It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
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Would I look hot with a gun ? ft. Magnus.

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MessageSujet: Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. EmptyJeu 2 Aoû - 19:16


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    En pleine répétition, voilà la vérité. Enorah n’avait pas pu la repousser afin de passer de précieuses minutes en compagnie de sa petite tête blonde unique et préférée… elle l’avait laissée à contre cœur à une nounou qu’elle pensait consciencieuse, malgré les pleurs de crocodile de la petite Thaïs, tout en lui promettant qu’elle ferait au plus vite. Hélas, cette gourde de nounou, car il n’y avait pas d’autre mot possible, avait eu la mauvaise idée de lâcher la main de la petite l’espace de deux secondes avant de ne la perdre dans la foule. Pour couronner le tout, ne parvenant pas à joindre la jolie musicienne, elle s’était rabattue, sur Camille, ou LE numéro à appeler en cas d’urgence. Autant dire que le trader avait rué immédiatement dans les brancards, rejoignant l’employée de sa sœur en un temps record, en mode tonton inquiet sur le retour… parfaitement épique, pour peu que l’on s’autorise le droit de rire de la scène. Mais Camille ne riait pas, il était persuadé que sa sœur s’occuperait de lui refaire le portrait façon puzzle s’il ne parvenait pas à retrouver la merveille de celle-ci… d’autant qu’il était, lui aussi, extrêmement attaché à Thaïs. Les fouilles des rues de New York s’étaient avérées archéologiques jusqu’à ce qu’il ne capte enfin le regard de sa filleule, toute guillerette, en train de parler à un parfait inconnu. Enfin, parfait inconnu, c’était vite dit… Camille connaissait par cœur le visage de cet homme d’une trentaine d’années, au sourire ravageur et au tempérament aussi complexe qu’une équation au quinzième degré. Ce type n’était autre que Magnus, son meilleur pote, en train de bavasser avec la petite, et sûrement de lui demander où elle avait bien pu paumer sa mère. Autant dire que le trader fut particulièrement ravi de cette vision : ENFIN il faisait la connaissance de sa fille… oui, car Thaïs n’était autre que la fille de Magnus, dont Enorah ne lui avait jamais parlé et caché l’existence jusqu’à aujourd’hui. Camille crut au départ avoir simplement manqué un épisode, et que sa sœur avait eu l’intelligence de lui parler, mais il ne pensait pas qu’elle n’était pas du tout au courant de la présence du jeune homme à New York… il faut dire parfois que le frangin de la musicienne vit sur une autre planète, et que personne de normalement constitué ne pourrait jamais comprendre. Autant dire que si jamais Enorah avait pu l’arrêter avant qu’il ne fasse une bourde, elle l’aurait fait plutôt deux fois qu’une. Mais elle était loin, concentrée dans sa répétition… à des lieues d’imaginer ce qui se tramait actuellement dans son dos. Cela dit, le fait même que Thaïs n’accourt jusqu’à Camille en hurlant « TONTOOOON ! » était significatif du lien qu’ils entretenaient, évidemment.

    « Tu as enfin fais la connaissance de la chair de ta chair, vieux ? Pas trop tôt ! Nom de dieu, depuis deux ans que je suis contraint de garder le secret à moins de risquer ma peau à chaque seconde, c’était plutôt lourd comme situation… mais qu’est-ce que tu fiches dans le coin, au juste ? » Thaïs dans les bras, blottissant sa tête blonde aux cheveux bouclés contre l’épaule de son oncle, Camille regardait Magnus tout sourire, sans se rendre compte immédiatement de la bourde impardonnable qu’il venait de commettre. Ce n’est qu’après avoir subit le regard à la fois instigateur et froid de son meilleur pote que ses neurones ne se remirent dans le bon sens : il ne semblait pas connaître l’identité de cette enfant, et encore moins son lien de parenté avec elle… diantre. Mais quel boulet ! « Ne me dis pas que tu n’étais pas au courant et que je risque de me faire refaire le portrait façon Picasso période déstructurée… Eno va me dépecer ! » Une chance qu’il n’ait pas prononcé ces mots en présence de la petite, descendue de ses bras et partie reprendre la main de sa nounou. « Conduisez-là auprès de sa mère, ça vaut mieux je crois » énonça Camille avec un sérieux soudain et étonnant. Pour être dans une belle merde, il s’y était plongé à corps perdu et jusqu’au cou ! « Est-ce que tu peux considérer que je n’ai rien dit et surtout oublier qu’Enorah est ici ? » Bien sûr que Magnus allait ruer dans les brancards et se pointer à son appart’ dès on retour de répétition… mais on peut toujours rêver !


Dernière édition par Enorah L. Lacroix le Ven 3 Aoû - 15:39, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. EmptyJeu 2 Aoû - 22:55




    Magnus avait des vacances à prendre et il comptait en profiter. A vrai dire, il passait son temps au travail et son patron lui avait dit qu’il devait prendre ses congés. Alors aujourd’hui était un jour sans travail et a n’était pas plus mal. Le temps était ensoleillé et il se baladait en ville. Il n’avait pas de but précis. Il comptait juste profiter de la chaleur, lunette de soleil sur le nez, en bermuda et tee-shirt. Mais chose étonnante, monsieur cherchait une nouvelle paire de tongs. Il n’en avait jamais vraiment eu. Bon d’accord, il n’en avait jamais eu. A vrai dire, en Islande ça n’était pas vraiment l’endroit rêvé pour en porter. Mais vu que ça faisait plusieurs années qu’il était à New-York, il aurait pû en avoir, seulement il n’en avait pas eu l’envie jusque là. Marchant tranquillement, il regardait les gens passer et il s’arrêta sur deux jeunes femmes qui passaient à côté de lui. Souriant en les suivant du regard, il vit leurs sourires également, mais il perdit le sien en se faisant foncer dedans. Grognant, il se retourna près à crier sur la personne qui venait de le bousculer, seulement, il baissa les yeux sur une demoiselle toute petite. Haussant alors les sourcils, il souleva ses lunettes de soleil et les posa sur sa tête. Se baissant alors, il se mit à sourire.

    Salut toi.

    La demoiselle était souriante, mais timide. Il pouvait comprendre, elle était apparemment toute seule. Lui demandant où était sa maman, elle ne répondit pas. Il semblait l’intriguer et il se mit à sourire, faisant rire la petite fille. Il ne savait pas pourquoi, mais il se mit à rire aussi. Quelques secondes plus tard la demoiselle fila vers un homme qu’elle appela tonton. Se redressa, il vit alors Camille. Camille ? Haussant un sourcil, il fixa l’homme et surtout, il l’écouta. Se mettant à sourire, il devait avouer que celle là était bien bonne. Genre cette petite tête blonde était sa fille. N’importe quoi ! Seulement, il voyait l’air sérieux de son meilleur ami et il n’aimait pas du tout ça. Fronçant les sourcils, il l’écouta à nouveau avec attention, mais plus il l’écoutait et plus il sentait son sang ne faire qu’un tour. Restant silencieux, tentant de faire en sorte de ne pas hurler quand il ouvrirait la bouche, il vit Camille demander à une jeune femme de ramener la demoiselle chez elle et en entendant sa requête, il ne pû se retenir plus.

    Qu’est-ce que c’est que cette histoire ?

    Magnus n’était pas du genre à s’énerver facilement, sauf si vraiment la personne ou la situation était insupportable et là, c’était le cas.

    Elle t’a appelé tonton et je sais que tu n’as qu’une sœur. En plus de cela, tu me parles de cette petite fille comme étant de ma fille ? Ne me dis pas qu’elle a deux ans et que Enorah m’a caché qu’on avait une enfant ensemble.

    Au vu de la tête de l’homme, il soupira et tenta de se calmer en faisant craquer ses doigts.

    Où est ta sœur, il faut que je lui parle.

    Voyant Camille ouvrir la bouche, il le stoppa en levant la main.

    Ne discute pas. Amènes-moi jusqu’à elle. Maintenant !

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MessageSujet: Re: Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. EmptyJeu 2 Aoû - 23:21


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    Camille blêmit soudainement, persuadé qu’il allait probablement dire adieu à la vie dès l’instant où Enorah allait avoir vent de toute cette histoire. Et dire qu’il lui avait promis de garder ses lèvres scellées en toute circonstance… on pouvait dire qu’il avait largement manqué son coup ! Cela dit, pour l’instant, la colère de Magnus l’effrayait plus encore que la rage hypothétique de sa petite sœur : il fallait avoir le sens des priorités, dans la vie. Il hocha donc maladroitement la tête, n’osant pas dégoiser le moindre mot supplémentaire de peur de ne faire une nouvelle bourde, mais autant dire qu’une fois en voiture avec son meilleur ami, Camille avait beaucoup de mal à déglutir. Il allait devoir débarquer en pleine répétition de sa sœur, et cela ne risquait pas d’être une partie de plaisir… il savait qu’elle n’en n’était pas encore partie puisqu’elle ne l’avait pas prévenu. Cela voulait dire qu’ils allaient devoir se pointer et perturber la concentration de la pianiste, chose qu’il ne fallait jamais faire à moins d’être fou à lier ou de n’être en plein cas d’extrême urgence. Cela ne manqua pas : dans le théâtre où elle répétait, en plein cœur de Manhattan, Enorah faisait preuve d’une concentration à toute épreuve, jouant même les yeux fermés, s’imprégnant de chaque note comme si son existence toute entière en dépendait. Elle n’avait pas entendu l’entrée fracassante de Camille et de Magnus, évidemment, et encore moins vu qu’ils arrivaient… une chance, elle n’était pas encore à deux doigts de la crise cardiaque. Cela étant, le jeune trader fit signe à son meilleur ami d’attendre là où il se trouvait, et de ne surtout pas bouger avant qu’il ne le lui dise. Si c’était lui qui la dérangeait, Enorah le prendrait forcément mieux. Et ce fut vrai ! A la fin de la partition, quand elle rouvrit les yeux et constata la présence de son frère, la jolie blonde se leva aussitôt pour aller le serrer dans ses bras, fidèle à son tempérament excentrique et tactile envers sa famille avant tout. Camille n’était jamais exempté de ce genre d’effusion et il en était le premier ravi… « Tu as écouté cette partition allegretto de Beethoven ? Une pure merveille ! Je crois que je pourrais m’user les doigts dessus des jours entiers, cela ne me dérangerait pas ! Mais qu’est-ce que tu fais ici ? On devait se retrouver à la maison avec Thaïs pour aller dîner… tu voulais changer le plan ? Camille ? » Ce n’est qu’une fois qu’elle vit que Camille lui pointait le fond de la salle qu’un sérieux soudain marqua son visage aux traits de porcelaine. Enorah tourna évidemment la tête, et là, ce fut le choc. Magnus… mais que diable faisait-il là ?! Et comment avait-il pu savoir qu’elle répétait ici ? Par Camille, bien sûr… décidément, comme pipelette, il se posait là dans le genre ! Ce fut presque un réflexe, elle fusilla son frère du regard avant même que celui-ci ne s’excuse : soit disant, il avait un emploi du temps serré et il devait retrouver la nounou au plus tôt. Mais cette excuse bidon ne cachait qu’une chose, à savoir le désir de laisser les deux jeunes gens tous les deux afin de ne surtout pas être un dommage collatéral au final. La discussion risquait d’être à couteaux tirés, du reste.

    « Qu’est-ce que tu fais ici ? » se permit-elle de demander, sans aucune brutalité, tout en croisant ses bras contre son corps. Autant dire qu’elle ne s’attendait pas du tout à le voir débarquer au bout de deux ans et qu’elle n’estimait pas avoir quoi que ce soit à lui dire. Et, plus que tout, elle ne comptait pas dire le moindre mot sur Thaïs, qu’elle voulait protéger de tout, y compris du tempérament de coureur de jupons de Magnus : il était évident qu’il n’aurait jamais fait un bon père aux yeux de la jolie musicienne. C’est sûrement la raison pour laquelle elle avait pris quasiment aussitôt un avion pour New York tout en sachant qu’elle était enceinte et qu’elle vivrait cette grossesse seule. N’en déplaise à Magnus, elle était persuadée d’avoir pris la bonne décision. Jamais il n’aurait voulu s’installer avec elle alors qu’il reluquait tout ce qui portait jupon à des kilomètres à la ronde. « J’ai une répétition très importante que je dois finir, alors si tu as quelque chose à dire, et bien… dis-le ! Mais dis-le vite, car je n’ai guère de temps à t’accorder. » Il ne fallait pas qu’il s’attende à ce qu’elle ne lui déroule le tapis rouge… elle s’était sentie trahie, et ce n’est pas un sentiment qui s’efface ou s’oublie aisément.


Dernière édition par Enorah L. Lacroix le Ven 3 Aoû - 9:16, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. EmptyJeu 2 Aoû - 23:45




    Suivant Camille jusqu’à son véhicule, Magnus y prit place et laissa ses lunettes de soleil tomber le long de son front, pour qu’elles atterrissent sur son nez et que son meilleur ami ne voit pas ses yeux. Il avait une fille. Ca allait faire le bonheur de sa mère ça. Non, il ne devait pas penser à elle maintenant. C’est vrai. Si la mère de Magnus apprenait le fait qu’elle était grand-mère, surtout venant de lui, elle allait vouloir fêter ça et pour le moment le temps n’était pas à la fête. Il voulait des réponses et il comptait bien toutes les avoir. Marchant derrière Camille, il écouta ce que ce dernier avait à lui dire. Rester en retrait au fond de la salle. Ca, il pouvait le faire, mais il alla vers la lumière tout de même, pour qu’elle puisse directement le voir. Croisant les bras sur son torse, il avait enlevé ses lunettes qui étaient désormais accroché à son tee-shirt. Les sourcils froncés, il vit Enorah câliner son frère. L’islandais se disait que d’ici quelques secondes, elle risquait plutôt de lui coller une magnifique gifle. Seulement Camille pû sauver sa peau, mais Magnus se disait qu’il ne perdait rien pour attendre dès qu’ils seraient de nouveau face à face. Ecoutant la question de la jeune femme, il avança, prenant alors place sur un des fauteuils de la salle, levant la tête pour la regarder. Elle devait bien savoir pourquoi il était là, non ? Apparemment pas au vu de ses propos.

    Je viens de rencontrer notre fille.

    Son ton était calme et il regarda la jeune femme, sachant que cette dernière risquait de changer de conversation où de la congédier sur le champ.

    Peux-tu me dire pourquoi il a fallu que je la rencontre par hasard pour savoir que j’avais un enfant ?


    Il pencha la tête sur le côté, faisant craquer son cou. C’était un des signes qui prouvait qu’il allait s’énerver prochainement. Mais pour le moment, il faisait en sorte de rester calme.

    Ca ne t’est pas venu à l’esprit que je voudrai être au courant et même participer à tout ça ? Quand je dis tout ça, c’est le fait d’être le père de notre fille.




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MessageSujet: Re: Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. EmptyVen 3 Aoû - 9:37


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    La jolie musicienne sentait que Magnus avait une ferme intention de rester dans ce magnifique théâtre qui allait bientôt accueillir un nouveau concert dont tout le monde de la musique parlerait, et ce lorsqu’elle le vit s’installer confortablement sur l’un des fauteuils de l’immense salle voutée. Mais ce n’était pas le plus effrayant dans l’histoire : il avait manifestement eut vent de l’existence de Thaïs et pour rattraper le coup, la blondinette risquait fort de ramer. Mais qui dit célébrité, dit savoir mentir avec brio, par conséquent Magnus n’allait pas la déstabiliser, extérieurement du moins, aussi facilement. La preuve, elle n’avait pas bougé d’un copeck, le visage toujours aussi impassible, tentant de réfléchir vite et bien au mensonge crédible qu’elle pourrait lui balancer afin qu’il ne se la boucle et ne trace sa route comme s’il n’avait jamais croisé la route d’Enorah. La tâche était de taille… mais la musicienne avait maté bien plus féroce ennemi ! « NOTRE fille ? C’est la meilleure de l'année celle-là ! Non mais tu as fumé un arbre Magnus, c’est pas dieu possible ! D’où tu as rêvé qu’il s’agissait de ta fille ? Ce n’est pas pour dire, mais rien qu’à l’œil nu, c’est évident qu’elle ne te ressemble pas du tout. » Mauvaise foi, quand tu nous tiens. Thaïs avait pourtant la couleur de ses yeux, la forme de son visage et quelques-unes de ses expressions, à commencer quand elle boudait. Mais ce dernier petit détail, l’islandais ne l’avait probablement pas remarqué car la petite tête blonde était d’une humeur charmante en ce moment. Il faut dire qu’elle passait beaucoup plus de temps avec sa mère, et qu’Enorah lui avait même promis qu’elle pourrait assister à son prochain concert de New York. Mais pour l’heure, elle n’était aucunement disposée à céder ou dire la vérité, même si elle connaissait le jeune homme et que sa façon d’être respirait la rage prochaine. Enorah ne l’avait jamais craint, lui avait toujours tenu tête au contraire, et c’est justement ce qui semblait lui plaire chez elle… elle n’était pas comme n’importe quelle poule qu’il côtoyait à son job de trader, elle ne lui avait jamais mangé dans la main, et entre eux, impossible qu’ils ne se soient ennuyés, l’un comme l’autre… la passion entre eux était presque dévorante. C’était l’une des raisons qui lui faisait dire qu’il n’aurait jamais la maturité pour être père, aussi. Il voulait vivre une vie de patachon, il le lui avait déjà dit lors de l’une de leurs conversations sérieuses. Au départ, Enorah n’y avait pas cru une seconde. Il avait fallut qu’elle ne s’en rende compte par elle-même de la manière la plus détestable qu’il soit… « Il y a bien d’autres poissons dans l’océan, bien que dans ton cas, le mot « requin » serait plus adéquat. C’est ma fille, je l’élève comme je l’entends et je le répète, il n’y a pas la moindre trace de paternité entre elle et toi. » Restait à savoir s’il allait marcher, maintenant.

    « Pourquoi tu ne retournes donc pas jouer avec tes poules, si nombreuses et tellement accrochées à tes basques histoire de lâcher les miennes ? Au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, je suis très occupée et n’ait aucun temps pour ce genre d’enfantillages. Tu connais la sortie, je suppose. » Discussion close, au moins au goût d’Enorah, mais elle aurait pu mettre sa main au feu que Magnus n’allait pas le voir de cet œil. Cependant, cela n’empêcha certainement pas la musicienne de détourner complètement son regard de celui ayant marqué sa vie et son cœur au fer rouge en l’espace de six mois à peine. Elle reprit en main les partitions présentes sur le piano, histoire de voir sur laquelle elle allait s’exercer maintenant, mais une chose est sûre, elle n’accordait plus la moindre attention à Magnus : tout ce qu’elle espérait, c’est qu’il ne prenne la tangente comme elle l’en pensait capable et balaye cette anecdote de son esprit. Après tout, il l’aurait bien fait si elle lui avait avoué toute la vérité après avoir appris sa grossesse, non ? Enorah avait fini par s’en persuader et ne plus en démordre hélas…
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MessageSujet: Re: Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. EmptyVen 3 Aoû - 12:18




    Confortablement installé dans un des fauteuils, il regardait la jeune femme, lui expliquant clairement et simplement le fait qu’il venait de rencontrer une demoiselle qui n’était autre que sa fille. Il attendait donc de la part d’Enorah de la sincérité, ce qui n’était visiblement pas un mot de son vocabulaire. La laissant parler, il ne la coupa pas une seule fois et il la vit finalement retourner vers ses partitions. Il la voyait concentré. Il avait vu à quel point elle adorait son travail déjà à l’époque et elle avait énormément de talent. Elle lui avait toujours dit qu’elle ne jouerait pas devant lui, mais une fois, il avait réussit à se faire discret et à l’écouter. Elle n’avait pas apprécié le voir dans la pièce, mais il avait réussit à se faire pardonner avec beaucoup de passion. C’était ce genre de moments là qui lui manquait. Elle avait compté pour lui, bien plus que toutes les femmes qu’il avait connu avant. Parce que oui, après Enorah, il y avait dû avoir deux femmes et encore pur un ou deux soirs. Il n’avait plus été le même après cette rupture et ça elle ne le savait pas et il ne comptait pas lui dire à quel point il était tombé bas. Revenant à la réalité, il la regarda à nouveau, la voyant prête à jouer.

    Elle a appelé Camille tonton.

    Relevant la tête, il s’assit un peu plus dans le fauteuil.

    Alors à moins que tu n’ais une sœur où un frère, elle est automatique ta fille. Chose que tu admets, mais le fait que ton frère m’ait dit que j’avais enfin rencontré la chaire de ma chaire, MA fille, me fait penser que oui cette demoiselle est définitivement NOTRE fille.

    La fixant, il devait avouer qu’il était à la fois excité de pouvoir connaître cette petite fille et en même temps il ne savait pas ce qu’il devait faire.

    Tu sais à quel point Camille est un mauvais menteur, alors ne me dis pas que c’est son imagination qui lui a fait dire ça.

    Non, il ne la lâcherait pas tant qu’elle ne lui aurait pas dit la vérité et surtout pourquoi elle … c’est alors qu’il percuta sur ce qu’elle avait dit.

    Mes poules ? Lesquelles ? Tu crois vraiment que je couche avec tout ce bouge ? C’est ce que tu penses de moi ?

    Bon d’accord, avant d’être avec Enorah, il avait collectionné les femmes, mais plus depuis elle, chose qu’apparemment elle ne savait pas.

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MessageSujet: Re: Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. EmptyVen 3 Aoû - 15:16


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    C’était une chose certaine désormais, Enorah allait tuer son frère dès qu’il allait à nouveau croiser sa route. Il ne pouvait pas se la fermer, franchement ! Avec ses conneries, son mensonge n’était plus du tout crédible et éviter le questionnement de Magnus risquait d’être nettement plus complexe. La preuve, il embraya aussitôt, ne lui laissant pas le répit de lui beugler dessus histoire qu’il ne prenne définitivement la porte… la jolie musicienne ne voulait pas qu’il puisse avoir le moindre droit sur Thaïs. Pour l’instant, la petite était équilibrée, heureuse, et ne posait aucune question quant à son papa. Elle acceptait la chose, du haut de ses deux ans, et ce bien qu’elle soit loin de comprendre tous les aspects de la situation. Enorah éludait le problème dès que celui-ci se représentait, et cette fois ne ferait pas exception : Magnus avait beau être physiquement présent dans ce théâtre, elle n’allait pas céder en se souvenant ne serait-ce que des émotions ressenties par le passé à son égard. Elle faisait fi de ce qu’ils avaient vécu pendant six mois, ne se souvenant pas qu’il y ait eu la moindre passe romantique entre eux, d’ailleurs. Magnus avait fait en sorte que ce ne soit que physique… et ce n’est qu’au moment où Enorah avait voulu passer à la vitesse supérieure dans leur relation que tout s’était effondré autour d’elle. Revivre une déception pareille ? Jamais de la vie, plutôt crever ! L’islandais pouvait lui faire ses yeux de merlan frit, cela ne changerait pas sa façon de le voir, bien au contraire. « Bien sûr que c’est ce que je pense de toi ! C’est la vérité, après tout, non ? En tant que trader, les poules qui gravitent autour de toi doivent être ravies de te picorer à n’importe quelle heure du jour comme de la nuit. Franchement, tu n’es pas un modèle de stabilité, et encore moins celui que l’on imagine comme l’homme que l’on va épouser. Tu as fait en sorte de véhiculer cette image, alors ne te plains pas ! » Il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même. Ce n’était pas faute d’avoir fait preuve de patience envers ses désirs à lui, pourtant… mais dès l’instant où le test de grossesse avait viré au bleu, la jeune femme n’était plus seule dans l’histoire. Quelqu’un d’autre était impliqué et il n’était plus question de merder ou d’agir de manière inconsidérée, puisqu’elle allait être mère… cela impliquait de faire preuve de raison et de penser au bébé avant même que d’imaginer les possibles désidératas du père… dont elle doutait, cela dit en passant.

    « J’avais mon test à la main ce soir là. Je suis venue dès que j’en ai été sûre, et je voulais que tu sois le premier au courant. Je pensais même que c’était l’occasion rêvée pour te proposer qu’on se prenne un appart’. Comme quoi, c’est beau la naïveté. Après, j’ai rebroussé chemin et j’ai quitté Wellington sans l’ombre d’un regret. Je n’en ressens toujours pas, d’ailleurs. C’était la bonne décision et je l’ai prise pour ma fille. Ici, elle a une vie équilibrée, elle est aimée et je la protège autant que possible des mouches à merde et des journalistes à l’affut du moindre scoop. Je me suis très bien dépatouillée pendant deux ans malgré mon emploi du temps, alors n’espère pas me donner le moindre conseil ou me faire la leçon : tu es très mal placé pour endosser le rôle, tu peux me croire ! » Enorah redéposa ses partitions sur le piano avant de pousser un long soupir. Puisqu’elle ne pouvait pas faire autrement que d’avouer la vérité –et encore, à l’oral et surtout pas à l’écrit pour ne laisser aucune preuve de ladite vérité-, elle l’énonçait du bout des lèvres, les dents puissamment serrées entre elles. Mais qu’il n’espère pas obtenir la moindre indulgence ou possibilité de faire partie de la vie de Thaïs. « Jusqu’à preuve du contraire, c’est MA fille, point final. »
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MessageSujet: Re: Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. EmptyVen 3 Aoû - 15:41




    Elle avait parfaitement raison et il ne savait. Toute sa vie il avait couché ales femmes qui passaient par là. Pour la plupart il ne se souvenait même plus de leurs prénoms. C’était l’image que tout le monde avait de lui et dont il avait souvent été fier. Mais plus aujourd’hui. Oui, il aimait regarder les femmes, mais il ne couchait plus avec elles. Soupirant, il ne dit rien, comprenant parfaitement ce qu’elle disait et il savait encore plus que répondre n’allait faire qu’empirer les choses. Il voulait avant tout savoir pourquoi elle ne lui avait jamais dit la vérité. Ca faisait deux ans que ça durait et il voulait comprendre. Alors, il haussa les sourcils à ses propos. Elle avait voulu vivre avec lui ? Ca il ne s’y était clairement pas attendu. Il avait été amoureux d’elle, il savait d’ailleurs qu’il l’était toujours, mais il n’avait pas imaginé une seule seconde qu’elle veuille aller plus loin avec lui. Il en fut véritablement surprit, seulement ce qu’elle ajoutait lui fit froncer les sourcils.

    Il n’y a bien que toi qui pensais que c’était une bonne décision.

    Oui, parce que lui ça faisait deux ans qu’il n’en pouvait plus. Deux ans à se demander comment il aurait dû s’y prendre. Deux ans à tout changer dans sa vie.

    Juste pour info, la femme qui était avec dans mon appartement était une collègue de travail. Elle avait décidé de vivre avec moi, alors que je ne faisais que la croiser au travail et s’est-elle qui m’a embrassé. Contrairement à ce que tu pourrais penser, je n’ai jamais voulu ça et je ne t’ai pas trompé, pas une seule fois.

    Il voulait être clair sur ce point là. Il avait eu un comportement déplacé par le passé, mais pas pendant leur relation.

    En même temps, je sais que tu ne me croiras pas, parce que tu feras en sorte de ne pas tenter de voir la vérité.

    Pour te protéger. Non, il ne pouvait pas le dire tout haut sans que la jeune femme ne le prenne mal. Il comprenait qu’elle ait besoin de se protéger, mais il ne l’avait jamais trompé et il n’avait pas pensé à le faire.

    Oh vraiment ?

    Haussant les sourcils, il regarda la jeune femme.

    Tu veux que je prouve le contraire ? Parfait attends-toi à recevoir un lettre de mon avocat pour que TA fille vienne à l’hôpital et qu’on lui prélève un peu de sang et qu’on fasse un test de paternité.

    Se levant de son fauteuil, il regarda une dernière fois la jeune femme.

    Je ne m’attendais pas à ce que tu penses que je suis un connard finit, mais si c’est ce que tu penses, attends-toi à te battre sur tous les fronts.

    Il parlait évidemment du fait de pouvoir voir Thaïs et de désormais faire partit de sa vie. Il n’abandonnerait pas et il marchait déjà vers le fond de la salle pour sortir de là et contacter son avocat.

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MessageSujet: Re: Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. EmptyVen 3 Aoû - 15:57


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    Les paroles de Magnus auraient pu trouver un certain écho dans l’esprit d’Enorah, hélas, comme toujours, elle mettait tant de temps avant de réagir qu’elle n’eut pas la possibilité de répondre que déjà, il la menaçait avec son avocat. La jeune femme fronça aussitôt les sourcils et descendit comme une véritable furie de la scène histoire de le rattraper. Oh que non il n’allait pas s’en aller après lui avoir balancé une telle bombe en pleine figure ! Surtout qu’elle ne réagissait jamais très bien à la menace, comme n’importe qui bien évidemment, sauf qu’il s’agissait de sa famille, celle qu’elle croyait déchirée à la mort de ses parents et qu’elle peinait à construire depuis la naissance de Thaïs. Hors de question que Magnus ne s’en mêle et n’exige la moindre garde. Il n’était pas là à la naissance, après tout, et il n’avait aucune preuve pouvant justifier qu’il voulait faire partie de la vie de leur fille. Ce n’est pas en se réveillant au bout de deux ans qu’il allait obtenir quoi que ce soit. Sans compter qu’en tant que pianiste de renommée mondiale, elle allait mettre un point d’honneur à tout faire pour que l’affaire ne s’ébruite surtout pas. Il fallait protéger Thaïs à tout prix… elle n’avait rien fait et ne méritait certes pas d’être couverte de boue comme elle le serait si d’aventure les journalistes s’emparaient de l’affaire. « Ah oui, tu comptes me menacer comme ça en espérant me faire plier ?! Dans ce cas oui, je pense d’ors et déjà que tu es un salopard fini et manifestement, je ne suis pas prête d’arrêter de le penser ! C’est sûr que Thaïs a tout à fait sa place avec quelqu’un qui monte illico sur ses grands chevaux alors qu’il n’était rien pour elle jusque très récemment !! Tu sais quoi ? Tu me débectes !! » Enorah n’était pas très loin de Magnus, mais elle ne l’avait pas touchée pour le rattraper, elle savait que son discours suffirait : ils ne s’étaient jamais disputé pour une chose aussi importante, mais lors des rares fois où ils s’étaient battus, leurs bagarres verbales avaient été épiques. Il y avait fort à parier pour que cette fois-ci ne fasse pas exception, bien au contraire, surtout en sachant que la petite tête blonde adorée d’Enorah était en jeu… « Non seulement tu ne réfléchis pas mais en plus tu agis comme un crétin égoïste ! Si jamais les journalistes s’emparent de cette histoire et que Thaïs est traînée dans la boue dans les journaux je te jure que tu me le payeras très cher. Et tu sais très bien que je suis du genre à tenir mes promesses… de toute façon, il te faut mon accord pour un test de paternité, ou l’accord d’un juge, et avec ta vie de patachon, c’est sûr qu’il va tout de suite voir à quel point tu serais un père responsable ! » Comme si elle n’avait que ça à penser… Enorah était entre deux concerts, submergée de boulot et cela ne risquait pas de s’arranger dans les mois à venir alors que tout le monde la voulait en tête d’affiche. Mais rien n’avait plus d’importance que Thaïs, n’en déplaise à Magnus…

    « Je dépenserais jusqu’au dernier centime à me battre contre toi si tu me provoques, je te préviens. Je préserverais l’équilibre de ma fille même si je dois me retrouver sur la paille pour gagner. Crois-moi, je suis prête à tout. De toute façon, tu as une belle grande gueule, mais dès qu’il s’agit de prouver que tu es sincère, ce n’est jamais que du vent. Alors vas-y, joue les papas trahis devant ton avocat, mais tu ne me la feras pas à moi. Tu n’étais pas là. Tu ne sais pas du tout ce que c’est… et je la défendrais toujours. » Enorah ne mordit la lèvre inférieure histoire de garder un tant soit peu son calme, mais elle s’écarta de quelques pas avant de tourner les talons. Maintenant, s’il voulait jouer au héros en mousse, tant pis, elle comptait bien se battre jusqu’au bout. Même s’il lui fallait dire adieu à sa carrière… rien n’était plus important que sa fille.
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MessageSujet: Re: Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. EmptyVen 3 Aoû - 16:12




    Je n’étais rien parce que tu me l’as caché Enora !

    Il s’était vivement retourné après l’avoir entendu parler. Cette fois-ci il était aussi énervé qu’elle et il ne laisserait pas sa colère s’envoler aussi facilement. Il n’aimait pas qu’on le traite ainsi. Oui, il l’avait mérité avec ce qu’il avait vécu comme vie dissolue, mais il n’aimait pas qu’elle pense ça de lui. Il écouta la jeune femme parler et alors qu’elle tournait les talons, il l’attrapa par le bras pour la faire se retourner vers lui et il se colla à elle, la fixant dans les yeux.

    Tu es partit sans me laisser la moindre chance de m’expliquer. J’ai essayé de te joindre, tu n’as jamais répondu. J’ai demandé à Camille des nouvelles, il n’a jamais voulu m’en donner. J’ai tout fait pour qu’on se parle et tout ce que tu as fait, c’est foutre en l’air six mois de relation.

    Lâchant le bras de la jeune femme, il resta cependant collé à elle, à la fixer, mais faisant en sorte que sa colère se calme.

    Je ne peux pas jouer les pères trahit, parce que tu m’as caché le fait que tu étais enceinte. Seulement aujourd’hui, je ne peux pas faire comme si de rien n’était. Je n’ai vu Thaïs que quelques minutes tout à l’heure, mais ça m’a suffit pour savoir que je ne pourrai jamais faire machine arrière.

    La petite était tellement souriante, pleine de vie qu’il avait même vue le portrait de sa mère en elle.

    Tu veux la protéger, je comprend, mais alors tu devras faire deux choses pour ça.

    Il était plus que sérieux et il voulait qu’elle tienne ces deux promesses.

    La première est de me dire la vérité. Thaïs est bien ma fille ?

    Il voulait l’entendre de sa bouche. Elle refusait de le dire, mais il voulait que ça soit elle qui le lui dise.

    La seconde est de me laisser la voir. Tu n’as qu’à lui dire que je suis le meilleur ami de Camille. Je ne t’oblige même pas à lui dire la vérité si tu ne le veux pas. Mais acceptes au moins le fait que je puisse la voir et oui j’accepterais en présence d’une autre personne dans la pièce.

    Il savait qu’elle était capable de lui dire oui à condition qu’il y ait la nounou ou Camille ou même elle dans la pièce.

    Tu ne prends que tes sentiments en compte Enorah et tu n’as jamais pensé à me demander les miens, jamais. Alors pour une fois, même si tu ne veux pas me les demander, laisses-moi voir Thaïs avec les conditions que tu voudras.

    Il ne demandait pas grand-chose au final. Juste qu’elle lui dise la vérité, que oui This est bien sa fille et qu’elle accepte que la petite et Magnus passent du temps ensemble, même si c’est dans sa maison à elle, loin des paparazzis et avec du monde dans la même pièce.

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MessageSujet: Re: Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. EmptyVen 3 Aoû - 17:10


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    Enorah faisait moins sa maline maintenant que Magnus l’avait attrapée par le bras et créé une proximité la liant à lui. Son cœur n’avait de cesse de battre la chamade et si cela continuait, contenir ses moindres émotions deviendrait impossible. Cela dit, elle eut l’intelligence de ne surtout pas le couper durant toutes ses longues tirades, sentant son palpitant faire des bonds de cabri à l’intérieur de sa poitrine à chacune de ses questions. De toute évidence, soit elle cédait, soit elle allait au devant d’une bataille juridique sanglante où elle avait beaucoup à perdre : le juge pouvait lui donner raison comme tort. Et, plus que tout, elle ne voulait pas que Thaïs soit mêlée à tout ceci et encore moins interrogée… elle n’avait que deux ans, nom de dieu ! Hélas, avec deux parents comme Magnus et Enorah, impossible de ne pas penser au pire quant à la suite des évènements : s’ils parvenaient à avoir une discussion calme, cela ne laissait strictement rien présager de bon pour autant. A la moindre parole de travers, la musicienne aurait tôt fait de ruer dans les brancards, quant à Magnus, il n’était pas moins nerveux que la blondinette, bien au contraire. Là-dessus, ils étaient semblables en tous points et si les casseroles ne volaient pas encore au ras des pâquerettes, cela ne tarderait sans doute pas. « Thaïs est bien de toi » murmura-t-elle d’une voix plus calme, plus douce, plus brisée également. Enorah cédait certes, mais uniquement parce que le discours du jeune homme l’avait touchée d’une certaine manière. Son visage n’était plus aussi impassible et froid, il était marqué par une sorte de tristesse insupportable qu’elle traînait comme un boulet à la cheville depuis deux longues années. Thaïs avait beau être sa petite tête blonde lui ressemblant en tous points, il n’en demeure pas moins que ses yeux lui rappelaient inlassablement ce regard que Magnus posait sur elle à chaque fois qu’ils se voyaient. Les regrets qu’elle ressentait vis-à-vis de leur rupture étaient nombreux… si seulement ils avaient eu l’intelligence de ne pas avoir que six mois de relation purement physique ! Mais à croire qu’ils soient parfaitement incapables d’agir comme deux personnes normales et amoureuses. En dépit de tout ce qu’ils pouvaient bien s’envoyer dans la poire, ils s’aimaient. « Encore faudrait-il que tu te laisses approcher, nom de dieu ! Tu oublies un peu trop mes efforts à moi, aussi… j’ai fais en sorte que ça marche, pourtant, les relations d’un soir n’étaient pas mon genre avant que je ne te connaisse. Il n’y avait que ça. Je ne peux même pas te dire la dernière fois que nous sommes allés au restaurant, pour la simple et bonne raison que nous n’y sommes jamais allés ! Je n’ai pas reçu de fleur de ta part, tu n’as jamais eu quoi que ce soit qui puisse passer pour un geste tendre, et encore moins de déclaration… tu n’es pas ce que j’appelle quelqu’un d’expansif. Normal que je fasse des conclusions logiques, surtout lorsque cette espèce de brunasse montée sur échasses t’as sauté dessus. Ca correspondait à ton tempérament profond, alors je n’ai pas cherché plus loin. Mais… » Enorah ne finit par sa phrase mais elle était à deux doigts de dire que le monde s’était effondré autour d’elle. Si elle avait poursuivit cette grossesse, c’est uniquement parce qu’elle s’en sentait la force… mais cela ne voulait pas dire que ça n’avait pas été affreusement difficile.

    « Tu me prends au dépourvu. Ce n’est pas pour dire mais j’ai énormément de choses à gérer alors j’aimerais avoir du temps pour y réfléchir. Tu ne peux pas te pointer ici, donner tes exigences et t’attendre à ce que j’y réponde immédiatement… j’aimerais au moins quelques heures de réflexion ! » Enorah voulait aussi voir comment Thaïs prendrait la chose si elle lui proposait la présence de quelqu’un de nouveau dans sa vie, de manière régulière. Il n’y avait pas qu’elle dans l’équation, une fois encore. Magnus avait beau le mettre de côté, il n’en demeurait pas moins qu’Enorah voulait d’abord tâter le terrain. « Tu me fais mal… lâche mon bras, s’il te plaît. » A vrai dire, c’est davantage cette proximité qui lui faisait mal qu’autre chose. Mais elle n’allait pas l’avouer à haute voix, plutôt crever !
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MessageSujet: Re: Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. EmptyVen 3 Aoû - 17:28




    Merci.

    Au moins elle acceptait de lui dire la vérité. Il appréciait cela. Il avait donc désormais une petite fille de deux ans. Il devait avouer que c’était étrange, mais en même temps c’était agréable. Il allait devoir s’y faire, mais il voulait également connaître la demoiselle. C’est pour cela qu’il demanda à la jeune femme d’accepter qu’il passe du temps avec leur fille. Il voulait désormais pouvoir apprendre à connaître cette demoiselle. Elle était encore petite, mais il savait qu’elle serait assez grande pour pouvoir lui parler de ce qu’elle aime, de sa vie et même de sa famille. Lui qui n’avait jamais vraiment prit ses responsabilités, il l’aurait fait à l’époque, même si ça aurait été un choc et il les prendrait aujourd’hui. Il était père et il comptait bien tout faire pour avoir ce statut. Evidemment au début, il faudrait sans doute inventer quelque chose. Il le savait bien. Comme il venait de le dire, il suffirait de dire qu’il est le meilleur ami de Camille. Quoi qu’en y repensant, cet imbécile pouvait très bien avoir dit à la fillette que c’était son meilleur ami son père. Mais bon, il verrait bien. Mais si Enorah n’était pas prête à dire la vérité à Thaïs, il pourrait le comprendre. Mais avec le temps, il voudrait que leur fille sache la vérité. Il voulait qu’elle sache qui il était vraiment et pas simplement un ami.

    Pourtant tu étais du genre à vouloir connaître la vérité, alors tu aurais pû me la demander et ne dis pas que j’aurai inventé un bobard, tu sais très bien que quand on me demande la vérité, je la dit toujours.

    En effet, il était du genre franc. Il ne tournait pas autour du pot, il était direct, même si cela faisait du mal à la personne en face. Il préférait que la personne ouvre les yeux plutôt qu’elle se croit dans un monde parfait. Puis, quand elle lui demanda du temps, il hocha la tête.

    D’accord, tu as même jusqu’à demain. Si tu n’as pas supprimé mon numéro, c’est toujours le même, sinon Camille l’a.

    Lui n’avait pas supprimé le numéro de la jeune femme, espérant un jour un appel, mais il savait aussi qu’elle avait peut-être changé le sien depuis. Puis, il haussa les sourcils à ce qu’elle disait.

    Je ne te touche pas.

    Baissant les yeux, il vit qu’en effet il avait bien lâché son bras un peu plus tôt, alors il releva les yeux vers elle.

    Tu sens encore ma main sur toi et c’est ce qui te fais mal ou c’est parce que tu te rends compte que m’avoir quitté était une erreur ?

    Il aurait pû sortir son sourire charmeur, désagréable, mais il ne le fit pas et la regarda simplement dans les yeux. La revoir après deux ans lui faisait du bien, mais il ne devait pas le lui dire, pas le montrer. Même s’il avait envie la prendre dans ses bras, de l’embrasser, de la retrouver comme avant, il restait là, face à elle, attendant une réponse qui serait sans doute sortit sur le ton des sarcasmes.

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MessageSujet: Re: Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. EmptyVen 3 Aoû - 18:09


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    « Va pour demain » trancha Enorah tout en se reculant d’un pas en constatant qu’il ne la touchait effectivement plus. C’était pourtant comme si elle sentait encore sa main serrant son bras, immanquablement. On ne pouvait pas la blâmer, Magnus n’ayant pas été le seul à s’être pris un bleu à l’âme dans l’histoire. La musicienne avait dû mener sa grossesse à terme, se cacher constamment des journalistes, et sans l’appui de son frère, jamais elle n’y serait parvenue sans devenir complètement folle au passage. Certes, Magnus n’était pas au courant de tout ceci parce qu’elle l’avait évincé, mais il n’était pas blanc bleu pour autant dans l’affaire : il n’avait jamais rien fait qui soigne digne de confiance, ni même dévoilé ses sentiments, si tant est qu’il en ait vraiment eu et que ce ne soit pas une ruse ridicule de sa part pour qu’elle ne se sente encore plus mal. De sa part, elle s’attendait à tout et rien en même temps. Mais ce que savait Enorah de source sûre, c’est qu’elle n’était pas la seule à avoir mal agit, ou à ne pas avoir agit à un moment donné. Ils avaient merdé l’un comme l’autre et n’étaient rien de plus que le résultat de leur relation s’étant terminée en désastre. Elle refusait de prendre tous les torts pour elle, surtout que chaque pas qu’elle avait fait était dans le but de protéger sa fille coûte que coûte… telle une louve refusant que l’on s’approche de ses petits quitte à mettre sa propre vie en péril. « Parce qu’il doit y avoir forcément une explication digne d’une psychanalyse ? Tu m’as serré le bras trop fort et je le sens encore, même en sachant que tu ne me tiens plus, c’est tout. Pas la peine d’intellectualiser ! » Enorah haussa les épaules, pressée de retourner à ses partitions qui lui feraient oublier cet épisode cuisant et insupportable. Magnus n’avait pas idée de l’influence qu’il possédait sur ses humeurs. S’il se savait, elle le pensait tout à fait capable d’en jouer, et ça, il n’en n’était pas question. Ne lui en déplaise, sa vie était enfin sur les rails et elle ne risquait pas de tout mettre en danger pour le simple désir de quelqu’un ne lui ayant sûrement pas promis monts et merveilles. « Je ne dis pas que je n’ai aucun regret… mais je suis loin d’être la seule fautive. Je me suis toujours sentie comme un plan séduction et rien d’autre, avec toi. Même si l’on s’entendait bien, qu’on se ressemblait beaucoup et que je voulais que l’on partage plus. J’y étais prête, pas toi… même sans te demander, la chose était évidente, rien qu’en analysant notre relation durant ces six mois. Tu m’aurais donné un seul signe, j’aurais pénétré à l’intérieur de ton appartement et probablement refait le portrait de cette brune aux jambes trop longues avant de chercher à comprendre la vérité. Mais là… nous n’étions même pas un couple ! C’est même un miracle que j’ai réussi à mener cette grossesse à terme en sachant cela. Mais d’un autre côté, Thaïs n’a pas à payer le prix fort pour nos conneries. Et je dis bien NOS conneries, parce que tu n’es pas blanc comme neige. Ne me fais pas passer pour la méchante gratuitement, bien que cela te ressemble tellement bien ! »

    Enorah poussa un long soupir avant de croiser les bras à nouveau, sans pour autant tourner les talons ou fuir. Elle continuait à planter son regard d’un bleu azur dans celui de Magnus, comme pour lui faire comprendre qu’il ne l’impressionnait plus, comme si elle attendait une nouvelle raison de répliquer. De toute manière, elle n’allait pas baisser la garde avant qu’il n’ait quitté le théâtre, c’était l’évidence même. « Pourquoi, tu as ressenti quelque chose à ce moment là ? » osa-t-elle demander tout en reprenant son air impassible des grands moments difficiles. « Tu ressens quelque chose maintenant ? » Il n’allait pas lui répondre, évidemment. S’il avait la mauvaise idée de tourner cela en dérision ou d’éluder la question, au moins, elle continuerait à s’en tenir à ce qu’elle avait tout pensé : à savoir qu’elle ne pourrait jamais se reposer sur lui, d’aucune façon.
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MessageSujet: Re: Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. EmptyVen 3 Aoû - 18:31




    Il leva les mains devant lui pour lui qu’il ne tenterait plus « d’intellectualiser » quelque chose. Puis, il fut surprit par les propos qu’elle tenait. Elle laissait une brèche et elle acceptait de dire ce qu’elle avait sur le cœur. Soupira doucement, il hocha la tête.

    Je ne compte pas faire de mal à Thaïs. C’est encore une enfant qui a toute la vie devant elle, je ne veux pas être le méchant dans l’histoire. Je l’ai déjà été et je n’ai pas aimé ça.

    Evidemment, il parlait du fait qu’il avait été méchant avec elle. Il ne lui avait pas dit qu’il ressentait quelque chose pour elle à l’époque et il n’avait pas réussit à se laisser aller à lui parler. Oui, il avait été méchant et il s’en était mordu les doigts pendant très longtemps. Mais Thaïs était une petite fille qui n’avait rien demandé à personne, elle n’avait pas à subir tout ça. Il ferait en sorte qu’elle ne soit pas blessée dans l’histoire. La voyant croiser les bras, il fut alors surprit ses propos et il fronça les sourcils en baissant la tête. Se passant une main sur la nuque, il ne se sentait pas à l’aise avec tout ça. Seulement, c’était sans doute la seule chance qu’il aurait d’être honnête avec Enorah, alors il fallait qu’il s’ouvre un peu. Relevant la tête, il la regarda et expira doucement.

    Oui. Pour les deux questions.

    Esquissant un léger sourire, il haussa les épaules.

    Je n’ai jamais eu de relation aussi longue de toute ma vie. Pour certains six mois ça n’est rien, pour moi c’était déjà beaucoup.

    Aller maintenant qu’il était lancé, il fallait bien qu’il continue et sans dire de bêtises de préférence.

    Avant toi, les femmes étaient de passage. C’était un mode de vie qui m’allait totalement. Finalement Camille nous a présentés. Au début je me suis dis que ça n’était pas la peine de tenter quoi que ce soit. Après tout tu es la sœur de mon meilleur ami et je ne voulais pas que ça gâche l’amitié que lui et moi on a. Seulement il y a des choses qu’on ne contrôle pas. Evidemment au départ, je me suis dit comme toi que ça serait purement physique et que ça n’avait pas besoin d’aller plus loin. Mais dans mon esprit ça avait changé.

    Croisant les bras et fronçant les sourcils, il essayait de rester correct dans ses propos et franc avec elle.

    Seulement, comment dire à une femme qu’on l’aime, quand on ne l’a jamais fait et qu’on ne sait pas comment s’y prendre ? En plus de ça, je ne savais pas si tu ressentais quoi que ce soit de plus que ce qu’on avait. Alors, j’ai fais celui qui faisait passer le sexe avant le reste. Seulement quand tu es partit, j’ai tout changé. Mon boulot, mes amis, ma vie. Il n’y avait que ma famille et Camille qui restait toujours présents. Je ne pensais avoir besoin que de ces personnes là, mais il manquait quelque chose, quelqu’un. Toi.

    Il haussa à nouveau les épaules, toujours aussi mal à l’aise.

    Je sais ça fait niant niant et fleure bleue mais c’est la vérité. Tu m’as manqué et tu me manques encore, seulement je comprend aujourd’hui que je t’ai fais du mal et que tu risques de ne jamais me pardonner et je dois faire avec. Alors si je ne suis plus rien pour toi, acceptes au moins que je sois quelqu’un pour Thaïs.

    Décroisant les bras, il cherchait une position différente, mais il n’y parvenait pas. Toujours aussi mal à l’aise, il décida alors de regarder la salle dans laquelle il se trouvait ne voulant pas voir de sourire moqueur sur le visage de la jeune femme et il croisa à nouveau les bras, faisant comme s’il allait bien et que tout ça ne le touchait absolument pas.

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MessageSujet: Re: Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. EmptyVen 3 Aoû - 21:52


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    Pour une surprise, c’en était une. Enorah demeura interdite face au discours on ne peut plus inattendu de l’islandais. Peut-être se réveillait-il trop tard, peut-être n’attendait-elle que cela, allez savoir. Dans tous les cas, son visage se décomposa progressivement en une expression indescriptible alors que ses neurones semblaient s’être mis en pause. Elle ne parvenait plus à réfléchir. Ou si elle y parvenait, elle ne s’en rendait pas réellement compte. Difficile de ne pas comprendre le gâchis monstrueux s’étant joué entre eux : si Enorah avait eu conscience des sentiments de Magnus, jamais elle n’aurait déménagé à New York en étant enceinte de leur fille, surtout sans le lui avouer. Tout aurait pu être différent. Mais aujourd’hui, cette foule de sentiments qui naissait en elle ne faisait qu’augmenter sa culpabilité insupportable. Sa propre respiration était devenue douloureuse, et elle se serait presque surprise à implorer silencieusement Magnus du regard pour qu’il ne cesse ses confessions… elle regrettait même de lui avoir posé ces deux questions, véritables déclencheurs de cette diatribe à laquelle il s’accrochait comme à une bouée de sauvetage. Enorah n’était évidemment pas indifférente à tout ceci, la preuve, une longue larme s’écoulait désormais contre sa joue droite et bien qu’elle la balaya d’un mouvement de pouce habile, il n’en demeure pas moins que le trader avait touché un point faible chez elle… ses anciens sentiments pour lui. Anciens ? Rien n’était moins sûr. La musicienne ne savait même plus ce qu’elle ressentait ou était censée ressentir. « Quel gâchis » coupa-t-elle finalement, tandis qu’elle évitait soigneusement le regard de Magnus en regardant sur le côté, ses yeux bleus brillants soudainement de mille étincelles différentes, comme des étoiles dans un manteau de noirceur. « Tu ressentais quelque chose pour moi et tu n’as rien dit ? Pourquoi ? Au nom du ciel, pourquoi ne pas avoir mis ta putain de fierté de côté ?! » Enorah recula d’un pas, la colère prenant le pas sur la douleur et la frustration. Oh bien sûr, elle avait rêvé un million de mois qu’il ne prononce ces mots, qu’il ne mette son cœur à nu et ne lui offre la moindre petite chance de lui proposer qu’il ne vive ensemble. Juste une toute petite. Au lieu de cela, ils se retrouvaient deux ans plus tard, aussi blessé l’un que l’autre, à se déchirer plus encore tout en sachant que Thaïs pourrait en pâtir. La jeune femme ne savait plus du tout comment réagir, et ses actions outrepassaient de très loin sa pensée. A l’heure actuelle, elle avait réellement envie de hurler.

    « Pourquoi tu ne m’as pas donné un signe ? Tout aurait pu être différent si seulement tu n’avais pas fait dix pas en arrière dès que j’avais le malheur de vouloir en faire un en avant. Tu ne voulais jamais aller au cinéma, refusait que je te prenne la main, et… pourquoi est-ce que je te croirais maintenant ? C’est comme si tu m’avais utilisé comme vulgaire objet sans importance et qu’aujourd’hui tu changeais brusquement ton fusil d’épaule !! » Certes, la jolie néo-zélandaise ne s’était pas déclarée en retour, mais ses sentiments étaient différents. Jamais elle n’aurait pris l’affaire autant à cœur ni hurlé sur Magnus alors qu’il avouait enfin la vérité. Toute cette histoire n’avait plus qu’un vaste goût amer dans sa bouche et elle avait beau essayer de respirer, elle ne parvenait pas à se calmer. « Et dire que tu m’as accusée d’avoir bousillé nos six mois de vie commune… tu ne t’es jamais demandé pourquoi j’avais foutu le camp ? Je ne me sentais pas aimée ou désirée, tiens ! Pourtant, un seul mot de toi et j’étais prête à n’importe quoi. C’était évident à l’époque. En tout cas pour moi… tout ça était vrai pour moi, mais pas assez apparemment. » Enorah relâcha ses bras qui vinrent se bousculer contre son corps et elle dû s’asseoir contre un fauteuil pour retrouver un semblant de paix d’âme. Elle alla jusqu’à enfouir son visage dans ses mains, n’ayant toujours pas de réponse concrète quant aux visites qu’il voulait faire à Thaïs… elle n’allait probablement pas refuser, mais de son côté, elle allait mettre un temps considérable à encaisser tout ça. « Je veux que la première visite se fasse en ma présence, que Thaïs ait un point fixe auquel se raccrocher si jamais elle a peur, ce qui pourrait arriver. C’est à prendre ou à laisser. Et ensuite, on verra selon l’emploi du temps de Camille, de la nounou et du mien. » La jeune femme s’était relevée, les yeux encore humidifiés, reprenant contenance à sa manière, avec une extrême difficulté. Beaucoup auraient été perturbés à moins…
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MessageSujet: Re: Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. EmptyVen 3 Aoû - 22:32




    Il était d’accord, ça avait été un véritable gâchis. Seulement, il fut surprit par les propos qu’elle tenait ensuite. Il fronça les sourcils et la regarda. Lui qui quelques secondes avant venait de dire ce qu’il avait ressentit et ce qu’il ressentait aujourd’hui, il n’en revenait pas. Il n’aurait jamais imaginé qu’elle réagisse ainsi et il en resta véritablement sans voix. Que dire après tout ? Il n’en avait pas la moindre idée et il resta planté là, les bras croisés à l’écouter parler. Il fut tellement soufflé qu’il préféra uniquement réagir sur la fin.

    D’accord.

    Ah bravo, qu’elle intervention Magnus ! Il n’en revenait toujours pas de ce qu’il venait d’entendre et il fit alors demi-tour. Apparemment tout était dit. Elle lui en voulait, très clairement et vu la virulence de son argumentation, ça n’était pas près de finir. Devait-il tirer un trait sur elle ? Il ne savait pas, mais en même temps, en deux ans, il ne l’avait pas pû. Quoi que peut-être en s’étant expliqué, ça l’aiderait à tourner la page. Il verrait bien avec le temps. Partant vers la porte, il était près à partir, décidé à uniquement se focaliser sur la petite Thaïs. Après tout, il était venu pour elle, alors autant qu’il pense uniquement à la demoiselle et pas à …

    Je t’ai déjà menti ? Une seule fois ?

    Il s’était retourné vers elle et était revenu à sa hauteur.

    Je t’ai toujours dit la vérité. Je trouve que le mensonge ne sert absolument à rien. Autant être franc quitte à ce que ça fasse mal. Tu sais que je pense comme ça. Alors oui je viens de te dire la vérité et oui je n’ai rien fait à l’époque parce que je ne savais pas comment le faire. Je n’étais jamais tombé amoureux avant et ça m’est arrivé d’un seul coup.

    Soupirant, il comprenait que finalement la situation n’allait pas du tout s’arranger. Il devrait sans doute tourner la page et faire en sorte de l’oublier ou s’il ne le pouvait pas en tout cas d’avancer en se disant que c’était définitivement trop tard.

    Laisses tomber. Tu as refais ta vie, tu dois être beaucoup plus heureuse aujourd’hui de toute façon. Pour voir Thaïs la première fois pas de problème pour que ça soit avec toi, mais les fois suivantes je préfèrerai que ça soit Camille ou la nounou.


    Il savait que ne pas mettre les formes allait envenimer encore plus les choses, mais il s’en fichait. Elle venait clairement de lui faire comprendre qu’elle ne voulait pas de lui, alors l’égo de Magnus revenait sur le devant de la scène et il ne laisserait pas Enorah le piétiner.

    J’attendrai ton appel pour que je puisse la voir.

    Sans autres formes de cérémonie, il fit demi-tour et partit vers la sortie, bien décidé cette fois-ci à ne pas s’arrêter ou se retourner même si elle l’appelait.



Dernière édition par Magnús B. Arnarsson le Ven 3 Aoû - 22:50, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. EmptyVen 3 Aoû - 22:48


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    Nul ne savait mieux que la jeune femme qu’elle était en train de réagir de la pire façon qui soit. Mais elle n’y pouvait rien, si on la blessait, elle rendait la pareille, et souvent au centuple. Magnus l’avait complètement démolie, et ce en l’espace de seulement six mois… et pourtant, il ne savait pas à quel point elle avait sauté de joie en apprenant qu’elle était enceinte. Jamais elle n’aurait voulu porter l’enfant de quelqu’un d’autre. C’était pourtant totalement ridicule étant donné qu’ils ne se fréquentaient que depuis six mois et que l’islandais ne lui avait jamais donné le moindre signe quant à ses émotions profondes. A cette époque, Enorah était encore en mesure de croire à la poupée qui tousse, de se jeter d’un train à pleine vitesse et d’imaginer leur vie à deux, eux mariés avec des bambins qui courent partout dans le jardin bordant une grande maison… Magnus n’avait pas idée de ce qui lui avait traversé l’esprit alors qu’elle conduisait à vive allure pour venir le retrouver, lui annoncer la nouvelle et par la même occasion qu’elle l’aimait depuis le premier jour. Mais cela n’avait jamais été aussi évident qu’à cet instant, et toute l’ironie de la situation ne fut que plus évidente lorsqu’il lui énonça préférer ne surtout pas la croiser les fois suivantes, lors des visites qu’il rendrait à leur fille… Enorah était vexée, évidemment, mais elle ne pouvait hélas pas le blâmer. Elle aurait rêvé pouvoir continuer à se mettre en colère et à le repousser encore, encore et encore, mais décidément sa rage avait fondu comme un caramel sucré placé au soleil : en quelques minutes à peine. La jolie blonde entendait pourtant ses pas masculins et assurés s’éloigner de seconde en seconde, mais tant pis, elle s’exprima tout de même : « Ce soir là, j’avais décidé de prendre mon courage à deux mains et à te dire que je t’aimais. Que ma vie n’était évidente qu’avec toi pour la partager et… que ce bébé était une évidence également. Tu n’as pas imaginé de la joie qui a peuplé la moindre de mes cellules quand mon test a viré au bleu. Ma vie était enfin sur les rails… parce qu’on allait avoir un bébé. Je nous imaginais déjà mariés, parents et heureux, tout simplement. Il s’agissait d’un rêve que je poursuivais et dont les attraits se dessinaient devant mes yeux. Bah, je crois qu’en fait je ne suis rien d’autre qu’une indécrottable romantique. Je m’accrochais à ce rêve… mais quand j’ai entendu ces éclats de voix féminins au travers de ta porte et que j’ai vu cette femme dix mille fois plus belle que moi t’embrasser, le monde s’est comme écroulé autour de moi. J’aurais voulu hurler. C’était moi qui était censée te suffire, t’aimer jusqu’à ce que la mort nous sépare… pathétique, hein ? Je crois que je ne pouvais pas tomber plus bas, et ma colère n’avait d’égale que la douleur que je ressentais. J’aurais voulu être anesthésiée, comme une pierre, comme un objet qui ne ressent rien. Mais les mois avaient beau passer, rien ne pouvait effacer ce que j’avais vécu, vu, ressenti. Alors, non… refaire ma vie, quelle vaste fumisterie. » Enorah déglutit avec difficulté avant de se relever du fauteuil sur lequel elle se reposait toujours. A vrai dire, il n’y avait rien de plus sincère qu’elle aurait pu dire. C’était comme une énième confession avant que le rideau ne soit définitivement tiré contre eux…

    « Demain en fin d’après-midi je suis livre vers vingt heures si cela te convient. Tu pourras venir voir Thaïs à condition que tu ne t’éternises pas, elle a école le lendemain. Mais après ce que tu viens de dire en dernier, je doute que tu veuilles t’attarder, même pour mon adorable petite tête blonde préférée. » Il s’agissait du surnom qu’elle lui donnait toujours, et il était affectueux. Désormais, il fallait qu’elle ne revienne à son existence d’avant, peuplée de partitions, de concerts et de mensonges à la presse. Retrouver le cours de sa vie lui paraissait impossible dans de telles conditions, et pourtant, elle marchait vers la scène de manière aussi noble et stoïque qu’elle le pouvait. Magnus ne pourrait pas lui reprocher de ne pas avoir fait preuve sincérité : c’est comme si elle venait de tout donner, de lui offrir deux ans et six mois de vie en un seul discours…
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MessageSujet: Re: Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. EmptyVen 3 Aoû - 23:12




    Whoua ! C’était le seul mort qu’il pouvait prononcer à l’instant. Elle venait d’être franche avec lui. Elle venait clairement de laisser tomber toutes les barrières autour d’elle pour le laisser entendre la pure vérité. Il ne s’était pas retourné. Il avait juste écouté, à quelques centimètres de la porte. Il avait la tête baissée et il écoutait avec attention. Il ferma les yeux quand elle parla de cette femme qui s’était jeté sur lui. Ca n’était qu’une idiote et même si elle avait un physique plus qu’agréable, elle n’avait pas le cerveau qui allait avec. Enorah elle avait les deux et il soupira doucement. Comme elle l’avait dit un peu avant, c’était du gâchis. Evidemment, il nota le fait qu’elle n’avait pas refait sa vie ou en tout cas, pas de petit ami à l’horizon, mais il devait rester sur ses positions. Il devait avancer et ne plus se dire que les choses pourraient aller mieux. Ils n’étaient plus ensemble et ils ne le seraient sans doute plus jamais. Ouvrant les yeux, il l’écouta parler du lendemain soir et il hocha la tête même s’il savait qu’elle ne devait pas le voir. Il esquissa un sourire au surnom de Thaïs et entendant les pas de la jeune femme s’éloigner, il sortit de la salle. Finalement, il ne profita pas du soleil et il n’alla pas non plus s’acheter des tongs. Non, il fila directement chez lui. Il avait bien pensé à appeler Camille, mais il savait que ce dernier risquait de ne pas décrocher après la boulette qu’il avait faite. Du coup, une fois chez lui, il se contenta de se mettre devant la télévision, mais il ne la regardait pas vraiment. Il était plutôt perdu dans ses pensées et sur le fait qu’il allait voir sa fille le lendemain soir.

    La journée était passée vite et il ne savait pas vraiment ce qu’il devrait faire ou dire. Il fallait surtout qu’il demande à Enorah ce qu’elle avait inventé pour parler de lui. Après tout, il fallait qu’ils soient cohérents dans le mensonge. Se retrouvant chez lui, face au miroir, dans sa salle de bain, il soupira. Il faisait ça pour Thaïs. Il voulait apprendre à la connaître. Sortant de là, il attrapa son portable et le regarda. Devait-il appeler sa mère ? Définitivement pas. Pourtant, elle serait de bon conseil, il n’en doutait pas. Mais elle risquait de sauter de joie et venir en quatrième vitesse chez lui. Il pouvait appeler sa sœur. Non elle serait pareille surtout si elle savait que cette petite fille était également celle d’Enorah. Parce que oui la sœur de Magnus avait toujours adoré Enorah. Elles avaient du se voir deux ou trois fois, mais elle l’adorait. Il pouvait alors tenter d’appeler son petit frère, mais ce dernier risquait d’appeler leur mère et sœur, donc non il valait mieux qu’il range son portable dans sa poche et qu’il y aille. C’est ce qu’il fit, ayant eu un message avec l’adresse de la jeune femme dans la journée. Se retrouvant devant chez elle, il sonna et attendit qu’on vienne lui ouvrir. Il vit Enorah ouvrir la porte et il lui tendit un sac.

    Je ne savais pas quoi prendre, alors j’ai prit plusieurs choses. Il y a un ensemble de seaux, pelles et râteaux et deux livres. Un sur les Barbapapa et l’autre sur Tchoupi.

    Oui, il n’avait pas réussit à se décider. Bon en même temps la mer n’était pas la chose qui était le plus proche, mais si jamais ils partaient en vacances ça serait utile, enfin si elle n’en avait pas déjà. Une fois à l’intérieur de la demeure, il regarda autour de lui, suivant simplement Enorah, près à écouter ses instructions sur qui il était et pourquoi il était là ce soir.

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MessageSujet: Re: Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. EmptyVen 3 Aoû - 23:38


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    Bien sûr qu’Enorah fut déçue qu’il n’ait pas la volonté de rétorquer quoi que ce soit : cela prouvait qu’il n’apportait plus d’importance à leur vécu et qu’elle devait tourner la page à son tour… autant dire qu’il lui demandait l’impossible. Mais plutôt que d’en faire état, la musicienne eut tôt fait de clore sa répétition pour passer un long moment avec sa fille, afin de tâter le terrain et lui faire comprendre que demain, quelqu’un voudrait la rencontrer. Un ami de tonton, n’avait-elle pas cessé de dire. Thaïs avait aussitôt été curieuse, intéressée, à poser mille questions à sa mère, toutes tournant à peu près dans une même direction : la raison pour laquelle il souhaitait la connaître. Évidemment, elle le disait avec ses mots d’enfant, mais avec le temps Enorah avait appris à comprendre très rapidement sa fille. Plus besoin de traducteur ou même de se torturer les méninges des jours entiers histoire de voir où elle voulait la conduire : la jeune femme savait directement désormais. Cela dit, elle espérait simplement que Thaïs soit tout aussi enthousiaste une fois le lendemain soir arrivé, car son humeur était aussi changeante que celle de sa mère : sa joie du moment ne laissait absolument pas présager qu’elle allait être ravie une fois l’instant arrivé. Et cela ne manqua pas : lorsqu’Enorah eut ouvert à Magnus, le saluant d’un simple sourire crispé sans même dégoiser le moindre mot particulier, Thaïs l’accueillit d’une manière particulièrement timide. Il faut dire que ce grand machin aux épaules si large et à la voix si grave avait de quoi impressionner. La petite tête blonde aux boucles si adorables ne réfugia aussitôt contre la jambe de sa mère, cachant son visage au cas où, à mi chemin entre la curiosité et la peur, semble-t-il. Cela provoqua un rire évident chez Enorah, qui n’avait jamais vu sa fille se cacher à se point contre elle pour éviter le regard de quelqu’un. Cela ne voulait certainement pas dire qu’elle n’avait pas envie de côtoyer sa présence, c’était simplement la crainte de la nouveauté. Et quelle nouveauté, si elle savait ! « Thaïs ma chérie, tu ne dis pas bonjour ? Tu sais pourquoi ce qu’il faut dire lorsque l’on rencontre quelqu’un… tu te souviens ? Bon-jour. » Enorah s’empara délicatement de l’une de ses petites mains potelées avant de la prendre dans ses bras et de la voir lover sa tête contre son épaule. Elle regardait désormais Magnus avec curiosité, mais elle ne parlait pas encore. « Tu lui as fait forte impression, apparemment ! Ma puce, tu veux bien faire connaissance avec le monsieur, hein ? Tu me l’as promis, tu te souviens ? » S’il y avait bien un mot qui trouvait toujours un certain écho dans les oreilles de Thaïs, c’était bien le mot ‘promesse’. Ce fut pourquoi elle descendit des bras de sa mère et se mit à regarder plus franchement Magnus, comme si sa peur s’était soudainement envolée ou n’avait même jamais existé. « Bonjour monsieur… » Quelle cérémonie ! La musicienne en était presque émue, puisque son éducation portait déjà ses fruits. Comme quoi, être stricte n’était pas inutile, au bout du compte. « Si vous me cherchez, je suis dans ma chambre à côté, je laisse la porte ouverte. »

    Que l’islandais n’aille pas croire qu’elle allait se la jouer gendarme : s’il voulait faire connaissance avec la petite, il n’y parviendrait qu’avec un peu d’espace. Elle n’avait qu’une confiance modérée dans les intentions de Magnus, certes, mais elle était prête à mettre tout ceci de côté pour le bonheur de Thaïs. Pour l’instant, elle se fiait aux envies de sa fille… si elle ne voulait plus voir ce grand machin dans son environnement, il serait toujours temps de prendre ses dispositions. « Ma maman c’est la plous belle. Faut pas faire bobo à maman. Et toi, si t’es michant, je te parle plus. Maman elle avait l’air criste. Et z’aime pas quand elle est criste. On fait qu’elle est plous criste tous les deux ? Mais tu me donnes comment tu t’appelles d’abord. » Adorable. Voilà le terme que l’on pouvait utiliser sans peine. Thaïs aimait, que dis-je, adorais sa mère, bien qu’elle soit résolument occupée et souvent absente… Enorah restait une maman poule sur les bords et au milieu malgré tout.
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MessageSujet: Re: Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. EmptyVen 3 Aoû - 23:53




    Il n’avait pas vu tout de suite Thaïs. A vrai dire, il avait offert les cadeaux et avait regardé Enorah. Mais il avait finit par poser son regard sur la demoiselle qui semblait toute timide. La petite semblait le détailler et il la laissa faire. Etrangement, il appréciait cela. En temps normal, il ne supportait pas qu’on le fixe ainsi, mais il savait qu’elle ne le jugerait pas au premier abord et qu’elle chercherait à savoir qui il est. Enfin, il l’espérait. Finalement la petite le salua et il se mit à sourire.

    Bonjour.

    Levant vivement la tête vers Enorah, il ne s’attendait pas à ce qu’elle les laisse tout seul directement. Il allait devoir s’y faire, vu que la jeune femme partait déjà. Ecoutant alors la demoiselle parler, il la regarda et se mit à sa hauteur.

    Je m’appelle Magnus.

    Voyant le froncement de sourcils de la petite fille, il se mit à sourire.

    Tu peux m’appeler M si tu veux.

    C’était ce qu’avait fait sa sœur et son frère quand ils étaient petits. Ils n’arrivaient pas à prononcés son prénom et la première lettre avait finalement était suffisante pour eux. Mais à Thaïs de faire comme bon lui semblait. Puis, il prit un air très sérieux.

    Je veux bien t’aider, mais je ne sais pas ce que je dois faire. Qu’est-ce qui rendre ta maman plus joyeuse dis-moi.

    Face à la demoiselle, il la laissa lui répondre, près à faire ce qu’elle lui dirait. Bon ça dépendait quand même quoi. Si c’était quelque chose qu’il ne pouvait pas faire, il ne le ferait pas. Mais il tenterait de faire en sorte d’aider Thaïs à rendre le sourire à sa mère. Fixant la demoiselle, il devait avouer qu’elle tenait beaucoup de sa mère. Elle avait les mêmes cheveux blonds et sa façon de se tenir. Il se mit à sourire en coin et il l’écouta avec beaucoup d’attention, se demandant si elle était du genre à faire les mêmes bêtises que son oncle. Ce dernier devait lui en apprendre des belles parfois. Quoi que chez Camille ça semblait tellement naturel.

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MessageSujet: Re: Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. EmptySam 4 Aoû - 0:22


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    Thaïs avait relégué sa timidité au placard, voyant comme une formidable occasion de faire plaisir à sa mère et, pourquoi pas, de lui rendre son sourire éclatant des grands jours. La petite avait beau n’être âgée que de deux ans, il n’en demeure pas moins qu’elle ressentait les moindres émotions de sa maman : dès que celle-ci était triste, sa petite tête blonde préférée le sentait immédiatement, comme s’il s’agissait d’un vaste mimétisme inexplicable. Enorah n’avait pas conscience du désir de son petit bout de faire son bonheur, et si elle en avait eu vent de la chose, elle en aurait été la première étonnée. Pour l’instant, et afin de laisser tout le loisir à Magnus de faire connaissance avec Thaïs, elle travaillait quelques partitions sur son piano personnel, dans son bureau, bordant sa chambre dont la porte était grande ouverte. En somme, on entendait la musique s’élever dans l’atmosphère sonore de ce grand appartement, mais ce n’était en rien envahissant grâce aux murs redoutablement épais qui le constituaient. D’ailleurs, Thaïs était contente que sa mère ne joue : elle était particulièrement fière que sa mère soit aimée de tout le monde. Elle y voyait comme une fierté que nul n’aurait pu lui prendre, pas même ce ‘M’ qu’elle venait de rencontrer et qui malgré tout semblait désireux de l’aider à redonner le sourire à sa maman. « Les garçons, y sont beurk. Mais maman elle serait contente avec un garçon. Y peut lui donner une fleur, ou y peut lui faire un bisou. Moi quand je suis pas sage, j’y fais toujours un bisou et elle est contente ma maman. Mais faut faire un bisou magique ! Sinon c’est pas un vrai bisou. » Traduction : peut-être qu’une compagnie masculine aiderait Enorah à retrouver sa joie de vivre, son étincelle véritable. Il suffisait de la charmer, de lui faire passer un bon moment et ne de pas oublier d’être sincère. Mais pour cela, il fallait la sortir de son emploi du temps de ministre, de la programmation de ses concerts importants aux quatre coins de la planète et, surtout, capter son attention. Voilà bien le cœur de la tâche, l’aspect le plus difficile et rebutant somme toute. Thaïs n’en n’avait pas conscience du haut de ses deux ans, mais la vie de sa mère était beaucoup plus complexe qu’il n’y paraissait. Pour rencontrer du monde, encore fallait-il qu’elle ait confiance en autrui et n’ait pas l’impression d’être intéressante uniquement pour sa notoriété ou sa richesse. Autant dire qu’il s’agissait de trouver la perle rare ! Et que le problème du temps se posait encore et toujours…

    « Maman elle aime les fleurs. Mais je sais pas quoi. Et pis elle aime mes dessins z’aussi. Et pis elle aime bien que je dorme avec elle quand j’ai peur. Et pis ze trouve que t’es super beau. » Aucun rapport de cause à effet, mais l’envie de Thaïs était tout de même de rassembler sa mère et Magnus, du haut de son innocence d’enfant. Elle n’avait pas conscience qu’ils étaient ses deux parents, pas encore, et cet instinct dont elle faisait preuve n’en n’était que plus adorable… une fois encore, si seulement Enorah savait ! « Ze vais faire un dessin ! Toi, c’est bisou M ! » Thaïs s’était aussitôt mise à l’ouvrage, au moment même où la jeune femme cessait de jouer pour voir, par pure curiosité, si tout se passait bien du côté de l’islandais et de leur fille. « Tout se passe bien ? » se permit-elle de demander, sans pour autant vouloir interférer dans leur charmant intermède. Elle contourna simplement la pièce histoire de se rendre dans la cuisine, séparée par deux portes de saloon et donnant une large ouverture sur le salon, au cas où elle devait garder un œil sur sa fille. Ne jamais la quitter des yeux, en somme… mais comme Magnus avait bien stipulé qu’il ne voudrait pas la voir après ce premier rendez-vous avec la petite, Enorah se faisait excessivement discrète. Inutile que d’espérer quoi que ce soit, le message était parfaitement clair…
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MessageSujet: Re: Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. EmptySam 4 Aoû - 0:43




    Il s’amusa de la remarque sur les garçons. C’est vrai qu’au vu de son âge, normal qu’elle ne les apprécie pas plus que ça. Mais, elle aurait le temps de comprendre qu’ils ne l’étaient pas autant. Quoi qu’elle pourrait préférer les filles ce qui serait également une possibilité. De nos jours, il fallait penser à toutes les éventualités. Même en ayant été un séducteur, il se souvenait avoir connu des femmes qui s’était amusé de la situation avant de lui présenter leur petite amie et de le voir se décomposer. Il revint à lui en écoutant la demoiselle parler. Il hocha la tête à ses propos. Thaïs prenait les choses très au sérieux et il pouvait le comprendre. Seulement, il ne voyait pas vraiment en quoi il pourrait être utile pour le moment. La petite reprit en s’exprimant sur les fleurs et ce qu’elle faisait avec sa mère pour lui redonner le sourire. Puis, sortant de nulle part, elle lui fit un compliment.

    Merci.

    Il ne s’y était pas du tout attendu et il se mit à sourire. Seulement, il fut surprit par la facilité de la demoiselle pour lui dire de faire un bisou à Enorah En même temps, elle n’avait que deux ans et ne connaissait absolument pas leur passé commun. La voyant prendre feuille et crayon, il la regarda faire. Etant assit par terre, il la regardait, un sourire au coin des lèvres. Cette petite était pleine de vie et vraiment adorable. Entendant la voix d’Enorah, il se mit alors debout.

    Oui, tout va bien.

    Allant rejoindre Thaïs, il s’assit à côté d’elle et la regarda. La petite elle le fixait et faisait passer ses yeux d’Enorah à lui. Il comprenait où elle voulait en venir, mais il savait que s’il le faisait, Enorah allait mal le prendre. Quoi qu’en expliquant la chose, peut-être que ça passerait. Cependant, il y avait un détail qu’il devait éclaircir avec Thaïs.

    Dis-moi, le bisou magique je dois le faire où ? Sur le front ? La joue ? Le menton ? Je ne sais pas ce que c’est un bisou magique, il faut m’expliquer.

    Il parlait à voix basse pour que Enorah n’entende pas. Il savait que la jeune femme pourrait se demander ce qui se tramait, mais il voulait que Thaïs lui donne la marche à suivre et la demoiselle semblait comprendre ses interrogations et lui répondit également sur le ton de la confidence, prenant soin de ne pas parler trop fort.

    Tu crois vraiment que si je lui fais un bisou magique ça ira mieux ? Je devrais moi lui faire un dessin plutôt, non ?

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MessageSujet: Re: Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. EmptySam 4 Aoû - 1:34


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    « Naaan, bisou c’est toi, moi je suis pas prince ! » murmura la petite Thaïs aussi discrètement qu’elle le put. Évidemment, à cet âge là, on possède des étincelles plein les yeux de contes de fées comportant princes et princesses. Aux yeux de la minuscule poupée blonde, sa mère était une magnifique princesse, et Magnus pouvait tout à fait être son prince. Après tout, aucun sauveur digne de ce nom n’emploie le dessin pour secourir sa demoiselle en détresse, tout le monde sait ça ! C’est exactement ce que la fillette voulait faire comprendre au jeune homme, alors que quelqu’un sonnait à la porte et qu’Enorah sortait en trombe de la cuisine pour l’ouvrir. Contre toute attente, c’était son voisin : un homme élancé, à peu près de l’âge de Camille et de Magnus, très bien habillé, au verbe maîtrisé et charmant. La preuve, il n’avait pas dégoisé un mot qu’il avait déjà offert un baisemain à la musicienne, ainsi qu’un imposant bouquet de roses rouges et blanches. Une pure merveille. Certes, la jeune femme était on ne peut plus flattée, et elle appréciait la ténacité dont il faisait preuve malgré le fait que Camille ait filtré à de nombreuses reprises ses venues intempestives. Ils échangèrent donc de longues minutes à ce sujet, tandis que Thaïs ne perdait pas une miette de cette charmante discussion entre ce beau monsieur et sa mère, qu’elle voyait souriante de manière parfaitement impromptue et surprenante. Comme quoi, il suffit d’un rien, et tout ceci restait atrocement compliqué aux yeux de la petite fille. Mais elle gardait un œil sur son dessin, jetant son attention de temps à autre à sa mère afin de s’assurer que cet homme ne lui faisait pas du mal et ne lui disait rien de méchant. Mais au contraire, il semblait on ne peut plus agréable, et se moquer de la célébrité de la demoiselle : il n’était pas mal non plus dans son genre, en tant qu’employé à l’ambassade d’Angleterre à New York. Peut-être que son charme british y était pour quelque chose, d’ailleurs… « Quelle ténacité ! Je suis ravie que mon frère ne vous ait pas rebuté, malgré les efforts étonnants qu’il a mis en œuvre pour vous faire fuir… peut-être pourrais-je récompenser votre volonté ? Je ne suis pas disponible cette semaine, mais je dois me rendre à un gala mardi prochain, si cela vous tente d’être à mon bras à ce moment là. Mais n’oubliez pas que je donne un concert à Paris dans trois semaines et que mon emploi du temps reste fort d’être booké jusque là. J’espère que vous avez de la patience… » Son interlocuteur lui adressa un clin d’œil entendu, avant de ne saluer sa grâce par un sourire enchanteur pour mieux conclure par un nouveau baisemain. Il accepta avec le plus grand des honneurs son invitation, et la salua avant qu’Enorah ne referme la porte, plus que flattée que quelqu’un ne la poursuive de ses assiduités. D’accord, il ne s’agissait pas de Magnus, et cela n’enlevait rien au compliqué extrême de ses émotions à l’égard du père de sa fille, mais pour une fois que quelqu’un lui voulait du bien sans arrière pensée…

    « Y va être son prince sans ton bisou » conclut Thaïs en croisant son regard émeraude avec celui de l’islandais, sensiblement semblable. Comme quoi, même à deux ans, elle comprenait la complexité des relations adultes à sa manière. Et elle était dans le vrai : si Magnus restait les bras croisés, Enorah comprendrait définitivement le message froid qu’il lui avait fait passer et tirerait définitivement un trait sur leur histoire. Après nous, ne lui avait-il pas dit qu’il préférait ne pas la voir une fois ce premier rendez-vous mené à bien ? Pourtant, la musicienne croisa son regard, n’éprouvant pas la moindre honte pour autant, et humant le bouquet de roses imposant qu’elle tenait en main pour se persuader qu’elle n’avait rien fait de mal. Elle partit ensuite dans la cuisine à nouveau, dans un mot, adressant un sourire d’ange à sa petite poupée blonde qui le lui rendit d’un signe enthousiaste de la main. Visiblement, le dessin que Thaïs était en train de faire allait être magnifique… surtout s’il était peuplé de princes et de princesses amoureux et heureux, comme elle avait l’habitude de le faire. Une fois dans la cuisine, elle se félicita de ne pas culpabiliser : Magnus avait été clair, il n’avait donc rien à dire. Après tout, elle était chez elle !
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MessageSujet: Re: Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. EmptySam 4 Aoû - 13:49




    Un prince ? Alors celle là, il ne l’avait pas non plus vu venir. Il n’était qu’un homme, pas un prince après tout. Surtout pas avec son passé et encore moins son passé avec Enorah. Mais, il resta y réfléchir. Un bisou. Bon, il le ferait sur la joue, après tout, il n’y aurait pas mort d’homme pour ça. Du coup, il était en train de se lever quand on sonna à la porte. Il préféra donc s’asseoir à nouveau. Après tout, si c’était quelqu’un de l’entourage de la jeune mère de famille, il préférait se faire petit, surtout si c’était quelqu’un qui ignorait son identité. Du coup, il regarda le dessin de Thaïs, se mettant à sourire. Levant la tête pour regarder vers la porte, son sourire s’effaça en une seconde quand il vit le bouquet de fleurs. Ca pouvait toujours être d’une copine non ? Apparemment pas ! En effet, il vit un homme qui était des plus souriants. Serrant les dents, Magnus écouta la conversation entre les deux adultes, mais ne l’apprécia pas du tout. Il nota même mentalement les endroits dont parlait la jeune femme. Après tout, il avait des congés à prendre, il pourrait bien les prendre les jours de la tournée de la jeune femme et des galas pour prendre la place de ce type, non ? Ca ne se faisait pas, mais il s’en fichait royalement.

    D’accord, il s’était dit la veille qu’il devait l’oublier, mais de voir un type comme celui là lui amener des fleurs et l’inviter à sortir n’était pas quelque chose qu’il appréciait. C’est là qu’il se rendit compte qu’il ne pourrait pas tourner la page. Pas en étant le père de Thaïs et en sachant qu’Enorah pourrait faire sa vie avec un autre. Il ne pourrait pas faire comme si de rien n’était. Alors, il vit finalement la porte se refermer sur un gars qui devait être heureux vu qu’il avait gagné un rendez-vous avec la jeune blonde. A l’écoute des propos de sa fille, il savait qu’elle avait raison. S’il ne faisait rien, il allait la perdre. Enfin, ça elle ne pouvait sans doute pas le comprendre, mais lui le savait. Quand elle le regarda, il continua de serrer les dents, mais quand elle sentit les fleurs, il baissa la tête et la tourna vers la petite fille qui faisait un signe de la main à sa mère et qui le regarda ensuite avec un sourire. Inspirant et expirant doucement, il se leva et partit vers la cuisine. Il passa les portes et regarda Enorah qui mettait les fleurs dans un vase.

    Je viens de parler avec Thaïs et elle a répartit les tâches. Elle s’occupe de faire un dessin et moi je dois venir ici.

    Soit plus clair Magnus sinon elle risque de te prendre pour un débile. Alors, il s’avança vers son ex et il voyait bien qu’elle ne semblait pas apprécier leur proximité si soudaine.

    Je dois te faire un bisou magique.

    Il haussa les épaules, sachant que ça n’était sans doute pas la meilleure chose à faire, mais il s’approcha encore plus d’elle, pour venir l’embrasser sur la joue. Seulement, il s’y attarda plus qu’il ne devrait et il se redressa, lui faisant face.

    Voilà, c’est fait.

    Il se retourna, près à sortir de là, seulement, il se rendait compte qu’il devait le faire quitte à se prendre une gifle, ou une bonne droite ou être mit à la porte. Ce qu’il n’avait pas vu par contre c’était que Thaïs s’était rapproché discrètement de la cuisine pour voir s’il comptait lui faire le fameux bisou magique. Alors, se retournant vers Enorah, il se rapprocha à nouveau, mais plus rapidement et il vint l’embrasser, emprisonnant son visage entre ses mains. Il savait qu’elle pourrait lui en vouloir et le mettre directement dehors et faire en sorte qu’il ne la revoit plus elle et Thaïs, mais il fallait qu’il le fasse. Il devait tenter le tout pour le tout.

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MessageSujet: Re: Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. Would I look hot with a gun ? ft. Magnus. EmptySam 4 Aoû - 17:21


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    Déjà, Enorah ne s’attendait aucunement au bisou magique de Magnus contre sa joue, sur laquelle il s’attarda. Mais si elle avait capté le regard inquisiteur de la petite Thaïs, curieuse comme tout, la musicienne était loin d’imaginer la suite des évènements : elle pensait que l’islandais allait quitter la cuisine tout simplement après avoir mené à bien sa « mission », mais il se tourna à nouveau vers elle, posant un regard étrange sur son visage avant de ne le prendre dans ses mains pour lier ses lèvres aux siennes. Ce baiser eut l’effet d’une véritable bombe sur l’esprit et le corps de la jeune femme. Autant dire que sa respiration se coupa soudainement, et elle avait gardé les yeux grands ouverts durant toute cette étreinte. Le pire dans tout ça, c’est qu’elle se surprenait à le lui rendre, comme s’il s’agissait de son propre désir, de l’expression profonde de son cœur. Mais Enorah avait beau être « prisonnière » des mains de Magnus, il n’en demeura pas moins qu’elle finit par s’écarter en prenant une immense inspiration. Elle avait le souffle court, le corps empli de frissons, et bénit le fait que Thaïs soit déjà retournée à son dessin : elle avait simplement voulu s’assurer que ce grand dadet menait à bien sa mission, mais maintenant qu’elle savait qu’il prenait les choses en main, elle lui laissait toute l’opportunité pour le faire. Une chance, parce que la jolie pianiste n’aurait évidemment pas réagit aussi violemment si sa fille avait été dans les parages, et en mesure de l’entendre. Pour l’instant, son visage était simplement marqué d’une impassibilité maîtrisée dont elle avait grand besoin histoire de reprendre contenance. « Je peux savoir ce qui te prends ? » commença-t-elle, son cœur battant la chamade, prêt à exploser. Son décolleté le prouvait bien d’ailleurs, puisqu’il tanguait sous les inspirations furieuses de la demoiselle. « Je croyais que tu devais juste faire un bisou magique, pas dépasser les bornes ! » Enorah n’était pas réellement en colère, il avait simplement semé un tel trouble chez elle qu’elle peinait à mettre à nouveau de l’ordre dans ses pensées. Pour sûr, elle ne s’y attendait pas. Et dire qu’elle pensait qu’il ne voudrait plus jamais la voir dès lors que ce premier rendez-vous serait terminé… « Tu as dis que tu préférais ne jamais me revoir une fois que cette journée serait derrière toi. Tu l’as dis, je n’ai pas rêvé ! M’embrasser, c’est compliquer une situation dont tu ne veux même pas. J’ai été honnête pourtant. Je me suis déclarée à toi, j’ai fais un pas vers toi et tu ne m’as même pas regardée ni même retenue. Alors pourquoi, au nom du ciel pourquoi ?! »

    Enorah était chamboulée au plus profond de son être. Elle aurait bien voulu comprendre et être celle qui intellectualise pour une fois, mais décidément, les mots peinaient à lui venir tant elle ressentait des émotions contraires. « Cette fois, c’est toi qui a fait dix pas en arrière. Je ne peux pas m’empêcher de penser que c’est la présence de James qui est la cause d’un tel revirement de situation… sincèrement, tu espérais quoi en m’embrassant, que je te déroule le tapis rouge ?! Tu ne voulais pas de tout ça. Et je suis sûre que tu n’en veux toujours pas. A ceci près que moi je n’ai pas l’intention de te laisser jouer à jeter le chaud et le froid sur moi en toute impunité. Je ne suis plus la fille naïve que tu as rencontrée… je veux quelqu’un de fiable, qui ne perturbera pas l’équilibre de Thaïs. » Enorah recula d’un pas, se postant devant son magnifique vase comportant désormais son imposant bouquet de roses, alors qu’elle peinait à se défendre de se jeter à son cou pour l’embrasser à nouveau. Cette sensation lui avait atrocement manqué… et elle savait que ses propres sentiments n’avaient pas diminué depuis leur séparation. Toujours, sournoisement, ils seraient prêts à réapparaître et à la perturber à nouveau. « Je ne sais pas ce que tu cherches… je ne sais même pas ce que tu veux ! Mais je n’aurais jamais dû être présente aujourd’hui. J’aurais dû m’en tenir à ce que tu m’as fais comprendre hier. »
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Would I look hot with a gun ? ft. Magnus.

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