Pourquoi il y avait cette odeur ? C’était de la fumée là ? Oulala !! Je prenais rapidement un torchon humide pour tenter d’éteindre le feu qui commençait à prendre place dans la cuisine d’Ashley, tandis qu’une alarme se mettait à retentir. « Oui c’est bon, j’ai vu ! Pas la peine de sonner ! » tentais-je agacée, toujours en essayant d’éteindre le début de feu. Comment est-ce qu’il était possible de mettre le feu juste comme ça ? Sérieusement ! J’avais quitté les plaques que quelques secondes. Apparemment, ça avait dû déborder, j’en sais rien. Je soufflais lentement, me passant une main dans les cheveux. Le début de feu n’existait plus. Je pourrais donc continuer ma soupe tranquillement maintenant. Regardant la recette que j’avais trouvée sur internet, je m’attelais au travail, commençant par éplucher quelques carottes, avant de les couper. « Aie ! » dis-je dans un petit cri, avant de regarder mon index. Je grimaçais en voyant le sang qui coulait. Posant mon couteau, je prenais la direction de la salle de bain pour me désinfecter le doigt, avant d’y mettre un pansement. J’aurais peut-être dû éteindre le feu non ? Je courais en direction de la cuisine, avant de soupirer dans un sourire, en voyant que tout se passait normalement. Et je me remettais à la tâche.

Arrivant à l’appartement que Joshua partageait avec Robynn, j’annonçais mon arrivée en sonnant, ma soupe enfin terminée dans un bras. Ce fût la jeune femme qui m’ouvrit, avant de prendre son manteau et de nous laisser, non sans me lancer un « bon courage ». Pourquoi est-ce que j’aurais besoin de courage ? Fermant la porte derrière moi, je rejoignais Joshua dans le salon, où il était confortablement installé dans le canapé. Je déposais la soupe sur la table basse, me rapprochant de lui par la même occasion.« Hey … » le saluais-je avant de déposer mes lèvres sur les siennes pour l’embrasser. « Ça va ? » lui demandais-je alors, avant de prendre place sur l’accoudoir du canapé, ayant peur de lui faire mal si je m’installais à ses côtés. « Je t’ai fait une soupe ! » l’informais-je dans un grand sourire, fière de mon exploit – je n’arrivais pas à croire que j’étais toujours en vie pour lui amener en fait. « Je me suis dit que ça te ferait du bien. » continuais-je, avant de reprendre. « Et puis ça me donne une excuse pour passer te voir aussi. » terminais-je en passant ma main estropiée dans les cheveux.

L’idée de voir Joshua me rendait euphorique. Rien qu’à cette idée, un sourire ne semblait pas vouloir quitter mon visage. Bien sûr, nous nous étions pas mal appelés depuis sa sortie de l’hôpital, et les sms étaient également de la partie. Mais ce n’était pas vraiment la même chose que se voir en face à face, être proches l’un de l’autre. Et puis, je ne pouvais pas vraiment l’embrasser par téléphone, et cela rentrait forcément dans les points négatifs. Alors pourquoi ne pas passer chez lui, carrément ? J’avais envie de le voir, donc pourquoi ne pas le faire ? Depuis mon accident, je m’étais toujours dit que je vivrais l’instant présent, sans réfléchir plus que cela – après tout, qui sait de quoi est fait le lendemain ? Et cette facette ne s’était pas amoindrie depuis que Joshua s’était fait poignarder, bien au contraire. C’était la peur de le perdre qui m’avait poussée à l’embrasser. Et je ne le regrettais absolument pas. Mais bon, passer à l’improviste, juste comme ça, simplement parce que je voulais le voir ne me semblait pas être une raison suffisante. Après tout, il était en convalescence, et je ne voulais pas le fatiguer simplement pour mon plaisir personnel. Et c’était donc pour cela que j’avais décidé de lui faire une soupe. Sur internet, on disait que c’était très bon pour guérir plus vite, donc bon, pourquoi pas ?

C’est quelques heures plus tard – et quelques doigts en moins – que je me retrouvais chez lui. Robynn semblait contente de mon arrivée, et ne se fit pas prier pour nous laisser seuls – je n’eus même pas à lui demander ! Je l’embrassais en guise de salutation, avant de lui demander comment ça allait et de m’installer sur l’accoudoir du canapé. Cela n’aurait tenu qu’à moi, je me serais lovée contre lui, mais si j’avais été dans le feu de l’action à l’hôpital, à tête reposée, j’avais bien trop peur de lui faire mal. « Mouais, ça va… » me répondit-il dans une grimace et sans enthousiasme. J’eus une petite moue, et passais rapidement ma main dans ses cheveux pour les ébouriffer. « Mais si ça va ! Faut être positif, c’est la clé de la guérison ! Si tu y crois, alors ton corps y croira et tout ça ne sera plus qu’un mauvais souvenir ! » le conseillais-je en tentant d’être moi-même enthousiaste. Je l’informais ensuite de la soupe que je lui avais cuisinée, vraiment fière de moi. J’avais réussi à cuisiner ! Bon, ça n’avait pas été de tout repos et mes doigts avaient pris cher, mais ce n’était pas l’essentiel. L’essentiel, c’était que j’avais réussi à lui cuisiner une soupe ! Mais apparemment, le jeune homme vit rapidement ma main estropiée et ne se focalisa que là-dessus, et non sur l’exploit que je venais de lui conter. « Euh… c’est normal tous ces pansements ? Qu’est-ce qu’il t’est arrivé ? » m’interrogea-t-il, manquant totalement l’essentiel. « Bah je te l’ai dit : je t’ai fait une soupe ! » lui répondais-je dans un petit rire – puisque pour moi, cuisiner me mettait toujours dans cet état.

Malgré tous les rebondissements qui se passaient actuellement dans ma vie, je ne regrettais absolument pas le début de relation que j’entretenais avec Joshua. Au contraire même et la simple idée de le voir me rendait littéralement de très bonne humeur. Je savais bien que je devrais culpabiliser, surtout par rapport à la situation dans laquelle je me trouvais. Mais je n’y arrivais pas. Même si j’avais revu Nathanaël depuis que Joshua était sorti de l’hôpital et que les choses s’étaient mieux passées que la première fois, je n’arrivais tout simplement pas à culpabiliser. Je me sentais bien. J’étais heureuse en fait. Et je n’avais pas envie de gâcher ce sentiment. Nathanaël m’avait abandonnée et je ne lui devais rien, après tout. Il était normal que je tente de me refaire une vie, non ? C’était en tout cas ce que j’avais envie de penser. Et comme j’avais tendance à croire à la persuasion et ce genre de choses – en même temps, me concentrer sur les aspects positifs des choses m’avait probablement sauvée après mon accident et la découverte de mon amnésie – je décidais de me focaliser là-dessus et de vivre l’instant présent. Et l’instant présent, c’était moi, une soupe dûment préparée au creux du bras, entrant dans l’appartement que Joshua partageait Robynn.

Assise sur l’accoudoir du canapé où il était installé, je lui ébouriffais les cheveux alors qu’il me disait en maugréant que ça allait, avant de lui conseiller l’auto persuasion. Il n’eut pas l’air très convaincu par mes paroles, puisque sa seule réponse fût un haussement d’épaule. Puis il se concentra sur les multiples bandages que j’avais à la main gauche, avant de me demander ce qui s’était passé. Etant donné que je ne cuisinais jamais, cela me semblait parfaitement logique que mes blessures de guerre soient liées avec la préparation de la soupe. Et ce fût donc ce que je lui répondis, dans un petit rire. « Tu veux dire que c’est en cuisinant pour moi que tu t’es blessée comme ça ?! » me demanda-t-il surpris. Dans un doute, je fronçais les sourcils. Je n’aurais pas dû ? Enfin, cela m’avait fait plaisir de la lui préparer, malgré les coupures. « Heu … Oui ? » lui répondais-je avant de me mordiller doucement la lèvre inférieure, de gêne. « Il fallait pas te mettre dans cet état… » annonça-t-il alors, avant de porter ma main blessée à sa bouche pour y déposer un petit baiser. « J’avais envie de te faire plaisir, c’est tout. » tentais-je de lui expliquer d’une petite voix, en baissant la tête, comme si j’étais une enfant surprise en train de faire une bêtise. « Alors… il faut qu’on fasse honneur à tout ça ! » fini-t-il par s’exclamer, me redonnant immédiatement le sourire. « Tu peux aller prendre deux bols dans la cuisine ? C’est le placard au dessus de l’évier, et les cuillères sont dans le tiroir. J’ai hâte de gouter ! » me demanda-t-il alors. « Oui bien sûr ! » m’écriais-je avant de me lever d’un bond et de suivre ses instructions. Une fois la vaisselle et les couverts déposés sur la table basse, je m’occupais de transposer la soupe dans les bols, avant de lui donner le sien. « J’espère que t’aimeras ! »

Peut-être était-ce parce que notre relation n’en était qu’à son commencement, ou alors parce que je l’appréciais vraiment beaucoup et que je savais qu’il ne pouvait pas faire grand chose en ce moment, le temps de sa convalescence. En tout cas, j’avais vraiment eu envie lui faire plaisir, c’était certain. Et c’était d’ailleurs pour cette raison que moi, Rebekah Cohen – ou Deborah Kahn, apparemment … - j’avais passé une demie journée à cuisiner pour lui. Oui oui, moi, la reine des plats surgelés ! Je ne savais pas si j’étais comme ça avant aussi. Il faudrait peut-être que je le demande à mon fiancé plus si inconnu. Mais bon, lui demander « Et dis, j’ai cuisiné pour mon petit ami, et ça m’a fait me rendre compte que je suis la reine des plats surgelés. C’était le cas avant aussi ? » me semblait un peu gênant quand même. Enfin bon, le fait été que malgré toutes les coupures que je m’étais faites, j’avais enfin réussi à lui cuisiner une soupe et j’étais réellement fière de moi. Et si au début j’avais eu l’impression que Joshua s’intéressait plus à mes blessures de guerre, voir qu’il était enthousiaste à l’idée de goûter me remplissait de joie.

Je ne me fis donc pas prier pour aller chercher des couverts et des bols, avant de les ramener sur la table basse. J’espérais vraiment qu’il aimerait. En même temps, sinon je n’aurais pas cuisiné, avouons-le. « Il n’y a pas de raison ! Vu le cœur que tu y as mis, elle est forcément délicieuse ! » me répondit-il après que je lui ai fais part de ma réflexion. Un grand sourire éclaira mon visage à sa réponse. Je le regardais attentivement alors qu’il portait une cuillère à sa bouche, guettant chaque réaction qu’il pourrait avoir. Son froncement de sourcils m’inquiéta immédiatement.« Alors, c’est bon ? » m’inquiétais-je d’une petite voix. Il releva alors les yeux vers moi, et je pouvais y percevoir de l’amusement. « C’est pas gentil de me torturer comme ça ! Allez, juste dis-moi si c’est bon ou pas. » le suppliais-je presque – okay, j’exagérais un peu, mais à peine. Dans un soupir, je pris la décision de goûter moi-même cette soupe pour en avoir le cœur net une bonne fois pour toute. Et à peine la soupe dans ma bouche que je la recrachais immédiatement. Eurk ! Je sentis les larmes me monter aux yeux et je me mordillais la lèvre inférieure qui tremblait déjà. « J’ai passé cinq heures sur cette soupe. Cinq heures. Et j’ai suivi toutes les instructions en plus. » annonçais-je d’une petite voix où pouvait se sentir ma déception.

Joshua avait l’intention de me torturer, c’était certain ! Pourquoi ne voulait-il pas me dire ce qu’il pensait de ma soupe ? Il ne faisait que me regarder, d’un air amusé. Et pourquoi était-il amusé d’ailleurs ? Il n’y avait rien de drôle à me torturer de la sorte ! Je pris une moue boudeuse, et lui redemandais de me donner son verdict. Je voulais tellement que ma soupe soit parfaite ! En fait, je voulais tellement faire plaisir au jeune homme plutôt. C’était d’ailleurs pour cela que j’avais passé mon après-midi à cuisiner pour lui, alors que je détestais cuisiner. Mais j’avais fait des recherches sur internet et avais découvert que les hommes aimaient qu’on leur cuisine de bons petits plats cuisinés avec amour. Alors je m’étais mise au fourneau, et après avoir failli provoqué plusieurs fois un incendie et m’être fait de belles blessures de guerre – car oui, c’était bien une guerre et la gazinière était mon ennemi ! – j’étais enfin parvenu à faire cette fichue soupe et à me retrouver dans l’appartement de Joshua, bien en vie. Je voulais donc savoir si j’avais réussi mon challenge ! La soupe sentait très bon en tout cas. Elle était forcément bonne ! Vu le temps que j’y avais passé et comment je m’étais appliquée à la tache, comment pouvait-elle être mauvaise ? Et Joshua qui ne voulait rien me dire ! Allez, j’allais vérifier ça moi-même !

Je n’aurais pas dû gouter cette fichu soupe. Elle était dégueulasse. Réellement dégueulasse. On ne sentait que le sel et rien d’autre. J’avais envie de pleurer. Littéralement envie de pleurer. Je m’étais donné tant de mal pour faire cette soupe. Et elle n’était même pas mangeable. « Hé… tu vas quand même pas pleurer pour ça ? » Ma lèvre inférieure se mit à trembler doucement. En plus, Joshua ne comprenait pas ma tristesse. Bon, je savais que c’était probablement exagéré, mais tout de même, vu le temps que j’y avais passé. « Je veux dire… c’est pas grave, c’est l’intention qui compte… » rajouta-t-il en posant sa main sur ma cuisse tout en m’invitant à m’installer près de lui. Je m’asseyais à ses côtés avant de passer mes bras derrière sa nuque et de poser ma tête sur le creux de son épaule. « Je voulais tellement te faire plaisir, te cuisiner un bon petit plat et tout. » marmonnais-je, les larmes aux yeux. Au moins, dans cette position, il ne pouvait pas me voir. « Viens là… Tout ce qui compte pour moi c’est le mal que tu t’es donné pour faire tout ça… Ca me touche tu sais ! » me dit-il par la suite. Je me décalais un peu de lui pour le regarder, en espérant qu’il ne remarquerait pas les quelques larmes qui s’étaient échappées. « Vraiment ? » lui demandais-je avec un petit espoir, avant de reprendre dans une petite moue, tout en me mordillant les lèvres. « Tu crois qu’on pourrait se commander une pizza ? J’ai faim et vu qu’on rien à manger finalement … »

J’avais vraiment eu envie de faire plaisir au jeune homme. D’où cette espèce de soupe faite par mes soins. Je ne me serais jamais donné autant de mal si je n’avais pas eu envie de lui faire plaisir. Après tout, je n’étais pas bonne en cuisine. Après tout, je n’aimais même pas vraiment les soupes. Après tout, je n’aimais tout simplement pas cuisiner. Mais j’avais eu envie de redonner le sourire à celui que je considérais comme mon petit ami – même si nous n’en avions pas encore parlé, et surtout même si ma situation était vraiment très compliquée. Et en voyant le petit sourire qu’il avait, je me rassurais en me disant que cela avait dû lui faire un minimum plaisir, et qu’après tout, c’était l’essentiel, pas ma soupe. « Je sais, je vois que tu t’es donné beaucoup de mal… regarde tes pauvres doigts… » constata le jeune homme après que je lui ai dis que je n’avais que voulu lui faire plaisir. Je levais ma main blessée et fis une petite grimace en la regardant, avant de hocher doucement la tête pour acquiescer. « J’espère que tu as bien soigné tout ça au moins ! Au cas où… il y a ce qu’il faut ici ! » me dit-il en regardant tous les pansements que j’avais. « Oui, je me suis bien soignée. J’ai même failli mettre le feu à la cuisine en courant à la salle de bain pour soigner mes coupures. J’avais laissé le feu allumé … » avouais-je doucement en baissant la tête, ma tête toujours posée sur son épaule. Mais je fus rassurée par le fait qu’il était touché et rapidement un sourire éclaira mon visage, tandis qu’il passait la main sur ma joue encore humide.

Je proposais ensuite que nous commandions une pizza. Après tout, j’avais faim et nous n’avions rien à manger. Il fallait bien me résigner, la soupe était immangeable, et nous allions rapidement mourir de faim si nous ne prenions pas une décision. Comme il était évidemment hors de question que je retente quelque chose dans sa cuisine, et qu’il était en convalescence et ne pouvait donc pas cuisiner – je ne savais même pas s’il en était plus capable que moi – l’idée de commander une pizza semblait plutôt bonne. « On a reçu ça au courrier hier. Une nouvelle pizzeria qui a ouvert dans le quartier… c’est l’occasion d’essayer ! » annonça-t-il après avoir lâché un éclat de rire à ma proposition.  Je pris l’un des menus posé sur la table basse, pour l’étudier attentivement. « C’est toujours bien d’essayer de nouvelles choses ! » répondais-je dans un petit sourire. « Tu préfères quoi toi ? Je te laisse choisir. » commença-t-il avant de reprendre. « Enfin… tout dépend de ce que tu choisis… » rajouta-t-il dans une moue moqueuse. Je lui donnais une petite tape sur la jambe – même si elle était toute petite, je ne voulais pas prendre de risque en la faisant sur son bras – tout en continuant de regarder le menu. « Oh regarde ! Il y a une pizza façon raclette ! Pommes de terre, fromage à raclette, bœuf haché, crème fraiche, … Tout ce que j’aime ! On dirait qu’ils connaissent ma passion ! » m’exclamais-je dans un grand sourire, faisant référence à la nourriture plutôt grasse … « Ça te tente ? »

Bon, au moins, mes mésaventures dans la cuisine semblaient faire rire Joshua. Et c’était bien non ? Après tout, j’avais voulu cuisiner pour lui faire plaisir et lui changer les idées. J’avais été dans la situation où je ne devais pas bouger du lit – je devais même appeler une infirmière pour aller aux toilettes ! – et je savais donc à quel point c’était déprimant. Et même si j’avais raté ma soupe, le fait de l’entendre rire alors que je lui racontais des anecdotes qui s’étaient passées quelques heures après, je ne me vexais pas. J’aurais pu. Je commençais à me connaître maintenant, et j’étais du genre à me vexer assez rapidement. Mais là, j’étais juste heureuse de lui changer les idées. Puis que cela avait été le but de toute cette histoire de soupe. Peut-être même que le fait que je ne sois absolument pas un cordon bleu lui changeait plus les idées que si j’avais réussi à faire cette stupide soupe. Et lorsqu’il passa son index sous mon menton et qu’il déposa rapidement un doux baiser sur mes lèvres, j’oubliais toutes mes mésaventures en cuisine.

Par contre, j’avais faim. Réellement faim. Et comme nous n’avions plus rien à manger – sauf si nous étions suicidaires, mais ce n’était pas mon cas – je lui proposais de commander une pizza. Qui de meilleur qu’une bonne pizza, non ? Et en plus, il me laissait choisir celle que je voulais ! Non sans se moquer gentiment de moi à propos de mes goûts culinaires. Alors que ce n’était pas parce que je n’aimais pas cuisiner que je n’aimais pas la bonne cuisine bien grasse. Je lui assénais donc un léger coup de poing sur sa jambe, en guise de réponse, avec une moue boudeuse. Et mes yeux s’émerveillèrent rapidement à la vue de la pizza présentée sur le menu. Une pizza façon raclette. Oh mon Dieu ! J’en commençais déjà à saliver, rien qu’en lisant les ingrédients au jeune homme. Des pommes de terre, du fromage à raclette, du bœuf haché, de la crème fraiche, et d’autres choses tout autant succulentes. Je regardais la réaction de Joshua, qui écarquillait ses yeux. J’avais dit quelque chose qu’il ne fallait pas ? Je fis une petite moue, attendant sa réponse. « Si tu veux oui… Enfin, tu ne penses pas vraiment à ma ligne en me proposant un truc comme ça… ! » commença-t-il d’un air sérieux, avant de reprendre. « Je suis déjà privé de sport… tu m’aides pas là… » rajouta-t-il ensuite.  « On s’en moque de la ligne ! Si on se fait pas plaisir en mangeant, quand est-ce qu’on se fera plaisir ? » demandais-je d’une petite voix de petite fille. Puis je portais ma main à son visage pour lui caresser doucement la joue, avant d’approcher lentement mon visage et de déposer mes lèvres sur les siennes. Je me reculais à peu, mon visage à quelques centimètres du sien. « Et sérieusement, ta ligne est plus que parfaite. Si tu ne devais pas te reposer … » rajoutais-je les yeux malicieux, tout en me mordillant la lèvre inférieure.
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