It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
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sweet dreams are made of this ✖ MIA & SUTTON

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MessageSujet: sweet dreams are made of this ✖ MIA & SUTTON sweet dreams are made of this ✖ MIA & SUTTON EmptyJeu 16 Fév - 17:35

La petite des Peterson me saute dessus. 'Tain, heureusement que j'ai mes affaires de rechange vu qu'elle vient tout juste de rendre son quatre heures ... Et puis heureusement que je ne suis pas trop mal payée, donc mieux vaut se taire. La petite est tellement mignonne de toute façon, avec ses boucles blondes. Elle me rappelle trop Mara à son âge, enfin ma soeur avait été blonde. Bref, comme sous-entendu, on est samedi et je bosse toute la journée à la garderie. Autant dire que ce boulot est plus que mon gagne pain. Sans lui, bonjour le retour chez papa et maman ! Et c'est limite si je ne devrais pas dire au revoir à mes études d'Arts Plastiques vu qu'acheter du matériel, ça coûte de l'argent. J'aime bien les enfants aussi, enfin pas au point d'en avoir tout de suite hein. Vu ma situation économique ça serait assez risqué. Mais grandir avec un frère et une soeur de dix ans de moins que vous quand vos parents sont au travail la plupart du temps, ça vous force à être responsable un peu plus tôt que prévu. C'est peut-être pour ça que j'ai voulu avoir ce boulot, en général, les enfants m'aiment bien. Bref, la petite des Peterson me fait un bisou sur la joue que j'accepte malgré la puanteur que sa bouche dégage, avant qu'une de mes collègues ne la prenne par la main pour aller la nettoyer aux toilettes. Bon, les dégâts sont minimes sur mon haut mais mieux que je ne tarde ps à aller me changer avant d'embaumer toute la salle. La garderie où je travaille est une ancienne salle des fêtes, ou plutôt les vestiaires d'une ancienne salle des fêtes ... Enfin c'est grand pour moi, mais pour les gens d'ici c'est tout petit, alors vous comprenez que je n'ai pas l'audace de comparer la salle avec mon appartement. « Miaaaaaa, tu connais l'histoire de paf le chien ? » Ouais, bon, leurs parents sont peut-être riches mais certains ne sont pas vraiment des flèches, mais bon ce sont des enfants alors c'est plus mignon qu'autre chose. Faut dire qu'un mec d'une vingtaine qui vous dit ça, j'aurais plutôt tendance à partir en courant. Mais le garçon des Kowalski a une bouille d'ange du haut de ses sept ans et fait déjà tomber toutes les filles de son âge. « Nan mais j'ai toujours rêvé de l'entendre ! » 36, 15 menteuse à l'appareil, que puis je faire pour vous ? Mais avant que le petit n'ait pu ouvrir la bouche, une de mes collègues m'indique d'un signe de tête d'aller me changer avant de continuer.

J'ai soupiré avant de me diriger vers les vestiaires. Encore des vestiaires ? Ah, oubliez l'organisation de la garderie, on s'en fout après tout. C'est juste qu'il y a une petite pièce à côté où les employées rangent leurs affaires qu'elles récupèrent en fin de journée. Ah vive le vomi d'enfants hein ! Pas très glamour je sais bien mais de toute façon, ça saute aux yeux que je n'appartiens pas à ce monde là, alors pourquoi faire semblant ? Tout mon salaire passe dans ce que dépense en une après-midi les mères des petits que je garde ! Qu'est ce que vous voulez que je dise de plus ? C'est la vie, et honnêtement ça me va très bien. J'ai ouvert la porte de mon casier pour fouiller dans mon sac et ainsi trouver une blouse bleue toute propre. J'ai changé de haut le plus rapidement possible avant que ... « Mia ... oh pardon ! » Haha. Pourquoi il s'excuse ? Je n'ai même pas terminé d'enfiler mon haut que mon vicieux de bosse apparaît. Cliché mais réel. Le vieux riche de cinquante ans qui n'arrive plus à entièrement boutonner sa chemise et qui baise plus sa femme parce qu'elle préfère acheter des manteaux en fourrure, louche et bave sur ses employées. Employées : é, e, bien évidemment. Mais ça me fait plutôt marrer, le pauvre. « Oui monsieur ? » Ne pense pas à tous les surnoms que les filles et toi vous lui donnez, ne pense pas à tous les surnoms que les filles et toi vous lui donnez ...« Il y a quelqu'un au téléphone pour toi, une certaine Sutton je crois. Urgence familiale apparemment. » Bon, okay, d'un seul coup j'ai moins fait la fière. Mon sourire poli s'est décomposé et je lui ai littéralement arraché le combiné de téléphone des mains. « Sutton ? Est ce que tout va bien ? » Ma voix se veut la plus calme possible mais l'angoisse arrive à s'entendre néanmoins. Urgence familiale ? Comment ça urgence familiale ? Un tas de scénario défile dans ma tête à vitesse grand V, comme dans les films que j'ai l'habitude de beaucoup trop regarder. Est-il arrivé quelque chose à ma soeur ? Il ne peut y avoir que ça vu qu'elle ne connaît pas le reste de ma famille ... Elle me répond après quelques secondes, d'une voix trop étrange pour que je ne m'inquiète pas. « Hum ... oui, j'ai eu un petit souci. Tu peux venir au Rockefeller Center tout de suite ? » J'ai jeté un coup d'oeil à mon patron et il semble d'accord. Sutton lui a probablement parlé avant qu'il me passe le téléphone. Bref, Mia, calme-toi, tout va bien. Bon d'accord je panique. « Bouge pas, j'arrive tout de suite. » J'ai rendu le téléphone au patron puis j'ai pris mon sac, ma veste sans prendre le temps de refermer le casier, le tout quasiment dans la même seconde. Respirer. Inspirer. Respirer. Inspirer. Ça me rappelle la fois où, il y a deux ans, l'école m'avait appelée parce que frère avait été attaqué par un chien sur le trottoir devant l'école et que mes parents ne répondaient pas. Sauf que je savais de quoi il s'agissait. Comme une flèche, je suis sortie de la garderie, sans saluer personne et une fois dehors, j'ai couru jusqu'à ma voiture. Calme-toi. Sutton avait quand même l'air d'aller pas trop mal au téléphone, donc avec un peu de chance ce n'est pas un truc grave. Je veux dire, elle est pas à l'agonie sur le trottoir du coup ? Okay, merci Mia pour ta logique, maintenant ta gueule. Grande inspiration avant de démarrer la voiture et on y va. Vu que je suis déjà dans le coin, le trajet sera court mais je croise les doigts pour les embouteillages. Je savais que j'aurais dû y aller à pied ... Bordel bouge ta caisse connard ! Cela ne se voit pas vraiment mais je suis d'un naturel plutôt calme. Si je vous assure, même au volant. C'est juste qu'actuellement, ma tête est un bordel sans nom. Sutton se plaît à New York à ce que j'ai pu comprendre ... et puis c'est Sutton ! Avec qui elle aurait pu s'attirer des problèmes ?

Le reste du trajet n'a été que ça. Mon esprit tourmenté et mes doigts crispés sur le volant. Conduire me calme normalement mais là ... L'angoisse. Pourquoi je ne lui ai pas demandé au téléphone ce qui se passait ? Du calme, du calme. C'est juste que l'idée qu'il y ait un problème me fait penser qu'on a eu le droit à si peu de temps ensemble, que ça ne peut pas être déjà fini ... Le centre est dans mon champ de vision. J'ai le coeur qui bat vite et les mains moites, comme au bal de fin d'année du lycée quand Theodore McEnroe m'avait invitée. Pourquoi je pense à ça maintenant moi ? La chance est avec moi pour une fois, je réussis à me garer pas loin de l'entrée principale du Rockefeller. Beaucoup de monde dans le coin, comme souvent. Autant vous dire que ce n'est pas le genre d'endroit où je vais souvent, et puis dans Brooklyn y a quelques boutiques de luxe dans le même genre alors ... J'ai trottiné sur le trottoir à la recherche de Sutton. Déjà pas d'ambulance ou de truc dans le genre, ça m'a enlevée un poids. En m'approchant, j'aperçois une forme vaguement familière, debout, devant l'entrée du centre. Impossible de la manquer, c'est ma jumelle après tout. « Sutton ! » Elle tourne la tête vers moi et en me voyant venir vers elle, un sourire victorieux apparaît sur son visage. A trois mètres d'elle, je me suis arrêtée net. Et j'ai compris. Le Rockefeller. La 5th avenue. Étrange endroit pour donner rendez-vous à quelqu'un pour une urgence familiale. Je l'ai dévisagée, ayant du mal à y croire. « Sérieusement ? » Mais elle savait très bien que le samedi, je bosse pas loin d'ici et que je pouvais venir rapidement et surtout, surtout que faire du shopping au Rockefeller, c'est aussi naturel pour moi qu'un hippopotame dans un tutu. Et puis Sutton me tanne depuis son arrivée pour qu'on aille faire du shopping ensemble. Honnêtement c'est bien joué mais pour l'instant, c'est plutôt la colère qui prime parce que j'ai fait l'erreur de réellement m'inquiéter. « Urgence familiale ? Sutton mon boulot est vachement important ! » Est ce que j'ai dit il y a quelques minutes que le petit des Kovalski n'est pas une flèche ? Je le retire, vraiment je retire ce que j'ai dit sur lui. Sur ce coup là, c'est moi qui n'ai pas été une flèche parce que franchement ça paraissait évidemment.
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MessageSujet: Re: sweet dreams are made of this ✖ MIA & SUTTON sweet dreams are made of this ✖ MIA & SUTTON EmptySam 18 Fév - 23:08



« Viens là ! » dit-elle avec un sourire malicieux en l’attrapant par le t-shirt pour l’amener jusqu’à elle. Elle captura ses lèvres avant qu’il ne proteste. Rapidement, leur baiser s’enflamma, comme à chaque fois. Le même refrain, Ronon devait partir, le boulot la plupart du temps, elle tentait de le retenir avec les seuls atouts qu’elle avait à sa disposition : elle ou son corps. Ce qui revenait au même. Puis le brésilien tenta de s’éloigner. Difficilement, il fallait l’avouer. « Sutton, s’il te plait, faut vraiment que j’y aille… » dit-il avant de lui voler un baiser. Finalement, la belle californienne décida de laisser tomber. De toute façon, il devait bien aller bosser à un moment ou à un autre. « Ca va, t’as gagné… » dit-elle en écartant les bras comme pour montrer qu’elle lâchait prise. Il lui sourit alors avant de prendre la porte. Une fois sorti, Sutton s’affala dans son canapé avant de soupirer. Elle se sentait affreusement lorsque brésilien partait. Et ça la faisait sérieusement flipper. Où était passée la fille qui n’avait besoin de personne, et encore moins d’un mec, pour s’amuser ou même pour savoir quoi faire de sa journée ? Elle avait l’impression d’être affreusement dépendante. En fait, elle le savait, elle l’était. Et elle n’aimait pas ça. Ca pouvait mal se finir, même si c’était la dernière chose qu’elle souhaitait.
Finalement, Sutton se décida à appeler sa sœur jumelle, Mia. Elle venait d’avoir une idée d’enfer. Qui ne plairait sans doute pas à son sosie si elle lui présentait de but en blanc. Après quelques sonneries, elle tomba sur son patron à qui elle expliqua brièvement qu’elle avait un problème de famille. Il finit par lui passer sa sœur qui semblait inquiète rien qu’en sachant qu’il s’agissait de la californienne. « Hum ... oui, j'ai eu un petit souci. Tu peux venir au Rockefeller Center tout de suite ? » demanda la jeune femme lorsque Mia lui demanda si tout allait bien. Et comme elle s’en doutait, sa sœur partit sur le champ.

Rockfeller Center, un monde monstre, et centre commercial gigantesque, ça allait réellement être une bonne journée. « Sutton ! » Elle aurait pu reconnaitre cette voix entre toute. Mia était enfin arrivée. La californienne se tourna dans la direction d’où semblait lui venir l’appel, affichant alors un sourire victorieux en apercevant sa sœur jumelle. Ça lui faisait toujours aussi bizarre de la voir. Elle avait l’impression de se voir dans un miroir, à la différence de leur garde-robe. Il n’y avait pas une chose qui les différenciait physiquement l’une de l’autre. « Sérieusement ? » lança sa jumelle en venant de comprendre que son appel à l’urgence familial n’était qu’un piège pour l’accompagner dans son shopping. Sutton haussa les épaules avec un air quasi innocent. Quasi oui, puisqu’il s’agissait de Sutton, et elle ne pourrait jamais paraitre totalement innocente. A vrai dire, elle savait que sa sœur ne bossait pas très loin d’ici le samedi, et ça faisait des semaines qu’elle la tannait pour lui faire découvrir les grands magasins New Yorkais. Habiter New York et ne jamais rentrer dans ces magasins étaient impensable aux yeux de la jeune. Et il était de son devoir de changer ça dans la vie de Mia. « Urgence familiale ? Sutton mon boulot est vachement important ! » « Déstresse Mia ! Je t’assure qu’on va s’amuser ! T’en as besoin, me dis pas le contraire ! Et puis ça fait des mois que je suis là et on a encore jamais fais de shopping ensemble ! » Sa dernière phrase sonnait comme si c’était la chose la plus choquante et la plus hallucinante qui soit. En fait, Sutton voulait faire découvrir son monde, son mode de vie à sa jumelle. Et forcément, ça passait par le shopping. Mais pas dans n’importe quel magasin. Les magasins de luxe, ceux qui étaient hors de prix pour les trois quarts de la population. Mais elle voulait intégrer Mia dans sa vie, elle voulait lui faire connaitre le bonheur que ça pouvait être d’avoir de l’argent, de le dépenser sans réellement s’en préoccuper. Même si ce n’était pas dans les habitudes de la jeune Blake. De temps en temps, c’était réellement une bonne thérapie. « Et puis… C’est une urgence familiale… » en voyant la tête peu compréhensive de sa sœur, elle leva les yeux au ciel avant d’ajouter, malicieuse « Le shopping est toujours une affaire urgente ! Surtout lorsqu’il doit se faire entre sœurs ! » dit-elle en haussant les épaules. « Bon si à la fin de ta journée, tu te sens vraiment mal pour ton boulot, je te rembourserais ce que tu devais gagner aujourd’hui. » avant que Mia n’ait le temps de protester, elle ajouta « Et je ne veux rien savoir. Pas le droit de refuser. J’te le dois bien, me dis pas le contraire… » Puis un grand sourire illumina le visage de la californienne.
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MessageSujet: Re: sweet dreams are made of this ✖ MIA & SUTTON sweet dreams are made of this ✖ MIA & SUTTON EmptyLun 20 Fév - 1:23

J'ai tout imagine dans le trajet. J'en suis venue à flipper comme jamais à l'idée qu'il lui soit arrivé quelque chose. Faut dire que même si on se connaît depuis moins d'un an, Sutton fait partie de ma famille et je peux m'inquiéter pour elle comme je peux m'inquiéter pour Daniel et Mara. C'est dingue comment les choses ont évolué entre nous. Il y a un an j'ignorais jusqu'à son existence et puis maintenant, le fait d'imaginer qu'elle n'ait pas existé me fait froid dans le dos. Je m'en suis très bien sortie sans jumelle à mes côtés durant les vingt-et-une premières années de ma vie et maintenant, m'imaginer retrouver une vie "normale" où je ne suis que la grande soeur de jumeaux, eux aussi adoptés, me fait très bizarre. Mais quand vous avez été privé de quelqu'un pendant tout ce temps, vous pensez avoir tout le temps pour pouvoir la connaître ...et bien là, c'est le moment où j'ai pensé pendant quelques secondes que tout allait se terminer. Mais ça c'était avant que j'essaie de tout remettre dans l'ordre pendant le trajet. Il paraît que dans des moments pareil, je parviens la plupart du temps à garder mon sang-froid, seulement Mara m'a dit aussi que je m'attache trop vite à certaines personnes. En même temps je m'en fous, là tout de suite, de la façon dont je réagis. J'ai une trop grande imagination pour que les mots "urgence familiale" ne déclenchent rien. Et puis j'ai regardé trop de films dans ma vie de toute façon. Ça me perdra un jour.

Voilà pourquoi quand je suis arrivée presque en courant devant un Rockefeller où toute la ville -ou plutôt le quartier- semble s'être réunie, je l'ai eu mauvaise. En voyant la tête de Sutton, j'ai tout de suite su ou plutôt remarqué qu'elle n'a pas vraiment la tête d'une personne à qui il est arrivé quelque chose de grave. Parce que théoriquement, quand on dérange quelqu'un en plein boulot en lui parlant d'urgence familiale, c'est grave ! Mais merde, je suis vraiment trop bête quand j'y pense ! Que pouvait-il arriver à Sutton ? Elle est comme un poisson dans l'eau depuis son arrivée à New York ! Bon j'exagère un peu mais là tout de suite, je suis en colère pour m'être faite bernée et surtout, parce que j'ai imaginé le pire pendant dix bonnes minutes. Je sais qu'au final, ce n'est rien mais c'est par principe. Pendant que je reste plantée sur le trottoir, une ou deux personnes en profitent pour me bousculer. « Déstresse Mia ! Je t’assure qu’on va s’amuser ! T’en as besoin, me dis pas le contraire ! Et puis ça fait des mois que je suis là et on a encore jamais fais de shopping ensemble ! » Je suis parfaitement calme ! Bon okay, en fait non mais voilà ! Comment lui faire comprendre qu'elle m'a fait peur et aussi que si j'ai un boulot ce n'est pas pour aller faire du shopping pendant ! D'accord j'aurais peut-être dû lui dire que je suis contente que tout aille bien plutôt que de parler directement de mon boulot mais elle m'a prise au dépourvu ! « Mais c'est pas que je veux pas Sutton mais excuse-moi, mon boulot permet de garantir la continuité de mon existence actuelle ! » Mouais, bof, j'ai déjà fait mieux comme réplique. « Au passage un enfant de cinq ans fait pas la différence entre vomir sur une robe Prada et un vieux sweet sortit de la solderie ! » Le Rockefeller, je pourrais compter sur une main le nombre de fois où j'y suis allée, ou peut-être sur les deux en fait, je suis mauvaise langue. La dernière fois c'était pour passer un peu de temps avec Mara, elle a insisté pour qu'on y aille parce qu'elle voulait s'acheter quelque chose. Je n'ai pas cherché à l'arrêter parce que je me doute bien à quel point acheter quelque chose ici peut faire plaisir. Bref, je sais bien que je suis en train de passer pour la rabat-joie de service mais le stresse peut me faire passer pour chiante. Et si mon patron apprend la véritable nature de cette urgence familiale ? Et si quelqu'un me voit ? « Et puis… C’est une urgence familiale… » Mes sourcils se froncent. Que veut-elle dire ? « Tu serais pas en train de sous entendre que je suis un cas désespérée par hasard ? » Si elle répond oui je la boude. Je sais que mes vêtements ne sont pas la dernière mode mais je m'habille pas comme un sac non plus, faut pas exagérer.

« Le shopping est toujours une affaire urgente ! Surtout lorsqu’il doit se faire entre sœurs ! » Okay là, elle m'a eue. Mes épaules s'affaissent et ma colère retombe. C'est pas n'importe quelle séance de shopping, c'est du shopping entre soeurs et c'est vrai que nous n'en avons pas encore fait jusqu'à présent. J'ai soupiré, vaincue trop rapidement à mon goût. J'ai très envie moi aussi de parcourir les étalages des magasins avec Sutton, c'est presque quelque chose de normal entre soeurs. Je le fais de temps en temps avec Mara mais c'est différent, on a dix ans d'écart et quand je vais avec elle, c'est pour lui faire plaisir. Et puis je ne sais pas, cette phrase m'a fait quelque chose. Il y a des moments où, quand je la regarde, j'ai des moments d'absence et le fait d'avoir une jumelle m'échappe complètement. Si semblable et si différente à la fois. L'une venant d'un milieu riche et l'autre venant d'un milieu modeste. Je suis consciente des efforts qu'elle est en train de faire pour qu'on passe du temps ensemble pour que j'aie l'impression de faire partir de sa vie ... Mais peut-être que c'est moi qui ait un problème sur ce coup là ? Faire les magasins avec elle, bien sûr que j'en aie envie. C'est juste que parfois, j'ai l'impression que les choses sont plus compliquées pour moi que pour Sutton. « Bon si à la fin de ta journée, tu te sens vraiment mal pour ton boulot, je te rembourserais ce que tu devais gagner aujourd’hui. » J'ai penché la tête sur le côté en voulant répondre mais rien n'est sorti de ma bouche. Me rembourser ma journée ? Elle sait très bien que je n'accepterai pas d'argent de sa part. C'est ma jumelle, pas ma banque privée. Okay, c'est de l'orgueil aussi mais vous voyez ce que je veux dire non ? On vient de se retrouver et elle devrait me passer de l'argent ? « Et je ne veux rien savoir. Pas le droit de refuser. J’te le dois bien, me dis pas le contraire… » Là encore j'ai froncé les sourcils. Les petits ont dû me ralentir le cerveau. « Comment ça tu me le dois bien ? » ai-je demandé avant de continuer car apparemment, heureuse nouvelle j'ai retrouvé ma langue. « Sutton c'est pas ça ... Quand on parlait de faire du shopping, je pensais qu'on irait dans des boutiques à Brooklyn, un endroit où on pourrait vraiment faire du shopping toutes les deux mais là ... les trois quarts de ce que les magasins contiennent au Rockefeller sont au-dessus de ma portée ! Enfin tu vois ce que je veux dire ? Et la moitié des mères des petits que je garde passent leur temps ici donc si elles me reconnaissent ... » Stupide excuse je sais. En tous les cas, je dois absolument mettre une chose au point avant d'aller plus loin. « Ah et Sutton, juste, ne me refais jamais ce coup là, j'ai vraiment flippé ... Mais en tout cas ça ne m'empêchera pas de me venger ! » Toute la phrase est sincère, je l'ai même terminée avec le sourire innocent que je sais faire aussi. Dans un sens, je lui ai dit que je me suis inquiétée pour elle tout en trouvant un moyen de faire une tournure moins sérieuse. Je n'ai pas encore dit oui certes, mais j'en ai envie, comme une lycéenne qui n'a pas l'habitude de sécher les cours et qui, le moment venu, éprouve des remords.
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MessageSujet: Re: sweet dreams are made of this ✖ MIA & SUTTON sweet dreams are made of this ✖ MIA & SUTTON EmptyJeu 1 Mar - 20:51



« Mais c'est pas que je veux pas Sutton mais excuse-moi, mon boulot permet de garantir la continuité de mon existence actuelle ! » Sutton haussa un sourcil comme pour lui démontrer qu’elle pouvait trouver mieux comme excuse. « Au passage un enfant de cinq ans fait pas la différence entre vomir sur une robe Prada et un vieux sweet sortit de la solderie ! » La jeune Californienne ne put s’empêcher de rigoler. Alors ça, elle n’en doutait pas le moins du monde. Mais ça lui était égal. Elle voulait profiter de sa journée avec Mia, et ce en lui montrant les bienfaits du shopping hors de prix. Du moins hors de prix pour la moitié des habitants de cette ville. Depuis qu’elle était à New York, Sutton avait passé un temps considérable au Rockfeller Center ou sur la Cinquième Avenue en générale, à dévaliser tous les magasins de luxe s’y trouvant. Ses parents avaient trouvé la note salée… Et elle leur avait répondu que c’était dû à son adaptation à une nouvelle ville, que c’était pour son bien-être et qu’elle ne se sente pas dépaysée. Et ses parents n’avaient rien dit de plus. Bien quoi ? La pauvre petite, elle faisait comme elle pouvait pour ne pas déprimer d’avoir quitté sa chère et tendre famille de menteurs. Et puis, il fallait bien l’avouer… Ils avaient toujours cédé à ses caprices, pourquoi arrêter maintenant ? « Tu serais pas en train de sous-entendre que je suis un cas désespérée par hasard ? » Sutton ne put s’empêcher d’éclater de rire. « Comment ça tu me le dois bien ? » enchaina-t-elle tandis que sa jumelle retrouvait son calme. « Non non, c’est pas ce que j’ai voulu sous-entendre… » commença-t-elle toujours souriante. On voyait bien que Mia était loin de suivre les dernières modes, et Sutton pouvait totalement le comprendre, elle pouvait se faire à l’idée que tout le monde n’était pas intéressé par les dernières fringues à la mode, mais ce n’était pas pour autant que sa sœur était mal habillée. Au contraire. Pour quelqu’un n’étant pas à la pointe de la mode, elle tirait plutôt bien son épingle du jeu. « Le shopping en lui-même est toujours une urgence. Et puis, j’te le dois bien parce que… si tu perds ta journée, c’est d’ma faute, doooonc, je te la rembourse si jamais tu t’es pas amusée… » finit-elle en haussant les épaules, en pensant que son plan était définitivement sans faille. « Sutton c'est pas ça ... Quand on parlait de faire du shopping, je pensais qu'on irait dans des boutiques à Brooklyn, un endroit où on pourrait vraiment faire du shopping toutes les deux mais là ... les trois quarts de ce que les magasins contiennent au Rockefeller sont au-dessus de ma portée ! Enfin tu vois ce que je veux dire ? Et la moitié des mères des petits que je garde passent leur temps ici donc si elles me reconnaissent ... » La californienne haussa un sourcil. Elle se retint de ne pas sortir un ‘seriously ?’ vis-à-vis de son excuse avec les mères des gosses qu’elle gardait. Ou du moins qu’elle était censée garder. Sa jumelle n’était définitivement pas très douée dans l’art de trouver de bonnes excuses. C’était même plutôt le contraire. Peut-être devait-elle lui enseigner les bases ? Pour ce qui était du type de magasins... Sutton savait très bien à quoi c'était attendue Mia, mais, une fois de plus elle n'en faisait qu'à sa tête et voulait faire plasir par tous les moyens à sa jumelle. Quitte à lui offrir des fringues hors de prix. « Ah et Sutton, juste, ne me refais jamais ce coup-là, j'ai vraiment flippé ... Mais en tout cas ça ne m'empêchera pas de me venger ! » ajouta Mia dans une moue sincère. Sutton se mordit la lèvre inférieure avant de la prendre dans ses bras comme pour lui faire comprendre qu’elle était désolée de lui avoir réellement fait peur. Puis elle l’attrapa par le bras en rentrant dans le bâtiment. « Donc j’imagine que tu n’as plus aucun argument à me sortir pour éviter ce périple ? » lança-t-elle amusée. [b][color=goldenrod]« Et tu sais que t’as vraiment des progrès à faire en matière d’excuses crédibles ? »
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MessageSujet: Re: sweet dreams are made of this ✖ MIA & SUTTON sweet dreams are made of this ✖ MIA & SUTTON EmptyMar 13 Mar - 21:55

Bon okay, j'ai des doutes sur ce que je viens de dire, en tout cas, sur la façon dont c'est sorti. Mais parfois quand on s'inquiète ça détraque tout ... Oui la bonne excuse je sais. Mais tout ça est vrai. Normalement les batailles d’arguments c'est moi qui les gagne à la maison quand j'y mets vraiment de la bonne volonté. Le fait de manquer le boulot dans ces circonstances ne me rassurent pas vraiment. Je sais ça fait vraiment rabat-joie de le dire de cette manière. A l'école, j'étais celle qui séchait les cours très rarement et quand ça arrivait, je culpabilisais un certain temps. Là c'est pareil, sauf qu'avec un léger détail en plus, mon boulot c'est mon gagne-pain, mon appartement j'y tiens et si Sutton ne veut pas traîner une jumelle habillée comme un sac derrière elle, mieux vaut pour elle ... Peu importe. « Non non, c’est pas ce que j’ai voulu sous-entendre… » répond ma jumelle. Ma tête se penche sur le côté et je fais mine d'avoir le doute sur ses propos. D'accord les vêtements sont loin d'être ma priorité mais il ne faut quand même pas exagérer. J'essaie de faire attention, dans la mesure du possible et puis on trouve beaucoup de jolies choses dans les boutiques de Brooklyn. C'est vrai que pour ça, elle et moi sommes très différentes, enfin oui et non parce que j'aime le shopping, mais que je ne peux pas faire trop de folies. De toute façon je ne peux tout simplement pas faire de folies, au bout d'un moment c'est une question de survie. Mais je dois avouer que sur ce coup là, dire que je n'ai aucune envie d'aller faire du shopping avec Sutton serait un mensonge. Pour mon porte-monnaie ça serait la vérité.

« Le shopping en lui-même est toujours une urgence. Et puis, j’te le dois bien parce que… si tu perds ta journée, c’est d’ma faute, doooonc, je te la rembourse si jamais tu t’es pas amusée… » Un léger rire sort de ma bouche malgré moi. J'aii l'impression d'être face à Mara ou Daniel, quand il s'agit de montrer que je suis sérieuse ou en colère mais qu'il suffit d'une remarque, d'un sourire pour me faire fondre. Je suis un être faible, sérieux. Je passe ma main dans mes cheveux, ayant soudain l'impression de ne pas être à ma place avec ma blouse, et surtout, mon haut avec le vo ... Hum. En tout cas l'idée que Sutton me donne de l'argent ne me plaît toujours pas vraiment. J'aurais l'impression de lui devoir quelque chose. Elle m'a déjà proposée de m'en passer un peu pour alléger mes fins de mois. C'est juste pas possible. Je sais qu'elle veut m'aider, mais non. On vient à peine de se retrouver, on est encore loin d'avoir rattrapé le temps perdu et j'accepterai son argent ? Okay y a de la fierté aussi mais bon, c'est juste impossible. Je vais continuer à m'en sortir par moi-même, ça m'a plutôt bien réussie jusqu'à maintenant. « Cherche pas à te donner le beau rôle. Sache que je n'hésiterai pas à te dénoncer à mon patron ... mais on devrait s'en sortir toutes les deux, le concept d'avoir "deux Mia" sur qui il pourra baver lui ira parfaitement comme excuse. » ai-je dit en souriant avant de lever les yeux au ciel. Je ne le déteste pas comme boss, j'ai juste ... légèrement pitié ? « Et puis pour l'argent ... on verra ça plus tard. Pour tout le monde j'ai eu une urgence familiale donc normalement, ils seront gentils. » Le "gentil" est à mettre entre guillemets bien évidemment. J'essaie de relativiser car malgré moi, la proposition de Sutton est en train de m'avoir. Ce n'est pas comme si ce genre de chose arrivait très souvent. Je ne suis jamais en retard et très rarement absente ou malade. Et puis le boss ... enfin vous savez quoi. Donc avec un peu de chance, je pourrai éviter l'argent de Sutton. Oui mais pour le shopping, ça va être plus difficile.

J'ai du mal à lui expliquer les raisons de ma réticence et je constate qu'en effet, elle ne comprend pas. Je vous accorde que parler des mères des enfants que je garde n'a pas été mon idée la plus brillante. Ces dames ne pourraient même pas me reconnaître dans la rue et pourtant, elles me confient en partie leurs gosses ! Je relève la tête. Ce n'est pas me retrouver ici qui va me faire peur, j'ai plus de caractère que ça, merde. En regardant Sutton, je sais déjà qu'elle a quelque chose en tête. J'ignore si on appelle ça l'instinct ou le fameux sixième sens des jumeaux mais bon, on ne peut pas dire que je sois devenue une experte en la matière en si peu de temps. Ma réserve est toujours là quant à aller faire du shopping au Rockefeller mais je ne dis rien. Je veux lui faire plaisir aussi, ça fait des semaines qu'elle me redemande sans arrête quand on pourra aller faire du shopping toutes les deux. En même temps, j'ai été stupide de croire que Sutton voudrait faire du shopping ailleurs que sur la 5th avenue. Des fois je me dis que c'est elle qui aurait dû grandir ici, et pas moi. En tout, je suis sincère quand je lui demande de ne plus me refaire ce genre de coup. Je ne peux pas être plus sincère même, et elle semble me comprendre en me prenant dans ses bras pour s'excuser. On prend peu à peu nos marques l'une avec l'autre. Le début n'a pas été évident mais aujourd'hui, les choses semblent plus naturelles. « Donc j’imagine que tu n’as plus aucun argument à me sortir pour éviter ce périple ? » me lance-t-elle amusée après s'être écartée de moi, puis elle commence à me tirer par le bras jusqu'à l'entrée. J'émets peu de résistance. « Euh ... j'ai le droit à un avocat ? » Je me laisse entraîner vers l'entrée du Rockefeller. « Et tu sais que t’as vraiment des progrès à faire en matière d’excuses crédibles ? » Alors que nous ne sommes plus qu'à un mètre, je fais mine de prendre la mouche suite à ses paroles. « C'est pas ça, j'avais pas d'inspiration c'est tout. Je suis très forte normalement ! » C'est vrai ... enfin je crois, difficile de se juger soi-même. Et puis j'aurais pu ajouter que ce que j'ai dit n'était que la vérité mais je me suis retenue, au risque de m'enfoncer encore plus. Nous voilà dans le centre commercial, au milieu d'un tas d'autres personnes qui bougent dans tous les sens. Mes yeux font le tour pendant quelques instants, histoire de me réhabituer aux lieux. Ça fait un bail. Et puis en regardant ma jumelle, je lui ai lancé en souriant. « Je vous suis à la trace, chère guide. » Ce qui est ironique quand on sait que c'est moi qui suis censée habiter New York depuis mes sept ans. Mais franchement, quand je la regarde à ce moment précis, l'idée de me voir dans le miroir est quelque chose auquel je m'habitue de mieux en mieux.
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sweet dreams are made of this ✖ MIA & SUTTON

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