Journée plus tranquille aujourd'hui ? Normalement, cela devait être ainsi, ce n'est pas que mon métier n'est pas passionnant, tout au contraire, j''aime ce que je fais. Mais c'est que les propriétaires des bêtes, je pourrais m'e passer à un point ! Enfin non je peux pas m'en passer, parce qu'il faut bien qu'ils me parlent de leurs bêtes, mais parfois... J'en bafferais bien un. Déjà parce que beaucoup font n'importe quoi avec leurs 'bébés', en croyant tout leur accorder, alors qu'en vérité, ils n'ont pas besoin de grand-chose, ils sont plus heureux d'amour et d'eau fraîche que de superflus, ou de les trimbaler dans des vêtements, dans leurs bras,... Ils ont quatre pattes, et ils savent très bien s'en servir ! Bref, je servais une clientèle que j'avais réussi à me concocter, assez huppé. Comme tout dans mon nouveau mon en fait. J'en étais fière, j'avais ce que je voulais, étais-je heureuse pour autant ? Je ne crois pas. J'arrivais réellement à passer du bon temps avec une seule personne, Sullivan, la seule personne que je connais ici, à que je ne pourrais pas faire croire un seul mot de mon histoire de petite fille riche, car lui me connait bien d'avant, me connait trop bien d'avant même. Enfin, ça me faisait une autre source de divertissement dans ce nouveau monde. Je me demandais quand même combien de temps je voulais que ça dure, j'étais moi-même perdue dans tout ça. C'était tellement contraire à ma vraie personne, que parfois je me laissais emporter, et l'on me demandait si j'allais bien. Comment dire... ? Peut-être pas non. Je rentrais chez moi l'esprit un peu dans les vapes, à chaque fois que je me retrouvais seule, j'avais tout ça qui se brassait dans mon esprit. Cela me bouffait pas mal de mon énergie, et là sur le coup, j'avais qu'une envie pouvoir être chez moi pour enlever ses chaussures, j'avais tellement mal aux pieds, je comprends pas comment on peut s'infliger ça quoi. Pendant que je me concentrais sur autre chose que le paysage qui défilait devant, mais sentis comme un choc, j'avais dû me prendre quelqu'un, un bref instant, mais j'avais pas tout, vu, ni tout compris d'ailleurs. On devait être tellement absorbé par autre chose, qu'on avait fini pas se foncer dedans. Le temps que je réalise, je fis trois pas en arrière. « Vous ne pourriez pas faire attention ou même vous excuser ? » Râla une vois féminine, mais aussi bizarre que cela soit, cette voix en 'étais pas étrangère. Je relevais la tête avant même de m'excuser. Je voulais m'excuser, mais son visage me perturba, mince, je la connais celle-là. Pendant que je cherchais son prénom, celle-ci me devança. « Sevde ? » Demanda-t-elle surprise. Là son identité me revint, comme un grand flash dans mon esprit. La petite soeur de Sulli. Étrangement, je ne m'étonnais pas de la voir là, étant donné que le frère était là, bien qu'il ne m'avait pas dit que sa soeur était là aussi, je me doutais qu'elle ne devait pas être loin. « Salut Az' t'es d'jà de mauvais poil à cette heure ? » Demandais-je pour détendre un peu l'atmosphère. C'est vrai que la dernière fois que je l'avais vu, on était encore bien jeunes et je passais le plus clair de mon temps avec son frère, à faire du skate, enfin bref, le bon temps quoi. Au fait, je crois que si on avait regardé toutes les deux où on allait on ne se serait pas rentré dedans, mais excuse-moi quand même. » Dis-je souriante, pour essayer de faire passer mon accoutrement pour tout à faire normal.

« Sevde, c'est... je m'attendais pas à te retrouver ici ! » En même temps elle le comprenait ça lui avait fait la même impression quand elle était tombée sur son frère en plein Manhattan en fauteuil roulait. Tant qu'elle avait réagi comme une idiote en prenant peur et en l'insultant presque alors qu'il se demandait juste si c'était bien moi, la 'femme' qu'il venait de voir, en tenue féminine et talon, sans jean, sans sweat et sans bonnet. Cela leur avait fait un choc à tous les deux, avant qu'elle ne l'envoie bouler royalement. Sur le coup elle avait eu peur pour son petit manège et ne se voyait pas du tout mentir à une personne comme Sullivan. Prise de panique elle lui avait dit n'importe quoi, avant de revenir chez lui comme une fleur un soir à peu près une semaine après l'avoir rembarré. Elle s'en était pas mal voulue de ses paroles et actes. Mais ils avaient fini par passer les ponts dessus et faire n'importe quoi, comme au bon vieux temps. Elle qui avait peur pour sa double vie, Sullivan n'était pas le genre à crier sur tous les toits ce qu'elle faisait, ou disait, et puis même, ce n'était pas sa première surprise elle ait croisé d'autres personnes de son enfance ici à New York, comme s'ils s'étaient tous donné rendez-vous inconsciemment dans cette ville. Donc voir Azkadeliah n'était point étonnant pour elle, c'est comme si elle l'attendait, il y avait un défilé ces derniers temps, d'où le fait qu'elle ait un peu plus d'assurance devant eux pour réussir à leur faire gober sa nouvelle image. Et trop de personnes au courant de son manège cela deviendrait vite gênant. Elle arrangeait juste les choses à sa façon pour que cela paresse tout à fait naturel face à n'importe qui. Elle sourit naturellement à Az', cela lui faisait vraiment plaisir de la voir. « Je suis autant fautive que toi dans l'histoire mais tu as de la chance, je vais me montrer magnanime avec toi et te pardonner. » Elle rigola à ses mots comme pour dire qu'elle était flattée qu'elle soit si charitable pour leur bousculade. « Quelle générosité merci ! » Dit-elle dans une petite courbette amusée. « Tu as changé... » Nous y voilà, elle ne comptait pas vraiment la berner avec son nouveau look là de suite. « Hum... Oui les sweat trop grand et les bonnets déformés c'était bien quand j'avais 17 ans, il a fallu que je grandisse un peu. » Dit-elle alors que dès qu'elle était chez elle, elle s'arrachait de ses vêtements pour mettre des vêtements larges de skate plus confortables et rentrer sa crinière sous un bonnet ou les attacher à tout prix, tout en adoptant des attitudes très... sexy ? Mais bon il fallait encore qu'elle s'améliore dans la crédibilité de ses mensonges... « Tu es peut-être pressée ? Je ne voudrais pas te retarder mais si tu as le temps, on pourrait se prendre un café ? » Elle regarda sa montre, elle avait largement le temps avant un autre rendez-vous. « Avec grand plaisir ! » Continua-t-elle joyeuse. « Cela faisait longtemps qu'on n'avait pas parlé. »