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La jeu de la vérité ❧ EMMY-LEE

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MessageSujet: La jeu de la vérité ❧ EMMY-LEE La jeu de la vérité ❧ EMMY-LEE EmptyVen 11 Mai - 23:46


« See that girl, watch that scene, dig in the Dancing. » chantait-elle en regardant autour d’elle, jusqu’à son champ de vision ne croise celui d’une minuscule petite tache noire, elle se stoppa net, ne disant que dans un souffle « Queen » prise dans son élan. Ce n’était rien qu’une toute petite tache, une minuscule tache, qui ne se voyait presque pas, pourtant elle l’avait vu. Cece était dans sa chambre devant sa glace en train de chanter n’importe comment en réfléchissant au sens de la vie, comme elle fait tout le temps. Elle adore chanter, c’est vraiment quelque chose qu’elle fait très souvent, mais uniquement lorsqu’elle est seule et est sure que personne ne peut l’entendre, déjà d’une parce qu’elle sait qu’elle chante très mal et elle n’a pas envie de faire profiter aux autres son talent de chanteuse, de deux parce que malgré un caractère bien trempé, elle est, au fond, assez timide et n’aime pas être le centre de l’attention ou être devant une foule toute seule, même si parfois, elle peut être complètement détendu, sociable et faire des choses que jamais elle n’aurait pensé faire. Elle est comme ça Cerise, jamais pareil, totalement contradictoire dans son caractère, elle change tout le temps d’avis, s'ennui très vite dans la routine, même si elle préfère ça à la vie mouvementée qu’elle a mené pendant sa jeunesse. Elle aime aussi chanter lorsqu’elle est seule uniquement, pour une troisième raison ; elle ne connaît pas toutes les paroles la plupart du temps et finit par chanter en yaourt ! La demoiselle peut chanter de tout, absolument tout, dans toutes les langues possibles et imaginables, même les plus inconnus ou les inventées ! En général elle préfère l’anglais ou le français car se sont les deux langues qu’elle maîtrise le plus et dont la culture lui est plus familière. Revenons en à notre tache, cette minuscule tache qui se trouvait sur le mur opposé à celui qu’elle regardait, elle se tourna d’un geste, sans réfléchir et lança un regard noir à la tache, comme-ci elle venait de gâcher un moment de rêve. On pourrait dire que Cece est folle, complètement décalée, à côté de la plaque, insensée ; ça lui conviendrait parfaitement, elle sait très bien qu’elle est parano’ et obsédé par tous les petits détails, tout en étant totalement bordélique mais très organisée. Ni une, ni deux, elle se précipita dans la salle de bain ; c’était le soir, la lumière qui passait par la modeste fenêtre de la salle de bain commençait à devenir beaucoup plus inauthentique que lors du jour où, seuls, les rayons du soleil arrivaient à éclairer la ville entière sans avoir besoin de tous ses artifices superflus qui étaient nécessaire lorsque la boule jaune passait le relais à la lune dont la luminosité n’était pas assez importante selon les noctambules de New-York. Elle ferma la porte à clef, alluma la petite lumière qui se trouvait au dessus du miroir, attrapa l’éponge, qu’elle mouilla soigneusement puis elle l’essora afin qu’aucune goûte ne tombe sur le sol lors de son voyage entre sa chambre et la salle de bain qui sont deux pièces adjacentes. Elle éteignit la lumière et ré-ouvra la porte pour sortir. Mademoiselle Lockwood ferme toujours la porte de la salle de bain à clef, même si ce n’est pour y passer que quelques secondes. C’est une habitude qu’elle a depuis qu’elle est toute petite, pour elle, cette pièce est sans doute la plus intime de la maison et elle ne voudrait pour rien au monde être surprise par quelqu’un dans cet endroit même si c’est seulement pour mouiller une éponge. Elle est aussi très paranoïaque et a très peur que quelqu’un veuille la tuer alors qu’elle est dans cet endroit, mais uniquement dans celui-ci, puisqu’elle laisse sans problème la porte de sa chambre ouverte. Elle posa sa main sur le mur de sa chambre et tenta d’abord de retirer ce qui semblait être une tache dont l’origine était toujours inconnue, mais elle ne semblait pas vouloir quitter son lieu de résidence, elle tenta donc la manière forte : l’éponge. D’abord avec le côté le moins rêche puis avec le côté vert, celui qui normalement faisait mieux partir les choses qui restaient collées, notamment au fond des plats lors de la préparation du repas. Cece en sait quelque chose, elle est vraiment nulle en cuisine, mais elle refuse catégoriquement de commander à dîné à part quelques fois, mais très rarement, donc elle cuisine à part si sa colocataire le fait, bien sur ! Elle tente donc des choses, des « expériences », qui souvent ne fonctionne pas vraiment, en général la photo de la recette est bien plus alléchante que la réalité qu’elle a cuisiné. Et ce n’est pas comme dans les sims où après deux trois essais le niveau en cuisine augmente, elle a plus l’impression, que elle, dans la réalité régresse de jour en jour ! C’est soit pas assez cuit, soit trop cuit, ça colle donc dans le fond, elle doit donc frotter comme une folle pendant dix minutes sous une eau tellement chaude qu’elle a l’impression qu’elle va mourir pour que le plat retrouve ses couleurs d’origines. Après quelques secondes à frotter, le mur était comme-ci de rien n’était, plus de petite tâche qui aurait sûrement empêché de dormir Cece, et même maintenant, ce n’est pas dit qu’elle dorme car elle n’a aucune idée de l’origine de la petite tâche, elle va y repenser pendant quelques temps jusqu’à ce que d’autres problèmes viennent recouvrir celui-là. La demoiselle avait déjà dîné et avait donc le ventre plein, pas question pour elle de grignoter quoi que ce soit, c’est contraire à son règlement. Elle a des règlements pour tout qu’elle suit à la lettre, la plupart du temps, en particulier un pour la nourriture. Lorsqu’elle était jeune, Cerise a eu quelques problèmes de poids, enfin elle n’était pas obèse, juste un peu enrobée et ça l’a terriblement embarrassée et gênée. Au début de son adolescence, pour y remédier et ne plu avoir ce petit ventre rebondi et ses jambes plus grosses que la moyenne, elle prit des engagements drastiques mais pas au point de devenir anorexique, à ça non, elle préfèrerait être bien en chaire plutôt que d’avoir la peau sur les os. Elle aime la bonne nourriture et la nourriture généreuse, sans doute son côté français. Il y a donc dans les règles de son règlement l’interdiction de manger des bonbons, du chocolat (sauf exception exceptionnelle) et du sucre tout seul ; ou encore l’interdiction d’acheter autre chose que du pain dans une boulangerie. Certaines sont totalement farfelus et d’autres beaucoup plus sérieuses et normales, à l’instar du règlement du jean magique dans quatre filles et un jean. Ce soir, comme tout le temps, rien à manger après le repas. Et comme souvent aussi, soirée télé avant de se lever lendemain matin pour partir à Columbia pour une journée de cours puis, aller au MET pour gagner de quoi vivre et enfin rentrer pour apprendre ses cours, c’est à ce rythme là qu’elle vit depuis trois ans maintenant. Cece ne passe pas énormément de temps sur ses devoirs, c’est une fille intelligente même très intelligente qui a une très bonne mémoire, surtout pour les choses inutiles d’ailleurs, et puis il faut dire que ses cours ce n’est pas un bout de papier mal découpé tout chiffonné et écrit tellement vite et mal qu’on dirait des hiéroglyphes ! Non, elle essaye d’écrire vite pour tout suivre mais quand même assez bien pour que ce soit plus agréable ; lorsqu’elle rentre chez elle rajoute du fluos de toutes les couleurs sur les parties importantes soulignes aussi de pleins de couleurs les autres choses à retenir et ça donne un cours qui donne envie et pas un simple brouillon qui finira au fond d’un tiroir et que l’on retrouvera le jour de nos quarante ans accompagnés de nos enfants. Cece allait bientôt se rendre dans l’immense salon qui se trouvait au milieu de l’appartement et qui était éclairé par une série de fenêtre parfaitement alignées. La demoiselle était vêtu d’un pyjama long qui était en deux parties, en vérité c’était plus de vieux habits recyclés que d’un pyjama à part entière, mais elle adore son pyjama. Le bas est un petit short gris chiné tout simple, qui n’a rien d’extraordinaire, elle l’a acheté un jour qu’elle avait décidé de faire du shopping, ce qui n’est pas souvent puisqu’elle n’aime pas ça, dans un magasin écolo’ de Manhattan. Le haut est de la même couleur que le bas, il est largement trop grand pour elle, il est tout simple aussi, on voit très clairement qu’il n’était pas à elle, c’est un T-shirt d’homme. Il était à Luke, c’est une des seules choses qu’elle a de lui. Elle est folle, elle porte le T-shirt de celui qu’elle a aimé, qu’elle aime et qu’elle aimera pour toujours. C’est un peu une sado-mazo, parce qu’elle porte son T-shirt pour se souvenir de lui et se faire du mal en se disant que jamais elle ne pourra le revoir ou lui adresser la parole car il a été tué par sa sorcière de femme, Sara. Entre les mains elle tenait quelque chose qu’on pourrait qualifier de nounours même si depuis le temps il ne ressemblait plus à grand chose. Gran’, comme il est nommé, vient, comme on peut s’en douter, de Granny, enfin Adélaïde, la grand-mère de Cece, qui elle aussi est au ciel pour toujours. En fait, toutes les choses qui lui tiennent le plus à cœur viennent des personnes qui l’ont quittés trop tôt, à part de ses parents. D’eux, elle garde seulement une photo où ils ont l’air heureux, mais qui en fait cache bien trop de choses pour que les sourires collés aux dents des trois protagonistes soient réels. La demoiselle alla au milieu de salon et s’assit sur le canapé, attrapa la télécommande et alluma le télévision. Le mardi il y beaucoup de choses à la télévision, mais le choix de Cerise est vite fait, CBS, car il y a la nouvelle saison de NCIS, série qu’elle adore, enfin surtout Tony qui représente en quelque sorte un idéal fictif pour elle. Et puis elle adore ses blagues, même si elles sont souvent d’un niveau assez peu élevé. Elle espérait que quelqu’un allait bientôt la rejoindre, elle ne voudrait pas passer toute sa soirée plantée sur un canapé à fixer bêtement un écran, même si la chose en question est terriblement intéressante.
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MessageSujet: Re: La jeu de la vérité ❧ EMMY-LEE La jeu de la vérité ❧ EMMY-LEE EmptyLun 14 Mai - 22:03

Emmy-Lee Jackson & Cerise Lockwood
Il allait la mordre … elle en était persuadée. Elle se contentait de le fixer encore et encore, comme un combat de regards entre l’humain et l’objet, un combat qui n’aurait aucune fin puisque l’un était doté de vie et l’autre non. Pourtant, elle continuait de le fixer inlassablement même si dans son regard tout laissait à croire que son esprit n’était plus là, qu’il était parti ailleurs, très loin du lieu où elle se trouvait actuellement. Le temps n’avait quasiment plus d’impact sur elle, elle ne se rendait pas compte qu’il continuait de défiler alors que dans sa tête elle en était exactement à la même heure que lorsqu’elle était venue s’assoir ici. Ce n’était pas un manque d’inspiration, loin de là. Elle avait déjà tout en tête, comme toujours. Paroles, rythme … rien ne lui échappait et pourtant elle était incapable de produire le moindre son ou ne serait-ce que toucher le piano face à elle. Elle aimait ce qu’elle faisait. Elle aimait la chanson, elle aimait écrire des paroles qui ne feraient pas que la toucher toutefois la jeune femme en semblait incapable et elle était consciente que ceci finirait par faire exploser certaines personnes. Elle avait promis d’avancer, de le faire tout entier au plus vite cependant elle savait aussi ce que signifiait terminer ce dernier et elle n’était pas certaine d’en être capable ou d’en avoir le droit. Il y avait beaucoup en jeu et malheureusement elle était la seule à le savoir, la seule à en avoir conscience et le plus frustrant était qu’elle n’avait nullement le droit d’en parler à qui que ce soit à moins de demander l’autorisation. Malgré son âge, la demoiselle avait la nette impression de n’être toujours qu’une enfant. On tâchait de la préserver persuadé qu’elle était incapable de se débrouiller par elle-même. Peut-être était-ce vrai ? Elle n’était pas formée pour se défendre contre ceux qui pouvaient en avoir après elle, à vrai dire elle n’était pas même formée à l’avenir qui l’attendait et qui ne cessait de l’effrayer de jour en jour. Le pire était qu’elle savait que la prochaine fois qu’elle aurait des nouvelles de ses grands-parents se seraient pour apprendre leur mort, pour apprendre qu’à présent elle était l’héritière de leur empire pétrolier en Russie et ça, elle le détestait. Elle voulait être auprès d’eux, vivre aussi normalement qu’elle le pouvait auprès de sa famille, de sa vraie famille bien évidemment mais ça non plus elle n’en avait pas le droit. Au fond, elle avait cette sensation qu’elle n’avait le droit de rien, un peu comme si elle était prisonnière de son propre corps et de cette vie qu’on lui avait tout même imposée sans son consentement. Et pourtant, chaque jour elle continuait prétendre être une autre et elle laissait sous-entendre qu’elle était heureuse, qu’elle aimait sa vie bien que certains points négatifs venaient faire de l’ombre à celle-ci.

Un soupire s’échappa de ses fines lèvres tandis qu’elle revenait enfin à elle-même. Emmy-Lee étira son cou qui émit un léger craquement puis son regard se porta à nouveau au piano face à elle. Elle n’avait pas la moindre idée du temps depuis lequel elle se trouvait face à cet instrument mais elle savait que ça faisait un long moment sans qu’elle ait joué la moindre note. La jeune femme détestait que l’on fasse pression sur elle et pourtant elle le comprenait. Cet album elle avait promis de le sortir et ce point ne la dérangeait pas, c’était l’idée de la tournée qu’il y avait derrière. Elle ne pouvait pas se le permettre. Sa couverture, elle s’en moquait sincèrement, mais c’était à sa fille qu’elle pensait. Emmy ne pouvait décemment pas imposer ça à Lennon. Elle refusait de l’emmener avec elle à travers le pays mais surtout elle refusait de l’abandonner, elle en était incapable. Malheureusement, elle n’était pas certaine de pouvoir s’arranger mais à trop faire attendre elle allait énerver plusieurs personnes et même si son label n’avait pas trop des problèmes au niveau de ses artistes, Emmy-Lee savait malgré tout qu’il avait besoin que l’un d’eux sort un nouvel album et malencontreusement pour elle, elle faisait partie de ces artistes. Un nouveau soupire se fit entendre autour d’elle. Au fond, elle n’avait plus trop le choix, elle était devenue douée pour trouver des excuses à son retard mais désormais elle manquait cruellement de ces dernières, à croire qu’elle avait épuisé son stock. Alors, doucement, la main droite de la jeune femme s’approcha des touches du piano et presque aussitôt son index, son majeur et son annulaire se mirent à jouer trois petites notes avant d’être rejoints par sa seconde main. Elle aimait la musique. Elle aimait cette sensation qui la parcourait lorsque les notes montaient doucement dans la pièce où elle se trouvait et tout naturellement, prise dans son élan, Emmy-Lee commença à jouer l’un des morceaux qu’elle avait composé et y joignit sa voix. Dieu ce que ça pouvait le manquer de chanter et de jouer si librement, sans avoir de pression. La musique lui permettait de s’échapper ne serait-ce que pour un court laps de temps. Elle oubliait tout que ce soit ses problèmes ou la vie en elle-même. C’était un tout autre monde dans lequel elle entrait, un monde bien à elle, une bulle de protection dans laquelle elle se sentait heureuse et dans laquelle elle n’avait plus à penser aux difficultés de son existence. Bien que pas forcément si malheureuse que ça, Emmy-Lee avait besoin de cette musique pour revivre comme un phénix renait de ses cendres. Ainsi, elle pouvait chasser de son esprit les mauvais moments passés et penser qu’à ceux qui la rendaient heureuses, des souvenirs que par moment elle retranscrivait à travers ses chansons.

« Emmy ? ». Brusquement sa joie et son bien-être s’envolèrent aussitôt rapidement qu’une bulle de savon éclate. La mélodie cessa brusquement malgré le fait que ses doigts restèrent au-dessus de dernières notes qu’elle venait de jouer. La jeune femme en avait même oublié qu’elle n’était pas seule sur son lieu de travail. Elle se mordilla la lèvre inférieure pour faire taire le début de frustration qui la gagnait. Elle fit de son mieux pour faire en sorte qu’un très léger sourire étire le coin de ses lèvres et elle se tourna de sorte à voir Billie qui semblait désolée de la déranger. « John a appelé pour te dire, je cite, que tu as intérêts à rapidement finir cet album si tu ne veux pas déclencher la troisième guerre mondiale … Et – je le cite plus – tu vas être en retard pour aller chercher Lennon. ». Tout d’abord agacée, ce fut ensuite une sensation de panique qui se mit à envahir la jeune femme qui se mit sincèrement à regretter le fait d’avoir perdu sa montre la semaine précédente et de ne pas avoir pensé à en racheter une. Sans perdre une minute de plus, Emmy-Lee se leva du banc sur lequel elle était donc assise depuis des heures et après avoir remercié la jeune femme pour avoir fait passer le message lorsqu’elle fut à sa hauteur, elle passa par son bureau pour y récupérer sa veste ainsi que son sac et quitta les lieux à toute vitesse bénissant le ciel pour avoir une secrétaire aussi dévouée que Billie, dévouée et particulièrement adorable. Une fois au volant de sa voiture, une vieille Mercury Comet dont elle était tombée amoureuse dès le premier regard, elle due affronter aussi calmement que possible les embouteillages qui allaient d’autant plus la retarder pour aller chercher sa fille au jardin d’enfants. Comme elle s’en doutait, Lennon était l’une des dernières à attendre l’arrivée de sa mère bien que son retard ne semblait pas l’avoir perturbé dans la construction d’un bâtiment en lego qui ne ressemblait à rien aux yeux de la jeune femme mais qui devait ressembler à quelque chose aux yeux de sa fille. L’arrêtant malgré tout dans sa construction, Emmy-Lee couvrit sa fille au plus vite et reparti cette fois en direction de son appartement quelque peu impatiente de pouvoir enfin se poser même si elle devait malgré tout s’occuper de sa fille avant de pouvoir faire quoi que ce soit d’autre.

Lorsqu’elle ouvrit la porte de l’appartement – tenant comme elle le pouvait sa fille contre elle tandis que son sac commençait dangereusement à glisser de son épaule – ce fut par les bruits de la télévision qu’elle fut accueillie. Tandis qu’elle posait ses clés sur le meuble d’entrée, gardant Lennon contre elle, Emmy-Lee n’eut aucun mal à reconnaitre la voix de Mark Harmon lui permettant ainsi de deviner que sa colocataire se trouvait devant NCIS. « C’est commencé depuis longtemps ? J’ai manqué beaucoup de passages ? ». En un rien de temps Emmy-Lee était arrivée dans le salon le regard en direction de Cerise et de la télévision face à laquelle cette dernière se trouvait tandis qu’elle-même ôtait le manteau de sa fille pour l’asseoir dans sa chaise haute et rejoindre la cuisine où elle commença à préparer la nourriture de Lennon qu’elle déposa ensuite sur la petite tablette en face de sa fille pour enfin aller se laisser tomber sur le canapé non sans avoir déposé un baiser sur le front de Lennon. Elle était épuisée … En réalité ce n’était pas tellement sa journée qui avait été fatigante mais le fait de devoir se contrôler dans sa voiture à chaque fois qu’elle devait freiner d’un coup parce que le conducteur devant elle n’avait plus de feux stop … ça et le fait d’avoir stressée puisqu’elle était en retard pour aller chercher Lennon et que – comme bien souvent – elle n’avait pas pu s’empêcher d’imaginer tout un tas de scénarios catastrophes impliquant bien souvent l’enlèvement de sa fille. Emmy-Lee tourna rapidement la tête en direction de cette dernière pour s’assurer qu’elle mangeait et la jeune femme reporta son attention sur la télévision face à elle puis tourna la tête vers Cerise. « Ça allait ta journée ? Pas trop épuisante ? ». Des deux jeunes femmes il ne faisait aucun doute que sa colocataire était celle qui devait avoir la plus épuisante ne serait-ce qu’à cause des cours et du travail qu’elle faisait pour pouvoir payer ses études. Emmy-Lee, elle, se contentait de gérer ses petits talents, d’enregistrer les albums de ces derniers, de leur donner des conseils, de gérer certaines tournées qui devaient être organisées et d’enregistrer son propre album – même si de ce côté ça n’avançait pas vraiment – alors sincèrement, aussi vidée qu’elle pouvait l’être, elle éprouvait un total respect pour Cerise qui parvenait à tout faire en une journée.
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MessageSujet: Re: La jeu de la vérité ❧ EMMY-LEE La jeu de la vérité ❧ EMMY-LEE EmptyJeu 17 Mai - 19:05


Le fait de ne pas voir revenir Emmy-Lee et Lennon à cet heure-ci commençait quelque peu à inquiéter Cece. Elle savait au combien les enfants sont importants pour une femme, étant elle même mère d’une fille. Mais elle n’a plus à la surveiller comme le fait sa colocataire avec sa fille ; Primrose est assez grande pour se débrouiller toute seule à présent, elle vit en coloc’ avec un nombre incalculable de personnes, dont son petit ami, qu’elle n’a toujours pas présenté à sa mère, ce qui l’inquiète un peu. Elle sait qu’ils sont ensembles parce qu’ils s’envoient des petits messages suspects sur leurs murs facebook, mais aussi parce que Cece est très bien informée. Elle sait très bien que Prim’ déteste qu’on l’espionne et surtout quand c’est sa mère qui le fait, c’est d’ailleurs l’un de leurs seuls sujets de dispute. Elles ne se disputent presque jamais, même si ça parfois le ton un peu, il redescend aussi vite, elles ont une relation très fusionnelle, elles arrivent à finir les phrases de l’autre, à savoir ce qu’elle pense, elles ne peuvent pas avoir de secrets l’une envers l’autre, ça se verrait comme le nez au milieu de la figure ! Cece se demandait où pouvait bien être passée son amie et sa fille, elle était sûrement à son studio d’enregistrement, ça ne faisait pas vraiment de doute, elle y était tellement souvent, faut dire c’est son job, alors c’est normal. Lorsqu’elle entendit des bruits dans le couloir puis un bruit de trousseau de clef, elle tourna immédiatement la tête vers la porte. Il y a trois solutions : soit c’est Emmy-Lee et Lennon, soit un voisin bourré qui s’est trompé d’appartement, soit quelqu’un qui veut la cambrioler ou la tuer. Pour Cerise, les trois solutions sont tout aussi plausibles, la troisième d’autant plus ! Elle se dit qu’elle n’a qu’à tendre le bras pour prendre le couteau qui est posé sur la table basse et le lancer avec précision sur son agresseur si besoin est et ensuite elle n’a qu’à mettre son nounours devant sa poitrine pour se protéger et se mettre en mode reine du kung fu un peu comme dans les films. Elle n’est absolument pas une pro’ des arts martiaux, ni du lancé de couteau, même si un jour elle a une formation là dessus à l’armée. Lorsqu’elle était là-bas, elle n’a pas vraiment appris de trucs défensifs, son job c’était informaticienne, elle devait aussi s’occuper des radars et de ce genre de trucs, toute la partie électronique en fait. On lui a appris à tirer avec une arme, parce que voilà, elle est dans l’armée mais il faut qu’elle sache se défendre. Mais elle n’en a jamais acheté, ayant trop peur de se tirer dessus, surtout pendant son sommeil – parce qu’elle aurait mis son arme sous son matelas comme dans les films. Son entraînement défensif vient des films et des séries télés, comme NCIS par exemple, au fil des saisons elle apprend de plus en plus de prises et à l’impression d’être un Ziva en puissance, même si elle sait très bien que le jour où on voudra réellement la tuer elle ne pourra rien y faire mourra comme une merde !

Lorsque la porte s’ouvrit, elle était prête à prendre le couteau, elle avait complètement oublié la télé et ne fixait plus que la porte. Elle vit d’abord Lennon, la pression retomba, mais remonta aussi vite se demandant si ce n’était pas un kidnappeur qui était là. Puis elle vit Emmy-Lee, puis personne, elles n’étaient que toutes les deux ouf ! Cece se renfonça dans le canapé rassurée. Elle stresse pour un rien et est terriblement paranoïaque, mais lorsqu’elle est détendu elle fait tout de travers, alors ce n’est pas si mal qu’elle soit stressée ! En général pour ses exams elle est extrêmement tendu et c’est là qu’elle les réussi le mieux, même lorsqu’elle arrive les mains dans les poches elle y arrive mais moins bien et à comme commentaires sur sa copie : peut mieux faire. C’est une éternelle insatisfaite, jamais contente de ce qu’elle fait, elle veut toujours avoir plus, même lorsqu’elle a la meilleure note possible soit un vingt ou a+, elle n’est pas contente, elle se dit que c’est normal et qu’elle n’a aucun mérite à avoir cette note là. Elle est tout le temps déçu par elle même, ce qui la rend incroyablement modeste et généreuse envers les autres, ce doit être ses deux plus grandes qualités avec l’intelligence. Elle n’aime pas être le centre de l’attention mais elle dit ce qu’elle pense constamment quitte à être blessante, ce qui fait qu’elle a tous les regards posés sur elle, ce qui la fait tout de suite rentré dans son petit trou et se taire, enfin en général. Emmy-Lee lui demanda si l’épisode était commencé depuis longtemps, ce qui fit revenir Cece à l’écran de télévision. Elle avait réussi à se concentrer sur la porte tout en écoutant à moitié la télévision, elle savait donc ce qui c’était passé pendant la minute où sa colocataire était rentrée. « non, enfin pas trop, t’as du loupé un peu moins de dix minutes, donc ça va ! Tony s’est fait remettre magistralement en place par Gibbs t’aurait du voir ça, Ziva était morte de rire et McChou-à-la-crème aussi ! Depuis le début de l’épisode il a déjà du donner de tappe-gibsienne à Tony. Je pense qu’il va finir dégarni si Gibbs continu à le frapper ! » la demoiselle est passionnée par la série, en même temps c’est sa série préférée ! Elle a dut voir tous les épisodes au moins trois fois et connaît certains passages par cœur ! Elle est à fond dans l’histoire et devine souvent l’assassin avant l’équipe de Gibbs, ce qui l’amuse beaucoup d’ailleurs. Tout comme Tony, elle adore donné des surnoms à McGee, même s’il sont plus sympa que McGuignol ou McCrétin. Elle pourrait parler des heures de la série comme-ci c’était elle qui était dans la tête des personnages et des scénaristes. Emmy-Lee alla donner à manger à Lennon puis s’assit sur le canapé à côté de Cece. La demoiselle a sa place sur le canapé, elle s’assoit toujours sur la droite, c’est SA place ! Comme dirait Sheldon : « en hiver, cette place est assez proche du radiateur, pour rester chaude, mais pas au point de causer la transpiration. En été, elle est directement traversée par une brise obtenue en ouvrant les fenêtres ici et ici. L’angle par rapport à la télévision n’est ni direct , ce qui découragerait la conversation, ni trop ouvert, ce qui causerait une distorsion de l’écran. » « Ça allait ta journée ? Pas trop épuisante ? » lui demanda ensuite Emmy-Lee. Toutes les journées de Cece sont épuisantes, même si elle le dit jamais, elle sait très bien qu’elle mène un rythme de vie beaucoup trop intense, mais elle s’en fou, elle aime cette vie là, elle aime faire ses cinq kilomètres de vélo le matin pour aller jusqu’à l’université, elle aime avoir cours avec des profs ennuyeux à mourir, elle aime faire visiter le MET à des touristes qui viennent des quatre coins du monde et qui prennent de photos sans interruption, elle aime ça ! Bien sur elle ne s’attendait pas à cette vie là lorsqu’elle était dans l’armée, elle pensait gravir les échelons un à un sans avoir besoin de s’attacher aux gens et d’être vingt-quatre heures sur vingt-quatre extrêmement professionnelle en oubliant les sentiments, sa vie personnelle et tout le reste. Mais la vie en a décidé autrement et elle a dut redevenir humaine, avoir des sentiments et se crever le cœur à penser à tous ceux qu’elle aime et qui lui manquent, en se demandant chaque jour pourquoi sa vie est ainsi et pourquoi tous s’est passé si mal ! « non ça va, comme d’habitude quoi ! Enfin aujourd’hui je me suis emmêlé les pinceaux dans mon japonais, ça a bien fait rire les à bien fait rire ! En fait je me demande si à la fin il n’était pas plus intéressé par mes lapsus que ce que je leur racontais. Et toi ? » bon nombre des visites de la demoiselle ne sont pas faites en anglais. Étant hyper-polyglotte, elle peut faire des visites pour la plupart des touristes, ce qui fait qu’elle a une petite prime sur son salaire. Son supérieur apprécie les personnes comme elle qui quelque soit le groupe qu’on leur confie, ils arrivent toujours à se faire comprendre.
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MessageSujet: Re: La jeu de la vérité ❧ EMMY-LEE La jeu de la vérité ❧ EMMY-LEE EmptyVen 18 Mai - 11:52

Elle détestait être en retard tout comme elle ne supportait pas être coincée dans les embouteillages. Elle avait appris à être patiente avec les années, après tout il lui en fallait pour attendre ce fameux jour où enfin elle pourrait à nouveau vivre sous sa véritable identité, toutefois elle restait humaine et comme n’importe quel être humain peuplant cette planète la jeune femme avait ses limites. Ces dernières étaient particulièrement courtes au cours de journée comme celle qu’elle venait de passer, au cours d’une mauvaise journée où elle n’avait pas même vu le temps défiler alors qui lui restait tout un tas de choses à faire. Cette impression d’être totalement à la ramasse l’agaçait également et surtout ça ne lui ressemblait pas. Elle était comme n’importe qui, elle possédait ses propres défauts mais également ses propres qualités et l’une d’entre elle était l'efficacité. Elle aimait les choses bien faites et faites rapidement. Elle n’était pas non plus un bourreau de travail – bien qui lui arrivait d’en ramener chez elle – cependant elle aimait tout faire rapidement pour être envahie de cette sensation de satisfaction. Malheureusement, il y avait bien longtemps qu’elle n’avait ressenti cette sensation tant elle avait de choses à faire. La jeune femme avait l’impression de se noyer sous une montagne de travail, d’être dans un tunnel sans fin et que, par conséquent, elle n’était pas prête d’en trouver le bout. Pourtant, elle aimait son travail, tout comme elle avait pu aimer le surf dans son adolescence mais c’était comme si dernièrement elle était incapable de faire ce pour quoi elle était douée et ça devenait particulièrement énervant pour la jeune femme. Prendre autant de temps ne lui ressemblait pas du tout mais vraiment pas. Bien sûr, elle connaissait parfaitement la raison pour laquelle elle prenait du retard pour son album seulement ce retard se répercutait sur son travail de tous les jours et même si elle ne pouvait pas se le permettre, elle ne parvenait pas à s’en empêcher. En réalité, il fallait simplement qu’elle se reprenne. La jeune femme devait affronter sa peur et aller de l’avant, après tout comment pouvait-elle être certaine que quelqu’un allait la reconnaitre après douze ans dans l’anonymat ? Certes, elle avait toujours le même visage, elle avait toujours la même taille mais elle n’avait plus le même âge et il y avait peu de chance que quelqu’un la reconnaisse. Après tout, elle se faisait peut-être peur pour rien, elle avait créé un blocage en elle pour aucune raison … oui mais pourtant elle continuait de mentir sur qui elle était réellement et elle continuait de vivre dans l’anonymat, surveillée de près par des agents pour s’assurer qu’elle ne risquait rien, qu’elle n’allait pas de nouveau être la cible d’un tueur à gage ou d’un type dans ce genre-là.

Au fond, même si douze années s’étaient écoulées, ça restait la même histoire. Elle devait vivre sous l’identité d’Emmy-Lee Jackson et non pas sous celle d’Oksana McKay. Dire que pendant des années elle avait vécu tranquillement avec sa véritable identité, loin de se douter de ce que l’avenir allait lui réserver, ignorant tout de cette histoire d’héritage car ses parents avaient tenu à la protéger de tout cela. Sa mère avait elle-même été en danger et pourtant elle n’en avait jamais rien su avant le décès accidentel de ses parents dont elle était la seule survivante. Il y avait tellement de choses qu’elle ignorait à propos de sa propre famille que par moment il lui arrivait tout de même d’apprécier cette chance de vivre sous une autre identité, car oui par moment ce pacte pour la garder en vie lui semblait être une chance. Emmy-Lee pestait souvent contre ce qu’était devenue sa vie depuis la tentative de meurtre contre sa personne, mais ce nouveau départ – en quelque sorte – lui avait permis de vivre bien des choses. Si elle n’avait pas manqué de mourir à tout juste dix-huit ans, la jeune femme savait pertinemment qu’elle n’aurait jamais eu la chance de rencontrer Henry-Gabriel, de vivre deux belles années à ses côté – et ce malgré la présence de la mère de ce dernier – mais elle n’aurait pas non plus eu Lennon, ce qui tombait sous le sens. Alors, malgré ses agacements et malgré ses craintes, finalement la plupart du temps elle était tout de même heureuse de sa vie, de là où elle était arrivée bien que ça ne l’empêchait pas de s’énerver toute seule au volant de sa voiture en insultant les conducteurs devant elle en russe puisque personne n’était là pour l’entendre et que de toute manière dès lors qu’elle s’énervait, c’était en russe qu’elle insultait les gens et ce bien malgré elle. Forcément, arriver enfin chez elle fut une délivrance pour la jeune femme. Emmy-Lee allait enfin pouvoir se poser car s’occuper de Lennon était loin d’être une corvée. Elle chérissait chaque moment qu’elle passait avec sa fille et elle veillait toujours à son bien-être comme n’importe quelle mère. Son enfant était le cadeau le plus précieux qui lui eut été offert, c’était sa petite princesse, son trésor. C’était un bout d’elle et un bout de l’homme qu’elle avait toujours aimé et qu’elle aimerait toujours, quoi qu’il arrive. Sans Lennon, et malgré ses proches, la jeune femme ne voyait pas bien à quoi elle aurait pu se rattacher, elle serait juste devenue misérable, l’ombre d’elle-même et surtout une bonne à rien qui aurait laissé le temps l’emporter six pieds sous terre. Néanmoins, ce n’était pas le moment de laisser ces sombres pensées s’insinuer dans son esprit.

Il lui arrivait régulièrement de se perdre dans ses pensées, des pensées qui tournaient bien souvent autour du même sujet mais en règle générale Emmy-Lee s’efforçait d’être seule ce qui, pour l’instant, n’était pas le cas. Elle vivait en collocation avec Cerise depuis quelque temps, une collocation qui lui changeait bien souvent les idées. Elle appréciait sincèrement cette jeune femme qui par son caractère la faisait rire pour rien. Leurs goûts assez similaires – surtout question séries – aidaient beaucoup également. Toutefois, sa colocataire n’était pas mise dans la confidence, ce n’était pas une histoire de confiance ou non, mais Emmy-Lee ne voulait pas risquer de la mettre en danger – même si elle doutait que ça soit possible ou que le fait d’ignorer change quelque chose, car après tout si quelqu’un découvrait le pot aux roses il s’en prendrait à ses proches, qu’ils sachent ou non – et elle trouvait qu’il y avait déjà assez de personnes qui connaissaient son secret, des personnes liées plus ou moins étroitement à son passé, à Oksana. Ainsi, après s’être occupée de sa fille, Emmy-Lee s’était laissée tomber à côté de Cerise, face à la télévision pour regarder NCIS, une série qu’elle appréciait énormément même si certains détails lui rappelaient ses parents mais ce n’était pas bien pire que de se mettre devant Stargate Atlantis et entendre parler de McMurdo, soit la base dont dépendait sa mère lorsqu’elle était qu’une enfant. « Non, enfin pas trop, t’as du loupé un peu moins de dix minutes, donc ça va ! Tony s’est fait remettre magistralement en place par Gibbs t’aurait dû voir ça, Ziva était morte de rire et McChou-à-la-crème aussi ! Depuis le début de l’épisode il a déjà dû donner de tape-gibssienne à Tony. Je pense qu’il va finir dégarni si Gibbs continu à le frapper ! ». Un large sourire étira alors les lèvres de la jeune femme. Il lui suffisait de rentrer chez elle pour chasser de son esprit la mauvaise journée qu’elle avait pu passer. Il lui suffisait de discuter un petit peu avec sa colocataire pour oublier tout ce qui s’était mal déroulé dans sa journée, soit beaucoup de choses pour tout dire. « Le jour où Tony ne recevra pas une seule tape de la part de Gibbs c’est qu’il sera sur le point de mourir et encore … je pense que même là il risquerait d’en prendre une pour une quelconque raison. Mais si je n’ai pas loupé grand-chose tant mieux. ». Sur cette exclamation, son attention se porta sur Lennon qu’elle continuait de surveiller du coin de l’œil pour s’assurer que l’assiette de cette dernière n’allait pas faire un vol plané dans la pièce ou pour voir si elle avait terminé ou non, ce qui n’était pas le cas.

Sur la question de la nourriture, la jeune femme n’avait jamais eu à se plaindre de sa fille. Il était fou de voir à quel point Lennon mangeait de tout, même ce qu’elle-même n’aurait pas même porté à sa bouche, elle le mangeait sans jamais rien dire, du moins lorsqu’elle était dans une bonne journée car autrement mademoiselle jetait son assiette par terre pour faire comprendre qu’elle n’en voulait pas et devenait par la suite infernale … les joies d’être mère en somme. « Non ça va, comme d’habitude quoi ! Enfin aujourd’hui je me suis emmêlée les pinceaux dans mon japonais, ça les a bien fait rire ! En fait je me demande si à la fin ils n’étaient pas plus intéressés par mes lapsus que ce que je leur racontais. Et toi ? ». Son attention se porta de nouveau vers Cerise puis vers l’écran de la télévision tandis qu’elle restait silencieuse quelques instants. Elle aurait dû se douter que la question allait lui être retournée, c’était normal après tout mais elle aurait souhaité esquiver cette partie de la conversation pour ne pas avoir à penser une nouvelle fois que sa journée s’était passée trop vite pour qu’elle s’en rende compte, assise devant son piano à craindre qu’il ne la morde. Une soupire s’échappa de ses narines tandis qu’elle s’enfonçait un peu plus dans le canapé, le regard toujours rivé en direction de la télévision. « J’ai connu mieux … je me transforme en une incapable en ce moment, je ne suis bonne à rien hormis fixer les instruments du studio sans parvenir à jouer la moindre note. Malheureusement, on attend après moi ce qui me met pas mal de pressions sur les épaules mais je vais m’en sortir, il faut juste que je trouve quelque chose pour m’aider à garder la tête hors de l’eau. ». Jolie allusion pour évoquer son impression de se noyer sous la tonne de travail qu’elle avait et qu’habituellement elle parvenait à gérer sans problème. Ses yeux cessèrent de fixer l’écran pour aller regarder Cerise et lui adresser un sourire pour appuyer ses dernières paroles. Emmy-Lee n’était pourtant pas à plaindre, il suffisait de regarder son parcours mais il y avait tout de même quelques journées où la jeune femme aurait largement préféré rester sous la couette et passer son temps avec sa fille plutôt que d’aller travailler en entendre dire qu’on attendait après elle.
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MessageSujet: Re: La jeu de la vérité ❧ EMMY-LEE La jeu de la vérité ❧ EMMY-LEE EmptySam 19 Mai - 15:47


Cece n’écoutait même plus la télévision, et presque plus Emmy-Lee, non pas qu’elle trouve ses dires inintéressants bien au contraire ! Elle est toujours très à l’écoute de ce que les autres lui dise et lui raconte, elle est aussi très curieuse et se dit que peut être qu’en tendant l’oreille elle pourrait choper deux trois informations. En effet, elle ne sait pas grand chose sur le passé de sa colocataire, enfin, elle non plus n’en sait pas beaucoup plus sur l’histoire de Cerise, ce serait bien trop long de tout dire. Elle pensait à Prim’, qui n’était qu’à quelques rues de là, en colocation, elle aussi, mais avec pas moins de huit personne ! Elle a toujours été très protectrice envers sa fille et la voir voler de ses propres ailes lui fait peur, car elle sait ce qui lui ait arrivé lorsqu’elle l’a fait bien des années auparavant : elle s’est retrouvé enceinte de la petite Primrose Lockwood. Elle espère que sa fille ne suivra pas le même chemin quelle, elle en doute, elle sait assez ce qui est arrivé à sa mère pour ne pas faire la même chose. Cece n’est pas rassuré non plus de savoir que sa fille sort avec quelqu’un, de majeure qui plus est, alors qu’elle ne l’est pas. Bien sur, elle sait qu’il doit être de bonne famille, ou en tout cas une famille assez riche pour pouvoir payer le loyer d’un énorme appartement de Manhattan qui loge neuf personnes ! En réalité, ce qu’elle redoute le plus, c’est que son argent ne soit pas obtenu légalement ou de façon peu scrupuleuse. Par exemple, en ayant de nombreuses actions ou en possédant une entreprise qui contribue au réchauffement de la planète ou à sa destruction, elle ne le supporterait pas, elle qui est la plus écologique possible et qui a donné plusieurs millions de livres sterling à Greenpeace et qui maintenant en est une bénévole très active. Elle peut paraître un peu radicaliste, mais il y a certaines choses dont elle ne se séparera jamais pour sauver la planète, tel son ordinateur ou la télé. Elle veut bien faire quelques concessions mais pas sur ça. En contre partie elle achète biologique et écologique, oui parce que les deux ne vont pas forcément ensemble. Comme c’est elle qui fait très souvent les courses, elle choisit un peu ce qu’elle veut et puis si Emmy-Lee trouve quelque chose à redire à sa façon de faire les courses, elle lui sort un monologue d’un quart d’heure sur les ours qui meurt sur la banquise et de la disparition progressive de la biodiversité tout ça à cause de l’emballage des yaourts. La demoiselle peut être très convaincante quand il s’agit de quelque chose à laquelle elle tient beaucoup, tel le respect de la planète.

Cece revint petit à petit sur terre, elle entendait la voix de sa colocataire qui devenait de plus en plus proche, ça y’est, elle est sorti de ses rêves et écoute à présent son amie lui parler de sa journée. Heureusement, elle n’a loupé que quelques mot de sa phrase, parce que sinon elle aurait eu l’air fraîche de lui répondre à côté de la plaque. « je me transforme en une incapable en ce moment, je ne suis bonne à rien hormis fixer les instruments du studio sans parvenir à jouer la moindre note. Malheureusement, on attend après moi ce qui me met pas mal de pressions sur les épaules mais je vais m’en sortir, il faut juste que je trouve quelque chose pour m’aider à garder la tête hors de l’eau. » à écouter Emmy-Lee on pourrait penser qu’elle fait le pire métier du monde, le plus horrible, mais Cece adorerait être à sa place, même si elle adore ce qu’elle fait en ce moment, les études c’est le pied, mais ça doit être encore plus le pied d’avoir une maison de disques ! Elle n’a absolument pas le sens du rythme et ne sait jouer que quelques morceaux au ukulélé, mais la musique c’est un peu comme une religion pour elle. Elle en écoute en dormant, en se réveillant, en se levant, en déjeunant, en allant à l’université, parfois pendant les cours qui l’ennuient, surtout ceux en amphithéâtre, en revenant le soir, en mangeant, absolument tout le temps ; c’est limite lorsqu’elle n’a pas de musique sous la main qu’elle se mette à chanter un peu tout et n’importe quoi. Son rêve de futur métier n’était pas de devenir anthropologue, comme elle le souhaite maintenant, mais de travailler dans la navy. Elle l’a déjà fait, pendant plus de dix ans, elle trouvait ça tellement génial de ne pas avoir besoin d’avoir de sentiments, de sourire lorsqu’on en a pas envie, de faire semblant d’être heureuse alors qu’à l’intérieur on est malheureux. Elle aimait cette ambiance stricte et les parties de pokers le soir, mais elle s’est rendu compte que vivre sur un bateau en plein milieu du pacifique l’avait éloigné des quelques personnes qu’elle aimait vraiment. Elle aurait aimé être là lorsque Luke, sa grand-mère et Henry se sont fait tués, elle aurait être avec eux et être morte aussi, pour ne plus avoir ce poids sur la conscience qui la ronge un peu plus chaque jour. Elle voudrait qu’ils soient encore là, que tout le monde se retrouve autour d’une table le dimanche pour parler en riant de la semaine désastreuse qui s’est passée. Mais elle ne peut plus revenir en arrière, et les choix qu’elle a fait son définitif. Si tous ses évènements n’avaient pas eu lieu et qu’elle n’était pas rentrée dans l’armée, elle serait devenu aventurière, un peu comme elle veut l’être maintenant en devenant anthropologue, elle veut faire le tour de la terre, voir mille et un paysages, plus que personne ne pourra jamais en voir. Le voyage la fait rêver et devoir rester planté là à attendre de savoir comment demain sera fait la rend triste. Elle est capable de pleurer rien qu’en regardant une photo d’une magnifique montagne sud américaine que jamais elle ne pourra voir de ses propres yeux ! Elle espère que lorsqu’elle aura obtenu son diplôme d’anthropologie, ce qu’elle pense obtenir vu ses excellentes notes, elle ne restera pas plantée dans un bureau à examiner des rapports sur des expéditions pour découvrir d’autres civilisations, elle fait ça pour voyager !

Cerise ressorti de ses pensées mélancoliques, fit un petit sourire compréhensif à Emmy-Lee avant de prendre celle-ci dans ses bras. Elle ne fait pas ça très souvent et pas avec n’importe qui. Elle a toujours des rapports assez complexes avec les sentiments et l’interaction avec les gens. Elle n’est pas très douée pour leur parler, les comprendre et savoir les apprécier. Elle est un peu comme Sheldon dans The Big Bang Theory, un peu coupé du monde et incapable de paraître normale en société. Elle fait un énorme travail sur elle même pour montrer ses sentiments et les exprimer normalement. Prendre quelqu’un dans ses bras constitue déjà un grand pas en avant, car avant elle aurait juste répondu quelque chose du genre « ouai, ne t’en fais pas ça va passer » ou alors bien plus méchamment « y’a pire franchement, genre les gens qui crèvent de faim tous les jours alors que nous on mange deux fois notre poids par jour ». Elle parle de ses difficultés, dont elle a conscience, à interagir normalement avec les personnes qui l’entourent, dans un livre, qui est en quelque sorte une auto-biographie romancée de son histoire. Lorsqu’elle a vu une psy’ à seize ans peu de temps après être tombée enceinte de Prim’, elle lui avait conseillé d’écrire ce qu’elle ressentait et pensait dans un cahier qui serait une sorte de journal intime, mais elle n’a jamais pu écrire un seul mot sur ce qu’elle ressentait vraiment, elle préférait garder tout ça dans sa tête où personne ne pourrait venir. Sa vraie histoire est tellement riche et forte qu’elle s’est dit que de la mettre dans un livre pourrait peut être l’aider et puis elle adore écrire, il ne lui manquait plus qu’une histoire et elle l’a trouvé ! Toujours dans les bras de sa colocataire, elle ne savait même pas depuis combien de temps, de toute façon, elle se dit que ça la réconforterait de savoir qu’il y a quelqu’un pour l’écouter et l’aimer. « j’ai une petite question : tu l’as eu comment ton argent pour ta maison de disques ? Si tu ne dis par une banque je ne te croirais pas, ça fait des années qu’elle ne prête plus ! Et puis, si j’étais banquier, je n’aurais pas parié sur ton projet. J’adore l’idée et tout, je suis à fond dedans, mais c’est juste qu’ils ne voient que ce qui pourrait les avantager et c’est compréhensif, et une maison de disques on ne sait pas réellement si ça va marcher, c’est osé comme projet ! » et voilà, Cece la sympa et douce à laissé place à Cece la terriblement curieuse. Elle veut toujours tout savoir, ce qui peut en agacer certains, tel Lloyd ou en faire rire d’autres. Le fait de ne pas savoir grand chose sur sa colocataire commence à l’intriguer. Surtout qu’elle n’est pas née de la dernière pluie et sait comment il faut faire pour faire parler les gens, sans violence bien sur, juste en insistant un peu. Par contre elle, lorsqu’elle ne veut pas dire un truc, elle ne cède pas, à moins de la torturer et encore, ce n’est pas dit qu’elle parle. On peut lui faire confiance pour un secret, elle ne le trahira jamais, à moins que ce soit une question de vie ou de mort, ou alors si vous lui dites : je suis un vampire, elle pourra éventuellement le dire.


désolé pour cette chose...
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MessageSujet: Re: La jeu de la vérité ❧ EMMY-LEE La jeu de la vérité ❧ EMMY-LEE EmptySam 19 Mai - 20:47

Craquer aussi facilement ne lui ressemblait pas. Elle était une jeune femme fière et ce depuis des années. Elle avait parfois cette tendance à être froide aux premiers abords même si cela restait tout de même assez rare venant d’elle. Toutefois, elle n’aimait pas montrer sa sensibilité, elle préférait de loin se munir d’une épaisse carapace de fierté plutôt que laisser suspecter le fait qu’elle pouvait être brisée par de simples paroles. Son passé parlait pour elle, tout du moins lorsqu’on connaissait ce dernier. La jeune femme n’avait jamais été le genre de femme à se laisser marcher sur les pieds, elle avait son caractère à elle et savait dire les choses lorsqu’il le fallait que cela blesse ou non. Pourtant, elle restait malgré tout une personne très aimante et particulièrement altruiste, c’était simplement qu’elle détestait se laisser faire et pourtant … elle l’avait fait, une seule fois et il n’y avait pas un jour sans qu’elle s’en morde les doigts. Elle savait que sa vie aurait été toute autre si elle avait su faire preuve de fierté plus longtemps. Si ça avait été le cas il y avait fort à parier qu’elle ne serait pas à New York mais quelque part au Royaume-Uni et que chaque matin elle ne se lèverait pas en se répétant inlassablement à quel point elle avait pu être idiote de réagir au quart de tour comme elle avait pu le faire. Malheureusement, elle n’avait pas la capacité de remonter dans le temps ni celle de corriger son erreur et quand bien même … elle doutait de vouloir le faire. Sa vie était sa vie, elle avait choisi de suivre un chemin bien précis, elle se devait de rester sur ce dernier quoi qu’il arrive, quoi qu’il en coûte. De toute manière, bien qu’il y ait pas mal de choses que la jeune femme pouvait regretter, elle était tout de même heureuse de là où elle se trouvait à présent. La demoiselle avait grandi, elle avait mûri ces deux dernières années et la naissance de sa fille y était pour beaucoup. Elle avait dû apprendre à vivre pour deux et toutes les petites parts d’égoïsmes qui avaient pu exister en elle s’étaient dissipées, évanouies pour laisser place à un plus grand altruisme que celui qui faisait déjà partie d’elle. Ce n’était pas une chose dont elle se vantait et pourtant elle se savait être une femme avec le cœur sur la main. Avec le temps elle avait appris à mettre sa petite personne de côté pour se préoccuper plus des autres, parfois même tellement qu’elle s’en oubliait néanmoins ça ne la gênait pas plus que ça. Elle aimait être là pour les autres, être attentive et aider autant qu’elle le pouvait. Son métier lui permettait bien souvent de mettre en avant ses qualités. Elle prenait soin de ses jeunes talents et les guidait autant qu’elle pouvait avant de les voir voler de leurs propres ailes.

Même s’il ne s’était pas agi du métier qu’elle avait souhaité faire par le passé, même s’il était loin de ce à quoi elle s’était préparée en entamant ses études de médecine en Russie, elle était extrêmement fière de ce qu’elle faisait bien que certain jour elle connaissait de mauvaises passes comme ce jour bien précis. Peut-être était-ce la fatigue qui la démoralisait autant et qui lui faisait baisser les bras ? Comment savoir alors qu’il y avait tellement de choses qui se bousculaient dans son esprit ? Emmy-Lee avait vite perdu le contrôle, elle ne savait plus où donner de la tête et cette situation l’agaçait bien plus que ce qu’elle pouvait laisser paraitre et ce y compris devant sa colocataire. La jeune femme n’aurait pas été surprise de se rendre compte qu’elle se volait elle-même la face par moment. Pourtant, il lui suffisait de peu pour régler cette situation, elle en était bien consciente mais encore une fois elle doutait dans avoir le droit et elle avait très peu envie de voir des agents débarquer pour lui remonter les bretelles, tout du moins sauf s’il s’agissait de Matthew et encore ... Il était l’une des rares personnes à connaitre la vérité, de par son travail mais aussi parce qu’ils se connaissaient depuis des années, depuis qu’ils étaient tout petits d’ailleurs. Emmy-Lee n’avait pas besoin de laisser la confiance s’installer entre eux, elle était présente depuis longtemps déjà cependant ce n’était pas une raison pour le faire débarquer chez elle parce qu’elle avait risqué gros. Seulement toute cette histoire commençait sérieusement à l’agacer … à vrai dire c’était le cas depuis douze ans. Au fond la jeune femme n’avait jamais été réellement partante pour tout ceci mais elle l’avait fait parce qu’elle savait que son grand-père ne lui aurait, de toute façon, pas laisser le choix, alors elle subissait depuis tout ce temps. C’était comme être prisonnière d’elle-même car même si elle faisait quelque chose qu’elle aimait sincèrement, elle n’était pas réellement libre de faire ce que bon lui semblait. C’était sans doute la véritable raison de son mécontentement. Sa frustration remontait de temps à autre et l’affectait sur tous les plans ou du moins quasiment tous les plans. Dans cette période il arrivait à Emmy-Lee de s’énerver pour rien, elle qui pourtant savait rester calme – bien qu’elle bouillonnait à l’intérieur – c’était à croire durant ces moments-là qu’elle perdait les pédales. Cela remontait doucement en elle sans que la jeune femme n’en prenne conscience et du jour au lendemain elle était énervée par la moindre petite chose qui pouvait aussi bien toucher son travail que la présence désagréable d’une mouche dans l’appartement et maintenant qu’elle y pensait, elle était persuadée que c’était pour cette raison qu’elle s’énervait autant dernièrement.

Cette situation lui donnait parfois l’impression d’être interminable bien qu’elle la savait munie d’une issue. Dès lors que ses grands-parents allaient décéder Emmy-Lee allait pouvoir récupérer sa véritable identité mais c’était un marché qu’elle n’appréciait pas du tout. Elle préférait de loin avoir encore ses grands-parents en vie, les dernières personnes qui avaient une connexion avec sa mère, plutôt que récupérer son identité, quoi qu’à bien y réfléchir elle voulait les deux seulement elle savait cette situation impossible à moins qu’un retournement de situation vienne tout bouleverser. Un soupire plein de lassitude s’échappa d’entre ses lèvres lui donnant plus l’aspect de sifflement sourd que d’un soupire. Emmy-Lee était agacée et elle ignorait comment parvenir à se calmer, enfin elle savait qui lui suffisait d’aller s’enfermer dans sa chambre avec sa fille, qui lui suffisait de voir cette dernière jouer paisiblement en ignorant toute l’atrocité de ce monde pour qu’elle s’apaise et retrouve doucement le sourire. Finalement, il lui en fallait peu pour se calmer néanmoins la jeune femme ne pouvait pas se le permettre, enfin si mais elle voulait passer du temps avec Cerise car sa colocataire parvenait également à la calmer. Alors, au final, elle allait rester dans le salon en compagnie de son adorable mais quelque peu folle colocataire tout en continuant de surveiller Lennon de temps à autre pour en voir où elle en était dans son repas. Et bien qu’elle fut quelque peu surprise de sentir la jeune femme l’attirer dans ses bras elle se laissa faire avec un léger sourire plein de gratitudes peint sur ses lèvres. Bien qu’elle ignorait pourquoi, Emmy-Lee savait toutefois que ce genre de preuves d’affection était rare chez Cerise ce qui expliquait qu’elle appréciait les rares fois où elles avaient lieu. La jeune femme était devenue une excellente amie à ses yeux même si elle continuait de lui cacher la vérité et même si elle ignorait bien des choses sur le passé de mademoiselle Lockwood. Emmy-Lee l’appréciait pour ce qu’elle connaissait d’elle, pour sa personnalité et aussi pour sa franchise, aussi blessante qu’elle pouvait être parfois.

« J’ai une petite question : tu l’as eu comment ton argent pour ta maison de disques ? Si tu ne dis par une banque je ne te croirais pas, ça fait des années qu’elle ne prête plus ! Et puis, si j’étais banquier, je n’aurais pas parié sur ton projet. J’adore l’idée et tout, je suis à fond dedans, mais c’est juste qu’ils ne voient que ce qui pourrait les avantager et c’est compréhensif, et une maison de disques on ne sait pas réellement si ça va marcher, c’est osé comme projet ! ». Emmy-Lee se dégagea doucement de l’étreinte de sa colocataire, le regard curieux et les sourcils froncés. La jeune femme resta un long moment sans rien dire. Elle se contenta de regarder Cerise sans savoir quoi répondre, sans comprendre pour quelle raison elle lui posait une telle question et pourtant son subconscient semblait avoir fait le rapport avec quelque chose qu’elle-même ne parvenait pas à saisir. Son estomac s’était brièvement noué et son rythme cardiaque s’était tout aussi rapidement accéléré pour finalement se calmer. Emmy-Lee passa une main dans ses cheveux, signe qu’elle commençait à être nerveuse même si elle ne savait pas vraiment exactement pour quelle raison. Son regard se détourna en direction de Lennon qui semblait avoir fini et la jeune femme en profita pour quitter le canapé et se diriger vers sa fille à qui elle retira l’assiette qu’elle échangea quelques instants après avec une compote et une cuillère. Elle resta malgré tout à hauteur de son enfant, bras à présent croisés contre sa poitrine et son attention focalisé dans la direction de Cerise. « Hm … c’est un héritage familial qui m’a permis de la mettre sur pieds, du moins une partie, pourquoi ? ». Pourquoi avait-elle à présent l’impression de se trouver à son interrogatoire ? Cette impression était très loin d’être agréable et pourtant elle n’avait pas menti. L’argent qui lui avait permis d’ouvrir sa maison de disques, de se lancer lui venait de ses grands-parents qui avaient été mis au courant de son projet et qui avaient tenu à l’aider bien que secrètement. Emmy-Lee ne voyait aucun problème à faire part de ceci à Cerise toutefois elle avait la sensation que sa colocataire n’allait pas en rester là, comme si elle était en train de creuser son passé pour en savoir plus sur elle, d’où cette sensation d’interrogatoire qui l’envahissait. Elle n’aimait pas que les gens s’approchent trop de la vérité à son sujet, elle n’aimait pas déballer son histoire même si elle faisait entièrement confiance à la personne face à elle, elle n’était pas même parvenue à dire la vérité à Henry-Gabriel c’était pour dire … La jeune femme baissa les yeux ce qu’elle savait qu’elle n’aurait jamais dû faire tant c’était une preuve qu’elle cachait quelque chose et elle fit de son mieux pour ne pas le montrer en s’occupant une nouvelle fois de Lennon qu’elle prit avec elle pour aller de nouveau s’asseoir sur le canapé, juste à côté de Cerise sans pour autant parvenir à regarder cette dernière.
Je l'aime ta réponse moi *O* J'aime tes gros pavés en plus ... par contre la mienne est pas terrible, désolée je plane un peu XD
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MessageSujet: Re: La jeu de la vérité ❧ EMMY-LEE La jeu de la vérité ❧ EMMY-LEE EmptyDim 20 Mai - 17:22


Pour une fois elle aurait peut être du la fermer, ça aurait peut être été mieux, si elle n’était pas aussi curieuse elle n’aurait peut être pas autant d’emmerdes. A plupart de celles qu’elle a sont du à sa curiosité maladive, qui lui met parfois les gens à dos. Chaque être humain à son petit jardin secret, qu’il garde pour lui, Cece, elle veut connaître le jardin secret de tout le monde, absolument tout le monde ! Si bien, que tous les ans, en début d’année, une fois qu’elle a eu la liste de tous les professeurs qu’elle aura cette année, elle s’incruste dans le secrétariat de l’université de Columbia, ce qui n’est pas très dur vu qu’elle a largement l’âge d’être une habituée des lieux qui vient tous les jours, peut être que si elle n’avait pas poursuivi ses études elle se serait retrouvé là, à triller des tas de papiers administratifs pour la plupart inutiles. A soixante ans elle aurait des lunettes sur le nez serait totalement insupportable avec les élèves, héritant ainsi du surnom de la vieille mégère. C’est peut être ce qu’elle aurait été, en tout cas, elle ne l’espère pas. Elle n’espère pas non plus finir gratte papier, si elle doit avoir un job pour se payer à manger c’est celui qu’elle a choisi de faire maintenant : guide au MET. C’est vraiment travail qu’elle adore et qui n’est pas là que pour lui ramener un peu d’argent mais aussi pour son plaisir. Raconter l’histoire d’une œuvre dix milles fois et quinze langues différentes c’est ce qu’elle aime ! Pour en revenir à cette histoire de secrétariat, elle traverse une fois par an les bureaux de l’administration, passant tranquillement devant celui du directeur sans s’inquiéter, si elle se fait prendre, elle a un tas de petites excuses bien préparé qui va de : j’étais perdue. jusqu’à : on m’a emmené de force ici. Le truc qui l’intéresse, c’est les archives, toutes ses tonnes de documents dont les plus vieux sont gardés par un code car ils datent de la deuxième moitié du dix-huitième siècle ! Elle a appris que le code devait changé environ deux fois par an, car une fois elle a fouillé dans les poches du manteau du directeur, qui était partie cherché un café, et elle a trouvé un morceau de papier avec le code, elle était sur que c’était celui des archives car elle l’a testé et six mois plus tard, lorsqu’elle a refouillé dans ses poches, il avait une fois de plus changé. A moins qu’il ne le change car quelqu’un, en l’occurrence Cece, avait entré le code. Lorsqu’elle trouva la deuxième fois le code, elle se dit que le directeur ne devait pas être très intelligent de laisser traîner cette série de chiffres dans ses poches. Une fois qu’elle s’était introduite dans la salle des archives, ce qui n’est pas très difficile puisqu’il suffit d’une simple clef pour l’ouvrir, et après avoir examiné attentivement les lieux, il n’y a ni caméra, ni pièges comme dans Indiana Jones, rien qui pourrait arrêter un voleur en fait. A force de regarder les films et de traîner sur internet, elle a appris à crocheter les serrures sans problèmes, et ceux juste avec une épingle à cheveux – oui comme dans les classiques du cinéma, mais ça fonctionne vraiment. Ce qu’elle veut dans ce lieu si atypique, c’est tout savoir sur ses futurs professeurs, de leur prénom jusqu’à leur parfum de glace préféré. Par la suite, après avoir prit en photo avec son portable les dossiers, elle rentre chez elle, les examine pendant des heures et fait ensuite des recherches minutieuses sur internet ainsi que dans tous les endroits de la ville qui pourrait avoir un quelconque lien avec eux. Comme ça, on pourrait penser qu’elle est folle et indiscrète. Elle adore espionner les gens, savoir tout de leur vie, de leurs habitudes, de leurs goûts, tout ! Il ne fait aucun doute qu’elle pourrait être une excellente espionne tel une Totally Spies elle pourrait être super studdy, fraîche et happy, totally fashion. En fait son rêve étant petite n’était pas réellement de travailler dans la marine, c’était de devenir agent secret, espionne, ou bien, dans une moindre mesure travailler dans la police, et elle a finit informaticienne dans la navy, ce qui est un peu éloigné de ce qu’elle voulait à la base, mais elle s’est parfaitement épanoui dans son job.

Si elle n’avait été aussi avide de connaissance comme elle l’est d’habitude envers la culture ; envers sa colocataire, peut être qu’elle aurait pu continuer à parler de leur journée et regarder McTropChou se faire charrier par Tony en rigolant. Mais on, il a fallut qu’elle la ramène, qu’elle veuille toujours tout savoir, en fait, elle s’en veut un peu de lui avoir demander comme ça, totalement en changeant de sujet d’où venait l’argent. Elle venait d’y penser, sa colocataire pouvait la mettre à la porte quand elle voulait, puisqu’elle paye en grande partie le loyer, alors que Cece, elle s’occupe des courses, car elle adore ça. Elle aime Luke et faire les courses, ça peut paraître bizarre, parce qu’en général, les gens déteste ça et considère plutôt ça comme une corvée, mais choisir entre trente marques de pattes différentes est un peu le trip de Cerise. Et puis toujours aussi curieuse, elle regarde ce que les gens achètent, puisqu’elle trouve que ça veut dire beaucoup sur ce qu’ils aiment – forcément – sur leur façon de vivre et leur caractère. Par exemple elle, on peut facilement deviner qu’elle est hyper à fond dans l’écologie et le biologique, et qu’elle fait aussi très attention à son alimentation, puisqu’elle n’achète que peu de sucreries ou de choses de ce genre, la plupart de ce qu’elle prend c’est pour Emmy-Lee et Lennon. En fait, depuis qu’elle a un peu plus de quinze, elle fait extrêmement attention à son alimentation et depuis cet âge, elle n’a plus mangé aucun bonbon ni de chocolats ! C’est un peu radical comme solution, mais d’après elle, à force de ne pas en manger, ça le dégoûte plus qu’autre chose. Cela montre qu’elle est particulièrement déterminée, puisqu’elle a aussi perdu un peu moins de dix kilos pour arriver à une taille parfaite, tout en gardant une alimentation normale, juste en réduisant les grignotages et les choses trop sucrées ou grasses.

Emmy-Lee venait de se lever pour aller voir Lennon, Cece voyait bien qu’elle voulait en quelque sorte esquiver sa question, si elle n’avait rien à cacher, elle lui aurait tout de suite répondu, mais elle ne le fit pas de suite. Elle avait tourné la tête vers colocataire pour voir ce qu’elle allait répondre et aussi son expression. Elle doutait fort qu’elle ait eu cet argent illégalement, ce n’était pas réellement son genre, même si elle ne la connaissait pas très très bien. On voit tout de suite quelqu’un de louche qui regarde sans cesse derrière lui par peur que ses erreurs le rattrape. Même si tout comme Cerise, elle avait l’air un peu paranoïaque, elle n’avait en tout cas rien d’une criminelle ou d’une fraudeuse, pas comme Cece qui elle, aime bien commettre quelques petites illégalités, même si cela n’est pas du grand banditisme, c’est plutôt comme expliqué plus haut piquer des clefs pour rentrer dans un endroit qui lui est interdit. Parfois quand elle y pense, elle se dit qu’elle pourrait être envoyé en prison, elle pense chaque jour à arrêté ce genre de choses, mais sa curiosité la poursuit. Et comme on dit : chasser le naturel et il revient au galop ! Em’ lui expliqua que son argent venait d’un héritage. Elle réfléchit alors quelques instants le temps qu’elle ne revienne avec Lennon dans les bras sur le canapé. Pour financer ce genre de projet ou du moins une partie, il fallait être sacré riche, parce que ça coûte très cher de tout mettre en place. Cet argent ne pouvait pas être gagné simplement en travaillant normalement pendant toute une vie, même en mettant ses économies de côté pendant toutes une vie, on ne peut pas avoir autant d’argent. L’héritage qu’elle avait perçu devait venir de quelqu’un de sacrément riche. Cerise aussi avait hérité d’une fortune colossale de plusieurs millions de livres. A la base, elle devait même poursuivre l’œuvre de ses grands-parents en reprenant leurs actions et en les faisant fructifier encore plus, mais l’économie et elle ça fait deux, elle a préféré léguer le travail de sa famille à l’associé de son beau-grand-père et donner l’argent à Greenpeace. Elle l’a fait pour vivre normalement et ne pas être pleine aux as, c’est une situation qui ne lui conviendrait pas du tout. « je ne sais pas, comme ça. C’est juste que j’ai tellement de questions qui me brûlent les lèvres à ton sujet qu’il fallait bien que j’en choisisse une. A mon avis si tu voulais garder tous tes petits secrets il ne fallait pas me prendre comme colocataire parce que, me connaissant, je pas arrêter de t’harceler jusqu’à tout connaître de toi. Oui, je sais, je fais hyper bien ma promotion, mais tu peux me mettre à la porte si tu veux. » elle aurait bien aimé arrêter son discours à la première phrase, mais ses lèvres bougeaient toutes seules. A présent, comme elle l’avait dit, il ne faudrait pas qu’elle s’étonne si elle se retrouve sans endroit où dormir. Elle pourrait toujours aller squatter chez sa fille, même si l’appartement commence à devenir complet.

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MessageSujet: Re: La jeu de la vérité ❧ EMMY-LEE La jeu de la vérité ❧ EMMY-LEE EmptyDim 20 Mai - 21:46

Parler de son passé était quelque chose qui l’angoissait. Elle n’était pas le genre de personne qui aimait s’extasier sur les photos qui racontaient sa vie de son enfance à la jeune femme qu’elle était aujourd’hui et ce pour la simple raison qu’elle n’avait aucune photographies à montrer à qui que ce soit. Elle savait où ces dernières se trouvaient et ce n’était pas dans son pays mais bien un autre de l’autre côté de la planète dans une maison bien plus que luxueuse où vivaient les deux seuls parents qui lui restait. Nicolaï et Svetlana étaient sa dernière famille, ses grands-parents étaient les dernières personnes qui pouvaient encore la relier à ses parents et plus précisément sa mère. A chaque fois que son regard s'était perdu dans les yeux de sa grand-mère elle revoyait le regard aimant de sa mère, parfois légèrement inquiet pour rien de peur que sa fille unique ne fasse quelque chose de trop dangereux comme au cours de chaque entraînement et compétitions de surf. Lorsqu’elle entendait rire son grand-père elle repensait immédiatement à la joie de vivre de sa pauvre mère et à tous ces bons moments qu’elle avait pu passer en compagnie de ses parents, son père y comprit. Dylan avait toujours été un peu spécial, sans doute à cause du fait qu’il était un scientifique avec le plus grand ego qu’il puisse exister sur cette planète mais avec sa femme et sa fille il avait toujours essayé d’être le plus normal possible bien qu’elle l’aurait aimé malgré tout. Elle n’avait jamais considéré son père comme un héros parce qu’elle le connaissait par cœur. Elle savait qu’il était capable de faire tomber le chargeur d’une arme plutôt que de tirer avec cette dernière. La jeune femme avait de nombreuses phobies mais son père l’avait toujours largement battu sur ce point-là et même s’il semblait souvent être l’anti-héros par excellence, même si en cas de situation catastrophique il lui arrivait de paniquer pour rien, il avait toujours été particulièrement intelligent et courageux … à sa façon. Son père avait toujours été un peu spécial, elle se souvenait encore de cette époque où ses parents et elle vivaient encore dans la base d’Amudsen-Scott et que son père s’énervait contre la moindre personne qu’il considérait comme incapable ou bien trop inférieur à lui. Autant dire que dans la communauté scientifique il en avait agacé plus d’un mais elle l’avait toujours aimé et sa mère aussi d’ailleurs. Il avait beau crier sur elle dès qu’elle s’approchait de son laboratoire parce qu’il ne supportait pas de la voir trop près de ses ordinateurs ou autres machines trop compliquées pour elle – encore aujourd’hui – son père avait toujours été tout pour elle. Il était loin de la figure paternelle habituelle mais tout de même, il avait toujours été là pour elle et alors qu’il savait qu’il allait mourir, coincé dans cette fichue voiture au fond de cette fichue rivière glacée, il avait – pour la première fois – fait preuve d’un grand sang-froid. Pas une seule seconde il n’avait paniqué, certes il s’était emporté brièvement contre elle mais Dylan avait tout fait pour lui sauver la vie, pour s’assurer que sa fille continuerait de vivre contrairement à lui et contrairement à sa femme.

Emmy-Lee possédait des photos de sa vie passée, de celle qu’elle était réellement mais toutes se trouvaient chez ses grands-parents en Russie puisque tous avaient jugé plus judicieux qu’elles restent là-bas. Au fond, c’était ainsi qu’elle comprenait qu’elle ne pourrait véritablement renouée avec son passé que lorsque ses grands-parents seraient décédés. Malgré l’existence de ces photographies, la jeune femme savait qu’aucune ne parvenait à retranscrire correctement la manière dont elle avait pu voir ses parents, la façon dont elle les voyait encore aujourd’hui, l’image qu’elle gardait d’eux dans son esprit. Alors, non Emmy-Lee n’aimait pas parler de son passé, à vrai dire elle n’aimait guère trop y penser comme elle n’aimait pas toute cette histoire d’héritage. Elle n’avait jamais rien demandé de tout cela et à bien y réfléchir elle n’en voulait pas. La jeune femme savait qu’elle pouvait le refuser, que dès aujourd’hui elle pouvait prendre le premier vol en direction de la Russie avec Lennon pour annoncer à ses grands-parents et à leur avocat, Yuri, qu’elle renonçait à son héritage et qu’elle voulait juste pouvoir vivre sous sa véritable identité tout en pouvant les voir aussi souvent qu’elle le souhaitait mais elle ne le ferait pas. Elle savait très bien que ses grands-parents tenaient à toute cette histoire, plus particulièrement son grand-père. Nicolaï avait hérité la société Oulianov de son père et son père de son père avant lui et ainsi de suite même si à la base Oulianov n’avait strictement rien en commun avec le pétrole. Son grand-père tenait à ce qu’elle fasse perdurer cet héritage à son tour et elle ne parvenait pas même à envisager de refuser car elle se savait incapable d’affronter le regard de son grand-père. Seulement, même si elle acceptait cet héritage, elle savait qu’il était hors de question qu’elle impose cela à sa fille. Elle voulait le meilleur pour Lennon. Elle voulait que sa fille vive une vie heureuse et la plus normale possible. Emmy-Lee la voulait en sécurité et c’était bien pour cela qu’elle se refusait d’infliger ceci à Lennon dans le futur d’autant plus que sa fille aurait peut-être assez à faire avec l’héritage du côté de son père. Lennon n’avait peut-être que deux petites années à son compteur mais cette enfant n’était déjà pas n’importe qui. Sa mère était héritière d’un grand empire du pétrole et son père était un Duc mais ça … la jeune femme était la seule à le savoir et ça n’était pas plus mal comme ça. Il y avait maintes et maintes raisons pour lesquelles Emmy-Lee n’aimait pas parler de son passé, de sa vie avant qu’elle n’arrive à New York deux ans auparavant. Elle restait assez secrète sur ce point-là de sa vie. La jeune femme en disait le moins possible et elle faisait toujours de son mieux pour éviter qu’on lui pose trop de questions qui pourraient vite devenir embarrassantes.

La jeune femme n’avait pas envie de mêler plus de personnes à son histoire. Elle ne voulait pas qu’à cause d’elle quelqu’un risque de souffrir et ce uniquement parce que des personnes souhaitaient lui mettre la main dessus. Emmy-Lee pouvait être paranoïaque par moment et surtout sur ce sujet mais elle avait des raisons de l’être. En Russie les affaires liées au pétrole et à l’argent n’étaient pas quelques choses avec lesquelles il fallait plaisanter et douze ans auparavant elle avait bien manqué de le payer au prix de sa propre vie. Il n’y avait qu’à regarder ce dont la mafia russe était capable uniquement pour une question d’argent et Emmy-Lee ne préférait pas même penser à toutes ces affaires liées aux armes. Ses grands-parents et leurs parents avant eux avaient toujours su se débrouiller par eux-mêmes. Son grand-père avait beau être une personne aimante et altruiste au sein de sa famille, la jeune femme savait qu’en affaire il était impitoyable et qu’il était prêt à écraser n’importe qui ne serait-ce que pour se faire respecter parce que c’était bien là le seul moyen mais elle … elle était une petite chose à côté. Elle n’avait pas honte de se l’avouer, Emmy-Lee était une jeune femme bien plus fragile que ce qu’elle pouvait laisser paraitre. La jeune femme avait beau ne pas se laisser marcher sur les pieds et être particulièrement fière, elle possédait de nombreux points faibles que ses ennemis pouvaient facilement deviner et utiliser contre elle. Ce n’était pas pour rien que son grand-père avait accepté – et l’avait forcé par la même occasion – qu’elle parte loin et sous une autre identité. Ce n’était pas non plus pour rien qu’elle était parfois surveillée par certaines agences pour s’assurer de sa sécurité. Emmy-Lee refusait de mêler qui que ce soit à son histoire et pourtant certaines personnes savaient mais elles avaient leur raison et à ce qui lui semblait, ces personnes étaient toutes liées à son passé, à Oksana et non pas vraiment à Emmy-Lee. Ainsi, c’était avant tout par altruisme qu’elle ne voulait pas parler, qu’elle gardait ça pour elle. Par altruiste, par peur de souffrir à trop y penser et par obligation. C’étaient toutes ces petites choses qui expliquaient la raison pour laquelle la jeune femme s’était sentie si mal à l’aise lorsque sa colocataire lui avait demandé d’où provenait l’argent qui lui avait permis de mettre sur pieds sa maison de disques.

Emmy-Lee appréciait sincèrement Cerise. Depuis que cette dernière était devenue sa colocataire elle avait un tant soit peu appris à la connaitre et à mieux la cerner. Elle l’aimait beaucoup et ne se dérangeait pas pour la qualifier d’amie. Elle avait confiance en elle, là n’était pas le problème, elle avait seulement peur de ce qui pourrait lui arriver si jamais elle en venait à trop en savoir sur elle. Oui, sa tendance paranoïaque régissait beaucoup de choses dans sa vie mais il n’y pouvait rien, c’était plus fort qu’elle. La jeune femme savait que Cerise pouvait garder un secret, qu’elle pourrait peut-être lui raconter toute sa vie, toute son histoire mais elle ne parvenait pas à s’y résoudre, elle avait bien trop peur pour elle même si en parler à une personne qui n’avait rien à voir avec son passé la libèrerait sans doute d’un poids mais non, il n’y avait rien à faire, elle ne s’en sentait pas capable. Alors, elle resta gênée et même si sa réponse n’était pas un mensonge elle n’était pas non plus en train de dire toute la vérité sur la provenance de cet argent qui n’avait pas été une petite somme. Emmy-Lee avait volontairement évité de s’étaler plus longtemps sur le sujet et elle avait profité du fait que Lennon réclamait son attention pour passer le plus vite possible à autre chose et également éviter le regard de Cerise. Elle s’occupa ainsi de jeter la compote vide à la poubelle et de mettre la cuillère au lave-vaisselle pour ensuite nettoyer la tablette de la chaise-haute de sa fille et elle avait terminé par débarbouiller rapidement le visage de Lennon à l’aide de son bavoir avant de la prendre dans ses bras et de retourner s’asseoir sur le canapé, sa fille sur ses genoux. Emmy-Lee se sentait mal tout d’un coup. Elle n’aimait pas cette sensation de mentir à quelqu’un qu’elle appréciait et elle aurait largement préféré que Cerise ne pose pas cette question, qu’elle ne s’aventure pas sur l’histoire de son passé mais elle ne pouvait pas retourner en arrière et elle la comprenait, la curiosité était humaine et la touchait également assez régulièrement. « Je ne sais pas, comme ça. C’est juste que j’aie tellement de questions qui me brûlent les lèvres à ton sujet qu’il fallait bien que j’en choisisse une. A mon avis si tu voulais garder tous tes petits secrets il ne fallait pas me prendre comme colocataire parce que, me connaissant, je pas arrêter de t’harceler jusqu’à tout connaître de toi. Oui, je sais, je fais hyper bien ma promotion, mais tu peux me mettre à la porte si tu veux. ». Son visage quelque peu enfoui dans les cheveux de sa fille, son regard était perdu dans le vague mais elle écoutait tout de même ce que Cerise était en train de lui dire et ce d’une oreille attentive. Oui, vraiment elle la comprenait parfaitement, elle aussi avait souvent cette envie d’en savoir le plus possible sur une personne qui en disait peu sur elle et sur sa vie, c’était tout à fait normal même si sa crainte ne se dissipait pas pour autant. Emmy-Lee revint finalement à elle et tourna brièvement la tête vers sa colocataire en lui adressant un léger sourire.

« Je ne vais pas te mettre à la porte parce que tu es curieuse, ça va pas non ! Je n’ai simplement pas l’habitude qu’on me pose des questions sur des sujets qui touchent mon passé, il y a certaines choses que je me dois de garder pour moi. J’ai confiance en toi, ce n’est pas le problème, c’est simplement que je n’ai pas envie qu’il t’arrive quelque chose parce que tu auras appris des choses que tu ne devrais pas savoir. ». Emmy-Lee s’arrêta brusquement de parler. Elle venait de prendre conscience du fait qu’elle en avait peut-être dit un peu trop et que ses dernières paroles allaient sans aucun doute éveiller un peu plus la curiosité de Cerise mais elle ne pouvait pas retirer ses paroles sans paraitre suspecte. A la place la jeune femme se contenta de passer une main dans les cheveux bruns et fins de sa fille dans l’espoir vain de les coiffer un tant soit peu. Elle sentait qu’elle n’en avait pas fini avec sa colocataire, que cette dernière allait chercher à creuse un peu plus toute cette histoire pour en savoir le plus possible sur Emmy-Lee et ce malgré la mise en garde qu’elle pouvait avoir donner au cours de sa courte prise de paroles quelques instants plus tôt.
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MessageSujet: Re: La jeu de la vérité ❧ EMMY-LEE La jeu de la vérité ❧ EMMY-LEE EmptySam 2 Juin - 10:26


Elle aurait du la fermer, comme trois quarts du temps où elle ouvre la bouche. Mais elle ne peut pas s’arrêter, c’est plus fort qu’elle, elle ne peut pas cacher ce qu’elle pense aux gens sinon ça se verrait tout de suite. Quand elle le veut, Cece peut être une excellente menteuse, si on est pas un spécialiste des expressions du visage tel Cal Lightman, on ne peut deviner ce qu’elle sait ou pense vraiment. Elle déteste faire ça, mentir aux gens, les baratiner et voir qu’ils gobent tout sans se poser de questions, car elle déteste qu’on lui fasse, elle est tellement crédule qu’elle croit tout ce qu’on lui dit, elle n’est pas assez méfiante envers les autres, elle ne pense pas qu’ils puissent lui raconter n’importe quoi. Si sa colocataire lui avait raconté une histoire totalement inventé sur sa vraie vie, car Cece sait que la vie qu’elle vit n’est pas réellement la vraie ou en tout cas des éléments manques pour que ce soit réaliste ; elle l’aurait cru sans problèmes, elle aurait peut être cherché quelques autres petites informations mais sans plus, elle se serait contenté de ce qu’on lui aurait dit. Sa crédulité va sans doute avec son côté de fille qui pardonne tout, tout de suite. En effet, elle ne peut pas réellement en vouloir aux gens, si ce n’est Sara ou le mec dont elle ne connaît même pas le nom parce qu’elle a préféré l’oublier qui est le père de sa fille. Ces deux personnes, elle les déteste, plus que tout au monde, plus que l’orage, plus que les gens qui jètent leurs cigarettes par la fenêtre de leur voiture, plus que certains de ses profs ! Ils ont changé sa vie mais pas réellement comme elle espérait, bien sur, elle adore sa fille, elle se demande parfois comment aurait été sa vie sans elle, même s’il est vrai que pendant plus de dix ans ce n’était pas elle sa mère mais sa grand-mère, qui s’occupait d’elle à longueur de journée, quand Cece était en train de travailler sur un porte-avion en plein milieu de l’océan pacifique. Parfois, Prim’ lui reproche de ne pas avoir été assez présente pour elle, pendant une grande partie de son enfance elles ne se voyaient que pour noël ou lors des quelques permissions qu’elle osait s’offrir. Elle se donnait corps et âme dans son travail comme pour oublier tout ce qu’elle avait vécu et comme pour se punir de ce qu’elle même était en train de faire en laissant sa fille en Angleterre. Bien sur, elle savait que sa grand-mère s’occupait parfaitement de sa fille, comme elle l’avait fait pour elle lorsqu’elle était plus petite, et qu’elle était entouré de personnes ne qui elle avait une confiance aveugle, excepté Sara, qu’elle ne pouvait pas voir en peinture. A présent, Sara est derrière les barreaux et ceux pour un temps qu’elle espère sans fin, depuis que celle-ci a tué sa grand-mère, le mari de celle-ci et Luke, qu’elle considérait comme son âme sœur, elle surprotège Primrose qui est la seule chose qui lui reste du passé, c’est dur pour elle de penser que toute sa famille est morte, ou qu’en tout cas, la partie qu’elle connaît n’est plus à ses côtés. Elle se demande parfois comment serait la vie si elle connaissait toute sa famille ; ses cousins, ses oncles, ses tentes, les vrais, ceux qui lui sont liés par le sang, pas ceux avec qui elle a grandi en Angleterre, qui sont d’ailleurs très peu nombreux. Cerise est sans doute la personne la plus bizarre du monde, elle pardonne tout, sans pour autant oublier ce qu’on lui a fait et peut aussi très bien ne pas parler pendant plusieurs mois à une personne sans raison précise. C’est ce qui s’est passé avec sa meilleure lorsqu’elle était en Angleterre, c’était en quelque sorte sa seule amie, on ne peut pas dire qu’elle soit du genre populaire, plutôt la fille qu’on remarque mais qu’on aime bien insulter à longueur de journée sans raison précise. Ne pas être appréciée des autres lui importait peu, ne pas avoir d’amis et se mettre tout le monde à dos n’était pas pour la déranger, elle n’avait pas besoin d’amis de toute façon, elle se considérait comme indépendante et sans réel besoin d’appartenir à un groupe tout le temps, elle faisait ses choix seule, jusqu’au jour où sa meilleure amie en eu ras le bol de voir Cece qui ne la soutenait jamais qui partait voir d’autres personnes sans rien lui dire, elle décida de ne plus lui parler, et encore maintenant, elle ne lui parle plus, elles se sont perdus de vues, alors qu’avant elles étaient unis comme les doigts de la main. Bien que pas très populaire, elle s’entendait assez bien avec les gens, même si certains avait trouvé en elle leur bouc émissaire, elle aimait bien discuter avec tout le monde, même ceux qu’elle n’appréciait pas particulièrement, elle n’était pas du genre à faire des histoires pour un rien, ces histoires de petits copains, d’amitié et compagnie lui passait complètement au dessus de la tête, sûrement parce qu’elle était plus mature que les autres. Beaucoup de gens disait « tu as de la chance d’être mature et de bien travailler à l’école. » tu parles d’une chance ! C’était plutôt une malchance pour elle, avoir des préoccupations qui n’intéressait personne, ne pas pouvoir parler culture et compagnie sans être prise pour une intello’ qui ramène sa science tout le temps, ça l’énervait, la seule chose qu’elle aimait bien dans les cours, c’était de pouvoir être la première de la classe en ne bossant pas temps que ça et aussi, à la fin des cours, discuter avec les professeurs pendant toute la récréation ou le temps de midi. Même si elle a presque complètement perdu contact avec l’Angleterre et les gens qui ont fait partie de sa classe pendant plusieurs années, elle est tout de même restée en contact avec quelques uns de ses professeurs. Cece adorait parler avec eux, c’était comme-ci elle parlait à un miroir qui lui répondait, elle n’en aimait pas certains qui la considérait comme une petite insolente d’à peine douze ans qui n’est qu’une élève, alors que d’autres, bien que la politesse reste la même qu’entre élève et professeur, la considérait comme un égal, avec qui on pouvait parer de tout et de rien. Elle aimait ça, pouvoir parler librement sans être jugé et sans être prise pour une petite intello’ qui ne fait ça juste pour se donner un genre et qui rabaisse tout le monde.

Cece pensait qu’Emmy-Lee allait la mettre à la porte vite fait bien fait, car vivre avec une fille comme elle, ce n’est pas de tout repos, avec ses sautes d’humeur et son passé difficile. Elle peut très vite changer d’humeur comme ce fut le cas il y a quelque instants, elle peut passer du rire aux larmes en quelques secondes, il suffit qu’elle pense à quelque chose de trop fort pour elle en rapport à son passé et elle se met à pleurer, elle peut pleurer pendants des heures. Elle est en quelque sorte hyper sensible, même si lorsqu’on regarde son histoire c’est normal, elle essaye de rester forte, mais parfois la coupe est pleine et il faut que ça sorte, après ça va mieux, jusqu’à ce que ne nouveau elle n’en puisse plus, elle a l’habitude, c’est ça depuis qu’elle a sept ans, lorsque ses parents sont morts, même si elle sait pourquoi et qu’elle n’était pas particulièrement proche de ceux-ci, c’était tout de même ses parents. Elle pleure un bon coup et après ça va mieux. « Je ne vais pas te mettre à la porte parce que tu es curieuse, ça va pas non ! Je n’ai simplement pas l’habitude qu’on me pose des questions sur des sujets qui touchent mon passé, il y a certaines choses que je me dois de garder pour moi. J’ai confiance en toi, ce n’est pas le problème, c’est simplement que je n’ai pas envie qu’il t’arrive quelque chose parce que tu auras appris des choses que tu ne devrais pas savoir. » dit Emmy-Lee. Elle ne voulait pas la mettre à la porte, c’était une bonne chose, mais elle en avait trop dit, il ne fallait pas qu’elle s’arrête là, si elle continue, Cece va réussir à lui faire cracher le morceau. C’est comme-ci elle faisait passer un interrogatoire de police, comme ceux dans la série qui passe en fond et que plus personne n’écoute. A présent, elle était sur que sa colocataire lui cachait des choses. Elle fixa de ses yeux vides la télé, monta ses pieds sur le canapé et attrapa ses genoux avec ses mains et posa sa tête sur ceux-ci, tout en gardant son nounours, Gran’, collé entre son ventre et ses jambes. Elle déclara alors, d’un ton monotone « je le savais bien que tu me cachais quelque chose. On va faire un truc alors, je te dis un truc sur moi ou mon passé et toi ensuite, ok ? » sa tentative allait sûrement échouer, mais si elle accepte, elles se connaîtraient peut être un peu mieux, car Cece ne sait rien du passé d’Emmy-Lee et celle-ci pas grand chose du passé de sa colocataire. Elle lui a seulement raconté deux trois trucs, comme le fait qu’elle ait un peu vécu en France et en Angleterre, qu’elle a été dans la navy britannique pendant plusieurs année et bien sur qu’elle a une fille, mais le reste lui est quasiment inconnu.

désolé du retard et pour cette chose. J'ai remarqué que j'oubliais vachement de mots dans ce que j'écrivais, désolé. Je pense plus vite que j'écris XD
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MessageSujet: Re: La jeu de la vérité ❧ EMMY-LEE La jeu de la vérité ❧ EMMY-LEE EmptyLun 18 Juin - 16:29

Avoir Lennon sur ses genoux avec quelque chose d’apaisant. La présence de sa fille près d’elle lui permettait de sentir son angoisse s’évaporer tout doucement. Pourtant, elle était incapable de tourner la tête vers sa colocataire. Le chemin qu’elle était en train d’emprunter ne lui plaisait que très peu. La perspective de devoir parler de son passé l’angoissait, lui faisait peur autant pour elle que pour la jeune femme à ses côtés. Si elle vivait sous l’identité d’Emmy-Lee ce n’était pas pour rien, c’était pour sa protection et si peu de personnes connaissaient la vérité c’était également pour les protéger eux. La jeune femme n’avait jamais apprécié la situation dans laquelle elle se trouvait, toutefois elle n’avait guère le choix et jusqu’à présent Emmy-Lee s’en était plutôt bien sortie même si vivre dans le mensonge n’était pas la meilleure chose qui soit, mais si ça pouvait protéger ses proches c’était le principal. Être loin de ce qu’aurait pu être sa vie si elle était restée Oksana lui permettait de s’assurer que Lennon grandissait en toute tranquillité, qu’elle ne courrait aucun risque pour être la fille d’une héritière. Bien sûr, si sa vie n’avait pas pris un autre chemin, il y avait fort à parier que Lennon n’aurait jamais vu le jour car Emmy-Lee n’aurait jamais rencontré le père de sa fille comme quoi sa vie n’avait pas eu que de mauvais côtés. Cependant, chaque jour elle se réveillait sans parvenir à se débarrasser de la sensation de vivre dans un énorme mensonge. Ce qu’elle souhaitait était de pouvoir dire la vérité aux personnes dont elle était le plus proche. Par le passé, tandis qu’elle vivait encore en Angleterre, elle avait souhaité plus d’une fois dire la vérité à Henry-Gabriel, mais elle n’avait jamais pu s’y résoudre puisqu’elle refusait de le mettre en danger. Pourtant, Emmy-Lee savait qu’il n’y avait aucune raison pour que quelqu’un découvre la vérité à son sujet. Après tout, quelles étaient les chances que la mafia russe découvre qu’elle n’était pas morte douze ans plus tôt et qu’elle découvre également sa nouvelle identité ? Elles étaient très minces en effet, mais elle ne pouvait pas supporter l’idée que ça arrive tôt ou tard si bien que c’était pour cela qu’elle s’était tu toutes ces années et voilà que Cerise entrait dans le vif du sujet, de quoi la mettre directement mal à l’aise.

Garder Lennon contre elle l’apaisait. Se concentrer sur sa fille lui permettait de rester calme et de ne pas se sentir totalement envahi par la panique. Elle aimait la voir aussi paisible que comme elle pouvait l’être actuellement. Elle aimait la voir jouer uniquement avec ses mains comme si rien d’autre n’avait d’importance, le regard perdu sur l’écran de la télévision en face d’elles. Ses cheveux bruns continuaient d’être en bataille, ils étaient parfaitement indomptables, ce qu’elle tenait de son père étant donné qu’Emmy-Lee était naturellement blonde, ce qui pouvait surprendre avec sa tendance à se colorer les cheveux dans des teintes plus foncées. La jeune femme tâcha de rester calme, mais elle n’osait plus regarder en direction de sa colocataire comme si Cerise allait être capable de lire en elle comme dans un livre ouvert et ce uniquement à travers son regard. Elle mourrait peut-être d’envie d’en parler à quelqu’un et elle avait confiance en la jeune femme, mais elle continuait de ne pas oser parler sans doute parce qu’elle trouvait ça bien trop personnel tant elle avait pu cacher la vérité durant de nombreuses années. Emmy-Lee enfouit sa tête dans la fine chevelure de Lennon tout en fermant les yeux, caressant le sommet de la tête de sa fille à l’aide de son nez. « Je le savais bien que tu me cachais quelque chose. On va faire un truc alors, je te dis un truc sur moi ou mon passé et toi ensuite, ok ? ». Elle hésita quelques secondes de plus et prit enfin l’initiative de tourner la tête en direction de Cerise, un léger sourire aux lèvres. Ce compromis lui semblait être honnête, il lui semblait être bon. Après tout, elles étaient colocataires depuis plusieurs mois, mais les deux jeunes femmes ne se connaissaient pas si bien que ça. Emmy-Lee savait qu’elle avait une fille qui vivait en ville, une adolescente qu’elle avait vu qu’à de rares occasions, elle savait également qu’elle avait fait partie de la navy britannique ce qu’elle trouvait particulièrement intéressant surtout lorsque Cerise lui faisait part de quelques récits qu’elle trouvait tous passionnants. Emmy-Lee s’enfonça un peu plus dans le canapé, elle souleva Lennon de sorte à pouvoir s’asseoir en tailleur avant de poser sa fille de nouveau contre elle. « Très bien … dans ce cas je vais commencer. Hm … Je ne suis pas réellement Australienne. Je suis née en Antarctique d’une mère Russe et d’un père Canadien. ». Ce n’était qu’une petite partie de la vérité la concernant, mais c’était déjà un grand pas pour elle et la jeune femme préférait y aller par petit pas. Il ne s’agissait pas de la grande partie très « intéressante » de sa vie, de la raison pour laquelle elle vivait sous une fausse identité depuis douze ans, mais Emmy-Lee voulait jouer le jeu et pour cela elle comptait bien dévoiler la vérité à sa colocataire le plus doucement possible afin d’en savoir également un peu plus sur la jeune femme à ses côtés.
Mon dieu, désolée pour le retard et pour cette réponse toute nulle t____t
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La jeu de la vérité ❧ EMMY-LEE

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