It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
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sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞

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MessageSujet: sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ EmptyJeu 20 Fév - 13:30



Sofia & Lawrence

❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞


Je me trouvais devant l’immeuble du New York Times, hésitant à rentrer dans le bâtiment. Je n’avais pas mis les pieds ici depuis que mon patron m’avait ordonné de partir avec Sofia en Egypte pour m’assurer que son installation se passait bien. Si certaines personnes auraient pu aimer partir une semaine en Egypte tout frais payés, cela n’avait pas été mon cas. En effet, aller dans un pays en pleine guerre n’était pas vraiment mon idée de vacances, bien au contraire. Et si déjà, je n’avais pas été friand à l’idée que mon ex s’y rende, ce n’était pas pour l’y accompagner. Pour essayer de relativiser les choses, je me disais que si je n’y étais pas allé, Sofia serait peut-être morte. Qu’est-ce qui pouvait me dire qu’elle ne serait pas allée à ce café avec ou sans moi ? Et mon premier réflexe en sentant les prémices de l’attentat avait été de la plaquer au sol et de la protéger de mon corps. Si je n’y étais pas allé, je n’aurais pas eu ce réflexe … Je soufflais doucement, comme pour me donner le courage d’entrer dans ce bâtiment, après près de trois mois d’absence. J’avais enfin terminé un dossier et me remettais donc au travail. Sauf que pour cela, je devais refaire face à mon employeur, et je n’étais pas certain d’y arriver sans perdre mon calme. Il était responsable du fait que j’étais en fauteuil. C’était lui le responsable de toute cette histoire. Et même si je ne regrettais pas vraiment d’avoir sauvé la vie de Sofia – qui étais-je pour pouvoir dire que mes jambes valaient plus que la vie d’une personne ? – je ne pouvais pas m’empêcher d’en vouloir à mon patron, qui lui était responsable de ça. Depuis que j’étais entré au New York Times, il n’avait eu cesse de vouloir me pourrir la vie, me donnant des dossiers plus stupides les uns que les autres. Et maintenant, il avait réussi à me gâcher la vie. Et lui-même le savait, et devait se sentir fautif j’imagine, puisque je recevais toujours ma fiche de paie, malgré le fait que je n’étais pas retourné au travail depuis. J’entrais enfin dans le bâtiment avant de me diriger vers les ascenseurs. Un coup de sac dans la figure plus tard, j’y arrivais enfin et appuyais sur le numéro de l’étage. Après une énième hésitation, j’arrivais enfin à destination et prenais la direction du bureau de mon supérieur, mon dossier sur la vision du handicap imprimé. Alors que j’ouvrais la porte après en avoir eu l’autorisation, mon sang se glaça au vu de la jeune femme qui était elle-même présente. Sofia. « Vous êtes occupé, je repasserais plus tard. » finissais-je par m’exprimer, mâchoire serrée, faisant bien attention à ne pas croiser les regards de mes interlocuteurs.
(c) destiny. & sweet.lips
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MessageSujet: Re: sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ EmptyJeu 8 Mai - 15:39

La première chose qui avait frappé Sofia à son retour à New York avait été le temps, le froid, c'était abominable pour la jeune femme qui s'était sentie frissonnée à l'aéroport. Quelques embrassades plus tard avec sa famille, elle réussit à se dépêtrer de leur présence envahissante en clamant le décalage horaire et le besoin de dormir. Ses parents la voulaient chez eux, elle voulait être chez elle fut sa seule complainte et sous le regard torturé de Pedro et Felicity, elle s'éclipsa dans un taxi en leur faisant un signe de main avec Elena et Felicity junior en accompagnement, sa soeur et sa filleule refusait de la laisser, surtout la petite et Sofia devait admettre avoir du mal à détacher son bras du corps de l'enfant. Elle observait sa sœur à la dérober : enceinte et magnifique ; Sofia était tellement contente pour son aînée, elle posait un maximum de questions avant que le taxi ne s'arrête devant chez l'artiste de la famille. « C'est difficile d'être celle qui reste Sofia... » avait murmuré Elena en lui faisant la bise. La blonde avait senti la culpabilité lui tordre le ventre mais elle avait souri avec courage. Oui c'était difficile. Elle avait observé sa soeur partir aux quatre coins du monde pour vivre sa vie de bohème, d'artiste/peintre contemporain. Fred était à l'armée, ça avait aussi été un départ déchirant et... puis James évidemment, ce bébé frère toujours sur un autre continent, avec une "autre" famille, ce petit frère qu'elle chérissait plus que tout, au même point que les autres De la Vega.

A peine seule, elle donna l'adresse du Times au chauffeur qui grogna de ce changement de parcours mais quand la blonde brandit son billet de 50, il arrêta de se plaindre. Fermant les yeux, le visage de Sofia se reposa sur la vitre froide et elle dut somnoler un instant car quand elle ouvrit de nouveau les yeux, elle était arrivée à destination. Elle remercia le chauffeur et sortit en se dépêchant de franchir les quelques mètres jusqu'à l'intérieur pour profiter de la chaleur.

Pour être tout à fait honnête, Sofia se sentait en décalage, son retour était... plus compliqué qu'elle ne l'avait pensé. Laissez sa nouvelle maison, cette vie qu'elle s'était construite à l'autre bout du monde, elle savait que c'était éphémère mais ça ne l'avait pas empêchée de s'attacher à la vieille mamie édenté de son voisinage... et les gamins aussi, les gamins qu'elle accueillait toujours avec joie car ils lui rappelaient la maison... tellement que cette petite maison blanche là-bas était plus sa maison que l'endroit où elle habitait à New York. Et c'était un changement qui la secouait.

Arrivée à destination, elle gagna vite l'étage où elle bossait et se retrouva dans le bureau de son ancien patron qui commença à louer son courage et son boulot, elle écouta d'une oreille distraite, les... compliments, le fait de lécher les culs, d'être entouré de luxe après tout ce temps, c'était juste... malsain dans son esprit encore révolté par les événements qui se déroulaient en Égypte. Cependant, son ancien patron regagna son attention à l'instant où il évoqua un nouveau voyage, Sofia se montra aussi tôt attentive et plus à l'écoute. Pourquoi pas après tout, il lui tendit le dossier et elle le prit contre elle, se jurant de le lire dans la soirée, elle lui tendit la main en guise de salutation finale mais ils furent interrompu par Lawrence. En le reconnaissant et en le voyant dans sa chaise... elle sentit une bulle de culpabilité prendre place en elle et elle détourna aussi tôt le regard. « Vous êtes occupé, je repasserais plus tard. » Sofia retourna les yeux vers lui, quelque peu paniquée. « Oh non, on a fini, je vais juste... je pars. » décréta-t-elle avec conviction dans la voix. Elle dépassa Lawrence et sortit du bureau, elle ferma douloureusement le regard et reprit sa respiration. En Égypte, il était presque facile d'oublier le mal qu'elle avait fait à son ancien petit-ami... mais ici, avec lui devant elle... non, juste... elle attendit, elle devait au moins s'excuser, au moins... lui parler... quand la porte se réouvrit sur Lawrence, elle ouvrit la bouche mais le son était comme coupé, nul, elle n'avait rien à dire parce qu'elle ne savait pas par où commencer. « ça aurait dû être moi et je suis tellement désolée... » finit-elle par articuler la voix partant dans les aiguës.
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MessageSujet: Re: sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ EmptyDim 25 Mai - 14:41


sofia & lawrence
❝ nice to see
you're okay, i guess ... ❞



Me retrouver dans l’enceinte du New York Time fit remonter tout un tas de souvenirs. Je n’avais pas remis les pieds ici depuis l’attentat. Déjà, il m’avait fallu vraiment beaucoup de temps avant de simplement retrouver l’inspiration et d’écrire à nouveau. Et puis, me retrouver devant mon patron … Disons que cela prenait également beaucoup de temps de ne plus vouloir lui coller un pain au visage … Et j’en avais probablement toujours envie d’ailleurs. Je ne savais pas quelle serait ma réaction lorsque je me retrouverais à nouveau devant lui. J’avais beau dire que j’acceptais ma condition, que je m’y étais habitué, … je n’étais pas sûr de comment je réagirais devant la personne responsable de toute cette histoire. Après tout, s’il ne m’avait pas envoyé en Egypte simplement sur un coup de tête, parce qu’il en avait décidé ainsi, rien ne se serait passé. Et j’avais beau tenter de me convaincre que j’avais fait le bon choix – même si ça avait plus été un réflexe qu’un choix réfléchi … – en me disant que si je n’avais pas été là, Sofia serait probablement morte à l’heure actuelle, il y avait des jours … plus durs que d’autres.

J’arrivais enfin devant le bureau de mon supérieur, et entrais une fois son invitation. Très rapidement, je la vis. Sofia … Génial, il ne manquait plus que ça. Venir ici et mettre mon égo de côté m’avait déjà beaucoup coûté, mais si en plus elle se trouvait là. Elle était vraiment la dernière personne que j’avais envie de voir. Je savais pourtant que, dans le fond, elle n’était responsable de rien, mais la voir ne fit que me remémorer la scène. Et surtout mon réveil et l’annonce des médecins. Je soufflais, et proposais de repasser plus tard, lorsqu’ils auraient fini. « Oh non, on a fini, je vais juste... je pars. » annonça-t-elle en prenant la direction de la porte, avant de fermer celle-ci. D’accord … Même pas un « comment ça va ? » ou un « merci » ou un chais pas quoi. Bref, quelque chose quoi … Je soufflais lentement de nouveau, avant de m’adresser à mon supérieur et de lui donner mon dossier, lui expliquant de quoi le sujet traitait. Je ne savais pas si un dossier sur les différentes accessibilités dans les grandes villes du monde l’intéressait réellement, mais je savais qu’il le publierait de toute façon. Je pouvais voir sa culpabilité rien qu’en le regardant. Et, en quelque sorte, cela me fit du bien.

Après une dizaine de minutes à parler, principalement de mon statut de journaliste et de ce qui allait se passer maintenant, je sortais de son bureau. Et je tombais de nouveau sur Sofia. Apparemment, elle m’avait attendu. Elle ouvrit la bouche, mais rien ne sortit. Je ne savais pas ce que je devais faire. Commencer et prendre la parole ? Attendre ? Carrément partir ? Bon, en tout cas, je n’allais pas prendre la parole. Elle m’avait attendu, c’était qu’elle avait quelque chose à me dire. « ça aurait dû être moi et je suis tellement désolée... »finit-elle par s’excuser. Je m’attendais à tout, sauf à ça. Et ce fut moi qui restait bouche bée pendant un petit instant. « Tu t’excuses ? Réellement ? » commençais-je, visiblement agacé. « Je me suis souvent fait ce moment dans ma tête. Le moment où on se reverrait et tout. Et sérieusement, des excuses ? » continuais-je en secouant négativement la tête.



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MessageSujet: Re: sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ EmptyMar 27 Mai - 11:16

Sofia savait que son retour à New York serait difficile, déjà revoir sa famille... gosh, elle les connaissait, elle avait grandi avec eux, ils ne la laisseraient pas repartir facilement, et pourtant, elle était prête pour son prochain voyage, elle avait adoré partir, elle avait adoré cette nouvelle partie de son métier et elle se sentait prête à continuer ainsi... elle savait qu'elle devait dormir, mais honnêtement, elle se... sentait responsable pour Lawrence donc Sofia n'avait pu se résoudre à partir du bâtiment comme ça sans au moins s'être excusée proprement. En Egypte, elle avait pu repoussé sa culpabilité, mais ici à New York avec lui dans les parages, elle ne pouvait juste pas tout mettre de côté. L'attendant, elle était prête à officiellement s'excuser, elle était un peu stressée et elle se mordait nerveusement la lèvre inférieure.

Quand elle le vit, elle s'approcha de lui avec un peu d'à priori, il devait tellement la détester... mais elle devait aller au bout et lui donner ses excuses les plus sincères. « Tu t’excuses ? Réellement ? Je me suis souvent fait ce moment dans ma tête. Le moment où on se reverrait et tout. Et sérieusement, des excuses ? » Sofia fronça les sourcils, clairement perplexe, elle se gratta la nuque avant de reprendre la parole. « Tu voulais que je fasse quoi d'autres ? Tu t'attendais à quoi comme réaction ? Je me sens responsable de... » elle pointa de la main la chaise roulante de Lawrence, elle était incapable de le dire tout haut. « Et je n'ai pas pu rentrer avec toi parce que j'avais une mission et... je sais que ce n'était pas vraiment correcte, mais je devais couvrir ces nouvelles, c'était important pour moi... » malgré son propre handicape, malgré l'attaque, elle ne pouvait pas renoncer à sa mission, pas après la distance qu'elle avait dû prendre avec sa famille, si elle avait pris le risque de rentrer, elle aurait eu beaucoup plus de mal à repartir. « J'aurais dû demander après toi plus tôt... mais bon, je ne suis pas parfaite alors il faudra faire avec... donc... comment vas-tu ? » demanda la blonde avec un intérêt réel, elle se mordait nerveusement la lèvre, elle savait qu'il allait la rembarrer ou quelque chose du genre, il était juste... comme ça, elle l'avait toujours su, mais elle était préparée à répondre à sa colère froide, elle la méritait après tout...
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MessageSujet: Re: sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ EmptyDim 1 Juin - 22:14


sofia & lawrence
❝ nice to see
you're okay, i guess ... ❞


Je m’étais longtemps imaginé ce qui se passerait lorsque je reverrais Sofia. Est-ce que je lui crierais dessus, la prenant pour responsable ? Après tout, cela aurait été une autre personne, ce n’était pas sûr que je me serais jeté sur elle pour la protéger … L’accident avait eu lieu plusieurs mois auparavant, donc ma colère à son égard s’était … un peu volatilisé. J’avais eu le temps de réfléchir, de me refaire la scène dans ma tête, encore et encore. En même temps, je n’étais pas beaucoup sorti. Et cela faisait à peine un mois que je me remettais au journalisme. Autant dire que j’avais eu du temps pour moi, à ruminer. Et voir qu’elle me regardait à peine en sortant du bureau de notre supérieur me donna une boule au ventre. À croire qu’elle s’en fichait, de se retrouver en face de moi. Qu’elle s’en fichait que j’ai risqué ma vie pour elle et que je me sois retrouvé en fauteuil.

Lorsque je ressortis du bureau de mon patron, elle m’attendait, à l’extérieur. Bon, peut-être qu’elle avait simplement voulu que nous soyons seuls pour parler, plutôt que devant un public. Et ce qu’elle me dit me laissa bouche-bée. Des excuses ? Sérieusement ? Non, cela ne m’avait jamais traversé l’esprit, c’était certain. « Tu voulais que je fasse quoi d'autres ? Tu t'attendais à quoi comme réaction ? Je me sens responsable de... » commença-t-elle en pointant mon fauteuil de sa main, avant de reprendre. « Et je n'ai pas pu rentrer avec toi parce que j'avais une mission et... je sais que ce n'était pas vraiment correcte, mais je devais couvrir ces nouvelles, c'était important pour moi... » s’expliqua-t-elle. Oui, mais non, des excuses, ce n’était vraiment pas la chose la plus appropriée. « Tu n’as pas à t’excuser. Tu crois quoi, que j’allais te laisser mourir ? Que ta vie vaut moins que mes jambes ? Tu n’as pas à t’excuser, parce que tu n’y es pour rien. T’es responsable de rien. Donc non, pas d’excuses, en effet. Un « merci de m’avoir sauvé la vie », pourquoi pas ? Mais pas des excuses. » lui répondais-je, agacé, avant de passer une main dans mes cheveux. Si nous nous étions croisés avant, peut-être que j’aurais accepté ses excuses. Après tout, pendant longtemps, je l’avais haï pour ça. Mais le fait était que non, elle n’était responsable de rien. Quant au fait qu’elle n’était pas rentrée avec moi … Autant dire qu’il valait mieux qu’elle ne l’ait pas fait. « J'aurais dû demander après toi plus tôt... mais bon, je ne suis pas parfaite alors il faudra faire avec... donc... comment vas-tu ? » finit-elle par me demander. Je lâchais un soupir, avant de hausser des épaules. « Ça va plutôt pas mal … Enfin, dans ces circonstances quoi. Je m’y suis habitué. Bon, mon appartement n’est vraiment pas accessible et je me prend les murs toutes les cinq minutes … Mais sinon, ouais, ça va. » lui répondais-je, un peu hésitant. De toute façon, ce n’était pas comme si j’allais lui dire que je galérais comme pas possible, que j’étais incapable de faire le ménage, les courses et la cuisine tout seul et que j’étais incapable de draguer – ce qui était probablement le pire – m’amenant à me ruiner en prostituées … Non, j’avais un égo quand même.


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MessageSujet: Re: sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ EmptyMar 3 Juin - 12:46

« Tu n’as pas à t’excuser. Tu crois quoi, que j’allais te laisser mourir ? Que ta vie vaut moins que mes jambes ? Tu n’as pas à t’excuser, parce que tu n’y es pour rien. T’es responsable de rien. Donc non, pas d’excuses, en effet. Un « merci de m’avoir sauvé la vie », pourquoi pas ? Mais pas des excuses. » Sofia écouta attentivement les propos de Lawrence avant de détourner un instant le regard. Elle sentit les palpitations de son coeur accélérer et elle releva un regard brillant pour le jeune brun. Foutu caractère de merde, elle avait toujours pensé cela de lui, toujours, et il lui prouvait encore aujourd'hui et... elle se sentit légèrement sourire, c'était plus fort qu'elle, elle se sentait un peu ridicule pour la peine mais il avait toujours eu cette façon de la toucher quand il lui parlait. Un don sans doute, il avait toujours eu cette manie de faire baisser ses défenses, et ce qu'il venait de dire, gosh, évidemment qu'elle était flâtée que malgré l'échec de leur histoire, il l'estime assez pour lui sauver la vie sans la moindre hésitation, c'était quelque chose d'héroïque. « Tu es fou d'avoir fait ça, complètement... » parce que s'il était mort en la sauvant, le seul homme qu'elle ait jamais aimé, s'il était mort dans ses bras, elle ne s'en serait jamais remise, elle en était sûre. « Mais merci de m'avoir sauvée, je te serais toujours redevable de ça et... je ne sais pas par où commencer à te montrer ma gratitude » avoua-t-elle en se tordre une mèche de cheveux entre les doigts, elle se mordit nerveusement les lèvres, elle avait été une gamine de merde toute sa vie. Trop aimée, trop gâtée, trop protégée, elle avait toujours tout eu trop facilement, tout lui était acquis, elle avait voulu aller à Yale et elle y avait été si facilement, elle avait voulu son jumeau avec elle et il l'avait suivi sans hésitation. Elle avait été cruelle avec ses cadets plus jeunes, elle avait fait souffrir tous les enfants qui avaient tentés de "prendre sa place" dans la vie de ses frères, soeurs ou cousins... elle les avait fait pleurer et les avait rejeté sans la moindre honte ou conscience du mal qu'elle faisait. Mais elle n'était plus cette enfant désormais... sauf qu'elle ne savait toujours pas comment dire "merci" ou "s'excuser" ce n'était pas des gestes innés chez elle... mais elle voulait s'améliorer, elle pouvait le faire, il suffisait juste que pour une fois, elle ne pense pas à elle en premier, qu'elle pense à son bonheur purement égoïste mais s'inquiète pour le monde autour d'elle. Le journalisme à l'étranger était un premier pas pour sortir de sa bulle de protection. Et demander à Lawrence comment il allait était un autre pas en avant, vers cette femme qu'elle voulait devenir. « Ça va plutôt pas mal … Enfin, dans ces circonstances quoi. Je m’y suis habitué. Bon, mon appartement n’est vraiment pas accessible et je me prend les murs toutes les cinq minutes … Mais sinon, ouais, ça va. » Sofia eut un léger sourire avant de s'approcher d'un pas. « Tu veux qu'on sorte prendre l'air pour parler un peu plus ? Tu pourras me raconter la rééducation et te plaindre de ce que tu veux, je jure d'écouter attentivement... » proposa la blonde avec son sourire le plus doux. Dans un geste automatique, elle passa sa main dans les cheveux de Lawrence, c'est une fois que le mouvement fut terminé qu'elle réalisa l'intimité du mouvement. Pour reprendre contenance, elle se racla la gorge et eut un sourire un peu plus forcé et désolé.
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MessageSujet: Re: sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ EmptyJeu 5 Juin - 9:50


sofia & lawrence
❝ nice to see
you're okay, i guess ... ❞



Je ne saurais pas comment l’expliquer, mais le fait qu’elle s’excuse m’avait vraiment énervé. Pourtant, pendant longtemps, je l’avais prise pour responsable. Après tout, c’était pour lui sauver la vie que j’avais perdu l’usage de mes jambes. Si j’avais été avec quelqu’un d’autre dans ce bar, est-ce que je lui aurais vraiment sauté dessus pour la protéger de mon corps ? Je n’en étais pas vraiment sûr. Et puis, j’avais été sur place, parce que j’avais dû la suivre. Après tout, Miss Princesse se devait d’avoir un accompagnateur pour vérifier qu’elle était bien installée et qu’il ne lui manquait rien. Mais à partir du moment où j’avais réalisé que, de un, sa vie valait bien mieux que mes jambes et que si elle était morte devant moi, je n’aurais jamais pu m’en remettre, ma colère envers elle s’était atténuée. Finalement, c’était un geste plutôt égoïste … Après tout, je n’avais fait ça que pour ne pas la perdre et en souffrir. C’était d’ailleurs la raison pour laquelle je n’en parlais jamais. Je savais que les gens trouveraient mon geste … héroïque. Alors qu’il était purement égoïste. Et deuxièmement, j’avais trouvé une autre personne à blâmer : mon patron. Finalement, c’était lui qui avait décidé de m’envoyer là-bas. Sofia n’avait jamais rien demandé. Et il devait être d’accord avec moi, vu sa réaction lorsqu’il m’avait revu tout à l’heure. Et puis, malgré le fait que je n’avais écrit aucun article depuis plusieurs mois, j’avais toujours mes fiches de paie, intactes. Il était donc fort probable qu’il culpabilise. Et peut-être que j’allais m’en servir. Je pourrais lui demander une augmentation … Ou au moins une prime, histoire de rendre mon appartement plus accessible, ou de pouvoir me payer des prostituées – parce que là, niveau budget, cela commençait vraiment à faire juste.

« Tu es fou d'avoir fait ça, complètement... » commença-t-elle, laissant sa phrase en suspens. Je haussais des épaules pour seule réponse, après tout, cela avait plus été un réflexe que quelque chose de réfléchi. Et comme je l’avais dit, c’était purement égoïste. « Mais merci de m'avoir sauvée, je te serais toujours redevable de ça et... je ne sais pas par où commencer à te montrer ma gratitude » me remercia-t-elle, me faisant lâcher un sourire en coin en la voyant se triturer les cheveux et se mordiller les lèvres. Tiens, je pourrais peut-être lui demander pourquoi elle avait rompu avec moi. Ce qui avait bien pu se passer ce jour-là. Ou pourquoi elle n’avait jamais parlé de moi à son frère, la personne dont elle était le plus proche. « Je te ferais une liste si tu veux. » lui suggérais-je dans un sourire amusé, avant de lâcher un petit rire. Elle me demanda ensuite comment j’allais. J’avais un égo – et plutôt surdimensionné en plus – donc forcément, j’allégeais la chose. Je n’étais pas non plus obligé de lui dire que je passais la majorité de mon temps à ruminer parce que j’étais incapable de draguer. Et que je me ruinais en prostituées. Et puis, je n’étais pas certain qu’elle apprécie. Après tout, lorsqu’en Egypte, j’avais énoncé le fait d’avoir couché avec une bonne partie de la ville, cela ne lui avait pas vraiment plu … « Tu veux qu'on sorte prendre l'air pour parler un peu plus ? Tu pourras me raconter la rééducation et te plaindre de ce que tu veux, je jure d'écouter attentivement... » me proposa-t-elle dans un sourire. Puis lorsqu’elle passa sa main dans mes cheveux, ce fut comme un électrochoc. C’était de la pitié. Elle avait pitié de moi. Et sérieusement, cela faisait mal. Je serrais les mâchoires avant de lâcher un soupir. « Si tu veux … » lui répondais-je en peu plus froidement, tout en prenant la direction de l’ascenseur. Je ne disais jamais non lorsqu’il s’agissait de me plaindre de toute façon. Même si là, je sentais que j’allais plutôt faire l’inverse. Et lui montrer qu’elle n’avait pas à me prendre en pitié.


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MessageSujet: Re: sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ EmptyMer 11 Juin - 10:18

« Je te ferais une liste si tu veux. » Sofia plissa le nez avant de relever le regard. « Une liste carrément ? Tu as tant de choses à me demander ? » le questionna prudemment la blonde, elle ne savait pas trop quoi dire, que pouvait-il lui demander après tout ? Enfin, elle était un peu sur la défensive mais une promesse était une promesse, n'est-ce pas ? Et il était dans cet état par sa faute, enfin, après, elle n'avait pas non plus demandé tout ça pour lui, elle n'avait jamais voulu qu'il finisse ainsi par sa faute, et même lors de leur séparation, même lorsqu'elle avait appris qu'elle n'était qu'une sorte de paris pour lui, elle n'avait jamais voulu... qu'il lui arrive quelque chose de mal. Elle n'avait pas souhaité qu'il souffre ou qu'il se blesse, non, elle avait juste voulu... arrêtée de souffrir elle... parce que sa première relation amoureuse était basée sur un mensonge et que well... ça faisait fucking mal au coeur, mais elle était une De la Vega, et elle était forte, elle se devait de l'être. Sa soeur avait su garder la tête haute lorsqu'elle était tombée enceinte à 18 ans, un chagrin d'amour ne pouvait pas l'abattre, elle se l'était jurée. Alors ouais, la situation était différente, elle n'était plus amoureuse, mais il comptait, alors voilà, c'était... la moindre des choses à faire selon elle.

Prudemment, elle lui proposa de prendre l'air, ça ne pouvait leur faire que du bien tout ça, juste... histoire de se changer les idées. De ne plus être ici. Après, il fallait que le plan aille pour Lawrence aussi. « Si tu veux … » elle sourit avant de se mettre à ses côtés pour marcher lentement, elle ne savait pas trop si elle devait le pousser ou non, il était extrêmement orgueilleux, elle l'avait toujours su, du coup, elle ne savait pas où se tenir. « Est-ce que tu as besoin d'un coup de main ? » proposa-t-elle nerveusement tout en se mordillant la lèvre avec anxiété. Elle se racla la gorge pour reprendre contenance, il allait juste la détester si elle le traitait avec pitié ou condescendance. « Si tu n'as pas envie, je comprendrais hein, ne te sens pas obligé de me dire oui... gosh, je suis tellement désolée d'être si maladroite par rapport à toi, ce n'est vraiment pas voulu... » finit-elle par dire dans un souffle. Elle détestait ne pas savoir comment réagir, c'était une grande fille, elle pouvait le faire sans avoir à se sentir ridicule ou inappropriée ! Elle voulait aider, pas qu'il se sente plus mal !
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MessageSujet: Re: sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ EmptyDim 15 Juin - 21:57

sofia & lawrence

❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞


J’essayais de dédramatiser un peu la situation. Après tout, Sofia n’était responsable de rien dans ce qui m’était arrivé. Au bout de ces quelques mois, j’avais pu réaliser que si je n’avais pas fait ce que j’avais fait, je n’aurais pas pu vivre avec moi-même. Nous avions beau avoir rompu en très mauvais terme, n’ayant personnellement rien compris à ce qui avait bien pu se passer, si elle était morte ce jour-là, je ne l’aurais pas supporté. Sofia avait été la seule femme dont j’avais été amoureux. Et j’imagine que pour cette raison, le réflexe de la protéger de mon corps était venu naturellement. Sa vie valait bien plus que mes jambes, c’était certain. Donc je ne voulais pas qu’elle s’en veuille, ou qu’elle culpabilise. C’était d’ailleurs pour cette raison que j’avais vraiment très mal pris ses excuses, et que je lui avais dit ce que je pensais de cela. Et lorsqu’elle annonça qu’elle me serait toujours redevable et qu’elle ne savait pas par où commencer, j’avais tenté l’humour. Et apparemment, elle ne l’avait pas bien saisi. « Une liste carrément ? Tu as tant de choses à me demander ? » me demanda-t-elle, assez sérieusement. Je fronçais de sourcils. Bon, bien sûr que j’avais beaucoup de choses à lui demander – enfin, surtout des questions et non des actions – mais ce n’était pas pour cela que j’allais les lui poser simplement parce qu’elle avait l’impression de me devoir quelque chose. « Ça s’appelle de l’humour. » commençais-je en me mordillant les lèvres pour m’empêcher de sourire. « Je ne sais pas si tu connais .. C’est quand on dit quelque chose pour faire rire l’autre … » J’avais du mal à garder mon sérieux alors que je levais mon regard vers elle, il fallait bien l’avouer.

Elle me proposa ensuite d’aller prendre un café à l’extérieur, histoire de parler un peu. Et si au début, j’appréciais sa proposition, cela ne fut plus vraiment le cas lorsque je me rendis compte qu’elle avait pitié de moi. J’aurais préféré que les choses se fassent plus naturellement, et que l’on en parle plus. J’étais dans un fauteuil, ce n’était pas vraiment la fin du monde non plus. Et puis, ça aurait pu être pire. J’aurais pu devoir rester alité toute ma vie, ou alors mourir aussi. Au final, des jambes cela semblait bien moindre. « Est-ce que tu as besoin d'un coup de main ? »me proposa-t-elle alors que nous nous dirigions vers l’extérieur du bâtiment. De nouveau, je fronçais les sourcils. « Pourquoi faire ? » lui demandais-je, pas vraiment sûr de comprendre où elle voulait en venir. Je haussais ensuite des épaules et continuait d’avancer. Au moins, l’immeuble du New York Times était parfaitement accessible. Tout était aux normes. De cette façon, je n’aurais pas à me ridiculiser devant la jeune femme, et c’était tant mieux. Si une chose n’avait pas changé, c’était bien mon égo et il était hors de question qu’elle continue à me prendre en pitié. « Si tu n'as pas envie, je comprendrais hein, ne te sens pas obligé de me dire oui... gosh, je suis tellement désolée d'être si maladroite par rapport à toi, ce n'est vraiment pas voulu... » s’excusa-t-elle, me faisant longuement soupirer. « Ce n’est qu’un café. On en a pris des milliers ensemble, donc t’as pas à te sentir maladroite ou chais pas quoi d’autres. »

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MessageSujet: Re: sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ EmptyMar 17 Juin - 22:50

« Ça s’appelle de l’humour. Je ne sais pas si tu connais .. C’est quand on dit quelque chose pour faire rire l’autre … » Sofia l'observa quelques secondes avant de se mettre à sourire légèrement. « Tu sais, on comprend mieux que c'est de l'humour quand la personne qui dit sa blague a un semblant de sourire sur les lèvres. Tu y es presque arrivé là en plus je crois » nota-t-elle avant de faire un clin d'oeil complice au brun. C'était gagné quelque part, parce qu'elle ne l'avait pas vraiment vu sourire depuis le début de leur conversation, sans doute parce que le sujet n'y prêtait pas vraiment non plus mais bon. C'était mieux que rien, c'était presque une petite victoire personnelle là.

Cependant, même si leur conversation était... privée, à force de rester dans l'enceinte du New York Times, ils allaient finir par attirer l'attention et Sofia connaissait suffisamment le caractère de Lawrence pour savoir qu'il n'allait pas trop aimé la chose. Alors elle lui proposa de sortir du bâtiment afin de parler, elle préférait de toute façon, puis elle avait besoin de revoir sa ville un peu, rester à l'intérieur de son lieu de travail n'était pas vraiment intéressant à ses yeux, ce n'était pas ce qui lui avait le plus manqué de New York. Enfin, par principe, elle demanda à Lawrence s'il avait besoin d'aide... elle ne voulait pas vraiment être offensante, mais elle se doutait que sa nouvelle vie ne devait vraiment pas être la plus facile en ce moment. « Pourquoi faire ? » elle se gratta la joue un peu mal à l'aise. « Pour t'aider... ou te tenir les portes... » elle se mordit les lèvres, elle ne voulait pas le faire se sentir différent, mais si elle pouvait l'aider, sérieusement, ça n'allait pas la déranger du tout. Elle se sentait maladroite et mal à l'aise. Elle savait que c'était ridicule et c'est Lawrence qui le pointa avec sa perspicacité habituelle. « Ce n’est qu’un café. On en a pris des milliers ensemble, donc t’as pas à te sentir maladroite ou chais pas quoi d’autres. » elle se mordit la lèvre inférieure pour retenir le fait que la dernière fois qu'ils avaient été boire ensemble, ça s'était plutôt mal terminé. Elle continua d'avancer jusqu'à se retrouver enfin en dehors du bâtiment. Contente, elle observa la ville avec un sourire quelque peu nostalgique, elle avait grandi ici, c'était sa maison, elle se sentait bien, heureuse... mais quelque part, une partie de son esprit lui rappelait que cet endroit n'était plus vraiment sa place... elle préféra taire ses pensées et se tourna vers Lawrence. « C'est bizarre d'être de retour tu sais... » avoua-t-elle tout en soupirant, elle se tourna vers Lawrence avant d'indiquer un café au hasard « Enfin reboire du vrai café, ça m'avait presque manquée... » avoua-t-elle afin de faire la conversation. Elle s'installa en terrasse et passa sa commande avec un sourire pour le serveur, elle était habituée à être plus chaleureuse depuis son voyage en Egypte, elle reporta son intérêt et son attention sur Lawrence. « Tu as recommencé le boulot il y a longtemps ? » l'interrogea Sofia avec un réel intérêt. Le boulot lui semblait être un sujet assez... simple.
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MessageSujet: Re: sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ EmptyLun 30 Juin - 0:13

sofia & lawrence

❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞


Qu’on me comprenne : j’aurais bien une liste de questions à poser à Sofia histoire de m’aider à comprendre certaines choses, comme la raison pour laquelle elle avait rompu avec moi sans donner de signes alors que tout allait bien. Mais d’un, si elle avait envie de me le dire, elle me le dirait, et je n’utiliserais certainement pas le fait de lui avoir sauvé la vie pour la pousser. Et de deux, ce serait en quelque sorte lui montrer que j’en avais quelque chose à faire. Et comme on dit, les hommes et leur égo … Donc non, cette liste était bien de l’humour. « Tu sais, on comprend mieux que c'est de l'humour quand la personne qui dit sa blague a un semblant de sourire sur les lèvres. Tu y es presque arrivé là en plus je crois » me répondit-elle avant de me faire un clin d’œil. Je baissais ma tête sur le côté, pour mieux la regarder. « Non, on n’a pas besoin d’un semblant de sourire. Il y a plusieurs types d’humour. Le noir, le pince sans rire, … Pas forcément le comique. » lui répondais-je dans un haussement d’épaules, même si, clairement, ce n’était pas bien important. Mais au moins, cela meublait la conversation.

Lorsqu’elle me proposa un café, je ne pus m’empêcher d’apercevoir de la pitié de son côté, ce qui eu franchement le don de m’agacer. Je détestais lorsque les gens me prenaient en pitié. Donc venant de Sofia, n’en parlons même pas. Et lorsqu’elle me proposa son aide, je ne sus vraiment pas comment le prendre. Déjà, je me demandais de l’aider pour quoi. Et puis, quoique ce soit, je n’en avais pas besoin. « Pour t'aider... ou te tenir les portes... » me répondit-elle. Je fronçais de nouveau des sourcils, avant de lâcher une de mes roues pour lui faire une signe balayant de la main. « T’inquiète, j’ai l’habitude maintenant. » répliquais-je, en croisant mentalement les doigts pour ne pas me prendre une porte en pleine tête pile à cet instant, qui contredirait mes dires. Alors que l’on quittait le bâtiment, elle semblait vraiment mal à l’aise. De nouveau, je m’agaçais, mais je tentais de dédramatiser les choses, en lui rappelant que nous avions dû boire un milliard de cafés ensemble. Bon, bien sûr, lors du dernier … Et bien il y avait eu l’attentat. Mais cela ne changeait rien au fait que nous avions bu beaucoup de cafés ensemble, et qu’il n’y avait rien de nouveau là-dedans. « C'est bizarre d'être de retour tu sais... » partagea-t-elle, avant de se diriger vers un café proche. « Enfin reboire du vrai café, ça m'avait presque manquée... » reprit-elle, me faisant lâcher un sourire en coin.  « Le thé n’était pas mal en Egypte quand même … Mais bon, rien ne vaut un bon café. » conversais-je tout en m’installant en terrasse. Je sortais machinalement une cigarette de mon paquet, comme j’en avais l’habitude lorsque je m’arrêtais. S’il y avait un point plutôt positif à toute cette histoire, c’était que ma consommation de cigarettes diminuait dès que je sortais. Après tout, je ne pouvais pas et tenir une cigarette, et tenir les roues de mon fauteuil. « Tu as revu ta famille ou pas encore ? » lui demandais-je ensuite, sans faire de réflexion sur son frère. Je ne savais même pas s’il lui avait parlé de notre « entretien » au New York Times d’il y a quelques mois. Lorsqu’il avait appris que Sofia et moi avions eu une relation de près de deux ans. Ayant une sœur, j’avais eu l’amabilité de ne pas l’informer que j’étais celui qui lui avait pris sa virginité. Un peu de solidarité masculine. Mais j’avais été très vexé d’apprendre qu’elle n’avait jamais parlé de moi. « Tu as recommencé le boulot il y a longtemps ? » me demanda-t-elle alors. Je portais ma cigarette en bouche, avant de tirer dessus. « Depuis aujourd’hui, en fait … Enfin, ça fait plusieurs semaines que je suis sur ce dossier, mais c’est le premier que je rends. »

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MessageSujet: Re: sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ EmptyLun 7 Juil - 1:21

« Non, on n’a pas besoin d’un semblant de sourire. Il y a plusieurs types d’humour. Le noir, le pince sans rire, … Pas forcément le comique. » Sofia fronça un instant les sourcils et elle lança un regard sceptique à Lawrence avant de finalement hausser les épaules. « Duh, tu respires tellement la joie de vivre... » finit-elle par lancer tout en secouant légèrement la tête. « Je sais qu'il y a plusieurs type d'humour, mais je préfère me focaliser sur celui qui me fait sourire à la fin de la journée, j'aime avoir des pensées positives un maximum » finit par soupirer la blonde tout en lançant une œillade curieuse à Lawrence, il était plus maussade et morose que par le passé, elle pouvait comprendre, mais elle n'aimait pas pour autant le voir de la sorte, surtout qu'il pouvait dire ce qu'il voulait, elle avait sa part de responsabilité pour tout ça... mais elle préféra ne pas plus épiloguer sur cet épisode, ça ne servait pas à grand chose à la fin.

Sofia préféra continuer la conversation ailleurs, boire un café semblait innocent, et ici, il y avait peu de chance qu'une explosion ne se produise. Pour être honnête, Sofia n'était pas totalement à l'aise, elle ne l'avait jamais été de toute façon, à chaque fois qu'elle avait revu Lawrence, il y avait tant de non-dits entre eux, tant de... complications. Cependant, elle avait vraiment envie d'être avec lui aujourd'hui, en savoir plus, prendre de ses nouvelles, prendre le temps de réellement lui parler et pas juste... tourner autour du pot quelque part. Toutefois, comme à son habitude, Sofia mit les pieds dans le plat en lui proposant son aide, pas qu'elle voulait être offensante, mais elle voulait simplement lui facilité la vie... en lui tenant les portes ou whatever. « T’inquiète, j’ai l’habitude maintenant. » Clairement, il refusait son aide alors Sofia le laissa guider, elle pouvait faire ça, marcher à ses côtés pendant qu'il roulait à ses côtés. Pour apaiser la tension, la blonde parla de ce qui lui avait manqué, comme le café par exemple, elle voulait mettre les choses sur un terrain moins glissant. « Le thé n’était pas mal en Egypte quand même … Mais bon, rien ne vaut un bon café. » elle opina aussi tôt de la tête avant de sourire. « J'ai poussé un soupire d'aise à la première gorgé de café à l'aéroport... je me suis sentie si bien ! J'aime le thé, qu'on s'entende, j'ai tout de même des origines anglaises mais bon... » ce n'était pas vraiment la même chose au fond. « Tu as revu ta famille ou pas encore ? » Sofia sourit aussi tôt et se mit à pouffer de rire pour être honnête. « J'ai crû qu'ils n'allaient plus me lâcher... oui, j'ai presque revu tout le monde déjà mais comme c'était le gros groupe, je n'ai pas vraiment pu parler... seul à seul avec mes frères et soeurs. Ils m'ont tellement manqués, les enfants ont tellement grandi... » et elle détestait avoir tant manqué pour les enfants. Et consciente que la famille de Lawrence était parfois quelque chose qu'il préférait ne pas évoquer, elle décida ne pas demander si certains étaient venus à New York pour l'aider, elle préféra parler du boulot, c'était toujours mieux, Sofia voulait savoir quand il s'y était remis. « Depuis aujourd’hui, en fait … Enfin, ça fait plusieurs semaines que je suis sur ce dossier, mais c’est le premier que je rends. » oh, elle sourit au serveur qui ramena les cafés et elle prit aussi tôt une gorgée de la boisson tout en inspirant remplie de joie et de plénitude. « Et ça va mieux tes sujets ? » lui demanda alors Sofia tout en arquant un sourcil avec un intérêt certain, oh, elle en avait chié elle-même avec son connard de patron, elle était contente d'être plus une reporter de terrain désormais, elle était déjà plus libre que quand elle était au bureau. « Est-ce qu'il y a des nouvelles modes tordues à New York au fait ? Histoire que je suis tout de suite au courant, je déteste être out. » expliqua soudain la blonde, oh, elle aurait pu demander à ses soeurs, mais Elena n'avait pas vraiment les mêmes idées qu'elle concernant les choses "cools" et Rosalie ça dépendait parfois de son humeur, cet enfant était tellement lunatique, aujourd'hui elle était contente de la retrouver, mais peut-être que demain elle allait lui repprocher son absence hein.
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MessageSujet: Re: sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ EmptyMar 8 Juil - 15:43

sofia & lawrence

❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞


Apparemment, tenter de faire de l’humour, ce n’était pas vraiment la chose à faire avec Sofia. Noté. « Duh, tu respires tellement la joie de vivre... » lança-t-elle en secouant la tête. « Je sais qu'il y a plusieurs type d'humour, mais je préfère me focaliser sur celui qui me fait sourire à la fin de la journée, j'aime avoir des pensées positives un maximum » reprit-elle avant que je n’ai le temps de répondre. « En même temps, je n’ai jamais vraiment respiré la joie de vivre … Ni eu énormément de pensées positives … Donc c’est pas maintenant que je vais commencer j’imagine … » lançais-je, un peu hésitant sur comment dire les choses, tentant de clôturer le sujet. Après tout, c’était bien d’éviter les blancs, mais bon, on n’allait pas non plus tergiverser sur ce qu’était l’humour pendant des années non plus … Et puis, c’était la vérité après tout. On se dirigeait alors vers l’extérieur du bâtiment, histoire de prendre un café. Quand elle me proposa son aide, je ne pus que refuser, tout en espérant ne pas me prendre de murs ou de portes comme j’en avais plutôt l’habitude. Je ne voulais pas me ridiculiser, encore moins devant elle. Non, ce que je voulais, c’était lui montrer qu’elle n’avait pas à avoir pitié de moi.

Tout en allant vers le café, je ne pus que faire le constat que les sept étapes du deuil étaient bien réelles, et que je les avais bien toutes vécues en faisant le deuil de mes jambes. Le choc des mots des médecins alors que je me réveillais à l’hôpital après l’attentat, lorsqu’ils m’expliquaient ce qui s’était passé. Le déni, forcément, impossible pour moi de croire que je ne remarcherais plus jamais. La colère, envers tout le monde. D’abord Sofia, puisqu’elle était celle que j’avais sauvée en la protégeant de mon corps. Si je n’avais rien ressenti pour elle, je n’aurais pas eu ce réflexe. Puis ensuite envers mon patron, qui était finalement celui qui m’avait envoyé en Egypte pour vérifier que Sofia s’installait bien. La tristesse, ou plutôt la dépression dans mon cas, avec l’alcool qui allait avec. Puis la résignation, me rendant compte que rien de tout ce que je pouvais faire pourrait changer quoique ce soit. L’acceptation ensuite. Accepter que je resterais handicapé pour toujours, qu’il n’y aurait pas d’opération miracle me faisant redevenir comme avant. Et enfin, la reconstruction. Devenir une autre personne tout en essayant de rester le même. Recommencer à travailler. Pardonner. Toutes ces choses-là. Et prendre un café avec Sofia, pouvoir parler avec elle le plus normalement possible, lui montrer qu’elle n’avait pas à me prendre en pitié, tout cela ne pouvait que m’aider à me reconstruire.

Le silence commençant à se faire long, la jeune femme le brisa en parlant du fait que le café lui avait manqué en Egypte. « J'ai poussé un soupire d'aise à la première gorgé de café à l'aéroport... je me suis sentie si bien ! J'aime le thé, qu'on s'entende, j'ai tout de même des origines anglaises mais bon... » me répondit-elle, me faisant lâcher un sourire. Etant un accro au café, je ne pouvais que la comprendre. Surtout que, même s’il y avait probablement également du café en Egypte, ce n’était pas la même chose. Je lui demandais ensuite si elle avait revue sa famille depuis qu’elle était revenue. Après tout, elle avait toujours été très proche d’eux. Quoique … Bon je n’allais pas remettre la discussion que j’avais eu avec son frère sur le tapis, mais quand même. Ou sinon, peut-être qu’en effet elle était très proche d’eux, et juste je n’avais jamais compté pour elle. Si j’avais vraiment eu l’intention de faire cette liste, cette question en aurait fait partie. « J'ai crû qu'ils n'allaient plus me lâcher... oui, j'ai presque revu tout le monde déjà mais comme c'était le gros groupe, je n'ai pas vraiment pu parler... seul à seul avec mes frères et soeurs. Ils m'ont tellement manqués, les enfants ont tellement grandi... » m’informa-t-elle. J’étais content pour elle, tout de même. Elle avait de la chance d’être proche de sa famille. De mon côté … Et bien, même si je me doutais que ma petite sœur leur avait dit ce qui s’était passé, je n’avais même pas reçu de carte ni rien. Autant dire que c’était un autre monde comparé au sien. « T’as de la chance. J’espère que tu le sais … » lançais-je plus pour dire quelque chose. Et puis c’était la vérité. Elle partait pendant des mois et sa famille l’accueillait à bras ouvert. Si je mourrais, à part ma petite sœur, tout le monde s’en moquerait. « Et ça va mieux tes sujets ? » me demandait-elle. Je lui lançais un sourire, avant de répondre. « Je crois que le patron se sent responsable … Et que je vais en jouer un peu, pour enfin faire des sujets qui m’intéressent … » répondais-je dans un sourire en coin, tout en portant ma tasse de café, que le serveur avait apporté entre temps, en bouche. « Est-ce qu'il y a des nouvelles modes tordues à New York au fait ? Histoire que je suis tout de suite au courant, je déteste être out. » me questionna-t-elle, me tirant un rire. « Heu … C’est pas pour dire mais c’est pas comme si je sortais énormément … Enfin avant si, mais … Maintenant, je ne sors que si c’est nécessaire. Donc ce n’est pas vraiment à moi qu’il faut demander ça. » l’informais-je tout en tirant sur ma cigarette.

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MessageSujet: Re: sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ EmptyDim 13 Juil - 1:41

Sofia trouvait Lawrence plus... maussade qu'avant, elle comprenait, vraiment, l'épreuve qu'il passait n'était pas facile, ce n'était pas quelque chose dont on se remettait facilement, il avait perdu beaucoup et chaque personne gérait son malheur comme elle le pouvait. Sofia avait accepté le fait d'être sourde pendant un certain temps, elle ne savait pas trop quand son tympan allait se "réparer", mais ça allait arriver un jour, du coup, elle l'optique d'un jour réentendre rendait sa perte plus acceptable, ce ne serait plus jamais pareil, mais c'était mieux que rien. C'était pour ça qu'elle restait positive, et aussi parce qu'elle avait vécu en Egypte, elle avait vu le véritable malheur de certaines familles et raconter leur histoire et leur force avait fait d'elle une femme... plus courageuse. Elle s'appitoyait moins sur son sort qu'avant, elle avait tout, elle avait toujours tout eu, il était désormais son devoir de rendre des choses. Sa vie avait été si simple, elle voulait offrir aux plus... démunis, elle voulait porter les mots et les propos des gens qu'on écoutait moins. Et elle était prête à écouter les propos de Lawrence pour tout ça, parce que ce qu'il avait sur le coeur comptait pour Sofia, c'était la moindre chose aux yeux de la blonde, et s'il n'avait pas envie de voir le positif à l'heure actuelle... Sofia l'acceptait et restait, parce que c'était... sa place en quelque sorte.

Ils arrivèrent donc dans un café, pour parler, ça faisait du bien d'être avec quelqu'un qui la connaissait plutôt bien sans pour autant être de sa famille, ça changeait, mais ce n'était pas plus mal. Sofia confia alors son manque de caféine, le café en Egypte était si différent, plus noir, plus serré, ce n'était pas ce qu'elle avait préféré boire là-bas... le thé était bon, mais à force de trop en boire, elle avait saturé, tout simplement, ça arrivait parfois. Cependant, elle était prête à parier que la chicha et le thé égyptien n'allait pas tarder à lui manquer à son tour d'ici peu. Elle remarqua l'esquisse de sourire de Lawrence et la blonde fut satisfaite d'arriver à le faire sourire un minimum, elle évoqua rapidement sa famille, parce qu'il lui demandait, elle les avait tous vu, mais elle n'avait pas parlé en privé à quiconque, elle attendrait encore un peu. « T’as de la chance. J’espère que tu le sais … » surprise, Sofia l'observa avant de toucher son tatouage dans sa nuque, elle savait, elle en était consciente... « Je sais et c'est pour ça que j'en profite chaque secondes. » avoua-t-elle sans détour, elle se savait chanceuse, oh, elle ne l'avait pas toujours pensé par le passé, mais aujourd'hui elle réalisait que sa famille avait joué un grand rôle dans sa vie, tout n'était pas toujours positif, mais honnêtement, elle était plus forte et plus confiante que quiconque grâce aux siens, elle se savait prédestinée à de grandes choses depuis gamine parce qu'on lui avait toujours dit que tout était possible pour elle, on lui avait donné les cartes nécessaire pour réaliser ses rêves, c'était le journalisme, mais ça aurait pu être la danse classique.

Sofia voulait savoir si tout allait mieux par rapport au boulot et notamment par rapport à leur patron. « Je crois que le patron se sent responsable … Et que je vais en jouer un peu, pour enfin faire des sujets qui m’intéressent … » Sofia eut un petit sourire en coin avant d'opiner de la tête. « Tu as vraiment bien raison, c'est un connard, il le mérite, et ton boulot est bon, tu mérites d'être traité avec respect. » fit simplement la jeune femme comme si ses paroles coulaient de source, parce que dans son esprit c'était le cas, elle n'avait pas toujours apprécié Lawrence mais elle avait toujours respecté son boulot. La blonde tenta ensuite de savoir s'il y avait eu des choses intéressantes dans le coin, elle... s'était peu informée pour être tout à fait franche. « Heu … C’est pas pour dire mais c’est pas comme si je sortais énormément … Enfin avant si, mais … Maintenant, je ne sors que si c’est nécessaire. Donc ce n’est pas vraiment à moi qu’il faut demander ça. » Sofia l'observa quelques secondes sans rien dire, puis elle se pencha légèrement en avant afin de reprendre la parole. « Tu devrais sortir plus... je sais que ça a l'air facile à dire de mon point de vue mais... ton fauteuil ne définit pas qui tu es. Puis d'un point de vue féminin tout à fait neutre et objectif, tu restes charmant » avoua simplement Sofia tout en haussant les épaules, elle n'aimait pas toujours se le rappeler, mais elle avait complètement craquer pour ce type juste en face d'elle. Et fauteuil ou pas, il se serait présenté à elle ainsi par le passé... elle aurait aussi craqué.
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MessageSujet: Re: sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ EmptyLun 14 Juil - 17:34

sofia & lawrence

❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞


C’était étrange, mais je n’étais pas gêné en présence de Sofia. Je l’avais toujours été pourtant. Enfin, depuis que nous avions rompu, en tout cas. Je ne savais jamais comment réagir en sa présence. Ni que dire, d’ailleurs. Après tout, la dernière conversation « à cœur ouvert » que nous avions eu, en Egypte, avant toute cette histoire, j’étais carrément venu à lui dire que j’avais couché avec la moitié des filles newyorkaises … Et bon, même si je l’avais dit d’un ton léger, oubliant presque alors à qui je parlais, cela m’était revenu en pleine face lorsque j’avais réalisé. Et cela avait créé. Depuis notre rupture, cela avait toujours été comme ça entre nous. En même temps, j’imaginais que ce n’était facile pour personne de travailler avec un ex. Surtout que, techniquement, elle était la seule ex que j’avais, puisque la seule avec qui j’avais eu une relation sérieuse. Mais aujourd’hui, je n’étais pas gêné. Ce que je ressentais était un étrange mélange entre de la colère – parce qu’elle semblait avoir pitié de moi – et de la volonté – pour la même raison.

Rapidement, on arrivait au café, avant de nous installer en terrasse.  Alors qu’elle me parlait de sa façon, je ne pouvais m’empêcher de lui dire à quel point elle était chanceuse d’être proche de sa famille comme ça. « Je sais et c'est pour ça que j'en profite chaque secondes. » me répondit-elle. Je hochais de la tête. Soyons honnêtes. Je comprenais que ma famille n’ait pas pris le premier avion direction New York en apprenant ce qui s’était passé. Après tout, si j’avais tant voulu quitter Port Louis, c’était bien parce que ma famille était pauvre, et que je savais que je ne pourrais rien faire là-bas. Donc qu’ils ne puissent prendre l’avion pour venir me voir à l’hôpital, pourquoi pas ? Mais sérieusement, est-ce que ça les aurait tué de m’envoyer une carte ou de me passer un coup de téléphone ? J’avais une grande famille, et pourtant, pas un seul n’avait pensé à prendre de mes nouvelles. Je ne regrettais pas d’avoir accepté que Juliette vienne vivre avec moi. J’avais beau avoir toujours été solitaire, sans elle, j’aurais eu du mal à m’en sortir, je devais bien l’avouer, même si jamais je ne le dirais à haute voix. J’imaginais que, de son côté, Sofia avait eu pleins d’appels téléphoniques, à la limite du harcèlement, de la part de sa famille. Donc oui, elle était chanceuse.

Elle devait réaliser que le sujet ne m’inspirait pas vraiment et le changea, l’amenant vers le travail. C’était une bonne idée. Je lui expliquais que notre patron culpabilisait pour ce qui s’était passé. D’ailleurs, si je n’avais eu que des doutes auparavant, cela s’était confirmé lorsque je m’étais retrouvé dans son bureau, quelques minutes plus tôt. Et j’étais bien décidé d’en profiter, c’était le moins que l’on puisse dire. Autant que ce handicap m’apporte quelque chose, non ? « Tu as vraiment bien raison, c'est un connard, il le mérite, et ton boulot est bon, tu mérites d'être traité avec respect. » me répondit-elle, me faisant lâcher un rire. Je portais ma cigarette en bouche, et passais ma main disponible aux cheveux. « Et puis, depuis le temps que je veux faire du vrai travail de journalisme. Des enquêtes, des dossiers. Dans sa tête, faire des dossiers d’investigations, c’est s’occuper de la rentrée des classes, d’Halloween et de Noël donc bon … C’est clair que je compte bien en profiter. » lâchais-je dans un sourire franc.

Puis le sujet dériva de nouveau, et elle me demanda alors ce qu’étaient les nouvelles modes. Autant dire que je n’étais pas la meilleure personne à qui poser cette question. Je pourrais envoyer un sms à ma sœur pour lui demander, mais étant donné que ces sujets ne l’intéressaient absolument pas, elle ne serait pas d’une grande aide. Je décidais de prendre la chose avec humour, lui faisant simplement remarquer que je ne sortais plus vraiment, sauf si c’était nécessaire. « Tu devrais sortir plus... je sais que ça a l'air facile à dire de mon point de vue mais... ton fauteuil ne définit pas qui tu es. Puis d'un point de vue féminin tout à fait neutre et objectif, tu restes charmant » dit-elle en haussant des épaules. Je lâchais un rire franchement ironique, avant de rouler des yeux. « Oh oui, un vrai charmeur même. Je ne te raconte pas le succès que j’ai lorsque je vais en boîte de nuit. Toutes les filles se jettent à mes pieds, c’est incroyable ! » répondais-je ironiquement, avant de lâcher un soupir. Pour lui prouver que tout allait pour le mieux, c’était raté. En même temps, elle avait abordé le sujet qui me blessait le plus, donc forcément. « Tu me connais d’avant. Et tu as eu des sentiments pour moi. Enfin je dis ça … J’en suis même pas sûr, au vu de … » commençais-je avant de m’arrêter pour retrouver mes mots, secouant rapidement la tête. « Bref, ce n’est pas la même chose. Tu me connais, donc ça a moins d’incidence pour toi. Et puis, j’imagine que de ton point de vu, tu me vois plus comme un gars qui n’a pas hésité à te protégé que comme un estropié incapable de faire quoique ce soit. Donc ta vision est faussée. Donc ton avis n’est pas neutre et objectif. Et je peux t’assurer que les autres femmes ne pensent pas comme toi, et que si j’allais à leur rencontre, elles me riraient au nez. » lâchais-je, d’un ton plus amer que je ne le voudrais.

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MessageSujet: Re: sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ EmptyJeu 17 Juil - 13:09

Sofia était agréablement surprise de la conversation, ils n'étaient pas spécialement... à se faire de grandes confidences, mais ils parlaient assez librement pour échanger leur point de vue et ça faisait du bien, honnêtement, elle était assez contente, même s'il lui faisait par moment l'effet d'un grand boudeur, il faisait des efforts et il exprimait ce qu'il ressentait, ce n'était pas si mal que ça après tout. Sofia aborda le travail, elle savait comme Lawrence était fier de son statut de journaliste, alors pour lui avoir été bloqué dans des sujets qu'il méprisait, ça avait été difficile, mais apparemment, les choses étaient plus facilement maintenant. « Et puis, depuis le temps que je veux faire du vrai travail de journalisme. Des enquêtes, des dossiers. Dans sa tête, faire des dossiers d’investigations, c’est s’occuper de la rentrée des classes, d’Halloween et de Noël donc bon … C’est clair que je compte bien en profiter. » elle rigola légèrement avant de lui offrir un sourire réconfortant. « Et donc, c'est quoi tes nouveaux sujets maintenant ? » s'intéressa Sofia avec une certaine curiosité, sans doute un truc de journaliste, elle aimait avoir les détails de toutes les histoires qu'on lui racontait, après, en général, ça ne dérangeait pas trop les gens, qui n'aimaient pas l'attention vraiment ?

Lorsqu'elle l'interrogea sur les us et coutumes des new yorkais en ce moment, elle comprit à la réponse de Lawrence qu'il... n'était pas... vraiment sorti depuis un moment, ou qu'il l'évitait et elle trouvait ça triste, il n'avait pas à avoir honte de sa chaise, parce que elle, quand elle voyait sa chaise, elle ne voyait pas le handicap, elle voyait le héros qui lui avait sauvé la vie sans réfléchir. Puis ça ne le définissait pas entièrement, il restait beau malgré tout ça alors bon. « Oh oui, un vrai charmeur même. Je ne te raconte pas le succès que j’ai lorsque je vais en boîte de nuit. Toutes les filles se jettent à mes pieds, c’est incroyable ! » elle renifla légèrement avant de secouer la tête. « En même temps, si tu vas voir les écervelés de New York ! Tu peux franchement tenter de faire mieux tu es au courant ? » lui fit-elle remarquer tout en reniflant avec mépris, sérieusement, les filles en boite ? Enfin, oui, les soirées aidaient à rencontrer des gens, mais c'était surtout la fine fleur bien trop jeune pour sortir qu'on croisait désormais dans ce genre de lieu, Sofia préférait... éviter ce genre d'endroit, pour ce qu'on y trouvait de toute façon, elle misait surtout sur d'autres sortes de rencontre, au travail, lors de gala, elle préférait même aller à l'aéroport si cela lui permettait d'éviter les soirées où tout le monde finissait bourré et où les gens n'avaient pas de tenues ou de retenues. « Tu me connais d’avant. Et tu as eu des sentiments pour moi. Enfin je dis ça … J’en suis même pas sûr, au vu de … Bref, ce n’est pas la même chose. Tu me connais, donc ça a moins d’incidence pour toi. Et puis, j’imagine que de ton point de vu, tu me vois plus comme un gars qui n’a pas hésité à te protégé que comme un estropié incapable de faire quoique ce soit. Donc ta vision est faussée. Donc ton avis n’est pas neutre et objectif. Et je peux t’assurer que les autres femmes ne pensent pas comme toi, et que si j’allais à leur rencontre, elles me riraient au nez. » Sofia fronça les sourcils et se passa la main dans les cheveux tout en se mordant les lèvres. « Attends, hold on. Comment ça pas de sentiments pour toi ? » elle secoua la tête, elle devait avoir mal compris. C'était sans doute ça. Et ma vision n'est pas totalement faussé, enfin Lawrence, tu n'as pas été défiguré, tu es intelligent, tu as un boulot intéressant, tu as beaucoup de bonnes choses pour toi, je ne comprends pas pourquoi tu ne vois pas tout ça et te... fixe de cette façon sur le négatif. » finit par soupirer la jeune femme tout en regardant Lawrence dans les yeux, parce qu'elle était sincère et qu'elle pensait chaque mot qu'elle disait.
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MessageSujet: Re: sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ EmptyJeu 17 Juil - 15:31

sofia & lawrence

❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞


Parler du travail était en fait une bonne façon de reprendre une conversation plutôt normale avec Sofia. Depuis notre rupture, parler avec s’était toujours avéré … délicat. C’était probablement dû au fait que je ne savais absolument pas quoi lui dire et, qu’étant donné que je n’aimais pas les silences gênants, j’avais tendance à lui dire ce qui me passait par la tête. Ce qui n’était pas forcément une bonne chose. Après tout, la dernière fois que nous nous étions vus, ce jour-là donc, en Egypte, j’étais quand même venu à lui dire que j’avais couché avec la moitié de la population féminine de New York … Et bon, même si c’était elle qui avait rompu avec moi, ce n’était pas un très bon de sujet de conversation à avoir avec son ex. Donc parler du travail était une bonne chose. C’était quelque chose de simple, intéressant, sans tabou. « Et donc, c'est quoi tes nouveaux sujets maintenant ? » me demanda-t-elle. Je me grattais rapidement la tête, n’en ayant en fait pas vraiment d’idée. Après tout, je venais seulement de rendre mon premier dossier et n’avais encore pas décidé quel serait le thème du prochain. « Je n’en sais rien en fait … » lui répondais-je dans un petit rire. « Je vais y aller petit à petit je pense. J’ai déjà fait un dossier, je me concentrer là-dessus et je verrais pour les autres. Mais bon, j’ai toujours été intéressé par le milieu pharmaceutique ou le milieu de la mafia, donc j’imagine que mon prochain dossier sera sur l’un de ces sujets. » reprenais-je en haussant des épaules.

Elle me demanda ensuite quelles étaient les nouvelles modes newyorkaises, et autant dire qu’elle me posa une véritable colle. Je lui fis rapidement remarquer que je ne sortais plus vraiment, sauf si c’était réellement nécessaire. Et qu’étant donné que ma petite sœur n’en avait rien à faire de ce genre de trucs, je n’étais pas plus informé qu’elle. Je finissais même par ironiser sur le fait que depuis que j’étais en fauteuil, les filles se jetaient à mes pieds. Puis je roulais des yeux. Plus pour moi que pour le sujet en lui-même en fait. Pourquoi est-ce que je finissais toujours par parler de sexe, même maintenant que mes seuls rapports se faisaient soit avec ma main, soit avec une prostituée ? « En même temps, si tu vas voir les écervelés de New York ! Tu peux franchement tenter de faire mieux tu es au courant ? » me répondit-elle en reniflant avec mépris. J’écarquillais des yeux à sa réponse, ne m’attendant pas vraiment à ça. « Enfin, les écervelées de New York veulent la même chose que moi donc bon. Faire mieux voudrait dire relation, et qui dit relation dit emmerdes … Et j’ai déjà donné. » lâchais-je, plutôt amer. C’était la vérité en même temps. Bon, j’aurais pu utiliser d’autres termes, mais voilà, c’était ainsi que je le concevais. J’avais tenté avec Sofia, ça n’avait pas marché et je m’étais retrouvé avec un cœur brisé. Il valait donc mieux ne plus tenter.

Et puis je repris la parole, lui expliquant que son avis sur moi et le fait que je sois en fauteuil n’était pas vraiment objectif. Et, comme presque toujours avec elle, je m’embrouillais les pinceaux dès les premiers mots. « Attends, hold on. Comment ça pas de sentiments pour toi ? » m’arrêta-t-elle. Je passais ma main dans mes cheveux, avant de tirer une nouvelle fois sur ma cigarette. Que répondre à ça, sérieusement ? « Et bien … » commençais-je avant de lâcher un soupir. Merde, je n’aimais pas ça. Pourquoi mon cœur palpitait aussi fort là ? C’était vraiment pas agréable comme sensation. Je roulais des yeux, reprenais une énième bouchée de cigarette et décidais d’être totalement honnête avec elle. Après tout, je n’étais plus à ça près. Et si j’étais capable de parler de mes soirées drague, je ne voyais pas pourquoi je ne serais pas capable de lui parler de ça. « Déjà, pour commencer, tu as rompu avec moi sans aucune explication. On était bien, tout allait bien, et d’un coup, tu romps avec moi sans me donner de raison. » continuais-je, posant ma main, que je sentais commencer à trembloter, sur ma cuisse. « Et tu n’as pas parlé de moi à ton frère. Tu m’as toujours dit qu’il était la personne la plus importante dans ta vie … Et pourtant … On s’est croisé, il y a quelques mois, dans les locaux du New York Times. Il n’avait aucune idée de qui j’étais. Aucune. » reprenais-je en haussant des épaules. « Je lui ai dit qui j’étais. Et même après que je lui ai dis qu’on était sorti presque deux ans ensemble, ça ne lui a pas rafraichi la mémoire. » terminais-je, en tirant de nouveau sur ma cigarette. Bon, j’omettais consciemment le fait que l’on s’était tapé sur la gueule pendant un bon moment. Mais pour ma défense, c’était lui qui avait commencé aussi.

Je terminais donc par lui dire que sa vision était faussée. Et que même si elle n’avait peut-être jamais rien ressenti pour moi, elle me connaissait et j’étais dans un fauteuil parce que je lui avais sauvé la vie, sans hésiter une seconde. Comment pourrait-elle ne me voir que comme un mec handicapé ? Rien pour cela, elle ne pouvait pas être objective à ce sujet-là. Qu’elle m’ait aimé ou non. Et ma vision n'est pas totalement faussé, enfin Lawrence, tu n'as pas été défiguré, tu es intelligent, tu as un boulot intéressant, tu as beaucoup de bonnes choses pour toi, je ne comprends pas pourquoi tu ne vois pas tout ça et te... fixe de cette façon sur le négatif. » me répondit-elle, me faisant lâcher un soupir. « Les femmes se moquent de l’intelligence. Et du boulot que j’ai aussi. Et okay, je ne suis pas défiguré. Encore heureux d’ailleurs, manquerait plus que ça. Mais ça n’empêche pas le fait que lorsqu’une femme me regarde, elle ne va pas chercher à aller plus loin. Donc pas chercher à savoir que je suis intelligent et que j’ai un bon boulot. Elles s’en moquent éperdument. »  rétorquais-je, un peu agacé par la naïveté de mon ex à ce sujet.

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MessageSujet: Re: sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ EmptyDim 20 Juil - 11:25

Sofia savait que son ex allait se détendre sur un sujet comme le travail, il avait toujours adoré la chose alors bon... puis les choses semblaient s'être apaisées pour lui et c'était tant mieux, il le méritait, il faisait du bon boulot, alors il fallait qu'il soit sur des sujets de fonds et pas juste... des trucs pour remplir la feuille de journal histoire de distraire les gens. Sofia voulait savoir ses nouveaux sujets, par intérêt et aussi par curiosité « Je n’en sais rien en fait … Je vais y aller petit à petit je pense. J’ai déjà fait un dossier, je me concentrer là-dessus et je verrais pour les autres. Mais bon, j’ai toujours été intéressé par le milieu pharmaceutique ou le milieu de la mafia, donc j’imagine que mon prochain dossier sera sur l’un de ces sujets. » évidemment, Lawrence se tournait vers des sujets délicats, limite dangereux, Sofia fronça les sourcils, elle ne pouvait pas vraiment critiquer mais... enfin, Lawrence était devenu plus repérable qu'avant... et la mafia n'aurait aucun scrupule à l'attaquer s'il rodait trop dans leur affaire à leur goût... « C'est intéressant, j'espère que ça ira pour toi alors... » finit-elle par dire tout en offrant un sourire légèrement pincé. Elle n'était pas totalement à l'aise avec l'idée mais elle n'irait pas contre, il fallait voir, il pouvait être surprenant alors bon.

Puis ils eurent une discussion sur Lawrence et son opinion de lui-même, pour Sofia, il se rabaissait trop, il... s'enfonçait dans sa négativité et Sofia n'aimait pas ça, elle n'était pas comme ça et ne pouvait pas l'accepter, sauf que dans leur discussion, Lawrence lâcha un truc étrange, comme quoi elle n'aurait pas eu de sentiments pour lui, confuse, la blonde ne comprenait pas trop. Quoi ? « Et bien … Déjà, pour commencer, tu as rompu avec moi sans aucune explication. On était bien, tout allait bien, et d’un coup, tu romps avec moi sans me donner de raison. Et tu n’as pas parlé de moi à ton frère. Tu m’as toujours dit qu’il était la personne la plus importante dans ta vie … Et pourtant … On s’est croisé, il y a quelques mois, dans les locaux du New York Times. Il n’avait aucune idée de qui j’étais. Aucune. Je lui ai dit qui j’étais. Et même après que je lui ai dis qu’on était sorti presque deux ans ensemble, ça ne lui a pas rafraichi la mémoire. » Sofia cligna des yeux quelques secondes, son regard se fit orageux en une fraction de secondes et la rage se mit à bouillir entre ses veines, il avait fait quoi ? Il avait dit quoi à son frère, à Sirius ! « Tu as dit quoi à mon frère jumeau... ? » siffla-t-elle entre ses dents. Elle était si furieuse, elle allait devoir tout expliquer à Sirius maintenant, comme elle s'était fait bernée par... par un simple crétin coureur de jupon qui ne l'avait mise dans son lit que pour un stupide pari, son frère allait être tellement... déçu et il allait... ils allaient se disputer et cette idée faisait enrager Sofia, elle détestait Lawrence encore plus que lors de leur rupture, qu'il lui brise le coeur était une chose... mais qu'il blesse Sirius n'était pas acceptable pour Sofia. Elle ne prit même pas la peine de lui répondre pour le reste, c'était son pari stupide à lui, elle n'allait certainement pas le lui rappelé, elle s'était assez sentie sale et répugnante de s'être offerte à un type qui ne la méritait pas, qui ne l'aimait pas, qui ne l'avait draguée que pour un jeu entre amis.

Mais il lui avait sauvée la vie, alors elle se fit violence pour rester... et elle tentait même de trouver les mots pour... le consoler et l'encourager... elle ne savait pas depuis quand elle était aussi mâture mais elle s'auto-impressionnait. « Les femmes se moquent de l’intelligence. Et du boulot que j’ai aussi. Et okay, je ne suis pas défiguré. Encore heureux d’ailleurs, manquerait plus que ça. Mais ça n’empêche pas le fait que lorsqu’une femme me regarde, elle ne va pas chercher à aller plus loin. Donc pas chercher à savoir que je suis intelligent et que j’ai un bon boulot. Elles s’en moquent éperdument. » elle n'était pas d'accord avec ça, mais elle avait encore à l'esprit ses derniers propos et elle serrait nerveusement ses mains, si c'était convenable, elle l'aurait bien giflé, elle inspira longuement avant de lui répondre avec un sourire forcé. « C'est parce que tu fais pareil, tu ne cherches pas à connaître les femmes que tu rencontres... tu ne veux rien savoir, rien apprendre. Mais si tu changes ta façon de voir les choses, peut-être que tu pourrais tomber sur quelqu'un qui te voit toi réellement, en entier... avec tes quelques qualités et tes nombreux défauts. » finit par dire Sofia tout en restant parfait stoïque. Oh, elle était encore fâchée et ce dernier point ne faisait que le noter d'autant plus.
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MessageSujet: Re: sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ EmptyVen 25 Juil - 17:13

sofia & lawrence

❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞


Sofia avait eu une très bonne idée en amenant le sujet du travail sur le tapis. Le travail était un sujet où aucun dérapage n’était possible. Ainsi, rien ne pourrait devenir gênant et aucun long silence ne s’installerait entre nous, aujourd’hui tout du moins. Je lui annonçais alors que, même si je n’avais pas une idée précise des sujets que j’allais à présent traiter, j’avais toujours été intéressé par l’univers pharmaceutique ou mafieux. Bon, pour ce dernier sujet, même s’il m’avait toujours passionné, cela risquerait peut-être d’être un peu compliqué. Ce n’était pas comme si je pouvais me faire passer pour un homme de main pour m’infiltrer auprès d’eux. Enfin bon, je finirais bien par trouver un moyen. Lorsque je voulais quelque chose, je finissais toujours par l’obtenir. Et même si les choses étaient plus … compliquées, maintenant que j’étais en fauteuil, je ferais en sorte de reprendre mes bonnes habitudes. « J’espère aussi … » lui répondais-je avant de me gratter l’arrière de la tête, signe que je commençais à être gêné. Et elle me connaissait et risquerait peut-être de s’en rendre compte. Pour cette raison, je replaçais ma main sur ma cuisse, avant de tenter de relancer la conversation. « Et toi ? De ton côté, comment vont les choses ? » lui demandais-je dans un petit sourire. Déjà, elle était en vie, donc les choses n’allaient pas si mal que cela. En même temps, il manquerait plus que ça qu’elle crève, après ce que j’avais fait pour qu’elle reste en vie …

Et forcément, le sujet finit par dériver. Pourquoi est-ce que c’était toujours comme ça ? Enfin, le fait était que je m’emmêlais rapidement les pinceaux, et la jeune femme tiqua quand j’annonçais que je n’étais pas certain qu’elle m’ait déjà aimé. En même temps, qui le serait à ma place ? Elle avait rompu du jour au lendemain, alors que tout allait bien. Et surtout, elle n’avait jamais parlé de moi à son frère, qui était la personne la plus importante dans sa vie. Il n’avait aucune idée de qui j’étais. « Tu as dit quoi à mon frère jumeau... ? » Et je la vis s’énerver. Génial. Depuis quand c’était moi le méchant dans l’histoire, exactement ? Ce n’était quand même pas de ma faute si elle n’avait pas été fichue de parler de moi, quand même ! Je claquais ma langue contre mon palais, dans un signe d’agacement. « Ce que j’ai dit à ton frère jumeau ? Hum … Laisse-moi réfléchir … Tout. Absolument tout. » l’informais-je, vraiment agacé par sa réaction. « Mais, sois en colère contre moi, je t’en prie. Après tout, c’est de ma faute si tu ne lui as rien dit. » reprenais-je en levant les mains en l’air. « Donc, tu m’expliques pourquoi tu n’as jamais parlé de moi, ou on s’en fout complètement ? » réitérais-je ma question. « Tu as voulu que je précise le fond de ma pensée, donc je le fais. Pourquoi tu as rompu avec moi ? Et pourquoi tu n’as jamais parlé de moi à quiconque ? Moi, je pars sur la conclusion que tu n’en as jamais rien eu à foutre de ma gueule. C’est la seule qui me paraît à peu près logique. » continuais-je, avant de reprendre après une petite pause. « Mais, où il y a un problème dans cette théorie, c’est que ça voudrait dire que ça n’aurait été que sexuel ? Et là … Je sais pas, mais je ne t’imagine pas comme ça. Après, qu’est-ce que j’en sais en même temps, vu que tu n’as pas l’air de mettre les choses à plat une bonne fois pour toute. » finissais-je avant de tirer sur ma cigarette. Elle ne me devait rien, je le savais. Enfin si, mais dans ma tête, maintenant que je m’étais fait une raison sur mon handicap, je ne pensais pas que c’était parce que je lui avais sauvé la vie qu’elle me devait quelque chose. Surtout que mon choix avait été bien égoïste finalement. Mais j’avais envie de savoir. J’en avais besoin en fait.

Si ce sujet avait été gênant, que dire de parler de mes problèmes de drague ? Bon sang, pourquoi est-ce que cela dérapait toujours ? Je ne comprenais pas ce qui clochait chez moi. « C'est parce que tu fais pareil, tu ne cherches pas à connaître les femmes que tu rencontres... tu ne veux rien savoir, rien apprendre. Mais si tu changes ta façon de voir les choses, peut-être que tu pourrais tomber sur quelqu'un qui te voit toi réellement, en entier... avec tes quelques qualités et tes nombreux défauts. » lança-t-elle. Demander des conseils de drague à mon ex, on aura tout vu … Mais elle m’avait encouragé à parler, et ne semblait vraiment pas d’accord avec moi. En même temps, elle ne me voyait pas comme un handicapé. Et c’était normal, elle me connaissait d’avant, et en plus j’étais dans cet état parce que je lui avais sauvé la vie. Donc forcément, son avis sur moi ne pouvait pas être objectif. « Sauf que je n’ai pas envie de connaître les femmes que je rencontre. » commençais-je en reprenant mes gratouilles sur mon cuir chevelu. « Je n’en vois pas l’intérêt. L’amour, tout ça … Ça ne donne que des embrouilles, de la souffrance. Bien sûr, c’est bien pendant un moment. Tu te sens juste bien. Tu t’imagines un futur avec cette personne. Tu te dis « c’est peut-être la bonne ». Et en fait, rien du tout, nada. Donc je n’ai pas envie de connaître la personne que je rencontre. Je n’ai pas envie de prendre le risque de tomber amoureux. C’est trop … C’est pas pour moi, c’est tout. » reprenais-je, en tirant de nouveau sur ma cigarette. « Et puis, j’ai déjà donné de toute façon … » terminais-je en haussant des épaules.

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MessageSujet: Re: sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ EmptySam 2 Aoû - 16:14

Sofia parla du boulot, parce que c'était un sujet inoffensif et que Lawrence y tenait réellement, une conversation sérieuse pouvait tourner autour de ce sujet sans amener son lot de tension et c'était un plus. Enfin, du moins, même si Lawrence paraissait motivé, elle avait peur qu'à cause de son fauteuil, interroger la "mafia" risquait d'être plus... dangereux... mais qui était-elle pour l'empêcher de vivre son rêve, elle pouvait juste espérer que tout se passe bien pour lui. « J’espère aussi … Et toi ? De ton côté, comment vont les choses ? » Sofia haussa les épaules avant de touiller son café. « Je vais tenter de repartir le plus rapidement possible, ce n'est plus ma place ici » finit par expliquer Sofia en pensant chacun de ses mots.

Seulement, dès que le sujet dévia, tout dérapa. Lawrence de but en blanc qu'il avait parlé à son jumeau. Il avait parlé à son Sirius... et Sofia bouillonnait tellement... oh, si un regard pouvait tuer, que c'était-il permis de dire à Sirius ? « Ce que j’ai dit à ton frère jumeau ? Hum … Laisse-moi réfléchir … Tout. Absolument tout. Mais, sois en colère contre moi, je t’en prie. Après tout, c’est de ma faute si tu ne lui as rien dit. Donc, tu m’expliques pourquoi tu n’as jamais parlé de moi, ou on s’en fout complètement ? Tu as voulu que je précise le fond de ma pensée, donc je le fais. Pourquoi tu as rompu avec moi ? Et pourquoi tu n’as jamais parlé de moi à quiconque ? Moi, je pars sur la conclusion que tu n’en as jamais rien eu à foutre de ma gueule. C’est la seule qui me paraît à peu près logique. Mais, où il y a un problème dans cette théorie, c’est que ça voudrait dire que ça n’aurait été que sexuel ? Et là … Je sais pas, mais je ne t’imagine pas comme ça. Après, qu’est-ce que j’en sais en même temps, vu que tu n’as pas l’air de mettre les choses à plat une bonne fois pour toute. » Sofia voyait rouge, elle serra les dents avant de lâcher un rire amer. « Moi, moi, moi... » répondit sèchement Sofia avant de ricaner. « Quoi ? J'ai blessé ton égo Lawrence ? C'est ridicule, ta colère contre moi est ridicule. Par contre ce que je n'accepte pas, c'est que tu amènes un innocent dans notre histoire passée et révolue ! Tu ne sais pas faire comme n'importe quel mec normal et juste passer au défi suivant ? » cracha-t-elle avant de taper son poing sur la table. « Blesse-moi, prends-moi ma dignité, écrase-mon coeur et pars juste sans te retourner, je n'en ai rien à faire, mais surtout, n'amène pas mon frère jumeau dans tout ça ! Tu sais le mal que ça a dû lui faire ? Non, parce que tu n'aimes que toi, tu ne penses qu'à toi. Mais moi je l'aime lui en premier, comment as-tu pu ? Après tout ce temps, comment as-tu pu juste rapporter notre histoire au milieu d'une conversation avec Sirius ? » elle siffla, oh gosh, elle devait vraiment se retenir de partir, si elle avait été Elena, elle lui aurait renversé une boisson en pleine figure, si elle avait été Rosalie, elle l'aurait giflé, mais elle était Sofia, elle ne réagissait jamais sur le coup mais ô, elle finirait bien par se venger... elle pouvait attendre et être patiente, mais là, cette colère qu'il avait fait naitre en elle, elle ne partirait pas facilement. Comment osait-il ?

Mais si le sujet était déjà tendu, le suivant n'apaisa en rien Sofia. Elle était toujours bouillonnante de colère et elle se sentait plus froide que la Reine de Glaces. « Sauf que je n’ai pas envie de connaître les femmes que je rencontre. Je n’en vois pas l’intérêt. L’amour, tout ça … Ça ne donne que des embrouilles, de la souffrance. Bien sûr, c’est bien pendant un moment. Tu te sens juste bien. Tu t’imagines un futur avec cette personne. Tu te dis « c’est peut-être la bonne ». Et en fait, rien du tout, nada. Donc je n’ai pas envie de connaître la personne que je rencontre. Je n’ai pas envie de prendre le risque de tomber amoureux. C’est trop … C’est pas pour moi, c’est tout. Et puis, j’ai déjà donné de toute façon … » elle roula des yeux, son jeu de victime c'était bon un temps mais il ne fallait pas non plus exagéré non plus. Des deux, elle était celle qui avait souffert. Il l'avait draguée pour un défi de un, et de deux, il n'avait jamais eu la décence de lui avouer qu'il avait déjà couché avec Rosalie avant... il était répugnant. « L'amour est pourtant la plus belle chose au monde, je n'ai pas peur d'être blessée si c'est pour la bonne personne. Mais c'est toujours mieux quand on te montre la vraie personne, pas juste une image factice... » lâcha-t-elle la mâchoire serrée sans le regarder.
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MessageSujet: Re: sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ EmptySam 2 Aoû - 19:08

sofia & lawrence

❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞


Peut-être que parler du boulot était le sujet où nous ne risquions pas de déraper, ou de créer un moment gênant. Elle avait eu une bonne idée en le choisissant. Je lui expliquais rapidement que, maintenant que j’étais apparemment libre de choisir les sujets que je souhaitais traiter, j’allais tenter de me diriger vers les sujets qui m’avaient toujours passionné : l’univers pharmaceutique et l’univers de la mafia. Bon, pour ce dernier, j’aurais probablement du mal à m’y infiltrer, mais je verrais bien de toute façon. Je lui demandais ensuite comment allaient les choses de son côté. « Je vais tenter de repartir le plus rapidement possible, ce n'est plus ma place ici » finit-elle par répondre. « Tu comptes retourner en Egypte ? Ou aller ailleurs ? » lui demandais-je, une boule dans la gorge. Je tapotais nerveusement sur la table en attendant sa réponse. Je l’imaginais déjà aller en Palestine en pleine guerre, et quelques frissons me parcoururent à cette idée. Elle n’avait pas intérêt à mourir. Si elle mourrait … Sérieusement je la tuerais. J’arrivais à peu près à accepter l’idée d’être dans un fauteuil parce que je me disais que cela en valait la peine, puisqu’elle était vivante. Ce n’était pas pour qu’elle meure quelques mois après et que tout ça soit vain.

Et forcément, comme lorsque nous avions une conversation à peu près cordiale et surtout assez naturelle, le sujet dériva. Les femmes, d’abord. Forcément, à croire que cela finissait toujours par dériver vers ce thème. Et comme d’habitude, dès que les choses commençaient à devenir gênantes, ma langue fourchait et je m’embrouillais. J’émis donc l’idée qu’elle n’ait jamais eu de sentiments pour moi. Et lorsqu’elle me demanda de préciser et que je prenais l’exemple du fait qu’elle n’ait jamais parlé de moi à son frère, cela dérapa complètement. Elle se mit en colère, ce qui me mit forcément en colère moi aussi. Surtout qu’elle n’avait même pas répondu, se concentrant simplement sur ce que j’avais bien pu dire à son jumeau. Sérieusement ? Quand est-ce que j’étais devenu le méchant dans cette histoire ? « Moi, moi, moi... » répondit-elle froidement avant de se mettre à ricaner. Génial, je tentais de m’ouvrir un peu, et ça me revenait en pleine gueule. La prochaine fois, je la fermerais et l’ignorerais, ce serait plus simple. « Quoi ? J'ai blessé ton égo Lawrence ? C'est ridicule, ta colère contre moi est ridicule. Par contre ce que je n'accepte pas, c'est que tu amènes un innocent dans notre histoire passée et révolue ! Tu ne sais pas faire comme n'importe quel mec normal et juste passer au défi suivant ? » s’énerva-t-elle avant de frapper la table de son poing. Je déglutis, pas vraiment sûr de comprendre. Et je compris. Merde. « Blesse-moi, prends-moi ma dignité, écrase-mon coeur et pars juste sans te retourner, je n'en ai rien à faire, mais surtout, n'amène pas mon frère jumeau dans tout ça ! Tu sais le mal que ça a dû lui faire ? Non, parce que tu n'aimes que toi, tu ne penses qu'à toi. Mais moi je l'aime lui en premier, comment as-tu pu ? Après tout ce temps, comment as-tu pu juste rapporter notre histoire au milieu d'une conversation avec Sirius ? » reprit-elle. Je tirais sur ma cigarette, prenant mon temps pour trouver les mots pour lui répondre. « Sérieusement ?  » commençais-je en lâchant un rire jaune, sentant les pulsations de mon cœur s’accélerer. Je soufflais pour tenter de me calmer, en vain. « Tu as rompu avec moi, comme ça, simplement parce que lors d’une soirée alcoolisée j’ai accepté un défi ? Mais t’es sérieuse là ?  » crachais-je, sentant la veine de ma tempe palpiter fortement. « Tu crois que je serais resté avec toi aussi longtemps pour un défi ? Tu crois que j’aurais passé aussi longtemps avec toi, sans sexe, sans même te toucher, sans aller voir ailleurs, parce que je voulais gagner un défi ? » reprenais-je en tirant de nouveau sur ma cigarette. « Tu crois que mon premier réflexe aurait de te protéger toi, pour me retrouver ainsi, si t’avais été qu’un putain de défi ? Mais tu te fous de moi là ? Dis-moi que tu te fous de moi ! » m’écriais-je, tout en écrasant ma cigarette, avant de m’en rallumer une autre immédiatement. « Apparemment, on n’a pas la même définition des choses. Toi tu ne parles pas de moi à la personne la plus importante dans ta vie, celle que tu dis que tu « l’aimes lui en premier ». Et moi ... Moi qui « n'aime que moi ... moi qui ne pense qu'à moi » je ne réfléchis même pas une seconde et prend le risque de mourir juste pour que tu vives. Parce que j'en ai tellement rien à foutre de ce qui pourrait bien m'arriver, tant que toi tu es en vie, bien vivante. » continuais-je, en tapotant sur la table. Ce n’était même plus de la colère que je ressentais, c’était juste … du dégoût. Ouais, là j’étais dégouté et j’avais qu’une envie, c’était de me casser d’ici. « Six mois à te courir après, un an et demi de relation et t’as vraiment cru que tu n’étais qu’un défi, qu’une fille comme ça ? Que j’allais passer à la suivante ? » lui demandais-je d’une voix cassée, en secouant négativement de la tête.

J’avais beau n’avoir qu’une envie, partir d’ici et rentrer chez moi, je ne voulais pas lui donner cette joie-là. Mon égo avait toujours été mon plus gros problème, et malheureusement, même maintenant il ne semblait pas vouloir me faire défaut. Et malgré la boule au ventre que je ressentais en la regardant, malgré mes mains qui tremblaient encore, il était hors de question que je quitte ce café. Je décidais donc de faire comme si de rien n’était. Au début, alors qu’elle me disait que je n’étais pas qu’un mec en fauteuil, je croyais qu’elle était extrêmement naïve, en plus de ne pas être objective, étant donné que j’étais ainsi un peu par sa faute. Et lorsqu’elle me conseilla d’essayer d’apprendre à connaître les femmes, je compris. Elle parlait de relation. Il allait falloir m’expliquer pourquoi on en venait toujours à ce sujet, mais bon, c’était apparemment un passage obligé. Tant que cela ne se finissait pas comme la dernière fois, cela m’irait. Je lui expliquais donc que, non, je n’avais pas envie d’apprendre à connaître des femmes. Que l’amour, cela ne m’intéressait pas. Ou plus. Que j’avais déjà donné, et que plus jamais je ne le ferais. Surtout quand on voyait comment ça s’était fini. Si je retombais amoureux un jour, il se passerait quoi ? Je la pousserais pour me faire écraser par un bus à sa place ? « L'amour est pourtant la plus belle chose au monde, je n'ai pas peur d'être blessée si c'est pour la bonne personne. Mais c'est toujours mieux quand on te montre la vraie personne, pas juste une image factice... » me répondit-elle sans même me regarder, me faisant rouler en comprenant le sous-entendu. Ça allait vraiment être comme ça maintenant ? « T’as toujours été forte en même temps. Et j’ai toujours été un lâche. Je ne devrais même pas être surpris qu’on ait un point de vue différent sur la question. » lâchais-je en me grattant l’arrière de la tête. Et je pensais ce que je disais.

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MessageSujet: Re: sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ EmptyLun 4 Aoû - 18:45

« Tu comptes retourner en Egypte ? Ou aller ailleurs ? » Sofia hésita avant de hausser les épaules. « Je m'intéresse à la Syrie ou à la Palestine en ce moment... » finit-elle par consentir à dire tout en pianotant sur la table, il fallait juste qu'elle fasse quelques arrangements, comme à chaque fois, mais ça devrait prendre moins de temps, elle connaissait l'arabe désormais.

Mais tout dérapa, et finalement, ce que Sofia avait sur le coeur finit par sortir, du moins, une bonne partie, et elle ne le faisait même pas pour elle mais pour Sirius, Lawrence avait dépassé les bornes en lui parlant. Vraiment. « Sérieusement ? Tu as rompu avec moi, comme ça, simplement parce que lors d’une soirée alcoolisée j’ai accepté un défi ? Mais t’es sérieuse là ? Tu crois que je serais resté avec toi aussi longtemps pour un défi ? Tu crois que j’aurais passé aussi longtemps avec toi, sans sexe, sans même te toucher, sans aller voir ailleurs, parce que je voulais gagner un défi ? Tu crois que mon premier réflexe aurait de te protéger toi, pour me retrouver ainsi, si t’avais été qu’un putain de défi ? Mais tu te fous de moi là ? Dis-moi que tu te fous de moi ! Apparemment, on n’a pas la même définition des choses. Toi tu ne parles pas de moi à la personne la plus importante dans ta vie, celle que tu dis que tu « l’aimes lui en premier ». Et moi ... Moi qui « n'aime que moi ... moi qui ne pense qu'à moi » je ne réfléchis même pas une seconde et prend le risque de mourir juste pour que tu vives. Parce que j'en ai tellement rien à foutre de ce qui pourrait bien m'arriver, tant que toi tu es en vie, bien vivante. Six mois à te courir après, un an et demi de relation et t’as vraiment cru que tu n’étais qu’un défi, qu’une fille comme ça ? Que j’allais passer à la suivante ? » Sofia secoua la tête, son visage se ferma tout simplement, elle entendait les propos de Lawrence mais refusait totalement de les écouter, pas maintenant, pas après tout ce temps, ce n'était des excuses qui n'avaient plus lieu d'être désormais. « Tu m'as menti depuis le début. Tu espérais quoi ? Que je n'apprenne jamais la vérité ? Pour pouvoir construire toute notre relation sur un mensonge ? Et si je n'ai pas parlé de toi à mes frères, c'est parce que je sais comment ils sont mais j'ai parlé de toi à Rosalie et Elena et à ma mère ! C'est un accord tacite dans notre famille, nos frères et notre père, ils sont juste... » elle secoua la tête avant de se passer la main dans les cheveux. « Toi par contre tu ne m'as jamais parlé de Rosalie. Ah oui, parce qu'elle a fini par m'avouer la vérité ma soeur. Et tu n'as pas non plus parlé du pari. Si tu me l'avais juste dit, expliqué, j'aurais compris, okay, j'aurais eu mal... mais là, c'était juste... se foutre de ma gueule. Et well, j'ai juste supposée que si tu n'avais juste rien dit après tout ce temps, tu ne m'aurais jamais rien dit du tout. Et je refuse qu'on me mente, je ne veux pas vivre ce genre d'histoire. Sois franc, sois toi ou juste passe ton chemin. Je ne fais pas les choses à moitié, et j'ai juste refusé d'être aimée de cette façon. » finit par dire Sofia le regard dur et sérieux sans pour autant détourner les yeux une seule fois. Voilà, toutes les cartes qu'elle avait eu un jour était mise sur table, plus rien, plus de non-dits, mais honnêtement, elle s'était toujours dit qu'il savait, qu'il avait fini par comprendre.

Évidemment, maintenant que la conversation était lancée... et bien, le reste des sujets étaient remplis de sous-entendu, comme l'incapacité de Lawrence à recroire à la moindre histoire d'amour, ou le fait qu'il refusait de croire qu'on pouvait avoir envie de voir au-delà de sa chaise, c'était aberrant aux yeux de la blonde. Il avait vraiment du mal à saisir tout ça lui de son point de vue. « T’as toujours été forte en même temps. Et j’ai toujours été un lâche. Je ne devrais même pas être surpris qu’on ait un point de vue différent sur la question. » Sofia secoua la tête avant d'émettre un petit rire nerveux. « Si tu étais un lâche, tu ne serais pas dans cette chaise. Tu n'as jamais été capable de voir ta vraie valeur... » soupira la jeune blonde tout en croisant les bras à sa poitrine.
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MessageSujet: Re: sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ EmptyLun 4 Aoû - 19:23

sofia & lawrence

❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞


Alors que je lui demandais si elle comptait retourner en Egypte ou aller dans un autre pays, j’avais peur de sa réponse. Sérieusement, ça me ferait bien chier qu’elle meure dans un attentat. Ça aurait voulu dire que tout ça n’aura servi à rien. Que j’étais dans cet état pour rien, strictement rien. Et puis, pour d’autres raisons aussi.  « Je m'intéresse à la Syrie ou à la Palestine en ce moment... » lâcha-t-elle, me faisant serrer la mâchoire. Forcément. Je n’aurais peut-être pas dû lui poser cette question finalement. Je ressentais cette même peur que lorsque j’avais appris qu’elle partait en Egypte. Et vu comme j’avais eu raison la première fois. Mais ce n’était pas vraiment comme si je pouvais l’en empêcher. C’était sa vie, et je ne la partageais même pas. Ce qui ne changerait rien, d’ailleurs. J’étais pourtant le premier à dire qu’il fallait des reporters de qualité, qui allaient sur place, qui voyaient réellement ce qui se passait, et non des pigistes qui se contentaient de rapporter les faits. Mais le fait que Sofia soit cette reporter et avec ce qui s’était passé en Egypte, cela ne pouvait que compliquer les choses. « C’est bien … » dis-je dans un petit sourire triste. « Sois prudente. » ne pus-je m’empêcher de rajouter plus faiblement.

Comme d’habitude, les choses dérapèrent, et une discussion à cœurs ouverts remplaça bien rapidement celle d’avant. Elle était furieuse que j’ai parlé de notre relation à son frère, j’étais furieux qu’elle ne lui en ait pas parlé. Et puis, j’appris enfin, après tant de temps, pourquoi elle avait rompu avec moi. Et le fait que ce soit pour une raison aussi stupide que ce pari, me mit encore plus hors de moi, avant de me dégoûter pleinement. « Tu m'as menti depuis le début. Tu espérais quoi ? Que je n'apprenne jamais la vérité ? Pour pouvoir construire toute notre relation sur un mensonge ? Et si je n'ai pas parlé de toi à mes frères, c'est parce que je sais comment ils sont mais j'ai parlé de toi à Rosalie et Elena et à ma mère ! C'est un accord tacite dans notre famille, nos frères et notre père, ils sont juste... »dit-elle après avoir secoué la tête. Je lâchais un soupir pour tenter de me calmer, et décidais de tirer sur ma cigarette le temps de trouver les mots. Mais avant que je n’en ai le temps, elle reprit la parole. « Toi par contre tu ne m'as jamais parlé de Rosalie. Ah oui, parce qu'elle a fini par m'avouer la vérité ma soeur. Et tu n'as pas non plus parlé du pari. Si tu me l'avais juste dit, expliqué, j'aurais compris, okay, j'aurais eu mal... mais là, c'était juste... se foutre de ma gueule. Et well, j'ai juste supposée que si tu n'avais juste rien dit après tout ce temps, tu ne m'aurais jamais rien dit du tout. Et je refuse qu'on me mente, je ne veux pas vivre ce genre d'histoire. Sois franc, sois toi ou juste passe ton chemin. Je ne fais pas les choses à moitié, et j'ai juste refusé d'être aimée de cette façon. » Ça, c’était autre chose, en effet. J’arrivais pas à croire qu’elle ait pu le lui dire, alors qu’on s’était clairement mis d’accord pour ne pas le faire. Et puis, ce n’était pas comme si j’avais été au courant en commençant ma relation avec Sofia. Je n’avais même pas connu le prénom de sa sœur, c’était dire. « Je ne t’ai pas menti. Je ne t’ai pas parlé du pari parce qu’il représentait rien pour moi. Tu as été un défi pendant un mois, même pas, et après je l’ai complètement oublié. J’ai appris à te connaître, et je m’en moquais de te mettre dans mon lit. Ça n’a jamais été … Ça n’a jamais concerné le sexe, notre relation. Je n’étais pas avec toi pour ça.   » commençais-je à m’expliquer. « Tu as été la seule femme … Enfin, la seule avec qui j’ai eu une relation. Donc … Non, je ne voulais pas construire une relation sur un mensonge, je voulais juste construire une relation. » reprenais-je en tentant de calmer mes tremblements. Je soufflais un bon coup, hors de question que je ne montre une quelconque faiblesse, j’en avais d’autres plus visibles que ça avec lesquelles elle pouvait déjà s’amuser. « Concernant Rosalie, c’est autre chose. Je n’avais aucune idée que c’était ta sœur, jusqu’à ce que tu me la présentes. On s’est lancé un regard, et on s’est mis d’accord tacitement pour pas t’en parler. J’ai quand même longuement hésité à le faire … Mais à pourquoi je l’aurais fait ? C’était pas important. Donc oui, j’ai pas voulu prendre le risque de perdre ce qu’on avait simplement pour une histoire de jambes en l’air. » reprenais-je d’une voix moins posée que je ne le souhaitais.

Reprendre une conversation normale après ça, c’était bien compliqué. Et puis, parler de femmes et de relations avec son ex, de base, ce n’était pas la chose qui mettait une personne le plus à l’aise. Et lorsqu’elle me dit que l’amour était quelque chose qui méritait d’être vécu, quitte à être blessée ensuite, je ne pus m’empêcher de secouer négativement de la tête. Non, tout ce que je pensais, tout ce que je voyais, c’était comme j’avais été après notre rupture. Et plus jamais ça. Je m’en moquais de devoir mourir seul avec quarante chats, tant que je ne revivais plus ça de nouveau. Mais c’était connu qu’elle était plus forte et courageuse que moi, et que je n’étais qu’un lâche, de toute façon. Cela eu le don de lui faire lâcher un rire, jaune, nerveux ? « Si tu étais un lâche, tu ne serais pas dans cette chaise. Tu n'as jamais été capable de voir ta vraie valeur... » soupira-t-elle. De nouveau, je secouais négativement la tête. « Pourquoi tout le monde dit ça ? Pourquoi tout le monde fait comme si c’était quelque chose de super courageux ce que j’ai fait ?  » pensais-je à voix haute. Je lâchais un soupir, et repris. « Faut arrêter de croire ça. C’était purement égoïste. C’était pas altruiste. Je préfère que tu me haïsses pour des raisons que je trouve complètement idiotes plutôt que tu sois morte, c’est tout. Et vu comment j’ai réagi à notre rupture … Je suis presque sûr que je suis dans un meilleur état maintenant que si j’avais dû aller à ton enterrement. » lâchais-je en haussant des épaules, avant de reprendre presqu’immédiatement dans un rire jaune. « Quoique je n’aurais probablement pas été invité, de toute façon … » Etant donné que personne n’était au courant de notre ancienne relation, ou presque, pourquoi j’y aurais été convié ? « Quant à ma lâcheté … Vu tout ce qu’on vient de se dire, je ne vois même pas quoi rajouter d’autre. Je t’ai pas dit pour ta sœur parce que j’étais lâche, le défi c’était parce que je n’y pensais plus mais si j’y avais pensé, je ne te l’aurais pas dit non plus, pour cette même raison. » reprenais-je en tirant sur ma cigarette. « Donc non, il n’y a pas une once de courage en moi … » terminais-je dans un haussement d’épaules.

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MessageSujet: Re: sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ sofia & lawrence ❝ nice to see you're okay, i guess ... ❞ EmptySam 9 Aoû - 15:55

« Je ne t’ai pas menti. Je ne t’ai pas parlé du pari parce qu’il représentait rien pour moi. Tu as été un défi pendant un mois, même pas, et après je l’ai complètement oublié. J’ai appris à te connaître, et je m’en moquais de te mettre dans mon lit. Ça n’a jamais été … Ça n’a jamais concerné le sexe, notre relation. Je n’étais pas avec toi pour ça. Tu as été la seule femme … Enfin, la seule avec qui j’ai eu une relation. Donc … Non, je ne voulais pas construire une relation sur un mensonge, je voulais juste construire une relation. » oh évidemment, Sofia était touché d'entendre tout ça, ça... faisait du bien à son coeur, il n'empêche qu'il était trop tard, qu'il pouvait dire ce qu'il voulait, à l'instant où il avait commencé à garder des choses secrètes... non, ça ne marchait pas comme ça, elle avait toujours eu l'exemple de ses parents, et elle voulait la même chose, un compagnon qu'elle considérerait comme son meilleur ami d'abord, et qui ne lui mentirait pas, avec qui elle pourrait partager les bons comme les moments les plus difficiles... mais Lawrence en taisant ses secrets et en lui mentant par procuration n'était pas... ce qu'elle recherchait, pas à l'époque... et toujours pas aujourd'hui, elle aspirait à quelque chose de plus saint, de plus simple aussi. « Concernant Rosalie, c’est autre chose. Je n’avais aucune idée que c’était ta sœur, jusqu’à ce que tu me la présentes. On s’est lancé un regard, et on s’est mis d’accord tacitement pour pas t’en parler. J’ai quand même longuement hésité à le faire … Mais à pourquoi je l’aurais fait ? C’était pas important. Donc oui, j’ai pas voulu prendre le risque de perdre ce qu’on avait simplement pour une histoire de jambes en l’air. » Sofia secoua tristement la tête avant de se passer la main dans les cheveux. « Mais c'est pas ça une relation Lawrence, c'est pas vivre dans... la peur que tout se déroule mal ? Ce n'est pas gardé des informations pour sois parce que ça peut nous faire du tord, c'est juste... égoïste. Et la vérité finit toujours par pointer le bout de son nez... sers-toi juste de cette leçon pour la suivante » finit par conclure Sofia d'une voix calme mais ferme. Elle n'allait pas se mettre à vivre dans le regret ou le passé, elle était la première à être consciente que c'était fini entre eux, elle n'allait pas pleurer une relation morte depuis autant de temps désormais... tout comme elle n'allait pas s'imaginer une vie avec plein de "et si" dedans. Oui, c'était triste pour eux, mais elle en était sortie plus forte et plus déterminée à trouver quelqu'un d'honnête.

Mais leur conversation resta sur des sujets... tendus qui n'apaisa en rien la tension qu'il y avait entre eux, Sofia pouvait sans doute comprendre, elle ne pardonnerait jamais à Lawrence le fait qu'il ait osé mêler son frère à tout ça. Il n'avait rien à voir dans leur histoire, vraiment rien. Ce n'était pas correcte et non, Sofia aurait du mal à passer au travers. Cependant, elle ne pouvait pas accepter que Lawrence dise qu'il n'était pas courageux, pas après ce qu'il avait fait pour elle. « Pourquoi tout le monde dit ça ? Pourquoi tout le monde fait comme si c’était quelque chose de super courageux ce que j’ai fait ? Faut arrêter de croire ça. C’était purement égoïste. C’était pas altruiste. Je préfère que tu me haïsses pour des raisons que je trouve complètement idiotes plutôt que tu sois morte, c’est tout. Et vu comment j’ai réagi à notre rupture … Je suis presque sûr que je suis dans un meilleur état maintenant que si j’avais dû aller à ton enterrement. » Sofia secoua la tête et se mordit les lèvres. « Rien ne dit que je serais morte tu sais... » parce que clairement, il dramatisait et elle n'aimait pas ça. « Quoique je n’aurais probablement pas été invité, de toute façon … » Sofia roula légèrement des yeux avant de croiser les bras à sa poitrine... « Tu n'aurais pas été invité parce que ce n'est pas une fête... et si je venais à mourir, il n'y aurait personne d'autres que ma famille, parce qu'ils seraient les seuls à pouvoir se soutenir dans la peine et la douleur... » et qu'ils seraient trop anéantis, tous... oh clairement, elle ne serait pas celle qui leur infligerait ça, le simple fait de l'imaginer lui brisait déjà le coeur. « Quant à ma lâcheté … Vu tout ce qu’on vient de se dire, je ne vois même pas quoi rajouter d’autre. Je t’ai pas dit pour ta sœur parce que j’étais lâche, le défi c’était parce que je n’y pensais plus mais si j’y avais pensé, je ne te l’aurais pas dit non plus, pour cette même raison. Donc non, il n’y a pas une once de courage en moi … » Sofia garda le silence durant quelques secondes avant de secouer légèrement la tête. « Et tu veux que je dise quoi ? Que je t'encourage ? Que je sois celle qui t'aide à récupérer un semblant de confiance en toi ? » elle secoua la tête avant d'inspirer. « Quand j'étais en Egypte, je suis tombée amoureuse de gamins qui luttaient pour la vie. Et la vie n'était pas clémente avec eux. Si jeunes mais si courageux... tu as déjà été courageux, tu as toutes les cartes en main pour encore faire preuve de courage, je n'approuverais pas ton côté dépressif, désespérant et triste. Et je ne vais certainement pas jouer au jeu de la fille qui trouvera les bons mots pour toi. Si ça te plait de te morfondre dans ton malheur, vas-y. Mais si tu ne fais rien pour te battre face à ça, tu vas finir par te retrouver seul. Et ce ne sera pas à cause de ta chaise, ce sera juste parce que tu dégages une telle tristesse que tu ne donnes envie à personne de t'approcher » finit par consentir la blonde avant de se relever de la table pour déposer une main sur celle de Lawrence pour la lui tapoter légèrement. « On vit tous des épreuves, c'est comment on les affronte qui définit la personne qu'on est... et moi, je refuse d'être entrainée vers le bas... alors je vais te laisser, merci pour le café, fais attention à toi... » souffla simplement Sofia avant de sortir un billet de 20$ pour le déposer sur la table et décida de partir. Parce qu'elle lui avait dit tout ce qu'elle avait à dire, et que c'était à lui de faire ce qu'il fallait pour s'en sortir et récupérer un tant soit peu de confiance en lui.
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