Xander&Bridget ❥ On a parcouru le chemin....

Déménager, c’est un vrai calvaire, surtout quand on est seule. Non pas que j’ai des tonnes de choses à transporter au contraire, je passe d’un meublé pour un autre meublé. Je n’ai aucun meuble à transporter mais ce n’est pas pour ça que je n’ai pas des tonnes de carton remplis de toute sorte d’accessoire à transporter d’un endroit à l’autre. Surtout que j’ai dû faire plusieurs voyages afin de tout amener à destination. Mais j’avais fini par terminer de tout ramener. Après un bon nettoyage, je finis par rendre les clés de mon ancien appartement. J’avais définitivement tourner la page de cette facette de ma vie. J’étais prête à tout recommencer, à tout oublier. Décidant de rentrer à pied dans mon nouvel appartement, qui se trouvait qu’à une vingtaine de minutes de là où je me trouve. Il faisait beau mais pas trop chaud. Un temps parfait pour se balader. Direction Broadway, un quartier que j’ai toujours rêver depuis mon emménagement à New-York. Lors de mon escapade, il y a bien des choses surprenantes qui se produisent. Notamment cet enfant qui semblait vouloir désespérément voler sur un balai de sorcière. À croire qu’ils croient qu’Harry Potter existe. Ca me fis seulement sourire, parce que l’innocence des enfants était tout bonnement incroyable, et que je les enviais de croire que le monde était tout beau comme dans les bisounours. Moi je voyais l’autre facette du monde, celle qui était détestable, celle où les humains n’étaient sans aucune pitié. Etant dans ma pensée, je ne fis pas attention à la personne qui arriva en face de moi, et on se percuta en pleine face. Relevant mon visage pour faire face à la personne, je ne peux m’empêcher de m’exclamer « Mais vous ne pouvez pas faire att.... » Je m’arrête en pleine phrase en voyant que je faisais face à Xander. Pas possible. Pas alors que j’avais décidé de l’oublier, de tourner la page. Décidément le destin est vraiment le diable incarné.

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Bon je n’étais pas mécontente de quitter cet appartement. Je ne l’avais pas réellement choisi, l’ayant pris parce que c’était le premier qui me tombait sous la main alors que je venais d’être mutée pour commencer ma carrière de jeune flic à New-York. J’avais été mutée dans cette ville parce que je le voulais et parce que j’avais terminé en tête de liste des résultats, ce qui me donnait le privilège de choisir une affectation parmi toutes celles qui étaient proposées. En même temps j’avais bossé comme une dingue, étudiant jour et nuit, n’hésitant pas à approfondir en allant parler avec des gens de terrain. Mon implication totale dans mes études pendant deux ans m’avait valu ce résultat, et le mérite d’arriver dans un des meilleurs commissariat de tout l’état new-yorkais. J’étais affectée à la brigade des mineurs, secteur que j’affectionnais particulièrement car je suis en général très proche des enfants. Mais ça me désole de voir tout ce qu’ils peuvent subir ou même faire en l’absence de parents ou d’éducation simplement. à chaque fois que je vois une histoire tragique, je ne peux que penser à mon enfance heureuse. Bon aujourd’hui c’est quand même autre chose, cela fait maintenant douze ans que j’ai perdu brutalement mon père, et depuis maintenant trois ans que je vois ma mère dépérir de jour en jour. Je suis toujours aussi proche d’elle, même si ce n’est voire plus. L’appartement que j’ai choisi est tout proche du sien, histoire de pouvoir y aller rapidement en cas de besoin. Le pire dans cette histoire, c’est que j’ai personne à qui en parler de vive voix. Ma meilleure amis est partie loin, à Los Angeles, pour suivre des études artistiques, comme si elle ne pourrait pas les faire ici, mais soit, c’est son choix après tout. Etant complètement absorbée par mes pensées, je ne remarque pas que je fonce droit sur quelqu’un, enfin si je le remarque, mais seulement quand je le percute. Commençant à apostropher la personne en question, je m’arrête subitement alors que je fais face à Xander. Si j’avais cru le recroiser un jour, j’aurais tout fait pour ne pas le faire. Parce que je n’y était pas encore prête, je ne l’avais pas totalement oublié, ou plutôt je n’avais pas encore oublié les sentiments qui nous liait. Je déglutis difficilement avant de redresser la tête, après tout ce n’est pas moi qui a tout lâché du jour au lendemain. « Salut Xander » Parfait j’avais réussi à ne mettre aucune émotion dans ma voix.

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On dit toujours que les âmes-soeurs se retrouvent, que quoiqu'il arrive elles finissent toujours par se retrouver.Et bien, j'aurais aimé que cette fois-ci cela ne se vérifie pas. Je n'étais pas prête à le revoir, non vraiment pas. Bon d'accord, je ne sais même pas si j'aurais été prête un jour, mais décemment pas aujourd'hui, pas alors que je venais de décider de tourner la plus grosse page de ma vie. Mais non il fallait qu'il apparaisse aujourd'hui. Mais je ne lui ferais pas ce plaisir de lui faire voir tout ce qu'il provoquait en moi. Ce déferlement d'émotions, de sentiments que je pensais vraiment avoir oublié mais qui était bien tapis au fond de moi, me troublait plus que nécessaire. Alors que l'on se fixé sans savoir que dire, je laisse ma bouche désespérément close. Je ne voulais pas parler en première, je ne voulais pas paraître faible face à lui. Je ne voulais pas lui montrer l'étendue des dégâts qu'a provoqué son départ précipité. Alors je ferme quelques secondes les yeux pour reprendre mes esprits et vider mon regard de toute émotion. Je ne voulais pas lui offrir ce plaisir. J'étais toujours déterminée à l'oublier, et ce n'est pas le fait que le revoir en ce jour qui va m'empêcher d’exhausser mon objectif. Ce n'est pas le fait de savoir qu'il est dans la même ville que moi et que je pourrais le recroiser n'importe quand qui va me mettre des bâtons dans les roues. Non vraiment pas... bon d'accord un peu, mais vraiment un tout petit peu. Je ne devais surtout pas repenser que je l'aime encore et toujours, qu'il a toujours sa place dans mon cœur, malgré la souffrance qu'il m'a infligé. Ayant revêtu mon masque d'indifférence face à lui, je croise mes bras contre ma poitrine, comme une protection pour ne pas qu'il m'atteigne. Haussant un sourcil, je soupire ne sachant quoi dire... « Oui depuis à peine deux ans... » Serrant mes doigts contre mon bras

Xander&Bridget ❥ On a parcouru le chemin....

Le silence entre nous était lourd, d'animosité de ma part, de non-dits . Autant dire que ce n'était pas agréable, et que la seule chose que j'avais envie en ce moment c'était soit de m'enterrer sous terre ou alors de fuir le plus loin possible. Mais je ne suis pas du genre à être lâche alors ce n'est pas moi qui partira ou qui fera un pas vers l'autre qu'on soit bien clair. Alors je me contente de le regarder, de le fixer encore et encore. D''observer les changements qui ont lieu sur lui. Il s'était encore embelli avec les années qui passent. Il avait une aura dangereuse qui l'accompagnait. Une aura qui pourrait me rendre faible, qui pourrait me faire retourner dans ses bras. Mais je ne devais pas oublier que c'est lui qui *est parti sans même un mot à mon intention. Et que je ne devais pas lui pardonner ce geste qui m'a causé et me cause encore bien des souffrances. Mais je l'aime encore, je ne peux pas le nier. Même alors que j'essaye de rien faire voir, de ne rien transmettre. Alors qu'à l'intérieur c'est la troisième guerre mondiale. Mon cœur me crie de lui sauter dessus, de poser mes lèvres sur les siennes, alors que ma raison me crie tout le contraire : de lui faire payer ses années d'absences et de douleur sans fin. Croisant les bras, ça m'aide à tenir cette résolution. Car moi et les résolutions ça fait deux, je n'arrive jamais à les tenir jusqu'au bout. Tout ce qui concernait Xander, j'évitais soigneusement de les lire, de peur que cela ravive des blessures que je venais à peine de guérir, et que je n'avais envie de rajouter à celles qui sont encore ouvertes. Le défiant du regard, je m'empêche de sourire en voyant son indécision. Savoir que je ne le mets pas à l'aise est quand même assez euphorisant. Mais, ne crions pas victoire, et surtout ne pas lui montrer un intérêt, aucun. « Bien est un euphémisme, et c'est en tout cas pas grâce à toi. » Et tiens prends-toi ça dans les dents. « En tout cas toi tu ne sembles pas malheureux non plus. ». Et c'est bien dommage. Parce que oui, je lui ai souhaité qu'il soit malheureux, vraiment, pour qu'il comprenne ce que ça fait.

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Le sourire de façade avait l’air de parfaitement fonctionner, en tout cas il ne semblait pas voir combien j’étais détruite intérieurement. Après tout si je parvenais à lui faire croire que j’allais bien, peut-être me laisserait-il tranquille ? Mais, en avais-je vraiment envie ? Avais-je vraiment envie de définitivement couper les ponts avec lui ? En même temps l’avoir en face de moi en sachant pertinemment qu’il était redevenu cet adolescent que j’avais détesté dès les premières minutes, celui qui cherchait sans cesse la popularité, quitte à en écraser certains. Je détestais ce côté de sa personnalité, pourtant j’avais vraiment cru qu’il avait changé, qu’il aurait su rester tel qu’il était réellement. Mais, après tout pourquoi ne pas en profiter alors que la célébrité vous tend les bras ? Et puis, en seize ans les gens changent, évoluent, traversent des épreuves. Mais malgré les années qui ont passé, Xander hantait constamment mon esprit, et la presse people n’arrangeait pas les choses. Alors maintenant, j’évitais soigneusement tout ce genre de presse, pour ne plus tomber sur les frasques et déboires de Xander. Laissant un rire m’échapper, je lui rétorque, froidement : « Ah ! Parce que maintenant ma vie t’intéresse ?! C’est bien au bout de seize ans et demie ! » Oui, je comptais encore les mois qui suivaient notre séparation, je ne sais même pas si je m’arrêterais un jour. Mais, je ne répondis même pas à sa question, je n’avais pas envie de lui dire que ma vie était un véritable désert sentimental. Depuis son départ. Pitoyable, non mais franchement, ne pas arriver à tourner la page en seize ans, il n’y a pas d’autres mots. Bam. Un battement de coeur qui rate, c’est vraiment une réaction à la mords-moi le noeud ça. Lui balancer en pleine face qu’il ne devait pas être malheureux est une chose, l’entendre dire de sa bouche en est une autre, plus douloureuse pour mon petit coeur. Et après cela je voulais être détachée, mais bien sûr. Mais il finit par me demander de rester en contact. Bien trop fière et rancunière, je ne veux pas accepter. « Pour qu’on se regarde dans le blanc des yeux ? Pour me dire que tu regrettes d’avoir disparu comme un lâche y a seize ans ? Pour n’avoir donné aucunes nouvelles ? Non merci ! » Essoufflée de cette tirade, que j’avais débitée sans même réfléchir, l’impact de mes mots s’insinue dans mon esprit, me faisant reculer pour le coup. Je ne pouvais maintenant plus me prétendre si heureuse que je le disais au vu de mes déclarations.

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Je le déteste, mais je ne sais même pas si le mot est assez fort pour dire toutes les animosités que je ressens envers lui. Et voilà que maintenant il réapparaissait comme une fleur. Dire que j’étais en colère, c’était trop peu. Mais en même temps je ne pouvais pas nier que le voir me fait quelque chose, que ça réveille des choses bien trop endormies. Mais, je ne devais pas oublier que je voulais l’oublier, et je ne devais pas craquer, pas maintenant. Si je voulais fonder une famille, il fallait que je parvienne à l’oublier. Il fallait que j’arrête de penser à lui, et à nos souvenirs communs. Mais c’est plus difficile de le faire alors qu’il est face à moi. Tout simplement parce que tout mes sentiments me reviennent à la figure. J’ai juste envie de le frapper, alors qu’il me répond que ma vie l’a toujours intéressé. Franchement j’avais encore beaucoup de mal à y croire. « Tu m’excuseras si j’ai encore du mal à y croire... » Parce que si je l’avais réellement intéressé, il serait bien revenu pendant ses seize années, ce n’est pas comme s’il ne savait pas où j’habitais à ce moment-là. Alors, oui j’avais du mal à comprendre sa complète disparition. Voulait-il rayer de sa vie pour tout recommencer, et donc oublier que l’on formait un couple, que l’on était éperdument heureux ensemble ? Mais non, il m’avait également rayé de sa vie, du moins c’est comme ça que je le vois. Mais il fallut que je déballe tout, sans réfléchir, tout ce que j’ai sur le coeur, ou du moins une grande partie. Oui je lui en voulais encore de son départ, tellement que je revivais parfois en rêve ce moment. Oui, ça m’arrivait encore aujourd’hui. Je déglutis difficilement, je devais me convaincre qu’il n’était plus le Xander que j’avais connu, ça m’aidera à tourner la page, à ne pas trop regretter. « Mais c’est tout comme !! Putin si tu n’avais pas marqué que c’était pour ton père, j’ai bien failli croire que cela état à mon intention... Mais même Xander, tu savais où je vivais, et tu sais que l’on t’aurait toujours accueilli sans même que mes parents ne te posent la moindre question.... En plus j’ai eu besoin de toi, mais jamais tu as répondu... » Je laisse mes bras retomber le long de mon corps, mes doigts se refermant en poing. « Mais ça ne change rien au fait que je ne te pardonnerais jamais. Alors oublie-moi. » Jamais je ne lui pardonnerais d’avoir disparu au moment où j’avais eu le plus besoin de lui.

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Il allait falloir du temps, beaucoup de temps pour que je commence ne serait-ce qu’à ne plus trop douter de ce qu’il dit. Seize ans sans la moindre nouvelle, et on m’annonce que l’on ne m’a pas oublié ? À d’autres ! Moi je n’arrivais pas à le croire, même un seul mot de ce qu’il me dit, tout simplement parce qu’il ne me paraît pas sincère. Mon intuition de femme et de flic. Je ne sais pas mais je sais qu’il me cache quelque chose. Mais je suis bien trop fière pour lui tirer les vers du nez en ce moment, pourtant je sais que j’y arriverais, c’est mon boulot après tout. Tout comme j’ai appris à me contenir, mais Xander bouleverse tout. Je suis tout bonnement incapable de me retenir de lui envoyer ce que je pense à la figure. À la fois ça me soulage, mais en même temps ça me serre le coeur... « Manquerait plus que tu l’ai fait exprès ! » ricanant nerveusement, c’était certain que je ne lui aurais jamais pardonné, que je ne me sentirais pas aussi faible qu’en cet instant. Mais, je savais bien qu’il ne l’avait pas fait exprès, mais tout de même ! « N’empêche t’aurait pu vérifier à deux fois ! » Je soupire lourdement alors qu’il m’apprend que son père menaçait mes parents. Je vis rouge soudainement, un éclat de colère passe dans mes yeux, comprenant que sa disparition était vraiment une drôle de coïncidence.... « Putain... Alors...Tu..tu aurais dû me le dire... » Je déglutis tout en me reculant, horrifiée « Va-t-en... Je...Je m’en fou de savoir ce qui s’est passé dans ta vie, maintenant va-t-en » Bien sûr que je suis loin de m’en foutre, mais je ne pouvais décemment plus l’avoir en face de moi alors que je viens d’apprendre que son père menaçait ma famille, et que m’assassinat de mon père correspond à sa disparition.. J’avais enfin une nouvelle piste....

Xander&Bridget ❥ On a parcouru le chemin....

C’était dur, extrêmement dur de tenir ce masque de froideur face à lui, alors qu’il semblait si perdu, désemparé. J’avais beau être blessée, meurtrie par son absence longue de presque deux décennies, je n’aimais pas le voir aussi attristée. Mais je ne voulais pas flancher, pas lui pardonner maintenant, non, il m’avait fait beaucoup trop de mal pour cela. Un silence extrêmement gênant s’installe entre nous. Et aucun de nous n’avait réellement l’envie de le percer. Nos envies étaient différentes, nos attentes aussi. Je vois, autant dans son comportement et dans ce regard qu’il attend quelque chose que je suis tout bonnement incapable d’offrir actuellement, et je ne sais pas si cela changera maintenant que je l’ai revu. Oh, j’aurais peut-être pu faire un pas minime en sa direction s’il ne m’avait pas lancé un pavé dans la mare en m’annonçant que son père menaçait notre famille. Il y avait bien trop de coïncidences, le fait qu’il ait disparu pratiquement en même temps que mon père s’est fait assassiné. C’était assez étrange mais ça m’avait tout de suite mis la puce à l’oreille. Totalement bouleversée par ses propos, je ne peux décemment plus rester en face de lui. Mais pourtant ses paroles me touchent bien plus que je ne le veux. Mais je ne sais pas quoi faire, ma conscience lui en veut encore plus de ne pas m’avoir prévenu et m’encourage à lui balancer ses quatre vérités, alors que mon coeur me dicte tout le contraire, de faire un pas vers lui. Tellement indécise sur la marche à suivre, je ne me rends compte que notre entrevue prends fin au moment où il me dépasse. Ouvrant la bouche pour essayer de dire quelque chose, c’est un échec cuisant...