Assit sur le canapé du salon, il se disait que de toute façon il n’aurait pas pû y échapper. Sa sœur, sa mère et son frère se trouvaient face à lui et tentait de lui faire comprendre qu’il devait revoir Lynn, qu’il devait tenter de lui faire comprendre qu’il avait dit et/ou fait n’importe quoi avec elle et qu’il voulait se faire pardonner. Parce qu’il avait expliqué que quand Adam était venu, il avait revu Lynn, mais après leur passage à l’hôpital ça en était resté là. Il n’avait pas parlé de ce quartier résidentiel où il s’était rendu. Du coup, ils ne savaient pas ce qui s’était passé il y a trois mois et encore moins ces trois derniers mois. L’islandais préférait faire la fête et boire à tout va, ce qui ne plaisait pas à sa famille, mais il s’en fichait royalement. Il hercha alors une issue pour sortir de là et pourquoi pas faire le mort pendant plusieurs jours. Seulement, on frappa à la porte d’entrée. Il vit sa mère voir qui était là et il regarda sa sœur et son frère, les bras croisés. Soupirant, il vit une petite fille arriver dans le salon et il fronça les sourcils tout en écoutant sa mère parler.

Pour la cinquantième fois, je ne sais pas où elle est.

Il le leur avait déjà dit, mais même s’il l’avait sû, il ne l’aurait pas dit. La jeune femme était peut-être même morte, comme elle l’avait dit elle-même et il n’avait pas envie de penser à ça. Seulement, quand son cerveau percuta enfin, il regarda à nouveau la demoiselle. La sœur de Lynn ? Elle ne lui avait jamais parlé d’une sœur et pourtant, elle lui avait dit pas mal de choses. Seulement, au bout de quelques minutes seulement, il entendit quelque chose s’acharner sur la porte et il savait de qui il s’agissait. Etant encore sous protection, l’information de la présence d’une petite fille avait été amenée à Lynn, forcément. Restant assit dans le canapé, il regarda son frère froncer les sourcils en voyant Lynn arriver. Ne disant rien, il laissa les deux sœurs se retrouver. Finalement, il se leva du canapé et il attrapa son frère, sa sœur et sa mère.

Allez faire des courses, allez chercher les petits à l’école.

Ca serait déjà ça pour que Lynn et sa sœur puissent être là tranquilles. Faisant en sorte de les pousser dehors, il y parvint et il attendit d’entendre la voiture partir avant de vérifier en ouvrant à nouveau la porte. Soupirant, il ferma tout à clé et il revint dans le salon. Elles semblaient se retrouver, alors il préférait les laisser seules pour l’instant et il partit dans la cuisine. La sœur de Lynn semblait sale, mais ça ne voulait pas dire qu’elle ne mangeait pas à sa faim. Malgré tout, il attrapa tout ce qui lui tombait sous la main. Installant le tout dans la salle à manger, il revint dans le salon.

Venez.

Il leur fit signe de venir avec lui. La demoiselle regarda sa sœur, mais elle semblait moins hésitante que son aînée et elle suivit l’islandais dans la salle à manger. Sur la table était disposée des gâteaux, des viennoiseries, des crêpes, des brioches et plein d’autre chose à manger. Côté boisson, il y avait de l’eau, des sodas et des jus en tous genres.

Je peux aussi vous faire quelque chose de chaud, que ça soit en boissons et nourritures si vous préférez.

Etant dans la cuisine, il regarda les deux femmes, près à faire ce qu’elles voudraient si elles préféraient du chaud.

Il ne s’était pas attendu à voir arriver une petite fille étant la petite sœur de Lynn et encore moins cette dernière. Ayant fait partir sa famille, il fut déjà soulagé. Maintenant, il ne restait plus qu’à savoir ce que les deux femmes faisaient là exactement. Du coup, il les laissa un peu seules, avant d’aller préparer de quoi manger. Une fois que ce fut près, il les invita à manger et boire. Entendant Lynn dire à sa sœur de se goinfrer, il se mit à sourire avant que l’espionne ne veuille le prendre à part. Fronçant les sourcils, il croisa les bras et l’écouta parler. En l’écoutant, il haussa les sourcils. Ah en effet sa mère était pire qu’un glaçon là ! Il ne s’était pas attendu à ce que cette femme soit prête à abandonné son propre enfant. Qui pouvait faire ça d’ailleurs ? Il n’en savait rien et il devait avouer que c’était étrange à savoir. Mais, il savait aussi que déjà Lynn n’aimait pas plus que ça, sa mère et le reste de sa famille à part son père. Du coup, là ça ne l’aidait pas du tout non plus. Cependant, il ne dit rien sur la famille de la jeune femme. Il aimait bien Lynn et Adam, alors, il n’avait rien à redire sur eux. En l’entendant reprendre la parole, il hésita à la prendre dans ses bras pour la réconforter, mais il ne préféra pas le faire.

Serais-ce des sous-entendus pour me demander de la garder ici ?

Il se mit à sourire en coin. Ca ne devait pas l’être, mais autant jouer franc jeu.

Elle peut rester ici, enfin si elle est d’accord.

Il haussa les épaules. Ca ne le gênerait absolument pas.

Mais elle serait seule la plupart du temps. Enfin en journée je vais travailler, après je serai chez moi.

Il savait aussi que s’il acceptait sa famille se poserait des questions, mais il expliquerait que ça n’était pas leur affaire et que vu qu’elle était là, ça l’empêcherait d’aller faire la fête. Quoi qu’il pouvait en faire chez lui, mais pas avec une enfant. Du coup, il regarda la demoiselle qui semblait avoir vraiment faim et il sourit, avant de reposer son attention sur son vis-à-vis.

Elle peut rester ici, sauf si tu sais déjà où la faire aller.

Il ne pû s’empêcher de lever les yeux au ciel quand elle lui répondit que ça n’était pas ce qu’elle voulait dire. Il plaisantait, mais apparemment, elle ne l’avait pas comprit. Quoi qu’il était près à la garder ici. Ca ne le dérangerait absolument pas, au contraire même. Seulement, il fronça les sourcils à ses propos.

Pourquoi ? Vous êtes sœurs, normalement que vous soyez là l’une pour l’autre. Sauf si ta mère n’est pas de cet avis, c’est ça ?

Madame Glaçon était décidemment pire que ce qu’il aurait pû imaginer. Ecoutant Lynn parler de sa mission, il fut surprit par ce qu’elle disait et il fronça les sourcils.

Mise à pied ? Pourquoi ? Tu l’as tué ?

Il avait murmuré sa dernière question. Quoi qu’en y réfléchissant, la petite fille assise à table avait dû vivre des choses bien pires que lui et Lynn. Mais sur le coup, il avait baissé la voix. Mais, il se demandait pourquoi sa mère avait bien pû la mettre à pied. Il y avait forcément eu un problème. En entendant la brunette parler de la mère de l’islandais, ce dernier se mit à sourire.

Oh ne t’inquiètes pas pour elle. Elle va me demander ce qui s’est passé et elle voudra savoir pourquoi j’ai été impoli en me proposant de vous héberger ici un temps ou en tout cas ta sœur et surtout pourquoi j’ai été un imbécile de te laisser partir à nouveau. Ah oui, parce que un peu avant que ta sœur n’arrive j’étais le pire des abrutis pour t’avoir laissé filer à plusieurs reprises.

Il hocha la tête en souriant.

Donc pas de problème, je gère en n’écoutant absolument plus rien de ce qu’ils peuvent me dire. Tu devrais aller manger quelque chose, elle semble en avoir pour un moment encore.

Il sourit avant de retourner vers la table.

Tu pourras aller te doucher et te changer après si tu veux. J’ai des vêtements qui devraient t’aller.

En effet, il n’avait pas encore de vêtements de Thaïs, mais il y avait des vêtements de sa nièce et elles avaient à peu près la même taille.

Hochant la tête, il devait avouer qu’il ne s’était pas non plus attendu à ce qu’elle lui dise pourquoi sa mère l’avait mise à pied. Ca devait être cassé, mais bon. Du coup, il alla voir la demoiselle pour lui proposer d’aller se doucher. Seulement, il ne s’était pas attendu à ce qu’elle ait peur de lui. Il la regarda filer vers sa grande sœur et il hocha la tête à Lynn quand elle partit avec sa sœur la laver. De son côté, il resta là dans la cuisine. Soupirant, il se demandait ce que la petite fille avait bien pû vivre pour être comme ça. Elle avait clairement vécu dans la rue, au vu de son état physique. Mais qu’elle ait aussi peur ? Quoi que vivre dans la rue ne devait pas être une mince affaire. Encore moins pour une demoiselle de cet âge. Se prenant un verre, il s’assit à table et attrapa des crêpes, pour en tartiner de beurre et il en mangea. Pendant que les deux filles étaient dans la salle de bain, il se demandait ce que sa famille pourrait bien lui dire et ce qu’il pourrait y répondre. C’était assez drôle en soit, mais bon, il avait apprit à ne plus faire attention à force. Puis, il partit à un moment à l’étage. Dans la salle de bain, ça semblait aller. Puis, il fila dans la chambre d’ami, ouvrant l’armoire et trouvant des vêtements pour la petite fille. Redescendant, il posa les vêtements sur la chaise à côté de la sienne et il reprit une crêpe. Au bout d’un moment, il entendit du bruit. Se levant, il prit les vêtements avec lui et il écouta Lynn parler.

Pas de problème. Si elle a besoin de dormir, autant la laisser faire.

Il sourit avant d’entendre la jeune femme parler de la mère de Magnus.

Non mais tu sais, ça sera toujours de ma faute tu sais. Même si tu m’avais tiré dessus, puis écrasé avec ta voiture, ça aurait encore été de ma faute parce que je l’aurai forcément cherché.

Haussant les épaules, il avait l’habitude que sa mère lui en veuille pour sa vie sentimentale.

C’est comme ça. Ma sœur et mon frère sont plus jeunes, ils ont leur propre famille, d’où le fait que je sois le raté de ce côté-là.

Mais il avait prit l’habitude de s’en prendre plein la tête.

Oh voilà des vêtements pour ta sœur s’il en faut.

Il donna les vêtements à la jeune femme au cas ou elle en ait besoin.

Tu ne veux rien manger toi ?

Il faut croire que ma mère ne le voit pas comme ça. Toute ma famille me voit comme celui qui n’aura jamais de famille.

Il haussa les épaules. Il en avait prit l’habitude, ça n’était pas bien grave au final. Il prenait sur lui et il les laissait parler, lui crier dessus. Au début, il répondait en s’énervant autant, mais avec le temps, il avait comprit que ne pas répondre, les faisaient lâcher prise plus vite, donc ça n’était pas plus mal. En écoutant la jeune femme parler, il esquissa un sourire en coin.

Oh non pas internet merci. Mon frère m’a inscrit une fois sur un site de rencontre, déjà je lui ai hurlé dessus d’avoir fait ça, mais le pire se sont les femmes qui viennent à ce genre de rencontres. Elles n’étaient là que pour l’argent, pas pour moi. Ma sœur m’a amené à un speed-dating aussi un jour, ça c’est très mal terminé. Donc ce genre de choses, je les mets tout de suite. Pour Thaïs, je sais que je suis père, ce qui leur a tout de suite fait sauter de joie au plafond. Seulement, ma mère veut surtout avoir la belle-fille parfaite, comme la petite amie de mon frère.

Il haussa à nouveau les épaules. C’était comme ça. Ils voulaient tous le voir heureux en ménage, mais ça ne semblait pas être le cas avant un très long moment. Parce qu’il avait désormais décidé qu’il ne ferait plus de rencontre. Il préférait rester seul que mal accompagné, comme on dit. En écoutant alors la jeune femme parler, il hocha la tête.

Je peux t’aider si tu veux ? Enfin je connais du monde dans des agences immobilières qui pourraient te conseiller.

Ca pouvait peut-être l’aider, sauf si elle filait sous le nom de l’agence qui la protégeait.

Sinon tu peux rester ici pour l’instant. Il y a une chambre à l’étage, tu pourras y dormir avec ta sœur. Si elle préfère avoir une chambre seule, tu prendras la mienne et je viendrais sur le canapé, ça ne sera pas un problème.

Attrapant une nouvelle crêpe, il commença à la manger en regardant la jeune femme.

Il y a de la place pour trois et puis en journée je serai à mon boulot, donc vous aurez la maison pour vous, vous pourrez faire ce que vous voulez.

Il savait que la jeune femme refuserait, parce qu’elle n’acceptait pas d’aide de sa part, jamais, mais il aurait au moins proposé.

L’islandais ne pû s’empêcher de hausser les sourcils aux propos de la jeune femme. Il devait avouer qu’il ne s’était pas attendu à ce qu’elle lui dise ce genre de choses. Cependant, pour la première partie, il pouvait comprendre. Ils n’avaient pas été des plus sympas l’un envers l’autre à chaque fois qu’ils se retrouvaient dans le même endroit.

Pour ta question, non ça devrait aller. Si je te propose de rester, ça n’est pas pour te prendre l tête toutes les cinq minutes. Pour ce qui est des femmes, je n’en ramène jamais chez moi. Je ne tiens pas à ce qu’elles sachent où j’habite.

Ca lui avait déjà amené des problèmes. Sa rupture avec Enorah ça avait été en partie pour ça. Sa collègue savait où il habitait, du coup elle avait pû venir le voir chez lui.

Par contre pour la dernière partie de ta phrase, tu m’as définitivement perdu.

Il savait que ça n’était pas flatteur comme façon de lui expliquer les choses, mais le fait qu’elle lui dise qu’elle dormait nue et qu’elle pouvait parfois se réveiller au vu du fait qu’elle était somnambule, ça lui avait amené des images fortes intéressantes. Mais, il sourit en coin.

Alors mets un pyjama, sinon je serai un gentleman et il y a des couvertures à portée de main. Je te couvrirais avec et ferai en sorte que tu retournes te coucher.

Même s’il n’avait jamais fait face à une personne somnambule, il savait au moins qu’il ne devrait pas la réveiller. Il ferait en sorte qu’elle retourne se coucher, tranquillement, jusqu’au lendemain matin. En la voyant s’asseoir, il comprit qu’elle cherchait à peser le pour et le contre. Il fut alors attentif à ce qu’elle disait et quand elle lui demanda s’il était prêt, il hocha simplement la tête, attendant plutôt sa question. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle remette ce sujet sur le tapis. Se mettant au fond de sa chaise, il l’entendit dire qu’elle acceptait sa proposition de rester vivre ici un temps. Il fut surprit, mais il n’en dit rien, préférant se concentrer sur ce qu’elle avait dit avant.

Si je t’ai dis tout ça c’était sous le coup de la colère. Ma famille sait me prendre la tête comme personne, mais en général, elle évite de parler d’Enorah. Seulement, tu as touché un point sensible, entre mon ex et ma famille. A chaque fois qu’on s’est parlé, tu m’as rabaissé, j’ai laissé faire. Je savais de toute façon que je n’étais que la chose à garder pour toi. Je n’étais que ta mission, alors j’ai fais tout ce que j’ai fais et à force de me rabaisser et de m’engueuler, ça a fait monter la colère et ce jour là à l’hôpital, j’ai explosé. Si ça n’avait pas été toi, ça aurait été quelqu’un d’autre.

Fixant la jeune femme, il savait que c’était léger comme explications, mais c’était la vérité.

Je ne suis franc qu’avec mes proches. Je sais comment me comporter avec eux. Avec toi, je n’en ai pas la moindre idée. Je te prends toujours avec des pincettes parce que je ne sais absolument pas ce que je peux dire vu que je ne te connais pas. Mais toi, tu sais qui je suis et tu as utilisé certaines choses contre moi, comme Enorah, mon amour pour ma famille et j’ai fais la même chose envers toi. C’était totalement idiot, mais la colère était là en première et ça m’a fait dire toutes ses horreurs.

Il savait qu’il avait mal fait ce jour là, mais il ne pouvait pas revenir en arrière.

Pour ce qui est de mes sentiments, je tente de les enterre. Tu as été claires sur le fait que tu ne ressentais rien, alors je m’efforce de tourner la page et pour l’instant le seul moyen que j’ai trouvé c’est boire, sortir et mon travail.

C’est gentil à toi.

En effet, le fait qu’elle n’amène pas d’homme ici serait des plus agréables. Il n’avait pas envie de tomber nez à nez avec un autre type. D’ailleurs, il était même surprit qu’elle ait accepté de rester un peu chez lui, le temps de dépanner. Cependant, il répondit à sa question. Il avait très mal réagit à l’hôpital et elle voulait comprendre ce qui lui avait prit. Il tenta de répondre clairement et il était sincère, chose qu’elle sembla comprendre. Il l’écouta avec attention. Il ne s’était pas attendu à ce qu’elle lui avoue ce genre de choses. C’était étrange et en même temps agréable. Le fait qu’elle se confie lui allait parfaitement. Alors, il resta attentif jusqu’au bout. Il hocha simplement la tête à ce qu’elle ajouta sur de possibles sentiments envers qui que ce soit. Puis, il haussa les épaules à sa remarque suivante.

Si j’en ai, mais pour l’instant, ça n’est pas ma priorité. Boire et sortir me plaît plus.

C’était son truc, en tout cas pour le moment. C’était la meilleure solution qu’il avait trouvé pour oublier Lynn, mais la revoir le chamboulait à nouveau et il n’était toujours pas à l’aise. Seulement, il tentait enterrer profondément tout ce qu’il ressentait pour elle.

S’il n’y avait pas de menace extérieure, aucune personne prête à tuer tes proches ou à me tuer, tu m’aurais laissé une chance ?

Il fixa la jeune femme. Il savait que sa question pouvait amener des problèmes, que la jeune femme pourrait lui en vouloir de le demander, mais il avait besoin de le savoir. Quoi qu’il devait avouer que si elle disait oui, il ne serait pas plus à l’aise.

Laisse tomber.

Non, il ne valait mieux pas qu’il ait la réponse finalement. Soupirant, il se passa les mains sur le visage, avant d’entendre son portable sonner. Le sortant de sa poche de pantalon, il vit le nom de sa sœur et il esquissa un sourire. Seulement, il ne décrocha pas.

Tu dois aller chercher des affaires pour les amener ici ? Je peux rester avec ta sœur ou aller chercher tes affaires pendant qu’elle dort.

Après tout, la petite fille semblait dormir paisiblement et ils pouvaient l’un comme l’autre faire un ou plusieurs tours pour que les affaires de Lynn arrivent ici et qu’elle puisse en sortir quelques unes pour elle et sa sœur, au besoin.

Si elle avait déjà ses affaires dans la voiture, ça serait déjà ça. Au moins elle avait tout à portée de main. Mais ce qui perturba l’islandais, fut le moment où la jeune femme vint d’un seul coup l’embrasser. Son cerveau s’arrêta d’un seul coup et il perdit toute logique. Pire, il n’en profita même pas ! Enfin en tout cas pas assez à son goût. Il mit trop de temps avant de lui rendre son baiser et il resta sans voix. Il était prêt à l’entourer de ses bras pour l’amener sur ses genoux, mais elle se recula et il mit quelques secondes avant d’ouvrir les yeux et de la regarder. Que venait-il exactement de se passer ? Il n’en avait pas la moindre idée. Il tenta de calmer sa respiration et il entendit à peine ce qu’elle lui disait. Il était figé, sur place. Il aurait dû réagir plus tôt pour prolonger le baiser avec elle. Seulement en fixant la jeune femme, il la vit avec un sourire aux lèvres et il la regarda sortir de la pièce. Quel abruti ! Elle l’embrassait, il aurait dû réagir, mais il n’avait rien fait, bien trop sous le choc. Il entendit une porte s’ouvrir, puis se refermer. Bougeant alors, il se leva et il partit vers la porte d’entrée. Il resta face à la porte et il vit alors Lynn rentrer, sa valise à la main. Il s’avança, prenant son courage à deux mains et il ferma la porte d’une main, de l’autre, il prit la valise et la posa sur le sol, avant de se rapprocher encore de la brunette et de venir l’embrasser. Cette fois-ci il comptait en profiter beaucoup plus. Du coup, il se colla à la jeune femme. Une main toujours sur la porte, il savait que ça ne se faisait sans doute pas, mais il en avait envie. La jeune femme était entre lui et la porte fermée et il posa sa main libre sur sa joue pour prolonger le baiser. Lui qui voulait enterrer ses sentiments pour la jeune femme au fond de sa tête, ça n’était pas vraiment ça à l’instant. Au contraire même. Seulement, au bout de quelques minutes, il dû se détacher d’elle pour reprendre de l’air. Cependant, il resta face à elle et il la fixa. Chacun avait embrassé l’autre et il savait que de son côté, il l’aimait, mais elle, était-ce son cas ? Elle lui avait clairement fait comprendre, verbalement et par son baiser qu’elle ressentait quelque chose. Mais était-ce aussi fort que lui ? Ca, il n’en était pas certain.

Je devrais monter ta valise dans la chambre.

Seulement il ne bougea pas, continuant de regarder la jeune femme. Il aurait dû se décoller et prendre la valise pour la monter, mais il n’en fit rien et finalement il l’embrassa à nouveau. Il se colla un peu plus contre la jeune femme, passant ses mains sur les hanches de la jeune femme. Heureusement ils étaient seuls et ils pouvaient en profiter, espérant pouvoir en profiter le plus longtemps possible.

Lynn l’avait déjà embrassé une fois avant aujourd’hui. Mais c’était quand elle devait s’occuper de lui au QG et qu’elle avait réussit à lui piquer le canapé. Il avait également était complètement sous le choc. Mais aujourd’hui, ça signifiait autre chose. Au QG ça avait été pour le déstabilisé, ce qui avait complètement fonctionné. Seulement aujourd’hui, c’était clairement par envie. Ce qui le laissa sans voix. Cependant, une fois qu’elle eut récupéré sa valise, il en profita à nouveau pour venir l’embrasser. Il voulait en profiter et il fichait des conséquences. Puis, il proposa à la jeune femme de monter la valise dans la chambre, mais il n’en fit rien. Au contraire, il l’embrassa à nouveau, posant ses mains sur ses hanches. Sentant les bras de la jeune femme sur ses épaules, il ne pû s’empêcher un léger sourire d’étirer ses lèvres malgré qu’il embrasse la jeune femme. Mais une nouvelle fois le manque d’air s fit sentir. En l’entendant parler de la valise, il se souvint de ce qu’il avait dit. Seulement, la jeune femme le lâcha et il en fut un peu déçu, mais au moins, ils étaient toujours dans la même pièce. Elle demanda alors où était sa chambre et il sourit à ses propos.

Je comprend tout à fait.

Il se mit à sourire en coin et il hocha la tête aux propos de la jeune femme.

Je serai le dernier des imbéciles si je décide de sortir ce soir.

Gardant son sourire, il attrapa alors la valise et il prit sa main, l’invitant ainsi à le suivre à l’étage. Passant devant la salle de bain, il passa également devant la chambre d’ami et il entra dans la sienne. Il déposa la valise au pied du lit et il se tourna vers la chambre.

Voilà ma chambre.

La laissant regarder et prendre ses marques, il s’assit au bout du lit. Tout était rangé, ce qui n’était pas plus mal. Mais pas de signes distinctifs de sa famille ici. Autant dans le salon et au rez de chaussée, il y avait des photos de sa famille et de Thaïs. Autant sa chambre était plutôt neutre. La regardant, il continua de sourire, sans doute un peu bêtement, mais il était content de la tournure des évènements et il devait avouer que même s’il avait envie de l’embrasser à nouveau, il resta assit au bout du lit. Il savait que la jeune femme n’était pas aussi démonstrative que lui et qu’elle aurait sans doute besoin de temps pour se faire à ce changement. Il respectait cela et il ferait en sorte d’aller au rythme de la brunette.

Tu veux peut-être rester là un peu seule ? Je peux descendre voir si ta sœur dort toujours et qu’elle ne soit pas seule à son réveil.

L’islandais vit Lynn s’asseoir sur le lit et tout d’un coup elle pleurait. Il haussa les sourcils, cherchant à comprendre ce qui se passait. Du coup, il ne pû s’empêcher de sourire à ses propos.

Je vais rester là alors.

Gardant son sourire, il fixait la jeune femme. Il devait avouer qu’il était surprit par son comportement actuel. Il ne l’avait jamais vu ainsi et c’était tout nouveau pour lui. Du coup, il l’écouta parler et il sourit quand elle posa sa tête contre son épaule.

Non, je n’ai rien à faire pour l’instant. A vrai dire pas avant demain pour aller au travail.

En effet, il avait pensé sortir après avoir viré sa famille, mais il ne sortirait pas ce soir. Il ferait en sorte que les deux femmes se sentent bien ici. Puis, il se demanda pourquoi elle lui demandait ce genre de choses, mais ça n’était pas un secret, donc il répondit avec franchise.

Je pensais au fait que je ferai en sorte que ta sœur et toi soyez à l’aise ici. Niveau pulsion je dirai que je t’aurai prise dans mes bras, pour que tu te sentes mieux et je me dis qu’un bon bain chaud ne pourrait pas te faire de mal.

Il avait baignoire et douche dans sa salle de bain personnel. Elle pouvait donc rester un long moment dans la baignoire, profiter de l’eau chaude. Tournant la tête vers la jeune femme, il sourit en coin.

Je pensais aussi au fait que je ne sortirai pas ce soir. Je préfère rester chez moi, parce que j’ai quelqu’un avec qui passer la soirée.

Il ne savait pas vraiment s’il pouvait la prendre dans ses bras, mais il en avait envie. Du coup, il hésita quelques secondes supplémentaire et il se rapprocha plus d’elle pour venir la prendre contre lui, l’entourant de ses bras.

Et toi ? A quoi penses-tu ? Qu’est-ce que tu as comme genre de pulsions, là tout de suite ?

Il reprenait ses mots et il sourit, la laissant répondre à ses questions. Il savait qu’elle pouvait ne pas répondre, mais au moins il aurait tenté de le lui demander.

Il avait hésité à la prendre dans ses bras, mais il fut content qu’elle ne le repousse pas. Il en profita alors, appréciant sa proximité. A ce qu’elle disait, il se mit à rire.

Je sais que tu n’es pas un serial killer. Je sais que ta vie est secrète, mais tu m’en as parlé. Tu as accepté de m’en dire plus et j’apprécie vraiment cela. Je ne compte pas non plus en profiter, parce que je ne force jamais personne à faire des choses contre leurs volontés. Oh et je sais que tu n’es pas un serial killer, parce que même sans ça tu aurais pû me tuer depuis longtemps.

Il se mit à sourire et il garda la jeune femme contre lui. Il finit alors par répondre à deux questions et il les lui retourna. L’écoutant parler, il devait avouer qu’elle devait être face à une situation étrange. Apparemment, c’était tout nouveau pour elle et il appréciait que ça soit avec lui qu’elle se laisse aller.

Tu veux en parler ?

Evidemment, il parlait du fait qu’elle n’ait pas vu sa sœur depuis des années.

Pour dormir profondément, je pourrai te border si tu veux.

Evidemment, ça n’était pas la chose qu’on disait à une femme, mais il s’en amusa. Elle était grande, elle saurait dormir seule, quoi que si elle n’avait pas fait de nuits complètes depuis longtemps, il serait là pour l’y aider. Ils pourraient parler ou au contraire, rester silencieux et juste profiter de la présence de l’autre. Puis, quand la jeune femme parla de pulsion, il fut surprit, mais il apprécia la pulsion en question. Quand elle lui indiqua que parler n’était pas son fort, il sourit.

Ca ne me dérange absolument pas.

Il embrassa alors la jeune femme, profitant de l’instant. Il ne savait pas quand la sœur de Lynn allait se réveiller, du coup, il voulait simplement profiter du moment. Du coup, il se rapprocha encore plus d’elle si c’était possible, appréciant ses mains sur son visage et il passa ses bras autour d’elle, avant de devoir reprendre de l’air, mais au lieu de rester inactif, il descendit ses lèvres dans son cou et il en profita pleinement, appréciant de pouvoir faire ce genre de chose avec elle. Mais, il laissait ses mains au-dessus de ses vêtements, ne voulant pas la brusquer et plutôt qu’elle profite de l’instant comme lui.

Très bien.

Il n’eut pas le temps d’en dire plus, il se laissa embrasser. Cette femme était surprenante, mais il ne comptait pas réfléchir au sujet pour l’instant. Il préférait simplement profiter de l’instant et l’embrasser avant que quelqu’un ne vienne les déranger. Ca pouvait être la sœur de la jeune femme qui voulait la voir, la famille de l’islandais qui voudrait encore lui passer un savon ou un téléphone qui pourrait sonner. Donc, avant tout, il profita du moment et il sourit quand Lynn lui posa une question. Seulement, il n’y répondit pas, préférant se taire et agir pour une fois. Il était à moitié allongé sur le lit et il apprécia la persévérance de la jeune femme, avant de la voir se redresser et se lever du lit. Fronçant les sourcils, il pensa qu’elle avait changé d’avis et qu’elle préférait ne pas aller plus loin pour l’instant. Ca ne le dérangerait pas, si elle ne sentait pas prête. Mais en la voyant une arme à la main, il fut plutôt surprit et il regarda alors la femme qui était là. Que faisait-elle ici ? Il n’en avait pas la moindre idée et visiblement, elle ne pensait pas le trouver en si bonne compagnie. Entendant Lynn rire, il fut encore plus surprit, mais il n’en dit rien. Mais, la femme en face ne sembla pas se laisser démonter et proposa de rester vu qu’ils étaient trois et qu’ils pourraient bien s’amuser. Ouvrant de grands yeux, l’islandais aurait pû rêver qu’on lui propose ce genre de plan à trois, mais là tout de suite, ça ne le tentait pas du tout. Il y a quelques années oui, mais pas aujourd’hui. Pas alors que Lynn, celle qu’il aimait était là et acceptait de lui laisser une chance.

C’est une proposition très agréable de ta part, mais ça sera non.

Il se leva du lit et la femme lui indiqua que tout homme censé aurait dit oui sans hésiter.

Tu serais venue il y a plusieurs années, je n’aurai pas dit non. Seulement, aujourd’hui, j’ai une compagne, ça sera donc non.

Il fit en sorte alors de faire sortir la femme de chez lui. Soupirant, il alla dans le salon et la sœur de Lynn dormait toujours. Il en profita alors pour sortir une couverture et l’a déposé sur la fillette qui sembla apprécier cette chaleur apportée par la couverture. Puis, il repartit dans sa chambre et regarda Lynn, avant de fermer la porte de la chambre.

Je suis désolé. En ayant été mon garde du corps, tu as dû savoir comment mon histoire avec mon ex s’était terminée et je ne pensais jamais que ça se serait répété à nouveau.

En effet déjà avec Enorah, il avait eu une femme de son boulot qui avait voulue vivre avec lui et faire sa vie avec lui, alors qu’ils se connaissaient à peine et ça se reproduisait aujourd’hui. S’asseyant sur le lit, il soupira.

Visiblement j’attire les folles dans mon boulot.

Se laissant tomber contre le lit, il se redressa presque aussitôt.

Enfin pas toi. Je veux dire, ce genre de femmes complètement … je m’enfonce tout seul, c’est ça ?

Soupirant à nouveau, il se passa les mains sur le visage. Lui qui était heureux que la jeune femme se soit laissé aller avec lui, voilà qu’une autre venait tout mettre à plat. Il en avait marre de ce genre de choses et il pensait que Lynn allait partir comme Enorah l’avait fait.