Teresa ne semblait pas comprendre de quelles obligations Erik voulait parler. Celui-ci finit donc par également évoquer sa mère et le fait qu'elle était la reine du Danemark. Comme ça, elle comprendrait peut-être un peu mieux. « La reine du Danemark ? » Oui c'est exactement ce qu'elle avait dis mais à en croire la tête qu'elle avait maintenant, elle avait l'air de ne pas trop vouloir croire ça. « Donc tu es… Prince ? Et pas du tout en train de te foutre de moi. Bien sûr, j’y crois. » Le jeune homme pinça les lèvres. « Pourquoi j'irais inventé une chose pareille hein ? » Franchement, il n'essayait même pas de se donner une meilleure image auprès de Teresa. Si il avait dut inventer quelque chose, ça aurait sûrement été une maladie gravissime qui risquait de le tuer. Comme ça il aurait put dire qu'il était parti pour ne pas rendre la brésilienne triste. Ca aurait été mieux ça comme explication. Mais non, il lui avait juste dis la vérité. Il expliqua ensuite qu'il n'avait rien dis plus tôt parce que c'était plus simple pour lui de ne rien dire. « En quoi c’était plus simple ? » « Parce que j'étais certain que tu ne m'approchais pas par intérêt en ne sachant rien. Et j'étais plus libre aussi. » C'était tellement mieux pour lui. Teresa demanda par la suite ce qu'elle avait été pour lui et cette fois par contre, Erik ne répondit la vérité. Il aurait put lui dire qu'il l'aimait vraiment et même que s'il n'avait jamais voulu autant s'attacher à elle, ça avait été le cas malgré tout. Il avait juste été trop lâche pour faire face à sa mère et rester avec elle. Mais franchement, s'il lui avait dis tout ça, ça n'aurait vraiment rien changer. Alors il choisit de mentir. Comme elle pensait déjà qu'il était un con, ça ne changerait pas grand-chose s'il lui disait qu'elle n'avait été qu'une distraction. « J’imagine que ça ne devrait pas m’étonner. » Evidemment... « Gosh je suis tellement stupide… Bravo en tout cas, pour m’avoir berné comme ça. J’ai vraiment cru que tu m’aimais aussi. » Peut-être parce que ça avait été le cas. En voyant les larmes coulées le long des joues de la jeune femme, Erik détourna les yeux. Il n'avait pas envie de voir ça. « J’espère juste que mon fils ne sera pas comme ça aussi, j’aurais tellement honte. » Well, il imaginait qu'il l'avait bien mérité. « J'espère aussi pour toi. » répondit-il sèchement. A propos de son fils d'ailleurs, ils se mirent bientôt à reparler de lui. Parce que c'était quand même pour ça que Teresa était là. Ils devaient parler de ça, même si ça ne les avançait pas à grand-chose et que ça ne changeait rien. Parce qu'Erik ne se mentait pas là-dessus, même s'il l'avait voulu (et il n'était pas encore fixé là-dessus), la brésilienne ne l'aurait sûrement jamais laissé s'investir dans la vie du petit. « Après ce que tu viens de me dire tu ne me feras pas croire que tu en as envie. Tu as tellement d’obligations… Tu n’as jamais voulu de ça, tu as toujours su que ça ne durerait pas alors comment croire que tu t’occuperais d’un enfant qui vit sur un autre continent ? Et je ne parle même pas du scandale… Une fois que Luan saura que tu es son père, il ne se contentera pas d’une carte postale tous les ans à son anniversaire. Il voudra plus, il voudra te voir tous les jours et tu ne pourras pas lui donner ça. Donc je préfère encore qu’il ne sache rien, je ne veux pas qu’il souffre. » « Je ne sais pas si j'en ai envie. » fit-il en haussant les épaules. « Mais même si je ne le veux pas, et comme tu ne le veux pas non plus, je pensais au moins à un peu d'argent. Il n'aurait rien besoin de savoir comme ça. » Ce qu'il venait de dire n'allait sûrement pas arranger son cas mais bon, Teresa devait déjà avoir envie de le tuer de toute manière donc il n'était plus à ça près. Et puis, on lui avait toujours appris que l'argent pouvait tout réglé donc bon... Finalement, le danois expliqua à Teresa que s'il avait sut ça avant de partir – qu'elle était enceinte – ça aurait sûrement tout changé pour lui. « C’est facile de dire ça maintenant. Mais encore une fois, j’ai vraiment du mal à y croire. Je n’étais qu’une distraction, ça aurait changé quoi au juste ? » C'est vrai que vu tout ce qu'il venait de lui dire avant (et qu'il ne pensait pas), elle devait encore moins croire en ce qu'il disait maintenant. « Well, crois-bien ce que tu veux de toute manière ça m'est égal. » Enfin... il aurait aimé que ce soit le cas au moins. Mais malheureusement... il n'y était sûrement pas aussi indifférent qu'il l'aurait voulu.

Teresa avait du mal à croire à ce qu’elle venait d’entendre. En même temps, c’était vraiment énorme comme révélation… Elle était supposée croire qu’Erik était en fait un prince, c’était difficile à réaliser… Elle le soupçonna alors de lui mentir encore, après tout, n’était pas ce qu’il faisait toujours avec elle ? « Pourquoi j'irais inventer une chose pareille hein ? » La jeune femme haussa les épaules. Elle ne savait pas au fond, et c’était justement assez gros pour être crédible. Mais elle n’arrivait juste pas à lui faire confiance. « Je viens de me rendre compte que je ne te connaissais pas du tout, alors franchement, je ne sais pas. Je te pense capable de tout et n’importe quoi maintenant. » Elle ne voyait pas en quoi c’était plus simple pour lui de ne rien lui avoir dit. En quoi était-ce plus simple de mentir ? C’était lâche, c’était bas, elle prenait ça comme une trahison. Il aurait dû savoir qu’il pouvait lui faire confiance. « Parce que j'étais certain que tu ne m'approchais pas par intérêt en ne sachant rien. Et j'étais plus libre aussi. » Teresa plissa les yeux. C’était sans doute une bonne raison, si elle se mettait à sa place. Mais elle était aussi un peu blessée qu’il la pense capable d’une telle chose. Il était censé la connaitre et elle, elle n’avait jamais rien fait qui puisse le faire douter. « Plus libre. Plus libre de me prendre pour une imbécile ? » Il ne pouvait pas le nier, il lui avait avoué qu’elle n’avait été qu’une distraction pour lui, qu’il avait juste voulu prendre du bon temps et que c’était tombé sur elle. Elle se sentait vraiment stupide de n’avoir rien vu, ça faisait très mal de se rendre compte qu’elle avait été la seule à l’avoir aimé, à s’être investie autant pour rien. Elle ne put d’ailleurs s’empêcher de pleurer et elle ne trouva rien de mieux à faire que d’attaquer Erik en lui disant quelque chose de très blessant. Mais vrai. Elle ne voulait pas que son fils se comporte comme ça un jour avec qui que ce soit. « J'espère aussi pour toi. » A en juger la manière dont il venait de lui répondre, elle avait atteint son objectif. Elle n’était pas sûre d’avoir envie qu’il fasse partie de la vie de son fils. De toute façon, vu ce qu’il venait de lui dire, il ne devait pas en avoir envie non plus. Bien sûr, elle pensait à Luan aussi. Une fois qu’il le connaitrait, il voudrait le voir tout le temps et Erik n’était clairement pas prêt à lui offrir ça. « Je ne sais pas si j'en ai envie. » Elle fut un instant triste pour le petit, que son propre père ne veuille pas faire d’effort pour lui, même si c’était ce qu’elle voulait au fond. Elle était pleine de sentiments contradictoires de toute façon. Quoi qu’il en soit elle ne s’ »tait encore pas trompée. « Mais même si je ne le veux pas, et comme tu ne le veux pas non plus, je pensais au moins à un peu d'argent. Il n'aurait rien besoin de savoir comme ça. » Teresa se força à réfléchir avant de lui répondre. Sinon elle lui aurait dit qu’elle s’était très bien débrouillée sans lui jusqu’ici et qu’elle ne voyait pas pourquoi ça ne pouvait pas durer. Mais d’un autre côté… Elle se devait de faire au mieux pour Luan et un coup de pouce financier ne serait pas de refus… Surtout qu’il était prince, ça ne devait vraiment pas être un souci pour lui. « Si tu savais à quel point j’ai envie de te dire non et de t’envoyer balader… » soupira-t-elle alors. Elle ne voulait vraiment pas avoir à compter sur lui. « Mais je ne peux pas penser qu’à moi, là, et je sais que Luan en aura besoin. Et c’est vraiment le moins que tu puisses faire. Ça ne va juste pas améliorer l’image que j’ai de toi, jamais, j’espère que tu en as bien conscience. » La jeune femme fut ensuite surprise d’entendre Erik prétendre que s’il avait su avant qu’elle était enceinte, ça aurait tout changé. Après toutes les horreurs qu’il lui avait dites ce soir, elle avait du mal à y croire. « Well, crois-bien ce que tu veux de toute manière ça m'est égal. » Teresa poussa un rire, dépitée. « Qu’est-ce que je disais, tu n’essayes même pas. Ça prouve bien que j’ai raison. » Elle aurait bien aimé se tromper, elle aurait vraiment aimé qu’il se défende plus, qu’il lui montre clairement qu’elle avait tort.

Erik avait finit par expliquer que sa mère était la reine du Danemark mais Teresa n'avait pas l'air de vouloir le croire. Elle semblait penser qu'il venait juste d'inventer tout ça mais le jeune homme ne voyait pas quel intérêt il aurait put en retirer en fait. Ca ne l'avançait à rien de raconter un mensonge aussi gros et aussi facile à déceler. « Je viens de me rendre compte que je ne te connaissais pas du tout, alors franchement, je ne sais pas. Je te pense capable de tout et n’importe quoi maintenant. » Le danois leva au ciel, il trouvait qu'elle en faisait trop. D'abord parce que, même si elle en doutait là, elle le connaissait. Elle était même la personne qui devait mieux le connaître. Et puis, dire qu'il était capable de tout... il ne fallait pas non plus abuser. « Et bien, je t'ai dis la vérité. Tu devrais pouvoir facilement vérifier ça si tu ne me crois pas. » Ce n'était pas difficile à voir. Il ajouta ensuite que s'il ne lui avait rien dis c'était parce qu'il était certain ainsi qu'elle ne l'approchait pas par intérêt. Il avait tellement vu ça arriver qu'il était très méfiant. Et puis après, quand il avait confiance en elle, il ne voulait juste pas gâcher ce qu'ils avaient là. Leur entente, tout ça.... Il se sentait plus libre si elle ne savait rien en plus. « Plus libre. Plus libre de me prendre pour une imbécile ? » « Tout à fait oui. » répondit-il aussitôt. Maintenant qu'il avait si bien commencer à mentir à propos de ce qu'il avait ressentit à l'époque, il n'allait pas changer de comportement maintenant. Lorsqu'ils évoquèrent l'enfant, Teresa laissa entendre qu'elle ne voulait pas qu'Erik s'investisse. Et well, le danois n'était pas certain de devoir en être contrarier parce qu'il n'était pas sûr de le vouloir. Tout ça était trop soudain pour qu'il soit décidé à ce sujet. Et vu la réaction de la brésilienne, il n'aurait pas besoin d'y réfléchir. Mais il pensait au moins à lui donner un peu d'argent. Parce que bien sûr, l'argent réglait tout. « Si tu savais à quel point j’ai envie de te dire non et de t’envoyer balader… » C'était la réaction à laquelle Erik s'attendait e fait, donc bon, ça ne l'aurait pas beaucoup étonné. « Mais je ne peux pas penser qu’à moi, là, et je sais que Luan en aura besoin. Et c’est vraiment le moins que tu puisses faire. Ça ne va juste pas améliorer l’image que j’ai de toi, jamais, j’espère que tu en as bien conscience. » Le jeune homme haussa les épaules. « Je ne cherche pas à améliorer mon image. » Sinon, il se serait montrer sincère avec elle mais il avait délibérément choisit d'agir de manière contraire à ça. « Tu veux combien ? » ajouta-t-il ensuite. Finalement, le jeune homme eut la bêtise de dire que si il avait sut qu'elle était enceinte, ça aurait tout changé. Mais bien sûr, Teresa e le crut pas. Evidemment, vu tout ce qu'il lui avait dit. Mais well, qu'elle ne le croit pas si elle voulait, ça lui était égal dans le fond (ou il aurait aimé que ce le soit en tout cas). « Qu’est-ce que je disais, tu n’essayes même pas. Ça prouve bien que j’ai raison. » « Mais tu as toujours raisons Teresa évidemment. Que veux-tu, tu es parfaite et tellement mieux que tout le monde. » ne put-il pas s'empêcher de dire sur un ton un peu excédé.

Teresa avait toujours du mal à croire qu’Erik était Prince et que sa mère était la reine du Danemark. C’était tellement énorme… Tellement énorme que justement, ça pouvait être crédible. Mais elle était encore trop remontée contre lui pour réussir à croire à ce qu’il disait. « Et bien, je t'ai dit la vérité. Tu devrais pouvoir facilement vérifier ça si tu ne me crois pas. » Il n’avait pas tort. Elle le ferait, juste pour voir. « Donc ça veut dire quoi, que je dois m’adresser à toi en disant ‘Votre Altesse’ et en faisant la révérence ? » Cette idée la dégoutait un peu. Heureusement qu’ils n’étaient plus au Moyen Age et qu’elle ne risquait pas de se faire couper la tête pour avoir commis un tel affront. Si c’était vrai, ça expliquait un peu mieux pourquoi il lui avait menti sur qui il était. La jeune femme le comprenait mais elle était blessée qu’il la croie capable d’une telle chose. Elle l’avait aimé dès le départ et fortune ou pas, titre ou pas – ça aurait même pu la repousser plus qu’autre chose – ça n’aurait rien changé. Elle l’aurait aimé pareil. Elle voulut lui demander pourquoi il ne lui avait rien dit une fois qu’il avait compris qu’elle l’aimait sincèrement, mais elle trouva la réponse sans lui : il lui avait avoué n’avoir été avec elle que pour se distraire le temps qu’il était à Paris. Dans ce cas, en sachant qu’il allait finir par la quitter, ça n’aurait eu aucun intérêt. Il avait bien été plus libre de la prendre pour une imbécile. « Tout à fait oui. » Evidemment, il confirmait. Elle ne savait pas à quoi elle s’était attendue d’autres. Elle inspira longuement pour éviter de s’énerver ou de pleurer encore, elle aurait voulu que tout cela ne l’atteigne pas mais c’était impossible. Il devait être tellement fier de lui. « J’espère que tu te rends compte que tu n’es pas une bonne personne et que tu n’es en train de faire souffrir personne d’autre. » Elle n’avait pas pu le garder pour elle. Elle aurait tellement préféré garder une bonne image de lui-même si ce n’était pas ce qu’il était vraiment. Et là en le disant, c’était encore plus vrai et plus douloureux à ses yeux. Mais il devait savoir ce qu’elle pensait de lui et comprendre le mal qu’il lui faisait même s’il s’en fichait. « Je ne cherche pas à améliorer mon image. » lui fit-il savoir lorsqu’elle l’informa que rien de ce qu’il pourrait faire ne pourrait améliorer l’image qu’elle avait de lui à présent. Peu importe qu’il donne de l’argent ou qu’il essaye de s’impliquer dans la vie de Luan. Il ne le voulait même pas de toute façon. « Tant mieux parce que ce serait une belle perte de temps. » Pas qu’elle en ait quelque chose à faire de toute façon. « Tu veux combien ? » La jeune femme secoua la tête et poussa un soupir. « J’en sais rien, t’as qu’à donner ce que tu veux. » Tout serait bon à prendre de toute façon même si l’idée de recevoir quoi que ce soit de lui la rebutait. Et bien sûr elle n’arriverait jamais à croire que tout aurait changé s’il avait su tout de suite qu’elle était enceinte. Le fait qu’il n’essayait pas de se défendre prouvait qu’elle avait raison. « Mais tu as toujours raisons Teresa évidemment. Que veux-tu, tu es parfaite et tellement mieux que tout le monde. » La jeune femme fronça les sourcils ne supportant pas de se faire attaquer comme ça alors que c’était lui qui avait provoqué tout ça. « Mais prouve-moi que j’ai tort alors ! Je ne sais pas, tu tiens un discours tellement contradictoire depuis tout à l’heure ! Tu me dis que je n’étais rien pour toi et maintenant tu vas me faire croire que ça aurait changé quoi que ce soit ? Ça aurait changé quoi exactement hein ? Qu’est-ce que tu aurais fait de plus que me donner une somme d’argent suffisamment conséquente pour te débarrasser de lui et moi et nous tenir à l’écart pendant un long moment ? »

Si Teresa lui accordait aussi peu de crédit à propos de cette histoire de reine de Danemark, il lui suffisait de vérifier. Elle serait obligée de le croire après ça parce qu'elle trouverait tout à son sujet (y compris son mariage qu'il n'avait pas encore mentionné et dont il n'avait vraiment pas l'intention de lui parler en fait). « Donc ça veut dire quoi, que je dois m’adresser à toi en disant ‘Votre Altesse’ et en faisant la révérence ? » Le jeune homme laissa échapper un soupir agacé. « Non, bien sûr que non. » D'ailleurs maintenant qu'il y pensait, entendre Teresa s'adresser à lui de manière aussi impersonnelle lui aurait sûrement fait plus de mal qu'autre chose. Mais well, il imaginait qu'il n'aurait rien eu à dire vu que lui-même faisait tout ce qu'il pouvait pour la blesser depuis toute à l'heure. Mais il lui rendait service un peu en faisant ça, parce que ce serait certainement plus facile pour elle de le détester parce que c'était un con plutôt que de l'entendre dire ce qu'il ressentait. Il n'y avait rien de bon dans le fait de remuer le passé et il valait donc bien mieux qu'elle croit qu'il s'était d'elle comme une distraction. « J’espère que tu te rends compte que tu n’es pas une bonne personne et que tu n’es en train de faire souffrir personne d’autre. » Le jeune homme haussa les épaules. « Oui je sais. Et franchement, ça m'est égal. Ouvre les yeux Teresa, de nos jours, être une bonne personne ne sert pas grand-chose. » Seul l'argent et le pouvoir comptait et il pouvait se comptait chanceux puisqu'il avait les deux. Ca ne le rendait pas plus heureux pour autant mais bon... il imaginait qu'il aurait été très malvenu pour lui de se plaindre. Vu qu'il avait de l'argent justement, il proposa à Teresa de lui en donner un peu. Il ne cherchait absolument pas à améliorer son image par là, il voulait juste subvenir aux besoins de Teresa et de son fils parce qu'il imaginait que c'était son devoir du coup. Il demanda donc à la brésilienne combien elle voulait. « J’en sais rien, t’as qu’à donner ce que tu veux. » « Hum. » Il alla sortir son chéquier et le remplit en écrivant un montant avec pas mal de zéro. « J'imagine que ça devrait suffire. » fit-il en tendant le chèque à Teresa. « Dans le pire des cas, tu pourras toujours me réclamer de l'argent plus tard. » Il lui en redonnerait sans plus discuter parce qu'il savait se montrer conciliant parfois comme ça. Finalement, le danois agit de manière un peu contraire au comportement qu'il adoptait depuis le début de cette entrevue. Il n'avait pas pu s'en empêcher lorsqu'il avait dit que ça aurait tout changé si il avait sut avant qu'elle était enceinte. Mais il avait juste à reprendre son indifférence au plus vite. Ce qu'il n'arriva pas à faire puisqu'il attaqua un peu la jeune femme, agacé parce qu'elle ne le croyait pas. « Mais prouve-moi que j’ai tort alors ! Je ne sais pas, tu tiens un discours tellement contradictoire depuis tout à l’heure ! Tu me dis que je n’étais rien pour toi et maintenant tu vas me faire croire que ça aurait changé quoi que ce soit ? Ça aurait changé quoi exactement hein ? Qu’est-ce que tu aurais fait de plus que me donner une somme d’argent suffisamment conséquente pour te débarrasser de lui et moi et nous tenir à l’écart pendant un long moment ? » « Je n'aurais pas fais ça ! » s'exclama-t-il alors. « Jamais ! Je me serais battu pour toi si j'avais su. Ca m'aurait sûrement donné la force et le courage pour tenir tête à ma mère. » Il serra les poings et se tut pour tenter de reprendre son calme. Il ne pouvait pas continuer de faire comme si tout ça lui était égal, il n'y arrivait pas. « Tu veux savoir ce que tu peux vraiment me reprocher en fait Teresa ? Ma lâcheté. Je sais ce que je te dis tout à l'heure mais c'est en racontant tout ça que je t'ai mentit. Certes, je savais bien qu'il y avait peu de chance que ça dure entre nous mais je ne t'ai jamais vu comme une distraction pour autant. Si j'ai choisit de l'ignorer c'est parce que je t'aimais. Oh oui, ça ne fait aucun doute. » Il marqua une pause parce qu'il fallait bien qu'il reprenne sa respiration un peu quand même. Et accessoirement, il essaya encore de se calmer. Il s'en voulait de ne pas avoir su se tenir à sa résolution du début et ne pas avoir put continuer de lui mentir. « Et j'espèrais qu'on nous laisserait tranquille aussi. C'était vraiment un espoir infime mais je m'y accrochais parce que je ne pouvais pas supporter l'idée de te quitter. Mais ma mère s'est rappelé à moi et elle m'a forcé à épouser une écervelée que j'étranglerais dans son sommeil si je pouvais. » Et voilà, il avait même fini par mentionner son fameux mariage. Ca allait juste la  faire encore plus le haïr mais bon, elle saurait au moins. « Et si je t'ai quitté comme je l'ai fais, c'est parce que je ne pouvais pas supporter de voir ta réaction quand je te parlerais de tout ça. » Ca ne faisait que confirmer encore une fois à quel point il était lâche.

Teresa se sentait stupide de ne pas l’avoir réalisé avant – elle se sentait stupide et coupable pour beaucoup de choses, décidément – mais Erik n’était pas une bonne personne. Elle aurait sans doute préféré rester dans l’illusion du contraire mais elle ne savait pas à quoi elle s’était attendue. Rien n’aurait pu sortir de bon de cette conversation. « Oui je sais. Et franchement, ça m'est égal. Ouvre les yeux Teresa, de nos jours, être une bonne personne ne sert pas grand-chose. » Bah oui bien sûr. Il s’enfonçait de plus en plus à chaque fois qu’il ouvrait la bouche. C’était à se demander s’il ne le faisait pas exprès. La jeune femme échappa d’ailleurs un rire qui était loin d’être joyeux avant de secouer la tête d’un air dépité. « Oui, bien sûr, et tu vas me dire que c’est une bonne raison pour ne pas l’être. » Il la décevait tellement. Tellement. C’est pour cette raison qu’elle ne fut pas étonnée lorsqu’il lui proposa de l’argent comme si ça pouvait arranger les choses. Malheureuse mènent, elle se vit obligée de dire oui, il fallait qu’elle pense à Luan et non à elle. Erik lui fit alors un chèque qu’il lui tendit. « J'imagine que ça devrait suffire. » La jeune femme s’en empara et ne put s’empêcher d’ouvrir grands les yeux sous la surprise en découvrant la somme qui y était indiquée. « Dans le pire des cas, tu pourras toujours me réclamer de l'argent plus tard. » « Oui, j’imagine que ça devrait suffire aussi. Merci. » répondit-elle un peu plus sèchement qu’elle ne l’aurait voulu. Elle ne lui demanderait rien d’autre, elle ferait en sorte que ce soit suffisant.

Après ça, Erik changea d’attitude. Il tenait un tout autre discours que celui qu’il tenait depuis tout à l’heure, à savoir que Teresa n’était et n’avait jamais été importante pour lui. Il voulait lui faire croire le contraire maintenant. Elle ne pouvait pas, c’était… à en perdre la tête. Et bien sûr, à présent il s’énervait après elle parce qu’elle ne voulait pas le croire. Mais est-ce qu’il se rendait au moins compte que c’était de sa faute ? Qu’il ne lui rendait pas les choses faciles ? « Je n'aurais pas fait ça ! Jamais ! Je me serais battu pour toi si j'avais su. Ça m'aurait sûrement donné la force et le courage pour tenir tête à ma mère. » La façon dont il s’exprimait était déjà plus engageante. Teresa avait envie de le croire mais elle ne pouvait pas ne pas rester prudente. Il n’arrêtait tellement pas de lui mentir et de changer d’attitude qu’elle était perdue et qu’elle ne savait plus que croire. « Tu veux savoir ce que tu peux vraiment me reprocher en fait Teresa ? Ma lâcheté. Je sais ce que je te dis tout à l'heure mais c'est en racontant tout ça que je t'ai menti. Certes, je savais bien qu'il y avait peu de chance que ça dure entre nous mais je ne t'ai jamais vu comme une distraction pour autant. Si j'ai choisi de l'ignorer c'est parce que je t'aimais. Oh oui, ça ne fait aucun doute. » La jeune femme sentit une boule se reformer dans sa gorge. Elle ne comprenait pas pourquoi il lui faisait ça. Pourquoi il lui mentait et il lui faisait volontairement du mal pour après se rétracter et lui dire la dire, ce qui lui faisait encore plus mal au final. Il devait trop aimer jouer avec elle. « Pourquoi… Pourquoi est-ce que tu me dis tout ça maintenant ? Après m’avoir dit toutes ces horreurs ? Pourquoi tu joues avec moi comme ça, ça te plait ? » lui demanda-t-elle, étonnamment calme. Elle voulait savoir, elle avait besoin de savoir. Elle se demandait ce qu’elle préférait maintenant. Savoir qu’en fait il l’aimait et qu’il aurait voulu continuer leur histoire, qu’ils auraient pu vivre quelque chose de bien mais qu’il avait tout arrêté par lâcheté ne la consolait en rien. C’était pire parce qu’elle devrait vivre en sachant qu’ils étaient passés à quelque chose de bien. Le détester parce qu’il était affreux aurait été bien plus facile à vivre. Elle n’aurait pas eu de regret. « Et j'espérais qu'on nous laisserait tranquille aussi. C'était vraiment un espoir infime mais je m'y accrochais parce que je ne pouvais pas supporter l'idée de te quitter. Mais ma mère s'est rappelé à moi et elle m'a forcé à épouser une écervelée que j'étranglerais dans son sommeil si je pouvais. » « Tu es marié ? » C’était tout ce qu’elle avait retenu. Il était parti pour en épouser une autre. Et dire qu’elle avait cru que ça ne pouvait pas être pire. « Tu es parti pour te marier avec une autre. C’est vraiment merveilleux. » Elle dut se retenir de le féliciter. En revanche elle ne parvint pas à retenir ses larmes une nouvelle fois. « Et si je t'ai quitté comme je l'ai fait, c'est parce que je ne pouvais pas supporter de voir ta réaction quand je te parlerais de tout ça. » Ouais, et elle n’avait pas pu supporter qu’il la laisse sans explications. Mais du moment qu’il évitait de trop souffrir il devait bien se foutre de ce qu’elle avait ressenti elle. Ça avait été pire que tout. « C’était bien mieux de me laisser dans l’ignorance oui. De me laisser me torturer en me demandant pourquoi tu étais parti, ce que j’avais fait de mal. En m’empêchant de tirer un trait définitif sur toi et sur nous, sur ce qu’on aurait pu vivre. Je t’aimais sincèrement, énormément. Je pensais vraiment qu’on pouvait aller loin tous les deux et… » Elle leva les bras au ciel dans un geste d’impuissance tout en continuant de pleurer. « La seule chose qui m’a vraiment aidé c’est Luan. Même s’il me fait sans cesse penser à toi et à ce qu’on a perdu. Je suis tellement reconnaissante de l’avoir et ça doit être la seule chose de bien qui ressort de tout ça. »

Teresa avait finit par dire à Erik qu'il n'était pas une bonne personne. C'est qu'elle était perspicace en fait, elle avait réussit à remarquer ça. Le danois se demandait s'il ne devait pas la féliciter pour le coup. S'il cherchait à le vexer en tout cas, elle était loin du compte parce que le jeune homme lui répondit simplement qu'être une bonne personne n'avait jamais mené à rien de bien. « Oui, bien sûr, et tu vas me dire que c’est une bonne raison pour ne pas l’être. » « Tout à fait oui. » Que ça lui plaise ou non, c'était en effet une bonne raison. Mais même s'il n'était pas une bonne personne, le jeune homme avait quand même le sens du devoir. C'est pour ça qu'il fit ensuite un chèque à Teresa, pour Luan. C'était plutôt une grosse somme mais il n'avait aucune idée de ce qui pourrait suffire ou non. Donc bon, si elle trouvait que c n'était pas assez, elle pourrait toujours lui réclamer de l'argent plus tard. « Oui, j’imagine que ça devrait suffire aussi. Merci. » Le jeune homme hocha simplement la tête. « C'est normal. » fit-il en haussant les épaules.

Malgré tous les efforts qu'il faisait pour que Teresa le déteste depuis le début de leur conversation, Erik ne sut pas continuer à faire comme s'il se moquait d'elle beaucoup plus longtemps. Il était contrarié que la jeune femme ne croit pas que ça aurait tout changé si il avait sut avant qu'elle était enceinte. Et quand elle lui demanda de lui prouver qu'elle avait tort, le brun se mit à parler. A beaucoup parler... Il déclara alors qu e si il avait sut, il se serait battu pour elle. Parce que contrairement à ce qu'il avait dit avant, il l'avait aimé plus que tout. Mais bon... ça n'avait pas suffit. Il avait été trop lâche pour tenir tête à sa mère, tourner le dos à sa famille n'était pas quelque chose qu'il était prêt à faire. « Pourquoi… Pourquoi est-ce que tu me dis tout ça maintenant ? Après m’avoir dit toutes ces horreurs ? Pourquoi tu joues avec moi comme ça, ça te plait ? » Le jeune homme laissa échapper un petit rire sans joie. « Bien sûr qu non ça ne plaît pas. » dit-il un peu sèchement. Il n'aimait vraiment pas la voir comme ça et il aimait encore moins se dire que tout ça était juste sa faute. Le jeune homme mentionna ensuite son mariage. Il ne faisait sûrement pas bien de le faire mais bon... il n'avait pas vraiment de choix. Vu qu'il avait commencé à se montrer sincère et honnête, il pouvait bien continuer sur sa lancée comme ça. « Tu es marié ? Tu es parti pour te marier avec une autre. C’est vraiment merveilleux. » Le jeune homme pinça les lèvres. « Je n'avais pas le choix. » C'était une bien piètre ligne de défense, il le savait bien. Mais c'est tout ce qu'il avait trouvé à dire en fait. Il ajouta enfin que s'il l'avait quitté comme il l'avait fait c'était parce qu'il ne pouvait pas supporter de voir sa réaction quand elle saurait... C'était trop difficile pour lui.  « C’était bien mieux de me laisser dans l’ignorance oui. De me laisser me torturer en me demandant pourquoi tu étais parti, ce que j’avais fait de mal. En m’empêchant de tirer un trait définitif sur toi et sur nous, sur ce qu’on aurait pu vivre. Je t’aimais sincèrement, énormément. Je pensais vraiment qu’on pouvait aller loin tous les deux et… » Teresa pleurait encore et Erik baissa les yeux. Pas parce qu'il ne voulait pas avoir ça mais juste parce qu'il avait honte. Il n'avait jamais voulut lui faire de mal. « La seule chose qui m’a vraiment aidé c’est Luan. Même s’il me fait sans cesse penser à toi et à ce qu’on a perdu. Je suis tellement reconnaissante de l’avoir et ça doit être la seule chose de bien qui ressort de tout ça. » C'était déjà ça. Il imaginait en tout cas... « Tu aurais mérité tellement mieux que moi. » dit-il finalement d'une voix faible.

Déjà désagréable, la conversation avec Erik prit un tournant encore plus difficile lorsqu’il se mit à être sincère. Teresa avait été blessée de voir qu’il ne l’avait pas aimée et qu’il s’était moqué d’elle pendant toute la durée de leur relation. Mais elle aurait pu vivre avec ça, elle aurait pu s’en remettre parce qu’au moins elle saurait qu’elle n’avait rien manqué. Bien sûr ça aurait été un peu dur au début, mais elle s’en serait remise une fois qu’elle aurait eu conscience qu’elle n’aurait fait que perdre du temps avec lui ou à pleurer pour lui. Mais là, là… Il venait de lui avouer qu’il lui avait menti en lui disant toutes ces horreurs. Qu’il aurait voulu que ça marche aussi, qu’il l’avait aimé aussi mais qu’il n’avait pas pu à cause de ses obligations. Ca, elle ne l’acceptait pas. Il ne pouvait pas lui dire tout ça, lui faire du mal et après lui faire encore plus de mal en lui disant la vérité. Parce que ça voulait dire qu’ils auraient pu vivre quelque chose de bien et elle devait vivre avec ça. Avec les regrets de ne pas avoir pu connaitre ça et le sentiment que quelque chose de bien avait été gâché. Elle aurait préféré qu’il continue de lui mentir. C’était à se demander si ça lui plaisait de jouer avec elle comme ça. « Bien sûr que non ça ne me plaît pas. » La jeune femme secoua la tête en faisant un sourire sans joie. « Alors pourquoi hein ? » Et alors qu’elle avait cru que les choses ne pouvait pas empirer, il en vint à lui dire qu’il était marié. Il l’avait même quitté pour aller se marier. Il n’y avait pas à dire, c’était merveilleux. Elle avait bien eu raison de penser que cette soirée allait être difficile mais elle n’aurait pas imaginé que ça atteindrait de tels sommets. « Je n'avais pas le choix. Même réaction que tout à l’heure : Teresa secoua la tête et afficha un sourire sans joie. « Tu n’avais pas le choix. C’est tellement facile de se cacher derrière une telle excuse… » Elle souffla, dépitée. « J’espère que tu réalises que c’est loin d’être une bonne défense ? » Elle estimait que toute le monde avait toujours le choix. Mais bon, pouvait-elle le juger ? Après tout, elle n’avait jamais eu de vraies responsabilités par rapport à sa famille. Mais famille royale ou pas, elle ne comprenait pas comment quelqu’un laissait prendre les décisions les plus importantes le concernant à quelqu’un d’autre. « Enfin, qui suis-je pour juger. Je ne suis pas comme toi comme tu l’as si bien dit. » Il avait même paru dégouté en lui disant ça tout à l’heure. Et il avait beau avoir été dans une toute autre optique à ce moment-là – à savoir, la blesser – elle l’avait quand même bien senti. Teresa décida tout de même de tout lâcher comme Erik venait de le faire. Elle lui fit savoir qu’elle l’avait aimé aussi et qu’elle aurait voulu pouvoir vivre quelque chose avec lui. Elle y avait vraiment cru… Et c’était bien pour ça que ça lui avait fait autant de mal. Elle s’était senti tellement coupable, elle s’était longtemps demandé ce qu’elle avait fait de mal, elle s’était torturé l’esprit et en fait… Elle le faisait toujours. Au moins, elle avait Luan pour l’aider à tenir le coup même s’il lui rappelait sans cesse le brun et que c’était difficile parfois. « Tu aurais mérité tellement mieux que moi. » Teresa ne pouvait pas vraiment s’arrêter de pleurer. Elle aurait voulu que ce ne soit pas le cas mais elle ne pouvait pas s’empêcher de penser à ce qu’ils auraient pu vivre et ce qu’ils ne vivraient jamais. Elle aurait voulu que ça ne lui fasse rien du tout mais c’était beaucoup trop important malheureusement. « Peut-être. » Elle ne pouvait pas vraiment le contredire là-dessus, ou en tout cas tant qu’il ne lui aurait pas expliqué pourquoi il jouait avec elle comme ça. « Mais c’est toi que je voulais pourtant. » Elle n’aurait pas voulu qui que ce soit d’autre. Surtout qu’à l’époque il lui avait semblé parfait.

Erik savait qu'il n'aurait pas du dire tout ce qu'il venait de raconter à Teresa. Mais le mal était fait. Il aurait dut y penser avant mais il lui avait fallut une seconde d'agacement pour se montrer honnête avec Teresa. En entendant tout ce qu'il avait à lui dire, Teresa lui demanda si ça lui plaisait jouer avec elle comme ça. C'était sûrement logique qu'elle pense ça en fait mais c'était complètement faux. Il ne voulait pas lui faire de mal comme ça. Mais bon... il était un peu trop tard pour y penser en fait. « Alors pourquoi hein ? » Le jeune homme haussa les épaules. « Si je savais... » Mais ce n'était pas le cas. De toute façon, il était trop tard pour chercher comment bien agir avec Teresa. Il avait échouer à ça des années auparavant et il était convaincu que rien de ce qu'il pourrait faire n'arrangerait ça. Surtout qu'il était marié... Et c'est d'ailleurs ce qu'il avait fini par quand même dire à la brésilienne. N'assumant pas ça néanmoins, il s'empressa de se cacher derrière le fait qu'il n'avait pas le choix. C'était un peu faible comme excuse, il en avait confiance mais c'était bien sa seule ligne de défense. « Tu n’avais pas le choix. C’est tellement facile de se cacher derrière une telle excuse… » Le jeune homme pinça les lèvres. Il savait bien ça oui mais il n'avait juste rien d'autres là. « J’espère que tu réalises que c’est loin d’être une bonne défense ? » « Oui, je sais. Mais c'est tout ce que j'ai. » Il baissa les yeux un peu honteux. Il aurait bien ajouter que si ça pouvait la rassurer, son mariage était très loin d'être paisible et sans accrocs mais ça n'aurait servi à rien et il le savait par avance ça aussi. Et puis, il le méritait bien en plus. « Enfin, qui suis-je pour juger. Je ne suis pas comme toi comme tu l’as si bien dit. » Le jeune homme fronça les sourcils en l'entendant dire ça de cette manière-là. C'était forcément dut à ce qu'il avait dis plutôt. Mais il ne cherchait qu'à la blesser à ce moment-là. Il ne pensait pas vraiment qu'elle valait moins bien que lui. S'il était bien mieux que le reste du monde, il n'arrivait cependant pas à la cheville de Teresa. « Non tu n'es pas comme moi. » confirma-t-il alors. « Tu vaux tellement, tellement mieux que moi. » Et c'est pour ça qu'elle aurait mérité mieux tellement mieux que lui aussi. Quelqu'un qui soit toujours là pour elle, qui ne l'abandonne pas lâchement et qui surtout, ne la fasse pas souffrir comme lui l'avait fait. Elle aurait put être tellement heureuse. Elle aurait dut l'être. « Peut-être. Mais c’est toi que je voulais pourtant. » Le jeune homme soupira aussi. « C'est toi que je voulais aussi... » dit-il d'une voix faible. Mais il n'avait pas été assez fort pour la garder près de lui. C'était dire comme il ne la méritait pas. « Je suis tellement désolé pour tout ce que je t'ai fais subir. Je n'ai jamais voulu te faire tout ce mal intentionnellement. » Le jeune homme s'interrompit et osa relever la tête vers la jeune femme. Il regrettait tellement ce qu'il avait fait et il regretterait probablement ça jusqu'à la fin de sa vie. Elle avait tellement compté pour lui. Ne sachant pas trop pourquoi il agissait comme ça, Erik s'approcha d'elle et l'embrassa. Il s'exposait ainsi au fait qu'elle le repousse mais il s'en moquait pas mal en cet instant.

Teresa avait besoin de réponses. Elle voulait savoir pourquoi elle avait souffert comme ça, elle voulait savoir pourquoi elle s’était torturée et sentie coupable comme ça. Elle ne voulait pas que ça n’ait été que pour rien, elle ne pouvait pas le supporter. Mais bien sûr, Erik ne semblait pas décidé à lui répondre. C’était à se demander s’il ne pensait pas qu’elle ne méritait pas de savoir. D’être soulagée. « Si je savais... » répondit-il finalement en haussant les épaules. Bien sûr, c’était loin de satisfaire la jeune femme. Comment pouvait-il croire qu’elle se contenterait de ça ? « Tu ne sais pas… » Elle ne savait même pas si ça valait le coup d’insister. Elle avait déjà beaucoup souffert et ce serait sans doute pire s’ils continuaient comme ça. Pas manqué… Peu après, Erik lui appris qu’il était marié. C’était pire que tout, il lui réservait le pire à chaque fois pour la suite. Franchement, elle aurait préféré ne pas savoir ça. Et savoir qu’il n’avait pas eu le choix était loin de la consoler. Il lui prouvait juste qu’il était lâche. « Oui, je sais. Mais c'est tout ce que j'ai. » Une fois encore, la jeune femme secoua la tête d’un air dépité. Elle n’allait pas insister sur ce point non plus. C’était trop douloureux de remuer le passé comme ça et de toute façon, elle n’obtiendrait rien de mieux de sa part. Ça ne changerait à ce qui s’était passé. Puis après tout… Elle n’était pas comme lui comme il l’avait si bien dit. Elle ne pouvait pas juger. « Non tu n'es pas comme moi. Tu vaux tellement, tellement mieux que moi. » Bien sûr, bien sûr. Il espérait quoi, qu’elle allait le prendre en pitié parce qu’il semblait vraiment être conscient de ce qu’il avait fait et qu’il s’en voulait beaucoup pour ça ? Il faisait juste se positionner en victime et ça ne lui plaisait pas du tout. Et même si elle méritait et valait mieux que lui, elle n’aurait pas voulu quelqu’un d’autre que lui .C’était lui qu’elle avait voulu et avec qui elle se serait faire un bon bout de chemin. C’était comme ça et elle n’avait aucun contrôle sur ses sentiments. « C'est toi que je voulais aussi... » Well au moins elle savait qu’il lui avait menti avant. Mais ça n’excusait rien, c’était même… Pire que tout. Ils auraient pu être ensemble, ils auraient pu ! « Je suis tellement désolé pour tout ce que je t'ai fait subir. Je n'ai jamais voulu te faire tout ce mal intentionnellement. » La jeune femme le regarda un long moment avant de se mettre à sourire tristement. « Je veux bien te croire. C’est juste dommage que ça ne suffise pas à changer quoi que ce soit. » Oh qu’est-ce qu’elle aurait aimé que ça change quelque chose. Ce serait tellement plus simple et facile à vivre. Elle se demanda ensuite ce qu’elle pouvait faire maintenant. Elle voyait mal ce qu’ils pourraient bien dire de plus maintenant… Elle n’était même pas sûre de vouloir en savoir plus. Mais avant qu’elle n’ait pu prendre une décision claire et définitive, Erik s’approcha d’elle et l’embrassa. Il l’embrassa, comme ça. Son premier réflexe fut de répondre à ce baiser parce que malgré, c’était toujours aussi bien. Comme si elle avait voulu connaitre ça une dernière fois. Mais elle reprit bien vite ses esprits et s’écarta finalement assez rapidement. « Non, non. Tu n’as pas le droit de faire ça. » Il allait repartir et elle savait qu’il ne fallait peu pour qu’elle ne craque à nouveau. C’était terrible et elle aurait préféré que ce ne soit pas le cas, ça aurait été plus logique. Sans ajouter un moment, après avoir secoué une dernière fois la tête, et elle sortit de la chambre.