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Rafaello et Jade: "je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire".

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MessageSujet: Rafaello et Jade: "je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire". Rafaello et Jade: "je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire". EmptyJeu 4 Avr - 21:59

La galerie d'art
Rafaello et Jade


Elle enfila sa veste et son foulard, prit son sac, et descendit de son immeuble en rechignant intérieurement contre le mauvais temps. Evidemment, il suffisait qu'elle pointe le bout de son nez dehors pour qu'il se mette à pleuvoir. Elle entra dans la station de métro, trempée. N'y connaissant pas grand chose sur le système américain qu'elle venait à peine de découvrir (elle avait quitté la Suède pour les Etats-Unis il y avait moins d'un mois), elle choisit une destination au hasard et se dit que peut-être par chance, elle arriverait bien sur un quartier mémorable. Elle sortit à Midtown qu'elle ne connaissait absolument pas, si ce n'est que de réputation. N'ayant pas l'habitude de voir autant de grattes-ciels concentrés sur un même lieu, elle eut un peu le vertige en suivant la ligne des bâtiments, mais s'habitua très vite à l'ambiance, comme elle avait l'habitude de le faire. Les trottoirs grouillaient de personnes cachés sous leur parapluie (sauf elle évidemment), et discutaient, rigolaient, bref, ne restaient jamais inactifs, sauf peut-être les vigiles aux entrées des boutiques de renommées. Jade effectua un tour sur elle-même et se mit à marcher sans but précis, ses cheveux blonds humides balayant négligemment sa veste, ce dont elle avait horreur parce qu'on aurait plus dit une gosse abandonnée qu'une jeune adulte en pleine force de l'âge. Un peu plus loin devant elle, elle repéra une longue file devant une galerie d'arts. Elle se mit dans la foule, attendit son tour pour passer aux guichets. D'après ce qu'elle entendait, il s'agissait d'un artiste d'art contemporain connu dans le monde entier. Elle paya son ticket d'entré (elle manqua de s'étrangler en voyant le prix) et entra. La première chose qu'elle remarqua fut qu'il n'y avait que des personnes âgées ou d'une quarantaine d'années tous ayant la même caractéristique: très snobs. Elle regarda un groupe qui s'éternisait avec un guide devant un tableau blanc comportant une tache noire en son centre. Elle voulut rire en voyant les regards estomaqués devant cette tâche mais se retint puis passa devant une autre oeuvre. Il s'agissait d'un jet d'eau qui passait devant un drap banc en une courbe qui finissait par s'écraser sur un sol carrelé, créant ainsi une espèce de fontaine qu'un tuyau d'arrosage aurait pût imiter à la perfection. Elle regarda le titre de l'oeuvre et fronça les sourcils: "L'eau qui coule". L'eau qui coule ? Jade trouvait que l'artiste manquait cruellement d'imagination. Il aurait pût trouver un truc comme: "La vie est un long fleuve tranquille" ou encore "Le temps s'écoule". Mais non. Juste "L'eau qui coule". À nouveau, un guide s'éternisait devant celle-ci et la détaillait comme étant un passage apocalyptique dans la vie de l'artiste pendant que les visiteurs buvaient ses paroles comme s'il s'agissait du pape. Trop pour elle. Suivant. Elle sortit de l'exposition en songeant qu'elle avait payé une petite fortune pour une galerie qui l'avait plus fait rire qu'admirer. Elle s'éloigna sur le trottoir, tourna dans une large rue qui semblait presque vide par rapport à l'autre. Elle regarda les vitrines une à une et fut interpellée par une galerie. Il n'y avait à l'intérieur que deux retraités qui regardaient avec admiration les tableaux et discutaient sur l'un qui semblait particulièrement beau. Jade poussa la porte en verre et entra. Un jeune homme était prêt d'un comptoir où se trouvait les prix de la visite sur un carton mit en hâte sans doute lors de l'ouverture. Pas cher. Pas cher du tout même. Jade paya son entrée et s'arrêta sur la première oeuvre qu'elle trouvait. Elle ne savait pas peindre, mais pouvait dessiner (essentiel pour ses études de design). Elle admirait les artistes qui savaient rendre les couleurs aussi belles et réalistes. Elle regarda les retraités faire le tour de la salle sous un oeil admiratif, puis partir en demandant au réceptionniste de féliciter l'artiste. Jade se plaça devant le tableau qu'ils regardaient avec tant d'admiration. C'était une fille, très belle, assise sur une chaise, regardant par la fenêtre.
Au moment où elle allait passé à la seconde oeuvre, elle entendit la porte s'ouvrir et aperçut un homme un peu plus loin. Il était trop près d'une oeuvre pour que ce soit un visiteur, ceux-ci regardant toujours de loin les peintures. Quelque chose lui disait que c'était l'artiste lui-même. "- C'est de vous ?", demanda-t-elle en montrant du menton l'oeuvre exposé à coté d'elle.
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MessageSujet: Re: Rafaello et Jade: "je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire". Rafaello et Jade: "je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire". EmptyVen 5 Avr - 21:53





Je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire.
Jade & Rafaello


Je ne peignais pas pour les gens mais pour moi. Je ne me souciais pas de ceux qui n'aimaient pas mes tableaux, parce que c'était un choix qui était propre à moi, que de faire ceci ou cela, de telle ou telle façon. Peu m'importait que les gens soient totalement insensibles devant ma façon d'exprimer les choses, de foutre purement et simplement ma vision des choses sur une toile blanche. Peindre était un exutoire. Une façon d'exister et d'exprimer ce qui se passait au plus profond de moi. J'en avais besoin pour extérioriser un trop plein d'émotions diverses et variées. Et je faisais ça de la même façon que d'autres avaient ce besoin d'écrire leur vie, leurs ressentis, leurs peines et leurs déceptions. J'étais du genre à penser que chacun faisait ce qui lui chantait, tant que ça le rendait heureux. Ou que ça lui donnait au moins l'impression de l'être. Parce que moi, je ne l'étais pas. J'avais simplement une très brève et très légère impression de l'être, quand je me laissais bercer par les mouvements de ma main, pinceau glissé entre les doigts. Dans ces moments là, j'étais plus guidé par ma main, que moi je ne lui dictais de faire ceci ou cela. Aussi effrayant que cela puisse paraître, c'était un peu comme si elle était dotée d'une volonté propre. Parce que pour moi, il ne fallait pas réfléchir quand on peignait. Il fallait juste se laisser aller. A la beauté d'un paysage, d'une personne, d'une situation. Il fallait se déconnecter totalement du monde alentours, cesser de penser et ne même pas réfléchir aux mouvements du pinceau. Ce n'était pas pour rien que certains avaient besoin d'être sous les effets de quelques drogues, pour être capables de sortir de bonnes toiles. Pour ma part, je n'avais pas besoin de ça. Certes, il m'arrivait de consommer, assez rarement tout de même, la marchandise que je vendais la nuit. Marchandise qu'il m'arrivait de refiler à des artistes en panne d'inspiration d'ailleurs. C'était bien pour cela que j'étais on ne peut plus au courant du fait que certains en avaient besoin pour pouvoir pondre de bons trucs. Je ne jugeais pas ceci dit ... Ce n'était pas parce que je n'avais pas besoin de ça, que j'étais le meilleur dans le domaine ou qu'il ne m'arriverait jamais la moindre panne d'inspiration.

Bref ... Ce n'était pas que j'aimais passer mon temps à admirer mes propres oeuvres. Mais j'aimais bien me rendre dans la galerie où j'exposais, pour en faire un peu le tour. J'avais même tendance à apprécier le fait d'être parmi mes tableaux. Etrange sensation que de s'y sentir vraiment à l'aise. Comme si c'était là ma véritable demeure. Je n'étais pourtant pas du genre à accrocher des tas de toiles chez moi. Peut-être que le fait de voir de temps à autres des visiteurs faire le tour et s'extasier -ou au contraire- devant mes tableaux, était quelque chose qui me permettait de me sentir bien. Suffisamment pour continuer de peindre, alors que ça ne me permettait pas du tout d'en vivre. Ce n'était pas pour une autre raison que celle ci, que je continuais à dealer nuit après nuit, alors que ça ne me plaisait vraiment pas et me faisait littéralement horreur. Mais peindre était finalement plus une passion qu'autre chose. Je savais que, pour en vivre, il fallait déjà que je me fasse un nom dans le milieu. Pour ce faire, il faudrait que je fasse parler de moi. Or ... Je craignais de trop en faire. Par peur que ma famille ou même la mafia sicilienne, ne retombent sur mes traces et ne me retrouvent rapidement, pour achever ce qu'ils avaient commencé quelques années auparavant. Histoire de me faire disparaître pour de bon. C'était donc, en grande partie, pour cette raison là que je continuais de demeurer dans l'ombre. J'étais un habitué, moi qui vivais de nuit et jouais avec l'ombre avec une grande aisance. « C'est de vous ? » Brutalement tiré de mes songes, je tournai un regard surpris que je posai sur la jeune femme qui venait de m'aborder. Comment savait-elle que j'étais l'auteur des oeuvres ici présentes ? Je hochai faiblement la tête de façon affirmative, avant de lancer un regard circulaire dans la salle et fourrant mes mains dans les poches de mon jean. « En effet, c'est de moi ... » Répondis-je après un moment de silence, avant de reposer le regard sur elle. « C'est écrit sur mon front ? Ou c'est le hasard ? » Demandai-je ensuite avant de regarder la toile la plus proche de nous, de façon plus attentive. « Etiez-vous en train de vous demander comment on pouvait exposer ce genre de toile ici ? » La questionnai-je tranquillement, en souvenir d'une rencontre houleuse dans cette même galerie et devant ce même tableau.


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MessageSujet: Re: Rafaello et Jade: "je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire". Rafaello et Jade: "je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire". EmptySam 6 Avr - 13:02

La galerie d'art
Rafaello et Jade


Il était frustrant de constater qu'un tableau blanc avec une tâche noire, ou qu'un tuyau d'arrosage devant un drap repassé pouvaient valoir des millions, alors qu'à coté, des oeuvres travaillées ne valaient pas le tier de ce qu'elles étaient. Il fallait dire que parfois (souvent), le monde était injuste et qu'une oeuvre se vendait à un prix qui n'était même pas suffisant pour rentabiliser la peinture que l'artiste avait utilisé (une chose était sûre, l'artiste de la première expo avait même fait des économies). Jade pensait ainsi. Pour elle, il n'y avait pas de demi-mesure. Elle ne comprenait pas la fascination qu'on pouvait avoir devant un tuyau d'arrosage (il suffisait d'aller dans le jardin de sa mère pour en voir un, et d'ailleurs, c'était nettement moins cher), et la négligence qu'on pouvait accorder à une véritable image. Bien que c'était son avis, discrète, et pas avide de lancer un débat pour savoir quel était le vrai art et celui qui ne l'était pas, elle préférait se taire et ne pas emmettre d'opinion. C'était exactement ce qu'elle avait fait en quittant la première exposition, bien que la receptionniste ait fait de grands yeux en remarquant qu'elle avait fait la visite express, c'est à dire celle qui consiste à faire le tour de la galerie comme on ferait le tour d'un rayon de vêtements bas de gamme dans une boutique sinistre et mal éclairée. En entrant dans la galerie suivante, elle s'était sentie plus à son aise. Pas de guide étranglés dans leur cravate, serré dans leur chemise blanche, et suffoquant sous leur costume noir, pas de petite vielles emballées sous fourrures comme si elles désiraient faire le concour de "qui veut ressembler le plus à un chinchilla", et pas de magnifiques demoiselles soutenant leur mari, ou plutot leur grand père, en essuyant tant bien que mal la salive qui perlait au coin de leur bouche. Non, rien de tout cela ici. Et pour sûr, excépté les retraités qui avaient terminé leur visite, ils n'étaient que trois à vouloir empêcher que la galerie ne soit complètement vide. Il n'y avait que Jade, le réceptionniste et ce qu'elle supposait être l'artiste. Elle regardait toujours le tableau lorsqu'il avait pointé le bout de son nez. Sans vraiment se poser de questions, elle lui avait demandé si l'oeuvre en face d'elle était de lui. L'homme en question sembla sortir de ses pensées et hocha la tête après un long moment de silence, comme s'il était intrigué par quelque chose. « En effet, c'est de moi ... », répondit-il avec calme. Jade reconnu des intonnations italiennes dans sa voix, ce qui lui fit penser que le stéréotype des italiens tenant une palette de couleur avec un pinceau derrière l'oreille n'était peut-être pas si absurde que ça. "- Celui-ci est vraiment magnifique." Elle désigna le tableau en face d'elle et se rapprocha légèrment pour voir les détails. Alors qu'elle tentait de voir un point dans l'extrémité gauche de l'oeuvre, ce fut cette fois au tour de l'artiste de l'interrompre dans ses reflexions:« C'est écrit sur mon front ? Où c'est le hasard ? » Jade se détacha du tableau et le regarda avec un air surprit. "- Je pense que si c'était écrit sur votre front, ça se saurait", répondit-elle en faisant un demi-sourire. Par quelle intuition elle avait su que s'était lui, elle ne le savait pas vraiment. Peut-être que sa dégaine lui convenait dans le rôle "je suis un artiste qui tente de percer". Ou peut-être que ça n'avait rien avoir. "- On a qu'à remettre ça sur le compte du hasard", reprit-elle ensuite en passant à une autre oeuvre. Elle en profita pour retirer sa veste et ainsi s'habituer à la chaleur de la galerie. Ses vêtments étaient humides et pire que tout: ses chausettes étaient mouillées. Il n'y avait rien de pire que la sensation d'humidité sous vos orteils lorsque vous aviez malencontreusement marché dans un flaque. Un frisson lui parcourut la peau et elle marcha en tentant de ne pas penser à sa voute plantaire. « Etiez-vous en train de vous demander comment on pouvait exposer ce genre de toile ici ? », demanda l'artiste. "- En fait, je me demandais même comment c'était possible que vos oeuvres soient à l'écart des autres galeries, alors qu'elles n'éxposent que des points noirs sur papiers blanc et des tuyaux d'arrosages" répondit-elle avec une légère ironie dans le son de sa voix. Sans doute il ne comprendrait pas où elle voulait en venir, mais peu lui importait. Marre des tuyaux d'arrosage et des tâches noires exposées sur fond blanc. "- Vous peignez depuis combien de temps ? Ce style de dégradés que vous avez fait ici ne s'expérimente qu'avec l'âge." reprit-elle en désignant l'oeuvre sur lequel elle s'était figée à son arrivée.
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MessageSujet: Re: Rafaello et Jade: "je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire". Rafaello et Jade: "je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire". EmptyDim 7 Avr - 17:43





Je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire.
Jade & Rafaello


Jamais de ma vie je n'aurais la prétention de me décrire comme étant un artiste accompli, qui était capable d'émerveiller les personnes qui posaient le regard sur mes tableaux. Mais il semblait évident et logique, que j'aimais beaucoup être complimenté sur mes oeuvres qui me demandaient toujours beaucoup de temps, de passion et d'énergie. Parfois même trop, si l'on pensait au fait que mes tableaux n'étaient pas toujours très bien reçus. Il suffisait de voir le peu de vente que je faisais, la plupart du temps. Et le prix auquel ils partaient. Parce que peindre était une passion des plus vives, que j'avais depuis bien longtemps maintenant. Quelque chose que je ne saurais considérer comme étant un métier. Pas uniquement parce qu'il ne me rapportait que peu d'argent, la plupart du temps. Mais aussi et surtout, parce que j'aimais tellement ça, que j'ignorais si ça pouvait être vu comme un emploi. En plus du fait que ce n'était pas quelque chose que je faisais à plein temps. Mais bel et bien de façon occasionnelle. Quand j'avais le temps et que, tant qu'à faire, l'inspiration acceptait de se joindre à moi. Il était rare que je m'installe devant une toile vierge sans idée, à simplement attendre que ça arrive. Bref, aucun doute que j'étais un passionné de nature et que ça ne changerait sans doute jamais. Aucun doute, non plus, que ça allait continuer de me jouer des tours pendant encore longtemps. Il suffisait de voir l'état de ma relation avec Analyssia, pour s'en rendre compte. Tout était toujours trop compliqué et à la limite du supportable entre nous. C'était ainsi qu'était notre relation ... Quand bien même nous souhaitions autant l'un que l'autre, que ça change dans un sens plus positif. Bref, ce n'était pas le moment d'y penser. Ne serait-ce que parce qu'une jeune femme que je n'avais jamais vu ici, venait de m'aborder pour me demander si j'étais l'auteur des peintures qui se trouvaient là. Une question qui ressemblait davantage à une affirmation. Ce qui eut le don de me surprendre, je devais bien le reconnaître. « Celui-ci est vraiment magnifique. » Une fois la surprise passée, je ne pu m'empêcher de sourire légèrement. Je ne pouvais pas nier qu'il était vraiment plaisant d'entendre des compliments au sujet de ce que l'on sortait parfois de ses tripes, de son coeur ... Bref, que l'on faisait avec une passion réelle et brute. « Je vous remercie ... »

« Je pense que si c'était écrit sur votre front, ça se saurait. » Je souris faiblement en arquant un sourcil. Avait-elle comprit la plaisanterie ou me pensait-elle vraiment sérieux à ce sujet là ? Bof, ce n'était pas comme si ça représentait une information capitale et des plus importantes non plus. « On a qu'à remettre ça sur le compte du hasard. » Je souris et hochai une nouvelle fois la tête, de façon affirmative. « Peut-être que le peu de monde qui se trouve là, vous aura également un peu aidé. » Plaisantai-je doucement. Les visiteurs et potentiels clients, ne couraient pas les couloirs de la galerie. C'était le moins que l'on pouvait en dire. Et ce, contrairement aux galeries qui se trouvaient alentours. Après un moment de silence, je finis par demander à la jeune femme si, tout comme une personne qui fit un bref passage ici même, elle se demandait comment mes toiles pouvaient bien être exposées. « En fait, je me demandais même comment c'était possible que vos oeuvres soient à l'écart des autres galeries, alors qu'elles n'exposent que des points noirs sur papiers blanc et des tuyaux d'arrosages. » J'arquai les sourcils de surprise, avant de sourire de plus bel, de plus en plus ravi par cette rencontre. Si elle appréciait aussi peu que moi, les tableaux comme ceux qu'elle venait de décrire, alors nous pourrions bien nous entendre. « Quand on apprécie une oeuvre aussi peu imaginative et artistique, difficile d'apprécier quelque chose de réellement vivant. » Remarquai-je sur un ton tout aussi ironique que le sien. Je me souvenais d'un homme qui m'avait affirmé ne pas apprécier ce qui se dégageait de l'un de mes tableaux, témoin d'une âme torturée. Parce que la plupart des mes oeuvres reflétaient un état d'âme des plus humains. Et quand il s'agissait de choses négatives, tout le monde n'était pas en capacité de le comprendre et encore moins de l'accepter.« Vous peignez depuis combien de temps ? Ce style de dégradés que vous avez fait ici ne s'expérimente qu'avec l'âge. » Je glissai mes mains dans les poches de mon jean, en posant à mon tour le regard sur le tableau qui se trouvait en face de nous. L'un de mes préférés et le plus récent également. « Neuf ans que je peints et bien plus que ça, que je dessine. » Lui répondis-je en souriant légèrement. « Je n'ai jamais étudié l'art et aie appris toutes mes techniques sur le tard, à force de peindre. »


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MessageSujet: Re: Rafaello et Jade: "je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire". Rafaello et Jade: "je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire". EmptyLun 8 Avr - 19:58

La galerie d'art
Rafaello et Jade



Elle était trempée, elle avait froid et elle avait faim. En même temps, elle n'avait pas mangé depuis ce matin, et il tenait du miracle que son ventre n'ait pas encore gargouillé une seule fois, ce qui n'aurait pas été très glamour dans un lieu où le moindre de vos gestes raisonnaient comme si vous étiez dans une grotte au fin fond de l’Himalaya. Peut-être qu'elle y était d'ailleurs. Tout était calme et reposant, et les murs blancs, comme la neige. Jade trouvait que ça faisait très bien ressortir les couleurs des tableaux, et c'était pour cette raison qu'elle aimait bien visiter les galeries. C'était toujours beau à voir, bien que parfois les œuvres étaient terriblement inutiles. Si jamais elle finissait ses études de design et qu'elle entrait dans cette agence de New York si cotée, elle ferait en sorte de pouvoir guider l'architecture de certaines galeries. Peut-être même qu'elle imposerait son opinion sur certaines choses, mais elle n'y était pas encore. En attendant, elle n'était qu'une étudiante pas très fortunée (en fait elle était carrément pauvre), qui se faisait plaisir en visitant les galeries. Et aussi en faisant parfois les boutiques, mais bon, elle pouvait s'en passer. De toute façon avec ce qu'elle venait de dépenser en seulement un jour (surtout à cause du prix pharaonique qu'elle avait payé pour voir une tâche noire et un tuyau d'arrosage), elle n'était pas prête de se faire plaisir. Jade soupira, et se concentra à nouveau sur le tableau en commentant qu'il était magnifique. Comme elle regardait celui-ci, et non l'artiste, elle ne vit pas qu'il souriait, sans doute flatté de sa remarque, mais elle eut tout le temps de s'en rendre compte, notamment avec le son de sa voix lorsqu'il la remercia. Il lui demanda directement après comment elle avait sût que c'était lui l'artiste, ce à quoi elle avait répondu que c'était le compte du hasard. « Peut-être que le peu de monde qui se trouve là, vous aura également un peu aidé. », lui dit il en plaisantant. Jade releva la tête du tableau et regarda autour d'elle en soupirant. "- Effectivement, il n'y a pas grand monde. Comme dirait ma grand-mère: il n'y a guère bousculade au portillon". Elle eut un sourire narquois en disant la denrnière phrase puis se rapprocha de l'artiste en lui expliquant qu'elle ne comprenait pas que certaines œuvres soient exposées dans des galeries très connues, alors qu'elles étaient loin d'être fantastiques. « Quand on apprécie une oeuvre aussi peu imaginative et artistique, difficile d'apprécier quelque chose de réellement vivant. », lui répondit l'homme avec une voix toute aussi sarcastique que l'avait été la sienne. "- Alors ça c'est profond et terriblement bien dit. Je n'aurais pas pût faire mieux. Certains critiques d'arts seraient bien mal à l'aise d'entendre votre opinion." Comme elle le pensait un peu plus tôt, le monde pouvait vraiment être injuste, mais il fallait bien y vivre malgré tout. Jade demanda à l'artiste s'il peignait depuis longtemps, et comme elle s'y attendait ce fut le cas. Il glissa ses mains dans les poches de son jean et répondit très simplement, comme si c'était la chose la plus normale du monde: « Neuf ans que je peints et bien plus que ça que je dessine. Je n'ai jamais étudié l'art et aie appris toutes mes techniques sur le tard, à force de peindre. » Jade aurait voulut rester de marbre, comme elle avait l'habitude de le faire face aux inconnus, mais elle ne put s'empêcher de lever ses sourcils d'étonnement. "- Neuf ans ? Vous avez apprit tout seul ? Sans personne pour vous guider ?" En entendant ses propores paroles, elle ne put s'empêcher de remarquer qu'elle s'était laissée aller et se reprit en reprenant son sérieux, mais c'était trop tard. Elle était vue. Et maintenant, elle enviait bien cet artiste. Si ce qu'il disait était vrai, alors, elle était peut-être un tout petit peu jalouse. Bon, la vérité c'était qu'elle était carrément jalouse, mais pas du personnage à proprement parlé, seulement de son talent. Elle, elle ne savait pas peindre mais seulement dessiner, et en plus, là ou elle faisait ses études, on lui apprenait au mieux comment travailler ses dessins, alors s'était vraiment frustrant pour elle de découvrir que quelqu'un pouvait avoir autant de talent sans avoir eut un peu d'aide... "- C'est impressionnant", avoua-t-elle après un long moment de silence. "- Je fais des études de design et je côtoies des artistes pratiquement tous les jours. Seulement, eux, ils ont à peu près ce potentiel, mais avec des professeurs qui les encadrent, alors ça m'étonne que vous y parvenniez sans." Jade observa les autres œuvres d'un bref coup d'oeil, puis regarda ensuite l'artiste. Grand, brun, mince et le regard de ceux qui en ont vu beaucoup dans leur vie, mais une mine sympathique. Pas de quoi s’inquiéter. "Je m'appelle Jade Lannister et j'étudie à l'école de design Parsons." Elle lui tendit respectueusement la main, puis poursuivit: "-Ce n'est pas très loin d'ici, vous devriez y faire un tour, mes professeurs seraient ravis d'avoir quelqu'un comme vous parmis leurs élèves."
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MessageSujet: Re: Rafaello et Jade: "je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire". Rafaello et Jade: "je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire". EmptyMer 10 Avr - 20:30





Je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire.
Jade & Rafaello


Je faisais rarement des rencontres aussi plaisantes que celle que j'étais tout juste en train de faire, dans la galerie même où j'exposais mes oeuvres. Il fallait dire que le milieu dans lequel j'évoluais, ne permettais guère d'avoir des rencontres intéressantes. Quand elles l'étaient, c'était pour les affaires. Et dans ce milieu là, peu importait ce qu'autrui nous apportait, on ne pouvait décemment pas faire confiance à qui que ce soit. Les coups bas et les couteaux plantés dans le dos, étaient monnaie courante. Il fallait détruire avant d'être détruit. Et être prêt à tout pour servir ses propres intérêts. On ne se faisait un nom que lorsqu'on était capable de se faire respecter comme il se devait. J'avais donc du me faire respecter d'une façon ou d'une autre. Et pour cela, j'étais devenu un tout autre homme. Le genre qui était toujours sur ses gardes, prêt à trahir une personne s'il le fallait, pour garder son petit business en l'état et ne pas se mettre à dos des personnes trop importantes. En clair, j'étais devenu une personne que je n'aurais su apprécier moi même. Mais c'était ainsi qu'il fallait que je sois pour ne pas me faire écraser par quelqu'un d'autre. Par conséquent, faire des rencontres aussi simples et normales que semblait l'être celle avec cette jeune femme venue faire un tour dans ma galerie, semblait presque surprenant. Et ça l'était à vrai dire. D'autant plus qu'elle complimentait mes tableaux. C'était évidemment un plus. « Effectivement, il n'y a pas grand monde. Comme dirait ma grand-mère: il n'y a guère bousculade au portillon. » Je ris doucement en hochant la tête de façon affirmative. C'était effectivement le moins que l'on pouvait en dire. Ca ne se bousculait pas pour entrer visiter cette petite galerie sans prétention. Les amateurs d'art semblaient préférer les galeries supers réputées. Quand bien même ce qu'elles exposaient n'était pas terrible. Mais c'était sans importance. Je préférais voir uniquement quelques personnes qui passaient là mais ressortaient contentes de ce qu'elles avaient vu. Plutôt qu'un tas de gens qui entraient et ressortaient sans avoir rien comprit de ce qu'elles venaient de voir. Ou faisaient mine d'avoir compris et aimé. Comme c'était le cas, selon moi, avec les autres galeries que l'on pouvait trouver aux alentours. Même moi qui étais peintre depuis des années, j'étais parfois incapable de comprendre le sens d'oeuvres d'autres artistes. Je ne pensais pourtant pas être fermé dans un style bien défini et être dans l'incapacité de comprendre les autres. Quand elle mentionna son avis sur le fait qu'elle ne comprenait pas que certaines oeuvres soient exposées et adorées, alors que de meilleures étaient royalement ignorées, je lui fis à mon tour part de mon avis à ce sujet. Selon moi, on ne pouvait aimer deux mondes aussi différents. D'un côté les peintures plates et sans le moindre sens planqué derrière. Et d'un autre côté, quelque chose de réellement vivant et avec une histoire qui allait avec. Rares étaient les natures mortes que je trouvais intéressantes. Mais si le peintre était réellement doué, alors on pouvait l'apprécier en imaginant une histoire et une scène.

« Alors ça c'est profond et terriblement bien dit. Je n'aurais pas pût faire mieux. Certains critiques d'arts seraient bien mal à l'aise d'entendre votre opinion. » Je ris doucement à cette remarque. J'ignorais si c'était vrai ou non. Mais le fait était que la plupart des critiques n'étaient pas franchement intéressant dans leurs remarques. Elles manquaient de constructivité. Et au final, ne jugeaient que selon leurs propres goûts. Et ils étaient généralement des plus académiques. « On ne peut pas leur reprocher de juger uniquement ce qu'ils sont capables de comprendre dans une peinture ... Pas grand chose en général. » Répondis-je en haussant les épaules. Il était certain que je n'étais pas très ami avec les critiques d'art. Quand elle me demanda si je peignais depuis longtemps, je lui répondis que c'était bel et bien le cas. Mais que je n'avais pris aucun cours pour cela. Tout simplement parce qu'en arrivant aux Etats-Unis, j'avais eus bien d'autres chats à fouetter. Sans papier et encore mineur à l'époque, je n'aurais jamais pu faire des études ou prendre de quelconques cours dans quoi que ce soit. « Neuf ans ? Vous avez apprit tout seul ? Sans personne pour vous guider ? » Je fronçai les sourcils en reposant le regard sur elle. S'il était évident que j'appréciais les compliments, j'avais un peu plus de mal quand on me faisait comprendre que mon talent était surprenant. Parce que ça me mettait mal à l'aise surtout. Je n'étais pas plus doué que n'importe qui. Simplement un immense passionné qui avait prit énormément de temps pour se perfectionner dans ce qu'il aimait faire. « Je ne fais rien d'extraordinaire ... Simplement ... Ce qui vient ... » Indiquai-je en haussant les épaules, comme si ça ne signifiait rien. Ou pas grand chose. « C'est impressionnant. » Trop surpris pour réagir ou répondre quoi que ce soit, je me contentai de froncer les sourcils en demeurant silencieux. Je n'étais pas du genre timide ou quoi que ce soit. Mais trop peu habitué à autant de compliments, pour réagir autrement. « Je fais des études de design et je côtoies des artistes pratiquement tous les jours. Seulement, eux, ils ont à peu près ce potentiel, mais avec des professeurs qui les encadrent, alors ça m'étonne que vous y parvenniez sans.. » J'eus un léger rire, à mi parcours entre la gêne et le réel amusement. Je n'avais jamais imaginer que l'on puisse un jour me comparer à de véritables artistes. Je me sentais terriblement amateur à côté. « Je n'aurais jamais la prétention de me comparer à de vrais artistes ... » Marmonnai-je doucement. « Je m'appelle Jade Lannister et j'étudie à l'école de design Parsons. » Se présenta-t-elle après un nouveau silence. Je souris en lui serrant brièvement la main. « Rafaello Viscenti. Simple ... Peintre amateur. » Et dealer de drogues à plein temps. Mais ça, je le garderais pour moi, bien sûr. « Ce n'est pas très loin d'ici, vous devriez y faire un tour, mes professeurs seraient ravis d'avoir quelqu'un comme vous parmis leurs élèves. » Je souris en lui lançant un bref regard. C'était décidément une rencontre bien sympathique. Je ne pensais pas que ce genre de choses pouvait encore m'arriver. « Avec une vie de famille et un emploi à plein temps, je doute d'avoir le temps, malheureusement ... » Répondis-je en haussant doucement les épaules à nouveau. Je ne pouvais préciser la nature de mon emploi. Et je ne me sentais pas d'annoncer que ma vie de famille était entre parenthèses depuis quelques temps. Un fait que je refusais d'assimiler pour l'instant. « Est-ce que ça vous dirait d'aller boire un café pas très loin ? Vous avez l'air frigorifiée ... Et j'aurais une proposition à vous faire. » Demandai-je ensuite en souriant faiblement. Oui, j'avais remarqué ses quelques frissons. Quant à ma proposition, elle n'avait aucune teneur ... Suspecte.


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MessageSujet: Re: Rafaello et Jade: "je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire". Rafaello et Jade: "je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire". EmptyJeu 11 Avr - 17:41

La galerie d'art
Rafaello et Jade


Jade n'avait, d'habitude, pas le compliment facile, sauf lorsqu'il s'agissait de quelque chose qu'elle n'arrivait pas réaliser. Ici, c'était la peinture. Elle-même ne savait pas exactement de qui elle pouvait tenir ce fichu caractère de vouloir toujours être première. Elle l'avait toujours été, dans tous les domaines qu'elle avait entreprit. Première de classe, première en athlétisme, première en culture générale, mais malheureusement pas première en art. Au début, son caractère lui avait fait comprendre que ce n'était qu'une étape, qu'un défis à enjamber et surpasser comme toutes les autres activités. Sauf que c'était plus que ça, et qu'elle avait beau s’entraîner des jours et des jours, quand la technique n'y était pas, rien n'y faisait. Personne n'avait vraiment sût si s'était cette lacune et cet acharnement à vouloir toujours être la meilleure qui l'avait poussé à faire cette section d'études, ou si c'était plutôt par plaisir de faire de l'art. Malgré son caractère de perfectionniste, Jade n'était pas idiote, et au bout d'un moment, elle s'était rendue compte que ses traits de pinceaux n'arriverait jamais à ceux des autres artistes qu'elle voyait exposé. Elle s'était alors reconvertie sur tout autre chose: le design. Les maths, les croquis et le savoir faire étaient des critères qui pouvaient récompenser son travail. Comme toutes les autres années, elle s'était retrouvée première de sa section, mais gardait toujours au fond d'elle cette amertume qui lui disait que finalement, elle avait échoué. Pas du genre à se morfondre sur son sort et à grincer des dents de jalousie face à ceux qui parvenait à faire ce qu'elle-même était incapable de réaliser, elle faisait part de son admiration pour les autres artistes, parce qu'elle estimait que tout ce qu'elle ne savait pas faire était difficile et extrêmement compliqué, un peu comme un problème de math complexe qu'on arrive pas à résoudre, malgré toutes les opérations apprises. « On ne peut pas leur reprocher de juger uniquement ce qu'ils sont capables de comprendre dans une peinture ... Pas grand chose en général. » Jade sortit de sa rêverie en clignant des yeux et sourit à la remarque de l'homme. Son franc parlé lui plaisait, et pour une fois, elle n'avait pas à s'attarder avec des gens qui tournaient autour du pot pour se faire comprendre."Parfois les critiques d'arts ont plus d'imagination que les artistes, surtout quand il s'agit de faire l'éloge d'une oeuvre qui ne veut strictement rien dire..." Jade haussa les épaules et la conversation reprit sur l'expérience de l'artiste concernant la peinture. Elle ne cacha pas son étonnement face au peu de temps qu'il lui avait fallut pour avoir toutes ces techniques et aussi sans aucune aide ce que ne sembla pas apprécier l'homme qui fronça les sourils en la regardant. « Je ne fais rien d'extraordinaire ... Simplement ... Ce qui vient ... » Jade haussa un sourcil. Pour elle, ça relevait de l’extraordinaire: elle était incapable de faire ce qu'il faisait. Alors c'était ça sa technique ? Il attendait que sa vienne ? Elle, elle avait beau attendre, ça ne venait pas, et quand bien même elle avait une idée, elle voulait tellement l'explorer au maximum qu'à la fin ça ne ressemblait plus à de l'art, mais qu'un vaste champ technique et travaillé. "- C'est de la politesse, ou vous êtes toujours aussi modeste ?" demanda-t-elle en le regardant. Elle lui fit ensuite remarquer que ces capacités étaient impressionnantes et il sembla une nouvelle fois surprit de sa remarque, mais Jade passa à coté sans s'en apercevoir. Elle se présenta et lui dit qu'elle s'appelait Jade Lannister. « Rafaello Viscenti. Simple ... Peintre amateur. » Ils se serrèrent la main respectueusement et Jade sourit en entendant son nom. Pas qu'il lui faisait rire, loin de là, mais bien parce qu'elle avait eut raison de se douter qu'il était italien. De toute façon, avec son accent, elle aurait pu mettre sa main à couper, voir carrément sa tête en ce qui concernait ses origines. Tout en lâchant sa main, elle lui proposa de passer à son école de design en rajoutant que ses professeurs seraient contents de son savoir faire. 6]« Avec une vie de famille et un emploi à plein temps, je doute d'avoir le temps, malheureusement ... »[/i] Jade acquiesça. Une vie de famille et un emploi. Deux choses qu'elle n'avait pas et qu'elle n'était pas prête d'avoir. Parfois, elle pensait tellement peu à sa famille qu'elle oubliait qu'elle en avait une et s'imaginait que tout le monde était dans sa situation, ce qui n'était pas du tout le cas, comme à présent d'ailleurs. Elle n'en était pas malheureuse, mais pas non plus heureuse. Pour elle, s'était quelque chose de passable, sur lequel il valait mieux ne pas se pencher. "- Oui, je comprends. Enfin, si vous avez l'occasion, n'hésitez pas, cette école est ouverte à n'importe qui.", lui répondit-elle en souriant. Jade ramena son sac sur son épaule et regarda par la vitrine le temps déplorable en grimaçant. Elle aurait dût partir en Californie. Paraît qu'il fait plus chaud là-bas... « Est-ce que ça vous dirait d'aller boire un café pas très loin ? Vous avez l'air frigorifiée ... Et j'aurais une proposition à vous faire. » Jade tourna vivement la tête vers son interlocuteur. Son caractère méfiant la poussait à crier un grand "NON", mais comme elle avait froid, qu'elle était trempée et qu'elle n'avait prit qu'un jus d'orange pour toute pitance ce matin, son cerveau et son ventre pesèrent rapidement le pour et le contre et avant même que le calcul puisse être fait, elle acquiesça avec légèreté. "D'accord. Mais... Une proposition ?" Elle fronça les sourcils et remit une mèche de cheveux en arrière. Elle faisait attention à tout, et surtout aux sens des mots, et ceux là l'avait intrigué. La vie lui avait apprit qu'il valait mieux être trop prudent que pas assez.
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MessageSujet: Re: Rafaello et Jade: "je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire". Rafaello et Jade: "je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire". EmptySam 13 Avr - 22:27





Je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire.
Jade & Rafaello


« Parfois les critiques d'arts ont plus d'imagination que les artistes, surtout quand il s'agit de faire l'éloge d'une oeuvre qui ne veut strictement rien dire... » Je souris franchement à la réponse de la jeune femme. Elle semblait être au moins aussi franche que moi. Et j'avais toujours trouvé que la franchise était une qualité. Et pour le coup, ça me plaisait bien de constater qu'elle l'était clairement. Surtout en sachant qu'elle n'avait pas hésité à complimenter mes talents et mes oeuvres. Sans doute le pensait-elle donc vraiment. Une pensée qui me faisait plaisir, il fallait bien le reconnaître. Ce n'était pas spécialement rare que l'on me complimente sur mes oeuvres. Mais quand ça semblait aussi sincère que ça avait été le cas là, il était difficile de ne pas apprécier la chose. En clair, j'appréciais déjà cette jeune femme qui m'était pourtant encore inconnue quand on y réfléchissait bien. « Et donner un sens totalement farfelue, à une oeuvre qui en est pourtant dépourvu ... » Surenchéris-je avec sérieux, bien que mes propos puissent paraître être une plaisanterie. Mais, non, ça n'était pas une blague du tout. Certains critiques faisaient des lignes et des lignes de blabla, pour décrire un tableau et en donner le sens. Alors que le peintre lui même ignorait le sens qu'il pouvait bien donner à sa peinture. C'était assez blasant pour ceux qui, comme moi, avaient toujours une raison de faire une peinture et un message à y faire passer. Parce qu'en général, nous autres, nous passions un peu à la trappe. Et c'était d'autant plus blasant et lassant à la longue. Heureusement qu'il y avait quelques personnes comme cette jeune fille, qui venaient pour redonner un peu d'équilibre dans la balance. Sans quoi, la lassitude aurait tout à fait pu prendre le pas sur la passion qui poussait à s'exprimer par la peinture et à partager ce qui en ressortait au final. Quand la jeune femme insista sur le fait que tout ça était extraordinaire, je me sentis étrangement gêné. Je n'étais pas habitué à autant d'éloges d'une même personne. Raison pour laquelle je protestai quelque peu, en lui annonçant que je me contentais de faire comme ça voulait bien venir. Et c'était vrai. Je n'avais jamais à me forcer pour peindre. Toutefois, dès que l'idée était là, il fallait que je me hâte de la balancer sur toile, pour ne pas perdre le fil de mes pensées et les envies de couleurs et effets qui allaient avec.« C'est de la politesse, ou vous êtes toujours aussi modeste ? » D'abord surpris, je finis par rire doucement, devant cette franchise à toute épreuve qui semblait la caractériser. C'était rafraîchissant, je devais bien le reconnaître.

« Ni l'un ni l'autre ... J'aime suffisamment mes tableaux pour les présenter et je pense qu'ils ont du potentiels ... Mais de là à dire que tout ça est extraordinaire ... » Je plissai le nez pour montrer que je n'étais pas franchement certain que cet adjectif puisse me correspondre. A moi, à mon talent ou même à mes tableaux en eux mêmes. Par la suite, nous nous présentâmes enfin l'un à l'autre. Et je ne pu m'empêcher de remarquer son léger sourire à l'évocation de mon nom. Je pris un air amusé en songeant que l'on m'avait déjà fait la remarque sur le cliché de l'italien qui peint. « Je sais ... Italien et peinture dans la même phrase, ça ne surprend plus vraiment ... » Plaisantai-je en continuant de sourire de façon amusée et taquine. Evidemment, je ne le prenais jamais mal. J'étais bien conscient de la chose. Elle me proposa ensuite d'assister à des cours pour me perfectionner davantage encore. Mais je devais reconnaître que je n'avais pas trop le temps pour ça. Entre ma passion pour la peinture et mon emploi -illégal- de dealer de drogues, j'étais censé trouver du temps à accorder à Ana et notre fille. Histoire de ne pas foutre définitivement notre famille en l'air. J'étais bien décidé à la sauver, quoi que cela puisse me coûter. Je les aimais bien trop pour accepter de les perdre, l'une comme l'autre. « Oui, je comprends. Enfin, si vous avez l'occasion, n'hésitez pas, cette école est ouverte à n'importe qui. » Je souris et hochai simplement la tête. Non seulement elle venait me complimenter sur mes peintures et mon talent ... Mais en plus, elle cherchait à m'aider. On pouvait dire que c'était une rencontre qui s'était avérée sympa et utile. Il était rare d'en faire par les temps qui couraient. Et plus encore quand on évoluait dans l'ombre dans la nuit et avec un emploi dans lequel les rencontres étaient en général plus mauvaises qu'autre chose. Ce fut sans doute l'une des raisons qui me poussa à vouloir lui faire une proposition qui pourrait nous être intéressante et utile, à tous les deux. J'étais conscient de combien mes paroles pourraient faire penser à autre chose. Un truc qui pourrait inquiéter et faire peur à la jeune femme. Mais je n'avais aucune pensée mal placée. « D'accord. Mais... Une proposition ? » Je souris en coin en songeant qu'elle avait bel et bien l'air de s'inquiéter quant à la proposition que je pourrais bien lui faire. Et je ne pouvais que le comprendre, bien entendu. Je ne pensais pourtant pas mal du tout. « Rien de bizarre ou de tordu, j'en fais la promesse ! » Promis-je alors en posant une main sur mon coeur, comme pour accentuer ladite promesse que je lui faisais. « Ca parle de peinture, de service et d'argent un peu. » Précisai-je en lui offrant un sourire sincère. Je ne pensais pas faire suffisamment peur, de jour, pour qu'elle décide de tout refuser en bloc dès maintenant et prendre la fuite sur le champ.


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MessageSujet: Re: Rafaello et Jade: "je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire". Rafaello et Jade: "je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire". EmptyMar 16 Avr - 20:34

La galerie d'art
Rafaello et Jade




« Et donner un sens totalement farfelue, à une oeuvre qui en est pourtant dépourvu ... » avait-il répondu avec un certain sérieux à Jade. Elle sourit à son tour à cette pensée. C'était ça qui était marrant avec l'art. Parfois, elle se demandait vraiment si l'homme qui avait réalisé l'oeuvre avait eut envie de défendre une cause contre la chrétienté, montrer sa douleur dans une palette de couleurs désorganisée, ou sa souffrance dans un point noir pour démontrer par x égale y que la quintessence du malheur se retrouvaient en un point quelque part dans l’univers... Si ça se trouvait, il avait juste eut envie de faire un truc noir. Peut-être même qu'il avait saigné du nez sur la toile ? Ah non, ce n'était pas possible, le point était noir... Enfin bref, de toute façon Jade savait parfaitement que parfois, tout cela était purement exagéré. Mais c'était drôle de voir les guides, ou les passionnés d'art s'exciter sur une toile pendant des heures alors que peut-être le peintre se tordait de rire en pensant que c'était sa gosse qui avait cette... Merveille de l'art contemporain. Jade acquiesça, tout à fait d'accord. Pour une fois, on ne la contredisait pas avec un air scandalisé. Elle avait enfin quelqu'un du même avis qu'elle, et la jeune femme en était ravie. Jade lui fit remarquer que ce qu'il faisait l'impressionnait, ce à quoi il répondit, avec beaucoup de modestie et peut-être un peu de gêne que son art lui venait naturellement. Elle avait directement demandé si c'était de la politesse ou de la modestie, et il avait rit, ce qui l'avait fait sourire à son tour, parce qu'elle ne pouvait pas rester sérieuse quand quelqu'un rigolait. « Ni l'un ni l'autre ... J'aime suffisamment mes tableaux pour les présenter et je pense qu'ils ont du potentiels ... Mais de là à dire que tout ça est extraordinaire ... » Il sourcilla légèrement, pas très convaincu de ce qu'elle venait dire. "- Si vous voulez, je peux aussi dire que c'est très moche, comme ça vous vous sentirez peut-être plus à l'aise", répondit-elle en souriant. C'est vrai qu'il était toujours difficile de juger ses propres créations (elle même n'était jamais satisfaite de ce qu'elle faisait), mais il était important pour elle de reconnaître ses talents, ce que ne faisait, selon elle, absolument pas l'artiste en ce moment même. Dans la minute qui suivit ils se présentèrent et Jade ne pût s'empêcher de sourire en entendant son nom. « Je sais ... Italien et peinture dans la même phrase, ça ne surprend plus vraiment ... » lui avait-il dit en souriant. Jade n'avait put s'empêcher de remarquer que chaque fois qu'une oeuvre avait marqué l'histoire, le plus souvent, il s'agissait d'un artiste italien.[color=#4a2036] "- C'est vrai, mais croyez-le ou non, dans une aussi grande ville que New York je n'ai pas encore eut l’occasion de rencontrer un pizza yolo italien, alors comprenez que votre cas reste encore surprenant."[/color] La pensée de pizza yolo lui ouvrit encore plus l’appétit, mais elle mit un barrage à son estomac qui lui rappelait douloureusement qu'elle aurait pût manger un dinosaure. Elle lui proposa d'intégrer son école mais il refusa poliment, son emploi du temps étant trop chargé. En revanche, il lui proposa d'aller boire un café (dans sa tête, un corps d’orchestre et un groupe de choriste s'élancèrent dans un alléluia mémorable), ce qui la satisfaisait au plus au point parce qu'elle allait au moins avoir quelque chose dans l'estomac. Cependant, il lui fit part d'une proposition qui la laissa perplexe, ce qu'il remarqua directement. « Rien de bizarre ou de tordu, j'en fais la promesse ! » répondit-il avec une main sur le coeur. Jade sourit en voyant son geste et répliqua instantanément: "- Comment douter d'une promesse si engagée ?." rit-elle en pensant que décidément, cette rencontre lui plaisait bien. « Ça parle de peinture, de service et d'argent un peu. » lui dit-il ensuite en souriant gentiment. Il y avait deux mots qui lui plaisait particulièrement dans sa phrase: "art" et "argent", mais tout dépendait du service qu'il avait également mentionné. Jade ne trouvait pas qu'il avait un air effrayant, et n'était pas suffisamment parano pour s'enfuir en courant, alors elle répondit directement: "- C'est d'accord. Allons-y."
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MessageSujet: Re: Rafaello et Jade: "je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire". Rafaello et Jade: "je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire". EmptyDim 21 Avr - 0:18





Je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire.
Jade & Rafaello


Il était rare de faire des rencontres aussi simples et aussi intéressantes que celle que j'étais en train de faire, dans la galerie où mes oeuvres étaient exposées. Si rares, qu'elles n'étaient que plus intéressantes et belles encore. Ainsi, j'étais vraiment ravi d'avoir croisé Jade ce jour là, tout à fait par hasard. Et puis le fait que nous partagions exactement le même point de vu en ce qui concernait l'art et les critiques d'art, aidait bien en ce sens là, à n'en pas douter. Nous étions ainsi plus libres de plaisanter à ce sujet, si ça nous chantait. Et ce, sans craindre de vexer la personne en face de soit ni se demander ce qu'elle allait bien pouvoir s'imaginer ou quelle serait sa réaction. Un fait des plus plaisants, à n'en pas douter. Ce que je n'avais pas tout à fait prévu ceci dit, c'était ces compliments que je jugeais presque injustifiés. Parce que c'était clairement trop alors qu'il était question de moi. Je ne pensais pas avoir un talent complètement dingue. Je ne pensais pas être meilleur ou plus "né pour ça" que certains peintres de grand talent. Ceci dit, ses paroles me faisaient réellement très plaisir. Il faudrait être idiot pour ne pas les apprécier à vrai dire. Ne serait-ce que parce que je n'avais pas l'habitude de recevoir autant de compliments d'un seul coup. Je ne pensais pas pour autant être beaucoup trop modeste. Simplement réaliste sur le fait que je n'étais pas l'artiste de l'année. Que j'étais même loin de l'être. « Si vous voulez, je peux aussi dire que c'est très moche, comme ça vous vous sentirez peut-être plus à l'aise » Amusé, je ris à nouveau avant de plisser les paupières en lui lançant un vague regard en coin. « Là je pourrais être vexé par contre ... Et entre les deux, non ... ? » Demandai-je sur un ton amusé. Que quelqu'un me dise qu'il n'aimait pas mes créations, je pouvais tout à fait le comprendre et l'accepter. Mais de là à dire que mes tableaux étaient moches ... ? C'était évident que je serais vexé à l'entente de propos aussi tranchants. Enfin, nous nous présentâmes officiellement l'un à l'autre. Et je remarquai sa réaction quand je lui fis part de mon nom. Aucun doute qu'elle était amusée par le fait qu'un italien soit peintre. Le genre qui fait un peu cliché selon moi. « C'est vrai, mais croyez-le ou non, dans une aussi grande ville que New York je n'ai pas encore eut l’occasion de rencontrer un pizza yolo italien, alors comprenez que votre cas reste encore surprenant. » Une nouvelle fois, je ne pris pas la peine de retenir le rire léger qui me gagna. Le naturel de cette fille semblait à toute épreuve et se trouvait être des plus rafraîchissants.

Un fait rare de nos jours où la société voulait que l'on soit trop comme ça mais pas trop ainsi, que l'on entre dans un moule, qu'on apprenne à contrôler ses actes et paroles ... « C'est parce que vous ne savez pas où chercher ... » Lui fis-je remarquer sans me départir de mon sourire et de ma toute nouvelle bonne humeur. Quand bien même je n'oubliais pas la situation délicate dans laquelle je me trouvais concernant ma vie privée, je parvenais au moins à ne pas trop y penser, le temps de quelques minutes, voir un peu plus. Spontanément et sans prendre le temps de réfléchir, je lui proposai alors d'aller boire un café, ajoutant bien vite que la proposition que je comptais lui faire n'avait rien d'étrange ou de tordu. Puisque je pourrais tout à fait comprendre qu'elle hésite, voir refuse, de m'accompagner. Après tout, elle ne me connaissait pas. Je pouvais tout à fait être un loup déguisé en agneau. Ce que je savais être quand le monde de la nuit dans lequel j'évoluais, l'exigeait vraiment. « Comment douter d'une promesse si engagée ? » Je fis mine d'être fier d'être parvenu à la convaincre, avec un immense sourire de gamin. « On ne le peut évidemment pas ! » Répondis-je sur un ton faussement solennel. J'ajoutai finalement quelques indices au sujet de la requête que je comptais lui faire, pour éviter de lui donner envie de fuir dès à présent. « C'est d'accord. Allons-y. » Tout sourire, j'hochai la tête. Et m'éloignai d'elle pour aller ouvrir la porte que je lui tins ouverte le temps qu'elle sorte à son tour. Nous gagnâmes silencieusement le café le plus proche où, la encore je lui tins la porte sans vraiment y réfléchir, avant de nous installer à une table libre. « Prenez ce que bon vous semble, je suis d'humeur à inviter ! »


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MessageSujet: Re: Rafaello et Jade: "je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire". Rafaello et Jade: "je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire". EmptyMar 23 Avr - 15:45

La galerie d'art
Rafaello et Jade



« Si vous voulez, je peux aussi dire que c'est très moche, comme ça vous vous sentirez peut-être plus à l'aise » Elle avait dit ça avec un petit sourire, parce qu'elle trouvait que son interlocuteur ne semblait pas très sûr de lui concernant ses oeuvres, mais elle se doutait que cette modestie était toute naturelle. C'est vrai que ça aurait été bizarre qu'un artiste soit tout à fait sûr de lui et se jette des fleurs à longueur de temps. Même si ça pouvait être étrange, Jade était pratiquement sûre que ce genre de personnage existait. Et dans ce cas là, qu'est-ce qu'on lui disait ? Jade n'en avait aucune idée, mais au risque de se faire prendre pour une lèche botte, elle aurait préféré dire au contraire qu'elle trouvait le tout très superficiel et pas du tout harmonieux. Certes, ça aurait lancé un débat incroyable, mais au moins, elle l'aurait contre dit... « Là je pourrais être vexé par contre ... Et entre les deux, non ... ? » lui dit l'artiste juste en face d'elle. Elle fit mine de réfléchir en plissant les yeux. Entre les deux ? Elle ne faisait pas vraiment de demi-mesure, surtout pour les choses qu'elle aimait bien. "- Si ça peut vous faire plaisir. Dans ce cas vos oeuvres ne sont pas extraordinaires mais plutôt..." elle réfléchit pour trouver un mot adéquat (qu'elle ne trouva pas) et se tourna vers la toile à coté d'elle. "- Moyennes..." Elle hésita sur le dernier mot puis grimaça, non satisfaite d'elle même. "- Non, elle sont belles. C'est mieux qu'extraordinaires." Ils se présentèrent et lui fit part qu'elle ne trouvait dans une ville aussi grande que New York aucune pizzeria italienne ce à quoi il lui répondit qu'elle ne savait pas où chercher. "- Je sais où chercher. C'est juste qu'elles sont très bien cachées." lui répondit-elle en croisant les bras. Elle ne savait pas si c'était le fait qu'elle soit affamée et assoiffée (oui elle n'avait rien avalé excepté un jus d'orange très tôt ce matin), mais il lui proposa si elle voulait aller boire quelque chose et lui fit même part d'une proposition. Elle s'était un peu renfermée au début, mais comme il avait promit en mettant la main sur son coeur elle avait refusé de céder à sa méfiance habituelle et avait accepté. « Prenez ce que bon vous semble, je suis d'humeur à inviter ! » Il lui ouvrit la porte et Jade lui sourit en sortant. Il ne pleuvait plus, mais le ciel était toujours opaque et pas décidé à s'éclaircir d'avantage. Elle n'osa pas regarder son reflet dans le vitrine de peur de voir un reflet martyrisé sous les effets de la pluie et de l'humidité. Sans compter qu'elle devait être pâle comme un cachet d'aspirine. "- Il ne faut pas dire ça" dit-elle avant de se mettre à marcher vers un drôle de bar restaurant juste un peu plus loin. "- Imaginez que je vous embarque dans un restaurant quatre étoiles, que je prenne une entrée avec caviar, un plat avec homard accompagné d'un vin français au prix exorbitant, et que je termine avec un dessert des plus somptueux. Vous seriez obligé de payer." Elle traversa la rue puis poussa la porte du restaurant. L'ambiance était assez festive, mais il y faisait sombre et une odeur de cigarette flottait dans l'air. Les gens rigolaient se mettaient des tapes dans le dos et buvaient à grandes rasades. C'était bien loin du restaurant quatre étoiles qu'elle mentionnait tout à l'heure, mais ça ne la dérangeait pas, parce qu'à cet instant elle ne voulait pas d'un caviar ni d'un homard préparé avec soin, mais juste d'un truc qui se mange. "- Ça vous convient ?"
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MessageSujet: Re: Rafaello et Jade: "je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire". Rafaello et Jade: "je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire". EmptyMer 24 Avr - 21:45





Je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire.
Jade & Rafaello


« Si ça peut vous faire plaisir. Dans ce cas vos oeuvres ne sont pas extraordinaires mais plutôt... » J'arquai un sourcil, attendant la suite de ses mots. Qu'allait-elle bien pouvoir dire d'autre pour remplacer le "extraordinaire", que je trouvais un tant soit peu exagéré ? Non pas que je n'aimais pas le fait qu'elle puisse penser ça de mes oeuvres ... Il faudrait être complètement idiot pour ne pas aimer entendre ça. Surtout quand on mettait autant de coeur à la tâche. Mais malgré le fait que j'avais apprécié son compliment, je ne pouvais m'empêcher d'être gêné. Parce que c'était beaucoup trop pour décrire mes tableaux, selon moi. Je n'étais pas l'artiste de l'année non plus. « Moyennes... » Juste moyennes, donc ? Certes, c'était vraiment un mot complètement différent du "extraordinaire" lâché un peu plus tôt. Pas l'opposé non plus ... Mais vachement loin quand même. « Non, elle sont belles. C'est mieux qu'extraordinaires. » Je ris doucement, bel et bien ravi de constater qu'elle semblait vraiment apprécier mes oeuvres. J'en étais ravi, mais également heureux. C'était un peu la plus grande des récompenses à laquelle je pouvais m'attendre. Et je n'en demandais même pas tant. « "Belles", me convient parfaitement ! Merci encore ... » Répondis-je finalement, sans pouvoir m'empêcher de sourire encore. Il y avait des rencontres, parfois, qui mettaient vraiment du baume au coeur et donnaient envie de continuer sur cette voie là. Une voie pas simple ... Mais une voie de passion. Le genre que bien peu de gens osaient emprunter, tant elle était semée d'embûches et compliquée à gérer. Mais quand on était un passionné comme moi je l'étais, on ne prenait pas peur pour si peu. Et puis j'avais bien d'autres raisons d'avoir peur. Alors pourquoi me prendre la tête pour si peu ? J'avais d'autres chats à fouetter. « Je sais où chercher. C'est juste qu'elles sont très bien cachées. » Sourire aux lèvres, je roulai des yeux sans pour autant répondre quoi que ce soit. J'ignorais si c'était parce que j'étais un italien pur souche et que j'adorais manger italien ... Mais j'étais devenu un détecteur de restau et pizzeria italiennes, à New-York. Après les présentations faites et une conversation entamée et longuement poursuivie, je lui proposai d'aller boire un café quelque part.

Proposition qu'elle fini par accepter, peut-être aidée en ce sens par ma promesse que je ne comptais rien faire ou dire de trop tordu. On ne savait jamais sur quel genre de personne tordue on pouvait tomber finalement ... Ainsi, mieux valait être le plus prudent possible. Pour éviter d'avoir de gros soucis. Bref, je pouvais comprendre qu'elle se pose des questions. Et il était donc normal que je la rassure sur ce point. Et quand elle accepta enfin mon offre, je lui proposai, sans l'ombre d'une hésitation, de commander ce que bon lui semblerait une fois que nous serions attablés. J'étais d'humeur à inviter. D'humeur à faire montre de gentillesse, de bonté et de générosité. Bref, j'étais d'assez bonne humeur ! « Il ne faut pas dire ça. » Surpris, j'arquai un sourcil et posai un regard interrogateur sur elle. Et pourquoi au juste ? Ne comprenant pas pourquoi elle disait cela, j'attendis qu'elle ajoute quelque chose, en la suivant sans un mot moi même. « Imaginez que je vous embarque dans un restaurant quatre étoiles, que je prenne une entrée avec caviar, un plat avec homard accompagné d'un vin français au prix exorbitant, et que je termine avec un dessert des plus somptueux. Vous seriez obligé de payer. » Bien vite, je ne pu m'empêcher de rire tant sa répartie venait de me surprendre, mais aussi et surtout de m'amuser. J'aimais son naturel et la simplicité avec laquelle elle pouvait plaisanter vraiment avec rien. « Restau-basket, vous ne connaissez pas ? On mange, on demande l'addition et on s'tire en courant. Fin de l'histoire. » Répondis-je, faussement sérieux, en lui adressant un regard mi-figue mi-raisin. Oui, j'étais tout à fait capable de faire un truc pareil. Je vendais de la drogue toutes les nuits ... Je n'étais pas à ça près du côté "obscure". Finalement, ce ne fut pas dans un restau quatre étoiles qu'elle m'entraîna. Mais plutôt dans le petit bistrot du coin où l'ambiance est bon enfant, où tout le monde rit ensemble et se tape dans le dos quand l'un fait une plaisanterie. « Ça vous convient ? » Je souris en coin et hochai la tête. « Bien plus dans mes moyens que le restaurant quatre étoiles en tout cas ... » Plaisantai-je en souriant en coin, avant de prendre place à une table vide et ... Plus ou moins propre.


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MessageSujet: Re: Rafaello et Jade: "je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire". Rafaello et Jade: "je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire". EmptyJeu 25 Avr - 19:43

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Rafaello et Jade



Rafaello Viscenti lui répondit que "beau" lui convenait parfaitement pour décrire ses œuvres. Elle remarqua qu'il n'avait pas été tout de suite satisfait par l'adjectif "moyennes" (comme elle s'en doutait) et n'en fut que plus contente que son autre proposition lui plaise. Leur conversation s'écarta sur les véritables pizzerias italiennes (c'est fou ce qu'ils peuvent changer de sujets quand même) et elle lui avoua qu'elle n'en trouvait pas une seule à New York. Il lui répondit qu'elle ne savait pas où chercher, et comme elle ne voulait pas admettre qu'il avait raison et que sa capacité à se repérer dans le monde urbain tout comme sa patience légendaire restaient à désirer, elle lui répondit que ces pizzerias étaient bien cachées. Il leva les yeux au ciel ce qui lui fit penser à la réaction de sa sœur lorsqu'elle tentait de lui expliquer que non, la Dame de fer n'avait pas été crée par le même "mec" que la Tour Eiffel, mais était bien une femme en chaire et en os récemment décédée. Hum. Revenons plutôt à nos moutons. Donc, Jade pensait à sa sœur en cet instant précis et eut un désagréable frisson en pensant que cette droguée hystérique pourrait bien avoir l'idée d'emménager ici. Rafaello lui proposa d'aller manger, et elle accepta, guidée par un appétit sans faille. Sans doute se sentait-il de bonne humeur, parce qu'il lui dit qu'il se sentait apte à inviter. Jade lui répondit directement que ce n'était pas une bonne idée en imaginant qu'elle l'emmène dans un palace quatre étoiles. « Restau-basket, vous ne connaissez pas ? On mange, on demande l'addition et on s'tire en courant. Fin de l'histoire. » Comme il lui disait ça d'une manière assez sérieuse, elle ralentit la marche en le regardant. Oui, elle connaissait, mais seulement dans les films. "- Franchement, à quoi ça sert de demander l'addition si c'est pour partir en courant ? Il suffirait de partir dès que le dessert serait fini, comme ça on n'attire pas l'attention du serveur sur nous." Répondit-elle en réfléchissant aux probabilités de se fait prendre. Puis réalisant qu'il avait dit ça assez sérieusement, elle le regarda avec un air malicieux. "- Vous l'avez sans doute déjà fait dans un de ses petits restaurant qui longent l'avenue n'est-ce pas ? Parce que si c'est le cas, c'est très mal." Répondit-elle en reprenant une mine désapprouvée, puis elle se tourna une nouvelle fois vers lui. "- Enfin, pas le fait de faire le restau-basket, mais plutôt de le faire dans un petit restaurant. Autant viser plus haut si vous voyez ce que je veux dire..." Ils arrivèrent à un restaurant très loin du quatre étoiles dont ils parlaient. Jade lui demanda poliment si ça la convenait et il acquiesça avant de choisir une table assez propre. Ou plutôt, pas trop sale. L'odeur du tabac piquait le nez de Jade, mais elle s'en accommoda, comme toujours, et s'installa en regardant d'un œil discret le reste du restaurant. Elle se sentait un peu seule parce qu'elle avait la désagréable impression de se retrouver dans un drôle de bar près de Las Vegas où les camionneurs se rejoignaient en masse pour discuter de leur engin. Tout cela lui paraissait très "cuir-moustache" mais heureusement, il y avait des gens normaux, pas mal de jeunes et des femmes, certes pas dans la force de l'âge, mais des femmes quand même. "- Alors, cette proposition ?" Demanda-t-elle en regardant Rafaello. Autant passer aux choses sérieuses tant qu'on y était.
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MessageSujet: Re: Rafaello et Jade: "je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire". Rafaello et Jade: "je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire". EmptyDim 28 Avr - 17:59





Je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire.
Jade & Rafaello


C'était presque surprenant de voir avec quelle facilité cette jeune femme et moi même, parvenions à passer d'un sujet à un autre. Et vraiment à parler de tout et de rien. D'art, bien sûr, mais également de pizzerias italiennes et puis finalement de restaurant tout court, puisque je l'invitais à aller manger un morceau. J'avais une proposition à lui faire. Et rien de tordu, comme je tentais de la rassurer bien assez rapidement. J'aurais aisément pu comprendre qu'elle prenne peur à l'idée de ce que je pourrais bien lui demander. Après tout, nous ne nous connaissions que depuis quelques minutes à peine. Sans doute pas assez pour me suivre les yeux fermés. Je fus amusé -bien qu'un peu inquiet tout de même- quand elle émit l'idée d'un restaurant quatre étoiles. Il était évident que je n'avais pas les moyens de lui offrir un truc pareil. Et même si je les avais eus, pas sûr que j'aurais décidé de l'inviter dans un truc pareil alors qu'il était seulement question de "manger un morceau". Amusé, je mentionnai le restau basket. Je mis un moment avant de réaliser qu'elle ne me suivait plus et du m'arrêter à mon tour, pour pivoter sur moi même et la regarder, constatant qu'elle s'était arrêté à quelques pas derrière moi. « Franchement, à quoi ça sert de demander l'addition si c'est pour partir en courant ? Il suffirait de partir dès que le dessert serait fini, comme ça on n'attire pas l'attention du serveur sur nous. » Je ris doucement en roulant vaguement des yeux. De toute évidence, elle n'avait jamais prit le risque de faire un "restau basket" contrairement à moi. « Les serveurs guettent souvent la fin de notre repas pour venir nous la coller sous les yeux, leur addition. Alors autant la demander pour faire mine d'être prêt à la régler ! » Répondis-je sur un ton hautement amusé.

« Vous l'avez sans doute déjà fait dans un de ses petits restaurant qui longent l'avenue n'est-ce pas ? Parce que si c'est le cas, c'est très mal. Enfin, pas le fait de faire le restau-basket, mais plutôt de le faire dans un petit restaurant. Autant viser plus haut si vous voyez ce que je veux dire...» Je ris à nouveau alors que je reprenais ma marche en direction du restaurant qu'elle choisirait elle même, sans regarder si elle me suivait ou non. « Faux ! Je l'ai fais dans un restau tout ce qu'il y a de plus chic et de plus guindé ! Le genre où les serveurs ont l'air d'avoir un truc de coincé dans l'derrière, et où les assiettes sont plus vides que pleines. Y'en avait pour plus de trois cent dollars ! » Me plaignis-je sur un ton faussement fataliste, avec le soupir et le regard de circonstance. Avant de retrouver ma véritable bonne humeur, en souriant en coin. Je la suivis quand elle pénétra dans un petit café restaurant et m'installai en face d'elle, tranquillement. Je pris le temps d'observer les lieux et ne pu m'empêcher de songer que c'était loin des quatre étoiles. A vrai dire, ça se rapprochait plus des bar mal fréquentés dans lesquels j'échouais certaines nuits, quand j'avais juste envie de faire une connerie et de provoquer un sacré grabuge. « Alors, cette proposition ? » Je souris en coin devant son impatience et songeai que j'aurais sans doute été comme elle si la situation avait été inversée. Sourire aux lèvres, je reportai mon attention sur elle, l'étudiant du regard pendant un court instant, avant de daigner lui répondre. « Vous êtes étudiante, c'est bien ça ? Vous avez un emploi, un salaire, quelque chose d'autre que le stricte minimum ? » Demandai-je en fronçant faiblement les sourcils. « Parce que je pensais que vous feriez un bon modèle. Pas de truc strano genre nue ou autre de ce type là. »


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MessageSujet: Re: Rafaello et Jade: "je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire". Rafaello et Jade: "je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire". EmptyMar 30 Avr - 0:26

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Tous deux étaient partis pour aller manger un morceau, non dans un restaurant quatre étoiles, mais dans quelque chose de simple, pas trop sophistiqué et snob. Je tiens néanmoins à préciser que ce n'étaient pas par caprice de ne plus supporter les menus farfelus des restaurant quatre étoile et de payer une fortune pour voir trois crevettes en équilibre dans une assiette vide, mais bien parce qu'ils n'avaient pas un rond et qu'ils étaient fauchés comme les blés, en tout cas, dans son cas. Si seulement elle avait gagné au loto, elle aurait pût l'inviter, et tant qu'à faire racheter tout le restaurant, mais comme ce n'était pas le cas, ils étaient bien obligés d'aller dans un bar restaurant du fin fond de New York. Durant le trajet qui les menait jusqu'à ce... Trésor de la gastronomie américaine, Rafaello lui parla du restau-basquette et elle lui demanda à quoi ça pouvait bien servir de demander l'addition, si c'était pour au final partir comme des voleurs. « Les serveurs guettent souvent la fin de notre repas pour venir nous la coller sous les yeux, leur addition. Alors autant la demander pour faire mine d'être prêt à la régler !" la dernière phrase fit tilter Jade qui se permit de rire. "- Bah oui, et tant qu'on y est on leur donne des billets de monopoly pour qu'ils ne se posent pas de question !" Elle le regarda en souriant tout en reprenant sa marche. Elle l'aimait bien cet artiste. Il la faisait rire, et sourire. Et puis avec lui, elle pouvait parler de tout et de n'importe quoi, c'était toujours marrant. Aujourd'hui, elle trouvait rare les gens qui ne se prenaient pas au sérieux, mais il était peut-être encore trop tôt pour penser ça de lui, après tout, elle ne le connaissait que depuis une vingtaine de minutes. Alors qu'ils marchaient vers le bar-restaurant, elle lui fit remarquer que s'il avait fait le "restau-basket" dans de petits établissements ce n'était pas très glorieux et qu'il valait mieux viser plus haut. « Faux ! » s'exclama-t-il (Norman sors de ce corps ! =D) « Je l'ai fais dans un restau tout ce qu'il y a de plus chic et de plus guindé ! Le genre où les serveurs ont l'air d'avoir un truc de coincé dans l'derrière, et où les assiettes sont plus vides que pleines. Y'en avait pour plus de trois cent dollars ! » Il prit un visage fataliste qui la fit rire. "- Ne faites pas le fier, à ce prix là, leurs assiettes devaient être en or massif. Et pensez aux serveurs, 300 dollars, c'est peu cher pour faire semblant d'avoir un truc dans le derrière toute la soirée. " Jade rit en poussant la porte du restaurant. Ils s'installèrent à une table plus ou moins propre et elle ne put s'empêcher de demander de quelle proposition il voulait lui parler. Il sourit sans doute de son impatience et il lui sembla qui la regarda avec un peu plus d'insistance. « Vous êtes étudiante, c'est bien ça ? Vous avez un emploi, un salaire, quelque chose d'autre que le stricte minimum ? » Jade se demanda bien où il voulait en venir, mais elle se rappela aussi qu'il avait mentionné le mot "argent" tout à l'heure au musée. "- Oui je suis étudiante, et sans emploi." répondit-elle en faisant une mine embêtée.« Je pensais que vous feriez un bon modèle. Pas de truc strano genre nue ou autre de ce type là. » Elle s'étouffa avec sa propre salive et le regarda avec étonnement. "- Moi ?" Evidemment, que c'était d'elle qu'il parlait, à qui d'autre aussi non ? Elle voulut se donner des claques, mais reprit son sérieux malgré son étonnement. "Waow. C'est surprenant comme choix. Je suis... Très flattée." Elle lui fit un sourire et pensa qu'elle avait besoin d'argent pour payer sa part de loyer qu'elle partageait avec Solveig. "- C'est d'accord si vous me promettez que vous ne m'agresserez pas, que vous ne me couperez pas en morceaux et que vous ne dresserez pas un autel à mon effigie." Elle dit ces dernières paroles d'un ton sympathique, mais elle était parfaitement consciente qu'elle ne le connaissait que depuis une demi-heure, et que même si elle s'entendait jusqu'à présent assez bien avec lui, des psychopathes, il en courait partout.
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MessageSujet: Re: Rafaello et Jade: "je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire". Rafaello et Jade: "je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire". EmptyMer 1 Mai - 18:31





Je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire.
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« Bah oui, et tant qu'on y est on leur donne des billets de monopoly pour qu'ils ne se posent pas de question ! » J'eus un nouveau léger rire amusé devant l'idée saugrenue de la jeune femme. Certes, le restau-basket, c'était déjà toute une histoire. Mais il ne fallait pas non plus prendre les serveurs pour des cons. C'était d'ailleurs pour cette raison que, pour ma part, je pensais préférable de demander l'addition avant de se faire la malle en courant et sans se retourner. Au moins, ils avaient le temps de croire qu'on allait payer, avant de réaliser la supercherie. Et quand ils revenaient avec leur maudite addition qui comportait beaucoup trop de chiffres, il n'y avait déjà plus personne. Les pauvres ... Je me demandais bien si ça leur arrivait souvent ou non, ce genre de petit épisode. Dans les quatre étoiles, sans doute que oui. Nombreuses étaient les personnes qui devaient rêver de se payer un repas dans un restau quatre étoiles, sans jamais avoir l'argent pour ce faire ... « Mouais ... M'enfin, faut quand même pas trop les prendre pour des cons. » Lui fis-je remarquer, faussement sérieux. J'espérais bien qu'elle plaisantait et qu'elle n'aurait jamais une telle idée en tête, de façon sérieuse. Je doutais qu'elle soit aussi stupide de toute façon. Je lui fis ensuite part de ma propre petite expérience de restau-basket. Dans l'un de ces restaurants super huppés d'ailleurs. « Ne faites pas le fier, à ce prix là, leurs assiettes devaient être en or massif. Et pensez aux serveurs, 300 dollars, c'est peu cher pour faire semblant d'avoir un truc dans le derrière toute la soirée. » Je ne pu m'empêcher de rire de bon coeur à cette remarque. Certes, dit comme ça ... C'était peu cher, oui. « Qu'est-ce qui vous fait croire qu'ils font semblant ? » Lui demandai-je alors, en retrouvant un air le plus sérieux du monde. Je ne savais même plus comment nous en étions arrivés à une telle conversation. Etrange sujet que voilà, clairement. Mais il fallait dire que nous parvenions à discuter ensemble de tout et de rien, avec une facilité déconcertante. Et c'était bien plaisant.

Quand nous fûmes enfin dans le petit restaurant que je lui avais laissé le soin de choisir, elle ne perdit pas de temps à me demander des nouvelles de cette proposition que je souhaitais lui faire. Avant de lui répondre, je me renseignai sur ses revenus, puisqu'elle était une simple étudiante. Aucun doute qu'elle ne devait pas avoir des masses de rentrées d'argent. Et c'était là l'une des raisons pour lesquelles je souhaitais lui faire cette proposition surprenante. « Oui je suis étudiante, et sans emploi. » Sourire au coin des lèvres, je hochai lentement la tête. C'était bien ce à quoi je m'attendais à son sujet, effectivement. En faisant des études, difficile d'avoir un job et de parvenir à faire les deux à la fois, sans décrocher d'un côté ou de l'autre. Du coup, ma proposition ne pourrait que lui être bénéfique si elle acceptait. « Moi ? » Amusé, je lançai un regard à la ronde comme pour chercher les autres personnes présentes avec nous. « Vous voyez quelqu'un d'autre avec nous ... ? » Demandai-je sur un ton gentiment moqueur. « Waow. C'est surprenant comme choix. Je suis... Très flattée. » Je souris en coin en retrouvant mon sérieux et l'observant en silence. C'était déjà positif, il fallait bien le dire. Maintenant, j'attendais de savoir si elle acceptait cette offre ou non. Avant même de savoir ce que je pourrais éventuellement lui donner niveau argent, certes ... « C'est d'accord si vous me promettez que vous ne m'agresserez pas, que vous ne me couperez pas en morceaux et que vous ne dresserez pas un autel à mon effigie. » J'eus une vague grimace, avant de faire mine de réfléchir sérieusement à la question. Comme si j'avais besoin de lui promettre un truc pareil. Et puis un dangereux psychopathe pouvait très bien lui en faire la promesse ... Mais ne pas la tenir. Ce n'était pas comme si les fous étaient incapables de mentir. « A défaut de pouvoir vous découper en rondelles ... Je pourrais peindre cette scène quand même ? » Demandai-je, faussement sérieux, avant d'afficher un nouveau sourire. « Mais je jure ne pas être un dangereux criminel évadé de prison ou d'un hôpital psychiatrique. Et je vais me contenter de peintures à ton effigie ! »


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MessageSujet: Re: Rafaello et Jade: "je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire". Rafaello et Jade: "je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire". EmptyVen 3 Mai - 23:01

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« Mouais ... M'enfin, faut quand même pas trop les prendre pour des cons. »
Jade fronça les sourcils en ayant un demi-sourire. De toute évidence il n'avait pas comprit que c'était ironique. Elle savait que son humour n'était pas top. Elle aurait mieux fait de se taire, mais elle était ainsi. Depuis le temps qu'on lui disait que ses blagues étaient nulles, elle aurait pu se résigner à en faire, mais plus on l'incitait à se taire et plus elle l'ouvrait. Et puis elle, elle les trouvait sympas ses blagues, même si parfois tout le monde la regardait avec des yeux bizarres. Elle se tourna vers Rafaello avec un petit sourire. "- C'était ironique. Si j'avais vraiment eut l'idée de me pointer avec des billets de Monopoly, je pense que je me serais faite refoulée plus d'une fois à l'entrée des restaurants." Dit-elle en espérant qu'il ne la prenait tout de même pas pour une fille sans cervelle. Ils reprirent leur conversation au sujet du restau-basket, et il lui dit qu'il avait joué de cette astuce dans un restaurant assez chic. Elle lui répondit que pour les serveurs, 300 dollars ce n'était pas cher payé pour faire semblant d'être aussi coincé. « Qu'est-ce qui vous fait croire qu'ils font semblant ? » lui demanda-t-il avec un peu plus de sérieux. Jade haussa les épaules ne sachant pas trop quoi répondre. Ce monde qui lu semblait si superficiel n'était pas le sien, et ne le serait sans doute jamais. Sauf si elle prenait la décision d'épouser un grand père riche et souffrant, mais ce n'était pas son style de faire des choses pareilles. À vrai dire, il n'y avait que sa sœur qui pourrait avoir si peu de scrupule et d'amour propre, mais la n'était pas le sujet. "- Je sais pas. Être aussi rigide et tendu dans la vie doit être très ennuyeux, alors pour leur bien, je préfère croire qu'ils font semblant" répondit-elle en passant une main dans ses cheveux. Ils arrivèrent au restaurant, s'installèrent et Jade demanda ce qu'il entendait par proposition. Il commença à lui demander si elle était étudiante et avait un emploi. Elle répondit que non en se disant qu'elle avait plutôt intérêt à s'en trouver un. Il en profita pour lui proposer d'être son modèle. Elle ne pu cacher son étonnement. « Vous voyez quelqu'un d'autre avec nous ... ?" Lui demanda-t-il en regardant aux alentours comme s'il cherchait quelqu'un. "- Non, non. C'est l'étonnement c'est tout." lui répondit-elle avant de lui dire qu'elle était flattée. Elle plaisanta et lui demanda de promettre qu'il ne la séquestrait pas ou ferait d'autres choses tout aussi regrettable. « A défaut de pouvoir vous découper en rondelles ... Je pourrais peindre cette scène quand même ? » lui dit-il. "- On dit que tout est art alors pourquoi pas ? Vous ferez peut-être le bonheur de quelques critiques d'art du centre de Manhattan."répondit-elle en ayant un léger rire. C'est vrai qu'on trouvait de tout à New York. « Mais je jure ne pas être un dangereux criminel évadé de prison ou d'un hôpital psychiatrique. Et je vais me contenter de peintures à ton effigie ! » lui répondit-il avec enthousiasme. "- Peut-être qu'un jour ces tableaux se vendront au fortune."Lui répondît-elle en pensant que certains tableaux valait plus qu'une maison. Ce qui était dommage, c'était que la plus part du temps, les artistes qui arrivaient à ce niveau ne se faisaient connaître que lorsqu'ils étaient morts, à croire que c'était exprès.
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MessageSujet: Re: Rafaello et Jade: "je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire". Rafaello et Jade: "je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire". EmptySam 4 Mai - 20:21





Je ne sais pas critiquer l'art, mais j'aime bien en rire.
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« C'était ironique. Si j'avais vraiment eut l'idée de me pointer avec des billets de Monopoly, je pense que je me serais faite refoulée plus d'une fois à l'entrée des restaurants. » Je ne pu m'empêcher de sourire légèrement en coin, à la précision inutile de la part de la jeune femme. Je ne pensais pas être assez idiot pour la prendre au sérieux tout de même. Des billets de Monopoly ... Et puis quoi encore, en fait ? Déjà que mon idée revenait à les prendre pour de sacrés cons ... Mais alors leur proposer de faux billets de ce genre, il me semblait évident que c'était tout simplement infaisable. A moins d'être un gros crétin qui prenait ces types pour de plus gros crétins encore. « Je n'étais pas sérieux non plus. » Lui fis-je tout de même remarquer, un léger sourire aux lèvres. L'éternel sourire toujours accroché là. J'en rajoutais une couche en lui demandant ce qui lui faisait croire qu'ils faisaient semblant d'avoir un truc coincé dans les fesses, tant ils paraissaient réellement avoir un souci de ce type là. Comédie ou sincérité ? Difficile de le savoir. « Je sais pas. Être aussi rigide et tendu dans la vie doit être très ennuyeux, alors pour leur bien, je préfère croire qu'ils font semblant. » Je ris doucement et hochai la tête de façon affirmative. Moi aussi je préférerais croire que c'était de la pure comédie. Dur d'imaginer que l'on puisse être aussi coincé des fesses -pour résumer carrément la chose et sans tourner inutilement autour du pot-. Et pourtant certains étaient vraiment dans une telle situation. Ou tout du moins, ça en avait l'air. « Dit comme ça ... Effectivement ! » Répondis-je avec sincérité, en souriant toujours plus. Je n'étais moi même pas du tout aussi "rigide" et "tendu". Plutôt tout le contraire même. Un poil trop décontracté sans doute. Je l'étais même temps, que je venais d'inviter une parfaite inconnue à manger un morceau pour pouvoir discuter d'une idée royalement loufoque que je venais d'avoir.

Et si elle devenait l'une de mes muses attitrées ? Et si elle devenait l'un de mes modèles, moyennant un certain pourcentage des ventes des tableaux la représentant ? C'était complètement inattendu et je m'en rendais bien compte. Pour la simple et bonne raison que nous ne nous connaissions vraiment ni d'Eve ni d'Adam. « Non, non. C'est l'étonnement c'est tout. » Je ris doucement et roulai des yeux. Mais ne fis pas la moindre remarque à ce sujet. J'étais amusé par sa réaction, c'était le moins que l'on pouvait en dire. Pas tout à fait celle à laquelle je m'attendais ... Mais pourquoi pas ? Quand elle me demanda de lui faire la promesse de ne pas m'en prendre physiquement à elle et autres trucs du même genre, je la taquinai en lui demandant si je pourrais au moins peindre une telle scène. Bien sûr je plaisantais. Ce n'était absolument pas mon genre d'avoir de telles idées en tête et encore moins de les mettre sur toile. Quelle horreur ! « On dit que tout est art alors pourquoi pas ? Vous ferez peut-être le bonheur de quelques critiques d'art du centre de Manhattan. » Je ris à nouveau à cette idée et fronçai les sourcils en faisant mine de réfléchir à ce sujet. Oui mais non. Même pour intéresser les foules d'amateurs d'art et les critiques, je n'avais pas envie de me pencher là dessus. « Au moins mes tableaux intéresseraient davantage ! » Plaisantai-je à demi, sans abandonner mon sourire amusé. Finalement, je lui fis enfin la promesse que je n'étais absolument pas un type dangereux et que j'allais me contenter de tableaux à son effigie. « Peut-être qu'un jour ces tableaux se vendront au fortune. » Peut-être que oui. Peut-être que non ... Mon rêve était de pouvoir un jour, au moins vivre de mes peintures. Rien n'était encore sûr ... Rien n'était perdu non plus. « Et dans ce cas là, on sera tous les deux riches ! » Lui répondis-je avec un entrain non feint. « Bien. Vous souhaitez manger ou boire un truc, avant que l'on poursuive ? »


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