Teresa était épuisée et elle rêvait de retrouver son appartement, de prendre une bonne douche bien chaude et de s’écraser dans son lit. Mais avant ça, elle devait traverser la ville, faire manger son fils, le doucher et le coucher. Autant dire qu’elle n’était pas prête de pouvoir souffler. Heureusement, cela ne la dérangeait pas et elle en avait l’habitude, en tant que mère célibataire. Luan, lui, était en pleine forme. Il avait dormi tout le long du trajet en avion, ce que la jeune femme n’avait pas réussi à faire. Ils avaient passé quelques jours de vacances bien méritées au Brésil et leur avion venait d’atterrir. Elle était un peu triste d’être rentrée d’ailleurs, elle se sentait toujours aussi bien chez elle et c’était pour ça aussi qu’elle ne se sentait pas spécialement en forme. Mais son fils était content de retrouver New York, lui.

Alors qu’elle venait de récupérer leurs bagages, le petit était déjà loin devant elle. Il avait beaucoup, beaucoup trop d’énergie et elle avait du mal à le suivre avec sa grosse valise. Elle avait beau crier son nom, il ne s’arrêtait pas. Et il y avait tellement de monde aussi… Elle dut accélérer la cadence pour ne pas le perdre de vue, mais ce n’était pas évident de courir avec son bagage et avec la foule de gens qui l’entouraient. « Luan, stop ! » s’écria-t-elle une nouvelle fois alors que l’intéressé courrait toujours. Cette fois, il se retourna pour lui sourire. Il semblait croire qu’ils étaient en train de jouer alors que ce n’était absolument pas le moment. « Regarde devant toi ! » lui cria-t-elle ensuite comme il ne cessait de la regarder. Qu’il ne s’arrête pas était une chose, mais elle préférait encore qu’il reste sur ses deux jambes et ne fonce dans personne. Ce qui forcément, arriva. Un peu sonné, le petit se retrouva sur les fesses ce qui laissa le temps à Teresa de le rejoindre. Elle abandonna sa valise et se jeta presque à ses côtés. « Est-ce que ça va ! Tu aurais dû faire attention ! » le réprimanda-t-elle en voyant qu’il riait aux éclats. Elle l’aida à se relever après s’être relevée elle-même. « Tu devrais dire pardon… » commença-t-elle à dire lorsque que son regard se posa sur la personne que Luan avait bousculée. « Erik. » Elle en eut presque le souffle coupé, sous le choc. Elle n’aurait jamais pensé revoir un jour le père de son fils.

Erik avait quitté le Danemark pour quelques jours pour venir à New-York. Dans l'idée, il venait surtout là pour rendre visite à son petit-frère mais il comptait aussi bien profiter d'un peu plus de tranquillité que chez lui. Déjà, il avait la chance de ne pas avoir à supporter Hana pendant toute la durée de son séjour ici et ça, franchement, c'était la meilleure chose. Parce que plus le temps passait, plus le jeune homme avait dut mal à endurer la jeune femme, elle était tellement... plate, et inintéressante. Et il aurait encore pu vivre avec ça si sa plus grande ambition dans la vie n'avait pas été de lui faire un héritier.

Soit, le jeune homme allait donc pouvoir profiter de quelques jours de 'vacances' bien mérités. Après avoir quitté le calme de son vol privé, le danois se retrouva dans la cohue de l'aéroport et lâcha un soupir. Il aurait bien aimé qu'on puisse privatiser l'endroit en raison de son arrivée. Parce que là il y avait du monde, beaucoup de monde qui avançait sans regarder devant eux et surtout sans faire attention à lui. Il allait finir par se faire renverser par un de ses paysans insignifiants et ça l'agaçait. Ou peut-être pas parce que le jeune homme avait réussi à se frayer un chemin sans trop d'encombres au début. C'était pas mal, il commençait à croire qu'il s'en sortirait bien. Sauf que... ce qui devait arriver arriva et Erik quelqu'un finit par lui rentrer dedans. Enfin quelqu'un... en vérité, il avait à peine sentit le choc lui parce que celui qui lui avait foncé dedans était juste un tout petit gamin donc bon... Du coup, le danois n'était même pas sûr qu'il pouvait s'en prendre à lui comme il l'aurait fait avec n'importe qui d'autres. Il aurait eu bien envie mais il avait peur que ce soit un peu mal vue. Comme le gamin ne devait pas se balader seul dans l'aéroport, ce qui devait être sa mère arriva bientôt à son tour. « Est-ce que ça va ! Tu aurais dû faire attention ! Tu devrais dire pardon… » Clairement oui, il devrait. Et bien qu'il ait eut envie de faire un commentaire à ce sujet, le jeune homme oublia ce qu'il voulait dire dès qu'il reconnut la jeune femme. « Erik. » « Teresa... » souffla-t-il juste. Il avait la gorge sèche maintenant et n'en menait plus large du tout. Il ne s'était pas attendu à recroiser la jeune femme un jour. Enfin, il avait surtout espéré ne jamais la recroiser en fait parce qu'il n'était vraiment pas fier du comment les choses s'étaient finies entre eux. « Si je m'attendais à te revoir là... » C'est tout ce qu'il avait trouvé à dire vraiment.

Teresa était débordée, il y avait trop de monde autour d’elle, son fils avait trop d’énergie et sa valise était trop lourde. Elle n’allait vraiment jamais s’en sortir. Elle bousculait tellement de monde, son fils allait trop vite et il allait sans doute bousculer quelqu’un aussi. Pire, elle allait finir par le perdre totalement de vue, il était si petit qu’il pouvait aller n’importe, ou quelqu’un pouvait le prendre et l’emmener et… Cette dernière pensée lui redonna de l’énergie et elle se remit à courir, aussi vite que possible. Elle avait beau ne pas aimer bousculer les gens, elle n’avait pas le choix. Gosh, sa douche chaude et son lit lui paraissaient trop loin. Finalement, la jeune femme réussit à rattraper Luan. Il n’avait jamais trop quitté son champ de vision et là elle était assez proche pour bien le voir et pour lui parler. Elle lui intima d’ailleurs de faire attention et de regarder devant lui – elle préférait le récupérer en un seul morceau – mais ce qui devait arriver arriva et il se retrouva sur les fesses après être rentré dans une personne. Personne à laquelle elle ne porta pas attention tout de suite, il devait à peine avoir senti le ‘choc’ et son fils passait avant n’importe qui même si c’était lui qui était en tort. Teresa aida le petit à se relever et lui demanda de s’excuser, après s’être assuré qu’il allait bien. Comme il riait à gorge déployée, elle n’avait aucun souci à se faire de ce côté-là. Elle oublia bien vite tout ça lorsqu’elle reconnut Erik, qui était accessoirement le père de son fils. « Teresa... » La jeune femme fut presque ‘rassurée’ de voir qu’il était aussi mal qu’elle. Ils ne s’étaient pas quittés en bons termes et pour être honnête, Teresa ne le portait plus tellement dans son cœur tant il l’avait fait souffrir. Elle n’avait même jamais su pourquoi en plus, elle n’avait pas su ce qu’elle avait fait de mal et elle s’était fait à l’idée qu’elle ne le saurait jamais. « Si je m'attendais à te revoir là... » Ouais, elle non plus. Elle le regarda encore un instant perdue, en silence, jusqu’à ce que son fils ne se manifeste. « Maman, je veux une glace, on y va ? » Elle lui fut reconnaissante de meubler la conversation, parce que sans lui tout aurait été tellement plus dur. Même si quelque part, ça n’aidait pas vraiment, comme Erik n’avait aucune idée du fait qu’il était père. « Deux secondes, on va y aller. En attendant, excuse-toi. » Elle y tenait au moins. Puis elle ne voulait pas partir tout de suite, elle voulait… Elle ne savait pas ce que cela lui apporterait mais elle ne voulait pas qu’ils en restent là avec le brun. Elle voulait des réponses, après tout ce temps. Luan commença à bouder, il était évident qu’il ne voyait pas pourquoi il devait s’excuser. « Non, je veux ma glace ! » « Tu l’auras si tu t’excuses. » Il croisa les bras et se tourna et Teresa lança un regard désolé à Erik. « Je suis désolée, l’avion n’a pas eu un très bon effet sur lui. » Elle soupira et passa une main dans les cheveux de son fils qui s’était accroché à sa jambe pour bouder. « Ca fait longtemps… » Elle s’étonnait de réussir à rester calme comme ça. Elle aurait eu beaucoup de choses à se dire, elle avait imaginé des pleurs aussi, peut-être. Mais elle ne voulait se donner en spectacle devant personne et surtout pas devant son fils.

Comme personne n'avait voulu privatiser l'aéroport, malgré le fait qu'il soit quelqu'un de très important, Erik était obligé d'avance au milieu des badauds qui ne lui laissaient même pas le passage en plus. Quelle bande d'ignorant. Et c'est ainsi que ce qui devait arriver arriva et quelqu'un heurta le danois de plein fouet. Fort heureusement, le quelqu'un était juste un enfant et même s'il était au moins un tout petit peu désolé pour le gamin, le jeune homme était content de ne pas avoir vraiment subit de choc pour le coup. Comme un enfant n'arrivait jamais seul, la mère arriva bientôt et si Erik ne lui porta pas vraiment d'attention au début, il eut vite un choc quand il le fit et reconnut Teresa. Gosh... ça fait tellement longtemps eux deux. Pourtant, il lui arrivait souvent encore de penser à la jeune femme. A chaque fois que cela arrivait néanmoins, il chassait cette idée très loin de son esprit parce que cela ne lui amenait que des regrets. Ils se regardèrent un moment en silence avant que le gamin ne reprenne la parole. Erik l'avait presque oublié l'espace d'un instant mais maintenant qu'il se souvenait de son existence, il le fixait un peu plus curieusement. « Maman, je veux une glace, on y va ? » « Deux secondes, on va y aller. En attendant, excuse-toi. » « Non, je veux ma glace ! » « Tu l’auras si tu t’excuses. » Teresa s'adressa à nouveau au danois après ça. « Je suis désolée, l’avion n’a pas eu un très bon effet sur lui. » Erik, qui jusque là avait suivit l'échange mère/fils en silence, secoua la tête. « Ce n'est rien. Pas besoin de t'excuser. » tenta-t-il de le rassurer. Enfin, il en aurait voulu à n'importe qui d'autres et pour beaucoup moins que ça mais bon, s'il y avait bien une personne avec qui il faisait mieux de faire profil bas, c'était la brésilienne. Il ne s'était pas exactement très bien comporté avec elle. « Ca fait longtemps… » Ca, c'était le cas de le dire. « Oui... Trois ans. Enfin, un peu plus. » Ca faisait pas loin de quatre ans en fait, autant dire une éternité. « Tu n'as pas changé. » Physiquement en tout cas. « Sauf que tu as un enfant maintenant... » souffla-t-il en reportant une nouvelle fois son attention sur le petit. Lui aussi devait avoir dans les trois ans. C'est en tout cas ce qu'avait évalué Erik vu qu'il savait parfaitement parler et courir et c'était bien la seule raison pour laquelle cet enfant éveillait autant de curiosité et peut-être... d'inquiétude en lui.

Luan était impossible. Il refusait de s’excuser auprès d’Erik qu’il avait bousculé. C’était un peu ironique quelque part. Les enfants refusaient généralement d’obéir à ses parents et c’était exactement ce qu’il était en train de faire puisqu’il n’avait pas que sa mère, mais aussi son père. Sauf que ça, Teresa était la seule à le savoir et elle ne voyait pas cela changer aujourd’hui. Erik avait certainement beaucoup de choses à faire et il allait partir rapidement. La jeune femme tenait à ce que son fils s’excuse avant pour ne pas que le brun la juge ou que ce soit du genre. Elle aurait pu s’en foutre totalement et passer son chemin mais malgré tout ce qu’il s’était passé entre eux, elle ne s’en fichait pas du tout. Ils auraient toujours un lien particulier même si elle était la seule au courant. Finalement ; elle s’excusa à la place de son fils parce qu’il ne le ferait jamais – et bien sûr, elle allait également céder pour la glace. « Ce n'est rien. Pas besoin de t'excuser. » « Si, quand même. » Elle aurait préféré que Luan le fasse, elle ne voulait pas qu’il soit mal éduqué. Elle galérait pas mal par moments mais elle s’efforçait de rendre son enfance et son éducation parfaites. Après ça, elle chercha quoi dire. Elle n’était pas forcément à l’aise surtout depuis que Luan boudait et n’était plus le centre de l’attention. Elle ne pouvait plus se ‘cacher’ derrière lui. Elle remarqua alors que cela faisait longtemps qu’ils ne s’étaient pas vus. « Oui... Trois ans. Enfin, un peu plus. » Presque quatre ans même vu que son fils venait d’avoir trois ans. Mais soit, ça lui paraissait une éternité quand même. « Tu n'as pas changé. » Elle n’arrivait pas à voir si c’était une bonne chose ou non. Elle avait tendance à penser que non, étant donné qu’il l’avait quittée. C’était bien qu’elle avait fait quelque chose de mal non ? Enfin, ce n’était pas important de toute façon. « Toi non plus tu n’as pas changé. » Il lui faisait toujours autant d’effet, c’était terrible. Elle lui en voulait beaucoup bien sûr mais elle n’arrivait pas à complètement le haïr maintenant qu’elle l’avait en face d’elle. Pourtant dieu savait à quel point elle l’avait maudit par le passé. « Sauf que tu as un enfant maintenant... » La jeune femme baissa les yeux sur le petit, toujours accroché à sa jambe et lui caressa la tête à nouveau. Heureusement qu’elle l’avait, oui. Même s’il était la raison exacte qui l’empêchait d’oublier le danois, elle n’imaginait pas sa vie sans lui. « Oui. Il s’appelle Luan… » Elle hésita à lui donner son âge, il pourrait en tirer tout un tas de conclusions et elle ne voyait pas ce qu’elle gagnerait à lui dire que c’était son fils. « Et toi, tu deviens quoi alors ? » En réalité elle aurait voulu lui demander « Pourquoi tu m’as quitté, qu’est-ce que j’ai fait de mal ? » mais ce n’était ni le moment, ni le lieu pour ça.

Le fils de Teresa avait l'air têtu. Il refusait de s'excuser comme sa mère voulait qu'il le fasse et ne pensait qu'à sa glace. Bon, Erik imaginait qu'avec une mère comme la sienne il avait de qui tenir alors bon... La brésilienne finit par renoncer à le forcer et s'excusa pour lui. Comme si vraiment elle avait à s'excuser... honnêtement, le danois avait à peine senti le choc. En vérité, ça aurait été n'importe qui d'autres, Erik aurait attendu ses excuses de pieds ferme mais là il s'agissait de Teresa alors tout de suite, c'était différent. Le jeune homme ne pouvait vraiment pas exiger d'excuses venant de sa part. Pas après la manière dont il s'était comporté avec elle. Il lui fit donc savoir que ce n'était vraiment rien et qu'elle n'avait pas besoin de s'excuser comme elle venait de le faire. « Si, quand même. » « Si tu y tiens. » Il n'allait pas non plus l'en empêcher. Mais il restait quand même camper sur ses positions. La jeune femme fit ensuite un commentaire sur le fait que ça faisait longtemps et Erik confirma. Trois ans... presque quatre. Mais elle occupait toujours autant ses pensées depuis. Et la jeune femme était exactement comme dans ses souvenirs. « Toi non plus tu n’as pas changé. » Le jeune homme eut un petit sourire. Oui ça, il était loin d'en être convaincu mais si elle trouvait, il n'allait pas la contredire. Très perspicace, le jeune homme fit ensuite remarqué que ce qui avait changé maintenant chez Teresa, c'était qu'elle avait un enfant. Enfant qui d'ailleurs attirait beaucoup sa curiosité maintenant. Il se posait pas mal de questions à ce sujet mais n'osait pas les formuler pour autant. « Oui. Il s’appelle Luan… » « C'est un beau prénom. » C'est le seul commentaire qu'il trouva à faire. Il aurait bien dit autre chose et faillit d'ailleurs le faire mais il se retint au dernier moment. Il n'était pas certain de vouloir en savoir plus à propos de cet enfant en fait. « Et toi, tu deviens quoi alors ? » Le jeune homme haussa les épaules. «  Pas grand-chose. » répondit-il alors, peu désireux d'entrer dans les détails. Il y avait tellement de choses que Teresa ignorait à son sujet qu'il ne pouvait décemment pas répondre à sa question sans trop en dire. « Je me réjouis à l'idée de passer quelques jours de vacances ici. » C'était tout ce qu'il avait trouvé à ajouter.

« Si tu y tiens. » Oui, elle y tenait. Elle ne voulait pas qu’il pense qu’elle était une mauvaise mère. Elle était une bonne mère. Elle galérait souvent mais Luan n’était pas si mal éduqué qu’il pouvait le paraitre – il n’avait que trois ans après tout - et il avait tout ce dont il avait besoin. Sauf sa glace, qu’il réclamait encore mais que Teresa ne lui achèterait pas pour le moment. Elle ne voulait pas partir encore, alors qu’elle revoyait Erik pour la première fois depuis quatre ans. Il n’avait pas changé, il était exactement comme dans ses souvenirs. Qu’est-ce qu’elle avait pu le haïr, toutes ces années… Elle n’avait jamais réussi à comprendre pourquoi il l’avait quittée. Tout allait bien entre eux et il était simplement parti, du jour au lendemain, sans qu’elle n’ait pu le voir venir. Alors elle lui en avait voulu de lui faire un tel coup. Surtout qu’elle l’aimait vraiment et qu’elle s’était vue faire un bout de chemin dans la vie avec lui. C’était en quelque sorte ce qu’elle avait fait vu qu’elle avait eu un fils avec lui, sans qu’il ne le sache. Mais c’était bien le sien et en fait, elle n’était pas au courant qu’elle était enceinte au moment où il l’avait quittée. La jeune femme se demandait si Erik se posait des questions par rapport au petit. Il devait pouvoir faire une estimation de son âge qui coïncidait avec l’époque où ils étaient ensemble. En tout cas, si c’était le cas, il n’en laissait rien paraitre. Et ça tombait bien puisque Teresa ne voyait pas ce qu’il pourrait y avoir de bon à lui dire la vérité. Néanmoins, Luan était devenu le sujet central de conversation. « C'est un beau prénom. » « C’est brésilien. » Elle avait hésité à lui donner un prénom danois, parce qu’il l’était à moitié quand même. Mais pour le coup, Erik se serait encore plus douté de quelque chose. Peu désireuse de continuer à parler de ça, elle changea donc de sujet et demanda au jeune homme ce qu’il était devenu. « Pas grand-chose. Je me réjouis à l'idée de passer quelques jours de vacances ici. » Teresa hocha la tête. Apparemment c’était un sujet délicat aussi, il était beaucoup trop évasif. « C’est la première fois que tu viens ici ? » C’est alors que Luan se remit à s’agit et lui secoua un peu la jambe. « Maman, on y va ! Ma glace ! » L’intéressée soupira et jeta un regard un peu désespéré à Erik. « Bon je ferai mieux de lui donner ce qu’il veut… » Son fils était un petit diable. Le seul problème était qu’elle ne voulait pas encore laisser partir Erik. « Tu es pressé là, ou tu veux… venir avec nous un moment ? »

L'attention d'Erik n'avait pas tardé à se porter sur l'enfant. En principe, il n'aurait même pas du faire attention à lui mais là c'était plus fort que lui. Il n'arrivait pas à s'empêcher de l'observer et à se poser des questions à son sujet. Surtout depuis qu'il avait évalué que celui-ci avait à peu près trois ans. Ca ne voulait peut-être rien dire mais c'était quand même perturbant. C'était peut-être le sien... Il était néanmoins trop lâche pour poser la question. Même demander l'âge exact du gamin lui semblait insurmontable au point où il en était. Well... s'il avait eu assez de courage pour faire ça, ce serait su depuis le temps. Il était le même lâche qui avait planté Teresa sans même lui expliquer pourquoi parce que c'était trop difficile pour lui. L'esquive et la fuite était tellement plus simple pour lui. La seule chose que le jeune homme ajouta au sujet de l'enfant fut donc qu'il avait un joli prénom. « C’est brésilien. » Il hocha la tête. « Je m'en serais douté. » souffla-t-il simplement. Parce qu'elle était brésilienne donc c'était juste logique. La jeune femme voulut ensuite savoir ce qu'il devenait et fidèle à lui-même, Erik se montra plus qu'évasif. Il ne pouvait décemment pas lui avouer qu'il avait fait ce qu'on attendait de lui en tant que prince et était à présent marié avec une femme qu'il méprisait au plus au point. Non parce que pour lui dire ça, il aurait aussi fallut qu'il lui expliquer qu'il était prince justement alors qu'il avait mis un point d'honneur à toujours lui cacher. Il voulait juste être libre d'être lui-même avec elle et faire ce qu'il voulait et il avait eut l'impression que si elle venait à savoir, les choses entre eux changeraient avant qu'il ne l'ait décidé. Comme il ne pouvait pas se contenter de répondre pas grand-chose, le jeune homme ajoura qu'il était content de passer quelques jours de vacances ici. « C’est la première fois que tu viens ici ? » Il s'empressa de confirmer. « Oui en effet. J'aurais pu venir plus tôt parce que mon frère habite là mais je n'ai pas vraiment trouver le temps avant. » Vu que son emploi du temps de prince était très rempli... Le petit se rappela à nouveau à eux par la suite. « Maman, on y va ! Ma glace ! » « Bon je ferai mieux de lui donner ce qu’il veut… » Sûrement oui. Erik eut un petit sourire. « Il est têtu. Je te reconnais bien là. » Teresa était exactement pareil quand elle voulait quelque chose. « Tu es pressé là, ou tu veux… venir avec nous un moment ? » Le jeune homme fronça les sourcils, surpris d'entendre Teresa lui proposé ça. « Oh euh... non je ne suis pas pressé du tout. » répondit-il un peu pris au dépourvu. « Je suis en vacances alors j'ai tout le temps que je veux.... Et je veux bien venir oui si tu es sûre de bien vouloir de moi... »

« Je m'en serais douté. » Teresa venait de faire savoir à Erik que le prénom de son fils était brésilien et elle ne put qu’hocher la tête. Elle était brésilienne après tout donc c’était logique oui… Elle avait juste précisé ça pour répondre quelque chose et parce qu’elle voulait éviter de lui dire ce qui était pourtant le plus important et qu’il était en droit de savoir. « J’ai longtemps hésité tu sais, avec d’autres prénoms. » Danois. Mais il n’avait pas besoin d’en savoir plus, elle se trahirait en en disant davantage. C’était comme parler de son âge au fond. La jeune femme fit donc en sorte que la discussion porte sur autre chose. Erik et les raisons de sa venue ici, en somme. Il était en vacances apparemment et elle voulut savoir si c’était la première fois qu’il venait à New York. « Oui en effet. J'aurais pu venir plus tôt parce que mon frère habite là mais je n'ai pas vraiment trouvé le temps avant. » Une fois de plus, Teresa hocha la tête. « C’est une belle ville, tu verras. Très intéressante… Il y a beaucoup de choses à voir. » Elle espérait pour lui qu’il avait du temps devant lui du coup, pour visiter un peu. Ce serait dommage. « Tu vas rester longtemps ? » demanda-t-elle alors tout en essayant tout en essayant de se convaincre que c’était de la pure curiosité. Luan se manifesta ensuite parce qu’il avait été oublié trop longtemps et revint à la charge en réclamant une nouvelle fois sa glace. Teresa finit par céder parce qu’il n’arrêterait pas tant qu’il n’aurait pas eu ce qu’il voulait. « Il est têtu. Je te reconnais bien là. » La jeune femme afficha un air coupable avant d’hausser les épaules. « Il faut bien qu’il ait quelques-unes de mes qualités. » Ce n’était pas un défaut, pas pour elle en tout cas. Cela lui permettait d’obtenir pas mal de choses et elle préférait appeler ça de la détermination de toute façon. Elle proposa ensuite à Erik de les accompagner, sans trop savoir pourquoi… Elle savait bien que ce n’était pas raisonnable. « Oh euh... non je ne suis pas pressé du tout. » Elle voyait bien qu’elle le prenait au dépourvu et elle s’en voulut un peu parce que ça ne serait pas plus évident après. « Je suis en vacances alors j'ai tout le temps que je veux.... Et je veux bien venir oui si tu es sûre de bien vouloir de moi... » La jeune femme était au moins sûre de ça et elle hocha la tête. « Puisque je te le propose » dit-elle avant de commencer à avancer, tenant quand même son fils par la main pour ne pas qu’il fuie trop vite. Ils arrivèrent ensuite dans un café de l’aéroport. « Tu veux quelque chose ? »

Erik et Teresa étaient en train d'évoquer le nom du fils de cette dernière. Ils parlaient beaucoup pour ne rien dire à ce propos en fait mais c'était la seule chose que le danois voulait bien aborder à propos de cet enfant. C'était en effet ce qui lui paraissait le moins risqué. Après, s'ils se mettaient à parler d'autres choses comme de son âge... well, il préférait ne pas y penser. « J’ai longtemps hésité tu sais, avec d’autres prénoms. » « Oh ?» demanda-t-il vaguement interrogateur. « Enfin, tu as bien choisi. » Il ne pouvait absolument pas juger de ça parce qu'il ne savait même pas avec quels autres prénoms la jeune femme avait hésité amis soit. Erik expliqua ensuite les raisons qui l'avait amené ici : à savoir qu'il rendait visite à son frère. C'était la première fois qu'il allait pouvoir visiter cette ville et il n'en était pas mécontent. Enfin... il ne se mentait pas, c'était surtout l'idée d'être un peu tranquille qui jouait là-dedans et pas la ville en elle-même mais il allait quand même pouvoir visiter les lieux un peu. « C’est une belle ville, tu verras. Très intéressante… Il y a beaucoup de choses à voir. Tu vas rester longtemps ? » « Une semaine. » C'était bien trop court à ses yeux mais il imaginait que ce n'était déjà pas si mal. « Je pense avoir le temps de voir quelques trucs quand même pendant ce laps de temps. » Même si ce serait très loin d'être suffisant pour visiter tout ce qu'il y avait à visiter. Il s'avéra que Luan était aussi têtu que sa mère. Celui-ci se rappela en effet encore une fois à eux à propos de sa glace. Quand il avait une idée en tête, rien ne semblait pouvoir la lui faire oublier. « Il faut bien qu’il ait quelques-unes de mes qualités. » « Certainement oui. » répondit Erik avant de laisser échapper un petit rire, pas très à l'aise quand même. En toute logique, le danois aurait dut avoir hâte que ces retrouvailles plus que gênant se terminent. Surtout qu'il estimait ne pas s'en sortir si mal. Cependant, lorsque Teresa lui proposa de les accompagner, le jeune homme accepta aussitôt. Si elle était sûre de bien vouloir de lui, il les suivrait sans problème. « Puisque je te le propose » Oui mais comme il trouvait ça bizarre... Enfin, il hocha la tête du coup et se mit à avancer avec Teresa et son fils jusqu'à ce qu'ils arrivent à un café de l'aéroport. « Tu veux quelque chose ? » « Je prendrais un café. » décida-t-il alors. « Mais laisse moi vous offrir ce que vous voulez. » Il voulait au moins faire ça.

« Oh ?» Teresa se contenta d’hocher la tête. Elle avait déjà failli trop en dire en lui avouant qu’elle avait hésité avec des prénoms danois. Il aurait forcément compris. Et pour le coup elle se félicitait de ne pas lui en avoir donné un parce qu’il aurait compris tout de suite également. C’était peut-être déjà le cas mais si ça l’était, il n’en montrait rien. Et ça n’allait pas être elle qui en parlerait la première. « Enfin, tu as bien choisi. » « Merci. » Ce sujet de conversation n’était pas très intéressant finalement mais la jeune femme n’avait pas tellement de choses à lui dire… Enfin, si, elle en aurait. Mais de là à les dire, il y avait un grand pas qu’elle n’était pas prête à franchir, surtout pas là et surtout pas maintenant. La jeune femme tenta donc de changer de sujet et s’intéressa à ce qu’Erik faisait ici. Il venait visiter la vile apparemment et elle voulait savoir combien de temps il comptait rester. « Une semaine. » Teresa hocha la tête. « Je pense avoir le temps de voir quelques trucs quand même pendant ce laps de temps. » « Oui, mais c’est quand même court une semaine. » Sans vouloir être trop pessimiste. Elle lui aurait bien proposé d’être son guide mais elle ne savait pas si elle pourrait passer du temps avec lui sans avoir mal en le voyant repartir. « Je peux te donner quelques endroits à voir si tu veux, pour gagner du temps. » Elle pouvait faire au moins ça. Finalement, Luan se rappela à eux et Teresa dut l’emmener manger sa glace. Chose surprenant, elle demanda au brun s’il voulait les accompagner et chose encore plus surprenante, il accepta. Elle ne savait pas trop comment elle se sentait par rapport à ça. Elle était contente, forcément, parce qu’elle l’avait proposé, mais une grande partie d’elle ne savait pas ce qu’il lui avait pris, parce que ce n’était pas bien. Quoi qu’il en soit, ils y étaient maintenant et il était trop tard pour reculer. Surtout il était temps de commander. « Je prendrais un café. Mais laisse-moi vous offrir ce que vous voulez. » La jeune femme pinça les lèvres, hésitante, mais finit par hocher la tête. « Si tu y tiens… Ce sera une glace pour lui et moi je prendrai un café aussi. Merci. » En attendant qu’il commande, Teresa alla chercher une table. Comme il y avait du monde, Erik mit un peu de temps avant de revenir et Luan sauta presque sur sa glace tant il en avait eu marre d’attendre. « Tu pourrais dire merci au moins. » Le petit attendit d’avoir avalé sa première bouchée pour se tourner vers Erik : « Merci ! » fit-il alors avec un large sourire avant de se réattaquer à sa glace. Teresa sourit à son tour, satisfaite. Son fils n’était pas si mal élevé que ça.

Erik et Teresa avaient finalement arrêté de parler de l'enfant pour évoquer le voyage du danois en ville. Celui-ci lui expliqua qu'il était là en vacances pour une durée d'une semaine. Ce serait loin d'être suffisant pour qu'il puisse voir la ville au complet mais il imaginait qu'il aurait au moins le temps de voir quelques trucs intéressants pendant ce temps. « Oui, mais c’est quand même court une semaine. » Il hocha la tête. « Oui, je sais. » fit-il en faisant la moue. « Mais je ne pouvais pas vraiment partir plus longtemps. » Il aurait aimé évidemment mais il avait des devoir qui l'attendait au Danemark et auxquels il ne pouvait pas déroger trop longtemps. Et puis il avait une femme aussi, accessoirement, qui avait déjà vu d'un très mauvais œil le fait qu'il parte en voyage sans elle. « Je peux te donner quelques endroits à voir si tu veux, pour gagner du temps. » Le jeune homme hocha la tête. « Oui je veux bien, c'est une bonne idée. » Leurs retrouvailles auraient pu s'arrêter là mais Teresa fit quelque chose de très étonnant en proposant au danois de les accompagner elle et son fils. Et... le jeune homme accepta. Ils marchèrent donc jusqu'à un café de l'aéroport et le jeune homme insista pour offrir leur commande aux deux autres. « Si tu y tiens… Ce sera une glace pour lui et moi je prendrai un café aussi. Merci. » « Je m'en serais douté pour la glace. » fit-il avec un sourire. « Mais ok. » Il alla donc passer commande. Il y avait un peu de monde et il n'était toujours pas prioritaire sur les reste du monde (ce qui était bien dommage), il mit donc un peu de temps avant de rejoindre la jeune femme à la table où elle s'était installée, leurs commandes à la main. « Tu pourrais dire merci au moins. » Le petit obéit cette fois et le danois eut un petit sourire. « Mais de rien. J'espère que le parfum te va, tu ne m'avais pas dis alors j'ai pris chocolat. » Il était parti du principe que tous les enfants aimaient les glaces au chocolat, il espérait ne pas s'être trompé. Il commença par la suite à boire son café en silence, laissant aller son regard de Teresa au petit. Il était toujours en train de se demander... il voulait n'en avoir rien à faire mais il n'arrivait pas à franchement s'en désintéresser. « Quel âge il a en fait ? » demanda-t-il sur un ton qui se voulait désinvolte. Il s'était juré de ne pas poser cette question mais il n'avait pas su tenir plus longtemps.

Erik n’allait rester qu’une semaine à New York. Teresa trouvait ça court, surtout s’il voulait prendre le temps de bien voir la ville. « Oui, je sais. » Elle hocha la tête, c’était bien s’il en était conscient. « Mais je ne pouvais pas vraiment partir plus longtemps. » « Oui oui, tu n’as pas besoin de te justifier. » Elle ne savait pas ce qu’il faisait ou ce qu’il était devenu – il avait d’ailleurs soigneusement évité de répondre à sa question – mais il devait avoir des obligations et pas mal de choses à faire pour ne pas rester plus longtemps. Elle le respectait puis… ce n’était pas plus mal s’il ne restait pas plus longtemps. Elle pourrait recommencer à le haïr rapidement comme c’était plus facile. Elle lui proposa néanmoins de lui donner des noms d’endroits à voir absolument pour qu’il puisse repartir de là avec de bons souvenirs. « Oui je veux bien, c'est une bonne idée. » Oui elle avait souvent de bonnes idées comme ça. « Bah déjà… La Statue de la Liberté. J’imagine que tu y aurais pensé tout seul… Et tu dois absolument monter en haut de l’Empire State Building aussi. » C’était ce qui lui venait en premier parce que c’étaient des classiques mais il y avait tout un tas d’autres choses intéressantes… Elle prendrait le temps d’y réfléchir. En attendant elle devait offrir une glace à son fils. Ou plutôt Erik insista pour leur offrir ce qu’ils voudraient et elle ne pouvait pas refuser. Ce serait donc un café pour elle et une glace pour Luan. « Je m'en serais douté pour la glace. Mais ok. » Teresa haussa les épaules et se mit à sourire. « Je voulais juste m’assurer que tu avais bien compris. » Des fois que son fils n’ait pas été assez clair. Il revint ensuite rapidement avec leurs commandes et cette fois la jeune femme n’eut aucun mal à faire respecter la politesse au petit. Il ne se fit pas prier pour remercier Erik. « Mais de rien. J'espère que le parfum te va, tu ne m'avais pas dit alors j'ai pris chocolat. » Comme il se souvint qu’il ne devait pas parler la bouche pleine – il n’avait pas attendu avant de commencer sa dégustation – il se contenta d’hocher vivement la tête. Teresa commença ensuite à boire son café et il y eut un court instant de silence avant qu’Erik ne reprenne la parole : « Quel âge il a en fait ? » Voilà, ils y étaient. Elle avait espéré qu’il ne pose pas la question mais il devait déjà avoir de sérieux doutes quant à sa paternité… Et well, elle ne pouvait pas empêcher l’inévitable. Elle fut tentée un instant de lui mentir mais rajeunir Luan ne serait pas crédible. Et de toute façon son fils avait déjà ouvert la bouche pour répondre, trop fier de grandir : « Trois ans et demi ! » répondit-il alors fièrement. A partir de là, la jeune femme évita de regarder Erik se contenta de caresser les cheveux de son fils pour se concentrer sur quelque chose d’autre que le brun.

Teresa lui avait dit qu'une semaine pour visiter la ville c'était court mais ça, Erik le savait déjà. Il aurait tellement aimé pouvoir partir plus longtemps d'ailleurs. Mais malheureusement, ça n'était pas possible. Il avait un emploi du temps trop chargé et trop d'obligations pour pouvoir se libérer plus longtemps. « Oui oui, tu n’as pas besoin de te justifier. » Oui, il savait bien ça. Surtout qu'il ne voulait surtout pas trop en dire. Enfin, il aurait pu être honnête avec elle mais vu que pour le moment les choses se passaient à peu près 'bien' entre eux, il n'avait pas vraiment envie de tout gâcher maintenant. Teresa proposa ensuite de lui conseiller ce qu'il y avait de mieux à visiter et le danois accepta évidemment. « Bah déjà… La Statue de la Liberté. J’imagine que tu y aurais pensé tout seul… Et tu dois absolument monter en haut de l’Empire State Building aussi. » Le jeune homme hocha la tête. « Oui, évidemment. Je note et je ferais ça. » A vrai dire, il avait déjà songé à faire les deux mais ça le confirmait au moins dans l'idée qu'il avait bien fait d'y penser. Soit, le jeune homme accepta ensuite d'accompagner Teresa et son fils et lorsqu'ils arrivèrent au café, il insista pour leur offrir leur commande. Il alla donc chercher le tout pendant que les deux autres allaient installer. Teresa voulait un café et Luan une glace évidemment. Enfin, en même temps, le danois s'en serait douté tout seul, il l'avait tellement répété. « Je voulais juste m’assurer que tu avais bien compris. » « C'est vraiment très généreux de ta part. Mais je ne suis pas encore devenu stupide rassure toi. » Il avait dit ça d'un ton très sérieux et se détendit un peu après en faisant un sourire. Il n'avait pas pris le fait qu'elle ait crut bon de préciser. Le danois alla donc chercher leur commande avant de les rejoindre. Luan se jeta presque sur la glace, rassurant Erik sur le fait qu'il avait bien choisit le parfum. Ils restèrent ensuite un peu en silence. Erik observait Teresa et son fils en buvant son café et il n'arrêtait pas de se poser des questions à propos de l'enfant. Il aurait aimé n'en avoir rien à faire et chasser ces idées de son esprit mais il n'y parvenait pas. N'y tenant plus, le jeune homme demanda donc à Teresa quel âge le petit avait. « Trois ans et demi ! » C'est Luan lui-même qui avait répondu, très fier de lui. Mais en entendant ça, Erik sentit juste sa gorge se serrer. « Trois ans et demi... » répéta-t-il alors. Il chercha à croiser le regard de la brésilienne mais celle-ci l'évitait soigneusement. « Teresa... » fit-il d'une voix tendue en essayant d'attirer l'attention de la jeune femme. « Est-ce que... ? » Il n'avait pas finit sa phrase mais il était certain que la jeune femme avait compris ce qu'il voulait savoir. Et il savait d'avance qu'il y avait beaucoup de chances pour que la réponse soit oui. A moins que Teresa l'ait trompé à l'époque où ils étaient ensembles, Luan ne pouvait qu'être son fils.

« Oui, évidemment. Je note et je ferais ça. » Teresa venait de conseiller à Erik des endroits qu’il devait absolument à New York avant de repartir. Les idées étaient venues toutes seules, comme une évidence. En même temps… Il s’agissait de classiques et il devait déjà y avoir pensé par lui-même. Mais même s’il ne restait pas longtemps, elle voulait qu’il ait un bon souvenir de la ville. Et lui donner envie de revenir, pourquoi pas… Elle aimait à penser que c’était déjà le cas, elle n’avait pas encore été désagréable avec lui et elle n’avait pas envie de l’être. Loin de lui, elle avait envie de le voir souffrir. Mais quand il était près d’elle, c’était une toute autre histoire. Elle alla même jusqu’à lui proposer de venir boire un café avec elle et son – leur – fils, juste pour passer plus de temps avec lui. A quel point était-ce fou ? Enormément, sans aucun doute. « C'est vraiment très généreux de ta part. Mais je ne suis pas encore devenu stupide rassure toi. » Elle secoua la tête et afficha un air innocent. Elle n’avait absolument pas douté de son intelligence, elle avait juste tenu à le préciser pour que son fils comprenne bien qu’il aurait sa glace. « Mais je n’en ai jamais douté, rassure-toi. » Erik ne tarda pas à revenir avec leurs boissons et la glace de Luan et ils commencèrent chacun leur dégustation en silence. Teresa sentait le regard du brun naviguer entre elle et le petit et, même si elle ne savait pas encore lire dans les pensées, elle imaginait sans peine ce qu’il était en train de se demander. Il formula d’ailleurs sa question à voix haute et la jeune femme se sentit immédiatement mal à l’aise. Encore plus. Elle ne savait pas si elle voulait répondre ou non, il comprendrait tout de suite et… Elle ne savait pas si c’était une bonne chose qu’il sache que Luan était son fils ou non. Elle ne savait pas comment il réagirait – et n’avait pas envie de savoir parce qu’elle optait quand même pour une mauvaise réaction. Elle ne savait pas si c’était bien pour elle, pour lui, pour leur fils. Celui-ci décida pour elle et répondit très fièrement qu’il avait trois ans et demi. « Trois ans et demi... » La brésilienne évitait soigneusement de regardait le danois. Non, c’était impossible que le regard maintenant, elle devrait s’expliquer et ce n’était définitivement pas une discussion qu’ils pouvaient avoir ici et maintenant. Son désarroi était tellement grand et elle ne doutait pas que celui d’Erik l’était encore plus. Elle l’avait entendu au ton de sa voix, à la manière dont il avait répété « trois ans et demi ». Il savait. Il devait juste vouloir qu’elle confirme pour enlever son 0,99% de doute. « Teresa... » Elle sentait son regard insistant sur elle et pourtant elle n’arrivait toujours pas à le regarder ou à se décider d’ouvrir la bouche. Elle avait la gorge sèche et bloquée par une boule qui s’y était formée. « Est-ce que... ? » Toujours la tête baissée, elle finit néanmoins par acquiescer. Il était inutile de nier. « Oui » dit-elle ensuite d’une petite voix. Elle n’avait pas besoin qu’il termine sa phrase pour comprendre. Elle releva ensuite enfin le regard et le regarda d’un air suppliant. « Pas maintenant… » articula-t-elle suffisamment clairement pour qu’il comprenne.

Erik allait aller passer leur commande. Teresa lui avait préciser qu'elle voulait un café avant de dire que son fils voulait une glace lui. Bon ça, elle n'avait pas besoin de le lui dire, Erik s'en serait douté tout seul. Parce que, comme il alla lui dire juste après, il n'était pas devenu stupide depuis le temps. « Mais je n’en ai jamais douté, rassure-toi. » « Bien, c'est une bonne nouvelle ça. » répondit le danois en hochant la tête. Soit, sur ses quelques mots, Erik alla passer sa commande et put ensuite les rejoindre avec les cafés et la glace. Ils restèrent ensuite en silence un moment. En même temps, ils n'avaient pas grand-chose à dire. Enfin... ils auraient peut-être eu des choses à dire mais devant le petit là, ils ne pouvaient pas vraiment parler. Erik se décida tout de même au bout d'un moment à poser la question qui lui trottait dans l'esprit depuis un moment. Elle concernait Luan évidemment. Il voulait savoir quel âge il avait et celui-ci l'informa fièrement qu'il avait trois ans et demi. Trois ans et demi... C'était bien l'âge qu'Erik ne voulait pas entendre. Parce que tout de suite, ça ne laissait plus grand doute sur le fait que Luan pouvait aussi être son fils. A moins que Teresa l'ait trompé quand ils étaient ensembles, il était le père. Et le fait qu'elle évitait soigneusement son regard depuis qu'il ait cette question ne faisait que confirmer ce qu'il pensait. Il posa quand même la question histoire de vérifier. Enfin... il n'avait pas été capable de poser la question en entier mais la brésilienne avait très bien compris ce qu'il voulait savoir. « Oui » Oui... Maintenant, il n'avait plus aucun doute à avoir à ce sujet. Mais ce n'était pas mieux. Depuis qu'il avait croisé leur route, il trouvait l'incertitude terrible mais maintenant... il se disait qu'il aurait sûrement mieux aimer ne pas savoir. Ne jamais la revoir. Surtout qu'il ne pouvait même pas lui reprocher de lui avoir cacher une chose pareille et de ne rien lui avoir dis. Il était celui qui l'avait laissé tomber sans aucunes explications. Il n'avait rien à lui dire à ce sujet. « Pas maintenant… » « Pas maintenant. » répéta-t-il en plissant les yeux, l'air furieux. « Comment ça pas maintenant ? Tu crois vraiment que je peux attendre avant de parler de ça ? » dit-il alors sur un ton agacé. Il imaginait bien que la présence du petit la freiner mais bon...

L’inévitable avait fini par arriver. Pourtant, Teresa avait essayé de repousser le moment le plus possible. Elle s’était même dit qu’elle ne le lui dirait jamais. Ils s’étaient croisés une fois par hasard mais il serait reparti dans une semaine et ils ne se reverraient plus non plus. Une fois par hasard, encore, dans plusieurs années. Elle ne savait même pas si elle comptait dire la vérité à son fils une fois qu’il serait en âge de comprendre. Enfin si, elle pouvait lui dire : son père avait choisi de l’abandonner alors qu’elle était enceinte sans qu’il ne lui donne d’explications ou ne lui donne le moyen de le joindre. Donc même si elle avait voulu lui dire, elle n’aurait pas pu. Elle doutait qu’en sachant ça, son fils veuille le retrouver et elle serait tranquille. Mais soit. Erik savait maintenant, il était le père de son fils. Teresa n’avait plus cherché à nier, c’était tout bonnement inutile. Bien sûr, il devait avoir tout un tas de questions, mais elle n’y répondrait pas. Pas maintenant. Pas devant Luan. « Pas maintenant. » répéta alors Erik et Teresa comprit que cette réponse ne lui convenait pas. « Comment ça pas maintenant ? Tu crois vraiment que je peux attendre avant de parler de ça ? » La jeune femme lui rendit son air furieux, totalement déplacé selon elle. « Je me fiche pas mal du fait que tu puisses attendre ou non. Tu as déjà de la chance que je veuille bien t’en parler, je ne te dois rien je te rappelle. » Elle avait réussi à garder son calme et sa rancœur jusqu’ici, mais là c’était trop pour elle. « Luan, on y va. » Devant le ton autoritaire de sa mère, le petit ne chercha même pas à protester cette fois et se fit justement tout petit, abandonnant sa glace à moitié mangée. « Si tu veux toujours en parler, tu n’as qu’à m’envoyer l’adresse de ton hôtel et je passerai » ajouta-t-elle un peu plus posée à l’intention d’Erik. Elle lui donna son numéro de téléphone et partit avec son fils et ses valises sans se retourner.

Quelques heures plus tard, Teresa se trouva devant la porte de la chambre d’Erik. Sans grande surprise, il l’avait recontactée et comme elle lui avait dit qu’elle viendrait lui parler, elle était venue. Mais elle n’était pas spécialement contente de ça. Elle n’était pas à l’aise du tout et elle savait que cette conversation ne serait pas agréable. Après avoir patienté pendant plusieurs minutes devant la porte, la jeune femme se décida quand même à frapper. Elle n’était pas venue jusqu’ici pour rien. Erik ne tarda pas à ouvrir. « Je suis là » fit-elle remarquer comme si ce n’était pas évident. Mais comme elle avait failli ne pas venir, au départ. Donc c’était une manière de lui faire comprendre son hésitation aussi. « Si on pouvait faire ça vite, ça m’arrangerait. » Comme avec un pansement. Mais elle avait le sentiment que ce ne serait pas le cas.

Erik avait finit par poser la question. Celle qu'il se posait depuis qu'il avait croiser Teresa et son fils et à laquelle il n'avait jamais cessé de penser depuis. Il avait demandé l'âge du Luan et s'était entendu confirmé qu'il avait trois ans et demi. Même si ça voulait tout dire, il n'avait pas voulu croire ce que ça voulait dire avant que la brésilienne confirme qu'il était effectivement le père. Sauf que, évidemment, elle ne voulait pas en parler maintenant. Comme si vraiment le danois pouvait attendre avant de parler de ça. Quand il apprit ça à Teresa, celle-ci lui lança un regard furieux. « Je me fiche pas mal du fait que tu puisses attendre ou non. Tu as déjà de la chance que je veuille bien t’en parler, je ne te dois rien je te rappelle. » La danois lui lança un regard mauvais. Ca y est, ils y étaient à ça. Donc il n'avait rien à dire à propos du fait qu'il avait un fils sous prétexte qu'il l'avait abandonné et ce, même s'il ne se serait jamais comporté ainsi si il avait su qu'elle était enceinte. « Luan, on y va. Si tu veux toujours en parler, tu n’as qu’à m’envoyer l’adresse de ton hôtel et je passerai » Et après avoir lui donné son numéro de téléphone, Teresa s'en alla.

Erik avait bien sûr envoyé l'adresse de son hôtel à la brésilienne. Ils devaient avoir une conversation maintenant et au plus vite de préférence. Il espérait seulement que la jeune femme allait belle et bien se montrait. Parce que bon, elle aurait tout à fait put changer d'avis entre temps et décider de la planter là. Lui ne pourrait rien faire contre ça. Il avait passé tout son temps dans sa cambre du coup, à attendre. Bizarrement, il n'avait plus aucune envie de visiter la ville maintenant et il en venait même presque à regretter ses vacances. Au bout d'un moment, on frappa quand même à la porte et Erik se trouva alors face à Teresa. « Je suis là » Oui, il avait remarqué ça mais elle était quand même gentille de le préciser. Ou pas. « Si on pouvait faire ça vite, ça m’arrangerait. » Le jeune homme eut un petit sourire sans joie. « Bien évidemment. » Mais personnellement, il ne voyait vraiment pas comment ils pourraient faire ça vite. « Mais tu vois, je me moque pas mal de ce qui t'arrangerait là. » l'informa-t-il alors. Il était trop furieux contre elle. Même si bien sûr, il était conscient d'avoir sa part de tort là-dedans (très largement d'ailleurs), il n'avait pas vraiment apprécié de découvrir seulement aujourd'hui qu'il avait un fils de trois ans et demi.

Après avoir quand même un peu hésité avant de venir, elle devait bien l’avouer, Teresa était quand même partie rejoindre Erik à son hôtel. Elle avait hésité parce qu’elle n’était pas très sûre de vouloir lui parler. Enfin, non, elle savait qu’elle ne le voulait pas. Elle n’en avait pas la force. Ce serait forcément un moment difficile à passer et elle n’aurait jamais pensé devoir le vivre un jour. Elle avait eu raison de ne pas vouloir lui dire qu’il était le père de Luan. Cela n’engendrerait rien de bon. Ils étaient furieux tous les deux en plus et la colère faisait faire et dire des choses stupides. Ce qui ne les aiderait en rien aujourd’hui. La jeune femme était furieuse parce que justement Erik l’était. Alors qu’elle ne méritait pas ça. C’était lui qui avait tous les torts. Il était parti. Bien sûr, il ne savait pas qu’elle était enceinte quand il était parti mais… elle non plus. Elle ne l’avait su qu’après. Et pour lui dire, encore aurait-il fallu qu’elle ait un moyen de le joindre, ce qui n’était pas le cas non plus. Donc, il n’avait pas le droit de lui en vouloir et elle comptait bien remettre les pendules à l’heure. Dès qu’il ouvrit la porte, Teresa montra bien qu’elle n’était pas contente d’être là en l’informant qu’elle voulait qu’ils fassent ça vite. Ce qui bien sûr, attisa à nouveau la colère du brun. « Bien évidemment. Mais tu vois, je me moque pas mal de ce qui t'arrangerait là. » Teresa le fusilla donc à nouveau du regard. « Oh, monsieur est encore furieux. » remarqua-t-elle sur le même ton que lui. « Je peux repartir tu sais ? J’ai bien voulu venir te parler mais rien ne m’y obligeais. Alors ne fais pas comme si tout était de ma faute alors que tu as bien plus à te reprocher que moi. » Et il pouvait toujours essayer de se défendre, elle aurait raison. Elle le fixa ensuite les sourcils froncés, attendant qu’il pose ses questions. Il devait bien en avoir, non ? Sauf que cela n’arriva jamais. « Bon, c’est quand tu veux que tu te mets à parler. Ce n’est pas moi qui ai voulu de cette discussion alors je ne parlerai pas la première. » C’était surtout qu’elle ne savait pas quoi dire. Ou bien elle pouvait toujours se mettre en colère mais cela ne les avancerait pas plus.

Erik était rentré directement dans son hôtel après avoir quitté l'aéroport et il n'en avait plus bougé depuis. Il aurait pourtant eu tellement de choses à faire. Il se faisait une joie de ces vacances jusque là mais depuis qu'il avait croisé Teresa... ce n'était définitivement plus le cas. Il avait un fils. Il ne cessait de se répéter là. Un fils dont il avait toujours ignoré l'existence jusque là et c'était tout ce à quoi il arrivait à penser maintenant. Il attendait donc que la brésilienne vienne (si seulement elle venait). Parce qu'il devait vraiment parler de ça avec elle et elle avait peut-être refuser de parler de ça devant le petit, elle ne pourrait pas fuir cette conversation éternellement. Au moment où il commençait à douter que la jeune femme viendrait vraiment, on frappa à la porte et le danois se retrouva alors face à la brune. Elle ne semblait néanmoins pas très bien disposée à son égard et pressée d'en finir. Apparemment, ça l'arrangerait. Comme si vraiment le danis se souciait vraiment de ce qui l'arrangeait en ce moment ! « Oh, monsieur est encore furieux. » Et la manière dont elle lui parlait là n'arrangeait vraiment rien. « Je peux repartir tu sais ? J’ai bien voulu venir te parler mais rien ne m’y obligeais. Alors ne fais pas comme si tout était de ma faute alors que tu as bien plus à te reprocher que moi. » Evidemment, il fallait qu'elle en revienne à dire ça. Il n'était pas surpris, il s'y attendait mais bon... « Alors ça veut dire que j'ai le droit de ne rien dire sous prétexte que j'ai plus à me reprocher ? » » fit-il sèchement. « Désolé mais ça ne va pas m'aller comme ça. » Et il était hors de question qu'elle reparte en s'en sortant si facilement. Le jeune homme ne trouva néanmoins rien à dire ensuite. Si bien que ce fut Teresa qui reprit la parole. « Bon, c’est quand tu veux que tu te mets à parler. Ce n’est pas moi qui ai voulu de cette discussion alors je ne parlerai pas la première. » Le truc, c'était qu'il ne savait vraiment pas quoi dire. Il avait juste envie de lui reprocher tout un tas de choses à ce propos mais le fait était qu'il savait qu'il était le principal responsable s'il ne savait rien de tout ça. « A quoi est-ce que tu as joué tout à l'heure ? Parce que visiblement tu avais l'intention de ne rien me dire. Mais est-ce que vraiment tu pensais que je n'allais me poser aucunes questions à propos de ton fils hein ? » Il n'était pas stupide. Mais non, elle avait choisit de faire comme si de rien n'était et il avait joué son jeu aussi au début. Parce qu'il pensait ça plus simple. Mais ça ne l'était pas. Rien n'était simple entre eux et ça ne serait probablement jamais le cas.

Erik était furieux contre Teresa. Elle ne l’avait jamais vu comme ça. Bien sûr, il avait des raisons pour ça. C’était difficile mais elle essayait de se mettre à sa place et elle n’aurait sans doute pas mieux réagi. Même si… Il aurait été difficile pour elle d’être à sa place étant donné qu’elle aurait forcément remarqué qu’elle était enceinte. Enfin, soit, ça ne devait pas être évident pour lui… Mais elle aussi avait des raisons d’être en colère et elle avait réussi à se maitriser, elle. Et elle ne méritait en aucun cas d’être traitée comme ça, il semblait oublier qu’il avait beaucoup, beaucoup plus de choses à se reprocher qu’elle et que c’était précisément à cause de ce qu’il avait fait qu’elle n’avait pas pu lui dire qu’elle allait avoir son enfant. « Alors ça veut dire que j'ai le droit de ne rien dire sous prétexte que j'ai plus à me reprocher ? » Teresa plissa les yeux. Il ne comprenait vraiment rien ! Et elle détestait qu’il joue à la victime comme ça. Elle ne le supportait pas. « Désolé mais ça ne va pas m'aller comme ça. » La jeune femme sentit encore plus de colère monter en elle alors qu’elle n’avait plus cru ça possible. « Et est-ce que tu crois que ça me va à moi ? Est-ce que j’ai eu mon mot à dire quand tu es parti sans rien me dire, sans me donner la chance d’avoir des explications et de faire le deuil de notre relation ? » Elle n’avait rien eu de tout ça, et en ayant un enfant avec lui tout avait été encore pire, encore plus douloureux. « Alors non, je ne dis pas que tu n’as le droit de rien dire, je dis juste que tu devrais arrêter un peu de penser à toi et commencer à t’intéresser aux autres un peu. Est-ce que tu réalises au moins le mal que tu m’as fait ? » C’était bien là tout le problème. « Moi aussi j’ai le droit à des explications. » Et elle ne comptait pas partir tant qu’elle ne les aurait pas eues même si ça voulait dire qu’elle devait rester ici longtemps contrairement à ce qu’elle avait voulu au départ. « A quoi est-ce que tu as joué tout à l'heure ? Parce que visiblement tu avais l'intention de ne rien me dire. Mais est-ce que vraiment tu pensais que je n'allais me poser aucunes questions à propos de ton fils hein ? » Sa question la calma un peu et la fit réfléchir. Elle se l’était demandé aussi mais elle n’avait toujours pas la réponse. « Je ne sais pas pourquoi j’ai fait ça. Parce que je venais de te retrouver et que je voulais… je ne sais pas… J’étais heureuse avec toi et je voulais gouter à ça un peu à nouveau. Je ne sais pas pourquoi j’ai pensé que c’était une bonne idée. » Elle était stupide, voilà tout. « Et je savais que tu te poserais des questions mais je pensais que tu aurais la sagesse de ne rien dire. J’avais espoir que ça n’arrive pas parce que soit honnête envers toi-même, ça ne peut rien apporter de bon. » Il allait disparaitre à nouveau dans une semaine et elle aurait gâché sa vie, c’était tout ce qu’il retiendrait. Et il aurait une raison de la détester en plus, parce que pour la quitter une première fois c’était bien qu’il la détestait déjà, non ?

Teresa était venue finalement, comme elle l'avait dis. Erik commençait à penser qu'elle ne viendrait plus donc il imaginait qu'il aurait dut être content qu'elle arrive malgré tout. Mais il était toujours furieux contre elle. Et en plus, elle avait tellement l'air d'être pressée de se débarrasser de lui que ça l'avait encore plus agacer. Il ne comptait pas tout faire pour l'arranger. Loin de là, même. Evidemment, quand il lui parla de ça, Teresa s'énerva contre lui. Parce qu'apparemment, sous prétexte qu'il avait plus à se reprocher, il n'avait le droit de rien dire. « Et est-ce que tu crois que ça me va à moi ? Est-ce que j’ai eu mon mot à dire quand tu es parti sans rien me dire, sans me donner la chance d’avoir des explications et de faire le deuil de notre relation ? » Le jeune homme pinça les lèvres en l'entendant évoquer ça. Pourquoi est-ce qu'il fallait toujours qu'elle en revienne à ça ? Enfin il imaginait qu'elle avait ses raisons d'être en colère mais ce n'était pas le sujet là. « Alors non, je ne dis pas que tu n’as le droit de rien dire, je dis juste que tu devrais arrêter un peu de penser à toi et commencer à t’intéresser aux autres un peu. Est-ce que tu réalises au moins le mal que tu m’as fait ? Moi aussi j’ai le droit à des explications. » « Fine. » répondit-il avec un air blasé. Elle n'allait vraiment pas aimé ce qui allait suivre. « Je suis parti parce que j'avais des obligations chez moi et je ne pouvais pas y déroger. » l'informa-t-il. « J'ai toujours su que ça ne pourrait pas durer entre nous. Si j'avais su que tu étais si attachée, j'aurais arrêté tout ça bien avant. » La brésilienne râla ensuite parce qu'Erik ne trouvait pas quoi dire à propos de l'enfant. Il imaginait qu'il devait avoir des questions à poser mais il ne voyait juste pas quoi sur le coup. Finalement, le danois demanda à la jeune femme à quoi elle avait joué en l'invitant tout à l'heure. Elle avait choisit de faire comme si de rien n'était mais son fils était là. Elle devait bien se douter qu'Erik allait se poser des questions et peut-être même faire le lien. Il n'était pas stupide non plus, il ne fallait pas le prendre pour un crétin. « Je ne sais pas pourquoi j’ai fait ça. Parce que je venais de te retrouver et que je voulais… je ne sais pas… J’étais heureuse avec toi et je voulais goûter à ça un peu à nouveau. Je ne sais pas pourquoi j’ai pensé que c’était une bonne idée. Et je savais que tu te poserais des questions mais je pensais que tu aurais la sagesse de ne rien dire. J’avais espoir que ça n’arrive pas parce que soit honnête envers toi-même, ça ne peut rien apporter de bon. » « La sagesse de ne rien dire... » répéta-t-il alors. « Et en quoi ça aurait été plus sage hein ? Parce que tu vois j'ai essayer de faire comme si de rien n'était mais être rongé pour l'incertitude n'était pas mieux. » S'il n'avait pas demandé, il aurait passé la vie à se poser la question. Au moins maintenant, il était fixé. « Est-ce que tu savais déjà que tu étais enceinte quand... quand je suis parti. » se décida-t-il ensuite à demander.

Ne supportant plus de voir Erik déverser sa colère sur elle, Teresa riposta en invoquant leur rupture quelques années plus tôt. Elle estimait avoir le droit à des explications depuis tout ce temps. Elle en méritait bien avant lui et ils devaient régler ça aussi de toute façon. Parce que si ça n’était pas arrivé la jeune femme n’aurait pas eu besoin d’avouer à Erik qu’il avait un fils. Donc elle y tenait à ses explications. A des excuses aussi, pourquoi pas. Mais elle voulait principalement savoir ce qu’elle avait fait de mal pour qu’il lui fasse subir tout ça et elle ne lui dirait rien tant qu’elle n’aurait pas ses réponses. « Fine. Je suis parti parce que j'avais des obligations chez moi et je ne pouvais pas y déroger. » La jeune femme fronça les sourcils. « Des obligations ? Quel genre d’obligations ? » Il lui avait donc menti sur pas mal de choses… C’était génial de savoir ça. Au moins ce n’était pas de sa faute, elle imaginait. « Pourquoi tu ne m’as rien dit à l’époque ? » Elle aurait su au moins et ça aurait peut-être, peut-être, été plus facile à supporter. « J'ai toujours su que ça ne pourrait pas durer entre nous. Si j'avais su que tu étais si attachée, j'aurais arrêté tout ça bien avant. » Ce qu’elle entendit lui fit l’effet d’un coup de poing dans le ventre, ni plus ni moins. Elle le regardait toujours furieusement mais elle se sentait légèrement ciller, elle n’arrivait pas à y croire. « Tu as toujours su que ça ne pouvait pas durer… » répéta-t-elle pour tenter de réaliser. Elle ne savait même pas ce qu’elle avait envie de faire, il la dégoutait un peu pour dire vrai, elle l’aurait imaginé mieux que ça, elle l’avait imaginé sincère sur ses sentiments envers elle. « Donc j’étais quoi pour toi ? Et je t’en prie, continue d’être sincère encore, tu ne peux pas faire pire que ce que tu viens de dire. » Elle tenta de reprendre son calme mais sans succès, elle avait envie de pleurer, de crier, de le frapper. Au moins elle les avait ses explications. « Et oui tu aurais dû tout arrêter avant, tu aurais même dû t’abstenir de venir me parler la première fois. » S’il avait fait ça elle n’aurait jamais eu Luan… Et elle ne pouvait pas l’imaginer. C’était la seule chose bien qu’Erik avait fait au fond et elle ne changerait ça pour rien au monde. Bien sûr, il voulait avoir plus d’explications là-dessus aussi mais elle n’était plus très sûre de vouloir lui en parler. Cela aurait été bien plus sage de ne rien dire, elle avait été stupide de ne pas être partie tout de suite.« La sagesse de ne rien dire... Et en quoi ça aurait été plus sage hein ? Parce que tu vois j'ai essayé de faire comme si de rien n'était mais être rongé par l'incertitude n'était pas mieux. » « Parce que ça n’aurait rien changé ! Tu vas repartir à la fin de la semaine et on ne se verra plus, ou alors par hasard, une fois tous les dix ans… Luan vit très bien sans père et je ne me leurre pas sur le fait que ça va continuer comme ça. » Surtout qu’apparemment, monsieur avait des obligations, alors elle ne voyait pas ce qui pourrait bien changer. Et qu’il vive dans l’incertitude était bien le cadet de ses soucis. Il s’était fait ça tout seul. « Est-ce que tu savais déjà que tu étais enceinte quand... quand je suis parti. » « Non. Et comme tu ne m’avais rien dit, rien laissé pour te contacter je n’ai pas pu le faire. Et pour être honnête je ne sais même pas si je l’aurais fait. Ca n’aurait rien changé non plus hein ? »

Erik était furieux contre Teresa, il n'avait donc pas su faire autrement que lui montrer ça. Et évidemment, la brésilienne n'avait pas appréciée. Elle s'était fâchée après lui à son tour et lui avait reproché de l'avoir abandonner sans lui donné aucunes raisons. Apparemment, elle voulait des explications maintenant. Et si c'était ce qu'elle voulait, le danois allait lui en fournir. Il évoqua donc le fait qu'il avait du partir à cause de ses obligations. « Des obligations ? Quel genre d’obligations ? » « Les obligations que j'ai à cause de ma famille et de mon rang. » répondit-il alors sèchement. « Je ne suis pas comme toi Teresa, je ne suis pas une personne normale. » Il avait dit personne normale mais il avait surtout pensé paysan en fait. « Ma mère est la reine du Danemark. C'est ça qui m'amène quelques obligations. » précisa-t-il quand même. Voilà, maintenant elle savait tout comme ça, elle pouvait être contente. Enfin presque tout parce qu'il n'avait pas mentionné son mariage mais c'était déjà assez là. « Pourquoi tu ne m’as rien dit à l’époque ? » Il haussa les épaules. « Parce que c'était plus simple en ne disant rien. » La brésilienne ne l'aurait plus vu pareil sinon et c'était ce que le jeune homme voulait à tout prix éviter. Il se montra ensuite un peu trop honnête avec elle et un peu horrible en avouant qu'il avait toujours su que leur relation ne pourrait pas durer. Et si il avait vu à quelque point elle était attachée, il aurait tout fait pour mettre fin à ça plutôt. Peut-être... « Tu as toujours su que ça ne pouvait pas durer… » Oui, c'était bien ce qu'il avait dis. « Donc j’étais quoi pour toi ? Et je t’en prie, continue d’être sincère encore, tu ne peux pas faire pire que ce que tu viens de dire. » Le jeune homme pinça les lèvres. « Une distraction. » répondit-il sur un ton désinvolte. « Je m'amusais bien avec toi et je prenais du bon temps c'était sympa. » Ce n'était pas totalement vrai ce qu'il disait. Il avait réellement aimer Teresa. Il n'aurait pas crut que ce soit possible d'ailleurs mais si... Ca avait été vraiment dur pour lui de l'abandonner et c'est pour ça qu'il avait choisit de s'en aller s'en rien dire. Il n'aurait pas su résister si il l'avait vu mal à cause de ça ou si elle avait tenté de le convaincre de rester. Mais il ne voyait pas l'intérêt de lui dire tout ça. Elle ne le croirait sûrement même pas d'ailleurs. « Et oui tu aurais dû tout arrêter avant, tu aurais même dû t’abstenir de venir me parler la première fois. » Erik ne répondit rien. Si c'était ce qu'elle pensait maintenant hein, il ne pouvait vraiment pas l'en empêcher. Le jeune homme ramena ensuite la conversation sur ce qui l'intéressait et demanda à quoi elle avait joué en l'invitant à rester avec elle et le petit alors qu'elle ne voulait rien lui dire. Le prenait-elle pour un imbécile ? Non, apparemment ce n'était pas ça. Elle avait juste pensé qu'il serait assez sage pour ne rien demander. Mais ça n'avait rien de plus sage, l'incertitude l'avait juste ronger. Il ne pouvait pas vivre avec un tel doute. « Parce que ça n’aurait rien changé ! Tu vas repartir à la fin de la semaine et on ne se verra plus, ou alors par hasard, une fois tous les dix ans… Luan vit très bien sans père et je ne me leurre pas sur le fait que ça va continuer comme ça. » Erik secoua la tête. Gosh, la manière dont elle disait ça le blasait. « J'imagine que de toute manière tu ne me laisserais pas la moindre chance de m'investir, même si je le voulais. » Et il ne savait même pas s'il le voulait en fait. Tout ça était tellement soudain et inattendu pour lui. Finalement, le jeune homme demanda à Teresa si elle savait déjà qu'elle était enceinte quand il était parti. « Non. Et comme tu ne m’avais rien dit, rien laissé pour te contacter je n’ai pas pu le faire. Et pour être honnête je ne sais même pas si je l’aurais fait. Ca n’aurait rien changé non plus hein ? » « Bien sûr que si. » répondit-il aussitôt. « Ca aurait tout changé. » Elle pouvait penser ce qu'elle voulait mais il n'était pas si horrible que ça. Il n'aurait pas su se désintéressé du fait qu'elle attendait son enfant.

Teresa avait fini par demander des explications à Erik. Elle avait voulu éviter cette conversation à tout prix mais elle n'avait pas pu s'en empêcher. Elle ne pouvait pas subir sa colère en partie non méritée sans se défendre. Erik avait tout un tas de choses à se reprocher lui aussi et il était temps qu’il prenne ses responsabilités. « Les obligations que j'ai à cause de ma famille et de mon rang. » Il lui avait d’abord dit qu’il était parti sans rien lui dire parce qu’il avait des obligations. Mais ça n’expliquait pas tout et ça n’excusait absolument rien. Alors forcément, elle avait voulu qu’il approfondisse un peu. Elle avait le droit de savoir. Le fait qu’il parle de rang l’intrigua et elle fronça les sourcils. Elle n’était pas très sûre de comprendre. « Je ne suis pas comme toi Teresa, je ne suis pas une personne normale. » Oui, elle ne voyait toujours pas de quoi il voulait parler. Elle n’appréciait pas le ton avec lequel il lui parlait aussi, il la prenait clairement de haut, comme si elle valait bien moins que lui. « Ma mère est la reine du Danemark. C'est ça qui m'amène quelques obligations. » « La reine du Danemark ? » répéta-t-elle en montrant clairement qu’elle avait du mal à y croire. Si maintenant il la prenait pour une idiote ça n’allait vraiment pas le faire… Elle plissa d’ailleurs les yeux pour lui montrer qu’elle ne le croyait absolument pas. « Donc tu es… Prince ? Et pas du tout en train de te foutre de moi. Bien sûr, j’y crois. » Il était vraiment prêt à aller loin pour se trouver des excuses. Et encore, même si c’était vrai, ça n’excuserait rien du tout. Il aurait pu lui dire tout ça avant. Il aurait dû, même. « Parce que c'était plus simple en ne disant rien. » « En quoi c’était plus simple ? » demanda-t-elle en fronçant les sourcils. Il aurait dû lui faire confiance, elle aurait voulu savoir… Parce que ça n’aurait rien changé mais elle n’aurait pas la désagréable impression d’être face à un inconnu qui lui avait menti sur tout. Malgré tout, elle avait gardé un bon souvenir des moments passés avec lui et elle y tenait beaucoup. C’était une des périodes les plus heureuses de sa vie et tout était gâché. Surtout qu’apparemment elle s’était beaucoup plus attachée à lui que lui à elle. Et ça faisait très mal de réaliser ça, surtout de la part du père de son fils. « Une distraction. Je m’amusais bien avec toi et je prenais du bon temps c'était sympa. » Teresa sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle lutta pour les empêcher de couler mais le mal était déjà fait. Tout ce qu’elle avait envie de faire maintenant était de le gifler. Il ne méritait rien d’autre… Il n’aurait pas pu lui faire plus mal que ça, c’était impossible ! Elle l’avait aimé pendant un an et demi et lui, il s’était bien foutu de sa gueule. Elle s’était fait avoir en beauté et lui il avait bien joué la comédie. « J’imagine que ça ne devrait pas m’étonner. » Au moins elle saurait pourquoi elle le détestait. « Gosh je suis tellement stupide… Bravo en tout cas, pour m’avoir berné comme ça. J’ai vraiment cru que tu m’aimais aussi. » Elle passa une main sur sa joue pour enlever les larmes. « J’espère juste que mon fils ne sera pas comme ça aussi, j’aurais tellement honte. » Elle n’arrivait pas à croire qu’Erik soit comme ça. Elle ne voulait pas le croire, elle avait gardé une relativement bonne image de lui mai elle supposait que c’était l’amour ça, il rendait tout le monde aveugle. En tout cas maintenant, elle n’allait pas le laisser entrer dans la vie de Luan. De toute façon, elle n’était pas sûre qu’il ait envie de s’investir plus que ça. Après tout elle s’en était très bien sortie sans lui pendant trois ans. « J'imagine que de toute manière tu ne me laisserais pas la moindre chance de m'investir, même si je le voulais. » Elle pinça les lèvres. Si elle avait choisi, vraiment, elle serait encore avec lui. Elle l’aimait et… Luan avait le droit d’avoir un père, de le connaitre, de grandir avec lui. C’était mieux pour lui. « Après ce que tu viens de me dire tu ne me feras pas croire que tu en as envie. Tu as tellement d’obligations… Tu n’as jamais voulu de ça, tu as toujours su que ça ne durerait pas alors comment croire que tu t’occuperais d’un enfant qui vit sur un autre continent ? Et je ne parle même pas du scandale… Une fois que Luan saura que tu es son père, il ne se contentera pas d’une carte postale tous les ans à son anniversaire. Il voudra plus, il voudra te voir tous les jours et tu ne pourras pas lui donner ça. Donc je préfère encore qu’il ne sache rien, je ne veux pas qu’il souffre. » C’était suffisant comme justification pour elle. Elle ne le laisserait pas faire souffrir son fils comme il l’avait fait souffrir elle. Parce qu’il ne savait faire que ça. « Bien sûr que si. Ça aurait tout changé. » lui avoua-t-il ensuite lorsqu’elle lui demanda si ça aurait changé quelque chose s’il avait su avant qu’elle était enceinte de lui. « C’est facile de dire ça maintenant. Mais encore une fois, j’ai vraiment du mal à y croire. Je n’étais qu’une distraction, ça aurait changé quoi au juste ? »