Une semaine. Une semaine pendant laquelle il n’avait été qu’un zombie, au point que Morgana elle-même vienne régulièrement prendre de ses nouvelles. Mais pour qui le prenait-elle ? Un vulgaire bébé ayant perdu sa tutu ? Pourtant, sa présence lui faisait du bien. Il s’était même surpris à lui beugler après pour lui expliquer le fin mot de l’histoire, sûrement parce qu’il savait qu’il se prendrait son poing dans la tronche et que la leçon ne pourrait que lui faire le plus grand bien. Ainsi, après avoir été secoué par la tornade monégasque et vécu quelques-unes de ses cuites les plus monumentales, il se décida à sortir de chez lui pour une simple balade mains dans les poches au septième jour. Un peu comme dieu, somme toute. Sauf qu’au bout d’un moment, son regard fut irrévocablement attiré par une brunette aux yeux d’un bleu puissant, accompagné par une blonde qu’il ne connaissait pas le moins du monde. L’espace d’un instant, un faible sourire se plaça contre ses lèvres mais celui-ci disparut dès lors qu’il eut vu ses béquilles. Ce fut comme un nouveau coup de poing dans la gueule et cela acheva définitivement de faire de son humeur un véritable champ de bataille. « Me regarde pas avec ces yeux de merlan fris on dirait presque que tu vas me statufier sur place ! » commença-t-il froidement car après tout, il était bien obligé de se rendre vers elle pour continuer sa route. « J’avais pas envie de m’encombrer d’un boulet et quelque part j’ai eu le pif, parce qu’avec ces béquilles… bigre c’est encore plus évident. » Sullivan n’enfonça pas le clou mais c’était plus fort que lui. Il ne manqua pas de les contourner pour continuer sa route, pas franchement fiérot, alors que désormais Sullivan avait l’impression de retomber pendant son année d’enfant en voyant Seraphina…

Sullivan n’avait évidemment pas lâché le morceau et quelque chose lui disait qu’il n’avait pas eu tort une seule seconde. Oh il s’attendait à ce qu’elle ne soit aussi glaçante qu’une contrée en pleine Sibérie et cela ne loupa pas, bien qu’il ne s’était pas attendu à autant de sarcasme de sa part. Il la laissa lâcher sa diatribe et ne manqua pas de se dire qu’elle ne rentrerait pas à moins qu’il ne l’incite à le faire avec persuasion : il ne manqua donc pas de la soulever comme une plume pour mieux l’installer avec précaution sur son canapé, n’ayant cure des éventuelles protestations qu’elle pouvait bien lui lancer en pleine figure. « Je sais tu vas me dire que tu étais très bien dans le couloir et blablabla mais moi je n’étale pas ma vie dans un foutu couloir à la merci de mes voisins ! » Sullivan n’était ni virulent ni froid, juste affublé d’un sérieux presque choquant une fois qu’on le connaissait un peu. Pour qu’elle ne comprenne rapidement où il voulait en venir et ne tente pas de se sauver, il lui présenta son ancien engin de torture, son fauteuil roulant, celui là même qui avait été son plus fidèle compagnon pendant pratiquement un an. « J’ai eu un accident de voiture, ma sœur était au volant. Ca m’a privé de l’usage de mes jambes jusqu’à ce que j’accepte une opération ultra risquée il y a quelques mois. S’en sont suivi de longues séances de rééducation, de souffrance en béquille et de nuit à étouffer mes hurlements sous l’oreiller… sans oublier que je n’avais même pas ma fille comme compagnie. Je ne te demande pas de comprendre puisque tu n’es pas exactement dans la même situation mais je pense que tu peux saisir ceci : ce n’était pas contre toi que j’ai été en mode connard il y a deux jours mais plutôt contre tes béquilles. Je me suis retrouvé des mois plus tôt dans cette position que j’ai haïe de toutes mes forces. J’ai dis ce que j’avais à dire, je te prie d’accepter mes excuses, et si tu veux aller voir ta foutue séance de ciné… tu sais par où sortir. »

« Justement, tu n’as pas mon recul, Seraphina. Ne prends pas cela de la mauvaise façon car il n’y a pas d’insulte dans mes propos justement. » Sullivan soupira avant de ne s’asseoir à son tour sur un fauteuil, juste en face d’elle, regardant cependant ailleurs le temps de rassembler ses esprits. Inutile de dire que si elle le poussait un peu trop, sa colère allait reprendre le dessus et la discussion allait couper court. Rhaaa qu’est-ce qu’elle ne lui faisait pas faire dans le genre ! « Je t’ai désirée. C’est plutôt le fait que je me livre à toi et que je privatise l’intégralité d’une salle de restaurant exprès pour toi qui ne me ressemble pas. Je suis plutôt quelqu’un qui ne s’attache pas plus que toi parce que c’est plus facile et que la douleur de perdre quelqu’un, je l’ai connue plus souvent qu’à mon tour. Je t’ai désirée à l’instant même où tu es rentrée dans ce putain de restau, jusqu’au fond de mes tripes. Il faut un temps où, pour parler vulgairement, je t’aurais prise et jetée aussitôt sans aucun état d’âme parce que je n’en n’avais rien à foutre. » Sullivan haussa les épaules avant de se lever pour se diriger vers son bar pour s’enfiler un coup de scotch. Diable que Dillon avait parfois une mauvaise influence sur lui… surtout lorsqu’il avait la tête comme une passoire. « Je t’ai repoussée je pense parce qu’inconsciemment je n’avais pas envie que ça s’arrête. Et je pense que ça se serait arrêté si on l’avait fait, parce que je suis comme ça, je n’arrive pas à me fixer. J’avais envie que tu me prouves que j’ai tort. Cela n’avait donc rien à voir avec toi ou mon foutu thermomètre interne de merde. Tu ne me connais pas, c’est tout. »

« Mon meilleur pote trouverait le moyen de te sortir que tu es maso, ça c’est net ! » Dillon le dirait aussi de Sullivan mais ça, le néo-zélandais se garda bien d’en faire mention car il n’avait pas l’intention d’être en plus ridicule. Ce qu’il savait en revanche, c’est qu’il n’avait pas l’intention d’utiliser Seraphina comme un vulgaire kleenex et c’était pourquoi il avait préféré agir en enfoiré, tout en risquant de la perdre d’un même temps. Un peu comme s’il avait toujours su qu’à un moment donné, il finirait par se revoir, d’une façon ou d’une autre. Avoir une telle confiance frisait presque le ridicule mais il s’en moquait bien. « Déconne pas ma fille a réussi à m’offrir des kleenex avec des bisous dessus… okay, aucun rapport mais fallait que je le place. » Sullivan n’était pas peu fier de Lou mais à vrai dire, il parlait avec légèreté pour cacher son propre trouble. Il était infoutu de mettre des mots sur ce que cette brunette le poussait à ressentir et c’était diablement frustrant. Il n’était plus maitre de sa personne, c’était une chose évidente. « Je vais vraiment finir par t’appeler miss vingt minutes tu sais ? Mais dans ma grande magnanimité, je vais t’accorder davantage. Avoue, je suis trop sympa ! J’crois qu’on est aussi irrécupérable côté chevilles qui enflent… donc, si tu me racontais plutôt comment t’as fait ton affaire, maladroite ? » Changer de sujet, c’est la clef !

La garce, elle le provoquait ouvertement en plus ! « Bah hey, Lou n’est pas une Novak pour rien ! » lança-t-il fièrement car s’il fallait être absolument honnête, il n’hésiterait pas une seconde à dire à quel point il était fier de sa fille et à quel point elle lui manquait atrocement. Ne la voir que quelques minutes seulement de temps en temps le tuait littéralement et quelque part, la présence de Seraphina parvenait à apaiser ce genre de séparation difficile. « J’en connais une autre qui va en prendre plein l’égo si elle continue ! Et va pour vingt-deux minutes… si tu tiens la distance. » Cette fois-ci, il n’y avait ni froideur, ni provocation ni même de méchanceté dans le fond du regard de Sullivan mais au contraire un amusement profond, comme lors de leur rencontre. « C’est ça quand on joue la reine de Saba ! Je savais que je te perturbais mais à ce point… pour un peu j’en serais fiérot tu le sais ça ? » Sauf qu’il passa légèrement sa main contre la joue de la demoiselle, apaisant sa plaisanterie pour lui faire comprendre qu’il avait envie qu’ils tentent de laisser cet épisode désastreux derrière eux. Après tout, elle était dans son antre désormais, non ? Avec ce que cela impliquait de photos, de coupes et autres détails tout à fait compromettants… « Imagine l’horreur inverse : que tu veuilles m’arracher ma chemise hein ? Mais si tu veux partir, je te raccompagne, j’ai un formidable engin qui s’appelle une voiture. C’est tout nouveau ! »

« Hum… non. Tu n’es effectivement pas au bout de tes peines mais c’est pour ton plus grand bonheur, avoue ! » Aussi vrai que Seraphina parvenait à nouveau à faire sourire ce bon vieux Sullivan qui avait été exécrable lors de ces quelques derniers jours, il se disait qu’il pourrait très facilement s’attacher plus profondément encore qu’il ne l’était déjà et cette pensée l’effraya… mais juste pour un instant. Un peu comme si le fantôme de Jane lui était apparut dans un coin de son esprit pendant une bref seconde, lui donnant pour ainsi dire sa bénédiction. Ce fut très certainement la raison d’un petit sourire presque attendri qu’il se permit d’avoir durant un moment, juste pour le plaisir… juste histoire d’être sincère et franc en même temps. « J’suis pas fan des flics… je préfère les éviter alors crois-moi, au pire, vu que je suis Marins je saurais souffrir en silence ! Autre argument en papier bulle, Miss vingt-deux minutes ? » Sullivan accueillit son baiser fugace avec plaisir mais ne manqua pas de lui saisir le poignet afin de lui en offrir un qui semblait bien plus armé de cette habituelle passion dont il faisait preuve dans n’importe quel geste de sa vie… mais tout particulièrement en face de Seraphina. « Le fait que je sois beau, bon danseur et sacrément culotté devrait te donner de quoi faire, non ? Quant à mon titre de champion… j’ai bien peur de le perdre cette année. Je n’ai pas pu m’entraîner une seule fois en des mois, hormis l’autre soir mais c’était rapide par rapport à ce à quoi je suis habitué. Je serais curieux de te voir t’agiter sur un tatami avec grâce quand tu iras mieux, de mon côté. »

« Je ne joue jamais de mon uniforme pour séduire… ce serait bien trop facile ! » Après tout il restait pilote et son bel uniforme blanc lui manquait atrocement. Il avait envie de le porter à nouveau fièrement et cela n’avait strictement rien à voir avec le fait qu’il souhaitait également séduire Seraphina. Quelque chose lui disait qu’il n’aurait pas besoin de cela en plus, le fait de connaître leurs points communs pouvait tout à fait suffire sans y ajouter des fioritures inutiles. « Et puis jouer la comédie c’est sinistre… » mentit-il avec aplomb non sans esquisser un bref clin d’œil, alors que son sourire se transforma bientôt en expression on ne peut plus sérieuse : elle le poussait à reprendre la compétition, sérieusement ? « Le deal est honorable mais si d’aventure j’en viens à reprendre la compétition, tu sais ce que ça veut dire ? Tu ne me verras que très peu souvent. » En plus d’être un enfoiré sur les bords, Sullivan savait être un perfectionniste proche de l’obsession. Jamais ses chorégraphies n’étaient suffisamment répétées à son goût et autant dire que sa partenaire avait intérêt à être sur la même longueur d’ondes que lui. « Tu veux peut-être une grève de baisers pour te laisser reprendre ton souffle ? Je ne voudrais pas te donner une autre raison de proférer des menaces, tu y trouves un peu trop ton goût… » Macho va… « Allumeuse ! »

« C’est sûr que tu n’as pas mon niveau tout comme je n’ai pas le tien en gymnastique… amène-moi sur un tatami et je crois que je suis bon pour me racheter une virilité… mais ça ne veut pas dire que tu ne pourras pas venir être ma partenaire de temps à autre. Tu seras ma pause ! » Seraphina n’était pas danseuse professionnelle mais elle ne manquait ni de talent, ni de souplesse. Sullivan se débrouillerait sûrement nettement moins bien qu’elle s’il fallait qu’il fasse des enchaînements de gymnaste. Pour sûr, il serait capable de se faire un claquage en dix secondes chrono ! Son orgueil n’y survivrait pas et il n’avait pas besoin de ça, c’était une certitude certaine. « Mais c’est qu’elle mordrait ! » ironisa-t-il tout en faisant mine de s’écarter d’un demi millimètre juste pour le plaisir de l’emmerder, et ce bien qu’il la pensait tout à fait capable de l’émasculer effectivement avec les dents… elle avait une sorte de fausse violence à la fois attirante et surprenante pour une demoiselle de sa carrure. « Innocente, hein… ce n’est pas le mot qui me vient le premier quand je pense à toi, mignonne ! » Ceci étant… le provoquer de cette manière le poussa à l’inciter à reprendre pleinement appui sur ses béquilles tandis qu’il s’éloigna d’un seul pas en arrière, les bras subitement croisés contre son torse, un sourire mutin sur les lèvres. Ah il ne pourrait pas y parvenir ? « Je vais me faire fort de te prouver le contraire, Miss je suis trop sûre de moi… » la provoqua-t-il à son tour, juste pour savoir qui allait céder en premier. Oh elle était tellement désirable qu’il se maudit aussitôt de sa stupide décision mais sa fierté était bien trop puissante pour qu’il n’aille contre… pour le moment. « On vise les vingt-deux minutes ? »

« Ne crois pas que tu vas me faire flancher si facilement avec de petits mots ! J’ai un standing à respecter, toussa toussa !! » Sauf qu’il ne s’était pas forcément attendu non plus à devoir raconter sa vie en se rasseyant contre son fauteuil face à une provocatrice née. Tant qu’elle ne posait pas de questions trop personnelles qui le pousseraient très certainement à couper le challenge pour lui clore le bec d’un baiser, il pourrait sûrement survivre à ce genre de traitement. Sûrement. « J’ai une petite sœur, Azkadeliah. Elle a deux ans de moins que moi, et je n’ai ni autre sœur ni frère. Je suis de retour à New York depuis un an environ, après avoir été surtout sur le terrain en tant que pilote chez les Marins. Avant cela, je vivais dans mon pays natal, la Nouvelle-Zélande. Mais je pense que ça s’entend à mon accent qui n’est pas américain. D’autres questions, miss je suis soudainement curieuse ? » Sullivan ne lui rendit pas encore ses questions, mais cela viendrait. Il en cherchait sûrement d’autres que celles qui sonnaient affreusement bateau à son oreille. « La blonde qui t’accompagnait l’autre jour, c’était ta sœur ? » demanda-t-il avec curiosité, bien loin d’avoir envie de la séduire. Il n’était pas fanatique des blondes, à vrai dire. « Quant aux mots qui me font penser à toi… provocatrice, sarcastique, passionnée, imprévisible et… piquante. Et de ton côté ? » Le jeune homme esquissa un bref sourire, bref mais sincère, preuve qu’elle pouvait prendre pour argent comptant ce qu’il venait de dire. S’il l’avait trouvée soûlante ou gamine, pour sûr il le lui aurait dit d’emblée.

« Adoptive mais tu as l’air de l’aimer quand même » nota-t-il avec un brin de provocation tant il avait l’impression de comprendre ce sentiment. Certes, leurs deux vies n’étaient pas semblables et Sullivan ne savait pas ce que cela faisait d’être adopté, mais aussi loin qu’il ait pu le remarquer, Seraphina ne semblait pas malheureuse à cet instant précis. Hélas, il était aussi expert en façade et ne prenait cette impression qu’à demi mot seulement. « Tu l’adores tout comme j’aime ma sœur alors que j’ai souvent envie de l’étriper parce qu’elle est aussi bornée et impossible que moi… une Novak pure sang, quoi ! » Certes, Willow ne partageait pas le sang de Seraphina mais cela ne les empêchait sûrement pas de se couvrir en cas de besoin, de se protéger et j’en passe. « Tu aurais envie de le savoir ? » osa-t-il demander sans même être certain de pouvoir tenir cette promesse tacite même s’il se sentait homme à vouloir essayer en cet instant. Qui ne cherche pas ne trouve pas, par extension… « J’ai oublié allumeuse dans ma description » nota-t-il avec sérieux tandis qu’il passait doucement sa main sur son genou blessé, du bout des doigts, à défaut de pouvoir faire davantage. « Tu sais, si tu craquais la première, je pourrais te faire un bisou magique ! Ma foi, tu as dis que j’étais un enfoiré, il faut bien que je tienne mon standing jusqu’au bout… »

« Tu m’aimerais pas si je n’étais pas l’espèce de chieur qui a des genoux ultra confortables !! » Oh Sullivan n’avait pas toujours été fiérot de son comportement, loin s’en faut. Disons qu’il s’en était accommodé en désespoir de cause parce qu’aucun père ne lui avait jamais montré la bonne voie à suivre depuis la mort de son grand-père. Hors de question que d’en faire mention mais il ne pouvait pas s’empêcher de penser aux si nombreuses fois que sa mère l’avait rabroué parce qu’il se comportait comme un véritable enfoiré avec tous ceux qu’ils croisaient, qu’ils soient de sexe masculin ou féminin. Aucune exception. « Tu as bien du bol d’être ancré dans le présent ! C’est une force que je t’envie, je crois. Même si tu es quand même une perverse finie ! » Ceci étant, difficile d’être sérieux alors que Seraphina se faisait un malin plaisir à le couvrir littéralement de baisers… même s’il finit par en rire tellement il avait l’impression d’être comme un bonbon qu’elle suçotait ! « Tu sais qu’en théorie, tu as déjà perdu parce que tu m’embrasses de partout ? Oh j’suis pas contre que tu me prennes pour un sucre d’orge mais j’avais dis embrasser en général… pas uniquement sur les lèvres ! Techniquement, tu as perdu miss… j’vais pas dire le nombre de minutes, ce serait un affront à ton honneur ! » Sullivan esquissa un sourire bêtement carnassier tant il était fiérot de sa réplique. Vraiment, en mode cruel, il n’était pas mauvais non plus ! « Je n’ai fais que te proposer un bisou magique pour ma part… ma fille aurait été là, elle t’aurait dit à quel point ils sont vraiment magiques mes beusous ! »

« N’utilise pas le verbe prendre à tout bout de champ, tu prouves par a+b que tu es perverse ! » Mais en plus de l’être, cette chère Séraphina semblait plus mauvaise perdante que ne l’était Sully lui-même. Sa réaction le fit rire dans un premier temps puis écarquiller deux grands yeux surpris alors qu’il ne s’était pas attendu une seconde à cette phrase pleine de sous-entendus. Ma parole, il allait finir par croire qu’elle était en manque ! « Manifestement ton honneur me dis bien des choses mais ça… et à combien de sucre d’orge faisais-tu référence, exactement ? » Et pan ! Bon, d’accord, ce n’était aucunement bon prince de sa part mais ça avait été plus fort que lui. La preuve, il ne quittait pas son sourire provocateur tandis qu’il caressait sa joue un instant. Ma foi, puisqu’elle avait perdu… il déposa un frêle baiser contre ses lèvres « Contre ta connerie, selon tes propos » avant de ne descendre pour embrasser son genou blessé, essayant d’un même temps d’apaiser le feu potentiel de ses paroles. Sullivan ne se contrôlait pas toujours, surtout lorsqu’il n’était pas face à des supérieurs de l’armée, mais il savait en revanche se faire pardonner. A croire que lui comme Dillon allaient se lancer dans une entreprise de beusous pour gagner leur pain quotidien ! « Tu avais peur de quoi… que j’te considère comme une fille frivole ? Darling je serai toujours pire que toi. »