Tournant un vague regard vers le réveil, les yeux à moitié fermés à cause de mon manque de sommeil, je priai pourqu'il soit encore tôt, voulant dormir encore un peu. J'étais épuisé et avait plus besoin de dormir qu'autre chose. Il Kwon m'avait proposé de l'argent pour que je puisses me reposer un peu et reprendre mes forces avant de me remettre à travailler, mais je n'avais pas accepté, trop fière de lui demander de l'argent pour quelque chose d'aussi débile. La fatigue passait au beau milieu de la journée. Elle disparaissait. C'était juste le fait de se lever après seulement trois heures de sommeil qui me rendait dingue et m'emmerdait. A cause de tout ça, j'étais agressif et mes notes scolaires baissaient de plus en plus, à croire que seules les femmes arrivaient réellement à faire plusieurs choses en même temps. Mei faisait partie de ces personnes. Elle était intriguante.. Elle se levait toujours tôt, faisait le ménage dans toute la maison, préparait à manger pour deux, étudiait, dansait, travaillait à la boulangerie. Moi, je ne faisais même pas le quart de ses activités à elle et j'étais crevé, trop habitué à vivre une vie de riche. J'aimais être fainéant, trainer dans le lit jusqu'au soir, faire de la poterie à chaque fois que je m'ennuyais. La poterie. Ca me manquait tellement. D'ailleurs, aujourd'hui, je m'étais promis de chercher l'adresse d'atelier de poterie pour aller me détendre un peu. Après tous ce qui s'étaient passés dernièrement, je n'étais pas très à l'aise et devait me vider l'esprit tout comme quand je le faisais à Séoul. La boue était la seule chose qui pouvait me rendre heureux en ce moment. C'était la seule femme de ma vie.. Voyant l'heure indiquer dix heures, je me redressai lentement, m'étirant à m'en déchirer les muscles. Mei était déjà debout, comme d'habitude. Elle me préparait le petit déjeuner ? Hm.. Je ne crois pas non. Il n'y avait pas d'odeur dans l'appartement. La seule chose que je sentais était son parfum. Elle était où ? Sortant du lit, je marchai vers la porte avant de me rappeler que j'avais une fois de plus dormi en boxer après avoir pris ma douche de nuit. Depuis quelques temps, je me lavais la nuit. Je ne sais pas pourquoi, je me sentais mieux quand c'était comme ça, même si l'eau était froide la plupart du temps. Faisant demi-tour pour enfiler mon training, je pus ensuite sortir de la chambre, prenant le chemin de la salle de bain pour me laver le visage. La main sur la poignée de la porte, mon coeur fit un bond lorsque je compris que Mei était entrain de prendre son bain. Retirant la main de là, je fermai les yeux avant de les rouvrir et grimacer faiblement. Secouant la tête, je marchai dans le salon, torse nu. Je faisais toujours comme si j'étais chez moi alors que j'étais censé faire plus attention à mon comportement et mes gestes. Ce n'était pas mon appartement ici, je savais bien que je devais arrêter de trainer nu comme un ver.. Mais j'étais bien comme ça, moi ! Je ne voulais pas changer mes petites habitudes juste parce que j'habitais chez elle. En plus, elle m'avait demandé de faire comme chez moi, donc.. M'approchant du toasteur, j'y mis deux tranches de pains avant de prendre une assiette et le déposer près de la machine. J'ouvris le frigo et en sortis la confiture de fraise et le carton de jus, me remplissant un verre avant de m'asseoir à table. Je pris le journal en main avant de le feuilleté en attendant que mes toasts grillent, comme si l'actualité m'interessait. En vérité, je m'en foutais royalement. Je faisais juste semblant de m'y interesser car ça me servait souvent de sujet de discussion. Entendant le son de l'eau sous la douche, je tournai un vague regard vers la salle de bain avant d'entendre un ting ting. Les tranches de pains étaient prêtes à être engloutis ! Les posant alors dans mon assiette, j'entendai la porte sonner, cramant le bout de mon index au même moment, je me la mis en bouche avant de la sucoter tout en déposant le tout avant de répondre au parlophone. C'était le facteur.. Qu'est-ce qu'il venait faire en plein matin ? Ah oui ! Les facteurs passent le matin.. Souriant faiblement à ma débilité, je descendis les escaliers avant de me retrouver face à face avec le fameux monsieur. Pourquoi il me regardait de travers ? Car j'étais torse nu ? Relax mec, je suis pas pd.. « J'ai plusieurs paquets ainsi qu'un bouquet de fleurs pour mademoiselle Mei. ». Contemplant les fleurs quelques longues secondes, je ne comprenais pas réellement ce qu'il se passait. Qui lui envoyait des fleurs comme ça ? Pourquoi j'avais une soudaine envie de les foutre à la poubelle ? Plissant les yeux, je signai sur la feuille que le facteur me pointait avant de prendre tous les paquets pour remonter en haut. Babo. Il ne me demandait même pas mon identité.. J'avais une tête à m'appeler Mademoiselle Mei ? Arrivé devant la porte que j'avais laissé entrouverte, je lançai un faible regard vers les fleurs. Il y avait un mot.. Joyeux anniversaire Mei, en espérant que tu passes une magnifique journée pour tes 22 ans ! . Equarquillant les yeux, je bloquai un moment là, comme si mon cerveau ne fonctionnait plus. C'était son anniversaire ? Pourquoi elle restait plantée dans son appartement si c'était son anniversaire ? Elle n'allait pas fêter avec ses amis ? Si oui, pourquoi je n'étais pas au courant ? Et si elle me demandait qu'on y aille ensemble, je n'aurai même pas de cadeau à lui donner. La honte. Les filles aimaient recevoir des cadeaux à leurs anniversaires.. Mais pourquoi elle me demanderait d'y aller avec elle alors qu'elle devient de plus en plus distante ? Depuis ce qui s'était passé dans les vestiaires, elle s'était complètement éloignée de moi et était froide. Pire que l'iceberg de chez titanic. Je devais lui acheter quelque chose moi aussi, pourqu'elle me pardonne.. Je m'en sentais obligé, m'ayant promis que je prendrai soin d'elle jusque mon départ. Déposant les paquets devant la porte et le bouquet à terre pour que Mei ne sache pas que je suis au courant de son anniversaire, je courus enfiler un tshirt et un gilet, enlevant ensuite mon training pour mettre mon pantalon, tout ça à la vitesse de l'éclair. Prenant mon téléphone et mon portefeuille, je mis ma veste et mes chaussures avant de sortir sans vraiment réfléchir. Harpentant les rues, je marchai vers la station de metro avant de prendre mon portefeuille en main. Babo.. Qu'est-ce que tu comptes lui acheter avec 10 dollars ?. Me stoppant au milieu de la rue, je commençai à m'énerver. Stupide manque d'argent. Réfléchissant un bon moment en pesant le pour et le contre, j'appelai enfin Il Kwon. Il fallait ravaler sa fierté des fois, même si ça faisait mal.. « Hyung.. ». Buguant un moment, j'hésitai. Je detestais cette sensation d'être inférieure, surtout face au F4. « Ani, geokjeong hajima. Hmm.. Hyung, don i pilyohabnida. », rigolant faiblement d'un ton nerveux lorsqu'il me demanda pourquoi, je buguai encore une fois, réflechissant si je devais lui dire la vérité ou non. « Yeoja ga issseubnida. chingu . geu ae saeng-il igeodeun .. Hyung , usji ma! ». Pourquoi il rigolait ? Aish.. Il pensait que je me suis faites une petite amie ? Oh my god, non.. « Ah, ne.. Ne.. Ne ne. Hyung, kamsahamnidaaaaaa ! Ne, hyung saranghae !!!!», criais-je alors au milieu de la rue, le sourire jusqu'aux oreilles, lorsqu'il me dit d'aller à la banque pour retirer l'argent dans 20 minutes. Courant alors de joie jusqu'a la station de metro, j'attendai avant de monter enfin dans le transport. Comme tous les samedis, il était bourré. Aish.. M'avançant jusqu'au fond du wagon, je me fis écraser contre le mur, par une femme d'une trentaine d'année. Pourquoi elle me regardait comme ça ? Son regard me gênait au plus haut point.. Yah, stop it. Sentant une main sur ma cuisse, je détournai le regard, ne voulant pas y prêter attention même s'il était difficile de rester silencieux dans une situation pareille. Elle me faisait des attouchements.. Espèce de pédophile, j'ai peut-être quatre têtes en plus que toi mais j'ai vingt ans en moins ! Lorsque je pus enfin sortir de là sans me faire violer, je courus à la banque avant de checker l'argent. «OMO ! », m'exclamais-je. Tournant le regard, je remarquai que tout le monde me regardait. J'avais sûrement l'air débile hein.. Mais si on vous envoyait 15000 dollars juste pour que vous puissiez acheter un cadeau, vous serrez choqué aussi. Lorsque j'étais à Séoul, j'achetais toujours des cadeaux de luxe, allait dans des restaurants uniques.. Il Kwon pensait sûrement que j'allais faire le même genre de cadeaux à ma sois-disant petite amie. Mei ne l'était pas.. Elle ne le sera jamais. Retirant ma carte après avoir retirer 500 dollars, je pus enfin marcher en ville avec un grand sourire aux lèvres. Qu'est-ce que je pourrais bien lui acheter ? Mei c'était.. Mei. Je ne connaissais pas vraiment ses goûts moi. Elle était différente des autres. Si je l'emmenais au restaurant, elle n'allait sûrement pas apprécier.. Mei.. Pourquoi t'es si difficile à cerner ? Tu me compliques la vie.. Connasse. Je t'arracherai bien les joues pour te punir d'être aussi bizarre ! Souriant faiblement en m'imaginant lui tirer les joues, je secouai la tête. Je n'avais vraiment pas d'idée, au fait. Je devais trouver quelque chose d'original. Entrant dans un magasin, je cherchais une idée en regardant autour de moi. Kawaaaaaiii ! Une fois de plus, j'avais réfléchi en japonais. Stop, c'est kyeopta, pas kawaii ! Je n'étais pas vraiment sûre que ça lui plaise, mais au moins j'avais fais un effort de lui acheter un cadeau.. C'est ce qui comptait non ? Et c'était trop mignon.. Hehe. La même tête. En tout cas, si elle me le foutait dans la gueule, je serais déçu. Vraiment déçu. Elle était capable de le faire en plus, c'est ce qui me faisait flipper. Est-ce que c'était assez ? Je devais peut-être acheter quelque chose d'autre ? Pourquoi je n'avais pas d'idée moi ? D'habitude, je ne réflechissais même pas si ça allait plaire ou non.. Entrant ensuite dans quelques autres magasins, je retrouvai très vite ce que je cherchais, rigolant en imaginant les réactions qu'elle pourrait avoir en voyant les cadeaux. Passant alors devant une vitre, quelque chose me frappa dans les yeux.. L'achetant aussi, je me decidai enfin de rentrer, toujours avec le sourire aux lèvres. Je ne sais pas.. Je me sentais quelque peu heureux. Celà faisait plus de quatre heures que j'étais sorti, j'avais assez trainé à mon goût. Rentrant déjà au bout de 20 minutes, je remarquai que les paquets n'étaient plus devant la porte. Mei les avait sûrement pris.. Ou sinon, ça pouvait très bien être quelqu'un de l'appartement. Mouahahahah, ce serait magnifique si quelqu'un d'autre les avait pris. Une musique retentissait de derrière la porte et on pouvait l'entendre jusque je ne sais où. Une musique.. coréenne ? Encore ? Qu'est-ce qu'elle avait avec le pop de mon pays ? Elle faisait quoi la meuf ? La fête ? Sans moi ! Tournant alors la clé dans la serrure, j'entrai à l'intérieur, enlevant ma veste tout en lançant un petit coup d'oeil dans le salon. Elle avait même pas entendu que j'étais rentré.. M'avançant alors, je la regardai un moment, allongée sur le canapé comme une.. une.. baleine. C'était ce qu'elle faisait alors lorsqu'elle s'ennuyait.. avant que je ne vives ici. A vrai dire, je ne l'avais jamais vu comme ça moi. Prenant un air énervé alors que je ne l'étais même pas, je criai : « Meitsuyaaaa ! Tu déranges les voisins ! ». J'étais le voisin, au fait.. Fin, l'ex voisin. Prenant le chemin de la chambre pour y déposer mes sac dans un coin, avant de revenir dans le salon. Maintenant, il fallait que je réflechisses à comment lui donner ces cadeaux.. Et puis, pourquoi elle prenait toute la place sur le canapé ? M'asseyant alors à terre, juste devant elle pour ne pas la déranger, je mis mon dos contre le canapé avant de poser la tête en arrière, regardant le plafond. Trop proche de sa tête, j'arrivais à sentir son parfum.. « Tu veux sortir aujourd'hui ? », demandais-je en esperant qu'elle me réponde gentiment et chaleureusement. Elle faisait comme si je n'existais pas, parfois, depuis ce fameux jours où on avait failli coucher ensemble dans les vestiaires. Je ne savais pas trop si elle se rendait compte, mais je faisais beaucoup d'effort depuis. J'étais.. attentionné, gentil, souriant.

La voir me faire la gueule me faisait assez mal.. Je ne sais pas. Ne voyait-elle pas que je regrettais mon acte ? Elle était amoureuse de moi -du moins, c'est ce que je croyais - et je m'étais conduis comme un connard avec elle. L'excité, la provoquer puis lui demander de tout oublier était un comportement horrible, je devais l'avouer. Peut-être que c'était la pire chose que j'avais fait de toute ma vie, à une fille. Elle n'était pas méchante avec moi et prenait soin de moi comme elle le ferait à son meilleur ami ou voir même, son petit-ami. Ma soif de vengeance m'avait conduit en erreur, mais je n'y pouvais rien. Ce qui était fait était fait. N'avait-elle pas remarquée que cette personne dans ce vestiaire n'était pas moi.. ? Elle ne me connaissait vraiment pas ? J'avais perdu mon contrôle.. Donc je ne l'avais pas fait exprès. Faire le chien avait été la seule solution pour corriger cette erreur. Je n'étais pas désolé sur le fait de l'avoir traité de la sorte mais plutôt parce'que je n'avais pas le droit de la toucher. Elle n'était pas comme les autres elle.. Elle était.. fragile ? Perdue ? Et je voulais m'excuser depuis plusieurs jours déjà. Arranger ce mal-entendu, changer cette ambiance entre nous. Il me restait quoi ? Dix jours ? J'allais bientôt partir et il fallait que je lui donne une meilleure image de moi.. J'aurais mal, très mal, si plus tard, elle se rappelait de moi comme étant le roi des cons, le salopard de premier degré, l'enfoiré, alors qu'en vérité, je n'étais rien de tout ça. Juste le fait d'y penser me donnait les larmes aux yeux. Ma méchanceté était mon bouclier, c'était aussi simple que ça mais personne ne le comprenait à part le f4. Mes meilleurs amis, mes frères. Ils connaissaient exactement les raisons pour lesquelles je m'étais transformé en casanova au coeur de pierre. Ils avaient vu la mort de ma soeur, m'avaient vu grandir dans la souffrance, m'avaient vu me faire tabasser par un gars juste pour une fille qui n'en valait pas la peine, m'avaient vu me faire tromper par Su Li.. Ils étaient les seuls à me rendre le sourire dans ces moments là car ils étaient les seules personnes à connaître le vrai Jade. J'avais un coeur de pierre, oui. Une pierre de Jade qui avait perdu sa couleur, tout comme mes yeux. Ils avaient changer de couleur à la mort de ma soeur car il refletait la douleur et le vide que j'avais dans le coeur. Je ne voulais pas être blesser. Surtout pas à New York alors que je n'avais personne pour me consoler, me réconforter.. Mon visage, mes gestes, mes mimiques étaient tous faux, enfaite et personne ne le voyait. Si je crevais, personne ne s'en soucierait. Un con de moins dans le monde ; c'était sûrement ça qu'ils allaient penser. J'avais lu ce commentaire sur le site officiel du F4, sur la photo de mon accident. Certains avaient même prié pour que je meurs et d'autres pensaient que je l'étais. Bande d'aveugle incapable de comprendre quoi que ce soit. Mei était comme eux. Elle ne voyait rien, n'entendait rien. Je te déteste Mei, d'être aussi aveugle et sourd qu'eux. Pourtant j'essaye de faire de mon mieux pour te rendre le sourire.. Et tu me fais la gueule encore.. Je n'en pouvais presque plus. Jamais quelqu'un ne m'avait fait la gueule comme ça. La personne ne résistait pas et venait me courir après au bout de trois jours. Elle, elle s'en foutait royalement. Je pouvais crever de honte à côté d'elle, elle me regardera mourir comme une merde. Terminant enfin mes courses, je pus rentrer à la maison. Non seulement j'étais plus gentil mais je lui achetais aussi des cadeaux pour son anniversaire. Je ne m'étais même pas lavé le visage encore ! Non, non, je ne m'étais même pas coiffé avant de sortir ! En plus de ça, elle me faisait la tête, avalant du chocolat comme une truie, allongée sur le canapé comme un.. un.. je suis à court d'insulte. Déposant tous mes sac dans un coin, dans la chambre, je m'asseyai par terre car mademoiselle n'avait pas bougé son cul et moi j'étais trop stupide et attentionné pour lui demander de me faire de la place. Posant la tête près de la sienne, je regardais le plafond comme s'il y avait quelque chose d'interessant. Il était blanc et moche.. Mais lorsque je me concentrais bien, je voyais plus de choses, tels que le visage de ma soeur ou celle de mes parents. Ils me manquaient, eux aussi.. Est-ce que je leur manquais moi ? Je n'en savais absolument rien. En tout cas, ils ne s'étaient vraiment pas donné la peine de m'appeler durant ces six mois que j'avais passé à New York , loin d'eux.. Demandant alors à Mei si elle voulait sortir aujourd'hui, je fermai les yeux avant de l'entendre parler : « Nani ? Naze desu ka ? ».Comme à chaque fois, elle me parlait d'abord en japonais avant de .. « Pourquoi faire ? Tu veux faire quoi dehors ? » ..traduire. J'avais l'habitude maintenant. J'attendais toujours qu'elle me traduise elle-même.. Babo. Elle gaspillait sa salive pour rien. Salive.. Non, pas y penser. Andwe, oublie Jade, vite. Un frisson parcourrant tout mon corps, je tremblai comme un caniche avant de rouvrir les yeux. Tournant la tête vers elle, toujours penché, je la regardai écouter sa musique. FT Island.. Je n'avais même pas remarqué qu'elle écoutait Hong Ki. Il me manquait aussi. Il me disait toujours que ma vie de casanova l'inspirait pour écrire ses chansons. Il avait la belle vie lui et pourtant ma vie à la con l'inspirait.. Franchement, débile ce type. Je pouvais très bien lui demander du frais de droit d'auteur moi pour sa chanson Hello Hello. Elle parlait entièrement de moi et de ma situation d'avant. Meitsuya.. Si seulement tu savais ce que tu écoutais là.. Non, attendez, stop.. Comment ça pourquoi faire ? Elle m'avait vraiment demandé pourquoi je voulais sortir ? Babo.. T'as oublié ton anniversaire ou quoi ? Pourquoi est-ce qu'elle ne se préparait pas pour aller fêter ça? Elle ne pensait vraiment pas sortir ? Elle n'avait pas d'ami ? Heho.. Pourquoi elle se goinfrait cette grosse ? Fin.. Elle ne l'était pas. Pas du tout, mais bon. Elle changea alors de musique, mettant cette fois-ci la dernière chanson du groupe. Trop captivé par son visage et sa débilité absolue, je n'arrêtai pas de la fixer alors qu'elle me disait : « J’ai acheté de quoi construire une maison en chocolat pour pâques… Tu peux te goinfrer si tu veux. » . Euh.. Pourquoi elle voulait que je manges une maison en chocolat ? Je n'avais même pas pris mon petit déjeuner à cause de ses colis à la con là. J'étais sorti comme un voleur en laissant ma nourriture à table.. Est-ce qu'elle en valait vraiment la peine ? Je veux dire ; elle ne me regardait même pas et gardait ses distances, alors.. Me levant, je m'avançai vers la cuisine pour me repréparer quelque chose, tout en réflechissant à un moyen de la faire sortir de là car quoi qu'il arrive, je voulais qu'elle arrête de faire de moi un keunard dans sa tête. Oui, elle en avait rien à foutre de moi. Elle ne m'avait même pas demandé ce que j'avais dans les sacs ou pourquoi j'étais sorti aussi tôt.. Et moi, pourquoi je voulais qu'elle s'inquiete, hein ? Humph.. Secouant la tête, je remis du pain dans le toasteur avant de me cramer le doigt une deuxieme fois. Le même que ce matin. « Saloperie ! », soufflais-je tout en me sucotant le doigt, me dirigeant vers le frigo pour en sortir le carton de jus. J'avais un déjà vu tout d'un coup.. Les cheveux en bataille, je ne ressemblais à rien sûrement. Deposant mon déjeuner sur la table, je partis dans la salle de bain, me lavant enfin le visage. Enfaite.. Les cheveux comme ça me donnait un certain style. Ils étaient un peu bouclés, comme si j'avais fait une permanente. Souriant faiblement, je contemplai mon sourire colgate avant de revenir dans le salon pour commencer à manger. Le coude sur la table, ma tête posée sur mon poing, j'étais dans la lune et mangeais sans vraiment en avoir envie. Le regard dans le vide, je continuais à réflechir pour aujourd'hui. Etait-ce une bonne idée de lui donner ces cadeaux, finalement ? Non Jade, pas faire demi-tour.. Me levant alors d'un coup, jetant mon pain dans mon assiette, je me frottai les mains pour dégager les miettes avant de venir m'agenouiller devant le canapé, juste devant Mei. Croisant les mains devant mon visage, je lui souriai tout en boudant quelque peu : « Jebaaaaal, Meitsuyaaa. Kajjaaaaa !! Je m'ennui.. Allez, s'il te plaît..», dis-je d'une voix un peu déçue. Attrapant sa main, je la serrai dans la mienne. « J'ai pris un congé juste pour sortir.. avec toi. Jebaaaaal, ne me refuse pas ça. », dis-je comme un enfant. M'accrochant à son bras, je le calinai. Oui, j'avais pris congé juste pour elle en appelant le patron avant de rentrer. Je devais travailler le lundi, mon jour de congé, pour attraper les heures de travail perdus. J'avais tout organisé pour lui faire passer un bon anniversaire. Fin, pas tout, je ne savais pas encore où l'emmener, mais quand même ! Je voulais qu'elle passe une superbe journée pour qu'elle ne me fasse plus la gueule à partir de demain. J'y croyais vraiment.. Priait même. « Jebal.. Je ferai tout ce que tu veux. », soufflais-je, toujours accroché à son bras. Non, je ne voulais pas la lacher. Hors de question. Reprenant sa main dans la mienne, je me redressai pour la regarder dans les yeux, lui faisant alors mon plus beau sourire, comme le fairait un enfant de cinq ans pour recevoir de foutu bonbons. Oui, j'étais tombé aussi bas.. Supplier une fille ? N'importe quoi. Je ne l'avais jamais fais avant. C'était la première fois que je faisais une chose pareille ; la deuxième fois que je ravalais ma fierté aujourd'hui. « Dis oui ou je t'embrasses. », dis-je en la regardant d'un air menaçant.

Cette fille était bizarre. Mais vraiment.. Les autres filles de son âge fêtait leur vingt-deuxieme anniversaire avec un grand sourire aux lèvres, passaient la nuit dehors avec leurs amies ou avec leurs copains. Elle, non. Allongée sur le canapé, elle mangeait du chocolat comme si c'était son dernier jour sur terre.. Comme si demain, elle allait crever et ne pourra plus en manger. Pourquoi je pensais à ça moi, maintenant ? Qu'est-ce que j'aurais fais si elle mourrait ? Je ne sais pas.. Je me serais senti mal et j'aurais sûrement culpabilisé. Je serais triste de ne pas avoir pu m'excuser pour les conneries que j'avais fait.. En fait, si je lui avais acheté ces cadeaux, c'était surtout parce que je voulais lui montrer que j'étais désolé. Je l'étais vraiment. Je lui avais volé non pas un baisé, mais deux. Je n'aurais sûrement pas dû aller aussi loin avec elle. Je n'étais chez elle que pour un petit temps.. Mon premier baisé aurait dû être ma seule vengeance. Pourquoi j'avais voulu faire pire ? Dans ces vestiaires, je n'avais pas seulement voler ses baisés mais j'avais aussi brisé son coeur. Elle ne m'avait pas répondu lorsque je lui avais demandé si elle était amoureuse de moi, mais je savais que la réponse était positive. Je l'avais vu à ses yeux. Et puis.. Pourquoi m'aurait-elle laissé lui sauter dessus si elle n'était pas intéressée par moi, hein ? Je n'étais pas aveugle pour ne pas voir ses sentiments et con pour ne pas les comprendre. Mais je devais l'avouer, il y avait cette attirance entre nous. Une attirance impossible à déchiffrer. Moi même qui suis le roi de la drague, je n'arrivais pas à dire ce que ça pouvait être. Elle m'attirait, cette fille. Elle m'envoutait, me donnait envie. Il suffisait que je lui prenne la main, touche la peau pour commencer à m'exciter. Dormir avec elle n'arrangeait pas tout non plus. Heureusement que l'on n'était pas collé l'un à l'autre dans le lit, comme des siamois.. N'ayant même pas terminé de manger, je m'étais agenouillé devant elle pour lui demander de sortir avec moi. Fin, sortir dehors hein. Si je lui demandais de sortir avec moi, je mangerai un sale rateau dans la gueule. D'ailleurs, pourquoi je ferai ça ? La seule fille avec laquelle j'étais réellement sorti était Su Li et avec elle, tout s'était terminé mal. Très mal, même si on n'en avait pas parlé vu que j'avais fais croire à tout le monde que j'avais perdu la mémoire. Au début, je l'avais perdu réellement et ne me rappelait vraiment pas d'elle. Mais lorsque j'avais retrouvé la mémoire, j'avais fait de mon mieux pour garder ma rage en moi. Elle restait avec nous quasi tous les jours et passait son temps à me regarder. Je l'avais attrapé plusieurs fois, mais à chaque fois, je m'étais forcé de lui faire un grand sourire en lui répliquant : Tu me trouves aussi beau que ça ? Ton regard ne quitte pas mon visage. Tu vas me trouer la face..  Peut-être que si on en avait parlé, à ce moment-là, je me serais senti mieux par après..non ? Je ne savais pas. Mais bon, elle faisait partie de mon passé douloureux maintenant et pas de mon présent et penser à ce passé me faisait plus de mal qu'autre chose. Dans mon présent, il n'y avait que Mei.. Etrangement. Il n'y avait qu'elle que je voulais rendre heureuse. Je n'étais plus le même depuis plusieurs jours, à croire qu'elle m'avait complètement changé. Et j'étais plus maladroit aussi. La preuve, je m'étais cramé le même doigt deux fois de suite avec ce maudit toasteur, tout ça au même moment où je pensais à Mei. Elle ne quittait plus ma tête, à croire que j'étais amoureux d'elle. Amoureux ? Haha. N'importe quoi.. En tout cas, aujourd'hui était le seul et unique jour où elle me verra comme ça, c'est à dire, un Jade souriant et généreux se comportant comme un gosse. Cela faisait partie de ses nombreux cadeaux d'anniversaire. Meitsuya, prépare toi à vivre le plus beau jour de ta vie ! Mouahaha. Attrapant son bras, je continuai à la supplier alors qu'elle, elle écoutait sa musique. C'était qui eux déjà ? Ah, Geun Suk.. Le prince de l'Asie. WHAT-EVER. J'étais le seul prince de l'Asie. Il ne pouvait pas y en avoir deux. Et l'autre chanteur, je ne le connaissais même pas et n'avait pas envie de le connaître car ma seule préoccupation en ce moment était celle de convaincre Mei. Lui disant alors que je l'embrasserai si elle ne me disait pas oui, je la regardai d'un air menaçant tout en m'approchant d'elle. Haha. C'était quoi ce regard qu'elle me faisait là ? Elle était surprise ? Pourquoi ? J'avais dis quelque chose d'horrible ? La voyant fermer l'ordinateur d'un coup pour ensuite sauter par dessus le canapé, je fus surpris à mon tour. « Oui ! On va y aller c’est bon ! ». Eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeh ? Comment ça ? Elle détestait mes lèvres à ce point ? Connasse ! C'est bon. Le jour où tu me supplieras de t'embrasser, je te lacherai la même tornade.. Pourquoi je me sentais déçu ? Je sentais mes lèvres s'étirer vers le bas pour afficher un sourire mona lisa à la con alors que mes points se serraient tous seuls. Mettant ses bras en croix devant elle, elle commença à dramatiser. C'était quoi son problème, je n'avais pas l'intention de lui sauter dessus. Si je voulais le faire, je l'aurais fait tout les soirs. Fin, je voulais, oui, mais je m'abstenais. J'étais fort pour ça, de toute façon. C'est en m'abstenant que j'arrivais à régler tous mes problèmes. « T’approche pas ! » Elle en rajoutait, en plus. Là, par contre, j'avais l'impression qu'elle le voulait. Elle voulait que je l'embrasse, j'en étais sûre. Capricieuse.. Je savais qu'elle ne résistait pas à mes lèvres. Faisant alors semblant d'être déçu, je la regardai aller boire son coca. La suivant du regard, je l'entendai ensuite claquer la porte de la salle de bain avant de me lever d'un bond pour me diriger dans la chambre et prendre les accessoires avec lesquels je comptais lui rendre le sourire et lui faire comprendre que je tenais quand même à elle. Attrapant son cadeau, je sortis très vite de la chambre m'avançant jusque ma veste. L'enfilant, je mis le cadeau dans ma poche, revenant dans le salon pour m'asseoir, le temps qu'elle termine de se préparer. Elle ne prenait pas plus que cinq minutes. Au début, cela m'énervait qu'elle néglige son apparence, mais je commençais peu à peu à m'y habituer et trouver ça normal. Ses nattes, par exemple, je ne les aimais pas au départ. Maintenant, je la trouvais mignonne avec. Et sa tête d'aujourd'hui m'avait paru plus cute que les autres jours. Je délirais, sérieux. Lorsqu'elle revint dans le salon, je ne relevai pas la tête pour la regarder, faisant toujours mon cinéma du mec déçu, jusqu'au moment où son téléphone sonna. « Sankyu ! ». Levant mon regard vers elle, toujours assis comme une merde, je l'écoutai parler avec son amie. « Rien, enfin… Je sors là, pourquoi ? Ah… T’aurai dû appeler plutôt… Bon pas grave, on se fera un truc plus tard ok ?». Elle était si triste et agacée de sortir avec moi ? C'était quoi cette tête qu'elle faisait ? Soupirant, je me levai pour m' avancer vers elle, remarquant alors qu'elle ne s'était pas changée. Elle allait attraper froid comme ça.. Même si nous étions fin mars, il ne faisait pas plus que 10 degré ici, à New York, à croire que dieu nous haissait tous. A Séoul, il faisait 20 degré sûrement. « Hai ! Mata ne Penny ! » . Elle parlait donc avec cette fameuse Penny. Penny.. Pennis.. J'avais des idées trop bizarre dans la tête. Soupirant faiblement, j'attendai qu'elle décroche pour prendre la parole mais elle fut plus rapide que moi. « Ikimashô ka ? », dit-elle en me laissant derrière elle, quittant l'appartement. Eh ? Elle parlait à moi là ? La regardant longuement à mon tour, j'attendai pour qu'elle traduit ce qu'elle venait de dire, mais elle ne le fit pas. Pourquoi elle ne traduisait pas ? Je n'avais pas de fonction de translate dans le cerveau pour comprendre sa langue. Et pourquoi je restais planté là ? Sortant à mon tour, je tiré la porte derrière moi avant de fermer à clé et verifier si j'avais mes cigarettes avec moi. Ces bonnets dans la main m'encombrait, il fallait que je m'en débarasse tout de suite. « Et puisque tu feras tout ce que je voudrai…. Je veux que tu fasses le ménage la semaine prochaine ! Intégralement ! et que tu laves le linge aussi. En clair, je ne veux rien faire de la semaine… Je te laisserai tout faire… Et gare à toi si rien est fait ! », me dit-elle lorsque je me retournai vers elle. Drama Queen cette fille. Me tirant la langue, elle prit sa position de garce. Elle voulait réellement que je fasses le ménage ? Je ne savais même pas comment prendre la poussière.. Tant pis, j'allais le faire, juste pour lui faire plaisir avant de partir, même si j'étais sûre de lui donner plus de boulot qu'autre chose. Et si on le faisait à deux, en nous amusant ? Ce ne serait pas plus marrant ? Je n'en avais pas envie.. Aish. Mais, j'avais dis que je ferai tout ce qu'elle voudra alors je devais tenir promesse pour ne pas passer pour un connard une fois de plus. La regardant longuement, je soupirai faiblement avant de m'approcher d'elle et de lui passer le bonnet sur la tête. « Tu vas attraper froid comme ça.. », dis-je en arrangeant ses cheveux sur les côtés. Kyeoptaaaa.. Elle était trop mignonne avec ce bonnet. Lui pinçant les joues, je les tirai faiblement : « Kawaaaaiii. », dis-je en souriant. Et non, je ne me foutais pas d'elle, je la trouvais vraiment mignonne comme ça et pour prouver que c'était vrai, je l'avais dis en japonais. Enfilant mon bonnet à mon tour, je continuai à la regarder d'un air amusé avant de prendre les escaliers pour descendre et sortir enfin du batiment. C'était des bonnets de couple.. Fin, ils se vendaient par deux et les amoureux les portaient pour montrer aux gens qu'ils sont ensemble. Mais nous, nous n'étions pas en couple, je sais. Mais je voulais passer mon temps avec elle sans que d'autres filles viennent se préoccuper de moi, pensant que je serai déjà pris. Ca m'évitera aussi d'aller voir ailleurs. Je me faisais toujours aborder quand je sortais dehors. Pire qu'une célebrité ! Je ne savais vraiment pas où j'allais l'emmener car je ne savais pas ce qu'elle aimait faire quand elle sortait. Enfaite, je ne savais même pas si elle sortait d'habitude. Purée, je ne savais rien sur elle, je ne la connaissais même pas.. Je m'en rendais compte juste maintenant. La seule chose que je savais était le fait qu'elle n'aimait pas le lait, comme si c'était quelque chose de très important quoi.. ! Jade, une fois de plus, tu prouves que t'es con. Marchant silencieusement, aucun de nous ne pipait mot. Moi, j'étais occupé à réfléchir. A la patinoire ? Elle aura trop froid avec ce qu'elle porte. Au restaurant ? Nous n'étions pas habillé comme il le fallait. Faire du shopping ? Haha, jamais de la vie après ce qu'il s'était passé la dernière fois. So Hyun m'appelait toujours pour me demander si j'étais d'accord pour me marier malgré le fait que je lui avais répondu non, me menaçant de dire à mes parents le fait que je sortais avec une japonaise. Elle avait son billet de mariage, elle n'allait pas me lacher ! Hm.. Où pourrais-je l'emmener ? Au cinéma ? Non.. Trop banal. Aller voir la statue de la liberté ? Ouah.. Très impressionant comme rendez-vous hein ! Descendant les escaliers de la bouche de métro, je m'arrêtai en voyant une affiche. « Omo! Meitsuya ! », dis-je en la tirant par le bras, lui montrant l'affiche du doigt. « Allons-y ! Jebaaaal ! », dis-je en croisant mes mains devant mon visage une fois de plus. La foire était le meilleur endroit pour s'amuser. Ca faisait un bail que je n'y avais pas été, en plus.. La suppliant une fois de plus, je croisai le regard de quelques passants. Ils me regardaient tous comme si j'étais un débile profond mais tant pis, qu'est-ce qu'un gars ne ferait pas pour sa copine. What ? Jade, tu délires, ce n'est pas ta copine.. Si je me souvenais bien, nous devions prendre la ligne F pour nous rendre à Coney Island. Le trajet prenait plus d'une heure. Allait-elle accepter ? Je n'en savais rien.. Pourvu qu'elle dise oui. Sinon, j'allais réellement l'embrasser, cette fois-ci sans la prévenir !

Plus le temps passait, plus je la trouvais mignonne. Non, enfaite, je la trouvais mignonne depuis toujours. C'était la première chose que j'avais pensé d'elle lorsqu'elle était venue me demander des bougies. A ce moment-là, je n'aurais jamais pu savoir que cette fille allait cramer ma maison et faire de moi son colocataire. Si je le savais, je n'aurais jamais ouvert la porte ! Sérieusement, je ne l'aurais jamais laissé rentrer chez moi. Mais en y réfléchissant bien, d'un côté, je n'étais pas sûre. Peut-être que c'était mieux comme ça.. ? Faire sa rencontre était la meilleure chose qui m'était arrivée ici, à New York. Ma vie monotone et mon quotidien avait completement changé et je me sentais moins seul. Sa présence me rendait heureux et je m'étais habitué à elle. Le jour où je devrai déménager à nouveau, j'allais sûrement avoir mal au coeur. Jade. Stop. Tu penses n'importe quoi. Après lui avoir mis le bonnet sur la tête, je ne me retins pas de lui dire que je la trouvais mignonne -en japonais- tout en lui tirant les joues, mais retirant mes mains, je fus surpris lorsqu'elle tint les miennes pour les tirer à son tour lorsque je mis mon bonnet. Je ne m'attendais vraiment pas à une réaction pareille, surtout parce qu'elle était surprise quelques secondes auparavant du fait que j'avais parlé japonais. Elle avait changé de tête en quelques secondes avant de tirer fort sur mes joues. Yaaah, stop, tu vas me les arracher. Même si elle ne s'en rendait pas compte, elle me faisait mal. Cette fille avait une force incroyable. Où allait-elle puiser tout ça ? Elle adorait manger.. C'était sûrement ça son secret ! Petite naine, dis-moi tout. Comment peux-tu être aussi forte alors que tu fais 1m20 les bras levés !? « Neoneun jeongmal jeongmal jeongmal jalsenggyeotda » Jamkkanman.. Chahmsimahnyo... OMO ? La regardant d'un air surpris, je restai bloqué quelques secondes, les yeux grands comme des balles de ping pong. Elle venait de parler en coréen ou j'avais rêvé ? Kyeoptaaaaaaaaaa.. En plus elle accentuait sur le jeongmal comme une petite fillette. Mon coeur ne tiendra pas, mon dieu, elle est trop mignonne. J'ai envie de.. NON !! Cheoltaero ! Andwe ! J'ai pas envie de la prendre dans mes bras, encore moins de l'embrasser ! Mais pourquoi j'affichais un grand sourire comme un débile ? Secouant la tête lorsqu'elle me lacha enfin, j'avalai ma salive bruyamment avant de descendre tous les deux les escaliers. Je m'attendais encore moins à ça. Elle avait sûrement appris tout ça dans les dramas.. C'était tellement évident. Elle avait un accent qui rendait sa phrase encore plus mignonne. Meitsuya, neomu yeopo ! Avançant ensuite dans les rues, je perdis 10 minutes de ma vie à réfléchir pour trouver un endroit où je voulais fêter son anniversaire. D'ailleurs, est-ce qu'elle savait que je faisais tout ça pour son anniversaire ? Elle devinait sûrement. J'avais du mal à réflechir après ce qu'elle m'avait fait dans les escaliers. Sale fille ! Comme si c'était le moment de me choquer, j'avais besoin de mon cerveau moi.. Tcheeey. Arrivé à la bouche de métro, je commençai à pointer l'affiche de la foire de Coney Island du doigt. C'était parfait pour passer son anniversaire. Commençant à la supplier en croisant les mains comme je l'avais fait plus tôt dans l'appartement, je remarquai le regard des gens se poser sur moi. J'avais un truc sur le visage ? Une mouche entre les dents ? Un bouton sur le nez ? C'était quoi leurs problèmes à eux.. Je ne pouvais pas supplier ma copine ? Ma copine juste pour aujourd'hui, je précise. Fin, on devait se montrer comme ça, en tout cas, car je ne voulais pas qu'on nous dérange.. « Cris pas comme ça Nam-Kyu… Mais ok… Je ne suis jamais allée à la foire de ma vie alors… ça peut être cool. » . Vraiment ? Elle n'était jamais allée à la foire ? Sérieusement ? J'étais la première personne à l'emmener là alors ? Jade, que t'es créatif ! Bon j'avoue, je n'aurais sûrement jamais pensé à l'emmener là si je n'avais pas vu l'affiche, mais bon, je l'étais quand même hein ! Et quoi ? J'avais crié ? Je ne m'en étais même pas rendu compte. Bizarrement, je commençais à adopter ce caractère de gars super excité. J'aurais l'air d'un pd si je faisais ça en Corée, sérieux.. Il fallait que je me calmes un peu. Baissant le regard, je m'appretais à m'excuser mais ne pus le faire car quelqu'un venait de bousculer Mei pour passer. Il ne l'avait pas vu ou quoi ? C'était quoi son problème à lui ? Si elle ne s'était pas tenu à moi, elle serait tombée.. Oh mon dieu, j'avais envie d'aller attraper ce type et lui casser sa gueule mais je devais m'abstenir, juste pour Mei. Tout devait tourner autour d'elle aujourd'hui, je ne pouvais pas me permettre de faire des erreurs et gâcher son anniversaire. L'observant courir sans même s'être excuser, j'entendai Mei me souffler un petit pardon. « C'est lui qui devrait s'excuser. », répliquais-je d'un ton énervé. Soupirant faiblement, je fermai les yeux pour apaiser ma colère avant de les rouvrir pour marcher derrière Mei qui m'avait fait signe de nous en aller. Entrant alors dans la station, je mis ma main dans ma poche pour en sortir mon portefeuille et payer les tickets, mais Tetsuya fut une fois de plus plus rapide que moi. Je n'allais pas la laisser payer tout quand même. Je n'étais pas pauvre comme un gitan, surtout pas aujourd'hui, je n'allais pas faire le mendiant à côté d'elle chaque fois que l'on sortait dehors. C'était à moi de tout payer, à partir d'aujourd'hui. Elle en avait trop fait.. S'en était assez. Elle avait gaspillée plus de 1000 dollars dans mes vêtements plus toute la bouffe qu'elle achetait pour deux.. Je devais tout lui rembourser. Prenant mon ticket de ses mains, je le mis dans ma poche, marchant en regardant le sol, me sentant un peu honteux. Me faisant attraper par la main, je relevai la tête avant de faire comme elle, c'est à dire, courir. Pourquoi on courrait ? Je ne savais pas trop, mais je préfèrais faire de même pour ne pas me faire massacrer par après. Même pour courir, elle était meilleure. Cette fille était parfaite dans tous les domaines, que ce soit le sport, le boulot, le ménage, les études, elle excellait toujours et ça me rendait quand même jaloux. Et moi qui voulais la dépasser, j'étais mal parti.. Surtout que j'avais raté le test de Mathématique en restant endormi dans la bibliothèque. Cette fatigue me tuait et baissait mes notes scolaires de plus en plus.. Même si elle était wondergirl dans tout, il y avait bien une chose qu'elle ne savait pas faire ; me chérir. Oui, elle était amoureuse de moi, je le savais comme je savais mon prénom mais elle faisait tout pour s'éloigner depuis ce jour qu'on avait passé aux vestiaires. C'était mieux, d'un côté mais pour x raison, ça ne me faisait pas plaisir. Nous glissant entre les gens -moi j'avais du mal, mais elle faisait bien la souris- on pu avoir une place. Pour la première fois de ma vie, j'avais pu m'asseoir dans un transport. Depuis mon arrivée à New York, à chaque fois que je prenais les transports en commun, je me faisais écraser comme une merde ou subissait des attouchements par les plus vieilles. A Séoul, je n'avais jamais pris les trames, les métros, les bus, fin, tous ce qui faisaient parties des transports en communs. J'avais plus de cinq voitures et un chauffeur.. Mon dieu, ma vie de riche me manquait tellement. Assis à côté d'elle, je regardais autour de nous sans pour autant voir grand chose, cherchant des yeux une quelconque personne agée qui aurait besoin de s'asseoir. J'étais peut-être un sale gosse, mais pas un mal poli ! « J’ai pas envie de passer une heure debout… Tu crois que la foire est ouverte aujourd’hui ? ». Tournant la tête vers elle, je regardai le plafond comme pour réfléchir. Je n'en savais trop rien, enfaite. Je n'avais pas lu l'affiche entièrement. Même si je l'avais lu, je n'aurais pas pu la retenir en tête jusque maintenant. Ah et c'était pour nous asseoir qu'on avait courru comme des paysans !.. Je comprenais mieux maintenant. «Je suis sûre qu'elle l'est. », répondis-je en souriant, alors que je ne l'étais pas du tout, baissant alors le regard pour la regarder enlever son bonnet. Mon sourire disparaissant doucement laissa place à une expression que je n'avais pas l'habitude de prendre. J'étais déçu ? Triste ? Juste parce qu'elle avait enlevé le bonnet ? Je ne savais pas trop. Qu'est-ce qui me prenait à la fin ? J'avais envie de me foutre une claque. Clignant faiblement des yeux, je baissai la tête avant de sortir mon téléphone qui vibrait de ma poche. Encore cette So Hyun.. Elle commençait sérieusement à me souler. Tournant le regard, je croisai celui de Mei avant de sentir mon téléphone arrêter de vibrer. Allant alors dans mes messages, je lui envoyai un sms pour lui faire comprendre que je ne pouvais pas répondre à son appel. Je suis occupé.. Haussant un sourcil, je le remis dans ma poche avant de lever la tête. Une vieille dame me regardait avec un sourire aux lèvres.. Pourquoi ? La fixant un moment d'un air surpris, je demandai enfin : « Voulez-vous vous asseoir ? » avec un faible sourire aux lèvres. La voyant faire non de la tête tout en souriant jusqu'aux oreilles, je lançai un regard vers Mei l'air de dire attaque femme!. Bah quoi.. Elle me faisait peur cette vieille. Enlevant mon bonnet à mon tour, je sortis cette fois-ci mon mp3 avant de mettre l'un des écouteurs dans mon oreille, et l'autre dans celui de Mei, après avoir ajusté le son pour qu'il ne lui pète pas les tympans. Lui souriant faiblement, je la regardai un moment pour je ne sais quelle raison, comme si elle m'inspirait pour pouvoir me décider sur la musique que j'allais mettre, avant de baisser la tête sur l'écran du baladeur. Le métro était trop calme à mon goût, à croire que les gens dormaient debout. Tant mieux pour nous hehe, on pouvait écouter notre musique tranquillement. Je ne savais pas trop si elle connaissait Shinee ou si elle les aimait, mais moi, je ne les aimais pas trop. Fin, je n'étais pas très fan, mais il y avait une chanson que je passais en boucle ces derniers temps, chantée par Taemin, je l'aimais bien celle-là. Les paroles étaient mignons et.. je ne sais pas. Pourquoi j'avais pensé à celle-là en regardant Mei ? Ah.. Soit. Appuyant sur play, je glissai faiblement sur le siège pour arriver à la hauteur de Mei avant de poser ma tête sur son épaule et fermer les yeux. Je me sentais bien.. D'habitude, je n'aimais pas le calme et faisait tout pour le briser mais avec elle, il était plaisant. J'arrivais à respirer le parfum de ses cheveux d'ici.. Sentant le transport s'arrêter, je vis les gens descendre et d'autres monter avant de perdre la vue à cause d'une.. mèche de cheveux de Meitsuya qui était venu se poser sur mon nez à cause du vent qu'avait provoqué l'ouverture des portes. « Tes cheveux sentent bon. », soufflais-je sans les tirer de là. Ils ne me dérangeaient pas même s'ils me chatouillaient faiblement. Sentant alors que j'allais éternuer, je les tirai avant de mettre ma main devant ma bouche. Comme d'habitude, on ne l'entendait quasi pas.. J'éternuais pas comme un gros porc, non. Fermant les yeux, je laissai échapper un faible soupire, tournant légèrement la tête pour ensuite ouvrir les yeux et regarder Mei. On voyait même pas son visage à cause de ses joues là. Trop grosses ! De là où j'étais, j'avais envie de les mordre. Et je ne sais pour quelle raison, mais depuis que l'on était monté là, quelque chose me demandait de lui tenir la main. Mais maintenant que j'avais éternué dans celle-ci, je ne pouvais pas la lui tenir, elle allait trouver ça dégueulasse. Et je bougeais trop la tête à mon goût, Mei allait me la kicker si je continuais comme ça. « Meitsuya, soit gentille avec moi.. Juste pour aujourd'hui. », dis-je une bonne trentaine de minutes plus tard, pour couper le silence qui regnait alors que l'on écoutait Cafe Latte de Urban Zakapa. Ma tête toujours sur son épaule, j'essayais de ne pas bouger pour ne pas la déranger. J'allais me choper une crampe, j'en étais sûre. Tournant lentement le regard après avoir cligné des yeux plusieurs fois, je remarquai une petite fille assise pas très loin, qui nous regardait aussi. Si ce n'était pas une vieille, c'était un enfant. Pourquoi on nous fixait toujours comme si on était des bêtes ? Mes paupières commençaient à devenir lourdes et je n'arrivais plus à tenir. Lui tendant mon mp3, je la lui donnai avant de croiser mes bras pour dormir tranquillement, mais au bout de quelques temps, je compris que je n'y arriverai pas. Elle pensait à quoi Mei, en ce moment ? Si seulement je pouvais télépather et entendre tout ce qu'il se passe dans sa tête.. C'était quand la dernière fois que j'avais posé ma tête sur l'épaule d'une fille ? Il y a plus d'un an.. Celle de Su Li. Je voulais qu'elle disparaisse de ma tête. Qu'elle s'en aille pour toujours. Pensé à elle me faisait toujours mal. Me redressant lentement, je la regardai et entrouvai la bouche pour dire quelque chose mais le chauffeur me coupa la parole : « Coney Island. Terminus. ». Enlevant mon écouteur de son oreille, je détournai le regard, enroulant ceux-ci autour de mon mp3 avant de le mettre dans ma poche. Descendant enfin sur terre ferme, je m'étirai l'air de rien avant de m'exclamer : « Ouah.. J'avais mal au dos à force d'être assis ! ». Quelques personnes me bousculèrent en me disant que j'étais au milieu du chemin, mais ne les écoutant même pas, je pris Mei par la main avant de sortir de la station pour marcher vers le parc d'attraction. M'arrêtant pour enfiler mon bonnet, je jetai un dernier coup d'oeil à mon téléphone avant de l'éteindre complètement. « Je vais te dire la vérité.. Je creve la dale. », dis-je en trainant des pieds alors qu'on entrait dans le parc. « Si on mangeait quelques chose avant de nous promener ? Regarde y'a une pizzeria là ! Où alors tu veux manger autre chose ? Je mangerai tout ce que tu veux ; ça ne me dérange pas. Et j'ai de l'argent alors t'as interet à ne rien payer! ». Jade le hyperactif ; mode activate !

Je n'avais quasi rien mangé de la journée, passant toute la matinée en ville pour acheter des cadeaux à Mei. Je voulais lui montrer à quel point j'étais désolé pour tout ce que je lui avais fais depuis que j'habitais chez elle. Je voulais qu'elle soit heureuse, à partir d'aujourd'hui et ne souffre plus par ma faute car oui, si elle souffrait, c'était bien à cause de moi. Je me sentais coupable depuis ce jour où l'on s'était provoqué dans les vestiaires. Je lui avais sauté dessus, ce jour là. La première fois, c'était moi qui l'avait embrassé aussi, après le shopping, a croire qu'elle me faisait toujours perdre le contrôle. C'était la deuxieme fois et il fallait que j'arrête car aucun de nous deux ne pourrait résister si je recommençais. J'avais pris ma vengeance maintenant, l'avais fait craquer pour moi, je pouvais aller me trouver un appartement tranquillement. Mais avais-je réellement envie de partir ? Je ne le savais pas trop.. Peut-être pas avant de lui avoir rendu le sourire.. Je ne pouvais pas la laisser comme ça après l'avoir blesser. Jamais de la vie je n'avais fait ça et ne le ferai sûrement pas plus tard non plus. Je n'étais pas un enfoiré. Ni un connard.. J'aimais juste m'amuser. Et puis, ce n'était pas vraiment ma faute si elle était tombé dans mon jeu, non ? Je lui avais bien dis, la première nuit, que j'étais un casanova.. Ne savait-elle pas que les casanovas avaient des tableaux de chasse et qu'au plus ils se faisaient des femmes, au plus ils étaient contents ? Assis là, à côté d'elle dans un transport en commun, j'essayais péniblement de dormir. C'était impossible. Mon ventre gargouillait et désirait à manger. Mon engin désirait autre chose aussi.. J'étais en manque de tout et ne pouvait m'empecher de penser à la bouffe ou à autre chose. Il fallait que je me concentre sur l'anniversaire de Mei en oubliant le reste, mais bien évidemment, comme d'habitude, on me rappelait toujours mes problèmes. So Hyun m'ayant appelé plusieurs fois, j'attendai de descendre du métro pour fermer le téléphone et ne plus avoir affaire à elle. Elle croyait réellement que j'allais me marier avec elle pour si peu de choses sur lesquelles elle me menaçait ? Fin.. Ce n'était pas si peu aux yeux de mes parents. Habiter chez une japonaise, partager sa nourriture et son lit, faire d'elle son quotidien étaient sûrement les choses les plus pire qui pouvaient arriver à l'un des Byeon. Nous étions aussi connu pour notre racisme.. Mais cela ne nous empechait pas de travailler avec des entreprises purement japonaise. L'argent était plus important que les problèmes et les règles familiales. Il était plus important que la famille, enfaite.. Mes parents aimaient l'argent et faisaient tous pour que notre image reste la même que celle qu'on a depuis plus d'un siècle. Si seulement ils apprenaient que je vivais avec Mei, ils me nieraient. Je ne serai plus leur enfant, ne serai plus un Byeon et n'hériterai donc pas de l'entreprise familiale. Mais je ne pouvais pas risquer ça. Ma vie en dépendait. Plus que quelques jours So Hyun.. Garde ça pour toi encore quelques jours.. M'étirant, je me fis bousculer par plusieurs personnes avant de comprendre que j'étais au milieu de chemin. Attrapant la main de Mei, on avança vers l'entrée du parc avant que je ne prenne la parole et lui demande si elle avait faim. Moi, je crevais la dale et ça pouvait sûrement se voir à la tête que je faisais. La voyant tourner le regard, je compris qu'elle cherchait la pizzeria. Levant le bras, je montrai du doigt l'endroit où elle se trouvait.« Une pizza ça me va. T’es sur que tu peux payer c’est bon ? ». Parfait ! On allait se régaler. Ca faisait tellement longtemps que je n'en avais pas mangé.. J'allais en manger 5!10!30 ! Oui, bon, n'exagerons pas.. Je n'arrivais même pas à manger une entière à cause de ma blessure à l'estomac. Cet enfoiré de japonais m'avait pris la moitié de l'estomac en me poignardant, lorsque j'étais au collège. C'était bien pour ça que j'étais maigre. Je ne pesais que 57kg pour 1m83, ayant perdu plus de 10kg après cette attaque. Sentant ses doigts lacer les miennes, je la laissai faire, regardant nos mains comme si c'était la première fois que je les voyais comme ça avant d'acquiesçer d'un signe de tête sur le fait que j'avais de l'argent. On s'était tenu la main plusieurs fois déjà même si on ne se connaissait que depuis moins de 20 jours. Je me demandais bien ce que les gens pensaient en nous voyant ensemble. Ils pensaient sûrement que l'on était en couple.. D'un côté, c'était le but de ces bonnets que l'on portait, donc ça ne m'étonnerait sûrement pas d'entendre quelques personnes nous dirent que nous sommes mignons ensemble. Je devais l'avouer, nous l'étions. Elle n'était peut-être pas mon genre de fille, mais je l'appreciais bien comme ça Mei.. Je la trouvais parfaite.. Secouant la tête sur ces pensées aussi bizarre que le fait que j'y penses, je me hâtai pour entrer à l'intérieur du restaurant avant de voir qu'il était quasi vide. Eh bein.. Ils étaient où les gens ? Ils preferaient manger chez eux, j'imagine, à cause de la météo. C'était un temps froid et humide pour une fin de mois de mars, ce n'était pas logique du tout. Heureusement qu'il faisait chaud dans cette baraque, je n'aimais pas me les geler.. Suivant le serveur après avoir demandé une table, on pu s'installer rapidement. Enlevant ma veste tout en gardant le bonnet, je regardai Meitsuya. Elle avait fait exactement pareil. On était destiné pour être ensemble... ou pas. On ne pouvait pas l'être. C'était impossible. Je ne ressentais rien pour elle à part de l'envie. « J’ai une faim de loup… Et pourtant j’ai dû manger un kilo de chocolat ce matin… », l'entendais-je dire avant d'entendre un tap tap. Elle se tapait sûrement le ventre, comme à son habitude. La dernière fois, c'était la poitrine qu'elle avait voulu s'arracher. Souriant faiblement sans la regarder, je me frottai les mains pour les réchauffer, jetant un coup d'oeil autour de nous avant de prendre le menu en main et le mettre devant moi tel un rideau. Il fallait que je me concentre pour savoir ce que j'allais prendre et cette fille allait me distraire avec sa bouille.. Je n'allais pas pouvoir tout manger de toute façon. Est-ce que Mei en était capable ? Hmm, oui elle l'était. Si je ne terminais pas, elle pouvait manger mes parts restantes. Parcourant tout le menu des yeux, je fis très vite mon choix avant de me rendre compte que je ne pouvais pas en manger. La hot nd' spicy était sûrement très épicée, ce qui n'était pas bien pour mon estomac. Le Kimchi coréen et tous les autres plats épicés de ma culture me manquaient. Cela faisait des années que je ne pouvais pas en manger.. Faisant faiblement la moue, je ne levai pas le regard vers Mei qui s'amusait à baisser ma carte alors que j'étais à fond dedans pour choisir ma nourriture. Elle voulait me demander quelque chose ? Trop lente.... « Dis, ça te dis qu’on prenne deux pizzas différentes et que l’on fasse moitié moitié ? Comme ça on en goute deux ? Enfin, moi j’en prendrais peut être deux… tu connais mon grand appétit…». Ne levant toujours pas le regard, je lisais les ingrédients des pizzas pour ne pas tomber malade en ce jour si important. Fin, important pour Mei ainsi que pour le fait que je devais me faire pardonner. Lorsqu'elle lacha enfin mon menu, je le remis à nouveau devant ma tête tel un rideau. Je ne savais pas trop.. Elle pouvait en prendre dix si elle le voulait, ça ne me dérangeait pas. Mais je ne voulais pas non plus la voir manger comme un porc devant moi lorsque mon estomac sera rempli. Trois parts me suffisaient, de toute façon. Réfléchissant toujours, je l'écoutai parler :« Pour ma part, j’aime beaucoup celle aux anchois, et celle à la crème fraiche et aux pommes de terres. Et toi ? ». Oh ohw.. Baissant la carte lentement, je la regardai pendant plusieurs secondes sans cligner des yeux avant de répondre : «  Arrête de chercher des solutions pour me faire acheter deux différentes pizzas. ». Je la taquinais, oui.. Comme d'habitude. Par contre, pour ce qui était du partage, je n'étais pas d'accord. Je détestais la crème fraîche et la pizza aux anchois allait me faire vomir. Une pizza aux anchois ? Sérieusement ! Qui avait eu l'idée d'inventé une horreur pareille ? Regardant une dernière fois la carte, je la déposai au coin de la table avant de voir le serveur arriver. Au moins, le service à la clientèle était parfait même s'il avait passé ces cinq dernière minutes à regarder Mei.. Oui, je t'ai vu, connard ! Ils n'avaient pas vu nos bonnets ?? Et dire qu'il y avait un temps où je passais mes soirées dans des restaurants de luxe difficile à réserver.. Ces jours là me manquaient.. Et l'argent aussi. Maintenant que j'avais de quoi faire pendant quelques mois, je devais faire attention de ne pas tout gaspiller. J'avais appris à gérer mon argent, ici, même si c'était très difficile au départ. « Avez-vous fait votre choix ? » «  Oui. Alors.. Une pizza Cheesam.. Classique de préférence...pour moi.». Lançant un regard en coin vers Mei, je continuai à parler :  « Et pour ma biche, une pizza aux anchois et une autre à la crème fraiche et aux pommes de terres.  Serait-il possible d'avoir un peu de salade aussi ? Et quatre ailes de poulet.». C'était son anniversaire aujourd'hui, j'allais la gâtée du mieux que je pouvais ! Pourquoi j'avais dis biche, hein ? J'aurais pu trouver autre chose pour qu'il ne la regarde plus.. Biche, franchement ! « Désirez-vous quelque chose à boire ? ». «  Coca ? », demandais-je en regardant Mei. «  Deux cocas. Merci », dis-je en tournant à nouveau mon regard vers le serveur, lui faisant un faible sourire. Le regardant s'éloigner, je plissai les yeux, faisant un sourire sournois, avant de poser mes coudes sur la table et regarder Mei. Elle était mignonne.. Je ne savais pas trop si c'était à cause du fait que je n'avais jamais fait attention à son visage, mais je n'avais jamais remarqué que ses lèvres étaient si bien dessinés.. Ou alors, elle avait repassé sur le contour avec un crayon. Oui, je m'y connaissais bien en maquillage pour dame. A chaque rendez-vous arrangé, j'allais avec la candidate jusqu'au salon de coiffure pour lui faire faire une beauté. Passé sa journée avec Mei était bien plus plaisant, bizarrement.. «  Tu vas pouvoir tout manger ? », demandais-je alors que le serveur apportait notre salade et les ailes de poulet ainsi que les boissons. Tirant mon assiette devant moi, j'attrapai une aile avant de dire : «  Jal meoggessseubnida ! », qui se traduisait par bonne appétit, mais elle l'avait sûrement compris. De toute façon, je ne me donnais jamais la peine de traduire ce que je lui disais en coréen. Si je voulais le traduire juste après, pourquoi je le dirais en coréen ? C'est du gaspillage de salive et ma salive est précieuse. Mordant hativement dans le poulet, je ne pus m'empêcher de gémir faiblement tout en machant. «  Omo ! Masidda ! », dis-je en faisant des gros yeux à Mei. Le poulet, c'était ma vie. Je l'aimais trop pour pouvoir m'en passer. Depuis mon plus jeune âge, j'aimais en manger chaque semaine, plus de huit ailes à la fois mais depuis que mon estomac m'avait été arraché, je ne pouvais plus en manger autant. Après tout ça, on osait encore me demander pourquoi je suis un connard. Voilà pourquoi je l'étais ! On m'avait enlevé le gout à la vie, que ce soit en amour ou en bouffe. Su Li m'avait détruit.. Remarquant que j'avais le regard dans le vide depuis plusieurs minutes, je secouai la tête avant de remordre dans mon poulet. Entre-temps, les pizzas aussi étaient arrivés, étant perdu dans mes pensées, je ne les avais même pas remarqué. Prenant une part après avoir déposé l'aile, j'en mordai un bout. La bouche quelque peu entrouverte, j'essayais de mâcher mais elle était beaucoup trop chaude. «  Ne brule pas ta petite langue. », dis-je en levant le regard vers Mei. Soufflant sur ma part de pizza pour la refroidir, je la tendis vers Mei, la convainquant de mordre avant de rire en voyant la sauce qu'elle avait sur les lèvres. Me levant à moitié je m'approchai de son visage et l'embrassai, lui lechant ce qui lui restait sur la bouche. Je ne savais pas vraiment pourquoi je faisais ça, mais ça me plaisait d'être comme ça avec elle, pourvu qu'elle ne comprenne pas autre chose et ne le prenne pas mal après.. Me rassayant, je détournai le regard avant de mordre dans mon pizza à nouveau, d'un air amusé. «  Tu avais de la sauce sur les lèvres. », dis-je sans la regarder. Pourquoi j'avais envie de rire ? Prenant mon verre de coca, j'en bus un peu avant de continuer à manger. Trois parts de pizza plus tard, je n'en pouvais plus. J'avais toujours faim.. Une faim de loup ! Mais mon estomac n'en pouvait plus. Même du coca, je ne pouvais pas en boire, normalement. J'avais envie de vomir, ayant mangé plus que ce qui m'était permis. «  Tu veux manger ce qui me reste ? », lui demandais-je avant de mettre mes parts restantes dans son assiette. «  Je vais faire un tour au lavabo.», dis-je en me forçant à sourire, me levant je demandai au serveur où les toilettes se trouvaient avant de le suivre. Me lavant les mains, je sentis mon estomac remonté d'un coup. Une main sur le ventre, j'entrai dans la cabine avant de m'agenouiller devant la cuvette. Vomir ma vie me faisait chier.. Si je faisais plus attention, ça n'arriverait pas.. Mais je ne pouvais pas non plus contrôler ma faim. Me relevant, je me lavai la bouche avant de m'essuyer les yeux, pleurant de douleur plus qu'autre chose. Plus de 7 ans était passé depuis ce jour où je m'étais fais poignardé, et je n'allais toujours pas bien. Me sechant les mains, j'essayai de reprendre une tête normal avant de venir me rasseoir devant elle, esperant simplement qu'elle ne remarque rien. J'étais trop pâle.. Regardant son assiette, je remarquai qu'elle avait presque fini. Comment elle avait fait ? Elle m'étonnerait toujours. Lui souriant en essayant de ne pas penser à ma douleur, je dis: «  Mange lentement ! On a tout notre temps.. ». Oui, on avait jusqu'a minuit pour nous amuser.. Il fallait qu'elle apprecie ce temps passé avec moi. Lorsqu'elle termina enfin, je payai l'addition avant de sortir du restaurant. Une main dans la poche de ma veste, je me tenais le ventre l'air de rien comme si la douleur allait disparaitre en faisant ça, l'autre attrapant la main de Meitsuya. « Alors.. Tu veux d'abord monter sur quel manège ? Je te laisse choisir ! », dis-je en faisant un grand sourire colgate.

« Ma biche ? Tu es quoi toi ? Mon cerf ? », l'entendais-je me demander alors que je venais de l'appeler ma biche en faisant la commande. Moi, un cerf ? Pourquoi pas.. Mais surement pas le sien. Sinon, juste pour aujourd'hui alors, car je ne comptais plus l'appeler comme ça après son anniversaire. C'est vrai.. C'était son jour aujourd'hui, alors j'essayais de faire de mon mieux pour être aimable et ne pas être dérangé par les autres, mais pourquoi je l'avais appelé ma biche, juste pour qu'un serveur à la con arrête de la regarder ? D'habitude, je ne supportais pas que l'on regarde les filles en ma compagnie et je tabassais donc les gars qui osaient poser leurs yeux sur elles. Cette fois-ci, j'avais adapté une technique plutôt débile qui n'avait pas l'air d'avoir marché car même après avoir reçu nos pizzas et notre salade, le gars continuait à regarder Mei de loin. Lui lançant quelques regards énervé, j'essayai de garder mon calme alors que Mei mangeait super vite sans même craindre la chaleur de la nourriture. Pire que Hulk, cette fille. Au moins, elle ne prenait pas un seul gramme même en mangeant tout et n'importe quoi. Tant mieux pour elle. Elle n'allait pas grossir au moins! Lui disant alors de ne pas bruler sa langue, je l'entendai me répondre : « Comme si j’allais l’abimer… ». Bah.. C'est possible d'abimer une langue, non ? Si elle se la cramait, sa langue aurait un gout de brulé ! Cheoltaero ! Jamais je ne me taperai une langue cramée ! En plus, elle était agréable.. Alors.. Ce serait dommage.. Andwe, andwe, pourquoi je penses à ça moi ? Voyant la sauce qu'elle avait sur les lèvres après lui avoir fait mordre dans ma part de pizza, je l'embrassai tendrement, lui lechant ce qu'elle avait sur les lèvres avant de me rasseoir. Comme si c'était quelque chose de tout à fait normal de faire ça, mais étant un dragueur, je me permettais toujours ce genre de chose, donc bon.. C'était très normal pour moi. Mangeant alors ma pizza sans porter attention au regard que Mei me faisait -car oui, elle me regardait bizarrement-, je sentis mon appétit se couper avant d'avoir une soudaine envie de dégueuler. N'ayant donc plus faim, je lui laissai ce qu'il me restait à manger avant d'aller au lavabo. Comme d'habitude, j'avais envie de dégueuler.. J'avais mangé plus que ce qui m'était permis, ce qui m'obligeait à tout vomir. J'étais habitué maintenant, de toute façon. Seul les plats de Mei ne me faisaient pas cet effet. C'était d'ailleurs ce que j'aimais le plus dans sa cuisine. Je pouvais manger autant que je voulais mais ne dégueulais pas, comme par miracle. La seule chose qui m'énervait chez elle était le fait qu'elle veuille me faire manger des légumes, chose que je ne faisais pas. Je ne me sentais pas obligé de faire tout ce qu'elle me disait.. Surtout que je detestais les légumes ! Revenant alors à table, le visage blanc et pâle comme celui d'un fantôme, je me rassis avant de l'entendre me demander : « Ca va ? ». Acquiesçant d'un signe de tête, je répondai : « Daijobu, daijobu.. », d'une petite voix avant de lui dire de manger lentement. Elle avait remarqué quelque chose ? Je ne savais pas trop.. Esperant qu'elle ne pense pas à n'importe quoi comme problème de santé -diarhée, constipation ou autre-, j'attendai tranquillement qu'elle termine de manger avant de payer l'addition et sortir enfin dehors pour aller en direction du parc. Une main dans la poche, je tenais mon ventre l'air de rien tandis que l'autre main tenait celle de Mei. Elle était petite, ce serait dommage de la perdre dans la foule ! Lui demandant dans quel manège elle voulait monter en premier, je me rappelai qu'elle n'était jamais allé à la foire auparavant. Du coup, elle ne connaissait pas les manèges.. J'allais la faire monter dans tous les manèges alors ! En tout cas, la grande roue était la dernière à faire, car c'était là que je voulais lui offrir mon cadeau. L'idée m'était venu à cet instant même, d'ailleurs. Gardant cette pensée dans un coin de ma tête, je la laissai me tirer vers le panneau où l'on pouvait voir un plan du parc. Ah oui, bonne idée.. Mais je devais acheter les billets encore ! La voyant attraper un prospectus, j'enfoncai mes mains loin dans mes poches, regardant autour de moi. Quand est-ce que mon mal d'estomac allait passer ? J'étais presque sûre que ma blessure allait me déranger dans les manèges et que j'aurais des problèmes de respiration à cause de la vitesse, mais dans les deux cas, je m'en contrefichais. Fin, juste un peu. C'était l'anniversaire de Mei et je ne pouvais pas gacher cette journée à cause de ce petit incident. Me forçant à ne pas grimacer sous la douleur, je l'entendai me demander : « On commence par quelque chose de doux ? On sort de table ça serait idiot de rendre notre repas non ? » . Hehe. Right. Mais moi, je l'avais déjà rendu de toute façon, donc je n'avais pas grand chose à craindre.. Tournant le regard vers elle, je la contemplai un moment avant de la voir pointer du doigt un manège. Posant mon regard d'abord sur le bout de son doigt, je le tournai lentement vers l'attraction qu'elle me montrait. « On fait le train de la mine ?». Ce manège allait vite, non ? Si je me rappelais bien, il faisait peur aussi avec ses montées dans la mine et sa soudaine descente une fois hors du noir. La dernière fois que j'y avais mis les pieds, c'était avec Su Li. Il n'y avait qu'elle pour m'emmener à la foire. Elle était comme un enfant, prenant beaucoup de plaisir aux attractions, s'exclamant des WOW ou criant comme une folle. Souriant faiblement à cette pensée, je plissai les yeux avant de souffler un bon coup. Je me sentais observé.. Tournant le regard vers Mei à nouveau, je vis son regard un peu rêveur posé sur moi avant qu'elle ne secoue la tête pour visiblement faire fuir ses pensées. A quoi avait-elle pensé en me regardant comme ça ? Je l'attrapais souvent entrain de me regarder, comme la plupart des filles que je cotoyais. Mais son regard à elle avait autre chose, sûrement dû au fait qu'elle avait de plus grand yeux que les autres.. ou pas. Souriant faiblement, je sortis mes mains de mes poches avant de la laisser m'attraper par le poignet. Me laissant une nouvelle fois tirer, je sentis sa main me relacher aussi rapidement qu'elle ne me l'avait attrapé. « Faudrait acheter des tickets pour faire les manèges non ? ». Les billets ! Je me disais bien que j'avais oublié quelque chose. Bon dieu, j'étais bien plus rêveur qu'elle, en fait ! Mais j'avais mes raisons, moi. Mon mal d'estomac ne me laissait pas sourire deux secondes. Mon ventre me picotait, comme le premier jour où je m'étais réveillé à l'hôpital après m'être fait soigné de cette blessure. Heureusement, j'arrivais à cacher ma douleur aussi bien que ma haine et mes peines. Je m'entrainais pour ça depuis des années, me retenant toujours de pleurer ou de m'enerver dans les situations les plus délicat, ce pourquoi on m'avait nommé coeur de pierre. J'avais ce don magnifique de ne pas montrer mes sentiments aux gens. Cette douleur était insupportable, mais je faisais de mon mieux pour y résister comme d'habitude. « Attend moi là. », dis-je à Mei en m'avançant vers le stand de billet avant de m'arrêter juste devant. Même me tenir droit était difficile, là.. « Deux tickets, s'il vous plait. », dis-je en regardant l'homme assez agé qui se tenait devant moi. Heureusement qu'ils avaient des billets pour tout le parc. En Corée, il fallait que l'on paye à chaque attraction et cela me faisait toujours chier de sortir mon portefeuille tous les dix minutes. Lui donnant ce que je lui devais, je pris ma monnaie avant de revenir vers Mei. Et dire qu'il y a quelques jours de celà, je n'aurais pas pu me permettre un tel luxe ! L'argent m'avait réellement manqué ! « Maintenant que c'est fait... On peut s'amuser ! », dis-je en lui attrapant la main tout en lui faisant mon sourire colgate. Entrelaçant nos doigts, je la contemplai un moment avant de partir en direction de l'attraction et faire la file. Il y avait beaucoup de couple, plus de jeunes que d'agés, en tout cas. Faisant passer Mei devant moi en la tenant par les épaules, je la pris ensuite par la taille, la serrant contre moi. Mes bras autour de son ventre, je posai mon menton sur sa tête ou plutot, sur son bonnet, me baissant quelque peu pour pouvoir la caliner. Elle était trop petite, cette fille et ne portait même pas de talons. Mais ce n'était pas son style. Elle aimait porter des sneakers, comme la plupart des américaines. En Corée, les filles ne portaient que des talons car elles ne s'habillaient que de jupe, mini-robe ou short.. Fin, les filles que je cotoyais s'habillaient comme ça ! Vous voyez.. Les petites riches que je rencontrais dans des restaurants hors de prix, des bars ou pendant des rendez-vous arrangés ? Même ces rendez-vous là me manquaient. Je n'avais rien fait de tel depuis mon arrivée à New York, vivant comme un plouc sans fric. Un vrai paysan, me diriez-vous. Au moins, Mei m'avait acheté de beaux vêtements.. D'ailleurs, je devais lui rendre son argent avant de partir. Il ne me restait pas plus que dix jours pour mon départ, mais pourtant je n'avais toujours pas trouvé d'appartement. Je devrais appeler Nasti tiens. Elle, elle était forte dans ce genre de truc ! Elle était plus qu'un mannequin. C'était mon agente immobilière haha. Sur ces pensées, je serrai Mei un peu plus contre moi. A vrai dire.. Elle allait me manquer mais il ne fallait pas que j'y penses. La relachant quelque peu pour ne pas abuser de mon pouvoir de casanova, je regardai autour de nous avant de remettre mes mains sur ses épaules pour avancer de quelques pas. C'était toujours aussi calme entre nous.. De quoi les filles de son genre parlaient ? Bête question.. Les filles de son genre ne parlent pas du tout. Mei a toujours été silencieuse, calme, sauf quand elle est énervée. Si on lui faisait peter ses nerfs, elle se mettait à gueuler et bêler comme une chèvre. Me retenant de ne pas rire en l'imaginant en chèvre, je la lachai pour me frotter les yeux. Trop fatigué.. Je n'allais pas tenir debout longtemps. La seule chose qui brisait ce silence était les cris des gens sur les manèges.. Lorsque notre tour arriva enfin, je montrai les tickets et on monta dans notre wagon avant que le train ne se mette à bouger. Lent au début, comme il se doit, on passa dans un tunnel noir autrement dit, une mine. La seule chose que je voyais était la lumière au bout. Tendant la main entre nous deux je dis : « Tiens moi la main » car à vrai dire, je n'y voyais absolument rien pour attraper la sienne. Le train sorti enfin de la mine, tournant de gauche à droite sur les rails avec une vitesse inimaginable. Tentant de respirer du mieux que je pouvais, je ris en entendant les cris. Une fille juste derrière appelait sa mère et me cassait les oreilles. Le vent nous frollait à plein fouet. Est-ce que Mei avait froid ? Avec ce qu'elle portait, c'était sûre. Lançant un regard en coin vers elle, je ris une fois de plus pour x raison. Je ne savais pas trop.. J'étais bien avec elle. Lorsque le train s'arrêta enfin pour nous laisser descendre, je descendis en premier, tirant Mei par le bras pour l'aider à sortir de là. Posant ma main sur mon torse, je respirai un bon coup en fermant les yeux. La seule chose qui m'embêtait était ce problème de respiration.. Mon mal d'estomac par contre, avait bizarrement déjà disparu. Marchant à notre rythme, on passa devant des stands de tire ou autres petits jeux pour gagner des peluches énormes. J'étais un dieu pour ça ! A chaque fois que j'allais à la foire, en Corée, on me laissait faire ce genre de chose pour être sûre de gagner. Voyant une peluche de cerf, je ne pus m'empêcher de m'arrêter et payer cinq essais de tire avant de commencer à jouer. Regardant Mei du coin de l'oeil, j'attrapai le fusil en main. Le tenant bien droit, je visai le milieu de la cible avant de tirer sans vraiment perdre de temps. Les trois premier coups avaient touché le milieu tandis que les deux autres étaient plus décalés. Boudant, je regardai Mei en lui faisant la moue. « Je voulais gagner le cerf là ! », dis-je en montrant l'énorme peluche. « Comme ça, tu l'aurais câliner en pensant à moi après mon départ.. Tu veux essayer ?», demandais-je en soupirant. Ce n'était pas bon du tout.. Pourquoi il avait fallu que je rates ces deux derniers coups ? Essayer et rater une deuxième fois serait la honte.. Je ne préferais pas recommencer ! Et la peluche de girafe que je lui avais acheté là tantôt était déjà parfait.. Non ? Une mini-girafe trop mignonne qui m'avait fait penser à elle dès que je l'avais vu. En tout cas, le temps passait vite avec elle et j'appreciais énormément sa compagnie. Et dire qu'il y a plus de vingt jours, j'avais envie de la tuer pour avoir cramé mon appart !

« C’est mignon tout plein… L’équivalent en coréen c’est quoi ? ». Pour elle, tout était mignon. Fin, j'imagine que ça l'était vu que les japonaises criaient des kawaii pour tout et n'importe quoi. Mei, je ne l'avais jamais vu faire ça.. Elle le disait toujours en anglais, bizarrement.. ''Bizarrement'' car les insultes, elle ne se retenait jamais de les dire en japonais mais c'était surtout pour me faire chier. Moi aussi je faisais de même pour elle, nous étions kit ! Gwaenchanha ou geokjeong hajima.. Ca dépend de la personne a laquelle tu le dis.. Si c'est un patron ou quelqu'un de plus haut placé comme moi, tu dois dire geokjeong hajimaseyo., aurais-je voulu répondre à sa question, mais je ne dis rien, me retenant de faire le connard. Je ne savais pas trop. Je me sentais toujours supérieur aux autres, sûrement dû au fait que je l'étais réellement.. Etant un Byeon, tout le monde me devait le respect et j'avais bien le droit de faire ma grosse tête. La plupart des gens pensaient que ma façon de voir les choses les faisaient chier, mais je n'y pouvais rien. D'après eux, il n'existerait pas de « classe sociale » ou d'humain plus haut placé que les autres. Ils ne diraient sûrement pas ça s'ils avaient de l'or plein les poches ! D'ailleurs, les rois, les princes, les présidents.. Ils sont tous la preuve vivante que les classes sociales existent réellement et que les gens sont comparés ! Chacun ses tripes et sa façon de voir les choses.. En tout cas, pour moi, Mei était placée bien bas par rapport à moi, une des raisons pour laquelle je devais rester loin d'elle, que je le veuille ou non. Je ne pouvais pas changer le fait que j'étais un Byeon sauf pour aujourd'hui, bien sûr, à son anniversaire, l'une des rares journées où je me sentais vraiment heureux et essayais d'être le moins arrogant possible pour ne pas gâcher la journée même s'il s'averait être une tâche quasi impossible. Je n'avais pas l'habitude d'être aussi gentil, ni aussi serviable ; la plupart du temps je grondais et demandais aux gens de faire tout à ma place, comme au boulot par exemple, avec Naoki ! Ou alors les tâches ménagères, avec Mei.. Il est vrai qu'enfaite, je ne pouvais plus me permettre de faire la tête à tout. Je n'en avais plus le luxe, simplement. Mon règne avait pris fin le jour où j'avais mis les pieds sur New York et Nam-Kyu Byeon le gosse de riche était mort ce jour là, pour trois ans ; une raison de plus pour laquelle je ne pouvais pas être avec Mei. Si mes parents apprenaient tous, j'allais réellement être dans la merde. Si un jour, je ne pourrai pas rentrer chez eux, je prefererai déjà mourir ! Je ne pouvais pas prendre le risque de perdre toute cette fortune en restant avec elle. Et dire qu'au départ, cet entreprise ne m'interessait pas du tout.. J'avais eu tord de penser ainsi mais heureusement que l'on m'avait fait comprendre qu'enfaite, je faisais tout grâce à Byeon Group. Si j'avais étudié et était un pourri gâté, c'était bien grâce à elle et à mes parents.. Je ne pouvais les remercier qu'en devenant le PDG de notre entreprise familiale. Pas d'histoire de coeur, pas de conneries pendant les 3 ans qui me séparaient de ce but qui n'était pas vraiment le mien. Mon père m'avait bien fait comprendre que je ne devais pas faire le con.. Dure de se retenir, très dure. Achetant les billets, je revins aux côtés de Mei avant de l'entendre me demander si ça ne m'avait pas couté un bras. Pourquoi ça m'aurait couté un bras ? Il coute combien mon bras connasse ? Juste 60 euro ? L'attrapant sans rien dire, on fit la file avant de faire le premier manège de la journée. C'était assez amusant avec elle et la voir sourire me rendait le sourire même si dans ma tête se passait autre chose. Je pouvais très bien l'insulter de tous les noms ou la rabaisser au plus profond de moi, mais mes gestes faisaient tout le contraire. Allez savoir pourquoi ! Je n'arrivais plus à me contrôler depuis ce fameux jour où mon appartement avait cramé. La preuve, j'avais même pleuré dans ses bras à ce moment là, comme un gosse.. Une fois le tour terminé, j'eus un peu de mal à respirer, mais sans vraiment avoir le temps de m'inquieter pour ma santé, on quitta le manège pour venir devant un stand de tir. Voyant l'énorme peluche de cerf, je décidai de jouer une partie avant de me rendre compte que j'avais déjà fini. J'avais raté comme un débile mais bizarrement, je ne me sentais pas honteux.. Ce n'étais pas bien grave hein. Proposant à Mei de jouer, je la laissai prendre ma place avant de payer une partie de plus. Elle allait sûrement rater elle aussi ! Croisant les bras devant mon torse, je la regardai se mettre en position. Même comme ça, elle était parfaite.. Secouant la tête pour chasser ces pensées débiles, j'admirai son premier tir qui toucha le juste milieu. Même pas la peine de prendre peur, les filles ne savent pas jouer à ce genre de truc ! Les quatres autre coups, elle va sûrement les tirer ailleurs.., pensais-je avant de la voir réussir les cinq coups. Oui, elle avait bien visé le milieu.. Faisant de gros yeux, je tournai un vague regard vers elle. Ce n'était pas normal. Non, ça ne pouvait simplement pas l'être. Je savais que quelque chose clochait chez cette fille depuis le début, mais je n'étais pas sûre de ce que ça pouvait être.. Maintenant, je l'étais. C'était une tueuse à gages ! Oui, sûrement ! Elle n'avait jamais de visite, ne parlait avec personne, était une forever alone, faisait peur avec son regard et tout.. Non n'importe quoi, Jade tu délires. C'est con ce que tu racontes là, sois plus réaliste ! Il est vrai que si elle était réellement une tueuse à gages, elle m'aurait ratatiné les couilles et m'aurait castré après tous ce que je lui ai fais, donc je ne devais pas imaginer n'importe quoi et en tirer des conclusions aussi bizarre. Sentant ses mains me tapoter les joues, je la laissai faire sans rien dire, un peu choqué à cause de toutes ces pensées. « Et un petit cerf pour la petite biche ! ». Souriant à mon tour, je la regardai un instant dans les yeux avant de la laisser prendre la peluche. « Daebak ! », dis-je en lui faisant un ''like'' comme sur facebook -oui je suis sur facebook- pour ne pas non plus exagerer ou trop la féliciter de peur qu'elle prenne la grosse tête. Ses yeux brillaient comme pas possible.. Comme si elle avait pris du plaisir à tirer sur cette pauvre cible. Clignant des yeux, je ne dis rien, essayant de ne penser à rien du tout car au plus je pensais, au plus je me faisais peur alors qu'il n'y avait strictement rien à craindre. Meitsuya ne ferait pas mal à une mouche.. Mignonne comme elle est ! La laissant câliner sa peluche, je la suivis lorsqu'elle me fit signe de partir. Lui lançant des coin d'oeil tous les deux minutes, je laissai nos pieds nous guider. Je ne savais pas vraiment ce qu'on pouvait faire maintenant.. Mes poumons ne s'étaient toujours pas remis de la vitesse du premier manège. Est-ce qu'il était préferable que je lui explique mon problème ou que je me taise et creve comme un con ? Il n'y avait rien de mal au fait d'avoir des problèmes respiratoires, pourquoi je ne voulais que personne ne le sache ? Surement dû au fait que c'était l'une de mes seules faiblesses. Sentant sa main attraper la mienne, je la laissai faire sans piper mot. Je commençais réellement à aimer ce silence qui nous entourait elle et moi.. Notre manque de communication était agréable. Euh.. Non, je devais sûrement délirer. Passant entre les gens complètement pas net qui couraient pour aller dans les attractions, on arriva dans la maison hantée. Il n'y avait absolument personne ce qui voulait dire que nous allions être les deux seules personnes dans le manège. Passant devant une petite affiche, je lus : Temps du manège : 15 minutes., avant de monter dans l'espèce de carriole qui nous servait de siège. C'était sûrement à cause du temps que ça prenait que les gens montaient dans d'autres truc.. Posant mes mains sur mes cuisses pour ne pas qu'elles aillent se balader ailleurs, je lançai des regards un peu perturbé autour de nous : je ne voyais absolument rien.. Plus le wagon avançait sur les rails plus je sentais mon coeur battre. La seule chose qui me faisait peur était cette miopie qui m'empechait de voir quoi que ce soit.. Sentant des truc tomber sur ma tête, je ne bougeai pas d'un pouce pour ne pas avoir l'air ridicule mais ma posture actuelle était surement la pire de toute.. Baissant la tête après avoir fermé les yeux, j'essayai de ne pas stresser du mieux que je pouvais. Peut-être devrais-je passer mon bras sur les épaules de Mei ? Bordel de merde, je ne savais même pas si elle était toujours là à côté de moi et j'aurai l'air très con de lui demander si elle est bien présente. Cette fille était silencieuse comme pas possible.. Sentant alors quelque chose me tapoter le dos, j'en conclu qu'elle était toujours là et bien vivante avant de l'entendre crier et me faire sursauter pour le coup: «Oh my fucking god ! Il s’incruste le mort ! Oh bordel ! Je ne m’y attendais pas ! J’ai cru que c’était toi qui me touché ! ». Qu'est-ce qu'il se passait ? Qu'est-ce qu'elle avait vu pour crier comme ça ? Quel mort ? De quoi elle parlait ? Ne comprenant pas trop ce qu'il se passait réellement, je la retrouvai sur mes genoux, s'accrochant à moi comme si sa vie en dépendait. La serrant contre moi pour qu'elle arrete de bouger comme une psychopathe, je me rendai compte qu'on était trop proche. Je ne voyais rien mais pouvais sentir son souffle chaud sur mon visage et dans mon cou. C'était quand même embarassant, il fallait l'avouer.. En plus, elle s'accrochait à mon gilet en tirant dessus comme si elle voulait me l'arracher pour me déshabiller. Heho, caaaaalme. Sentant la chaleur monter en moi, j'essayai de penser à autre chose alors qu'elle était assise sur.. sur.. merde. On me perd. Pourquoi la première chose à laquelle je pensais dans des situations pareilles était le sexe ? Ca faisait combien de temps qu'on était dans ce wagon ? 5 minutes ? Je ne savais pas vraiment mais il me tardait de sortir de là. Avalant bruyamment ma salive, je sentais mon coeur battre à tout rompre alors que je transpirais comme un porc. Essuyant mon front d'un revers de la main, je fermai les yeux avant de respirer profondement. Au plus je me forcais à ne pas penser à ce genre de chose, au plus j'y pensais.. Mei me forçait à y penser. Elle me tourmentait, me rendait fou au point de ne plus savoir ce que je voulais réellement. Je voulais quoi moi ? Du sexe ? Mais j'en avais quand je le voulais.. Etait-ce le fait de ne pas pouvoir le faire avec elle qui me rendait comme ça ? Qu'est-ce qu'elle avait de si spécial cette fille ? Posant ma main sur la sienne qui était, elle, posée sur mon torse, je la serai avant de dire : « Accroche toi à moi si tu as peur mais je te préviens, je ne pourrai pas t'aider plus car je ne vois absolument rien dans le noir.. ». J'essayais de garder mon calme mais vraiment impossible. Elle qui semblait n'avoir peur de rien avait sauté sur mes genoux.. Je me demandais ce qu'elle avait vu pour s'accrocher à moi comme ça. Un mort. Un squelette ? Un petit rire nerveux m'échappa alors que je la gardais contre moi, ses cheveux me caressant faiblement le visage. Posant ma main sur sa cuisse, je la caressai lentement du bout des doigts tandis que mon autre main montait dans son dos à la recherche de son cou. Tirant ses cheveux pour atteindre son cou, je mis ce qui me semblait être sa mèche derrière son oreille avant de m'approcher lentement d'elle et fuire ma tête dans son cou pour y déposer plusieurs baisés. Montant vers son oreille, je dis d'une petite voix excité : « Meitsuya.. J'ai chaud.. tu ferais mieux de te lever.. » avant de me remettre à embrasser son cou. La main que j'avais posé sur sa cuisse lui caressa légèrement l'entrejambe avant que je ne la dirige vers son ventre. Son corps était chaud et je ressentais énormément le besoin de la pénetrer. Oui c'était ça que je voulais depuis le début. La pénetrer. Lui faire mal. La faire saigner s'il le faut.. Je la voulais rien que pour moi et n'arrivais plus à faire face à cette envie.. Oui j'étais égoïste et c'était dans ce genre de situation que je perdais le contrôle. Et dire que j'étais censé me faire pardonner aujourd'hui.. C'était raté.. Passant ma main une nouvelle fois sur sa cuisse, je la serrai fort avant de gémir de plaisir. J'aimais lui embrasser son cou, le sucoter, le lecher, le mordre..

« Tu es sur Facebook toi ou pas ? », me demanda-t-elle en riant faiblement tout en prenant sa peluche alors que je lui faisais un like du pouce tout en me choquant de mes pensées bizarres sur elle. Oui, penser qu'elle était tueuse à gages ou ninja était la chose la plus bizarre à penser d'elle ! Surtout avec sa bouille d'innocente.. Hmm.. Pourquoi elle me demandait si j'avais un compte facebook? Pour m'ajouter en ami ? Mais j'avais dépasser les 5000 amis de toute façon, la seule chose qu'elle pouvait faire était s'abonner à mon profil.. « Oui mais je m'y connectes rarement. Manque de temps. », dis-je en marchant à côté d'elle alors qu'on allait dans la maison hantée. Et bien, j'avais tellement de connaissance qu'il m'était presque impossible de me rappeler de tous. Et puis, je n'ajoutais pas non plus n'importe qui en ami, du coup, je n'arrivais bizarrement pas à croire que j'avais plus de 5000 personnes dans mon entourage.. Mais c'était quand même normal pour un futur héritier de connaître autant de personne, surtout que 100 d'entre elles étaient les filles/femmes que j'avais rencontré pendant des rendez-vous arrangés. Les autres filles que je rencontrais pendant des soirées, je ne les ajoutais même pas, pour qu'elles ne se fassent pas des idées vu que je ne comptais plus les revoir après les folles nuits que l'on passait ensemble.. Soit, assis sur une espèce de carriole mouvante, on se laissa conduire dans les profondeur de la maison hantée avant que Mei ne commence à crier. Moi qui ne voyait absolument rien, j'avais sûrement l'air débile de rester là sans rien faire ni même bouger.. Et je n'avais rien demandé non plus au moment où elle avait sauté sur mes genoux.. Moi qui étais là entrain de penser à comment terminer la soirée avait été obligé à la caresser. Heho, les pulsions ne se contrôlent pas hein. Surtout pas chez moi. Même si elle avait eu peur, c'était un peu déplacé comme geste, non, qu'elle me saute dessus? Bon, ne parlons même pas de mes attouchements.. Car ça, tout le monde savait qu'en restant avec un casanova, on se faisait toucher obligé. Et j'avais bien prévenu Mei du fait que j'en étais un le jour où elle m'avait cramé l'appartement et elle ne m'avait rien dis en me laissant entrer dans son lit, à part le fameux ''si le casanova me touche, je le castre'' qui n'était que mensonge d'après ce que j'avais cru comprendre.. Bah oui, elle me laissait la toucher, cette vierge marie.. Et puis, ce n'était pas vraiment ma faute, j'étais habitué à ce genre de chose vu que la plupart des filles que je cotoyais cherchaient à coucher avec moi. C'était son problème si elle me laissait faire, pas le mien.. De plus, bizarrement, je ressentais un désir fou pour elle.. Et je détestais cette sensation. C'était comme si j'étais.. Hum.. Amoureux.. Mais ça ne pouvait pas être possible car lorsque j'aimais Su Li, même si je la désirais, je ne la touchais pas juste pour ne pas la brusquer même si elle avait l'air de vouloir faire ça avec moi.. En bref, ce n'était sûrement pas de l'amour.. Ca ne pouvait simplement pas l'être ni même le devenir plus tard. Lui faisant comprendre que j'étais miope et ne voyais rien dans le noir, je me mis à embrasser son cou comme si c'était quelque chose de normal. Je la voulais.. Point barre.. C'était bien plus fort que ce que je pouvais imaginer. Et puis tant pis si on finissait par coucher ensemble, je partais bientôt de chez elle, de toute façon.. Même si je ne voulais pas qu'elle garde une mauvaise image de moi. Bon dieu, qu'est-ce que je devais faire ? Je n'arrivais même plus à contrôler mes gestes.. Je ne voulais pas faire quelque chose que j'allais regretter plus tard. Et puis merde, c'était quoi mon problème là, hein ? Depuis quand je pensais à des choses comme ça, genre regretter, faire pleurer et toute cette merde ? J'avais toujours été un gars horrible et là je faisais les chochottes ? Il fallait que j'arrête mon cinéma là.. Si je voulais la baiser, je devais le faire ce soir ou dans la semaine avant de partir. Je ne voulais pas changer mes habitudes moi, juste pour une nana. On m'appelerait plus casanova au coeur de pierre sinon ! Et puis, je ne demandais jamais l'avis de la femme pour lui faire quelque chose, ce n'était pas maintenant que j'allais créer des traditions bizarres.. Fuck. Lui embrassant son cou, le léchant, le mangeant presque, je me mis à gémir sous le plaisir. C'était peut-être le fait que je n'arrivais pas à m'emparer d'elle qui me rendait comme ça, hein ? Mais, je devais me calmer maintenant car nous étions dans une attraction, pas dans un lit.. Et puis, ce n'était pas du tout confortable de lui lécher son cou dans cette position là même si ça avait l'air de lui plaire à elle.. Olala.. Sentant ses mains dans mes cheveux, je la laissai tirer ma tête en arrière tout en passant ma langue sur mes lèvres. J'avais le goût de son parfum dans la bouche.. C'était pas très agréable comme goût mais putain, j'étais excité comme un boeuf. « Jade… », l'entendais-je murmurer alors qu'elle se levait enfin de mes genoux... C'était moi qui allait passer pour un connard par après.. S'asseyant à côté de moi, elle garda ma main dans la sienne sans rien ajouter de plus. Essuyant ma bouche d'un revers de main, je râclai ma gorge, restant silencieux jusqu'à la fin de l'attraction. Je ne savais pas trop dire si ce qui venait de se passer était un fruit de mon imagination ou pas.. Mais je devais l'avouer que c'était terriblement bizarre.. Quelques manèges plus tard, on arriva enfin près d'un stand de barbe à papa. Ce silence me faisait peur quand même, je devais l'avouer.. Mei allait sûrement me trucider en rentrant à la maison mais ce qui était bizarre aussi c'est qu'elle ne me lâchait plus la main.. Elle avait sûrement peur que je fugue.. haha. Pourtant la seule chose qui fuyait depuis tout à l'heure était son regard.. A vrai dire, moi non plus j'osais pas vraiment la regarder. Aigoo.. Pourquoi on était là comme deux glands à attendre une action de la part de l'autre ? Elle voulait un encas? M'apprêtant à lui demander si elle voulait que je lui en achète un, je me stoppai en l'entendant prendre la parole. « Jade ? Je n’ai jamais mangé ça, tu veux bien qu’on n’en achète et qu’on en mange ? J’ai envie… Je veux découvrir. Je veux gouter. ». Me retenant de ne pas faire les gros yeux, je baissai le regard avant de me gratter la tête. C'était quoi cette voix qu'elle avait eu là.. On aurait dis la voix de Sailor Moon. Et son ''j'ai envie, je veux découvrir, je veux gouter'' prêtait à confusion aussi.. Acquiesçant d'un signe de tête, je la laissai me tirer jusque devant le stand avant qu'elle ne demande une grosse barbe à papa bleue. Elle frissonnait.. Normal, il faisait quand même froid. « Vous faites un beau couple les jeunots ! ». Baissant le regard vers Mei, je la laissai se blottir contre moi avant de lui lâcher la main pour le porter à son dos. Quelle idée de s'habiller comme ça aussi.. Payant la barbe à papa, je le donnai à Mei avant de nous remettre à marcher. Passant ma main dans ma poche, je pris le collier que je comptais lui offrir pour le mettre dans la poche de mon pantalon avant d'enlever ma veste et la lui mettre sur les épaules. « Tu aurais du t'habiller plus chaudement, Meitsuya.. », dis-je alors sans la regarder avant de passer mon bras sur ses épaules pour la tenir contre moi et lever le regard vers la grande roue. « Ouuaah.. Ca fait longtemps que je n'y suis pas monté.. Kajja ! », dis-je en la tirant avec moi jusque devant la cabine. Le parc était tellement désert que ça faisait presque peur.. Et si elle me jetait du haut de la roue ? Est-ce réellement une bonne idée de monter là dedans ? Tant pis.. La lâchant, je montai en premier avant de lui tendre la main pour l'aider à monter à son tour. Impossible de rester debout dans cette cabine.. J'étais trop grand pour ça. « Pour des raisons de sécurité, garder vos ceintures. », entendais-je l'homme dire alors qu'il fermait la petite grille. Attendant que Mei s'installe, je me penchai bien trop près de son visage pour attacher sa ceinture tout en la regardant dans les yeux. Depuis des heures elle cherchait à fuire mon regard, ça lui apprendra ! De plus, la barbe à papa qu'elle avait en main l'encombrait assez pour qu'elle puisse fermer sa ceinture elle même. Attachant la mienne aussi pour que l'homme ne nous fasse pas chier, j'attendis que la cabine monte au ciel avant de détacher enfin ma ceinture pour me retourner et regarder le paysage. Assis sur mes genoux, je regardais autour de moi tout en frissonnant. Il faisait froid là haut mais tant pis, c'était trop beau pour pouvoir penser à ça. Au moins, mon bonnet me tenait au chaud. « !New York ! Je te hais ! ..», criais-je en ouvrant les bras comme si c'était normal. Mon chez moi me manquait tellement.. Le f4, mes parents, ma vie de riche.. Me retournant à nouveau vers Mei, je vins m'asseoir a côté d'elle avant de passer mon bras sur ses épaules. « .. mais je te remercie de m'avoir permis de rencontrer cette fille..», murmurais-je avant de me mordre la lèvre inférieure et me retourner vers elle. La regardant longuement, je portai ma main à ma poche avant d'en sortir le collier en forme de papillon couleur jade. M'agenouillant alors devant elle, je me grattai la tête. C'était mon truc, ce genre de truc.. Mais son regard me gênait assez. Olala. «  Tu sais qui c'est lui ? », demandais-je en balançant le collier devant son visage. «  C'est moi.. », soufflais-je en contemplant le papillon. «  Et tu sais où je vais me poser ? », demandais-je en souriant faiblement, portant mon regard sur Mei. M'approchant d'elle comme pour la prendre dans mes bras, je passai mes mains autour de son cou avant de lui mettre le collier. «  Ici.. », dis-je en reculant légèrement, tirant sur le collier pour bien le mettre en place ; sur son coeur.. «  Je sais que j'y suis déjà depuis des semaines.. Mais saches que je ne dois pas y être car je suis un homme mauvais.. Alors, le jour où tu décideras de me sortir de là, tu pourras jeter ce papillon.. », dis-je en la regardant dans les yeux. «  Joyeux anniversaire.. ».. Tout ce que je disais là, je le pensais réellement. Je ne voulais pas lui faire du mal même si je la désirais énormément.. Je ne savais pas trop.. Mes pensées se contredisaient tellement que je n'arrivais même plus à m'y retrouver..

Mei était une fille bien et se faire détester par une fille pareille faisait quand même assez mal. A vrai dire, si c'était une connasse ou une salope -comme certaines filles de Séoul-, no problem, je ne me ferai pas pardonner et lui ferai mal encore plus.. Mais là, c'était différent.. Je me sentais beaucoup trop batard pour le coup. Elle m'avait acceuilli chez elle, ce qui était tout à fait normal vu qu'elle avait cramé ma maison, mais en plus de ça, elle me nourrissait comme si j'étais son frère ou son enfant.. ou même, son copain.. Elle prenait toujours soin de moi comme l'avait toujours fait Su Li. Pourquoi est-ce que je pensais à elle dans des moments pareils, hein ? Sûrement à cause du fait que je n'avais fait ce genre de chose qu'avec elle.. Il fallait que je l'oublie. Je détestais ce sentiment et je détestais la haïr simplement. Mais au fond, qu'est-ce qu'il m'avait blessé le plus ? Le fait qu'elle me trompe ou le fait qu'elle me trompe avec mon meilleur ami ? La deuxième, pour sûre.. Ca me tuait le moral.. Mais il fallait que je restes fort. Mei était Mei et pas Su Li ! De plus, je ne l'aimais pas elle.. Je la désirais seulement, tout au contraire de Su Li. Point barre. D'ailleurs, je me demandais bien ce que le f4 penserait en me voyant comme ça, ici, avec Mei. Ils allaient sûrement péter des câbles et débarquer à New York.. Ohlala, si seulement ils le savaient.. Et puis, il n'y avait rien de mal à désirer une personne ou se faire pardonner, non ? Mais c'était peut-être ça le problème ? Jamais, non jamais, je ne m'étais excusé auprès d'une fille.. Bon, maintenant non plus je ne m'excusais pas, mais je faisais en sorte qu'elle me pardonne, c'était quasi pareil. J'étais connu pour être un casanova au coeur de pierre moi.. Olala. Me mettant à genou devant elle, je lui donnai son collier d'anniversaire avant de lui regardr dans les yeux et lui souhaiter un bon anniversaire. Je voyais à son regard qu'elle était.. comment dire ?.. Heureuse. Heureuse que je lui fasses un cadeau pareil, maybe. Mais il ne fallait surtout pas qu'elle comprenne mal mon cadeau. Ceci n'avait rien de romantique ou autre.. Mei stop, ne me regarde pas comme ça.. La voyant détourner son regard, je ne dis rien avant qu'elle ne caresse faiblement le collier et me demande : «  Qui juge que tu es un mauvais garçon ? Toi ? », souffla-t-elle en tournant à nouveau son regard vers moi pour me dévisager longuement. Surpris, je ne répondis rien. Qui ? Tout le monde.. Séoul entier. La Corée entière.. Mais ça, ça ne la regardait pas de toute façon, je n'avais pas besoin de le lui dire. Tout mon pays avait voulu ma mort à mon accident il y a plus d'un an, tout ça parce'que j'étais un homme qui brisait les coeurs de leur filles. Comme si je les obligeais à me les donner, hein.. Les pauvres tout comme les riches, me détestaient tous car j'étais un homme mauvais. Personne ne pouvait changer ça, maintenant. La seule chose que les riches me voulaient était de prendre part au Byeon Group en mariant leur fille avec moi. Je ne leur servirais qu'à ça, de toute façon.. Sinon, on me détestait. Me haïssait même. Mon regard noir, mon caractère froid et mes airs charmeur ''les faisaient vomir'' comme ils l'expliquaient si bien dans les journeaux. Mais le pire dans tout ça était le fait qu'ils avaient raison.. J'étais mauvais et dangereux et les filles comme Mei m'attiraient beaucoup.. Voilà la raison pour laquelle je voulais que Meitsuya m'oublie. Car quoi qu'il arrive, je lui briserai toujours le coeur.. Souriant faiblement, je continuai à la regarder dans les yeux dans le silence le plus complet avant qu'elle ne reprenne la parole. «  « Tu pars bientôt… Comment sauras-tu si je le garde ? Ou si je l’enlève ? »  ». Qu'elle le garde ou pas, ça ne me fairait ni chaud ni froid.. Si elle l'enlève, c'est qu'elle m'a oublié donc je serais encore heureux pour elle.. C'était la seule chose qui comptait réellement. S'approchant de mes lèvres, elle détourna la tête pour m'embrasser sur les joues et me câliner ensuite. Surpris, je ne bougeai pas, la laissant me serrer faiblement dans ses bras. C'était.. mignon et suprenant. Oui, c'était bien ça.. Et ça me faisait plaisir aussi. «  « Gumawo.. »  », l'entendis-je dire avant de rire faiblement. Apparemment, les dramas qu'elle regardait l'aidait beaucoup ! «  Chunmaneyo...  », soufflais-je à mon tour avant qu'elle ne se redresse. Non, je ne savais pas dire ''derien'' en japonais.. M'asseyant à ma place, je la regardai se détacher pour contempler le coucher du soleil. Regardant ses cheveux volés au vent, je fus surpris lorsqu'elle se retourna d'un coup pour me mettre de la barbe à papa sur la bouche tout en gonflant ses joues. On aurait dit un chipmunks.. Kyeoptaaa.. Lui prenant la barbe à papa, on s'attacha pour descendre du manège sans se faire gronder avant de filer droit vers le métro. Trouvant deux places, on s'assit comme à l'allée avant qu'elle ne pose sa tête sur mon épaule. C'était bon de passé du temps avec elle. Comme quoi, si on le voulait vraiment, on pouvait ne pas se disputer.. haha. Mais ça, c'était surtout grâce au fait que je ne faisais pas mon emmerdeur froid et chiant. Il fallait qu'elle profite de ce Jade gentil car à minuit, j'allais redevenir comme avant.. Du moins c'était ce que je pensais avant que l'on ne rentre à la maison.. Ouvrant la porte, on entra à l'intérieur avant que je n'appuie sur l'interupteur pour éclairer la pièce mais la lumière ne s'alluma pas. Panne d'électricité ? Je ne savais pas trop.. Mais déjà que j'étais excité, l'atmosphère ne m'aidait pas du tout. Surtout les lumières là, qui ne voulait pas s'allumer.. Cette appartement puait la merde quand même.. Ca commençait à me gonfler ces pannes. Soupirant, je tournai la tête pour voir Mei. La seule chose que je voyais de la était son collier qui brillait et même lui je le voyais flou. « On va devoir passer la soirée dans le noir.. », soufflais-je avant d'enlever ma veste. « Je sais pas si c'est une bonne idée mais, on devrait peut-être allumer des bougies ? », dis-je d'une voix assez mystérieuse qui trahissait mes envies de hum. « Tu peux allumer les bougies ? Ils sont dans le troisième tiroir, près du frigo.», dis-je. Et moi, je devais faire quoi ? Je devais aller où ? Merde j'étais un peu perdu là.. Surtout que je voyais rien. La suivant dans la cuisine en faisant bien attention à mes pas, je la regardai -ou essayai de la regarder- sortir les bougies.. Pourquoi j'avais chaud d'abord ? Essuyant mon front d'un revers de main, j'entendis alors un coup de tonnerre arracheur de couille avant de m'approcher automatiquement de Mei et la câliner de derrière.. Mon coeur, lui, battait trop vite. Beaucoup plus que ce qui lui était permis. Je détestais ce vacarme qui me rappelait toujours ma soeur. Je le haïssais au plus haut point. L'enlaçant, je la serrai dans mes bras avant que ma main ne se pose sur.. sur.. sa poitrine. Merde.. Non, je voulais pas toucher ça moi. Fin, je voulais mais j'avais pas fait exprès.. Et putain, pourquoi lui toucher là suffisait à me tourner la tête ?.. Il fallait que je résistes mais je ne pouvais pas, c'était trop dur là. « J'en peux plus.. », lui soufflais-je à l'oreille en lui caressant légèrement le ventre alors que je lui retirais les cheveux de sa nuque pour me mettre à embrasser celui-ci. De léger petit baisé... Lui attrapant le bras, je la retournai vers moi avant de poser une main sur sa taille tandis que l'autre tirait sur le col de son t-shirt pour que je puisse lui dévorer son cou, son épaule, son oreille. Les coups de tonnerre se répetaient mais je n'entendais plus rien.. Je voulais Mei et ne pouvais plus me retenir. « Je te veux putain.. », lui soufflais-je à l'oreille avant de la prendre par la taille et faire en sorte qu'elle s'accroche à moi pour être à la même hauteur que son visage. Lui attrapant les lèvres, je les dévorai tout en la tenant contre moi alors que mes pieds nous conduisaient dans la chambre. La jetant sur le lit, je sautai sur elle sans même penser au reste, me frottant faiblement à son corps tout en l'embrassant alors que je tirais sur son t-shirt. Il me faisait chier lui ! Me redressant légèrement, je le déchirai d'un coup avant de lui dévorer le cou une fois de plus. C'était intense.. J'étais excité et je sentais mes parties intimes exploser sous cet adrenaline qui s'emparait de moi. Lui mordant son cou, j'attrapai son oreille avant de le lécher , le mordre et souffler d'une petite voix excitée : « Tetsuya..» tout en haletant.. J'étais déjà près à la pénetrer. Je sentais mon entrejambe se durcir alors que je le frottais contre le sien que je pouvais sentir à travers son short. Lui attrapant les mains, je les plaquai sur le lit avant d'entrelacer nos doigts. Est-ce que j'avais déjà ressenti une excitation pareille ? Sûrement pas.. Et ça, ça m'excitait encore plus. Gémissant sous les baisés que je lui donnais dans le cou tout en bougeant mon corps lentement, je lui attrapai à nouveau ses lèvres pour l'embrasser longuement tout en la redressant légèrement pour lui enlever son soutien-gorge attaché dans son dos. Sa langue.. Je l'aimais elle. J'aimais son baisé aussi. Des frissons parcourraient tout mon corps à ce contact alors que je descendais petit à petit vers sa poitrine. Une main tirant sur son short, près à explorer d'autre endroit, je pris son sein en bouche pour jouer de ma langue avec son téton. Le sucotant, je la mordis faiblement avant de descendre vers le bas. Je voulais plus.. Donne moi plus.. Tirant sur son short, je lui lechai lentement le nombril, descendant encore plus.. Est-ce que c'était permis ? J'avais la tête qui tournait alors que je lui déboutonnais son short.. Remontant pour lui attraper ses lèvres à nouveau, je lui caressai les seins tout en me frottant contre elle. « Tu es à moi.. ». Je tremblais.. Je n'en pouvais plus non.

Ce désire.. Je n’avais jamais ressenti  quelque chose d’aussi fort auparavant. C’était comme dans un rêve. . Vous voyez ce genre de rêve que vous faites quand vous êtes en manque ? Non ? Vous ne voyez pas ? Et bien, moi en tout cas, des rêves pareils, je ne cessais pas d’en faire. Sûrement à cause du fait que j’étais excité quasi tous les jours.. Depuis plus de trois semaines, je vivais un cauchemard sans fin. Mei dormait en petite culotte à mes côtés et moi je restais là, comme une plante, à souffrir en silence. Hélas, je n’en pouvais plus. Vraiment plus. Cette nuit, j’avais brisé les règles. Mes propres règles.. Je m’étais promis de ne pas la toucher jusqu’à mon départ.. J’avais juré. Je venais à peine de me faire pardonner que je recommencais mes conneries. J’étais con n’empêche ; attendre tous ce temps pour finalement la manger toute crue alors qu’elle aussi me voulait. J’étais vraiment pabo.. Jouer au gentil homme, j’en avais assez. Je ne me reconnaissais plus. Comme si un bienfaiteur s’était emparé de tout mon corps et controlait mon instinct de casanova. Je ne voulais plus jouer à ce jeu.. Je n’étais pas quelqu’un de bien et je ne le serais sûrement jamais. Après temps de patience et d’attente, ce petit lit d’une personne me paressait comme un paradis. C’était mon paradis à moi. Et Mei était ma nymphe. Une petite nymphette bien trop bonne.. Tellement bonne qu’elle avait détruit toute trace d’humanité en moi.. J’étais un loup et elle était une beauté. Lui déchirant son haut et défaisant son soutif, je m’étais mis à la dévorer petit à petit, lui faisant tourner la tête avec mes « préliminaires » divines avant qu’elle ne tire sur mon haut pour me l’enlever, me caressant le torse au passage, de ses fragiles petites mains. Sentant ses lèvres se poser sur mon torse tout en me le griffant de ses ongles, je me mordis la lèvre inférieure, mon membre se durcissant bien plus sous chaque baiser. Fermant les yeux, je me laissai envahir par cette sensation de pure bonheur et d'extase, lui caressant faiblement les cheveux, avant qu'elle déboutonne mon pantalon et le baisse lentement. Oui.. elle me voulait. Elle voulait que l'on ne soit qu'un cette nuit.. Elle le désirait autant que moi. Déglutissant, je la laissai nous allonger à nouveau alors que des frissons parcouraient tout mon corps au contact de nos peaux. Son corps était chaud, ce qui me rendait bien plus dingue. Glissant ma main le long de son corps jusqu'à sa taille, je me léchai les lèvres avant d'entendre sa petite voix. << Jade..>>. S'en était de trop. Nos regards se croisant, je la regardai d'un regard excité, aussi noir que jamais avant de glisser ma main dans sa culotte, lui caressant le minou de mes doigts lentement. Bordel.. Qu'est-ce que  je le voulais lui. Posant mes lèvres sur celles de Mei, je l'embrassai avidement tout en respirant fortement du nez, grognant sous le baiser alors que mes doigts continuer à caresser son entrejambe. Lui mordant légèrement la lèvre, je laissai échapper un petit gémissement et lui lançai un dernier regardant avant de descendre son short de mes mains, me glissant au niveau de sa partie intime. Lui écartant les jambes tout en lui caressant l'intérieur de ses petites cuisses, je lui enlevai la culotte et fourrai ma tête entre ses jambes, grignotant son minou, léchant et suçotant son clitoris, gémissant faiblement. « Hmm ». Etait-ce permis.. ? Je n’en savais rien.. Je ne pensais plus à rien, beaucoup trop excité pour pouvoir réfléchir. Je me sentais tellement bien.. Et puis ce vagin était surement bon à pénétrer vu le goût que cet eau avait. Eau.. Hmm.. Une riviere plutôt. Ca goutait le bonbon..