Ce soir, Thiago avait rendez-vous avec Josephine pour dîner. C'était le dîner que la jeune femme lui devait après qu'il l'ait sauvé l'autre jour. Il aurait préféré qu'elle l'invite chez elle mais il n'avait put obtenir qu'un resto, il imaginait que c'était déjà ça. Il allait quand même pouvoir l'embêter à souhait pendant le repas et ça suffisait à le mettre de très bonne humeur.

Il avait été tenté d'arriver en retard et de se laisser désirer mais il avait décidé de ne pas courir le risque de voir Josephine s'en aller en l'attendant. Il était donc arriver à l'heure, avant même la jeune femme. Elle, elle allait peut-être vouloir se faire désirer, elle était tellement sûre d'être indispensable dans la vie de Thiago. Il n'eut cependant pas à l'attendre bien longtemps. Fort heureusement pour elle d'ailleurs sinon, il ne se serait pas gardé de lui faire des reproches. Il aimait bien ça. « Vous êtes à l’heure » Sans blagues ? C'est fou ce qu'elle pouvait être observatrice décidément. « Je m’attendais à ce que vous soyez en retard. » Le jeune homme roula des yeux. « Comme si, c'était mon genre. » Elle était pénible à croire tout savoir sur lui comme ça. Surtout que ce qu'elle pensait savoir était faux. Enfin... si en fait, c'était tout à fait son genre de se pointer en retard. « Je n'aurais pas voulu vous faire trop attendre et vous rendre malheureuse vous savez. » Elle aurait été tellement désespérée de le voir arriver en retard. Il lui rendait donc service. Il se trouvait tellement merveilleux comme ça. Bien sûr, elle ne le reconnaîtrait pas mais bon, il commençait à en avoir l'habitude. « Alors, vous êtes content de me voir ? Je n’ose imaginer quelle torture ça a dû être pour vous d’attendre notre rendez-vous. » Il haussa les épaules. « En vérité, j'avais presque oublié que c'était ce soir. » fit-il sur un ton désinvolte. C'était dire à quel point ce rendez-vous n'avait pas d'importance pour lui. « Tenez. » fit-il alors ne lui tendant un beau bouquet de fleur. « Vous ne pourrez pas dire que je ne vous fais pas de cadeau comme ça. » fit-il un peu moqueur. « Et vu que vous avez choisi le jour de la saint-valentin pour notre rendez-vous, je me devais de marquer le coup. »

Thiago venait d'expliquer à Josephine que s'il n'était pas arrivé en retard c'est parce qu'il ne voulait pas le rendre malheureuse en la faisant attendre. Il s'en serait voulu après si elle s'était mise à pleurer à cause de lui. Ca aurait été triste.  « Me rendre malheureuse ? Si vous vouliez faire mon bonheur vous ne seriez pas venu. » Le jeune homme plissa les yeux. Il savait qu'elle allait dire un truc comme ça. Il commençait à savoir un peu comment elle fonctionnait. « Vous dites ça maintenant, mais je sais que vous auriez été très malheureuse malgré tout. » Elle n'aurait juste pas voulu l'admettre, elle était bien trop fière pour ça. Thiago se montra ensuite très généreux en offrant des fleurs à la jeune femme. Parfois, il avait des gestes gentils comme ça, tout arrivait. Josephine pouvait vraiment s'estimer heureuse pour le coup. « Des fleurs ? » « Oui, c'est ça. Félicitation, vous savez reconnaître des fleurs quand vous en voyez. » fit-il sur un ton moqueur. Elle n'était peut-être pas si bête qu'elle en avait l'air en fin de compte. Well, du coup, vu ce qu'il venait de lui offrir, la brune ne pourrait pas se plaindre de lui en disant qu'il ne lui faisait pas de cadeau. « Il ne fallait vraiment pas vous donner cette peine vous savez. » Bien sûr que si, il le fallait. Et puis, il se devait d'autant plus de lui offrir ces fleurs vu le jour qu'elle avait choisit pour leur rendez-vous. Le fait qu'elle ait voulut le voir le jour de la saint valentin voulait tout dire. « J’avais complètement oublié. Seigneur. » Le jeune homme lui lança un regard dubitatif. Il n'était vraiment pas convaincu parce qu'elle venait de dire. Il faudrait qu'elle en fasse plus pour qu'il la croit. « C’est juste une stupide erreur, n’allez pas y voir quoi que ce soit d’autre. » « Non, je pense que c'est un signe au contraire. » fit-il avec un petit sourire malin. Well, ou pas, vu qu'elle avait fait exprès de choisir ce jour-là mais soit... il pouvait faire semblant de la croire quand elle disait ne pas y avoir fait attention et faire mine de penser que c'était le destin qui les avait réuni ce jour-ci. « Vous n’aviez rien de mieux à faire pour la Saint-Valentin ? » Le black haussa les épaules. « J'avais tous un tas de jolies filles avec qui passer la soirée si. » l'informa-t-elle alors. « Mais je vous ai choisi vous. » Un serveur leur amena ensuite les cartes et Thiago se saisit de la sienne pour faire son choix. « J'espère que c'est bon aussi au moins. » Et qu'il n'aurait pas à se plaindre de choix de resto de la jeune femme.

Même s'il avait pensé à arriver en retard, Thiago avait finalement changé d'avis. Il s'était dis qu'il valait mieux arriver à l'heure, principalement pour que Josephine ne soit pas malheureuse. Parce que, même si elle venait de prétendre le contraire à l'instant, le black savait qu'elle aurait été très triste en ne le voyant pas arriver à temps. Au bord du gouffre même. « Et je peux savoir ce qui vous fait dire ça ? » Le jeune homme pencha la tête. « Votre attitude. Ca se voit depuis le début que vous êtes raide dingue de moi. » Entre deux remarques désagréables, il voyait très bien ça. Et puis... l'autre preuve était qu'elle l'avait quand même invité le jour de la Saint-Valentin. Ca voulait bien tout dire ça. Même si, encore une fois, elle ne voulait pas l'admettre. Elle prétendait ne s'être rendue compte de rien. Mouais... il voulait bien faire semblant de la croire. Du coup, il déclara que ça devait être un signe qu'ils se retrouvent comme par hasard ce jour-là. « Un signe de quoi au juste ? » « Du destin. » fit-il sur un ton très dramatique. « Il veut absolument nous réunir. » Il hocha la tête avec un air très sérieux avant de se mettre à rire. Il répondit ensuite à la brune qui s'étonnait qu'il n'ait rien de mieux à faire un soir de Saint-Valentin. Il lui expliqua qu'il avait eut le choix entre un tas de jolies filles et qu'il l'avait juste choisi elle. Elle pouvait se sentir vraiment flattée du coup. « Vous m’avez choisi moi. C’est bien ce qui me fait penser que vous n’aviez rien d’autre à faire, je ne vois pas pour quelles raisons vous l’auriez fait sinon. » « Parce que votre compagnie est tellement agréable. » Il était encore une fois plus que moqueur. « Je devais être d'humeur à embêter quelqu'un. » Et quand il était de cette humeur-là, Josephine était devenue la victime tout désignée. Elle réagissait tellement au quart de tour à chaque fois aussi. Un serveur leur amena ensuite les cartes et après l'avoir rapidement parcourut du regard, le jeune homme fit une remarque concernant le fait qu'il espérait que c'était bon ce qu'ils cuisinaient ici. « Je ne sais pas, je ne suis jamais venue. Je l’ai juste choisi pour son prix, comme c’est moi qui offre » « Vous êtes radines alors. » Il n'aurait pas pensé ça en la voyant mais bon... il le découvrait là du coup. « Si ce n'est pas bon, votre dette ne sera pas effacé et vous me devrez un autre dîner. » décréta-t-il alors.

Même si elle persistait à prétendre le contraire, Thiago voyait bien que Josephine était raide dingue de lui depuis le début. Et ça se comprenait, il était tellement parfait aussi. Enfin, comme il s'y attendait, la jeune femme alla une nouvelle fois le contredire à ce sujet. Encore. « Il ne faut pas prendre vos rêves pour des réalités. Une fois que vous aurez compris ça vous vous porterez mieux. En attendant je suis désolée de vous dire que vos sentiments à mon égard ne sont pas réciproques. » Le jeune homme roula des yeux. Elle était tellement prévisible quand même. « Vous pourrez me répéter ça autant que vous voulez vous savez ce n'est pas pour autant que vous allez réussir à me convaincre. » Il lui en faudrait plus, beaucoup plus pour lui retirer la certitude qu'il avait à ce sujet. Certitude qui était renforcée par le fait que la jeune femme ait justement choisit la Saint Valentin pour leur rendez-vous. Mais comme elle refusait d'admettre sa part de responsabilité là-dedans. Thiago était d'accord pour faire semblant de croire que tout ça était un signe du destin qui voulait absolument les réunir. « Puis qu’il tient tant à nous réunir, qu’attendons-nous pour lui donner satisfaction ? » « Je ne sais pas. On devrait vraiment faire ça oui. » Ou pas en fait parce que bon, Josephine était loin d'être une personne très agréable. Et à la longue, il pourrait quand même très vite en avoir assez d'elle. Il aimait bien juste la voir quand il était d'humeur à embêter quelqu'un, une fois de temps en temps (ça arrivait souvent en vrai mais soit). « Et je dois me sentir flattée, c’est ça ? » Le jeune homme hocha aussitôt la tête. « Evidemment, vous êtes une privilégiée. » Comme il lui avait déjà dis, des tas de filles auraient aimé être à sa place. Il était un athlète professionnel après tout (et accessoirement un dieu), ce n'était vraiment pas rien. « Encore une fois, pourquoi ne trouvez-vous pas une nouvelle victime ? » « Je pense que même en cherchant bien, j'aurais vraiment dut mal à trouver quelqu'un qui réagisse autant au quart de tour que vous. » fit-il en pinçant les lèvres. « Il faut vous y faire, vous êtes la victime parfaite. »  Elle allait devoir apprendre à vivre avec. Finalement, Thiago mit en doute son choix de restaurant, pas certain de trouver de la bonne nourriture ici, et la brune avoua avoir choisit l'endroit simplement pour son prix. Elle était donc radine en plus de tout le reste. « Mon fils passe avant vous. » Well, il imaginait que c'était une excuse acceptable. Mais ça n'empêcherait pas la jeune femme de devoir lui offrir un autre dîner si Thiago trouvait celui-ci trop mauvais (ou s'il prétendait le trouver trop mauvais juste pour l'embêter encore davantage).  « On va déjà voir si vous survivez à ce dîner. » « Je pensais qu'on avait déjà établi que je ne craignais rien venant de vous ? » demanda-t-il alors. Parce qu'il voyait clairement une menace sous-entendu dans ce qu'elle venait de dire. Or, elle ne ferait vraiment pas le poids contre lui.

Comme il ne semblait pas vouloir voir la vérité en face, Josephine répéta une nouvelle fois à Thiago que ses sentiments à l’égard de la jeune femme n’étaient pas réciproques. Elle était désolée, vraiment, de briser ses rêves comme ça mais elle se devait de le faire, elle lui rendait un grand service. « Vous pourrez me répéter ça autant que vous voulez vous savez ce n'est pas pour autant que vous allez réussir à me convaincre. » Il l’exaspérait tellement. Tout ce qu’il lui disait, elle pouvait le lui dire. Mot pour mot. Il ne semblait même pas s’en rendre compte. « Bien alors ne perdez pas non plus votre temps à nier l’évidence puisque je ne vous croirai pas non plus. » Comme ça au moins c’était clair, pour tous les deux. Continuant sur sa lancée, Thiago insista bien sur le fait que la brune ait choisi le soir de la Saint-Valentin pour l’inviter. Selon lui, c’était un signe du destin et il acceptait de la croire quand elle disait qu’elle n’avait pas fait exprès seulement pour encore plus l’embêter avec cette idée de destin. La jeune femme entra alors dans son jeu et se demanda à voix haute pourquoi ils ne faisaient pas ce que le destin voulait. « Je ne sais pas. On devrait vraiment faire ça oui. » Ouais, il n’avait pas l’air convaincu. Encore moins qu’elle, c’était dire… Mais ça la rassurait quelque part parce qu’elle n’en avait pas du tout envie. Elle ne fit cela dit aucun commentaire là-dessus. Il était évident que ça n’allait pas arriver, et heureusement. Ils allaient sans doute très vite arrêter de se voir, Thiago allait finir par se lasser et il la laisserait tranquillement. Mais pour le moment, il aimait beaucoup trop sa compagnie pour ça, la preuve il avait préféré sacrifier une bonne soirée pour la passer avec elle. Elle aurait dû se sentir flattée mais c’était loin d’être le cas. « Evidemment, vous êtes une privilégiée. » Définitivement pas flattée. Elle aurait tellement préféré qu’il en choisisse une autre. Pourquoi c’était tombé sur elle ? « Je pense que même en cherchant bien, j'aurais vraiment du mal à trouver quelqu'un qui réagisse autant au quart de tour que vous. » La jeune femme leva les yeux au ciel. Elle avait essayé de ne pas répondre à ses provocations mais elle ne pouvait pas ne pas répondre. Il ne la laissait tellement pas indifférente et c’était bien pour ça qu’elle le détestait, elle savait garder son calme habituellement. « Il faut vous y faire, vous êtes la victime parfaite. » « C’est parce que je vous déteste plus que qui que ce soit d’autre » répliqua-t-elle en plissant les yeux. Elle ne comprenait pas pourquoi, et détester était peut-être un peu fort mais… c’était ça. C’était ce qu’il lui semblait. « Donc vraiment, vous ne devriez pas vous en satisfaire. » Pourtant il avait l’air de tellement aimer la situation. La preuve, il réclamait déjà un autre diner ! Il prétexta que ce serait seulement si elle ne trouva pas la nourriture à la hauteur mais elle le voyait bien mentir juste pour pouvoir partager un nouveau moment avec elle. Il s’accrochait désespérément. Mais pour pouvoir assister à un autre diner, il fallait qu’il survive à celui-là. « Je pensais qu'on avait déjà établi que je ne craignais rien venant de vous ? » Josephine soupira avant d’hausser les épaules. « Oh mais je ne vais rien faire. Je me disais juste que vous ne seriez pas assez fou au point de vouloir passer une nouvelle soirée avec moi, parce que je ne compte faire aucun effort pour que ce soir soit agréable. » Ou alors il faudrait qu’elle ait beaucoup, beaucoup bu. Le serveur revint ensuite et elle commanda une salade, un plat de pâtes, et une bouteille de vin. Juste pour elle, le vin. Elle allait au moins avoir besoin de tout ça.

Josephine n'avait pas rejoint Thiago depuis très longtemps mais ça avait été suffisant aux deux jeunes gens pour commencer à bien se chicaner. Ceci ne dérangeait vraiment pas le jeune homme, s'il était venu ici après tout, ce n'était certainement pas pour l'agréable présence de la brune mais bien parce que l'ennuyait semblait être devenue une de ses activités préférées. Elle partait tellement au quart de tour à chaque fois qu'il n'y avait vraiment rien de plus amusant aux yeux du black. Il n'y avait pas à dire, elle était la victime parfaite. « C’est parce que je vous déteste plus que qui que ce soit d’autre. Donc vraiment, vous ne devriez pas vous en satisfaire. » Le jeune homme roula des yeux. « Vous ne me détestez pas, vous m'adorez. » Elle en avait juste l'impression mais le jeune homme savait qu'elle l'aimait beaucoup en vrai. Enfin... ils avaient déjà eu ce débat en fait et il avait déjà établi que rien de ce qu'elle pourrait dire ne le convaincrait alors bon, il était temps qu'elle arrête. Un jour, elle serait forcé de l'admettre et ce jour-là, Thiago serait tellement satisfait. Ca arriverait peut-être lors de leur deuxième dîner. Parce que oui, le jeune homme était déjà en train de planifier ça – au cas où celui-ci ne serait pas bon. Josephine avait l'air de dire qu'il faudrait déjà qu'il ressorte en vie de celui-ci mais le black n'avait franchement aucun doute à propos du fait que cela arrivera. « Oh mais je ne vais rien faire. Je me disais juste que vous ne seriez pas assez fou au point de vouloir passer une nouvelle soirée avec moi, parce que je ne compte faire aucun effort pour que ce soir soit agréable. » Le jeune homme plissa les yeux. « Je commence à avoir l'habitude hein. » dit-il en haussant les épaules. « Ce n'est pas comme si vous aviez déjà fais des efforts en ma présence. Et pourtant, ça ne m'a jamais découragé. » Au contraire d'ailleurs, ça avait plutôt eut l'effet inverse. Un serveur arriva à leur hauteur et Thiago reporta son regard sur la carte pendant que la jeune femme commandait. Lorsqu'elle eut finit, il put commander à son tour, le plat le plus cher de la carte (parce qu'il était génial comme ça). « Je trouve ça vraiment gentil de votre part ne m'inviter comme ça en fait, de votre plein gré. Vous êtes merveilleuse. » lâcha-t-il alors plus que moqueur.

« Vous ne me détestez pas, vous m'adorez. » Combien de fois Josephine l’avait-elle entendu dire de pareilles inepties ? Thiago semblait croire qu’elle n’était jamais sincère et qu’elle disait toujours le contraire de ce qu’elle pensait. Et lui, il devait se croire tellement intelligent à penser qu’il la déchiffrait ! Elle le détestait et elle voyait mal comment elle pouvait l’adorer. Elle se sentait comme une vieille à toujours radoter avec lui mais il ne voulait rien comprendre… Comment pourrait-elle lui rentrer ça dans la tête ? Vaincue, la jeune femme soupira. « Très bien, je vous adore. Je suis même raide dingue de vous. Je passe une merveilleuse soirée et j’ai fait exprès de choisir la Saint Valentin pour notre rendez-vous » « avoua »-t’elle en soupirant longuement. Elle y mettait même suffisamment de conviction pour qu’une personne extérieure puisse croire qu’elle était sincère, mais elle savait que ça ne duperait pas Thiago même s’il ferait comme s’il avait eu raison. « Je n’osais pas vous l’avouer parce que j’avais peur de votre réaction… Mais vous êtes tellement… intelligent que vous avez fini par vous en rendre compte tout seul, malgré mes efforts pour le cacher » finit-elle d’une petite voix en faisant la moue. Elle mériterait un Oscar vu sa performance. Le jeune homme réclama ensuite un second dîner alors que celui-ci n’était même pas terminé. Il n’avait même pas commencé, pour dire… Il se mentait pas mal à lui-même aussi parce qu’il recherchait quand même souvent la compagnie de la jeune femme. Mais pour un second dîner il fallait que celui-ci ne le refroidisse pas parce que Josephine ne comptait pas faire le moindre effort. « Je commence à avoir l'habitude hein. » Il n’était qu’une pauvre petite victime, bien sûr. « Ce n'est pas comme si vous aviez déjà fait des efforts en ma présence. Et pourtant, ça ne m'a jamais découragé. » « Oui, et ce n’est pas faute d’avoir essayé » soupira-t-elle d’un air désespéré. Elle ne savait plus quoi faire. Elle savait qu’elle ferait de se montrer indifférente mais c’était au-dessus de ses forces. « Clairement, que dois-je faire pour que vous me laissiez tranquille ? » Il n’allait pas lui répondre mais elle pouvait toujours tenter. Ils passèrent ensuite commande et Josephine ne put s’empêcher de remarquer que Thiago avait commandé un plat très cher. Elle se demandait même si ce n’était pas le plus cher de la carte. « Je trouve ça vraiment gentil de votre part de m'inviter comme ça en fait, de votre plein gré. Vous êtes merveilleuse. » La jeune femme le gratifia d’un sourire mielleux et absolument faux. « C’est un plaisir immense pour moi. Je n’avais vraiment rien de mieux à faire. Puis vous êtes d’une compagnie si agréable que je n’aurais pas voulu m’en priver. » Par contre, il avait vraiment intérêt à manger son plat jusqu’à la dernière miette.

Josephine avait tenu une nouvelle fois à dire qu'elle détestait Thiago. Elle aimait bien se répéter comme ça. Néanmoins, une fois de plus, le jeune homme décida de ne pas la croire à ce propos, il savait bien qu'elle l'adorait de toute façon et elle ne saurait vraiment pas le convaincre du contraire. « Très bien, je vous adore. Je suis même raide dingue de vous. Je passe une merveilleuse soirée et j’ai fait exprès de choisir la Saint Valentin pour notre rendez-vous » Ah bah enfin, il était temps qu'elle l'avoue. « Je n’osais pas vous l’avouer parce que j’avais peur de votre réaction… Mais vous êtes tellement… intelligent que vous avez fini par vous en rendre compte tout seul, malgré mes efforts pour le cacher » « Je savais que j'avais vu juste. » fanfaronna-t-il alors, très fier de lui pour le coup. En vérité, il savait bien qu'elle ne pensait pas un mot de ce qu'elle venait de dire, c'était plutôt évident. Mais vu qu'il était ravi d'entendre dire ça, il allait faire semblant de ne pas l'avoir remarqué. « Vous voyez, ce n'était pas si difficile à admettre finalement ? » Elle était encore en vie en l'ayant fait, elle n'avait donc eu aucune raison d'en faire toute une histoire comme ça. La jeune femme en resta néanmoins pas cool longtemps avec lui parce qu'elle ne tarda pas à lui signaler qu'elle n'avait pas l'intention de faire le moindre effort ce soir. Bon, Thiago pourrait sûrement s'y faire. iI avait l'habitude qu'elle soit désagréable, elle l'était à chaque fois après tout et ça ne l'avait jamais découragé pour autant. « Oui, et ce n’est pas faute d’avoir essayé » Le jeune homme eut un petit sourire. C'était drôle de la voir faire autant d'efforts pour se débarrasser de lui comme ça sans pour autant obtenir aucun résultat. « Clairement, que dois-je faire pour que vous me laissiez tranquille ? » « Rien. Vous allez devoir apprendre à me supporter. » fit-il en prenant un air désolé. Enfin, si elle finissait par se montrer indifférente à ce qu'il pouvait faire pour l'embêter, il se lasserait bien vite en vérité mais bon... il savait qu'elle n'en était juste pas capable. Finalement, le serveur arriva à la table et le jeune homme en profita pour commander le plat le plus cher de la carte. Après, il remercia la jeune femme ne l'inviter de son plein gré comme ça, allant même jusqu'à prétendre qu'elle était merveilleuse. On sentait tout de même bien l'ironie dans son ton. « C’est un plaisir immense pour moi. Je n’avais vraiment rien de mieux à faire. Puis vous êtes d’une compagnie si agréable que je n’aurais pas voulu m’en priver. » « Je vous comprends vraiment. Moi non plus à votre place, je n'aurais voulu manquer une telle occasion pour rien au monde. Je vous ai déjà dis que vous étiez très chanceuse ? »

Comme Thiago insistait, Josephine finit par reconnaitre qu’elle était dingue de lui et qu’elle ne pouvait pas être plus heureuse qu’en cet instant. Elle passait une soirée pour la Saint-Valentin avec l’homme merveilleux qu’il était, que pouvait-elle demander de plus ? Elle n’avait juste pas voulu lui avouer plus tôt par peur de se faire rejeter. Bien sûr tout ceci n’était pas sincère. Elle y avait mis la forme mais même en aveugle serait capable de le voir. Elle ne doutait pas que Thiago le verrait mais celui-ci devait être trop content de l’avoir fait dire tout ça, même si elle ne le pensait pas, pour ne pas rentrer dans son jeu. « Je savais que j'avais vu juste. » La jeune femme serra la mâchoire mais s’efforça de sourire. Elle ne comprenait même pas ce que cela lui apportait. Elle se contenta donc de soupirer en guise de réponse. « Vous voyez, ce n'était pas si difficile à admettre finalement ? » Oh si, ça l’était. Dire ces mots lui avait presque arraché la bouche. Josephine pinça les lèvres et le regarda avec un petit sourire, cherchant ses mots. « Disons que… quand j’ai vu que c’était réciproque, ça a tout de suite été plus facile. C’était une évidence même, je ne pouvais pas vous le cacher plus longtemps. » Elle avait presque envie de vomir. Sérieusement, qu’avait-elle fait pour mériter une telle plaie ? Elle n’avait jamais mal fait de mal à personne et payait toujours ses factures à temps. Lasse, elle finit par lui demander clairement ce qu’elle devait pour qu’il la laisse tranquille. Elle avait déjà exclu l’idée d’essayer de l’ignorer. « Rien. Vous allez devoir apprendre à me supporter. » La jeune femme soupira, c’était bien ce dont elle avait eu peur oui. « Je peux vous payer. » En réalité, non, elle ne pouvait pas se le permettre mais si ça voulait dire qu’il disparaissait de sa vie, elle était prête à faire cet énorme sacrifice. « Vous voulez combien ? » Bien sûr, il n’allait encore une fois sans doute pas accepter. « Je vous comprends vraiment. Moi non plus à votre place, je n'aurais voulu manquer une telle occasion pour rien au monde. Je vous ai déjà dit que vous étiez très chanceuse ? » répondit-il ensuite lorsque Josephine continua à prétendre qu’elle passait une excellente soirée. « Oui, vous le dites sans cesse, mais j’ai du mal à en avoir conscience et à voir en quoi je suis si chanceuse. » S’il voulait son avis – ce qui n’était pas le cas – c’était lui le plus chanceux des deux. Une femme aussi formidable qu’elle ne devait pas perdre son temps avec un homme comme lui. « Enfin… » soupira-t-elle ensuite. « Vous devriez en profiter, parce que c’est la dernière fois que l’on se voit. »

Josephine avait quand même finit par admettre à quel point elle adorait Thiago. Enfin... bien sûr, le jeune homme n'était pas dupe, il avait bien compris qu'elle ne pensait pas vraiment ce qu'elle disait mais il s'en moquait. Il voulait juste retenir qu'elle m'avait dit malgré tout et il était très fier à ce propos. Il fit d'ailleurs une remarque à propos du fait que ça n'avait rien de si difficile à admettre au final. « Disons que… quand j’ai vu que c’était réciproque, ça a tout de suite été plus facile. C’était une évidence même, je ne pouvais pas vous le cacher plus longtemps. » Le jeune homme hocha gravement la tête. « Oui, je suis d'accord. Je voyais clair dans votre jeu depuis tellement longtemps aussi. » On ne le trompait pas si facilement. Néanmoins, la brune retrouva bien vite son attitude habituelle et voulut savoir ce qu'elle pouvait faire pour se débarrasser de lui. Comme si, elle pouvait faire quoique ce soit. Enfin si... elle pouvait ne plus réagir mais il avait bien compris qu'elle n'en était pas capable. Donc bon... Il n'y avait vraiment rien qu'elle puisse faire pour le coup. « Je peux vous payer. » Le jeune homme plissa les yeux, se demandant si elle était sérieuse. Si c'était le cas, elle était vraiment désespérée pour vouloir en arriver là. « Vous voulez combien ? » Le jeune homme roula des yeux. « Je n'ai pas besoin d'argent. » fit-il alors en secouant la tête. « Et vous n'en avez pas tellement alors vous feriez bien de le garder. » Voilà, comme il l'avait déjà dis, elle allait juste devoir vivre avec et apprendre à la supporter. C'était aussi simple que ça. Mais elle avait beaucoup de chance , au cas où elle en douterait. Enfin... pas au cas où, elle en doutait, c'était certain, le black signala donc la chance qu'elle avait ensuite.  « Oui, vous le dites sans cesse, mais j’ai du mal à en avoir conscience et à voir en quoi je suis si chanceuse. » Il avait bien remarqué. « C'est pour ça que je dois me répéter beaucoup. » Un jour, elle finirait peut-être par y croire comme ça. Ce n'était pas sûr mais il pouvait toujours rêvé.  « Enfin… Vous devriez en profiter, parce que c’est la dernière fois que l’on se voit. » Le jeune homme prit un air choqué en l'entendant dire ça. « Comment ça c'est la dernière fois qu'on se voit ? Et votre dette alors ? » Elle ne serait pas remboursée à la fin de la soirée, il venait de le décider.

« Oui, je suis d'accord. Je voyais clair dans votre jeu depuis tellement longtemps aussi. » répondit Thiago lorsque Josephine ironisa une fois de plus sur le fait qu’elle était folle de lui et qu’elle voulait juste être avec lui et qu’elle avait simplement du mal à se l’avouer et à lui avouer à lui par peur d’un rejet. Heureusement, il avait réussi à le comprendre tout seul et il ne l’avait pas rejetée. La jeune femme soupira alors. « Je me sens tellement mieux maintenant que vous le savez et que je l’ai avoué. Je suis soulagée. » Encore une fois, elle exagérait à peine, mais si c’était la seule solution pour qu’il laisse tranquille sur ce sujet, elle pouvait bien supporter de dire de telles inepties. Personne à part elle – et lui – ne le saurait et personne ne la jugerait. Mais quand même, elle ne voulait pas que cela dure trop. Elle avait oublié ce que c’était de vivre une vie tranquille et elle tenait vraiment à récupérer cette tranquillité. Comme il ne voulut pas lui dire ce qu’elle devait faire pour qu’il disparaisse de sa vie, elle lui proposa de l’argent. Elle n’en avait pas beaucoup mais elle était prête à lui donner ce qu’il voulait. « Je n'ai pas besoin d'argent. » Elle s’était doutée que cela ne fonctionnerait pas mais personne ne pouvait lui en vouloir d’avoir essayé. « Et vous n'en avez pas tellement alors vous feriez bien de le garder. » Elle pinça les lèvres. « Vous vous rendez compte de ce que je suis prête à faire pour me débarrasser de vous comme ça. » Elle ne s’en voulait pas du tout même si ça ne devait pas être très agréable à entendre. Comme il en avait l’habitude, il ne s’en formaliserait pas. Thiago répéta ensuite à quel point elle avait de la chance de passer un moment privilégié avec lui – le même disque tournait en boucle à chaque fois qu’il ouvrait la bouche, c’était presque lassant – alors que c’était plutôt lui qui aurait dû s’estimer chanceux. Surtout qu’une fois sa dette payée, Josephine allait bien veiller à l’éviter et à ne plus le revoir. « Comment ça c'est la dernière fois qu'on se voit ? Et votre dette alors ? » La jeune femme fronça les sourcils. « Ma dette sera réglée une fois ce dîner termine. A moins que vous n’ayez déjà décidé que ce ne soit pas le cas ? Dites-le moi tout de suite, parce que je ne payerai pas si c’est le cas. » Il ne fallait pas trop pousser non plus, si ce qu’ils faisaient ce soir ne servait à rien, elle préférait ne pas le faire. « Et je ne vais même pas attendre que mon plat arrive en fait, je vais juste partir et aller profiter de la fin de ma soirée avec mon fils. » C’était un programme tellement merveilleux en comparaison à celui-là.

Josephine avait bien fait d'admettre à quel point elle était fan de Thiago parce que cela faisait très longtemps qu'elle ne le trompait plus. Il voyait très clair dans son jeu. Ou il faisait semblant de croire ça parce que ça l'arrangeait mais en vérité il voyait bien qu'elle ne pensait pas un mot de tout ça. « Je me sens tellement mieux maintenant que vous le savez et que je l’ai avoué. Je suis soulagée. » « C'est bien alors. » fit-il sur un ton approbateur en hochant la tête. Les choses revinrent néanmoins bien vite à la normale et Josephine voulut même payé le jeune homme pour pouvoir se débarrasser de lui. C'était drôle de voir à quel point elle était désespérée quand même. Il refusa tout naturellement son argent. Il n'en avait aucunement besoin et n'en voulait pas. Il valait mieux qu'elle le garde pour elle. « Vous vous rendez compte de ce que je suis prête à faire pour me débarrasser de vous comme ça. » « Oui, je vois ça. » répondit-il en haussant les épaules. « Mais je ne vais vraiment pas m'en formaliser. » Comme il l'avait déjà évoqué, il trouvait juste ça amusant. La brune était très drôle malgré elle en fait. Sauf qu'elle devait vraiment commencé à en avoir assez parce qu'elle décida que c'était la dernière fois qu'il se voyait. Elle était bien sûre d'elle pour le coup. Thiago n'avait même pas décidé si elle aurait régler sa dette à la fin du repas. Et à vrai dire, elle venait de l'encourager à penser qu'il allait demander à la revoir exprès. « Ma dette sera réglée une fois ce dîner termine. A moins que vous n’ayez déjà décidé que ce ne soit pas le cas ? Dites-le moi tout de suite, parce que je ne payerai pas si c’est le cas. » Le jeune homme fit la moue. Il lui dirait au dernier moment. « C'est que je ne pourrais pas décider ça avant la fin du repas. » souffla-t-il alors. Il mentait, évidemment, mais elle n'allait pas forcément le voir. « Et je ne vais même pas attendre que mon plat arrive en fait, je vais juste partir et aller profiter de la fin de ma soirée avec mon fils. » « Ce ne serait pas très poli. » fit-il en roulant des yeux. Surtout que leurs plats arrivaient justement, un serveur venait de les leur amené. « Vous ne pouvez pas partir alors que vous avez une assiette aussi belle sous les yeux quand même. »

Josephine en avait tellement marre de Thiago qu’elle en était venue à vouloir le payer pour qu’il la laisse tranquille. Elle n’avait pas beaucoup d’argent et le peu qu’elle avait ne servait pas à être gaspillé pour ce genre de choses, elle galérait pour en gagner, mais la perspective d’être tranquille la consolait. Elle se sentirait au paradis et ça n’avait pas de prix. Elle pourrait faire quelques sacrifices pour elle, il était hors de question qu’elle prive son fils de quoi que ce soit. Au moins, Thiago voyait bien à quel point elle avait envie de se débarrasser de lui. « Oui, je vois ça. Mais je ne vais vraiment pas m'en formaliser. » C’était bien ce qui lui avait fait peur oui. « Vous devez vraiment vous ennuyer pour perdre votre temps avec moi comme ça. Vous faites quoi de votre vie ? Vous êtes encore un de ces fils à papa plein aux as qui n’a rien d’autre à faire de son temps que parader en croyant qu’il est mieux que tout le monde ? Et à embêter quelqu’un de temps en temps en pensant lui rendre service en lui permettant de passer du temps avec lui ? » Elle se trompait peut-être mais c’était ce qu’il faisait en lui répétant à quel point elle devait se sentir chanceuse tout le temps. Elle aurait voulu réussir à garder son calme – quoiqu’elle ne se soit pas réellement énervée ici – mais elle n’arrivait vraiment pas à garder son calme en sa présence. Et elle détestait ça, totalement. D’ailleurs là, elle n’en pouvait déjà plus et elle voulait rentrer. De toute façon il lui avait dit que sa dette ne serait pas effacée à la fin du repas alors elle ne voyait pas pourquoi elle perdrait son temps. Elle avait d’autres choses à faire plus intéressantes. C'est que je ne pourrais pas décider ça avant la fin du repas. » Josephine leva les yeux au ciel, il la prenait pour une imbécile maintenant. « Ce n’est pas ce que vous venez de faire pourtant ? Je ne suis pas stupide, je sais très bien que vous avez déjà décidé que ma dette ne serait pas payée. Vous aimez trop me voir pour ça. » Donc vraiment, elle ne voyait pas pourquoi elle devait rester une seconde de plus. « Ce ne serait pas très poli. » Elle haussa les épaules, comme si elle pouvait se sentir coupable. Ce n’était pas non plus ce qui allait le repousser, il serait parti depuis bien longtemps sinon. Le serveur arriva ensuite avec leurs plats. Parlant de mauvais timing… « Vous ne pouvez pas partir alors que vous avez une assiette aussi belle sous les yeux quand même. » « Bien sûr que si je peux. » Il la connaissait décidément très mal. « Votre argument n’est pas très pertinent vous savez, il va falloir faire plus d’efforts si vous tenez vraiment à ce que je reste. »

Voir que Josepine était prête à le payer pour se débarrasser de lui était loin de décourager Thiago. Il avait décidé de ne pas se formaliser à propos. Il aimait bien lui imposer sa présence comme ça malgré tout. C'était bien plus drôle quand il voyait qu'elle ne voulait pas de lui. « Vous devez vraiment vous ennuyer pour perdre votre temps avec moi comme ça. Vous faites quoi de votre vie ? Vous êtes encore un de ces fils à papa plein aux as qui n’a rien d’autre à faire de son temps que parader en croyant qu’il est mieux que tout le monde ? Et à embêter quelqu’un de temps en temps en pensant lui rendre service en lui permettant de passer du temps avec lui ? » Le jeune homme roula des yeux. « Non, je ne suis pas un fils à papa, désolé de vous décevoir. » fit-il alors. Enfin, il imaginait que bien que le fait qu'il soit un athlète n'allait pas beaucoup renforcer le peu d'estime que l'autre avait de lui. Enfin, tant pis. « Je suis un athlète. Et avant que vous n'alliez dire n'importe quoi, tout ce que j'ai, je ne le dois qu'à moi-même. » C'était une précision très utile. Même si au final, elle pouvait penser ce qu'elle voulait, il s'en moquait pas mal. Il fut ensuite à nouveau question de la dette de la brune. Parce que si elle n'était pas réglée à la fin du repas, Josephine voulait s'en aller maintenant. Le jeune homme prétendit donc qu'il ne pourrait pas décider ça avant le fin du repas. « Ce n’est pas ce que vous venez de faire pourtant ? Je ne suis pas stupide, je sais très bien que vous avez déjà décidé que ma dette ne serait pas payée. Vous aimez trop me voir pour ça. » « Oh ? Vous savez mieux que moi ce que j'ai décidé maintenant ? » Pourtant, normalement, c'était plutôt lui qui savait mieux qu'elle ce qu'elle pensait. Mais bon, il fallait croire que les choses venaient de changer. Enfin... si elle voulait vraiment partir, elle ne pouvait pas le faire avant d'avoir mangé. Surtout que leur plats venaient d'arriver et contrairement à ce à quoi il s'était attendu, tout ça avait l'air vraiment bon. « Bien sûr que si je peux. Votre argument n’est pas très pertinent vous savez, il va falloir faire plus d’efforts si vous tenez vraiment à ce que je reste. » « Cet argument était très pertinent. » souligna-t-il alors. « Si vous restez, je veux bien essayer d'être gentil jusqu'à la fin de la soirée. » finit-il par dire après y avoir réfléchi pendant un moment.

Ce qui devait arriver arriva et Josephine finit par s’emporter contre Thiago. Enfin, elle avait réussi à rester relativement calme mais elle lui avait quand même dit clairement ce qu’elle pensait de lui. Ca la démangeait depuis tellement longtemps qu’elle en était presque soulagée. Bien sûr, elle craignait que cela n’ait pas l’effet escompté et qu’il se fiche de tout ça comme il se fichait de tout ce qu’elle disait. « Non, je ne suis pas un fils à papa, désolé de vous décevoir. » Elle haussa les épaules, ça ne changeait absolument rien à ce qu’elle pensait de lui. « Je suis un athlète. Et avant que vous n'alliez dire n'importe quoi, tout ce que j'ai, je ne le dois qu'à moi-même. » « Vous êtes tout aussi détestable vous savez »répliqua-t-elle en fronçant les sourcils. « Fils à papa ou non, vous êtes quand même extrêmement arrogant et vous pensez quand même être un don de dieu. Ce n’est vraiment pas le cas et je ne comprends pas pourquoi ne vous l’avait encore dit. » Ca ne lui aurait pas fait de mal de se remettre en question pourtant. C’était triste que personne ne se soucie assez de lui pour lui donner une chance de changer et de s’améliorer. Elle lui offrait ça, elle, et bien sûr il n’allait pas saisir sa chance. Il n’allait pas apprécier son cadeau. C’était une des raisons qui la poussaient à s’en aller maintenant. Surtout qu’il avait décidé qu’elle n’aurait pas payé sa dette à la fin du dîner. Il aurait beau prétendre le contraire, elle savait qu’elle avait raison. « Oh ? Vous savez mieux que moi ce que j'ai décidé maintenant ? » « Oh non, je n’ai pas cette prétention. Je me prépare juste au pire, et je ne me fais pas d’illusions. Comme je l’ai dit vous aimez trop me voir pour oser me l’avouer et c’est la seule solution pour vous d’avoir droit à une autre soirée comme celle-là. » Mais s’il voulait son avis, il aurait pu passer une meilleure soirée avec quelqu’un qui aurait apprécié de la passer avec lui. Alors qu’elle allait partir, leurs plats arrivèrent et Thiago avança qu’elle ne pouvait pas partir parce que ça avait l’air très bon. Sauf que cela n’était pas convaincant, si elle voulait partir elle allait le faire. « Cet argument était très pertinent. » Elle plissa les yeux, non il ne l’était pas. « Si vous restez, je veux bien essayer d'être gentil jusqu'à la fin de la soirée. » Sa suspicion se fit plus grande. Elle voulut émettre un doute quant à sa capacité à faire ça mais se retint au dernier moment pour ne pas laisser passer sa chance. « D’accord » dit-elle finalement en se réinstallant bien dans sa chaise. « Mais vous allez devoir faire plus qu’essayer parce qu’au moindre mot de travers je vous promets que je pars sans vous laisser le temps d’argumenter. » Elle planta ensuite sa fourchette dans son plat. « Bon appétit alors » fit-elle avant d’avaler sa première bouchée.

Josephine en avait finalement eut assez au point de dire clairement à Thiago ce qu'elle pensait de lui. Apparemment, il serait selon elle un fils à papa qui passait son temps à parader et se croyait mieux que tout le monde. Bon... elle n'avait pas tellement tord dans tout ce qu'elle disait. Mais le jeune homme tenait au moins à la corriger sur un point : il n'était pas un fils à papa et tout ce qu'il avait, il ne le devait qu'à lui-même. Autant être clair à ce propos dès maintenant. « Vous êtes tout aussi détestable vous savez. Fils à papa ou non, vous êtes quand même extrêmement arrogant et vous pensez quand même être un don de dieu. Ce n’est vraiment pas le cas et je ne comprends pas pourquoi ne vous l’avait encore dit.  » « Je vais vous dire un secret.  » fit-il alors. « Je suis un peu comme la huitième merveille du monde.  » Donc ça justifiait tout à fait son arrogance. Et oui, c'était effectivement tout ce qu'il avait à répondre à ce que la jeune femme venait de dire. Lorsqu'ils évoquèrent à nouveau la dette de Josephine et que Thiago fit un commentaire sur le fait qu'elle avait l'air de mieux savoir que lui ce qu'il avait décidé, celle-ci se mit à nouveau à parler beaucoup. La pauvre petite avait l'air d'en avoir gros sur le cœur. « Oh non, je n’ai pas cette prétention. Je me prépare juste au pire, et je ne me fais pas d’illusions. Comme je l’ai dit vous aimez trop me voir pour oser me l’avouer et c’est la seule solution pour vous d’avoir droit à une autre soirée comme celle-là.  » Le jeune homme fronça les sourcils. « Si vous aimez croire ça.  » fit-il en haussant les épaules. « Mais vous savez, si jamais j'aimais tant que ça passé du temps avec vous, je ferais un effort pour me montrer agréable et ne pas vous faire fuir.  » Mais ce n'était pas le cas. Il aimait juste l'embêter et après si elle s'en allait... bah elle s'en allait. Tant pis, il s'en remettrait. Il voulait néanmoins au moins finir le repas et déclara qu'il voulait bien essayer de se montrer gentil jusqu'à la fin du repas.  Ca allait être très dur pour lui mais il pouvait au moins essayer. « Mais vous allez devoir faire plus qu’essayer parce qu’au moindre mot de travers je vous promets que je pars sans vous laisser le temps d’argumenter.  » Il allait faire plus qu'essayer alors. « Bon appétit alors » « Bon appétit à vous aussi.  » répondit-il avec un petit sourire. Il commença ensuite son assiette qui était loin d'être si mauvaise. Il s'était attendu à pire. « Vous avez fait un bon choix de restaurant finalement. Félicitation.  C'est plutôt bon en fait. » Il était vraiment très gentil là.

Josephine avait fini par dire ce qu’elle pensait de lui à Thiago. Elle ne savait pas ce qu’elle espérait en faisant ça, peut-être qu’il change son attitude ? C’était sans doute impossible mais qui ne tente rien n’a rien, non ? Bien sûr, tout ceci n’eut pas l’effet escompté. Elle faisait choux blanc à chaque fois, il allait vraiment la rendre folle. « Je vais vous dire un secret. » La jeune femme le regarda d’un air dubitatif, s’attendant au pif. « Je suis un peu comme la huitième merveille du monde. » Ok, la situation était encore plus désespérée qu’elle le pensait. C’était tout bonnement sans espoir. Elle le regarda d’un air interdit pendant plusieurs secondes. Elle ne savait juste pas quoi répondre à ça… Elle avait envie de lui dire les choses le plus gentiment possible. « Je ne sais même plus quoi vous dire. » Autant lui dire la vérité. « Vous devriez vous faire aider, vous savez. » Il ne savait clairement pas comment se comporter en société et c’était un bon conseil qu’elle lui donnait, c’était juste dommage qu’il ne l’écoute pas. Il commençait à déteindre sur lui en plus, parce que la jeune femme était persuadée qu’il l’aimait beaucoup et que c’était pour ça qu’il ne la laissait pas tranquille et réclamait sans cesse de passer des moments seul avec elle. Elle ne voyait pas d’autre raison à ça en fait. « Si vous aimez croire ça. » Ca la réconfortait pas mal en fait, c’était la seule bonne chose qu’elle retirait de tout ça. « Mais vous savez, si jamais j'aimais tant que ça passer du temps avec vous, je ferais un effort pour me montrer agréable et ne pas vous faire fuir. » Josephine pinça les lèvres. C’était quand même plutôt logique… Mais elle ne voulait pas le laisser avoir le dernier mot là-dessus. « Vous êtes quand même étrange. » Elle ne le comprendrait vraiment jamais et elle ne pouvait pas se résoudre à essayer d’arrêter. Elle accepta néanmoins de finir le repars puisqu’il avait promis d’être gentil avec elle. Elle ne voulait manquer ça pour rien au monde. « Bon appétit à vous aussi. » Ceci marqua le départ de leur repas et la jeune femme commença à manger en silence. Ce fut Thiago qui le brisa le premier. « Vous avez fait un bon choix de restaurant finalement. Félicitation. C'est plutôt bon en fait. » Elle releva le menton. « Je sais. Mais vous savez, si ça avait été le contraire je n’en aurais rien eu à faire hein. » Ce n’était pas comme si elle cherchait à lui faire plaisir. Puis elle lui avait déjà expliqué ça. Le reste du repas se déroula dans le calme. Etonnamment. Le jeune homme avait réussi à être gentil avec elle et elle avait passé une soirée plutôt agréable en fin de compte. Comme c’était convenu, elle paya et ils se retrouvèrent bien vite devant le restaurant, prêts à partir. « Bon, eh bien voilà. J’espère que vous avez apprécié la soirée et surtout, que ma dette est réglée. »

Thiago se moquait bien de ce que Josephine pensait de lui et n'était pas du tout impressionné parce qu'elle venait de lui dire. Elle le trouvait peut-être arrogant et tout, ce n'était pas ce qui allait le faire changer de comportement. Surtout qu'il était persuadé qu'il avait toutes les raisons du monde de se montrer comme ça. Sa seule réaction fut d'ailleurs de confier à la jeune femme qu'il était un peu comme la huitième merveille du monde. « Je ne sais même plus quoi vous dire. Vous devriez vous faire aider, vous savez. » Le jeune homme roula une nouvelle fois les yeux mais ne fit aucun commentaire de plus. Toute façon, il pourrait dire n'importe quoi, cela ne changerait rien du tout. C'est pour ça qu'il ne la contredit pas non à propos du fait qu'il était tellement ravi de passer des moments seuls avec elle. Elle en était tellement persuadée aussi... Mais bon, il lui signala quand même au passage que si ça lui avait tellement tenu à cœur, il aurait peut-être fait un peu plus d'efforts pour ne pas la faire fuir. « Vous êtes quand même étrange. » « Qu'est-ce que je devrais dire de vous moi ? » Elle n'était pas mal étrange non plus dans ce genre. Finalement, le black consentit quand même à faire des efforts pour être gentil ce soir, jusqu'à la fin du repas. Il commença d'ailleurs bien vite en disant que la jeune femme avait fait un excellent choix de restaurant. La nourriture était plutôt bonne ici au final. « Je sais. Mais vous savez, si ça avait été le contraire je n’en aurais rien eu à faire hein. » Thiago soupira. « Vous venez exactement de montrer pourquoi je n'essaies plus de faire d'efforts avec vous depuis longtemps. » Il avait essayé d'être gentil et elle l'envoyait juste balader. Il continua néanmoins d'essayer d'être gentil jusqu'à la fin du repas et cela se passa plutôt bien. La fin du repas arrivé, Josephine paya et ils quittèrent les lieux. « Bon, eh bien voilà. J’espère que vous avez apprécié la soirée et surtout, que ma dette est réglée. » C'est ce que la jeune femme avait dit alors qu'ils se retrouvaient tous les deux devant le restaurant. « Elle l'est oui. » répondit la jeune homme après un petit peu de réflexion. « J'imagine que vous ne voulez pas que je vous raccompagne ? »