Hmm.. Quel heure il est ? Soupirant lentement, je tournai la tête, attrapant mon réveil d'une main pour regarder l'heure. Il était dix heures.. Je m'étais réveillé assez tôt pour un jour de congé. Redéposant le réveil sur ma commode pour me rendormir, je sentis une présence à côté de moi. Se tournant de mon côté pour m'enlacer, Nasti dormait encore. Surpris, j'avalai ma salive bruyamment avant de la contempler dormir. Je ne me rappelais de rien.. D'absolument rien. Retirant son bras pour le déposer près de son corps, je me levai pour prendre une douche. Me sentant pleine d'énergie, je m'étirai avant de prendre le chemin de la salle de bain. Pour la première fois depuis plusieurs mois, je me sentais en forme. Je ne sais pas.. Mon corps était heureux ! Une fois que l'eau toucha mon visage, je me rappelai de tout et ne pu m'empêcher de sourire. Me faire des filles, c'était facile.. Mais c'était la première fois que je couchais avec une aussi bonne. Des coréennes, des coréennes et des coréennes.. C'est comme ça que j'avais passé les précieuses années de ma vie, me tapant toujours des coréennes. Même si elles étaient toutes belles, je n'avais jamais rien senti en leur faisant l'amour. La seule personne que j'avais vraiment désiré avait été Su Li.. Et avec elle, on ne l'avait pas fait. Je la respectais énormément et voulais attendre le jour de notre mariage, car oui, je pensais me marier avec elle. Maintenant, elle était du passé même si elle était partie en laissant une énorme plaie sur mon coeur. Cette plaie ne s'était toujours pas cicatriser d'ailleurs.. Malgré le fait de l'avoir vu ce jour-là à l'hôtel et de l'avoir haïs après celà, je saignais encore de cet amour qui avait fait de moi un homme meilleur. Là, j'étais redevenu comme avant. Un casanova au coeur de pierre. On remarquait, à présent, a mon regard que je n'avais plus de sentiment et j'avais beaucoup de mal à faire confiance aux gens. Ils étaient tous des ennemis pour moi.. Sur ces pensées, je ne me rendai pas compte que l'eau chaude me brulait la peau. Frottant ma tête avec mon essuie après être sorti du bain, je regardais ma garde-robe d'un air désespéré. Mon armoire était presque vide.. Avant, ayant toute une chambre pour garde-robe, j'avais le choix et passais plus d'une heure à choisir un vêtement. Là, je me sentais vraiment pauvre. Je passai la main sur un pull au hasard et un jeans avant d'enfiler le tout. Prenant mon sèche-cheveux avec moi, je repartis dans la salle de bain pour ne pas réveiller ma petite Nasti. Mes cheveux étaient tellement long qu'ils prenaient du temps pour sécher.. Mais je les aimais comme ça. Ca m'allongeait ma petite tête. Et puis, toutes les coiffures m'allaient à merveille. Passant mon index sur mes sourcils, je mis du beurre de cacao sur mes lèvres pour enfin être prêt. Enfilant mes chaussures, je m'approchai de Nastazia pour tirer la couverture sur elle. Je déposai un petit mot sur ces vêtements, lui demandant de mettre les clés sous le paillasson avant de sortir. Je ne savais vraiment pas quoi écrire d'autre.. Elle allait peut-être trouver ça un peu méchant de ne pas m'occuper d'elle.. Ou peut-être qu'elle s'en foutait complètement. Je ne la connaissais pas par coeur hein..

« Jade.. Tu peux m'aider à résoudre ce problème, je ne comprends vraiment pas. ». Dos posé sur le dossier de la chaise, les pieds croisés, tendus loin devant moi, je me redressai d'un coup en entendant cette fille m'appeler Jade. C'était la troisième fois qu'elle m'appelait comme ça depuis le début de l'année malgré le fait que je lui avais demandé de ne pas le faire... Lui lançant un regard assez méchant, je pris sa feuille pour regarder le problème, avant de dire :  «  Si tu y réflechissais un peu, tu aurais trouvé comment faire. Et si tu ne trouves toujours pas, c'est que tu dois avoir le QI vraiment bas. ». La tirant par le bras, je la forcai à s'asseoir à côté de moi pour lui montrer comment faire. Après lui avoir parlé pendant plus de cinq minutes sur les inégalités exponentielle et lui avoir fait trois exercices pour qu'elle comprenne, je tournai la tête vers elle. Elle avait le regard dans le vide et n'avait apparemment rien compris. Soupirant, je me levai avant de l'entendre dire : « Je devrais peut-être venir chez toi pour résoudre ce problème ! ». Elle pointait son doigt sur un exercice que je venais de résoudre. Bordel, elle était vraiment stupide. M'abaissant vers elle, j'approchai mon visage du sien, lui soutenant le regard avant de sourire d'un air moqueur. «  Je suis ce genre de problème.. Tu vois, tu ne pourras jamais me résoudre.», dis-je. Je pris ensuite mon sac avant de tourner les talons. La moitié des filles ici voulaient de moi. J'étais assez fière pour ça, mais quand même, il ne fallait pas abuser des cours particuliers.. Surtout les filles qui faisaient semblant d'être stupide pour avoir des cours, me donnaient la nausée. Si seulement je me faisais payer, j'aurais été riche jusque maintenant ! Ayant passé toute l'après-midi à la bibliothèque de l'école, je pus enfin sortir prendre l'air. Entendant un sifflement derrière moi, je me retournai pour voir qui c'était. « Nam-Kyu ! Ca te dirait de venir au café avec nous ? On va pas rester longtemps, ne t'inquiete pas ! », dit Alex en me tirant par le bras. Passant plus de trois heures en leur compagnie, je sortai pour enfin rentrer chez moi. Même si c'était mon jour de congé au boulot et que j'avais décidé de ne pas aller en cours, j'avais passé toute la journée à l'université. C'était si énervant d'être beau et intelligent à la fois, tout le monde me tirait de partout ! Il était déjà 20heures passées lorsque je mis les pieds à mon appart. Nasti avait bien posé la clé sous le paillasson comme je le lui avais demandé. Brave fille.. Je l'imaginais très bien me punir en me laissant coincé dehors toute la nuit. Jetant ma veste sur le canapé, je déposai sur la table basse la petite bouteille d'alcool que Alex m'avait passé plus tôt, remplissant un verre pour y gouter un peu. C'était dégueulasse, mais vraiment dégueulasse. Allumant mon lecteur cd pour écouter la nouvelle chanson de bap, je m'en allai dans ma chambre pour me déshabiller. Après avoir enfilé mon débardeur et mon training, je pris le chemin de la cuisine pour me remplir un verre de coca mais je me figeai au milieu du couloir. Les lumières venaient toutes de s'éteindre et je ne voyais absolument rien. Mains posées sur le mur, je tatai pour trouver l'intérrupteur pour allumer mais non, l'électricité avait sauté. J'entrai alors dans ma chambre, les mains devant moi pour me guider, cherchant ma commode pour en sortir les bougies. Il y eut alors un grognement de tonnerre qui me fit sursauté. C'était ce que je détestais le plus au monde.. Passant ma main dans la poche de mon pantalon, j'en sorti mon briquet pour allumer la bougie que j'avais en main. Je l'approchai alors de la commode pour chercher les autres. Voyant le collier que Hyo m'avait offert à mon anniversaire, je la passai autour du cou avant de prendre les bougies et marcher lentement dans le salon. Une fois là, j'allumai les bougies un à un et les déposai un peu partout dans le salon avant d'entendre la porte sonner. Qui est-ce que ça pouvait être, à une heure pareille ? M'approchant prudemment de la porte avec ma bougie en main, je l'ouvrai avant d'apercevoir une petite, très petite fille. Si je ne me trompais pas à cause de ma miopie, c'était ma voisine.. Je ne l'avais pas beaucoup vu depuis mon arrivée ici. «  Oh ! Bonsoir.. », dis-je en souriant, me grattant la tête d'un air un peu gêné.. Gêné, par sa tenue. «  Je peux vous aider ? », dis-je en prenant de gros yeux qui me donnaient plus l'air d'être un mignon gentleman qu'autre chose..

« Bonsoir…Je suis votre voisine juste à côté… Mei. » . Mei., belle en chinois. Elle avait un prénom assez mignon. D'ailleurs, il lui allait à merveille ! Par contre, elle n'avait pas une tête de chinoise.. C'était assez bizarre dans ce cas là, de s'appeler comme ça. Mais elle pourrait très bien avoir quelqu'un de chinois dans la famille. Moi-même, je m'appelais Jade alors que j'étais un coréen. Un vrai de vrai. Nous n'avions pas d'autres origines dans la famille, à part des arrières grands-parents avec des cousins japonais. Mais ça remonte à tellement loin qu'on devrait s'en foutre, n'est-ce pas ? S'il y a bien un truc que je ne comprenais pas, c'était les rumeurs de nos quelques voisins, sois-disant que cette fille est assez bizarre. Je ne la trouvais pas bizarre du tout moi. Voulant savoir pourquoi elle était à ma porte, je lui demandai si je pouvais l'aider. Je me conduisais toujours comme un gentleman au premier abord. C'était ma façon d'être et aussi une habitude que je ne pouvais pas laisser tomber. Premièrement, être gentleman à souhait, deuxièmement lui faire fondre le coeur, troisièmement la mettre dans mon lit et quatrièmement la jeter comme on jeterait une vieille serpière, voilà comment je traitais les femmes. C'était d'ailleurs pour cette raison que mon ami Hyo m'avait donné le surnom de casanova au coeur de pierre. Vous connaissez tous Casanova, j'imagine ? L'homme qui a fait de son nom le symbole de la séduction. Il savait user aussi bien de charme que de perfidie pour conquérir les femmes.. Et bien, j'étais exactement pareil. J'avais, tout comme lui, établis un genre de tableau de chasse de femmes et je les collectionnais comme si elles étaient des objets.. Ladykiller, for sure. « Oui… En fait, je n’ai aucune bougie chez moi… Est-ce que… vous pourriez me dépanner ? Je vous en achèterai d’autre demain… », me dit-elle en se penchant en avant. Elle restait assez polie avec moi et c'était ce que j'avais toujours aimé chez les femmes. Rester polie au départ, après vous ferez ce que vous voulez. M'acheter des bougies? Mais non.. Ce n'est pas comme si ça coutait une fortune! Acquiesçant d'un signe de tête, je me poussai sur le côté pour la laisser entrer. Elle s'avança alors dans le salon tout en regardant autour d'elle. Pitié, qu'elle ne s'éloigne pas trop.. J'aurais l'air d'un débile en la cherchant dans le noir. Refermant la porte avec ma bougie en main, je m'approchai d'elle avant de l'entendre dire « Wow… Subarashi… Merveilleux. Je n’y pense jamais à en acheter moi… ». Subaraquoi ? Mince alors.. Une japonaise ! J'écarquillai les yeux un moment avant de la voir se retourner vers moi. Reprenant un visage normal pour qu'elle n'ait pas peur de mon expression, je lui souris avant de baisser la tête. J'avais l'habitude de faire des grimaces aussi mignonnes que terrifiantes. C'était l'un de mes atouts aussi. A vrai dire, même si je n'aimais pas les japonais depuis mon plus jeune âge, cette fille ne pouvait pas me faire tant de mal que ça.. Mais, fallait rester prudent dans tous les cas, car Hikaru ne semblait pas si mauvais que ça au départ, et pourtant, il m'avait poignardé ! Juste pour une fille.. Même moi je n'avais pas fait ça en voyant Hyo avec Su Li. C'était plutôt eux qui m'avaient poignardé en plein coeur. Mais bordel, qu'ils sortent de ma tête ces deux là ! « Hmm.. C'est mauvais ça.. », dis-je en la regardant. Oui, c'était assez mauvais, car contempler une bougie ou même sentir son parfum pouvait faire beaucoup de bien à l'être humain. C'était d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles j'en avais autant chez moi. La deuxième raison était le fait que je sois un dragueur. Des bougies, j'en allumais à chaque rendez-vous. Même que le mois dernier, j'y avais dépensé plus de 50 dollars. Vous allez peut-être penser que je suis fou, mais la drague passait avant l'argent pour moi. C'était primordial pour un rendez-vous car un dîner aux chandelles ne serait pas vraiment aux chandelles sans bougies.. Et ce serait vraiment con de dire le contraire vu qu'une chandelle, c'est une bougie.. Ne lui laissant pas le temps de réagir, j'ajoutai: «Les bougies sont très bons pour la santé.. Mais je ne crois pas que ce soit le moment de vous donner un cours sur ça.. Je vous en dirai plus plus tard. », dis-je en rigolant faiblement, me grattant la tête une nouvelle fois, mais cette fois-ci pour réfléchir. Réflléchir à quoi ? Je ne sais pas. C'était une situation assez délicate quand même et je me sentais un peu moins sûre de moi. Je n'avais pas l'habitude de rester dans le noir aussi longtemps sans rien faire. C'était perturbant, voir même affolant. Je détestais cette sensation. Mes peurs étaient à découvert, carrement. Tendant ma main lentement vers son avant bras, je le pris et le levai devant moi pour mettre la bougie dans sa main, sans lui cramer les doigts bien évidemment. Elle était vraiment petite et du haut de mes 1m83, c'était assez normal que je ne la voyais presque pas. Haha, le méchant. Du coup, ma miopie ne m'aidait pas vraiment non plus.. Entendant un coup de tonnerre plus fort que les deux autres, je tremblai de tout mon corps avant de relâcher son avant-bras pour reculer un peu. Elle ne devait pas sentir que j'avais peur... Je sentais mes jambes trembler mais essayais quand même de garder mon sang-froid du mieux que je le pouvais. Ce serait con de se montrer peureux quand même.. D'ailleurs, elle, elle avait l'air d'avoir vraiment peur des tonnerres et partageant la même peur qu'elle, je la comprenais très bien. C'était tout juste horrible d'être seul à un moment pareil. On se sentait faible et mal. Je me rappel encore du jour où je m'étais caché dans mon armoire il y a quelques mois de cela.. Je devais sûrement avoir l'air con, mais je ne pouvais pas changer ça.. La regardant d'un air un peu perdu, je reflechissais à quoi faire. Des bougies, j'étais sûre qu'ils n'en restaient plus dans la commode, mais je devais quand même vérifier. Mais qui voudrait aller vérifier la commode dans le noir? Sûrement pas moi. Un peu plus tard peut-être, quand l'orage aura cessé de nous casser les oreilles... Montrant le canapé d'une main, je lui proposai alors de s'asseoir.

Lui montrant le canapé, je la vis s'éloigner de moi pour s'installer.. du bout de ses fesses. Pourquoi ? Sérieusement ? Elle pensait quoi ? Que le canapé allait la manger elle ou ses fesses ? Je ne crois pas non, vu qu'elle n'en avait même pas. Ou alors, elle pensait que j'allais la manger ? Non, je ne risquais pas, je n'avais pas faim. J'avais déjà mangé Nasti la nuit dernière, je n'avais pas vraiment besoin de la manger elle. Puis, Nasti était plus sexy avec ses longues jambes. Des vrais cuisses de poulet.. Et elle ? Des boudins ! Oui voilà, des boudins ! Vu comment elle était petite, ça ne ressemblait pas à autre chose. La regardant d'un air déboussolé, je repensai à ce qu'elle avait dit plus tôt.. Qui avait parlé de sentir mauvais ? Est-ce que j'avais mal prononcé le mot où m'étais complètement perdu en pensant à autre chose ? Où est-ce que j'avais pensé à voix haute ? Et puis, qu'est ce que j'avais dis déjà ? Ah oui, que c'était mauvais de ne pas penser à acheter des bougies.. Cette fille était-elle réellement stupide ou était-ce moi qui partait dans des trips bizarres ? Peut-être que les voisins avaient raisons.. Elle était incompréhensible. « Je ne savais pas… Que les bougies étaient bonnes pour la santé. Je connais leur signification pour la clairvoyance mais rien d’autre. ». Hmm.. J'aurai dû lui dire que c'était bon pour MA santé.., pensais-je. Oui, elle l'était énormemment. Parfois, je passais plus d'une heure à contempler la flemme. Ca me réchauffait le coeur.. Mais ca va, elle gagnait quand même un demi point là. Oui, un demi. Même pas un. Elle remontait lentement dans mon estime. La plupart des gens ne savaient même pas que les bougies avaient un rapport avec la clairvoyance.. Mais vous allez sûrement me demander d'où je connais tout ça ? De Ki Suk. Oui.. Il avait toujours passé son temps à lire et à partager ses connaissances avec moi. De ce côté là, j'avais été vraiment chanceux car lui et ses 200 de QI m'avaient toujours aidé. C'est grâce à lui que j'étais fort en mathématique, en histoire, en géographie, en astrologie. Ils lisaient des tonnes et des tonnes de livres sans vraiment s'en lasser. Franchement, s'il n'était pas mon ami, je ne serais pas parti loin en lisant des romans policiers. C'était le seul genre de livre que j'aimais lire.. Je m'y perdais, carrément. J'en buvais chaque phrases, chaque mots comme si je buvais une soupe aux carottes.. Avalant ma salive bruyamment tout en la regardant bizarrement, je vins m'asseoir à côté d'elle, pas parce'que j'en avais envie, mais plus tôt parce'que c'était le seul canapé que j'avais chez moi. C'était trop cher oui, et je devais vivre une vie de plouc ici. Même que j'en avais marre de manger des pâtes tous les jours. C'était agaçant. Ennuyant. Emmerdant. D'ailleurs, je perdais de plus en plus de poids car je ne mangeais pas plus que cinq cuillères... Restant sans voix, je lançai un regard en coin à ses jambes. Ils brillaient sous la lumière des bougies. Enfaite, ils étaient bien plus sexy que ce que je pensais.. Ou alors, ma miopie me jouait de mauvais tours. Je regardai autour de moi. C'était assez ennuyant quand même.. Elle était ennuyante en faite. Et moi, c'était quoi mon problème ? Peut-être qu'elle ne m'inspirait pas beaucoup.. En tout cas, j'avais beaucoup de mal à engager la conversation. Mais j'y penses.. Pourquoi je voulais lui parler ? Peut-être qu'enfaite, c'était juste un prétexte pour ne pas rester seul avec un temps pareil. « Vous…Vous voulez de l’aide pour chercher les bougies ? ». Elle était aussi pressée que ça ? Très bien alors. Je n'allais pas la supplier de rester.. Soupirant faiblement, je me levai d'un coup. Non, je n'avais pas besoin d'aide, je pouvais très bien le faire tout seul mais le problème était juste que je n'en avais pas envie.. Et lorsque je n'avais pas envie de faire quelque chose, il ne fallait pas me forcer. J'étais sûre qu'il n'y en avait plus là-bas.. Mais pourquoi je pensais quand même à aller vérifier ? Pour la première fois de la vie, je me sentais débile. Je n'étais même pas capable d'engager la conversation avec elle. Peut-être qu'elle me perturbait. Son regard, sa mèche, sa tenue. Prenant alors l'une des nombreuses bougies en main, je marchai lentement, une main devant moi tâtant le vide. Bordel, il commençait à faire de plus en plus sombre. Suite à un coup de tonerre en plus qui éclaira tout le salon, je fuis la tête dans mes épaules, fermant les yeux. Des frissons parcouruent tout mon corps me rappelant soudain cette nuit que j'avais passé dans mon atelier de poterie accompagné de ma noona, la tête posée sur ses genoux. Faisant une grimace, dos tourné à Mei, je me retournai pour la regarder. « Finalement, je ne dirais pas non pour l'aide.. », dis-je tout en souriant d'un air gêné. Je penses que je venais de me taper la honte de ma vie, mais tant pis.. Personne sur terre à part le F4 et Su Li ne savait le fait que je sois aussi peureux. Un coup de tonnerre et le Jade froid et méchant devenait plus tremblant qu'un chaton effrayé. C'était pathétique et je n'aurais vraiment pas voulu lui donner une telle première impression, mais c'était râté. Il ne me restait plus qu'à lui donner ses foutus bougies et la jeter dans le couloir, sinon j'allais perdre toute dignité en restant planté là. On entra alors tous les deux dans ma chambre. Elle marchait derrière moi sans vraiment se tenir à moi. C'était assez bizarre.. Les autres filles me collaient toujours dans le noir. Après tout, elle était peut-être lesbienne. M'avançant vers la commode d'un pas aussi lent que l'escargot, je me retournai pour la regarder. Elle était toujours derrière moi. Bizarre, je pensais qu'elle se serait perdu.. Haha. Avant que je ne puisse me retourner pour fouiller la commode, on entendai un nouveau coup de tonnerre qui nous fit sursauter tous les deux. Fermant les yeux, je sentis alors sa main m'agripper, perdant tous les deux l'équilibre..

Ca faisait combien de temps qu'elle était là ? 20 minutes ? 10 minutes ? 5 minutes ? Le temps me semblait tellement long.. Surement à cause du manque de conversation. C'était quoi notre problème à tous les deux ? On se voyait pour la première fois de notre vie, on avait sûrement des choses à se raconter non ? Par exemple, lorsque je faisais connaissance avec une fille, elle me parlait de ses ex petits amis, de ses fringues, du travail de son père, de son argent, de ses études à l'étranger.. Bon, je ne vais pas dire que c'était intéressant, loin de là, c'était très emmerdant. Mais au moins, on se parlait de quelque chose et tapait la causette jusqu'au moment de se retrouver dans le lit. Moi qui, d'habitude, parlait de ma vie ici depuis mon arrivée, je ne trouvais pas un mot à lui souffler. C'était grave quand même de rester froid et distant comme ça.. Mais c'était elle qui était comme ça, pas moi. Je me connais bien quand même hein, je ne vais pas dire le contraire. J'aurais voulu lui demander à quand remonte sa peur du tonnerre, ou pourquoi elle n'achete pas de bougies.. Mais c'était assez personnel quand même et dans une situation pareille, il fallait pas dire n'importe quoi. ? Je pouvais aussi lui parler des rumeurs qui couraient dans l'appartement.. Mais ca fait un peu gay tout ça, non ? Genre, entendre des rumeurs et les dire comme ça. Je ne suis pas gay, loin de là.. Depuis quand les casanovas sont gays, sérieux ? Vous avez déjà entendu parler d'un casanova qui aime les hommes ? Moi pas.. Et heureusement ! Je ne suis pas raciste des gays, non pas du tout.. Mais je trouves ça écoeurant de se toucher entre homme. D'ailleurs, la fois où l'on jouait à gage ou vérité chez moi, avec le F4 et nos petites amies, Ki Suk était venu m'embrasser sur la joue. Je me l'étais laver plus de 30 fois, ce soir-là ! Mais passons.. Arrivant donc près de la commode avec nos bougies en main, je me retournai pour vérifier si elle était toujours là. Croisant son regard, je me sentai bizarre d'un coup mais ne pu comprendre pourquoi car très vite, on sursauta tous les deux en entendant le tonnerre, plus fort et puissant que les deux autres. Pour la première fois de ma vie, j'entendai un truc pareil. C'était juste horrible. Pire que tous ceux que j'avais entendu jusque maintenant.. Et personne n'était là pour me prendre dans ses bras. Même si j'avais un coeur de pierre, les calins protecteurs de ma noona me manquaient énormément lors de soirées passées cachés dans une armoire. L'éclair, la foudre, l'orage, c'était vraiment ce que je détestais le plus au monde. Même plus que Su Li.. Sentant la main de ma voisine m'agripper, je remarquai qu'enfaite, elle avait glissé et m'embarquait maintenant dans sa chute. Bon sang.. C'était quoi cette force qu'elle avait à son bras ? Elle était peut-être bien plus forte que Hyo, car la fois où il m'avait tiré à la patinoire, il n'avait pas réussi à me faire tomber. Là, je me retrouvais presque au sol. Sentant alors mon training se déchirer, je tombai sur mon coude. Ayant fermé les yeux je les rouvris en sentant la respiration de Mei sur mon visage. Là, je voyais tout. Vraiment tout ce que ma miopie avait caché jusque maintenant. Ses yeux un peu globuleux mais bridés quand même, ses grosses joues, ses lèvres et surtout son regard. Pourquoi il me captivait autant ? Nos corps faiblement collés, je ressentais ses battements de coeur. Oh.. Elle n'était pas non plus indifférente à cette situation. Pour ma part, ma respiration montait et se faisait entendre de plus en plus. Je ne bougeais pas d'un pouce, trop occupé à la regarder dans les yeux. Le coude posé sur le sol, juste au dessus de sa tête, le dos légèrement redressé pour ne pas avoir de contact corporel. Ma main gauche, il ne fallait même pas me demander où elle était. C'était chaud et.. merde. Elle était posée juste au dessus de sa hanche, pas loin de son ventre. Son débardeur un peu monté.. Je l'avais sûrement posé la pour lui amortir la chute ou quoi.. Mais, elle allait me prendre pour un pervers, c'était certain. Par contre, quelque chose avait l'air de la préoccuper car elle avait tourné le regard ailleurs avant de me regarder à nouveau pour me dire :  «  Tu n’as plus de pantalon. ». Plus de pantalon ? Comment ça ? Fuyant légèrement la tête dans sa poitrine quasi inexistante, je lançai un coup d'oeil vers mon bas. Exact, mon training n'était plus là. Mais ce n'était pas ma faute non plus, ELLE m'avait tiré comme une malade. Relevant la tête et le regard vers elle, j'avalai ma salive bruyamment. Posant un regard sur ses lèvres, je tournai la tête en entendant des craquements. C'était quoi ça ? Le lit s'ffondra alors au sol, m'obligeant à me lever d'un coup. Voyant le feu, je tendis la main à Mei pour qu'elle se releve aussi avant de rester figé près du mur. J'observai le feu, comme perdu dans mes pensées. J'allais faire quoi si les flammes se propageaient dans toute l'appart ? Secouant la tête, je lançai un regard vers Mei avant de courir à l'aveugle dans la salle de bain, me cognant l'orteil au coin de la porte, laissant alors échapper un cri. Bordel, mon ongle avait sûrement déchiré ma peau. Il fallait éteindre ce feu, nous en étions obligés, même les ongles arrachés, les cheveux perdus, un bras ou une jambe décapité, je devais l'éteindre. Je ne voulais pas que mes parents pensent que j'étais un bon à rien et que j'avais mi le feu.. Mais non, attendez.. Enfaite, c'était elle qui l'avait mi ! Pas moi ! Revenant avec un seau d'eau en main, je jetai le contenu sur le lit. Cherchant Mei des yeux, je ne la vis pas. Où est-ce qu'elle était passée ? « Meeeeeeeei ! Appel les pompiers, les flics, les.. Bordel appel les vite ! ». Sous le choc et la colère, je ne me rendai même pas compte que je l'avais tutoyé. Et puis, on s'en fou de toute façon ! Han, mes papiers! Mes papiers, vite! Sautant près du feu, je revins près de la commode avant de l'ouvrir. Les flammes commençèrent alors à se propager autour du tiroir. Tendant ma main, j'attrapai un a un mon passeport, ma carte d'identité et tout autre chose importante.. A vrai dire, mes papiers étaient la seule chose d'importante dans cette chambre. Entendant quelque chose siffler, je remarquai que la lampe de chevet était prêt à exploser. Reculant alors près du mur, je me cachai le visage à l'aide de mes bras. Il fallait que je sorte de là!

Bordel. Bordel. Merde. Là, je devenais vraiment vulgaire dans mes pensées. Vulgaire comme je ne l'avais jamais été. J'avais toujours gardé mon calme et n'avais jamais insulté personne de toute ma vie. Même lors de disputes, ma tête était vide d'insulte. Mais là, c'était autre chose. Je n'arrivais pas à garder mon calme malgré le fait que j'essayais.. C'était comme la fois où j'avais vu Hyo et Su Li ensemble. Non, enfaite, c'était bien pire que ça. Regarder ses biens, son argent, les objets achetés avec l'argent que j'avais moi même gagné sans dormir pendant des jours et des jours, cramer devant mes yeux.. Je ne peux pas vous expliquer le mal que ça fait. J'avais travailler tout un mois pour acheter ce lit, ayant dormi par terre sur un matelas à la con, pendant ce temps. Je commençais petit à petit à comprendre de ce que mon père voulait dire par ''connaître la vraie valeur de l'argent''. Avant, je ne la connaissais pas non. L'argent, c'était de l'argent, qui que ce soit qui le gagnait était chanceux et vivait heureux, point barre. Je n'avais pas connu la difficulté de le gagner et n'avais pas non plus connu le sentiment de perdre quelque chose pour laquelle on avait sué pendant un bon bout de temps. Mes parents.. C'était pour moi qu'ils avaient travaillés comme des malades. Pour mes études, pour me construire un futur merveilleux. Ils voulaient que je connaisse les même difficultés qu'eux avaient eus, ce pourquoi il m'avait envoyé ici. Je me sentais moins débile pour le coup.. Sauvant mes papiers d'identités du mieux que je pouvais, je reculai en voyant que la lampe de chevet allait exploser. Collé au mur, je protegeai mon visage des flammes. A vrai dire, c'était la seule chose que je voulais vraiment proteger en ce moment car.. Je l'aimais mon visage. C'était ma vie. Comment draguer des filles avec un visage brûlé ? Je me serais suicidé d'office. Entendant la porte claquée, je compris que ma voisine était partie. Pourquoi elle me laissait seul ici, m'abandonnant au milieu du feu ? Peut-être que c'était pour ça qu'elle était venue enfaite.. Elle voulait me tuer ? Non mais n'importe quoi Jade, pourquoi est-ce qu'elle voudrait te tuer ? Des voix se disputaient dans ma tête et me rendaient malade. C'était quoi leur problèmes à eux ? Il ne me laissait même pas agir et préferait que je reste contre ce mur à les écouter se disputer. Elle était partie, point barre.. Mais pourquoi je restais planté là moi ? J'avais pas mieux à faire au lieu d'attendre qu'elle revienne ? Elle allait faire quoi si elle revenait ? Me sauver ? Sous le choc des évenements, j'observai le feu du coin de l'oeil tout en me cachant la tête. Il me rappelait le jour où je m'étais rappelé d'avoir perdu noona.. J'avais contemplé le feu de la cheminée pendant plus d'une heure à ce moment là. C'était ça qui m'avait réchauffé le coeur et avait éteind ma peine, en quelque sorte.. C'était peut-être bien pour cette raison que j'aimais les bougies. Mais je n'avais jamais su qu'une bête bougie pouvait être aussi dangereuse que bonne pour la santé.. C'était absurde.. Et ils étaient fait en quoi mes meubles, pour prendre feu comme ça ? Je devais bouger ? Marcher, courir ? Qu'est-ce que je devais faire exactement ? Et même si je voulais faire quelque chose, est-ce que j'en serais capable ? Je veux dire, mon cerveau étant bloqué à la vue de ce feu, je n'arrivais même pas à réfléchir, alors comment bouger mes bras ? Je ne sais pour quelle raison, je sentais ce feu m'attirer. C'était comme si mes peines au plus profond de mon coeur allait disparaitre si je me laissais envahir par celui-ci.. La lampe de chevet faisant plus de bruit, j'entendai un hurlement :  « « KI O TSUKETE KUDASAI ». Je m'en rappelerai sûrement toute ma vie.. Me faisant applatir au sol, je ne pus comprendre ce qui arrivait exactement avant de voir le visage de Mei sur le mien. Elle me lançait un regard horrifié et inquiet. Son bras sous ma tête, elle avait amorti ma chute, me protégeant de son propre corps de la lampe qui avait exploser. Elle n'avait pas eu peur de se faire mal juste pour moi, quelqu'un qu'elle venait à peine de connaître. C'était vrai maintenant, ces rumeurs. Elle était vraiment bizarre.. Si c'était quelqu'un d'autre, il ne serait pas revenu sur les lieux pour sauver sa peau. « Y’a le feu ! Y’a le feu ! Faut que vous veniez vite sur Brooklyn ! ». Elle gardait son calme. Comment elle le faisait ? Mon cerveau avait fondu sous la chaleur mais je commençais petit à petit à prendre conscience du danger. On devait s'unir pour sortir de là, il fallait que je bouge ! Mais pourquoi je ne bougeais toujours pas ? Mon corps ne voulait plus m'obeir.. Bordel. Bordel. La voyant se relever, je la vis aller en direction du salon et revenir avec mon verre de.. de.. Noooooooooooooooon ! Tendant le bras, toujours allongé au sol, je regardai alors les flammes s'amplifier. J'avais voulu crier pour l'arrêter mais c'était déjà trop tard. Pourquoi elle avait fait ça.. Mettre de l'alcool dans le feu.. Sérieusement.. « Faut sauver le plus de truc possible vite ! », me dit-elle en me relevant après avoir jeté le verre dans le feu. Elle était vraiment forte et n'avait pas accoucher sa vie pour me relever, c'était vraiment fou.. Ramassant les papiers que j'avais fait tomber au sol, je la vis ouvrir mon armoire pour en sortir une couverture et commencer à taper dans le feu avec pour l'étouffer un peu. Attrapant mon sac de cours, je le remplis de tout ce qui me passa sous la main. Han le collier de Hyo ! Ah oui, il était déjà à mon cou. Commençant à respirer de plus en plus fort, je compris qu'on manquait d'air.. Mei ouvrit alors la fenêtre. Enfaite, elle n'était pas si bête que ça ! « Voisin ! Faut qu’on sauve le plus de chose possible dans ton appartement ! Le feu ne peut pas être éteint de nos petites mains ! ». Pas faux mademoiselle catastrophe ! Acquiesçant d'un signe de tête, les yeux équarquillés, je mis mon sac sur le dos avant de me faire tirer en dehors de la chambre. Le mur s'était effondré et même le salon avait pris feu.. Entendant un faible gémissement, je regardai Mei jeter un truc à travers la pièce. Elle s'était fait mal ? Non, elle ne peut pas, je le lui interdis ! Il n'était pas question qu'elle se fasse mal malgré le fait que ce soit elle qui ai cramé mon appart.. Retirant mon sac à dos, je le lui passais sans un mot avant de la pousser vers la sortie. Il fallait que je fouilles les quelques tiroirs là.. Il y avait une montre là ! Fallait que je la retrouve. Tâtant de la main, je voyais à peine ce que je touchais. Frollant enfin la montre des doigts, je le pris en main avant de m'avancer vers le canapé à moitié cramé. Les rideaux, les pouffes, les poires, tout avait pris feu. J'attrapai alors mon laptop, mon gsm et mon chargeur avant de crier de douleur. Qu'est-ce qu'il avait mon pieds aujourd'hui ? « Fils de.. ». D'abord mon orteil qui tapait dans le mur, puis ma plante du pied qui se faisait troué. Je marchai alors vers la sortie sur le bout des doigts, essayant de ne pas appuyer dessus. Je toussais comme jamais.. Une fois arrivé près de Mei, je passai la main sous mon pieds avant d'exprimer une expression de douleur. Qu'est-ce que ce bout de lampe de chevet faisait dans le salon, sérieusement ? Je le balançai alors à travers les escaliers avant de regarder Mei et de soupirer. La prendre dans mes bras pour m'avoir sauvé ou la tuer d'avoir cramé la maison ? Qu'est-ce que je devais faire ? Déboussolé, j'entendai la sirène des pompiers. Ils montèrent les escaliers quatre à quatre tout en poussant les gens trop curieux pour se bouger. Leur tuyaux en main, ils entrèrent dans l'appartement pour éteindre le feu. « ..Ca va ? », demandais-je à Mei en la regardant d'un air inquiet. Je m'assis alors sur les escaliers, prenant ma tête entre mes mains tout en soupirant.

Voilà. Nous étions sauvés. Et puis quoi ? Et puis rien.. J'avais réussis à sauver mes affaires importantes, mais c'était la seule chose que j'avais réussi.. Mon portable, mon pc.. Je devais faire quoi maintenant ? Où est-ce que j'allais vivre ? Qui est-ce que je devais appeler ? Regardant autour de moi, je me sentais mal. Mal que mon appart ait cramé comme ça, mal de me taper la honte devant tous ces gens. La flamme m'avait tout prit. Elle avait emmené six mois d'efforts. Ces six mois, je les avais passés en travaillant comme un malade. J'étais barman, je ne gagnais pas énormément, alors j'avais commencé à travailler comme dj pendant des évenements, ne dormant que 3 à 4h de nuit. Je ne mangeais que des pâtes, tout en pleurant des fois. Ma vie de riche me manquait sérieusement.. Tous ces efforts étaient en miettes maintenant, je devais recommencer tout depuis le début. C'était comme dans les jeux ; si on ne sauvegardait pas, nos efforts disparaissaient. C'était la même chose ici, sauf que quelqu'un avait effacé la sauvegarde, même si cette personne ne l'avait pas fait exprès. Elle m'avait enlevé tout. Mon toit, mes vêtements. J'allais dire quoi à mes parents maintenant ? Si je les appelais, ils m'auraient sûrement craché à la figure via téléphone. Je ne pouvais pas demander leur aide.. Hyo ? Ki Suk ? Il Kwon ? Repenssant à la proposition qu'ils m'avaient faites à l'aéroport, comme quoi si j'avais besoin d'argent je pouvais les appeler, je baissai la tête. Avant-hier à peine, je leurs avais dis que j'allais bien et que je n'avais besoin de rien.. Je voulais qu'ils soient tous fière de moi et qu'ils sachent que j'avais grandi, que je ne dépendais plus d'eux, plus de noona, plus de rien. Posant mon pieds sur mon genou comme pour me croiser les jambes, je regardai la plante de mon pied. Elle était bien décapitée elle, tous comme mon cerveau. Lui, n'avait pas survécu à ce choc. J'entendai à peine ce que les gens disaient entre eux. C'était quoi leur problème, bordel ? J'avais envie de crier, leur demander de fermer leur gueule. Je sentais la rage monter en moi, énervé plus que jamais.. Je devais peut-être appeler Nastazia ? Non.. Je ne pouvais pas. Ce serait la honte. Elle ne devait pas me voir comme ça. Je n'imaginais même pas la tête que je pouvais avoir là, en ce moment. Passant lentement mes mains dans mes cheveux, je les arranger. « Daijoubu… ça… ça va … oui… », entendais-je Mei dire. Heureusement que ça va.. pensais-je. Si ça n'allait pas, qu'est-ce que j'aurais fait ? Rien, peut-être. Je me serais inquiété, mais sans plus.. Peut-être que je l'aurais pris dans mes bras, finalement. J'étais assez bizarre moi, il ne fallait pas essayer de me comprendre. J'avais toujours été comme ça, depuis ma plus tendre enfance. Moi, il ne fallait même pas me poser la question. Ca n'allait pas du tout. J'avais la rage, j'étais énervé. Je pouvais même frappé quelqu'un là. Mais si j'étais calme d'apparence, c'était parce'que j'étais toujours sous le choc. Mon corps était bizarre. Et si on était resté coincé à l'intérieur et qu'on grillait? Si l'un de nous mourrait à cet incident ? Frissonnant de tout mon corps, je relevai la tête vers l'un de nos voisins qui nous regardait avec pitié. Sa pitié, il pouvait la mettre là où je le penses. Pourquoi nous regarder comme ça alors qu'il n'était même pas venu nous aider pour sauver mes biens ? Je n'avais pas besoin de ce regard.. Il n'allait pas me rendre mon appart! Fermant les yeux, je repensais à ce feu qui avait failli me cramer dans la chambre et cette lampe qui avait explosé.. Pourquoi est-ce que j'avais été attiré par les flammes ? Mon côté sombre avait sûrement pris le dessus.. J'avais pensé au suicide, bordel. Ce n'était pas moi, à ce moment-là. Quelque chose s'était emparé de mon corps et voulait que je saute dans le feu comme un con. Comment se faisait-il que cette fille ait été aussi courageuse pour se jeter devant moi? Elle s'était pris pour superwoman? Non mais sérieusement, elle se prenait pour une héroïne ? Moi qui devait l'engueuler d'avoir tout cramé, je ne savais pas quoi faire maintenant. Portant mon regard sur elle, je la vis assise sur ses chevilles, les poings serrés et.. tachées de sang. Son débardeur, ses cuisses, ses mains. Ils étaient tous en sang. Elle était blessée? Je devais faire quoi ? Sentant mon coeur s'emballer d'un coup, je regardai les pompiers sortir de l'appartement. Ils avaient réussis à éteindre le feu, apparemment. Mais pourquoi personne ne venait nous voir nous ? Et pourquoi moi j'allais pas voir Mei ? J'allais lui dire quoi pour sa blessure ? Bordel, elle devait avoir terriblement mal.. Je sentis alors mes larmes monter. Quoi ? J'allais pleurer ? Anieyo ! Never ! Fallait que je me retiennes, j'étais un mec bordel, pourquoi mes larmes montaient comme ça ? En plus, si elle s'était blessée, c'était sa faute, pas la mienne ! C'est elle qui avait tout commencé.. Non ? « C’est bon les gars ! C’est sous contrôle ! C’est surement leur chaleur corporelle qui a mis le feu ! ». Notre.. Quoi ? Chaleur corporelle ? Non mais, je devais sûrement rêver là. Tout était un putain de cauchemar, non? Il se prenait pour qui lui, pour parler comme ça ? Elle était juste venu me demander une bougie, bordel. Il ne voyait pas dans quel état on était ? Fallait regarder plus que le physique là. J'étais en boxer oui, et elle en pyjama, mais et alors ? Et puis, si on allait faire l'amour et qu'on était chaud, c'était notre problème, pas le sien !Voyant à peine le regard de Mei, je me levai d'un coup pour m'approcher du pompier et lui taper franchement dans l'épaule. Se retournant alors pour me regarder, il mangea l'un de mes poings les plus appétissants. « Espèce de... » Mes nerfs commençaient à lâcher et je sentis quelques larmes couler le long de mes joues. C'était lui qui allait payer pour ça. Pas Mei. Il n'était pas obligé de faire un commentaire pareil et pourtant, il s'en était permis. Lui rentrant dedans comme jamais, je ne sentais même pas ma plante de pied me faire mal. Lui mettant un poing, deux poings ,trois poings, je sentis mes doigts craquer à chaque impact. Celui ou celle qui osait me séparer, j'allais lui en mettre un aussi ! Sentant un coup de poing me déboîter la machoîre, je me propulsai loin derrière avant de revenir vers lui. Maintenant, non seulement je saignais du pied, mais aussi de la bouche. Me sentant tirer en arrière, je me fis aplatir contre le mur. C'était Mei qui avait commencé à faire.. une prise de karaté! Elle plaqua alors le pompier au sol. Sérieux ? Je n'avais rien vu arriver.. C'était une quoi cette fille, sérieusement? Stupéfait, je regardai la scène sans rien dire.

Qu'est-ce qu'il se passait exactement là ? Je ne comprenais plus rien.. Plaqué contre le mur, je regardais Mei frappé ce pompier. Elle était forte et me donnait l'impression qu'elle avait fait ça pendant toute sa vie. Ses gestes étaient rapide et on ne voyait pas les coups arriver. Elle était comme.. Hyo. Oui, Hyo. Il faisait tout pour défendre ses amis et se battait de la même façon. C'était toujours lui qui avait pris ma défense pendant les bagarres. Lorsqu'on était deux contre dix, ils se battaient du mieux qu'il pouvait tout en gardant un oeil sur moi. Il me manquait tellement.. Ces six mois passés loin du F4 m'avaient paru tellement longue. C'était pire qu'une torture. Je me sentais terriblement seul et perdu sans eux.. Quand est-ce qu'ils allaient venir me voir ? Moi, je ne pouvais même pas bouger d'ici, j'étais condamner à rester là pendant trois ans, mais eux pouvaient très bien venir, non ? Peut-être qu'ils ne pensaient pas à moi.. Petit à petit, je perdais les seules personnes qui comptaient énormément pour moi. Cette pensée me rongeait, me tuait de l'intérieur. Eux m'avaient protéger tous ce temps, maintenant était-ce au tour de Mei de prendre soin de moi ? Pourquoi elle faisait ça ? Pourquoi elle me défendait ? Elle se disait sûrement qu'elle me devait beaucoup de chose.. Et c'était vrai. Elle me devait une maison, des vêtements, un sourire, toute une vie, car oui, j'avais failli la perdre ce soir. Cette nuit, j'avais l'impression d'avoir pris un coup de vieux.. Comme si j'avais perdu 10 années à vivre de ma vie. Ce feu avait failli me rendre fou et ces flammes allaient me prendre l'âme. Peut-être que si elle ne sautait pas devant moi, je m'y serais jeté, qui sait ? Une envie suicidaire, ça vient d'un coup et soit tu le fais et tu crèves, soit tu le fais pas et tu restes marqué à vie. Ca aussi je l'avais appris dans les livres de Ki Suk. D'ailleurs, c'était à l'hôpital qu'il m'avait lu ça, quand j'avais fait l'accident de voiture après avoir vu mon ex-copine et mon meilleur ami à l'hôtel. Est-ce qu'ils pensaient tous que j'avais voulu me suicider ? Ce n'était même pas de ma faute si j'avais roulé dans une route à sens inverse.. Qui voudrait mourir pour une fille ? Sûrement pas moi. A vrai dire, ce soir, c'était différent. Si l'un d'entre nous deux devait mourir dans cet incident, j'aurais sûrement fait en sorte que cette personne soit moi. Ne me demandez pas pourquoi, je n'en sais rien. Sur ces pensées, je regardai mes doigts et commencé à pleurer en me rappelant de la fois où je m'étais battu pour Su Li. Ca me faisait autant mal. Mais pourquoi je pleurais comme un gosse là, en larmes? Ne pensant même pas à ce que les gens pouvaient penser de moi, je m'assis sur le sol glacé. Il faisait tellement noir et j'avais peur maintenant. Je voulais que ce cauchemar s'arrête maintenant, s'en était assez... Entendant encore et toujours des coups de tonnerre, je portai mes mains à mes oreilles. Je voulais crier à m'en péter les tympans pour ne plus les entendre. Ils me rappelaient toujours ma noona, ses calins. Au fond, j'étais resté qu'un enfant. Depuis la mort de noona, j'avais gardé le même caractère ; celui de pleurer de rage ou de tristesse. On m'avait toujours dis que les hommes ne pleuraient pas.. Mais je me sentais tellement fragile et sans pouvoir que je n'arrivais pas à me retenir de pleurer. Je n'en pouvais plus, s'en était assez.. A chaque fois que je voyais du sang, du feu, que je dormais plus de cinq heures, je pensais à elle. Je n'avais qu'elle d'en ma tête. J'aurais préféré mourir que de vivre comme ça. Elle me hantait et j'en avais marre. Ne pouvait elle pas simplement me laisser vivre ma vie ? Devais-je pleurer comme ça tous les soirs. Sérieusement, est-ce que j'en étais obligé ? Les yeux fermés, toujours pleurant ma vie, je sentis des mains se poser sur mes joues pour essuyer mes larmes. Ils réchauffèrent mon coeur, me faisant pleurer encore plus. Le souffle de Mei me faisait sentir chez moi. Elle me prit alors dans ses bras et je posai ma tête sur sa poitrine. Sentant ses battements de coeur, je ne voulus ouvrir les yeux. Je me sentais bien là.. Sa main carressait faiblement mes cheveux. Cessant de pleurer, je l'entendai alors crier : « Qu’est-ce qu’il y a ! Dégagez ! Il n’y a rien à voir ici bordel ! Bande de vautour ! DEHORS ! Retournez chez vous ! Et vous… Merci d’avoir éteint le feu. On a plus besoin de vous ! ». Pourquoi elle faisait ça et ne me laissait pas pleurer dans mon coin? C'était ce que j'avais toujours fait, j'étais habitué maintenant. Elle tenait tant à me protéger, je me sentais mal, presque gêné.. Malgré celà, elle venait de recevoir 20 points en plus. Elle était remonté dans mon estime comme pas possible. Ce n'était même pas pour mon appartement que je pleurais.. Accumulant tous les sales coups, j'avais finalement craqué... Voyant la foule se disperser, Mei recula un peu pour prendre ma main blessée dans la sienne. « Ça va faire mal et je m’excuse d’avance. ». Qu'est-ce qu'elle comptait faire avec? La regardant faire, je sentis une douleur soudaine mais qui disparu au bout de quelques secondes. A vrai dire, ça me faisait moins mal que ce que mes sentiments.. Où est-ce qu'elle avait apprit tout ça?. Me regardant dans les yeux :« Je dois payer pour ce que j’ai fait… Je dois payer… Demande-moi ce que tu veux… je le ferai. Même si rien de ce que tu me demanderas ne pourra te rendre ton appartement et tes affaires… », dit-elle. Qu'est-ce que j'étais censé répondre.. ? Paye moi ? Dédommage moi ? Après ce qu'elle venait de faire, ça aurait été méchant de ma part. Mais j'étais méchant, alors pourquoi je pensais à ne pas vouloir la blesser ? Peut-être parce'que je voyais dans ses yeux qu'elle avait mal pour moi.. Essuyant mes larmes d'un revers de la main, je baissai les yeux.Je me sentais pas bien, j'avais envie de vomir.. J'allais aller où maintenant? Retirant ma main des siennes, je me relevai lentement. Les pompiers étaient sortis et avait refermé la porte pour que personne n'y entre. Mais la porte était cramé alors à quoi bon la fermer si elle peut se rouvrir.. Boitant jusque devant l'appartement, je poussai la porte, marchant pied nu dans les cendres des meubles. Il ne restait plus rien... Même mon album photo avait fondu. M'accouprissant pour le voir de plus près, je tournai les pages cramés à l'aide de mon index, et en sortis la photo des F4. C'était la seule d'intacte. J'eus alors un pincement au coeur.. Souriant faiblement, je soupirai tout en me relevant et m'approchai de Mei qui m'avait suivi jusque là. « Héberge-moi.», dis-je en avalant ma salive d'une petite voix. « Tu me dois bien ça. ». Eh oui.. Le Jade déprimé et triste s'en allait lentement laissant place au Nam-Kyu de tous les jours.. « Regarde ce que tu as causé.. Si je l'avais su, je ne t'aurai jamais laisser entrer. ». M'approchant d'elle de plus en plus, je fis en sorte de la coller au mur. Elle était forte et pouvait me frapper autant qu'elle le voulait mais je savais qu'elle ne le ferait pas.. Elle ne pouvait pas le faire. Elle avait tout détruit. Posant ma main d'un cou sec sur le mur, prêt de sa tête, je la regardai droit dans les yeux.

Pourquoi lui avais-je demandé de m'héberger ? Je ne sais pas.. L'idée m'était venu au moment même. Je ne pouvais pas aller dormir à l'hôtel, premièrement car je n'avais pas plus que dix dollars en poche. Je n'allais pas aller loin avec.. Deuxièmement, j'avais horreur de ça, depuis mon accident. Les hôtels, je ne supportais plus. Pourtant j'allais devenir l'héritier d'une chaîne d'hotel, il fallait absolument que je m'y habitue. Ma main près de sa tête, moi même je ne comprenais pas pourquoi j'étais méchant avec elle. A part cramer ma maison, elle n'avait rien fait.. Et c'était ça le problème. J'aurais préféré qu'elle me casse un bras ou une jambe au lien de brûler ma vie. Et pour se faire pardonner, elle m'avait pris dans ses bras. Peut-être que c'est pour ça que je me sentais mal ? Le fait d'être réconforter par une parfaite inconnue.. Elle aussi avait sûrement pitié de moi. Je détestais ce sentiment. Je ne voulais pas qu'on ai pitié. Ca m'arrivait souvent de piquer des crises comme ça, mais pour la première fois je me faisais réconforter. Je hais ca.. Même si son calin m'a réchauffé le coeur, je ne peux pas accepter le fait d'être calmé par quelqu'un d'autre que noona.. J'avais toujours été un garçon terriblement méchant, agaçant, arrogant. C'était sûrement pour tout ça que j'étais puni maintenant. Pourquoi est-ce qu'elle ne disait rien ? Elle me regardait dans les yeux et n'avait même pas peur de mon regard. Le tonnerre s'était arrêté depuis un bon moment déjà et tant mieux pour nous. On allait pas passer la nuit à se câliner quand même. Portant la main sur mon poignet, elle me le serra quelque peu. « Avec des si… On referait le monde. ». De ce point de vue, elle n'avait pas tort.. Je savais très bien qu'on pouvait refaire toute une vie avec des si. Si le père de Hyo ne s'était pas fait des ennemis, ma noona serait toujours vivante. Si Su Li ne m'avait pas trompé avec Hyo cette nuit, je me serais marié avec elle, à l'heure qu'il est. Si Hyo n'était pas dans ma vie, tout aurait peut-être été meilleur, non ? Après tout, c'était souvent à cause de lui que j'avais mal. J'avais perdu les deux femmes de ma vie à cause de lui, mais pourquoi je n'arrivais pas à le detester ? Peut-être qu'au fond, j'avais l'impression que je lui devais quelque chose.. Il m'avait toujours protégé, que l'on soit en dispute ou non. Il avait toujours pris soin de moi comme si j'étais son frère de sang malgré le fait que j'étais resté un gamin dans ma tête.. Je me rappel encore de la fois où j'étais allé seul au bar, après une dispute entre le F4. Je ne voulais pas les voir même si le fait de m'être disputé avec eux pour un rien me rongeait de l'intérieur. J'avais bu comme un malade et avait embrassé la copine d'un gars juste devant ses yeux, ce pourquoi il avait commencé à me frapper. Je ne sais pas, je devenais pervers quand j'étais soule. Hyo s'était débrouillé ce jour là pour me retrouver et regler le compte de ce type. Ensuite, il m'avait porté sur son dos jusque chez moi.. Je lui devais beaucoup de chose oui et c'est sûrement pour ça que je ne lui ai rien dis pour sa relation avec Su Li.. « Je suis d’accord pour t’héberger. Ça ne te dépaysera pas au moins. Tu n’auras pas de loyer à payer non plus. ». Pas de loyer ? Pourquoi je me sentais mal d'un coup? Pourquoi je sentais la rage monter? Comment ça ne pas payer de loyer ? Elle pensait que j'allais profiter comme ça? Non, je n'allais pas profiter, je n'étais pas ce genre de personne. Je préfèrais mourir que de profiter de sa gentillesse et surtout de sa pitié. La regardant d'un regard perçant, je la vis baisser la tête. Elle culpabilisait maintenant, non ? J'avais envie de rire, je ne sais pas. Rire d'un rire moqueur, comme je l'aurais fait avant, mais je n'y arrivais pas. Quelque chose me retenait de le faire. J'étais vraiment bizarre ce soir. D'habitude, j'aurais réagi comme le f4, en lui donnant un carton rouge et lui pourrissant la vie. Pourquoi je ne pouvais pas être méchant avec elle ? Comment Il Kwon aurait réagi si on lui cramait sa maison ? Je devais être méchant pour qu'elle ne marche pas sur mes pieds. C'était ma façon d'être et je ne devais changer mon caractère, un point c'est tout. Elle leva alors le regard vers moi et me dit : «  Gomen… Pardonne-moi. Pardon… Pardon… ». Il ne manquait plus que ça.. Comme si mon appartement allait revenir avec ses excuses. Ils ne servaient absolument à rien et elle le savait très bien. Malgré celà, elle s'excusait. Elle avait l'air si triste.. Qu'est-ce que je dois faire ? Oh merde, elle va pleurer.. La regardant longuement, je ne pus dire quoi que ce soit. Oui, je brulais de l'intérieur encore, mais l'essentiel était que l'on soit tous les deux en vie. Sur ce, je vis les lumières revenirent et éclairer le couloir. «  Regarde moi. », dis-je en relevant sa tête d'une main, lui tenant le menton. «  Chasse tes larmes. Je ne te prendrai pas dans mes bras. » dis-je d'une voix calme qui tremblait quand même. Comme tu l'as fais, aurais-je voulu ajouter, mais je ne dis rien. Reculant, je pris la porte pour ramasser mes affaires, toujours en boîtant. Mon pieds me faisait atrocement mal et ma mâchoire allait mieux depuis le cou de poing que j'avais reçu. Je sentai ma lèvre gonfler. C'était quoi ce coup que le pompier m'avait mi là ?? Mettant mon sac sur le dos, je m'accroupis pour prendre mon laptop. J'avais sûrement l'air débile en me promenant en boxer au milieu du couloir. «  Je resterai pas longtemps. », dis-je en marchant derrière elle. «  Un mois. Ensuite je partirai. ». Poussant la porte qui était déjà ouverte, on entra dans son appart. Voyant le sang qu'elle avait sur son débardeur, je me rappelai soudain qu'elle s'était fait mal. Relevant lentement son t-shirt d'une main, je regardai sa blessure tout en entrant dans son salon. Bordel.. C'était cramé et ça saignait encore.

Hmm.. Qui sait, peut-être que j'allais pouvoir continuer le cours de ma vie normalement sans devoir y changer quelque chose. Un mois, juste un mois, ensuite je pouvais aller ailleurs.. Fin, je l'esperais en tout cas. Des appartements moins cher qu'ici, il y en avait à New York, oui. Mais ils n'étaient pas tous parfaits et je ne voulais pas avoir de problèmes à nouveaux. Des quartiers dangereux, il n'y avait que ça ici, et vivre à Manhattan coutait vraiment très cher. Mais ce n'est pas ce qui me préoccupait pour l'instant, je pouvais trouver un appartement en un mois, je n'étais pas pressé pour ça. Relevant lentement le débardeur de Mei, je vis sa blessure et ne pus m'empêcher de faire une grimace. Sa blessure à elle était bien plus profonde que celle que j'avais à mon pieds et pourtant elle avait l'air de ne pas avoir mal.. Elle était peut-être trop fière pour se montrer faible ? « Pose tes affaires sur la table du salon, je reviens. Fais comme chez toi. ». Acquiesçant d'un signe de tête, je boitai jusque dans le salon avant de déposer toutes mes affaires sur la table, comme elle me l'avait dis. Faire comme chez moi.. ? Ce n'était pas chez moi. Même dans mon appartement, je n'étais pas chez moi. Mon chez moi était mon atelier à Seoul.. Regardant curieusement autour de moi, je vis quelques photos par-ci par-là.. Han une console ! Elle a une console, cool. Je me demandes ce qu'elle a comme jeu.. On pourrait y jouer ! Vu qu'on aime pas parler tous les deux, on s'emmerdera moins. Mais faut que je me ressaisice, ce n'est pas le moment de penser à jouer ! Secouant la tête pour mettre mes idées en place, je la vis revenir avec plusieurs choses dans ces mains, les posa sur la table et reparti avant de dire : « Assis toi sur une chaise je vais m’occuper de tes blessures. ». Tirant la chaise la plus proche, je m'assis sur la chaise sans faire de bruit. Chipotant dans les trucs qu'elle avait apporté, je vis des choses que je n'avais jamais vu de ma vie. Les yeux équarquillai, je regardais un par un.. C'était sûrement de la pommade ou quoi pour guérir mes blessures, vu qu'elle avait dit qu'elle allait s'en occuper. Croisant les bras devant mon torse, j'attendai qu'elle revienne. Elle ne me fit pas attendre longtemps, revenant avec une bassine d'eau. S'asseyant devant moi, elle attrapa ma jambe pour mettre mon pieds sur ses cuisses. Elle observait mes blessures.. Franchement, comme si elle allait y comprendre quelque chose ! « Y’a pas besoin de points c’est déjà ça. Je vais bien te désinfecter et te mettre de la pommade, on va le laisser à l’air libre pour que ça cicatrise bien. ». Hein quoi ? Elle connaissait les blessures alors.. ? Sûrement, vu toutes ces pommades etc.. Elle devait se faire mal très souvent. Elle commença à me laver le pied avec une lingette et de l'eau. Oh merde ça chatouille ! Ah merde merde, là ça fait mal ! Me retenant pour ne pas crier, je grimaçai faiblement, me serrant les dents et poings. Je connaissais déjà cette sensation et cette douleur dû au fait que j'avais été soigné très souvent. A vrai dire, je ne faisais que me blesser.. J'étais destiné à vivre de sales choses jusqu'au jour de ma mort, c'était certain ! Après avoir mit de la pommade, elle s'approcha de moi et me tint le menton. « Dans quelques jours, tu seras comme neuf… », me dit-elle, tout en mettant de la pommade sur mes lèvres. Moi, je la laissais faire sans voix, mais si elle continuait à me caresser les lèvres avec ses doigts comme ça, j'allais sûrement m'endormir. La contemplant, je remarquai qu'enfaite elle avait un beau visage et était mignonne comme tout. Je ne pus m'empêcher de lui sourire.. Un sourire qu'elle ne remarqua même pas. Il était censé la faire craquer, mais bon, j'essaierai à nouveau plus tard. Prenant le flacon d'huile qu'elle me tendait, je l'entendai dire : « Tu t’en mettras sur la main ça t’évitera d’avoir mal. Tu veux que je te coule un bain ? Pendant ce temps j’irais t’acheter quelques vêtements pour ce soir et demain, et on ira faire les boutiques quand tu voudras. Le repas est déjà prêt…J’espère que t’aime manger Japonais ? C’est Sushi et salade. ». Han oui, bordel, je voulais me laver.. M'endormir sous la douche même, ne pas en sortir jusqu'au matin, ça allait me faire tellement de bien! Comme je ne pouvais pas sortir dans cet état, je la laissai sortir toute seule pour m'acheter des vêtements. Je les lui paierai bientôt, de toute façon..

Entrant dans le bain, je fermai les yeux. L'eau chaude me faisait tellement de bien.. Laissant mon pied blessé hors de l'eau, j'y plongeai la tête pendant environ dix secondes avant de la ressortir, respirant profondement. Quelques secondes de plus et j'aurais pu faire une crise sous l'eau.. Non, je ne pouvais pas rester sans air pendant plus de dix secondes. C'était comme ça depuis que j'étais tout petit. La tête me tournant, je me relaxai quelques minutes avant de me frotter le corps et me shampouiner la tête. L'eau avait pris une couleur noir/gris, sûrement à cause du cendre, la fumée et toutes les autres crasses possible. Terminant de me faire tout propre, je sortai de l'eau et cherchai le peignoir des yeux. Oh ohw, pas de peignoir dans les parages. Pas grave, l'essuie fera l'affaire.. Prenant l'un des deux essuies accrochés là, j'enroulai la plus grande autour de la taille. Me sechant le haut et les cheveux avec l'autre, je le déposai sur mes épaules avant de sortir de la salle de bain. Mei n'était toujours pas là.. Ce serait bizarre de me mettre à table à moitié nu, non? En plus, j'allais l'attendre pour manger. Cette situation ne me plaisait pas du tout, elle allait vraiment mais vraiment me prendre pour un maniaque. Dieu, t'aurait pu me laisser quelques vêtements non? Je fis quelques tours dans le salon avant de me contempler dans le miroir. Malgré mes lèvres petées, je restais beau. Peut-être que l'on me punissait d'avoir une telle beauté. Me souriant tout en passant ma main dans mes cheveux, je m'approchai des cadres photos. Des hommes.. Que des hommes. C'était une quoi cette fille? Elle était polyandrique? M'asseyant sur le canapé, je sentais le sommeil m'envahir... N'y avait-il pas de couverture là ? Je ne voulais pas non plus fouiller toute la maison.. Et si elle venait me trouver comme ça sur son canapé? Fermant les yeux lentement, je commençai à m'endormir.

« Nam-Kyu ? Réveille-toi je suis rentrée…», dit une voix qui me parvenait si lointaine. Sentant alors une main me carresser la joue puis me toucher les cheveux, je décidai de ne pas bouger. Je voulais tellement que tout ce qui s'était passée cette nuit soit un cauchemar. Un terrible cauchemar et qu'en ouvrant les yeux, je sois chez moi, allongé sur le canapé. Sentant mes poils se redresser d'un coup, je compris que j'avais froid.. Peut-être qu'il n'y avait pas que ça qui me faisait cet effet. La main de Mei dans mes cheveux me donnaient la chair de poule. Pourquoi ? D'habitude, je n'aimais pas qu'on me les touche. Je n'avais pas envie de me lever, vraiment pas. Mon corps était trop faible pour ça. « Tu vas attraper froid comme ça, j’ai mis les vêtements sur le lit et tout ce que j’ai acheté pour toi est dans la salle de bains, produits de beauté, parfums, etc, etc, t’ira voir. ». Ouvrant lentement les yeux, je levai le bras pour prendre sa main dans la mienne. La regardant tout endormi, j'acquiesçai d'un signe de tête avant de sourire. Je me sentais bizarre.. Je dormais encore enfaite. J'étais quelque part entre le sommeil et le réveil. Je sais pas où j'étais.. Merde, j'étais perdu ! Me levant lentement, je me grattai la tête avant de commencer à marcher toujours en boitant, tout en tenais la serviette pour qu'elle ne tombe pas. Je ne ressentais plus vraiment la douleur à mon pied, c'était un miracle. «Elle est où la chambre ? », demandais-je d'une petite voix tout en ouvrant une porte, la première que je vis. « Ah, elle est là..», dis-je en entrant. Pourquoi je bougeais comme un robot ? Mon cerveau dormait encore, bordel, fallait qu'il se réveil. M'avançant au milieu de la chambre, je regardai autour de moi. Il y avait des photos ici aussi. Voyant les têtes sur les photos, l'une me parrut extremement familière.. Bizarre. Je l'avais sûrement vu à mon lieu de travail. Me penchant plus sur la photo, je faillis tomber à terre, perdant l'équilibre. M'asseyant sur le lit, je tournai la tête vers les vêtements qu'elle m'avait acheté. Bordel, elle était.. adorable. Gentille comme tout. J'avais presque envie de la croquer. Me collant une tarte, j'essayai de remettre mes idées en place. Elle n'avait rien d'adorable. Elle avait cramé ma maison. Elle portait la poisse et je me devais de la détester, un point c'est tout. Par contre, je m'étais fait mal là.. Caressant ma joue, je me rappelai de ses caresses.. Qu'est-ce qui m'arrivait bordel? Me relevant, j'enfilai l'un des boxers qu'elle m'avait acheté, exactement le même style que celui que je portais là tantôt. Elle s'était donné à fond pour me faire plaisir un maximum.. Bien ça, elle devait se faire pardonner la petite. Enfilant le pantalon qu'elle m'avait acheter, je cherchai le ticket pour voir le prix, mais celui-ci n'y était plus. Pourquoi ? Je devais payer quand même! Regardant les autres vêtements, je remarquai qu'ils ne l'avaient pas non plus. Tant pis, je chercherai le magasin où elle les a acheté et lui rembourserai tout.. Regardant une nouvelle fois autour de moi, je cherchai le déodorant des yeux. Ah oui ! Elle avait dit que c'était dans la salle de bain.. Sortant de la chambre, je jetai un coup d'oeil vers elle et nos regards se croisèrent. Lui souriant, j'entrai alors dans la salle de bain. Mettant le déo, je regardai les deux parfums tout neuf. Pourquoi se donner tant de mal ? Un parfum aurait été assez.. Enlevant le bouchon, je le sentis avant de me parfumer. Elle avait de bon goût cette fille, quand même. Ca sentait bon.. Exactement le genre de parfum que j'aimais. Sortant de là, je retournai dans la chambre pour enfiler le débardeur. Je faisais toujours ça.. D'abord les parfums, ensuite le vêtement. C'était une habitude chez moi. Revenant alors près d'elle, je m'assis à table. « Oh, tu n'as pas commencé ? », demandais-je en lui faisant mes grand yeux mignons. Elle m'avait attendu pour manger.. Me grattant la tête, je ne sais pas c'était la quantieme fois que je le faisais depuis la tantôt mais cette fille me donnait envie de le faire, j'attrapai les baguettes pour me mettre un sushi en bouche. Celà faisait tellement longtemps que je n'en avais pas mangé.. Un siècle peut-être ! La dernière fois, c'était quand j'étais parti au restaurant avant de venir ici. Les sushis étaient vraiment cher sur New York, ce qui ne me permettait pas d'en manger tous les jours. «Hmm.. Masiddaaa », dis-je la bouche pleine tout en fermant les yeux pour exprimer mon contentement. C'était vraiment délicieux, bordel. Je me rappelai soudain de Hyo et ses sushis. Il ne mangeait que ça lui ! Des sushis, des ramens, des sushis, des ramens. Pourtant, il cuisinait comme un dieu.. Je n'arrivais jamais à me passer de ses plats. Là fois où il avait cassé mon doigt en se reveillant brusquement, il m'avait préparé des ramens, de la soupe, des dumplings. Sa cuisine me manquait terriblement enfaite. Si un jour je retournerai en Corée, la première chose que je ferai sera le supplier de cuisiner pour moi même si je penses qu'il l'aurait fait avant même que je le lui demande. Enfonçant mes baguettes dans la salade, celles-ci se coincèrent dans celles de Mei. La regardant d'un air soupsonneux, je retirai mes baguettes avant d'essayer de reprendre de la salade. Cette fois ci, c'était la bonne ! Il ne restait plus qu'un sushi là.. Le regardant d'un air envieux, je le pris d'un coup de baguette avant de le contempler puis de regarder Mei. « Tiens !», dis-je en le lui tendant avec un petit sourire aux lèvres, tout en retirant sa mèche qui allait lui rentrer dans la bouche. Prend ce sushiiii, changeons le monde ensemble ma petite Mei, mais ne t'habitue surtout pas à ma gentillesse, je pourrai changer de 180° dans quelques secondes.. ~ Mais attendez une petite minute.. Plus tôt, en me réveillant, elle avait dit Nam-Kyu, non? D'où est-ce qu'elle connaissait mon nom ?...

« Arigato. », me dit-elle tout en rougissant. Vas-y Jade, t'es sur la bonne voie! C'était donc de cette façon que je devais y aller avec elle. Être doux, attentionné, aimable et souriant. Et je ne devais pas y aller lentement, non pas du tout mais sûrement. Je n'allais pas lentement du tout là.. Ca faisait quoi, trois heures que l'on se connaissait ? Quatre heures ? Je n'aimais pas perdre mon temps, non. Mais au fait, pourquoi je voulais la faire craquer sur moi? Par pure vengeance ou plutôt parceque j'aime draguer toutes les filles et les rendre folles de moi? La deuxième option sûrement. Quoi que.. Je pourrais très bien le faire pour me venger. Elle avait bien cramé mon appartement, non? Me supporter serait sûrement la pire des punitions à lui donner. Fin, pas me supporter moi, le Nam-Kyu gentil, mais plutôt Jade, le dragueur méchant. Mais je devais quand même faire gaffe. Cette fille était bien trop puissante, elle pourrait me briser les os.. Pourquoi je n'arrivais pas à me sortir le fait qu'elle soit mignonne de ma tête ? Elle m'avait acheté des vêtements oui, mais ce n'est pas pour autant qu'elle était mignonne. Non, elle ne l'était pas du tout. Il ne fallait pas qu'elle le soit. Ce n'est pas moi qui doit craquer, c'est elle. Mais pourquoi je penses à ça maintenant ? Forget it Jade, pense à autre chose, arrête de la regarder, tourne la tête, vas-y bois ton eau et arrête de réfléchir! Prenant mon verre d'eau, j'en bus un peu avant de continuer à manger de la salade. Mei s'était levé et débarassait déjà son assiette. M'apportant ensuite des crèmes desserts, elle les posa devant moi avant de me donner une cuillère. « Je sais pas ce que tu aimes alors… Euh… Tu me diras ce que tu as l’habitude de manger ? Je ferai des courses demain en rentrant… D’ailleurs j’ai un double des clés je te le donnerai avant qu’on se couche je ne suis pas là de la journée demain… Et je rentre assez tard… ». Pourquoi est-ce qu'elle sautait d'un sujet à un autre? Elle était gênée ? Où ne savait pas quoi dire ? A vrai dire, moi aussi, j'étais quelque peu troublé. Mon appartement s'était quasi envolé de mon esprit et je pensais déjà aux jours que j'allais passé là avec elle. Dieu, elle allait souffrir, vrai de vrai. « J'aime le poulet. ». Quoi ? C'est tout ? Bordel, tu ne trouves vraiment rien d'autre à dire ? Si elle n'était pas là, crois-moi Jade, je t'aurai mi une sale claque ! Non Mais sérieusement, c'était quoi mon problème.. J'aurais pu lui dire que j'aime le chocolat, la viande en générale.. Je sais pas. Pourquoi le poulet ? Surement parceque je n'en avais pas mangé depuis longtemps.. Ca me manquait. Je pouvais en avalé cinq d'entier là, s'il y en avait. Prenant la crème dessert au chocolat en main, je commençai à la manger. La terminant au bout d'une minute, je vis Mei débarasser mon assiette avant de faire la vaisselle. Me levant à mon tour, je remis les autres desserts dans le frigo, cherchant ensuite une poubelle pour jeter celle que j'avais terminé. Oui, j'aimais le chocolat, c'était ma vie. Et les fraises aussi. Comme plat, j'aimais le kimchi, le bulgogi, le gimbap, le bibimbap, les Mandu, fin tout ce qui est coréen.. Et Mei ne pourra jamais les cuisiner. Bordel, les plats de chez moi me manquaient terriblement. Si seulement j'avais trouvé un restaurant coréen à New York, je serais parti manger là-bas tous les soirs. Mais bon, même s'il y en avait vraiment un, pourrais-je gaspiller tout mon argent là dedans ? Déjà pour acheter mes livres pour l'université, je galerais énormément... Et puis, pourquoi elle allait pas rentrer de la journée? Bon pas grave, moi j'étais là la journée et je ne rentrais qu'à 4h du matin.. Assis toujours à table, je la regardais du coin de l'oeil. Même pour terminer la vaisselle elle était une pro! Ayant terminé au bout de cinq minutes, elle vint s'étirer avant de prendre ses affaires d'école et s'asseoir devant moi. « Tu peux regarder la télévision si tu veux ? Ou aller au lit ? Par contre j’ai qu’un lit une place pour le moment donc… On devra faire avec. Quand j’aurai assez d’argent pour acheter un lit on ira t’en acheter un et on le mettre dans ma chambre. J’espère que ça ne te dérange pas qu’on dorme dans la même pièce ? », dit-elle avant de relever son regard vers moi pour ensuite le rebaisser rapidement. Moi, j'avais toujours ma cuillère dans ma bouche et je ne bougeais pas. Je me tournais les pouces là, la tête penché en arrière sur la chaise. Je n'avais pas envie de regarder la télé, non.. J'avais juste envie de dormir et puis.. QUOI ? Juste un lit ? Non, sérieux ? Elle était sérieuse ? A oui c'est vrai, je n'en avais vu qu'un seul là tantôt! Équarquillant les yeux, j'eus soudain une superbe idée. Si on devait dormir ensemble pendant un mois, alors autant commencer à la faire craquer ce soir non ? Je n'avais qu'un mois, juste un mois.. La voyant écrire vite, très vite, je me levai pour m'approcher d'elle. Me mettant derrière elle, je jettai un coup d'oeil sur sa feuille par dessus son épaule, posant mes deux mains sur ses épaules. Elle était vraiment forte, bordel.. Je me demande dans quel université elle va. Marchant vers la cuisine, je déposai la cuillère dans l'évier. Avant de me retourner et voir qu'elle n'écrivait plus. Pourquoi ? Ah, sûrement qu'elle ne savait pas.. M'approchant une nouvelle fois d'elle, je regardai sa feuille et resta figeai. Terminer une dissertation en si peu de temps.. Regardant sa feuille avec de gros yeux, je me retournai vers elle avant de secouer la tête. « Co.. Comment t'as fais.. ? ». Elle était comme Ki Suk alors ? 200 de QI ? Lui aussi ne prenait même pas dix minutes pour terminer ses devoirs. Dieu, cette fille était simplement parfaite. Elle était forte comme Hyo, intelligente comme Ki Suk. Manquait plus qu'elle soit vaniteuse et grande gueule comme l'était Il Kwon.. Sérieusement, si elle était comme lui, elle n'aurait surement pas agit d'une telle façon. Elle m'aurait laissé crever dehors ! « Bon arrête de bouloter maintenant, il se fait tard. J'aime pas quand on fait du bruit et que je dois dormir.» Ne lui laissant pas le temps de répondre, je la pris par le bras. On s'en fou si elle a d'autre chose à faire, il fallait qu'elle dorme cette nuit. Avec moi. Mission ; la faire craquer! La tirant avec moi vers la chambre, sans lui serrer le bras bien entendu, je ne voulais pas lui faire mal hein, je fermai les lumières du salon. « On va dormir là ? », demandais-je en voyant le lit. Bordel, il m'avait parru plus grand la tantôt.. Comment on allait faire ? On devait se coller comme des siamois ? « Hmm.. Tout compte fait, je vais aller dormir dans le salon.. Tu ne pourras pas dormir tranquillement sinon.. », dis-je en boudant. Paraître gentleman, toujours.. Toujouuuuuurs.. Allez Mei, dis-moi non, demande moi de dormir là avec toi. Attention, je m'en vais.. Tiens-moi par le bras.. ! M'avançant vers la sortie, j'attendai déséspérement qu'elle réagisse.. Vas-y craque, craaaaque.

Esperant de tout mon coeur, corps et âme, j'attendai qu'elle me demande de rester. Qu'est-ce que j'allais faire si je restais là pour dormir ? Rien, sûrement.. Cette fille avait l'air d'être plutôt naïve. Elle ne comprenait peut-être pas le fait que j'essaye de la faire craquer. Peut-être que je devrais la laisser tranquille ? Je ne sais pas. Bon, je vais bien y réfléchir cette nuit, on verra bien.. Lui disant alors que je vais aller dormir dans le salon, juste pour voir sa réaction et qu'elle me demande de rester, je l'entendis dire : « Il y a des couvertures dans mon armoire, sert toi, t’aura moins froid comme ça sur le canapé ! ». Quoi ? Me rejeter aussi facilement ? Lui lançant un sale regard, je la vis s'en aller dans la sale de bain. Tu vas me le payer Mei, tu verras. Le jour où tu vas me désirer, c'est moi qui vais te rejeter. Je me vengerai bientôt, très bientôt.. Ouvrant son armoire, je tombai sur une petite culotte et ne pus m'empêcher de rire. C'était.. mignon ? Mais il ne fallait pas qu'elle m'entende rire, elle pourrait me casser un bras, oui. Je ne devais pas l'énerver pour si peu de chose. Cherchant les couvertures des yeux, je regardai un peu ses vêtements. Hmm.. Il n'y avait pas grand chose d'intéressant. Elle ne s'habillait pas comme les autres filles. Pourquoi est-ce que je ressentais le besoin de me venger en la draguant ? Parce qu'elle est bizarre ? Trouvant les couvertures, je les pris avant de sortir de la chambre sans même lancer un regard vers la salle de bain. Cette nuit, je devais réfléchir à ce que je voulais faire d'elle.. J'étais moi-même assez bizarre pour ne pas me comprendre, enfaite. Jetant les couvertures sur le fauteuil, je m'assis tout en regardant autour de moi. Passant mes mains sur mon visage, je me frottai les yeux avant de bailler. J'avais sommeil. Comment allais-je faire pour dormir ici ? Elle avait cramé ma maison, c'est elle qui devait dormir là, pas moi. J'allais avoir un sale mal de dos demain.. Me relevant pour étendre une couverture sur le fauteuil, je m'allongeai, ou essayai de m'allonger avant de tirer l'autre couverture sur moi. Il faisait assez noir pour que je ne puisse rien voir. Saleté de miopie. Depuis combien de temps il y avait des éclairs dehors ? Je ne sais vraiment pas, mais en tout cas, elles continuaient à éclairer la nuit horriblement. Heureusement, il n'y avait plus de tonnerre.. Fuyant ma tête sous la couverture, je sentai le parfum de Mei.. Le même que celui qu'elle avait la tantôt. Elle sentait bon quand même, cette sale fille. « Oh mince. », dis-je en me levant d'un coup. Je ne m'étais même pas brossé les dents.. Marchant vers la salle de bain, je remarquai que Mei était déjà dans sa chambre. Est-ce qu'elle dormait déjà ? Pourquoi je me poses des questions moi.. Commençant à me brosser les dents, je me regardais dans la glace d'un air endormi et perdu. Mon ventre gargouillait encore, il avait toujours faim apparemment. Mes cheveux s'était sechés depuis le bain et tant mieux, je ne tomberai pas malade. Me rinçant la bouche, je me carressai ensuite la joue et le menton. Ma peau était assez douce malgré le fait que je ne m'étais pas rasé depuis une semaine déjà. De toute façon, je n'avais pas grand chose à raser. Ayant la peau de bébé, je ne passais le rasoir qu'une fois par semaine car mes poils ne poussaient pas.. « Jade Nam-Kyu fighting ! », dis-je d'une petite voix en levant le bras, fesant un geste d'encouragement. Souriant, je sortai tranquillement de là avant de me cogner l'orteil quelque part, comme d'habitude. « Aaaishhhhhh.. », dis-je tout en essayant de rester calme pour qu'elle ne m'entende pas. Ca faisait mal, très mal, surtout que c'était mon pied blessé qui se cognait à chaque fois. Je boitais déjà pas mal, il fallait que j'arrête de me faire mal comme ça. M'avançant prudemment vers le fauteuil, je vis la lumière de mon portable clignoter. Un message, à cet-heure ci ? « Yah, Nam-Kyu, si tu ne dors pas, viens sur skype ! ».C'était Hyo. Pourquoi aller sur skype à cet heure-ci.. Il était huit heure du matin à Seoul, comment se faisait-il qu'il était déjà reveillé ?.. D'habitude, il ne se levait pas plus tôt que quatorze heures. Il dormait beaucoup, oui. Même qu'un moment, j'avais commencé à faire comme lui à force de traîner avec ! Non, je n'avais pas envie de me connecter. Il allait me retenir pendant plus de quatre heures si je me connectais. Me couchant sur le fauteuil, je tendai mes jambes. La couverture était trop courte et le fauteuil trop petit, j'eus froid aux pieds. Ce fauteuil était vraiment mais vraiment minuscule.. Elle, elle pourrait très bien dormir là avec ses 1m20 bras levés ! Jetant la couverture par terre d'un coup, je me levai avant de partir vers la chambre. Toquant, j'entrai avant même qu'elle ne réponde. « Mei ?  Tu dors ? Ecoute j'arrive pas à dormir là-bas, je suis trop.. grand. Je penses que tu y seras mieux que moi avec ta taille là !». Ne lui laissant rien dire, je m'approchai alors du lit, la poussai un peu sur le côté avant de lever la couette et me coucher. Elle avait déjà réchauffé le lit. Je me sentais mieux d'un coup.. Comme si tous mes problèmes de santé avaient disparu.. « Han il fait bon là. », dis-je en me rapprochant d'elle. On était quasi collé de toute façon.. « J'espere que t'es contente de ce que tu as fait. T'as un casanova dans ton lit maintenant.. », dis-je en la regardant. Ses yeux perlaient dans le noir.. C'était moi ou elle dégageait des ondes négatives là?

Jade le casanova.. Comment se faisait-il qu'il se retrouve dans une situation pareille, han ? Dites-moi ? Sérieusement, si j'avais de l'argent je serais parti loin, très loin d'elle mais je me devais de rester et me venger. Son loyer ? J'allais le lui payer. Les vêtements qu'elle m'avait acheté ? J'allais le lui payer. Payer tout, du loyer jusqu'aux olives que je vais manger ici. Car au final, c'était elle qui devait avoir l'impression de me devoir quelque chose, pas moi. Je détestais ça.. Le fait de devoir quelque chose à quelqu'un. C'est juste la pire sensation au monde, alors pas besoin. Si je ne pouvais pas les lui payer maintenant, je les lui paierai dans 3 ans. Haha, c'est loin, c'est vrai, elle sera sûrement déjà mariée à ce moment là.. Oh, je plainds déjà son futur mari. Bon, niveau physique non, je ne le plainds pas, parce qu'il faut avouer qu'elle est bonne quand même.. Mais dans la tête, c'est pas trop ça. Si c'était une autre fille, elle m'aurait déjà sauté dessus oui. Mei semblait plus être le genre de fille un peu.. comment dire ? Coincée ? Oui, sûrement. Où alors, elle ne savait pas ce que sont des avances ou même, ne connaissait peut-être pas la drague, qui sait. Si elle le voulait, je pourrais très bien le lui apprendre moi. Après tout, je suis le casanova coréen.. Me couchant alors à ses côtés tout en profitant du lit tout chaud, je l'entendai dire : «  Si le casanova me touche, je le castre c’est clair ? ». Hein ? Qui a dit que j'allais la toucher ? Je ne le pensais même pas.. Et puis, me castrer ? Elle se prenait pour qui elle ? N'importe quoi.. Je ne comprenais vraiment pas sa réaction.. Je n'avais rien dis de méchant pourtant. La voyant me retourner le dos, je fis de même. Peut-être qu'au fond, j'aurais dû rester dans le salon.. Mon sommeil avait disparu tout d'un coup. J'aurais pu skyper avec Hyo avant de m'endormir. Je me demande ce qu'ils font tous en ce moment.. Hyo travail sûrement pour son père tout en étudiant l'économie. Ki Suk est sûrement entrain de lire un livre, assit à table pour prendre son petit-déjeuner, comme il a l'habitude de le faire. Je me rappel toujours du jour où mon père l'avait engueulé car il lisait au lieu de manger. Malgré le fait que l'on ne soit pas de vrai frère, nos parents de nous avaient jamais séparés l'un de l'autre. Nous étions les enfants de chacun et ça allait rester comme ça pour toujours. Les yeux grand ouvert, je regardai ou plutôt essayai de regarder la photo se trouvant juste en face de moi, sur la commode. D'où est-ce que je connaissais cette personne ? Si je me rappelais de ce visage, c'était sûrement quelqu'un d'important. Sentant mon ventre gargouiller, je mis ma main sur celui-ci pour étouffer le bruit. Les sushis m'avaient tellement manqué que mon estomac en voulait encore. Pourquoi mon cerveau ne se déconnectait pas comme celui de Mei ? Je devais dormir.. Il fallait que je dormes, oui. Je devais me lever tôt pour aller en cours demain matin pour rentrer vers 14h avant de dormir pour ensuite repartir au boulot. Ma vie était tellement fatiguante.. Le gosse de riche que j'étais auparavant me manquait vraiment. Moi qui mangeait français lundi, espagnol mardi, tchetchen mercredi, italien jeudi, turc vendredi, j'avais été condamné à manger des pâtes. Qui sait, peut-être que Mei allait à présent me cuisiner de bon plat. Et si les gens apprenaient que j'habitais chez elle ? Qu'est-ce que j'allais leur dire ? Me retournant à nouveau de son côté, je contemplai ses cheveux. Bon, c'est vrai qu'il n'y avait pas grand chose à voir, surtout avec ma miopie.. Est-ce qu'elle dormait déjà ? Je ne sais pas.. Me rapprochant pour sentir ses cheveux, je restai figeai d'un coup. Elle venait de se retourner de mon côté. Nos visages étaient trop proches... Non, non, pas penser cochon Jade. Oublie ça. Il faut pas faire n'importe quoi avec elle.. Elle est trop bête, elle ne sait pas encore ce que c'est.. Oh non, elle ne le sait vraiment pas ? Donc, pour la premiere fois de ma vie, j'étais dans le lit d'une vierge ? Reculant d'un coup, je faillis tomber du lit. Pourquoi je n'arrive pas à dormir, bordel ? Et pourquoi il fait si chaud? Sentant la couverture nous couvrir de moins en moins, je la retirai sur nous avant de prendre bien soin de ne pas laisser Mei au froid. Cet enfant ne devait quand même pas attraper un rhume à cause de moi.. La tête sur le coussin, la regardant dormir, je repensai à ce moment où elle m'avait sauvé la vie à cet incident.. Je n'allais jamais oublier son cri et son regard. Ma petite héroïne.. Tu as peut-être cramé ma maison, mais tu m'as déjà payé ta dette en me sauvant la vie et me prenant dans tes bras. A partir d'aujourd'hui, ce ne serait qu'un jeu entre toi et moi.. Je vais te rendre la vie dure avant de partir. Tu apprendras à moins faire ta maligne avec ton regard de Xena la guerriere..