Baillant, j'avançai vers la table pour m'asseoir et me reposer un peu. Il était cinq heures du matin et je rentrais à peine.. Les cours commençaient dans trois heures et il fallait que je fasses encore mon prépa pour le cours d'économie. Je n'en pouvais plus. Je faisais toujours la même chose.. Ma vie était tellement monotone depuis mon arrivée ici. Je n'avais même pas le temps de m'amuser à force de travailler, étudier et aller en cours. Je devais passer 2 ans et 6 mois encore, de la même façon. Je comptais les jours tellement que j'en avais marre.. N'ayant même pas enlevé ma veste car il faisait trop froid dans le salon, je pris mon sac de cours pour en sortir mon cahier et mon bloc notes avant de commencer à écrire. Écrire quoi exactement ? Je n'en savais pas grand chose, mon cerveau ne fonctionnait plus correctement. Il était fatigué lui aussi, tout comme moi.. Déposant le bic, je croisai mes bras sur la table avant de poser mon front dessus. Fermant les yeux, j'essayai tant bien que mal de dormir, mais comme à chaque fois que je baissais les paupières, je repensais à Mei, à notre baisé. Ses lèvres m'avaient fait tellement d'effet que je n'arrivais toujours pas à oublier malgré les dix jours qui étaient passés depuis. Sentant à nouveau mon coeur battre plus vite que son rythme normal, je relevai la tête d'un coup avant de la secouer pour ne plus y penser. Ca me hantait toutes les nuits.. Me hantait tellement que je n'arrivais plus à dormir à côté d'elle, pensant à des choses malsaines tout en tournant dans le lit jusqu'au matin. Il fallait que je me trouves une meuf.. N'importe qui. Qu'elle soit riche et bonne. So Hyun ? Pourquoi pas.. De toute façon, elle n'avait apparemment rien dit à mes parents à propos de ce qu'elle avait vu au magasin. Elle attendait sûrement un signe de ma part.. J'irai la voir aujourd'hui, promis. Me concentrant enfin sur mon devoir, je le terminai au bout de vingt minute avant de me doucher pour rester éveiller. Il ne restait que quelques heures pour le cours, alors à quoi bon dormir ? Entrant dans la chambre en silence, je regardai Mei dormir. Je la voyais presque pas enfaite.. Tout était noir. Tant mieux, je ne penserai pas cochon ! La couverture n'était même pas sur elle.. Elle avait une façon spécial de dormir. Tirant la couverture sur elle, je m'avançai vers l'armoire. Voyant à peine les vêtements dans le noir, je pris ce qui me passa sous la main, avant de sortir m'habiller dans la salle de bain. Nice shot ! J'avais fais un bon choix ! Lorsque j'arrivai dans le salon, l'horloge indiquait six heures. Je ne savais même pas à quel heure Mei se réveillait enfaite.. Elle ne devait pas se lever très tôt, elle ne prenait pas beaucoup de temps pour se préparer, je suppose. Me préparant un bon café, je pris mon laptop avec moi avant de m'installer au balcon, prenant une couverture sur moi pour ne pas attraper froid. Mettant en marche une chanson dont je ne pouvais m'en passer, je commençai à fumer, une cigarette, deux cigarettes, trois cigarettes, tout en regardant le soleil se lever. Tout ces gens, devant moi, passaient tous leurs temps à travailler. Comment faisaient-ils exactement ? Moi, je n'y arrivais pas. S'en était déjà assez. Je n'étais pas habitué à travailler.. Je n'avais qu'une seule envie depuis mon arrivée ; retourner à Séoul. Passant ma main dans mes cheveux, je remarquai qu'ils avaient séchés tout seul. Souriant faiblement, je me levai pour préparer un petit déjeuner à ma petite 'voisine'. Depuis que je m'étais coupé les cheveux, je me sentais plus léger. Comme si toutes mes peines et mes douleurs étaient partis avec.. Je me sentais plus beau aussi et faisait beaucoup plus de conquêtes même si aucune ne me plaisait réellement. Depuis que j'habitais ici, je n'avais jamais cuisiné. Enfaite, je ne savais pas cuisiner donc je préfèrais rester loin de la cuisine pour manger ce que Mei me préparait. Lorsque j'étais à Séoul, j'avais commencé un moment à m'interesser à la cuisine et avait fait quelques plats avec Ki Suk, mais sans plus. Il m'était arrivé de cuisiner pour Su Li aussi, au lieu de l'emmener diner.. Et dire que toutes ces expériences allaient enfin me servir à quelque chose ! Me lavant les mains, je mis le tablier pour ne pas salir mes vêtements avant de commencer à faire mes pancakes. Je n'étais pas sûre qu'elle allait les aimer, mais tant pis, l'essentiel était de les faire juste pour elle.. Préparant ma pâte et tout le reste, je mis un couvercle dessus pour attendre environ 30min, esperant qu'elle ne se reveille pas avant que je n'ai terminé de préparer son déjeuner. Pendant ce temps, je sortis le mixer et y mit tout ce don j'avais besoin pour faire un Milk Shake à la fraise. Ca, j'étais sûre qu'elle allait l'adorer. C'était ce que je faisais de mieux.. Ce n'était pas pour rien que j'avais acheté des fraises surgelées avant hier ! Lorsque tout fût prêt, je ramassai mes cours et les mis dans mon sac avant de dresser la table, même s'il n'y avait pas grand chose à poser dessus.. Juste des misérables pancakes et un verre de milk shake. Déchirant un petit bout de papier de mon bloc note, j'y écris un petit mot avant de le déposer prêt de l'assiette : « Je n'étais pas sûre que tu aimes le lait.. Alors je les ai faites avec du lait de soja. Bonne appétit ! Ps : J'ai craché dedans. ». Ma montre indiquait sept heures lorsque je mis ma veste et pris mon sac pour enfin sortir. Il était encore tôt pour aller en cours, mais tant pis, je trainerai un peu aux alentours du campus..

« C'est pas le livre de Celeste que tu as là ? ». Regardant le livre que pointait mon ami du doigt, je fis une petite grimace. Il était écrit Celeste en grande lettre dessus.. Personne ne savait que je lui donnais des cours particulier d'anglais et cette fille faisait tout pour mettre le peuple au courant. C'était quoi cette nouvelle stratégie de laisser ses affaires chez moi ? Ouvrant ma trousse pour y mettre mon bic, je remarquai que j'avais même son bic à plume.. Oui, un bic avec une plume rose au bout. Soupirant, je me levai d'un coup avant de me retourner vers mon ami. « Tu sais où elle a court maintenant ? », demandais-je alors qu'il me regardait d'un air interrogatif, sûrement pour savoir comment celà se faisait que j'avais son livre. Il était dingue d'elle depuis presque deux ans maintenant, d'après ce qu'il m'avait dit, mais n'avait jamais su l'aborder.. « Tu veux que je t'y emmènes ? », me demanda-t-il. Ses yeux brillaient comme des perles. Ca se voyait qu'il était dingue d'elle. Rigolant, j'acquiesçai d'un signe de tête avant de le suivre jusqu'au côté sportif du campus, là où les salles de sport se trouvaient. J'allais justement partir manger moi.. Il était déjà midi ! « Ne fais pas de bruit. », me dit-il lorsqu'on arriva devant la porte. Il regardait par la petite fenêtre ronde. Ce type était naze.. Poussant la porte de toutes mes forces, j'entrai dans la salle comme si l'on m'avait permis. Voyant la prof au loin, je courrai vers elle avant de lui demander gentiment si je pouvais parler à Celeste un moment. Les femmes ne me disaient jamais non.. Parfait. Lui faisant mon plus beau sourire, je me tournai alors vers le groupe de personne qui était là. La plupart était entrain de danser. M'approchant de Celeste, je failli lui casser les côtes en lui foutant son livre et son bic dans les bras. Babo.. Cette blonde complètement stupide. Ohlala. Tournant alors le regard en entendant des chuchotements, je vis.. Mei ? Qu'est-ce qu'elle faisait là ? Dans cette tenue.. ? « Meitsuyaaaa ? Qu'est-ce que tu fais là ? », demandais-je en faisant des gros yeux. Non, sérieux, elle faisait quoi là ? Elle m'avait suivi ou quoi ?

C'était absurde.. Bizarre. Je n'arrivais même pas à réfléchir tellement que j'étais choqué. Pourquoi Mei était là, dans mon université ? Elle faisait quoi ici exactement ? Peut-être bien qu'elle m'avait suivi jusqu'ici.. Mais impossible, elle dormait encore avant que je ne sorte. Peut-être qu'elle s'était habillée en douce et était sorti juste après moi, non ? Donc elle n'avait pas prit le petit-déjeuner que je lui avais fait ? Non mais Jade, tu délires. Arrête. C'est mort là, tu penses n'importe quoi.. Pourquoi elle me suivrait déjà ? Les questions fusionnaient dans mon cerveau tandis que les élèves autour de nous, nous regardaient comme si nous étions des êtres venus de loin. D'ailleurs, je ne comprenais pas non plus pourquoi Mei rougissait. Il n'y avait pas de quoi rougir.. Ou alors, elle se sentait ridicule dans sa tenue. Ne t'inquiete pas Meitsuya, moi je trouves ça très mignon. Voyant Mei me regarder comme si j'étais une bête toute moche complètement débile, je compris qu'elle n'était pas contente de me voir, mais pas du tout. Sentant mes lèvres s'étirer, je détournai le regard pour arrêter de sourire bêtement. Même si j'étais heureux de l'énerver, il n'y avait rien de marrant, cette situation était plus perturbante qu'autre chose. « Je suis en cours, c’est quoi cette question ? Et tu déranges, va en cours au lieu de déranger le nôtre. » Quoi ? Donc elle étudiait ici.. Sentant la rage monter en moi, je lui lançai un regard furieux. M'appeler Baka au milieu de toutes ces filles.. Elle voulait mourir ou quoi ? « Mais non, il ne dérange pas voyons ! Voulez-vous assister aux cours pour regarder, toi et ton ami ? », me dit alors prof. Me retournant vers elle, je l'observai un moment avant d'entendre des pas derrière moi. Joshua avait accouru en entendant la proposition et me faisait des signes pour que je dise oui. Rigolant faiblement, j'acquiesçai d'un signe de tête alors que quelques secondes plus tôt, je pensais répondre négatif. Il fallait que j'aide ce gamin.. Il ne pouvait pas continuer ainsi, sinon il allait rester puceau toute sa vie. Oui, il l'est. Je vous le jure. Mais je préfèrais ne pas m'en moquer car Il Kwon et Ki Suk, mes deux meilleurs amis, étaient également puceau. L'un voulait le faire avec sa petite amie avec laquelle il comptait se marier tandis que l'autre n'avait toujours pas trouvé l'amour. Ki Suk avait perdu l'amour de sa vie et avait arraché ce sentiment de son coeur, tout comme je l'avais fais en perdant Su Li. Nous nous ressemblions tellement, lui et moi.. Hyo par contre, vous le connaissez. Il est aussi coureur de jupons que moi. Nous avions tous les deux perdus notre virginité la même nuit, mais je préfère ne pas vous en dire plus.. « Mais madame… Il va plus déranger qu’autre chose ! ». Pourquoi voulait-elle tant que je parte ? Elle ne savait pas danser ? Haha. Non, je ne peux rater ça pour rien au monde.. La plupart des danceuses que j'avais rencontré jusque maintenant dansaient comme des déesses. Mei allait sûrement être une débutante par rapport à elles. J'étais même sorti avec une excellente professeur de danse.. D'ailleurs, elle excellait aussi au lit. Elle se déhanchait tellement bien.. Soit, je recommence à penser cochon. « Mei, voyons, laisse donc ton petit ami te regarder danser. ». Pe-pe..Petit ami ? Moi, Jade Nam-Kyu Byeon, sortir avec une vulgaire petite japonaise nommée Mei machin truc ? N'importe quoi.. Qu'est-ce qu'elle avait fumé cette femme en venant ici ? Elle voyait flou apparemment, ses idées n'étaient pas en place. Arretez de déconner, heho ! Par contre, si ça continuait comme ça, il allait y avoir un cat fight.. L'une voulait que je reste et l'autre que je parte. Bien sûr que j'allais rester pour faire chier mon monde.. Je suis né pour ça. Tournant les talons sans regarder Mei, je poussai Joshua devant moi pour aller nous asseoir sur le banc près du mur. Habiter dans le même appartement que Mei, être dans la même université.. C'était du pur hasard, non ? En tout cas, je l'esperais bien car les âmes-soeurs, je n'y croyais pas vraiment. Même si l'on dormait dans le même lit et que l'on s'était embrassé, cela ne voulait pas dire grand chose pour moi. Voyant Mei retourner à sa place au milieu, je ne pus m'empêcher de la regarder d'un air concentré. Assis sur le banc, le dos contre le mur, je regardais les filles commencer à danser sur.. Exo K ? Depuis quand on dansait sur une chanson coréenne dans une université New Yorkaise ? C'était l'une de mes chansons préférées du groupe, en plus. Kai y dansait comme un dieu et ces filles allaient gâcher l'image que j'avais de cette chanson. D'ailleurs, je me demandais si elles comprenaient au moins les paroles.. Baissant la tête, je commençai à murmurer la chanson en même temps que D.O « She’s ma baby.. saehayan geu son kkeute. noga beolin chocolate.. you’re walking into my door.. ♪ ». Relevant faiblement le regard, j'avalai ma salive bruyamment en voyant Mei danser. Elle était comme possédée, envoutée, perdue. Elle avait l'air d'être ailleurs. On voyait à son regard qu'elle était passionnée par la danse.. C'était autre chose. Ce n'était plus elle. Son regard meurtrier avait disparu, laissant place à des yeux qui avaient l'air de chercher un endroit de confiance où déposer son âme. Elle me faisait même écrire un poème là. Sentant mon coeur battre plus vite que son rythme normal, je détournai le regard vers Joshua. Il avait la bouche ouverte et regardait Céleste danser, ce qui me perturbait quelque peu. Lui frappant sous le menton pour refermer cette caverne, je tournai la tête en sentant quelqu'un s'asseoir à côté de moi. « Nam-Kyu.. Je peux venir chez toi ce soir ? ». Qu'est-ce que Céleste voulait faire chez moi ? Sa place était dans le lit de Joshua, pas dans le mien. D'ailleurs, je n'avais plus de lit, donc elle pouvait toujours rêver. Plissant les yeux, j'approchai mon visage du sien. Elle reculait lentement, tout en regardant mes lèvres, ce qui signifiait qu'elle voulait que je l'embrasse. Reculant à mon tour, je me retournai vers Mei pour la regarder danser. Son corps exprimait autre chose.. Et pourquoi avait-elle mit une tenue pareille ? On arrivait parfaitement à distinguer ses formes. « J'ai besoin que tu m'........ », plaquant ma main sur la bouche de Celeste pour qu'elle se taise, je murmurai lentement mais distinctement tout en regardant Tetsuya : « J'habite chez ma petite amie.. C'est une ceinture noir de karaté. », sous-entendant qu'elle allait se faire grave tabasser si elle venait. Mentir était le seul moyen de se débarasser de cette blonde. Détachant le regard de Mei, je me retournai enfin vers Celeste avant d'ajouter d'un air déçu : « Tu sais, Joshua se fera un plaisir de te donner cours. Il est aussi bien casé que moi en math. Dommage, tu vas me manquer.». Me levant alors pour les laisser seuls, j'avançai de quelques pas pour me mettre devant Tetsuya, l'obligeant alors a arrêter de danser. Je voulais l'ennuyer à mort, je ne sais pour quelle raison. J'aimais lui faire péter les plombs même si au final, elle me tapait la honte. D'ailleurs, ses plombs avaient causé de sacrés dégâts la dernière fois, au magasin. Je devais absolument aller voir So Hyun aujourd'hui.. « T'es belle, Meitsuya.», dis-je en me penchant un peu pour être au niveau de son visage et la regarder droit dans les yeux d'un air rêveur tout en faisant mon plus beau sourire. Me redressant, je sortis un mouchoir de ma poche pour lui essuyer la sueur qui coulait de son front, tout en esperant qu'elle me laisse faire. Posant alors ma main gauche sur sa joue, j'essuyai son front à l'aide du mouchoir avec la droite. « You're my baby.. ♪ », murmurais-je, au même rythme que la musique avant de lui sourire. Je sentais tous les regards poser sur nous, comme si nous faisions quelque chose d'illégal. « Et si vous dansiez à deux ? », nous demanda alors la prof. Cette femme était vraiment bizarre et faisait des propositions pas très nettes, mais ça me plaisait bien. « Qu'est-ce que t'en dis ? », demandais-je alors à ma petite cododotière tout en prenant sa main dans la mienne. J'étais le dieu du charme, il ne fallait pas m'en vouloir.. J'aimais faire ce genre de chose depuis mon plus jeune âge, faire craquer les filles étaient ma passion.

Il fallait que je la fasses craquer. Que ce soit de cette façon ou d'une autre, je devais le faire. Je ne comprenais pas vraiment si elle aimait que je lui caresse la joue ou que je fasses attention à elle comme ça, au milieu de tout le monde, mais je devais continuer malgré tout. Elle ne disait rien en plus, c'était bon signe quand même.. Non ? Les autres filles nous encerclaient et nous regardaient bizarrement. La fille se trouvant juste derrière Mei n'était pas mal non plus.. Regardant Mei tout en lui souriant, j'entendai alors la prof nous demander de danser ensemble. Pourquoi pas. Mais je n'étais pas sûre que ma façon de danser à moi allait lui plaire ou non même si aucune fille ne pouvait résister à mon five second killer steps.. Oui, je le faisais toujours lorsque je me retrouvais seul avec une fille, dans une chambre ou peut importe.. Et puis, danser n'était pas vraiment la meilleure des choses que je savais faire, mais je me débrouillais pas mal. Lorsqu'on organisait des soirées avec Le F4, les filles venaient souvent me demander si je pouvais les inviter à danser. Vraiment babo.. Si tu viens m'inviter à t'inviter danser, à quoi ça te sers ? C'est pas comme si je t'invitais par propre envie. La plupart des filles de riches que je cotoyais étaient vraiment stupide. Leurs parents se demandaient surement si elles pouvaient hériter ou non de leur entreprise, elles pourraient tout foutre en l'air en deux jours et faire faillite car ce qui comptaient pour elles, étaient les vêtements, les chaussures, le maquillage, la chirurgie et pas l'économie ou le boulot. Je ne vais pas mentir en disant que ce genre de fille ne me plaisait pas. Dragueur comme je suis, j'adorais les filles sexy qui prenaient soin d'elles mais pourrais-je passer toute une vie avec une fille comme ça ? Je n'en sais rien.. Je ne crois pas. De toute façon, si je devais me marier avec quelqu'un, ce serait So Hyun. Elle était bien éduquée et intelligente, s'habillait parfaitement bien, était belle et mignonne, savait cuisiner. C'était la fille parfaite que tous les hommes aimerait avoir pour femme. Même si je ne l'aimais pas vraiment, elle était amoureuse de moi. Qui sait, peut-être qu'un jour, je pourrai l'aimer en retour ? Dans tous les cas, je devais aller arranger la situation avec elle car elle ne m'avait toujours pas donné de ses nouvelles depuis le coup du magasin. Je l'avais vu plusieurs fois en cours, mais une fois le cours terminé, je ne la retrouvais plus. Elle ne répondait même pas à mes appels.. Tous ça à cause de cette moche là. Demandant alors à Mei ce qu'elle en pensait, je l'entendai dire : « Shine ! ». Shine ? Qu'est-ce qu'elle venait de dire ? J'avais l'impression d'avoir déjà entendu ce mot.. Si je n'avais pas fait le con en ne voulant pas apprendre le japonais, je l'aurais très bien compris.. La regardant d'un air interrogatif, je la vis sourire à sa prof avant de répondre : « D’accord… Mais, je ne vois pas ce que l’on peut danser. Il va plus m’handicaper qu’autre chose… » . L'handicaper ? Ah ouai ? Elle pensait qu'on allait faire quoi ? La danse de la pluie ? Roulant des yeux, je soupirai plus par exaspération qu'autre chose. C'était ça qui m'énervait et qui m'intriguait chez elle. Elle était complètement indifférente au fait qu'un casanova dormait chez elle et surtout indifférente au fait que je l'avais embrassé.. Bizarre. Son comportement me foutait la haine, a vrai dire. « Tu veux danser quoi ? Sur quelle musique ? Je sais m’adapter, je te laisse choisir. » , dit-elle après m'avoir tiré au centre de la pièce, me regardant de haut en bas comme si j'étais une vulgaire petite bête. Je n'avais pas vraiment envie de danser avec elle enfaite. Pas au milieu de tous ces gens. J'aimais danser sur de la danse classique, habillé comme un prince charmant, pas comme un prince crapaud. Surtout elle, elle aurait l'air ridicule en dansant sur une musique douce avec cette tenue. La contemplant un moment, je levai le bras et lui tendis la main, faisant un petit sourire dragueur tout attendant qu'elle me donne la sienne. Prenant un regard perçant et une expression a la fois mystérieuse, je me plaçai enfin en position de faire mon five second killer steps. On me surnommait ainsi en Corée ; five second killer, car oui, je pouvais rendre une fille dingue de moi en cinq secondes. J'étais un casanova au coeur de pierre, je connaissais tous les bons moyens pour me faire des esclaves. Par contre, si ces esclaves se transformaient ensuite en sasaeng stalkeuse complètement malade, c'est que j'abusais trop de ma beauté. Je n'y pouvais rien, j'étais né pour être comme ça. Quoi de meilleur qu'un coureur de jupons froid et mignon à la fois ? Lorsque Mei me prit enfin la main, first step reached de ma fameuse arme secrete. Faisant un pas vers elle, je m'approchai quelque peu pour la regarder d'un air toujours aussi mystérieux ; second step reached. Levant la main droite, je la passai devant ses yeux avant de caresser lentement son nez de haut en bas, du dos de mon index et mon majeur ; third step reached. Toujours avec mon sourire aux lèvres, je baissai la main et la portai à sa taille, la tirant vers moi pour me coller à elle avant de murmurer son prénom en un souffle à son oreille, faisant en sorte que des frissons parcourent tous son corps. La chaleur de mon souffle devait la tuer en atteignant son cou. J'étais le meilleur pour ça. Lorsque la quatrième étape fut atteinte, je la valsai enfin sur le côté. Elle, penchée en arrière, moi sur elle, la regardant dans les yeux toujours en souriant.. Je ne savais pas vraiment ce qu'elle pouvait ressentir en ce moment mais le fait qu'elle se laisse faire était bon signe. Approchant lentement mon visage du sien, je continuai à sourire. J'avais bien l'intention de l'embrasser et de la faire rougir comme jamais devant ses amies qui s'exlamaient en nous regardant. Continuant à m'approcher, je m'arrêtai lorsque j'entendai la sonnerie de mon téléphone. Relevant Mei d'un coup, je la relachai avant d'enfoncer ma main dans ma poche pour en sortir l'objet. Qui pouvait bien m'appeler en numéro privé ? Haussant un sourcil, je décrochai avant de le porter à mon oreille, laissant Mei là comme si rien ne s'était passé quelques secondes plus tôt. « Yeoboseyo ?.. Oh So Hyuna.. Wae geurae ? ». Le ton de ma voix montait de plus en plus lorsque je commençai à m'inquiéter. Sa voix n'était pas très nette et me donnait l'impression qu'elle m'appelait d'une caverne. D'ailleurs pourquoi est-ce qu'elle parlait si bas ? Elle avait même l'air d'avoir pleuré. « Tcheee.. Seolma ! Cheoltaero ! Andwe ! », lui raccrochant alors au nez, je me retournai vers Mei pour lui lancer un regard noir. Me marier ? Dans deux mois ? Ils étaient malade ou quoi ? Même si dans mes pensées, je m'étais dis qu'elle sera la femme parfaite, je ne le pensais pas vraiment.. Je n'étais pas prêt pour me marier moi. En plus, elle pleurait en me suppliant d'accepter. « Babo. », dis-je entre les dents, traitant Mei de stupide. Elle n'avait pas compris, bien évidemment. « Jeongmal babo. Gaeguri.. », soufflais-je en levant les yeux au plafond avant de soupirer et tourner les talons pour venir m'asseoir entre Joshua et Celeste. « Continue à faire ta possédée ! », crachais-je à Mei avant de me retourner vers Céleste. « Tu viens à quelle heure ? Tu veux que je te donnes l'adresse ou que je t'attende pour rentrer ensemble ? », demandais-je d'une voix suffisamment haute pour que Mei entende, posant ma main sur la sienne. Rien de meilleure qu'une bonne partie de jambes en l'air pour me calmer..

Maintenant que So Hyun avait trouvé l'occasion pour pouvoir se marier avec moi, elle n'allait pas lacher. Je la connaissais assez pour savoir à quel point elle était intelligente et maligne. Elle saisissait toujours ces chances quand ceux-ci se présentaient. Elle se foutait complètement du fait que moi, je n'en avais pas envie car comme la plupart des gens, elle était égoïste et ne pensait qu'a son profit. Faut l'avour, j'aimais bien ce côté guerrière qu'elle avait. D'ailleurs, elle réussissait toujours tous ce qu'elle entreprenait et je me sentais quelque fois jaloux. J'avais souvent l'impression d'être inférieure à elle, surtout en ce moment. Je n'avais même pas d'argent pour me payer un boxer, comme me l'avait dit Mei. Cette fille alors.. Elle faisait de son mieux pour me rabaisser à son niveau. Enervé, je m'avançai vers Celeste pour lui demander à quel heure elle voulait venir ''chez moi'' et comment. Même si elle était blonde et stupide, elle était peut-être parfaite au lit, je n'avais qu'a essayer et voir son efficacité par moi-même. Quelques secondes après lui avoir pris la main, je sentis une tape à l'arrière du crâne qui me fit grincer des dents. « Baaaaaaaaaaaaaka ! ». J'allais la tuer, c'était officiel. Elle avait signé son arrêt de mort. Jamais, non jamais de la vie quelqu'un ne m'avait collé une telle tarte, que ce soit à l'avant ou à l'arrière de la tête et pourtant, depuis que je la connaissais, c'était la deuxième fois qu'elle me frappait. « Continuez le cours ! Je reviens ! ». La voyant pousser Celeste pour passer, je me retins de sourire. Une main posé à l'arrière du crâne, je me laissai tirer par le bras pour aller dehors. Elle voulait me parler en privé, apparemment. Pourtant, je n'avais rien fais de mal.. Me faisant pousser contre le mur, je la regardai me fusiller du regard. Je m'en foutais un peu, enfaite. Seul le fait qu'elle m'avait frappé m'interpelait. « Écoute-moi bien Teme ! A l’appart, tu fais ce que tu veux, on se dispute autant que tu veux ! Mais devant ma classe, devant mes professeurs tu t’abstiens ! Ça s’appelle le respect espèce de… » On s'était disputé devant la classe ? Pourquoi j'étais pas au courant de cette dispute ? Si elle parlait du babo et du gaeguri, elle l'avait bien méritée, non ? Elle m'insultait bien, elle aussi ! Je n'allais pas me priver de mon sale caractère et mes délires juste pour que mademoiselle ne se tape pas la honte devant sa classe. Me poussant encore une fois, je la vis ramasser le paquet de cigarettes qui était tombé de ma poche. En plus, elle se permettait de fumer mes clopes.. Je n'aurais jamais cru qu'on allait un jour me piquer des cigarettes comme ça. La plupart des gens que je connaissais étaient non fumeurs. Moi aussi je l'étais, avant de venir à New York. Mon mode de vie avait completement changé ici. Le F4 n'était au courant de rien car s'ils savaient ce qu'ils m'arrivaient ici et que je fumais comme un con, ils seraient venu m'arracher la tête. C'était peut-être pour ça que je ne voulais pas leur parler sur skype.. J'étais beaucoup trop honnête pour leur mentir sur ma situation. Mais les laisser sans réponse comme ça pouvait très bien les attirer ici, ils avaient de l'argent pour venir de toute façon et un avion privé. Même leurs poils de nez étaient en or. Voyant Mei trembler de froid, je la regardai un moment sans dire quoi que ce soit. J'allais lui répondre quoi de toute façon ? Me lançant le pacquet dans la gueule, elle me tourna le dos avant de reprendre la parole. « Jade, je t’interdis de ramener, une fille de ma classe à l’appart. Ni même une seule fille de cette université à l’appart. Ramène qui tu veux, mais personne d’ici. Je ne veux pas que l’on sache où je vis. Encore moins une fille s’il te plait… » Je savais que quelque chose clochait chez elle. Cette fille était tellement bizarre.. Mais pourquoi je ne faisais que me poser des questions sur elle alors que je m'en foutais complètement ? Me baissant pour ramasser mon pacquet de cigarettes, je le mis dans ma poche avant de m'appreter à enlever ma veste pour la lui mettre sur les épaules mais je m'arrêtai en voyant un type foncer droit sur elle et la prendre dans ses bras. « Ee ! Depuis quand tu fumes toi ?! S’il apprend ça t’es morte ! » Ah ouai ? Moi je voulais bien aller prévenir ce type, qui que ce soit, du fait que Mei fumait. J'aurais fait tous ce que je veux alors, l'appartement sera à moi ! « Tu diras rien ! D’ailleurs, tu lui diras que je passerai demain soir, et je dormirai là-bas. Bya me manque, et Tamaki aussi… » Demain.. Hm, je peux rammener Celeste demain alors. Très bien, c'est ce que je ferai. Tant pis pour ce soir..« Ouais, je leur dirais. Tu devrais rentrer tu vas attraper froid ! Je file, je suis à la bourre à mon cours ! ». S'il se souciait autant du fait qu'elle allait attraper froid, c'est qu'il devait être quelqu'un d'important pour elle. Le voyant me regarder comme si j'étais un déchet qu'il fallait tout de suite exterminer, j'avalai ma salive bruyamment, non pas parce'que j'avais peur mais bon.. Quand même. Il avait l'air bien costaud.. Lui souriant faiblement, je le vis s'en aller avant de me retourner vers Mei et m'approcher d'elle, ne me souciant même pas de qui il était. Lui piquant la cigarette des mains pour me la mettre en bouche, je la coincai entre les lèvres avant d'enlever enfin ma veste et la mettre sur ses épaules. « Ne compte pas sur moi pour prendre soin de toi si tu tombes malade. », dis-je en grimaçant faiblement après avoir tiré un bon coup sur ma cigarette. Tournant la tête, je soufflai la fumée sur le côté pour qu'elle n'atteigne pas son visage. Le fait qu'elle se soit énervé sur moi ne m'interpelait pas du tout. Tout ce qu'elle avait dit n'avait pas atteind mon cerveau. J'avais déjà oublié. Je ne préfèrais pas y penser simplement parce'que ses règles ne me plaisaient pas. Une fois de plus, je devais fumer pour oublier et me sentir bien. Je n'allais pas passer tout ce mois à me disputer avec elle. C'était une tarée, elle était irrécupérable. « Tu t'ai énervée parce'que je t'ai traité de babo ? », demandais-je en rigolant. Approchant mon visage du sien lentement, je répetai plusieurs fois : « Babo. Babo. Babo. Babooooooooooooooooooooo. ». Posant mon regard sur ses lèvres, je me redressai, riant une nouvelle fois, sortant le mouchoir spécial aspirateur de transpiration de Mei de ma poche pour lui essuyer le visage à nouveau avant de mettre sa mèche derrière son oreille. Jetant la cigarette à terre avant même qu'elle ne soit terminée, je l'écrasai. Frissonant, je regardai autour de moi avant de m'approcher de Mei et la serrer dans mes bras. Le vent était glacial et soufflait tellement fort que je pouvais geler sur place. « Ne bouge pas. », dis-je en la serrant de plus en plus fort. Elle avait sûrement plus froid que moi avec sa tenue bizarre là. « Nae yeojachingug... », ne pouvant terminer ma phrase, je sursautai en entendant la prof nous gueuler dessus. Et moi qui voulait lui demander si.. Bon tant pis, de toute façon elle n'aurait pas comprit. « ENTREZ A L'INTERIEUR TOUT DE SUITE AU LIEU DE VOUS TOUCHER DANS LE FROID. ». Nous toucher ? What ? Qui touchait qui ? Regardant la prof avec de gros yeux, je pris la main de Mei sans vraiment m'en rendre compte, la tirant alors à l'intérieur. « Tu termines à quel heure ? », demandais-je en la regardant, lui lachant ensuite la main brusquemment. Qu'est-ce qui m'arrivait ? Je lui faisais des pancakes, des milk-shakes, lui faisait un calin, l'embrassait, ne m'énervait pas sur elle, était tenté de lui poser des questions anormales.. J'étais bizarre. Posant ma main sur mon front, j'essayai de voir si j'avais de la fièvre. J'étais sûrement malade, il n'y avait pas d'autre explication à ce comportement.

Traiter les gens de babo était ce que je faisais de mieux dans ce monde, en plus de la drague. Je les placais toujours dans deux catégories. La première, la catégorie des imbéciles vraiment débiles dont je n'aimais pas la compagnie et la deuxième, la catégorie des imbéciles que j'appréciais énormément. Mais ce n'est pas parce que je disais qu'ils sont bêtes qu'ils l'étaient vraiment.. Fin, seuls les coréens pouvaient comprendre la signification exacte de ce mot, de toute façon. Chez nous, on traitait comme ça les gens que l'on aimait bien taquiner, un genre de marque d'affection. Et taquiner, j'adorais le faire. Enerver les gens que j'apprécies faisait partie de mon passe temps depuis toujours car je trouvais que ça me donnait un petit charme en plus. Même Hyo hyung avait fini par me ressembler et faire tout comme moi mais ses techniques de drague étaient moins bonnes que les miennes, bien évidemment. Pourtant il avait réussi à me voler ma petite amie.. Soit, n'y pensons pas. En ce moment, mon seul but était celui de draguer Mei. Je ne devais pas penser au reste ayant pour risque de rater mon sale coup. Pour l'instant, je la sentais craquer. Petit à petit, elle tombait dans mon piège, ce qui me montrait que j'étais toujours en pleine forme pour me faire des copines. Lorsque j'étais à Séoul, je pratiquais ma passion tous les jours et était habitué à faire ce genre de chose. Je ne sais pour quelle raison mais, depuis mon arrivée à New York, je me sentais affaibli pour ce genre de situation. Je n'arrivais quasi plus à draguer. A vrai dire, les têtes des new-yorkais étaient moches. Sûrement pour ça que je ne trouvais personne pour faire l'amour. Depuis la dernière fois que je l'avais fais, avec Nasti, je me sentais mieux. Nasti.. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien faire en ce moment ? Je ne l'avais pas vu depuis deux semaines maintenant. Elle ne m'appelait même pas. Elle était sûrement accro au cul, elle aussi. Couchez avec moi puis disparaitre comme une étoile filante. On était tellement pareil, d'un côté.. En tout cas, j'avais l'impression qu'on l'était, du peu que je la connaissais. Je commençais peu à peu à perdre mon énergie et il fallait que l'on me recharge. Si je ressemblais aux autres mecs, je me branlerais tous les jours mais. Mais non, je n'étais pas pareil. J'avais un certain état d'esprit éduqué contrairement à eux. Se masturber devant du porno ? Heho.. C'est très malsain tout ça. Vous imaginez.. Me faire attraper par Mei entrain de me taper une branlette ? Honteux. Dégueulasse. Horrible. Eww. Il fallait que je fasses attention pendant cette chasse à la Mei. Attention à tout ! Etre gentil, souriant, attentionné et surtout, ne pas tomber amoureux. Si je tombais amoureux, ce serait la cata. Troisième guerre mondiale. Je ne pouvais pas me permettre de tomber dans mon propre piège. Ce serait honteux pour un casanova. Voyant alors qu'elle avait froid, j'enlevai instinctivement ma veste après lui avoir pris la cigarette pour fumer à mon tour. Je me sentais observé. Son regard ne quittait pas mon visage, c'était bon signe ! La prenant dans mes bras, je ne réflechissais plus du tout, n'entendant que le sifflement du vent. Et dire que ce calme m'avait poussé à vouloir lui demander de sortir avec moi.. Heureusement que la professeure nous avait crié dessus en nous demandant d'entrer ! Depuis plusieurs jours maintenant, j'avais ce comportement bizarre. Je n'arrivais plus à controler mon corps. Lui prenant la main alors, je la tirai à l'intérieur avant de lui demander à quel heure elle terminait, lui relachant ensuite la main. Qu'est-ce qui me prenait d'agir de la sorte ? Oui, je voulais la draguer... Mais il m'arrivait aussi, comme maintenant, à faire des choses inconsciemment et ça me rendait dingue. La voyant me regarder d'un air surpris, je la regardai de la même façon. On avait sûrement l'air débile pour le coup.. La suivant ensuite pour entrer dans le gymnase, tous les regards étaient posés sur nous. J'avais tout d'un coup l'impression de me retrouver dans mon université à Séoul, avec le F4. Les gens nous regardaient toujours comme si nous étions une espece rare. Il fallait l'avouer, nous l'étions.. Sans vouloir m'en vanter. M'ébouriffant les cheveux, un peu gêné de me retrouver dans une situation comme ça avec Tetsuya, j'entendai la prof nous dire : « Qui l’aurait cru ! Que la première de l’université puisse avoir un petit ami aussi beau. ». La... Quoi ? La première ? Non, je l'avais bien entendu, je ne rêvais pas quand même ? Mei était la première de l'école ? Sérieux ? Non, cette fille était Ki Suk version femelle. Je n'arrivais pas à en croire mes oreilles.. Elle était forte dans tout. J'aurais dû me méfier le premier jour où j'étais arrivé chez elle. Elle avait terminé sa dissertation d'anglais en dix minutes les doigts dans le nez. Fin non, pas vraiment dans le nez.. Vision d'horreur, eww. Décidément, elle ne me simplifiait pas la tâche. Non seulement je devais la draguer, mais en plus de ça, je devais la dépasser pour être premier. Pour l'instant, je faisais partie du top cinq, mais ce n'était pas parfait. Il fallait que je travail dur pour faire mieux qu'elle. Je ressentais ce besoin d'être meilleur qu'elle, tout d'un coup. Je ne sais pas. Je sentis alors sa main chaude dans la mienne, entrelaçant nos doigts. Qui lui avait permis de me tenir la main ? J'étais l'homme, c'était à moi de la lui tenir quand j'en avais envie ! Ne réagissant pas, je la laissai faire, baissant la tête pour regarder nos mains. La sienne était tellement petite.. Je ne l'avais même pas remarqué auparavant. Souriant faiblement, je lançai un regard vers Céleste. Oups. Elle brulait et était prête à exploser comme un volcan. C'était mauvais signe ça.. Elle me lançait des regards électriques, me faisant presque peur pour le coup. Jalouse ? Haha. Pourvu que So Hyun ne nous voit pas nous tenir la main, même si la scène dramatique dans le magasin était bien pire.. Elle pourrait créer un scandale cette fois. « Désolée pour le dérangement madame… », entendais-je alors Mei dire. Me laissant tirer à l'extérieur une nouvelle fois, je ne réagissais toujours pas. Elle aurait dû me laisser prendre mon sac quand même, qui sait, Joshua allait peut-être chipoter dedans. Non mais pourquoi il ferait ça ? J'ai des idées bizarres moi aussi. Trainant faiblement des pieds, on arriva enfin dans un vestiaire vide. M'avançant au de quelques pas, je me retournai avant de la voir fermer la porte derrière nous. Elle n'avait pas eu assez d'affection avec mon calin ? Ou voulait m'engueuler une nouvelle fois ? Cette fille avait de terrible saut d'humeur quand même. Elle peut très bien vous sourire mais vous frapper quelques secondes après. Il ne fallait pas que je fasses confiance à sa petite bouille d'ange, vu que je l'avais déjà vu karatétiser un pompier. UN POMPIER ! Elle me tenait toujours la main, pourvu qu'elle ne fasse pas de prise de wushu ou je ne sais quoi.. Avalant bruyamment ma salive, je la regardai pincer ses lèvres. Pourquoi on était comme ça ? Babo tous les deux, jeongmal.. « Je finis à quinze heures et toi ? ». Pourquoi elle prenait cet air innocent ? «Je finis quand j'en ai envie. », répondis-je en la regardant d'un air ennuyé. Je me forçais à prendre cet air là.. Enlevant ma veste, elle me la remit avant de commencer à se taper la poitrine comme une attardée. « Il ne fait pas chaud là ! Faut pas que tu attrapes froid Jade ! Je suis une dure à cuire… héhé ! ». Elle m'appelait Jade, une fois de plus. Je le lui avais bien permis la première fois.. Elle ne s'arrêtait plus depuis. Je devais être gentil avec elle pour la faire craquer, mais je l'étais trop à mon goût. Et c'était quoi ce héhé ? Faisant un sourire à la fois moqueur et amusé, je baissai la tête. Kyeoptaa.. Elle était vraiment trop mignonne.. Pas craquer. Non, pas craquer. Pour la première fois, une fille agissait aussi bizarrement et stupidement devant moi. Pourquoi était-elle si différente des autres ? J'avais chaud.. Bizarrement. Je la vis soudain attraper mes mains, se rapprochant alors de moi. Clignant plusieurs fois des yeux, je la regardai d'un air surpris. « Tu… allais me dire quoi avant que l’autre perverse ne nous dérange ? ». Comment lui dire que j'allais lui demander de sortir avec moi ? Impossible, je devais trouver autre chose. Reprenant la parole, elle ne me laissa pas le temps de lui répondre.« Au fait ! Ton petit déjeuner était juste exquis ! Et j’ai aimé le cracha dans le milk shake. C’est surement ça qui lui a donné un gout si unique ! ». Roulant des yeux, je soupirai. Elle n'était pas la seule à aimer ma bave.. Et je n'avais pas vraiment craché dedans. Pourquoi jouer avec la nourriture des autres, hein ? Elle me taquinait la petite.. « Tant mieux si tu aimes ma salive. Tu ne vas pas tarder à y gouter de nouveau.. », dis-je en m'approchant lentement de son visage, l'obligeant alors à reculer pour qu'elle soit près de la porte. Retirant ma main de la sienne, je lançai un faible regard vers la clé de la porte avant de la tourner pour que personne ne puisse entrer. Laissant tomber ma veste à terre, je collai mon corps à la sienne avant de dire : « Tantot.. Je voulais te demander ce que tu allais préparer comme plat pour ce soir. J'ai faim.. ». Posant ma main gauche sur sa taille, la droite dans son cou, près de son oreille, lui caressant faiblement la peau, je regardai ses lèvres avant de d'approcher lentement mon visage du sien tout en ajoutant : «..et je pourrai manger n'importe quoi.. ». Je ne savais pas trop si j'agissais par pure envie ou plutôt par technique, mais dans tous les cas, je sentais mon coeur battre à tout rompre. L'envie commença à s'augmenter lorsque je sentis son souffle chaud sur mon visage, m'obligeant à fermer les yeux. Posant alors mes lèvres sur les siennes, je me laissai guider par la chaleur qui envahissait mon corps. L'embrassant lentement mais passionnément tout en lui caressant le cou. Ma main posée sur sa taille monta alors dans son dos pour la retenir contre moi. J'introduis lentement ma langue dans sa bouche pour faire mon échange de salive que je lui avais promis plus tôt. Mon coeur ne tenait plus en place et des étincelles éclataient dans mon pantalon. Qu'est-ce qui m'arrivait maintenant ? Faisant lentement tourner la langue, ressentant l'envie qu'elle soit à moi, je posai mes mains sur sa taille, la soulevant d'un coup tout en l'embrassant, l'obligeant à s'agripper à moi en passant ses jambes sur mes hanches. La collant alors contre la porte, je l'embrassai aussi sauvagement que la première fois. Ce premier baisé.. Cette fois-ci, le désir était plus fort, plus présent. Je n'arrivais plus à me contrôler.. Me détachant alors de ses lèvres, j'enfui la tête dans son cou avant de lui faire mille et une baisés. Montant mes lèvres vers son oreille, je posai ma main dans ses cheveux avant de murmurer les mots que j'avais envie de lui dire depuis plusieurs jours : « J'ai envie de toi.. ». Sous l'élan de la pression, je fis un pas en arrière, mon pied s'emmelant alors dans ma veste. Me sentant basculer en arrière, je ne pus faire quoi que ce soit. Mon dos heurtant violemment le sol, je fermai les yeux de douleur avant de les rouvrir et voir le visage de Mei au dessus du mien. Souriant faiblement sur le coup du plaisir, je me mordis la lèvre tout en la regardant d'un air perdu. Baka, comme elle le disait si bien. Ma veste avait tous foutus en l'air et pourtant, je me sentais bien là.. Même que j'avais transpiré. J'avais chaud. Très chaud. Jade le maladroit était de retour.. J'étais amoureux..?

Si un jour, l'on me disait que j'allais vivre le plaisir le plus intense avec Mei, debout contre une porte, je ne l'aurais jamais cru. Qui aurait pu croire ça d'ailleurs ? Si j'étais comme ça maintenant, dans un vestiaire à la con, comment serais-je dans le lit ? J'allais mourir de plaisir. Crever en faisant une crise cardiaque. Mon coeur ne tenait plus, je laissais tout évacuer en moi. Ce n'était pas la première fois que mon corps parlait ainsi, me faisant comprendre qu'il désirait plus, mais les autres fois, ce désir n'était pas aussi intense. Je me choquais moi-même des fois, à croire que je ne me controlais plus du tout. Moi qui faisait l'amour dans des hôtels de luxe sans vraiment en avoir envie, je me retrouvais aujourd'hui dans des vestiaires puant à vouloir pénetrer Mei comme un fou, comme un soldat. Elle avait tout aussi envie que moi. Je le ressentais au plus profond de mon corps. Son bassin faisant de faible mouvement, ses jambes serrant ma taille, ses doigts me tirant les cheveux, elle me provoquait encore plus. Tu sais Mei, ce n'est pas bien ce que tu fais là. Tu excites la bête que je suis.. Mais au moins, tu participes et ne reste pas inerte comme une connasse. Les autres filles que je m'étais faites jusqu'aujourd'hui, restaient toujours inerte comme une planche, un baton, une béquille et j'en perdais l'envie à chaque fois. Enfuyant ma tête dans son cou, je le baisai comme jamais je ne l'avais fais. Je ne controlais plus mes sens et ne pouvait plus m'arrêter de me faire plaisir. Mes lèvres sur sa peau, je la lui laichais, l'embrassais, la sucait, sentant la chaleur m'envahir encore plus sous ses gémissements et ses petits cris aigus. Pourquoi elle m'excitait comme ça ? J'avais déjà envie d'elle, pourquoi faisait-elle en sorte de me rendre fou ? Nos mouvements de bassin s'amplifiant, je sentis mon coeur flamber, mon entrejambe se durcissant de plus en plus, prêt à exploser. Essouflé, transpirant de partout, je fis un pas en arrière, nous faisant tous les deux tombés en me coinçant le pied dans ma veste. Saleté. Babo. Enfoiré ! Trop excité pour m'énerver, je souriais malgré mon mal de dos. Comme un débile. C'était quand la dernière fois que j'avais souris de plaisir ? Jamais.. Qu'est-ce qui avait changé en moi pour me rendre aussi con et maladroit au point de tomber en pleine envie ? Est-ce que j'étais.. amoureux ? Non, impossible.. Pas en deux semaines.. Je n'étais pas tombé aussi bas. Je ne pouvais pas aimer Mei, de toute façon... Elle était comme une.. une.. une quoi ? Elle était quoi pour moi, au fait ? On avait partagé tant de chose ensemble.. Son lit, nos salives, nos plats, nos sourires et nos envies de meurtre. Comment devais-t-on appeler cette relation qu'on avait ? Moi, j'étais sûrement en manque mais elle, qu'est-ce qui la prenait de me laisser faire ? Moi qui pensait qu'elle allait me frapper comme une ninja, j'avais eu tord. Elle avait plusieurs facettes qui m'empêchaient de la cerner.. Elle m'intriguait. Mei, qui es-tu réellement ? Pourquoi me rend tu fou comme ça ? Une fois de plus, elle m'avait protégé la tête avec ses bras lors de la chute, tout comme la première fois, lorsqu'elle s'était mis devant moi pour me protéger de ma lampe de chevet qui avait explosé à cause des flammes. Nos regards se croisant alors, je la vis rougir. Pou-pourquoi elle rougissait ? Non, qu'est-ce qu'elle avait ? C'était mon regard qui lui faisait cet effet ? J'avais un truc sur le visage ? Je saignais du nez ? Sentant ses fesses se frotter faiblement à mon sexe endurcit par l'envie, j'équarquillai les yeux avant de les cligner plusieurs fois, la regardant d'un air perdu, me sentant rougir à mon tour. Oh non.. Non.. Surtout pas rougir, non.. Sentant la chaleur monter à mon visage, je compris que j'étais plus que gêné par cette situation mais n'ayant même pas le temps de penser à ce que je devais faire, je la vis se pencher vers moi avant de parcourir mon visage de ses lèvres et attraper les miennes. Meitsuya.. Arrête ca.. Pas par terre.. Je te violerai sans même m'en rendre compte. Je veux pas te faire du mal.. Son corps collé au mien, je sentis son coeur battre la chamade alors que le mien essayait tant bien que mal de résister à ce qu'il se passait. Il se passait quoi d'ailleurs ? Pourquoi j'étais aussi excité moi ? Je devais me calmer pour ne pas crever. Calme.. Mon coeur, je le sentais déborder de sentiments, craquer presque.. Ca s'annonçait mal. Et si je mourrais ? Ce sera sa faute ! C'était elle qui me conduisait en erreur, qui me donnait envie, me faisait vibrer. Elle tournait dans la maison en mini du matin jusqu'au soir. Elle dormait à mes côtés sachant que je suis un casanova, sans penser à ce que je pouvais lui faire. Ne comprenait-elle pas que je pouvais être dangereux ? Ses mains parcourrant mon torse, je passai mes bras autour de son corps pour la serrer contre moi. Sa tenue, je voulais l'arracher. Je voulais sentir son corps contre le mien. J'étais prêt à la déshabiller et lui faire l'amour. C'était pire que du plaisir, je commençais à avoir mal à force de la désirer. Entremêlant nos jambes, on s'embrassait comme pas permis. Pourquoi on était différent chez nous et comme ça en dehors ? Tout était tellement normal à la maison.. Gémissant tous les deux, capturés par le désir et l'envie, étions perdus pour quelques heures maintenant. On allait sûrement plus s'en remettre. Mes battements de coeur se melant aux siens, nos salives, nos langues faisant fusion, se caressant faiblement, je l'entendai alors murmurer mon prénom contre mes lèvres, ce qui m'excitai encore plus. Son souffle sur mon visage me faisait un effet indescriptible. Mes mains sur son dos, je me permettais de le lui caresser de haut en bas, descendant jusqu'a ses fesses pour retenir son bassin contre le mien. Son corps me demandait de le pénétrer. Comment le mien pouvait-il résister à cette invitation ? Fuyant alors sa tête dans mon cou, elle commença à me susauter et me mordiller l'oreille. Laissant alors échapper mon souffle accompagné d'un « Oooh.. » de plaisir, je la laissai faire, lui tenant la tête pour qu'elle continue. Sentant sa poitrine durcir contre mon torse, j'y jettai un petit coup d'oeil. Elle pointait.. Hmm.. O-okey.. Mei, sors de là, ne touche pas mon torse.. Trop tard, sa main était déjà sous mon haut. Fermant alors les yeux pour amplifier le plaisir, j'entendai la porte cogner : « Hého ?! Mei t’es morte ? Le prof est arrivé ! Le cours va débuter ! ». Avalant bruyamment ma salive, je vis Mei se redresser lentement, la bouche entrouverte, surprise. Moi même je l'étais. Cette situation m'intimidait énormément. Je devais dire quoi ? Entrouvrant la bouche plusieurs fois tel un poisson, elle rougit avant de prendre la parole : « Tu… Ne t’es pas faire mal ? » Kawaiii... Pourquoi je penses en japonais moi ? Cette fille venait de m'abrutir, c'était officiel. Et oui, j'avais mal. Partout dans mon corps. Mon entrejambe brulait et allait tomber en miettes tandis que mon dos souffrait le martyre. Connasse. T'allais partir après m'avoir excité comme une merde ? Je deviens vulgaire en plus, à cause de toi. Quoi ? C'était fini ? On allait se regarder comme deux débiles ? Hors de question d'en finir là.. On venait à peine de commencer. «[color=indianred] Pardon. » Hein ? Pourquoi elle s'excusait ? « Je devrais y aller… ». Non, reste.. Je t'en supplie. Je la regardai d'une expression l'une des plus neutres tandis qu'elle ajoutait : « Ce soir, je ferais tout ce que tu aimes. » Tu me feras une fellation aussi ? J'en ai besoin.. J'ai besoin de toi, reste. « J’irais faire des courses en sortant. » Pour acheter des préservatifs ? D'accord. « On se voit à l’appartement ? ». Je t'attendrai dans la chambre. Mais je ne veux pas que ça s'arrête là. On allait pas terminer comme ça. Si ? Fermant les yeux, j'essayai de retrouver mon calme alors qu'elle était toujours assise sur moi. Heho, allongé comme ça à terre, j'ai l'air d'un banc ou quoi ? Levant la main d'un coup, je l'attrapai par son décolleté, la tirant sur moi avant de tourner sur nous même pour me mettre sur elle. Mon bras gauche sous sa tête, je caressais faiblement son cou de la main droite, contemplant son visage comme si je le découvrais pour la première fois. Soufflant sur sa mèche pour dégager ses yeux, je continuai à la regarder sans rien dire. Elle était.. Comment dire ? Mignonne ? Belle ? Je n'en sais rien. Son regard m'obligeait à le soutenir. Elle me perturbait. J'avais réussi à la faire craquer oui, mais pourquoi je continuais à faire mon dragueur ? « Tu es amoureuse de moi ? », demandais-je un peu essouflé, sans la quitter des yeux, ma main se baladant sur son corps, passant alors sur de ses seins à son ventre. Oh mon dieu.. Depuis quand elle avait de si gros seins ? Mon bassin tremblait faiblement, souffrant par le désir. Le bougeant faiblement, je frottai mon entrejambe à sa partie intime. C'est bon. Je veux crever. Le désir était tellement puissant que je la regardai un moment avec envie, me mordant la lèvre inférieure. Il fallait que j'arrête de transpirer comme un porc.. « MEI ? Ouvre la porte, je commence à m'inquieter ! ». Ces derniers coups me ramenerent enfin à la réalité, me coupant toute envie. Je me rendai compte peu à peu de ce que j'étais entrain de faire.. Pourquoi? Mon sang se glaçant, mon regard devenant noir tout d'un coup, je me levai sans vraiment réfléchir, essayant tant bien que mal de rester debout. « Reste là. », dis-je à Mei alors que je m'avançais vers la porte. Mettant mon haut en place pour l'arranger, je me coiffai avec les mains. Tournant la clé, j'entrouvris faiblement avant de voir la fille que j'avais vu plus tôt au cours de danse, celle qui se tenait derrière et qui me regardait comme si j'étais un ange. « Elle arrive. Dégage.», dis-je d'un ton énervé en refermant la porte, sans fermer à clé cette fois. Non mais.. Elle croyait quoi ? Que j'avais tuer Mei et était entrain de l'enterrer dans les vestiaires ? J'étais peut-être un homme sans-coeur qui ne pensait qu'a la baise et qui était horriblement méchant, mais quand même ! ''Je m'inquiete, je m'inquiete'', elle était sérieuse ? Va t'inquieter plus loin, babo.. M'approchant de Mei, je lui tendis la main pour la relever. Je ne disais rien, me contentant juste d'écouter le silence. L'ambiance était.. Bizarre. J'étais comme gêné, perdu dans mes sentiments. D'habitude, après un instant comme ça, je souriais et rigolais avec la personne. Pourquoi je ne faisais pas la même chose avec Mei ? Pourquoi j'avais toujours l'impression qu'elle allait me frapper ? Elle m'avait traumatisé à ce point ? Hypnotisé, ensorcelé ? Me frottant les yeux, je retournai ramasser ma veste avant de la remettre sur ses épaules. Elle avait transpirée et je ne voulais pas qu'elle attrape froid à cause de moi.. « En sortant d'ici, tout redeviendra comme avant.. », dis-je en détournant mes yeux. Je voulais que ce qu'il s'était passé ici reste ici, s'efface de nos mémoires.. J'avais peut-être l'air d'un connard pour le coup, mais je n'y pouvais rien. Peut-être qu'elle esperait sortir avec moi maintenant ? Tant mieux.. J'avais eu ma vengeance. Mais pourquoi je me sentais si mal au lieu d'être fière de moi ? Je reprenais peu à peu le contrôle de mon corps. Enfin, il était temps! Souriant faiblement, plus pour la réconforter qu'autre chose, je baissai les yeux à terre avant de dire : « Tu.. Je.. ». Mierde. Saloperie de langue. Elle était toujours sous l'effet de la salive de Mei. Rigolant tout en me grattant la tête d'un air gêné, je pus enfin terminer ma phrase correctement.... ou pas : « Je vais.. Je pars.. Euh. Je dois aller quelque part. Faire un truc. Ce soir. », grimaçant alors sur ces paroles complètement bizarres, absurdes et mensongères. T'es con Jade. T'es un connard. Un enfoiré de première catégorie. Et qu'est-ce qui te prend la? Pourquoi tu bafouilles comme un handicapé? J'avais envie de me foutre des baffes..

Pourquoi je ne pouvais pas simplement me laisser envahir par mes sentiments ? Je fermais mon coeur pour qu'une quelconque personne ne puisse le détruire mais en attendant, je détruisais tout le monde sur mon passage. C'était lâche de ma part, oui. Mais j'avais toujours été comme ça jusqu'au jour où Su Li était venu me transformer en quelqu'un de bien pour ensuite me tromper comme une merde. Comme un con. Comme si tout ce que l'on avait vécu n'était rien à ses yeux. Comme si Hyo était meilleur. J'avais passé des années entière à l'aimer de loin, à la respecter, à ne pas la toucher pour ne pas la blesser et lui faire croire que j'étais avec elle pour le sexe. J'avais tout fait pour la rendre heureuse.. Avait arrêté de coucher avec n'importe qui. Je n'allais même plus au bar avec le F4 pour pouvoir passer mes soirées avec elle. Elle m'avait remercié en me larguant.. Après tout celà, je n'avais plus confiance en personne. Même pas en Mei, non. Elle avait le même regard que Su Li, le même caractère, la même bouille d'ange. Je ne pouvais pas la croire et me faire blesser une deuxième fois. Ou même une troisième fois. Ma soeur aussi, Mi Cha, m'avait abandonné comme une lâche. Partout où je mettais les pieds, je cherchais son amour, son odeur, ses calins. Vous pensez que ça me fait plaisir à moi, de blesser les gens ? Quand je laisse tomber une fille, je suis le mieux placé à comprendre ce qu'elle ressent.. Vous pensez que ça m'amuse moi, de chercher celle qui a le plus de trait commun avec ma soeur ou Su Li pour ensuite lui faire du mal ? Je cherches juste à combler ce manque en moi.. Ce manque que j'oublie parfois, mais qui surgit d'un coup, comme un couteau en plein coeur. Je l'avais ressenti à nouveau, ce jour-là, lorsque mon appartement brulait. Je le ressentais à chaque fois qu'une tonnerre éclatait. Je le ressentais lorsque j'étais seul à réfléchir.. Mais depuis que Mei était dans ma vie, j'avais l'impression que ce manque disparaissait peu à peu, ce qui me faisait flipper encore plus, m'inquietait et me rendait agressif. Je revivais les mêmes choses que ce que j'avais vécu plus tôt. Je me sentais mal pour rien, changeait de caractère, m'énervait dans le vent. Comme si je recommençais à déprimer. J'avais mal au coeur.. Maintenant que ma cicatrice disparaissait petit à petit, comment pouvais-je laisser quelqu'un s'emparer de moi à nouveau ? L'amour me rendait fou, je ne pouvais pas lui faire confiance. J'étais con, lorsque j'étais amoureux. Je disais oui à tout. Riais sans aucune raison valable et ne voyait pas arriver le sale coup.. Je ne voulais plus de tout ça. Je ne voulais plus pleurer comme un débile. Je préfèrais que l'on me traite de salop que d'homme brisé. Mei était comme les autres.. Elle allait me faire du mal, j'en étais sûre depuis le début. Me vengeant comme un connard pour le fait qu'elle avait bruler mon appartement, je l'avais sûrement blessée énormément. Mais tant pis Mei. Du moment que je ne sois pas le brisé, le triste, le pleurant.. J'avais peut-être perdu le contrôle pendant quelques instants et avait laissé parler mes sentimens, mais c'était fini maintenant. J'étais revenu à la réalité.. Lui disant alors que je ne rentrerai pas ce soir, je baissai la tête. Ce qui m'intriguait le plus dans tout ça, c'est que je ressentais un vide dans le coeur. Mon envie avait disparu aussi vite qu'elle était venue. Pourquoi faisait-elle des aller-retour comme ça, de temps en temps, me faisant perdre le contrôle ? T'es en manque Jade.. Rien de plus. Ne savant pas trop quoi dire, j'écoutais le silence sans vraiment pouvoir la regarder. J'étais gêné. J'avais honte. Mais pourquoi ? J'avais l'habitude de faire des sals coups comme ça.. Mais à vrai dire, je n'étais jamais allé aussi loin. Dieu sait, jamais je n'avais provoqué quelqu'un comme ça. J'embrassais, je couchais avec et s'était fini ensuite. Pourquoi je ressentais quelque chose de différent en ce moment ? Je ressentais le dégout que Mei éprouvait pour moi? Elle devait sûrement me haïr de l'avoir provoqué ainsi. Mais qu'est-ce qu'elle voulait réellement ? Que l'on fasse l'amour ici ? Sur le sol ? Je l'aurais fait oui, si son amie de m'avait pas réveiller de mon état de transe. Mais.. Je me serais dégouté moi même par après. Et elle aurait été encore plus blessée, finalement. De toute façon, elle n'avait pas l'air de faire ça pour la première fois de sa vie. Je n'étais pas son premier, hein ? Elle provoquait comme une.. une.. déesse. Je ne serai vous dire pourquoi, mais elle avait un truc qui faisait qu'on voulait d'elle. J'avais sûrement été captivé par ça. Oui, sûrement. « «Korya hidoi… Ore o baka ni suru no ka … ?». Levant la tête, je la regardai un moment sans rien comprendre. Elle m'avait insulté ? A voir son expression.. Non. Elle était neutre. Mais quoi ? Qu'est-ce qu'elle avait dit ? Pourquoi je n'avais pas appris le japonais lorsque je le devais ? Parler huit langues sauf le japonais.. Franchement. Bravo. Mais comment pouvais-je savoir que j'allais vivre chez une japonaise, un jour ? Si je l'avais su, j'aurais étudié.. Et de toute façon, même si j'en avais rêvé, à ce moment là, je n'aurais pas cru mon rêve. Je détestais les japonais, à la base.. D'ailleurs, je me serais maudis d'avoir rêvé d'une japonaise.. Quelque chose avait fait que j'avais complètement changé de caractère et de mentalité, ici. New York, je te maudis. Tes rues, ta vie, tes boulots, tes journées fatiguantes. Je les maudis tous.. Vivement que je retournes chez moi. La voyant alors enlever la veste pour me la remettre, je la vis quitter le vestiaire, me disant juste un « A ce soir Nam-Kyu. ». Je n'en croyais pas mes oreilles. Et mes yeux non plus. Elle s'en foutait complètement ? Ou elle se payait ma tête ? C'était quoi son problème ? Faisait-elle exprès de cacher ses vrais sentiments ou ne ressentait-elle vraiment rien ? Perdu, me posant de multiples questions, je la laissai sortir, tendant faiblement le bras et entrouvrant la bouche pour la retenir. Mais je ne pus faire et dire quoi que ce soit. Debout là, comme un con, je regardais la porte depuis environ cinq minutes déjà. Mes membres ne me répondaient plus alors que je leurs ordonnais de bouger pour aller lui parler. Ca y est, pour une fois que je voulais faire quelque chose de bien, ils me lachaient. Bande de traitre. Levant la main, je m'appretai à me foutre une claque mais stoppai à mi-chemin. C'était quoi mon problème, hein ? Je devenais fou.. Et ça ne pouvait plus durer ainsi. Enfilant ma veste, je sorti des vestiaires à mon tour, le regard des gens étant posé sur moi, je n'y preta même pas attention. Marchant vers le gymnase où elle avait eu cours plus tôt, je ramassai mon sac et le mit sur le dos avant de voir une note tomber à terre.  Nam-Kyu.. Je t'attendrai ce soir chez moi, je t'en supplie, laisse moi au moins le temps de te parler.. Juste une seule fois. C'était l'écriture de Celeste.. Très bien. J'irai la voir ce soir et lui parler ou même, lui donner ce qu'elle veut depuis début octobre. Chiffonant le mot, je la mis dans ma poche avant de sortir de l'université. « Hey, t'as une minute ? », sentant une main sur mon épaule, je me retournai pour voir qui m'interpellait. C'était le gars qui était venu voir Mei la tantôt, lorsqu' on se disputait. Qu'est-ce qu'il me voulait ? Mei lui avait tout dit ? Oh mon dieu.. Me préparant à recevoir un coup de poing, je grimaçai avant de l'entendre dire : « Ne lui fais pas de mal..  Ou t'auras affaire à moi.». Pou-pourquoi affaire à lui ? Il était qui lui ? Avalant ma salive bruyamment, je le vis tourner les talons et s'en aller, faisant alors de même à mon tour. Affaire à lui.. Qu'est-ce qu'il voulait dire par là ? Et voilà que, deux semaines après notre rencontre, je me faisais déjà des ennuis par sa faute. Fin.. Par la faute à tous les deux. Je voulais rentrer vite, ayant un mauvais présentiment. Et s'il m'arrivait quelque chose dans la rue, hein ? Le f4 n'était pas là pour me sauver.. Je ne savais pas me battre moi. Fin, surtout pas contre des costauds. Vous avez vu ses muscles ? Ca va pas ou quoi ? Je tiens à ma vie moi.. Mei était en cours, de toute façon, elle ne saura pas que je suis rentré plus tôt. Il fallait que mon mensonge tienne debout, ce pourquoi, j'étais obligé de sortir plus tôt de la maison pour aller voir l'autre blonde. Les mains dans les poches, j'harpentais les rues sans vraiment penser à ce que ce type m'avait dis, mais plutôt à ce qui s'était passé dans ces vestiaires. J'avais dis que tout serait comme avant et pourtant, ça ne l'était pas.. Marchant comme un abruti, je pris environ 1 heure pour rentrer alors que j'arrivais en 20 minutes d'habitude. Je me sentais un peu affaibli, n'ayant plus d'énergie pour terminer la journée. Tournant la clé dans la serrure, j'enlevai ma veste et jetai mon sac à terre avant d'ouvrir le frigo. J'avais faim mais sentais mon appétit disparaitre petit à petit. Ne savant pas trop quoi manger, je pris deux tranches de pain, me tartinant du nutella, comme une meuf. Je commençais à déprimer ? Mon appétit se coupant, je ne pus mordre qu'une seule fois dans mon pain avant de me lever, le laissant sur la table. Même pour mâcher, je n'avais plus de force. Je ne comprenais pas vraiment ce qui m'arrivait, mais je savais que j'étais mal. Ca n'allait pas du tout, tout comme le jour où Su Li avait disparu pour ne revenir que quelques années après. Et si Mei disparaissait aussi ? Sur ces pensées, je sentai mon coeur battre encore plus fort. Ayant du mal a respirer, je sortis au balcon, essouflé, avant de retrouver mon calme. Je ne voulais plus souffrir et faisait tout pour que ca n'arrive pas mais il m'arrivait de faire des erreurs.. Ce que j'avais fais aujourd'hui était l'une d'entre elles. La rage montait en moi, accompagnée de larmes. Me frottant les yeux pour m'empêcher de pleurer, je fondai alors en larmes. Je me detestais, en fait. Je ne m'avais jamais aimé. Je détestais ma tête, mon corps, mon caractère, mon nom. Trop fière pour montrer mon vrai visage devant les autres, je pleurais là, tout seul, dans cet appartement qui ne m'appartenait même pas. J'avais quoi, finalement, à part un caractère de merde et un passé douloureux ? Je ne possedais rien, absolument rien. Je ne méritais rien, ne servais à rien et foutais en l'air même ce que je faisais le mieux pour ensuite me sentir mal et pleurer comme une merde. Je n'avais rien d'un gars au coeur de pierre. J'étais un ramoli de la vie, hypocrite, une enflure.. Je blessais tout mon entourage à cause de cet soif de vengeance. M'approchant d'un pas lent de mon sac, j'en sortis mes médicaments. L'oxygène n'atteignait plus mes poumons. Babo.. Même respirer, tu ne sais pas le faire correctement alors dans quoi tu t'embarques ? Tu veux mourir ? En prenant alors une poignée, j'avalai le tout avant de jeter la boite sur la table. J'avais besoin de dormir.. Tant pis pour Céleste. Sortant le bout de papier de ma poche, je le jetai aussi sur la table avant d'aller me coucher. J'irai pas au boulot.. Je dormirai la comme un débile profond, tant pis. Me déshabillant en silence, je m'allongeai enfin dans le lit gelé. Il était tellement froid par rapport à la chaleur que j'avais ressentis dans ces vestiaires. Je ne sais pour quelle raison, mais je voulais changer tout. Mes habitudes, mon caractère, ma façon d'être. Meitsuya.. Pardonne-moi de t'avoir blessé et de ne m'en rendre compte que maintenant. Je ressens ta douleur, j'en suis désolé.. Je sais que tu m'aimes et je te promet de ne plus te blesser. Je resterai tranquille jusque mon départ. Je te le promets.. Pleurant alors comme un trou de cul, je fermai les yeux avant de m'endormir..