Naki s’entrainait devant le miroir. Sa dernière classe était partie et Tanya lui avait laissé le champ libre pour qu’elle travaille ses choré à elle. La musique à fond dans la salle principale, elle essayait de mettre au point son numéro solo qu’elle présenterait au spectacle de l’école de danse, en décembre. Elle y pensait depuis plusieurs semaines déjà, mais n’avait pas vraiment eu le temps de s’y mettre. Kima sortait à peine d’un rhume, elle avait été débordée. Puis elle avait dû travailler sur les chorégraphies de groupes et tout le reste. Avant-hier, sa fille était arrivée de l’école et quand elle avait vidé son sac, Naki avait trouvé une note – qui datais d’un mois déjà – qui lui disait qu’elle devait préparer 30 cupcakes pour aujourd’hui même. Sans parler de l’invitation pour un party pyjamas qui l’avait fait courir à travers toute la ville. La petite n’avait rien voulu savoir de prendre un de ses vieux t-shirts comme pyjamas chez sa copine et encore moins ramener leurs vieilles couvertures et Naki pouvait comprendre pourquoi. Comme Kima ne faisait jamais de caprice, elle n’avait pas vraiment hésité à lui trouver tout ce qu’elle voulait avec ‘my little pony’ dessus pour sa petite fête, sans compter le cadeau de la fêter et quelques petites bricoles pour le reste des filles inviter. Soit. Sa fille allait mieux, les cupcakes étaient mangés, et elle avait été porter la petite chez sa copine pour la nuit. La paix. Enfin presque… Elle n’aimait pas vraiment quand la fillette dormait ailleurs, ce n’était pas arrivé très souvent depuis six ans et Naki sentait que la nuit allait se faire courte, mais bon, pour le moment, elle pouvait se concentrer sur sa chorégraphie. Elle était en train de compter ses pas qu’une silhouette se démarqua derrière elle. La brune se figea un moment et se retourna vers la baie vitrée pour voir quelqu’un monter à son appartement. Elle attrapa son manteau et les clefs du studio et sortie à toute vitesse pour aller se planter en bas des escaliers. Quand elle avait déménagé, elle n’avait pas voulu aller bien loin et bon, l’appartement au dessus était libre et pas très cher, elle n’aurait pas pu trouver mieux. « Hey ! What do you think you’re doing right now? » Elle croisa les bras et regarda Marius de haut en bas. Elle ne s’attendait pas souvent à le voir retontir à sa porte, mais encore moins quand personne n’était à la maison.

Marius était à une soirée mondaine complètement chieuse, il saluait les gens, ceux-ci le regardait avec une curiosité mal placé mais il faisait abstraction. Il était un Prince, il avait l'habitude, malheureusement, ce n'était pas courant à New York, il y avait des stars de la ville, mais il n'y avait pas des "tonnes" de princes dans le coin... du coup, il était la curiosité du moment, il était le "vrai" prince, celui qui devait faire rêver et contre son avis, son image avait une nouvelle fois fait la une des journaux, ça l'ennuyait profondément, quand il était adolescent, il trouvait l'attention amusante, aujourd'hui, les choses étaient différentes, il voulait garder de l'intimité, d'autant plus à New York, il était venu dans le but de passer plus de temps avec sa fille... mais si on le suivait à la trace, Naki n'allait certainement pas le laisser faire... et si leur fille était exposée à tout ça, il ne donnait pas cher de sa tête. Finalement, comme à son habitude il appela sa fille au environ de 8h, c'était leur tradition, tous les jours il lui sonnait, s'il n'avait pas l'occasion de la voir quand il était dans son pays ou un autre pays étranger, il se faisait un point d'honneur de l'appeler. Du moins, depuis qu'elle était un peu plus grande, il lui avait offert un petit téléphone pour qu'il puisse la contacter et la petite répondit mais mit fin rapidement à leur conversation, visiblement, il l'embetait, elle était à une soirée avec d'autres filles et elle devait aller les rejoindre. Curieux, il voulut sonner à Naki pour en savoir plus... mais la soirée était si longue...

Il n'hésita pas longtemps avant de s'enfuir par la petite porte et il demanda à son chauffeur de le conduire jusque chez sa fille. Il arriva en place et Marius renvoya le type pour la soirée, celui-ci lui lança un regard appuyé mais ne dit rien. Le danois roula des yeux, jugé par son propre chauffeur maintenant ! Il monta jusque chez Naki assez rapidement mais il fut appelé dans son dos. « Hey ! What do you think you’re doing right now? » il descendit les marches pour se retrouver devant elle avant de la regarder à son tour de la tête au pied. Il ne voyait pas trop pourquoi ça lui était réservé tiens. « Où est notre fille ? » demanda-t-il tout en enlevant d'un geste sa cravate pour la mettre dans sa veste. Il était enfin heureux de sortir du costume. « Tu t'entrainais ? » demanda-t-il poliment, c'était plus pour faire la conversation, il se doutait qu'elle dansait si elle sortait de là.

Naki était encore haletante de sa pratique et avait carrément chaud en mettant son manteau à la sortie du studio. Mais voir Marcus dans ses escaliers était tout simplement une notion étrange pour elle. Il n’avait jamais aimé leurs appartements et elle le savait, il faisait beaucoup de détours pour l’éviter. Elle l’appelas du bas de l’escalier et attendis qu’il vint la rejoindre. « Où est notre fille ? » La brune croisa les bras et le tosa du regard. Depuis quand elle avait des comptes à lui rendre déjà? « I sold her to the black market and blew the money at the casino on the way back. » Il enleva sa cravate et la jeune femme se leva sur la pointes des pieds et allongea le bras pour lui défaire les cheveux justes un petit. Quel air coincé quand même. « She’s at a sleepover. Cover in poney, probably eating a lot of sugar. Why? Didn’t you call her on her fancy phone that you got her for I don’t know what exactly? » Elle avait été récalcitrante à laisser sa gamine de six ans se promener avec un téléphone qui coutait plus cher que le loyer. Elle l’avait laissée télécharger quelque jeu dessus, mais une de ses règles c’est que le téléphone sortait jamais de l’appartement. Il n’était pas question que Kima amène ce truc à l’école, Naki recevait déjà assez de regards comme ça. Mais ce soir, elle avait quand même consentit à le glisser dans son sac, juste au cas où son bébé aurait besoin de quelques choses. Mais elle n’était pas prête à avouer son utilité à Marius. « Tu t'entrainais ? » Elle sortit un élastique à cheveux de sa poche et hocha la tête. « I was. Want to join me? Or do you have some party to go to. » Elle rigola un peu en recentrant le costume du jeune homme. Elle avait l’impression que Marius sortait d’un autre monde, son ancienne vie, elle aimait bien se moquer de lui maintenant que tout ça était très loin derrière elle.

Marius n'était pas réellement inquiet pour sa fille, mais il était curieux, il n'avait pas trop compris et sa fille l'avait un peu envoyé promener sous prétexte qu'elle était "occupée" et qu'elle "s'amusait", c'était vraiment très frustrant ! Il n'avait jamais répondu à sa mère de la sorte. En même temps, il tenta de se rappeler si ce n'était pas interdit de répondre à sa mère ? Enfant ou pas même... enfin, ce n'était pas vraiment important, ce qui était important c'était de savoir ce qu'il se passait, Marius n'aimait pas ne pas comprendre. Enfin, ça, et il n'aimait pas non plus être coincé dans des soirées chiantes à mourir... du coup, il avait trouvé une excuse toute trouvée pour s'échapper. « I sold her to the black market and blew the money at the casino on the way back. » Marius roula des yeux et il pinça le bout du nez de Naki dans un geste intime. Comme si ! S'il y avait bien quelqu'un d'encore plus accro à sa fille que lui-même c'était bien Naki ! Elle se mit sur la pointe des pieds pour le décoiffer, il se laissa faire passivement. « She’s at a sleepover. Cover in poney, probably eating a lot of sugar. Why? Didn’t you call her on her fancy phone that you got her for I don’t know what exactly? » « J'entends une pointe de reproche dans ta voix » nota dans un premier temps Marius avant d'hésiter. « Elle m'a envoyée promener, enfin, pas vraiment... juste un peu, elle m'a fait comprendre que je la dérangeais là » avoua-t-il d'une façon penaude, c'était affreux d'être rejeté par la chaire de sa chaire non ? Il demanda alors à Naki si elle s'était entrainée, vu sa tenue, il le devinait en fait, mais il voulait juste la confirmation et faire la discussion. « I was. Want to join me? Or do you have some party to go to. » il prit le temps de réfléchir. « Je ne suis bon qu'en valse... » lui rappela alors Marius, vu le nombre d'heure de cours qu'il avait eu en même temps... « Et je viens de m'enfuir de ma soirée alors... » avoua-t-il tout en haussant ses épaules, gosh, il détestait tellement tout ça, mais il n'avait pas le choix, c'était sa mère qui décidait.

Apparemment Marius avait fait tout le détour depuis dieux sait où pour venir s’inquiéter sur les déplacements de leur fille. Parce qu’évidemment, elle avait l’habitude de la laisser trainer un peu partout sans faire gaffe, c’était bien connu après tout. Soit, elle le laissa s’inquiéter et lui répondit que – bien sûr – elle avait vendu leur fille au premier venue. Parce que pourquoi pas. Le jeune homme ne sembla pas la croire pourtant et lui pinça le nez, ce qui la fit grimacer juste un peu. Elle lui dit donc la vérité et ajouta une pointe sur le téléphone qui lui avait donné. « J'entends une pointe de reproche dans ta voix » La jeune femme haussa les épaules. « Just a bit. » Elle croisa les bras et le regarda durement quelque seconde. « She’s six and in elementary. She’s not at the top of a drug cartel. » Sinon, Kima cachait bien son jeu tient. « Elle m'a envoyée promener, enfin, pas vraiment... juste un peu, elle m'a fait comprendre que je la dérangeais là » « Awn… » Elle posa sa main sur la joue de Marius et lui pinça doucement. « Don’t worry. It’s nothing. Soon she’s going to told you off because of boys. That would be fun! » Pour elle en tout cas… Enfin pas trop, mais quand même plus que pour lui. Les sleepover et les poney étaient triviaux quand on pensait à tout ce qui s’en venait dans un futur plus ou moins proche. Le jeune prince se désintéressa de leur progéniture et vint à remarquer ce qu’elle portait, suffisamment pour comprendre qu’elle sortait du studio. « Je ne suis bon qu'en valse... » La Camerounaise hocha la tête, elle se souvenait très bien de leurs années au secondaire. « I think I can manage that still. » Elle avait eu les mêmes cours tien. « Et je viens de m'enfuir de ma soirée alors... » « Good then. » Elle lui tourna le dos et lui fit signe de la suivre pour retourner dans le studio. Elle posa son manteau devant l’entrée et alla vers la stéréo mettre quelque chose de plus approprié. « You’re really gonna stay in New-York then? Pour toujours? » Elle ne savait toujours pas quoi en penser. Marius ne la dérangeait pas. Enfin, elle aprécirais plus s’il était plus souvent là quand il le disais, mais c’est ce qui venait avec lui qu’elle détestait.

la valse/musique*

Les femmes avaient toujours eu le pouvoir sur Harrald, il ne se voilait absolument pas la face, il avait eu l'habitude d'obéir sans jamais revenir sur les ordres, c'était dans son éducation, se plier au bon vouloir de sa mère... c'était sans doute pour ça qu'il avait eu si facile d'accepter tous les accords de Naki à l'époque de la naissance de leur fille, c'était normal à ses yeux d'écouter les ordres... et aujourd'hui, il avait plus de recule, il ne pensait pas avoir mal fait, il avait obéit et écouté tout ce que Naki avait à dire... mais il n'avait plus 15 ans, il était devenu un homme quelque part entre les lignes, il n'estimait pas être l'homme le plus mâture du monde... mais il espérait au moins ne pas être un trop mauvais père, il était réellement fou de sa fille et s'il avait toujours eu l'habitude d'être séparé d'elle... ça devenait de plus en plus difficile avec le temps, c'était pour ça que dès qu'il avait pu se trouver une excuse valide il avait demandé son retour à New York, il en avait besoin, quand il voyait ses frères aînés recevoir leurs cadeaux à la fête des pères... il pensait toujours à sa fille qui n'avait jamais eu l'occasion de lui offrir à la bonne date et qui devait toujours attendre de le voir et ce uniquement sous le couvert du secret... elle n'était pas juste... "une enfant", elle était son enfant et tout manquer devenait trop compliqué pour son coeur et sa conscience, il ne voulait pas que dans 10 ans elle lui dise qu'elle le détestait, qu'il n'avait été qu'un étranger dans sa vie, ce n'était pas ce qu'il voulait pour son unique enfant. Loin de là. Tout ce qu'il voulait c'était... être présent, et c'était dans ce but qu'il avait offert un portable à sa fille, pour pouvoir lui parler tous les jours, pour pouvoir entendre le son de sa voix, connaître ses aventures de la journée. Faute de pouvoir les vivre avec elle, il pouvait écouter ses histoires non ? Mais Naki ne comprenait pas cela et elle lui reprocha la dépense, ce n'était pas comme si ça avait un réel impacte sur lui ça. « Just a bit. She’s six and in elementary. She’s not at the top of a drug cartel. » « J'ai juste envie de parler à ma fille quand je veux Naki, tu ne peux pas me le rapprocher ça... » soupira-t-il simplement tout en se passant la main dans les cheveux avec ennui. Il avoua ensuite que leur fille l'avait envoyé promener et que du coup, il était là pour avoir un peu plus d'explications, du moins, quelque chose de concret. « Don’t worry. It’s nothing. Soon she’s going to told you off because of boys. That would be fun! » « Merci, t'es tellement rassurante ! » grogna-t-il entre ses dents. C'était plus pour le geste qu'autre chose, il ne râlait pas vraiment, parce que bon, au pire des cas, il pouvait toujours engager des types pour s'arranger que sa fille ne soit pas aborder par des garçons... pas au moins avant 30 ans du moins. Minimum.

Il ne comprit pas trop comment il s'était encore retrouvé embarquer dans tout ça, mais Naki voulut danser, du coup, comme il n'excellait qu'en valse, son choix c'était vite fait. « I think I can manage that still. » évidemment, elle était danseuse ! Il lui avoua qu'il s'était enfui de sa soirée et elle le félicita tout naturellement. Elle retourna dans son studio et Marius la suit tout en détachant les premiers boutons de sa chemise pour ensuite enlever sa veste de costume, il retroussa ses manches tout en voyant Naki mettre la musique. « You’re really gonna stay in New-York then? Pour toujours? » Marius garda le silence avant de se rapprocher de la camerounaise pour la tenir à bout de bras pour se mettre à danser avec elle. Il n'avait pas tout de suite envie de répondre à cette question... juste... profiter du moment si calme entre eux. Il la fit tourner très rapidement sur elle-même avant de refaire ses grands pas, il fit un porté avec aisance et à la fin de la musique, il serra Naki contre lui, calmement, il lui embrassa le cou avec délicatesse « Je ne sais pas trop pour New York, je veux juste profiter du temps qu'il m'est accordé pour être présent... mais en tout cas, j'aimerais bien être plus souvent là... » souffla-t-il calmement avant de hausser les épaules, il écarta une des mèches de cheveux de Naki de son visage avant de se pencher vers elle pour lui voler un baiser, il le faisait toujours, une sale habitude sans doute, il ne savait pas vraiment dire. « Tu vois quelqu'un en ce moment ? » demanda-t-il ensuite très naturellement.

« J'ai juste envie de parler à ma fille quand je veux Naki, tu ne peux pas me le rapprocher ça... » Elle pencha la tête sur le côté et se passa la langue sur ses lèvres. Il avait le don de prendre tout ce qu’elle disait pour le détourner et faire d’elle la ‘méchante’. « I didn’t say anything about that. I just meant. I have a phone. She didn’t need one. Especially one that cost that much and will end up being cracked on the floor. » La semaine dernière, elle avait téléchargé une application pour cuisiner et avait retrouvé sa fille dans la cuisine à craquer des œufs avec l’aide de son téléphone. Elle ne donnait pas une espérance de vie très longue à ce petit truc. Il n’avait pas été conçu pour les fillettes de six ans. Elle réussi à se venger en lui rappelant que bientôt, quand sa fille ne voudra pas lui parler, ça serait parce qu’un garçon est dans les parages. « Merci, t'es tellement rassurante ! » Naki prit un air complètement innocent et lui donna une petite tape sur le bras. « Hey. If I didn’t tell my father off a few time, she wouldn’t be there! » Enfin, ça et d’autres petits détails en cours de chemin.

Naki commença à avoir froid et comme elle savait que Marius détestait son appartement, et n’avait pas envie d’entendre ses reproches, elle l’amena vers le studio de danse. Elle était en train de s’entrainer, c’était normal qu’il l’aide un peu quoi. Elle lui posa une question en mettant la musique, mais le jeune homme fit mine de ne pas entendre, ou peu importe et la fit danser pendant un moment. Naki n’avait pas revisité ce style de danse depuis son adolescence, mais les pas revenait tout seul apparemment, elle s’y faisait comme un gant. À la fin de la chanson, elle se retrouva contre le corps de Marius, sans qu’elle l’ait vue venir et le laissa l’embrasser dans le cou sans broncher. « Je ne sais pas trop pour New York, je veux juste profiter du temps qu'il m'est accordé pour être présent... mais en tout cas, j'aimerais bien être plus souvent là... » « Hmhm… » Elle avait entendu ce refrain déjà. Il aimerait ça, il lui avait déjà dit, blahblahblah. « I wasn’t asking for me… » Elle comprenait son désir de vivre au jour le jour, mais ce n’était pas quelque chose qu’elle pouvait se permettre. Elle avait une fille de six ans à border tout les soirs et ce petit bout de femme posait tellement de questions. À chaque fois qu’elle voyait son père, Naki la regardait faire des plans pendant de longues minutes et puis parfois Kima arrêtait et la regardait ‘but when does he leave again?’ et ça lui brisait le cœur. Elle était fatiguée de se vas et viens et avait peur que ça soit sa fille qui le ressente le plus. Elle avait toujours voulu la protégée, et avait voulu de Marius dans sa vie parce qu’elle ne voulait pas que Kima manque de cette image paternelle. Et il était bien, quand il était là, mais elle ne pouvait pas élever sa fille ‘au jour le jour’ comme il le souhaitait. Le prince se pencha vers elle pour l’embrasser et Naki le laissa faire, passant un bras autour de lui et montant sur la pointe de ses pieds pour arriver à sa hauteur. « Tu vois quelqu'un en ce moment ? » Est-ce que ça les avait déjà arrêtés? « Not really, nothing serious. You? » Ses mains passèrent sur son torse et s'accrochèrent dans ses boutons, petit à petit.

« I didn’t say anything about that. I just meant. I have a phone. She didn’t need one. Especially one that cost that much and will end up being cracked on the floor. » il haussa les épaules avant de se gratter la tempe. Il tapota le bout de son nez pour trouver les bon mot, lui dire que l'argent n'avait pas vraiment de valeur pour lui allait juste énerver la mère de sa fille alors bon, il devait se montrer prudent. « Ce n'est vraiment pas grand chose pour moi... c'est une sorte de gros cadeau ? » tenta-t-il sans grande conviction. Sérieusement, il en recevait par dizaine des choses ainsi, il ne voyait pas pourquoi il ne pouvait pas gâter sa fille avec les cadeaux qu'on lui offrait dû à son rang ? Après tout, s'il avait reconnu la petite, elle aurait eu encore bien plus. Cependant Naki se vengea bien vite en lui rappelant que bientôt leur fille allait finir par ne plus vouloir lui parler quand les garçons seraient... son centre de préoccupation. « Hey. If I didn’t tell my father off a few time, she wouldn’t be there! » il grimaça aussi tôt avant de secouer vivement la tête de droite à gauche. « Je sais, mais ça ne veut pas dire que je souhaite la même chose à notre fille ! » si elle tombait enceinte aussi jeune... c'était trop jeune ! Elle était sa princesse ! Elle ne pouvait juste pas grandir trop vite.

Ils finirent par danser une valse, certaine chose ne changeait pas, certaines chosent étaient juste ainsi. Incapable de répondre tout de suite à son interrogation, il s'était laissé le temps de la danse avant de lui répondre en toute honnêteté. Il ne savait pas combien de temps il allait rester, il ne pouvait jamais vraiment le prévoir, sa mère le rappelait en cas de besoin et il n'avait jamais déçu sa mère... c'était parce qu'il était devenu père trop tôt, il avait toujours eu peur que sa mère l'apprenne, dès lors il avait fait en sorte d'avoir un comportement irréprochable afin qu'elle ne se doute de rien... il devait protéger sa fille... et même de sa propre famille, vivre avec le titre de bâtard... il ne souhaitait ça à aucun enfant, surtout pas le sien ! « Hmhm… I wasn’t asking for me… » Marius sentit ses muscles se contracter et il se mordit l'intérieur des joues. « Elle... elle demande après moi ? » il culpabilisait, mais il ne pouvait faire autrement, si elle devait rester son secret, il ne pouvait juste pas... la mettre sous les feux des projecteurs. Cependant, il chassa ses inquiétudes en finissant par embrasser la mère de sa fille. C'était logique dans son esprit, quand il était aussi proche d'elle, il voulait juste... être près d'elle, c'était son droit non ? Il ne faisait rien de mal quand on y pensait bien ! Il agissait au mieux à son sens ! Enfin, par politesse, il demanda si elle voyait quelqu'un... pas qu'il s'en préoccupait réellement dans le fond. « Not really, nothing serious. You? » il haussa les épaules, une fille par-ci, une autre par-là, des mannequins, aucune importance, rien de sérieux, juste des passades plaisantes. « Non » répondit-il simplement avant de recapturer ses lèvres dans un baiser plus exigeant. Ils ne pourraient jamais être une famille normale, ils le savaient tous les deux. Néanmoins, ils étaient des amants passionnés et ça, ils l'étaient depuis leur plus jeune âge. Il passa ses mains sous le t-shirt de Naki pour le lui enlever, il préférait sentir sa peau, sa douceur, il aimait sentir ses muscles se tendre quand il touchait le bon endroit au bon moment. « On monte ? » demanda-t-il après leur baiser, pour une fois qu'ils pouvaient avoir un lit tout à eux...

« Ce n'est vraiment pas grand-chose pour moi... c'est une sorte de gros cadeau ? » Naki baissa la tête en soupirant. Elle savait que ce n’était rien pour lui, ce n’était pas la question. Le prix n’était qu’une seule petite partie de l’histoire. Le fait est que c’était un téléphone dans les mains d’une gamine. Elle voulait bien admettre qu’on était en 2013 et que les jeunes avaient leurs cellulaires de plus en plus petits, mais à six ans quand même. Surtout à Harlem. Elle n’avait pas envie que Kima se fasse mettre dans un coin dans la cour de récré et tabassé pour une petite boite en plastique. « Next time, can we just talk about it first. Please? » Parce qu’elle comprenait les besoins de Marius de faire plaisir à sa fille et de trouver des moyens de se rapprocher d’elle, mais c’était tout de même elle qui devait être là à la longue et qui devait s’occuper d’elle et de tout ce qui l’entourait au quotidien. Elle n’avait pas besoin d’un détail de plus à gérer. Et dire qu’elle avait que six ans et dans très bientôt, sa serais pire… « Je sais, mais ça ne veut pas dire que je souhaite la même chose à notre fille ! » Naki rigola, mais n’ajouta rien. Dans le meilleur des mondes, sa fille aurait une vie stable et parfaite et aurait fait tout ce qu’elle avait envie de faire avant d’avoir un bébé à son tour. Mais elle, elle était heureuse avec Kima et si un jour son adolescente arrivait à la maison en lui annonçant qu’elle avait un bébé, elle ne serait pas capable de lui en vouloir, que ça soit un choix ou un accident.

Ils passèrent de la rue au studio, parce que Naki avait encore le besoin de danser. Les choix de Marius étant limité dans ce domaine, ils bougèrent sur une valse et avant même qu’elle puisse s’en rendre compte (même si elle aurait dû le voir venir.), ils étaient l’un contre l’autre. « Elle... elle demande après moi ? » La jeune femme fronça les sourcils. C’était évident non? Puis normal… « Always and these day… Well she always think that you’re going to leave before your next play date. And I just don’t know what to tell her, because maybe she’s right. » Elle faisait tout pour donner le plus de stabilité possible à Kima, mais ça, c’était hors de sa portée, ce n’était pas elle qui pouvait le gérer. Elle n’était même pas capable de gérer ce qui se passait entre Marius et elle à chaque fois qu’ils avaient un moment ensemble. Elle ne pensait pas que c’était normal, que c’était bien… Mais c’était une habitude, une dont elle avait de la difficulté à se défaire. À chaque fois, relation sérieuse ou pas, elle retombait dans le panneau et à chaque fois, elle devait vivre avec la culpabilité et autre conséquence. Il continua à l’embrasser en lui enlevant son chandail. La brune dut se lever sur la pointe des pieds pour se rapprocher de son corps, le tissues de sa chemise était rêches contre sa peau et ses chevilles se mettait à trembler à force d’être dans cette position. « On monte ? » La Camerounaise s’éloigna doucement pour aller prendre le veston qu’il avait fait tomber par terre et se le glisser autour des épaules. « I tough you hated my appartment. » Il ne l’avait jamais dit, mais bon, elle n’était pas complètement aveugle. Elle attacha le veston un bouton à la fois et comme la grandeur le permettait, elle fit glisser ses pantalons sur le sol. Elle se mit dos au Prince pour se pencher et ramasser ses clefs, perdu dans sa veste par terre et se rapprocha de lui de nouveau pour l’attraper par un pan de chemise et le tirer vers la sortie. Elle avait beau avoir froid, elle prit son temps monter les escaliers, conscients de la vue qu’elle offrait à Marius, juste derrière et arriver devant la porte, elle se retourna une dernière fois pour s’y adosser un moment. « You’re sure? You’re not going to run away, aren’t you? » Elle passa une main autour de sa taille pour le rapprocher d’elle et l’embrassa de manière engageante, avant de passer la clef dans la serrure sans se retourner et libérer l’accès vers chez elle.

« Next time, can we just talk about it first. Please? » Marius pouvait admettre qu'il n'avait pas vraiment réfléchi avant d'offrir un cadeau à sa fille, ça avait semblé tellement commun à ses yeux, ses neveux en avaient tous un téléphone, il avait juste voulu offrir à sa fille... la même chose que si elle avait été une princesse "officielle", dans son coeur, elle l'était déjà, sa princesse à lui, son trésor, la seule chose dont il était vraiment fier dans sa vie, il la voyait grandir et il sentait son coeur gonfler dès qu'il l'entendait parler, dès qu'il réalisait qu'elle était sur cette Terre parce qu'elle était une partie de lui. Il avait toujours été... une déception étant adolescent, juste... pas assez par rapport à ses aînés et la comparaison n'était jamais flatteuse pour lui à la fin... puis quand Kima était arrivé il... avait juste voulu la protéger en devenant ce prince parfait et sans problèmes que sa mère voulait. Pour qu'elle ne le fasse plus suivre, pour qu'elle ait confiance en lui pour ne plus avoir ses hommes pour le surveiller. C'était pour ça qu'il était... assez content du résultat, oui, il faisait quelque chose qu'il l'indifférait complètement, mais au moins, ça lui permettait d'être proche de sa fille et c'était dans le fond tout ce qui comptait. Tant pis s'il devait effecteur des tonnes de voyages, parler à des gens dont il se fichait éperdument, c'était le résultat final qui était important. « D'accord » concéda alors Marius tout en se passant la main dans les cheveux. « Je suis désolé ? Tu me pardonnes ? » demanda-t-il en prenant un air penaud pour la faire craquer.

Et sans doute parce que c'était eux, parce qu'ils étaient dans leur bulle, ils se mirent à danser une valse, il menait, elle suivait, mais c'était plus... intime, sans doute parce qu'ils avaient une histoire, qu'ils avaient un passé commun et une fille ensemble. Marius lui faisait confiance, il tenait Naki en estime, elle était... la mère de sa fille, il l'avait aimé, il continuait de le faire à sa façon un peu étrange, il retombait dans ses bras dès qu'elle était dans les environs, il ne le faisait même pas exprès, c'était juste... un fait. Et parce qu'ils étaient deux et seuls, ils évoquèrent Kima. « Always and these day… Well she always think that you’re going to leave before your next play date. And I just don’t know what to tell her, because maybe she’s right. » la petite demandait après lui... son regard se fit triste, être incapable de faire des promesses à long terme tuait Marius. Mais savoir que ça la blessait... il sentit son coeur se briser à cette constatation. « J'aimerais tellement pouvoir lui apporter un peu d'équilibre... c'est ce que les pères sont supposés faire mais... » il sentit ses épaules s'affalés, il inspira avant de se mordre la lèvre inférieure. « Je fais au mieux pour la protéger... » finit-il par dire. Parce que c'était le cas, il l'éloignait de son monde... mais ça voulait aussi dire qu'il l'éloignait de lui par la même occasion. Mais honnêtement, il préférait ranger tout ça dans un coin de son esprit pour se consacrer à... son ex. Ils s'embrassaient, il ne savait même plus qui avait entamé ce baiser, ça avait juste été fait et ça dérapait comme d'habitude, Marius devait toujours tenir Naki au plus près, il devait la toucher, la caresser, la posséder. C'était vital dans son esprit, et il réclama de monter. « I tough you hated my appartment. » il haussa les épaules, c'était l'endroit le plus près et le plus pratique, il n'allait pas non plus faire la fine bouche. La jeune femme le... gosh, il n'y avait pas vraiment de mots, il savait juste qu'il était près de la suivre partout où elle voulait à cet instant, ses yeux n'arrivaient pas à se détacher de son corps, ses yeux la dévoraient et il avait du mal à ne pas l'attraper pour la prendre dans ses escaliers. Une fois devant sa porte, la jeune femme se tourna vers lui. « You’re sure? You’re not going to run away, aren’t you? » elle plaisantait ? « Je n'ai envie d'être nul part ailleurs » finit-il par dire sans la moindre hésitation dans la voix. Elle fut la première à chercher le contact tout en ouvrant la porte, une fois cela fait, il la tira vers lui pour l'embrasser avec passion tout en collant leur bassin avec empressement, gosh, elle lui avait manqué, tellement manqué, il referma la porte d'un coup de talon avant de détacher avec fougue ce que sa veste avait malheureusement découvert, il la souleva de terre pour la porter jusqu'à sa chambre, ses mains s'enfonçant dans ses fesses, il grogna de plaisir avant d'arriver dans la chambre, il la déposa sur le lit et ses mains cherchèrent les contours de sa peau, il se souvenait de chaque courbe, il avait déjà embrassé chaque parcelle de son corps, toucher, lécher, elle était à lui et il était à elle. De corps du moins, pour le reste... il préférait garder son coeur à l'abri, il avait compris qu'une passion charnelle si dévorante n'était pas saint. Et ils ne pouvaient pas foirer une relation ensemble, pas quand ça pouvait compromettre leur fille. Mais pour l'instant, Marius allait se faire un plaisir de redécouvrir Naki, sa bouche recouvrait le ventre de la jeune femme de baiser et avec application, il lui fit un suçon sur le ventre.

C’était difficile à croire au premier coup d’œil que Marius et elle venaient d’un monde très semblable. D’accord, elle n’avait jamais été en liste pour une couronne ou bien ne poserais jamais sur un timbre, mais le reste… Les valeurs, le monde et les richesses qui tournaient autour, la politique. C’était tout comme. Ils faisait partie de la poignée de personne qui pouvait se considère comme le ‘1%’. Elle aussi avait été habituée à des cadeaux exagérés au moindre caprice, à ne jamais avoir besoin de rien, à vivre la porte-monnaie légère et tout ça, mais ça paraissait tellement loin. En quittant la maison de ses parents, elle avait dit au revoir à tout ça et c’était quelque chose qu’elle ne regrettait jamais. Pour elle ou Kima, elles se portaient beaucoup mieux sans. Marcus lui… Elle eut un sourire attendri en le regardant défendre son idée de téléphone. Elle ne pouvait pas lui en vouloir, elle savait que c’était comme ça que ça marchait, qu’il n’avait jamais eu à apprendre à se surveiller, a vivre en société, la vraie société. « Je suis désolé ? Tu me pardonnes ? » Elle tendit la main et lui pinça le menton doucement en grimaçant. « Do I have a choice, really? » Cette petite tête quoi. Kima avait la même quand elle essayait de la faire craquer. Généralement, ça marchait.
Parce que l’une des seules choses qui les unissaient encore était leur fille, ils se mirent à parler de Kima, le plus naturellement du monde en valsant dans le studio. C’est-ce qu’ils avaient été élevés pour faire non? Garder toutes les apparences, comme si tous les yeux étaient rivés sur eux, peu importe ce qui se passait. « J'aimerais tellement pouvoir lui apporter un peu d'équilibre... c'est ce que les pères sont censés faire, mais... Je fais au mieux pour la protéger... » La Camerounaise passa doucement sa main derrière la nuque du jeune homme. « She has stability. She has a home, and a normal school life, friends. Two parents that love her. She has all that. And you give her that. You give her that way of life everyday by keeping her away from the press, your family, my family and everything that goes with it. » C’était sa plus grande peur à elle, qu’un jour tout lui éclate en pleine face et que Kima lui soit arraché des bras par une grand-mère zélée qui se contenterait de la traiter en ‘bâtarde’ devant les invités. « I’m grateful for that, you have no idea… She would too, if she could understand… Someday… » Parce qu’elle n’était pas dupe, il viendrait un moment dans la vie de sa fille où elle devra savoir la vérité. Juste, pas maintenant. Pas avant longtemps si elle pouvait l’empêcher. « She loves you and you love her. Just keep showing up when you can, that’s all she needs. » Elle s’occupait encore assez bien du reste. Des matins difficiles, des petites maladies, des caprices, des chagrins, etc. Elle pouvait gérer tout ça.
Et parce que l’autre chose qui les unissait était un semblant de relation charnelle, ils se remirent bien vite à redécouvrir le corps l’un de l’autre. Naki le guida à son appartement à sa façon et une fois à l’intérieur Marius prit les choses en mains en la soulevant et la couchant sur son matelas au sol. En essayant de rester concentrer sur ce qu’elle faisait, la brune passa la main derrière son dos pour lancer plus loin dans la pièce, les peluches que Kima laissait trainer dans leurs lits. Il lui embrassait le ventre et la jeune femme lança sa tête vers l’arrière et courba le dos légèrement pour un accès facile. Elle se mit à passer ses mains dans ses cheveux sentant doucement la texture familière sous ses doigts et lui releva la tête tranquillement. Elle se remit à l’embrasser, plus langoureusement cette fois, prenant le temps de gouter ses lèvres comme il le fallait. Sa main descendait dans son dos tandis qu’elle relevait légèrement son torse pour se rapprocher de lui. « You tell me if you need to take it slow, right? » Sa fille revenait pas avant demain matin, elle n’avait pas envie que tout soit fini en trois minutes. Ses baisers se dirigèrent vers la mâchoire, puis la clavicule, tandis  que sa main se faufilait du dos, jusqu’à ses jeans. Il avait passé beaucoup trop de temps dans ses pantalons alors qu’elle avait déjà tout perdu depuis longtemps. La jeune femme détacha ses boutons et descendit sa fermeture éclaire, juste assez pour pouvoir glisser sa main entre son aine et le boxer. Elle trouva le corps de Marius et fit une bonne pression en commençant des vas et viens léger. « You’re alright? »