It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
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i don't care ▬ orphée

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MessageSujet: i don't care ▬ orphée i don't care ▬ orphée EmptyDim 7 Oct - 15:36

orphée & florie

i don't care

De toutes les personnes que Florie avaient rencontrées à New York jusqu'a présent, elle avait parfois eut d'agréables surprises de rencontres qu'elle n'oubliera jamais. En revanche, il y a aussi eut des rencontres qui ne la laisseront pas indifférentes soit car la personne l'a choquée ou autres situations. Comme Orphée, ou bien monsieur Ballantine. cet homme était l'un des plus hauts et des plus riches placés de toute la ville, pourtant cela ne faisait pas de lui une personne forcément gentille. Au contraire ! Florie l'avait rencontré par hasard dans la rue, et depuis elle ne le lâchait pas d'une semelle. Pour elle, il n'avait tout simplement pas de coeur. Il se fichait de ses propos et la rabaissait au plus minable des petits insectes. Il ne valait pas mieux qu'elle.

En ce matin d'automne, Florie se leva avec la haine au ventre. Elle avait une grosse envie d'aller remonter les bretelles de Orphée, le soir elle avait lu un article de journal expliquant l'homme généreux qu'il était, qu'il ne faisait pas mauvais usage de son argent -cela pourrait certes être vrai- mais celui ci avait énervé la française que ce matin même elle avait une envie de lui lacérer de ventre et de l’étriper par la suite et pour terminer lancer ses entrailles par la fenêtre. Que d'appétissantes choses. Florie balaya ses pensées sadiques de la tête et se contenta de se préparer pour tenter de toucher deux ou trois mots à Orphée, avec pour une fois l'espérance qu'il l'écoute, même si elle savait qu'il ne l'écouterait pas, cela occupait ses journées.

Elle pressa le pas. Le lieu de travail de l'australien n'était pas la porte à côté et elle avait eut une grande vague de flemmardise qu'elle n'en avait pas appelé un quelconque taxi. Lorsque la jeune femme se retrouva devant le bâtiment familier -elle venait tellement souvent- elle afficha un petit sourire satisfait au coin des lèvres. Elle poussa la porte et rentra. Elle passa devant la secrétaire qui avait l'air prête à lui donner un rendez vous ou la renseigner mais la française traça sa route comme à son habitude. La secrétaire eût l'air choquée et appela un ou deux collègues pour se renseigner sur l'identité de Florie, qui en savait autant qu'elle. Cette stupidité amusa Florie. Elle prit l’ascenseur jusqu'au bureau du riche trentenaire. Elle poussa la porte et s'imposa de la sorte. « Monsieur Ballantine, comme on se retrouve. » Elle enleva sa veste et la posa sur la première chaise venue. « Vous savez ma détermination à vous faire changer d'avis sur moi. Donc aujourd'hui je viens pour ça, et je ne cesserait pas jusqu'à ma mort. » Elle fit une courte pause avant de reprendre sur des paroles un peu plus glauques. « Je vous hanterais même. »
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MessageSujet: Re: i don't care ▬ orphée i don't care ▬ orphée EmptyMer 10 Oct - 21:00

❝ orphée and. florie ❞


    On en voulait au boulot d’Orphée, décidément ! Après le débarquement de son frère jumeau sans rendez-vous aucun, voilà que le businessman était à nouveau dérangé, en plein dossier d’une importance capitale, par une demoiselle qu’il finissait par ne connaître que trop bien. Lunettes sur le nez, l’air particulièrement concentré, Orphée ne leva pas les yeux immédiatement vers cette intruse qui semblait avoir décidé de lui pourrir la vie. Et pourquoi, au final ? Pour s’assurer qu’il avait bien un cœur et n’était donc pas un être complètement inhumain. Cette fameuse Florie finissait par l’amuser, en dépit du ridicule de la situation : il était devenu presque logique de la voir débarquer à tout instant, qu’il soit en rendez-vous ou non, ou même en galante compagnie, bien que la dernière option n’ait pas été encore vérifiée, heureusement. « Quelle ténacité ! » s’exclama-t-il tout en déposant soigneusement ses lunettes contre son bureau, d’un air totalement détaché, sans pour autant lui accorder le moindre regard. Il n’estimait pas lui devoir quoi que ce soit, pas même une entrevue si brève soit-elle. Cette Florie, qu’elle soit mourante ou non, n’était pas exemptée du fait de prendre un rendez-vous. Tant qu’elle ne se donnerait pas la peine d’agir comme le commun des mortels ayant l’honneur de croiser la route du redoutable homme d’affaires qu’il était, il n’était pas question qu’Orphée lui donne la plus petite importance, quelle qu’elle soit. « En tout cas, pour une mourante, je vous trouve particulièrement vive ! Mais ça tombe bien ce que vous me dites… je suis friand d’Halloween : ces bonbons, ces insupportables costumes… » Orphée la gratifia enfin d’un regard et d’un sourire tellement narquois qu’elle devait d’ors et déjà avoir envie de lui tordre le cou. Mais il n’en n’avait cure, au contraire, il espérait presque réussir à la faire fuir définitivement pour qu’elle n’arrête de le harceler avec sa manie sentimentale… qui ne l’intéressait pas davantage, du reste. Même si elle était mourante, il n’y pouvait rien. Il n’était ni médecin ni magicien, et n’avait pas de temps à perdre avec quelqu’un pouvant disparaître du jour au lendemain. Pour une raison inconnue du grand public, il parvenait à ne jamais s’attacher aux gens. Il partageait évidemment des nuits sulfureuses avec des femmes toutes plus sublimes les unes que les autres, mais aucune d’entre elles ne connaissait son appartement ni même ses manies les plus personnelles. Finalement, personne ne le connaissait en dehors de son père adoptif. Avoir été abandonné au détriment de son jumeau laisse ses marques… « Mis à part venir sans rendez-vous, vous avez d’autres buts dans la vie ? Non parce que personnellement, si j’étais à deux doigts de passer l’arme à gauche, j’éviterais de gâcher ce temps précieux à faire entendre raison à quelqu’un qui n’en n’a rien à cirer… question de logique. Mais je crois que vous en êtes dépourvue, tout comme de savoir vivre ! »
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MessageSujet: Re: i don't care ▬ orphée i don't care ▬ orphée EmptyJeu 18 Oct - 19:51

Décidément, à peine avait il prononcé un mot qu'elle lui en voulait déjà à mort. Il avait des mines, de maniques, tout un tas de choses qui la rendait plus forte encore. Il ne s'en rendait bien sur pas compte, mais il aidait Florie à croire en elle et à lui prouver qu'elle était forte et qu'elle n'était pas prête de lâcher l'affaire. Elle ne le lâcherais pas avant sa mort, il pouvait en être certain. « Quelle ténacité ! » La brune prit cela pour un compliment bien enfouit dans les paroles de mister Ballantine. Il devra se contenter de cette ténacité pour le faire céder. Elle était le chien méchant accroché à la jambe de la pauvre victime ; elle ne lâchera pas tant qu'on ne lui aura pas demandé de le faire ou tant qu'elle n'aura pas obtenu quelque chose. Elle voulait le faire changer, pour de bon ! Certes il faudrait qu'elle fasse quelque chose encore plus grand pour pouvoir le convaincre mais elle se débrouillait pas trop mal jusque là. « En tout cas, pour une mourante, je vous trouve particulièrement vive ! Mais ça tombe bien ce que vous me dites… je suis friand d’Halloween : ces bonbons, ces insupportables costumes… » Florie leva les yeux aux ciel. « De toute manière, vous n'aimez rien., lui dit-elle un peu sèchement. »

Elle le taquinait, elle veut le faire craquer, il finira bien un jour ou l'autre ! Il devait bien y avoir un point faible, un talon d'Achille derrière cette muraille impénétrable ! Il fallait qu'elle pénètre dans sa vie personnelle, voir ce qui pourrait bien clocher dans l’existence de cet homme. « Mis à part venir sans rendez-vous, vous avez d’autres buts dans la vie ? Non parce que personnellement, si j’étais à deux doigts de passer l’arme à gauche, j’éviterais de gâcher ce temps précieux à faire entendre raison à quelqu’un qui n’en n’a rien à cirer… question de logique. Mais je crois que vous en êtes dépourvue, tout comme de savoir vivre ! » Pour la seconde fois, la brune leva les yeux mais elle souffla en plus. Elle ne savait pas ce qui clochait chez lui pour qu'il lui accorde un peu de pitié. Ne serait-ce qu'une larme, un soupir, une petite réflexion à son sujet, elle voulait qu'il se souvienne d'elle, qu'il en parle à ses enfant -s'il en avait- qu'il leur parle d'elle au coin du feu, à Noël avec les petits enfants autour de lui... « Non, je n'ai pas d'autre but spécial dans ma vie. Pour tout vous dire, je préfère gâcher quelques minutes de ma vie à vous parler, pour vous faire résonner que de passer d'autres à me lamenter sur mon sort. Je ne me suis pas plainte ici à ce que je sache ! »

voilà ma belle j'espère que ça te plaira
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MessageSujet: Re: i don't care ▬ orphée i don't care ▬ orphée EmptyVen 19 Oct - 12:58

❝ orphée and. florie ❞


    « C’est vrai que vous me connaissez depuis toujours pour émettre ce genre de jugement, fillette ! » Orphée leva les yeux au ciel, non pas d’exaspération mais d’incompréhension. Vraiment, il ne voyait pas comment il pourrait agir autrement. Rien en elle ne pouvait lui faire ressentir la plus petite pitié : certes, la malchance avait voulu qu’elle soit atteinte d’une grave maladie, mais rien ne lui permettait de l’emmerder avec. Que souhaitait-elle, au juste ? Qu’il pleure dans les chaumières ? Qu’il soit tellement dévasté que la presse du monde entier en parlerait ? C’était lui accorder une importance qu’elle n’avait pas, et ce pour une raison simple : elle n’était rien d’autre qu’une fillette qu’il ne connaissait pas et qui lui collait au train dès lors que l’ennui venait sonner à sa porte. Comme s’il n’avait que ça à faire ! « Justement, la différence entre vous et moi, c’est que j’ai une vie bien remplie et donc d’autres choses à faire qu’ennuyer autrui avec mes problèmes. » Un léger sourire narquois vint ponctuer sa phrase, tout en sachant qu’elle allait bouillir de rage ou même exploser dans son bureau. Tout ce qu’il lui demandait, c’était de ne pas postillonner partout : ça ferait mauvais genre vis-à-vis de son entretien suivant. Il alla même jusqu’à se lever de son bureau, attrapant juste à côté d’elle un livre de valeur dans une grande bibliothèque puis, tout en demeurant parfaitement concentré sur l’ouvrage qu’il s’était mis à feuilleter, il poursuivit sur sa lancée : « Mais je suis bête, une rectification s’impose : vous ne voulez pas vous lamenter sur votre pauvre petit sort, vous préférez que je le fasse pour vous ! C’est logique. Après tout, mon cerveau est nettement plus fourni que le vôtre. Sans quoi, vous ne seriez pas là. » Vraiment, il ne risquait pas de lui faciliter la tâche : la vérité, c’est qu’il avait une sainte horreur qu’on lui impose un état d’esprit. Même s’il n’était pas réellement aussi cruel et sans cœur qu’il pouvait bien paraître, Orphée n’irait jamais jusqu’à applaudir sa conduite ni à l’encourager à continuer. Son manque de politesse flagrant l’exaspérait, tout comme sa ridicule quête en vue de lui faire ressentir quelque chose… elle n’avait vraiment aucun ami qu’elle pouvait emmerder en toute impunité ? « Vous ne vous êtes pas plainte, certes, mais vous ne me donnez aucune bonne raison d’être délicat avec votre personne : vous exigez quelque chose que je n’estime pas vous devoir et vous polluez mon précieux air avec votre attitude de Sainte Nitouche… la seule chose qui m’effraie, mademoiselle Ryskamp, ce sont vos manières ! »
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MessageSujet: Re: i don't care ▬ orphée i don't care ▬ orphée EmptySam 20 Oct - 16:48

« C’est vrai que vous me connaissez depuis toujours pour émettre ce genre de jugement, fillette ! » Florie ne fut pas choquée de la réaction d'Orphée, elle lui menait la vie dure, ils se semaient des embûches. Ils se narguaient. « Je vous connais assez pour le savoir., dit elle en crachant presque ses mots. » Elle respira tr-s fort, comme si elle manquait d'air alors que le richissime homme continuait sur sa grande vague de méchanceté, dont la française avait tout à fait l'habitude. En fait, c'était presque un jeu qui s'était installé entre les deux personnes. Elle venait l’ennuyer pendant ses heures de travail, pour tenter vainement de le ramener à la raison sur son point de vue du côté des malades, au lieu que le monde ne tourne que autour de lui et de lui seul. Oui, c'était cela, il était le centre du monde et elle une petite fourmi rebelle. « Justement, la différence entre vous et moi, c’est que j’ai une vie bien remplie et donc d’autres choses à faire qu’ennuyer autrui avec mes problèmes. » Il était exaspéré par le comportement de Florie. Elle afficha un petit sourire malicieux en coin de bouche. Mais il la nargua à nouveau en se levant pour aller chercher un livre sans intérêt dans sa bibliothèque d'une grandeur phénoménale. « Mais je suis bête, une rectification s’impose : vous ne voulez pas vous lamenter sur votre pauvre petit sort, vous préférez que je le fasse pour vous ! C’est logique. Après tout, mon cerveau est nettement plus fourni que le vôtre. Sans quoi, vous ne seriez pas là. » Il venait de lui dire qu'elle était bête et sans intérêt. En tant normal, elle aurait fondu en larmes. Mais maintenant, ses yeux s'en remplirent simplement et elle battit des paupière rapidement pour les chasser et ne pas montrer sa faiblesse face à l'australien.

« Eh bien oui, j'aimerais que vous vous lamentiez sur mon sort. Une personne normale aurait simplement dit un petit 'oh quel dommage'. Mais non, pas vous. Surtout pas vous. » Elle croisa des bras pour prouver son indignité envers Orphée. Il ne changera jamais, mais elle le voulait tellement par ailleurs ! Peut-être que ce qu'elle ferrait aujourd'hui aura une conséquence sur ses agissements futurs, peut-être que ce soir dans son lit il re-songera à ce que lui avait dit Florie, et il pensera aux autres personnes dans son cas. Tout peut changer. « Vous ne vous êtes pas plainte, certes, mais vous ne me donnez aucune bonne raison d’être délicat avec votre personne : vous exigez quelque chose que je n’estime pas vous devoir et vous polluez mon précieux air avec votre attitude de Sainte Nitouche… la seule chose qui m’effraie, mademoiselle Ryskamp, ce sont vos manières ! » C'en était trop, elle allait hurler et jeter tous les livres de l'étagère pleine par terre, elle allait frapper tout ce qui bouge. « Je ne pollue en aucune manière votre air, je le résonne figurez vous !, elle chercha le point faible et repris. Ne vous a-t-on jamais accordé de pitié ou... ne vous a-t-on jamais donné d'amour ? »

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MessageSujet: Re: i don't care ▬ orphée i don't care ▬ orphée EmptySam 20 Oct - 22:15

❝ orphée and. florie ❞


    Florie ne savait pas à quel point le manque d’amour était justement le point central de la colère froide et perpétuelle d’Orphée. Il n’avait pas toujours été ce businessman insupportable, respecté et craint. Autrefois, il avait été le fils de quelqu’un, deux gens l’ayant abandonné dans une rue pour lui préférer son jumeau. Il n’avait appris l’existence de son frère que récemment, et son cœur s’en était retrouvé durcit. Aussi, la jeune femme ne pouvait pas savoir à quel point il avait souffert et combien sa haine n’avait pas la moindre limite. Ses parents n’étaient en vie que parce que les tuer constituait un acte illégal… il n’y avait pas d’autre raison. Comment diable pouvait-on abandonner son enfant en lui préférant quelqu’un d’autre ? Cet acte était bien plus monstrueux que le comportement dédaigneux d’Orphée envers Florie, c’était une certitude. « Il faut forcément avoir manqué de câlins pour se comporter ainsi ? Pour vous répondre, avoir été nourri aux coups de pieds au cul a été bien plus instructif qu’une mère insupportable et prête à me faire croire qu’une blessure se guérit d’un baiser ! » La morgue de l’homme n’avait pas non plus de limite. Il sentait Florie prête à craquer, et justement, il en usait. Il se disait qu’une justice existait forcément et que, si elle ne pouvait pas guérir, il y aurait compensation… chose à laquelle il n’avait jamais eu droit de son côté. Mais il n’était pas humain au point de se pencher davantage sur la question, bien au contraire. Il s’en défendait, car la sentimentalité ne pouvait qu’être un point faible pour lui, quelque chose de dangereux qu’il ne pourrait jamais se permettre, n’en déplaise à cette demoiselle qu’il regardait désormais dans les yeux, en se moquant éperdument des larmes qu’il sentait prêtes à couler d’un instant à l’autre. « La seule chose qui pourrait me faire dire ‘oh quel dommage’, c’est que vous ne disparaissiez pas plus vite pour que je n’ai plus à subir vos allées et venues impromptues. Comme si le monde tournait autour de vous, mais ouvrez les yeux ! La vie EST cruelle. Elle ne fait pas de cadeau, et vous avez été plus lésée que les autres… tant mieux, tant pis, qu’importe ? Ce que je pourrais dire ne changera rien, pourquoi y accorder tant d’importance ? » Orphée croisait les bras contre son torse, presque menaçant et narquois comme il ne l’avait jamais été. Il fallait qu’elle continue son bonhomme de chemin sans se préoccuper de lui… sinon à quoi bon ? Il ne lui restait déjà pas beaucoup de temps, et elle le gâchait tout en sachant que sa manœuvre resterait vaine. « Je n’ai pas pour habitude de faire des choses n’ayant aucun sens pour moi. Contrairement à ce que vous pensez, je ne vous connais pas… pourquoi diable m’intéresser à votre petite personne ? »
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MessageSujet: Re: i don't care ▬ orphée i don't care ▬ orphée EmptyDim 21 Oct - 10:01

Apparemment aujourd'hui Orphée semblait de bonne mauvaise humeur. D'habitude il prenait ses remarques avec humour -enfin bien enfoui l'humeur- et se fichait d'elle, répondait vaguement. Mais aujourd'hui, il semblait armé à la guerre que lui menait Florie. Elle avait touché son point faible en plein coeur -s'il en a un- et elle a remué le couteau dans la plaie. Il allait maintenant lui falloir un bon bouclier pour se protéger face à l'offensive que lui engageait l'homme. « Il faut forcément avoir manqué de câlins pour se comporter ainsi ? Pour vous répondre, avoir été nourri aux coups de pieds au cul a été bien plus instructif qu’une mère insupportable et prête à me faire croire qu’une blessure se guérit d’un baiser ! » Cette fois Florie laissa couler sa larme. Sa mère avait été peu présente dans sa vie. Elle avait ses frères, ses soeurs, alors ce n'était qu'une de ses filles parmi les deux autres. Elle aurait aimé avoir une mère qui la prenne dans ses bras le soir quand il y avait de l'orage pour la réconforter. Mais non, pendant l'orage elle allait se glisser dans le lit de son frère. Mais ce n'était pas sa mère. Elle aurait tellement aimé que sa mère la soutienne pendant son cancer, elle avait été là aux examens, mais elle lui demandait de se presser car le restaurant allait ouvrir. Elle ne se rendait pas compte que la souffrance de Florie était mille fois plus grave que l'ouverture d'un restaurant. A ce moment là, la française ressentit un peu ce que ressentait le riche homme. Elle avait même envie de lui faire un câlin tellement c'était désagréable. « J'aurais tellement aimé que ma mère soit plus présente, qu'elle m'aie plus aimée..., dit-elle en essuyant une larme du revers de sa manche. » Les employés qui traversaient le couloir devaient délirer. Ils n'avaient jamais vu la française et ils la voyaient pleurer dans le bureau de Monsieur Ballantine...

« La seule chose qui pourrait me faire dire ‘oh quel dommage’, c’est que vous ne disparaissiez pas plus vite pour que je n’ai plus à subir vos allées et venues impromptues. Comme si le monde tournait autour de vous, mais ouvrez les yeux ! La vie EST cruelle. Elle ne fait pas de cadeau, et vous avez été plus lésée que les autres… tant mieux, tant pis, qu’importe ? Ce que je pourrais dire ne changera rien, pourquoi y accorder tant d’importance ? » La vie est tellement cruelle... Oui, c'est tout à fait vrai. Pour une fois elle était d'accord avec Orphée, elle le ressentait. C'est vrai que face à ce que lui ressentait aussi, elle se sentait tellement mal à l'aise, tellement petite et insignifiante. Il la ramenait à la taille qu'elle avait. « Oui, la vie est cruelle et nous le savons tous les deux. Nous avons étés malmenés pendant notre enfance. Mais pour vous, cela a eut des conséquences sur le présent. Pour moi... » Elle décida de lui expliquer sa vie familiale, même si elle savait qu'il la remballerait comme à son habitude en lui disant 'mais votre vie de famille ne m'importe point...'. Soit. « J'ai sept frères et soeurs. Je n'ai eut qu'une petite parcelle d'amour venant de ma mère. C'est certainement car elle ne m'a pas donné assez d'amour, et ne m'a pas assez soutenue dans la lutte de ma maladie que j'ai un cancer généralisé. Je meurs à petits feux... » Elle était démolie. Si elle avait bien une chose qu'elle aurait manqué de faire durant le restant de sa vie, elle aurait dit cela à sa mère. Mais elle n'en avait pas le courage. « Je n’ai pas pour habitude de faire des choses n’ayant aucun sens pour moi. Contrairement à ce que vous pensez, je ne vous connais pas… pourquoi diable m’intéresser à votre petite personne ? » Elle ne répondit pas à son affirmation, tellement il avait raison.

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MessageSujet: Re: i don't care ▬ orphée i don't care ▬ orphée EmptyDim 21 Oct - 17:36

❝ orphée and. florie ❞


    Hélas, la famille était bien le seul point faible de ce bon Orphée. Il n’était pas du genre à s’émouvoir pour un rond de serviette, et encore moins pour une petite française toute menue en train de pleurer dans son bureau. Qu’on le considère comme un bourreau, il n’en n’avait cure. Il estimait que s’il avait pu se construire par ses propres moyens, sans parents véritables et dans un monde de requins assoiffés de chair, alors tout le monde le pouvait. Hélas, sa force de caractère restait unique. Orphée était bien l’un des rares à toujours se relever, même après une bataille acharnée et avoir été roué de coups. Il ne se laissait jamais faire, ni abattre. Voilà bien ce qui l’agaçait chez cette petite nénette en ayant toujours après lui, plus machinalement qu’autre chose, comme s’il était le seul à pouvoir donner un sens à sa vie. Pourtant, la voir ainsi se livrer à lui dans son bureau l’agaçait autant que cela faisait frémir ce qui lui servait de palpitant. Diantre, qu’avait-il fait au bon dieu pour mériter ça ? Tout en levant les yeux au ciel, Orphée savait. Il était pleinement conscient du fait de ne pas être dans les petits papyrus du Très Haut, et fondamentalement, il s’en contrefichait. Celle qui semblait moins s’en moquer, c’était bien Florie. Comme si elle voulait faire de lui un homme bien avant de quitter ce monde, si toutefois la donne était possible… « En même temps, avec sept frères et sœurs, c’est un travail à temps plein. Il y en a qui ne connaissent donc pas la contraception ? » Il ne disait pas cela pour que Florie ait l’impression qu’elle n’aurait pas dû venir au monde, bien que l’idée puisse lui effleurer l’esprit, mais plutôt parce qu’il était agacé par l’idée même des parents n’assumant pas leurs devoirs. Lui ne voulait pas de mioches accrochés à ses basques… et faisait en sorte de ne surtout pas en avoir, même si on lui balançait des affiliations toutes les semaines. Les femmes vénales sont partout, hélas… « L’être humain est sale et laid. C’est vrai de vôtre mère, c’est vrai également de mes parents. Je vais vous en apprendre une bonne pour que vous cessiez de vous lamenter sur votre petit sort et de vous comparez aux autres : on m’a abandonné dans la rue. J’aurais pu en mourir… on en a décidé autrement. Récemment, j’ai appris que mon jumeau avait été préféré à moi, et aimé alors que je ne l’ai pas été. Je pourrais vouloir massacrer tous ceux responsables de la chose, mais à quoi cela m’avancerait-il ? Cela ne me rendra pas ma vie. Mais cela me permet d’éviter de perdre mon temps. » Si la mère de Florie ne souhaitait pas la soutenir, alors il fallait qu’elle obtienne du soutien ailleurs. Autant dire qu’il n’avait pas fait cette confidence pour qu’elle pleure dans les chaumières, mais plutôt pour lui faire comprendre que le mal est partout… il s’infiltre aux pires moments de l’existence histoire de mettre la tête d’autrui un peu plus sous l’eau. Mais en attendant, celui qui lui tendait d’un mouchoir en tissu avec ses initiales brodées à la main dessus, c’était Orphée. « Essuyez-moi tout ça, vous allez tacher un tapis qui a plus de valeur que vous ! » Il en profita ensuite pour fermer sa porte avec une violence sans nom, fusillant au passage du regard tous ceux qui ne semblaient pas avoir autre chose à faire que d’écouter radio moquette. « Le prochain que je vois hors de son poste sera renvoyé ! Et je suis un homme de parole. AU BOULOT BANDE DE FEIGNASSES ! » Ce n’est qu’ensuite qu’il se tourna vers Florie… qui ne devait pas forcément être très à l’aise, mais il n’était pas là pour s’en soucier. Qu’elle soit heureuse de ne pas avoir été mise à la porte avec pertes et fracas.


HJ : c'était parfait, j'espère être à la hauteur de mon côté :love:
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MessageSujet: Re: i don't care ▬ orphée i don't care ▬ orphée EmptyJeu 25 Oct - 21:04

Elle n'aimait pas parler de sa mère. Elle lui en voulait tellement, mais elle lui devait tout. Elle aurait aimé un jour la pardonner, mais dans son état, elle le pouvait à peine. Elle n'avait pas le temps de penser à ces choses là, déjà que sa famille lui payait ses cinq derniers mois de sa vie, cela lui convenait amplement pour survenir à ses besoins, elle n'en demandait pas tant. « En même temps, avec sept frères et sœurs, c’est un travail à temps plein. Il y en a qui ne connaissent donc pas la contraception ? » C'est vrai que sa famille est grande, et que celle ci par un peu en sucette depuis ses seize ans, mais elle l'aime. Contrairement au reste de sa famille, qui n'aime presque plus Emily ou ne la pardonne pas, Florie adore son aînée.Elle a fait un sale coup à la famille en partant comme une rose avec son amant, enceinte de lui mais elle n'y pouvait rien. En fait, la brunette aurait fait la même chose si elle avait été dans sa situation. Pour simple réponse à son affiramtion stupide et vide de sens, Florie renifla légèrement, se contre fichant des paroles d'Orphée. « L’être humain est sale et laid. C’est vrai de vôtre mère, c’est vrai également de mes parents. Je vais vous en apprendre une bonne pour que vous cessiez de vous lamenter sur votre petit sort et de vous comparez aux autres : on m’a abandonné dans la rue. J’aurais pu en mourir… on en a décidé autrement. Récemment, j’ai appris que mon jumeau avait été préféré à moi, et aimé alors que je ne l’ai pas été. Je pourrais vouloir massacrer tous ceux responsables de la chose, mais à quoi cela m’avancerait-il ? Cela ne me rendra pas ma vie. Mais cela me permet d’éviter de perdre mon temps. » C'est vrai que l'histoire d'Ophée était un peu plus pire que celle de Florie. Être préféré à la place d'un autre, quel sort cruel. Mais l'homme ne risque pas de mourir dans cinq mois. Certes il a nu sale caractère mais il ne va pas mourir dans un futur proche.

« Navrée pour vous et votre jumeau. C'est vraiment cruel. » C'est alors que celui qui supposait être un homme cruel et sans coeur, changea, par un simple geste même si les paroles accompagnées n'étaient pas tout à fait aussi aimables : il lui tendit un mouchoir blanc brodé. Cela faisait longtemps, celui lui rappela sa grand-mère. Les initiales d'Orphée étaient aussi brodées sur ce mouchoir. Pendant un instant, le brune hésita à se moucher dedans... « Essuyez-moi tout ça, vous allez tacher un tapis qui a plus de valeur que vous ! » Elle fit un demi sourire et se moucha délicatement dans ce mouchoir qui avait aussi certainement plus de valeur qu'elle. Ensuite Orphée claqua la porte avant de hurler. « Le prochain que je vois hors de son poste sera renvoyé ! Et je suis un homme de parole. AU BOULOT BANDE DE FEIGNASSES ! » Florie fit les yeux ronds mais préféra s'abstenir de tout commentaire. Elle se rentra la tête dans son mouchoir, comme pour ne pas avoir à faire au regard de Orphée. « Merci. Vous m'avez ouvert les yeux. Mais malgré tout vous savez que je ne démoderais pas.» Elle plia soigneusement le mouchoir, comme un objet religieux et demanda. « Puis-je le garder, je ne voudrais pas vous contaminer de mes microbes.» Elle faillit ajouter 'cancérigènes' mais cela ne la faisait plus rire de faire de l'humour sur sa maladie.

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MessageSujet: Re: i don't care ▬ orphée i don't care ▬ orphée EmptyVen 26 Oct - 19:07

Florie & Orphée

❝ I don't care ❞

    « Je n’ai pas dit ça pour que vous pleuriez dans les chaumières, que les choses soient bien claires. » Orphée se racla légèrement la gorge tout en écoutant Florie s’exprimer à nouveau : décidément, plus fleur bleue et fragile, il fallait quand même trouver. Il n’était pas pour attendrie et sa présence l’énervait plus qu’autre chose, sans compter que ses sous entendus commençaient à nouveau à lui taper sur le système, mais quoi qu’il fasse, elle finissait toujours par revenir à son bureau. Comme si elle y était collée avec de la glue et qu’elle refusait de renoncer à sa petite quête ridicule… nom d’un chien, il allait devoir supporter ça pendant cinq longs mois encore ? Il allait sûrement s’octroyer des rendez-vous à l’étranger suivis de vacances, afin de ne surtout pas avoir à la supporter encore et encore. Sans doute était-ce la meilleure façon de lui faire comprendre qu’il lui fallait agir par elle-même, sans lui et surtout sans lui pomper l’air de cette façon incessante. « Je savais que vous alliez dire ça, c’est marrant, mais je m’y attendais. » Et pour la peine, il estimait mériter un bon verre de whisky de derrière les fagots. Il n’était pas héritier de la firme Ballantine pour rien, après tout. Il ouvrit une espèce de globe pour laisser apparaître plusieurs bouteilles de grands crus, en choisissant un de dix-huit ans d’âge en particulier avant de se le servir à l’aide d’un coup de poignet particulièrement vif et assuré. « Je suppose que vous allez me dire que vous ne buvez rien ? » De toute manière, elle ne devait pas être de celles qui font la fête, ou qui s’enivre avec de l’alcool, qu’il soit bon marché ou pas. La preuve, son seul but dans la vie était de faire regretter sa présence à Orphée ! « Il faudrait réellement que vous m’expliquiez pourquoi, au juste, vous me poursuivez. C’est vraiment… nébuleux à mes yeux. Vous pourriez vous délecter de ces quelques mois en compagnie des amis que vous avez sûrement, ou à faire la fête comme une dératée pour que celle-ci soit sans fin à vos yeux… vraiment, à quoi bon venir sans arrêt à mon bureau tout en sachant que dès que vous serez partie de ces murs, je ne penserai déjà plus à vous ? Sans vouloir vous offenser, j’ai bien d’autres chats à fouetter. » Qu’elle lui donne une raison plausible, au moins. Juste une qui puisse expliquer son comportement ainsi que son acharnement…
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MessageSujet: Re: i don't care ▬ orphée i don't care ▬ orphée EmptyMer 31 Oct - 17:59

Si Florie s'apitoyait sur le sort d'Orphée, c'est qu'elle avait une bonne raison. Se faire abandonner par ses propres parents dans ma rue. C'était inhumain ! Mais l'homme ne semblait pas d'avis de la jeune femme et ne voulait pas qu'on le plaigne car il avait l'air de bien s'en sortir. « Je n’ai pas dit ça pour que vous pleuriez dans les chaumières, que les choses soient bien claires. » Il se racla la gorge tandis qu'elle continuait son offensive, en expliquant qu'elle ne démordrait pas. Cet homme avait un passé difficile et avait été élevé aux coups de fouets tandis qu'elle avait été élevée de 'florie ? qu'as tu encore fais à tes soeurs'. « Je savais que vous alliez dire ça, c’est marrant, mais je m’y attendais. » Florie le savait, elle savait aussi qu'il allait dire cela. Mais ce fut amusant car les deux le savaient. « On se devine l'un l'autre..., dit-elle ironiquement. » Orphée se dirigea vers son bureau et ouvrit un globe pour laisser voir de délicieuses bouteilles de wisky. Depuis qu'elle était à New York, ne faisait qu'aller aux soirées, car elle devait profiter même si tous les soirs il lui arrivait facilement de renoncer d'aller au dehors, trop déprimée. Mais quand elle le pouvait et qu'elle en sentait la force, elle allait en soirées. « Je suppose que vous allez me dire que vous ne buvez rien ? »

Même si elle avait répondu positivement, l'homme ne lui en aurait pas donné. Il ne voudrait pas lui donner quelque chose de trop bon pour elle. A vrai dire Florie aurait tout de même aimé goûter une gorgée de ce wisky, juste pour le goût. Mais elle se restreint. « Non merci. » Tandis que le millionnaire se serait un grand verre de la boisson alcoolisée, Florie le regardait faire sans broncher si dire quoique se soit jusqu'a ce qu'il daigne prendre la parole à nouveau pour demander des explications. « Il faudrait réellement que vous m’expliquiez pourquoi, au juste, vous me poursuivez. [...] j’ai bien d’autres chats à fouetter. » Question fatidique. Elle le savait tout cela, elle ne connaissait que trop bien la chanson. Elle s'étonnait elle même d'être aussi acharnée ! Mais bon, puisqu'elle était là autant en profiter. Il fallait que quelqu'un lui dise en face ce qu'il était : un monstre sans coeur. Pour la française cet organe, il n'en avait pas. Juste pour battre mais il ne battait pas vraiment. Non, il n'en avait pas. « Je dois vous avouer que j'ai du mal à vous faire entendre raison. Vous êtes coriace. Je trouve tout simplement que vous n'avez pas de coeur, en fait. La preuve, vous ne vous souciez même pas de personnes comme moi souffrant d'une maladie incurable. Quand comprendrez vous que ces gens dont je suis en quelques sortes le porte parole ont aussi droit à être entendus, même s'ils sont un minorité ! Savez vous ce que cela fait quand on vous annonce que c'est impossible de vous guérir ? Et savez vous ce que cela fait quand on vous dit simplement que vous avez un cancer ? » Elle se sentait plus forte, elle avait dit ce qui lui pesait, maintenant à voir la réaction d'Orphée, s'il la renverrait chez elle avec des tas de poursuites en justices ou bien, si comme à son habitude il serait insensible à ses remarques et en rigolerait même peut être. Les deux options ne lui plaisent gère mais soit, il faut bien ce qu'il faut !
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MessageSujet: Re: i don't care ▬ orphée i don't care ▬ orphée EmptyVen 16 Nov - 18:12

Florie & Orphée

❝ I don't care ❞

    « Je suis coriace et fier de l’être : c’est un long entraînement, croyez-moi. » Plutôt que de prendre pitié, Orphée faisait exactement l’opposé, puisqu’elle lui demandait d’être quelqu’un qu’il se refusait à être. Il faut dire qu’il n’aurait jamais apprécié qu’on le prenne en pitié et le considère comme un pauvre petit bouchon sans défense. Impensable, à ses yeux. Mais ils n’avaient pas la même éducation, la même famille, le même passé. Impossible d’être semblables dans ces conditions. Mais puisqu’elle insistait tant et que le businessman finissait par perdre patience, l’australien finit par céder et, non sans lever les yeux au ciel, trancha : « très bien mademoiselle méritant l’oscar de la plus grande pénible que la terre ait porté… suivez-moi. » Orphée l’incita à le suivre, prenant au passage son manteau et son parapluie, sait-on jamais. Il se réincarnait toujours en british par excellence, personne qu’il n’était pas, ainsi vêtu. A croire qu’il ait souvent subit les grandes pluies londoniennes… mais l’intérêt de cette « balade » qu’il lui offrait ne résidait pas dans ce fait. Pour une fois, il n’avait pas fait appel à son sempiternel chauffeur, ni même réclamé la moindre voiture qu’il aurait pu conduire par ses propres moyens et opta plutôt pour une petite marche réparatrice. Certes, il faisait de bien plus grands pas que Florie, nettement plus petite que lui, mais tâchait de l’attendre dans la mesure du possible, jusqu’à ce qu’il ne l’incite à s’arrêter nette et à le suivre dans un building nettement moins impressionnant que celui de Ballantine’s Publishing, bien que celui-ci se trouve à deux rues à peine de celui de son entreprise. Il la conduisit jusqu’à l’ascenseur, sans un mot ni un regard, et ils s’arrêtèrent définitivement devant la porte d’un appartement en particulier, derrière laquelle on pouvait entendre les cris de deux enfants, deux petites filles. Orphée n’avait pas l’intention d’entrer, cependant. Il n’avait hélas pas le temps et ne tenait pas franchement à ce que Florie le voit en compagnie de deux enfants littéralement gagas de la personne qu’il était, bien qu’il ne soit jamais ainsi en présence de la française. « Derrière cette porte, deux petites filles, celles d’une amie malheureusement dans le coma actuellement depuis plusieurs années. Elles s’appellent Blanche et Olivia et sont atteintes de la Mucoviscidose. Je ne dis pas qu’elles sont plus à plaindre que vous, ni que vous méritez ce qui vous arrive. Mais il y a toujours pire que soi, c’est tout ce que je tiens à dire. Je pense personnellement que je me tirerai une balle si quelqu’un m’annonçait une maladie incurable. Mais je ne vous prendrais pas en pitié, n’y comptez pas. Vous voulez savoir pourquoi ? Parce que je détesterais que l’on fasse de même pour moi. La pitié, c’est fragiliser autrui, plus qu’il ne l’est naturellement. Vous n’avez pas besoin de cela, et je suppose que d’autres le font très bien à ma place. Pourquoi ne pas retourner vers vos amis plutôt que de vous acharner sur moi, que vous ne connaissez même pas ? »
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MessageSujet: Re: i don't care ▬ orphée i don't care ▬ orphée EmptyLun 19 Nov - 21:10

« Je suis coriace et fier de l’être : c’est un long entraînement, croyez-moi. » Même si elle ne l'appréciait pas spécialement pour sa froideur naturelle, Florie devait avouer que sur ce coup là il avait réussi à lui faire décrocher un sourire car cela n'est qu'une sorte de grand jeu pour elle. « Certes, je le remarque. » Elle prononça ses paroles le plus sérieusement possible mais ajouta un clin d'oeil à la fin de celles ci. Finalement la guerre semblait bientôt finie, car l'homme fut excédé par la résistance de la française et il lui dit clairement la fond de ses pensées. « Très bien mademoiselle méritant l’oscar de la plus grande pénible que la terre ait porté… suivez-moi. » Étonnée et assez curieuse de savoir ce qu'il désirait tant lui montrer, elle n'hésita pas une seconde à le suivre. Il prit un manteau et rapidement Florie récupéra le sien, et le suivit hâtivement car l'homme faisait de plus grands pas qu'elle. « Mais où m'emmenez vous donc ? » demanda la jeune fille. Il ne lui répondit pas. Au lieu de cela ils sortirent du bâtiment appartenant à l'homme et ils se mirent à marcher. Une bonne marche ne faisait pas de mal à Florie, quitte à y laisser la vie. Une petite attention que remarqua le brune, fut que aprfois alors qu'il l'avait bien semée, il l'attendait pendant quelques secondes. Ces quelques secondes pendant lesquelles elle se mettait à courir doucement, pour ne pas trop se fatiquer.

Ils arrivèrent rapidement devant un énorme bâtiment, il s'agissait d'un grand immeuble d'habitations. Émerveillée, c'était comment était Florie. Elle en apprenait de plus en plus aujourd'hui sur Orphée. Le duo rentra et l'australien se dirigea assez rapidement dans les étages, jusqu'à arriver devant une certaine grande porte. Lorsque l'on tendait un minimum l'oreille on entendait facilement le cri d'enfants... Deux filles à en juger par la française. « Derrière cette porte, deux petites filles, celles d’une amie malheureusement dans le coma actuellement depuis plusieurs années. Elles s’appellent Blanche et Olivia et sont atteintes de la Mucoviscidose. Je ne dis pas qu’elles sont plus à plaindre que vous, ni que vous méritez ce qui vous arrive. Mais il y a toujours pire que soi, c’est tout ce que je tiens à dire. Je pense personnellement que je me tirerai une balle si quelqu’un m’annonçait une maladie incurable. Mais je ne vous prendrais pas en pitié, n’y comptez pas. Vous voulez savoir pourquoi ? Parce que je détesterais que l’on fasse de même pour moi. La pitié, c’est fragiliser autrui, plus qu’il ne l’est naturellement. Vous n’avez pas besoin de cela, et je suppose que d’autres le font très bien à ma place. Pourquoi ne pas retourner vers vos amis plutôt que de vous acharner sur moi, que vous ne connaissez même pas ? » Au fur et à mesure des paroles de son acolyte, les yeux de la jeune femme devenaient de plus en plus rond, pourtant elle écoutait attentivement chacune de ses paroles. Florie n'avait que trop bien connu cette maladie, depuis sa chambre elle entendait les quelques cris des personnes atteintes de cette maladie, elle avait parfois été amenée à manger avec des personnes en souffrant, et elle ne savait néanmoins pas ce que cela pouvait être, mais elle se doutait que cela devait être plus douloureux qu'elle. Le cancer la faisait parfois souffrir de partout, tellement que des fois il lui était incapable de se lever dans avoir pris sa morphine, et encore elle la clouait au moins toute la matinée au lit. cela la bouffait de l'intérieur. « Pardonnez moi, je juge les gens trop vite. Je croyais que vous ne pourriez pas aider la moindre personne dans ce monde mais, comme quoi en apprenant à connaître les gens on est vite étonnés. », dit-elle honnêtement. Maintenant elle était coincée avec lui et elle ne savait plus quoi faire... Elle attendit que Orphée décide de leur sort et s’appuya contre le mur.
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MessageSujet: Re: i don't care ▬ orphée i don't care ▬ orphée EmptyLun 19 Nov - 23:03

Florie & Orphée

❝ I don't care ❞

    Orphée n’avait certes pas mis en place cette petite manœuvre pour que Florie se plonge à corps perdu dans une sorte de pitié ne lui ressemblant que trop bien, mais plutôt pour qu’elle ne devienne pas plus aveugle qu’un homme atteint de véritable cécité. Inutile de partir du principe que quelqu’un est sans cœur, car la vérité peut s’avérer toute autre. En théorie, effectivement, le businessman n’était ni quelqu’un de tendre, ni quelqu’un d’attentionné, mais il avait su faire une large exception lorsque ces deux fillettes s’étaient retrouvées sans parents. Il n’avait jamais su qui était leur père, d’ailleurs, il avait simplement conscience du fait qu’une amie très chère était tombée dans le coma et que celle-ci n’aurait pas voulu confier ses deux trésors à quelqu’un d’autre qu’à lui… sans doute avait-elle su voir ce que personne ne décelait jamais en lui, à savoir une certaine dose de bonté, qui n’était hélas pas née de l’éducation rude et dépourvue de tout sentiment qu’on lui avait infligée, mais plutôt d’une sorte d’espoir fou qui était né avec lui et n’était jamais mort. Étrange, mais bien réel. « Je confirme, vous jugez sur pièce. Hélas, vous êtes comme les trois quart de notre civilisation, bloquée par tout ce que vos yeux peuvent bien vous dire. » Orphée n’était pas fataliste, mais plutôt réaliste et bien trop conscient de la société dans laquelle il vivait lui-même. Cela dit, on ne pouvait pas dire qu’il l’ait franchement beaucoup aiguillée vers ce côté de son caractère, résolument caché aux yeux du monde entier. Il se devait de rester le businessman tyrannique qu’il était face à tout le monde. C’était un poste on ne peut plus pratique et vital pour faire vivre comme il fallait son entreprise sans risque d’être un jour détrôné. « Peut-être cela vous suffira-t-il pour me laisser en paix à l’avenir ? » osa-t-il demander, tout en arquant un sourcil froid et décidé. Il n’avait pas du tout imaginé que son ventre se mettrait bruyamment à gargouiller à cet instant précis, peuplant l’atmosphère sonore d’une bien curieuse façon. Il en sourit, amusé bien qu’il soit rare de le voir s’exprimer de manière aussi vive, avant de soupirer doucement. A croire qu’il ait davantage envie de faire tomber les murailles de Chine les séparant en présence de cette demoiselle ne lui étant pourtant rien… « Je vais être bon prince et proposer de nous restaurer. Comme qui dirait, les émotions ça creuse, voilà pourquoi je ne m’y adonne que rarement. Mais peut-être que quelques pancakes au Starbucks un peu plus loin ne seraient pas malvenus. » Soit Florie acceptait et ils allaient de concert dans ce fameux lieu de restauration et d’échange, soit ils se quittaient « bons amis » sans que le businessman ne soit recroiser sa route, il va sans dire. Sa bonté avaient d’importantes limites.
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MessageSujet: Re: i don't care ▬ orphée i don't care ▬ orphée EmptyJeu 22 Nov - 19:53

« Je confirme, vous jugez sur pièce. Hélas, vous êtes comme les trois quart de notre civilisation, bloquée par tout ce que vos yeux peuvent bien vous dire. » Florie baissa le regard, se sentant légèrement... Nulle et inférieure. Comme d'habitude en quelques sortes. Cette situation lui faisait penser comme lors de ses rendez vous pour faire le compte rendu, on lui disait que tout s'aggravait, et sa mère n'est jamais venue à un seul d'entre eux. Dès que l'on ressort d'un truc comme ça on est jamais au top de sa vie, et son se sent très très petit avec cette impression d'être la seule personne au monde à vivre cette chose de la vie toute seule. C'est assez déconcertant. « Pardon. », dit elle faiblement. Dans le fond, porter des jugements ainsi sur les autres était certainement trop pour Florie, cela ne lui ressemblait pas tellement d'aller à l'improviste chez les gens rien que pour leur parler de ses soucis. Pourquoi Orphée, surtout ? Le pauvre n'avait rien demandé à part un peu de compagnie certainement, mais la jeune fille avait laissé son instinct faire le boulot. « Peut-être cela vous suffira-t-il pour me laisser en paix à l’avenir ? » La brune releva son regard vers son interlocuteur. Un sourire malicieux se forma sur son visage et des étincelles jaillirent de ses yeux. peut-être que oui... ou non. Orphée c'était risqué d'avoir Florie encore plus sur le dos mais elle ne voulait plus le déranger pour si peu. « Peut-être, peut-être. A la rigueur je vous rendrais quelques visites! »

« Je vais être bon prince et proposer de nous restaurer. Comme qui dirait, les émotions ça creuse, voilà pourquoi je ne m’y adonne que rarement. Mais peut-être que quelques pancakes au Starbucks un peu plus loin ne seraient pas malvenus. » Alors là, Florie fut un peu étonnée mais après tout aujourd'hui elle avait appris énormément de choses à propos de ce grand businessman, et certainement des choses qu'elle n'aurait pas dut savoir. Elle devait en savoir plus que ses employés. Mais la brune ne manqua pas une occasion de devenir amie avec Orphée, enfin elle l'espérait. « Oui, pourquoi pas ? » Elle sourit à l'homme et ils sortirent lentement de l'immeuble. Elle avait repéré non loin de là un Starbucks, et elle y guida le trentenaire qui avait aussi dût le repérer. Ils trouvèrent rapidement une place libre pour les deux personnes et ils allèrent prendre leur commande. Florie se contenta d'un chocolat chaud. « Alors? Vous pouvez me parler un peu plus de vous et votre jumeau ? Cela m'intéresse beaucoup... », tenta-t-elle. Elle serra son chocolat entre ses mains pour se réchauffer les mains.
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