'étais pas là hier soir, tu n'aurais trouvé personne. » Ca aurait été bien triste.

Josephine avait presque réussi à faire oublier à  Thiago qu’elle était une chieuse. Selon ses mots à lui, elle ne trouvait pas qu’elle était chiante à part avec lui. Elle était tout de même très fière d’elle puisqu’il reconnaissait à quel point elle était douée, et ce n’était pas tous les jours qu’elle réussissait à lui arracher un compliment. Surtout quand elle n’avait rien fait pour. « Pas tant que ça. Parce que je m'en souviens maintenant. Si t'étais si douée t'arriverais à me le faire oublier pour toujours. » La jeune femme haussa les épaules avant d’avoir un petit sourire. « Ca arrivera. Chaque chose en son temps. » Elle était très sûre d’elle et elle ne se surestimait pas, elle était très réaliste. Thiago était tellement faible que ce ne serait pas très difficile pour elle. Il avait craqué au premier baiser, la preuve ! « Non, non, je ne suis pas faible du tout. » La brune eut un nouveau sourire moqueur. Il n’était vraiment pas objectif à propos de lui-même, c’était un peu triste. Heureusement qu’elle était là pour lui ouvrir les yeux. Sa réponse se passait de commentaire et le regard qu’elle lui lança suffisait à lui montrer ce qu’elle pensait de tout ça. Heureusement qu’elle aimait bien l’embrasser, sinon toujours obtenir ce qu’elle voulait de lui serait difficile et douloureux. Maintenant, il l’avait complimentée à nouveau et il en voulait plus. Le meilleur moyen pour ça était de continuer à lui dire ce qu’elle voulait entendre comme ça, et certainement pas essayer de lui résister ou lui refuser quoi que ce soit. Par exemple, lui refuser l’entrée pour avoir droit à un second baiser n’était pas la meilleure solution. Cela n’aurait fait que lui couper toute envie. « Ça aurait pu arriver ça vraiment ? » Elle n’aurait pas tenu trop longtemps mais elle n’était pas aussi faible que lui. Alors… « Oui, bien sûr. Le faible ici c’est toi, pas moi. » Ca l’aurait rendu tellement fou et elle regrettait presque que ce ne soit pas arrivé. Soit, il était un grand garçon, s’il voulait l’embrasser il pouvait lui faire lui-même sans demander la  permission. Il n’y avait pas beaucoup de risques qu’elle s’y oppose comme elle aimait ça tout autant que lui. « C'est que... je ne suis toujours pas certain de ne courir aucun risque. » Josephine leva les yeux au ciel, il exagérait. Elle lui avait prouvé la dernière fois qu’il ne craignait rien… Mais elle n’eut pas la chance de répliquer puisqu’il la fit taire en l’embrassant. C’était quand même plus agréable. « Mais d'accord. » « Tu vois, tu n’as rien eu non plus cette fois. Quand est-ce que tu comprendras que j’aime beaucoup ça et que je ne te veux aucun mal ? » Si elle lui faisait trop de mal elle ne pourrait plus profiter de tout ça et ce serait très triste alors ce n’était pas dans son intérêt de le repousser. « Je t’ai dit que je t’aimais bien, je ne sais pas ce qu’il te faut de plus. » Ca ne lui avait presque pas fait de mal de lui avouer ça mais il ne fallait pas lui en demander trop d’un coup. Baby steps. Thiago demanda finalement ce qui l’avait retenue toute la semaine et elle dû lui répéter qu’elle était partie à cause de son travail. Elle n’aurait jamais attendu aussi longtemps avant de le revoir autrement, mais elle n’était rentrée à New York que la veille au soir. Peut-être aurait-elle dû passer chez lui dès sa sortie de l’avion… « Evidemment oui. Sauf que je n'étais pas là hier soir, tu n'aurais trouvé personne. » Ok donc heureusement qu’elle n’était pas venue, elle n’aurait pas apprécié. « Tu as de la chance que je ne sois pas venue hier soir alors. »

Josephine n'était pas aussi douée qu'elle le disait. Elle avait peut-être réussi à faire oublier à Thiago à quel point elle était une chieuse après la dernière fois mais le fait était que maintenant elle s'en souvenait. Ca voulait donc dire que la jeune femme avait encore du boulot à faire à ce propos. Pour qu'il l'oublie pour toujours notamment. « Ca arrivera. Chaque chose en son temps. » Le jeune homme fit la moue, pas vraiment convaincu par tout ça. « Mouais, si tu le dis. » Mais pour qu'il oublie ce grenre de choses, il faudrait aussi peut-être que l'australienne cesse de le traiter de faible et ça franchement, c'était loin d'être gagné. Certes, elle n'avait peut-être rien redit quand le jeune homme s'était défendu mais la manière dont elle l'avait regardé alors voulait tout dire. Et en plus, même si elle n'avait rien dit là, elle ne tarda pas à continuer de plus belle. « Oui, bien sûr. Le faible ici c’est toi, pas moi. » Le jeune homme roula des yeux, franchement désespéré. « Pour la énième fois, je ne suis pas faible. » rétorqua le black, de plus en plus agacé par la brune. Encore un peu et il allait mettre la jeune femme à la porte. Ou pas. Parce qu'en fait, il avait bien trop envie de l'embrasser encore pour la foutre dehors. D'ailleurs, il accepta de courir à nouveau un très gros risque en embrassant la jeune femme. Il aimait beaucoup faire ça. « Tu vois, tu n’as rien eu non plus cette fois. Quand est-ce que tu comprendras que j’aime beaucoup ça et que je ne te veux aucun mal ? » Hmm, il ne savait pas trop, il avait encore du mal à se faire à cette idée. C'était un peu étrange quand même. « Je t’ai dit que je t’aimais bien, je ne sais pas ce qu’il te faut de plus. » Le jeune homme eut un petit sourire. « Il va sûrement falloir que tu me le répètes encore histoire que je me fasse bien à l'idée. » répondit-il avec un petit air malin. Et puis, il fallait bien avouer que c'était plutôt agréable à entendre aussi. Il pourrait vite s'y habituer. Finalement, Jo évoqua la raison de son absence durant toute cette semaine et demanda si elle n'aurait pas mieux fait de venir la veille. Il trouvait que oui ! Bien sûr ! Elle n'aurait juste trouvé personne parce qu'il n'était pas là mais ce n'était qu'un détail ça. « Tu as de la chance que je ne sois pas venue hier soir alors. » « Oh si tu étais venue et que tu m'avais prévenu, j'aurais pu m'arranger pour être là malgré tout. » Il n'aurait eu aucun scrupule à planter Yoshi.

Ce n’était peut-être pas la meilleure chose à faire alors qu’elle essayait de faire pardonner, mais Josephine n’arrêtait pas de répéter à Thiago qu’elle le trouvait faible. Elle ne disait pas ça gratuitement, elle avait des preuves sur lesquelles s’appuyer, des preuves incontestables qu’il n’avait pas vraiment cherché à nier d’ailleurs. Mais il avait quand même du mal à accepter la vérité et répétait qu’il n’était pas faible. Tout comme lui, il en fallait bien plus pour convaincre la jeune femme. « Pour la énième fois, je ne suis pas faible. » Sa réaction lui rappelait celle d’un enfant, et c’était plus drôle qu’autre chose. Il allait sans doute faire un caprice si elle continuait mais elle savait quoi faire dans de tels cas, elle avait un fils de cinq ans après tout. « D’accord, tu n’es pas faible. » concéda la jeune femme en souriant et en s’approchant lentement. « Tu as beaucoup de mal à résister à mes baisers mais tu n’es pas faible. » Ce qui revenait à dire qu’il l’était, mais elle ne le disait pas dans ces termes. Ça devait lui convenir, en principe. Quoi qu’il en soit, elle n’en démordrait pas. Elle l’aurait bien à nouveau embrassé pour prouver son point mais il avait réclamé un nouveau baiser et ça l’avait un peu coupée dans son élan. Plutôt que réclamer, il pouvait agir comme le grand garçon qu’il était et en subir les conséquences. Ce qu’il fit après un peu d’hésitation, toujours pas convaincu qu’il ne courrait aucun risque. Pourtant la jeune femme en avait envie tout autant que lui, elle était même allée jusqu’à reconnaitre qu’elle l’aimait bien. Que lui fallait-il de plus ? « Il va sûrement falloir que tu me le répètes encore histoire que je me fasse bien à l'idée. » Evidemment… Elle les yeux au ciel, secouant la tête en même temps. « Tu m’en demandes un peu trop là. Ça devrait te suffire. » répliqua-t-elle en faisant la moue. Il la connaissait en plus, il savait qu’elle avait dû faire un énorme effort pour lui avouer ça. Elle eut ensuite une idée qui pourrait les contenter tous les deux : « Après si tu veux bien admettre que je te rends faible, je devrais pouvoir faire un peu plus d’efforts… » C’était une proposition en or, elle ne lui demandait pas grand-chose et ils seraient tous les deux gagnants. « Oh si tu étais venue et que tu m'avais prévenu, j'aurais pu m'arranger pour être là malgré tout. » lui apprit-il quand elle déclara qu’elle avait mieux fait de ne pas s’être déplacée pour rien. Elle se remit à sourire de plus belle. « C’est vrai que tu accoures à chaque fois que je t’appelle. » Ça lui avait sauvé la vie la dernière fois, et c’était quelque chose dont elle n’hésiterait plus à se servir – et au passage une nouvelle preuve de sa faiblesse. « J’en suis très flattée d’ailleurs, il faudra me dire comment je dois te remercier. »

Thiago avait un peu l'impression de ne pas cesser de se répéter avec Josephine depuis tout à l'heure. Il essayait désespérément de lui faire comprendre qu'il n'était pas faible. Mais ça avait l'air peine perdue. Dès qu'il arrivait à la faire changer de sujet, elle lui rappelait à nouveau ça dans les minutes qui suivaient. C'était assez désespérant en fait. Énormément même. Il ne savait même plus comment lui faire entendre raison maintenant. Il commençait à croire qu'il n'y arriverait jamais. « D’accord, tu n’es pas faible. » Ah quand même ! Même si le black avait du mal à voir si la jeune femme était sincère, il avait décidé d'être content de ce qu'elle disait. C'était mieux. « Tu as beaucoup de mal à résister à mes baisers mais tu n’es pas faible. » Il hocha aussitôt la tête. Elle pensait peut-être que c'était la même chose mais pas lui dans tout les cas. « C'est parce que tu embrasses divinement bien ça. » lui fit-il savoir avec un petit sourire. Il exagérait légèrement là mais quelque chose lui disait que ça ne pouvait pas faire de mal à Jo de se sentir flattée comme ça. Le jeune homme embrassa par la suite la jeune femme une deuxième fois puisqu'elle s'attendait visiblement à ce que ce soit lui qui le fasse. Il n'avait pas trop osé au début mais bon, apparemment elle l'aimait bien donc il imaginait qu'il pouvait s'y risquer. Juste, pour qu'il se fasse vraiment à cette idée, il allait sûrement falloir que l'australienne lui répète encore et encore. Parce qu'en plus, ce n'était franchement pas désagréable à entendre. « Tu m’en demandes un peu trop là. Ça devrait te suffire. » Oui, il s'attendait bien à une réponse de ce genre-là en fait. Mais non, ça ne lui suffsait pas vraiment, il en voulait toujours plus. « Après si tu veux bien admettre que je te rends faible, je devrais pouvoir faire un peu plus d’efforts… » Ah ça y est, ils y revenaient. Ca faisait longtemps. Le jeune homme pinça les lèvres. « Tu me rends un peu faible. » concéda-t-il alors. Il voulait bien dire ça comme ça. Ca ne voulait pas dire qu'il était faible à la base mais juste que Jo avait cet effet-là sur lui. « Alors, j'attends. » ajouta-t-il avec un petit sourire. Elle devait faire un peu plus d'efforts, elle l'avait dit et le jeune homme s'attendait à ce qu'elle le fasse dès maintenant. Finalement, le jeune homme déclara que Jo aurait du venir la veille. Même s'il n'était pas là à ce moment-là, il aurait pu s'arranger pour ne pas sortir si elle l'avait prévenu, ça n'aurait même pas été un si grand sacrifice pour lui. « C’est vrai que tu accoures à chaque fois que je t’appelle. » Oui, il ne savait toujours pas pourquoi il faisait ça d'ailleurs. « J’en suis très flattée d’ailleurs, il faudra me dire comment je dois te remercier. » « Hmm. » Le jeune homme réfléchit un peu à la question quand même. « Tu n'as pas besoin de me remercier. » décréta-t-il finalement. « Du moment que je te vois, je suis content en général. » Il haussa les épaules, il n'avait pas tellement besoin de plus pour le moment.

Parce qu’elle ne voulait pas blesser Thiago, Josephine finit par déclarer qu’il n’était pas faible. Elle ne le pensait pas mais elle pouvait faire semblant, le jeune homme ne s’en rendrait pas compte et ça reviendrait au même pour lui. Elle ajouta tout de même qu’il ne savait pas résister à ses baisers, ce qui revenait au même que dire qu’il était faible pour elle. Ce n’était apparemment pas son cas à lui. « C'est parce que tu embrasses divinement bien ça. » Un compliment ? Il n’avait définitivement pas compris où elle avait voulu en venir. Tant mieux. « C’est la deuxième fois que tu me le dis en peu de temps, je ne me pensais pas si douée. » répliqua-t-elle avec un léger sourire. Elle avait confiance en ses capacités mais là elle avait l’impression d’être une déesse. C’était agréable, surtout venant de lui. Comme elle l’aimait bien, elle voulait que ce soit au moins un peu réciproque. Elle ne savait pas si elle était prête à lui répéter ça d’ailleurs. C’était un aveu énorme et très rapide, il ne fallait pas lui en demander trop non plus Après, s’il faisait un effort de son côté, elle pourrait lui donner ce qu’il voulait. « Tu me rends un peu faible. » déclara-t-il alors. Josephine fit la moue, essayant de voir s’il le pensait. Certes, il lui aurait dit quoi qu’il arrive pour obtenir ce qu’il voulait, mais il fallait qu’il ait l’air un minimum convaincu. « Alors, j'attends. » la pressa-t-il ensuite, ce qui ne lui plut pas vraiment. « Je te rends plus qu’un peu faible. » rectifia-t-elle alors, sans lui demander son avis. Elle n’en démordrait pas. « Tu me rends faible aussi, rassure-toi. » Elle n’avait plus aussi envie de le contrarier comme elle venait de découvrir qu’il y avait d’autres choses plus agréables qu’ils pouvaient faire tous les deux. « Et je t’aime bien, c’est vrai. Plus que je ne l’aurais voulu en tout cas. » Ça avait été tellement drôle de le détester. Elle avait aimé ça, ça lui avait fait du bien de se défouler sur lui. Maintenant c’était autre chose, mais c’était tout aussi agréable. Et se rendre compte que c’était réciproque l’était aussi. Elle le voyait à la façon dont il avait à courir à chaque fois qu’elle le lui demandait. Elle voulait savoir comment le remercier pour ça d’ailleurs, il lui avait quand même sauvé la vie. « Tu n'as pas besoin de me remercier. » La jeune femme arqua un sourcil, surprise. « Du moment que je te vois, je suis content en général. » « Tu peux répéter ça ? Je n’aurais jamais pensé l’entendre de ta bouche. » Elle posa une main sur son cœur d’un air dramatique. Elle s’approcha ensuite, un peu plus sérieuse, pour l’embrasser parce qu’elle en avait envie. « C’est tout à fait normal. » souffla-t-elle ensuite en s’écartant.

Thiago venait de complimenter à nouveau Josephine en lui disant qu'elle embrassait divinement bien. Décidément, il n'arrêtait pas aujourd'hui. Mais là, ça l'arrangeait bien franchement. Il préférait dire ça plutôt que d'avouer qu'il était faible (parce qu'il ne l'était absolument pas). « C’est la deuxième fois que tu me le dis en peu de temps, je ne me pensais pas si douée. » Le jeune homme secoua la tête et leva les yeux légèrement au ciel. Pour le coup, il était presque tenté de lui dire qu'elle ne l'était pas. Mais il n'en fit rien, évidemment. Il ne dit rien du tout à ça. Ils évoquèrent ensuite le fait que l'australienne aimait bien le black. C'était une idée à laquelle le jeune homme avait du mal à se faire un peu. C'était tellement bizarre d'entendre ça de la part de Josephine en même temps. Du coup, il faudrait peut-être qu'elle lui répète ça plus souvent, histoire que le black puisse bien s'habituer à l'idée. Elle n'avait néanmoins pas l'air trop pour et en fait, ça n'étonnait même pas le jeune homme. Elle voulait juste bien faire un effort si il reconnaissait qu'elle le rendait faible. Ce qu'il fit. Il voulait bien avouer qu'elle le rendait un tout petit peu faible. « Je te rends plus qu’un peu faible. » Ouais, ouais. Si elle voulait se dire ça, elle pouvait. Mais lui il n'avait pas l'intention d'aller jusqu'à dire ça personnellement. « Tu me rends faible aussi, rassure-toi. » Oh, c'était bon à savoir. Thiago eut un sourire satisfait. « Et je t’aime bien, c’est vrai. Plus que je ne l’aurais voulu en tout cas. » Le sourire du jeune homme s'agrandit encore davantage. « C'est parce que je suis plutôt pas mal comme mec dans le fond. » répondit-il très sûr de lui. « Ce n'est juste pas toujours très facile à voir tout de suite. » Mais heureusement pour lui (et pour elle), la jeune femme avait pris le temps de le connaître un peu plus. Finalement, le black expliqua que si Josephine avait voulu venir le voir hier (et il aurait bien aimé que ce soit le cas), il se serait arrangé pour être là et la brune parla alors de la remercier à ce sujet. Mais non, franchement, elle n'avait pas besoin de le faire. Il était content de la voir en général et ça lui suffisait. « Tu peux répéter ça ? Je n’aurais jamais pensé l’entendre de ta bouche. » Comme quoi tout arriva. « C’est tout à fait normal. » Le jeune homme laissa échapper un petit rire. « Evidemment. » Il n'aurait pas cru entendre autre chose de sa part. « Et j'aime bien tout voir en général. » répéta-t-il alors. « D'ailleurs, je me demandais si je pouvais t'inviter à dîner un soir. » Thiago prit ensuite le temps de boire un peu de son café et de manger son croissant tout en observant le jeune homme du coin de l'oeil. « Ca n'a rien d'une obligation cette fois. » ajouta-t-il en référence à leur dernier dîner.

Josephine finit par avouer à Thiago, pour la seconde fois, qu’elle l’aimait bien. Même plus que ne l’aurait voulu. Elle s’était tellement focalisée sur l’idée qu’elle le détestait que le simple fait de changer d’avis à son sujet lui était désagréable. Mais finalement, c’était bien. C’était même très bien. Et très agréable pour le coup. « C'est parce que je suis plutôt pas mal comme mec dans le fond. » Oui, elle avait pu s’en rendre compte avec le temps. Il lui avait fallu beaucoup de temps quand même, mais elle ne regrettait pas d’avoir changé d’avis sur son compte, ils passaient quand même des moments agréables quand ils ne se chamaillaient pas et elle se surprenait à en vouloir plus. « Ce n'est juste pas toujours très facile à voir tout de suite. » La jeune femme eut un petit sourire. « Alors tu reconnais que tu n’es pas facile à vivre ? » Il n’avait pas dit ça, et il ne le confirmerait sans doute pas mais elle avait choisi de croire que c’était le cas. Elle l’attendait depuis tellement longtemps… Il fit cela dit bien mieux que confirmer ça. Il lui avoua qu’il aimait bien la voir et que ça ne le dérangeait pas de changer ses plans pour la voir. Ça alors… Il fallait qu’il lui répète ça parce qu’elle avait du mal à y croire. « Evidemment. Et j'aime bien te voir en général. » Gosh… C’était tellement bon ! Et ce n’était même pas son anniversaire. Elle avait envie de l’embrasser encore pour la peine, mais elle se retint. Il  n’avait visiblement pas fini de parler : « D'ailleurs, je me demandais si je pouvais t'inviter à dîner un soir. » Oh. Un rendez-vous officiel. Ça sonnait très sérieux pour le coup, mais pourquoi pas… Maintenant qu’ils s’aimaient bien, ce serait sans doute plus agréable que leur dernier diner. « Ça n'a rien d'une obligation cette fois. » ajouta-t-il par la suite, comme s’il lisait dans ses pensées. « Oh non, ce serait avec plaisir. » répondit la jeune femme avec un sourire. « C’est toi qui paye bien sûr. » Elle préférait s’en assurer. Ça ne la dérangeait pas de payer cette fois mais elle voulait voir à quel point il y tenait.