Les filles sont irréelles, elles se promènent comme des anges sur l'arc-en-ciel de nos rêves.

Etendu dans l’herbe de Central Park, le jeune Alvarez profitait des rayons du soleil. Ses écouteurs dans les oreilles, il savourait un jour de repos bien mérité. Après plusieurs journées animées – encore beaucoup de travail, une séance shopping avec Rosalie, du base jump avec Phoenix – il se reposait. Pour lui qui était normalement un hyperactif, c’était assez rare qu’il soit épuisé comme ça. Alors il savourait chaque seconde.

Ce n’est qu’en voulant changer de chanson qu’il remarqua qu’il avait cinq appels en absence de Camille. Cette dernière avait d’ailleurs laissé un bref mot sur sa messagerie. « Joaquin. Reviens tout de suite à la maison. Immédiatement. S’il te plait. Bouge toi le cul. » La voix de sa cadette était blanche. Aussitôt, il se leva, ramassa le livre qu’il avait amené, et partit à grandes enjambées. En chemin, il écouta plusieurs fois le message. Il y avait un problème. C’était perceptible. Il était inquiet, plus que ça, il était même paniqué. Il s’imaginait déjà le pire : elle était malade, ou alors un mec l’avait fait souffrir, ou encore elle avait de nouveau été victime de moqueries à l’université, ou pire, elle était enceinte et son copain l’avait laissé tomber comme une vieille chaussette. Les scénarios s’enchainaient dans son esprit. Tous étaient aussi dramatiques les uns que les autres.

Même si le loft qu’il habitait avec sa sœur n’était pas loin de Central Park, il héla un taxi. Il y serait toujours plus rapidement ainsi, qu’avec juste l’aide ses deux jambes. Il se montra aussi aimable que Rosalie l’avait été quelques jours précédemment, avec le chauffeur. Il fallait que quelqu’un perce les mystères de la téléportation. Ca réglerait beaucoup de choses.

Quinze minutes plus tard, il était en bas de l’immeuble. Il ne prit même pas le temps d’attendre la monnaie – enfin, ce n’est pas ce qui allait le ruiner. Déjà, il montait quatre à quatre les escaliers. Il croisa un voisin qu’il bouscula, et ne salua pas. Il n’allait pas perdre son temps à faire des politesses inutiles alors que sa sœur était peut-être en train d’agoniser dans le salon.

Arrivé devant la porte, il parvint à l’ouvrir malgré la précipitation. Il claqua la porte de l’appartement derrière lui, et déboula, complètement essoufflé et avec un air affolé dans le salon. Camille faisait les cent pas au milieu de la pièce. Il se précipita vers elle, posa ses mains sur les épaules de sa cadette et l’examina de la tête de aux pieds : « Qu’est-ce qui…se passe ? … Tu es malade ? J’appelle Rosalie ? Lily ? Je dois t’emmener à l’hôpital ? »

Midnight City. Cette merveilleuse musique du groupe M83 vint réveiller la jeune et douce Camille Alvarez. Elle n’avait rien de prévu pour aujourd’hui, alors la jolie brunette allait prendre tout sontemps pour se lever. Sans surprise, Cam avait réussis sa deuxième année de médecine en sortant de nouveau, première de sa promo. Cette année, aucune mauvaise langue ne lui avait fait comprendre qu’elle était pistonnée et cette réussite elle l’avait beaucoup mieux fêtée que l’an dernier. Enfin, la jeune demoiselle avait donc droit à trois mois de repos bien mérité. Elle avait prévu de bosser en tant que serveuse dans un petit restaurant pour le mois d’août, histoire de se faire un peu d’argent qui lui appartiendrait, qu’elle aurait mérité de gagner. Elle avait fait la même chose l’année dernière et ça s’était très bien passé, c’était pour cela qu’elle avait demandé à recommencer et le gérant du restaurant n’avait pas refusé.
Camille décida de se lever du lit, dix minutes après que son réveil eut retentit. Elle marcha jusqu’à la salle de bain sans vraiment regarder où elle mettait les pieds et c’est comme cela qu’elle se mêla les pinceaux dans des vêtements qui traînèrent sur le sol, à deux centimètres de la salle de bain. La jeune femme soupira car c’était les affaires de son frère. Elle se baissa pour les ramasser puis finalement décida de ne pas le faire, il n’aura qu’à le faire lui-même. Camille aimait son frère à la folie mais qu’est-ce qu’il pouvait être désordonné quelque fois.

Vingt minutes plus tard … vêtue d’un peignoir, la jeune femme restait de marbre devant l’évier de la cuisine. La vaisselle n’était pas faite. Joa abusait sérieusement. Elle décida alors d’appeler son frère afin qu’il rapplique immédiatement. Elle savait que c’était son day off, et elle savait également qu’il devait être quelque part dans les rues de l’upper pour se reposer mais Camille n’avait pas envie de laisser passer ça. Elle en avait marre de passer derrière lui tout le temps. Elle faisait un effort quand il travaillait, mais là, un jour de congé, il ne fallait pas pousser.
Son frère ne répondait pas, elle décida alors de laisser un message. Joaquin. Reviens tout de suite à la maison. Immédiatement. S’il te plait. Bouge toi le cul. Voilà, le message était envoyé et il avait intérêt à se magner. Elle avait fait exprès de rester évasive pour qu’il pense que quelque chose n’allait pas et qu’il fasse vite pour rappliquer. Camille connaissait son aîné par cœur. En attendant, la jeune femme partit enfiler une petite robe bleue pastel qu’elle aimait porter lorsqu’elle était à la maison. Elle retourna dans le salon et attendit son frère en faisant les cent pas. Mais voilà que cinq minutes plus tard, elle entendit la porte s’ouvrir. Son frère claqua la porte et se précipita vers sa sœur. Qu’est-ce qui…se passe ? … Tu es malade ? J’appelle Rosalie ? Lily ? Je dois t’emmener à l’hôpital ? Elle lui lança un regard noir et elle lui prit le bras puis le tira vers la cuisine. Tu pensais vraiment que j’allais faire ta vaisselle ?? Et tout ce linge que t’as laissé devant la salle de bain, fallait que je le ramasse aussi ? Tu fais vraiment chier Joa ! J’suis pas ta bonne ok ?! Le jeune homme ne s’attendait sûrement pas à ça, mais au moins il allait être rassuré, il n’y avait rien de grave, enfin c’est ce qu’il pensait mais il n’avait pas finit d’en voir avec sa petite sœur !

Après une rapide observation de sa sœur, Joaquin était déjà rassuré : il ne lui manquait pas une jambe ou un bras. Elle était en un seul morceau. C’était déjà ça. Cependant, son regard noir ne présageait rien de bon. Elle l’emmena à la cuisine : aïe, ça se gâtait pour le blond. « Tu pensais vraiment que j’allais faire ta vaisselle ?? Et tout ce linge que t’as laissé devant la salle de bain, fallait que je le ramasse aussi ? Tu fais vraiment chier Joa ! J’suis pas ta bonne ok ?! » Joaquin se détendit aussitôt. C’état juste ça. Il avait imaginé sa sœur déprimée, enceinte, suicidaire, blessée… Mais non, elle était juste maniaque. Malgré les reproches de sa cadette, il explosa de rire tellement il était soulagé. Camille le foudroya du regard, évidemment. « Wow. D’accord. Excuse-moi mais… Je pensais tellement te trouver… Enfin. Je croyais que c’était grave quoi. » Il s’assit sur une chaise de la cuisine, le temps de se remettre de ses émotions. « Bon. Tu m’appelles vraiment juste pour ça ? »

Joaquin n’avait été bien ordonné. Chez les jumeaux, c’est Rafael qui avait hérité de cette partie des gènes de leur mère. Déjà tout petit, il rangeait toujours ses jouets au bon endroit après les avoir utilisé, pour le plus grand plaisir de ses parents. Le blond ressemblait beaucoup plus à son père Juan : il était désordonné, voire même bordélique. Il remettait toujours au lendemain le rangement, le classement des papiers, la vaisselle. A côté de ça, il était très propre sur lui, mais sa chambre n’était pas à son image. En se mettant en colocation avec lui, Camille devait bien se douter que ça allait poser problème, mais elle était passée outre.

Le jeune homme se leva quand même pour inspecter ce qui était dans l’évier. Sa tasse du café du matin, son assiette de pâtes de la veille. Rien n’appartenait à la brune. Il ne pouvait même pas protester en rejetant la faute sur elle. Il fronça les sourcils, prit un air très important et affirma d’une voix trop sérieuse pour être vraie, digne des séries mal doublées : « Nous allons acheter un lave-vaisselle. Un beau, grand, fantastique lave-vaisselle, et tout rentrera dans l’ordre. » Il regarda sa sœur avec un grand sourire. Il lui tendit la main pour qu’elle tape dedans. « Ca marche ? »

Le blond était en train de faire un flop. Il le sentait. Heureusement, il trouva vite une nouvelle idée. « Ou alors, on engage une femme de ménage. Tous les problèmes seront réglés comme ça : vaisselle, linge ! Parfait. T’en dis quoi Cam ? » Il attendait qu'une chose : qu'elle dise oui, pour qu'ils aillent ensuite tous les deux manger une glace à Central Park.

Camille n’avait qu’une envie, taper son frère. Alors qu’elle l’engueulait pour qu’il fasse un minimum d’effort, le jeune Joa se mit à exploser de rire. Camille était très sérieuse. Elle en avait marre de passer derrière son frère très souvent et là elle poussait son coup de gueule, c’était à prévoir. Cam ressemblait beaucoup à sa mère, il fallait que les choses soient bien et le bordel n’était très souvent pas accepté. Wow. D’accord. Excuse-moi mais… Je pensais tellement te trouver… Enfin. Je croyais que c’était grave quoi. La jeune femme le fusillait du regard. Mais c’est grave !!!! Les tâches ménagères ça se fait pas tout seul mon vieux et t’as de la chance que je sois là. J’imagine même pas comment serait un studio habité par toi ! Camille laissa échapper une frappe sur son épaule puis ce dernier se posa sur une chaise et sa sœur soupira. Bon. Tu m’appelles vraiment juste pour ça ? Putain Joa, tu te fous vraiment de ma gueule ?! J’en ai marre de passer derrière toi ! T’es chiant !!! Mais elle l’aimait son frère, c’était certain, et il en abusait peut être un peu trop et c’était dans ces moments que Camille se demandait pourquoi elle habitait avec lui mais la réponse lui venait très vite car rien ne valait les moments de réelle fraternité qu’elle partageait avec Joa.

Nous allons acheter un lave-vaisselle. Un beau, grand, fantastique lave-vaisselle, et tout rentrera dans l’ordre. Lui lança t-il d’un air si sérieux que sa jeune sœur le regardait désespérément mais il affichait un grand sourire et n’importe quelle personne n’y résisterait pas, seulement Camille avait de l’expérience en la matière et elle restait de marbre surtout quand il lui tendit la main pour qu’elle tape dedans. Ou alors, on engage une femme de ménage. Tous les problèmes seront réglés comme ça : vaisselle, linge ! Parfait. T’en dis quoi Cam ? La jeune femme se mit à rire malgré tout. Son frère était unique mais elle ne voudrait le changer pour rien au monde. T’es vraiment taré mon pauvre. On va pas engager une femme de ménage parce que tu fais pas ta vaisselle et que tu ramasses pas ton linge … après, le lave vaisselle pourquoi pas … dit elle en lui tirant la langue.

« Mais c’est grave !!!! Les tâches ménagères ça se fait pas tout seul mon vieux et t’as de la chance que je sois là. J’imagine même pas comment serait un studio habité par toi ! » Pour toute réponse, il haussa les épaules. Vivre seul, ça serait certainement impossible. D’abord parce qu’il finirait etouffé sous des tas de linges sales, mais aussi parce qu’il ne supportait pas la solitude. « Putain Joa, tu te fous vraiment de ma gueule ?! J’en ai marre de passer derrière toi ! T’es chiant !!! » Le jeune homme était habitué à ce que sa sœur le ‘dispute’, disons, qu’il n’était pas facile à vivre. Il ne faut pas croire qu’il n’était qu’un sale gosse, pourri gâté qui ne faisait pas attention à ses affaires. Il était juste désordonné de nature. Le désordre ne le gênait pas. Toutefois, lorsque cela dépassait certaines limites, il se mettait à ranger, et c’était fait pour six mois.

Tout en écoutant sa sœur d’une oreille distraite, il attrapa quand même l’éponge, déposa une goutte de produit vaisselle dessus, et commença à nettoyer un verre. Une tâche insurmontable pour le blond. Le moment était à immortaliser. « T’es vraiment taré mon pauvre. On va pas engager une femme de ménage parce que tu fais pas ta vaisselle et que tu ramasses pas ton linge … après, le lave vaisselle pourquoi pas … » Camille lui tira la langue. En réplique, il lança quelques gouttes d’eau sur elle. Il n’allait quand même pas se laisser faire si facilement. « Rosalie a bien une femme de ménage, ainsi que Sofia évidemment. Elles ne sont sans doute pas l’exemple à suivre, mais ça leur dégage du temps libre pour…faire les magasins et se faire les ongles. » Son argument allait tomber à l’eau. Camille tenait à ce qu’ils soient responsables et qu’ils s’occupent de cet appartement seuls, sans l’aide de leurs parents, ou d’un tiers. C’est principalement pour cette raison que Joaquin payait une partie du loyer, tandis que leurs parents complétaient, attendant le moment où Camille aurait un vrai salaire.

« Ou alors on demande à grand-mère. Elle sera ravie de venir nous voir. Elle pourra même nous faire des super bons repas. Elle pourra me demander tous les jours si j’ai pas une petite amie à lui présenter, et t’emmener faire les magasins, je sais que tu adores ça. » Même si le ton était moqueur, il ne fallait pas se méprendre. Joaquin adorait sa grand-mère, la mère de Juan. Elle était bonne vivante, chaleureuse, compréhensive, et très ouverte d’esprit pour une personne de son âge. Elle chérissait ses petits-enfants, et prenait même parfois leur défense face à leurs parents : le paradis. Joaquin posa le verre enfin nettoyé sur l’égouttoir. « Pfiouuu, je suis épuisé. » Affirma-t-il en prenant un faux air fatigué. Il se tourna vers sa petite sœur qui avait l’air plus que navré. Il jeta à nouveau de l’eau sur elle, mais pas juste quelques gouttes cette fois. « C’est peut-être ça, le côté positif de faire sa propre vaisselle : on peut asperger son adorable petite sœur. » Il était persuadé d’avoir réussi à retourner la situation en sa faveur. A ses yeux, le problème était réglé.

Une chouette rentre par une fenêtre laissée ouverte. Elle vous amène une lettre vous annonçant que vous êtes inscrit à l'école de magie de Poudlard.

Rosalie a bien une femme de ménage, ainsi que Sofia évidemment. Elles ne sont sans doute pas l’exemple à suivre, mais ça leur dégage du temps libre pour…faire les magasins et se faire les ongles. Camille le regardait, une énième fois, d’une façon désespérante. Ou alors on demande à grand-mère. Elle sera ravie de venir nous voir. Elle pourra même nous faire des super bons repas. Elle pourra me demander tous les jours si j’ai pas une petite amie à lui présenter, et t’emmener faire les magasins, je sais que tu adores ça. Bon arrête avec tes idées à la noix maintenant, tu fais ta vaisselle et tu ranges tes affaires un point c’est tout. Quelque fois on pourrait croire que c’était la jeune femme la grande sœur. D’un côté, ils n’avaient même pas un an de différence, elle pouvait se permettre ce ton autoritaire avec lui, il se laissait même prendre au jeu du petit frère de temps en temps. Et en effet, Joa l’écouta et il se mit à laver son verre qu’il posa sur l’égouttoir. Pfiouuu, je suis épuisé. Camille soupira. Son frère était incroyable, irrattrapable mais sans ce genre de petites histoires, la jeune femme s’ennuierait vite. T’es épuisé ? T’es surtout un gros flemmard mon frère chéri ! Elle n’eut pas le temps de rajouter quoi que ce soit qu’elle se reçut de l’eau en plein visage. C’est peut-être ça, le côté positif de faire sa propre vaisselle : on peut asperger son adorable petite sœur. Ah oui ? Tu veux la jouer comme ça ? Camille se dirigea vers son frère, plongea sa main dans l’eau qui servait à nettoyer la vaisselle et mouilla les cheveux de son frère ainsi que son visage et elle l’éclaboussa ensuite. Et je te préviens, c’est toi qui a commencé, c’est toi qui … Elle voulu terminer sa phrase, seulement un bruit assez soudain l’interpella. Qu’est-ce que c’était ? Joa haussa les épaules et ils se dirigèrent tous les deux vers leur salon, là où le bruit s’était fait entendre. Camille vit alors une chouette, oui une chouette, à la fenêtre. Elle s’était sûrement pris la fenêtre, pensant qu’elle était ouverte. Camille pensait à un remake d’Harry Potter car la jolie petite chouette portait une enveloppe à son bec. Tu vois ce que je vois ? Camille se retourna vers son frère, et elle le poussa vers la fenêtre. Vas y, j’ai pas envie de me faire mordre. Une chouette, ça avait beau être mignon, Camille l’appréhendait. Les apparences étaient trompeuses, et elle pouvait très bien être sauvage et se mettre à mordre la jeune femme. Elle préférait que son frère Joa, fasse le boulot. Elle avait, cependant, l’impression de rêver. Une chouette qui tenait une enveloppe dans son bec … Bienvenue à New York.

« T’es surtout un gros flemmard mon frère chéri ! » Joaquin prit un air choqué, digne des mimiques d’acteur de son oscarisé de père. Flemmard, lui… Lui qui était si hyperactif et qui avait toujours besoin de bouger. Lui qui était toujours le premier à dire ‘oui’ pour les sorties improvisées. C’est juste qu’il n’aimait pas faire la vaisselle. En même temps, qui aimait ? Il n’y avait que sa grand-mère qui adorait leur faire faire la vaisselle, pour discuter. Comme si on ne pouvait pas discuter autour d’une simple tasse de café.

Il avait préparé une réplique cinglante, digne de sa grandeur, mais sa petite sœur choisit cet instant précis pour l’arroser. La guerre était déclarée. Il attrapa l’éponge, qui n’allait pas tarder à atterrir dans la tignasse de la jeune femme. Cependant, un élément perturbateur fit diversion, et le stoppa net dans son geste. Il soupira ; et encore une occasion de gâchée. Le destin s’acharnait sur lui. « Qu’est-ce que c’était ? » Comme s’il pouvait savoir. « C’est peut-être ton copain qui sort de sous ton lit… Je vais chercher la carabine. » Camille le regarda d’un air navré, comme toujours.

Au salon, au lieu de tomber nez à nez avec un gars cherchant à fuir, ils tombèrent nez à…bec avec une chouette. Une chouette ? Le blond haussa les sourcils. Une jolie chouette hulotte s’était posée sur le rebord de la fenêtre et tenait dans son bec une enveloppe. Cette dernière était un peu jaunie. Ce n’était pas une de ces enveloppes blanches que l’on voit tous les jours. « Tu vois ce que je vois ? » D’un air hébété il hocha la tête. Même s’il n’en croyait pas ses yeux, il la voyait bien. Sa petite sœur le poussa. « Tiens… On arrête de faire la grande. T’es la fille de Spiderman quand même. Tu crains. Heureusement que je suis là pour remonter la niveau. »

A petits pas – pour ne pas effrayer l’animal – il s’approcha de la fenêtre. La chouette hulula, l’air de dire ‘Bon, tu te dépêches, j’ai pas toute la journée moi’. Du bout des doigts, il attrapa l’enveloppe, et l’observa aussitôt sous toutes les coutures.

« C’est pour nous… Enfin, c’est adressé à nous deux… Mademoiselle Alvarez Camille & Monsieur Alvarez Joaquin, L’appartement mal rangé, Yorkville n°14, Upper East Side, New York. » Lut-il d’un ton étonné. Il tendit la lettre à sa sœur. « T’as mis un truc dans mes céréales de ce matin ? Habituellement, je vois des éléphants roses. Pas des lettres sortant tout droit d’un film d’Harry Potter. »

C’est peut-être ton copain qui sort de sous ton lit… Je vais chercher la carabine. Il n’arrêtait jamais. Il savait que cela insupportait sa sœur quand il faisait des remarques de ce genre mais il ne pouvait pas s’en empêcher. Camille le pinça alors. Ah ah ah ! Très drôle ! Joa était le genre de frère très, vraiment très protecteur. Il devenait très irritant lorsqu’on lui parlait des histoires de cœur de sa sœur. C’était comme ça, il ne pouvait rien y faire, il ne pensait qu’à la protéger, il n’y voyait rien de mal mais pourtant Camille n’en pouvait plus quand Joa était comme ça. Elle avait beau être jeune, elle avait quand même besoin de sa liberté.

Tiens… On arrête de faire la grande. T’es la fille de Spiderman quand même. Tu crains. Heureusement que je suis là pour remonter la niveau. La fille de Spiderman .. Même si Camille était très fière de son père, elle n’aimait pas vraiment faire allusion aux succès de ce père. Elle ne se sentait jamais vraiment très à l’aise, surtout depuis l’incident de la médecine où on l’accusait de piston parce que son père était acteur et donc susceptible d’avoir des relations.. Puis Camille était une jeune fille assez réservée, les célébrités elle évitait ! Mais revenons-en à nos moutons. En guise de réponse, la jeune Alvarez répliqua simplement Tais toi ! Et elle le poussa vers l’animal.

C’est pour nous… Enfin, c’est adressé à nous deux… Mademoiselle Alvarez Camille & Monsieur Alvarez Joaquin, L’appartement mal rangé, Yorkville n°14, Upper East Side, New York. Tiens tu vois ! L’appartement mal rangé, on se demande à cause de qui on tient cette réputation. Camille n’avait prêté attention qu’à ce détail alors qu’une chouette était posée sur le rebord de la fenêtre et qu’elle emmenait une lettre. Pas très commun comme moyen d’obtenir son courrier. Elle attrapa alors la lettre. T’as mis un truc dans mes céréales de ce matin ? Habituellement, je vois des éléphants roses. Pas des lettres sortant tout droit d’un film d’Harry Potter. Tu crois que c’est une blague ? Elle lui demandait cela comme si la possibilité inverse, c'est-à-dire, avoir réellement reçu une lettre venant tout droit de Poudlard pouvait être envisageable. Camille regardait son frère. Bouuh c’est trop étrange cette histoire. Faut être timbré pour nous faire ce coup là. J’ouvre ? ... Non vas y ouvre la toi. Dit-elle en la tendant à son tour à son frère.