Le plan d'Irina était bien simple depuis qu'elle avait décidée ce qu'elle voulait faire de cette histoire de grossesse : il s'agissait de tuer la chose et de reprendre le cours normal de sa vie. Genre, normal, avant qu'elle ne croise le chemin d'Anthony et se mette à se conduire bizarrement (surtout en sa présence). Oui parce que dans son plan, elle devait aussi se sortir le jamaïcain de la tête. Parce que de toute manière, ils ne seraient sûrement plus jamais amenés à se voir, le jeune homme lui en voulait tellement. Et well, c'était mieux comme ça. Soit, tout ça pour dire qu'elle aurait dut réglé tous ses problèmes rapidement maintenant, il suffisait d'un avortement. Mais malheureusement, une fois de plus, les choses n'avaient pas tournées comme elle l'avait escompté. Malgré toutes les précautions qu'elle avait prit pour s'occuper de ça en toute sûreté et tranquillité, il s'était avéré que le délai l'égal était un petit peu dépassé. Certes, en principe, elle n'avait que faire de la légalité mais là elle ne voulait rien risquer. Pas quand il s'agissait d'elle et qu'elle pouvait se mettre en danger.

C'était sûrement ce qui l'amenait chez Anthony maintenant. Enfin, elle ne savait pas trop. Elle s'était retrouvé devant chez lui sans trop l'avoir prévu en fait. Et elle savait que c'était stupide parce qu'il ne voulait plus la voir. Mais maintenant elle était là donc bon... Elle fixa la porte de l'appartement du jeune homme un moment, hésitant sur ce qu'elle allait faire ou non. Elle aurait sûrement mieux fait de rentrer chez elle. Certes, la partie de son plan où elle devait n'avait pas marché comme elle voulait mais elle pouvait toujours essayer de se sortir le jamaïcain de la tête. Quoique, en attendant son enfant, ça risquait d'être difficile en fait... Il n'empêchait pas que le garder loin d'elle restait sûrement ce qu'il y avait de mieux. Après avoir hésité un moment, la jeune femme finit par trancher et se décida à frapper. C'était la première fois qu'elle venait vraiment le trouver à son appartement au lieu d'attendre simplement en bas et elle espérait vraiment qu'elle allait se trouver face à lui. Même si, elle ne savait pas ce qu'elle allait lui dire. Elle aurait voulu profiter de l'attente pour réfléchir à ça mais la porte s'ouvrit bien trop vite à son goût. Au moins, c'était Anthony qui avait ouvert mais vu qu'elle n'avait toujours pas la moindre idée de ce qu'elle allait dire et qu'il n'avait vraiment pas l'air ravi de la voir, elle n'était pas certaine de pouvoir se réjouir de ça. « Je sais que t'as pas très envie de me voir mais ce que j'ai à te dire ne prendras pas beaucoup de temps ne t'inquiètes pas. »

Irina n'avait vraiment pas prévu de se retrouver devant chez Anthony. Quand elle était sortie de son appartement c'était pour... elle ne savait plus trop quoi au juste. Elle imaginait qu'elle comptait aller passer sa mauvaise humeur sur un ou deux passants qui aurait eu le malheur de croiser son chemin. Oui... c'était sûrement quelque chose comme ça. Mais well, elle s'était retrouvée là et elle imaginait que maintenant elle devait bien aller le voir. Enfin... rien ne l'y forçait en vrai. Surtout qu'il ne voulait pas la voir. Et ce n'était pas parce qu'elle avait été forcée de garder le bébé qu'elle devait revoir sa décision de sortir le jeune homme de sa vie et de sa tête pour autant. Ca rendait juste la tâche beaucoup plus difficile. Après avoir hésité pendant un moment devant l'immeuble puis devant la porte de l'appartement du jamaïcain, la rousse avait finit par se résoudre à frapper. Elle ne savait absolument pas ce qu'elle allait pouvoir dire. Elle avait bien essayer d'y réfléchir mais rien ne lui était venu. Elle imaginait donc qu'elle allait devoir improviser. Néanmoins, lorsque que le jeune homme ouvrit la porte (elle avait déjà bien de la chance que ce soit lui qui ait ouvert, elle avait eut peur que ce ne soit pas le cas pendant un moment), elle découvrit que même improvisé était une chose compliqué pour elle. D'autant plus quand elle voyait la tête qu'Anthony avait put faire en voyant que c'était elle. Elle finit quand même par lui dire qu'elle savait qu'il n'avait pas envie de la voir mais qu'elle ne comptait pas l'embêter longtemps de toute manière. « Tu as raison, je n’ai pas envie de te voir » Oh oui ça, elle l'avait déjà deviné, il n'avait pas besoin de confirmer. « Et je n’ai pas non plus envie d’entendre ce que tu as à me dire, tu n’aurais pas dû te donner la peine de venir jusqu’ici parce que tu es clairement venue pour rien. Pas besoin que je te montre où est la sortie, tu devrais pouvoir te débrouiller seule. » Avant qu'elle ait eut le temps de prononcer le moindre mot, le jeune homme avait déjà fermé la porte. Well, elle aurait dut s'attendre à ce genre de réaction. Mais elle avait espéré qu'il n'irait pas jusque faire ça non plus. Elle lâcha un soupir agacé avant de frapper à nouveau. Elle aurait sûrement mieux fait de partir mais elle n'arrivait pas à s'y résoudre. « Ouvre Anthony, je n'ai pas envie de parler à ta porte. » Même si elle savait bien qu'il devait pouvoir l'entendre, même s'il ne le voulait pas, vu la tête de l'immeuble et vu ou celui-ci se situait, l'insonorisation ne devait pas être au top ici. « Et s'il y en a un de nous deux qui devrait être fâché ce n'est sûrement pas toi en plus. T'as bien eu ce que t'as voulu au final. »

Anthony avait à peine laisser le temps à Irina de parler avant de lui fermer la porte au nez. Evidemment, elle aurait dut savoir qu'il allait réagir comme ça. Il était tellement prévisible parfois. Mais elle avait juste espéré qu'il voudrait bien faire un effort et l'écouter au moins un petit peu. C'était trop demander il fallait croire. Soit, la russe aurait sûrement dut décider de s'en aller du coup. Parce que bon, le jamaïcain n'allait probablement jamais l'écouter et elle n'avait pas envie de parler à sa porte. Malgré tout, elle tenta de refrapper à la porte en lui demandant de lui ouvrir (parce qu'il était évident qu'il entendait ce qu'elle disait). Elle ajouta même qu'il n'avait aucune raison d'être autant en colère après lui maintenant. D'eux deux, c'était à elle d'être la plus fâchée maintenant, elle aurait plus de raisons. Elle n'était pas certaine qu'il serait d'accord avec ce qu'elle venait de dire mais au moins, ça avait eu le mérite de le faire rouvrir sa porte encore. Le truc, c'était juste qu'il avait l'air encore plus furieux que tout à l'heure. « J’ai dû louper un épisode parce que la dernière fois que j’ai vérifié, j’avais effectivement toutes les raisons d’être et c’était bien toi qui avait eu ce que tu voulais. Alors je ne sais pas ce que tu essayes de faire mais ce n’est clairement pas la bonne stratégie. » Elle non plus elle ne savait pas vraiment ce qu'elle essayait de faire là, elle n'avait rien prévu à l'avance en fait mais quelque chose lui disait que quoique ce soit, c'était plus ou moins voué à l'échec. Il suffisait de voir l'attitude du jeune homme pour savoir ça. « Pourquoi ne me laisses-tu pas tranquille ? Je n’ai pas été assez clair la dernière fois ? » Irina pinça les lèvres. « Oui, tu l'as été. » répondit-elle sur un ton froid. « Et comme je te l'ai dis, je ne comptais pas rester longtemps. Je voulais juste te dire que tu as gagné Anthony. Je n'ai pas avorté et il va bien y avoir un bébé. Donc, tu peux être fier de toi, félicitation. » Elle lâcha ensuite un petit rire sans joie. « Maintenant, j'ai fini de t'embêter, je vais y aller. J'ai presque été contente de te voir. » fit-elle avant de tourner les talons. Partir était ce qu'elle aurait dut faire depuis longtemps de toute manière. Elle n'aurait même pas du lui dire ça avant en fait.

Il aurait fallut plus qu'une porte close pour pousser Irina à s'en aller. Parce qu'elle était là, elle ne savait même pas trop pourquoi, et elle ne repartirait pas avant de lui avoir dit ce qu'elle avait à lui dire. Fort heureusement, le jeune homme n'avait pas tardé à ouvrir la porte. Il fallait croire qu'il ne pouvait pas la laisser le rendre responsable de tout sans protester puisqu'en entendant la jeune femme dire qu'il n'avait aucune raison d'être en colère, contrairement à elle, le jamaïcain ouvrit à nouveau la porte de son appartement. Well, il était encore plus en colère que tout à l'heure par contre mais Irina pouvait tout à fait faire face à ça. Surtout qu'elle n'avait vraiment pas grand-chose à dire, elle avait donc juste à attendre qu'il ait finit de râler. Lorsque ce fut fait, elle lui apprit qu'elle n'avait pas avorté et le félicita puisque pour le coup, il avait gagné. Comme elle l'avais dis plus tôt, il était celui qui avait eut ce qu'il voulait au final. « Quoi ? » La jeune femme le regarda un moment avant de secouer la tête. S'il n'avait pas compris ce qu'elle venait de dire, c'était vraiment trop triste pour lui. Parce qu'elle n'avait pas l'intention de se répéter. Au contraire, il ne lui restait plus qu'une chose à faire maintenant, partir. Il n'avait pas voulut qu'elle reste et allait faire comme il voulait en tournant les talons. « Reste-là ! » Et bien, le moins que l'on pouvait dire, c'est qu'il ne savait vraiment pas ce qu'il voulait celui-là. Il ne cessait de répéter qu'il ne voulait ni l'entendre ni la voir depuis tout à l'heure et là... Peu important, Irina n'avait aucun ordre à recevoir de lui. Elle continua donc d'avancer sans même lui accorder un regard, ni faire mine de l'avoir entendu. « Tu n’as pas le droit de fuir ! » Cette fois, elle ne put pas continuer de l'ignorer parce que le jeune homme lui attrapa le bras et la força à se tourner vers lui. La russe lui lança un regard furieux. « Je ne fuis pas. » fit-elle sèchement. « Je fais ce que tu veux. C'est toi qui voulait que je m'en aille gosh. » Alors elle faisait ce qu'il voulait. Pour une fois qu'elle allait dans son sens, il n'allait quand même pas s'en plaindre. « Comment ça tu n’as pas avorté ? » Elle pinça les lèvres. Evidemment, il voulait en savoir plus. « Je n'ai pas avorté. » répéta-t-elle simplement avant de quand même se décider à lui apporter plus de précisions. « Il était trop tard. J'ai passé trop de temps à réfléchir à cause de toi alors le délai est juste passé. » Et en ça, c'était totalement la faute du jamaïcain. Surtout qu'il ne voulait même pas croire qu'elle avait réellement pris son avis en compte et la preuve qu'elle l'avait fait était bien là. Même si le connaissant, il refuserait sûrement de le voir, même maintenant.

Irina avait finit par tout dire à Anthony. Enfin tout, sans pour autant s'expliquer trop. Elle avait évoqué la seule chose qu'il devait savoir : qu'elle n'avait pas avorté. Après, le reste ne le concernait pas tellement. C'est pour ça que juste après, elle l'avait juste planté là. Il pouvait être content, lui qui voulait qu'elle s'en aille. Il avait définitivement tout eu comme ça. Sauf que... Anthony ne semblait pas vraiment savoir ce qu'il voulait parce qu'il lui ordonna alors de rester là. Comme si, elle pouvait avoir le moindre ordre à recevoir de lui. Elle ne put néanmoins pas l'ignorer longtemps parce que le jeune homme la rattrapa et la força à se tourner vers lui. Il lui reprocha alors de fuir. C'était dingue ça, alors qu'elle ne faisait que ce qu'il voulait au final, il trouvait quand même le moyen de lui reprocher ça. « Je voulais aussi que tu te taises et cela ne t’a pas empêché de parler. » « Excuses-moi, tu aurais peut-être préféré ne pas le savoir. » C'était en tout cas ce que suggérait ce qu'il lui avait dis. La russe daigna ensuite s'expliquer un peu plus auprès du jeune homme. Il ne lui laissait pas vraiment de choix du reste. Elle l'informa donc qu'elle avait bien voulu le faire mais qu'il était trop tard. Et, contre attente, elle rejeta toute la faute sur lui pour ça. Parce qu'elle avait passé tellement de temps à réfléchir à cause de lui qu'elle avait laissé passer le délai et que, malgré tout, il arrivait quand même à la faire passer pour la méchante en ne voulant pas croire qu'elle avait fait des efforts. « A cause de moi. Right. » Loin de se laisser démonter par son rire, Irina croisa les bras et soutint son regard un moment. « Blâme-moi si tu veux pour ça mais je sais très bien que ce n’est pas l’illégalité qui t’arrête. Donc tu pourrais très bien avorter quand même. » « Tu devrais aussi savoir que ma vie me tient trop à cœur pour que je risque ça. » Non parce qu'elle savait dans quelle conditions misérables ça pouvait être fait et même si les conditions n'étaient pas si pire, elle n'avait aucune confiance en le reste du monde pour ça. Vraiment. « Tu espères que je te pardonne, tu attends quoi de moi au juste ? » « Que tu me pardonnes. » La jeune femme laisse échapper un rire mauvais. « Non, je ne suis pas venue réclamer ton pardon. Je n'en ai pas besoin. Pas sur ça. Je reste toujours persuadée que tu as autant ta part de torts que moi là-dedans. » Il l'avait même plus mais bon ça, elle pouvait toujours le dire, il ne le croirait. « Tu as été tout autant égoïste et buté dans cette histoire et si tu faisais un tant soit peu preuve de bonne foi, tu le reconnaîtrais. » Mais well, encore une fois, c'était tellement plus facile pour lui de la reconnaître comme la seule méchante. Parce qu'elle était ce qu'elle était et avait fait tellement de choses répréhensibles en général et avec lui qu'elle était la coupable toute désignée. « Et je n'attends rien de toi. Ca n'a jamais été le cas et ça ne le sera jamais. Je voulais juste... je sais pas, être honnête ? Pour prévenir le jour où éventuellement tu aurais pu me reprocher de ne pas l'avoir fait. » On ne savait jamais, si elle ne lui avait pas dis et qu'il aurait quand même réussi à avoir vent de cette histoire un jour.

Irina n'était pas stupide, elle n'avait certainement pas accouru jusqu'à chez Anthony pour implorer son pardon. De toute manière, elle ne voyait même pas pourquoi elle devait se faire pardonner. C'était un peu facile pour lui de la rendre responsable de tout, de la blâmer pour la décision qu'elle avait prise sous prétexte qu'il pensait qu'elle ne l'avait pas écouter alors que... dans le fond, il ne l'avait pas pas plus écouter qu'elle. Elle avait pourtant essayer de lui expliquer son point de vue et il était resté buté sur ce qu'il pensait exactement de la même manière qu'elle. Il fallait croire que la russe aimait perdre son temps parce qu'elle lui avait expliqué ça et bien sûr... il n'apprécia pas. C'est le contraire qui aurait été étonnant. « Tu veux que je fasse preuve de bonne foi ? Essaye, toi, pour voir ! Tu es tellement mal placée pour me dire ça Irina. TU as fait ce que tu voulais, TU as pris la décision alors ne va pas me dire que j’ai des torts là-dedans. Certes j’ai essayé de faire valoir mon point de vue mais tu as bien ce que tu voulais au final. Après ça s’est retourné contre toi mais ne va pas dire que c’est de ma faute parce que ce n’est pas le cas ! C’est trop facile ! Persuade toi de ce que tu veux mais tu sais très bien que ce que tu penses est faux. Il faut juste que tu acceptes de reconnaitre tes torts pour une fois. » Irina fit la moue en l'entendant dire ça et serra le poing. Le voir lui parlait de cette manière-là lui donnait vaguement envie de le frapper en fait. Elle aurait bien dis qu'il s'agissait des hormones mais elle n'était pas certaine que ce ne soit que ça. Même avant d'être enceinte, elle avait souvent envie de frapper Anthony en général. « So ? Tout est de ma faute. D'accord Anthony, parfaitement si tu veux, j'ai tout les torts de l'histoire. Et au final, c'est moi qui me fait avoir malgré tout. C'est vraiment merveilleux y'a pas à dire. » La jeune femme enchaîna en faisant au savoir au jamaïcain qu'elle n'attendait rien de lui. Elle voulait juste... le tenir au courant. Histoire d'éviter qu'il ne vienne lui reprocher un jour de ne pas l'avoir fais. Elle se montrait prévoyante parfois comme ça. Et peut-être que... peut-être que elle voulait aussi juste le voir à la base. Mais si c'était le cas, ce n'était plus vrai maintenant. Il avait réussit à la mettre hors d'elle encore. « Etre honnête… Ça ne te correspond tellement pas. » La jeune femme lui lança un regard mauvais. « Même si tu ne veux pas l'accepter, je l'ai souvent été avec toi. » fit-elle d'un ton cassant. Mais il persistait à croire que chacun des mots qui sortait de sa bouche était un mensonge alors que ce n'était pas toujours le cas. Une fois de temps en temps au moins il lui arrivait de se montrer sincère. Et ces une fois de temps en temps, ça avait toujours été en sa présence à lui. « Quant au reste, tu as raison, parce que tu n’obtiendras rien de moi. Je serai là pour le bébé quand il naitra et après, mais tu as déjà fait ton choix et on n’a plus rien à se dire. Imprime-le bien vu que je n’ai apparemment pas été assez clair la dernière fois. » La jeune femme eut un petit rire mauvais. « Ca ne marche pas comme ça Anthony. » fit-elle alors en plissant les yeux. « Tu ne choisis pas comme tu veux quand tu veux faire partie de ça. » Elle ne choisissait pas alors elle ne voyait pas pourquoi lui pourrait et aurait ainsi le droit d'apparaître juste comme une fleur lorsque la chose serait née. Il voulait la voir comme la grande méchante, elle allait donc se conduire comme tel, ce n'était pas si difficile pour elle après tout. « Je porte la chose alors c'est moi qui déciderait si tu dois être là ou pas et présentement, mon choix est... que tu n'approcheras pas ce bébé. » Elle pencha la tête et eut un petit sourire mielleux qui contrastait beaucoup avec le regard assassin qu'elle avait toujours posé sur lui. « Je suis assez claire pour toi moi j'espère ? »

Anthony était peut-être énervé là mais c'était aussi le cas d'Irina et gardé son calme alors que le jeune homme était en train de s'emporter contre elle était très difficile pour la russe. D'autant plus quand elle devait lutter contre l'envie de le frapper. Parce que c'était franchement tout ce qu'elle voulait faire là. Mais miracle, elle réussit à s'abstenir de le faire et répondit simplement sur un ton un peu amer qu'évidemment tout était de sa faute et que malgré tout, c'était elle qui se faisait avoir. Normal. « Le karma… N’est-ce pas une chose merveilleuse ? » Encore une fois, la jeune femme dut faire de gros efforts pour ne pas le gifler en l'entendant parler du karma de cette manière-là. Elle ne voyait franchement pas ce qui le retenait. Il la voyait déjà comme la méchante de toute manière donc elle n'aurait plus été à ça près. Elle aurait bien dis qu'il avait raison de la voir comme tel mais avec tous les efforts qu'elle avait fait avec lui/pour lui récemment, ça la tuait juste. Parce qu'elle en avait vraiment fait. Sauf que, de la même manière qu'il refusait de croire qu'elle avait souvent été honnête avec lui, il refusait de croire ça aussi. « Pour toi, j'imagine que si. » fit-elle sur un ton mauvais. En même temps, dans sa vie si pathétique, il ne devait pas avoir beaucoup de choses qu'il trouvait merveilleuse alors elle ne devait pas pouvoir le blâmer. Enfin si... elle pouvait. Et elle le faisait. De la même manière que lui la blâmait pour rien. Parce que la seule chose qu'elle avait fait de mal là, la seule raison de cette dispute était le fait qu'elle ait voulut avorter. Il était tellement injuste de lui en vouloir autant juste pour ça. Enfin soit, s'il voulait faire comme ça, elle décida d'adopter exactement le même comportement (même si c'était déjà plus ou moins ce qu'elle faisait depuis tout à l'heure) et décida qu'il ne ferait pas partie de la vie de la chose. En même temps, qui pouvait bien avoir besoin de quelqu'un comme Anthony dans sa vie hein ? A part elle hmm. Ca ne manquerait pas beaucoup au bébé en tout cas. « Claire comme de l’eau de roche .Je voulais juste qu’il puisse vivre après tout, avec moi ou pas, ça n’a jamais été important. Donc contrairement à ce que tu sembles penser, je ne perds toujours pas. J’ai gagné, j’ai obtenu ce que j’ai voulu et toi… toi tu te retrouves toute seule. » S'il était ok avec ça, c'était tant mieux pour lui. Mais elle ne l'était pas du tout. Elle se sentait vraiment attaquée par ce qu'il venait de dire, parce qu'il avait souligné un point très juste. Elle fit donc ce qu'elle savait faire de mieux dans ces circonstances et se mit sur la défensive. « Oh, ça te plaît hein de fanfaronner comme ça ? » fit-elle en roulant des yeux et en s'approchant de lui. « Réjouis toi bien mais ne me pousses pas trop Anthony. » lui conseilla-t-elle sur un ton toujours menaçant. « Après tout, vu que tu me connais tellement par cœur, tu devrais savoir de quoi je suis capable. » Elle n'inventait rien, c'est lui-même qui avait dis la connaître par cœur comme ça la dernière fois. Donc bon... « Je pourrais bien faire en sorte que tu te retrouves tout seul toi aussi. On verra qui rira le plus à ce moment-là. » N'empêche, cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas eu recours à une menace comme ça, menace qu'elle ne mettrait très certainement jamais à exécution parce qu'elle ne pouvait pas vraiment envisager sérieusement de faire une chose pareille. Mais soit, en attendant, il l'avait mis tellement en colère qu'elle aurait sûrement dis n'importe quoi.

Irina aurait dut recevoir la médaille du mérite pour ne toujours pas avoir arracher la tête d'Anthony. Néanmoins, même si elle n'avait pas fais ça, elle avait retrouvé sa bonne vieille habitude de le menacer dès qu'il n'allait pas dans son sens. Enfin pour sa défense, il l'y avait poussé, elle s'était mise sur la défensive seulement parce qu'elle se sentait attaquer dès qu'il lui disait quelque chose. Donc bon, c'était sa faute à lui encore une fois. « Menace-moi, menace ma famille si tu veux. Vas-y ! Tu ne peux pas tomber plus bas dans mon estime de toute façon. Et j’imagine que je ne dois pas être surpris de toute façon, j’ai longtemps espéré que tu finisses par être meilleure mais au fond j’ai toujours su que j’étais peine perdue » La jeune femme pinça les lèvres. Déjà, elle était certaine que si elle touchait réellement à sa famille, elle tomberait réellement plus bas dans son estime si. Parce que ce qu'elle avait fait là n'était foncièrement pas dramatique même s'il ne voulait pas cesser de prétendre le contraire. Et en ce qui concernait le reste... well, elle aurait put se défendre et dire qu'elle avait effectivement été une personne meilleure (enfin, autant qu'il était possible pour elle de l'être) mais il avait déjà fais la sourde oreille à tout ce qu'elle avait put dire pour se défendre à propos de son honnêteté et du reste donc il n'y avait pas de raison que ça change. « Je ne pense pas que tu es réellement espérer ça non. » Sinon, il aurait sûrement accorder plus de crédit à ce qu'elle lui disait. Soit, ça ne faisait plus grande importance maintenant. Les choses étaient ce qu'elles étaient. « Vas-y, met ta menace à exécution tout de suite, je te regarde, je te laisse faire. » Irina fronça les sourcils. Il bluffait, ce n'était pas possible autrement. Il devait juste vouloir la tester pour voir comment elle allait réagir. Mais elle n'allait vraiment rien faire là donc elle imaginait qu'elle allait juste... perdre la face, une fois de plus. « Mais tu ferais mieux de me tuer d’abord parce que je n’ai peut-être pas l’air impressionant, je suis peut-être stupide, empoté, peu importe… Crois bien que je trouverai un moyen de te le faire payer. » Il était vraiment très drôle. Lui faire payer... Gosh, comme si c'était vraiment dans ses moyens. Irina lui aurait bien flatté la tête pour le coup. Mais elle se contenta plutôt de lui rire au nez. « Tu es vraiment très amusant Anthony. » fit-elle alors. « Je n'aurais vraiment aucun intérêt à te tuer en premier sérieusement. Mais je ne m'en fais pas trop pour ça. » Elle haussa les épaules. A ses yeux, le jeune homme ne représentait vraiment pas un très grand danger. « Même en voulant, tu ne serais pas en mesure de me faire payer quoique ce soit. Tu ne fais vraiment pas le poids. Et tu ne me fais pas peur non plus. »