Après Paige, c’était au tour d’Erik de recevoir la visite de Teresa. C’était lui qu’elle avait eu le plus envie de voir depuis qu’elle avait atterri mais elle avait eu d’autres personnes à voir avant et autant garder le meilleur pour la fin. Le trajet en taxi jusque chez lui paru durer une éternité. Elle ne l’avait pas vu depuis tellement longtemps aussi que ces dernières minutes qui le séparaient de lui étaient un véritable supplice. Ce n’était pas de sa faute si elle l’aimait trop pour supporter d’être séparée de lui trop longtemps. Ça pouvait sembler un peu exagéré mais c’était vrai. Ils l’avaient été trop longtemps une fois et ça lui avait bien suffi. La jeune femme était tout de même restée manger avec son amie. Elle avait eu envie de partir bien plus tôt – ce n’était pas contre elle du tout et c’était bien là qu’elle se rendit compte qu’elle la négligeait quand même un peu – mais n’avait pas pu se résoudre à l’abandonner si tôt. Ca s’était quand même plutôt bien passé dans l’ensemble vu qu’elle était repartie de là-bas en vie. Ça n’avait pas été gagné pourtant, vu la manière dont Paige l’avait accueillie la dernière fois qu’elle était rentrée du Brésil.

Teresa n’arrêtait pas de regarder la bague qu’Erik lui avait offerte. Elle énorme et magnifique, et pourtant… Elle ne la remarquait même pas. C’était naturel, familier, comme si cette bague avait été faite pour être à son doigt. C’était peut-être le fait de passer à une autre étape de sa relation avec le jeune homme. Ils allaient être ensemble pour toujours maintenant – ça aurait également été le cas s’il ne l’avait pas demandée en mariage bien sûr – et tout ça la rendait extrêmement heureuse. Elle avait hâte que le mariage arrive, que tout ça soit bien réel. Ils avaient encore le temps et beaucoup de choses à régler avant mais ça viendrait bien un jour et elle voulait que ce jour arrive vite. La jeune femme ne remarqua pas que son taxi venait de s’arrêter en bas de chez son… fiancé – elle ne s’y faisait pas encore – tant elle avait été perdue dans ses pensées. Elle sortit à la hâte, après avoir bien entendu payé le chauffeur, et monta les marches de l’immeuble quatre à quatre. Elle frappa à la porte de l’appartement du brun tout aussi vivement et n’eut heureusement pas à attendre bien longtemps qu’il ouvre. Quand ce fut le cas, elle ne lui laissa même pas le temps de réagir et jeta presque sur lui pour l’embrasser. « Tu m’as tellement manqué… » ‘Tellement’ était un euphémisme. Elle l’embrassa à nouveau puis s’écarta légèrement en souriant. « … très cher fiancé. » Ça lui faisait encore plus drôle de le dire à voix haute. « J’espère que je t’ai manqué aussi. Encore plus, même. »

Erik était rentré quelques jours plus tôt de sa mission en bateau et depuis, il se languissait vraiment de l'absence de Teresa. Il lui était plus facile de moins penser à la jeune femme quand il était occupé. Enfin moins... c'était vraiment un tout petit peu moins parce que la brune lui manquait déjà beaucoup à ce moment-là mais depuis qu'il était rentré, c'était devenu insupportable. Il regrettait de ne pas être resté là-bas plus longtemps. Il n'aurait pas du revenir à New-York. Mais tout ça allait se finir ce soir, Teresa était rentrée et Erik attendait avec impatience que la jeune femme arrive chez lui. Sauf qu'une fois encore, il devait attendre. La brésilienne devait d'abord passer 'chez elle'. Parce qu'elle avait encore un chez elle différent de celui du jeune homme. C'était tellement stupide. Il fallait qu'Erik y mette fin en lui proposant de s'installer avec lui. Il comptait le faire ce soir d'ailleurs. Maintenant qu'il avait survécu à la demande en mariage, plus rien ne lui faisait peur.

Au bout d'un attente que le jeune homme jugea interminable, on frappa à la porte et Erik se hâta d'aller ouvrir. Si ce n'était pas Teresa qui se trouvait devant lui, il serait sûrement très déçu. Mais c'était bien sa fiancée (il aimait vraiment beaucoup ce mot) et avant même qu'il ait pu dire quoique ce soit, la jeune femme l'embrassa. « Tu m’as tellement manqué… très cher fiancé. J’espère que je t’ai manqué aussi. Encore plus, même. » Erik ne répondit pas tout de suite et commença par embrasser la jeune femme à son tour. C'est seulement quand il arriva à se détacher d'elle que le danois reprit la parole. « Oh oui, tu m'as encore plus manqué ! » Ce n'était pas difficile en même temps. « En plus tu as fait durer la torture ce soir, c'était cruel tu sais. » Il jugeait bon de lui faire remarquer ça quand même. « Enfin... ne m'abandonne plus jamais hein ? »

Teresa était enfin rentrée du Brésil et elle avait enfin revoir Erik. L’attente avait été une torture jusqu’ici mais elle s’était sentie obligée d’aller le voir en dernier, après s’être assurée qu’elle était allée sa mère, puis Paige. Elle n’était pas très sûre d’être capable de quitter le jeune homme avant un moment maintenant, un très long moment. Ils ne s’étaient pas vus depuis plusieurs semaines et c’était quand même énorme ! Elle ne savait même pas comment elle avait survécu… C’était horrible et c’était quelque chose qu’elle ne voulait plus jamais connaitre. C’était trop dur à supporter. Puis ils devaient de fêter leurs fiançailles, ce qu’ils n’avaient pas vraiment pu faire au Brésil vu que monsieur avait bien attendu le tout dernier moment pour faire sa demande. La jeune femme n’eut pas le temps de lui en ‘vouloir’ plus longtemps puisque son taxi s’arrêta enfin en bas de l’immeuble de son fiancé. C’était étrange pour elle encore de se dire qu’Erik était son fiancé et qu’ils allaient se marier mais c’était bel et bien le cas et elle n’avait jamais été aussi heureuse. Dès qu’il ouvrit la porte, elle ne lui laissa pas le temps de faire quoi que ce soit et se jeta tout de suite sur lui pour l’embrasser, le plus longtemps possible. Il lui avait bien trop manqué, le toucher et l’avoir auprès d’elle lui avait bien trop manqué pour qu’elle accepte de se décoller de lui de sitôt. C’était un peu effrayant comme pensée d’ailleurs mais elle ne pouvait pas s’empêcher, elle ne pourrait pas supporter de l’avoir trop loin d’elle. C’était de sa faute, il avait dû l’ensorceler, ce n’était pas possible autrement. « Oh oui, tu m'as encore plus manqué ! » Bien, elle était contente d’entendre ça. Parce que c’était en partie de sa faute, s’il n’avait pas refusé de rester avec elle aussi ! « En plus tu as fait durer la torture ce soir, c'était cruel tu sais. » Teresa pinça les lèvres d’un air coupable et franchement désolé. Mais elle avait une bonne raison pour ça ! « C’était parce que je n’étais pas sûr de pouvoir te quitter après alors je devrais être sûre de ne plus rien avoir d’important à faire. » Il ne pouvait pas lui en vouloir quand même, hein ? « Je l’ai fait pour toi, pour pouvoir être avec toi le plus longtemps. Parce que je n’ai plus envie de te quitter, jamais. » Elle l’aimait trop pour ça. « Enfin... ne m'abandonne plus jamais hein ? » La jeune femme hocha vivement la tête et l’embrassa à nouveau. « Promis mais tu ne dois jamais m’abandonner non plus. » Ça fonctionnait dans les deux sens et elle était convaincue que pour ne plus être avec lui, il devrait l’avoir quittée le premier, comme la dernière fois en fait. Si on lui avait laissé le choix elle ne l'aurait pas quitté la première fois.

Erik trouvait le temps très très long. Vraiment. Teresa était rentrée aujourd'hui et il attendait toujours avec impatience que madame daigne venir le voir. Il avait besoin de sa présence au plus vite parce que faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas été auprès d'elle. Ils n'avaient jamais été séparés depuis aussi longtemps depuis le moment où il avait eu la bêtise de la quitter et le jeune homme s'était promis de ne plus jamais revivre ça. Et pourtant... il l'attendait depuis une éternité là. Au bout d'un long, très très long moment même, le jeune homme entendit frapper la porte et il s'empressa d'aller ouvrir. Il se retrouva alors face à Teresa. Enfin ! Il avait cru qu'elle n'arriverait plus jamais maintenant. Avant qu'il ait eu le temps de dire quoique ce soit, la jeune femme l'embrassa. C'était agréable ça et ça lui avait manqué. Elle lui avait manqué en fait. Tellement. C'est d'ailleurs ce qu'il ne tarda pas à lui faire savoir. Il ajouta aussi que la jeune femme avait été très cruelle parce qu'elle avait fait durer la torture en n'arrivant pas tout de suite chez lui. L'attendre avait été un calvaire. « C’était parce que je n’étais pas sûr de pouvoir te quitter après alors je devrais être sûre de ne plus rien avoir d’important à faire. » La jeune homme fit la moue. « Qu'est-ce qui est plus important que moi ? » demanda-t-il alors. Il avait l'impression que les rôles étaient inversés par rapport à quand ils étaient au Brésil. Et il n'aimait pas tellement ça, autant le dire tout de suite. « Je l’ai fait pour toi, pour pouvoir être avec toi le plus longtemps. Parce que je n’ai plus envie de te quitter, jamais. » « Tu aurais été plus longtemps avec moi si tu étais venue directement là et que tu n'avais plus bougé. » Bah oui... c'était logique. Mais elle avait été voir d'autre gens avant... Genre, comment pouvait-il y avoir d'autre gens au monde que lui qui aient besoin de la brésilienne ? Soit, si elle ne l'abandonnait plus, il pouvait lui pardonner. Enfin, au moins essayer. « Promis mais tu ne dois jamais m’abandonner non plus. » Le jeune homme l'embrassa longuement. « Je ne t'abandonnerai plus jamais. » promit-il alors. « Je te collerai tellement que tu finiras même par en avoir marre de moi. » C'était certain. Il referma ensuite la porte de l'appartement derrière eux et la serra contre lui. « D'ailleurs... tu sais ce qui serait très bien pour ça ? » souffla-t-il alors. « Que tu viennes vivre ici. » Ils allaient se marier de toute manière donc bon... « A moins que tu ne sois totalement contre cette idée bien sûr... »

Teresa s’était littéralement jetée sur Erik dès qu’il avait ouvert la porte. Elle n’avait pas pu s’en empêcher, il lui avait tellement manqué et elle avait tellement attendu avant de pouvoir l’avoir auprès d’elle à nouveau qu’elle n’avait pas pu attendre une seconde de plus. Heureusement, cela ne semblait pas le déranger – c’était mieux hein, elle aurait pu mal le prendre sinon – puisqu’il se laissa faire et l’embrassa à son tour. Néanmoins, il ne tarda pas à lui faire savoir qu’il n’était pas content parce qu’elle l’avait trop fait attendre – il était mal placé pour lui faire la leçon – et la jeune femme dut lui expliquer qu’elle était venue le voir en dernier parce qu’elle ne voulait plus avoir à le quitter avant longtemps après donc elle avait dû s’assurer qu’elle n’avait plus rien d’important à faire. « Qu'est-ce qui est plus important que moi ? » Evidemment, il avait mal interprété ce qu’elle venait de dire. « Rien n’est plus important que toi bien sûr. » lui expliqua-t-elle sur un ton un peu las. Il aurait dû le savoir et puis… Il lui avait fait la même chose, Si encore il était rentré pour sa famille, ou son meilleur ami, elle n’aurait rien dit, mais son travail quoi ! « J’avais juste besoin de passer voir ma mère et Paige avant. » Parce qu’elles étaient importantes aussi et il ne pouvait pas lui en vouloir pour ça. Surtout que maintenant ils allaient pouvoir rester tout le temps ensemble qu’elle n’aurait pas besoin de repartir de sitôt. « Tu aurais été plus longtemps avec moi si tu étais venue directement là et que tu n'avais plus bougé. » Teresa soupira. Pourquoi devait-il se plaindre encore alors qu’elle n’allait plus repartir maintenant ? Elle était certaine que c’était lui qui partirait avant qu’elle n’ait envie de partir de toute façon. Je ne t'abandonnerai plus jamais. Je te collerai tellement que tu finiras même par en avoir marre de moi. » « Ca n’arrivera jamais, ne dis pas de bêtises. » Comment pouvait-il imaginer une chose pareille ? Même alors qu’ils n’étaient plus ensemble et après qu’il lui ait brisé le cœur elle avait eu envie d’être avec lui. Si ce n’était pas la meilleure des preuves hein… « D'ailleurs... tu sais ce qui serait très bien pour ça ? » reprit Erik alors qu’il la serrait contre lui. Elle haussa un sourcil, curieuse de voir ce qu’il allait bien pouvoir lui dire cette fois. « Que tu viennes vivre ici. » Elle aurait sans doute dû s’y attendre mais elle ne l’avait pas vu venir. « A moins que tu ne sois totalement contre cette idée bien sûr... » « Non, bien sûr que non ! Je trouve que c’est une excellente idée. » Comme ça elle serait tout le temps avec lui. Et comme ils allaient se marier, c’était juste logique. « Tu penses que tu vas être capable de me supporter tout le temps ? » Parce que même si elle passait beaucoup de temps chez lui, il leur arrivait d’être séparés assez souvent. « Paige va sans doute beaucoup m’en vouloir mais tu passes avant. » Elle l’embrassa alors. « Mais tu devras me laisser arranger un peu la déco hein… » Il avait bon gout mais il y avait quand même certaines choses avec lesquelles elle n’était pas d’accord.

Erik était un peu offusqué d'apprendre qu'il pouvait y avoir des choses plus importantes que lui dans la vie de Teresa. Mais il fallait croire que c'était bien le cas puisqu'elle n'était pas venue directement le voir en arrivant. Non, elle était allée retrouver d'autres gens et il était resté tout seul pendant ce temps comme un pauvre malheureux. C'était terrible. « Rien n’est plus important que toi bien sûr. » Le jeune homme fit la moue. Mouais. Là, comme ça, il n'était pas tellement convaincu. « J’avais juste besoin de passer voir ma mère et Paige avant. » C'était tout le problème justement. « Pourquoi avant ? » demanda-t-il avec un air encore très malheureux. « T'aurais pu aller les voir demain ? » Enfin, elle était là maintenant, il allait essayer d'oublier tout ça. Et il allait peut-être y arriver en fait parce qu'elle avait promit de ne plus jamais l'abandonner après. C'était très bien. Il ne l'abandonnerait plus jamais non plus. Il la collerait tellement qu'elle en aurait même assez de lui très très vite. « Ca n’arrivera jamais, ne dis pas de bêtises. » Erik pencha la tête. « Hmm... » commença-t-il songeur. « Je pense que tu sous-estimes ma faculté à être chiant là. » Très certainement même. Enfin... si elle était sûre de pouvoir le supporter, elle allait peut-être accepter de venir vivre ici. Erik l'espérait de tout cœur en tout cas. Il allait être fixé parce qu'il lui posa ensuite la question. Il aimerait tellement vivre avec elle. A moins qu'elle ne soit totalement contre cette idée bien sûr. Mais dans ce cas... à quoi bon se marier ? « Non, bien sûr que non ! Je trouve que c’est une excellente idée. » Le jeune homme eut un large sourire en entendant la brune répondre dire ça. Il ne craignait pas tellement qu'elle refuse mais bon... on était jamais trop sûr quand même. « Tu penses que tu vas être capable de me supporter tout le temps ? » Erik fit mine de réfléchir. « Je peux essayer. » lâcha-t-il d'abord. Il lui tapota ensuite la tête et lui lança un regard blasé. « Evidemment que je peux, ne dis pas de choses stupides comme ça. » Elle n'était même pas dure à supporter. Elle était parfaite et il l'aimait tellement. Rien ne pouvait le rendre plus heureux que le fait de savoir qu'il ne l'aurait bientôt que pour lui. « Paige va sans doute beaucoup m’en vouloir mais tu passes avant. » « Oh, quand même. » fit-il sur un ton moqueur. Il avait eu quand même quelques doutes sur le coup mais il était content que ce soit comme ça. Et il se moquait pas mal que cette Paige le prenne mal. « Mais tu devras me laisser arranger un peu la déco hein… » Le danois fronça les sourcils. « Qu'est-ce qui cloche avec ma déco ? » demanda-t-il un peu choqué.

Erik ne voulait pas comprendre ce que Teresa était en train d’essayer de lui expliquer. Un peu plus et elle l’aurait l’impression de parler à un enfant. Elle pensait pourtant être claire mais non, il fallait qu’elle réexplique les choses encore et encore. C’était un peu agaçant, surtout qu’il remettait en doute l’importance qu’il avait à ses yeux et elle refusait de le laisser penser une telle chose. « Pourquoi avant ? » Teresa soupira longuement pour lui montrer ce qu’elle pensait de son attitude. Ce n’était pourtant pas si compliqué à comprendre quand même ? « T'aurais pu aller les voir demain ? » « Non. » C’était ce qu’elle s’escrimait à lui expliquer depuis tout à l’heure mais il refusait de comprendre. Elle ne savait plus quoi lui dire. « Si je te dis que tu es moins important qu’elles, on va pouvoir passer à autre chose ? » Probablement pas, non. Il s’offusquerait parce qu’il avait raison et ils ne seraient pas sortis d’affaire de sitôt. En fait, ce serait encore pire que maintenant. « Je vais te le dire une dernière fois : je suis allée les voir aujourd’hui pour ne pas avoir à te quitter demain. Parce que je savais d’avance que je n’y arriverais pas. » Elle les aurait sans doute fait attendre une nouvelle semaine et elle ne voulait pas faire ça.

Heureusement, il se rattrapa bien vite en lui proposant de venir s’installer avec lui. Elle aurait pu s’y attendre parce que c’était ce qui venait après une demande en mariage. Ou… Sans doute avant mais il n’avait pas une histoire ordinaire et de toute façon, ils vivaient déjà plus ou moins ensemble puisque Teresa passait tout son temps ici depuis qu’ils s’étaient retrouvés. Mais elle n’avait absolument rien contre le fait de rendre ça officiel. Et non, ce n’était pas parce qu’ils allaient se voir encore plus souvent qu’elle allait en avoir marre de lui. Jamais. « Je pense que tu sous-estimes ma faculté à être chiant là. » « Je pense que tu sous-estimes mon amour pour toi. » Selon elle, c’était plutôt lui qui aurait du mal à la supporter. « Je peux essayer. » Teresa fit une petite moue triste, pour la forme. Elle savait qu’il n’était pas sérieux. « Evidemment que je peux, ne dis pas de choses stupides comme ça. » Elle décida de l’embrasser pour lui répondre, c’était beaucoup mieux que parler de toute façon. Elle s’inquiéta quand même du fait que Paige allait lui en vouloir… Beaucoup. Elle n’avait pas beaucoup été là pour elle ces derniers temps et elle allait l’abandonner pour couronner le tout. Non, elle n’allait clairement pas bien prendre tout ça. Mais Teresa n’y pouvait rien si elle était heureuse et avait envie d’être avec Erik, on ne pouvait pas lui en tenir rigueur quand même ? Enfin, son fiancé passait avant maintenant, c’était comme ça et ça ne voulait pas dire qu’elle en oublierait sa meilleure amie. Il fallait juste qu’elle arrive à trouver un équilibre, à apprendre à se passer de lui un peu. « Oh, quand même. » « Ne dis pas ça comme ça. » répliqua-t-elle sur un faux air réprobateur. Elle tint ensuite à vérifier une chose : si elle allait vivre ici elle voulait pouvoir un peu arranger la déco. « Qu'est-ce qui cloche avec ma déco ? » Evidemment, sa question le vexait alors que ce n’était pas le bus. Ca promettait s’ils continuaient à ne pas se comprendre comme ça. « Rien du tout ! Elle est… très bien ! C’est juste que j’aimerais changer quelques trucs pour me sentir un peu plus chez moi. » Ca se tenait, non ?

Erik restait sur ses positions, Teresa aurait du venir le voir avant et faire passer tout le reste du monde après lui. Ca aurait été tellement mieux. Mais, elle restait campée sur ses positions comme ça. Ils n'allaient vraiment pas aller bien loin dans ce débat. « Non. Si je te dis que tu es moins important qu’elles, on va pouvoir passer à autre chose ? » Le danois fronça les sourcils. « Tu poses vraiment la question là ? » Non parce que, pour lui, la réponse était évidente. Evidemment qu'ils ne pourraient pas passer à autre chose. Il n'apprécierait même pas du tout de s'entendre dire ça. « Je vais te le dire une dernière fois : je suis allée les voir aujourd’hui pour ne pas avoir à te quitter demain. Parce que je savais d’avance que je n’y arriverais pas. » « Et bien tu aurais pu aller les voir la semaine prochaine. » C'était une bonne idée ça aussi. Il avait toujours de bonnes idées de toute manière. Mais, encore une fois, il ne pensait pas qu'elle serait d'accord. Elle trouverait quelque chose à redire.

Soit, ils réussirent ensuite à s'entendre sur une chose, ils n'allaient plus s'abandonner maintenant. Ce serait à celui qui en aurait marre le premier. Et le jeune homme était persuadé que ce serait Teresa qui en aurait marre de lui la première. Parce qu'il était vraiment une plaie en général. C'était même étonnant qu'elle le supporte encore là et qu'elle veuille bien l'épouser. « Je pense que tu sous-estimes mon amour pour toi. » Le jeune homme eut un petit sourire. « Ca m'étonnerait. » souffla-t-il alors avant de l'embrasser tendrement. Il lui demanda ensuite si elle voulait bien vivre ici et la brésilienne accepta. Elle était prête à subir les foudres de sa colocataire pour lui, c'était tellement beau. Il était touché. « Ne dis pas ça comme ça. » Le jeune homme prit un air innocent. « Je dis ça comment ? » demanda-t-il en faisant mine de ne pas comprendre. Il était très doué pour faire ça. Finalement, la jeune femme déclara qu'elle voulait avoir le droit de changer la déco comme elle le voulait et le danois se demanda donc ce qui clochait avec sa déco. « Rien du tout ! Elle est… très bien ! C’est juste que j’aimerais changer quelques trucs pour me sentir un peu plus chez moi. » Ouais... c'était une explication satisfaisante. « Ouais, ça se tient. » lui accorda-t-elle alors. « Mais tu dois me promettre de ne pas tout repeindre en rose. » Il n'accepterait pas ça.

Débattre avec Erik était un vrai cauchemar. Il ne faisait preuve d’aucune raison et il refusait catégoriquement d’entendre les arguments, pourtant très bons, de Teresa. Elle avait presque envie de s’arracher les cheveux tant elle galérait à lui faire entendre son point de vue – sauf qu’elle ne le ferait pas parce qu’elle tenait pas mal à sa chevelure. Mais c’était l’idée quoi. Pour la peine, elle allait finir par admettre qu’il était moins important que sa mère et sa meilleure amie comme ça il aurait raison et serait content – seulement en théorie, parce que le voyait être d’accord avec ça, étrangement. « Tu poses vraiment la question, là ? » Elle aurait dû parier, elle aurait gagné pas mal d’argent pour avoir deviné ça. « Tu sais, c’est cruel de me faire choisir entre les trois personnes que j’aime le plus au monde. » Et encore heureux qu’elle n’avait pas mis Mako dans le tas parce que ça aurait été encore plus difficile. La jeune femme prit alors un air très triste histoire de le faire culpabiliser. Mais ça ne fonctionnerait pas, elle le savait, il n’avait aucune pitié. Le fait était qu’aucun des deux ne voulait lâcher l’affaire et ils perdaient pas mal de temps précieux. « Et bien tu aurais pu aller les voir la semaine prochaine. » finit-il par dire, ce qui lui fit lever les yeux au ciel et croiser les bras. « C’est trop tard, le mal est fait. Maintenant est-ce qu’on peut arrêter de perdre notre temps avec ça ? Je croyais t’avoir manqué. » Il attendait quoi pour lui sauter dessus au juste ? C’était un cas désespéré. Il se rattrapa cela dit bien vite en lui proposant d’emménager chez lui. C’était juste logique de toute façon, elle vivait déjà plus ou moins ici, il fallait juste le rendre un peu plus officiel. Et bien sûr Teresa ne pouvait pas refuser. Elle voulait juste arranger la déco un peu pour se sentir un peu plus chez elle. Elle n’avait rien contre celle d’Erik, sinon. « Ouais, ça se tient. » Elle hocha la tête d’un air fier, bien sûr que ça se tenait. « Mais tu dois me promettre de ne pas tout repeindre en rose. » La jeune femme se mit à rire avant de se rapprocher de lui et de passer ses bras autour de son cou. « Et si je le fais, tu feras quoi hein ? » Elle le regarda avec un air de défi. Honnêtement, elle le voyait mal le chasser et rompre leurs fiançailles pour ça, mais allez savoir. Surtout qu’elle n’aimait pas spécialement, ça le rose. Elle était juste curieuse.

Teresa pouvait lui dire n'importe quoi, Erik restait persuadé qu'il avait raison et que la jeune femme aurait du venir le voir en premier. Et rien ne pouvait changer cette idée. La brésilienne demanda finalement si elle voulait l'entendre dire qu'il n'était pas le plus important pour elle pour qu'ils puissent en finir comme ça. Elle posait vraiment la question... la réponse aurait pourtant du être évidente pour elle. Pourquoi ça ne l'était pas ? « Tu sais, c’est cruel de me faire choisir entre les trois personnes que j’aime le plus au monde. » Le jeune homme haussa les épaules. « Je ne trouve pas moi. » Il devait être tout au dessus de la liste des personnes qu'elle aimait le plus au monde. C'était comme ça. Il était tellement parfait et merveilleux en plus qu'il le méritait largement. Le jeune homme continua donc en déclarant qu'elle aurait pu voir sa colocataire et sa mère la semaine prochaine. Elle était partie longtemps après tout et ne devait plus être une semaine prêt. « C’est trop tard, le mal est fait. Maintenant est-ce qu’on peut arrêter de perdre notre temps avec ça ? Je croyais t’avoir manqué. » Le jeune homme fit la moue avant d'attirer la jeune femme vers lui et de l'embrassa longuement. « Tu m'as manqué. » souffla-t-il alors. « C'est pour ça que je me plains, parce que vivre sans toi était trop insupportable. » Il avait tellement besoin d'elle maintenant. Parfois, ça lui faisait un peu peur.

Finalement, Erik proposa à Teresa d'emménager chez lui. C'était la suite logique des choses après sa demande en mariage. Enfin théoriquement, c'était même censé venir avant mais tant pis... La jeune femme accepta, pour le plus grand plaisir du danois. Mais elle parla bien sûr de refaire la déco. Gosh, elle avait à peine accepté qu'elle critiquait déjà ça. Elle lui expliqua alors que c'était juste pour se sentir plus chez elle ici qu'elle voulait faire ça et le brun accepta. Il était néanmoins hors de question qu'elle repeigne tout en rose. « Et si je le fais, tu feras quoi hein ? » Le jeune homme plissa les yeux. « Quelle question ? Je te mettrais à la porte bien sûr. » Comme s'il était vraiment capable d'une telle chose.

Lasse, Teresa finit par faire savoir à Erik qu’elle le trouvait très cruel de le faire choisir entre les trois personnes qu’elle aimait le plus au monde. Lui bien sûr, sa mère – encore plus évident – et sa meilleure amie. S’il y avait eu Mako dans le ‘tas’ elle aurait eu encore plus de mal, parce qu’elle avait grandi avec lui et qu’il était un peu comme son frère. Donc oui, son fiancé était cruel. Très, très, très cruel. « Je ne trouve pas moi. » Elle lui lança un regard noir, lui montrant qu’elle n’était toujours pas d’accord avec lui. Pour la peine elle allait n’avoir aucuns scrupules à ne pas le choisir lui. Ou… Peut-être un peu. Il lui avait beaucoup manqué et elle trouvait ça dommage qu’ils perdent du temps à se chamailler comme ça alors qu’ils venaient à peine de se retrouver. Elle le fit d’ailleurs remarquer au brun, c’était lui qui se plaignait qu’il aurait voulu la voir plus tôt et maintenant qu’elle était là il n’en profitait même pas. Comme elle l’avait voulu, il se ‘jeta’ alors sur elle et l’embrassa. « Tu m'as manqué. » Oui, elle préférait nettement ça et elle le lui montra en l’embrassant à son tour avant de s’écarter en souriant. « Tu vois, c’est tellement mieux comme ça. » Il ne pouvait pas la contredire quand même. Ou en tout cas il n’avait pas intérêt. « C'est pour ça que je me plains, parce que vivre sans toi était trop insupportable. » Teresa soupira. Elle le comprenait parfaitement mais elle s’y était faite. A quoi bon lutter de toute façon ? Ils avaient perdu tellement de temps qu’elle ne voulait plus en perdre maintenant. D’où leurs si rapides fiançailles et le fait qu’ils s’installent déjà ensemble, officiellement du moins. C’était le cas bien avant tout ça. Mais maintenant, la jeune femme pouvait se permettre un peu plus de choses, comme arranger la déco par exemple. Et même si elle n’aimait pas le rose, elle était capable de répondre le salon de cette couleur par pur esprit de contradiction. Elle voulait voir ce qu’Erik allait faire si elle osait. « Quelle question ? Je te mettrais à la porte bien sûr. » Alors là, elle en doutait beaucoup. « Tu n’es pas du crédible. » fit remarquer la jeune femme d’un air très assuré. « Et j’aimerais bien te voir essayer, en fait. » Elle ne se laisserait pas faire comme ça, ou alors il la connaissait très mal. « Mais ouais, tu t’es grillé tout seul comme tu viens de dire que tu ne pouvais pas vivre sans moi. » Elle était presque désolée pour lui. Presque. Et il allait devoir vivre dans un appartement rose maintenant.

Après s'être chamaillé pendant un moment, Erik attira Teresa vers lui et l'embrassa longuement avant de lui dire qu'elle lui avait manqué. C'était pour ça d'ailleurs qu'il râlait depuis tout à l'heure. Vivre sans elle était devenu trop difficile pour lui. Il avait du mal à croire qu'il ait un jour réussi à se passer de la présence de la jeune femme. « Tu vois, c’est tellement mieux comme ça. » Le jeune homme hocha vaguement la tête. « Oui mais j'avais des raisons de me plaindre. » Il aurait aussi pu ne rien ajouter de plus mais il aimait bien avoir le dernier mot quand même. C'était cool.

Le jeune homme changea finalement de sujet pour proposer à Teresa de vivre avec lui. Il en avait tellement envie. Bon, il eut quand même un peu peur parce que, si la jeune femme accepta, elle parla tout de suite de refaire la déco. Il avait peur qu'elle lui change tout et repeigne en rose. Ce ne serait pas top. Mais, elle était prévenue, si elle s'avisait de faire une chose pareille, il la mettrait à la porte sans préavis et sans aucun scrupules en plus. Enfin... il mentait mais elle n'était pas obligée de savoir ça. « Tu n’es pas du crédible. » Apparemment si, elle le savait. C'était vraiment trop nul... « Et j’aimerais bien te voir essayer, en fait. Mais ouais, tu t’es grillé tout seul comme tu viens de dire que tu ne pouvais pas vivre sans moi. » Le jeune homme fit la moue. « C'est nul. » Il ne pouvait même pas la menacer sans qu'elle sache qu'il bluffait. Elle le connaissait trop, c'était terrible. « Alors, tu emménages quand ? » demanda-t-il ensuite. « Je suis prêt à aller chercher tes affaires dès demain. » Ce soir même s'il le fallait. « Ca nous prendra la matinée et on pourra faire tous les magasins du déco que tu veux l'après-midi. » Le jeune homme pencha la tête. « C'est un bon plan tu vois ? »