Hébétée, Misha observa la carte qu’une étudiante en stylisme venait tout juste de lui glisser entre les mains et détailla les informations qu’elle contenait en fronçant les sourcils : le faussaire avait fait un excellent travail. « Qu’est-ce que c’est ? ». Sa question innocente arracha un rire moqueur au groupe de filles présentes dans les toilettes du campus. « C’est ton passeport pour toutes les soirées étudiantes ! De quelle planète tu viens, Mimi ? » répondit l’une d’elle d’un air exagérément ahuri en l’observant à travers le miroir ; absolument tout était exagéré chez cette fille, même jusqu’à son maquillage par-dessus lequel elle remettait une nouvelle couche. L’égyptienne roula des yeux et secoua la tête, elle détestait ce surnom totalement niais dont Brittany l’avait affublé, préférant de loin qu’on l’appelle Misha. « Tu devrais ralentir sur le blush, on dirait une tentative ratée de Picasso. » marmonna-t-elle entre ses dents, faisant rire toutes les filles sauf l’intéressée qui n’avait visiblement aucune connaissance en matière de peinture puisqu’elle se pencha pour observer son reflet tout en se demandant pourquoi Misha la comparait à un joueur de basket. « On vient te chercher dès que ton père part travailler et on s’occupe de ton cas, c’est non négociable. ». Un ange passa. Sans le savoir, Brittany venait de semer le trouble dans l’esprit de l’étudiante et ce, rien qu’en usant du mot ‘père’ et non du mot ‘tuteur’ inscrit sur le papier du tribunal. Certes, Charles avait toujours été plus que ça pour elle et c’était sans doute pour cela qu’elle avait quelques réticences à se rendre illégalement à une soirée de ce genre ; si les flics débarquaient, Charles pouvait se voir retirer la garde de Misha pour négligence. « Désolée les filles, mais ce sera sans moi. » « C’est ce qu’on va voir… ». Brittany donnait peut-être l’impression d’être une écervelée, mais elle était une manipulatrice hors pair et Misha ne put que s’incliner face à sa force de persuasion. De retour chez elle, l'égyptienne avait tâché de faire bonne figure auprès de Charles, mais il avait sans doute compris qu’il y avait anguille sous roche puisqu’il la connaissait depuis sa venue au monde.


Une heure. Ca faisait une heure que les filles l’avaient traîné de force jusqu’à l’endroit où une fête battait son plein et où l’alcool coulait à flot. Depuis la fenêtre qui donnait sur le jardin, Misha put voir que certains étudiants s’adonnaient même à des concours de circonstance totalement ridicules comme s’ils cherchaient à savoir lequel décrocherait la palme du champion de levé de coude toute catégorie, mais un jeune homme l’aborda en l’obligeant à délaisser le pitoyable spectacle. « Je te sers quelque chose ? ». Misha tourna la tête vers lui et le gratifia d’un sourire. « Un soda. » répondit-elle, sa voix couverte par la musique. « ET UNE VODKA, UNE ! » tonna-t-il, sa voix couvrant sans mal le brouhaha. Stoïque sur le coup, l’égyptienne afficha un air paniqué et commença à le poursuivre jusqu’au bar avant d’être tirée en arrière. « Non non non ! » « Un soda, sérieusement ? Commande un menu enfant tant que tu y es ! Tu veux nous faire griller ou quoi ? ». Bête et disciplinée, Misha accepta le gobelet rouge sans broncher et dû même le vider d’une traite sous les acclamations de quelques étudiants. Une fois fait, elle camoufla à grand peine une grimace de dégoût et chercha aussitôt à s’isoler, mais l’un des garçons happa l’adolescente au vol et la mit au défi de boire un nouveau gobelet. « Bois, bois, bois, bois, bois ! » scandèrent-ils tous en chœur. Misha n’avait pas conscience qu’il s’agissait en quelque sorte d’un bizutage et qu’ils avaient prévu de la rendre ivre pour la faire se tourner en ridicule et ainsi casser son image de ‘petite fille sage’, la décoincer un peu en quelque sorte. « C’est le dernier et je m’en vais. » prévint-elle à l’adresse de Brittany qui fit semblant de ne pas l’entendre. Tandis que l’étudiant qui s’était improvisé serveur pour la soirée revenait à la charge avec un nouveau verre, Misha eut un mouvement de recul et le repoussa quelque peu. « Je reviens. » s’excusa-t-elle.

Elle avait chaud, sa tête tanguait dangereusement tant et si bien qu’elle peinait à tenir sur ses petits escarpins ; il fallait qu’elle sorte et il fallait qu’elle le fasse maintenant. Le jardin n’étant pas une option, Misha attrapa son sac et se dirigea jusqu’à la porte d’entrée en fixant un point droit devant elle pour ne pas tituber. Seulement, l’égyptienne ne remarqua pas l’obstacle face à elle et heurta de plein fouet le coin d’une table. Le choc fut tel qu’elle perdit l’équilibre et bouscula une étudiante qui heurta son ‘plan drague & plus si affinités’ de la soirée. « Désolée ! » s’exclama-t-elle avant de se relever aussi rapidement que difficilement, cependant malgré toute les excuses du monde, la blonde fusillait la brune du regard en désignant l’énorme tâche visible sur sa robe hors de prix. « REGARDES CE QUE T’AS FAIT A MA ROBE ! ». Misha recula en fermant les yeux, le visage crispé dans l’attente d’une gifle qui ne vint jamais et au lieu de ça, la blonde poussa violemment l'égyptienne qui perdit l'équilibre et tomba sur un autre jeune homme se rattrapant par réflexe à son bras. Les paupières toujours closes et le visage toujours crispé, Misha ouvrit un œil, puis l'autre et fixa l'inconnu avec une mine craintive. « Elle est toujours là ? » demanda-t-elle, faisant référence à la blondasse et resserrant son étreinte autour de son bras pour tenter lamentablement de se remettre sur ses pieds.

Au cours d’une fête comme celle-ci, Misha passait sans doute pour une dégonflée ou une fille sans caractère, mais elle s’en moquait sincèrement. De mémoire, l’égyptienne n’avait jamais eu un comportement violent et était même devenue pacifiste depuis qu’elle avait assisté aux émeutes dans son pays natal qu’ils avaient été forcés de quitter pour le sol américain où son père avait perdu la vie dans un accident de voiture ; comme quoi le danger est vraiment partout. Y compris dans ce genre de fête à en croire l’état déplorable dans lequel Misha se trouvait à présent. L’alcool lui embrouillait tellement les idées qu’elle ne s’était même pas excusée auprès du jeune homme dans les bras duquel elle se trouvait maintenant, cependant il ne semblait pas lui en tenir rigueur. Sa seule crainte, c’était de se retrouver aux prises avec l’étudiante qu’elle avait bousculé sans le vouloir. « Non, elle n’est plus là. Elle est partie en courant et en pleurs. » lui assura-t-il. L’égyptienne fut à moitié rassurée ; une partie d’elle culpabilisait de l’avoir mise dans un tel état même si, pour elle, pleurer une robe était totalement absurde. « Enfin bon, avec ou sans tâche, la robe était hideuse. ». La surprise passa un instant sur son visage : l’inconnu venait de dire tout haut ce que Misha pensait tout bas et parvint même à lui arracher un sourire amusé. Tandis qu’elle essayait de se remettre debout, il l’aida grandement dans sa démarche. « Tu ne tiens pas vraiment l’alcool toi, non ? ». L’égyptienne redressa vivement la tête, prête à lui prouver le contraire pour ne pas que ses ‘amies’ ne se fassent prendre par sa faute, mais sa tête tangua de nouveau par ce simple geste et il la rattrapa bien vite. « Je crois que c’est inutile de nier, j’aurais l’air encore plus lamentable que je ne le suis déjà. » dit-elle, avouant à demi-mot qu’il avait vu juste. « Ok… Je te tiens. Il vaudrait mieux que je te ramène chez toi. T’es vraiment dans un sale état. ». Le cœur de Misha loupa un battement. C’était comme s’il avait lu dans ses pensées ou alors son envie de partir était parfaitement visible sur les traits de son visage défait par les effets du peu d’alcool qu’elle avait si rapidement ingurgité. Misha acquiesça d’un signe de tête presque désespéré, montrant ainsi qu’elle n’avait jamais eu l’intention de venir ici, mais qu’elle y avait été traînée de force.

L’égyptienne était tellement soulagée – et alcoolisée – qu’elle en oubliait totalement les banalités d’usage ; il ne connaissait ni son nom, ni son adresse, mais cela semblait totalement lui échapper pour l’instant et Misha ne semblait pas non plus s’intéresser de savoir s’il avait vraiment envie d’écourter sa soirée pour elle. A croire que l’alcool rendait impoli ! D’ordinaire si méfiante avec les étrangers, elle donnait l’impression d’être capable de le suivre n’importe où du moment qu’il respectait sa promesse en la faisant sortir de ce lieu de débauche le plus rapidement possible. Misha attrapa son sac qui avait glissé de son épaule et son regard fut attiré par Brittany qui venait tout juste dans leur direction ; elle cherchait visiblement après l’égyptienne dans l’optique de lui faire boire son troisième verre. La jeune femme se tourna vers James, totalement paniquée. « Pacman en approche, à 4h. » lâcha-t-elle, s’étonnant elle-même de la référence au célèbre jeu vidéo qu’elle venait tout juste de faire. « Fais-moi sortir d’ici et je t’en serais reconnaissante à vie ! ». Trop tard, Brittany les avait repérés et fondit sur l’étudiante en langues. « Mimi, on t’attend ! Viens, allez ! » dit-elle en ponctuant ses paroles d’un geste de la main. « Je dois vraiment rentrer ! » répondit-elle, élevant légèrement la voix pour se faire entendre. Nerveuse, l’égyptienne recula en tirant le jeune homme avec elle. « Oooh, je vois ! ». Longue à la détente, le regard de Misha fit la navette entre celui de Brittany et sa main qui tenait encore fermement le bras de l'inconnu qu'elle ne lâcha pas pour autant. « Prends soin d’elle, James ! Ne faites pas trop de bêtises. » dit-elle en lui glissant un clin d’œil coquin. Ainsi donc, il s'appelait James... Misha ouvrit la bouche, prête à contester, mais sentit ses joues s’empourprer et elle se mit à balbutier misérablement ; après être passée pour une fille coincée, voilà qu’elle passait pour une fille facile…

Misha s’était agrippé à un parfait inconnu comme elle se serait agrippée à une bouée de sauvetage et ne s’en était rendue compte que lorsque Brittany l’avait mise devant le fait accompli. Elle était mal à l’aise contrairement au jeune homme qui l’accompagnait, à croire qu’il connaissait Brittany par cœur. Dès que celle-ci s’éloigna, Misha croisa le regard de James et sentit immédiatement le rose monter à ses joues tandis qu’il riait légèrement. « T’inquiètes pas, je ne suis pas de ce genre là. Enfin, je vois que t’es aussi une victime des surnoms à la noix que donne Brittany. T’es encore capable de me dire où t’habites et ton véritable prénom où devrais-je me débrouiller tout seul ? ». L’égyptienne étira un sourire à son tour et esquissa d’un signe de tête avant de l’entraîner à l’extérieur. « Je m’appelle Omisha, mais tout le monde m’appelle Misha, ça fait plus ‘américain’ et pour répondre à ta question ; il me semble que j’habite dans le quartier de Central Brooklyn, n°23 » dit-elle en faisant mine de réfléchir avant de rire, amusée. « Tu t’appelles James, c’est ça ? Comment Brittany te surnomme-t-elle en temps normal ? Tu as titillé ma curiosité. » dit-elle en le suivant, marchant près de lui pour se retenir au cas où. La légère brise qui fouettait son visage lui fit un bien fou !

Durant tout le trajet, Jamie & Misha ne manquèrent pas de sujets de conversation ; aucun des deux ne semblaient prêt à faire un grand déballage de leur vie respective, mais ils se découvraient des goûts similaires et riaient de bon cœur à certaines anecdotes. Il avait réussi à la mettre à l’aise au point que Misha agrippait son bras comme elle l’aurait fait avec n’importe quel ami ; Jamie lui inspirait naturellement confiance parce qu’il avait été là au moment où l’égyptienne en avait eu le plus besoin. Finalement, ils arrivèrent devant l’appartement qu’elle partageait avec Charles et dont elle observa longuement la devanture, peu sûre de vouloir écourter ce moment. « Fais attention à toi. Et n’oublies pas un bon doliprane demain matin, le réveil ne va pas être très facile pour toi. Tu te sens à tenir debout toute seule où je dois te porter jusqu’à ton lit ? ». Misha sourit, touchée par l’attention que lui portait Jamie et prit note de ses précieux conseils avant de regarder l’immeuble une nouvelle fois. « A vrai dire, notre ascenseur est en panne alors j’aurais encore besoin de toi pour monter et probablement pour ouvrir la porte, si ça ne te dérange pas… ». Sur ce, elle sortit son trousseau de clés et le lui tendit, puis tous deux entrèrent à l’intérieur pour gravir les marches jusqu’à l’étage où se trouvait l’appartement de Charles. Une fois la porte ouverte, Misha alluma la lumière et fut tout de suite accueillit par son husky. « Hey Bones, I miss you ! » lança-t-elle sur un ton complètement gaga avant de faire signe à Jamie d’entrer. Elle se laissa tomber dans le divan du salon et ôta aussitôt ses chaussures en poussant un soupir de soulagement. Misha devait sans doute passer pour une impolie, mais la fatigue l'avait toujours rendu un brin maladroite : elle redressa la tête et demanda aussitôt. « Tu veux quelque chose ? Pour la route ? », puis étouffa un long bâillement de sa main sentant ses paupières s'alourdir malgré sa lutte intérieure.

« J'ai jamais entendu ce prénom, de quel origine c'est ? Si c'est pas indiscret bien sûr. (...) Oui, moi c'est James. Mais tout le monde m'appelle Jamie... ils disent que ça fait mieux. ». Misha afficha un petit sourire : il n’était pas la première personne à s’interroger sur les origines de son patronyme et il ne serait sûrement pas le dernier à le faire. « Je sais qu’en Inde, Omisha est la Déesse de la Naissance et de la Mort. » répondit-elle, évasive. Elle n’aimait pas vraiment être apparente à une telle divinité alors que le jour de sa naissance était aussi celui la date du décès de sa mère. « Je suis Egyptienne, mais d’après mon père j’ai des origines indiennes et italiennes par ma mère. ». Misha ne connaissait pas grand-chose de sa mère hormis les quelques informations que son père détenait à son sujet. Pour le reste, il y avait ses grands-parents, mais ceux-ci l’avaient rejeté la première fois que Misha –du haut de ses 12 ans - était venue frapper à leur porte. « Ils ont raison, je préfère Jamie, c’est mignon. » dit-elle en affichant un petit sourire en coin, creusant une fossette aux creux de sa joue. « Tout dépend de son humeur. Parfois c’est tout simplement Jamie, d’autres fois Jam’ mais les pires sont… te moque pas hein… Jam-Jam et mon p’tit cactus… P’TIT CACTUS, tu te rends compte un peu ? Bref, j’ai jamais su quoi faire de cette fille. ». Malgré ses avertissements, Misha ne put s’empêcher de rire au la mention de ‘mon p’tit cactus’, mais où allait-elle chercher de tels surnoms ? « Je plains sincèrement son enfant plus tard… » répondit-elle. Finalement, ils arrivèrent chez Misha en furent immédiatement accueillit par Bones. « Non merci… ça ira. ». La jeune femme esquissa d’un signe de tête entendu. « Ton husky est très beau. Tu l’as depuis longtemps ? Enfin sinon, je devrais partir et te laisser dormir, tu commences presque à ressembler à un zombie, tu sais ? ». Son regard se posa d’abord sur l’adorable chiot. « On l’a adopté il y a trois mois environs, depuis il est devenu ma peluche préférée qui va bientôt prendre toute la place dans mon lit. ». Eh oui, Misha dormait parfois avec Bones, mais elle était tout bonnement incapable de résister à son regard bleu perçant et à la douceur de son pelage. « Quoi ? Sérieusement ? » demanda-t-elle en se redressant bien vite sur ses jambes pour s’élancer vers le psyché le plus proche où elle put voir son pitoyable reflet. « A ce niveau là, on dirait carrément l’exorciste ! Je ne laisserais plus Brittany m’approcher avec sa palette à maquillage ! Regardes-ça, je ressemble à... un bol de Lucky Charms » dit-elle en affichant une grimace, prenant vite de quoi se débarbouiller. Une fois tout enlevé, Misha se tourna de nouveau vers James avec un sourire aux lèvres. « Voilà ! Je suis sûre que je viens de perdre 3 kg d'un coup. Je fais tout de suite moins peur, hm ? »

En dehors du cadre scolaire, Misha n’avait rien d’une fille coincée et encore moins vulgaire. C’était une véritable pile électrique, un véritable boute-en-train qui possédait une spontanéité à toute épreuve et qui – en règle générale – n’avait pas de mal à se faire des amis. « Je plaisantais Misha hein… mais c’est vrai que Brittany s’est lâchée sur sa palette avec toi. ». L’adolescente pouffa de rire avant de répondre. « Elle ferait mieux de bosser dans un cirque cette fille. ». Bien entendu, elle avait tout de suite compris que Jamie plaisantait et avait en quelque sorte ‘rebondie’ sur l’occasion. Misha aimait bien faire dans l’autodérision parfois, se moquer un peu d’elle et puis, l’attention que les autres lui portaient avait finalement quelque chose de réconfortant pour l’orpheline qu’elle était. « T’as pourtant pas de quoi te maquiller à ce point vu comme t’es jolie. ». La réaction de Misha ne se fit pas attendre : son regard glissa aussitôt Jamie qui admirait le plafond pour parer à un contact visuel gênant et remarqua aussitôt la légère teinte qu’avaient prise ses joues. C’était la première fois qu’elle voyait un garçon rougir et elle ne put s’empêcher de trouver ça mignon. Misha accueillit le compliment avec un grand sourire dès qu’il eut rétabli le contact visuel. « Euh ouais bon… Je devrais m’en aller. Le réveil ne va déjà pas être facile pour toi alors si en plus de ça tu as un manque de sommeil, j’te raconte même pas… » balbutia-t-il maladroitement. « Tu ne me déranges pas tu sais ? Et puis, mon oncle est de nuit alors… » lui assura-t-elle, malgré la fatigue d’autant plus visible sans les trois tonnes de maquillage. « Et en fait, je me ferais bien un bol de Lucky Charms en rentrant. Je penserais à toi. ». Misha pencha la tête sur le côté en affichant une moue amusée et attendrissante avant de le raccompagner jusqu’à la porte de l’appartement. « Je suis content que tu m’ai bousculé Misha. Être ton sauveur aurait été plus sympathique que si j’étais resté à cette stupide fête. Merci. ». L’égyptienne regarda ses ongles de manière exagérée en se donnant un faux air modeste. « Oui, j’ai quelque chose d’héroïque moi aussi. » dit-elle avant de pouffer de rire. « Merci Jamie, j’ai passé une bonne soirée. ». L’adolescente lui ouvrit la porte et dans un même mouvement lui colla un baiser sur la joue. « Bonne nuit. Sois prudent. » lança-t-elle dans un murmure avant de sourire de plus belle.