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❝ Down, down, down ❞ Aladiah & Edwin

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MessageSujet: ❝ Down, down, down ❞ Aladiah & Edwin ❝ Down, down, down ❞ Aladiah & Edwin EmptyMar 31 Jan - 14:59

Aladiah & Edwin
I thought I could fly, so why did I drown ?
Never know why it's coming down...

Seize janvier deux-mille douze. Cela faisait un an, jour pour jour, qu'Edwin avait vécu l'accident tragique qui avait détruit sa vie. Un an qu'il avait pété les plombs en apprenant que sa copine de l'époque était enceinte. Un an qu'il avait conduit beaucoup trop vite et avait senti sa voiture dévier sa trajectoire, glissant impuissante sur la chaussée enneigée et verglacée. Un an qu'il avait tué Ally. Inutile de vous dire à quel point ce jour de janvier se montra macabre pour le jeune homme. À peine réveillé, il sentit comme une masse lui atterrir sur les épaule, comme si le poids de son passé tenait à lui rappeler quelle était la date de cette nouvelle journée. Mais il ne le savait que trop bien, tellement il l'avait appréhendée. Il craignait de ne pas réussir à passer cette journée convenablement, de défaillir en bonne proie facile face à ce monstre que l'on appelle souvenir. Et pourtant, il s'était levé et avait tout fait pour se changer les idées... en vain. Il s'était d'abord rendu à l'université de Columbia pour travailler un de ses cours, sans grand succès. Remballant ses affaires, il s'était rendu chez sa soeur en espérant qu'il cesserait de penser à l'accident. Nouvel échec. Olivia lui avait directement demandé comment il se sentait, sachant pertinemment ce que signifiait cette journée aux yeux de son aîné. Il s'était donc vu en train de faire bonne figure, à la rassurer en lui disant qu'il tentait de passer par-dessus cela et qu'il chassait la moindre pensée qui s'y rapportait. Mensonge. Il n'arrivait pas à faire le vide dans sa tête, tout en lui résonnait au prénom d'Ally, chacun de ses respirations lui déchirait le coeur, lui brûlait la gorge et une seule question tournait en boucle dans sa tête : pourquoi ce jour là ce fut elle que la Mort avait décidé d'emmener et pas lui ? Question qui restait sans réponse évidemment et qui ne laissait derrière elle qu'un amer goût de culpabilité et de remord.

Au final, Edwin avait tout de même passé le reste de sa journée chez sa cadette. Elle était même parvenue à lui rendre un semblant de sourire, ce qui n'était pas une mince affaire ! Mais quand il sortit de l'immeuble en début de soirée et se retrouva seul dans la noirceur qui avait déjà dévoré New York, il fit vite de se sentir à nouveau mal. Redressant le col de sa veste, il expira doucement, laissant son souffle s'échapper en direction du ciel dans une fine fumée condensée, et se mit à marcher dans les rues de la ville pour rentrer chez lui. Arrivé dans son appartement, il fila se doucher, espérant que l'eau chaude allait le débarrasser de ses pensées macabres. Mais rien n'y fit. Il ne vit donc plus qu'une seule solution, et ce fut ce qui le poussa à se rendre dans le premier bar de la rue qui lui sembla un minimum convivial. Assis au bar, il enchaîna les verres, mélangeant whisky, vodka, rhum et autres alcools divers, au point de se mettre à laisser sa déprime s'évader en parlant avec un inconnu qui, de son côté, fit bien vite de le conseiller de rentrer chez lui, jugeant son état assez triste à voir. Conscient qu'il était en train de déraper, l'anglais acquiesça, enfila sa veste et paya ses verres avant de s'échapper des lieux. Il marcha un moment dans la pénombre de la soirée en essayant de se changer les idées, mais constatant que ses démons le suivaient toujours, il finit par rentrer chez lui. Là, il alla directement s'affaler sur son canapé et alluma la télé pour se mettre à passer les chaînes l'une après l'autre, son regard vide posé sur l'écran illuminé qui lui présentait des images sans intérêt. Il finit par s'arrêter sur un film à l'eau de rose, où les deux acteurs principaux se disputaient pour finir par se dire qu'ils s'aimaient. Sans comprendre pourquoi, cette scène donna le tournis à Edwin et, très rapidement, un fin voile de larmes vint lui brouiller la vue. Soupirant exagérément, il se frotta les yeux et se pencha en avant pour poser ses coudes contre ses genoux. Les images de l'accident repassaient devant ses yeux, comme un leitmotiv strident et désagréable. Il se retrouvait spectateur de la scène qu'il avait lui-même vécu il y a de ça un an. Il se revit au volant de sa voiture, le regard perdu mais fixé sur la route. Il aperçut Ally, à ses côtés, en larmes, qui le suppliait de s'arrêter. Puis il vit la voiture glisser sur la route, doucement, puis dévier violemment sa trajectoire pour se retrouver perpendiculaire à la route. Les roues stoppées par le pied que le conducteur enfonçait sur le frein continuèrent de patiner sur la chaussée enneigée, jusqu'à ce que la voiture rentre en collision brutale avec le mur d'un magasin bordant la route. À cette vision, le jeune homme se redressa et fixa l'écran de sa télé de ses yeux brillants. Bouche entrouverte, le souffle court, il finit par sentir une larme rouler sur sa joue. Et là, sans réellement comprendre ce qui lui arrivait, il se leva, laissant le poste allumé, et se rua dans sa salle de bain. Là, il ouvra la porte du miroir qui trônait sur le mur, au-dessus du lavabo, puis il passa ses mains sur les divers étages, faisant tomber une bouteille de parfum qui s'éclata au sol pour laisser son contenu s'épandre au sol et divers autres objets. Ses idées étaient flou, il avait l'impression d'être sur un navire en pleine tempête. Tout tanguait autour de lui. Et pourtant, il finit par trouver ce qu'il cherchait. Il s'empara de plusieurs boîtes de médicaments et s'assit au sol, jambes pliées, avant de poser les quelques carton d'analgésiques entre ses pieds. Il en saisit une, en sortit la tablettes de médication et en extirpa plusieurs pilules avant des les ingurgiter. Il continua ainsi quelques instants, mais après s'être envoyé une plaquette entière, il se mit à paniquer. Envoyant balader à l'autre bout de la pièce les médicaments d'un coup de pied, il laissa sa tête retomber contre le mur derrière lui et fixa le plafond de ses yeux embués de larmes. Il avait besoin d'aide, il le savait. Sinon, il risquait de s'aventurer sur un terrain qui avait déjà presque failli lui coûter la vie il y a de ça huit mois. Il attrapa donc son téléphone qu'il avait gardé dans la poche de son jean et composa rapidement un message, auquel il reçut rapidement une réponse laissant entrevoir la détresse de la demoiselle en question.

ALADIAH HEMINGWAY
22:32 pm
J'ai peur de faire une grosse connerie Aladiah....
22:34 pm
Quoi ??? Attends, tu es où là ? J'arrive !
22:35 pm
Je suis chez moi...
Edwin fit bien vite de lui indiquer qu'il ne se trouvait nul part d'autre que chez lui, puis il posa son téléphone à ses côtés. Son regard se perdit en direction des médicaments éparpillé à l'autre bout de la pièce et, sentant son coeur se crisper, il se mordit la lèvre inférieure à sang avant de fermer les yeux à s'en fendre les paupières. Il ramena ses jambes contre son torse et posa son front contre ses genoux avant d'encercler l'arrière de sa tête de ses bras, laissant sa respiration résonner de manière appuyée. Intérieurement, il priait pour que son amie ne tarde pas à venir, par peur de ne pas garder le dessus sur ses satanées pulsions destructrices.
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MessageSujet: Re: ❝ Down, down, down ❞ Aladiah & Edwin ❝ Down, down, down ❞ Aladiah & Edwin EmptyMer 1 Fév - 0:14

❝ Down, down, down ❞ Aladiah & Edwin Tumblr_lymu2pGgMe1r9qpizo2_r1_500
« They say bad things happen for a reason »

Assise dans son grand canapé, l'ordinateur sur les jambes, Aladiah se renseignait un peu pour de futurs contrats. L'appartement était tristement vide depuis le départ de son meilleur ami. Celui-ci avait choisi de la suivre lorsqu'elle avait quitté les Pays-Bas, ne se quittant plus vraiment depuis. Elle avait malgré tout réussit à lui cacher ses problèmes de santé, malheureusement ceux-ci avaient fini par lui bloquer la route. Aladiah avait tout fait pour l'épargner, parce qu'elle le savait beaucoup trop inquiet à son sujet et ne voulait pas empirer les choses. C'était pourtant avec le rein d'Élias qu'elle s'était réveillée après une importante rechute. Inconsciente, elle n'avait pas eut son mot à dire et son meilleur ami n'avait pas hésité une seconde lorsqu'on lu avait apprit sa maladie, mais surtout qu'il ne fallait pas être compatible pour un rein. A nouveau de ce monde, elle lui devait la vie mais ne pouvait s'empêcher de lui en vouloir. C'était beaucoup trop, jamais elle ne pourrait lui en donner tant. Pour couronner le tout, Élias lui avait confié ses sentiments pour elle alors qu'elle se trouvait encore sur un lit d'hôpital, se remettant doucement de cette lourde opération. Comment pouvait-elle se regarder dans le miroir aujourd'hui? Elle lui devait la vie et pourtant, elle n'avait pas été capable de répondre à ses attentes. Elle l'aimait, définitivement. Son amour pour lui surpassait celui qu'elle éprouvait pour toute autre personne. Pourtant, elle n'arrivait pas à définir clairement ce sentiments, la seule chose dont elle était certaine était qu'elle refusait de le perdre, de rendre leur histoire banale. Il ne serait plus son double, son meilleur ami, son grand frère, son confident, sa moitié. Si elle acceptait de faire ce pas vers lui, il ne serait plus que l'homme avec qui elle construisait son futur et qu'elle risquait de perdre à tout moment pour une simple connerie. on perdait un amour par erreur, mais on ne perdait pas un ami, parce qu'un ami pardonnait. La jeune femme avait aussi peur qu'il se soit emballé en réalisant qu'il avait faillit la perdre, mais est-ce qu'il était réellement sur de ses sentiments? Peut-être pas. Tout s’enchaînait beaucoup trop vite, elle ne pouvait que lui demander du temps. Du temps pour qu'ils se remettent tout deux sur pieds, elle venait d'être greffée d'un rein alors que lui en perdait un, du temps pour être certains que tout cela en valait la peine. En réponse, il lui avait accordé du temps mais aussi de l'espace. S'il avait attendu qu'elle soit totalement remise sur pieds pour partir, il n'avait pas hésité une seconde pour rentrer aux Pays-Bas lorsqu'il avait constaté qu'elle était à nouveau en grande forme. Même si elle savait qu'il finirait sans doute par revenir, qu'il était toujours là au fond, elle savait aussi qu'il était partie avec une partie d'elle. Aladiah avait beaucoup de mal à tenir sur pieds, sans ce pilier pour l'aider à tenir droite, mais elle n'avait pas d'autres choix que d'attendre son retour. Soit, cet appartement était tristement vide, malgré les quelques bruits de pas qu'elle discernait par moment de la gouvernante. Elle ne pouvait pas passer sa soirée à lui raconter sa vie, à débattre d'un sujet farfelu, elle était seule et au plus vite elle s'y ferait, au mieux ça irait, puisqu'elle ignorait pour combien de temps Élias était partit.

Sa solitude la confrontait à une triste réalité : elle avait peu de monde sur qui compter. Elle avait bien sur des tonnes d'amis, la moitié n'étant là que pour parader devant elle et tenter d'en tirer avantage, mais elle n'avait pas d'homme dans sa vie. Elle avait des amies, des amis mais rien de sentimental, rien de stable, rien qui ne lui donne envie de sourire idiotement en y pensant. Celui qui se rapprochait le plus de ses souvenirs était Elias et il n'était plus là. Prenant son portable, elle traînait ses doigts sur le clavier, cherchant qui appeler. Azure? Sa meilleure amie était définitivement la mieux placée pour l'aider à passer une bonne soirée. Elle n'eut pourtant pas le temps de lui envoyer son texto, puisqu'un autre venait l'interpeller au même moment. Il se moquait d'elle? Un instant, elle eut envie de le prendre à la rigolade mais ce n'était pas son genre. De que genre de connerie parlait-il bon sang?! Elle n'avait pourtant rien remarqué, lors de leur dernière rencontre Edwin lui semblait épanoui, ou elle n'y avait vu que du feu. La blondinette n'avait vu que ce qu'il voulait bien lui montrer, nouvelle preuve qu'elle ne prêtait pas assez attention à ses amis. Pianotant rapidement une réponse, elle se levait déjà pour enfiler sa veste et pendre son sac, attendant une réponse de sa part. En quelques secondes, elle se retrouvait au volant de sa voiture, les mains tremblantes. C'était le premier signe de détresse chez elle, même si elle ne laissait rien paraître en apparence, ses mains devenaient de vraies feuilles en pleine tempête. Aladiah du s'y reprendre plusieurs fois pour adapter sa vitesse et ne pas risquer l'accident. C'était une urgence, mais si elle tenait à passer la ligne de départ, elle avait tout intérêt à rester calme, sinon c'était au poste de police, pire sur une civière, qu'elle risquait de terminer la soirée. Et elle ne lui serait d'aucun secours.

Sur les lieux, elle se garait rapidement pour monter quatre à quatre les escaliers jusque la porte d'entrée de son ami. Elle en oubliait les règles de politesse et entrait dans l'appartement qui par chance était ouvert, se précipitant dans l'enceinte, ses yeux passants d'un coin à l'autre pour le trouver. La vue d'Edwin assis par terre s'imposait finalement à elle, laissant tomber ses clés et son sac, elle s'agenouillait devant lui, soulevant rapidement son visage. « Edwin, je suis là... ça va aller... » Non ça n'allait pas aller. A présent, elle pouvait voir ses yeux, rougis. Par la peine? Par l'alcool? Pire? Rapidement, elle regardait autour d'elle pour découvrir de nombreuses plaquettes de médicaments étalées au sol. Par réflexe, elle les assemblait et lisait de quoi il s'agissait, malheureusement, elle n'en connaissait pas la moitié et ignorait la gravité de son geste. « Combien tu en as pris bordel? J'appelle une ambulance! » La jeune femme tendait son bras pour attraper son sac qu'elle commençait à fouiller nerveusement. Ou était ce foutu portable?! Elle se forçait à se calmer quelques secondes, prenant le temps d'inspirer et d'expirer correctement pour se remettre les idées en place. La plupart des plaquettes étaient pleines, il n'en avait peut-être pas avaler tant que ça. « Pas d'ambulance... Je vais te faire un verre d'eau tiède, salée... Ça devrait te faire vomir rapidement et... on verra. » C'était un peu moins radicale que les secours. Si elle voyait que son état s'empirait, que sa méthode n'était malheureusement pas révolutionnaire, elle n'hésiterait pas. Avant de préparer ce délicieux mélange, elle l'observait à nouveau, posant ses mains encore glacées par le trajet sur les joues du jeune homme pour le forcer à la regarder. « Comment tu te sens? Et qu'est ce qui t'as pris surtout !? » Il méritait des claques et non son soutien, comment pouvait-on en arriver à ce stade? A vouloir mettre fin à ses jours? Elle avait pourtant bien trop peur de le perdre pour s'énerver et voulait juste comprendre mais surtout l'aider. Ce sentiment d'impuissance était simplement atroce, bien pire que la solitude qu'elle avait blâmer quelques dizaines de minutes plus tôt.
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MessageSujet: Re: ❝ Down, down, down ❞ Aladiah & Edwin ❝ Down, down, down ❞ Aladiah & Edwin EmptyMer 1 Fév - 12:22

Le temps semblait s'être figé, comme si l'atmosphère glacial qui avait envahi la pièce s'était emparée de tout, jusqu'à l'écoulement des secondes. Edwin n'avait aucune idée de combien de temps il avait passé seul, adossé au mur de sa salle de bain, recroquevillé sur lui-même. Tout ce qu'il savait c'était que les minutes qui s'écoulaient étaient les plus longues de toute sa vie. Ses muscles n'avaient de cesse de se crisper sous la pression de ces pulsions dévastatrices que son cerveau lançait dans tout son corps sous forme de décharges électriques. Le jeune anglais dut puiser au plus profond de ses forces pour se retenir et ne pas sauter sur les médicaments qui traînaient de l'autre côté de la pièce. Plus le temps passait, plus la tâche se montra compliquée. Il avait l'impression d'être sous hypnose, pire, de devenir fou. Il entendait des bruits de tôle pliée, comme ceux qu'il avait entendu lorsque sa voiture était entrée en collision avec le mur du magasin. Les cris d'Ally résonnaient également dans sa tête, tout comme les sirènes des ambulances qui avaient débarqué alors que la jeune femme était déjà morte et que lui avait perdu conscience. Tous ces bruitages ne formaient qu'un râle désagréable dans sa tête si bien qu'il se redressa contre le mur et se mit à poser ses yeux partout dans la salle de bain, paniquant de plus en plus. Il déglutit difficilement et gémit en s'attrapant la tête, priant pour qu'il sorte de ce cercle infernal au plus vite. Il avait l'impression d'être enfermé dans un film du type Requiem for a Dream, à rester enfermé dans une pièce pour subir les effets de la drogue qu'il s'était envoyée. Sauf que dans sa situation, il ne parvenait pas à savoir si son état résultait de l'alcool mélangé aux médicaments qu'il avait ingurgités ou simplement de son subconscient qui voulait lui souhaiter un joyeux anniversaire mortuaire à sa manière.

Quoi qu'il en soit, ce ne fut que quand la porte d'entrée claqua qu'Edwin redressa une seconde fois la tête. Son regard se posa directement en direction du salon qui bordait la salle de bain et il aperçut sans peine Aladiah qui le cherchait visiblement. Il voulut l'appeler, mais ce fut au-dessus de ses forces. Il entrouvrit ses lèvres, mais au lieu de prononcer le prénom de la jeune femme, ce fut un gémissement affaibli qui s'échappa de sa gorge. Sa tête tournait, il avait l'impression que son cerveau allait finir par exploser. Soufflant doucement, il ferma les yeux à s'en fendre les paupières et cala sa tête contre le mur en appuyant ses mains sur le sol, de chaque côté de son corps, ses doigts se crispant au point de faire blanchir ses phalanges. Il était tellement en proie à sa panique interne qu'il finit par rabaisser la tête et ne vit même pas Aladiah qui s'était déjà installée face à lui. Il ne remarqua sa présence que lorsqu'elle saisit délicatement son visage entre ses mains pour le lui soulever. Ses yeux rougis et injectés de sans rencontrèrent directement les iris bleus-verts de la jeune femme. « Edwin, je suis là... ça va aller... » Le concerné ne détourna pas le regard mais nia doucement ces propos d'un signe de tête faible. Non, ça n'allait pas aller. Il n'allait pas réussir à tenir encore très longtemps si tout autour de lui continuait à l'attaquer de la sorte. Mais intérieurement, il remerciait déjà son amie d'avoir fait le déplacement. Car avec elle dans les parages, il savait que ses pulsions n'allaient pas prendre définitivement le dessus. D'ailleurs, vous vous demandez sûrement pourquoi il avait appelé Aladiah au secours. Pourquoi pas sa soeur cadette avec laquelle il partageait tout ? Pour la simple et bonne raison qu'Olivia avait suffisamment de problèmes comme ça. Et aussi parce que quelque chose le liait à Aladiah, quelque chose qu'il ne saurait expliquer. Mais depuis qu'il avait fait sa rencontre au bord de l'Hudson, il avait l'impression qu'elle était en capacité de le sauver de sa détresse interne et que lui-même était capable d'aider la jeune femme à se relever de son opération.

La respiration du jeune anglais sonnait rauque, il peinait à faire entrer l'oxygène jusqu'à ses poumons. La panique qui le bloquait certainement. Pourtant, il inspirait et expirait régulièrement et le plus doucement possible, dans le but de dissimuler son état, quand bien même la belle blonde avait déjà facilement perçu que ça n'allait pas. Elle était d'ailleurs en train de regarder autour d'elle et venait de repérer les médicaments éparpillés qu'elle s'empressa de saisir pour voir de quoi il s'agissait. Sa réaction fut imminente. « Combien tu en as pris bordel? J'appelle une ambulance! » La voyant fouiller dans son sac, visiblement affolée, Edwin tendit un bras vers elle pour la stopper dans son élan. Pas l'hôpital. Il ne voulait pas y remettre les pieds, pas ce soir. « Aladiah, je... » marmonna-t-il, incapable de terminer sa phrase. De toute manière, elle avait déjà stoppé ses recherches et tentait de se calmer en expirant doucement. « Pas d'ambulance... Je vais te faire un verre d'eau tiède, salée... Ça devrait te faire vomir rapidement et... on verra. » Voilà qui était déjà mieux. Elle avait sûrement raison. Le fait de vomir allait peut-être le calmer, qui sait... dans tous les cas, Edwin acquiesça d'un faible signe de tête et baissa légèrement la tête, abattu par la pression qu'il ressentait depuis tout à l'heure. Mais il sentit rapidement la froideur des paumes d'Aladiah lui toucher à nouveau les joues tendrement pour lui redresser le visage, ce qu'il fit sans se faire prier. Ses yeux rougis et embués de larmes se perdirent à nouveau dans le regard clair de la jeune femme alors qu'elle s'informait sur son état. « Comment tu te sens? Et qu'est ce qui t'as pris surtout !? » Comment il se sentait ? Mal. Il ne s'était jamais senti aussi mal, du moins pas depuis sa sortie du centre psychiatrique. C'est fou comme un simple « anniversaire de mort » pouvait le rendre vulnérable. Et ce qui lui avait pris ? À l'entente de cette question, Edwin détourna son regard. Jamais il n'avait parlé de son passé douloureux à Aladiah, malgré le fait qu'il se sente inexplicablement lié à elle. C'était le moment où jamais de la mettre au courant. Mais ça allait certainement se montrer plus dur qu'il le pensait, étant donné que personne sur New York, si ce n'est sa famille, n'était au courant de ce qui lui était arrivé. Et pourtant, il avait entièrement confiance en Aladiah et, si elle était venue l'aider suite à son message de détresse, c'était qu'il pouvait sans autre se confier à elle. Déglutissant difficilement, il finit par regarder à nouveau la jeune femme et lui demanda doucement « Donne-moi ta main. » avant d'attraper délicatement son poignet et de tendre son bras gauche avant d'approcher la main de la jeune Hemingway de sa peau. N'étant vêtu que d'un simple tee-shirt, ses bras étaient totalement visibles et il put facilement faire en sorte que les doigts de la belle blonde effleure son épiderme. Il déglutit difficilement une nouvelle fois lorsqu'il sentit le contact se créer entre ses doigts et sa peau lacérée. « Tu sens cette cicatrice ? Elle fait partie des seize entailles que je me suis faites sur le bras et la jambe il y a huit mois... » expliqua-t-il calmement en bougeant doucement la main d'Aladiah de sorte à lui faire effleurer son avant-bras tatoué du bout des doigts. Le plus dur à avouer était à venir. Mais il ne lâchait pas prise, pas en aussi bon chemin. Il laissa ses pupilles dilatées se poser sur le visage d'Aladiah qui, pour sa part, regardait fixement l'avant-bras que sa main était en train d'effleurer. Et dans un élan de courage, Edwin prononça les paroles qu'il avait toujours peiner à dire. « J'ai tenté de me suicider... » Ce n'était que la pure vérité. Sous un excès de faiblesse et de détresse, il avait jugé bon d'en finir avec la vie. Mais son grand frère l'avait sauvé, lui autorisant un répit supplémentaire et, depuis, il devait vivre avec ce fait sur la conscience, le fait qu'il avait tenté de mettre fin à ses jours par détresse, par amour, par désespoir.


Dernière édition par Edwin S. Hanwell le Ven 2 Mar - 9:59, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: ❝ Down, down, down ❞ Aladiah & Edwin ❝ Down, down, down ❞ Aladiah & Edwin EmptyMar 7 Fév - 23:58

Des amis sur qui elle pouvait réellement, Aladiah n'en avait pas des masses. Edwin faisait partie des rares personnes vraies dans sa vie, une personne qu'elle n'hésitait pas à appeler en cas de problème, car elle savait qu'il serait là. En un sens, elle était heureuse de constater qu'il savait que ça fonctionnait dans les deux sens, bien qu'elle aurait préféré ne jamais recevoir cet appel. L'état dans lequel se trouvait son ami la paniquait totalement, ne sachant pas du tout comment réagir. Elle ignorait ce qu'il avait pu avaler, en dehors de ces médicaments. Si elle appelait une ambulance et qu'il se trouvait avoir pris des substances bien plus grave? Est-ce qu'il aurait des ennuis avec la justice par sa faute? Peut-être, c'était aussi l'une des raisons qui la poussait à résonner, à chercher une solution un peu moins radicale. Edwin n'avait pas la force de protester, mais à son visage, elle pouvait comprendre qu'il approuvait son choix de ne pas appeler les secours.

Le jeune homme restait malgré tout assez immobile, ne se manifestant pas assez au gout d'Aladiah, qui paniquait toujours à l'idée de prendre la mauvaise décision. Elle réfléchissait à quelqu'un qui pourrait les aider mais personne ne lui venait à l'esprit. Il faut dire que malgré son penchant pour la fête, elle n'abusait jamais et choisissait assez bien ses amis. Certes Edwin n'était pas sous l'emprise de la drogue, mais elle se disait qu'un junkie auriat peut-être la solution miracle, ça restait des médicaments. Soit, elle avait beau repasser tous ses contacts un par un dans sa tête, elle ne voyait aucun candidat potentiel pour les aider. Edwin finissait par la sortir de ses pensées, en attrapant délicatement sa main pour la poser sur son bras gauche. Aladiah fronçait les sourcils, attendant des réponses qui semblaient difficile à donner. Voir la souffrance de son ami n'avait rien de facile, c’en était presque de la torture mais elle ne pouvait pas s'en échapper, parce qu'elle lui avait juré d'être là, qu'il avait besoin d'elle plus que jamais sans doute. Elle refusait de l'abandonner mais n'arrivait pas non plus à trouver la solution pour faire face à cette douleur. « Tu sens cette cicatrice ? Elle fait partie des seize entailles que je me suis faites sur le bras et la jambe il y a huit mois... » Huit mois. Aladiah tentait de réfléchir à un élément important dans la vie de son ami à cette date, mais rien ne lui venait à l'esprit. Un accident de voiture? une chute? Elle n'avait aucun souvenir de cela. Non seulement il ne lui en avait pas parlé, mais pire, elle n'avait absolument rien remarqué, hors sa cicatrice était enflée, prouvant à quel point elle avait du être profonde. Tout en caressant doucement sa plaie du bout des doigts, Aladiah l'encourageait à continuer, son regard se faisant encore plus insistant. « J'ai tenté de me suicider... » Déstabilisée, Aladiah ne pris pas le temps de mesurer sa réaction lançant un « Tu quoi?! » qui sonnait assez agressif sur le coup, tout en retirant sa main de la plaie d'Edwin. Elle s'attendait a l'histoire au complet, mais cette simple phrase lui avait demandé de gros efforts, elle pouvait le voir... et allait donc de voir se contenter de cette bride d'histoire. Ce n'était pas facile de réagir avec un minuscule bout d'une longue histoire, de trouver les bons mots, ou les bons gestes. Aladiah était surtout en colère contre lui, parce qu'elle trouvait ce geste lâche à souhait, mais ce n'était surement pas le moment de l'enfoncer, de lui sortir ses théories à deux balles auxquelles elle croyait dur comme fer mais dont il se moquait vu son état. Qu'est ce qui avait pu le blesser au point d'en arriver là ? Finalement elle l'enroulait de ses bras du mieux qu'elle le pouvait, posant la tête d'Edwin contre son épaule. Machinalement, elle passait ses mains dans ses cheveux, comme si cela pouvait suffit à le consoler, Aladiah avait tendance à devenir un peu trop « maternelle » par moment. « Je suis là Edwin... Je sais que c'est sans doute qu'un détail là, pour toi... mais t'as pas le droit de m'abandonner. Je tiens à toi et je ne suis surement pas la seule... Je refuse de te perdre alors t'as intérêt à te secouer... peu importe ce qui a pu se passer, ça ne vaut pas ta vie! » Elle se donnait sans doute beaucoup trop d'importance, comme si sa simple présence pouvait lui effacer tout ses problèmes, mais que pouvait-elle bien lui dire de plus?

Déposant un baiser sur sa joue, elle se rendait finalement à la cuisine pour exécuter son plan de base. Bien qu'elle avait envie de garder Edwin dans ses bras ou d'entendre la suite de l'histoire, elle devait avant tout s'assurer qu'il n'aie plus tout ces médicaments dans l'estomac. Elle prépara donc sa préparation de la manière la plus immonde possible, sans qu'elle ne soit nocive, pour être certaine qu'elle fonctionne. Finalement, elle venait de ré-installer près de lui en lui tendant le verre "d'eau" qu'elle avait à la main. « Tu devrais boire ça vite et à côté des toilettes... » Il n'était clairement pas en état de courir pour s'y rendre. Finalement, Aladiah se laissait tomber elle aussi contre le mur, penchant sa tête en arrière. C'est à peine si elle réalisait la tournure que venait de prendre sa soirée, elle se retrouvait dans un réel cauchemar qui devait ressembler à un joli rêve à côté de ce que traversait son ami.
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MessageSujet: Re: ❝ Down, down, down ❞ Aladiah & Edwin ❝ Down, down, down ❞ Aladiah & Edwin EmptyJeu 9 Fév - 15:08

Annoncer à un proche un lourd secret n'est pas des plus simples. Depuis son arrivée à New York, Edwin ne s'était confié à personne, si ce n'est le psychiatre chez qui il se devait d'aller chaque mercredi. Mais au-delà de sa thérapie, le londonien n'avait confessé ses actes à personne avant Aladiah. Elle était la première à être au courant et, incroyable mais vrai, il se sentait légèrement mieux après lui avoir annoncé son "crime". Pourtant, la réaction de la belle blonde ne se fit pas attendre. « Tu quoi?! » L'agression, l'incompréhension, la morale, tout ce à quoi il avait déjà eu droit au moment de son réveil, après sa tentative de suicide. Il avait eu le droit aux sermons de sa mère qui ne comprenait pas comment il avait pu en arriver jusque là, il avait lu la déception dans le regard de son père, il avait eu le droit aux larmes d'Olivia qui mourrait de peur pour lui, pour sa santé, pour sa vie. Jamais il n'avait eu l'impression d'être compris. En réalité, il ne le serait certainement jamais. Il passait pour un lâche, un faible qui n'avait pas eu le cran d'assumer ses actes. Toutes ces personnes qui le regardaient avec compassion ou avec un tas de question en tête ne l'aidait pas à s'en sortir, mais il s'y était habitué. Personne, si ce n'est ceux qui avaient éventuellement traversé la même épreuve que lui, ne pouvait comprendre ce qui l'avait poussé si bas, au fond du gouffre, à la frontière du non-retour. Aladiah faisait partie de ces gens là. Sa réaction était semblable à toutes celles auxquelles il avait eu droit par le passé, et il s'y attendait. Pourtant, il se sentit blessé. Une partie de lui espérait que cette lueur de colère et d'incompréhension n'allait pas ternir son si beau regard. Décontenancé, Edwin laissa ses yeux larmoyants se perdre dans ceux de son amie et il entrouvrit la bouche, tentant tant bien que mal de prendre la parole. « Aladiah, j'ai juste... » Mais il n'eut pas le temps de terminer sa phrase, coupé par la jeune femme qui l'encerclait de ses bras. Sans se faire prier, il décontracta ses muscles et cala sa tête contre son épaule, fermant les yeux. Une de ses mains attrapa doucement le bras d'Aladiah, comme s'il essayait de lui faire comprendre qu'elle ne devait pas le lâcher, et une larme roula doucement sur sa joue. Ce simple contact l'aida à se calmer. Il sentait que son coeur reprenait petit à petit un rythme normal et les tensions qui le secouaient semblaient se faire de moins en moins fréquente. Comme il l'avait pressentit en appelant la belle blonde au secours, elle l'aidait à se sentir mieux. « Je suis là Edwin... Je sais que c'est sans doute qu'un détail là, pour toi... mais t'as pas le droit de m'abandonner. Je tiens à toi et je ne suis surement pas la seule... Je refuse de te perdre alors t'as intérêt à te secouer... peu importe ce qui a pu se passer, ça ne vaut pas ta vie! » Ces paroles allèrent droit au coeur du jeune anglais. Il avait soudainement l'impression d'être important pour elle, comme si sa disparition entraînerait sa chute. Et dans un sens, ça le rassura, car lui-même se savait très attaché à elle. Savoir qu'elle avait besoin de lui lui redonna un semblant de confiance, léger mais présent.

Aladiah finit par se détacher de lui afin de se rendre à la cuisine, après avoir déposer un baiser contre sa joue. La regardant s'éloigner, l'étudiant souffla bruyamment et se frotta la nuque en inspirant de manière prononcée. Ses yeux finirent par se perdre sur les boîtes de médicaments encore éparpillées sur le sol. Il fut soudainement pris par une vague de dégoût envers lui même et tendit violemment sa jambe pour faire valser les boîtes loin de lui, lèvres pincées. Il était faible, lâche, il en avait carrément honte. C'est fout à quel point un "simple" accident pouvait détruire une personne, le réduisant à une âme perdue et sans aucune confiance en elle. Heureusement, Aladiah refit rapidement apparition, un verre d'eau en mains. Elle prit place à ses côtés et lui tendit le breuvage qu'Edwin attrapa sans hésiter, le regard perdu sur le liquide légèrement opaque. « Tu devrais boire ça vite et à côté des toilettes... » Le londonien reporta ses yeux sur son amie et acquiesça d'un bref signe de tête avant d'essayer de se lever. L'alcool qu'il avait ingurgité faisait encore trop d'effet visiblement, car il glissa légèrement, par manque d'équilibre, et manqua de s'étaler au sol. Préférant ne pas prendre le risque de se vautrer au milieu de sa salle de bain, il décida donc de se trainer au sol du mieux qu'il le pouvait, sans renverser son verre d'eau, jusqu'à se retrouver près des toilettes. Il jeta un léger regard en direction d'Aladiah, puis il finit par humer ce qu'elle avait préparé, grimaçant légèrement en sentant l'odeur du sel. Il expira un bon coup puis retint sa respiration afin de se mettre à boire. Mais au bout de deux gorgées, il éloigna le verre de sa bouche et cracha dans les toilettes en prenant un air répugné avant de s'exclamer « C'est immonde ton truc ! » Cependant, quand il croisa le regard de la jeune femme, il fit bien vite de se remettre à la tâche, prenant sur lui pour boire le breuvage au maximum. Mais l'effet fut radical, comme l'avait prévu Aladiah. Il eut un haut le coeur, sa gorge se crispa et il sentit déjà l'acide lui chatouiller la trachée. Il ne fallut que quelques secondes pour qu'il se penche en-dessus des toilettes pour laisser son suc gastrique sortir. Il toussa finalement, grimaçant de plus belle. Il détestait vomir. Mais au moins, l'alcool et les médicaments étaient sortis. Se sentait vide, privé d'une bonne partie de ses forces, Edwin finit par poser le verre au sol avant de tirer la chasse d'eau et de s'adosser contre le mur en toussant légèrement. Sa gorge le brûlait, un goût répugnant traînait dans sa bouche. Pourtant, il se sentait déjà mieux, physiquement parlant. Il posa son regard sur son amie et laissa d'échapper un « Merci... » bas mais sincère. Il la remerciait d'être venue le voir, de rester près de lui, de lui porter secours, de l'aider, d'être une véritable amie. Il se sentait d'ailleurs tellement reconnaissant envers elle qu'il s'apprêtait intérieurement à lui raconter son histoire, son passé, la raison qui l'avait poussé à vouloir mourir. C'était un pas à franchir, mais il avait une confiance aveugle en Aladiah et il savait que, du moment qu'il ne se confiait pas, elle ne pourrait pas l'aider comme elle le souhaitait. Après s'être vainement racler la gorge pour tenter de faire partir le goût de l'acide, Edwin finit par reprendre la parole, les yeux rivés sur le sol. « Je sais que je suis lâche, faible et que ça doit te mettre en colère d'apprendre que j'ai fait ça... mais j'étais tellement désespéré... et ça me colle à la peau encore, comme une ombre. » Il releva son regard dans le but de le poser sur la belle blonde et tenta de lui montrer à quel point il était désolé pour ce qu'il avait fait et pour la manière avec laquelle il s'était comporté ce soir.


Dernière édition par Edwin S. Hanwell le Ven 2 Mar - 10:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ❝ Down, down, down ❞ Aladiah & Edwin ❝ Down, down, down ❞ Aladiah & Edwin EmptyLun 27 Fév - 20:31

« Aladiah, j'ai juste... » Allie avait décider de ne pas le laisser se justifier, préférant le soutenir avant tout. Bien sur, elle avait envie de savoir ce qui avait pu le pousser à un tel désespoir, mais elle n'était pas à sa place et jamais elle ne pourrait savoir comment il s'était sentit quand il avait tenté de se suicider. Quand bien même il lui expliquerait, elle ne comprendrait pas, parce qu'il était le seul à le pouvoir. A partir de là, elle ne voyait pas en quoi c'était utile de le forcer à parler, si ce n'était à le faire souffrir un peu plus en lui rappelant ce moment. En revanche, elle espèrait qu'il lui parle pour ne jamais avoir à l'envisager à nouveau, mais il avait sans doute besoin de temps pour en arriver là.

Le verre à la main d'Edwin, Aladiah avait des envies des vomir en imaginant seulement le gout que cela devait avoir. Elle l'observait malgré tout porter le verre à ses lèvres en grimaçant, mais il fallait ce qu'il fallait et elle n'avait d'autres solutions sous la main. « C'est immonde ton truc ! » Allie le dévisageait, lui faisant bien comprendre qu'elle n'en avait rien à faire du gout que cela pouvait avoir. « C'est le but. » lui dit-elle simplement sur un ton assez glacial, un sourire se dessinant sur ses lèvres. D'accord, c'était horrible d'arriver à sourire dans un moment pareil, mais après une grosse vague de stresse, Aladiah avait tendance à rire de tout et n'importe quoi, c'était nerveux. Le résultat ne se fit pas attendre et la jeune femme décidait de se tourner pour éviter de le suivre au dessus de la cuvette 2 minutes plus tard. Par moment, rien de tout cela ne pouvait la dégoutée et à d'autres, elle se devait de regarder ailleurs, ce soir en faisait partie. « Je sais que je suis lâche, faible et que ça doit te mettre en colère d'apprendre que j'ai fait ça... mais j'étais tellement désespéré... et ça me colle à la peau encore, comme une ombre. » Aladiah baissait la tête, désolée de l'avoir en quelques sortes jugé. Quand il lui avait annoncé sa tentative de suicide, elle avait réagit sans réfléchir, spontanément et elle se rendait compte à présent que ce n'était sans doute pas ce qu'il attendait d'elle. Quand bien même elle voulait se comporter comme la parfaite amie dont il pouvait avoir besoin, elle ne pouvait contrôler ses réactions comme elle le voulait. Si elle lui voulait? Certainement pas. Elle n'était pas déçue non plus, juste dans une totale incompréhension. « Je n'suis pas là pour te juger Edwin... Et je suis encore moins en colère contre toi... mais j'avoue que je ne comprends pas comment tu as pu en arriver là. » Il n'avait pas à s'excuser auprès d'elle, c'était avec lui qu'il devait être en paix pour pouvoir avancer. Allie s'installait à nouveau par terre, face à lui, préférant ne pas quitter la salle de bain pour l'instant. Elle ignorait s'il se sentait mieux ou s'il allait encore être malade et choisissait donc la prudence. « Je suis contente que tu aies appelé ce soir... » Elle l'était sincèrement, pour plusieurs raisons. Il avait eut le choix de s’enfoncer dans cette déprime mais au lieu de cela, il avait appelé à l'aide, ce qui ne pouvait être que positif selon la jeune femme. Et en plus, elle était celle vers qui il s'était tourné, c'était une façon de lui prouver que comme elle, il avait une totale confiance en leur amitié. Aladiah n'accordait pas sa confiance facilement, un petit doute persistait toujours en elle, surtout qu'une fois qu'elle s'attachait à une personne, elle était prête à beaucoup pour elle. Résultat, il lui arrivait souvent de se demander si les gens en feraient autant dans le sens inverse, mais Edwin le lui avait déjà souvent prouvé, notamment en prenant soin d'elle après son opération. « Si tu n'as pas envie d'en parler, je comprends... » De nature curieuse, elle mourrait d'envie de savoir. Pas que ce soit l'histoire croustillante de l'année, mais peut-être qu'elle le comprendrait un peu mieux si elle savait ce qui le rendait si malheureux. Elle voyait pourtant qu'il avait beaucoup de mal à parler et ne voulait surtout pas le forcer, Edwin pouvait le faire quand il se sentirait prêt et si ce n'était pas aujourd'hui, elle attendrait, se contentant de le soutenir ce soir.


C'est pas terrible désolée Sad
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MessageSujet: Re: ❝ Down, down, down ❞ Aladiah & Edwin ❝ Down, down, down ❞ Aladiah & Edwin EmptyVen 2 Mar - 11:40

Le « C'est le but. » que lui lâcha la jeune femme de manière glaciale laissa Edwin coi. Soit, il n'avait plus le choix. Il se mit donc à boire l'eau, et l'effet fut rapide. À peine une poigne de minutes plus tard, il était assis à côté des toilettes, le verre posé au sol, l'estomac nettoyé et vide. Son « Merci » murmuré, il essaya ensuite de se justifier envers Aladiah, de manière assez mal construite, il faut bien l'avouer. Comment faire comprendre à autrui la raison qui nous a poussé à vouloir nous donner la mort ? Se sentant complètement rabaissé dans l'estime de son amie, le brun finit par baisser la tête en appuyant une de ses mains contre son front, coude posé sur ses genoux repliés. Son autre bras reposait contre son ventre alors que sa respiration se montrait lente.Dans le fond, avait-il bien fait d'appeler la jolie blonde à son secours ? Et si cette soirée allait remettre en question leur amitié ? Edwin sentit son coeur se crisper soudainement et ce ne fut que quand il entendit Aladiah prendre la parole qu'il redressa son visage pour planter ses yeux scintillants sur elle. « Je n'suis pas là pour te juger Edwin... Et je suis encore moins en colère contre toi... mais j'avoue que je ne comprends pas comment tu as pu en arriver là» Le principal était là : elle ne lui en voulait pas. Edwin sentit soudainement une partie du poids qui appuyait sur ses épaules s'envoler. Qu'elle ne comprenne pas était une chose à laquelle il était habitué : personne ne le comprenait, pas même Olivia, sa soeur avec laquelle il avait tant partagé. Seul peut-être Enzo avait semblé saisir la raison qui l'avait poussé à commettre un tel acte. Et encore. Sans réellement réagir, l'étudiant suivit son amie du regard alors qu'elle prenait à nouveau place près de lui. Cette proximité lui fit du bien, il se sentit quelque peu apaisé, quand bien même son malêtre lui transperçait toujours le coeur. « Je suis contente que tu aies appelé ce soir... » La réponse à la question qu'il se posait était là : oui, il avait bien fait de l'appeler dans son moment de détresse. Doucement, il attrapa la main d'Aladiah dans la sienne et planta son regard dans le sien. Ses yeux sombres parlaient pour lui : il était sincèrement content de l'avoir à ses côtés. Par sa simple présence, elle l'aidait à se sentir mieux. Et qui sait, peut-être qu'il trouverait le courage de lui en dire plus. La soirée semblait partie pour qu'il se confesse et se retrouve avec une personne en plus au courant de l'événement tragique qui avait détruit sa vie.

« Si tu n'as pas envie d'en parler, je comprends... » En soi, non, il ne voulait pas en parler. Raconter ce qu'il s'était passé était comme revivre l'accident. Tout était encore tellement clair dans sa tête : les cris d'Aly, son regard à lui, larmoyant fixé sur la route, son pied enfoncé dans l'accélérateur, le mouvement latéral et inhabituel de la voiture, le crissement des pneus contre le verglas, le fracassement contre le mur... Il se rappelait de chaque seconde, chaque détail. Alors évidemment, en parler était douloureux et ne faisait que réveiller un peu plus sa douleur. Mais il savait au fond de lui qu'en parler l'aidait. Il en avait déjà eu la preuve en se confessant à différents psychiatre, à son meilleur ami et à sa soeur. À chaque fin d'entrevue, il s'était senti plus léger. Pourquoi ce serait différent avec Aladiah ? Et puis, après tout ce temps, après toutes ces choses qu'ils avaient traversé ensemble, toute l'aide qu'ils s'étaient octroyé mutuellement, elle était e droit de savoir. Baissant ses jambes pour se mettre en tailleur, le brun posa sa main libre sur celle de la jolie blonde qu'il tenait déjà et la lui serra doucement, pour se donner la force et le courage de se lancer. Inspirant doucement, il laissa ses yeux se perdre sur leurs mains liées et finit par prendre la parole, d'une voix légèrement feutrée. « J'ai tué la fille que j'aimais dans un accident de voiture... » Le principal était dit. S'il finissait par ne pas réussir à parler plus, elle savait au moins le centre même du cercle vicieux dans lequel il s'était enfermé. Mais il ne s'arrêta pas là pour autant. Redressant sa tête, il regarda Aladiah et reprit la parole, la voix légèrement instable. « Elle s'appelait Aly. Je l'ai rencontrée presque de la même manière que toi... sauf que c'est elle qui m'a pris en photo. » Un petit sourire rêveur s'accrocha à ses lèvres, comme si se souvenir de cette rencontre qui avait changé sa vie effaçait tout ce qu'il avait traversé entre temps. « Ça faisait plus d'un an qu'on était ensemble, je ne pouvais pas être plus heureux. Mais... » Son sourire disparut aussi vite qu'il était apparu. Soufflant doucement, il baissa à nouveau son regard pour se concentrer sur leurs mains. Des larmes vinrent lui brouiller la vue. « Il a fallut que je fasse tout foirer... » murmura-t-il alors qu'il se sentait faillir. S'arrêtant dans ses paroles, il finit par lâcher les mains d'Aladiah et appuya ses coudes contre ses jambes pour poser ses paumes contre ses yeux. Bouche entrouverte, il laissait sa respiration légèrement suffocante passer et il dut déglutir rapidement, sa gorge devenant subitement sèche à cause des sanglots qui remontaient lentement. Il baissa ses mains jusqu'à les lier l'une à l'autre avant d'y appuyer son menton. Son regard se perdit sur un point invisible, derrière Aladiah, sur le mur de la pièce. Sa voix se montra tremblante alors que les larmes scintillaient à la lumière de la salle de bain. « Elle m'a dit qu'elle était enceinte... tout ce que j'ai trouvé à faire, c'est de fuir la vérité. J'ai roulé trop vite, elle me hurlait de m'arrêter, elle me répétait qu'elle m'aimait... et moi j'ai continué... quand la voiture s'est mise à glisser sur le verglas, j'ai tout de suite su que... » Les derniers mots restèrent bloqués dans sa gorge, un sanglot l'empêcha d'en dire plus et un léger gémissement s'échappa d'entre ses lèvres alors qu'une larme roula sur sa joue. Détruit, il baissa la tête, appuyant cette fois-ci son front contre ses poings, et ferma les yeux. « Si tu savais combien je me déteste, combien je regrette tout... » murmura-t-il faiblement. Une année était peut-être passée, mais il se haïssait toujours autant. S'il n'était pas parti aussi vite, s'il avait réussi à garder son calme, à parler avec elle plutôt que de fuir, jamais il n'aurait perdu le contrôle de son véhicule et Aly serait encore de ce monde, ainsi que leur bébé. Gorge serrée, Edwin se pinça les lèvres et inspira longuement pour tenter d'évacuer la soudaine tristesse qui l'envahissait et lui donnait envie de fondre en larmes.



Mais non, c'es très bien *-* ♥
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MessageSujet: Re: ❝ Down, down, down ❞ Aladiah & Edwin ❝ Down, down, down ❞ Aladiah & Edwin EmptyMer 7 Mar - 17:32

En y réfléchissant, leur amitié n'était pas si lointaine, cette complicité entre eux était apparue assez rapidement, et la confiance également. Aladiah avait pourtant un énorme problème de confiance envers les gens, elle détestait se confier et dévoiler le fond de ses pensées, mais avec Edwin, elle s'était toujours sentie libre. Légère. Elle avait l'impression qu'elle pouvait tout lui dire sans jamais être jugée ou craindre qu'un joue il ne la trahisse, ce qui était assez étrange, mais cela lui faisait de bien de ne pas avoir à surveiller ses paroles en sa présence. Ce soir, leur amitié passait un nouveau cap, puisqu'elle était celle à qui il avait fait appel alors qu'il était au plus bas. Il avait de la famille, sans doute de nombreux autres amis, mais il l'avait choisie elle. A moins bien sur qu'elle n'aie été un second choix, mais elle n'avait pas envie de croire à cette hypothèse.

Edwin posait son autre main sur celle d'Aladiah afin de la serrer un peu plus, avant de se lancer. « J'ai tué la fille que j'aimais dans un accident de voiture... » Allie fronçait les sourcils, un peu sous le choc et affichait surtout une mine désolée. Tuer et accident n'allaient pas dans la même phrase selon elle, elle refusait d'y croire. Elle était étonnée, bien sur, mais tentait de contrôler sa réaction en se contentant de serrer un peu plus sa main. « Elle s'appelait Aly. Je l'ai rencontrée presque de la même manière que toi... sauf que c'est elle qui m'a pris en photo. » Allie serrait la mâchoire, détournant un instant son regard de son ami. La double coïncidence la troublait, elle avait soudainement l'impression que leur rencontre n'avait rien de naturel, de spontané mais qu'elle avait été programmée du début à la fin. Ali, Allie... Cette même rencontre... Elle se sentait soudainement comme une pièce de rechange, un moyen de combler le manque que cette autre personne avait creuser dans sa vie. Aladiah se sentait d'un seul coup abattue mais ne laissait pourtant rien passer, restant de marbre en attendant qu'Edwin continue. Abattue ou non, ce n'était rien de comparable à sa douleur à lui. Dans son récit, il finissait d'ailleurs par lui lâcher les mains, qu'elle joignait une à une, désarmée devant sa douleur. « Elle m'a dit qu'elle était enceinte... tout ce que j'ai trouvé à faire, c'est de fuir la vérité. J'ai roulé trop vite, elle me hurlait de m'arrêter, elle me répétait qu'elle m'aimait... et moi j'ai continué... quand la voiture s'est mise à glisser sur le verglas, j'ai tout de suite su que... » A présent, elle comprenait son sentiment, son jugement et sa culpabilité. Elle n'était pas d'accord avec lui, mais elle s'imaginait parfaitement à sa place et savait qu'elle ressentirait sans doute la même chose, ce n'était pas un réel accident... Du moins, il avait eut une chance d'être évité. « Si tu savais combien je me déteste, combien je regrette tout... » Immobile, Allie n'était pas certaine qu'un geste pouvait à nouveau l'aider, comme lorsqu'elle était entrée dans son appartement quelques -longues- minutes plus tôt. « C'était un accident Edwin... » Le fait qu'il roule un peu trop vite l'avait peut-être provoqué, mais l'hiver, les personnes tuées à cause des mauvaises conditions météo étaient nombreuses, sans qu'il n'y aie d'autres responsable que le verglas. « T'as perdu le contrôle de la voiture, tu n'y es pour rien... Tu l'aurais sans doute perdu même en roulant à une vitesse normale. » Le convaincre avec des phrases si légères n'allait pas être facile, pourtant elle en voyait pas ce qu'elle pouvait faire de plus. Elle n'avait aucune preuve, rien qui démontrait que ce n'était pas à cause de lui que tout cela était arrivé. « Tu ne contrôles pas la météo sur New York, c'est juste tombé sur vous, au mauvais moment... » Au mauvais moment? Comme s'il y avait un bon moment pour s'écraser, se tuer dans un accident de voiture... mais niveau culpabilité, ce moment avait été crucial, elle pouvait le comprendre. Au fond, ses paroles ne servaient à rien, elle continuait de se mettre à sa place et si quelqu'un lui avait balancé que la météo était responsable, elle l'aurait envoyé balader. « Tu as la chance d'avoir été épargné, d'avoir eut une seconde chance et une longue vie devant toi... Elle mérite au moins que tu ne la gâches pas. » Elle le pensait sincèrement. Des tas de personnes se battaient pour rester en vie, Aly l'avait sans doute fait et avait perdu... S'il y avait réellement un haut delà, elle le maudissait certainement de vouloir renoncer à la vie, alors qu'elle n'avait pas eut la chance de la choisir.
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MessageSujet: Re: ❝ Down, down, down ❞ Aladiah & Edwin ❝ Down, down, down ❞ Aladiah & Edwin EmptyJeu 5 Avr - 11:16

Désolée pour le retard Ma' :s ♥

« C'était un accident Edwin... » tenta-t-elle premièrement pour le rassurer, ce qui n'eut aucun effet évident. Edwin avait entendu cette phrase tellement de fois. « C'était un accident. Tu n'y est pour rien. C'est la faute du destin, pas la tienne. », toutes ces formulations que sa famille, ses amis proches, les médecins qui l'avaient suivi n'avaient eu de cesse de lui répéter depuis ce fameux accident. Ils avaient tous raison, mais Edwin n'arrivait pas à se faire à cette idée. Pour lui, s'il avait tempéré, s'il était resté chez Aly pour en discuter avec elle, s'il n'avait pas pété les plombs, s'il n'avait pas pris le volant, s'il avait fait plus attention à sa conduite sur la route, Aly serait encore à ses côtés aujourd'hui. Mais on ne peut pas refaire le monde avec des "si", le destin a parlé, il n'y a pas de retour en arrière possible. Il n'avait pas d'autre choix que de faire avec et d'apprendre à vivre avec sa culpabilité. Soufflant doucement, il tenta tant bien que mal de réguler sa respiration afin de retenir les larmes qui menaçaient de tomber depuis quelques minutes déjà. « T'as perdu le contrôle de la voiture, tu n'y es pour rien... Tu l'aurais sans doute perdu même en roulant à une vitesse normale. » Baissant son regard, Edwin hocha négativement la tête. « Je suis sûr que non... » marmonna-t-il doucement. Il était devenu tellement pessimiste depuis cet événement qu'il ne parvenait même pas à donner raison à Aladiah qui, pourtant, ne faisait qu'exprimer la pure vérité : le contexte dans lequel il avait roulé ce soir là y était pour beaucoup dans l'accident qui avait causé la mort d'Aly. « Tu ne contrôles pas la météo sur New York, c'est juste tombé sur vous, au mauvais moment... » Pas de réaction de la part d'Edwin, si ce n'est qu'il releva son regard larmoyant pour le planter dans le sien. « Tu as la chance d'avoir été épargné, d'avoir eut une seconde chance et une longue vie devant toi... Elle mérite au moins que tu ne la gâches pas. » Elle avait raison, foutrement raison, comme toutes ces personnes qui lui avaient répété qu'Aly n'aimerait certainement pas qu'il s'apitoie sur son sort de la sorte. Mais tout était trop compliqué, trop encré dans l'esprit du londonien. Il ne parvenait pas à se défaire de cette fichue culpabilité qui le rongeait, malgré tous les efforts que sa famille et ses amis mettaient pour l'aider à se sentir plus en paix avec lui-même. Désespéré, le brun sentit une larme rouler sur sa joue. Il s'empressa de l'essuyer avec le dos de sa main puis il laissa un silence s'installer. Il prenait son temps, le temps de respirer calmement, le temps de se calmer, le temps de mettre de l'ordre dans sa tête.

Edwin se sentait légèrement plus apaisé. Avoir parlé de cet événement à une autre personne que ses frères et soeur ou qu'Enzo et surtout voir qu'Aladiah le soutenait et tentait de le rassurer au mieux l'aidait à se calmer. Il avait presque oublié qu'il avait avalé des médicaments après une bonne dose d'alcool il n'y a même pas une heure. Comme quoi, le soutien d'une amie proche n'a pas d'égal pour sortir la tête hors des vagues de tempête. Soufflant doucement, Edwin finit par briser le silence qui s'était installé. « Tu sais... je viens d'une famille purement catholique contre laquelle je me suis toujours rebellé, parce que je n'ai jamais adhéré à la religion. » Il n'avait pas le souvenir d'avoir forcément parlé de cet aspect religieux qui avait détruit sa famille à la jolie blonde, mais il n'était pas trop tard. Et s'il lui parlait de ce détail, c'était pour lui confesser une chose qu'il n'avait jamais avoué à personne, si ce n'est le psychiatre qui le suivait. « J'ai prié pour la seule et unique fois lorsque j'ai senti la voiture glisser sur le côté... » Eh oui. Edwin, ce grand athée qui avait toujours rejeté le catholicisme non seulement pour faire face à ses parents mais aussi parce qu'il n'a jamais eu ne serait-ce qu'une seule croyant envers Dieu, ce Edwin là avait prié dés qu'il avait senti les roues de sa voiture perdre l'adhérence à la route. Il avait attrapé la main d'Aly et avait supplié pour qu'elle et leur bébé s'en sorte en vie, quitte à ce que lui y perde la vie. Mais comme il aurait dû s'y attendre, ça n'avait pas fonctionné. Balayant ce détail d'un geste de la main, l'anglais finit par reprendre la main d'Aladiah dans les siennes, un moyen comme un autre de se donner du courage et de se rassurer. « Je ne suis pas sûr de réussir un jour à me dire que cet accident est dû à une simple fatalité et n'a pas eu lieu par... ma faute... » murmura-t-il, à présent plus calme. La culpabilité ne s'effaçait pas, certes, mais la jeune femme l'aidait à se sentir mieux, apaisé, serein.
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MessageSujet: Re: ❝ Down, down, down ❞ Aladiah & Edwin ❝ Down, down, down ❞ Aladiah & Edwin EmptyVen 13 Avr - 13:13

Aladiah comprenait parfaitement qu'après un tel accident, il était impossible de ne pas culpabiliser, de ne pas broyer du noir. Malgré cela, elle voulait trouver une solution pour aider Edwin et le voir sourire à nouveau. Elle détestait le voir mal, elle ne supportait pas voir ses amis souffrir et pourtant elle était une bien piètre épaule pour pleurer. Aladiah était douée pour écouter mais avait souvent du mal à trouver les bons mots pour consoler, ce dont Edwin avait pourtant clairement besoin maintenant. « Je suis sûr que non... » Elle était, elle, persuadée du contraire et était prête à lui le répéter une centaine de fois si ça pouvait l'aider à l'accepter. Elle sentait pourtant qu'il était, comme d'habitude, borné et qu'il comptait campé sur ses positions. La culpabilité ne s'envolait jamais en un tour de passe passe, il fallait du temps et Edwin en avait encore besoin pour admettre que le temps n'était pas favorable. C'était tombé sur eux, malheureusement, comme cela aurait pu tomber sur quelqu'un d'autre, et par dessus le marché, il avait fallu qu'ils soient en dispute ce jour là. Les disputes arrivaient pourtant tous les jours et les gens n'en mourraient pas, c'était le mauvais moment, à croire qu'il avait été choisi pour le faire culpabiliser jusque la fin de sa vie.

Le silence pesait à nouveau sur eux, tout en détestant cela, Aladiah n'osait pas le briser de peur d'aggraver les choses. Elle n'avait pas les mots idéaux, alors le mieux était peut-être ce silence. Après de longues minutes, Edwin finissait malgré tout par le rompre. « Tu sais... je viens d'une famille purement catholique contre laquelle je me suis toujours rebellé, parce que je n'ai jamais adhéré à la religion. » Aladiah haussait un sourcil, étonnée, avant de sourire légèrement à la fin de sa phrase. Elle ne l'avait jamais pensé catholique et qu'il lui avoue l'être la surprenait, néanmoins il avait vite fait de lui dire qu'il n'y avait jamais cru. Ils étaient au moins deux dans ce cas là, sauf que chez les Hemingway, la religion n'avait pas une grande place, on n'en parlait qu'aux grandes fêtes : baptêmes, communion et compagnie qui étaient plus des grandes célébrations - l'image, toujours l'image - que des événements purement catholiques pour eux. « J'ai prié pour la seule et unique fois lorsque j'ai senti la voiture glisser sur le côté... » Et il avait été déçu... C'était bien pour cela qu'Aladiah n'avait jamais voulu croire en l'existence d'un Dieu. Il y avait bien trop de misère dans le monde, de drames qui vous tombaient sur la tête sans crier gare, pour qu'il n'y aie vraiment quelqu'un qui veille sur nous de là haut. Elle s'adressait pourtant, sans s'en rendre compte, souvent à "lui" avec des phrases toutes faites " mon dieu faites que... " mais c'était une simple façon de formuler les choses, à force de l'entendre sans doute, elle n'y croyait pas pour autant. « Je n'ai jamais cru à ces conneries non plus... Les ordures ont tendance à être sur-protégés alors que des enfants meurent par centaine. C'est totalement impossible qu'il y aie quelqu'un qui veuille sur nous, ou il est au chômage depuis de longues années. Je ne comprends pas les personnes qui ne vivent qu'à travers la religion... Même si parfois c'est aussi la dernière chose qu'il nous reste à faire... Prier...» Ce n'était certes pas le sujet, mais elle comprenait parfaitement que sa prière aie été son dernier recours ce jour là. « Personne n'aurait pu arrêter la voiture, tu sais... Ni toi, ni une force surnaturelle... » concluait-elle, toujours sans savoir si ses paroles pouvaient avoir un réel impact sur lui. Elle serrait doucement sa paume contre celle d'Edwin lorsqu'il repris sa main dans les siennes. « Je ne suis pas sûr de réussir un jour à me dire que cet accident est dû à une simple fatalité et n'a pas eu lieu par... ma faute... » Elle avait pourtant envie d'y croire, même si tout était bien plus simple d'y croire lorsque vous n'étiez pas concerné. « Je ne pense pas que ce soit ta faute... je suis même sure du contraire... Il faut vraiment que tu laisses cette culpabilité disparaître. Tu as des frères et soeurs qui comptent sur toi, des amis aussi. Beaucoup de personnes n'ont pas la chance que tu as... Et je suis sure qu'Aly voudrait que tu profites de ta vie! » Allie marquait une légère pause, posant son regard sur les plaquettes de médicaments qui trainaient encore autour d'eux avant de reporter son attention sur lui. « On est là pour t'aider Edwin. Je veux que tu me jures que tu ne toucheras plus à ça. »

C'est nul ~
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