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jd & maïa ❝ everybody hurts sometimes ❞

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MessageSujet: jd & maïa ❝ everybody hurts sometimes ❞ jd & maïa ❝ everybody hurts sometimes ❞ EmptyMer 27 Mar - 20:23

JD & Maïa

❝ everybody hurts sometimes ❞

L’avait-elle évité ? Pas vraiment. Maïa ne savait pas faire semblant, elle avait beaucoup de mal à mentir. Il ne fallait jamais lui demander de garder un secret à moins de s’exposer à un véritable carnage derrière. Voilà pourquoi ces quelques jours ayant suivi la fameuse journée où ils avaient vécu un moment privilégié lui avaient semblé comme une torture. La jolie blonde s’était beaucoup questionnée, avait pesé le pour et le contre, tant et si bien qu’elle était allée jusqu’à prendre sa soirée pour être sûre d’avoir l’opportunité de lui parler. Maïa s’était renseignée auprès d’Antonia afin d’obtenir son adresse, avait revêtit une jolie robe et tâché de paraître parfaitement normale alors que rien de tout ce qu’elle faisait depuis quelques jours n’était normal. Sérieusement, réfléchir à une déclaration d’amour ? Depuis quand elle donnait dans la bluette ?! L’esprit de Maïa était cartésien, scientifique, bien trop avancé pour s’adonner à ce genre de bassesse. Mais JD lui inspirait les mots n’ayant eu de cesse de lui traverser l’esprit durant cette semaine. C’était fou, suicidaire, mais la jeune femme n’avait pas éprouvé la moindre hésitation tandis qu’elle s’était rendue là où il vivait. Le cœur au bord des lèvres, elle avait frappé à sa porte tout en contrôlant ses tremblements à l’aide d’un brio uniquement digne d’elle, se demandant si son palpitant n’allait pas tout simplement exploser à l’intérieur de sa poitrine tant les battements de celui-ci étaient rapides et forts. Elle ne pourrait jamais croiser son regard. Jamais. Elle en perdrait aussitôt la moitié de son discours et de fait, risquait d’être ridicule… elle attendit donc patiemment qu’il n’ouvre la porte d’entrée et, après avoir fermé les yeux pour reprendre contenance, elle se lança.

« Je ne suis pas coutumière de ce genre de choses, je ne sais même pas ce que tout ceci signifie, mais mes battements de cœur augmentent de façon exponentielle dès que je croise ton regard, je sens ma température atteindre des sommets au-delà du génie scientifique et bien que cela dépasse totalement mes connaissances personnelles, je ressens certains frémissements. Ce n’est pas de la douleur physique, mais cela me donne l’impression d’avoir mal. Mal parce que tu n’es pas là, avec moi. Cette souffrance je ne l’ai jamais connue avant et j’aimerais que tu m’aides à comprendre. Même si cela mérite d’être prouvé scientifiquement, je crois que je… » Maïa avait eu la mauvaise idée, ou plutôt l’excellente idée selon le point de vue, d’ouvrir les yeux juste au moment où elle s’apprêtait à prononcer les fameux trois mots fatidiques. Certes, JD était effectivement planté comme un piquet de grève près de la porte, mais une magnifique blonde aux yeux d’un bleu mystérieux se trouvait en position on ne peut plus équivoque, à moitié dénudée. La jeune femme fronça légèrement les sourcils, se demandant ce qui la blessait le plus : le fait qu’il soit en boxer, en compagnie féminine n’étant pas la sienne ? Difficile à dire. Mais cela faisait diablement mal. « Blonde, yeux bleus et tâches de rousseurs sur les parties extrêmes des pommettes… ressemblance frappante avec ma personne » trancha-t-elle de son habituel ton scientifique dépourvu de tout sentiment. Quelle idiote ! Maïa refusa d’en voir davantage et tourna les talons sans regret. Ce qu’elle ignorait, c’est que vingt-quatre heures plus tôt, sa mère avait osé confier les sentiments de sa fille à JD. Elle avait trahi son secret… et de fait, elle était aussi responsable de ce lamentable gâchis.
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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ everybody hurts sometimes ❞ jd & maïa ❝ everybody hurts sometimes ❞ EmptyJeu 28 Mar - 9:37



J’avais patienté toute la soirée pour qu’enfin je puisse l’amener chez moi. Etrangement, je ne connaissais même plus son prénom. C’était irrespectueux mais je m’en fichais sur le coup. J’avais juste besoin d’évacuer cette tension, ce malaise qui me poursuivait depuis hier. Vingt-quatre heures plus tôt, le ciel m’était tombé sur la tête. Il avait suffi que peu de mots pour me faire plonger en enfer mais qu’avais-je fait pour mériter ça ?! « JD, ma fille est amoureuse de toi depuis des années » Depuis, ces mots n’avaient eu de cesse de tourner et retourner dans ma tête, insidieusement que même cette femme n’arrivait pas à étancher. Tout avait pris forme dans ma tête : notre danse, le baiser échangé qui m’avait retourné la tête. Bref, Maïa était amoureuse de moi et devenait pour ainsi dire inaccessible par ce même fait. Je n’aimais pas l’engagement et entamer une relation avec une femme amoureuse de moi, c’était comme me menotter à elle et attendre que le temps passe. Je ne pouvais pas. C’était au-dessus de mes forces. Aussi, avais-je passé la soirée à draguer jusqu’à ce que mes yeux tombent sur elle. Au fond, je n’avais vu que cette ressemblance et un démon intérieur m’avait soufflé qu’en couchant avec elle, je me débarrasserai de cette attirance pour cette vétérinaire. J’étais donc en train de travailler sur le sujet pour parler vulgairement quand on toqua à ma porte. « Bouge pas, ça doit être un des danseurs » marmonnais-je à ma conquête du jour mais ce n’était pas un danseur. C’était elle. Maïa. Et aussi étrange que cela puisse paraitre, je me sentis mal. Fautif. Comme si savoir ses sentiments et coucher avec cette femme n’était pas compatible. Bon sang, je n’étais pas en couple avec elle et voilà que j’avais l’impression d’être un salopard l’ayant trompé. Ma jolie vétérinaire se lança alors dans un monologue et j’aurais bien aimé l’arrêter mais elle ne voyait ni ma grimace, ni ma compagne derrière moi. Maïa du percevoir quelque chose car elle ouvrit les yeux et les émotions que je pus lire dans son regard me blessèrent. Je n’avais pas à me sentir coupable. Nous n’étions rien l’un pour l’autre. Du moins dans mon cas. « Blonde, yeux bleus et tâches de rousseurs sur les parties extrêmes des pommettes… ressemblance frappante avec ma personne » Aussitôt, elle tourna les talons et je jurais tout bas avant d’attraper mon jean et de l’enfiler rapidement pour partir à sa suite, sous les exclamations outrées de mon invitée. « Maïa attends ! » m’écriais-je en l’attrapant par le bras pour qu’elle se retourne et me fasse face. « Ce n’est pas ce que tu crois. Je veux dire, elle ne te ressemble pas… Je ne vois pas où tu vas chercher ça… » Me justifiais-je troublé par les émotions qu’elle faisait naitre en moi. « Ecoute, je t’aime bien. Sérieusement. Tu es une fille sympa, spéciale mais sympa mais je ne sais pas ce que cherchait ta mère en m’avouant que tu m’aimais mais…Rahh tu vois quoi ! » Oui j’étais aussi clair qu’un trou noir mais je n’avais pas pour habitude de gérer ce genre de situation.

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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ everybody hurts sometimes ❞ jd & maïa ❝ everybody hurts sometimes ❞ EmptyJeu 28 Mar - 15:01

JD & Maïa

❝ everybody hurts sometimes ❞

Sûrement aurait-il été plus facile que JD ne la rattrape pas. Du moins Maïa aurait trouvé cette première humiliation moins douloureuse s’il n’avait pas cru bon d’en rajouter une couche. Cherchait-il à sauver les apparences, sincèrement ? Même un aveugle aurait pu se rendre compte de la ressemblance physique frappante entre les deux demoiselles. Ce qui les séparait sûrement, c’était l’intelligence. Celle-ci commençait à devenir un boulet pour la jolie blonde, car elle l’empêchait d’agir de façon naturelle, normale. JD le lui fit aisément remarquer histoire de, et si elle ne fuyait pas son regard, ce n’était pas l’envie lui manquant. Diable, savait-il à quel point ses yeux étaient magnifiques ? Tout en lui, son parfum y comprit, mettait Maïa dans un état tout chose. Elle tâcha de se maîtriser néanmoins, aidée par cette révélation qui lui arracha et un mouvement de recul manifeste, et une expression touchée. S’il avait voulu enfoncer le clou, il n’aurait pas pu mieux s’y prendre… l’humiliation de la jolie colombienne était entière désormais et elle ne s’empêcha pas de se mordre la lèvre inférieure. Que dire, que faire ? Jamais elle n’avait été dans pareille situation avant aujourd’hui. Avec le recul, elle aurait préféré se pendre plutôt que d’en arriver là… mais par malchance, si son intelligence était très nettement supérieure à la moyenne, cela ne l’aidait pas à voir l’avenir. « Ce n’est pas en train de m’arriver, dites-moi que je vais me réveiller de ce cauchemar » murmura-t-elle à voix extrêmement basse comme si cela était d’un quelconque réconfort. Hélas, lorsqu’elle rouvrit les yeux, il était toujours là. La situation n’avait pas évolué et sa honte ne faisait que croître de seconde en seconde.

« La compassion est inutile. Elle ne te sied pas du tout qui plus est » trancha-t-elle sans élan de fierté mais bien par excès de franchise, comme toujours. Maïa n’avait jamais été une menteuse, elle ne savait jamais quoi faire de ses émotions et aujourd’hui, le résultat était plus désastreux que jamais alors qu’elle avait simplement tenté de faire un effort, d’être réellement humaine une toute petite fois. Elle essayait de mettre de côté le fait que ses pupilles se soient humidifiés, pour sauver la face… mais combien de temps le pourrait-elle encore ? « Sa couleur de cheveux n’est pas blond vénitien ou même blond foncé mais blond doré, couleur plutôt rare au naturel sans adjonction de colorant à l’ammoniaque. Ses yeux sont en forme d’amandes, elle n’était pas réellement maquillée et ne cherchait pas à se mettre en avant par sa tenue… ou en l’occurrence par sa non tenue, mais ses vêtements sur le sol démontrent tout de même ma théorie. » En l’espace de quelques secondes, Maïa s’était trouvée capable d’analyser tout ceci… mais elle ne pouvait pas avoir le moindre contrôle là-dessus, son cerveau fonctionnait pour ainsi dire de façon indépendante parfois. « Hem, alors pourquoi es-tu encore ici ? Tu devrais courir profiter de ton plaisir éphémère, comme toujours. Il n’y a aucune logique à ta présence ici. »
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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ everybody hurts sometimes ❞ jd & maïa ❝ everybody hurts sometimes ❞ EmptySam 30 Mar - 10:35



Je me sentais sincèrement désolé pour elle et pour la peine que je lui causais irrévocablement mais comment faire autrement ? Je ne pouvais pas, elle représentait le fruit défendu et je n’étais pas idiot au point de croquer la pomme. Pourtant, alors que je voyais son visage se fermer, je me surpris à faire un mouvement vers elle. Action que je réprimais à grande peine. Maïa était une femme aussi belle qu’intelligente peut-être bien trop pour moi. Si elle n’avait pas été amoureuse de moi, j’aurais tenté ma chance auprès d’elle mais il était hors de question que je m’implique d’une quelconque façon auprès d’elle dans ces conditions. Je ne souhaitais pas m’engager dans une relation, j’avais bien trop de choses à faire ou à penser pour une telle folie. Toute ma vie était dédiée à la danse, l’amour n’avait pas sa place dans l’équation mais pourquoi ressentais-je ce pincement au cœur ?! « Pitié Maïa, je n’ai pas besoin du portrait-robot de ma… enfin de cette fille ! » râlais-je avec une mauvaise humeur évidente. Voilà aussi ce qui me freinait, elle avait le QI émotionnel d’une huitre et j’étais bien trop vivant pour pouvoir me satisfaire d’une femme qui analyserait scientifiquement chacune de ses réactions ou des miennes. Je la trouvais attirante, sensuelle –surtout depuis que nous avions dansé ensemble mais j’étais bien trop égoïste pour pouvoir me satisfaire d’une telle relation. Cette femme était bien trop rationnelle pour moi. Je me cherchais des excuses ? Forcément et alors ?! Tout de même, elle soulevait un point essentiel. Cette femme qui m’attendait dans mon appartement était bien le portrait craché de Maïa et cela me plongea dans la plus grande confusion. Est-ce que je recherchais à coucher avec la petite scientifique à travers elle ? Probable. Cette constatation me dérangea furieusement et je me passais la main sur le visage tandis que Maïa repartait à la charge sauf que cette fois-ci, je trouvais qu’elle allait bien loin. Personne ne lui avait demandé de venir chez moi, je faisais quand même ce que je voulais avec qui je voulais. « Moi au moins je sais ressentir des choses même éphémère sans chercher à tout analyser comme toi. La spontanéité, tu connais ? » Attaquais-je car je prenais mal sa réflexion comme si je me sentais fautif d’avoir été pris en flag de coucherie. Merde, je faisais encore ce que je voulais de mon boxer. Je n’avais aucun compte à rendre et encore moins à elle. Après tout, nous ne sortions pas ensemble. Malheureusement les mots avaient dépassé ma pensée et je soupirais. « Ecoute, si tu es venue ici c’est que tu avais une bonne raison alors je m’inquiétais » avouais-je presque à contrecœur. Oui, une partie de moi ne pouvait que s’inquiéter pour cette femme. Foutue vie de merde !


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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ everybody hurts sometimes ❞ jd & maïa ❝ everybody hurts sometimes ❞ EmptySam 30 Mar - 20:54

JD & Maïa

❝ everybody hurts sometimes ❞

Lentement, une fêlure insidieuse s’était crée dans le cœur de Maïa. Face à la simple phrase de JD, la jolie blonde sentit une larme s’écouler contre sa joue. Elle avait pleinement conscience de son manque de spontanéité –en dehors de soirées bien arrosées évidemment, mais il s’agissait de son caractère profond et tout ce qu’elle avait vécu ne l’aidait aucunement à agir de façon différente. « Alors tu hais la plus grande caractéristique de ma personne » souffla-t-elle tout en cachant soigneusement cette douleur indicible lui sciant littéralement le cœur et chacun de ses membres. Au moins, il avait été clair et cela ne pourrait que lui permettre d’avancer, n’est-ce pas ? Du moins cherchait-elle à s’en persuader dans la minute. Jamais une telle quête ne lui était apparue comme aussi difficile. « Tu devrais rebrousser chemin, tu risques d’attraper froid. » Cette conclusion avait été énoncée d’une voix brisée avant que Maïa ne tourne les talons pour se diriger d’un pas extrêmement rapide et décidé vers sa voiture. Ses mains tremblantes la poussèrent à s’y reprendre à trois fois pour réussir à mettre lesdites clefs sur le contact, mais à partir de là, elle fonça littéralement pour s’enfuir de cet endroit maudit où elle ne comptait plus jamais mettre les pieds. Certes, son départ précipité ainsi que sa conduite laissaient clairement entendre la douleur qu’elle ressentait à ce moment précis… mais ce n’était rien face à la suite des évènements. Le soir même, Maïa s’était pointée à l’appartement de sa mère et pleuré de longues heures dans ses bras, incapable de se calmer. Elle maudissait ce sentiment l’ayant conduite à tant souffrir de ce maudit rejet, et qui lui fit faire les pires cauchemars alors qu’elle dormait chez sa mère pour la première fois depuis des lustres. Le lendemain, elle fit en sorte de ne surtout pas croiser JD au cirque et en profita pour annoncer à Antonia et à son père qu’elle ne pourrait malheureusement pas poursuivre son travail de vétérinaire auprès des animaux. La raison ? Par une chance incroyable, on l’avait appelée le matin même pour une mission en Afrique. LE job rêvé qu’elle souhaitait obtenir depuis des mois et sur lequel elle sautait littéralement à pieds joins… mettre une distance entre JD et sa personne ne pourrait qu’être bénéfique, sans quoi elle ne pourrait jamais l’oublier.

L’après-midi qui suivit, Maïa avait mis en carton chacune de ses affaires présentes dans le cabinet vétérinaire avant même que de revenir à sa fidèle caravane, se trouvant sur un terrain aussi imposant et magnifique en dehors de New York. Pendant ce temps, sa mère n’avait pas pu résister à l’envie d’appeler le jeune homme responsable de ce départ précipité de sa fille, en lui annonçant que d’ici deux jours, elle devait prendre l’avion pour l’Afrique et qu’il fallait qu’il fasse quelque chose. Elle alla jusqu’à lui donner l’adresse de Maïa, chose qu’elle ne s’amusait jamais à faire en temps normal. Il faut dire qu’il s’agissait du seul endroit au monde où la demoiselle se permettait d’être elle-même… la preuve en fut qu’au milieu de son paquetage, alors qu’il pleuvait des cordes dehors, elle s’amusa à mettre de la musique à fond en ouvrant la porte de sa caravane pour mieux enfiler un simple pull ample et un short et se mettre à danser langoureusement sur le son qui embaumait littéralement l’atmosphère sonore sur l’intégralité de son terrain. En moins de deux minutes, Maïa était trempée, sa longue chevelure blonde lui collait à la peau de même que ses vêtements, mais elle était bien… libre, dépourvue de toute souffrance ou culpabilité. Elle bougeait comme si sa vie en dépendait, comme si rien d’autre ne pouvait compter en cette seconde. Elle avait d’ailleurs gardé ses yeux clos jusqu’à ce que la mélodie ne cesse et qu’elle ne se rendre compte qu’elle n’était plus seule… JD était en face d’elle. La jolie colombienne sursauta d’un même coup, se redressant en faisant fit de sa tenue ou même de ses pieds nus pour mieux tâcher de feindre une parfaite indifférence. Si seulement elle pouvait déjà être en Afrique ! « J’ai déjà donné mes instructions ainsi que les adresses des meilleurs vétérinaires, votre présence ici est inutile Monsieur Cruz. » A défaut de pouvoir mettre une distance physique entre eux, elle la mettait autrement. Elle ne vint même pas se réfugier sous le haut vent de sa caravane, préférant de loin être sous la pluie : le froid qu’elle ressentait l’empêchait de se perdre émotionnellement parlant… c’était désormais devenu vital.
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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ everybody hurts sometimes ❞ jd & maïa ❝ everybody hurts sometimes ❞ EmptyDim 31 Mar - 11:31



J’étais qu’un gros connard. Voilà la pensée qui m’avait traversé alors que je voyais la voiture de Maïa tourner au coin de la rue. J’avais réussi à la blesser d’une façon cruelle simplement parce qu’elle m’avait vexé en pointant du doigt mes habitudes avec les femmes. Oui, je papillonnais de plaisirs éphémères en plaisirs éphémères. Ce n’était pas quelque chose dont j’étais fier mais j’étais tout bonnement incapable de changer. Le voulais-je vraiment après tout ? Cette vie me satisfaisait, je n’avais de compte à rendre à personne alors pourquoi changerais-je ? Toutefois, ce n’était pas une raison pour blesser une femme comme elle. Maïa était bien plus sensible qu’elle ne voulait le montrer et je l’avais ressenti en dansant avec elle. Une personne froide et insensible ne transmettait rien quand elle dansait. Or, ce n’était pas le cas de cette femme et pourtant, je lui avais balancé cela au visage sans scrupule. Pour une connerie de vengeance à la con. Tête baissée, j’étais rentré à l’appartement où m’attendait toujours cette femme. N’ayant aucunement l’envie de forniquer avec elle sans penser à Maïa, je la renvoyais chez elle. Bien sûr, je me pris une claque mais peu importait, la douleur que j’en ressentais n’était rien comparé à la culpabilité qui me rongeait.

Le lendemain qui suivit fut aussi catastrophique que la veille. Antonia débarqua comme une furie au hangar pour m’insulter de tous les noms d’oiseau possibles et imaginable. Elle pensait que j’avais couché avec Maïa et que j’avais encore une fois tout gâché mais elle fut surprise d’entendre la vérité. Surprise et d’autant plus en colère qu’un couteau arriva à quelques centimètres de ma tête. Ne jamais énervé une lanceuse de couteau. « Et qu’est-ce que tu comptes faire pour te faire pardonner crétin de Cruz ?? » me demanda-t-elle froidement. « Rien. J’ai suffisamment merdé avec elle et puis, je crois qu’elle préféra se brûler que de me parler » soupirais-je. Cette fois-ci, ce fut entre les jambes que le couteau vint se planter et je déglutissais avec difficulté. « Répète un peu ça !! » Je pouvais sentir sa colère m’entourer et je n’en menais pas large. « Putain Tonia, tu veux que je fasse quoi ? Que je rampe à ses pieds et que je lui demande pardon ?? Elle est amoureuse de moi !! » Lui révélais-je comme si cela expliquait tout. Antonia me regarda brusquement avec tendresse. « Didi, tu n’es pas papa et tu ne le seras jamais » murmura-t-elle avant de venir s’asseoir à côté de moi, posant sa tête sur mon épaule. « Je ne veux pas tomber amoureux Tonia. Je ne veux pas finir comme papa, détruit par la perte de celle qu’il aime et me couper de tout. Même de mes enfants. Il ne vit plus, il ne fait que survivre comme s’il attendait simplement le moment de tirer sa révérence. Je ne veux pas dépendre de quelqu’un de cette façon, est-ce que ça fait de moi un connard ? » Lui demandais-je en entourant ses épaules de mes bras. « Non cela fait de toi un homme incomplet » me répondit-elle.

Qu’est-ce que je foutais là ? Il pleuvait des cordes et j’étais au milieu de nulle part à regarder une femme danser alors que j’étais incapable de mettre un pas devant l’autre. Oui, moi le danseur, j’étais incapable de danser tant le souvenir de Maïa me hantait et le pire de tout, c’était que j’allais la perdre avant même de l’avoir.. de l’avoir quoi ? Possédé ? On ne possédait pas les gens mais je savais qu’elle m’attirait. Elle m’attirait beaucoup mais j’avais tout gâché. D’ailleurs, son accueil me le confirma et je grimaçais. « S’il te plait Maïa… Je suis vraiment désolé de t’avoir fait souffrir mais bordel, les excuses c’est pas mon truc » commençais-je en passant la main dans mes cheveux trempés, les plaquant en arrière. « Ecoute quand ta mère m’a confié tes sentiments j’ai pris peur. J’ai toujours fuit l’engagement et les responsabilités que cela entraine. Je pourrais te dire des tas de connerie sur le sujet car je ne suis qu’un connard égoïste mais j’ai pris peur. Peur que tu ne veuilles plus de moi et que j’en sois incapable ou pire, que je finisse par te faire souffrir. Résultat, j’ai tout foiré » Merde, on ne pouvait pas faire pire comme explication/excuse. Je soupirais. « Je n’arrive même plus à danser » avouais-je piteusement.


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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ everybody hurts sometimes ❞ jd & maïa ❝ everybody hurts sometimes ❞ EmptyDim 31 Mar - 12:10

JD & Maïa

❝ everybody hurts sometimes ❞

Maïa restait à bonne distance de JD, préférant mille fois sentir la pluie lui pénétrer progressivement les membres telles de petites larmes perçantes. Elle n’avait aucune envie qu’il brise son cœur une fois encore et était prête à le chasser s’il le fallait. Certes, elle ne savait pas du tout comment elle était censée pouvoir faire étant donné la différence conséquente de leurs deux carrures, mais… cela vaudrait peut-être le coup d’essayer. Mais les mots de JD eurent le don pour adoucir aussitôt sa colère, remplaçant celle-ci par un amer sentiment de manque. Un scientifique digne de ce nom n’était pas censé ressentir ce genre de choseries ! Il analysait froidement chaque situation sans s’attacher aux détails sentimentaux et passait sa route dès la fin de son discours. Maïa aurait rêvé redevenir cet être froid qu’elle avait su être avant que sa mère ne commence à lui parler du beau danseur. Pire, depuis leur danse, sa sensibilité n’avait de cesse de reprendre le dessus, la rendant incapable d’avoir le moindre contrôle sur quoi que ce soit et encore moins ses émotions. « Si tu ne ressens pas de frémissements pour moi, alors pourquoi être venu jusqu’ici ? » trancha-t-elle finalement le moins durement qu’elle put. Il était évident que pour elle, le sens des frémissements n’était pas du tout le même que pour JD… elle cherchait à lui dire que puisqu’il ne l’aimait pas, il était passablement inutile de venir ici remuer le couteau dans la plaie. « Inutile de t’auto flageller » tenta-t-elle ensuite en évitant soigneusement de le regarder mais surtout de s’avancer vers lui, du moins jusqu’à ce qu’il ne lui confie son mal cruel à danser depuis… ce moment.

La chose lui fit froncer violemment les sourcils, comme si c’était impossible que quelqu’un comme lui ne puisse pas danser. Cette fois-ci, Maïa fut en mesure de museler ses émotions pour s’avancer vers lui rallumer son système de hi-fi à l’intérieur de son appartement. Pourquoi, comment, elle n’en n’avait aucune idée. Probablement allait-elle le regretter amèrement par la suite, mais pour l’instant elle se concentrait sur le moment présent. En ressortant de son chez elle, alors que la musique embaumait littéralement son endroit paradisiaque, elle prit la main de JD au passage sans éprouver la moindre hésitation. Il pleuvait toujours des cordes mais il allait découvrir que la pluie était une source incroyable d’inspiration… « Ferme les yeux » commanda-t-elle avant de se rapprocher de lui, plaçant une main contre sa nuque pour créer la même proximité qu’au club, le forçant à bouger en même temps qu’elle dans une danse d’une sensualité à couper le souffle. Le cœur brisé de Maïa ne manqua pas de subir une envolée considérable alors qu’elle constatait à quel point leur duo était parfait. Elle déglutit avec difficulté lorsque la chanson s’arrêta, la poussant à s’écarter subitement. « Je ne comprends pas ce que tu voulais dire, tu y arrives, force est de constater » déclara-t-elle simplement pour cacher son propre trouble. Ce fut pire encore lorsque son téléphone se mit à sonner et finit par brancher sa messagerie… un message de son futur patron en Afrique. « Bonsoir Mademoiselle Denali ! C’était pour vous prévenir que votre visa ainsi que votre contrat de travail vous attendront à l’aéroport dans deux jours. Vous pourrez les récupérer à la réception de l’aéroport juste avant votre départ. J’ai hâte de vous voir faire des merveilles ici ! »
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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ everybody hurts sometimes ❞ jd & maïa ❝ everybody hurts sometimes ❞ EmptyMer 3 Avr - 19:38



Il n’y a qu’elle pour parler de frémissement et je me retiens de lever les yeux au ciel pour masquer mon exaspération. Ne pouvait-elle pas tout simplement comprendre que j’avais envie d’elle ? Qu’elle m’attirait bien plus que toute autre femme ? Qu’elle me rendait dingue au point de me couper de mes moyens et de me priver de mon oxygène ? Non, la réponse était négative. A moins qu’un scientifique ne sorte une thèse sur mon cas, je craignais qu’elle ne s’en rende pas compte. Toutefois, j’étais suffisamment lâche pour ne pas l’avouer, pour garder pour moi les émotions qu’elle faisait naitre dans mon cœur. Je ne voulais pas tomber amoureux, je me refusais à l’amour, y avait-il quelque chose de mal dans cette volonté farouche de me détourner de tous les plans tordus et foireux de cupidon ? L’amour et moi, ça faisait deux. J’avais vu ses ravages sur mon père et je me refusais à vivre les mêmes. Oui je crevais de peur de devenir comme lui, amoureux fou d’un souvenir, bien plus que ses propres enfants. Mon père n’avait et ne surmonterait jamais la mort de ma mère et cela m’effrayait de voir combien cet homme fier était devenu cette coquille vide à cause d’un amour perdu. Non, il était hors de question que je subisse le même sort qui plus est en tombant amoureux d’une femme telle que Maïa. Nous étions bien trop distinctes pour réussir à nous entendre sur le long terme mais alors pourquoi cette entente merveilleuse lorsque nous dansions ? Rah ! Je devenais fou. Aussi, je ne m’attendais pas à ce qu’elle me demande de fermer les yeux suite à mon aveu quant à mon incapacité de danser. Le plus triste de l’histoire c’est qu’à peine venait-elle de s’approcher de moi que déjà, je réentendais la musique qui rythmait ma vie depuis des années, comme si par sa simple présence, ma vie reprenait ses droits sur mon corps et le poussait à danser, à reprendre sa respiration. « Maïa… » Commençais-je mais je fus rapidement arrêté par le message du répondeur. Elle partait. Par ma faute. Je fermais les yeux avec cette irrépressible envie de crier de quoi ? De colère ? De désespoir ? Peut-être les deux. Je ne voulais pas qu’elle parte. Je ne voulais pas qu’elle s’éloigne… De moi. J’avais l’impression d’être à un carrefour de ma vie : soit je me taisais et elle partait, soit je lui parlais et elle restait mais je risquais d’être gagné par la malédiction des Cruz : on ne tombait amoureux qu’une seule fois et pour la vie. Mon père n’aimerait que ma mère et elle était morte, le laissant vide. Je ne voulais pas aimer. Je ne voulais pas subir ce même sort, j’étais bien trop épris de ma liberté pour la sacrifier sur l’autel de l’amour. Pourtant, tandis que mon regard plongé dans celui de la jolie vétérinaire je compris que j’aurais beau me débattre, cela ne servirait à rien qu’à nous faire souffrir. Cupidon avait tiré sa flèche et je ne pouvais que constater l’effroyable : elle était celle qui m’était destinée que je le veuille ou non. Un jour ma mère m’avait dit que mon père avait compris qu’elle était son âme sœur en la voyant faire un numéro de cirque pour s’amuser, l’ironie avait fallu que ce soit la danse qui me l’apprenne. « Ne pars pas » soufflais-je sérieusement. Je ne voulais pas l’aimer mais je savais qu’il me serait impossible d’être loin d’elle. Terrible dilemme. Alors, ravalant ma fierté, je me laissais tomber à genoux devant elle. « Je suis qu’un connard bien trop égoïste pour mériter que tu m’aimes et pour être honnête, j’ai toujours fui l’amour, je ne veux pas t’aimer mais il semblerait que là-haut, personne ne prenne en compte mon avis. Je sais que pour toi, ça va paraître totalement insensé, pas scientifique du tout donc totalement incohérent… Si je suis là aujourd’hui, ce n’est pas pour t’empêcher de partir ou même m’excuser. Tu m’attires, tu me rends dingue et t’avoir fait souffrir m’a coupé toute envie de danser comme une punition bien trop douce d’après moi. Je ne peux pas répondre à tes sentiments –pas encore mais je sais que j’ai besoin de toi dans ma vie. C’est dingue, je ne te connais presque pas voire pas du tout mais lorsque nous dansons, j’ai l’impression de t’avoir toujours connu, que tu es celle qui est faite pour moi. Reste Maïa. »


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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ everybody hurts sometimes ❞ jd & maïa ❝ everybody hurts sometimes ❞ EmptyMer 3 Avr - 19:56

JD & Maïa

❝ everybody hurts sometimes ❞

Effectivement, tout ceci n’avait strictement aucun sens aux yeux de Maïa. Ce n’était pas faute d’avoir été profondément aimée par sa mère durant toute son enfance, d’avoir été choyée, câlinée et voulue. La jolie vétérinaire avait une fâcheuse tendance à se souvenir des brimades de sa sœur aînée, du rejet évident de son père et du fait d’avoir été profondément isolée par son intelligence hors-norme. Parfois, ce n’était guère une bonne chose que de posséder un tel QI… la preuve, JD était venu à elle et malgré sa formidable capacité à savoir tout analyser, la jeune brunette ne comprenait absolument pas le but de la manœuvre. Cela ne l’empêcha pas de sentir un feu ardent se mettre à brûler dans le fond de son âme, bien qu’ils soient toujours sous la pluie et qu’elle sente chacune des gouttes lui geler son épiderme à chaque seconde qui passait. Maïa savait que d’ici deux jours, cette histoire devrait être définitivement oubliée puisqu’elle allait partir, loin, profiter du job de ses rêves et d’une opportunité fabuleuse de recommencer complètement sa vie. Du moins était-elle persuadée que cela se passerait comme ça jusqu’au moment où le cubain prononça son prénom. Ce simple état de fait lui arracha à la fois une expression de surprise et un long frisson s’étendant sur l’intégralité de son corps. Comment aurait-elle pu deviner qu’il irait jusqu’à se mettre à genoux ?? Personne ne l’avait jamais fait pour elle. Il lui semblait bien avoir lu ce genre de manœuvre dans d’insupportables bouquins prêtés par sa mère… mais en dehors de cela, il ne prêchait pas du tout une convertie. Et pourtant, le discours qu’il lui offrit eut le don de soulever son pauvre petit cœur maltraité et jugé insensible à tort. « C’est toi qui a menacé les genoux de mon ancien partenaire ! » s’exclama-t-elle subitement, comme si tout devenait diablement clair. « Il n’avait donc pas de soucis de rotules comme il l’avait prétendu… »

Maïa, incorrigible, n’était pas pour autant sourde aux paroles de JD bien que comme toujours, les apparences aient une fâcheuse tendance à jouer contre elle. Sans savoir pourquoi, comment, elle se baissa au niveau du jeune homme, plaçant ses genoux contre l’herbe imbibée d’eau et lia délicatement ses lèvres aux siennes, pensant sur le moment qu’il s’agissait d’une réponse acceptable pour quelqu’un ayant un mal fou à faire des discours inspirés de sentimentalité. Elle avait fait un effort considérable lorsqu’elle était venue chez lui, et avait été suffisamment vaccinée en la matière. « On ne connait jamais une personne. En théorie, si on faisait une autopsie de son cerveau… mais non, en vérité, ça n’aiderait pas davantage. » Façon typique qu’elle avait que de dire qu’elle acceptait son discours à lui. Qu’au fond, elle ne lui en voulait pas… « Viens avec moi » lui murmura-t-elle finalement en le poussant à se lever pour le conduire à l’intérieur de sa caravane pour mieux en fermer la porte. D’accord, l’intérieur était aussi bien rangé et clean qu’une sale d’opération mais Maïa avait une fâcheuse tendance à être un peu maniaque. Cela lui permit de trouver une grande serviette pour les entourer tous deux, se collant à lui pour lui prodiguer la chaleur qui irriguait l’intégralité de son être malgré tout. « Il ne faut pas laisser le sang irriguer trop vite ton cœur, sinon tu pourrais faire une attaque… » D’accord, peut-être avait-elle aussi besoin de cette étreinte, mais ce qu’elle disait n’en n’était pas moins vrai : ils étaient trempés jusqu’aux os. « Cela fait longtemps que je sais que tu es fais pour moi. Mais je n’avais pas l’intention de m’imposer, je ne sais pas ce qui m’a pris l’autre soir. Tu n’as pas idée de l’isolation que je peux subir parce que personne ne me suit jamais. Je préfère agir mécaniquement, c’est plus facile. Hem… le docteur Wheeler qui m’a embauchée la première fois au cabinet vétérinaire était contrarié d’apprendre mon départ, je suppose qu’il sera satisfait d’apprendre que je ne pars pas. » Il y avait encore du boulot… mais ne venait-elle pas de faire un effort considérable en s’humanisant ? « Il faudrait que l’on enlève nos vêtements trempés » ne put-elle s’empêcher de noter, sans pourtant l’ombre d’une arrière pensée.
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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ everybody hurts sometimes ❞ jd & maïa ❝ everybody hurts sometimes ❞ EmptyMer 3 Avr - 19:58



J’étais à genoux devant une femme et voilà qu’elle comprenait que j’avais menacé son partenaire de danse. Je grimaçais ayant l’impression de marcher sur des œufs. Ce n’était bien sûr pas une position des plus évidentes ni même agréable mais je ne regrettais pas mes propos. « Il voulait coucher avec toi » expliquais-je comme si c’était naturel que j’empêche les hommes de coucher avec elle. « Mais si tu préfères que je me limite simplement à lui casser la gueule, faut me le dire, je ne toucherai pas à ses genoux » continuais-je avec un sourire des plus insolents. J’assumais mes actes quoiqu’il arrive même si pour cela, je devais passer pour un con. Rectification, si passer pour un con me faisait avoir un baiser en récompense, je voulais bien menacer tous les hommes du monde et me trainer à genoux du matin jusqu’au soir –on évitera de le faire sous la pluie car je commençais à me les geler sévère. Je ne pus cette fois m’empêcher de lever les yeux en l’air. Elle était impayable quand même et quelque chose me disait qu’il était grand temps que je m’y fasse sinon je n’étais pas au bout de mes peines. Néanmoins, c’est docilement que je la suivais à l’intérieur de sa caravane. J’étais étonné qu’elle vive ici et un peu inquiet de la savoir surtout seule au milieu de nulle part mais mon désir d’indépendance rejeta directement cette pensée pour ne me souciais que de ce qui m’accaparait habituellement : un lit, une femme au milieu de nulle part. Oui, j’étais assez basique comme mec mais je ne pouvais pas. Je savais que si je me fondais dans cette femme, j’y laisserai mon âme et mon cœur et je n’étais pas pressé que ça arrive. Je pouvais gérer des baisers mais pas le reste. Le problème c’est que lorsque vous avez une allumeuse malgré elle dans les bras, ce n’est pas facile de rester de marbre et mes mains se mourraient à l’idée de ne pas explorer ce corps offert et surtout de ne pas en redessiner les courbes. Allez, je pouvais tenir ! L’abstinence n’avait jamais tué personne pensais-je pour me motiver mais comment vouliez-vous que je fasse avec une nana qui me demandait clairement de me foutre à poil avec elle ?! « Ouaw minute » me reculais-je soudainement car les images mentales c’était bien mais quand vous êtes seul pas quand une femme se serre dans votre bras. Bon sang, pense à quelque chose de dégueulasse, triste ou je ne sais quoi ! Massacre à la tronçonneuse, voilà le méchant arrive et il va te la découper si tu te calmes pas.. Voilà beaucoup mieux songeais-je après ce petit intermède intérieur. « Ecoute Maïa, je sais que tu ne penses pas à mal mais on va éviter d’être nus en présence de l’autre d’accord ? Mais attend, si j’ai bien compris, tu ne pars pas ? Tu restes ? » Demandais-je tout d’un coup heureux comme un gamin le matin de noël. Je me pris même l’audace de la soulever dans mes bras témoignant ainsi de ma joie. « C’est génial » puis, je me rendais compte que je me lâchais bien trop avec elle. Je la reposais alors sur le sol et me raclait la gorge « Je veux dire, c’est cool. Je n’avais pas envie que tu partes… » Lâche ? Oui ! Dire que j’avais l’impression que j’avais un petit vieux habillé en culotte courte avec un arc et une flèche prêt à me dégommer à la moindre faiblesse.

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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ everybody hurts sometimes ❞ jd & maïa ❝ everybody hurts sometimes ❞ EmptyMer 3 Avr - 20:00

JD & Maïa

❝ everybody hurts sometimes ❞

Effectivement, Maïa ne pensait pas à mal. A ses yeux, ils allaient attraper froid avec ces vêtements trempés et il ne fallait pas avoir plusieurs diplômes pour se rendre compte qu’ils grelottaient autant l’un que l’autre. Elle allait d’ailleurs rétorquer quelque chose de spirituel, comme à son habitude, lorsqu’elle fut soudainement soulevée dans les bras de JD, lui procurant une sensation grisante et qu’elle se surprit à vouloir faire perdurer. La joie qu’elle pouvait lire dans son regard lui arracha un bref sourire, d’autant plus bref qu’il ne manqua pas de la reposer rapidement avant de faire comme s’ils étaient bons potes et qu’ils s’apprêtaient à se serrer simplement la paluche. Maïa se mit à le regarder de façon étrange, se sentant à la fois rejetée et légèrement blessée de cette réaction inexplicable. Sans savoir pourquoi, au final, ce fut elle qui lui serra la main. « C’est un plaisir de faire plaisir ! » lâcha-t-elle le plus sincèrement du monde, tandis qu’elle continuait à grelotter. Elle ne lâcha la main de JD qu’après avoir sursauté face à la visite d’un importun, frappant à la porte de façon incongrue après avoir très mal choisi son timing. Ne pouvait-elle donc jamais avoir la paix ? « Heyhey Maïa, c’est samediiii… ça fait longtemps qu’on n’a pas fait grincer quelques meubles toi et moi ! » Rhaaaa gore. Autant la jeune brunette prenait souvent l’acte sexuel comme quelque chose de mécanique, autant elle avait une furieuse envie de dire adieu à cette foule d’amants qu’elle prenait et oubliait soigneusement de rappeler les jours qui suivaient.

A vrai dire, la jolie vétérinaire esquissa une brève grimace avant d’ouvrir un placard et d’en sortir son extincteur. Ce n’est qu’une fois l’engin en main qu’elle ouvrit la porte de sa caravane pour asperger généreusement cet importun aux bien mauvaises intentions en cette seconde. « Si feu il y avait, j’avais l’outil adéquat pour l’éteindre » énonça-t-elle simplement avant que de l’inciter à repartir dans l’autre sens d’un regard glaçant pour mieux refermer la porte de sa caravane une fois de retour à l’intérieur. Mais en rangeant son ustensile de la mort, Maïa ne manqua pas d’être prise d’un fou rire incontrôlable, qui illumina ses traits et lui fit un bien fou. Décidément, elle avait perdu trop de temps avec ces types n’ayant strictement rien d’intéressant… « Je ne pense pas que tu veuilles attraper quelque chose alors je suggère que tu prennes simplement les vêtements de mon frère dans le placard derrière toi. Tu sais que dans l’antiquité la nudité était vénérée comme un symbole de perfection ? » Maïa lui tourna subitement le dos pour commencer à ôter son pull, l’intégralité de son corps grelottant comme une feuille morte. Elle, de son côté, n’avait pas l’intention de mourir de froid. Sauf qu’en jetant un coup d’œil à sa valise ou elle commença à chercher des vêtements de rechange, elle bloqua quelques secondes. Finalement, elle ne savait pas s’il était vraiment content qu’elle reste ou si ce n’était rien d’autre qu’un caprice…
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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ everybody hurts sometimes ❞ jd & maïa ❝ everybody hurts sometimes ❞ EmptyJeu 4 Avr - 10:26



Machinalement, je serrais sa main, me demandant de quelle dimension venait cette femme car il faut dire, elle ne réagissait vraiment pas comme toutes celles que j’avais connu et j’étais comment dire pas dans la merde pour essayer de la décrypter. J’avais déjà compris qu’elle réagissait scientifiquement et que le côté émotionnel ne venait pas souvent bien que son sourire m’avait bouleversé au-delà des mots. Contrôles toi Cruz pensais-je en songeant qu’il serait si facile de tomber amoureux d’elle mais non, j’allais la fréquenter sans les sentiments. Pour cela, rien de plus simple : ne pas coucher avec elle ! Je savais qu’à la moindre erreur, je serais ferré mais je ne me laisserai pas avoir sans me battre. S’il fallait que je combatte tous les cupidons de la Terre pour garder ma liberté et bien, je le ferais. Il était impensable qu’on me prenne dans ce jeu tordu qui était perdu d’avance. Cela ne devait pas être si compliqué de ne pas coucher avec elle non ?! Franchement oui, elle était diablement attirante, oui son sourire me donnait envie de l’embrasser, de l’allonger sur son lit et de… CONTROLE TOI BORDEL DE MERDE hurlais-je intérieurement pour me remettre du plomb dans la cervelle mais comment vouliez-vous réussir quand elle vous proposait ni plus ni moins de vous mettre à poil. Il manquerait plus qu’elle me sorte un truc sur la chaleur corporel et là, je retournais dehors pour prendre une douche froide. C’est alors qu’un mec tapa à la caravane. Minute… Ouaw… Dire que j’avais imaginé cette femme vierge et que je me rendais compte qu’elle devait avoir eu plus d’amants que je n’avais de maitresse. Malgré moi, l’aiguillon de la jalousie se mit à planter de toute part, m’attirant une grimace. Non, elle faisait ce qu’elle voulait de son corps… j’allais juste casser la gueule à beaucoup de mecs c’est tout ! Maïa ne se laissa pas pour autant démontée et le chassa avec l’extincteur. Oooookay cette femme était une extraterrestre et malgré moi, cela me faisait rire. « Non je ne savais pas mais dis-moi tu chasses tes amants toujours de cette façon ? Je demande ça comme ça au cas où… » L’interrogeais-je avec l’air perplexe avant de me retourner tandis que madame se déshabillait sans la moindre pudeur. Bon sang, soit elle le faisait exprès, soit c’était la plus grande allumeuse inconsciente de la Terre et je devais remercier ma volonté farouche pour ne pas céder à la tentation. J’y arriverai, j’y arriverai. « Le placard » marmonnais-je tout en enlevant ma veste et mon T-Shirt trempé ainsi que mon jean. En boxer, je fouillais le placard et attrapais ce qui me passa sous la main à savoir un jean et un T-Shirt. Le jean allait parfaitement mais comment dire, le T-Shirt était un petit et me moulait le torse considérablement. « Je crains d’être un peu plus baraqué que ton frère ! » souriais-je en retournant vers elle avant de faire demi-tour. Ne pas regarder, ne pas regarder. « Dooonc tu vis ici. C’est joli. Ça manque de voisins par contre » lançais-je sur le ton de la conversation tout en essayant de calmer mes nerfs à vif. « Au fait merci pour les fringues »

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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ everybody hurts sometimes ❞ jd & maïa ❝ everybody hurts sometimes ❞ EmptyJeu 4 Avr - 11:09

JD & Maïa

❝ everybody hurts sometimes ❞

Maïa avait une sainte horreur que l’on découvre son petit repère. Et cet homme en question avait fait des pieds et des mains pour se faire… pas étonnant donc qu’elle ne le reçoive avec bien autre chose que de la joie ou du désir. A vrai dire, la jolie scientifique ne désirait personne en dehors de ce magnifique danseur se trouvant juste en face d’elle. D’ordinaire, elle ne faisait que satisfaire des besoins physiologiques et balayait soigneusement tous ses amants avec une froideur digne des plus grands glaciers du monde la seconde d’après. Cela dit, la question de JD eut le don de lui arracha un petit sourire en coin, amusé à souhait, alors qu’elle était infoutue de savoir s’il craignait pour lui-même ou si sa jalousie parlait. Peut-être n’était-ce ni l’un ni l’autre… « D’ordinaire mon repère est préservé à vrai dire. Je ne viens jamais ici avec eux, hors de question. Mais cette personne a harcelée tous ceux qui me connaissent, ma mère y compris pour obtenir l’adresse… je ne sais pas encore comment il a réussit à trouver un terrain qui n’est dans aucun bottin, mais il a mérité l’extincteur vu que la pluie ambiante ne l’avait pas refroidi. » Maïa avait soigneusement détourné le regard pendant qu’elle se changeait de son côté, mais la réplique de JD la força à le regarder alors qu’elle n’avait mis qu’un débardeur et un panty. Okay, Augusto risquait de s’étouffer s’il voyait l’un de ses t-shirt sur quelqu’un de beaucoup plus baraqué que lui, mais puisqu’il se trouvait toujours à Paris pour l’instant… il n’y avait rien à craindre. « Mon frère fait les Beaux Arts. Il n’éprouve jamais son corps dans un exercice physique et a donc une carrure bien moins imposante que la tienne. » Tout devait être expliqué pour la demoiselle… excepté la raison pour laquelle elle vivait recluse, bien à l’extérieur de New York.

« Mais les gens ne me comprennent jamais, alors je n’ai pas besoin de voisins. J’ai gagné ce terrain lors d’une partie de Poker, je m’y suis installée… je préfère souvent la nature aux gens. Enfin à moins d’avoir des besoins physiologiques bien sûr, je suis un être humain. » Enfin presque. Maïa ne savait pas mentir, avait un besoin pathologique de tout expliquer scientifiquement et souffrait d’une extraordinaire maniaquerie. Mais derrière ce besoin d’excellence se cachait également un profond rejet. Voilà pourquoi elle avait si mal vécu la réaction de JD lors de son effort de déclaration d’amour. Mais elle mit rapidement de côté tout cela avant de se placer derrière le jeune homme pour mesurer grosso modo la largeur de ses épaules à l’aide du bout de ses doigts. La proximité qu’elle créait faisait battre son cœur de façon anarchique, mais c’était un bon challenge… « Il doit y avoir autre chose dans ce placard qui corresponde à ta carrure. Ta circulation sanguine sera mauvaise dans le cas contraire et tu risques un malaise. » Maïa se racla la gorge et se tourna aussitôt vers ledit placard. Diable que c’était difficile cette fois…
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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ everybody hurts sometimes ❞ jd & maïa ❝ everybody hurts sometimes ❞ EmptyVen 5 Avr - 14:36



« Et bien on peut dire que tes méthodes sont radicales » m’amusais-je en repensant à cet homme. Néanmoins, j’avais dorénavant conscience d’une chose : Maïa n’était pas un être asexué et elle avait des besoins. Je déglutis, conscient également que cela me tuerait de voir des hommes tourner autour d’elle alors que mon désir d’elle s’accroissait de minutes en minutes même si je m’étais interdit d’y céder. Comment ferais-je si elle cherchait par tous les moyens de me séduire ? Nul doute que je finirais par succomber à ses charmes et me jetterait tout droit dans la gueule du loup. En même temps, je me voyais mal lui dire : restons-amis et racontons-nous toutes nos expériences sexuelles pour le fun ou pire, devenons sex-friends. J’étais dans une impasse et sa promiscuité ne m’aidait pas à réfléchir sereinement. Non, je n’étais pas sorti de l’auberge enfin là, j’aurais plutôt dit de la caravane. La seule touche comique venait de ce T-shirt bien trop petit pour être agréable à porter mais je n’allais pas me plaindre, au moins, j’étais au sec. « Je vois ça ! Encore heureux que le pantalon m’aille sinon j’avais toujours l’option de rentrer au hangar en boxer. Je suis sûr que j’aurais fait fureur auprès des passants » plaisantais-je tout en la voyant se rapprocher pour prendre mes mesures. D’ici, je pouvais sentir la chaleur de son corps, son parfum également. Ne pas céder, il ne fallait pas que je cède à cette envie de l’attirer à moi et de sceller nos lèvres. Les deux baisers que nous avions échangés m’avaient donné faim. Faim d’elle, de son corps, de son sourire, de ses soupires mais il y avait un gros sens interdit de placarder sur son front, ce qui me freinait considérablement. « Je crois que pour ma part, je commence à te comprendre du moins je m’efforce de te comprendre. J’ai envie d’apprendre à te connaître pas au travers des mots d’une tierce personne comme ta mère bien que je l’apprécie et la respecte beaucoup. Crois-tu qu’il soit possible qu’on reprenne depuis le début ? » Lui demandais-je en ayant ce besoin irrépressible de déchiffrer cette femme et de la fréquenter. Il m’était peut-être interdit de succomber mais il m’était impossible de ne plus la voir. Ce serait la pire des tortures. Alors qu’elle se tournait vers le placard, j’enlevais mon haut définitivement trop petit pour le poser convenablement sur une chaise. J’étais ma foi bordélique mais je savais me tenir lorsque je n’étais pas chez moi. Ma mère avait réussi à m’élever, paix à son âme. « Cela te dirait de venir à une de nos représentations un de ces quatre ? Je veux dire tu n’es pas obligée mais si ça t’intéresse de nous voir danser, ça serait avec plaisir » proposais-je histoire de briser le silence.
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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ everybody hurts sometimes ❞ jd & maïa ❝ everybody hurts sometimes ❞ EmptyVen 5 Avr - 15:52

JD & Maïa

❝ everybody hurts sometimes ❞

« Tu habites un hangar ? Classe. » Maïa avait toujours aimé l’originalité. Bien évidemment, difficile de savoir si elle plaisantait ou si effectivement, elle trouvait que cela comportait une certaine classe. Voilà bien toute la complexité du personnage. Elle n’était jamais à l’aise face aux gens, surtout que ceux-ci ne suivaient pour la plupart jamais son raisonnement. JD était l’un des rares à vouloir essayer, même si elle sentait très nettement son envie de l’éloigner soigneusement de sa personne d’un même temps. Pourquoi il agissait de cette manière, mystère. A vrai dire, Maïa ne souhaitait pas le savoir car elle se doutait que cela ne pourrait qu’être douloureux à entendre. A la place, elle se concentrait sur la recherche d’un vêtement adéquat alors que son invité formulait une requête qui sonna drôlement dans son esprit. Il voulait la connaître, soit, quoi de plus logique. Le petit problème, c’est que la jolie scientifique n’avait aucune idée du portrait que sa mère avait dépeint d’elle. La connaissant, elle avait dû forcer sur les adjectifs positifs, allant même jusqu’à l’exagération, sans rester dans le vrai. L’œil d’une mère, somme toute… « Peut-être faut-il préciser que tu aurais été la source d’une poussée d’hormones caractéristique auprès des passanTES. » Maïa se racla légèrement la gorge avant de sortir une chemise que son frère avait toujours trouvée bien trop grande et laissé dans les affaires de sa jeune sœur avant de trouver quelqu’un à qui la donner. Une chemise Hugo Boss, il y avait pire comme qualité ! Elle ne manqua pas de la lui enfiler en constatant que celle-ci avait presque été faite sur mesure. Pire, elle le rendait encore plus désirable qu’avant, si une telle chose était seulement possible…

« Nous n’avons pas eu de début à proprement parler puisque j’étais surtout la vétérinaire du cirque où tu travailles. Je n’y vois aucune impossibilité en partant de là » expliqua-t-elle d’un air on ne peut plus sérieux. Elle boutonnait chaque bouton en tachant soigneusement de ne pas le regarder dans les yeux, partant du principe qu’elle maîtriserait bien mieux ses pulsions de cette façon. Hélas, la proximité qui se jouait entre eux était une véritable torture de chaque seconde… par chance, elle avait déjà une solution de repli toute trouvée, et qui ne relevait pas du mensonge –Maïa ne sachant aucunement mentir. « J’ai deux heures à t’accorder après je suis attendue pour une répétition. C’est confortable pour un début, non ? Et… bien sûr que cela m’intéresse de voir ta troupe. Cela m’apprendra sûrement des choses et je connais ton talent. Où est-ce ? » Au départ, puisqu’elle savait qu’elle devait partir d’ici deux jours, on lui avait proposé plusieurs répétitions de danse, avec un danseur en particulier, à qui elle avait dit oui sans même y réfléchir. Cela lui permettait de ne pas penser à son humiliation. « Que veux-tu savoir ? »
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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ everybody hurts sometimes ❞ jd & maïa ❝ everybody hurts sometimes ❞ EmptyDim 7 Avr - 16:25



« Il est vrai que les passantes, c’est plus ma tasse de thé que les passants » avouais-je avec un petit sourire charmeur avant de me traiter de con en pensée. Voilà que je commence à dire que je vais draguer à une femme qui éprouve des sentiments pour moi, dans le genre goujat, je battais tout le monde. Un véritable champion du monde. Pourtant, je ne le faisais pas exprès mais c’était si nouveau pour moi de fréquenter une personne amoureuse de moi sans rien faire et surtout sans fuir. Le pire, c’est que je ressentais le besoin de la connaitre, de savoir tout d’elle et cela devenait une véritable torture de ne pas céder à la tentation qu’elle représentait désormais pour moi. Le fruit défendu en quelque sorte mais était-ce ce qu’il y avait de mieux pour elle ? Après tout, c’était peut-être une torture pour elle que de me fréquenter alors qu’elle éprouvait des sentiments pour moi mais comment dire, je n’avais nullement envie de jouer les hommes généreux. J’étais fondamentalement trop égoïste n’en déplaise aux gens. « Alors si tu ne vois aucune impossibilité là-dedans, je serais ravi de reprendre depuis le début avec toi ! » répondis-je sans me départir de mon sourire charmeur. C’était mal, j’étais dégueulasse de faire cela mais tout mon être se tendait dans ce jeu morbide de séduction comme pour me tester sur la corde raide. Ce serait celui à qui romprait le premier : elle, craquerait-elle et me demanderait-elle de disparaitre de sa vie, ou ce serait moi qui craquerait et tomberait follement amoureux d’elle, devenant l’esclave de mes sens et de mon cœur. Autant dire que je privilégiais la première solution pour mon propre salue. Quoi qu’il en soit, je savais que mon comportement laissé à désirer et que ma mère devait se retourner dans sa tombe en me voyant me conduire aussi connement avec Maïa mais je ne savais que faire. Peut-être qu’Olive pourrait me dire quoi faire ou du moins me conseiller mais j’étais encore loin de m’imaginer qu’elle allait m’annoncer qu’elle était la sœur de celle qui torturait mon esprit et mon cœur rien que par un regard. « Deux heures ? Ça devrait le faire ! Ne perdons pas de temps dans ce cas » annonçais-je tout aussitôt avant de l’embarquer par la main. Je lui laissais tout de même le temps de fermer sa caravane avant de lui tendre le second casque que je gardais toujours avec moi. Deux heures de son temps, c’était déjà pas mal.

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