Thiago n'avait pas fermé l'oeil de la nuit et le manque de sommeil commençait à se faire sentir. Il n'était néanmoins pas question qu'il dorme. Il n'aurait pas pu de toute manière, même s'il l'avait voulu. L'inquiétude l'en aurait empêché. Depuis que sa mère l'avait appelé en larme la veille, elle ne l'avait pas quitté. Le jeune homme s'apprêtait pourtant a passé une soirée tranquille. Il ne comptait pas sortir, juste regarder la télé et commander à manger. Il était en train de se demander ce qui était le mieux entre le traiteur indien et le chinois quand son téléphone avait sonné. Sa mère bien sûr. Il n'avait pas tout compris à ce qu'elle racontait tellement elle sanglotait mais il avait quand même pu comprendre que c'était grave. Son père lui avait confirmé à quel point c'était vrai et prenant le téléphone à sa mère. Son frère avait eut un accident de voiture et il était dans un état grave. Il n'en avait pas fallut plus à Thiago pour partir aussitôt à l'hôpital d'où il n'avait plus bougé depuis.

Le jour s'était levé depuis longtemps à présent mais les médecins ne se prononçaient toujours pas au sujet du sort de son frère. Il était pourtant sortit du bloc opératoire mais apparemment, il était trop tôt pour qu'ils puissent dire quoique ce soit à propos de sa survie. Les prochaines heures seraient cruciales. Thiago et ses parents étaient restés en soin intensif auprès de Caleb mais le jeune homme commençait à en avoir un peu assez de rester là sans bouger à entendre sa mère sangloter. Il avait donc finit par se lever en disant juste qu'il reviendrait. Il allait se chercher un café. Ou, il ne savait pas trop en fait. Il pousserait peut-être en allant jusqu'à la cafétéria de l'hôpital même s'il n'avait absolument pas faim. Finalement, il s'était arrêté devant une machine à café des urgences. Tout en cherchant une pièce, il était en train de se demander si il allait pousser plus loin quand son attention fut attirée par une jeune femme non loin qui avançait dans sa direction. Oui plus probablement dans la direction de la machine à café. Et c'était une femme qui ne lui était pas du tout inconnue parce qu'il s'agissait de Josephine. N'importe quel autre jour, il aurait sûrement été très heureux de la voir parce que rien ne lui faisait plus plaisir que de lui empoisonner la vie. Mais aujourd'hui c'était différent et la voir là le rendait juste complètement indifférent. « Pas d'inquiétude à avoir. » dit-il en voyant sa tête. « Je ne compte pas vous embêter aujourd'hui. » Il voulait simplement son café et inséra d'ailleurs la pièce qu'il venait de trouver dans la machine.

Josephine se retrouvait une fois de plus à l’hôpital. Elle s’y était rendue un peu plus tôt dans la semaine parce que Milo s’était coincé un truc dans le nez. Elle l’avait pourtant quitté des yeux trois secondes… Et voilà le résultat : plusieurs heures aux urgences alors qu’elle était en vacances et qu’elle aurait dû profiter de son temps libre pour faire des choses intéressantes avec son fils. Aujourd’hui, son père lui avait demandé d’emmener sa belle-mère pour des examens. Son état s’était encore dégradé apparemment mais il ne pouvait pas l’accompagner lui-même. En fille parfaite et aimante, elle avait accepté. Elle considérait Kseniya comme sa mère et elle souffrait beaucoup de la voir souffrir comme ça.

Sa belle-mère était entre de bonnes mains, enfin, après une longue attente. La jeune femme commençait à en avoir marre de passer son temps dans cet hôpital même si c’était pour des personnes qu’elle aimait. Cet endroit était déprimant et elle voulait y passer le moins de temps possible, comme toute personne normalement constituée. Lassée d’attendre assise, et alors qu’elle avait déjà feuilleté la plupart des magazines, elle décida d’aller s’offrir un café. Ils n’étaient pas très bons mais elle trouvait le temps tellement long qu’elle sentait qu’elle allait s’endormir très prochainement si elle n’agissait pas. Elle se mit donc à arpenter les couloirs et se perdit même jusqu’à repérer une machine à café au fond d’un couloir. Elle ne prêta pas attention à la personne qui s’y trouvait également jusque ce qu’elle n’arrive quasiment à sa hauteur. Elle reconnut alors Thiago qui l’avait également reconnue. Bien sûr, elle n’était pas franchement ravie de le voir mais il n’avait pas l’air bien – ce qui s’expliquait sans doute par le fait qu’il se trouvait à l’hôpital. « Pas d'inquiétude à avoir. » Josephine fronça les sourcils, elle n’avait même pas ouvert la bouche. « Je ne compte pas vous embêter aujourd'hui. » « Je n’ai rien dit et je n’allais rien dire, je veux juste prendre un café. » Comme lui visiblement puisqu’il inséra juste après une pièce dans la machine. Elle essayait de ne pas le provoquer et là elle voyait bien qu’il n’était pas dans son assiette. La jeune femme attendit patiemment derrière lui, en silence, jusqu’à ce qu’il ne récupère son café et que son tour arrive. Le silence se prolongea lorsqu’elle sélectionna la boisson qu’elle voulait et ce ne fut que dès que son café commença à couler qu’elle se tourna vers Thiago. Elle hésita un peu parce qu’elle ne voulait pas se montrer indiscrète mais elle finit par demander : « Est-ce que tout va bien ? » Elle se mordit la lèvre, il allait surement l’envoyer balader… Mais elle s’inquiétait un peu quand même, alors elle devait demander. Elle le regarda encore un moment puis se tourna pour récupérer son café qui était prêt. La situation était quand même un peu étrange.

Le bip des machines avait finit par rendre Thiago fou. Enfin ça, ou les pleurs de sa mère au choix. Enfin, que ce soit l'un ou l'autre, le résultat était le même: le jeune homme avait quitté la chambre de son frère pour aller chercher un café quelque part. Il avait donc finit par s'arrêter devant une machine à café des urgences et cherchait maintenant une pièce pour se le payer. Il venait d'en trouver enfin une quand quelqu'un arriva derrière lui. Quelqu'un qu'il reconnut bientôt comme étant Josephine. Contrairement à l'habitude, le jeune homme n'était pas tellement ravie de voir la brune. Enfin... il s'en moquait quoi. D'ordinaire il était ravi à l'idée de pouvoir la torturer mais aujourd'hui il en aurait fallut bien plus pour le mettre de meilleures humeurs. Sauf qu'elle n'était pas censée savoir ça alors le jeune homme s'empressa de lui dire de ne pas s'inquiéter. Elle n'avait encore rien dit mais il la voyait déjà venir. Il l'informa donc qu'il ne comptait pas l'embêter aujourd'hui. Elle avait beaucoup de chance pour le coup. « Je n’ai rien dit et je n’allais rien dire, je veux juste prendre un café. » « D'accord. » répondit-il simplement en hochant la tête. Il attrapa son café qui était à présent prêt et s'écarta pour laisser la place à la jeune femme. Il ne bougea pas tandis que la boisson de la brune commençait à se remplir. Pas parce qu'il avait envie de rester en sa compagnie mais juste parce qu'il n'avait envie d'être.. à peu près nul part en fait. Et comme il n'était pas encore prêt à voir à nouveau son frère dans l'était où il se trouvait, il pouvait bien rester ici encore un peu. Ca tombait bien puisque Josephine s'adressa encore à elle. « Est-ce que tout va bien ? » « Merveilleusement bien. » répondit le jeune homme sur un ton ironique. « Je nage dans le bonheur. » Il fit ensuite la moue avant de boire un peu de son café. Il était vraiment abominable mais bon, c'était tout ce qu'il pouvait avoir là. Il aurait peut-être put pousser jusqu'à aller dans un café hors de l'hôpital en fait, maintenant qu'il y pensait... « Pas vraiment en fait. » reprit-il plus honnêtement. « Mais j'imagine que peu de gens sont là quand tout va bien. »

Josephine attendait seule dans la salle d’attente et elle n’en pouvait plus. Elle avait lu les magazines qui s’y trouvaient déjà plusieurs fois et son but n’était pas de savoir les réciter par cœur. Comme elle se doutait que sa belle-mère en aurait encore pour un moment, la jeune femme décida qu’elle avait le droit de s’éclipser quelques instants. Elle avait besoin d’un café même si celui de l’hôpital était immonde et imbuvable. Kseniya était entre de bonnes mains et si elle ne voulait pas finir par être hospitalisée à son tour, elle devait partir. Après avoir tourné pendant une éternité dans les couloirs – cet hôpital était un vrai labyrinthe – Josephine trouva une machine à café. Et juste devant, elle trouva également Thiago. Elle n’aurait pas pensé le croiser ici, déjà parce qu’elle ne souhaitait pas s’y trouver, pour aucune raison, et qu’elle ne lui souhaitait pas ça non plus. Elle n’eut même pas le temps d’être agacée à l’avance – leurs rencontres n’étaient jamais plaisantes pour elle – parce qu’elle vit rapidement son air et… il était inquiétant. Il n’avait pas l’air bien du tout. C’est bien pour ça qu’elle se passa de commentaires. Le jeune homme, lui, prit les devants en lui assurant qu’elle n’avait rien à craindre de sa part. Sauf qu’elle n’avait rien dit et n’en avait pas l’intention. Ce n’est qu’après avoir eu son café qu’elle se décida à reprendre la parole. Elle n’aurait jamais pensé ressentir ça mais elle s’inquiétait vraiment pour le brun et elle se risqua à lui demander si ça allait, tout en sachant qu’il y avait de grandes chances pour qu’il l’envoie balader. « Merveilleusement bien. Je nage dans le bonheur. » Josephine vit bien qu’il était ironique et elle pinça les lèvres, elle s’en voulut de lui avoir posé une question aussi stupide. Mal à l’aise elle ne répondit rien et se contenta de boire son café. Puis Thiago reprit la parole : « Pas vraiment en fait. Mais j’imagine que peu de gens sont là quand tout va bien. » « Oui je m’en étais doutée. C’était stupide de poser la question… » Mais elle avait tellement été prise au dépourvu qu’elle n’avait pas su exactement comment agir. Et elle ne voulait pas ne rien faire et juste fermer les yeux. « Je suis désolée en tout cas, pour ce qui vous met dans cet état. » Elle ne voyait pas ce qu’elle pouvait dire d’autre. Lui poser des questions serait vraiment malvenu, il ne lui en parlerait que s’il le voulait.

Alors qu'il était devant la machine à café, Thiago n'avait pas tardé à être rejoint par une autre personne. Josephine. C'était fou quand même comme ils n'arrêtaient pas de se croiser partout, même à l'hôpital. Il était juste dommage que le black ne soit pas d'humeur à faire très attention à ça aujourd'hui, ni à s'émerveiller à propos du destin qui ne cessait de les réunir. Parce que, contrairement à ce qu'il venait de prétendre, il ne nageait pas dans le bonheur et n'allait pas merveilleusement bien. Enfin ça, la brune avait dut le comprendre à son ton. Il avait trop d'estime pour elle pour penser qu'elle était stupide et qu'elle avait put le croire en plus. C'est bien pour ça qu'après avoir bu quelques gorgées de café, le jeune homme reprit la parole pour dire qu'il n'allait pas vraiment bien. Mais en y réfléchissant bien, peu de personnes se tenant ici devait être en pleine forme. Parce que c'était un hôpital quoi... « Oui je m’en étais doutée. C’était stupide de poser la question… » « Mais non, ça ne l'était pas. » Elle s'était juste... souciée de lui. A moins qu'elle n'ait fait ça par pure politesse. Dans les deux cas, ce n'était pas de la stupidité et il ne pouvait pas lui reprocher d'avoir poser cette question. « Je suis désolée en tout cas, pour ce qui vous met dans cet état. » Le jeune homme la fixa en silence pendant un moment tout en continuant de boire son café. Il finit quand même par hocher la tête. « Merci. » C'était tout ce qu'il avait trouvé à répondre. Il aurait pu en dire plus bien sûr, mais il n'était pas certain que la brune veuille vraiment savoir ce qui lui arrivait et il ne voulait pas lui imposer ça. Comme il l'avait déjà dis, il ne voulait pas l'importuner maintenant. Il resta donc silencieux encore quelques minutes avant de se décider à quand même lui expliquer ce qu'il faisait là. Parce que plus il y réfléchissait, plus il se disait qu'elle devait se poser la question. Elle était juste trop polie pour lui demander vraiment. « Mon petit-frère a eu un accident de voiture hier soir. Il est... » Il s'interrompit, cherchant comment dire ça au mieux. « Pas très bien. » Son visage se ferma, c'était quand même une manière bien gentille de dire la chose. L'image de son frère dans son lit d'hôpital s'imposa alors à nouveau dans son esprit. Même là qu'il n'était pas auprès de lui il n'arrivait pas à cesser de penser à ça. « Et vous ? » fit-il en remarquant pour la première fois que si elle était là aussi c'était qu'il y avait peut-être du y avoir quelque chose. « Il n'est rien arrivé à votre fils au moins ? » Enfin, il imaginait que non parce que sinon, elle ne serait pas dans cet état-là. Elle serait plutôt... comme sa mère à lui.

Il était évident que Thiago n’allait pas bien et Josephine se sentit stupide d’avoir posé une telle question. Il y avait l’air qu’il arborait qui ne mentait pas, son désarroi lui avait sauté aux yeux à la seconde où elle l'avait vu, puis il se trouvait dans un hôpital et personne ne s’y rendait pour le plaisir. Après, elle avait surtout demandé ça pour qu’il comprenne qu’elle se souciait de lui au moins un peu et qu’elle ne le détestait pas autant qu’elle le lui laissait penser. Surtout que là il ne l’embêtait pas du tout. « Mais non, ça ne l'était pas. » C’était sans doute son état et le contexte mais… elle ne l’avait jamais vu aussi sincèrement gentil avec elle. C’était agréable mais elle ne devait sans doute pas trop s’y habituer. « Si vous le dites… » répondit-elle tout de même pas très à l’aise avant de se plonger à nouveau dans son café. Elle lui fit ensuite savoir qu’elle était désolée pour ce qu’il était en train de lui arriver, ou plus vraisemblablement à l’un de ses proches. « Merci. » Elle hocha la tête. Elle ne savait pas tellement quoi dire d’autre, c’était une situation un peu étrange… Ils n’étaient pas proches du tout, ils ne se connaissaient pas tant que ça et pourtant… la jeune femme aurait voulu faire quelque chose. N’importe quoi. Elle aurait bien voulu lui demander ce qu’il y avait mais elle ne voulait pas paraitre indiscrète ou remuer le couteau dans la plaie alors elle garda le silence. Elle ne partirait que quand il déciderait lui de partir, pour ne pas paraitre malpolie non plus. « Mon petit-frère a eu un accident de voiture hier soir. Il est... Pas très bien. » finit-il par dire, à la grande surprise de la brune. Il se confiait à elle… Et elle arbora immédiatement un air grave. Elle était fille unique, elle n’avait jamais eu de frère ou de sœur mais elle arrivait quand même à se mettre à sa place. S’il arrivait quoi que ce soit à son fils, ses parents, ou ses plus proches amis… Elle avait perdu son fiancé aussi et elle imaginait que la douleur devait être la même. Elle ne lui souhaitait sincèrement pas ça. « Je suis d’autant plus désolée alors… J’espère que ça ira… Et si vous avez besoin de quoi que ce soit, je peux le faire aussi. » Elle ne voyait pas en quoi elle pourrait l’aider ou s’il voulait de son aide mais elle ne voulait pas avoir l’air de s’en foutre ou de juste lui dire des phrases bateau. « Quel âge a-t-il ? » demanda-t-elle ensuite. L’âge n’avait aucune importance, sa perte serait terrible quoi qu’il arrive mais elle voulait savoir ça aussi. « Et vous ? Il n'est rien arrivé à votre fils au moins ? » Josephine s’empressa de secouer la tête. Seigneur, non. Si c’était le cas, elle ne l’aurait quitté sous aucun prétexte. « J’accompagne juste ma belle-mère qui passe quelques examens. Alzheimer, elle a fait une crise et s’est un peu blessée. » crut-elle bon de préciser. « Et je ne supportais plus d’attendre sans rien faire alors je me suis dit… pourquoi pas aller me torturer encore plus avec ce café horrible ? »

Pour une fois, Thiago n'était pas si désagréable avec Josephine. C'était un comble qu'il le soit alors qu'il n'allait pas forcément bien mais bon... Il avait donc d'abord rassurer la jeune femme sur le fait que sa question n'était pas stupide avant de boire son café en silence. Le fait qu'il reste silencieux était aussi un progrès en somme. Finalement, le jeune homme avait quand même décidé de dire à la brune ce qui l'amenait là. Parce qu'il était certain que même si elle n'avait pas poser la question, elle avait très envie de savoir. Il expliqua ainsi que son petit-frère avait eut un accident de voiture et qu'à l'heure actuelle, il n'allait pas très bien. « Je suis d’autant plus désolée alors… J’espère que ça ira… Et si vous avez besoin de quoi que ce soit, je peux le faire aussi. » « J'espère aussi... » souffla-t-il alors. Il n'osait pas imaginer ce que serait les chose sinon. Ce serait tellement... horrible. Il ne voulait même pas y penser en fait. « Et non ça ira,ne vous inquiétez pas. Je ne voudrais pas vous embêter en plus » Première nouvelle. Mais, il ne lui avait pas parlé de ça pour obtenir quoique ce soit d'elle de toute manière. Il ne se leurrait pas de toute manière, ils n'étaient rien l'un pour l'autre, pas même des amis. Surtout pas des amis en fait. Parce qu'il avait passé tellement de temps à l'énerver en fait qu'elle devait plus ou moins le détester. « Quel âge a-t-il ? » « Même pas vingt ans. » dit-il faiblement. C'était un bébé gosh... Pourquoi fallait-il qu'une chose pareille lui arrive à lui. Le jeune homme se souvint ensuite comme par magie que si Josephine était là c'était que quelque chose avait dut arriver pour elle aussi et il espérait au moins que ça ne touchait pas son fils. En fait, il y avait peu de chance que ce soit le cas, elle ne serait pas en train de s'inquiéter pour lui sinon et elle ne tarda pas à lui confirmer qu'il avait vu juste. « J’accompagne juste ma belle-mère qui passe quelques examens. Alzheimer, elle a fait une crise et s’est un peu blessée. » Oh... « Je suis désolé pour elle. » répondit-il. Plus parce qu'elle avait Alzheimer que parce qu'elle s'était blessé en fait mais soit... « Et je ne supportais plus d’attendre sans rien faire alors je me suis dit… pourquoi pas aller me torturer encore plus avec ce café horrible ? » « Vous auriez pu sortir de l'hôpital et aller dans un café en face, ils en font des très bons. » Enfin, il supposait, il n'avait pas été constaté par lui-même en fait mais il imaginait que dans un vrai café, les boissons étaient meilleures qu'ici.

Josephine ne détestait pas réellement Thiago. Il jouait avec elle et elle s’était bien prise au jeu… Et elle le détestait pour la forme. Une part d’elle pensait que dans d’autres circonstances, s’il agissait un peu plus en adulte, elle réussirait à réellement l’apprécier. En tout cas, maintenant qu’il était au plus mal elle n’arrivait pas à le détester. Puis elle était adulte et elle n’allait pas profiter qu’il soit à terre pour lui tirer dessus. Elle espérait que son frère se remettrait vite. Elle ne souhaitait la perte d’un être cher à personne. « J'espère aussi... » Elle se sentait un peu inutile à lui dire des choses bateau. Il n’y avait pas grand-chose qu’elle pouvait faire de toute façon… Elle lui proposa tout de même de lui demander tout ce qu’il voulait, si elle pouvait faire une chose à laquelle elle n’avait pas encore pensé… « Et non ça ira, ne vous inquiétez pas. Je ne voudrais pas vous embêter en plus » Josephine secoua la tête d’un air très sérieux. « Ça ne m’embêterai pas. » lui assura-t-elle alors. Elle n’avait rien à faire là et… en se mettant à sa place, elle aurait voulu que quelqu’un soit là pour elle. Enfin, elle l’avait vécu et elle n’avait pas supporté de rester seule au début. « Même pas vingt ans. » Elle lui avait demandé quel âge avait son frère, pour savoir. C’était tellement jeune… Peu importe l’âge, c’était toujours trop tôt. Hésitante, la jeune femme s’approcha finalement et posa une main sur l’épaule de Thiago, compatissante, réconfortante. Elle aurait voulu lui dire qu’il pouvait avoir confiance en elle, que ça irait, mais elle n’en avait pas la moindre idée. Elle pouvait juste espérer, comme lui. Finalement, Thiago s’interrogea sur les raisons de sa présence ici. Ce n’était pas aussi grave que pour lui, heureusement. Elle lui raconta pour sa belle-mère. « Je suis désolé pour elle. » « Moi aussi. » répondit-elle avec un petit sourire triste. Elle ne pouvait pas faire grand-chose pour elle malheureusement. « Vous auriez pu sortir de l'hôpital et aller dans un café en face, ils en font des très bons. » La jeune femme se le demandait aussi finalement. « Si j’avais fait ça je ne serai pas tombée sur vous. » Ce n’était pas une mauvaise chose pour une fois. « Vous voulez qu’on y aille ? » Ça ne pourrait que lui faire du bien à lui aussi. « Sauf si vous ne voulez pas trop vous éloigner… » Même si, qu’il soit là ou non n’influerait pas sur l’état de son frère selon elle.

Même s'il ne savait pas vraiment pourquoi il faisait ça, Thiago avait finit par parler à la jeune femme de ce qui était arrivé à son frère. Il ne lui disait pas ça en attendant quelque chose en retour, non, il n'attendait rien d'elle. Il voulait juste l'informer parce qu'elle devait être curieuse à ce sujet. Quand Josephne déclara qu'il pouvait lui demander si il voulait ou avait besoin de quelque chose, le black lui assura qu'il ne fallait pas qu'elle s'inquiète parce qu'il ne voulait pas l'embêter. C'était une chose rare quand même mais bon, tout arrivait après tout. « Ça ne m’embêterai pas. » Il plissa les yeux, vraiment pas convaincue. « Mouais. » fit-il en haussant les épaules. « Vous n'êtes pas obligée de vous forcer à être gentille vous savez. » Il ne devait rien avoir fais pour le mériter après tout. Soit, le jeune homme évoqua ensuite l'âge de son frère parce que la brune avait voulut de savoir et, désireux de changer de sujet, il enchaîna bien vite pour demander à la jeune femme ce qu'elle faisait là. Celle-ci évoqua alors sa belle-mère qui était atteinte d’Alzheimer et Thiago se sentit désolé. Enfin... autant qu'il pouvait l'être à cet instant tout du moins. C'était déjà ça de gagner il imaginait. « Moi aussi. » Il hocha lentement la tête. Pour ça, il ne pouvait rien faire. En revanche, pour le café dégoûtant, il pouvait lui suggérer d'aller voir plus loin que l'hôpital. Il y avait en effet un tas de café en face qui faisait des boissons bien plus bonnes qu'ici. « Si j’avais fait ça je ne serai pas tombée sur vous. » Le jeune homme eut un petit sourire moqueur en l'entendant dire ça. « Je ne pense pas que ça vous aurait beaucoup dérangé. » déclara-t-il alors. Il n'en était pas certain. « Vous voulez qu’on y aille ? Sauf si vous ne voulez pas trop vous éloigner… » Thiago réfléchit vaguement à la question avant de secouer la tête. « Non, allons-y. » répondit-il alors. « Je ne vois pas ce que je pourrais faire de plus en restant là de toute manière. » Et comme il n'avait pas encore le courage de retourner auprès de son frère pour le moment... autant rester un peu avec Josephine.

Thiago pouvait être surpris de l’entendre dire qu’elle voulait bien lui rendre service ou faire quoi que ce soit qui puisse l’aider à se sentir mieux, mais Josephine l’était sans doute encore plus. Dans un tel moment, elle n’arrivait pas à lui en vouloir et elle ne voulait pas l’accabler encore plus. « Mouais. Vous n'êtes pas obligée de vous forcer à être gentille vous savez. » Le pire dans tout ça était qu’elle se forçait à peine. Voire pas du tout. Elle n’était pas du genre à tourner le dos aux personnes qui allaient mal, peu importe comment elles se comportaient avec elle. Surtout qu’elle était déjà passée par ce qu’il vivait, elle avait juste eu moins de chance. « Je ne me force pas. » lui assura-t-elle alors. « Presque pas. » rectifia-t-elle en pensant qu’il ne la croirait pas forcément. « Ca ne doit pas beaucoup vous parler mais je suis quelqu’un de naturellement gentil. Je n’ai pas besoin d’y voir un quelconque intérêt pour l’être. » Elle doutait encore que ce soit totalement le cas du jeune homme. Elle pouvait bien lui lancer une toute petite pique aussi. Thiago finit par lui faire remarquer qu’elle aurait pu aller boire un café bien meilleur dans un des cafés en face de l’hôpital. Elle n’y avait pas pensé en fait, mais tout bien réfléchi, et après y avoir gouté, cela ne pourrait pas être pire que le café de l’hôpital. Juste, si elle avait fait ça, elle ne serait pas tombée sur lui et ça aurait été dommage. « Je ne pense pas que ça vous aurait beaucoup dérangé. » Josephine le regarda d’un air coupable. En temps normal, peut-être. Mais là qu’elle savait ce qui lui arrivait, elle était contente. « Sans doute pas, non. Mais c’est arrivé et je suis sûre que c’est encore un signe du destin. Il doit vouloir que je vous aide ou un truc comme ça. » Et elle allait l’aider. « Vous ne pouvez pas vous battre contre le destin. » ajouta-t-elle d’un air volontairement dramatique. Elle lui proposa alors de l’accompagner dans le café en face, ça ne pourrait que lui faire du bien. Sauf si bien sûr il ne voulait pas s’éloigner d’avantage de son frère. « Non, allons-y. Je ne vois pas ce que je pourrais faire de plus en restant là de toute manière. » Josephine hocha la tête, satisfaite, et se permit de le prendre par le bras pour le conduire hors de l’hôpital et l’emmener jusqu’au café le plus proche. « Je vous offre quoi ? »

Josephine était prête à rendre service à Thiago apparemment et celui-ci en était vraiment surpris. Il devait vraiment lui faire pitié pour qu'elle veuille faire une telle chose. En tout cas, il n'allait sûrement pas accepter ça, il refusa donc en disant qu'il ne voulait pas l'embêter. Ce n'était pas la peine qu'elle se force à être gentille. Il ne lui en voudrait pas, même si elle n'en faisait pas tant. « Je ne me force pas. » Le jeune homme lui lança un regard pas vraiment convaincu. « Presque pas. » Ouais, c'était déjà un peu mieux comme ça, il y croyait u tout petit peu plus. « Ca ne doit pas beaucoup vous parler mais je suis quelqu’un de naturellement gentil. Je n’ai pas besoin d’y voir un quelconque intérêt pour l’être. » « Pas beaucoup me parler. » répondit-il sur un ton un peu moqueur. « Je peux être très gentil aussi. » Il fit la moue. « Parfois. Ca m'arrive. » Et il l'avait déjà été quelque fois avec elle d'ailleurs. Il n'avait pas toujours réclamer quelque chose en retour. « Enfin d'accord, mais je persiste à dire que vous n'avez pas besoin d'en faire autant là quand même. » Et comme il était têtu, il ne démordrait pas de cette idée facilement. Exactement de la même manière, il était persuadé que ça n'aurait pas été bien dramatique pour la brune d'aller directement dans un café en face de l'hôpital. Parce que même si elle ne l'aurait pas vu en faisant ça, il ne pensait pas que ça lui aurait beaucoup manqué. « Sans doute pas, non. Mais c’est arrivé et je suis sûre que c’est encore un signe du destin. Il doit vouloir que je vous aide ou un truc comme ça. » Le destin, encore, décidément, il en faisait beaucoup ! « Vous ne pouvez pas vous battre contre le destin. » Thiago eut un petit sourire devant le ton dramatique que la jeune femme venait d'employer. « Non vraiment pas. Je pense que ce serait peine perdue de toute manière. » Il lâcha alors un long soupir. « Qui serais-je pour lutter contre la volonté du destin ? » C'est pour ça qu'il accepta ensuite de suivre la brune dans un café en face. Pour ça et aussi parce qu'il n'avait pas assez de courage pour retourner auprès de son frère dès maintenant. C'était lâche de sa part mais bon... il imaginait que le fait qu'il soit là-bas ou pas n'y changerait pas grand-chose. Après qu'il eut accepté, la jeune femme l'attrapa par le bras et Thiago la suivit docilement. « Je vous offre quoi ? » Thiago plissa les yeux. « Un vrai café ! » s'exclama-t-il alors. « Et... j'imagine que ça ne me ferait pas mal d'essayer de manger un peu. » Genre un cookie. Si il arrivait à avaler ça, ce serait un exploit. « Mais vous n'êtes pas obligée de me l'offrir vous savez. Ce serait plutôt à mon tour de le faire d'ailleurs. »

« Pas beaucoup me parler. » Josephine hocha la tête avec un sourire légèrement condescendant – parce qu’il l’avait regardée d’un air moqueur, elle ne se serait pas permise sinon – C’était bien ce qu’elle avait dit, il comprenait bien les choses, c’était rassurant. « Je peux être très gentil aussi. » Son sourire ne disparut pas, Thiago gentil… Elle ne doutait pas qu’au fond, il y avait une part de lui qui savait l’être. Mais elle ne l’avait pas encore vue malheureusement, ça ne tenait qu’à lui de le lui prouver. « Parfois. Ça m'arrive. » « C’est déjà plus proche de la vérité. Mais je n’en ai pas encore été témoin donc je ne peux pas vraiment dire. » Elle ne demandait que ça ! Elle espérait y avoir droit là qu’elle se montrait particulièrement gentille avec lui, sans se forcer en plus. « Enfin d'accord, mais je persiste à dire que vous n'avez pas besoin d'en faire autant là quand même. » La jeune femme secoua très légèrement la tête. « Je n’en fais pas tant que ça non plus. » Elle trouvait qu’il exagérait un peu. « Vous voulez que je vous laisse seul alors ? » Elle n’arrivait pas à voir si ça le dérangerait tant que ça en fait. Mais elle, elle ne voulait pas. Elle voulait l’aider, elle était inquiète pour lui. Puis elle était convaincue, comme à chaque fois, que c’était le destin qui les avait fait se rencontrer et ils ne pouvaient et ne devaient pas lutter contre le destin. « Non vraiment pas. Je pense que ce serait peine perdue de toute manière. Qui serais-je pour lutter contre la volonté du destin ? » Josephine n’en attendait pas moins de sa part qu’une telle réaction et elle hocha la tête d’un air satisfait. « C’est exactement ça ! » Elle n’était même pas désolée pour lui, et ne savait pas si elle devait l’être au fond. Mais elle allait prendre sa mission très cœur et l’emmener hors de l’hôpital un peu. Quand ils arrivèrent au café en face – pas trop loin non plus – la jeune femme demanda ce qu’elle pouvait lui offrir. Il avait besoin de reprendre des forces et d’avoir quelque chose de bon pour changer. « Un vrai café ! Elle aussi en mourrait d’envie. « Et... j'imagine que ça ne me ferait pas mal d'essayer de manger un peu. » « Je pense aussi. » Elle l’accompagnerait aussi, elle n’allait pas se priver. « Mais vous n'êtes pas obligée de me l'offrir vous savez. Ce serait plutôt à mon tour de le faire d'ailleurs. » « Ça ne me dérange pas. » Elle haussa les épaules. Elle n’allait pas se ruiner pour un café et quelques gâteaux. « Mais comme vous voulez hein, je ne voudrais pas vous contrarier. » Si ça lui faisait plaisir de payer, il pouvait le faire.

Josephine était quelqu'un de gentil apparemment. Mais elle avait l'air de croire que ceci en devait pas beaucoup parler à Thiago. Genre ! Evidemment, le jeune homme en profita aussitôt pour se défendre aussitôt en disant qu'il lui arrivait d'être très gentil. Enfin... parfois en tout cas. « C’est déjà plus proche de la vérité. Mais je n’en ai pas encore été témoin donc je ne peux pas vraiment dire. » Le jeune homme fit la moue. « J'ai déjà été gentil avec vous sans rien réclamer en retour. » répondit-il alors, un peu contrarié d'avoir à le préciser. Certes, la fois où il l'avait sauvé au bar, il s'était arrangé pour obtenir un dîner en échange mais il se souvenait avoir été plutôt cool avec elle quand elle avait abîmé sa voiture. Elle devait déjà l'avoir oublié. Soit, ce n'était pas vraiment le sujet. Tout ce qui comptait c'était qu'elle sache qu'elle n'avait pas à se forcer à être aimable avec lui là et à en faire tant comme là. « Je n’en fais pas tant que ça non plus. Vous voulez que je vous laisse seul alors ? » « Non, j'aimerais mieux pas. » répondit-il aussitôt sans marquer la moindre hésitation. Finalement, il n'était pas si mécontent d'avoir croisé le chemin de la jeune femme. Elle lui permettait de penser un peu à autre chose comme ça. Le destin avait bien fait de la placer sur son chemin encore une fois. Et si le destin de Josephine était de lui venir en aide, il n'allait pas s'y opposer, il n'était personne pour lutter contre ça. « C’est exactement ça ! » Le jeune homme hocha la tête. Comme il venait de décider de ne pas contrarier le destin, le jeune homme accepta ensuite de suivre la brune dans un café en face. Celle-ci ne tarda pas à se renseigner à propos de ce qu'il voulait et Thiago réclama un café. Un vrai. Et peut-être un petit truc à manger. Enfin... il imaginait que ça ne pourrait pas lui faire de mal. « Je pense aussi. » Ouais, c'était ce qu'il pensait aussi. « Je prendrais peut-être un petit cookie alors en plus. » S'il arrivait à manger ça, ce serait déjà pas mal. Mais en fait, Josephine n'était pas obligé de lui offrir quoique ce soir. En y réfléchissant bien, c'était même plutôt au tour de Thiago de faire ça. « Ça ne me dérange pas. Mais comme vous voulez hein, je ne voudrais pas vous contrarier. » Le jeune homme haussa les épaules. « Ca m'est égal en fait. » Ils n'allaient pas non plus se disputer pour savoir à qui c'était de payer. « Je veux bien vous offrir votre café. En remerciement. » décida-t-il alors. Ou pour s'excuser d'avoir été un con avec elle parfois aussi.

« J'ai déjà été gentil avec vous sans rien réclamer en retour. » Pourquoi insistait-il autant ? Josephine avait plusieurs exemples de moments où il n’avait pas été gentil avec elle, ou seulement en demandant quelque chose en retour. Comme le soir où il l’avait sauvée à l’Awesome avant de lui réclamer un dîner en tête à tête en contrepartie. Sinon il avait été plutôt désagréable avec elle… Elle essayait de se souvenir pourtant… Mais elle n’y arrivait pas. « Vous auriez un exemple de ça ? » Parce qu’elle tenait à savoir maintenant, elle lui accordait le bénéfice du doute en ce moment. En tout cas, il ne pouvait pas dire qu’elle n’était pas gentille avec lui. Elle ne faisait que se défendre et ne l’attaquait jamais. Donc ça ne la dérangeait pas de rester avec de lui ou de faire des efforts pour qu’il se sente un peu mieux. Cela semblait le déranger cela dit et si sa présence était trop insupportable pour lui, elle pouvait toujours partir. « Non, j'aimerais mieux pas. » Josephine fut surprise de le voir accepter si vite. Ou accepter tout court. Lui qui était fier comme un pou, elle l’aurait plutôt imaginé refuser son aide. Mais c’était bien du coup, parce qu’elle s’inquiétait pour lui et qu’elle allait pouvoir le ‘surveiller’ un peu comme ça. La jeune femme l’emmena donc dans un café en face de l’hôpital pour ne pas qu’ils s’éloignent trop non plus. « Je prendrais peut-être un petit cookie alors en plus. » Josephine sourit d’un air compatissant, elle imaginait à quel point ça devait être dur pour lui de manger un tout petit cookie, mais il devait quand même prendre des forces, il avait une tête affreuse. « Deux petits cookies ? » Elle l’aurait à l’usure. « Je vous accompagnerai en plus, vous n’allez quand même pas me laisser me goinfrer toute seule. Quelle image donnerai-je après ? » Parce qu’elle avait très faim en fait. Et en plus elle voulait bien lui offrir tout ça, encore, alors il pouvait bien faire ça pour elle. Sauf qu’il voulait payer aussi. « Je veux bien vous offrir votre café. En remerciement. » « D’accord, même si je persiste à dire que vous n’avez pas besoin de me remercier… » Elle n’allait juste pas faire la difficile. « Donc un café, et des cookies. On est quand même mieux ici, non ? »

Thiago était en train de se défendre à propos du fait qu'il savait être gentil parfois. Parce que, bizarrement, Josephine semblait douter qu'il en soit capable. C'était le cas pourtant ! La brune expliqua donc qu'elle en doutait parce qu'il n'avait jamais dut l'être avec elle gratuitement. Encore une fois, le jeune homme n'était pas d'accord. C'était déjà arrivé mais madame refusait juste de le voir, sans qu'il comprenne vraiment pourquoi. « Vous auriez un exemple de ça ? » Oh oui, il en avait un évidemment. Il en aurait même eu des centaines (sans rien exagérer parce que faire une telle chose n'était vraiment pas son genre). « Quand vous avez cassé ma voiture, je ne vois ai rien réclamer. » fit-il remarquer, pas peu fier de lui pour avoir trouver aussi rapidement. Elle s'en serait sûrement moins bien sorti avec n'importe qui d'autres donc elle avait eu beaucoup de chance. Le jeune homme fit ensuite savoir à Josephine qu'il n'avait aucune envie qu'elle parte. Il en était le premier surpris. Il avait crut se moquer qu'elle soit là ou non ai début mais finalement, il devait bien avouer que sa présence l'aidait à se changer les idées. C'est pour ça qu'il accepta par la suite sans aucuns problèmes de l'accompagner dans un café en face. Il avait besoin d'un vrai café, buvable. Et peut-être un peu de manger... Enfin, il voulait bien essayer de goûter un petit cookie. Mais vraiment s'il était tout mini ! « Deux petits cookies ? » Le jeune homme plissa les yeux. « J'ai l'impression de me retrouver face à ma mère. » grommela-t-il alors. Enfin, sa mère quand il était petit et qu'elle tentait de lui faire manger des brocolis (il ne savait pas qui avait inventer ce légume d'ailleurs mais il lui vouait une haine à toute épreuve depuis ce temps-là). « Je vous accompagnerai en plus, vous n’allez quand même pas me laisser me goinfrer toute seule. Quelle image donnerai-je après ? » « Je suis sûre que même en vous goinfrant seule vous n'aurez pas l'air ridicule. » assura-t-il. A vrai dire, il pensait qu'il en fallait beaucoup pour que la jeune femme ne donne pas une bonne d'image d'elle. Elle était tellement jolie qu'on devait pouvoir tout lui pardonner (même son sale caractère). Soit, le jeune homme décida finalement que c'est lui qui offrirait le café. Ca tiendrait lieu de remerciement. « D’accord, même si je persiste à dire que vous n’avez pas besoin de me remercier… » « Alors c'est pour vous récompenser pour ne pas être insupportable avec moi malgré tout ce que je vous ai fais vivre. » Ca lui allait mieux comme raison ? Parce que ça marchait aussi. Il avait bien conscience de ne pas toujours être un cadeau. Surtout avec elle. « Donc un café, et des cookies. On est quand même mieux ici, non ? » Thiago hocha la tête. « Largement. Ce n'est sûrement pas moi qui vais dire le contraire. » Mais il allait devoir retourner à l'hôpital tôt ou tard... Il secoua la tête, ne voulant pas trop penser à ça. « J'espère au moins qu'on a fait un bon choix de café. Imaginez si on est tombé sur le seul de a rue pas capable de faire mieux que l'hôpital ? » Ce serait terrible quand même. Et très révélateur de la chance qu'il avait depuis hier.

« Quand vous avez cassé ma voiture, je ne vous ai rien réclamé. » Thiago avait prétendu savoir être gentil avec Josephine gratuitement mais elle avait eu du mal à se souvenir d’une seule fois où ça avait été le cas. Du coup elle avait voulu qu’il lui donne un exemple, ce serait beaucoup plus facile pour elle de juger de ça après quoi. Et elle devait avouer qu’il avait raison, pour une fois. Un autre jour, elle aurait nié et joué de mauvaise foi. Mais pas aujourd’hui, elle aussi était gentille. « Ok, je veux bien admettre que vous savez être gentil. Désolée d’avoir douté de vous. » Si on lui avait dit qu’elle s’excuserait auprès de lui un jour elle n’y aurait pas cru. Pour se faire pardonner, ou plutôt pour l’aider à se changer les idées, la jeune femme proposa à Thiago de l’accompagner boire un meilleur café de l’autre café de la rue. Ca ne pouvait pas lui faire de mal même s’il n’appréciait pas sa compagnie. Il ne devait pas être d’humeur à l’embêter aujourd’hui. Mais à sa grande surprise, il n’hésita pas et accepta tout de suite de l’accompagner. Une fois là-bas, il accepta même de manger un petit cookie. Inquiète, Josephine le poussa à en manger deux. Même si ce n’était que guère plus, elle serait un peu plus rassurée. « J'ai l'impression de me retrouver face à ma mère. » La jeune femme sourit légèrement et le regarda d’un air désolé. « Je suis une mère aussi, désolée… » Elle ne l’était pas en vrai mais elle pouvait comprendre qu’il n’avait pas envie d’être materné. Et elle se surprenait elle-même à agir comme ça avec lui. Soit, pour le convaincre de manger un peu plus, elle invoqua qu’elle voulait manger aussi mais qu’elle ne voulait pas passer pour une goinfre et ainsi briser son image de femme parfaite et délicate. « Je suis sûr que même en vous goinfrant seule vous n'aurez pas l'air ridicule. » Elle se mit à rire. « Vous dites ça parce que vous ne m’avez jamais vu faire. Mais si je dois vous avouez un truc… » Elle se pencha vers lui pour lui dire sur le ton de la confidence : « Je suis loin d’être aussi parfaite que mon apparence le laisse croire. Désolée de vous décevoir. » Parce qu’il était absolument évident qu’il la trouvait parfaite. Elle restait convaincue de ça et du fait qu’il l’aimait beaucoup. Puis elle pouvait bien plaisanter un peu, ça ne pouvait pas lui faire de mal non plus. Le jeune homme proposa ensuite de lui payer ce qu’elle commanderait. Elle accepta tout de même un peu perdue, il ne fallait pas qu’il se sente obligé de la remercier, c’était tout naturel pour elle. « Alors c'est pour vous récompenser pour ne pas être insupportable avec moi malgré tout ce que je vous ai fait vivre. » « Vu comme ça, alors… » Elle ne pouvait décemment pas refuser. Parce qu’elle la méritait sa récompense ! Elle le gratifia d’un sourire moqueur mais également désolé. « Parce que, sans vouloir vous offenser, mais je suis vraiment une sainte. » Il l’avait lui-même plus ou moins reconnu. En tout cas, elle espérait que tout ça avait le mérite de lui changer les idées. Ils étaient bien mieux ici qu’à l’hôpital. « Largement. Ce n'est sûrement pas moi qui vais dire le contraire. J'espère au moins qu'on a fait un bon choix de café. Imaginez si on est tombé sur le seul de a rue pas capable de faire mieux que l'hôpital ? » La jeune femme soupira et secoua la tête d’un air légèrement réprobateur. « Un peu d’optimisme s’il vous plait ! Au moins ici ils ont des cookies, tant pis si le café n’est pas bon. Tous les cookies sont bons, c’est comme ça. »

Comme Josephine voulait un exemple de moment où Thiago avait été gentil avec lui, le jeune homme lui rappela quand elle avait cassé sa voiture et qu'il ne lui avait rien dis. Il avait été particulièrement gentil cette fois-là quand même, et il n'attendait rien d'elle en retour en plus. « Ok, je veux bien admettre que vous savez être gentil. Désolée d’avoir douté de vous. » « Je vous pardonne. » répondit-il en hochant la tête. Il était trop content qu'elle reconnaisse qu'il avait raison en vrai. C'était bien de temps en temps. Ils allèrent ensuite au café et la jeune femme tenta de pousser Thiago à manger. Pour le coup, le black avait l'impression de se retrouver face à sa mère des années auparavant quand elle voulait le forcer à manger ce qu'il n'aimait pas. « Je suis une mère aussi, désolée… » « Well, ce n'est pas grave. » Il lui pardonnait ça aussi. En revanche, il n'était pas certain de réussir à faire ce qu'elle voulait et à manger plus d'un cookie. Déjà un en fait.... Il déclara ensuite qu'il était certain que même en se goinfrant toute seule, elle n'aurait toujours pas l'air ridicule. « Vous dites ça parce que vous ne m’avez jamais vu faire. Mais si je dois vous avouez un truc… » Le jeune home fronça les sourcils, se demandant bien où elle pouvait vouloir en venir. « Je suis loin d’être aussi parfaite que mon apparence le laisse croire. Désolée de vous décevoir. » En l'entendant dire ça, Thiago se mit à rire. Parce que si, il pouvait rire aujourd'hui. C'était assez incroyable ça. « Je n'ai jamais pensé que vous étiez parfaite. » dit-il en faisant la moue. « Juste que vous étiez jolie. » Et ce n'était clairement pas la même chose, il ne chipotait pas juste là. Le jeune homme décréta ensuite que c'est lui qui offrirait le café à Josephine. Et si elle refusait que ce soit en remerciement, ce serait en récompense parce qu'elle avait beaucoup de mérite à l'avoir autant supporter sans pour autant jamais le tuer. « Vu comme ça, alors… Parce que, sans vouloir vous offenser, mais je suis vraiment une sainte. » Le jeune homme lui adressa un regard dubitatif. « Bon, je veux bien vous croire sur pleins de choses mais ça... Je suis sûre que vous ne l'êtes pas vraiment non. » Personne ne devait vraiment pouvoir prétendre l'être. Finalement, le jeune homme espéra que le café ne serait pas vraiment abominable. Parce qu'avec sa chance, il était peut-être tombé sur le seul café de la rue qui ne savait pas faire une boisson buvable. « Un peu d’optimisme s’il vous plait ! Au moins ici ils ont des cookies, tant pis si le café n’est pas bon. Tous les cookies sont bons, c’est comme ça. » Mouais... si elle le disait... « Sauf que ce n'est pas d'un cookie dont j'ai besoin. » Donc ça ne l'avançait pas trop.