EUNJI & MARLEY

guess what

« T’es prête ? » « Presque ! » Dis-je à mon frère qui se trouvait en bas, et moi en haut dans ma chambre. Comme d’habitude j’étais la dernière et je devais encore me dépêcher. Simplement vêtu d’un jean diesel troué au niveau des cuisses, je portais une un débardeur assez moulant dévoilant un peu ma poitrine et mes cheveux eux, étaient libre, ondulant le long de mes épaules et de mon dos, descendant jusqu’aux reins. Il serait tant que je les coupe, quand j’aurai le courage d’aller chez le coiffeur. Passant mes mains dans ceux-ci je regardais ma face, pas trop maquillée avant de mettre mes pieds dans mes Louboutin. Allez, hop on s’en va. Quittant la chambre avec simplement mon petit sac à main, je rejoignis mon frère avec un sourire innocent au bout des lèvres. Il voulait me payer un restaurant, d’après lui, ça faisait bien trop longtemps que nous n’avions pas été ensemble. Surement oui. Montant dans sa voiture, une Porsch rouge mate, je mis directement la musique, assez fort avant qu’il ne s’envole direction Manhattan. Le trajet fut un peu long avec le trafic sur la route, mais une fois devant le restaurant, mon ventre montra son contentement. Il avait faim. Amusé, je descendis de la voiture prenant le bras de mon frère lui souriant avant qu’il n’embrasse ma joue. On avait toujours été complice, et ce encore plus après la mort de Sergio. Entrant dans le dis restaurant aux allures chic, je ne le connaissais pas lui. En tout cas de visu j’adorais beaucoup la décoration chic et classe. Parlant au serveur, je regardais dans la salle, sentant mon frère me tirer m’attrapant la main avant d’entralacer nos doigts. Le suivant, je continuais de regarder autour avant de passer devant une table ou mon regard se figea. Eunji… ? clignant des yeux, je croisais son regard, avant de regarder les hommes avec qui il était. Boguant sur l’un d’eux, mon cœur s’emballa alors que je continuais de marcher. M’asseyant par mécanisme quand mon frère me tira la chaise, mon regard se porta à nouveau sur la table à côté de la mienne. En fait, une table nous séparait et je me retrouvais… assise en face de lui. L’inconvénient des tables rondes. « Ça va Marley ? » Relevant le regard vers mon frère, je souris faiblement alors qu’il se mit à regarder la table d’Eunji. « Tu les connais ? » Baissant la tête je déglutis longuement. J’aurai dû m’en douter… Riant faiblement, j’attrapais le verre d’eau que le serveur venait de me servir le buvant avant de le reposer. Attendant qu’il parte je soupirais. « L’un d’eux fait partie de ceux qui font du business d’armes pour les mafia. Et… Les deux bridés… J’pense que c’est la mafia coréenne. » marmonnai-je en sentant mon cœur se serrer. « Oh. Bon, c’est pas bien grave on traite pas avec les coréens de toute façon. » C’est vrai… Mais moi, je jouais avec Eunji …

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J’étais foutrement sur le cul. Clairement oui. Et ça m’intriguait vraiment. Qui était-il réellement ? Que faisait-il dans la mafia ? Quel post avait-il ? Est-ce que je me montais un film ou pas. Plus je le regardais et plus je me posais des questions. Fermant brièvement les yeux, je passais commande quand le serveur arriva, prenant plus que d’habitude. J’en avais besoin. Le stress montant en moi j’avais besoin de manger. Et pas qu’un peu. Attrapant mon téléphone, je me mis à pianoter sur celui-ci, envoyant un simple message à un de mes hommes. Je voulais qu’il se renseigne sur un certain Eunji dans la mafia coréenne. Je savais qu’il me trouverait quelque chose assez rapidement. Posant mon téléphone, je regardais mon frère qui regardait les hommes. « Ou qu’on aille, la mafia est partout. » Dit-il en soupirant. « C’est la vie. » Dis-je en haussant les épaules. « Voilà pourquoi j’aimerai que papa me laisse tranquille… Et toi aussi. Ce n’est pas une vie. » Claquant ma langue contre mon palet je posais mes coudes sur la table en haussant les épaules. « J’suis habituée, qu’est-ce que tu veux. Regarde Léo avec les Milanais. Il a quitté la mafia et sans mon aide sa nana et lui serait déjà mort… » « Tu n’aurais pas dû t’en mêler d’ailleurs. Papa a dû mal à calmer les milanais qui veulent ta peau. Il parait qu’ils essaient de se liguer avec d’autres mafias pour y arriver. » riant faiblement je lui lançais un regard assez amusé. « Qu’ils viennent donc me tuer. J’en ai rien à faire Nino. Léo est mon ami. »[/color] Dis-je en serrant la mâchoire. « Putain, comme si j’allais l’abandonner. On se connait depuis tout petit. Qu’il ait tué son père pour en finir de tout ça et quitter la mafia est un grand pas. Je ne laisserai pas les milanais le tuer. » ajoutai-je en me reculant quand le serveur arriva pour nous servir.

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Fixant mon assiette, j’attrapais la langouste que j’avais commandée, la pince de l’autre main, essayant alors de casser la coque. « Aie ! Fais chier. » Dis-je en me mettant l’index dans la bouche. Bordel, pourquoi on devait manger comme ça ? Avec les mains c’était tellement plus pratique. Un regard à gauche, un regard à droite, je lâchais la pince allant pour attraper la bête de mes mains mais, mon frère me pris l’assiette avant que je ne puisse le faire. « Arrête. Tu vas nous faire honte. Surtout si les autres nous voient. » Tournant le regard vers Eunji, je croisais son regard assez surprise. Lui souriant je baissais la tête comme une fille fautive d’une bêtise. Mais il était tout aussi fautif que moi. Il ne m’avait pas dit être de la mafia lui aussi hein. Regardant Nino me décortiquer la bestiole, je posais mon coude sur la table, fourchette dans l’autre main pour piquer dans les frites que j’avais commandé. Oui, oui, frites et langouste, un très bon mélange. Les trempant dans la sauce roquefort je mangeais le tout avant d récupérer enfin mon assiette. Un sourire en guise de remerciement, je me mis à manger. Le crustacé. « Je me demande ce que les coréens font comme trafic. » Dit mon frère pour faire la conversation. « S’il faut ils sont alliés avec les Milanais. » Et rebelote. Plissant le nez je lui donnais un coup de pied l’air de rien. « Qu’est-ce qu’ils foutraient avec ces bons à rien ? J’suis sûre que mêmes les Coréens sont plus fort qu’eux. Ne dis pas de connerie. » Dis-je en repensant à l’invasion que j’avais commis en allant dans leur repère. Ils étaient tous pratiquement mort. Pas de quartier. De toute façon, avec des armes à feu, c’est dur d’avoir des survivants. « Mais ce sont les armes je pense pour les Coréens. L’un d’eux là, c’est un trafiquant d’arme. Après les autres je ne sais pas trop. » Dis-je en les fixant longuement avant de secouer la tête. Entendant son téléphone sonner, je le regardais alors qu’il paraissait gêné. Quoi ? Marmonnant un truc que je ne compris pas, je le regardais partir du restaurant, carrément, pour répondre à son téléphone. Haussant un sourcil je me laissais tomber sur le fond de ma chaise avant de me lever. Je fis signe au serveur de venir. « Nous ne partons pas. Ne débarrassez pas hum. »[/color] Dis-je en lui donnant un billet de dix dans la main. Puisqu’il n’était pas là, autant aller aux toilettes. Passant à côté d’Eunji, je baissais un vague regard vers eux, avant de sourire en coin, et partir direction les toilettes.

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Aller aux toilettes, toute seule ? Je savais qu’il allait venir, c’était même forcé. Je commençais à connaitre la bête. Il devait savoir qui j’étais. Entrant dans les toilettes pour femme, je sentis mon téléphone vibrer. Il m’avait déjà répondu. Rapide. Ouvrant le dossier, je lus rapidement ce que j’appris donc sur Eunji. Eunji Yong. Tout droit venu de Corée, bla, bla, bla. Bref, il faisait bien parti de la mafia. J’avais même une photo de lui. Souriant asse amusé, mon estomac lui se contracta. Fais chier. Poussant la porte j’entrais et fit ce que j’avais à faire. Une fois fait, je sortis et passa mes mains sous le robinet qui se mit à couler d’une eau tiède. C’était agréable. Entendant la porte s’ouvrir, je ne bougeais pas, entendant même le cliquetis. Elle était fermée à clé. « Nirvana Marley Don Vito » continuant de me laver les mains je les rinçais enlevant le savon que j’avais mis pendant qu’il parlait avant de retirer mes mains de sous l’eau et les secouer pour faire partir le plus d’eau. Il nous faisait quoi ? Un remix d’un vieux film de mafieux ? Il voulait me faire peur ? C’était rater. J’étais née là-dedans, la peur je ne connaissais pas. « Les gens parlent, les gens parlent beaucoup. » Le voyant s’approcher, je continuais ce que je faisais, me séchant cette fois les mains avant de relever le regard vers lui. Il avait l’air en colère bouh. J’aurai bien ris, mais je doutais qu’il le prenne bien bizarrement. « Comment vas ton père d'ailleurs ? » Contractant la mâchoire faiblement, je ne quittais pas son regard du mien. Etait-ce une menace ? Si oui, il pouvait sortir la hache. On ne touchait pas mon père. Jetant le papier à la poubelle, je m’adossais contre le muret du lavabo avant de sourire en coin. « Tu te trompes en fait, c’est Marleynne-Rose Nirvanà Don Vito, Mister Eunji Yong. » Dis-je d’une voix neutre, voir complètement naturelle, je préférais ça que son ton. « Alala. T’en connais-toi des gens dans la mafia qui ne parlent pas ? Allez mon petit coréen, fait pas ton dur à cuir, on vient d’apprendre tous les deux notre vraie facette y’a vingt minutes. Tu croyais que quoi ? Je me présentais en disant que j’étais d’la mafia ? Je ne suis pas folle hein. » Dis-je en lui pinçant la joue. Bon okai, s’il était réellement énervé je ne sais pas si j’étais en train d’arranger mon cas ou de l’enfoncer. Lâchant son bout de peau mon regard s’assombrit tout à coup alors que je m’approchais de lui cette fois, brisant la proximité alors que nos corps se touchaient presque. « La demande pour mon père est une menace ? Si oui, tu ferais bien d’enlever ça tout de suite de ta tête. Surtout si tu veux garder contact avec moi. » Cette fois adieux là Marley qu’il connaissait, mon ton était franc, sec, sanglant, et mon regard d’une noirceur qui lui était inconnu. Et s’il pensait ne rien craindre car j’étais qu’une fille. L’erreur ne faisait que commencer.

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« Maintenant tu vas me faire croire que tu ne savais pas ! Que tout ton jeu, toutes tes fuites, n’avait rien à voir avec le fait que tu étais avec moi simplement dans un but précis. Des infos peut être ? » Quoi ? Mais on nage en plein délire là non ? Je venais de lui dire que je ne savais pas… wow… Il allait chercher loin quand même… Ce n’était clairement pas mon genre ! Bon… Okai, en fait si. C’est ce que je faisais dans les soirées mondaines… Mais… Pas avec lui ! Je ne savais pas ! « J’ai abaissé ma garde devant toi et aujourd’hui voilà ce que je découvre ! Que tu es la fille d’un putain de parrain sicilien ! Bien sur que non ce n’étais pas une foutue menace ! » Il avait l’air en colère malgré ses paroles plutôt calme je trouvais. Le regardant longuement, je baissais les yeux en soupirant faiblement. Okai, il s’était monté tout seul un putain de scénario là, j’y comprenais plus rien. « Garder contact ? Je ne sais même plus si j’en ai envie désormais. » Relevant le regard, je le fixais longuement en sentant mon regard se noircir un peu plus. Et pourtant, quand je le vis partir vers la porte, mon regard s’adoucit tout à coup. Entrouvrant la bouche, je me tournais avant de le voir près à partir. Hésitant une seconde, le temps que mon corps réagisse surtout, je sautais avant de me plaquer contre la porte faisant alors un grand bruit. Je venais surtout de me démonter l’épaule. « Attend, attend, Eunji… » Dis-je en posant ma main sur la sienne. « T’es en train de me dire que tu crois que le fait que je te plante au lieu de coucher avec toi et un signe d’espionnage. T’es sérieux là ? Je viens réellement de découvrir qui tu étais… » Dis-je avant de plonger ma main dans ma poche pour en sortir mon téléphone. « Tiens regarde si tu ne me crois pas… » Dis-je en lui montrant le message que j’avais demandé à un de mes hommes pour qu’il me renseigne. Si avec ça, il ne me croyait pas, je ne savais pas quoi faire d’autre. Je n’allais quand même pas coucher avec lui juste pour lui prouver qu’il avait tort. J’avais mes valeurs. Soupirant, je me décollais de la porte en grimaçant. Je ne m’étais pas raté. J’avais sauté sur cette porte comme si une bombe allait exploser. Je ne m’étais pas raté. Déglutissant, je passais brièvement ma main dans mes cheveux. « Part pas… Pas comme ça. Hurle ici si t’as envie d’hurler. Si mon frère nous voit, je garantie rien. » Et ça j’étais sincère.

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« Tu sais quoi ? » non je ne savais pas, mais il allait me le dire je présume. Et puis il se mettait à sourire alors ça envisageait une réponse euh positive je présume ? « Qu’ils aillent tous au diable. » Sans trop avoir le temps de faire quoi que ce soit, il attrapa mon visage pour m’embrasser de pleine bouche. Me figeant sous la surprise, je restais quelques secondes sans trop bouger avant de porter mes mains à son visage tout en répondant enfin à son baiser. Mon corps contre la porte, son corps contre le mien, il n’y avait ni paillettes descendant du ciel, ni coupe de champagne à côté de nous, juste… Des toilettes et un plaisir imminent qui montait en nous. Je pouvais sentir mon cœur battre la chamade, détruisant mes côtes et mes poumons pour le coup. Mon souffle se coupait, me faisant alors suffoquer, mais je m’en fichais. Je voulais continuais ce baiser. J’avais comme l’impression d’être paralysé. Oui c’est ça. J’étais paralysé. Il avait fait de moi une statue. Glissant une main dans ses cheveux je les agrippais faiblement avant de lâcher un doux gémissement. Mes jambes tremblant faiblement je me collais bien plus contre lui avant de poser mon front contre le sien, nos lèvres se séparant faiblement mais se touchant toujours. Mon regard dans le sien, je repris doucement mon souffle tout en déglutissant. J’avais comme l’impression de mourir tellement je suffoquais. Souriant faiblement je déposais quelques baisers doux sur ses lèvres fermant quelque peu les yeux. « Tu as raison. On s’en fout d’eux. On est bien plus malin hum. » Avant de pencher ma tête en arrière ayant terriblement chaud. « Par contre… Ils sont surement en train de se douter d’un truc là non ? » Dis-je en ouvrant les yeux le regardant à nouveau. On disparaissait tous les deux aussi longtemps… Il est clair que ce n’était pas net. Soupirant faiblement je fouillais sans sa permission ses poches avant d’y trouver son téléphone, l’ouvrant, je composais mon numéro personnel avant de m’appeler et raccrocher. « Comme ça tu as mon numéro. » Je ne sais pas réellement ou l’on va, mais on y va droit dedans. Tant pis, je réfléchirais réellement une fois seule dans mon lit.

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Alors que je venais de prendre son numéro, il fit sonner mon téléphone et je pus alors moi aussi avoir son numéro de téléphone. « Et ainsi tu as le mien. » Souriant faiblement j’hochais la tête en signe de remerciement. Je ne réfléchissais pas trop, je laissais juste mon instinct agir à ma place. Je me sentais bien tout à coup. Mon cœur battait assez vite, plus vite que la normal, et c’était même je pense assez normal vu la situation. Mais bon il fallait tout de même redescendre sur terre et partir d’ici avant que quelqu’un ne se doute de quoi que ce soit. « Hum exact. J’y vais en premier, rejoint ta tache un peu après moi. Puis et bien, à… bientôt je suppose. » « Oui… » Dis-je tout simplement en l’observant s’arranger la cravate et les cheveux. Une fois partie, je soupirais fortement et alla me passer un coup d’eau dans la nuque, pas que mais j’avais chaud tout à coup, comme si je venais de faire la chose la plus folle du monde. Si je pouvais sortir avec n’importe qui, c’était bien connu que sortir avec un mafieux d’une autre mafia que la mienne était loin d’être faisable. Et à partir d’aujourd’hui j’allais devoir faire très attention. Surtout que la plus part du temps j’étais suivi. Déglutissant j’attendis cinq minutes avant de sortir de là. Revenant à la table, je vis mon frère revenir en même temps que moi, parfait. Comme ça on pourrait croire que l’on revenait en même temps et donc c’était bien moins suspect. Ne regardant pas la table d’Eunji, je m’installais alors que mon frère me demandait d’où je revenais. Je lui fis part d’où j’étais avant de reprendre le repas qui était un peu froid, mais pas bien grave.