This ain't a song for the brokenhearted No silent prayer for the faith departed And I ain't gonna be just a face in the crowd You're gonna hear my voice when I shout it out loud It's my life It's now or never I ain't gonna live forever I just wanna live while I'm alive It's my life My heart is like an open highway Like Frankie said, "I did it my way" I just wanna live while I'm alive 'Cause it's my life.
Bonnie venait de passer quelques semaines assez épuisantes. Plus mentalement que physiquement. En même temps, elle n’était pas beaucoup sortie de chez elle, et on ne pouvait pas dire que son travail lui demandait beaucoup d’effort : celui-ci consiste en rien de moins qu’à prendre la pause et faire la belle devant un objectif ainsi que d’assister à quelques réceptions pour coincés et de faire encore une fois la potiche. Bref, rien de très épuisant. La jeune femme n’était plus vraiment elle depuis trois semaines. Déjà, elle avait été poussée à bout et une facette extrêmement sensible de sa personnalité, dont elle ne soupçonnait pas l’existence, avait été dévoilée. Celle-ci l’avait fait agir avec son cœur et non avec sa tête, comme elle le faisait habituellement. Son obsession pour le contrôle était ce qui lui garantissait toute protection. C’était principalement cet épisode qui l’avait épuisé moralement. Elle n’avait cessé de réfléchir à tout à ce qui s’était passé, à se poser des questions et à se remettre en question surtout. Ne pas se reconnaitre lui avait fait peur et elle voulait à tout prix éviter que cela se reproduise. Elle n’avait pas revu Lynch depuis et ne souhaitait pas la revoir, elle savait que cela n’apporterait rien de très bon. Ensuite, il y avait eu sa « rupture » avec Pablo. Après des mois de séparation, ils s’étaient retrouvés en une soirée et ne s’étaient plus vraiment quittés depuis, sans forcément officialiser. Puis pareil, il s’était passé quelque chose en rapport avec le premier épisode évoqué juste avant. Cette seconde séparation avait été encore plus mouvementée que la première encore, et pourtant faire pire que celle là ne s’avérait pas facile jusqu’ici. La jeune femme avait donc un grand, que dis-je énorme, besoin de se défouler. Elle devait sortir, voir des amis, évacuer le mal être qu’elle n’avait pas encore réussi à évacuer, pourquoi pas faire de nouvelles rencontres (masculines !) et boire. Beaucoup, sans avoir à se soucier des conséquences. Paradoxalement, elle avait besoin de perdre le contrôle. Mais avec des inconnus, cela aurait un autre impact. Elle savait qu’elle serait en « sécurité » en quelque sorte, parce que toujours loin de ce qui la malmenait depuis trois semaines.
Awesome. Déjà en entrant dans le bar, rien qu’en faisant ce simple geste, elle se sentit « renaitre ». Puis savoir que l’une de ses meilleures amies serait là pour l’accompagner ne faisait qu’accentuer ce sentiment. Bonnie se stoppa quelques secondes dans l’entrée, parcourant la salle du regard. Il y avait beaucoup de monde ce soir, elle avait bien choisi sa soirée ! Voir tant de visages ne pouvait lui faire que du bien. Son regard passa de tête en tête, jusqu’à s’arrêter sur celui d’une belle brune, assise au bar. Bonnie se lança pour la rejoindre. Ce ne fut pas chose facile de passer au milieu de tous ces danseurs si bien que quelques coups furent malencontreusement donnés. La jeune femme ne se gênait pas le moins du monde pour pousser tous ceux qui se trouvaient sur son chemin. Une fois arrivée au bar, elle pris place sur le tabouret situé à côté de Lexie. « Je voudrais un truc fort. N’importe quoi, la première bouteille qui vous passe sous la main. » dit-elle au barman avant de porter son attention sur son amie. « On a déjà dû te le dire cent fois depuis que tu es arrivée mais sans vouloir t’offenser par ma vulgarité, t’es bonne. » lui dit Bonnie avec un grand sourire. Elle pris ensuite un des verres qui trainaient sur le comptoir sans se soucier de ce qu’il contenant ou à qui il appartenait, et le but cul sec.
Ca faisait quelques semaines que la vie de la jeune Princesse avait changé… Fini ses habitudes de célibataire, son comportement un peu trop joueur et provocant. Désormais, il y avait William. Et contrairement à ce que l’on pouvait penser, changer d’attitude avait été loin d’être dur. A vrai dire, elle n’avait que lui en tête. Ca pouvait sembler totalement pathétique, surtout pour une fille comme elle, -et ça lui arrivait de réellement le penser- mais elle assumait le fait d’avoir constamment envie de le voir ou de vouloir sentir le contact de ses mains sur sa peau. Ca faisait un moment qu’elle n’avait pas ressenti ça, du moins pas avec cette intensité… Parce que même avec Lynch ou Phoenix, ça avait été différent. Ca avait été fort oui, mais d’une manière différente. En fait, ça n’avait sans doute pas été comme ça depuis Jackson et son mariage foiré. Et une fois encore, il s’agissait d’une histoire qui démarrait sur les chapeaux de roue. Une soirée passée à parler et jouer avec lui, et la voilà qui n’avait souhaité qu’une chose, le revoir. A vrai dire, ça lui faisait peur. Mais alors franchement flipper. Elle qui était si… indépendante, impulsive, capricieuse, être en couple lui faisait peur. Mais ce qui l’effrayait encore plus, c’est de voir la vitesse à laquelle elle s’y était attachée. Au fond, elle avait peur que ça ne finisse comme avec Jax. Aussi vite commencé, aussi vite fini. Certes, ça avait tout de même duré neuf mois. Mais un mariage n’était-il pas censé durer toute la vie ? Et puis, elle avait peur qu’il ne se lasse, qu’il ne trouve mieux. Enfin, c’était sans doute les craintes habituelles. William semblait juste si… parfait. Mais pour la première fois depuis ces quelques semaines elle sentait le besoin de se retrouver, de retrouver cette fêtarde qu’elle était. Oh non elle n’avait pas l’intention de sauter sur le premier inconnu qui passait devant elle, mais elle avait bien l’intention de s’amuser un peu. C’est pourquoi, alors que le beau brun venait de quitter son appartement, elle attrapa son téléphone portable et envoya un sms l’une de ses meilleures amies « Bonnasse, Awesome tonight.»
Après avoir bien passé une heure à se préparer –parce que non, un physique avantageux ne fait pas tout- la jeune Wildmore passait enfin les portes de l’Awesome. Bar et boite de nuit qu’elle avait pris l’habitude de fréquenter. Elle y trouvait son bonheur à chaque fois… Mec, boissons et musique. Le meilleur cocktail pour passer une bonne soirée. Et ce soir, ça n’allait pas échapper à la règle. Et le fait de savoir qu’elle serait en compagnie de Bonnie ne ferait qu’accroitre ce plaisir. Se doutant que son amie n’était pas encore là, Lexie se dirigea vers le bar en faisant un signe de la main au barman. « Une vodka citron. Et ne lésine surtout pas sur la vodka ! » lança-t-elle avec un sourire. Il n’y avait plus qu’à attendre Bonnie. En buvant évidemment. Elle reprendrait un verre à son arrivée. Et puis, ce n’est comme si elle n’était pas habituée à ce breuvage venu de son froid pays.
Les mecs passaient, et se pressaient à côté d’elle. L’un qui voulait lui offrir un verre, l’autre qui quémandait une danse, avant de tomber sur le relou de base qui se pense plus intéressant que tout le monde. Tous recalés. De un, elle avait toujours William dans un coin de sa tête, et deux, elle attendait Bonnie, qui était de loin nettement plus bonne que tous les gugusse qui l’avaient abordés jusque là. Finalement, elle sortit de sa rêverie en entendant une nouvelle commande. « Je voudrais un truc fort. N’importe quoi, la première bouteille qui vous passe sous la main. » Elle aurait pu reconnaitre cette voix entre toute. Lexie tourna alors la tête vers son amie, le sourire aux lèvres. « On a déjà dû te le dire cent fois depuis que tu es arrivée mais sans vouloir t’offenser par ma vulgarité, t’es bonne. » Lexie rigola avant de se désigner elle-même, d’un geste de main. « J’espère bien, ça prend du temps à obtenir et à entretenir ! Et tu sais que j'aime ta vulgarité ! » Lexie savait qu’elle était bonne, comme disait Bonnie, elle le savait et en jouait souvent. Elle avait un corps de rêve, un visage attirant et des mimiques qui en faisaient craquer plus d’un. Et elle était loin d’être la seule, Bonnie lui ressemblait en tout point sur ces aspects-là. Elles auraient d’ailleurs pu se détester, après tout, elles auraient pu se faire de l’ombre mutuellement, ou se considérer comme rivales, mais il en était tout autre. La jolie russe vit son amie attraper l’un des verres posés sur le comptoir et le but cul sec, ce qui fit rire Lexie, quelque peu surprise du comportement de Bonnie. « Wow. Allé… Explique. » lança-t-elle en rigolant, se doutant qu’il y avait forcément une raison à ce comportement. Oui la belle Fitzgerald aimait faire la fête et boire, tout autant que Lexie… Mais ça, la façon dont elle avait de le faire, tout autant que sa manière de se commander sa boisson, ça cachait forcément quelque chose.
Sujet: Re: beauty queens - lexie & bonnie Mer 7 Mar - 15:05
Bonnie était déterminée à passer une excellente soirée. Pour ça, elle devait à tout prix faire abstraction de ses problèmes. Or, elle ne connaissait pas de meilleur remède que l’alcool. La jeune femme appréciait boire, sans être une grande consommatrice non plus – elle n’allait jamais jusqu’à finir déchirée et amnésique, elle avait testé l’effet gueule de bois une fois et s’était juré ce matin-là que ce serait sa première et dernière fois. Si elle aimait se sentir légèrement joyeuse, elle détestait perdre le contrôle. Elle avait bien trop peur de ce qu’elle pouvait faire quand elle n’était pas totalement maitre d’elle-même et ne voulait pas se retrouver à faire des choses dont elle n’avait pas conscience et qu’elle pourrait regretter par la suite. Ce soir était un cas à part. Sans aller jusqu’à se rendre minable, elle comptait tout de même déroger à l’une de ses plus grandes règles de conduite. Un peu. Elle était avec Lexie de toute façon, que pouvait-il bien arriver de grave ? A peine le barman eut-il posé le verre qu’elle avait commandé sur le bar que Bonnie l’avait déjà englouti. Elle fit une petite grimace, secoua la tête puis reposa le verre d’un coup sec. Le liquide lui brûla légèrement l’œsophage. Elle tourna ensuite la tête vers Lexie. Celle-ci remarqua bien vite que quelque chose n’allait pas. En même temps, vu le comportement de Bonnie, qui était très inhabituel, il y avait de quoi avoir des soupçons. La jeune femme se contenta d’hausser les épaules à sa question et d’ajouter : « Je déteste l’espèce masculine » Puis elle soupira et se plongea dans ses pensée. Tout ça, elle l’avait cherché, elle en était en partie responsable. Mais comme à pratiquement fois qu’elle était en tort, elle préférait rejeter la faute sur les autres. C’était bien plus facile. C’était elle qui était revenue vers Pablo, l’avait forcé à retomber dans ses bras, avait fini par se prendre à son propre piège sans avoir conscience qu’elle ne restait pas avec lui pour les bonnes raisons. Tout ce qui s’était passé avec Lynch était également de sa faute. La provocation, les piques désagréables lancées à l’attention de sa nouvelle assistante – qu’elle ne supportait pas – la scène de jalousie, les mots prononcés sans réfléchir, le verre de champagne à la figure, l’humiliation publique… Les mois de janvier et de février n’avaient pas été de tout repos. Ils avaient été un véritable cauchemar. Un vrai bordel. « Tous des cons ! » ajouta-t-elle, un peu trop vivement, plus qu’elle ne l’aurait voulu en tout cas. La jeune femme n’avait encore parlé de tout ce cirque à personne. Elle n’était pas vraiment le genre à se confier et à s’apitoyer sur son sort, mais avec Lexie qui l’encourageait, et le bordel que c’était dans sa tête, elle en ressentait plus que jamais le besoin. Puis son amie ne se contenterait jamais de ce qu’elle venait de lui dire. « Pour faire court j’ai pas mal merdé ces deux derniers mois, même si pour ma défense je ne suis pas la seule responsable… » Elle se mit ensuite à contempler le fond e son verre vide. Craignant de se perdre à nouveau dans ses pensées, elle se re focalisa tout de suite sur son amie. « Et toi alors ? Ça fait un moment qu’on ne s’était pas vue ! Comment vas-tu ? Raconte-moi. »
Lorsque Lexie demanda à son amie ce qui la mettait bien de cet état, Bonnie haussa les épaules avant de lui répondre « Je déteste l’espèce masculine ». La jolie russe ne put s’empêcher de rigoler. Combien de fois avait-elle, elle-même, dit ça ? Tellement qu’il était désormais impossible de compter. A chaque déception, chaque colère, chaque irritation… Ca en faisait un sacré paquet. Elle ne se plaignait pas seulement de ses petits-amis ou de ses ex, non, il lui arrivait de se plaindre –souvent- de ses frères par la même occasion. A vrai dire, toute la gente masculine y passait pour différentes raisons. « Tous des cons ! » ajouta vivement son amie, ce qui eut pour effet de faire rire Lexie une fois de plus. « Oula, ce n’est pas moi qui vais te contredire là-dessus ! » Elle réfléchit cependant et se dit que William ne rentrait cependant pas dans cette catégorie. Pas encore ? Ne put-elle s’empêcher de penser. « Du moins si j’en crois mon expérience passée… » ajouta-t-elle finalement, ce qui excluait son nouveau copain du lot pour le moment. Elle ne préférait définitivement pas penser que son copain était comme les loosers de cette ville, ou qu’elle pourrait s’énerver comme Bonnie le faisait actuellement.
D’un geste de la main Lexie appela de nouveau le barman qui s’amena rapidement devant les deux jeunes femmes. « Quatre vodka fraises s’il vous plait ! » Quelques secondes à peine après, le barman déposa quatre petits verres rempli s d’un liquide rosé devant elles. Lexie lui tendit un billet en lui faisant signe de garder la monnaie. Elle se sentait d’humeur généreuse. La Princesse glissa deux des verres devant son amie et mit les deux autres devant elle. Elle n’avait pas l’intention de saouler Bonnie, mais semblait bien parti pour. Et si c’était ce dont elle avait besoin, alors il en serait ainsi. Quant à elle… Sa génétique et ses origines –russes et irlandaises- semblaient lui permettre d’ingurgiter une sacrée quantité d’alcool avant d’en réellement ressentir les effets. « Pour faire court j’ai pas mal merdé ces deux derniers mois, même si pour ma défense je ne suis pas la seule responsable… » Lexie but cul sec l’un des verres avant de se tourner vers son amie. Elle n’allait pas se contenter de ce peu d’explications, et Bonnie devait s’en douter. « Tu sais… peu importe c’que t’as fait… Et tu vas me le dire… » commença-t-elle avec un grand sourire, « on n’est jamais le seul responsable. Il n’y a jamais qu’un responsable, surtout lorsqu’il s’agit de mecs ! » rajouta-t-elle un peu plus sérieuse. C’était comme dans les histoires de couple… On avait beau en vouloir à l’autre, lui reprocher tout ce qui nous passait par la tête, mais il était hypocrite de prendre l’autre pour seul responsable. « Et toi alors ? Ça fait un moment qu’on ne s’était pas vue ! Comment vas-tu ? Raconte-moi. » lança subitement Bonnie. Lexie releva brusquement la tête mettant un peu de temps à réaliser. Un peu lente ? Oh oui. Mais un sourire ravie finit par s’installer sur les lèvres de la jeune femme. « Okay hum… tu vois, il y a quelques temps, j’ai rencontré quelqu’un… A une partie de poker ! il s’appelle William et… tout a été assez vite… » dit-elle en fronçant les sourcils. Pourtant ça lui allait. Lexie était plus du genre à agir que vraiment réfléchir. Les actes d’abord, les réflexions ensuite. « J’veux dire… encore plus vite que d’habitude ! Et puis… » Lexie se sentit rougir, ce qui était loin d’être habituel. A vrai dire ça ne l’était même pas du tout. Elle qui avait pour habitude d’enchainer les mecs, elle avait toujours vu ça comme un jeu, là, elle se retrouvait rapidement attaché à William, qu’elle ne connaissait pas depuis longtemps en fin de compte. Finalement, comme pour effacer cette rougeur qui naissait sur joues, elle but son deuxième verre cul sec, appelant ensuite le barman pour qu’il lui resserve la même chose. « Je crois que j’y tiens vraiment… Tu le verrais… Brun, un regard azur à te couper le souffle… » Lexie en bavait presque. Rien que d’en parler… Elle se trouvait presque pathétique. Depuis quand n’avait-elle pas été comme ça ?
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