ROSE & TOMOE

Fantôme 

La journée était tranquille, froide, au vu de mon lieu de travail, mais agréable. Pas trop de travail. Pas de meurtre ou quoi que ce soit, aucun appel de la police, bref, c’était une journée calme et tranquille. Je pouvais aisément glander pour le moment. Il n’y avait même pas eu un seul mort aujourd’hui à l’hôpital. Alors je pouvais tranquillement boire mon café et surfer sur le net, en attendant que le travail ne vienne à moi. Soupirant longuement, je regardais le temps dehors avant de soupirer. Il avait tout de même l’air de faire froid dehors… J’étais mieux dedans. Mais la faim me disait de sortir acheter à manger. Après cinq minutes de bataille intérieure avec mon estomac, j’enlevais ma blouse puis quitter le lieu pour aller à la cafeteria de l’hôpital histoire de voir ce que je pouvais bien m’acheter. Soupirant longuement, j’évitais de regarder les gens, marchant plus ou moins la tête baisser. Non pas que je ne les aime pas mais je n’avais pas envie de voir un fantôme, et de passer pour une folle. Passant brièvement ma main dans mes cheveux, je laissais tomber mes cheveux devant mon visage avant de m’arrêter devant le stand pour acheter un sandwich et une salade avant une bouteille d’eau. Donnant la monnaie, je repartie en sens inverse pour retourner manger sur mon lieu de travail. Si plein ne pouvait pas manger dans une morgue, moi ça m’était foutrement égale. Manger entouré de mort était loin d’être un souci. Posant mes fesses sur le siège, je me mis un film commençant alors à manger. Bon ce truc ne valait pas un clou, mais au moins ça me faisait de la compagnie. Je n’étais pas dans un silence de…. Mort. Haha. Parfois j’avais de ces jeux de mots… Secouant ma tête en me foutant de moi-même je soupirais avant d’entendre la porte s’ouvrir. Oh ? Du boulot ? Me levant le sandwich en bouche, je vis une femme pousser un brancard, un mort, un. Croquant bien dans ma bouffe, je poussais un cri avant de manquer de m’étouffer en voyant le type qui la suivait. Non d’un chien, il n’était pas humain. Oh ça non. Me tapant la poitrine, je pris ma bouteille d’eau avant de boire pour faire passer le morceau. « Nom d’un chien, j’ai cru mourir… Vous êtes suivis. » soufflai-je en regardant le fantôme qui avait l’air de ne pas vouloir s’éloigner de cette infirmière.