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daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞

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MessageSujet: daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ EmptyJeu 15 Nov - 19:51

Daniel & Myrcella

❝ I don't wanna talk to you... ❞

    « Êtes-vous réellement certain de ce que vous avancez ? » Ce collègue de Diego était sympathique, certes. Non seulement il lui tenait le bras sans forcément l’étouffer, mais il venait de réussir à l’inviter dans une de ces fameuses soirées privées pour promouvoir ses talents de scénariste. Myrcella était ballottée de discussion en discussion, armée de sa sempiternelle politesse exacerbée qui impressionnait ces grandes gens depuis de très longues minutes. Pour l’occasion, Diego l’avait même fait habiller par une connaissance styliste, qui lui avait choisi une robe d’un blanc pur mettant grandement en valeur ses formes divines, coiffée par un coiffeur professionnel, ayant opté pour un chignon stylisé, ainsi que maquillée par un véritable artiste ayant achevé de faire d’elle une œuvre d’art. De très nombreux regards s’étaient tournés vers elle à ce moment précis, sa beauté étourdissante faisant presque oublier sa cécité mais également la couleur argentée de ses magnifiques cheveux. Ce soir, hors de question de sortir sa canne d’aveugle et d’être ainsi ridiculisée publiquement, l’ami de Diego le lui avait formellement interdit. Mais cela impliquait, hélas, de le suivre comme son ombre et d’arrêter de se mouvoir dès lors qu’il était appelé seul par un groupe de personnes. Jusqu’ici, il n’avait guère eu à s’éloigner, et avait donc pu la guider sans l’ombre d’un souci parmi cette foule grouillante papotant de choses et d’autres… mais décidément, Myrcella savait qu’elle ne pourrait jamais appartenir à une telle clique. Ce babillage inintéressant au possible l’ennuyait comme rarement on l’avait ennuyée. Elle était bien trop polie pour le faire comprendre, mais ses sourires étaient rares, fugaces et très peu prononcés. Preuve qu’elle n’était pas à l’aise et que la donne ne risquait pas de s’arranger avec le temps… pas alors que son accompagnateur fut contraint de s’éloigner un instant, la laissant néanmoins auprès du bar pour qu’elle ne meurt pas de soif au passage. Le barman commença de lui-même la conversation, ayant remarqué cette apparente fragilité dont elle faisait preuve, mais également la cécité étant la sienne. La façon dont il aborda le sujet fut si respectueuse qu’il parvint presque à lui arracher un sourire franc. Presque… Myrcella était décidément bien trop sur la réserve pour se laisser aller à quelque marque de joie que ce soit. « Je suis ici pour faire connaître mes écrits » finit-elle par dire, alors que le barman était insistant au niveau de son activité professionnelle. Il lui offrit bientôt une coupe de champagne, qu’il vint apporter en contournant l’immense bar de son propre chef, alors qu’il semblait passionner par cette jeune femme aussi étrange qu’insaisissable.

    « Non, je ne suis pas écrivain. Scénariste serait plus exacte, à vrai dire. » La jolie jeune femme aux cheveux d’argent aurait pu poursuivre ce petit intermède mais il fut bientôt rappelé à l’ordre par une voix désagréable qui lui glaça immédiatement le sang. Bien loin d’être décidée à se retournée, Myrcella conserva un air aussi impassible qu’elle le put avant de se mettre à esquisser quelques pas en avant : il n’était pas question qu’elle partage ne serait-ce qu’une parcelle de carrelage en compagnie de cet abject personnage… qui n’était autre que Daniel Carter, l’homme à qui elle avait catégoriquement refusé d’être fiancée. Sans doute était-elle la première à se refuser à lui, d’ailleurs, et particulièrement fière de l’être.
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MessageSujet: Re: daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ EmptyMar 20 Nov - 18:43

Plateau de télé, ordinateurs, réunions, séminaires, défilés, vernissage, et soirées privées! Daniel Carter était partout, il avait une longueur d'avance. Le matin il prenait son petit déjeuner à Washington, le soir il faisait la fête dans un club chic et réputé de la grande pomme. Pas besoin d'explication, son charisme et son travail l'obligeait à agir en véritable jetsetter. Une fois de plus il avait été convié à une soirée spéciale s'étant faite dans le but de révéler quelques nouveaux talents de la littératures, mais aussi de l'informatiques. Et vous savez ce qui était le mieux? C'est que Daniel avait été choisi pour discuter du nouveau talent aux doigts numériques! Suite à cette soirée serait organisé une cérémonie privée, visant à récompenser les perles rares tout droit révélées au grand public. Pas question donc, en tant que sélectionneur, de faire une entrée pauvre. Qui plus est, ce n'était pas de l'habitude du grand brun. Voyez-vous Tony Stark? Ce milliardaire narcissique sans aucun scrupule. Eh bien, Daniel prônait son sens du business et du marketing. C'était sans doutes qu'il utilisait la technique Stark pour se faire remarquer dans toutes sortes d'occasions : celle-ci n'avait pas manquée.
La soirée avait lieu dans un bâtiment très prisé de la ville. Un lieu prisé, mais presque secret et déguisé sous différentes formes pour ne pas être assaillis par les paparazzis pullulant. Le presque trentenaire n'avait donc pas eu de soucis en arrivant dans une limousine blindée, qui était toujours celle de sortie lorsqu'il s'agissait de déplacements ludiques. Il n'avait eu non plus de soucis à faire une entrée presque applaudie, en tenant sous ses deux bras, deux des mannequins les plus populaires de Manhattan en ce moment. Si les paparazzis n'avaient pas leur place ici, les photographes professionnels eux si, et sa photogénie innée de l'avait pas quittée une seule seconde alors que les flash crépitaient. D'un coup de doigt il se dégagea des deux femmes magnifiques à ses côtés et commanda un whisky. Deuxième étape? Devoir répondre à toutes les questions conventionnelles de la plupart des invités. Daniel avait apprit à être poli dans ce genre d'occasion, à toujours être des plus avenants bien qu'il soit totalement désintéressé de la vie de chacun. Troisième étape? Profiter de la soirée, se dépêcher de rencontrer ses petits nouveaux et de décider lequel ferait le plus de chiffre d'affaire, et ensuite, enfin, pouvoir se trouver la charmante compagne qui prendra place à ses côtés dans la limousine sur le trajet du retour. Etre célibataire c'était le pied pour le jeune homme, il n'avait jamais vu aucun inconvénient à l'être. En tout cas, pas sûrement plus que d'être fiancé à une grossière inconnue.
« Barney! Donne moi ce verre que j'en finisse avec les présentations. » Habitué, comme je vous l'avait dit. Il posa son coude sur le bar et réajusta les manchettes de son costume sur-mesure. « Dis-moi cher compère, as-tu déjà repéré une cible de taille pour moi? » Il effectua un clin d'oeil furtif envers son interlocuteur, détendre l'atmosphère faisait aussi partie intégrante de son travail. Mais ici, il savait bien que Barney, le fameux Barman, avait un sens du goût féminin!
« Ecoute bébé Carter, pour l'instant je n'avais pas vu mieux que les deux nénettes avec lesquelles tu es entré. Mais puisque tu m'en parle, à trois heure, sur ta gauche. Celle avec les cheveux décoloré. » "Bébé Carter", tout simplement le surnom que le garçon lui avait donné, en tant qu'héritier de son fameux père. Sans plus tarder il gratifia de quelque sourires les nombreuses personnes influentes passant à ses côtés, et se dirigea vers la petite tête blanche de l'autre côté du bar.
« J'adore les nouvelles têtes! » S'exclama-t-il, tapotant l'épaule de la personne devant lui, afin qu'elle se retourne. Il monta le verre à ses lèvres et en prit une gorgée qu'il faillit recraché lorsque la jeune femme devant lui posa son regard vers le sien. « Oh, non. Seriously? Tu es assez riche pour avoir accès à une soirée de la sorte? » Daniel n'en croyait pas ses yeux, son coeur avait fait un bond dans sa poitrine et pourtant, il était bien difficile de réussir à déstabiliser le jeune américain. Pas question de faire une scène en plein milieu de la population mondaine, il entraîna méchamment la tête blanche dans un coin de salle.
« Tu m'as ridiculisé en refusant ses fiançailles dont je n'ai, mais à un point, pas plus envie que toi! Mais que tu prennes tes jambes à ton cou a nuit à ma réputation. Et voilà que maintenant je te retrouve sur mon chemin, tu n'es pas de taille miss, tu ferais mieux de retrouver ta place. »
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MessageSujet: Re: daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ EmptyMar 20 Nov - 19:00

Daniel & Myrcella

❝ I don't wanna talk to you... ❞

    Myrcella s’était abstenue de sursauter lorsque Daniel posa sa main contre son épaule, mais en revanche elle avait trouvé parfaitement logique le fait qu’il ne manque de s’étouffer en avalant une gorgée de son verre empestant à des mètres. Peut-être se serait-elle surprise à trouver dommage que ce petit incident ne l’ait pas empêché de parler… cela lui aurait évité sa morgue insupportable et le fait qu’il veuille probablement laver l’honneur qu’elle avait osé lui bafouer. A vrai dire, la jolie demoiselle aux longs cheveux d’argent n’avait cure de la façon de penser de cet enfant pourri gâté, et mettait un point d’honneur et ne surtout pas lui laisser l’opportunité de l’atteindre : qu’il insulte sa basse condition, qu’il la ridiculise… il serait le premier à être atteint de la chose, elle en était persuadée. Après tout, qui ne ressent pas de pitié, même infime, pour une jolie aveugle aux traits si angéliques ? Ce fut sans doute pourquoi elle n’émit pas le moindre son jusqu’à se retrouver à devoir le suivre dans un coin de la salle, sûrement plus à l’écart puisque le brouhaha s’amoindrissait, pour mieux devoir supporter l’orgueil bafoué de ce bon Monsieur Carter. « Alors si vous n’aviez pas la moindre envie de m’épouser, pourquoi n’êtes-vous pas soulagé ? Je vous ai ôté un poids selon moi. » Le problème de Daniel, c’est qu’il ne connaissait pas du tout Myrcella : elle était peut-être de petite condition mais possédait un génie du verbe et un sens de la conversation qu’il n’avait pas et ne possèderait jamais, bien trop occupé qu’il était à régner sur le monde sans apprendre à en tenir fermement les rennes. Certes, ses études n’étaient pas comparables à celles du businessman presque trentenaire, mais la valeur ne pouvait se mesurer à un détail si infime… surtout que Myrcella, si fragile et introvertie soit-elle, n’aurait aucun mal à lui rabaisser le caquet s’ils ne se trouvaient pas en public : chose qu’il avait pris soin de mettre en place sans même qu’elle n’ait à prononcer la moindre parole distincte. « Je suis vraiment navrée de vous l’apprendre, mais il semble que votre pouvoir ait montré ses limites : vous n’avez pas plus la main sur les invitations de ce soir que je ne peux l’avoir. N’ayez crainte, je connais ma place, bien mieux que la vôtre qui consiste à chercher à m’impressionner d’une manière bien piètre… sans doute la manœuvre des gros yeux est-elle effrayante sur une demoiselle manquant cruellement d’esprit, mais ce n’est point mon cas aussi ne saurais-je que trop vous conseiller de changer votre tactique, Monsieur Carter. »

    Vraiment, il ne devait pas être habitué à être mouché avec autant de respect, de politesse et de classe qu’en face de Myrcella. Le cœur de la demoiselle battait pourtant la chamade, mais son corps ne tremblait pas, elle tâchait même de planter son regard si profond dans celui du presque trentenaire et espérait ô combien que cette altercation ne durerait pas. Il ne fallait pas oublier que la jeune femme n’avait pas eu la possibilité de prendre sa canne d’aveugle et qu’ici, elle n’avait aucun repère. Elle savait certes le cacher avec brio et extrême noblesse, mais elle n’en demeurait pas moins perdue. « Je ne donne hélas pas cher de votre réputation si vos nerfs sont aussi peu maîtrisés. Peut-être serait-il utile à votre réputation que vous ne lâchiez mon bras afin que je puisse retrouver mon cavalier ? »
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MessageSujet: Re: daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ EmptyMar 20 Nov - 19:23

Daniel n'avait pas tendance à perdre ses moyens. Il était même quelqu'un qui savait contrôler ses émotions en tout état de cause, il avait apprit à le faire. Souvent les journalistes pouvaient se montrer très taquins ou bien trop indiscrets, dans ces moments il fallait bien évidemment savoir répondre avec politesse et brio, de façon à se faire bien voir, et ça, il l'avait effectivement intégré dans son crâne. Par contre, face à cette femme qu'il trouvait d'un dédain monstrueux n'était sans doute pas une épreuve pour ses nerfs. Il considérait même qu'il n'avait pas à contenir ses pulsions colériques devant elle. Ce n'était même pas la peine d'essayer de paraître quelqu'un de bien, elle ne savait sûrement pas ce que ce mot pouvait vouloir dire.

« Le seul poids qui m'a été ôté est celui-ci d'avoir un boulet à mes jambes, et le voilà qui revient, de plus belle, s'aggripé à mes magnifiques chevilles. » Il avait eu bruit de son handicap, et bien qu'il n'ait jamais eu l'immaturité de critiquer n'importe quelles maladies, il s'était servit de ça pour appuyer le fait qu'elle n'était pas la femme qui lui fallait. Daniel voyait Myrcella d'un oeil mauvais, comme si derrière ses petits airs angéliques elle n'était qu'une gamine frustrée de ne pas toujours pu contempler le monde, se battant avec des mots pour rabaisser les personnes autour d'elle. Et pourtant le premier contact n'avait été qu'une simple bousculade, l'ego meurtris du jeune homme n'attendait qu'une chose : se venger.
« Je ne sais pas si tu as conscience que si on te voit ici, en compagnie d'un autre homme, je serais le mister cocu de cette soirée! » Il jeta un coup d'oeil aux photographes qui s'agitaient dans tout les sens. Non! Pas question de devoir passer pour le fiancé trompé. Il allait devoir apprivoiser cette pauvre enfant le temps de la nuit, et le dégoût qu'il éprouvait à cette idée était dé mesurable. Son ton appuyait sur chacun des mots qu'il prononçait, comme si il s'adressait à un gosse.
« Tu peux être égoïste, je n'en demande pas moins de ta personne, mais ce soir, tu vas te tenir à carreau ma petite. On joue pas dans la même cour, et on ne marque pas au même niveau. » Il considérait ses remarques hautaines comme un conflit de fierté avec elle, pensant peut être qu'elle aurait l'intelligence de comprendre que son narcissisme n'était d'une image collée. Elle avait beau avoir trouvé un cavalier à son bras et être entrée dans cette salle mondaine de ses propres moyens, la famille Carter avait les moyens de posséder ce que bon lui semblait, pouvoir lui ôter cette soirée serait un jeu d'enfant. « Ne me ridicule pas une nouvelle fois.» Il réduisait leur contact au premier plan en la tutoyant. Une dernière fois, la politesse de Daniel avec certaines personnes, était non-existante.
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MessageSujet: Re: daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ EmptyMar 20 Nov - 19:43

Daniel & Myrcella

❝ I don't wanna talk to you... ❞

    Jamais Myrcella ne se serait donnée en spectacle, jamais. Elle aurait bien trop honte d’être sous les projecteurs alors que la seule chose qu’elle désirait, c’était mener une vie tranquille, secrète et surtout la plus éloignée possible de cet abominable businessman. Il était peut-être adulé du tout New York, mais elle ne lui vouait qu’un affreux dédain pour tout ce qu’il représentait. Elle n’avait pas eu la moindre pensée pour lui lors de son départ, et entendait que cela reste ainsi : Myrcella n’avait pas fuit Los Angeles pour se retrouver à nouveau enchaînée à cet être abject, plutôt mourir ! Mais son petit côté trublion la poussa à esquisser un très léger sourire. Ses traits s’en trouvèrent aussitôt illuminé, et la demoiselle aux cheveux d’argent n’en n’était que plus belle. Effectivement, dans l’assistance, il n’y avait probablement personne d’autre ayant une aussi basse condition que la sienne, mais personne n’avait également son esprit. Il s’agissait d’un trésor bien plus précieux que tous les lingots et autres entreprises détenues par la famille Carter. Autrement dit, elle comptait bien en jouer aussi longtemps qu’elle devrait rester dans le même salon que Daniel… il s’agissait de sa seule bouée de sauvetage, l’unique carte dont elle pourrait jouer si d’aventure cela venait à tourner au vinaigre. « Ne vous rendez-vous-même pas compte que vous êtes venu à moi et non l’inverse ? Je n’aurais jamais fait un pas vers vous, jamais. Je n’ai cure de votre fortune, de votre pouvoir tant ils sont pervertis par la noirceur de votre personne. Sans doute est-ce attrayant pour quelqu’un n’ayant ni esprit ni ambition… mais vos menaces ne m’impressionnent en aucune manière. » Myrcella eut le culot de hausser légèrement les épaules, sans cesser une seconde de sourire : il pouvait la menacer tant qu’il le voulait, il serait toujours celui en faute s’il osait lever la main sur elle ou se montrer trop indélicat. Après tout, aux yeux de toute l’assistance, elle restait la femme à protéger, puisque frappée d’une cécité incurable. Et ça, même le grand Daniel Carter ne pouvait rien faire contre. « Non en effet nous ne jouons pas dans la même cour, puisqu’il semble que vous soyez décidé à gaspiller une énergie considérable à m’ordonner des choses que je ne vous dois en aucune façon. C’est oublier une chose, Monsieur Carter… » La distance d’esprit était vaste entre eux, surtout que Myrcella mettait un point d’honneur à ne surtout pas utiliser le tutoiement, mais elle fut en revanche la première à faire un pas vers lui histoire que ses paroles ne soient bien entendues : « Je ne vous appartiens pas et ne suis en aucun cas un objet à modeler ou l’un de vos valets à qui vous donner des ordres. »

    Et sur ces mots, Myrcella eut le cran de tourner les talons, reprenant sa place dans la lumière de cet imposant salon, juste avant que son cavalier ne vienne prendre délicatement sa main pour l’inviter à danser. Quelle belle idée ! Malgré sa cécité, la demoiselle avait un rapport à la musique tout à fait étonnant, et n’hésita pas à régaler l’assistance d’une valse à couper le souffle. Ce fut précisément à cet instant que Carter père reconnut cette demoiselle aux cheveux d’argent. Il en demeura bouche bée quelques instants avant de fusiller son fils du regard. Myrcella était peut-être de basse condition, mais jusqu’à ce que la musique ne se termine, elle fut pour ainsi dire celle à émouvoir tout le monde par sa grâce et sa prestance. Son cavalier en fut le premier surpris, et bien qu’il lui faille retourner s’occuper des autres invités, il laissa Myrcella dans un endroit plus tranquille, un verre de champagne à la main, en lui promettant de revenir au plus vite. La demoiselle espérait que cette tranquillité dure… mais son vœu ne fut malheureusement pas exaucé. « Je serais capable de reconnaître votre détestable parfum à des mètres. Ce qui m’amène à une question : vous qui souhaitez tant préserver votre réputation, pourquoi diable revenir sans arrêt vers moi ? Votre logique est aussi effrayante que vos manières. »
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MessageSujet: Re: daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ EmptyMar 20 Nov - 20:35

Daniel avait soupiré en laissant l'horrible tête blanche s'éloigner de lui. Restez objectif face à cette femme allait être, et était déjà une mission loupée. Son souffle traversa son corps, il craqua ses doigts et se remit à son travail inné : celui de converser avec les personnes autour de lui. Quelles soient aussi détestable qu'il trouvait Myrcella, ou quelles soient de la sympathie la plus chaleureuse. Il avait même eu l'occasion de trouver une femme une fois, dans une de ses soirées. Sans avoir officialisé la chose, ils étaient sortis ensemble pendant plusieurs mois. Formant une petite idylle tout les deux et n'oubliant jamais le maître mot de leur relation: la discrétion. Depuis, à chaque fois qu'il avait été face à une femme susceptible de devenir "la" madame Carter, il n'avait cessé de comparer à cette ancienne amie. Et selon cette jauge il n'avait jamais trouvé une chaussure à la taille de son pied dès lors. Surtout pas quand il avait vu cette aveugle sortie de nulle part, la comparaison n'avait même pas eu à se faire. Ils n'étaient pas du même monde, et en plus de ça rien ne pouvait les lier. Même pas un point commun semblait les attachés.
Mais le pire moment de regroupement fut sûrement le regard du monsieur Carter, il en plus ne lui avait pas fait part de sa venue. Son père n'avait jamais lâché l'idée que son fils se marierait, et Daniel non plus. Mais il n'avait pas non plus cessé de le harceler pour qu'il se fasse aimer de la jeune femme aux cheveux argents. C'était incompréhensible, du jour au lendemain des fiançailles avaient été engagées, pour la simple et bonne raison que la gamine était issue d'une famille aux moyens pauvres.
Depuis quand la famille Carter était devenue une famille charitable? Bien sûr il n'hésitait pas à offrir de l'argent à des associations, mais il n'utilisait sûrement pas ses sentiments pour sauver une famille quelconque. Décidément, il était horripilé à l'idée que sa figure paternelle ait pu lui faire ça.
Une fois que la jeune femme avait fini sa danse ridicule il s'avança en interrompant sa discussion pour l’interpeller une nouvelle fois. Sa remarque le piqua, si elle pensait vraiment qu'il avait l'envie de la supporter elle se fourrait le doigt dans l'oeil. Pas question de faillir devant les yeux de son père, ou de trembler des chevilles. Il était de taille à gérer toutes les situations, y comprit celle-ci. Il n'était même pas question de retenir cette affreuse personne.
« Je ferais simplement comme si tu venais de faire une blague de mauvais goût et ne contenterait même pas d'en rigoler. Ma réputation est surtout gravement touchée lorsque tu te met à danser avec ton cavalier ou peu importe. » Il avait un ton des plus désagréable. « Néanmoins, je ne serais pas revenu vers toi t'embaumer avec mon parfum, qui est, je précise, divin, si mon charmant père, m'ayant coltiné une femme pareille, n'avait pas lancé des regards en forme de couteau sur moi. » Daniel fit un petit sourire : « De plus, je suis sûr que tu ne voudrais pas voir ce à quoi ressemble le regard d'un Carter en colère. » Dur mission que de contrôler l'électron libre que représentait Myrcella, un problème de volonté venait de plus se glisser dans la liste des obstacles.
« Dis moi que ton grossier prince charmant va te faire rentrer dans sa citrouille au plus vite. »

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MessageSujet: Re: daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ EmptyMar 20 Nov - 20:50

Daniel & Myrcella

❝ I don't wanna talk to you... ❞

    Myrcella avait presque honte de s’amuser aux dépens de ce bon Daniel, mais c’était tellement jouissif qu’elle ne pouvait s’en empêcher. Il ne marchait pas, il courait, fidèle comme un chien au pied de son maître et le pire, c’est qu’il osa lui en donner la raison première sans craindre qu’elle ne l’utilise. Il avait la chance qu’elle était moitié moins cruelle qu’il ne savait l’être, sans quoi elle aurait littéralement sauté à pieds joins dans cette opportunité fabuleuse qu’il lui donnait de lui-même. Mais à la place, elle se contentait de sourire, parfaitement stoïque telle une poupée de porcelaine sur une étagère l’embellissant. Hélas pour Monsieur Carter fils, Myrcella n’avait aucune intention de rentrer dans quelque moule que ce soit, et encore moins d’être enchaînée à un homme qui ne saurait jamais l’aimer et pour qui elle ne serait jamais capable de ressentir la moindre affection. A la place, elle faisait tournoyer son champagne dans sa flûte afin d’amoindrir les bulles, se délectant du doux son que cela produisait à ses oreilles, lui faisant ainsi presque oublier l’odieuse présence à ses côtés. « Ainsi donc voilà la raison de votre acharnement… vous craignez donc votre père. Je dois avouer que cela porte un certain sens : il possède un respect et une prestance que vous n’aurez jamais, pas même dans vos rêves les plus audacieux. » Myrcella n’estimait pas devoir la moindre douceur à cette abominable personne. Elle préférait le faire fuir, le mettre dans une colère si noire qu’il finirait par en oublier la peur de son père et se libèrerait de ce lien nocif l’enchaînant à son géniteur. Somme toute, c’était un fier service qu’elle tentait de lui rendre… mais malheureusement, il était relativement peu réceptif et, elle devait l’avouer, il avait la tête dure comme du marbre. « Encore des menaces… quand diable allez vous comprendre que votre ridicule diatribe ne me fait ni chaud ni froid ? » Elle ne pouvait pas vivre pire qu’un moment sans cesse plongé dans le noir. Elle survivait depuis ses sept ans et ne s’était jamais laissée démonter pour autant… son courage forçait le respect. Mais ce que tous deux ignoraient, c’est que Carter père avait accepté ce mariage pour aider son employée certes, mais également parce que Myrcella avait su le toucher. Par sa prestance, sa patience et sa douceur, il avait pensé que Daniel pourrait voir en elle quelqu’un sur qui se reposer, en qui il pourrait avoir confiance sans aucune condition. Impossible dès lors de lui ôter l’idée de ce mariage de la tête… il ne voyait pas son fils épouser quelqu’un d’autre, et ce bien que Myrcella elle-même ne comprenne pas la raison d’un tel engouement à son égard.

    « Mais puisque vous le demandez, ma danse était très agréable. Mon cavalier est doué, du reste, j’ignorais ses grandes capacités en danse… » Myrcella poussait le bouchon en espérant bien faire un jour craquer ce businessman capable de tromper n’importe qui avec ses risettes, sauf quelqu’un capable de « voir » plus loin que le bout de son nez. Heureusement pour elle, elle ne s’était pas laissé berner par les artifices dont il faisait preuve. « Au risque de vous apprendre quelque chose, ce n’est pas à votre bras que je suis arrivée, et ce n’est donc pas non plus à votre bras que je repartirai. Que votre père vous impose cette mascarade n’est point de mon fait… pour ma part, je passe une soirée délicieuse. »
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MessageSujet: Re: daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ EmptyMar 20 Nov - 21:44

Daniel n'avait que faire des paroles de son interlocutrice. Ses paroles délicieuses sur son cavalier le faisait lever les yeux au ciel. Bon dieu, il avait même du mal à supporter son vocabulaire littéraire et sa présence futile. C'était même rare que le garçon puisse éprouver un tel dérangement, ce n'était pas d de sa nature. Il tapotait sur le bord du bar comme un signe d'impatience, cette conversation devait finir tout de même. Et il ne pouvait s'ennuyer qu'en pensant qu'il aurait sans doute à faire à la jeune femme une fois de plus, l'histoire n'était pas terminée.. Non vraiment, ce n'était pas une affaire prête d'être classée. Surtout avec l'acharnement de son père, qui depuis qu'il était né avait redoublé à la vue de ce mariage.
« Épargne moi pitié tes louanges qui sont d'un ennui terrible pour ma personne. » Il soupira une fois de plus, de son côté la soirée n'était sûrement pas aussi "délicieuse" que pour la petite tête blanche. Elle était même horripilante. De base, devoir fait partie d'un jury était presque une corvée, il avait déjà assez de travail comme ça. Mais en plus devoir affronter cette personne, c'était décidément la cerise périmée sur le gâteau.
« Je suis d'autant plus déçu que tu ai imaginé que je daigne partir de cette soirée avec toi, et je ne peux nier que la compagnie de mon entrée me manque déjà. Bien sûr, si je supporte ta présence c'est seulement pour mon père tu le comprendras, qui, oui, effectivement, est quelqu'un de humble. Mais sache que tes remarques ne me font pas le moindre effet, je suis même dépité que tu en fasses encore. » Il caressa ses joues mal rasées et poussa une longue expiration : son père venait même se joindre à la partie, quelle mascarade.
« Alors je vois qu'on fait connaissance? » C'est vrai que Carter old était d'une prestance incroyable, tel un homme d'affaire des plus classes de la ville, même du pays. Il avait fait de ce nom une renommée mondiale, un vrai travail époustouflant, c'était aussi pour cela que Daniel avait un respect sans borne envers lui. Par contre, sa remarque fut des plus désobligeantes. Daniel ne savait même pas quoi répondre, il ne faisait que de briser la glace bien qu'il sache que son fils n'avait que du dédain pour la promise qu'il lui avait collé aux basques.
« Où en êtes vous dans vos recherches mutuelles? » Les mots de Carter aîné étaient même abstrait, à la quête d'une quelconques réponses qui détendrait l'atmosphère peut-être.
« Ne te fatigue pas, tu sais très bien que je n'ai même plus envie de me tenir à côté d'elle. » Il gratifia Myrcella d'un sourire des plus ironiques, qu'elle ne pouvait même pas voir bien entendu.

« Sur ce, je vous laisse converser puisque tu sembles avoir beaucoup plus de patience que moi envers les personnes en difficultés. » Il tira sa révérence et s'incrusta en deux secondes dans une conversation futile avec des invités tout aussi futiles que l'étaient leur propos. Malgré tout, il gardait un oeil méfiant envers l'horrible femme restée proche du bar, en compagnie de son père bien-aimé.
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MessageSujet: Re: daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ EmptyMar 20 Nov - 22:11

Daniel & Myrcella

❝ I don't wanna talk to you... ❞

    Myrcella, bien trop contente d’entendre enfin Carter fils s’éloigner, se permit de sauter de joie intérieurement sans que pour autant il n’y ait la moindre marque de joie sur son beau visage. La voilà maintenant affublée de la présence de Carter père, manifestement beaucoup plus intéressé par sa santé, sa vie et ses préoccupations que son fils ne le serait jamais. « Pardonnez mon fils… » commença-t-il, non sans soupirer doucement. Le plus extraordinaire, c’est qu’il la considérait comme quelqu’un de son monde, alors qu’il n’en n’était rien et que Myrcella tenait à ce qu’il en demeure ainsi. « Monsieur Carter, vous n’avez aucunes excuses à formuler. Ceci étant… bien que ma mère vous ait demandé votre aide, je ne peux que vous supplier à mon tour de ne plus continuer à obliger votre fils à m’épouser. Il est bien évident qu’il ne le souhaite pas, et me permettrais-je d’ajouter… que je ne tiens pas davantage à ce mariage. Peut-être vous paraitrais-je naïve en disant que je ne supporterais pas d’être liée à quelqu’un qui ne serait pas capable de m’aimer, et encore moins de voir au-delà de ce que ses yeux savent lui dire. Votre bienveillance est louable, mais peut-être pouvez-vous aider ma mère sans que je ne sois mêlée à la chose d’une quelconque manière. » Sur ces mots, Myrcella salua Carter père d’une révérence des plus réussies et s’éloigna, le cœur battant, les mains tremblantes serrant sa magnifique robe. Il était temps pour elle de quitter cet endroit où elle n’était décidément pas à l’aise, et qui l’obligeait à ne pouvoir tenir sa canne d’aveugle. Elle ne savait pas où se trouvait ce maudit Daniel et pour le coup, elle s’en moquait éperdument. Mais il n’en n’était pas de même pour le père, qui n’hésita pas à attraper son jeune sot de fils par le bras et à l’attirer vers un endroit plus tranquille. Décidément, il avait de la suite dans les idées… « Tu ne deviendras jamais quelqu’un à force de côtoyer tes poules et à te bercer de tes belles illusions. Ou si, plutôt… quelqu’un sans âme, sans aucune valeur qui ne vit que sur les acquis de son père. Peut-être considères-tu cette demoiselle comme quelqu’un de basse condition, mais suis-je tenté de dire qu’elle te surpasse de très loin au niveau de la valeur. L’argent ne fait pas tout, et si tu penses ainsi, alors sans doute n’as-tu aucunement ta place dans mon empire. J’avais pensé que ce mariage était une bonne idée, car crois-le ou non, elle a sa place à ton bras, et saurait bien mieux te seconder que ces mannequins sans avenir et surtout sans cervelle. Mais j’oubliais, la culture n’est pour toi qu’affaire de physique… sans doute verrais-je mon opinion plus marquée dans ton crâne si je te coupais les vivres ? »

    La discussion était assez vive, mais Myrcella n’en n’avait aucunement conscience. Elle avait pris congé auprès de son cavalier et lui avait fait croire qu’elle allait appeler Diego, son bienfaiteur, pour qu’il ne vienne la chercher… mais en vérité, elle avait récupéré sa canne et fuit cette réception la rendant littéralement malade. Tant de luxe, tant de richesses gâchées comparées à l’enfance misérable qu’elle avait vécue… il y avait de quoi être littéralement nauséeuse. Ce fut sans doute la raison pour laquelle elle quitta l’établissement, s’engouffrant dans les rues fraîches de New York sans l’ombre d’un manteau tant elle avait été perturbée par son propre comportement. Jamais ô grand jamais elle ne s’était comportée de la sorte. Et elle allait s’en vouloir… bien qu’elle soit déjà punie par sa propre désorientation en pleine rue.
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MessageSujet: Re: daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ EmptyMer 21 Nov - 0:21

Les propos affublés de ridicule de son père mirent Daniel en rogne. Plus que tout il détestait les sermons de sa figure paternel et les méprisaient depuis qu'il s'était émancipé. Il pouvait bien sûr émettre des critiques et des jugements sur sa façon d'être auprès de la jeune femme partie. Il était vrai que d'un point de vue social, il ne répondait à aucune éthique que son père lui avait enseignée, et de par ça, il pouvait ressentir une pointe de culpabilité. Mais une légère haine venait corrompre son sentiment bienfaiteur, puisqu'il en voulait à Myrcella de réussir, de quelques manières que ce soit, à monter son père contre lui. A croire qu'il respecterait les envies d'une inconnue jeune femme plutôt que celles de son propre fils.
« Maintenant j'espère que tu seras moins stupide, et que tu prendras la bonne décision avant la fin de cette soirée.»

Il jeta un regard des plus noirs à l'homme, et avant de lâcher un énième long et dur soupir il se rendit à l’accueil dans le but de récupérer sa veste. Il l'enfila en rechignant et sortit du bâtiment dans les gratitudes du portier. Décidément, il allait même devoir aller à la poursuite de cette affreuse personne, simplement pour se faire mousser auprès d'un père, à qui il ne doit plus rien. Non mais, à 29 ans il considérait tout de même pouvoir faire les choix importants qui guiderait sa vie, il n'avait sûrement plus besoin d'un tuteur pour le pousser.
C'est en descendant la rue qu'il aperçut un peu plus loin la jeune femme, se faufilant dans une masse de personnes qui n'avaient pas de scrupules à la bousculer. Peut-importante, il espérait même secrètement qu'elle se fasse renverser, puis trouva cette pensée stupide, et pas vraiment à la hauteur de son être. Il accéléra son pas pour venir à la hauteur de l'aveugle, et même passer devant.
« Ne te hâte pas de faire de remarque je t'en prie. Je n'ai même pas envie de justifier le fait que je sois après toi, et j'en convient à ta soi-disant intelligence pour comprendre mon prochain acte. » Daniel ralentissa le mouvement pour que les deux personnes s'arrêtent.
« Je ne sais pas où tu vis, et une fois de plus, je m'en contre-fiche. Mais j'ai une image à tenir, c'est pourquoi... » Il fit signe à sa limousine de se stopper, et le chauffeur gara l'engin sur le bord de la route.
« Tu peux prendre place dans mon incroyable véhicule et bénir dieu pour être raccompagnée par quelqu'un comme moi. » Le chauffeur prit même le temps d'ouvrir la porte de la limousine, où Daniel s'enfila en premier sans même penser à laisser la jeune femme, qui en plus d'être aidée de la sorte n'allait sûrement pas râler de passer après l'homme.
« Tu me dispenseras de tes pensées et de tes remarques, merci. »
Daniel avait prit place sur la large banquète arrière, laissant une place à Myrcella en face de lui.
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MessageSujet: Re: daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ EmptyMer 21 Nov - 12:46

Daniel & Myrcella

❝ I don't wanna talk to you... ❞

    « Comprendre ? » Non, décidément, Myrcella ne serait jamais capable de comprendre Daniel. Il restait un mystère tout à fait entier à ses yeux. Il venait de se planter devant elle et de faire signe à sa limousine, manifestement décidé à la raccompagner chez elle pour une raison qui ne lui échappa que pendant quelques secondes : son père avait certainement dû lui faire un sermont et il s’éxecutait, afin sans doute d’avoir meilleure grâce aux yeux de son géniteur… mais c’était bien mal connaître Myrcella s’il s’imaginait qu’elle allait accepter docilement, courbant ainsi l’échine face à quelqu’un dont la prétention l’empêcherait presque de respirer. La jeune femme le laissa pourtant faire, et pénétrer à l’intérieur de son immense voiture au luxe indéniable, et dont le confort devait être non moins incroyable. Ce n’est qu’une fois qu’il fut assit et l’eut gratifiée de son énième remarque acerbe qu’elle laissa échapper un petit rire amusé. Décidément… « Quelle ténacité ! Je trouve étrange que vous pensiez que tout le monde va finir par vous manger dans la main. Qui a dit que j’avais besoin de vous ? » Certes, Myrcella était déboussolée et complètement perdue, mais elle n’avait aucune envie de lui demander de l’aide à lui. Elle préférait mille fois utiliser son téléphone et appeler Diego qui, elle en était certaine, viendrait à son secours bien volontiers. Le businessman latino avait conscience qu’elle n’abuserait jamais de sa gentillesse, pour la simple et bonne raison qu’il avait déjà fait énormément pour elle, sans aucune condition ni attente de contrepartie. Alors que pour Daniel, son geste de fausse gentillesse ne serait certainement pas gratuit. « Écoutez. Je suis navrée de m’être montrée aussi insupportable et de vous avoir constamment rabroué, sincèrement, je ne suis jamais ainsi d’habitude… mais je ne suis pas sans savoir que rien n’est fait de bon cœur avec vous. Je sais qu’un acte de gentillesse passager attend forcément un retour et ce retour, je ne suis ni disposée ni en moyen de pouvoir vous l’offrir. »

    La voix de Myrcella était aussi assurée et douce que possible. Son calme olympien aurait fait flancher l’homme le plus récalcitrant d’ordinaire, mais ce fameux Daniel Carter avait décidément la tête aussi dure qu’elle ne saurait l’avoir… « Je vous remercie pour votre proposition, mais je vais profiter de l’air de cette nuit. N’ayez crainte, j’ai bien conscience que vous ne me devez rien, aussi je contenterais-je de vous souhaiter une bonne fin de soirée. » Myrcella hocha respectueusement la tête et alla même jusqu’à refermer énergiquement la porte de la limousine avant de poursuivre son chemin. Il ne s’agissait pas d’une fierté mal placée, du reste… mais plutôt d’un dernier regain d’honneur auquel elle pouvait encore prétendre, et ce bien que sa mère ait souhaité la vendre comme un objet et que Daniel n’ait pas cessé de la traiter comme tel tout au long de leur maudite discussion. Peut-être finirait-il par comprendre qu’elle ne se courberait jamais face à lui, sa réputation ou son argent, quitte à être la seule folle à s’adonner à la chose.
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MessageSujet: Re: daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ EmptyMer 21 Nov - 13:15

Il était presque surprenant de dire que l'atmosphère c'était légèrement détendue pendant quelques secondes. Les propos de la jeune femme avait apaisé le stress ambiant, et pour une fois Daniel n'avait pas entendu un soupçon de méprises dans sa voix. Il se contenta de serrer son poing le plus fort possible pour éviter de régir le feu haineux en lui et serra les dents. Par contre, si il y avait bien quelque chose qui pouvait le mettre hors de lui, était de devoir courir après quelqu'un, et par dessus tout quelqu'un qu'il n'appréciait ni d'Eve, ni d'Adam. Devoir ouvrir son clapet une énième fois pour la rappeler à l'ordre lui donnait des frissons de colère, mais il avait une réputation à tenir, et c'était bien là une chose des plus énervantes.
Son chauffeur appuya sur l’accélérateur de la façon la plus douce possible, aussi en ouvrant sa vitre teintée il pouvait suivre Myrcella sur le trottoir et l'atteindre de sa voix en haussant le ton.
« Je suis horripilé d'être encore collé à tes baskets, bref, je te laisserais pas rentrer toute seule telle une aveugle dans la foule. Monte pour de bon, en plus tu verras j'ai un champagne d'exception qui attend au frais. »
Il fit signe à son domestique de stopper le véhicule et ouvrit de lui même la portière alors que les regards interloqués se tournaient vers eux. Quelques personnes commençaient même à reconnaître l'identité du jeune brun et sentant un mal à l'aise monter il pressa la jeune femme.
« Je ne demanderais rien en retour, pas encore. Espérant seulement que je n'aurais pas à faire à toi avant longtemps. Cette soirée c'était déjà bien assez. Mais puisqu'on respire le même air maintenant, et que je me doute que tu sois frustrée de devoir rentrer avec moi , autant détendre l'atmosphère avec un bon breuvage et de la bonne musique. » En un petit claquement de doigt le son prit place dans la voiture, un son qui créait une ambiance agréable beaucoup moins superficielle qu'elle avait pu l'être précédemment au gala. Il attrapa une bouteille refroidie dans son réfrigérateur personnel, pas n'importe quel champagne, ah ça non. Le garçon était même légèrement déçu de devoir éclater le bouchon avec Myrcella, et avait pensé que l'occasion serait bien plus festive et joueuse.
« Ne me dis pas que tu n'aimes pas le champagne, surtout celui-là. Je te bénis d'urine des dieux avec ça, tiens! Ah oui, on est pas obligé de faire comme si on s'entendait. Ni même essayer de faire connaissance, mais je vais te dire quelque chose sur moi : je hais le silence. »

Daniel fixait la jeune femme devant lui, sachant bien qu'elle ne pourrait jamais distinguer la ferveur de son regard, ni l'émotion que ses yeux dégageaient. C'était même quelque chose de bien que de pouvoir être de la prestance la plus moindre, et de savoir qu'elle n'avait pas le pouvoir de le voir. L'idée même d'imaginer ce que Myrcella avait comme image de lui était une drôle de pensée. Comment le voyait-elle? Était-il aussi brun qu'il l'était? Ou peut-être qu'elle le mettait au même niveau que ses sentiments pour lui, et lui donnait une image dégueulasse, parsemée d'un parfum dégueulasse. Un petit sourire perplexe prit place sur son visage pendant qu'il versait le champagne dans des flûtes de cristal. Le chauffeur demanda la permission d'ouvrir la vitre d'intimité : « Monsieur Carter, je tenais juste à vous prévenir que quelques bouchons bloquent l'accès au périphérique. On mettra plus de temps que prévu. » Daniel avait presque envie de rire, mais d'un rire absolument nerveux qui le mettait dans une situation délicate. Coincé avec cette jeune femme à qui il avait promis la sûreté de rentrer chez elle accompagnée, et devoir briser le silence déjà insoutenable jusqu'à bon port. Il souffla entre ses dents : « Oh, the irony... »
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MessageSujet: Re: daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ EmptyMer 21 Nov - 14:57

Daniel & Myrcella

❝ I don't wanna talk to you... ❞

    Myrcella était entrée dans la limousine pour ainsi dire à son corps défendant. Elle sut à la minute où son divin séant s’était posé sur la banquette que l’erreur était de taille : sans doute Daniel n’attendrait rien de précis en retour, si ce n’est de ne plus jamais croiser le chemin de la demoiselle, mais il n’allait pas manquer de la rabrouer pendant tout le trajet, à la hauteur de la rage indicible et froide qu’elle sentait croître en lui. Pour un peu, elle aurait été capable de lire en lui comme dans un livre ouvert, et ce bien que ses yeux meurtris ne lui laissent aucun pouvoir pour mettre un vrai visage sur l’image qu’elle avait de lui. Le businessman était un arriviste, rien de plus, rien de moins. Elle ne posait d’ailleurs pas ses impressionnants yeux clairs sur lui, tâchant de faire comme si elle était en mesure de se délecter d’un paysage rayonnant de luminosité malgré les ténèbres de la nuit. « Je n’ai pas pour habitude de chercher à désirer ce qui ne m’est point inaccessible. Aussi, le fait de boire du champagne est aussi exceptionnel que… inutile que je ne vous fasse un dessin, vous ne comprendriez pas ce que je souhaite dire. » Daniel possédait tout ce qu’il voulait. Il avait l’argent, le pouvoir, le fait d’être désiré par des millions de femmes… et pourtant, le voilà ainsi enchaîné à quelqu’un ne voulant même pas de lui dans l’unique but de ne pas s’attirer les foudres de son père ; il y avait de quoi être étonné. Mais pour l’heure, Myrcella attrapa la flûte qu’il lui tendait sans même qu’il n’ait à se racler la gorge pour le lui faire comprendre : aveugle oui, sourde non. « Je suis capable d’entendre chaque mouvement que vous faites jusqu’aux battements effrénés de votre palpitant. Je sais ainsi précisément l’image que vous vous faites de ma présence. » Au moins, elle ne se berçait pas de délicates illusions et prenait simplement son mal en patience en savourant noblement une gorgée de ce breuvage divin, du moins jusqu’à ce que le chauffeur ne les informe qu’un embouteillage allait considérablement retarder l’heure de leur arrivée…

    « Je ne peux m’empêcher de me demander pourquoi, alors que rien ne vous est jamais refusé, vous vous obstinez à vouloir obtenir l’approbation de votre père. Dites-lui que vous n’avez cure d’être marié, voilà tout. Je suis certaine que vous y mettrez les formes. » Myrcella s’amusait de la situation car pour une fois, elle n’avait pas l’impression d’être celle qui est dans la situation la plus délicate. Au moins, elle pouvait jouir d’une incommensurable liberté… une sensation dont ce jeune homme, si riche et puissant soit-il, ne devait plus avoir pu frôler du doigt depuis un lustre. « Peut-être savez-vous marcher ? Si vous tenez absolument à redorer votre blason, accompagnez-moi en usant de vos magnifiques petons et les regards seront sûrement tous rivés sur votre personne, sans embouteillage ni contretemps. Je marche plutôt vite. » Et dire qu’elle lui rendait service en prime… vraiment, la culpabilité de Myrcella lui donnait envie de se mettre des baffes.
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MessageSujet: Re: daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ EmptyMer 21 Nov - 15:31

Peut-être que la jeune femme en face de lui ne pouvait comprendre l'enjeu que l'opinion de son père était. Non ça non, elle ne pouvait pas comprendre. Pas comprendre d'avoir été guidé par une seule et même personne depuis son premier cri dans ce monde. Son monde avait été bâti sur ses bases, des bases paternelles. Sûrement il était né une cuillère d'argent de la bouche et personne ne lui avait jamais rien refusé. Mais une frustration avait toujours été encrée dans son caractère, une piqûre de rappel qui ne le lâcherait pas. La tête blanche le voyait sûrement comme un homme pouvant se permettre de tout, bien que ses actions précédents aient prouvées le contraire. Ce n'était pas le cas, il était voué à marcher dans un chemin clouté, tracé sans pouvoir vraiment en dévier. Elle ne se rendait sûrement pas compte de la chance qu'elle possédait en étant libre de tout, de pouvoir s'enfuir et de se teindre les cheveux comme bon lui sembler. Jamais était le mot qui décrivait les intentions du jeune homme. Jamais il ne pourrait partir de New York, puisque sa vie y était. Sa vie qui se résumait à emboîter le pas de son père et l'entreprise. Il tâcha néanmoins de paraître plus silencieux après la remarque de l'aveugle, histoire de ne pas se faire lire comme un livre. Et sa proposition le fit malheureusement lever les yeux au ciel. Marcher? Non mais était-elle stupide pour vouloir marcher quand on lui offrait un retour dans une des limousines les plus confortables de tout le pays? Contre son gré il entreprit d'ouvrir encore une fois la portière, laissant la jeune femme prendre le plaisir de sortir en première, armée de sa cane blanche.
« Je crois que tu ne comprends pas, et ne comprendras jamais, l'importance qu'a la personne de mon père pour moi. Tu vois, si il n'avait pas été aussi influent il n'aurait jamais osé me forcer la main pour me marier, et tu t'enfonces en pensant que je ne lui ai déjà pas refusé cette magnifique offre! » Il avait bien sûr ironisé la fin de sa phrase et presque rigolé avant de reprendre : « Cette idée de mariage a même été le centre de la plupart de nos précédentes discussions. Vois-tu, les Carter sont des têtes brûlées. Je dis "non", mais il ne lâchera jamais l'affaire. Je n'ai donc qu'à paraître une fois de plus quelqu'un que je ne suis pas en marchant à tes côtés. Non mais. Marcher, seriously? »
Daniel suivait la jeune femme qui raclait le sol de sa cane, et éprouvait une petite pitié la concernant. Finalement, était-elle si libre que ça? Perdre la vue était réellement un handicap, un handicap de grande taille. Vivre avec ceci devait être des plus énervant au quotidien. Presque aussi énervant que toutes les responsabilités qui étouffaient le jeune homme.
« Je ne vais pas m'amuser à vraiment converser avec toi, je pense même que nos centres d’intérêts n'ont rien en commun et je ne chercherais pas à y voir plus loin. J'espère juste que tu réfléchiras deux fois à ta présence à New York, tu devrais peut-être retourner chez toi, vu que maintenant tu sais que j'habite ici. » Il marchait péniblement, les mains dans les poches, s'amusant de la fumée émanant de sa bouche à chaque qu'il expirait : il faisait vraiment froid.
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MessageSujet: Re: daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ EmptyMer 21 Nov - 15:51

Daniel & Myrcella

❝ I don't wanna talk to you... ❞

    Myrcella n’était pas en mesure de comprendre ce qui le liait à son père, et pour cause, elle n’avait jamais eu la moindre figure paternelle. Ce que personne ne savait, c’est que la demoiselle était née d’un viol. Brutale révélation ayant chamboulé son enfance juste avant qu’elle ne perde la vue, d’ailleurs. Et elle avait été tellement en colère contre le monde entier qu’à partir de ce moment là, ladite rage s’était comme enfermée au fond de ses yeux vides. Myrcella ne s’était plus énervée contre personne ni manqué de respect à quiconque à partir de ce moment là. Elle se baignait dans une onde de respect n’étant aucunement liée à sa condition, mais qui lui permettait de s’élever bien au-delà de tout ce qu’elle avait vécu depuis lors. Si elle était à New York, ce n’était pas uniquement pour fuir ce maudit Daniel Carter ainsi que sa famille et sa fortune au grand complet, mais également pour percer en tant que scénariste. Et ce soir avait marqué un premier pas vers un nouvel avenir nettement plus lumineux de ce point de vue là. « Voilà bien qui prouve que vous avez l’habitude d’être assisté… marcher, c’est excellent pour la santé, et cela devrait détendre vos nerfs. Vous devriez vous détendre, sinon votre minois va rapidement se marquer de rides. » Il n’existait pas la moindre marque cynique dans ses paroles, du reste. Myrcella se contentait de narrer des faits indiscutables, et si Daniel prenait la mouche pour cela, alors tant pis. Elle n’était pas responsable de ses actions ou réactions… et ne souhaitait surtout pas l’être. « Soit, pardonnez mon jugement hâtif concernant votre père. » Elle était bien la seule des deux à s’excuser, montrant ainsi patte blanche sans l’ombre d’un sentiment de honte, et ce bien qu’elle soit en train de prouver par a+b à quel point être aveugle n’était pas drôle tous les jours. Pourtant, elle n’avait pas besoin du jeune homme pour la guider, évitait les obstacles les plus vicieux au sein de cette rue et marchait à une allure relativement vive. Myrcella était débrouillarde, cela ne faisait aucun doute, et c’était bien ce qui avait su toucher Diego sans doute.

    « Vous ne devriez pas partir du principe que tout tourne autour de vous, si je puis me permettre » commença-t-elle non sans pousser un léger soupir, sans pour autant s’arrêter de marcher. Plus vite elle serait arrivée, plus vite elle serait débarrassée de cet énergumène. « Je ne suis pas ici uniquement pour vous fuir, bien que cela ait été mon principal objectif, je dois l’avouer. Vous pouvez vivre ici, mourir ici, je n’en n’ai cure… votre vie ne m’intéresse pas et, comme vous l’avez si agréablement fait remarquer, ne me regarde en aucune façon. J’ai le droit de vivre ma vie comme je l’entends, de la manière qui me plait et ce sans vous consulter ou avoir à faire en fonction de vous. Je n’ai aucun compte à vous rendre et ne compte pas retrouver une femme capable de vendre son unique fille pour subvenir à ses besoins matériels. » Myrcella avait tranché cela de manière presque glaciale, preuve qu’il s’agissait d’un chapitre qu’il valait mieux ne pas aborder. Cela ne l’empêcha pas de se stopper au beau milieu d’un croisement, réfléchissant où il lui fallait tourner au juste. « Odeur de bière à la cannelle… si comme je le suppose vous voyez un pub irlandais à quelques mètres d’ici, alors nous sommes sur la bonne route et vous serez bientôt libéré, Monsieur Carter, réjouissez-vous. » Façon étonnante de retrouver son chemin… mais efficace tout de même !
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MessageSujet: Re: daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ EmptyMer 21 Nov - 18:11

Daniel suivait froidement la jeune femme, et la laissait se prendre pour une 'girl'scout reniflant les senteurs de la rue que lui-même trouvait désagréables. Elle ne faisait que résumer ce qu'il pensait aussi, et d'une certaine sorte les deux adultes tournaient déjà en rond. Quel avenir pouvait-on espérer d'une relation qui commençait déjà comme ça? Pourtant, il était facile de remarquer qu'entre deux propos tranchants que les deux tête brûlées s'envoyaient, il y avait des confessions. Si infimes soient-elles, certes, mais elles existaient. Daniel parlait de ses problèmes avec son père dans une certaine innocence. Et d'un autre côté Myrcella parlait aussi de sa vie complexée et de ses regrets, ou même attentes.
Daniel fronça les sourcils, perplexe. Il pensait bien trop, et d'habitude ses trajets de retour étaient remplis de coup de fil professionnels, pas de réflexion sur son entourage.
« Aucun compte à me rendre, j'aime bien cette phrase. Nous sommes d'accord que nous n'avons rien à faire ensemble, et bizarrement on peut se dire que l'on s'entend au moins sur quelque chose!» Il souria naïvement, et se trouva ridicule d'avoir perdu le contrôle plus tôt dans la soirée. Tout marchait comme sur des roulettes. Ce soir il rentrerait accompagné d'un mannequin, finirait la bouteille de ce superbe champagne tout seul s'il le faut. Et franchement! Qui ne rêverait pas d'avoir une telle vie? Puis il savait déjà ce qu'il ferait dès qu'il serait débarrasser de la jeune femme.
« Pub irlandais, tu dis? Ça me donne une super id-» Il fut coupé par une voiture roulant bien trop près du bord de la route, et il n'y avait rien à faire aux restes de pluie qui remplissait les caniveaux : un minuscule ras-de-marée aspergea Myrcella, qui bien sûr n'avait même pas eu le temps de s'écarter. Daniel ayant marché dans la rue plus profonde, avait reçu seulement quelques gouttes. Le chignon de la jeune femme était trempé, autant que l'eau qui perlait sur son visage choqué.

Daniel se retenu de rire, d'un rire nerveux bien évidemment, se rappelant qu'il n'était décidément pas quelqu'un de si immature! Enfin!
A la place, il sortit de sa poche un mouchoir en tissu brodé de ses initiales. C'était une tradition dans la famille, chaque fils ou fille Carter avait le droit à son propre mouchoir personnalisé, le perdre serait bien entendu une atroce chose. Il le tendit à l'aveugle pour qu'elle s'essuie le visage, et bien que le geste soit naturellement gentil, il y avait mit quelque chose de désagréable. « Tu peux nettoyer ta crasse dans ce mouchoir immaculé de blanc... A la base! » Il savait bien quelle cautionnerait son geste, ne serait ce que par politesse. Aussi, son petit rire transperça l'air. Il n'y avait rien de drôle, mais la situation était loufoque. Puis il continua la route comme si de rien était. Le bâtiment où vivait la tête blanche était en face d'eux, et presque satisfait il décida de mettre à terme à cet échange.
« Bon eh bien voilà, retournons à nos vies respectives et essayons de ne plus nous gêner désormais. Je vais faire un tour à ce PUB irlandais, donc. Qui m'a vraiment l'air sympa, et à vrai dire, j'ai toujours aimé l'ambiance qu'il y avait à l'intérieur. » Il tira sa révérence, et marcha dans le sens opposé.
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MessageSujet: Re: daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ EmptyMer 21 Nov - 20:43

Daniel & Myrcella

❝ I don't wanna talk to you... ❞

    Myrcella était désormais trempée et se heurtait à la solitude d’une ruelle qui n’était bondée que du côté du pub. Elle ne se voyait pas rentrer chez Diego dans un état pareil, sans quoi il risquait de ruer dans les brancards comme si elle avait été brutalisée. Son réflexe, certes stupide, fut de se rendre à son tour dans ce fameux pub, mais non pas en vue d’y recroiser ce maudit Daniel Carter mais plutôt pour y trouver un couple de barmaids tout à fait adorables, avec qui elle avait sympathisé dès son arrivée dans le coin et qui se moquaient bien qu’elle soit voyante ou pas. La jeune femme, Lizzie, eut tôt fait de « hurler » de joie en voyant Myrcella débarquer comme une fleur, sautant à moitié du comptoir pour mieux la serrer dans ses bras. Tant de bienveillance, après avoir subit la malveillance du maudit businessman, ne pouvait que lui faire le plus grand bien. D’autant que Lizzie était une amie de Diego, bien qu’ils ne se voient que rarement, et savait donc que celui-ci hébergeait la jolie seychelloise aux longs cheveux argentés. « Je suis désolée de venir en plein coup de feu, mais je suis trempée… et je ne me vois pas rentrer chez Diego dans une telle tenue. Son magnifique parquet en souffrirait ! » Lizzie émit un léger clin d’œil, tout en la conduisant vers le comptoir afin que son compagnon ne lui serve une fameuse bière à la cannelle dont eux seuls avaient le secret. Pendant ce temps, elle partit lui chercher des vêtements secs ainsi qu’une serviette, afin qu’elle puisse se réchauffer et éviter d’attraper la mort par ce temps frisquet. D’ailleurs, le plus étonnant, c’est qu’elle n’ait pas déjà attrapé froid alors que ses épaules étaient dénudées et qu’elle portait même pas un châle sur ses frêles bras fins. Myrcella dû avouer qu’une simple gorgée de ce divin breuvage lui fit le plus grand bien. Cela la combla d’une intense chaleur et, avant même qu’elle n’ait eut le temps de faire ouf, Lizzie était de retour pour l’embarquer dans l’arrière bar, à l’abri des regards indiscrets. En l’espace de quelques minutes, Myrcella était séchée et habillée d’un jean moulant ainsi que d’un joli haut décolleté… elle n’en savait rien bien sûr, mais faisait totalement confiance à Lizzie en matière de goûts vestimentaires : ceux-ci avaient plus à son mari, après tout !

    Une fois de retour dans la salle principale du bar, Lizzie retourna du côté du comptoir en vue de servir d’autres clients, mais Myrcella fut aussitôt attirée par une musique celtique qu’elle connaissait sur le bout des doigts… et pour cause, elle dansait très régulièrement dessus. Sans même y être invitée, elle se mit à danser avec quelques autres habitués, entraînée par les notes enchanteresses de cette musique originaire d’Irlande. Elle aurait beaucoup aimé pouvoir voir ce magnifique pays si vert de ses propres yeux. Hélas, la donne était impossible, mais qu’importe : en attendant, elle pouvait démontrer son sens de la fête, totalement inconnu de tous, ainsi que sa grâce en danse, même celtique. Pour un peu… elle aurait presque oublié la présence de Daniel, avant de n’être entraînée jusqu’à lui. Le parfum qu’il portait l’arrêta net. Elle n’avait pas bousculé, ni même renversé la moindre chose sur lui et se contentait simplement de danser cheveux au vent jusqu’à ce qu’elle ne tombe, irrévocablement, sur lui. « Ce n’est point de mon fait » se défendit-elle, son sourire si rieur ayant brusquement disparut de son visage… « Vous ne m’avez point offert de quoi éviter de mourir de froid, aussi ai-je dû venir ici. N’y voyez rien de personnel. » Et elle s’éloignait déjà. La musique l’appelait…
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MessageSujet: Re: daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ EmptyMer 21 Nov - 21:38

Daniel avait tout de suite apprécier l'ambiance de ce bar. Il avait même été reconnu par un groupe de personne, qui l'avait invité à boire une bonne bière avec eux. Le jeune américain aimait ses petits plaisirs de la vie, et pouvait outre le travail, passer du bon temps. Ce qu'il faisait clairement, vidant une pinte en trinquant joyeusement avec ses nouvelles connaissances. Il y avait quelque chose de naïf et futile avec ce genre de compagnie, qui ne se souciait pas du tout des mêmes choses que Daniel. Personne dans cette salle n'avait autant de responsabilité qu'il l'avait, et c'était bien pour ça que ce genre de fréquentation était agréable. Aussi, il le laissa entraîner dans une danse celtique le sourire aux lèvres et riant comme un gamin. Une de ses nouvelles connaissances lui tendit une énième pinte qu'il arborait avec fierté. Le jeune homme aurait été au paroxysme de son amusement si cette fichue tête blanche n'avait pas encore une fois, croisée son chemin. Décidément, malédiction, elle était encore là, et en plus elle lui reprochait des choses absurdes. Monsieur avait eu la bonté de la raccompagner, et même de marcher à ses côtés. Mais bien sûr il aurait sûrement du lui acheter de nouvelles fringues! Heureusement qu'elle n'avait pas renverser de bière sur sa chemise hors de prix, ça aurait changé la donne, mais l'oisiveté de Daniel fit qu'il n'y portait pas d'importance. Il se contentait de finir son verre et d'en prendre un autre, c'était bien plus amusant que la soirée conventionnelle où il s'était trouvé plus tôt.
Une de ses nouvelles connaissances lui secoua l'épaule, et d'un ton puant l'alcool s'exclama : « Tu as vu le regard de la minette qui t'a bousculé tout à l'heure? Toi qui voulais ne pas rentrer seul! Haha» Bien que son état soit loin du sérieux, Daniel ne se laissa pas déboussoler et poussa l'homme avachit sur lui en le contredisant. Et de quel regard pouvait il parler? Il ne voyait aucun regard en elle. L'homme complètement éprit de l'alcool continua ses louanges sur la tête blanche, et le jeune américain ne savait même plus comment le supporter ou l'écarter de lui. Finalement l'abruti le poussa violemment, à tel point qu'il heurta quelques clients avant de finir cogner une table. Les verres se cassèrent autour de lui et la table s'était renversée. Jamais il n'avait eu aussi honte, et jamais il n'avait jamais été aussi content de ne connaitre personne, mis à part une personne peut-être. Bien sûr il avait bousculé la table de Myrcella, bien sûr il avait renversé ses consommations sur le sol. Bien sûr il leva la tête et l'aperçu tournée vers la scène. Et bien sûr il était content qu'elle ne puisse pas constater l'état des dégâts. Sa chemise était tâchée gravement, et foutue. Il s'était même coupé la main avec les éclats de verres. Avec l'aide d'un ou deux clients il se releva et se frotta en les remerciant, les serveurs passaient derrière lui pour nettoyer et le rythme de la soirée reprit de plus belle.

« Ne me fixe pas, enfin, quoi que tu essayes de faire je sais que tu jettes un regard méchant ! » La dessus, il rigolait même sur sa pensée antérieure : comment pouvait elle avoir un regard? Hein, comment?
« Tu ne peux rien me dire, on est quitte. Et en plus je t'empêche de te soûler en renversant tes verres! » Pour la première fois depuis qu'ils avaient eu un échange, l'homme c'était adressé à l'aveugle sans méchanceté. Il n'y avait pas une once de mépris dans ses propos, il était même rieur, rieur sincère. Aussi il considérait que son accès à la gentillesse était du à l'alcool, et ne s'empêcha pas de choper une pinte de plus sur le comptoir. Mais il était bien dur, surtout dans son état d'esprit de rester dans une politesse définie. Pas avec elle. « C'est dommage que tu ne puisses pas te voir, parce qu'on dirait vraiment une prostituée, surtout avec ces fringues. » Il aspira une énorme gorgée de sa bière, imaginant bien que son haleine devait être alcoolisée à souhait. Daniel inspecta même son portable, pour s'assurer de l'heure. « Je devrais dire à mon chauffeur de venir boire un verre, non? Il va finir par pourrir tout seul dans la limo. »


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MessageSujet: Re: daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ EmptyMer 21 Nov - 22:20

Daniel & Myrcella

❝ I don't wanna talk to you... ❞

    Myrcella était ébahie. Ceci était davantage dû à l’esclandre que faisait Daniel après avoir renversé ses consommations et fait en sorte de faire baigner toute la salle dans un silence de mort. Mais les regards étaient tous tournés vers eux, et pour un peu, la demoiselle aurait presque pu les sentir sur elle. Hors de question de rester dans ce bar, surtout pas dans ces conditions… le jeune homme était manifestement à la limite de l’ivresse, et sa chemise empestait la bière à plein nez. Myrcella aurait dû s’en moquer, bien évidemment, mais il est évident que son bon cœur la perdrait un jour. « Vous vous donnez en spectacle… suivez-moi, je crois qu’il est préférable que l’on arrête ici les dégâts ! » Sans plus attendre et surtout sans écouter les possibles hurlements de ce maudit businessman, Myrcella lui attrapa le bras et l’emmena hors du bar pour mieux le conduire jusqu’au hall de l’immeuble de Diego, en plein Upper West Side. Un des quartiers les plus chics de la ville, mais ce n’était qu’un détail face au fait qu’elle était prête à le faire pénétrer dans le loft de celui qui l’hébergeait et qui, heureusement, n’était pas là pour deux jours. Myrcella lui donnerait évidemment l’information dès qu’elle le verrait : si d’aventure Daniel était trop ivre pour rentrer chez lui, il était évident qu’elle lui prêterait volontiers le canapé… à moins qu’il ne soit trop insupportable et que son calme olympien habituel ne soit mis à mal, bien que la chose soit relativement peu probable. « Vous pouvez râler tant que vous le voulez, je vous prie de la mettre en veilleuse lorsque nous serons dans le couloir : je ne tiens pas à ameuter tout l’étage. » En moins de temps qu’il n’en fallut pour le dire, et sans trop de peine, Myrcella eut ouvert la porte blindée du loft de Diego à l’aide de sa clef, avant de faire pénétrer Daniel sans l’ombre d’une explication ou d’un tour du propriétaire. Il n’était pas là pour cela, du reste, et bien qu’il soit difficile de ne pas admettre la haute bonté de la demoiselle, elle n’avait aucune envie d’en faire davantage.

    « Vous vous sentez bien ? » osa-t-elle demander, sans forcément savoir pourquoi elle s’était lancée dans pareille entreprise. Après tout, que lui devait-elle ? Strictement rien. Pourtant, elle venait de lui empêcher le scandale. N’importe qui aurait pu appeler un paparazzi et faire une publicité fantastique au fils Carter. Myrcella se moquait bien de ce genre de chose, mais quelque chose lui disait que le père de Daniel en aurait quelque chose à faire si cela venait à se produire. « J’imagine que votre chemise est toute tachée, je peux sûrement en trouver une à votre taille, si vous le souhaitez. Et dans le cas où vous vous sentiriez mal, il y a le canapé juste en face de vous, si je ne me trompe pas… » Pour un peu, elle passerait presque pour une voyante tant ses repères ici étaient nombreux. Mais quelque chose lui disait qu’elle risquait de passer un très mauvais quart d’heure malgré l’accès de bonté ayant été le sien.
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MessageSujet: Re: daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ EmptyMer 21 Nov - 23:07

Daniel avait suivit la jeune femme en émettant quelques plaintes abusives. Il ne comprenait pas le geste de celle-ci, bien qu'il l'ait raccompagnée plus tôt, il ne s'était sûrement pas imaginé finir dans l'appartement de son colocataire, qui était, il fallait l'admettre, plutôt bien fournit. L'homme n'était pas si îvre que ça, et sa raison fonctionnait amplement bien. Il trouva même la cécité de Myrcella comme un avatage puisqu'il ôta sa chemise sans gêne particulière. Il la renifla et admit qu'elle empestait l'alcool. Quel dommage, une si belle chemise. « Je vais faire comme si le canapé était aussi luxueux que le mien et me mettre à l'aise. » Il n'avait pas fini sa phrase qu'il était déjà affalé, torse nu, dans cet endroit inconnu. Timide ou réservé ne faisait pas partie de son caractère, il n'avait pas de problème à prendre ses aises. Et contenu des débutés de leur relation, Myrcella ne serait sûrement pas étonné devant si peu de retenue. Aussi, le jeune américain avait du mal à comprendre pourquoi elle s'était portée à ce point garante, et pourquoi lui offrait elle une place ou séjourner si par trop d'alcoolémie il restait incapable de donner un coup de fil à son chauffeur. Daniel la laissa donc chercher une nouvelle chemise, qu'il attrapa brutalement. « Bon, la qualité n'est pas au rendez-vous, mais on va faire comme si de rien était. » Daniel l'enfila aussitôt et se leva pour inspecter le contenu du frigo. Pas grand chose, à croire que la jeune tête blanche ne mangeait pas et que son colocataire n'était jamais là. Il se contenta d'empocher une maigre bière et de l'ouvrir avec ses dents. Sa dégaine n'avait rien à voir avec la façon dont il avait apparu plus tôt : les cheveux ébouriffés, la chemise déboutonnées et le visage fatigué. Encore une fois : heureusement qu'elle ne pouvait pas voir tout ça.

« Détend-toi va! Tu fais une de ces tête. Je vais appeler mon chauffeur et te libérer de toute obligation. Je crois qu'on en a assez fait. » Il fallait admettre que la soirée aurait du se finir pour eux il y a bien plus longtemps que ça. Et jamais il n'aurait pensé finir à cet endroit, et surtout avec elle. Il remarqua même que l'alcool le rendait plus gentil en sa présence qu'il ne l'aurait été habituellement. Voilà alors la solution qui le permettrait de la supporter? Finir tel un mari alcoolique, quel fantasme voyez-vous. « Tu t'excuseras de ma part auprès de tes amis du bar, je pensais pas qu'on pouvait trouver de tels abrutis. » Daniel soupirait en se hâtant de boire une autre gorgée. Il faisait partie des abrutis, le savait, et ne le cautionnait pas.
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MessageSujet: Re: daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ EmptyJeu 22 Nov - 1:03

Daniel & Myrcella

❝ I don't wanna talk to you... ❞

    Myrcella n’était pas à son aise, c’était l’évidence même. Elle n’aurait jamais été capable de faire preuve du culot dont semblait doté Daniel. Il était comme chez lui, à farfouiller dans le frigo en quête de quelque chose d’intéressant et parlait pour combler l’atmosphère sonore résolument silencieuse, comme toujours dans cet appartement gigantesque. La jolie demoiselle aux longs cheveux d’argent s’y plaisait justement pour cette raison : elle n’avait aucunement besoin d’être stressée par un brouhaha intempestif : il n’y en avait aucun. Mais le businessman lui prouvait aisément son dégoût profond pour le silence par quelques phrases dont il avait le secret, à rabaisser la jeune femme comme s’il comptait en faire une religion. Hélas pour lui, malgré un très léger accès de gentillesse qu’elle accueillit à l’aide d’un haussement de sourcil surpris, Myrcella n’était plus impressionnée par ce genre de comportement depuis bien longtemps, et heureusement pour elle. A la place, elle haussa les épaules, ni désireuse de le voir partir, ni particulièrement gênée par sa présence. Il était là, voilà tout. « Mais je suis détendue » se défendit-elle avant d’opter pour un verre de lait frais, qu’elle se servit sans en mettre une goutte à côté et qu’elle but bien volontiers pour rafraîchir sa gorge on ne peut plus sèche. Elle non plus n’était pas ivre, loin de là, mais cette sorte de cavalcade l’avait considérablement desséchée. « Abrutis qui auraient pu vous mettre en bien fâcheuse posture, si je puis me permettre. Je pense que vous conclurez comme moi que bien que je ne connaisse pas votre père aussi bien que vous, je doute qu’il aurait apprécié une quelconque vidéo ou encore une photo de son fils, d’apparence ivre, en plein pub… les apparences peuvent être follement trompeuses, surtout pour ceux qui se laissent aisément berner par les yeux. »

    Myrcella poussa un léger soupir avant de s’asseoir dans un fauteuil on ne peut plus confortable : elle n’avait aucune intention de le pousser hors de l’appartement : s’il voulait attendre que la rue soit plus déserte pour partir, elle ne l’en empêcherait pas. Sinon, pourquoi lui rendre service ? « Il m’a semblé préférable de vous tirer de là avant que quelqu’un de bien mal intentionné ne s’empare de cette formidable opportunité pour vous nuire. Vous faites des jaloux, et la jalousie est bien mauvaise conseillère. Mais après… sans doute n’est-ce que votre vie et non la mienne, je ne devrais point m’en préoccuper. Du reste, n’est-ce pas épuisant d’être toujours si blasé, jamais surpris de rien ? » Myrcella était surprise de tout, découvrait toujours les choses avec un bonheur d’enfant lors d’un matin de Noël et ne s’en cachait pas, malgré son tempérament résolument introverti. Là-dessus également, une Muraille de Chine semblait les séparer ; et pour le coup, elle plaignait plus qu’autre chose. « Je peux laver votre chemise. N’y voyez aucune manœuvre de ma part, je ne veux strictement rien qui vienne de vous, mais plutôt éviter d’avoir à vous réclamer la chemise que vous portez actuellement et qui n’est pas à moi. Évitons les contacts répétés, voulez-vous. »
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MessageSujet: Re: daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ EmptyJeu 22 Nov - 18:53

Soudainement Daniel voyait une lueur de paix s'infiltrer dans l'air. D'accord, leur relation n'était pas prête d'être plus chaleureuse que ça, mais déjà ils avaient laissés tombée la haine et les propos désagréables. Le jeune américain était plus calme, plus sûr de lui et sûrement pas prêt à paniquer comme il pouvait le faire. Il apprécia même l'intention de Myrcella, concernant la chemise. Et apprécia encore plus le fazit qu'elle veuille éviter un contact dans le futur : ils étaient définitivement sur la même longueur d'onde à ce sujet, cela faisait un bon point.
Son taux d'alcoolémie redescendait déjà. Au moins il y avait quelque chose de génial pour ce fils Carter : même après la plus grosse des soirées alcoolisées, jamais, vraiment jamais il n'avait un badtrip ensuite. Pas de gueule de bois, pas de mal de crâne et d'incapacité à travailler. Daniel était une vraie machine, toujours sérieux quand il s'agissait de travail. La tête blanche ne le verrait certainement pas de la sorte, rien que cette péripétie avait montrée une facette de lui qui n'était pas la plus visible habituellement. Bien qu'il paraisse tel un gigolo s'amusant de la vie avec une humeur frivole, ce n'était pas le cas.

Je te laisse nettoyer ma chemise, c'est une bonne initiative, je suis impressionné! Par contre j'ai vraiment faim, je n'avais même rien avalé avant de venir à ce gala. Je me dévoue personnellement pour fouiller les tiroirs et me concocter la chose la moins atroce possible.

Il n'avait pas fini sa phrase qu'il était déjà debout, sans gênes, à tirer les différents rangements de la cuisine. Après tant de bières ingurgitées quoi de mieux qu'une bonne plâtrée de pâte? Sans demander rien à personne il s'arma d'un casserole et mit l'eau à chauffer.

Je sais, je sais. Un fils Carter qui mange des pâtes dans un appartement de l'upper west side. Chut, ne dis pas un mot, j'en suis déjà désolé.

Il rigolait presque, rythmé par une humeur oisive dont il ne connaissait même pas la provenance. Il partirait le ventre plein, avec une chemise des plus propre. Rien de plus, rien de moins. Son père ne pourrait pas lui faire le reproche d'avoir joué la carte de l'insolent, il était même entrain de faire à manger pour lui, et pour elle. Finalement, cette nuit aurait été utile, et peut-être pourrait il enfin en finir avec cette proposition de mariage Pourquoi avoir tout misé sur la haine?
L'eau sur le feu s'agitait déjà, il se hâta d'y mettre les pâtes et de finir en versant un léger filet d'huile.

On ne dirait pas comme ça, mais avant d'avoir mon propre chef cuisinier j'adorais confectionner mes propres plats.

Il se retourna pour la regarder tout en touillant le contenu de la casserole.

Eh oui, je connais l'indépendance. Dingue, non?

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MessageSujet: Re: daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ EmptyJeu 22 Nov - 19:11

Daniel & Myrcella

❝ I don't wanna talk to you... ❞

    Tandis que Daniel s’affairait derrière les fourneaux sans même avoir demandé l’approbation de Myrcella, la demoiselle s’occupait de la chemise du jeune homme. Elle n’était pas habituée à s’en occuper, car d’ordinaire, Diego lui interdisait de faire quoi que ce soit, comme si elle était toujours son hôte privilégiée. Mais cela ne l’empêcha pas d’avoir le réflexe de frôler l’étiquette de ladite chemise du bout des doigts. Véritable mine d’information s’il en est. « Soie à quatre-vingt dix pour cent, ça veut dire lavage à froid. C’est parti ! » En moins de temps qu’il n’en fallut pour le dire, Myrcella avait mis en route une machine pour un seul vêtement, n’ayant cure du gaspillage d’eau et d’énergie que cela pouvait engranger. Elle se dirigea bientôt vers la cuisine, se heurtant à cette image du businessman derrière les fourneaux qui, il faut bien admettre, valait son pesant de cacahuètes en plomb. Et de manière automatique, à l’entendre du discours de son presque invité, Myrcella éclata d’un rire franc et cristallin. Vraiment, s’il n’existait pas, pour un peu, elle aurait presque été tentée de dire qu’il aurait fallut l’inventer. Finalement, s’il n’était pas un assisté, il savait sûrement faire quelque chose de ses dix doigts, il n’avait donc pas que des défauts. « Je ne sais pas s’il est plus surprenant que tu sois désolé, que tu saches cuisiner ou bien que tu saches finalement utiliser tes dix doigts. » Certes, c’était une réponse un brin moqueuse, mais il ne fallait pas noter seulement cela : la jolie demoiselle aux cheveux d’argent venait d’employer le tutoiement, tâchant ainsi de se détendre et de ne surtout pas perdre de vue qu’il s’agissait de leur dernière entrevue. Il n’y avait, du reste, pas la moindre caméra, le plus petit paparazzi et donc personne à impressionner, surtout pas le père de ce bon Daniel Carter. Ils n’auraient aucun scrupule à engloutir l’intégralité d’un plat de pâtes sans l’ombre d’une hésitation, ensemble autour d’une table, alors que tout semblait les pousser vers deux extrêmes toujours plus délimités que lors de leurs précédentes altercations. « Vraiment, cela vaut son pesant de cacahuètes en plomb. Mais reste tout de même à savoir si cela va être mangeable… »

    Même ici, Myrcella n’avait pas la moindre intention de le caresser dans le sens du poil. Elle estimait lui avoir bien assez rendu service pour ne pas avoir en prime à s’agenouiller devant sa suprématie. Daniel devait être suffisamment idéalisé et complimenté à longueur de journée pour qu’elle n’en rajoute une couche. A la place, elle s’approcha afin d’ouvrir un placard et d’en sortir deux assiettes, qu’elle étala sur le bar présent dans la cuisine. Inutile de se rendre dans le salon au risque de saloper le magnifique parquet de Diego… il aurait beaucoup trop de mal à s’en remettre ! « Et en plus de savoir cuisiner, que sais-tu faire par tes propres moyens, dis-moi ? Éclaire donc ma lanterne, monsieur le génie, je brûle de boire tes paroles ! »
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MessageSujet: Re: daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ EmptyJeu 22 Nov - 21:15

Le garçon se retourna, étonné, quand il entendu les propos de son interlocutrice. Avait-elle bien prononcé les mots "tu", avait-elle déjà changé la donne de son jeu pour devenir plus familière? Il le cautionnait totalement pour sa part, et était bien plus à l'aise avec quelqu'un qui y mettait les formes. Peut-être n'était ce pas visible au premier coup d'oeil, mais monsieur Daniel avait une certaine retenue et politesse. Il pouvait même devenir timide devant des personnages plus grands que lui, et était même souvent impressionné de tout. Bien sûr il allait être compliqué de voir pour Myrcella la vraie facette de cet homme. Et il fallait avouer qu'il jouait même un certain jeu au quotidien. C'était bien dommage mais il n'avait pas le choix avec son travail et ses préoccupations.
Au bout de quelques minutes de cuissons il égoutta les pâtes al dente et les assaisonna. « Je ne pensais pas que tu savais rire, encore moins que tu pouvais vouvoyez une personne. » Il servit une grosse plâtrée de son met dans les deux assiettes respectives. « Si tu avais connaissance de tout les talents que je possède tu serais vraiment très complexée et ce serait bien trop gênant pour moi. Je préfère te laisser dans le doute, et même te qualifier d'indécise.» Il appuyait un petit rire communicatif dont lui seul avait le secret. C'était vrai, le rire de Daniel Carter était bien connu des plateaux de télévision, un rire qui enchaînait une réaction en chaîne du public. Il avait même fait une de ses renommée en tant qu'homme médiatisé par sa proximité avec ses spectateurs. Le jeune américain tendit l'assiette à la tête blanche, lui mettant les couverts juste à côté, évitant qu'elle peine à les chercher en vain.

« Tu m'en rediras des nouvelles! Et encore, si tu goûtais le fameux turbo au beurre blanc que je fais pour les grandes occasions tu en resterais bouche bée! A en perdre la parole. » Prenant compte de ses propos il lui donna une tape de son coude, lui signifiant que ce n'était qu'une boutade de mauvais goût plutôt qu'une moquerie puéril.
« Je suis quelqu'un délicat, je t'en conjure de me croire. Je sais coudre, j'ai toujours aimé rafistolé des vêtements plus jeune. Puis mon père a payé une femme pour ça, ne souhaitant pas que je passe pour un homosexuel. J'ai aussi toujours adoré faire du vélo! On m'avait emmené au tour de france une année même, j'avais rencontré tout les participants et fait un tour avec eux. On dit que l'argent ne fait pas le bonheur mais il faut admettre qu'il y contribue. »
C'était vrai, c'était une vérité véridique. Tout ces dictons n'étaient là que par dépit, et celui qui avait inventé le précédent devait sûrement être pauvre. Ironie du sort, mais Daniel n'avait pas de pitié pour les cruauté qu'offrait ce monde. Il fallait vivre avec des inégalités, c'était inévitable et rester lucide aussi. Se voiler la face n'était pas dans la liste des choses à faire pour le jeune homme, depuis son jeune âge les choses lui avaient été dites sans déguisements. L'américain avait connu l'atrocité de ce monde avant de rentrer à l'école, et parfois son visage s'assombrissait.
« Je ne suis pas méchant, you know. Ah oui, et je parle Anglais américain, anglais britannique, français, espagnole et russe. Pas mal hein? »

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MessageSujet: Re: daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ daniel&myrcella ❝ my hate is bigger than my fear of you ❞ EmptyJeu 22 Nov - 22:05

Daniel & Myrcella

❝ I don't wanna talk to you... ❞

    Myrcella, qui buvait un verre d’eau avant même que d’avaler une seule fourchette de ces délicieuses pâtes, manqua de s’étouffer face à l’une des confidences de Daniel : « Tu sais coudre ? » C’était la première de l’année, tant et si bien qu’elle manqua de louper tout ce qui vint après. Il se livrait à elle pour une raison totalement inconnue, et sans savoir non plus pourquoi, elle trouvait cela fort appréciable. Il était nettement plus agréable ainsi qu’en mode sourire colgate, arrogance dont il semblait avoir inventé le concept, et, surtout, en mode homme à femmes. Myrcella n’était pas à l’aise avec les dragueurs invétérés et ne manquait jamais de le faire comprendre sans même s’exprimer d’une seule phrase. Cela dit, un délicat sourire avait pris place sur ses traits fins et délicats de poupée de porcelaine tandis qu’elle se régalait effectivement de ce plat de pâtes tout simple qu’il avait eu la bonté de leur préparer. Qui aurait cru que la soirée continuerait ainsi ? Certainement pas nos deux jeunes gens, c’était une affaire plus qu’entendue. Et pour la première fois depuis qu’elle avait fait la connaissance de ce fameux monsieur Carter, Myrcella ne regrettait pas de lui avoir rendu service. Elle devait admettre que parfois, il savait avoir la reconnaissance du ventre. « C’est excellent » ne se priva-t-elle pas de dire après avoir goûté et regoûté ce plat délectable. « Tu devrais être plus souvent toi-même. Ce rôle d’insupportable fils de riche ne te va pas du tout. Je me doute que les médias doivent être à l’affût du plus petit détail leur permettant de te scier en deux, mais… je ne vois pas ce qu’il y a de honteux à savoir coudre, ou à être un quasi professionnel en vélo. » Myrcella vivait sûrement sur un nuage de ce point de vue là. Elle ne côtoyait jamais les médias et vivait dans l’ignorance de tous, certes, mais elle possédait une liberté qu’il devait probablement lui envier, elle en était certaine. La jolie demoiselle aux cheveux d’argent représentait une paix qu’il ne pouvait guère faire que frôler du bout de ses doigts. « Mais j’oubliais, si l’argent ne fait point le bonheur, je suppose que tu préfères pleurer dans ta Porsche ? » Myrcella ne se moquait pas de lui de façon méchante, et lui renvoyait sa boutade avec toute la finesse dont elle était capable.

    « Je ne sais pas coudre, navrée si je te déçois… mais je sais très bien lire et écrire le braille. Je peux me débrouiller pour me nourrir, me laver et me faire à manger sans l’aide de personne. J’ai longtemps fait de la danse de salon, en compétition. J’ai dû arrêter lors de mon emménagement ici : je dois admettre que les cours de New York sont hors de prix… je parle l’anglais, le créole seychellois, le français et l’allemand. J’ai une imagination débordante, ce qui fait que j’ai été reçue major de promotion à l’université en Lettres… et qui fait que je peux imaginer le monde qui m’entoure sans aucune limite. Je n’envie aucunement les voyants, qui se cantonnent uniquement à ce que leurs yeux peuvent bien voir. Je m’entoure d’un monde plus… lumineux dirais-je, et je tire avantage de mon handicap. Mes mains sont devenues mes yeux, de même que mon odorat et mon ouïe. » Myrcella plaça sa fourchette contre son assiette afin de se passer une main contre sa nuque, surprise d’être aussi dévoilée, elle qui d’ordinaire était si introvertie. Bien qu’il ne soit pas nécessairement cruel, il était dangereux pour elle de lui donner une telle importance, une telle confiance. « Voilà pourquoi je peux dire sans risque de me tromper que tu es sincère avec moi pour la première fois depuis notre rencontre, et que tu es complètement détendu, sûrement pour la première fois depuis très, très longtemps. Il n’y a se concentrer sur les battements de son cœur. »
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